DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE
DEPARTMENT OF GEOGRAPHY
Unité de Formation Doctorale de
Géographie
Geography Docotrate Training Unit
Contribution de la géomatique au suivi des plans
de gestion environnementale et sociale dans la Région administrative du
Sud (Cameroun)
Mémoire présenté et soutenu, en vue de
l'obtention du diplôme de Master professionnel
Parcours : Géomatique
Spécialité : Aménagement et
Gestion des Ressources
Par
TCHOUTCHUIE CHEKUIE Georges Patrice
Titulaire d'un DEA en Hydrobiologie, Environnement et
Qualité des Eaux
Matricule : 20B236LF
Sous l'encadrement
|
Scientifique de :
TALLA TANKAM Narcisse
Chargé des Cours
|
|
Professionnel de :
MOUHAMAN ISSOUHOU
Ingénieur
|
Année académique 2020 - 2021
DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE
DEPARTMENT OF GEOGRAPHY
Unité de Formation Doctorale de
Géographie
Geography Docotrate Training Unit
Contribution de la géomatique au suivi des plans
de gestion environnementale et sociale dans la Région administrative du
Sud (Cameroun)
Mémoire présenté et soutenu, en vue de
l'obtention du diplôme de Master professionnel
Parcours : Géomatique
Spécialité : Aménagement et
Gestion des Ressources
Par
TCHOUTCHUIE CHEKUIE Georges Patrice
Titulaire d'un DEA en Hydrobiologie, Environnement et
Qualité des Eaux
Matricule : 20B236LF
|
FOFIRI NZOSSIE Éric Joël (PhD)
Chargé de Cours / Université de
Ngaoundéré
Sous-directeur des Plans de Gestion Environnementale /
MINEPDED
|
|
Année académique 2020 - 2021
Dédicaces
A mon épouse
Léonie KAMGAING
A nos enfants
Naomi POOCHI, Léane MABOU et Dimitri CHEKUIE
Que ce mémoire vous inspire.
Remerciements
Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement
Monsieur HELE Pierre, Ministre de l'Environnement, de la Protection de la
nature et du Développement Durable (MINEPDED) qui a autorisé le
financement de ce Master 2 Professionnel, ainsi que tous ses collaborateurs qui
n'ont ménagé aucun effort pour s'assurer de mon inscription
effective à cette formation. Il s'agit du Pr TCHAWA Paul,
Secrétaire Général,de Monsieur ALIMHamadadi, Directeur des
Affaires Générales, Monsieur TSAPI DEDZO Théophile,
Comptable matières et Mme DJEKOUANOI NAMIO Evelyne, Chef de service du
Matériel et du Budget au MINEPDED.
Je remercie également tous mes encadreurs qui ont
accepté de s'intéresser à ce travail de recherche et m'ont
apporté leur jugement d'experts :
- Dr TALLA TANKAM Narcisse, Chargé des Cours à
l'Université de Dschang, mon encadreur scientifique qui a accepté
diriger ce travail de recherche ;
- Dr FOFIRI NZOSSIE Éric Joël, Sous-directeur des
Plans de Gestion Environnementale au MINEPDED. La rigueur de son jugement, la
pertinence de ses conseils, son recul scientifique et la confiance qu'il m'a
témoignée en toute circonstance sont autant
d'éléments sans lesquels je n'aurais jamais pu déployer
mes activités de recherche dans d'aussi bonnes conditions ;
- M. MOUHAMAN ISSOUHOU, Doctorant à l'Université
de N'Gaoundéré, mon encadreur professionnel qui a donné de
son expertise dans la conduite de la méthodologie ;
- Madame MAKENGNE TEGANKAM Nikème, Directrice de Duo
Expertise, mon maitre de stage qui m'a ouvert les locaux de son entreprise pour
l'effectivité de mon stage professionnel.
Je tiens également à associer à ces
remerciements l'équipe pédagogiquedu Master 2 Professionnel en
Géomatique, Aménagement et Gestion des Ressources (GAGER) pour
les connaissances dispensées pendant la formation et plus
particulièrement au Pr TCHOTSOUA Michel.
Ma reconnaissance va aussi vers mes camarades de la promotion
GAGER 2020 - 2021pour le soutien mutuel et les moments forts agréables
passés ensemble lors des regroupements.
Enfin, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance
à mes parents. A l'aube de cette nouvelle étape de mon cursus
universitaire, j'espère seulement être à la hauteur des
sacrifices qu'ils n'ont cessé de consentir.
Résumé
Le suivi des plans de gestion environnementale et sociale
(PGES), tirés des études d'impact et audits environnementaux, est
un levier important de l'évaluation environnementale. Un suivi
approximatif des mesures prescrites dans le PGES concourt à une
dégradation de l'environnement et une matérialisation des impacts
identifiés sur les populations riveraines. Au Cameroun, et
principalement dans la Région du Sud, des retours des missions de
terrain mettent en exergue un certain nombre de difficultés dans le
suivi de la mise en oeuvre des PGES par les entreprises et responsables des
projets. Ces difficultés sont dues à l'insuffisance d'outils et
de procédés mis en place par le Ministère en charge de
l'Environnement. A partir d'un état diagnostic des PGES de la
Région du Sud réalisée à l'aide des outils de la
géomatique, une application web dénommée Surveillance et
suivi des PGES (S2-PGES) consultable à l'adresse
http://pges-projet.herokuapp.com/
a été développée. L'usage de cette application pour
le suivi des PGES de ladite région rend compte de sa performance dans
l'évaluation des taux d'effectivité et d'efficacité des
mesures mises en oeuvre. Le S2-PGES se positionne par conséquent comme
un outil d'évaluation des performances environnementales des
projets.
Mots clés : PGES,
gestion environnementale, géomatique, méthode
hypothético-déductive.
Abstract
The monitoring of environmental and social management plans
(ESMP), drawn from environmental impact studies and audits, is an important
lever for environmental assessment. Approximate monitoring of the measures
prescribed in the ESMP contributes to environmental degradation and
materialization of the impacts identified on the local populations. In
Cameroon, and mainly in the South Region, feedback from field missions
highlights a number of difficulties in monitoring the implementation of ESMPs
by companies and project managers. These difficulties are due to the lack of
tools and procedures put in place by the Ministry in charge of the Environment.
From a diagnostic report of the ESMPs of the South Region carried out using
geomatics tools, a web application called Surveillance and monitoring of ESMPs
(S2-PGES) can be consulted at the address http://pges-
project.herokuapp.com/ has been developed. The use of this application for
monitoring the ESMPs of the said region reflects its performance in evaluating
the effectiveness and efficiency rates of the measures implemented. The S2-PGES
is therefore positioned as a tool for evaluating the environmental performance
of projects.
Keywords: ESMP, environmental
management, geomatics, hypothetic-deductive method.
Sommaire
Dédicaces
i
Remerciements
ii
Résumé
iii
Abstract
iii
Liste des figures
v
Liste des tableaux
vii
Liste des encadrés
viii
Liste des annexes
ix
Sigles et abréviations
x
Introduction générale
1
Chapitre 1 : Contexte et cadre de
l'étude
3
Chapitre 2 : Outils et méthodes
42
Chapitre 3 : Résultats et discussion
62
Conclusion générale
80
Bibliographie
82
Annexes
a
Glossaire
a
Table des matieres
d
Liste des figures
Figure 1. Chronologie des différents
événements marquants de la prise de conscience environnementale
(IFDD, 2019)
1
Figure 2. Principaux outils d'évaluation
environnementale.
8
Figure
3. Hiérarchie des instruments de l'évaluation environnementale.
(Benabidès, 2011)
9
Figure 4. Architecture 3-tiers d'une application web
(Saïche et Ouyougoute, 2015).
23
Figure 5. Fonctionnement d'une application web
(Adouane, 2007).
24
Figure 6. Schéma conceptuel de la
contribution de la géomatique au suivi des plans de gestion
environnementale et sociale.
27
Figure 7. Localisation de la Région du
Sud.
28
Figure 8. Organigramme de DUO Expertise (Duo
Expertise, 2016.)
40
Figure 9. Aperçu de la conversion en
shapefile des données Excel sur QGIS
47
Figure 10. Aperçu de l'importation du fichier
shapefile dans PostgreSQL
48
Figure 11. Aperçu de l'ajout de l'extension
PostGIS dans PostgreSQL
48
Figure 12. Aperçu des tables attributaires
dans PostGIS
49
Figure 13. Aperçu dans la table eies_sud dans
PostGIS
50
Figure 14. Aperçu de l'affichage des couches
PostGIS dans QGIS
51
Figure 15. Diagramme globale des cas
d'utilisation.
54
Figure
16. Diagramme de séquence s'authentifier.
55
Figure
17. Diagramme des classes.
56
Figure 18. Structure de l'application.
58
Figure 19. Maquette de la page d'accueil.
59
Figure 20. Schéma méthodologique de
l'étude.
61
Figure 21. Aperçu de la base de
données des PGES dans la Région du Sud sur QGIS
62
Figure
22. Nombre de PGES approuvés par étendue géographique
(2021).
66
Figure 23. Distribution des projets (PGES) par
secteur par département (2021).
67
Figure
24. Etat de la mise en oeuvre des PGES par étendue géographique
(2021).
67
Figure 25. Etat de la mise en oeuvre des PGES par
secteur d'activité (2021).
68
Figure 26. Réparation spatiale des PGES dans
la Région du Sud (2021).
69
Figure 27. Réparation des PGES par secteur
d'activité dans la Région du Sud (2021).
70
Figure
28. Aperçu de la page d'accueil de S2-PGES
71
Figure 29. Aperçu de la déclinaison
d'une mesure en tâche opérationnelle.
73
Figure 30. Aperçu d'un PTA chargé dans
l'application S2-PGES
74
Figure 31. Aperçu de l'évaluation de
l'effectivité de la mise en oeuvre d'un PTA
74
Figure 32. Aperçu de la synthèse des
résultats post évaluation de l'effectivité.
75
Figure 33. Aperçu des PTA chargés dans
l'application sur un compte évaluateur
76
Liste des tableaux
Tableau 1. Éléments de contenu
généraux des PGES.
1
Tableau 2. Opérationnalisation des concepts
clés.
26
Tableau 3. Caractéristiques du climat de la
zone
29
Tableau 4. Fiche signalétique de DUO
Expertise.
40
Tableau 5. Outils utilisés pour la
réalisation de l'application S2-PGES.
57
Tableau 6. Cadre opératoire de la
démarche appliquée à cette étude.
60
Tableau 7. Distribution des projets (PGES) selon les
secteurs d'activités et par étendue géographique
(2021).
64
Tableau 8. Etat de la mise en oeuvre des PGES par
secteur d'activités et par étendue géographique
(2021).
65
Tableau 9. Etat de la mise en oeuvre des PGES par
étendue géographique (2021).
66
Liste des encadrés
Encadré 1. Tutoriel d'utilisation de
Timestamp Camera.
1
Encadré 2. Tutoriel d'utilisation de GPS
Essentials.
44
Liste des annexes
Annexe 1 : Présentation du Processus
Unifié
a
Annexe 2 : Fiche de collecte des données
pour l'élaboration de la base de données à
référence spatiale.
a
Annexe 3 : Fiche de collecte d'informations
pour la conception et réalisation de l'application web.
a
Annexe 4 : Capture de quelques codes de
programmation de l'application web.
a
Annexe 5 : Données apurées sur le
tableur Excel avant son importation sur QGIS.
c
Sigles et abréviations
AAC :
|
Assiette Annuelle de Coupe
|
AES :
|
Audit Environnemental et Social
|
AFD :
|
Agence Française de Développement
|
AFD :
|
Agence Française de Développement
|
AROE :
|
Attestation du Respect des Obligations Environnementales
|
BAD :
|
Banque Asiatique de Développement
|
BAfD :
|
Banque Africaine de Développement
|
BEI :
|
Banque Européenne d'Investissement
|
BERD :
|
Banque Européenne de la Reconstruction et du
Développement
|
BM :
|
Banque Mondiale
|
BUCREP :
|
Bureau Central des Recensements et des Etudes de Population
|
CBDD
|
Chef de Bureau du Développement Durable
|
CCE :
|
Certificat de Conformité Environnementale
|
CIE :
|
Comité Interministériel de l'Environnement
|
CNUED :
|
Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le
Développement
|
CSSPG
|
Chef Service du Suivi des Plans de gestion
|
DD :
|
Délégation Départementale /
Délégué Départemental
|
DFP :
|
Domaine Forestier Permanent
|
DPDD :
|
Direction de la Promotion du Développement Durable
|
DR :
|
Délégation Régionale /
Délégué Régional
|
DREPDED :
|
Délégation Régionale de l'Environnement, de
la Protection de la nature et du Développant Durable
|
DRS
|
Délégation Régionale pour le Sud
|
EE :
|
Evaluation Environnementale
|
EIE :
|
Etude d'Impact Environnemental
|
EIES :
|
Etude d'Impact Environnemental et Social
|
GIZ
|
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit
|
GPS :
|
Global Positioning System
|
HSE :
|
Hygiène - Sécurité - Environnement
|
HTML :
|
HyperText Markup Language
|
IE :
|
Inspection Environnementale
|
IFDD :
|
Institut de la Francophonie pour le Développement
Durable
|
ME :
|
Monitoring Environnemental
|
MINEDUB :
|
Ministère de l'Education de Base
|
MINEPAT :
|
Ministère de l'Economie, de la Planification et de
l'Aménagement du Territoire
|
MINEPDED :
|
Ministère de l'Environnement, de la Protection de la
nature et du Développant Durable
|
MINFOF :
|
Ministère des Forêts et de la Faune
|
ONG :
|
Organisation Non Gouvernementale
|
ONU :
|
Organisation des Nations Unies
|
PGES :
|
Plan de Gestion Environnementale et Sociale
|
PTA :
|
Plan de Travail Annuel
|
PU
|
Processeur Unifié
|
QGIS :
|
Quantum GIS
|
S2-PGES
|
Surveillance et Suivi environnemental des Plans de Gestion
Environnementale et Sociale
|
SDPGE :
|
Sous-Direction des Plans de Gestion Environnementale
|
SGBD :
|
Système de Gestion des Bases de Données
|
SIG :
|
Système d'Information Géographique
|
SME :
|
Système de Management Environnemental
|
SQL :
|
Structured Query Language
|
UFA :
|
Unité Forestière d'Aménagement
|
UML :
|
Unified Modeling Language
|
VC :
|
Vente de Coupe
|
VEPB
|
Vente aux Enchères Publiques
|
Introduction
générale
Du développement après la Seconde Guerre
mondiale au développement durable depuis le Sommet de la Terre de 1992
à Rio, le monde est toujours à la recherche de modèles
« adéquats » pour satisfaire les besoins en biens et
services de l'humanité. Que ce soit dans les pays dits du Nord1(*) ou du Sud2(*), il est devenu prioritaire
d'intégrer les enjeux environnementaux dans les processus de
développement économique et social (IFDD, 2019). Ainsi, dans le
cadre de l'amélioration des conditions de vie des citoyens, plusieurs
projets de développement sont mis en oeuvre et sont susceptibles
d'entraîner la consommation des ressources naturelles, la pollution, la
destruction des milieux naturels et des espèces qui les composent, etc.
Elles ont donc sur l'environnement des conséquences négatives
qu'il faut amoindrir. Dès lors, la démarche adéquate reste
la prévention, par des choix plus judicieux que ceux du passé.
L'utilisation de processus, de méthodes et d'outils pertinents pour
éviter, réduire ou compenser nos actions néfastes est donc
indispensable de nos jours. Le cadre de l'évaluation environnementale
offre ces possibilités d'action (IFDD, 2019).
Au Cameroun, ce processus est encadré par la Loi
N°96/12 du 05 août 1996 portant loi-cadre relative à la
gestion de l'environnement et ses différents textes d'application et mis
en oeuvre au niveau opérationnel par le Ministère de
l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement
Durable (MINEPDED), qui dispose de plusieurs leviers pour cette mise en oeuvre,
à savoir l'approbation des rapports d'études d'impacts et audits
environnementaux, les inspections et contrôles environnementaux, le
monitoring environnemental et le suivi de la mise en oeuvre des plans de
gestion environnementale et sociale.
Pour ce qui est duPlan de Gestion Environnementale et Sociale
(PGES), il est à noter que le défi en cas de délivrance
d'une autorisation environnementale et de l'implémentation du projet
réside dans sa mise en oeuvre. C'est ici qu'apparaît tout
l'intérêt des phases de surveillance et de suivi qui contribuent
à augmenter les résultats de ce processus. En effet, en
complément de l'identification et de l'estimation de l'ampleur des
impacts environnementaux et de la proposition des moyens pour les gérer,
la surveillance et le suivi agissent comme des mécanismes de
vérification et de promotion de la bonne gestion effective de
l'environnement tout au long de la mise en oeuvre et de
l'opérationnalisation des interventions(Noble et Birk, 2011).
Les actions sur cet outil (PGES)tel que le confère
d'ailleurs le décret N°2012/431 du 1er octobre 2012
portant organisation du MINEPDED, sont menées par un ensemble de
services techniques parmi lesquels figurent en bonne place les services
régionaux de suivi des plans de gestion et les bureaux
départementaux de développement durable (article 95 et article 99
(1) du décret ci-dessus). Ces derniers sont chargés
spécifiquement de l'appui aux Comités de Surveillance
administrative et technique des plans de gestion, du suivi de
l'évaluation et du bilan de l'état de mise en oeuvre des plans de
gestion environnementale et du suivi et de l'évaluation de
l'efficacité des mesures contenues dans les plans de gestion
environnementale.
Cependant, suite à plusieurs missions effectuées
sur le terrain notamment dans la Région administrative du Sud, un
ensemble de dysfonctionnements ont été observés. Ils
apparaissent comme des entraves sévères à la programmation
des missions de surveillance et de suivi des PGES. Il s'agit
particulièrement de la difficulté à déterminer le
nombre de PGES faisant l'objet de mise en oeuvre effective par les promoteurs,
ceux dont les projets ont pris fin, ceux dont la mise en oeuvre a
été suspendue par les promoteurs pour diverses raisons. Cette
difficulté pose le problème de l'absence d'une cartographie des
PGES capable de rendre compte de la réalité du respect
environnemental dans le cadre des projets mis en oeuvre sur le terrain. Dans le
même ordre d'idées, la réalisation (déroulement) des
missions et la production des rapports exploitables de suivi de la mise en
oeuvre des PGES (rapports indispensables à la délivrance de
l'attestation du respect des obligations environnementales (AROE3(*)) garante de la prise en compte
du triptyque du développement durable) sont laborieusement
menées.On relève ainsi qu'un ensemble de facteurs limitent cet
exercice au rang duquel l'absence d'instruments développés
pouvant contribuer à l'atteinte des résultats probants d'aide
à la décision. Ces entraves et difficultés justifient de
rechercher des possibilités d'améliorations de la pratique sur le
terrain en mobilisant les apports de la géomatique sur le suivi des PGES
dans la Région administrative du Sud.
Pour mieux visualiser cette contribution de la
géomatique dans le suivi des PGES dans la Région du Sud, le
premier chapitre situe les contexteset le cadre de l'étude. Le second
chapitre développe les outils et les méthodes utilisés. Le
troisième présente les résultats obtenus et propose une
discussion à la lumière de la littérature disponible.
Chapitre 1 : Contextes et
cadre de l'étude
La question clé à laquelle va répondre ce
travail de recherche trouve son fondement sur les difficultés majeures
liées au suivi de la mise en oeuvre des PGES au Cameroun et
principalement dans la Région du Sud. Dans ce chapitre consacré
aux contexteset cadre de l'étude, nous tâcherons de
présenter les questions de recherche ainsi que les objectifs et les
hypothèses inhérents ; d'examiner les contextes
scientifique, géographique et social, le cadre conceptuel et enfin de
clarifier les concepts clés de l'étude.
1.1. Questions de recherche
La problématique de cette étude suscite la
question suivante : comment la géomatique
peut-elleaméliorer, voiroptimiser la qualité du suivi des PGES
dans la Région du Sud ?
De cette question principale découlent les questions
complémentaires ci-après :
- quel est l'état diagnostic des PGES dans la
Région du Sud ?
- quelleapplication appropriée peut-on
développer pour optimiser la surveillance et le suivi environnementaux
des PGES de la Région du Sud ?
1.2. Objectifs de recherche
L'objectif de ce travail est d'analyser la contribution de la
géomatique au suivi de la mise en oeuvre des PGES en vue de s'assurer du
respect effectif par les porteurs des projets de leurs obligations
environnementales.
Plus spécifiquement, il sera question de :
- faire le diagnostic des PGES de la Région du
Sud ;
- développer une application web de surveillance et
suivi environnementauxdes PGES.
1.3. Hypothèses de recherche
1.3.1. Hypothèse principale
Le développement d'une application web adossé
à un diagnostic des PGES peut contribuer à optimiser la
surveillance et le suivi environnementaux des PGES dans la Région du
Sud.
1.3.2. Hypothèses secondaires
- le diagnostic des PGES de la Région du Sud
révèleun manque de visibilité suffisante de
l'administration en charge de l'environnement sur le respect des obligations
environnementales par les porteurs de projet ;
- une application webappropriée permet d'évaluer
les taux d'effectivité et d'efficacité des mesures mises en
oeuvre des PGES de la Région du Sud et par conséquent
d'apprécier la performance environnementale des projets.
1.4. Contexte scientifique : épistémologie
et théories
1.4.1. Evaluation environnementale
1.4.1.1. Mise en
contexte
La nécessité de concevoir des outils de
gouvernance environnementale est née avec la prise de conscience
progressive de l'importance des questions environnementales et de leur
dimension globale. L'évaluation environnementale, entendue comme un
ensemble de règles, de procédures, de pratiques et de principes,
est née de ces considérations.
À la fin des années 1960 et au début des
années 1970, une première vague de réflexions et de
débats porte sur les « limites de la croissance », suscitant
la tenue de la première conférence mondiale sur l'environnement.
La Conférence des Nations Unies sur l'environnement humain, tenue
à Stockholm en 1972, met en exergue et popularise le thème de la
« croissance zéro » et celui de « l'éco
développement ». La Conférence de Stockholm atteint en effet
l'objectif d'inscrire l'environnement à l'ordre du jour international,
tout en introduisant la notion de gouvernance environnementale en insistant sur
l'importance de prendre en compte les questions environnementales dans la
planification et d'oeuvrer de façon à protéger et à
améliorer la qualité de l'environnement. Ainsi naît le
concept d'écodéveloppement, qui se définit comme «
des styles de développement écologiquement convenables »
(Sachs et al., 1981 cité par IFDD, 2019).
Une seconde vague se manifeste à la fin des
années 1980, sous l'effet d'une prise de conscience
générale à l'égard de l'environnement et des
menaces qui l'affectent, à travers, d'une part, l'émergence et la
reconnaissance institutionnelle des pollutions qualifiées de «
globales » et, d'autre part, l'accumulation et l'ampleur de divers
sinistres. Cette prise de conscience, amorcée avec le rapport de la
Commission Brundtland4(*) en
1987, culmine avec la Conférence des Nations Unies sur l'environnement
et le développement (CNUED), tenue à Rio de Janeiro en 1992.
L'orientation de la CNUED consiste à faire évoluer les modes de
production, de consommation et de développement en prenant pour
référence la notion de développement durable. Cette
idée sera plus tard inscrite dans les objectifs internationaux de
développement contenus dans la Déclaration du millénaire
(ONU,2000) ainsi que lors du Sommet de Johannesburg en 2002. La
Conférence de Rio adopte une déclaration qui fait progresser le
concept des droits et des responsabilités des pays dans le domaine de
l'environnement, conférant à ceux-ci une sorte de
responsabilité « nationale » et internationale en
matière de gouvernance environnementale.
Une troisième vague voit se réaliser le Sommet
de la Terre de Johannesburg en 2002. Ensemble et successivement, ces
manifestations amènent la communauté internationale à
reconnaître la nécessité de préserver
l'environnement, afin que les générations futures puissent aussi
en profiter tout en continuant notre développement (Bouvier, 2006
cité par IFDD, 2019). Tous ces sommets (figure1) constituent autant
d'événements qui jouent le rôle de catalyseur, favorisant
la prise en compte de l'environnement et de toute sa vitalité dans les
politiques, les programmes, les plans et les projets de
développement.
Figure
1. Chronologie des différents événements marquants de la
prise de conscience environnementale (IFDD, 2019)
Les textes, contraignants ou non, nés de ces
différents événements établissent quelques
principes fondateurs, notamment le droit à un environnement de
qualité pour tous et le droit de chacun d'être informé et
d'être consulté sur les questions environnementales. Ces deux
principes ont favorisé la consécration normative d'un certain
nombre de régimes de gouvernance, notamment l'évaluation
environnementale, qui apparaît comme un fil conducteur pour toute
personne ou entité soucieuse de tenir compte des préoccupations
environnementales dans la planification et la réalisation des plans, des
programmes et des projets. La prise de conscience de cette
réalité par tous les États, autant collectivement
qu'individuellement, a conduit à l'élaboration de nombreuses
conventions et déclarations internationales relatives à
l'environnement. Il résulte de ces textes des règleset des
mécanismes qui, à leur tour, influent sur les pratiques
nationales des États.
Par la suite, toutes les grandes conventions des Nations Unies
portant sur l'environnement, notamment la Convention-cadre sur les changements
climatiques, la Convention sur la diversité biologique et la Convention
sur la lutte contre la désertification, font explicitement appel
à l'évaluation environnementale et à ses méthodes
et pratiques pour assurer une planification cohérente avec leurs
objectifs.
1.4.1.2. Définition
et principes de bases de l'évaluation environnementale
L'évaluation environnementale (EE) s'entend d'une
procédure ayant pour objectif de permettre l'évaluation des
effets éventuels d'une activité ou d'un projet envisagé
sur l'environnement (Michel, 2001). Ce mécanisme primordial de promotion
du développement durable est reconnu partout dans le monde. En raison de
sa nature préventive, une EE opportune et efficiente aboutit à
une prise de décision éclairée et favorable au
développement durable. Pour Samoura et Yonkeu (2011), l'EE est un terme
générique qui s'applique à un ensemble de processus visant
la prise en compte de l'environnement dans la planification des
opérations ou du développement des projets, des plans, des
programmes et des politiques, tant à l'échelon de l'État
qu'à celui de l'entreprise.
D'une manière générale, l'EE est
définie comme « l'ensemble de la démarche destinée
à analyser les effets sur l'environnement (d'un projet
d'aménagement, d'un programme de développement, d'une action
stratégique), à mesurer leur acceptabilité
environnementale et à éclairer les décideurs »
(Michel 2001), ou comme « un processus systématique qui consiste
à évaluer et à documenter les possibilités, les
capacités et les fonctions des ressources et systèmes naturels,
afin de faciliter la planification du développement durable et la prise
de décision en général ainsi qu'à prévoir et
à gérer les impacts négatifs et les conséquences de
propositions d'aménagement en particulier » (Sadler, 1996
cité par IFDD, 2019).
En tant qu'outil, l'EE tend à s'imposer comme un
élément indispensable de la politique et du droit international
de l'environnement, et s'avère un instrument de développement
durable et d'aide à la décision qui intègre les
composantes environnementale et sociale associées aux activités
envisagées. Elle s'impose depuis plus d'une vingtaine d'années,
soit en vertu de textes législatifs et réglementaires nationaux,
soit en raison des exigences des politiques et des directives de bailleurs de
fonds relativement aux plans, aux programmes et aux projets qu'ils
financent.
Pour la Banque mondiale5(*), l'évaluation environnementale (EE) est un
processus dont l'ampleur, la complexité et les caractéristiques
sur le plan de l'analyse dépendent de la nature et de l'échelle
du projet proposé, ainsi que de l'impact que celui-ci est susceptible
d'avoir sur l'environnement. Elle consiste à évaluer les risques
que peut présenter le projet pour l'environnement et les effets qu'il
est susceptible d'exercer dans sa zone d'influence, à étudier des
variantes du projet, ainsi qu'à identifier des moyens d'améliorer
la sélection du projet, sa localisation, sa planification, sa conception
et son exécution en prévenant, en atténuant ou en
compensant ses effets négatifs sur l'environnement, et en
renforçant ses effets positifs. L'EE inclut aussi le processus
d'atténuation et de gestion des nuisances pendant toute la durée
de l'exécution.
1.4.1.3. Outils et processus
d'évaluation environnementale
Selon Dossou Guèdègbé (2012),
l'EE6(*) se compose d'un
ensemble d'instruments qui assurent l'intégration de l'environnement
dans les processus de planification, d'exécution et de suivi
évaluation, à des échelles et échelons
donnés. À chacun de ces échelons, ses principaux objectifs
sont de faciliter la prise de décision, de réduire les
répercussions négatives et optimiser les positives, de
déterminer et évaluer les conséquences sur
l'environnement, et de permettre l'approbation des interventions par les
acteurs impliqués. Pour ce faire, elle regroupe, selon la même
auteure, deux catégories d'outils pratiques (figure2) :
- les outils prospectifs de gestion préventive et
anticipative de l'environnement, soit l'évaluation environnementale
stratégique (EES), l'étude d'impact environnemental (EIE) et le
PGES (dans sa phase de mise en oeuvre), lequel fait partie intégrante de
l'EIE, mais possède une fonction particulière ;
- les outils de contrôle et de gestion environnementale,
soit l'audit environnemental et social (AES), l'inspection environnementale
(IE), le monitoring environnemental (ME), l'audit du système de
management environnemental (SME), le PGES (dans sa phase de surveillance et
suivi), etc.
Figure 2. Principaux outils d'évaluation
environnementale.
1.4.2. Plan de gestion environnementale et
sociale
Le concept de la réalisation des PGES étant
récent, il convient de le resituer dans le processus d'évaluation
environnementale et de préciser ce qu'il implique.
1.4.2.1. Historiquede
l'évaluation environnementale et des plans de gestion environnementale
et sociale
Le plan de gestion environnementale et sociale s'inscrit
directement dans la lignée des instruments du processus
d'évaluation environnementale. Si le terme PGES est encore
récent, celui d'EE, ne le lui est pas. En effet, c'est en 1969 aux
États-Unis que les principes de ce type d'évaluation sont apparus
pour la première fois. Avec l'adoption du National Environmental Policy
Act (NEPA7(*)),
l'Administration fédérale américaine se dote d'un texte
législatif « obligeant les agences fédérales
à prendre en compte les préoccupations environnementales
dès la conception de leurs plans et de leurs activités »
(André et al., 2010). Ce concept nouveau d'évaluation a
ensuite évolué, pour devenir aujourd'hui fondamental pour
certains types de projet à travers le monde. Le Québec adopte la
Loi sur la qualité de l'environnement en 1972, laquelle inclut la
réalisation d'études d'impacts sur l'environnement pour certains
types de projet. Le gouvernement fédéral canadien quant à
lui adopte une procédure administrative d'EIE en 1973 (André et
al., 2010). En Europe également les principes de l'EE vont bon
train. La France adopte la Loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la
nature, et l'Union européenne8(*) sa Directive sur l'ÉIE 85/37/CEE en 1985.
Instrument maître du processus d'EE, l'EIE voit son ampleur se
développer avec les différents traités et les
différentes conventions internationales; entre autres, la
Déclaration de Rio et la Convention sur la diversité biologique
en 1992, ou encore le Plan d'action du sommet mondial sur le
développement durable en 2002 prévoient l'utilisation de l'EIE
comme instrument national pour les projets ayant un risque d'entraîner
des effets nocifs sur l'environnement et ses composantes. Outre ces textes
internationaux, la promotion de l'EE et notamment de l'EIE se fait
également via la Banque mondiale puisqu'elle adopte, en 1989, la
Directive opérationnelle 4.00 sur l'EIE, obligeant certains projets
à prendre en considération les préoccupations
environnementales, différemment selon leur nature Mise à jour en
1999, cette directive propose une série d'instruments essentiels
à intégrer dans la gestion des projets. Si l'EIE fait figure de
proue, il est également possible d'appliquer l'évaluation
environnementale stratégique pour les programmes et politiques, des
plans de gestion environnementale et sociale, ou encore l'audit environnemental
pour la vérification environnementale. Considérant l'EE comme
« un processus dont l'ampleur, le degré de profondeur et le type
d'analyse dépendent de la nature et des impacts potentiels du projet sur
l'environnement », ces instruments peuvent être combinés pour
parfaire l'étude. Toutefois, il est bon de préciser qu'une
certaine hiérarchie s'observe. Comme présenté à la
figure 3, PGES ne peut se faire sans une EIE préalable ou
simultanée. Il en va de même pour un audit environnemental par
rapport à une EIE et à un PGES, bien que cet instrument soit
notamment utilisé dans la vérification de la conformité
environnementale pour la vente ou le transfert d'un propriétaire.
Figure 3. Hiérarchie des
instruments de l'évaluation environnementale. (Benabidès,
2011)
À l'échelle internationale, le nombre de pays
adoptant une loi ou un code de l'environnement augmente, tout comme les textes
d'application des EIE. Dans les États membres de la francophonie, ces
textes incitatifs sont passés de 0 à 31 entre 1970 et 2005
(André et al., 2010). C'est le cas au Québec et en
France, mais aussi en Algérie, en Égypte, en Tunisie, ou encore
au Viêtnam, pour ne citer qu'eux. Le même phénomène
s'observe dans d'autres États. En effet, plusieurs textes
législatifs rendent obligatoire la tenue des ÉIE pour certaines
catégories de projet. Par exemple, en Europe, la Grande-Bretagne a
produit l'Environmental impact assessment guide to procedures, et l'Allemagne a
adopté l'Environmental impact assessment Act; en Inde, l'Environment Act
rend l'ÉIE obligatoire pour 29 catégories de projet (Ministry of
environment and forests of India9(*)).
Les PGES suivent la progression des EIE. En effet, comme le
relève la figure 2, ils doivent faire suite à l'identification
des impacts sur l'environnement et le milieu socioéconomique. La notion
de PGES se définit même par : « l'ensemble des mesures
d'atténuation, de surveillance environnementale etd'ordre institutionnel
à prendre durant l'exécution et l'exploitation, pour
éliminerles effets négatifs du projet sur l'environnement et la
société, les compenser,ou les ramener à des niveaux
acceptables » (Banque mondiale, 1999). Ainsi, pour pouvoir entreprendre la
maîtrise, la réduction ou la compensation de ces effets
négatifs, il convient de les identifier au préalable. Si la
notion des PGES est incluse dans les textes de lois concernant l'EIE, elle n'a
cependant pas bénéficié d'une harmonisation et d'une
concertation internationale, voire multisectorielle, ce qui explique une
divergence d'application d'un acteur à l'autre (André et
al., 2010). Toutefois, on constate que les exigences10(*) de la Banque mondiale en
regard des PGES ont été généralement reprises par
d'autres institutions financières et bailleurs de fonds. C'est le cas de
la Banque africaine de développement (BAfD), de la Banque asiatique de
développement (BAD), ou encore de l'Agence française de
développement (AFD). Néanmoins, le concept de PGES diffère
sur plusieurs aspects. Le premier aspect de différence est la
nomenclature utilisée. La Banque mondiale et la BAD ne traitent pas de
PGES, mais bien de « Plan de gestion environnementale »,
incluant la prise en compte de l'être humain dans la notion
d'environnement. D'autres, telles que la compagnie Rio Tinto, l'intitulent
« Plan de gestion environnementale et sectorielle » pour
référer au secteur affecté. On observe également le
terme « Construction environment management plan »
(gouvernement australien), arguant que la majorité des impacts se
présente lors de la phase de construction d'un projet, ce qui n'est que
partiellement vrai. Le présent mémoire fait toutefois
systématiquement référence au terme « PGES ».
Le deuxième aspect différentiel se situe sur les
critères sociaux qui ne sont pas toujours pris en considération.
Bien que l'on voit émerger le terme études des impacts
environnementaux et sociaux, on constate que nombreuses sont les institutions
financières ou gouvernementales sans attente particulière
à ce sujet. Enfin, il n'est pas rare d'observer l'absence
complète d'exigences en termes de PGES. Par exemple, la Banque
européenne d'investissement (BEI) n'a pas établi de
procédures ou de directives concernant la réalisation de PGES.
Pourtant, elle peutimposer au promoteur d'établir et de publier un PGES
qui ait l'agrément de la Banque.
1.4.2.2. Acteurs
Étant intégré dans la gestion de projet,
un PGES affecte logiquement plusieurs acteurs, des promoteurs aux
exécutants, en passant par les bailleurs de fonds et la population
locale.
v Les promoteurs/maîtres d'ouvrages et
maîtres d'oeuvre
La nature du projet, son ampleur et ses impacts potentiels sur
l'environnement et la société déterminent la
nécessité, voire l'obligation, pour un promoteur11(*) de réaliser ou non une
EIES accompagnée d'un PGES expliquant les mécanismes pour
maîtriser et réduire les impacts engendrés. Pour les
organismes et les compagnies dont les projets sont souvent soumis à ce
type d'étude, la réalisation de ces EIES est
généralement interne ou confiée aux soins d'un bureau
d'étude ou à un exécutant spécialisé dans ce
domaine conformément à la réglementation en vigueur pays.
Ce bureau d'étude agit alors à titre de maître d'oeuvre en
coordonnant la réalisation du projet.
Les facteurs influençant la réalisation d'un
PGES, tout comme l'EE de façon générale, sont nombreux. Il
s'agit de facteurs exogènes12(*) et endogènes13(*) (André et al., 2010). Selon que le
promoteur est issu du milieu public ou privé, ces facteurs n'auront pas
la même importance. Une institution publique portera une très
grande attention à l'opinion publique, là où la compagnie
privée est plus concernée par le profit. Dans le cas des PGES,
les facteurs les plus importants sont la législation ou
réglementation en vigueur, ainsi que les attentes des bailleurs de
fonds. Si les premiers donnent l'autorisation dans la poursuite du projet, les
bailleurs de fonds eux donnent leur « autorisation »
financière. Lorsque les autorisations sont données, il revient
toutefois au promoteur de prendre la décision finale de réaliser
ou non le projet. C'est le « go ou no go ».
v Les décideurs
Dans de nombreux États, la législation donne au
gouvernement un rôle de décideur dans la poursuite ou non du
projet, et ce, en fonction de critères environnementaux et/ou sociaux.
Dans leur ouvrage, André et al., (2010) identifient, à
l'intérieur de ces autorités décisionnelles, une
unité d'examen interne et une externe.
L'unité d'examen interne étudie le projet,
l'ÉIE et le PGES fournis pour établir sa conformité avec
les lois, règlements et autres directives applicables, ainsi que la
pertinence des mesures proposées (atténuation, compensation,
surveillance, suivi) (André et al., 2010). Cette unité
se présente sous différentes formes d'un État à
l'autre. Il peut s'agir d'agences, de directions, ou encore de commissions.
L'unité d'examen externe est chargée de regrouper les
préoccupations et les opinions des parties intéressées par
le projet (population locale, gouvernement, regroupement associatif, etc.).
Ces deux unités, interne et externe, permettent
à une institution gouvernementale de prendre une décision sur la
réalisation du projet. En effet, les informations colligées
permettent alors au décideur gouvernemental d'évaluer les
contraintes institutionnelles et organisationnelles, ainsi que les dimensions
scientifique, technologique, politique, sociale et économique dans
l'autorisation de la poursuite du projet. La poursuite du projet dépend
également de la « décision » financière des
bailleurs de fonds.
v Les bailleurs de fonds
Majoritairement internationaux, les bailleurs de fonds peuvent
également être locaux. C'est le cas notamment des gouvernements
qui financent des projets permettant un soutien économique dans leurs
Régions. Les bailleurs de fonds internationaux sont nombreux, mais ils
sont les seuls à attendre un contenu spécifique des PGES, qui
pourtant peut diverger d'une institution à une autre. Les plus
représentatifs dans le domaine des PGES sont :
- la Banque mondiale (BM) ;
- la Banque africaine de développement (BAfD) ;
- la Banque asiatique de développement (BAD) ;
- la Banque européenne d'investissement (BEI) ;
- la Banque européenne pour la reconstruction et le
développement (BERD) ;
- la Banque interaméricaine de développement
(BID) ;
- les agences gouvernementales de
développement ;
- etc.
v Le public
André et al. distinguent deux catégories de
public : les personnes touchées et les intéressées
(André et al., 2010).
Les personnes touchées sont intimement
concernées par le projet puisqu'elles « subissent les
conséquences positives ou négatives du projet ». On observe
souvent une dualité dans ce type de public. Celles qui voient le projet
comme un intérêt commun d'un point de vue économique et
social, avec souvent un apport d'emploi à la clé, et celles qui
perçoivent le projet comme néfaste pour la population locale
puisqu'elle dégrade leur environnement direct.
Généralement, ce type de public regroupe les résidents,
les utilisateurs du milieu, et les personnes morales locales telles que les
municipalités ou les entreprises.
Les personnes intéressées, « ne subissent
pas les influences directes du projet », mais se sentent concernées
pour diverses raisons. Cette catégorie de public regroupe les
organisations non gouvernementales (ONG), les sous-traitants et fournisseurs du
maître d'ouvrage, ou encore la communauté internationale. Leurs
considérations doivent également être prises en compte dans
le débat. Il va de soi que les PGES sont mis en oeuvre pour permettre en
partie une acceptation sociale du projet. Le public devient alors un acteur
majeur dans la prise de décision et les mesures choisies pour compenser,
améliorer ou réduire les impacts d'un projet. Qui plus est, le
champ d'intérêt du public est large. Il s'agit
généralement de la santé et la sécurité des
êtres humains, de la qualité de vie, des pertes
économiques, de la protection de la diversité, du choix de
développement. Ces considérations témoignent de
l'importance particulière du PGES et de l'acceptabilité sociale
dans la délivrance des autorisations.
1.4.2.3. Contenu de
réalisation
Comme décrit précédemment, aucune
harmonisation n'a encore été établie pour le contenu des
PGES, à l'inverse des études d'impacts environnementaux.
Pourtant, il est possible de faire ressortir certaines tendances en ce qui a
trait au contenu de l'étude, notamment par les exigences des bailleurs
de fonds puisqu'ils sont les seuls à préciser réellement
leurs attentes. Le tableau 1 reprend ces exigences14(*).
Tableau
1. Éléments de contenu généraux des PGES.
Catégories
|
Éléments de contenu
|
1. Objectifs du PGES
|
Spécifier la compatibilité du projet avec le cadre
légal en vigueur en matière environnementale et sociale, ainsi
qu'avec les politiques des bailleurs de fonds
|
Démontrer le renforcement de l'organisation
institutionnelle et de la compétence du maître d'ouvrage en
matière environnementale et sociale
|
2. Description des impacts
|
Identifier et résumer tous les impacts négatifs et
positifs potentiels du projet sur l'environnement et la
société
|
3. Mesures d'atténuation et de bonification
|
Décrire techniquement toutes les mesures
d'atténuation (conception, équipements nécessaires,
procédures d'opération, indicateurs, etc.) pour chaque phase du
projet
|
Décrire techniquement toutes les mesures de bonification
(conception, équipements, procédures d'opération,
financement, etc.) pour chaque phase du projet
|
Estimer tous les impacts (positifs et négatifs) de telles
mesures sur l'environnement et la société
|
4. Mesures de contrôles et surveillance
|
Fournir une description spécifique et technique des
mesures de contrôles (paramètres à mesurer,
méthodes, échantillonnage avec localisation et fréquence,
limites déterminant la nécessité de mettre en oeuvre des
mesures correctives, etc.) pour chaque phase du projet
|
Établir des procédures assurant la détection
rapide des problématiques qui nécessitent des mesures
d'atténuation particulière
|
Fournir une description spécifique des mesures de
surveillance pour s'assurer de la mise en oeuvre des mesures
d'atténuation et de bonification, de leurs rétroactions et
ajustements pour chaque phase du projet
|
5. Analyse de la capacité de développement et de la
formation
|
Analyser l'existence, le rôle, et les compétences
d'une unité environnementale au sein de l'équipe du projet
|
Appliquer une réorganisation institutionnelle (partage des
tâches, responsabilités, supervision, etc.), et un renforcement
technique (formation, équipements, procédures d'opération,
assistance, etc.) le cas échéant
|
6. Consultations
|
Décrire les mécanismes de consultations, avec leurs
objectifs et les résultats attendus
|
Définir les spécificités de la consultation
(groupes cibles, procédures, fréquence, suivi, etc.)
|
Charger une tierce partie indépendante d'établir un
audit externe dans les contextes applicables
|
7. Calendrier d'application et coûts estimés
|
Fournir un calendrier d'application pour chaque mesure
d'atténuation, de contrôle, et de développement des
compétences pour chaque phase du projet
|
Fournir les responsables de chacune des mesures citées
dans le calendrier d'application
|
Fournir le budget nécessaire et le coût
estimé des mesures, accompagnés des fonds déjà
fournis pour le PGES
|
8. Intégration du PGES au projet
|
Intégrer le PGES établi lors de la planification,
la conception et la mise en oeuvre du projet, ainsi que dans son budget
global
|
De façon générale, la réalisation
ou non d'un PGES suite à une EIES dépend de la nature même
des projets. Ceux-ci sont alors classés par les institutions dans
différentes catégories selon le degré d'occurrence et de
dangerosité des impacts
1.4.3. Mécanismes de surveillance
et de suivi environnemental
Le suivi et la surveillance jouent un rôle essentiel
dans la maximisation des résultats environnementaux, sociaux et
économiques d'un projet, la communication du rendement d'un projet, le
maintien de l'acceptation d'un projet par une collectivité et la
promotion de l'apprentissage à long terme et de l'amélioration de
l'EIE (Noble et Birk, 2011).
Plusieurs instruments permettent de réaliser les
mesures de surveillance et de suivi. Les mesures de surveillance sont
applicables au début du processus, notamment pendant la phase de
construction, pour s'assurer de la mise en oeuvre effective des mesures
d'atténuation, de bonification et de compensation. Quant aux mesures de
suivi, elles s'observent plutôt pendant la phase d'exploitation afin
d'assurer l'évolution des impacts environnementaux et surtout pour
connaître l'efficacité des mesures d'atténuation ou de
bonification. À l'instar des mesures d'atténuation, les mesures
de suivi sont réalisées à l'aide d'instruments de type
organisationnel ou d'instruments technologiques. Le suivi est depuis longtemps
considéré comme l'enfant pauvre de l'évaluation
environnementale (Benabidès, 2011).
1.4.3.1. Surveillance
environnementale
La surveillance environnementale est l'opération visant
à assurer à l'application effective des mesures
d'atténuations élaborées dans une étude d'impact,
le respect des engagements de l'entreprise en regard d'un projet et le respect
des lois, règlements et encadrements internes en matière
d'environnement.
La surveillance a pour but de s'assurer du respect :
- des mesures proposées dans l'étude d'impact,
incluant les mesures d'atténuation ou de compensation ;
- des engagements de l'initiateur prévus aux
autorisations ministérielles ;
- des exigences relatives aux lois et règlements
pertinents.
Elle permet entre autres au promoteur de réagir
à la défaillance d'une mesure d'atténuation ou à
toute perturbation du milieu et réaliser un bilan environnemental de
l'opération.
Selon Hydro-Québec Equipement15(*) (2005), les outils qu'on peut
utiliser pour la surveillance environnementale sont entre autres le cahier des
charges (exigences du client), le rapport d'évaluation des impacts
environnementaux, les directives environnementales internes, les documents
d'appel d'offres aux entrepreneurs (clauses), les clauses environnementales
normalisées et complémentaires (Code), le guide terrain de
surveillance environnementale. Ceci dénote qu'une entreprise peut
opérer la surveillance environnementale de ses activités pour
juger de sa performance environnementale.
Selon l'IFDD (2019), la surveillance fait appel à des
mesures moins quantitatives que le suivi environnemental. Elle utilise comme
outils, des enquêtes (grilles), deslistes de contrôle et des
formulaires types.
1.4.3.2. Suivi
environnemental
Le suivi environnemental est une opération à
caractère analytique et scientifique qui sert à mesurer les
impacts réels de la réalisation d'un projet, à
évaluer la performance des mesures d'atténuation proposées
dans une étude d'impact. Le suivi est donc l'examen et l'observation
continue ou périodique d'un projet, d'une partie ou d'un ensemble de
projets.
Selon Rouméga et al. (2004), le suivi
environnemental a pour double objectif de mesurer les impacts environnementaux
réels du projet et d'évaluer l'efficacité des mesures
compensatoires pour revoir si nécessaire les modalités des
travaux et des mesures compensatoires. Il permet au de s'assurer de la bonne
évaluation des impacts ; de vérifier l'efficacité des
mesures d'atténuation ou de compensation ; d'observer les effets de la
mise en place de nouvelles technologies. Dans une logique de
développement durable, Le suivi environnemental permet de suivre un
enjeu majeur lié aux impacts du projet et tirer des leçons de
l'expérience et en diffuser les résultats afin d'améliorer
le processus de l'EIE ainsi que la planification et la réalisation des
projets pour rassurer la population qu'on suivra avec attention
l'évolution d'une composante qu'elle considère importante.
Le suivi environnemental permet également
d'améliorer la connaissance scientifique de l'environnement local et
donc de concevoir ultérieurement des projets qui s'inscriront davantage
dans une logique de gestion intégrée et de développement
durable. Il consiste en un contrôle et/ou une surveillance de la
qualité de l'environnement (physico-chimique et biologique) avant et
pendant les travaux d'aménagement, puis pendant l'exploitation des
nouvelles infrastructures.
Selon le Ministère de l'Environnement du Québec/
Direction des évaluations environnementales (2002), le suivi
environnemental intervient principalement à trois étapes de la
procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur
l'environnement : avant les travaux, pendant les travaux et après les
travaux.
1.4.3.3. Analyse
comparativede la surveillance et du suivi environnementaux des PGES dans
certains pays
v Cas du Canada
Au Canada, le suivi environnemental est un prolongement de
l'évaluation environnementale. Il est donc une opération
fondamentale de la méthode scientifique qui consiste à
vérifier, par l'expérience, les hypothèses émises
concernant les sources d'impact, les ressources affectées et les mesures
de protection de l'environnement (Hydro-Québec, Directives sur le suivi
environnemental, 1996). Il compare les impacts réels du projet avec ceux
prévus dans le rapport d'évaluation environnementale et
contrôle le respect effectif de la législation sur la protection
de l'environnement. La publication du rapport de suivi fait partie
intégrante des activités de suivi environnemental. Le
Ministère canadien de l'Environnement à travers la Direction des
Evaluations Environnementales a produit un guide qui se veut un outil d'aide
à l'intention des initiateurs de projets assujettis à la
procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur
l'environnement. Ce guide fournit à l'initiateur de projet des
renseignements utiles à l'élaboration des documents suivants :
- le programme préliminaire de suivi environnemental
requis dans l'étude d'impact;
- le programme définitif de suivi environnemental
faisant suite à l'autorisation gouvernementale du projet;
- les rapports de suivi environnemental présentant les
résultats du programme définitif.
Le ministère canadien de l'Environnement encourage
fortement l'initiateur de projet à prendre en compte les
éléments présentés dans ce guide afin d'uniformiser
les documents produits et d'en faciliter l'utilisation et la consultation par
les lecteurs. Le ministère canadien de l'Environnement révise
périodiquement ce guide afin d'en actualiser le contenu.
(Ministère de l'Environnement Direction des évaluations
environnementales, 2005)
Quant à la surveillance environnementale, elle prend
des formes différentes selon qu'il s'agit de la période avant,
pendant et après les travaux. Le programme de surveillance
environnementale permet de prendre en compte l'ensemble des risques potentiels
pour la sécurité des usagers et l'intégrité des
ouvrages qui sont associés aux activités d'exploitation et
d'entretien de l'infrastructure ainsi que l'atteinte potentielle à des
zones de sensibilité environnementale particulières. Elle
s'effectue sur le terrain au travers des fiches de surveillance
environnementale.
v Cas du Maroc
Il existe au Maroc un Programme de surveillance et de suivi
environnemental et social (PSSES) qui est établi selon une
stratégie de protection de l'environnement et de développement
durable. Ce Programme reprend l'ensemble des impacts identifiés ainsi
que les mesures d'atténuation avec un ensemble d'indicateurs permettant
au maître d'ouvrage de suivre la prise en compte des enjeux
environnementaux et sociaux dans le développement d'un projet. Le PSSES
du projet vise à favoriser une saine pratique environnementale et
sociale dans la conduite du projet de sa phase de conception jusqu'à sa
phase d'exploitation/entretien en passant par la phase d'exécution des
travaux de construction. Ce programme est évalué au moyen des
«fiches actions» qui sont un outil d'évaluation et de
contrôle lors des différentes phases d'un projet. Le contenu des
« fiches actions » permet d'analyser les mesures prévues de
conception, d'atténuation, les mesures correctives ainsi que les mesures
pour la meilleure gestion de ces impacts. (Instruments et procédure de
gestion environnementale, Site officiel SEDD, 2014).
v Cas de la France
En France, le suivi environnemental a pour double objectif de
mesurer les impacts environnementaux réels du projet et d'évaluer
l'efficacité des mesures compensatoires pour revoir si nécessaire
les modalités des travaux dans le cadre d'un projet. Il permet
également d'améliorer la connaissance scientifique de
l'environnement local et donc de concevoir ultérieurement des projets
qui s'inscriront davantage dans une logique de gestion intégrée
et de développement durable.
Le suivi environnemental en France consiste en un
contrôle et/ou une surveillance de la qualité de l'environnement
(physico-chimique et biologique) avant et pendant les travaux
d'aménagement, puis pendant l'exploitation des nouvelles
infrastructures, et à la fin du dit projet. Il y existe également
un guide conceptuel ou une sensibilisation aux enjeux environnementaux et des
solutions procédurales et techniques de mise en oeuvre de programmes de
suivi y sont exposées. La surveillance environnementale s'effectue
également au travers d'un ensemble de fiches techniques
(Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable(2014).
1.4.4. Géomatique et plan de
gestion environnementale et sociale
Initialement, la géomatique a été
conçue comme un ensemble de technologies de gestion et d'acquisition de
données. Très tôt cependant, la complexité de leur
mise en oeuvre a nécessité la mise au point de méthodes de
développement de systèmes géomatiques (surtout pour les
bases de données géoréférencées),
dérivées le plus souvent des méthodes de
développement des systèmes informatiques complexes (Caron et
al., 2002).
Les technologies de l'information géographique sont de
plus en plus couramment mises à contribution dans les projets de gestion
environnementale. Il nous a semblé intéressant dans le cadre de
ce mémoire de s'intéresser à ce qui se faisait dans le
monde en matière de suivi des PGES à l'aide la
géomatique.
Lors de la réalisation d'une évaluation
environnementale stratégique, d'une étude d'impact
environnemental et social ou d'un audit environnemental et social, la
géomatique et notamment les Systèmes d'Informations
Géographiques (SIG)sont utilisésexclusivement pour la description
du milieu récepteur du projet.
Dans la littérature malheureusement, son importance
s'il existe pour le suivi des PGES n'est pas mise en exergue.Pourtant, en
assumant la représentation des intérêts et des besoins des
acteurs et les représentations spatiales du problème
abordé, des nouveaux outils pourraient aider le décideur à
mobiliser les acteurs et à favoriser leur participation à la
décision finale en particulier dans le suivi de la mise en oeuvre des
PGES. Pour cela, il apparaît indispensable d'envisager de nouvelles
approches méthodologiques.
1.4.5. Base de données et langage
SQL
1.4.5.1.
Définitions
Une base de données est un ensemble organisé et
intégré de données. Elle correspond à une
représentation fidèle de données et de leurs structures,
avec le minimum possible de contraintes imposées par le matériel.
Elle doit pouvoir être utilisée pour toutes les applications
pratiques désirées sans duplication de données
(Razafindrajery, 2014).
D'après Bofumbo (2013), la base de données
(abrégé BD ou BDD) est un ensemble de fichiers organisés
selon des procédés qui facilitent le stockage et la manipulation
de très grandes quantités d'informations. Il renchérit en
disant que a définition d'une base de données se fonde sur ces
trois critères techniques suivants :
- Structuration : implique donc un arrangement ou organisation
du stockage de données, de telle façon qu'on atteigne surement et
facilement la donnée que l'on recherche dans la base
- Non redondance : signifie qu'une information doit figurer
une et une seul fois dans la base de données
- Exhaustivité : Qui signifie, que la base doit
contenir tous les renseignements sur le concerné.
De façon simpliste, une base de donnée est
définie comme un grand fichier dans lequel on retrouve des petits
fichiers, ayant des liens entre eux, renfermant des informations
nécessaires, non répétitives et permettant à
plusieurs utilisateurs d'y accéder simultanément.Donc la base de
donnée a une grande place essentielle dans l'informatique, car elle est
fait pour enregistrer des faits, des opérations au sein d'une
organisation (banque, université, hôpital, etc.).
1.4.5.2.
Caractéristiques d'une base de données
Les principales caractéristiques d'une base de
données sont :
- permet l'accès via des langages de programmation
standard ;
- produit des requêtes complexes optimisées via
la commande ;
- fournit l'accès et l'audit de la
sécurité ;
- offre l'option multi-utilisateur, mot de passe et mots de
passe bas
- stocke, protège et récupère les
données qu'ils ont fournies.
- garantie l'indépendance des données logiques
et physiques ;
- présente un faible indice de redondance ;
- assure l'introduction de formats pour déboguer et
choisir les données qui nous intéressent en temps réel.
Parmi les nombreuses qualités de cette option de
stockage, il y a un système de gestion du stockage base de
données (SGBD), qui est beaucoup plus spécifique, car il est
destiné à servir d'interface entre les caractéristiques
d'une base de données, l'application et l'utilisateur qui fait la vie et
les utilise, sont composés d'un seul langage de définition de
données.
1.4.5.3. Eléments
d'une base de données
Les bases de données sont essentiellement
composées de 4 éléments:
- Tableaux : corresponds à l'organisation et
à la disposition des données en lignes et en colonnes pour une
lecture facile ;
- Formulaires : sont les entrées ou interfaces qui
permettent l'exécution de commandes pour travailler les
données ;
- Rapports : sont les résultats du travail avec
les tables.Ils sont souvent appelés rapports ;
- Consultations : ils sont responsables des travaux dans
la base de données ; celles-ci émettent les
caractéristiques particulières du processus qui sont requises
avec les données du tableau.
1.4.5.4. Rôles
essentiels d'une base de données
- organisation de l'enregistrement sur la mémoire
secondaire (disques) ;
- garantie de pérennité des données
même en cas de panne technique ;
- stockage des données avec et selon leur schéma
de structuration ;
- garantie de cohérence des données ;
- contrôle d'accès et gestion de la concurrence
des opérations ;
- garantie de confidentialité et
d'intégrité des données.
1.4.5.5. Langage
SQL
SQL (sigle de Structured Query Language, en français
langage de requête structurée) est un langage informatique
normalisé servant à exploiter des bases de données
relationnelles. La partie langage de manipulation des données de SQL
permet de rechercher, d'ajouter, de modifier ou de supprimer des données
dans les bases de données relationnelles.
Outre le langage de manipulation des données :
- le langage de définition des données permet de
créer et de modifier l'organisation des données dans la base de
données ;
- le langage de contrôle de transaction permet de
commencer et de terminer des transactions ;
- le langage de contrôle des données permet
d'autoriser ou d'interdire l'accès à certaines données
à certaines personnes.
1.4.6. Revue de la littérature
sur les applications web
1.4.6.1.
Définition
Une application web16(*) est un ensemble de pages qui interagissent avec les
utilisateurs, les unes avec les autres, ainsi qu'avec les différentes
ressources d'un serveur web, notamment les bases de données.
1.4.6.2. Architecture des
applications web
Une architecture est un modèle générique
et conceptuel qui se rapporte à un sujet et qui représente la
fonctionnalité, la structure, le positionnement, l'interrelation des
différents types d'éléments (hardware, logiciels,
infrastructure) qui la composent (Saïche et Ouyougoute, 2015).
En règle générale, une application est
découpée en 3 niveaux (couches) d'abstraction (Shklar et Rosen,
2003 cités par Saïche et Ouyougoute, 2015).
- la couche présentation : c'est la partie de
l'application visible par les utilisateurs (nous parlerons d'interface
utilisateur). Dans notre cas, cette couche est un navigateur web, qui se
présente sous forme de pages HTML, composée de formulaires et de
boutons ;
- la couche métier : correspond à la partie
fonctionnelle de l'application, celle qui implémente la logique, et qui
décrit les opérations que l'application opère sur les
données, en fonction des requêtes d'un utilisateur
effectuées au travers de la couche présentation ;
- la couche accès aux données : elle consiste en
la partie gérant l'accès à la base de données du
système.
Il existe différentes architectures pour une
application web :
- Architecture 1-tiers ;
- Architecture 2-tiers ;
- Architecture 3-tiers ;
- Architecture n-tiers.
Ci-dessous une illustration de l'architecture 3-tiers
(figure4).
Figure 4. Architecture 3-tiers
d'une application web (Saïche et Ouyougoute, 2015).
1.4.6.3. Fonctionnement
d'une application web
Lorsqu'un serveur web reçoit une requête de page
web statique, il transmet simplement cette page au navigateur requérant.
En revanche, lorsque le serveur web reçoit une requête de page
dynamique, il transmet cette page à une extension logicielle
spéciale chargée d'achever la page. Ce logiciel spécial
est appelé serveur d'application. Le serveur d'application lit le code
de la page, termine cette page en fonction des instructions figurantes dans le
code, puis en retire le code. Il en résulte une page statique que le
serveur d'application renvoie au serveur web, lequel transmet alors cette page
au navigateur requérant. Le navigateur reçoit uniquement du code
HTML pur lorsque la page lui est transmise. Un serveur d'application nous
permet de travailler avec des ressources côté serveur telles que
les bases de données. Une page dynamique peut, par exemple, ordonner au
serveur d'application d'extraire des données de la base de
données et de les insérer dans le code HTML de la page.
L'instruction d'extraction des données de la base est nommée
requête de base de données. Une requête est composée
de critères de recherches rédigés dans un langage de base
de données appelé SQL. La requête SQL est
rédigée dans les scripts ou les balises côté serveur
de la page (Adouane, 2007). Toutes ces actions sont résumées dans
le schéma présenté dansla figure 5ci-dessous.
Figure
5. Fonctionnement d'une application web (Adouane, 2007).
1.4.6.4. Hébergement
d'une application web
Généralement et après la
réalisation et l'implémentation d'une application ; une
dernière étape reste à accomplir c'est
l'hébergement de l'application afin qu'elle devienne accessible et
manipulable par les utilisateurs.
L'hébergement est un service visant à rendre un
site ou une application web accessibles sur Internet.Afin que les pages soient
visibles par tout le monde, il faut qu'elles soient stockées sur un
ordinateur connecté en permanence à l'internet (serveur). Un
hébergeur est comme une société spécialisée
dans l'hébergement de sites web sur des serveurs, sa principale
activité sur internet consiste à installer des serveurs, à
les sécuriser, à les tenir à jour en installant les mises
à jour de sécurité pour éviter les attaques
malveillantes et à les réparer en cas de panne.
Il existe plusieurs types d'hébergements dont :
- l'hébergement gratuit : ce type d'hébergement
offre un service basique, avec un espace de stockage assez limité, avec
une fiabilité qui n'est pas toujours optimale ;
- l'hébergement payant : ce type d'hébergement
propose un service de qualité, avec de bonnes capacités de
stockage ainsi qu'une grande fiabilité. Le support sera également
plus disponible et plus réactif en cas de problème et aidera avec
des réponses personnalisées.
1.5. Clarification des
concepts clés
1.5.1.
Définition
Il est question dans cette sous-section de présenter,
d'expliquer et de préciser la compréhension des concepts
clés utilisés mobilisés pour l'étude en vue de les
rendre compréhensibles.
v Plan de gestion environnementale et
sociale
Instrument qui décrit en détail les mesures
à prendre durant la construction, l'exploitation et la fermeture d'un
projet soumis à l'étude d'impact, en vue d'éliminer ou de
compenser ses effets négatifs sur l'environnement physique et humain, ou
encore de les ramener à des niveaux acceptables, mais aussi en vue de
bonifier ses effets positifs (Benabidès, 2011).
v Suivi de la mise en oeuvre des PGES
Faitréférence à la fois au suivi de
l'effectivité de la mise en oeuvre des mesures (souvent appelé
surveillance) et au suivi de l'efficacité des mesures (souvent
appelé suivi) (MINEPDED/GIZ17(*) : Guide de fonctionnement des comités
départementaux de suivi de la mise en oeuvre des plans de gestion
environnementale et sociale).
v Géomatique
Regroupe l'ensemble des outils et des méthodes
permettant de représenter, d'analyser et d'intégrer des
données géographiques. Elle fait appel à des techniques
informatiques spécifiques, notamment les SIG, le traitement d'images, la
photo-interprétation par ordinateur et la cartographie assistée
par ordinateur pour l'acquisition des données, leur stockage, leur
traitement et leur diffusion (Bergeron, 1993 cité par Tchotsoua et
al., 2010).
Elle est, en fait, la constitution progressive d'un champ de
pratiques et de savoirs à partir de la prise de conscience progressive
que des formes distinctes d'information convergent vers une structure
numérique commune. Plus la numérisation des technologies de
l'information à référence spatiale avance, plus
aisée devient la connexion entre les différentes applications et
métiers liés à cette information (Bord, 2010).
1.5.2.
Opérationnalisation des concepts clés
Le tableau 2 ci-dessus présente les variables et
indicateurs adossés sur les concepts ci-dessus définis.
Tableau
2. Opérationnalisation des concepts clés.
Concept
|
Dimension
|
Variable
|
Indicateur
|
PGES
|
Localisation géographique
|
Départementale
|
Nombre des PGES approuvés à étendue
géographique départementale, régionale ou nationale
|
Régionale
|
Nationale
|
Domaine du projet
|
Secteur d'activités
|
Nombre de PGES par secteur d'activité
|
Etat de mise en oeuvre
|
En cours
|
Nombre de PGES en cours de mise en oeuvre (auditables)
|
A terme (terminé)
|
Nombre de PGES dont les projets sont terminés
|
Caducs
|
Nombre de PGES caducs
|
Non débuté (non démarré)
|
Nombre de PGES non démarrés
|
Suivi de la mise en oeuvre des PGES
|
Surveillance (Effectivité)
|
Mesures prescrites, tâches opérationnelles
|
Taux de mise en oeuvre effectifdes mesuresdu PGES
|
Suivi (Efficacité)
|
Mesures prescrites, tâches opérationnelles
|
Taux d'efficacité des mesures du PGES
|
Géomatique
|
Géographique
|
Données spatiales (longitude, latitude, altitude)
|
Base de donnéesà référence
spatiale
|
Informatique
|
Logiciel
|
Application web
|
1.6. Schéma
conceptuel de l'étude
L'opérationnalisation des concepts clés de cette
étude induit le schéma conceptuel suivant (figure 6) :
Figure 6. Schéma conceptuel
de la contribution de la géomatique au suivi des plans de gestion
environnementale et sociale.
1.1. 1.7. Contexte
géographique et social
1.7.1. Région
administrative du Sud : un espace de foisonnement de projets
diversifiés
1.7.1.1. Brève
présentation de la Région du Sud
La Région du Sud a vu le jour à la suite du
décret présidentiel N° 008/376 du 12 Novembre 2008 portant
organisation administrative de la République du Cameroun. Elle couvre
une superficie de 47 191 km2organisée administrativement en
quatre départements (Mvila, Océan, Dja-et-Lobo et
Vallée-du-Ntem) et 29 arrondissements (Sangmélima, Mintom, Djoum,
Oveng, Bengbis, Zoétélé, Meyomessala, Meyomessi, Ebolowa
1, Ebolowa 2, Biwong-Bane, Mengong, Ngoulemakong, Efoulan, Mvangan,
Biwong-Bulu, Kribi 1, Kribi 2, Lolodorf, Bipindi, Campo, Akom II, Mvengue,
Lokoundje, Niété, Ambam, Ma'an, Olamze et Kyé-ossi).Son
chef-lieu est Ebolowa.
Située dans la partie Sud-ouest du pays, elle est
bordée au nord-ouest par la Région du Littoral, au nord par la
Région du Centre et à l'est par la Région de l'Est. Elle
s'étend sur la partie méridionale et occidentale du pays
frontalière de trois pays d'Afrique centrale, d'est en ouest : la
Guinée équatoriale, le Gabon et la République du Congo
(figure 7).
Figure 7. Localisation de la
Région du Sud.
v Milieu physique
Quatre éléments de caractérisation sont
retenus : le climat, le relief, l'hydrographie, les sols.
· La prépondérance du climat
équatorial
Les connaissances sur le climat sont importantes, car il
constitue le facteur de pédogenèse et partant de la culture de
certaines spéculations. La répartition des températures
moyennes et de la pluviométrie (Bilong, 1993 cité par Folefack,
2003) permet de classer la zone forestière humide du Cameroun dans le
régime équatorial, du type Sud- Cameroun.
La Région du Sud est située à cheval
entre deux zones agro-écologiques notamment la zone de forêt dense
tropicale à pluie bimodale et la zone côtière maritime
caractérisée par une importante pluviosité répartie
tout au long de l'année. La pluviométrie moyenne est de 1500 mm
à 2000 mm par an avec deux maxima en mai et octobre, la
température varie de 19°C et 28°C. Du fait de sa situation
géographique, le climat de la zone d'étude est défini
comme étant du type subéquatorial d'intensité et de
durée inégale (tableau 3). Ainsi nous distinguons :
- une petite saison sèche (Juin - juillet -
août) ;
- une petite saison de pluies (Mars - Avril - Mai) ;
- une grande saison de pluie (Septembre - Octobre -
mi-novembre) ;
- une grande saison sèche (mi-novembre -
décembre - janvier - février).
Tableau
3. Caractéristiques du climat de la zone
Caractéristiques climatiques
|
Mesures moyennes
|
Pluviométrie moyenne
|
1600 mm
|
Température moyenne annuelle
|
23,5° C
|
Température maximale journalière
|
28°C
|
Température minimale journalière
|
18,9° C
|
Source : (Santoir et al., 1996 cités par
Folefack, 2003).
· Un relief de plateau
Le plateau du Sud Cameroun a une altitude comprise entre 600
et 900 m. C'est une surface qui est présente dans toute l'Afrique
centrale. C'est la surface africaine J, datée de la fin de
l'éocène, c'est-à-dire vieille de 35 millions
d'années. On peut y distinguer 4 grands types de paysage (Morin,
1979) :
- des massifs montagneux situés à
proximité de la bordure ouest du plateau ;
- une importante zone inondable dans le haut bassin versant du
Nyong ;
- un modelé avec des interfluves étendus
(plusieurs km) de forme très émoussée. Ce modelé
occupe la majeure partie du nord du plateau à partir de la Sanaga et
pratiquement tout le haut bassin versant du Dja. C'est dans ce paysage, au
nord-est, que se trouvent les accumulations ferrugineuses les plus puissantes.
Ces accumulations sont analogues à celles largement répandues en
Centrafrique. Cette formation superficielle indurée se retrouve
toutefois sur l'ensemble du plateau où elle arme très
fréquemment les points hauts du paysage ;
- un modelé, avec des interfluves relativement peu
étendus (de l'ordre du km) en forme de demi-oranges, occupe le reste du
plateau.
· Des sols densément
ferrallitiques
Les sols de la Région du Sud sont de nature
ferrallitique à l'exception d'une partie des sols du département
de l'Océan qui ont une nature sablo-argileuse. Ils sont rattachés
à deux grands groupes : les sols ferrallitiques rouges et les sols
ferrallitiques jaunes.
- les sols ferrallitiques rouges présentent un horizon
supérieur à argilo - sableux, ils sont acides (pH 5,5), la teneur
en matière organique varie entre 2 à 4%, et le taux de saturation
est correct et varie entre 30 à 60%. Ces sols ont des
propriétés physiques assurant un bon drainage interne et une
capacité de rétention en eau correcte.
- les sols ferrallitiques jaunes sont moins argileux, le pH se
situe entre 5 à 6, le rapport C/N est inférieur à 12, le
taux de saturation varie de 20 à 50%.
· Un réseau hydrographique important et
dense
Les fleuves et les rivières de la Région du Sud
appartiennent à deux grands bassinsversants : ceux du Nyong et du
Ntem, ainsi qu'à celui des tributaires du Congo, comme la Dja. Ces cours
d'eau dont les plus importants sont la Dja, la Lobo, la Mvila, le Ntem, la
Kienké, la Lokoundje forment un réseau hydrographique très
dense, favorisé par une pluviométrie abondante ainsi que par
l'imperméabilité du soubassement cristallin. Ce réseau
à fort potentiel halieutique apparaît confus, formé d'une
multitude de petites vallées ramifiées dont les têtes se
touchent presque. L'absence de hiérarchisation traduit l'insignifiance
de l'érosion fluviatile dans les roches résistantes,
phénomène propre aux cours d'eau équatoriaux. À
l'exception de la Dja, sur une partie de son cours, tous les principaux cours
coulent d'est en ouest, en direction de la mer. Leurs affluents suivent deux
directions privilégiées : NE-SO, pour ceux de la rive
droite ; NO-SE, pour ceux de la rive gauche.
v Milieu biologique
Deux éléments de caractérisation sont
retenus : la végétation et la faune.
· Une végétation variée et
riche
L'ensemble des formations végétales du Sud
Cameroun appartient à la Région Congo - guinéenne, elles
sont assez diversifiées et cette complexité est encore
accentuée par l'action humaine déterminante. On peut cependant,
reconnaitre deux types d'organisation : le domaine de la forêt dense
semi - caducifolié et le domaine de la forêt dense humide toujours
verte (Santoiret al., 1996 cités par Folefack, 2003). La
végétation naturelle est la forêt équatoriale, de
plus en plus dense lorsqu'on descend vers le Sud et présente un domaine
assez varié (forêt littorale, forêt toujours verte,
forêt semi-caducifoliée) et aux essences très nombreuses,
qui couvrent le tiers de la superficie du pays.
· Une faune diversifiée
Les espèces animales rencontrées dans la
Région sont très diversifiées. Ainsi, l'on rencontre des
espèces essentiellement protégées comme le Gorille
(Gorilla gorilla), l'éléphant (Loxodonta africana
cyclotis), le chimpanzé (Pan troglodytes), le
potamochère (Potamochoerus porcus), l'hylochère
(Hylochoerus meinertzagenii), le buffle nain d'Afrique (Syncerus
caffer nanus), le pangolin géant (Manis gigantea), le
mandrill (Papio sphinx), etc. A côté de ces
espèces, l'on retrouve aussi des espèces domestiques de la
famille des caprins, arcins, bovins, galliformes, etc.
v Milieu humain
· Population et groupe ethnique
On estime la population de la Région du Sud à
692142 habitants (BUCREP, 2010), soit une densité de 14,7 hbts/km².
Les principales ethnies constituant la population de la Région du Sud
sont les Bulu, les Bassa,les Bané,les Ntoumou, les Ewondo, les Batanga,
les Fang, les Mabéa, les Yassa, les Ngoumba et les pygmées.
· Organisation sociale, politique et
traditionnelle
L'organisation sociale de la Région s'articule autour
de la chefferie traditionnelle qui représente à la fois
l'autorité traditionnelle et rituelle d'une part, et l'auxiliaire de
l'administration d'autre part. La chefferie traditionnelle est basée sur
un modèle de division clanique et/ou le regroupement de familles ayant
un ancêtre commun. Le chef est assisté dans sa tâche par des
notables. L'influence du Chef dans la zone reste toutefois faible. Le paysage
politique de la zone d'étude est quasi-uniforme. Le Rassemblement
Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) est majoritaire. Les autres
partis politiques sont presque inexistants dans la zone. L'influence des autres
partis est très faible dans la zone.
· Accès à la
propriété foncière
L'accès à la propriété
foncière s'appuie sur le droit coutumier ou droit d'usage. Ainsi, chaque
famille s'approprie et exploite un territoire plus ou moins
délimité, qui devient le terroir dans lequel il pratique ses
activités et exerce une certaine autorité. L'appropriation ou les
tentatives d'appropriation des terres par les uns ou les autres créent
beaucoup de conflits. Afin de résoudre les litiges fonciers, le recours
au chef du village constitue une forme de sécurisation du patrimoine
terrien au niveau de la communauté villageoise.
· Us et coutumes
Les populations de la Région du Sud sont restées
très attachées à leurs us et coutumes. L'organisation
sociale quant à elle est basée sur les lignages
c'est-à-dire que les villages regroupent des descendants de
lignée directe d'un ou de plusieurs ancêtres, formant des clans.
Cette relation généalogique représente un facteur de
cohésion des groupes.
· Religions et croyances
La population de la zone d'étude est majoritairement
chrétienne. Les principales obédiences religieuses
rencontrées sont par ordre de leur importance : l'Église
Catholique, l'Eglise Presbytérienne Camerounaise Orthodoxe (EPCO),
l'Eglise Presbytérienne Camerounaise (EPC). Ces religions sont d'une
grande importance, car elles influent beaucoup positivement dans la vie des
populations en apportant et en cultivant l'amour comme fondement de la vie sur
terre. La sorcellerie constitue une croyance largement reconnue bien que
personne ne se reconnait comme pratiquant, cependant toutes les personnes
interrogées reconnaissent les effets négatifs de cette
pratique.
· Agriculture
Le secteur rural dans sa diversité (agriculture
vivrière, agriculture de rente, élevage, pêche, et
exploitation forestière) occupe une place prépondérante
dans la vie des populations de la Région. Le cacao représente le
pilier de l'économie agricole de la zone et concerne un nombre important
des planteurs pour qui la cacaoculture est la principale source de revenus
monétaires. Au Cameroun en général et dans la zone en
particulier, la nature a été très généreuse
en donnant des sols divers et différents climats. Une telle
diversité naturelle favorise le développement d'un large
éventail de la production agricole. Les principales productions
sont : le piment, le maïs, l'arachide, les légumes, les
agrumes, le manioc, l'igname, la banane/plantain, la patate douce, cacao,
café, l'huile de palme. Le système cultural de la Région
est basé sur l'agriculture itinérante sur brulis. Par ailleurs,
cette abondante activité agricole pour les cultures vivrières
entraine une accélération du rythme et de l'ampleur des
défrichements conduisant ainsi à la montée de la
déforestation.
· Elevage
L'élevage dans la Région est pratiqué de
manière traditionnelle à très petite échelle, il
est très diversifié et essentiellement composé de la
volaille, des porcins, et des caprins. Pratiquement chaque ménage
dispose d'une ou plusieurs catégories d'animaux et volaille, sans un
véritable plan d'alimentation ou de prophylaxie. Le nombre de
têtes évoluant au gré des reproductions et des
épidémies. Néanmoins, on observe quelques cas
d'élevage en claustration. Dans l'un et l'autre cas, la production est
destinée à la vente, à la consommation lors des grandes
manifestations (mariages, fêtes religieuses, rencontres politiques, etc.)
et accessoirement pour la consommation courante.
· Pêche
La pêche se pratique dans les différents cours
d'eau qui traversent la Région, les lacs et les étangs
piscicoles ; c'est une pêche artisanale qui se fait à la
ligne, à la nasse et par barrage surtout en période
d'étiage. Les prises, généralement constituées des
carpes, des poissons-vipères et des silures sont destinées
à la consommation familiale. Les excédents éventuels sont
vendus dans les heures qui suivent faute de moyens de conservation. Le fumage
n'étant pas encore véritablement entré dans les moeurs des
populations. La pêche plus accentuée dans le département de
l'Océan avec la présence de l'océan atlantique demeure
toujours artisanale.
· Chasse
Du fait que la Régionsoit située en zone de
forêt, la chasse est une activité traditionnelle, parce que
pratiquée depuis des générations. Elle procure l'essentiel
des protéines animales dans la ration alimentaire des populations d'une
part et d'autre part, elle procurait de revenus monétaires aux
ménages jusqu'à un passé récent. Avec les multiples
exploitations forestières qui se sont succédées, le gibier
est devenu de plus en plus rare surtout en ce qui concerne les grands
mammifères tels que les gorilles, les chimpanzés, les buffles.
Néanmoins on retrouve aujourd'hui des gibiers de moindre importance
(singes, antilopes, porc-épic, etc.).
· Activités forestières
La Région du Sud est une Région
forestière qui abrite une importante et riche biodiversité
(floristique et faunique) constituée de plusieurs espèces
animales et végétales rares ou en voie d'extinction. On y trouve
17 réserves forestières et de faune pour la préservation
de ce patrimoine national.Ledomaine forestier permanent (DFP) recouvre le Sud
(52,02%), et est constitué des plus grandes surfaces d'UFA et de
forêts communales (9,02%), ainsi que de grandes aires
protégées de conservation des habitats naturels (10,59%) ou de
zones d'intérêt cynégétique (7,81%) en grande partie
chevauchantes avec le reste du DFP (MINEPAT, 2016). Si on
prend considération l'ensemble du DFP classé, la plupart des
sites d'intérêt pour la biodiversité sont classés,
toutefois le type de classement peut différer des intérêts
directs de la conservation des habitats naturels, donnant lieu à un
réexamen des catégories de classement, vers une augmentation des
aires protégées pour la conservation des habitats naturels.
Le massif forestier de la Région étant encore
assez important, il s'y développe une importante activité
d'exploitation forestière. Ainsi, on trouve en activité 11
assiettes annuelles de coupe (AAC) de 12 unités forestières
d'aménagement (UFA) d'une superficie de 20014 ha ; 3 parcelles de
forêts communautaires pour une superficie totale de 516 ha ;3 AAC de
forêts communales d'une superficie de 2590 ha ; 25 ventes de coupe
(VC) et vente aux enchères publiques (VEPB) pour une superficie totale
de 354505 ha ; 2 autorisations spéciales pour une superficie de
2897 ha et 2 autorisations d'enlèvement de bois pour une superficie de
195 ha.Au total 43 titres en activité pour une superficie totale de
61 467 ha (Rapport 1er semestre des activités de la
DRS/MINFOF, 2021).
· Santé
Le Cameroun a dû faire face ces dernières
décennies à trois graves crises en matière de
santé, qui perdurent encore : il s'agit du paludisme, du sida et
très récemment de la COVID 19. Pour y faire face, le pays a
investi dans la construction des établissements hospitaliers et
élaboré des programmes de lutte. Ainsi la Région du Sud
est repartie sur 10 districts18(*) pour la prise en charge des malades. Ces
différents districts sont eux-mêmes repartis en aires de
santé pourvues de centres de santé publics (hôpital de
district, centre de santé d'arrondissement, etc.) et privés. La
Région compte aussi en son sein quatre hôpitaux19(*), dont un hôpital
Régional et un hôpital de référence.
· Education
Le taux d'alphabétisation de la Région du Sud va
crescendo aussi bien en zone urbaine qu'en zone rurale. Bien que plus
élevé en zone urbaine qu'en zone rurale et au regard des
réalités propres à chaque localité, des
mécanismes sont mis sur pied pour l'encadrement des plus jeunes. Selon
le Ministère de l'éducation de base et pour l'année
2017-2018, la Région du Sud a enregistré 23 344
élèves du périscolaire pour 528 écoles et 169 910
élèves du primaire pour 966 écoles (Annuaire statistique
MINEDUB 2017-2018). L'enseignement secondaire compte quant à lui 177
établissements20(*)
(73 lycées et 104 collèges) dont 124 dédiés
à l'enseignement général et 53 à l'enseignement
technique. Les institutions supérieures sont représentées
par des annexes des universités d'Etat (FASA d'Ebolowa, ENSET d'Ebolowa)
et quelques collèges Régionaux (CRA, ETA, etc.) et les
écoles de formation de la santé.
· Industries
Sur le plan industriel, la Région du Sud abrite
quelques unités de transformation de bois telles que les scieries Jin
cheng xiang à Sangmélima, CFK à Bidou, SFE à Nkan
et CUF à Ebolowa. Elle abrite également le complexe industriel
d'Ebolowa, des unités agro-industrielles de production et transformation
d'hévéa (HEVECAM, SUDCAM, RUBBERCAM), des unités de
production et transformation d'huiles de palme (CAMVERT et SOCAPALM), de
fabrication de jus de fruits et de savons de ménage (SCEA, SDAIC,
NOVAPALM, ROCKFARM), La Région compte aussi plusieurs projets
structurants, dont les EIES, ont été réalisés et
les travaux de construction sont en cours sur leurs sites respectifs. Il s'agit
notamment du barrage hydroélectrique de Memve'ele, la route
Sangmélima - Mengong, le projet hydro-Mekin, du port en eau profonde de
Kribi, de KPDC, du projet de construction de la route transfrontalière
Sangmélima-Djoum-Mintom-Frontière du Congo, du projet ACC, de
l'extension des plantations d'HEVECAM, du projet Sud Hévéa
Cameroun (Meyomessala dans le Dja et Lobo). D'autres projets relatifs aux
minerais de fer des monts Mamelles à Campo dans l'Océan et des
CAMINEX à Djoum et à Mvengue sont en cours d'exploration.
À côté de ce tissu industriel naissant et florissant, se
développent des activités de petit commerce qui permettent aux
populations de s'approvisionner des produits de première
nécessité.
1.7.1.2. Législation
camerounaise en matière de surveillance et suivi desplans de gestion
environnementale et sociale
Au Cameroun, l'évaluation environnementale et socialeet
les outils qui la composent notamment le PGES ne font pas l'objet d'une loi
spécifique. En effet, la prise en compte des considérations
environnementales et sociales en vue d'un développement durable est
envisagée sous le régime d'une loi générale sur
l'environnement. Il s'agit de la loi-cadre N°96/12 du 05/08/1996 relative
à la gestion de l'environnement. Cette prise en compte des
considérations environnementales et sociales a été
adoptée le 14 février 2013 dans le cadre des décrets
N°2013/0171/PM et N°2013/0172/PM fixant respectivement les
modalités de réalisation des études d'impact
environnemental et social et les modalités de réalisation de
l'audit environnemental et social.
Ces décrets font état de la surveillance
environnementale des PGES par l'autorité compétente (article 27
(1) pour les EIES et article 16 (1) pour les AES). Ils distinguent deux types
de surveillance environnementale : la surveillance administrative et la
surveillance technique. Dans les mêmes articles à alinéa
(2) il apparait clairement que la surveillance administrative et technique
porte sur la mise en oeuvre effective du plan de gestion environnementale et
sociale inclus, dans l'étude d'impact environnemental, dans
l'évaluation environnementale stratégique et/ou dans la notice
d'impact environnementalet fait l'objet d'un rapport conjoint. L'alinéa
3 indique la responsabilité du promoteur de produire un rapport
semestriel sur la mise en oeuvre du PGES qu'il adresse au Ministre
chargé de l'Environnement.
Ces différentes responsabilités sont
repréciser dans la décision N°00131/D/MINEPDED/CAB du 26
août 2016 fixant les modalités de délivrance des
attestations de respect des obligations environnementales (AROE) dans le cadre
du régime d'autorisation FLEGT notamment à l'article 2(1) qui
stipule que L'AROE certifie du respect des obligations environnementales par un
opérateur dont les activités ont bénéficié
d'une évaluation environnementale (évaluation environnementale
stratégique, étude d'impact environnemental et social, audit
environnemental et social, notice d'impact environnemental). Sa
délivrance par le Ministre chargé de l'Environnement est
conditionnée par la mise en oeuvre effective des mesures
environnementales prévues dans le plan de gestion environnementale et
sociale (PGES) ou dans le cahier de charges environnementales (article 4
(3)).
1.7.1.3. Structuration des
plans de gestion environnementale et sociale élaborés dans la
Région du Sud
Comme mentionné à la section 1.4.2.3., Il
n'existe pas de structuration universelle du contenu d'un PGES. Les PGES
élaborés dans le cadre de la réalisation des études
d'impact et audits environnementaux au Cameroun et par ricochet dans la
Région du Sud n'échappent pas à ce constat.
Cette clarification faite, un PGES devrait comporter selon la
règlementation en vigueur des réponses aux conséquences
résultantes des activités d'un projet/établissement, du
début (installation) jusqu'à la fin (fermeture/abandon) de
celui-ci.
De 2006 à 2019, période au coursde laquelle la
réalisation des EIES et AES a connu son envol, une diversité de
structures des PGES a été constatée. Celles-ci vont d'un
bureau d'études agréé à un autre, d'un projet
à un autre, d'un promoteur à un autre, faute d'une structuration
validée du PGES au Cameroun.
L'arrêté N°001/MINEP du 03 Février
2007 définissant le contenu général des termes de
référence des études d'impact environnemental en son
article 2, présente quelques éléments qu'il faudrait
prendre en compte, il s'agit notamment de : l'impact, la mesure
envisagée, le coût, le calendrier, les acteurs de mise en oeuvre
et de suivi, etc.
L'exploitation des différents PGES
élaborés dans la Région du Sud a permis de retrouver
quelques éléments complémentaires à ceux (le
minimum) prescrits par la réglementation. Ces éléments
concernent :
- les activités sources d'impact ;
- les indicateurs de mise en oeuvre objectivement
vérifiables/sources de vérification ;
- les indicateurs de suivi objectivement
vérifiables/sources de vérification ;
- les activités de mise en oeuvre ;
- l'importance de l'impact ;
- les phases du projet ;
- les objectifs de la mesure ;
- les milieux impactés/composantes de
l'environnement ;
- le numéro de l'impact ;
- etc.
Il apparaît ainsi que le choix de ces derniers est
fonction de l'expertise des cabinets, du type de projet, du promoteur
(responsable et propriétaire de l'étude), des bailleurs de fonds,
etc.
1.7.1.4. Cartographie des
plans de gestion environnementale et sociale dans la Région du
Sud
Le MINEPDED a commis une étude sur une cartographie des
PGES avec l'appui technique et financier de la GIZ. Cette prestation
élaborée par le cabinet DUO Expertise consistait à
produire une plateforme devant abriter toutes les informations sur les PGES
validés dans le pays et par ricochet ceux du Sud. Cette
plateforme21(*)demeure
pour l'instant un site bibliothécaire où les PGES sont
chargés (par Région, par secteur d'activités, etc.) et
accompagnés de quelques données statistiques.
De manière concrète, il n'existe pas dans la
littérature une étude qui renseigne d'une cartographie des PGES
dans la Région du Sud Cameroun et façon plus large au Cameroun.
En 2019, la Délégation Régionale de l'Environnement, de la
Protection de la nature et du Développement Durable pour le Sud
(DREPDED/Sud) a produit un état diagnostic dans la Région. Ce
document qui a été actualisé en 2020 donne des
informations sur les PGES élaborés en termes de nombre, de
situation (actif ou non actif), d'évaluation (auditable ou pas).
Toutefois il reste assez muet sur l'effectivité et l'efficacité
des mesures des PGES auditables.
1.7.1.5. Etat des lieux de
la surveillance et suivi environnemental dans la Région du
Sud
Pour améliorer les performances des missions
régaliennes22(*) de
surveillance et de suivi environnemental de la mise en oeuvre des PGES dans
l'ensemble du terroir, le MINEPDED, toujours avec l'appui technique et
financier de la GIZ a élaboré un document intitulé
« Guide du suivi de la mise en oeuvre des plans de gestion
environnementale et sociale (PGES) / cahiers de charges environnementales
(CCE) ».
Ce guide propose des grilles de surveillance et de suivi
environnemental à renseigner sur la base d'un plan de travail
préalablement élaboré et approuvé par le
Délégué Départemental de céans.
Les opérateurs de suivi23(*) de la Région utilisent ce guide pour conduire
leur mission de suivi. De leurs avis, ce document rendrait encore plus complexe
cette activité régalienne, justifiant une fois de plus
l'intérêt porté sur la géomatique qui pourrait
contribuer à améliorer l'existant.
L'analyse des rapports annuels des activités de la
DREPDED/Sud, font état qu'en moyenne une trentaine de PGES sont suivis
depuis 2013 sur plus de cent quatre-vingts que compte la Région. Sur les
rapports de mission disponibles, ne figurent pas à quelques exceptions
près le taux de mise en oeuvre effective des mesures prescrites dans les
PGES et le taux d'efficacité desdites mesures ; pourtant
éléments clés des attributions régaliennes telles
que présentées aux articles 95 et 99(1) du décret
N°2012/431 du 1er octobre 2012 portant organisation du
MINEPDED.
1.7.2. Présentation de l'environnement du
déroulement du stage professionnel
Afin d'apporter des répondre aux questions de recherche
posées pour l'atteinte des objectifs formulés, nous avons
sollicité un stage professionnel de trois mois auprès de
l'entreprise DUO Expertise.
DUO EXPERTISE est une agence web dont le siège social
est implanté à Yaoundé au Cameroun. Sa
clientèlecible est constituée de personnes physiques et morales
intéressées par la création graphique, le
développement web (site web et application), y compris le web marketing.
Elle offre également l'intégration de système de paiement
en ligne sécurisé, l'enregistrement de noms de domaine, la
location d'espace d'hébergement mutualisé ou dédié
ainsi que le référencement.
Lors de la réalisation de ses projets, en fonction des
spécifications demandées, l'entreprise peut recourir à des
Framework afin d'optimiser le code et faciliter la prise en main. L'agence
joint à ce volet la formation du personnel assigné à
l'exploitation ou la possibilité de la sous-traitance dans le cadre d'un
contrat de maintenance.
A ce jour, l'entreprise totalise de nombreux projets24(*) à l'échelle
nationale et internationale, avec comme objectif de guider ses clients dans le
choix des solutions pérennes, associant la notion de retour sur
investissement.
L'entreprise offre divers services dans le domaine de
l'informatique tel que la création graphique, le développement
web (site web et application), y compris le web marketing. Elle offre
également l'intégration de système de paiement en ligne
sécurisé, l'enregistrement de noms de domaine, la location
d'espace d'hébergement mutualisé ou dédié ainsi que
le référencement.
La fiche signalétique de l'agence (tableau 4) et
l'organigramme (figure 8) sont les suivants.
Tableau
4. Fiche signalétique de DUO Expertise.
Raison sociale
|
DUO EXPERTISE SARL
|
Adresse
|
Quartier Fouda, BP : 2912 Yaoundé- Cameroun. Tel. +237 696
71 10 73
Site Web : www.duoexpertise.com
Email : contact@duoexpertise.com
|
Forme juridique
|
SARL
|
Capital social
|
1.000.000 F CFA
|
N° Registre de commerce
|
RC/YAO/2016/M/8
|
Siège social
|
Yaoundé Cameroun
|
Figure 8. Organigramme de DUO
Expertise (Duo Expertise, 2016.)
Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre des
éléments pour mieux comprendre le contexte dans lequel se sont
forgés l'évaluation environnementale, le plan de gestion
environnementale et sociale et les mécanismes de surveillance et suivi
environnemental qui sont indispensables à l'insertion d'un projet dans
son milieu d'accueil dans une logique de développement durable. Ce
chapitre pose aussi les bases d'éventuelles possibilités qu'offre
la géomatique dans l'amélioration du suivi de la mise en oeuvre
des PGES dans la Région administrative du Sud aussi bien dans sa
dimension d'effectivité que d'efficacité. Plus que la
définition des concepts, il s'agit de la formulation d'indicateurs
adossés sur des variables dépendantes et indépendantes.
Chapitre 2 : Outils et
méthodes
Dans tout travail de recherche, il est essentiel de bien
choisir les outils, les méthodes de collecte et d'analyse des
données et de les appliquer de façon adéquate. Cette
partie traite des procédés méthodologiques utilisés
pour atteindre les objectifs poursuivis par cette recherche.
2.1. Méthodes de
terrain
Les travaux de terrain sont déterminants dans le cadre
de cette recherche. En rappel, il faut déterminer l'état
diagnostic des PGES dans la Région du Sud et proposer un outil
géomatique capable de faciliter la surveillance et le suivi
environnementaux de la mise en oeuvre des dits PGES. Pour y parvenir, les
travaux sur le terrain ont été effectués en deux
parties :
2.1.1. Travaux en vue de la
détermination de l'état diagnostic
2.1.1.1. Données nécessaires
Les données nécessaires et utiles pour
l'atteinte de cet objectif sont les suivantes :
- les coordonnées GPS de chaque projet ayant
réalisé une EIES /AES et obtenu(e) un certificat de
conformité environnementale (CCE25(*)). Une EIES/AES réalisé(e) correspond
à un PGES ;
- le type de projet et la localité
d'implantation ;
- la situation en matière de mise en oeuvre du PGES (en
cours de réalisation, à terme, caduc) ;
- le promoteur du projet (nom de personne ou raison
sociale).
2.1.1.2. Outils de
collecte
Les outils utilisés pour la collecte des données
ci-dessuslistées sont :
v Rapports d'études d'impact et audits
environnementaux : Ce sont des études aboutissants
à l'élaboration d'un PGES. Ils sont approuvés par le
Comité Interministériel de l'Environnement (CIE). Chaque rapport
approuvé est accompagné d'un CCE. Ceux-ci contiennent un chapitre
dédié à la description du projet, partie dans laquelle le
projet est géolocalisé et les coordonnées GPS
présentées.
v Smartphone : C'est un appareil
électronique de communication portatif. Celui utilisé dans cette
étude est de marque Tecno Camon 15 disposant des caractéristiques
suivantes : Système d'exploitation Android 10 ; Processeur
octa-core 2GHY ; capacité disque dur 64GB ; RAM 4GB et
Caméras 48M et 16M (avant et arrière). Son rôle est le
téléchargement et l'hébergement des applications
géomatiques en plus d'assurer des prisesde vue (photos).
v Timestamp Camera : C'est une
application informatique open source dont le rôle dans cette étude
était de prendre des prises de vue datées, signées et
géoréférencées. Elle est
téléchargeable sur Play store d'un smartphone Android.
v GPS Essentials : C'est une application
informatique proposant un GPS open source. La version utilisée dans le
cadre de cette étude est la 4 .4.64. Elle permet de lever les
coordonnées géographiques des projets ayant PGES et est
téléchargeable sur Play store d'un smartphone Android.
2.1.1.3. Stratégies d'acquisition des
données
Une équipe composée de trois personnes a
consulté tous les rapports d'études et audits environnementaux
des projets réalisés dans la Région du Sud et disponibles
à la DREPDED/Sud, dans les délégations
départementales et à la Direction de la Promotion du
Développement Durable (DPDD).Les informations recherchées
portaient sur les coordonnées GPS, le type de projet, la localité
d'implantation et le promoteur du projet. Lorsque les coordonnées GPS de
certains de ces projets ne figuraient pas dans leurs rapports ou bien
étaient opposables (cas de nombre de PGES), deux possibilités de
collecte ont été mises à contribution :
v le responsable environnement (HSE) était
sollicité. Il devait prendre une photo sur site avec son
téléphone portable en utilisant l'application Timestamp Camera et
nous le transmettre via WhatsApp ou par adresse électronique
après une séance de formation ; ceci pour des projets
très éloignés et difficiles d'accès pour absence de
moyen de locomotion. Cette application a le mérite de mentionner sur les
prises de vue les coordonnées à référence spatiale
si elle est paramétrée pour cette option (encadré 1).
Encadré 1. Tutoriel d'utilisation de Timestamp
Camera.
v les coordonnées GPS ont été
collectées sur les sites des projets grâce à l'application
GPS Essentials installée sur un smartphone de marque Tecno. Une fois
l'application paramétrée et l'onglet
« localisation » du téléphone activé,
il suffisait pour chaque point,de se positionner à un endroit
dégagé pour s'assurer de la connexion avec les satellites.
Dès que quelques-unes sont captées avec une bonne
précision (inférieure à 3m), le Waypoint sollicité
était marqué avec toutes les informations utiles (nom,
brève description, coordonnées X et Y), enregistré et
sauvegardé dans le téléphone sous forme de fichier GPX 1.0
(toutes les coordonnées prises en une journée sont
sauvegardées dans un même fichier portant le nom Waypoint suivi de
la date) et sera plus tard exporté vers l'ordinateur portable via un
câble USB ou par Bluetooth. Les étapes de manipulation de
l'application GPS Essentials pour les levés des coordonnées sont
résumées dans l'encadré2. Avant son utilisation, il faut
activer la localisation du smartphone.
Encadré 2. Tutoriel
d'utilisation de GPS Essentials.
Quant aux informations relatives à la mise en oeuvre
des PGES, des entretiens ont été organisés avec les
Délégués Départementaux, Vice-présidents des
comités départementaux de suivi des PGES et responsables
techniques de l'activité de suivi au niveau départemental.
Toutes ces informations ont été soigneusement
consignées sur des fiches de collecte conçues sur Excel et
comportant des champs de renseignement des données ci-dessus
listées.
2.1.2. Travaux pour la
conception et la réalisation de l'application S2-PGES
Les données pour la réalisation de l'application
S2-PGES ont été récoltées auprès des acteurs
directs de suivi des PGES dans la Région du Sud au moyen d'entretiens
structurés. Ces acteurs (Délégué Régional,
Délégués Départementaux, Chefs de Bureau du
Développement Durable) se sont exprimés sur les
difficultés rencontrées sur le terrain dans le cadre de cette
activité. Ce sont entre autresl'incapacité d'obtenir les taux de
mise en oeuvre ;l'évaluation objective de la mise en oeuvre de la
mesure et le choix des critères d'évaluation étant
donné que les impacts n'ont pas le même poids.
Ces informations en plus de celles obtenues dans le guide de
suivi de la mise en oeuvre des plans de gestion environnementale et sociale
(PGES) /cahiers de charges environnementales (CCE) notamment les grilles
d'évaluation proposées ont constitué l'ensemble des
données pour cette phase importante de cette recherche.
2.2. Méthodes de
laboratoire
2.2.1. Base de
données à référence spatiale de l'état
diagnostic du suivi des PGES dans la Région du Sud
2.2.1.1. Apurement des
données
Les données collectées dans les études
d'impact et audits environnementaux appartiennentau système
géographique WGS 84 (degré, minute, seconde) et au système
de coordonnées projetées (WGS 84 UTM Zone 32N et WGS 84 UTM Zone
33N). Celles collectées avec GPS Essentials ou Timestamp Camera au
système géographique WGS 84 (degrés décimaux).
Les traitements de nos données concernaient
essentiellement la localisation. Ilssont effectués avec le tableur Excel
de Microsoft Office 2016 (utilisé aussi pour présenter les
statistiques). Le premier traitement consistait à
homogénéiser l'ensemble des données. Pour ce faire, nous
avons procédé par séparation des données par
rapport à leur système. Ensuite nous avons converti et
ramené les données au système de coordonnées
géographiques WGS 84 (en degrés décimaux). Une fois les
données homogénéisées, elles peuvent être
utilisables dans les logiciels de SIG.
2.2.1.2. Mise en place d'une base de données
dynamique à référence spatiale
v Outils utilisés pour la mise en place de la
base de données
Trois logiciels ont servi à mettre en place la base de
données. Il s'agit de :
- PostgreSQL : est un système de
gestion de base de données relationnelle qui possède uneextension
spatiale une fois que le plugin PostGIS est installé. Les données
cartographiquessont représentées dans la base de données.
Ces données peuventêtre manipulées et transformées.
Cette base prend en compte le mode de représentationvecteur (point,
ligne, polygone). C'est un logiciel libre téléchargeable sur
internet et la version utilisée est la 9.5.7
- PostGIS : c'est une extension (plugin)
du SGBD PostgreSQL, qui active la manipulation d'informations
géographiques (spatiales) sous forme de géométries
(points, lignes, polygones). Il permet à PostgreSQL d'être un
système de gestion de base de données (SGBD) pour pouvoir
être utilisé par les SIG. C'est un logiciel libre
téléchargeable sur internet. La version utilisée ici est
la 2.3.2. Dans le cadre de cette étude, PostGIS a permis de mettre en
place la base de données
· QGIS : c'est un logiciel SIG
libredont la première version est sortie en juillet 2002. Celle
utilisée dans le cadre de cette recherche est la3.18.3 avec extension
GRASS version 7.8.5. Ce logiciel permet de charger les différentes
couches et de les observer. Cette option permet de visualiser une carte, de la
modifier en ajoutant des données ou des symboles. En plus de cela il
permet d'importer les données cartographiques dans une base de
données spatiale. Cet import s'effectue grâce au fichier
shapefile. Le shapefile est le fichier qui contient les descriptions de la
forme d'une carte.QGIS permet de visualiser la base de données
élaborée et confectionner les cartes thématiques.
Les logiciels ci-dessus cités sont installés
dans un ordinateur portable de marque TOSHIBA doté des
caractéristiques ci-après : système d'exploitation :
Windows 10 ; processeur : Intel Core I i7-4600M CPU, @2.90GHz - 2.90
GHz ; capacité disque dur : 1To et la mémoire vive (RAM) de
8 Go.
v Description des phases de mise en place de la base
de données
Etape 1 : sauvegarde du fichier
Excel apuré et conversion en shapefile sur QGIS (figure 9).
Ø Sauvegarder le fichier Excel dans un dossier sous
format CSV (MSDOS) ou .txt (séparateur : tabulation);
Ø Ouvrir QGIS >aller dans la barre des menus,
cliquer sur `couche' >cliquer sur ajouter une couche de texte
délimité ou cliquer sur l'icône correspondante dans la
barre d'outils;
Ø Remplir les champs > cliquer sur ajouter ;
Ø Faire un clic droit sous le nom de la couche sur la
table de matière>cliquer sous exporter > cliquer sous sauvegarder
les entités sous (en shapefile) ;
Ø Remplir les champs de la fenêtre qui s'ouvre
> cliquer sur `OK'.
Figure 9. Aperçu de
la conversion en shapefile des données Excel sur QGIS
Etape 2 : consiste à
importer le fichier shapefile dans le logiciel de base de données
PostgreSQL et créer une connexion avec QGIS (figure 10). La
procédure est la suivante :
1- -Lancer pgAdmin III> Cliquer sur le
bouton `Ajouter une connexion à un serveur'>renseignez la boîte
de dialogue> cliquer sur 'OK'.
2- Créer la base de données :
Elle se fait en suivant le processus décrit ci-dessous :
Ø Dérouler le serveur créé >faire
un clic droit sur 'Bases de données' >Cliquer sur 'Ajouter une Base
de données' ;
Ø Renseigner la fenêtre qui s'ouvre.
Ces deux manipulations effectuées, la nouvelle base de
données apparaît dans la légende Bases de
données.
Figure 10. Aperçu de
l'importation du fichier shapefile dans PostgreSQL
3- Ajouter l'extension PostGIS (figure 11)
:Il se fait comme suit :
Ø Faire un clic droit sur `Extension' de la base de
données créée ;
Ø Cliquer sur `Ajouter une extension ;
Ø Dérouler `nom' ;
Ø Sélectionner `PostGIS' ;
Ø Cliquer sur `OK'.
Figure 11. Aperçu de
l'ajout de l'extension PostGIS dans PostgreSQL
4- Créer des tables dans PostGIS (figure
12) : Cette étape implique l'importation des shapefiles
dans PostGIS. Elle se fait selon le déroulé suivant :
Ø Plugins >Cliquer sur l'extension `PostGIS
Shapefile and DBF loader 2.2 ;
Ø Cliquer sur `Options' ;
Ø Effacer UTF-8 ;
Ø Saisir LATIN1 et Validez ;
Ø Cliquer sur `Add File' ;
Ø Sélectionner le shapefile à importer
dans PostGIS et cliquer sur `Open' ;
Ø Cliquer sur `geom' ;
Ø Saisir `the_geom ;
Ø Cliquer sur le zéro par défaut du
SRID ;
Ø Saisir le code EPSG 4326 ;
Ø Sélectionner la ligne du shapefile à
importer>cliquer sur `Import' ;
Ø Rafraîchir la base de données :
Cliquer droit sur la BD spatiale créée et Cliquer sur
`Refresh'.
Les tables attributaires des shapefiles importés
apparaissent dans la légende de `Tables'
Tables attributaires shapefile
Figure 12. Aperçu
des tables attributaires dans PostGIS
Ensuite :
Ø Sélectionner la table
importée ;
Ø Cliquer sur `Afficher les données de l'objet
sélectionné' dans le menu.
On peut voir les champs de la table importée.Il faut
noter que les colonnes `gid' (identifiant) et celle `the_geom' (pour renseigner
la géométrie) se sont ajoutées (figure 13).
Figure 13. Aperçu
dans la table eies_sud dans PostGIS
Etape 3 : consiste à la
connexion de PostGIS sur QGIS. La procédure est la suivante :
1- Importer des couches dans QGIS : Elle
suit le cheminement ci-dessous décliné.
Ø Ouvrir QGIS ;
Ø Dérouler le menu de `Ajouter des couches
PostGIS' ;
Ø Cliquer sur `Ajouter des couches PostGIS' ;
Une fenêtre s'ouvre.
Ø Cliquer sur `Nouveau' ;
Ø Renseignez nom, hôte, port, nom de la base de
données dans PostGIS à connecter à QGIS, nom
d'utilisateur, mot de passe (nom d'utilisateur pour créer la base de
données et mot de passe PostgreSQL au cours de l'installation) ;
Ø Cliquer sur `Tester la connexion' ;
Ø Cliquer sur `OK'.
La nouvelle connexion s'affiche.
Ø Cliquer sur `Connecter' ;
Ø Sélectionner le shapefile à
importer ;
Ø Cliquer sur `Ajouter' ;
Ø Fermer la fenêtre pour revenir à la page
QGIS principal.
2- Afficherles couches PostGIS dans QGIS :
Elle se fait dans le gestionnaire de base de données.
Ø Cliquer sur `Bases de données' ;
Ø Cliquer sur `Gestionnaire de base de
données ;
Ø Dérouler la connexion créée sur
la base de données importée ;
Les shapefiles importées s'affichent en dessous de leur
connexion.
· Double-cliquer sur chaque fichier
Ils apparaissent dans la légende
· Cocher les différentes couches à
afficher
On peut voir les objets géographiques de la base de
données de PostGIS (figure 14).
Figure 14. Aperçu de
l'affichage des couches PostGIS dans QGIS
2.2.1.3. Ajout et actualisation de la BD dans
PostGIS
La base de données créée est dynamique.
Ceci suppose qu'elle peut connaître des ajouts ou des actualisations. Si
un nouveau PGES est approuvé dans la Région du Sud, on va
simplement introduire ses informations dans la base de données du
PostGIS et visualiser automatiquement les informations sur QGIS. Il suffit
juste d'ouvrir la table dans PostGIS et remplir la nouvelle donnée et
rafraichir et elle (nouveau PGES) apparait dans QGIS.
2.2.2. Conception d'un outil de surveillance et suivi
environnemental de mise en oeuvre des PGES de la Région du
Sud
2.2.2.1. Choix de la méthode
Pour la réalisation de l'application proposée,
le choix a été porté sur le Processus Unifié. En
effet, le processus unifié est une solution de développement
logiciel adaptéeà tout type de projet. Ces traits distinctifs
tiennent compte de trois notions : piloté par les cas d'utilisation,
centrésur l'architecture, itératif et incrémental
(Saïche et Ouyougoute, 2015).
Le langage de modélisation que nous avons
utilisé est UML, qui est une partie intégrantede la
démarche du Processus Unifié (PU). Ces diagrammes sont largement
utilisés dans chaque étape et phase de ce processus de
développement.
Aussi dans l'élaboration de l'application a suivi les
étapes suivantes :
- le recueil des besoins ;
- la modélisation du problème via le logiciel
ULM ;
- le choix des outils à utiliser ;
- l'implémentation ;
- le déploiement.
2.2.2.2. Identification des besoins
Le Processus Unifié distingue deux types de besoins
:
· les besoins fonctionnels qui conduisent à
l'élaboration des cas d'utilisation ;
· les besoins techniques (non fonctionnels) qui
aboutissent à la rédaction d'une des exigences de système
pour sa réalisation et son bon fonctionnement.
· Les besoins fonctionnels
Ce sont les besoins spécifiant un comportement
d'entrée/sortie du système.il s'agit des besoins propres à
notre système. Notre application pour être efficace, devra remplir
les besoins suivants :
· créer/supprimer un compte sur la plateforme ;
· créer /modifier un projet ;
· ajouter/modifier/supprimer un Plan de Travail Annuel
(PTA) ;
· consulter un PTA en fonction du site
(évaluateur) ;
· évaluer l'effectivité des mesures d'un
PTA ainsi que l'efficacité desdites mesures ;
· télécharger un PTA ;
· télécharger les résultats de
l'évaluation
· envoyer mail.
· Les besoins non fonctionnels
Ce sont des besoins non propres à
l'application :
· l'application doit permettre de crypter les mots de
passe avant de les sauvegarder dans la base de données ;
· le temps de latence doit être faible : le
chargement de l'application, ouverture d'écran et des délais de
rafraîchissement, etc. ;
· le système doit être capable de stocker un
volume important de données ;
· l'ergonomie du système doit être
assurée ;
· l'application doit avoir des interfaces conviviales.
2.2.2.3. Analyse des besoins
Cette partie traite de l'analyse fonctionnelle du projet.
D'abord il est identifié les acteurs impliqués, ensuite les cas
d'utilisations de l'application sont spécifiés.
· Identification des acteurs
Les différents acteurs qu'on va trouver dans nos
diagrammes de cas d'utilisation sont :
· Le promoteur du projet disposant d'un
PGES : l'acteur principal. C'est lui qui
- charge les informations sur le projet ;
- élabore un PTA ;
- auto évalue la mise en oeuvre de son PTA ;
- exporte les résultats sous forme de PDF.
· L'Opérateur du suivi du PGES (SDPGE, DR,
CSPGES, DD, CBDD) : C'est l'évaluateur institutionnel de
la mise en oeuvre des PGES. Il :
- consulte les informations renseignées par le
promoteur ;
- évalue la mise en oeuvre du PTA ;
- exporte les résultats sous forme de PDF.
· L'administrateur du site : est le
responsable de la gestion depuis la conception jusqu'àla maintenance de
l'application web.
· L'identification des cas d'utilisations de
l'application
Le diagramme des cas d'utilisations (figure 15) identifie les
fonctionnalités fournies par le système, les utilisateurs qui
interagissent avec le système (acteurs), et les interactions entre ces
derniers (Conallen, 2000 cité par Saïche et Ouyougoute, 2015). Un
cas d'utilisation correspond à un certain nombre d'actions que le
système devra exécuter en réponse à un besoin d'un
acteur (Roques et Vallee cités par Saïche et Ouyougoute, 2015).La
figure sise ci-dessous présente le digramme global des cas d'utilisation
de notre application.
Figure 15. Diagramme globale des cas d'utilisation.
2.2.2.4. Diagramme des séquences
Les diagrammes de séquences sont la
représentation graphique des interactions entre les acteurs et le
système selon un ordre chronologique dans la formulation UML. Ces
communications entre les classes sont reconnues comme des messages. Le
diagramme des séquences énumèredes objets horizontalement,
et le temps verticalement. Il modélise l'exécution des
différentsmessages en fonction du temps(Saïche et Ouyougoute,
2015).Pour réaliser les diagrammes des séquences nous avons
utilisé des opérateurs d'interactions. Un opérateur
d'interaction définit le type d'un fragment composé. Les
opérateurs d'interaction que nous avant utilisés dans les
diagrammes de séquences sont :
· Référence (ref) : cet opérateur
désigne que le fragment fait référence à un cas vue
précédemment ;
· Alternative(Alt) : cet opérateur désigne
que le fragment composé représente un choix de comportement. Un
opérande d'interaction au maximum sera choisi. L'opérande choisi
doit avoir une expression de garde implicite ou explicite qui a la valeur
"true" à ce point de l'interaction ;
· Loop : cet opérateur désigne que le
fragment composé représente une boucle. L'opérande "loop"
sera répétée plusieurs fois.
Lafigure 16présente le diagramme des séquences
`s'authentifier'
Figure 16. Diagramme de
séquence s'authentifier.
2.2.2.5. Diagramme d'interaction
Le diagramme d'interaction est un diagramme de séquence
détaillé.Nous présentons dans cette section le diagramme
d'interaction, en remplaçant le système représenté
par une boite noire dans le diagramme de séquences par les trois types
de classes suivantes :
- l'objet interface (dialogue) (<D>) :
représente l'interface entre l'acteur et le système ;
- l'objet contrôle (<Ctrl>) : représente un
traitement du système déclenché par un acteur ;
- l'objet entité (<E>) : représente des
objets décrits dans le cas d'utilisation.
Nous respecterons également les règles que nous
avions fixées sur les relations entre les classes d'analyses, mais en
nous intéressant cette fois-ci aux interactions dynamiques entre
objets :
- les acteurs ne peuvent interagir (envoyer des messages)
qu'avec les dialogues ;
- les dialogues peuvent interagir avec les
contrôles ;
- les contrôles peuvent interagir avec les dialogues,
les entités, ou d'autres contrôles ;
- les entités ne peuvent interagir qu'entre elles.
2.2.2.6. Diagramme des classes
Un diagramme des classes (figure 17) décrit le type des
objets ou données du système ainsi que les différentes
formes de relations statiques qui relient entre eux(Saïche et Ouyougoute,
2015). Ci-dessous le diagramme des classes de S2-PGES.
Figure
17. Diagramme des classes.
2.2.2.7. Réalisation de
l'application
· Environnement et outils de développement
de l'application S2-PGES
Afin de bien réaliser l'application l'étude opte
pour les outils définis dans le tableau 5 ci-dessous.
Tableau 5. Outils utilisés
pour la réalisation de l'application S2-PGES.
Outil
|
Description
|
Rôle dans l'étude
|
Staruml
Version 4 .0.0
|
Logiciel de modélisation opensource UML (Unified
Modeling Language)
|
Modéliser nos digrammes ; diagrammes qui
représentent la structure de S2-PGES suivant le modèle de
diagramme utilisé
|
Php Storm
|
Editeur de textesous licence
|
Ecrire les lignes de codes du programme de S2-PGES
|
Mysql
|
Logiciel de gestion open source de la base de données
|
Gérer et manipuler notre base de données
|
Php (Hyper Text Processor
Version 8.0.11
|
Langage de programmation open source.
|
Production des pages web de l'application S2-PGES via un serveur
http
|
Htlm (Hyper Text Markup Language)
Version HTML5
|
Langage de balisageopen source
|
Création de pages web de S2-PGES en définissant les
liens hypertextes
|
Css (Cascading Style Sheets)
|
Langage open source permettant d'apporter du style à la
présentation des documents HTML
|
Styliser les pages web de S2-PGES
|
Javascript
|
Langage de programmation open source de scripts
|
Création des pages web interactives de S2-PGES
|
Internet
Fournisseurs : MTN, Camtel et Orange
|
Réseau informatique utilisant un protocole de
communication : TCP/IP (Transmission Control Protocol / Internet Protocol).
|
- Recherche d'informations,
- Transfert de fichier,
- Téléchargement des applications
- Téléchargement des logiciels libres
|
Les logiciels ci-dessus cités sont installés
dans un ordinateur portable de marque TOSHIBA doté des
caractéristiques ci-après :
- système d'exploitation : Windows 10 ;
- processeur : Intel Core I i7-4600M CPU, @2.90GHz - 2.90
GHz ;
- capacité disque dur : 1To ;
- mémoire vive (RAM) : 8 Go.
· Structure de la maquette de l'application
S2-PGES
Le schéma ci-après, présenté dans
la figure 18 récapitule l'organisation des pages de l'application
(Diagramme de navigation).
Figure
18. Structure de l'application.
Par ailleurs, nous avons aussi procédé
après la spécification des besoins vue précédemment
et en suivant la structure présentée dans la figure 12 un
ensemble de maquettes élaborées pour les utilisateurs potentiels
de l'application. La figure 19suivante illustrela maquette de la page d'accueil
après la connexion / authentification.
Figure
19. Maquette de la page d'accueil.
2.2.3. Synoptique de la démarche
En vue d'atteindre les objectifs ci-dessus rappelés,
notre démarche se situe aux diapasons de l'exploration et du test ; une
voie hybride entre la déduction et l'induction : la démarche
hypothético-déductive.
La méthode hypothético-déductive est une
méthode scientifique qui consiste à formuler une hypothèse
afin d'en déduire des conséquences observables futures
(prédiction), mais également passées (reproduction),
permettant d'en déterminer la validité. Dans le cadre
d'étude, nous nous situons dans le champ de la prédiction. Selon
Nasr (2010), elle part du connu pour arriver à l'inconnu, du particulier
pour aller au général, du concret pour aller vers l'abstrait.
L'expérience est prise comme point de départ de toute recherche
physique, mais elle est idéalisée. Le cadre opératoire de
cette démarche appliquée à notre étude est
consigné dans le tableau 6 suivant :
Tableau 6. Cadre opératoire
de la démarche appliquée à cette étude.
Questions de recherche
|
Objectifs spécifiques
|
Hypothèses
|
Indicateurs
|
Q1- Quel est l'état diagnostic des PGES dans la
Région du Sud ?
|
Faire le diagnostic des PGES de la Région du Sud dans la
Région du Sud
|
le diagnostic des PGES de la Région du Sud
révèle un manque de visibilité suffisante de
l'administration en charge de l'environnement sur le respect des obligations
environnementales par les porteurs de projet
|
- Nombre de PGES approuvés dans la Région du Sud
connu
- Nombre de PGES en cours de mise en oeuvre connu
- Nombre de PGES par type d'activité connu
|
Q2- Quelle application appropriée peut-on
développer pour optimiser la surveillance et le suivi environnementaux
des PGES de la Région du Sud ?
|
Développer une application web de surveillance et suivi
environnementaux des PGES
|
Une application web appropriée permet d'évaluer les
taux d'effectivité et d'efficacité des mesures mises en oeuvre
des PGES de la Région du Sud et par conséquent d'apprécier
la performance environnementale des projets
|
Taux de mise en oeuvre effective des mesures du PGES et taux
d'efficacité desdites mesures connus à la fin d'un suivi
|
2.2.2. 2.2.4. Schéma
méthodologique
La démarche synoptique ci-dessus décrite induit
le schéma méthodologique de l'étude ci-après
(figure 20) :
Figure
20. Schéma méthodologique de l'étude.
Conclusion
La démarche hypothético- déductive qui a
été utilisée pour mener à bien ce travail de
recherche a été déclinée en deux grandes
étapes. L'étape de terrain qui a permis de collecterles
données et de recenserles difficultés auxquelles font face les
acteurs institutionnels de suivi de la mise en oeuvre des PGES ; et
l'étape de laboratoirequi à consister à l'apurement et au
traitement des données collectées et informations
recensées. Ces deux étapes ont été indispensables
à l'atteinte des objectifs fixés respectivement la mise sur pied
d'une base de données à référence spatiale et le
développement d'une application web de surveillance et de suivi
environnemental que nous présenterons dans le chapitre consacré
aux résultats et à la discussion.
Chapitre 3 : Résultats et discussion
Pour réaliser un état diagnostic du suivi des
PGES dans la Région du Sud, il a été
élaboréune base de données à
référence spatiale dynamique. De même pour assurer une
surveillance et un suivi environnemental efficient des mesures prescrites dans
lesdits PGES, une application web a été conçue et
développée. Ce chapitre présente
l'opérationnalité de ladite application et entrevoie
d'éventuelles améliorations au regard de la littérature
disponible.
3.1. Résultats
3.1.1. Base de
données à référence spatiale de l'état
diagnostic du suivi des PGES dans la Région du Sud
Les traitements des données sur Excel, PostGIS et QGIS
ont permis d'élaborer une base de données à
référence spatiale (figure 21).
Figure 21. Aperçu de la
base de données des PGES dans la Région du Sud sur QGIS
Un total de 197 PGES a été recensé dans
la Région du Sud au cours de l'étude et 108 disposentdes colonnes
latitude et longitude non renseignées. Du fait du caractère
dynamique de cette base de données, ces données peuvent
être ajoutées dans la base dès qu'elles seront disponibles.
De plus si un PGES est approuvé dans la Région du Sud, la base
peut être actualisée par l'ajout des informations
inhérentes au PGES approuvé.
La base de données créée a permis de
produire un ensemble d'informations nécessaires pour la prise de
décision de l'état diagnostic du suivi des PGES dans
Région du Sud avec QGIS : ce sont des éléments de
statistiques et des cartes thématiques.
Pour la production de ces éléments pour la prise
de décision, les tableaux 7 à 9 ont été
préalablement élaborés à partir de la base de
données mise sur pied à l'aide du tableur Excel.
.
Tableau 7. Distribution des
projets (PGES) selon les secteurs d'activités et par étendue
géographique (2021).
Etendue géographique
|
Nombre de PGES approuvés
|
Secteur d'activités
|
AM
|
AEA
|
Ener
|
Forest
|
Ind
|
ESH
|
PA
|
Trans
|
HC
|
Autre
|
Départementale
|
Océan
|
81
|
11
|
7
|
27
|
9
|
0
|
0
|
11
|
10
|
2
|
4
|
Dja-et-Lobo
|
44
|
14
|
4
|
4
|
10
|
1
|
0
|
5
|
6
|
0
|
0
|
Mvila
|
27
|
2
|
2
|
6
|
6
|
1
|
1
|
3
|
4
|
1
|
1
|
Vallée-du-Ntem
|
13
|
1
|
1
|
4
|
4
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
Régionale
|
15
|
1
|
1
|
5
|
5
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
Nationale
|
17
|
0
|
0
|
7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
1
|
3
|
TOTAL
|
197
|
29
|
15
|
53
|
34
|
2
|
1
|
19
|
32
|
4
|
8
|
AM : Activité minière
AEA : Adduction d'eau et assainissement
PA : Production agricole
Ener : Energie
Trans : Transport HC :
Habitat et commerce
Ind : Industrie ESH :
Etablissement sanitaire et hospitalier Forest :
Foresterie
Départementale
Tableau 8. Etat de la mise en oeuvre des PGES par
secteur d'activités et par étendue géographique
(2021).
Etendue géographique
|
ETAT DE MISE EN OEUVRE PAR SECTEUR
D'ACTIVITE
|
AM
|
AEA
|
Energie
|
Foresterie
|
Industrie
|
ESH
|
PA
|
Transport
|
HC
|
Autre
|
E
|
T
|
N
|
C
|
E
|
T
|
N
|
C
|
E
|
T
|
N
|
C
|
E
|
T
|
N
|
C
|
E
|
T
|
N
|
C
|
E
|
T
|
N
|
C
|
E
|
T
|
N
|
C
|
E
|
T
|
N
|
C
|
E
|
T
|
N
|
C
|
E
|
T
|
N
|
C
|
|
Oc
|
3
|
5
|
0
|
3
|
4
|
0
|
2
|
1
|
18
|
9
|
0
|
0
|
3
|
3
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
0
|
0
|
2
|
6
|
0
|
1
|
3
|
2
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
1
|
DL
|
4
|
4
|
0
|
6
|
4
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
0
|
8
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
1
|
0
|
0
|
2
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Mv
|
1
|
0
|
1
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
6
|
0
|
0
|
0
|
5
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
VNT
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Régionale
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
2
|
5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Nationale
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
1
|
TOTAL
|
8
|
9
|
1
|
11
|
11
|
1
|
2
|
1
|
37
|
12
|
1
|
3
|
25
|
3
|
2
|
4
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
14
|
2
|
0
|
3
|
10
|
11
|
2
|
9
|
3
|
0
|
0
|
1
|
5
|
0
|
0
|
3
|
AM : Activité minière
AEA : Adduction d'eau et assainissement
PA : Production agricole
HC : Habitat et commerce
ESH : Etablissement sanitaire et hospitalier
C : Caduc
Oc : Océan
DL : Dja-et-Lobo VNT :
Vallée-du-Ntem
Mv : Mvila E : En
cours T : Terminé
N : Non débuté
Tableau 9. Etat de la mise en
oeuvre des PGES par étendue géographique (2021).
Etendue géographique
|
Nombre de PGES approuvés
|
Mise en oeuvre des PGES
|
E
|
T
|
C
|
N
|
Départementale
|
Océan
|
81
|
48
|
17
|
12
|
4
|
Dja-et-Lobo
|
44
|
27
|
9
|
7
|
1
|
Mvila
|
27
|
17
|
2
|
7
|
1
|
Vallée-du-Ntem
|
13
|
9
|
2
|
2
|
0
|
Régionale
|
15
|
9
|
2
|
4
|
0
|
Nationale
|
17
|
4
|
7
|
5
|
1
|
TOTAL
|
197
|
114
|
39
|
37
|
7
|
C : Caduc E : En
cours T : Terminé N :
Non débuté
La distribution des PGES par départements
révèle une concentration des projets approuvés dans les
départements de l'Océan soit 41,11% et du Dja-et-Lobo (figure
22). Ces deux départements sont également traversés par
des projets d'envergure nationale.
Figure
22. Nombre de PGES approuvés par étendue géographique
(2021).
L'analyse de la distribution des projets par secteurs
d'activité permis une meilleure appréciation de la localisation
des projets en fonction des caractéristiques géophysiques du
département (figure 23).
Figure
23. Distribution des projets (PGES) par secteur par département
(2021).
Cette figure présente la distribution des projets
(PGES) par secteur d'activité par étendue géographique. Il
ressort que la distribution des PGES du secteur énergie, transport,
production agricole et adduction d'eau et assainissement est plus
marquée dans le département de l'Océan. Tandis que les
activités minières et la foresterie sont plus accrues dans le
Dja-et-Lobo.
Figure
24. Etat de la mise en oeuvre des PGES par étendue géographique
(2021).
La figure 24 montre que la mise en oeuvre effective des PGES
est légèrement supérieure à la moyenne dans le
département de l'Océan soit 59,25% tandis qu'elle est de 61,36%
dans le Dja-et-Lobo, 62,96% dans la Mvila et 69,23% dans la
Vallée-du-Ntem. Pour les projets où la Région du Sud est
sollicitée, elle est de 40,6%. De manière générale,
la mise en oeuvre des PGS est de 61,42% ; ce qui suppose que plus de la
moitié des PGES dans la Région du Sud sont en cours de mise en
oeuvre.
Par secteur d'activité, la figure25 ci-dessus montre
que la mise en oeuvre du secteur activité minière est de 27,5%,
73,33% pour les projets d'adduction d'eau et assainissement, 69,8% pour les
projets du secteur énergétique ; 73,52%pour les projets
forestiers ; 73,68% pour les projets de production agricole ; 31,25%
pour les projets liés au transport et 66,6% pour les autres secteurs
(Etablissement sanitaire et hospitalier, habitat et commerce, industrie,
etc.)
Figure
25. Etat de la mise en oeuvre des PGES par secteur d'activité
(2021).
La production des cartes thématiques (figures 26et 27)
dans le cadre de ce travail a tenu compte des PGES dont toutes les informations
ont été renseignées dans la base de données soit un
total de 89 sur 197 PGES recensés (tableaux 7 à 9). Comme
relevé plus haut, la base de données obtenue est actualisable et
au fur à mesure que des informations seront ajoutées et/ou
modifiées.
Figure
26. Réparation spatiale des PGES dans la Région du Sud
(2021).
La figure 20 présente la distribution spatiale de 89
PGES dans la Région du Sud. Les autres 108 n'ayant pas de
coordonnées géographiques disponibles. L'objectif étant de
faire un diagnostic (état de ce qui existe), l'étude s'est
limitée à faire ressortir des informations sur les PGES
géoréférencées sans s'éloigner de la
réalité des rapports exploités ; socles de cette
étude. Il ressort de ce diagnostic que bon nombre de PGES ne sont pas
localisés dans la Région mais ailleurs. Trois explications
justifient ce résultat :
- la mauvaise géolocalisation des PGES par certains
bureaux d'études lors de la réalisation de l'étude
d'impact / audit environnemental ;
- l'invention et la production des données
erronées par ces bureaux d'études ;
- la prise d'une seule cordonnée pour les projets
routiers jouxtant plusieurs départements ou plusieurs régions
Aussi cette carte fait ressortir un résultat
clair : du fait d'un suivi administratif approximatif, beaucoup de PGES
sont mal géoréférencées dans les rapports
d'études d'impact et audits environnementaux biaisant ainsi le suivi
technique des PGES. La base de données développée
permettra de procéder à des rectifications.
Figure
27. Réparation des PGES par secteur d'activité dans la
Région du Sud (2021).
La figure 21 met en exergue la prépondérance des
projets énergétiques dans la Région du Sud. Cette
hégémonie s'explique par le fait de la richesse du sol et
sous-sol de la région en ressources minières et fossiles de
carbone. A côté, se développent des activités de
foresterie dans tous les départements de la Région et
principalement dans le Dja-et-Lobo.
3.1.2. Conception d'un outil
de surveillance et suivi environnementalde mise en oeuvre des PGES de la
Région du Sud
L'étude a permis de mettre en place un outil
géomatique fiable pour la surveillance et le suivi environnementaux de
la mise en oeuvre des PGES dans la Région du Sud. Les données
collectées et traitées ont permis de concevoir une application
web ici dénommée S2-PGES grâce à un modèle
conceptuel. L'utilisation des fonctionnalités de cette application dans
la mise en oeuvre et le suivi de la mise en oeuvre des PGES dans notre zone
d'étude facilitera une bonne gestion des impacts identifiés lors
des études d'impact et audits environnementaux et par ricochet une bonne
insertion des projets dans leurs milieux d'accueil.Elle est actuellement
hébergée sur un serveur gratuit et est utilisable à
l'adresse
http://pges-projet.herokuapp.com/
3.1.2.1. Description et
caractéristiques del'applicationS2-PGES
S2- PGES entendu « Surveillance et Suivi des
PGES » est une application web dont le rôle est d'assurer la
mise en oeuvre et le suivi de la mise en oeuvre des PGES. C'est une application
dynamique, car elle utilise des bases de données pour charger des
informations et ces contenus sont mis à jour chaque fois qu'un
utilisateur y accède. En plus des informations ci-dessus
énumérées sur les applications web (section 1.4.6), elle
est dotée des caractéristiques suivantes :
- elle nécessite un développement unique pour
tout appareil. Un seul développement en HTML5 suffit pour n'importe quel
système d'exploitation ;
- il n'est pas nécessaire de le
télécharger. S2-PGES est hébergée sur un serveur et
est accessible à partir d'un navigateur. Cela signifie qu'il est
nécessaire d'être connecté pour y accéder ;
- elle est accessible à partir de n'importe quel
navigateur ;
- trois acteurs peuvent l'utiliser (les promoteurs des
projets, l'administration MINEPDED et l'administrateur de l'application).
3.1.2.2. Présentation
de l'application S2-PGES
La construction de l'application S2-PGES suit une
démarche schématisée au travers des maquettes
présentées à la section 2.1.2.2.Elle est constituée
de plusieurs fonctionnalités ci-dessous décrites.
v Page d'accueil
Lorsqu'un utilisateur (promoteur de projet, opérateur
de suivi et administrateur du site) ouvre l'application, cette page ci-dessous
s'ouvre (figure 28). En plus du logo au coin supérieur gauche, elle
comporte les icônes `accueil', `connexion' et `s'inscrire' au coin
supérieur droit.
Figure 28. Aperçu de
la page d'accueil de S2-PGES.
Après un clic sur connexion, la page
d'authentifications'ouvre où l'utilisateur est appelé à
renseigner les champs demandés. En cas d'absence d'informations de
connexion, il peut s'inscrire en cliquant sur l'icône s'inscrire au coin
inférieur droit ou directement à `s'inscrire' sur la page
d'ouverture de l'application.
v Fonctionnalités du promoteur
· Création d'un projet
Lorsque le promoteur d'un projet se connecte, une page
s'ouvre.A la place des icônes `connexion' et `s'inscrire' apparaissent
l'icône `Projet' et l'adresse mail du promoteur ou du projet. En
plaçant le curseur sur `Projet' on voit apparaitre la
fonctionnalité `Créer un projet'.Une fois le clic sur
`Créer un projet'effectué, le promoteur peut donc remplir les
champs demandés et soumettre les informations sur le projet.
· Ajout d'un impact
Sur la page précédente et à droite se
trouvent trois fonctionnalités parmi lesquelles `Ajouter un impact'.
Cliquer dessus.Lorsque le clic sur `Ajouter un impact' est effectué, une
nouvelle page s'ouvre où doivent être renseignés l'impact
tel que formulé dans le PGES et son importance et ensuite soumettre en
cliquant sur l'icône `Soumettre'. Chaque fois que l'on veut ajouter un
autre impact, il faudra revenir à la page ou il y a `Ajouter un impact'
en cliquant simplement sur projet ou cliquer sur `Liste des impacts' qui sera
présentée plus bas dans le texte.
· Insertion des mesures
Lorsque le promoteur a soumis l'insertion d'un impact, la page
qui s'ouvre propose l'insertion des mesures. Il suffira de renseigner la mesure
à mettre en oeuvre accompagnée de son objectif et cliquer sur
'enregistrer' au coin inférieur droit de la page. Cette opération
se fera chaque fois que l'on veut ajouter une mesure.
· Déclinaison des tâches
opérationnelles
Pour la décliner en tâches
opérationnelles, on opère un clic sur la mesure concernée
et la page qui s'ouvre propose de renseigner les tâches
opérationnelles accompagnées de leurs indicateurs, leurs
périodes de mise en oeuvre, leurs coûts et les acteurs de mise en
oeuvre (figure 29). Pour rappel un indicateur est un ensemble composé
d'un libellé, d'un niveau cible à atteindre et d'un moyen
(source) de vérification.
Figure 29. Aperçu de la déclinaison d'une
mesure en tâche opérationnelle.
L'icône `Action' au coin inférieur droit permet
de faire des modifications (supprimer ou modifier) sur la tâche.
· Liste des impacts
Cette fonctionnalité donne la liste des impacts qui ont
été chargés dans l'application pour la production du Plan
de Travail Annuel (PTA). Pour y accéder, cliquez sur `Projet' et ensuite
sur `Liste des impacts'. Sur la page affichant la liste des impacts, on peut
ajouter un impact, le modifier ou le supprimer.
· Affichage du Plan de Travail Annuel
Lorsque tous les impacts accompagnés des mesures,
elles-mêmes déclinées en tâches
opérationnelles sont chargés dans l'application, le PTA est
élaboré. Pour visualiser le PTA il suffit de cliquer sur
`Afficher PTA' dans la page `Projet'. Cette opération effectuée,
le PTA s'affiche (figure 30).
Figure 30. Aperçu
d'un PTA chargé dans l'application S2-PGES
· Evaluation de l'effectivité de la mise
en oeuvre
Le PTA ainsi affiché, pour évaluer
l'effectivité de la mise en oeuvre des PGES, il suffit de cliquer sur
l'icône `Evaluer Effectivité' au coin supérieur gauche. Sur
la page qui s'ouvre, les trois dernières colonnes permettent de
procéder à l'évaluation de l'effectivité. Si la
tâche est totalement réalisée, cliquer sur `R', si elle ne
l'est pas, cliquer sur `NR' et si elle l'est partiellement, le système
propose de saisir une valeur sur `EC' et soumettre (figure 31).
Figure 31. Aperçu de
l'évaluation de l'effectivité de la mise en oeuvre d'un PTA
· Evaluation de l'efficacité des mesures
mises en oeuvre
Les opérations à effectuer pour évaluer
l'efficacité des mesures contenues dans les PTA sont les mêmes que
pour l'évaluation de l'effectivité. Sur la page du PTA
affiché, l'icône est au coin supérieur droit.
Dans le cade de ce travail de recherche, nous n'avons pas
encore saisi les codes pour rendre fonctionnelle cette action de
l'application.
· Exporter les résultats sous format
PDF
Lorsque l'effectivité est évaluée, on
peut voir les résultats de deux manières à partir de la
page obtenue après soumission de l'évaluation.
1- En cliquant sur `Exporter PDF', on a les résultats
de l'évaluation en version PDF que l'on peut imprimer.
2- En cliquant sur `Consulter Résultat' on peut
visualiser la synthèse des résultats.
Ces résultats peuvent être exportés en PDF
et imprimer. Cliquer juste sur `Exporter PDF' (figure 32).
Figure 32. Aperçu de
la synthèse des résultats post évaluation de
l'effectivité.
v Fonctionnalités de l'opérateur de
suivi (évaluateur)
· Voir informations sur le projet
Lorsqu'un évaluateur se connecte, la page qui s'ouvre
est différente de celle du promoteur juste avec la fonctionnalité
`Entreprise' et non `Projet' comme pour le promoteur. En cliquant dessus suivi
d'un clic sur `liste des entreprises' la page ci-après (figure 33)
s'ouvre et ce dernier peut naviguer dans l'application.Tous les projets (avec
leurs informations) s'affichent.
Figure 33. Aperçu
des PTA chargés dans l'application sur un compte évaluateur
· Voir PTA
Sur la capture ci-dessus, l'évaluateur clique sur `Voir
PTA' du projet voulu et le PTA du projet s'affiche.
En fait le système le dirige vers la page du promoteur
ou se trouve le PTA affiché. Il peut donc procéder aux
évaluations et exporter les résultats de la même
manière que le promoteur.
v Fonctionnalités de l'administrateur de
l'application
Lorsque l'administrateur de l'application se connecte, la page
qui s'ouvre lui permet de visualiser tous les comptes de ceux qui ont
accédé à l'application. Il a la latitude de les bloquer ou
les supprimer. Il peut aussi créer des comptes. Toutefois, il n'a pas
accès aux informations renseignées par ces derniers.
3.2. Discussion
La problématique portée par cette étude a
tourné autour d'une absence de visibilité sur le suivi des plans
de gestion environnementale et sociale dans le Région du Sud. Combien
ont été approuvés ? Quelle est leur
répartition spatiale ? Combien sont en cours
d'implémentation et surtout quels sont les taux d'effectivité et
d'efficacité de la mise en oeuvre effective des mesures
édictées ? Telles ont été les questionnements
structurantes de la présente étude.
Deux résultats majeurs obtenus au cours de ce travail
apportent substantiellement des réponses à ces questionnements.
D'une part, l'élaboration d'une base de données
à référence spatialeen vue de présenter un
état diagnostic du suivi des PGES dans la Région du Sud. Cette
base de données dynamique a permis de produire assez
d'éléments pour la prise de décision. C'est un outil
simple à réaliser et qui répond aux critères de
Bofumbo (2013) : l'exhaustivité, la non-redondance et la structure.
Elle obéit à l'ensemble des caractéristiques des bases de
données en plus d'être munie d'un ensemble d'informations
organisées facilement accessibles, gérables et actualisables.
D'autre part une application web dont les
fonctionnalités permettent d'élaborer un plan de travail annuel
sur la base du PGES approuvé et de l'évaluer. Au terme de
l'évaluation, le promoteur ou l'opérateur de suivi dispose des
taux d'effectivité et d'efficacité. De plus cet outil est
doté d'une page où les informations inhérentes à un
projet sont renseignées. De ce fait elle permettra de corriger les
informations opposables en matière de coordonnées
géographiques contenues dans les rapports d'études d'impact et
audits environnementaux déjà approuvés et à
approuver. L'application S2-PGES est modelée sur l'architecture 3-tiers
similaire au modèle architectural utilisé par Saïche et
Ouyougoute (2015) dans la conception et réalisation de leur application
pour la gestion des étudiants d'une école privée en
Algérie.
Dans le monde contemporain, l'information est devenue le
principal moteur de progrès économique et social. L'important
rôle qu'elle joue dans une organisation lui fait consacrer des
investissements importants et une attention particulière. Les outils
conçus vont considérablement améliorer les performances
des entreprises dans la mise en oeuvre des PGES et celles des acteurs de suivi
et potentiellement ceux de la Délégation Régionale du Sud
dans le suivi de cette mise en oeuvre. En effet tous ces acteurs gagneront en
temps dans l'exécution de leurs tâches et les coûts
alloués pour mener à bien ces activités réduits
considérablement.Par conséquent, S2-PGES fera mentir
Benabidès (2011), car le suivi ne sera plus l'enfant pauvre de
l'évaluation environnementale. A titre d'illustration, le
Délégué départemental du Dja-et-Lobo dont les
bureaux sont à Sangmélima pourra évaluer
l'effectivité de la mise en oeuvre du PGES de la station-service BOCOM
à Djoum sans impérativement se déplacer. Il lui suffira de
se connecter, de visualiser le PTA s'il est chargé dans l'application et
de l'évaluer au travers d'un échange téléphonique.
Echange téléphonique dont le seul but réside dans la
collecte des réponses aux questions posées et des indicateurs
(transférables via un compte WhatsApp où dans le site sispges du
Ministère en charge de l'environnement).
D'un autre côté la base de données
à référence spatiale élaborée sera un
instrument indispensable pour ses acteurs de suivi dans la programmation et
planification des missions. La localisation des PGES étant
désormais un acquis, les distances entre eux seront rapidement
évaluées limitant les surprises sur le terrain faute
d'informations. Autre atout indispensable de la base de données dans la
prise de décision, est la mise à la disposition du
décideur d'informations sur l'approbation des rapports d'études
dans le respect des textes réglementaires en vigueur. À titre
d'exemple, le Ministrechargé de l'Environnement peut être
amené à s'opposer à l'implantation dans une
localité d'un projet malgré sa faisabilité technique du
fait de la proximité d'un projet similaire dans la même
localité et susceptible de générer tous les deux et par
cumulativité des dégâts non maitrisables sur le plan
environnemental.
En termes de surveillance (administrative et technique) et
suivi environnemental des PGES, la pratique telle qu'implémentée
dans certains pays (Canada, Maroc, France, etc.) se résume à
l'utilisation des grilles pas toujours compréhensibles et utilisables.
Les instruments développés et obtenus au regard des
fonctionnalités présentées à la section 3.1 de ce
travail de recherche sont fondamentalement des outils d'information et d'aide
à la décision. Les tests réalisés sur le terrain
laissent à penser qu'elles pourront contribuer à améliorer
le suivides PGES dans la Région du Sud26(*) tout au bénéfice des
bénéficiaires27(*) des projets qui pourront toucher du doigt la
dimension développement durable dans ceux-ci.
Conclusion
Ce chapitre présente les résultats
inhérents aux objectifs fixés au premier chapitre.: une base de
données à référence spatiale dynamique qui contient
une mine d'informations pour la prise de décision et une application web
dynamique utile à la détermination du taux de mise en oeuvre des
mesures prescrites dans les PGES et le taux d'efficacité de ces mesures.
De plus il propose une discussion de ces résultats sur la base de
l'épistémologie et les théories
développéesà la section 1.4 de ce mémoire.
Corroborent-ils les hypothèses formulées ? Telle est la question
dont la réponse sera donnéedans la suite.
Conclusion générale
Un plan de gestion environnementale et sociale est un outil
adapté pour respecter les principes généraux et reconnus
du développement durable. La prise en compte de chacune des
sphères du développement durable s'illustre par la volonté
de respecter convenablement l'environnement et de limiter sa
dégradation, tout en restant économiquement viable et rentable
pour le maître d'ouvrage.Toutefois, les mécanismesde surveillance
et de suivi environnemental, en vue d'avoirune visibilité sur sa
distribution spatio-temporelle d'une partet d'apprécier le niveau de
mise en oeuvre de ses mesures afin de répondre aux différents
impacts identifiés lors des études d'impact et audits
environnementaux d'autre part, peuvent faire défaut pour diverses
raisons; notamment à cause d'un manque d'outils techniques fiables et
efficaces.
C'est en réponse à cette problématique
que le présent travail de recherche s'est intéressé et
principalement dans la Région du Sud, à réaliser une base
de données dynamique à référence spatiale et
développer une application web de surveillance et de suivi
environnemental. Ces deux outils ont contribué respectivement à
élaborer un état diagnostic du suivi des PGES par la mise sur
pied d'instruments pour la prise de décision en matière de
connaissance du nombre de PGES approuvés par secteur d'activité
et par étendue géographique, du nombre de PGES dont la mise en
oeuvre est effective, etc. ; et à évaluer le taux de mise en
oeuvre effectif des mesures de certains PGES dans la Région du Sud.
Ces résultats probants concourent à penser que
la géomatique peut contribuer efficacement à améliorer le
suivi des PGES dans la région du Sud et plus largement au Cameroun.
Ce travail a par ailleurs mis en lumière un certain
nombre de manquements des acteurs fortement impliqués dans le processus
d'évaluation environnementale dans la Région du Sud, ce qui
suscite de formuler les recommandations suivantes aux :
v Bureaux d'études
- conduire avec beaucoup de rigueur la description du milieu
d'accueil d'un projet tout en le localisant rigoureusement par des
coordonnées géographiques ;
v Promoteurs de projets
- élaborer et faire approuver les PTA par le
délégué départemental des céans avant le 15
janvier de chaque année ;
- produire et transmettre les rapports de mise en oeuvre
à l'institution en charge de l'environnement tel que
précisé aux articles 27 (3) et 16 (3) des décrets
N°2013/0171/PM et N°2013/0172/PM du 14 février fixant les
modalités de réalisation des études d'impact et audits
environnementaux. Ces rapports sont les outils de travail des opérateurs
institutionnels de suivi des PGES.
v MINEPDED :
- capitaliser les outils développés dans le
cadre de ce mémoire pour assurer un meilleur suivi des PGES.
Malgré l'atteinte des objectifs fixés, cette
étude présente quelques limites. Il convient de relever en
premier lieu que la base de données élaborée est orpheline
de certains attributs à l'instar du numéro du certificat de
conformité de chaque projet, du cabinet qui a réalisé
l'étude, etc. Ensuite, il faut noter que l'application
développée ne peut pas évaluer l'efficacité des
mesures mises en oeuvre par une structure. Enfin la recherche des solutions aux
questionnements émis a permis de développer deux outils distincts
qui à notre sens pouvaient s'engrener pour proposer un seul outil.
Ces limites suggèrent les perspectives
suivantes :
- compléter la base de données à
référence spatiale de toutes les indications pouvant contribuer
à la prise de la bonne décision,
- concevoir le modèle conceptuel pour l'écriture
des codes informatiques de l'évaluation de l'efficacité,
- trouver la connexion parfaite entre la base de
données et l'application web pour en faire un seul outil.
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Annexes
Annexe
1 : Présentation du Processus Unifié
Annexe 2 : Fiche de collecte
des données pour l'élaboration de la base de données
à référence spatiale.
Annexe
3 : Fiche de collecte d'informations pour la conception et
réalisation de l'application web.
Annexe
4 : Capture de quelques codes de programmation de l'application web.
Annexe 5 : Données
apurées sur le tableur Excel avant son importation sur QGIS.
Glossaire
Application web : désigne un
logiciel applicatif hébergé sur un serveur et accessible via un
navigateur web. Contrairement à un logiciel traditionnel, l'utilisateur
d'une application web n'a pas besoin de l'installer sur son ordinateur. Il lui
suffit de se connecter à l'application à l'aide de son navigateur
favori.
Audit environnemental et social :
évaluation systématique documentée et objective des
activités d'une entité, d'une structure et des installations d'un
établissement, de leur fonctionnement et de leur système de
gestion environnementale en vue de s'assumer de la protection de
l'environnement. Il permet d'apprécier de manière
périodique l'impact que tout ou partie de l'entreprise a ou est
susceptible d'avoir sur l'environnement (article 2, décret
N°2013/0172/PM du 14 février 2013 fixant les modalités de
réalisation de l'audit environnemental et social).
Base de données (BD) :ensemble
structuré de données apparentées qui modélisent un
univers réel. Une BD est faite pour enregistrer des faits, des
opérations au sein d'un organisme. C'est aussi un ensemble de
données reliées et gérées par un SGBD.
Base de données SIG : c'est une
BD dont les données sont à référence spatiale.
Base de données relationnelles :
c'est un BD dont le schéma est un ensemble de schémas de
relations et dont les occurrences sont les tuples de ces relations. Les bases
de données relationnelles sont composées d'un ensemble de tables
qui peuvent être accessibles et reconstruites de différentes
manières, sans qu'il soit nécessaire de réarranger ces
tables de quelque façon que ce soit. Le langage de requête
structuré (SQL) est l'interface standard pour une base de données
relationnelle.
Développement durable : le mode
de développement qui vise à satisfaire les besoins de
développement des générations présentes sans
compromettre les capacités des générations futures
à répondre aux leurs (article 4, loi N°96/12 du 05
août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de
l'environnement).
Etude d'impact environnemental et social:
examen systématique visant à déterminer les effets
favorables et défavorables susceptibles d'être causés, par
un projet sur l'environnement. Elle permet d'atténuer, d'éviter,
d'éliminer ou de compenser les effets néfastes sur
l'Environnement (article 2 : décret n°2013/0171/PM du 14
février 2013 fixant les modalités de réalisation des
études d'impact environnemental et social).
Suivi environnemental : a pour but de
vérifier par l'expérience sur le terrain la justesse de
l'évaluation de certains impacts et l'efficacité de certaines
mesures d'atténuation ou de compensation prévues par
l'évaluation environnementale et pour lesquelles subsiste une
incertitude. Les connaissances acquises au cours des programmes de suivi
environnemental antérieurs peuvent être utilisées non
seulement pour améliorer les prévisions et les évaluations
relatives aux impacts d'un nouveau projet de même nature, mais aussi pour
mettre au point des mesures d'atténuation et, éventuellement,
réviser les normes, directives ou principes directeurs relatifs à
la protection de l'environnement (MINEPDED/GIZ : Guide de fonctionnement
des comités départementaux de suivi de la mise en oeuvre des
PGES).
Surveillance environnementale :
L'article 27 (2) du décret n°2013/0171/PM du 14 février 2013
fixant les modalités de réalisation des études d'impact
environnemental et social et l'article 16 (2) du décret
N°2013/0172/PM du 14 février 2013 fixant les modalités de
réalisation de l'audit environnemental et social font explicitement
référence à la surveillance administrative et technique.
v Surveillance administrative : concerne
la prise d'informations sur la répartition spatiale des PGES et sur la
transmission des rapports de mise en oeuvre des PGES.
v Surveillance technique : concerne
aussi bien la phase de construction que les phases d'exploitation, de fermeture
ou de démantèlement du projet. L'exercice a pour but de s'assurer
du respect des mesures proposées dans l'évaluation
environnementale, des conditions fixées dans la décision
motivée d'approbation par le ministre responsable de l'Environnement,
des exigences relatives aux lois et règlements pertinents pour le
projet, le cas échéant, des engagements du promoteur
(MINEPDED/GIZ : Guide de fonctionnement des comités
départementaux de suivi de la mise en oeuvre des plans de gestion
environnementale et sociale).
Système de gestion de base de données
(SGBD) : Ensemble de méthodes et de et de techniques
informatiques qui permettent de gérer des données logiquement
distinctes et de déterminer les accès aux données sans
intervention manuelle.
Système d'Information Géographique
(SIG) : ensemble organisé de matériels
informatiques, de logiciels, de données géographiques et de
personnel capable de saisir, stocker, mettre à jour, manipuler, analyser
et présenter toutes formes d'informations géographiquement
référencées. Ils sont aussi un outil informatique
permettant de représenter et d'analyser toutes les choses qui existent
sur terre ainsi que tous les événements qui s'y produisent. Un
SIG a pour composante : les ressources humaines, le matériel, les
logiciels, les données, et le processus.
Table
des matières
Dédicaces
i
Remerciements
ii
Résumé
iii
Abstract
iii
Sommaire
iv
Liste des figures
v
Liste des tableaux
vii
Liste des encadrés
viii
Liste des annexes
ix
Sigles et abréviations
x
Introduction générale
1
Chapitre 1 : Contexte et cadre de
l'étude
3
1.1. Questions de recherche
3
1.2. Objectifs de recherche
3
1.3. Hypothèses de recherche
3
1.3.1. Hypothèse principale
3
1.3.2. Hypothèses secondaires
3
1.4. Contexte scientifique :
épistémologie et théories
4
1.4.1. Evaluation environnementale
4
1.4.1.1. Mise en contexte
4
1.4.1.2. Définition et principes de
bases de l'évaluation environnementale
6
1.4.1.3. Outils et processus
d'évaluation environnementale
7
1.4.2. Plan de gestion environnementale et
sociale
8
1.4.2.1. Historique de l'évaluation
environnementale et des plans de gestion environnementale et sociale
8
1.4.2.2. Acteurs
11
1.4.2.3. Contenu de réalisation
13
1.4.3. Mécanismes de surveillance et
de suivi environnemental
15
1.4.3.1. Surveillance environnementale
16
1.4.3.2. Suivi environnemental
17
1.4.3.3. Analyse comparative de la
surveillance et du suivi environnementaux des PGES dans certains pays
17
1.4.4. Géomatique et plan de gestion
environnementale et sociale
19
1.4.5. Base de données et langage
SQL
20
1.4.5.1. Définitions
20
1.4.5.2. Caractéristiques d'une base
de données
20
1.4.5.3. Eléments d'une base de
données
21
1.4.5.4. Rôles essentiels d'une base de
données
21
1.4.5.5. Langage SQL
21
1.4.6. Revue de la littérature sur les
applications web
22
1.4.6.1. Définition
22
1.4.6.2. Architecture des applications
web
22
1.4.6.3. Fonctionnement d'une application
web
23
1.4.6.4. Hébergement d'une application
web
24
1.5. Clarification des concepts
clés
25
1.5.1. Définition
25
1.5.2. Opérationnalisation des
concepts clés
26
1.6. Schéma conceptuel de
l'étude
27
1.7. Contexte géographique et
social
28
1.7.1. Région administrative du
Sud : un espace de foisonnement de projets diversifiés
..............................................................................................
28
1.7.1.1. Brève présentation de
la Région du Sud
28
1.7.1.2. Législation camerounaise en
matière de surveillance et suivi des plans de gestion environnementale
et sociale
36
1.7.1.3. Structuration des plans de gestion
environnementale et sociale élaborés dans la Région du
Sud
37
1.7.1.4. Cartographie des plans de gestion
environnementale et sociale dans la Région du Sud
38
1.7.1.5. Etat des lieux de la surveillance et
suivi environnemental dans la Région du Sud
........................................................................................
38
1.7.2. Présentation de l'environnement
du déroulement du stage professionnel
39
Chapitre 2 : Outils et méthodes
42
2.1. Méthodes de terrain
42
2.1.1. Travaux en vue de la
détermination de l'état diagnostic
42
2.1.1.1. Données
nécessaires
42
2.1.1.2. Outils de collecte
42
2.1.1.3. Stratégies d'acquisition des
données
43
2.1.2. Travaux pour la conception et la
réalisation de l'application S2-PGES
45
2.2. Méthodes de laboratoire
45
2.2.1. Base de données à
référence spatiale de l'état diagnostic du suivi des PGES
dans la Région du Sud
45
2.2.1.1. Apurement des données
45
2.2.1.2. Mise en place d'une base de
données dynamique à référence spatiale
46
2.2.1.3. Ajout et actualisation de la BD dans
PostGIS
51
2.2.2. Conception d'un outil de surveillance
et suivi environnemental de mise en oeuvre des PGES de la Région du
Sud
52
2.2.2.1. Choix de la méthode
52
2.2.2.4. Diagramme des séquences
55
2.2.2.5. Diagramme d'interaction
56
2.2.2.6. Diagramme des classes
56
2.2.2.7. Réalisation de
l'application
57
2.2.3. Synoptique de la démarche
59
2.2.4. Schéma
méthodologique
61
Chapitre 3 : Résultats et discussion
62
3.1. Résultats
62
3.1.1. Base de données à
référence spatiale de l'état diagnostic du suivi des PGES
dans la Région du Sud
62
3.1.2. Conception d'un outil de surveillance
et suivi environnemental de mise en oeuvre des PGES de la Région du
Sud
70
3.1.2.1. Description et
caractéristiques de l'application S2-PGES
70
3.1.2.2. Présentation de l'application
S2-PGES
71
3.2. Discussion
77
Conclusion générale
80
Bibliographie
82
Annexes
a
Glossaire
a
* 1 Pays
développés.
* 2 Pays en voie de
développement.
* 3L'AROE est un document
délivré par le Ministère chargé de l'Environnement
qui justifie du respect des obligations environnementales par le demandeur dans
la mise en oeuvre de ses activités. Ces obligations englobent le respect
de la réglementation en vigueur, le respect des engagements contractuels
avec le ministère (mise en oeuvre du PGES), le respect des conventions
internationales, etc.
* 4 Gro Harlem Brundtland est
une femme d'Etat norvégienne qui a été Première
ministre par trois fois dans son pays. Elle a par ailleurs dirigé
l'Organisation Mondiale de la Santé de 1998 à 2003.
* 5 La Banque Mondiale a
élaboré un manuel d'évaluation environnementale en
1999.
* 6 On a tendance à
assimiler l'évaluation environnementale à une étude
d'impact ou un audit. Dans ce mémoire l'évaluation
environnementale est un ensemble d'outils d'aide à la décision
parmi lesquels les EIES, les AES, le PGES, la mise en oeuvre des PGES, la
surveillance et le suivi environnemental, les inspections/contrôles
environnementaux, le monitoring environnemental, le système de
management environnemental, etc.
* 7La loi nationale sur
l'environnement, en anglais National Environmental Policy
Act (NEPA), est une loi de
politique
environnementale aux États-Unis qui encourage la '
protection
de l'environnement et déclare la création du
Council
on Environmental Quality
(en) (CEQ).
Adoptée en 1969, cette loi est entrée en vigueur
le 1er janvier 1970.
* 8Anciennement
Communauté économique européenne.
* 9 En 2001.
* 10Annexe C de la Directive
opérationnelle 4.01.
* 11Également
appelé maître d'ouvrage.
* 12Législation ou
réglementation applicable, assurances, opinion publique, etc.
* 13Profit,
responsabilité sociale et environnementale, degré de danger et
risques, etc.
* 14Compilation
d'après Banque Mondiale, 1999; Banque Africaine de Développement,
2001; Banque Asiatique de Développement, 2003; Agence Française
de Développement, 2008).
* 15Hydro-Québec
Equipment est une entreprise basée au Québec-Canada. Elle compte
plus de 200 employés en environnement oeuvrant principalement à
des activités d'évaluation environnementale, de surveillance et
de suivi de l'environnement. Son site internet est htpp://www.hydroquebec.com.
* 16 Le web est un ensemble
des données reliées par des liens hypertextes sur internet.
* 17La Deutshe Gesellshaft
für Internationale Zusammenabeit est l'agence de coopération
internationale allemande pour le développement. Elle siège
à Bonn. Elle est un partenaire financier et technique du
Ministère de l'Environnement, de la Protection de la nature et du
Développement durable dans la mise en oeuvre de certaines de ses
activités.
* 18
https ://dhis-minsante-cm.org/portal/;
consulté le 21/09/2021.
* 19
https ://mystory-medical.jimdofree.com/regions/Sud/,
consulté le 21/09/2021.
* 20
http ://www.schoolmapcm.org/region-9-Sud.html,
consulté le 21/09/2021.
* 21Consultable à
l'adresse
https : //sispges.cm/.
* 22 Déclinées
dans le décret N°2012/431 du 1er octobre 2012 portant organisation
du MINEPDED aux articles 52, 53, 54 et 95.
*
23Délégués régionaux et
départementaux, chef service du suivi des plans de gestion et chefs de
bureau de développement durable.
* 24 Parmi les projets
exécutés par DUO Expertise se trouve la conception de plusieurs
sites web dont celui du diocèse d'Obala, du groupe RESOS, de Panfricansl
de EcoBank, du groupe APAA, de l'ONG Merenso, de MoneysixFinance, etc.
* 25 Après avis du
Comité Interministériel de l'Environnement.
* 26 Les acquis peuvent
être capitalisés par les autres régions du pays.
* 27 Populations
riveraines.
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