Année Académique 2018-2019
République
Démocratique Du Congo
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET
UNIVERSITAIRE UNIVERSITÉ DE GOMA
BP : 204 G0MA
Faculté des Sciences
Agronomiques Troisième année de graduat
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DES NOUVELLES
TECHNIQUES AGRICOLES DE LA CULTURE DE MANIOC DANS LE GROUPEMENT MUPFUNYI
SHANGA
Travail effectué en vue de l'obtention du
diplôme de fin de cycle de graduat
Effectué par : BAMWISHO BALINGENE
Ganelon
Encadreur : Me CT RUREMESHA KINYATA Sylvester
Option : AGRONOMIE GENERALE
[j]
EPIGRAPHE
« La nature a ses règles. Pour les aliments et
plus généralement les produits agricoles qu'il recherche, l'homme
doit respecter ces règles. Il doit apprivoiser la nature ; il ne peut la
maltraiter »
H.DUPRIEZ
[ii]
REMERCIEMENTS
Nos remerciements s'adresse à toute et à tous ce
qui sont chers ; le
Monde qui a intervenus et interviendra directement et
indirectement dans
notre vie de tous les Temps ;
À tous les parents ;
À tous les Enseignants de l'Enseignement Supérieur,
et Universitaire;
Aux Scientifiques Chercheurs Nationaux et du Monde ;
Aux autorités Académiques de l'Université de
Goma ;
À vous mes frères et soeurs, cousins, tentes,
oncles ;
À toute l'équipe scientifique de l'INERA/MULUNGU
pour leur parfaite
encadrement ;
À la FARDC et la PNC ; Pour la stabilité et la
Sécurité Nationale.
BAMWISHO BALINGENE GANELON
[iii]
LISTE DES ACRONYMES
UNIGOM : Université de Goma;
SPA : Système de Production Agricoles ;
Pr : Poids des racines ;
Pp : Poids de toute la plante ;
PNRD : Programme National de Recherche et
Développement ;
PNL (APNL) : (Antenne) Programme National sur
les Légumineuses ;
ONG : Organisations Non Gouvernementales ;
IR : Indice de Récolte ;
INERA : Institut national pour l'Etude et la Recherche
Agronomiques ;
INEAC : Institut National pour l'Etude Agronomique du Congo
belge ;
FARDC : Forces Armées de la République
Démocratique du Congo ;
PNC : Police Nationale Congolaise ;
EIC : Etat Indépendant du Congo ;
CIP : Centre International de la Pomme de terre ;
AGCRN : Antenne pour la Gestion et Conservation des
Ressources Naturelles ;
ACRP : Antenne pour Conservation des
Ressources Phytogenetiques ;
PNRT : Programme National de Recherche en Tubercules ;
Kg : Kilogramme ;
m : Mètre ;
Ha : Hectare.
[iv]
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES ACRONYMES iii
TABLE DES MATIERES iv
INTRODUCTION 1
CHAP I. PRÉSENTATION DE LIEU DE STAGE
2
I.1. APPERCU HISTORIQUE 2
I.2 CRÉATION 3
I.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE 3
I.4. SUPERFICIE 3
I.5. ORGANISATION 3
I.6. MISSION DE L'INERA 4
I.7. QUELQUES REALISATIONS 4
I.8.QUELQUES DIFFICULTES 4
I.9 ORGANIGRAMME DE L'INERA-MULUNGU 6
CHAPITRE II. DEROULEMENT DU STAGE 7
II.1. CALENDRIER DE STAGE 7
II.2. ACTIVITÉS REALISÉES 8
II.2.1. PROGRAMME NATIONAL DES LEGUMINEUSES (PNL)
8
II.2.2 SECTION SYSTEME DE PRODUCTION AGRICOLE (SPA)
16
II.2.3 SECTION POSTE RECOLTE 16
II.2.4 PROGRAMME NATIONAL DE RECHERCHE EN TUBERCULES17
II.2.5 ANTENNE DE RECHERHE SUR LE MANIOC 20
II.2.6 ANTENNE CAFE 23
II.2.7 ANTENNE CEREALES 25
II.2.8 ANTENNE DE CONSERVATION DES RESSOURCES
PHYTOGENETIQUES (ACRP) 28
II.2.9 ANTENNE FRUITS ET BANANES 32
II.2.10 ANTENNE POUR LA GESTION ET LA CONSERVATION DE
RESOURCE NATURELLE (AGCRN) 42
CONCLUSION 45
ANNEXES 46
AGCRN 47
FRUITS ET BANANES 47
[1]
INTRODUCTION
Toute formation scientifique qui se veut complète
conformément à l'éducation nationale, doit être
associée aux enseignements théoriques, pratiques sur terrain dans
le cadre de stage de professionnalisation, c'est ainsi que l'Université
de Goma par sa faculté de sciences agronomiques étant une
institution public et organisant une faculté des Sciences, Sied dans son
calendrier académique issue du Ministère de l'enseignement
supérieur et universitaire, stipule que la passation de stage de
professionnalisation est l'une des obligations à accomplir pour mettre
fin au deuxième cycle. Il est de coutume académique et fait
partie intégrante du programme national.
Ce stage a pour but de croiser les théories à la
pratique, de créer dans l'esprit de l'étudiant finaliste, un
réflexe d'un grand esprit sur le terrain professionnel.
Interpréter son observation et en déduire la satisfaction
naturelle moyenne sur base de ses qualités scientifiques
compétentes.
C'est dans cette perspective que nous avons passé 30
jours à l'Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomiques
(INERA/Mulungu) du 14/12/2018 au 19/01/2019.
Le présent travail reprend les grandes lignes des
activités faites dont nous avons répondus présent et
assidu pendant 30 jours cote à cote des chercheurs et encadreurs sous la
supervision d'une administration unique en son genre, INERA /Mulungu.
[2]
CHAP I. PRÉSENTATION DE LIEU DE STAGE
I.1. APPERÇU HISTORIQUE
Le roi des Belges, étant conscient de la vocation
Agricole du Congo, crée en date du 22 Décembre 1933, l'institut
National pour l'étude et la recherche Agronomiques au Congo INEAC qui
avait comme principaux Objectifs :
- La promotion du Développement
scientifique de l'agriculture ;
- La gestion des établissements
agricoles.
Pendant la période coloniale, l'INEAC a connu son
apogée et rapproché de ses objectifs ; Dont il va acquérir
d'une infrastructure importante, des moyens matériels et financiers
suffisants, ainsi que d'un personnel scientifique important qualifié.
Malheureusement, après l'indépendance, suite au départ
massif des chercheurs internationaux expatriés au Congo dont
l'organisation à basculer pour trouver sa stabilité l'INEAC s'est
vu dégénérer.
En 1970, l'INEAC va changer d'appellation pour devenir
l'Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomiques INERA. Ainsi,
dans le souci de relancer ses activités, l'administration de 1970
jusqu'à 1983 sous la tutelle de la présidence de la
République, du département de la recherche scientifique et en fin
du département de l'enseignement supérieur, universitaire et la
recherche scientifique.
Malgré tous ces efforts, l'INERA n'est pas sorti de
cette crise. Pour tenter de résoudre ce problème, en 1984 avec la
collaboration des partenaires du Zaïre à l'époque, un groupe
d`études était mis en place pour étudier les voies et
moyens de réorganiser le système national de recherche
agronomique dans notre pays.
Ce groupe d'étude avait procédé par la
restructuration profonde de l'INERA dans le souci d'en redynamiser ses
activités. C'est ainsi qu'en 1985, un plan directeur fut adopté
par le gouvernement avec des nombreux objectifs.
[3]
I.2 CRÉATION
Etant donné que la République
Démocratique du Congo était colonisée par les belges, le
ministre VAN EETUELDE va convaincre le roi Léopold II de
développer l'agriculture basée sur la recherche.
L'INEAC a vu le jour à l'époque de l'EIC sous
différentes étapes et ce par l'installation des plantations de
cacaoyer, théier, tabac, cotonnier à EALA en équateur.
L'INERA a son siège à Kinshasa et fonctionne sous la tutelle du
ministère de la recherche scientifique, après ces
différentes étapes, l'INERA va d'abord prendre le nom de l'INEAC
(Institut National pour l'Etude Agronomique au Congo belge). Après le
départ des belges, le nouveau régime va prendre la direction du
pays et en 1970, l'INEAC deviendra INERA (Institut National pour l'Etude et la
Recherche Agronomiques).
I.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE
L'Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomiques
est situé :
- Au Nord : Groupement de MUDAGA
- Au Sud : groupement BUGORHE
- A L'Est : Parc National de KAHUZI-BIEGA
- A l'Ouest : Groupement de BUSHUMBA
I.4. SUPERFICIE
Il occupe une superficie de 1114 ha répartie comme suit
:
- MULUNGU avec une superficie de 864 ha.
- NYAMUNYUNYE avec une superficie de 90 ha.
- TCHINGANDA avec une superficie de 160 ha.
I.5. ORGANISATION
L'INERA travaille avec des programmes de recherches ayant
deux services d'appuis dont :
- La division de l'intendance
- La division de l'administration et de finances.
L'INERA compte plusieurs centres et stations de recherches
implantés sur toute l'étendue de la RDC. Citons
à titre d'exemple :
a) Centres des recherches :
- MULUNGU : Sud-Kivu
- NIOKA : Province d'Ituri
- YANGAMBI : Province de Tshopo
- NGANDAJIKA : Province du Kasaï
[4]
b) Stations des recherches :
- KIYAKA : Bandundu - GIMBI et LUKI : Bas-Congo
- BAMBESA, NGABU, NGAZI, YAEKAMA : Province Orientale
- BONGABO, EYALA, BOKETA : Equateur
- MUKUMARI : Kasaï Oriental - KIBANGULA : Maniema
- LUBAKIRA : Sud-Kivu
- NDIHIRA : Nord-Kivu
- LIPOPO, KANYAMA, KEY-BERG : Katanga
I.6. MISSION DE L'INERA
Promouvoir le développement agricole basé sur la
recherche scientifique en RDC, telle est la mission principale dévolue
à l'INERA. En ce domaine précis, il poursuit les objectifs
primordiaux suivants :
- Générer, Développer et adapter aux
bénéfices de producteurs, agriculteurs et éleveurs des
matériels génétiques (végétaux et animaux),
améliorés, très performants et résistants aux
maladies et parasites.
- Transmettre des messages et informations techniques sur les
méthodes de productions, écologiques et économiques
viables.
- Assurer la fourniture des semences de base et
géniteurs d'élevage aux différentes conditions du
milieu.
- Renseigner le gouvernement, les organismes publics et non
gouvernementaux et toute autre personne intéressée par
l'agriculture et de l'impact de recherche agronomique sur la production
agricole.
I.7. QUELQUES REALISATIONS
L'INERA Mulungu a déjà mis au point quelques
variétés de manioc qui résistent à la
mosaïque, quelques variétés de haricot
bio-fortifiées, possibilités de palier aux problèmes de
lutte bactérienne.
I.8.QUELQUES DIFFICULTES
- Le courant ne répond pas aux attentes dans le
laboratoire, et au reste de l'administration ;
- Les locaux sont en état vétustes ;
- Le Secteur de recherche est entrain de
dégénérer et perdre sa vraie place bien qu'il existe ;
- L'administration ne voit pas à quoi les locaux
d'accueils et des passages chercheurs intérieurs et expatriés
s'avèrent plus utile sur place et à l'administration
elle-même.
[5]
Aujourd'hui, l'INERA est sous la direction de Madame KIJANA
RUHEBUZA, secondée du côté recherche par le coordonnateur
de recherche du nom de JULES NTAMWIRA, du côté Administration par
le chef de division HERMAN MUTABATABA enfin du côté des
étendance par le chef de division BONIFACE OTSHUDI OMENGA.
[6]
I.9 ORGANIGRAMME DE L'INERA-MULUNGU
CONSEIL DE GESTION
|
DIRECTEUR DU CENTRE
|
|
BIBLIOTHEQUE
INFRSTRUCTURES ET MAINTENANCE
|
|
|
|
SECRETARIAT
|
|
|
|
|
|
DIVISION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE
|
PROGRMMES & ANTENNES DE RECHERCHE
|
DIVISION DE L'INTENDANCE
|
|
|
|
|
|
ET STOCK
|
|
CHEF DE BUREAU
|
CHEF DE BUREAU
|
PATRIMOINE
|
BUREAU DES FINANCES
COMPTABILITE
BUDGET
TRESORERIR
BUREAU ADMINISTRATIF
PAIE
AFFAIRE SOCIALE
RESSOURC ES
HUMAINES
PATRIMOINE
GESTION DE STOCCK
INFRASTRUCTURE
MAINTENANCE
CHARROI
[7]
CHAPITRE II. DEROULEMENT DU STAGE
Ce chapitre regorge les activités que nous avions
réalisées pendant notre stage à l'Institut National pour
l'Étude et la Recherche Agronomiques CENTRE DE MULUNGU, activités
sous plusieurs substitutions qui se sont déroulées sous la
direction et encadrement de différents chercheurs et techniciens, chacun
en son profil spécifique. Pendant ce stage, nous avons été
affectés dans différentes antennes et programmes de recherche que
compte INERA/MULUNGU. En pratique, le maniement et l'affectation s'est faite de
la manière dont voici :
- Administration ;
- Programme National des Légumineuses(PNL) ;
- Antenne de Gestion et Conservations des Ressources
Naturelles (AGCRN) ;
- Antenne de conservation des Ressources Phytogenetiques
(ACRP) ;
- Antenne Fruits et Banane (F&B) ;
- Antenne de céréales ;
- Antenne Café ;
- Programme National de Recherche sur les Tubercules (PNRT) ;
- Antenne Manioc.
Le maniement à l'intérieure des antennes ci-dessus
vise
l'intégralité et la diversité des
activités spécifiques dans le seul but de
faciliter l'appréhension logique d'étude dans le
laboratoire vers le
terrain.
II.1. CALENDRIER DE STAGE
N°
|
PERIODE
|
ANTENNES/SERVICES
|
DUREE (JOURS)
|
JOURS FERIERS
|
1
|
Le 14/12/2018
|
ADMINISTRATION
|
1
|
-
|
2
|
Du 15 au 18/12/2018
|
PNRT
|
4
|
-
|
3
|
Du 19 au 22/12/2018
|
PNL
|
4
|
-
|
4
|
Du 23 au 28/12/2018
|
AGCRN
|
4
|
2jours Noel
|
5
|
Du 29 au 31/12/2018
|
ACRP
|
3
|
-
|
6
|
Du 01 au 06/01/2019
|
FRUITS ET BANANES
|
3
|
3Jours Bonne année
|
7
|
Du 07 au 11/01/2019
|
CAFE
|
4
|
-
|
8
|
Du 11 au 13/01/2019
|
CEREALES
|
3
|
-
|
9
|
Du 14 au 19/01/2019
|
MANIOC
|
4
|
2Jours Héros Nationaux
|
TOTAL
|
30
|
7
|
[8]
II.2. ACTIVITÉS REALISÉES
L'affectation et réalisations des activités au
sein de chaque
antenne a suivis l'ordre suivante :
- Administration ;
- Antenne de conservation des Ressources Phytogenetiques
(ACRP) ;
- Antenne Fruits et Banane (F&B) ;
- Programme National des Légumineuses(PNL) ;
- Antenne de céréales ;
- Antenne pour la Gestion et la Conservation de Ressource
Naturelle (AGCRN) ;
- Antenne Café ;
- Programme National de Recherche sur les Tubercules (PNRT) ;
- Antenne Manioc.
II.2.1. PROGRAMME NATIONAL DES LEGUMINEUSES (PNL)
Pour rappel, les légumineuses sont des plantes
caractérisées par leur capacité à fixer l'azote
atmosphérique grâce aux bactéries du genre rhizobium
contenues dans les nodules. Elles sont aussi caractérisées par la
présence des gousses.
A Mulungu ce programme est dirigé par
l'Ingénieur chercheur NAKA Arsène. Le
siège du Programme National des Légumineuses se trouve à
NGANDA NJIKA au Kasaï oriental.
Constitution du programme (PNL)
Le Programme National des Légumineuses est
constitué de
quatre sections ayant chacune une ou plusieurs sous-sections
à
savoir :
- Sélection et amélioration des légumineuses
;
- Défense des végétaux ;
- Système de production Agricoles (SPA).
- Le poste récolte
Signalons que dans la défense des végétaux
il y a deux
sous-sections suivantes:
? La phytopathologie ;
? L'entomologie.
Objectif de programme national des légumineuses
(PNL)
Le PNL mène des recherches sur les légumineuses
dont les principales cultures sont :
* Les Haricots ; *Les Sojas ; *Les Arachides ; *Les
Niébés...
[9]
Hormis ces quatre variétés, l'Institut National
pour l'Etude et la Recherche Agronomiques à d'autres
variétés qu'on appelle germoplasme (signifie une banque des
gènes).
Section de la Sélection Et Amélioration
Des Légumineuses
Cette section est chapotée par l'Ingénieur
chercheur MIRINDI Télesphore secondé par deux autres chercheurs
dont le chercheur BAKULIKIRA RUKOZA et le technicien de recherche IRENGE
CHIRUZA Jules.
Selon l'encadreur IRENGE Jules, cette sous-section s'occupe de
la création de nouvelles variétés à mettre à
la disposition des paysans agriculteurs. Pour atteindre cet objectif, le PNL
procède de deux manières dont:
- La sélection généalogique
;
- La sélection variétale.
a) Sélection Généalogique
Elle consiste au transfert des caractères
génétiques d'un parent, à un autre (l'un choisi comme
mâle et l'autre femelle). Pour réaliser cette opération, on
applique la technique appelé CROISEMENT.
Objectifs du croisement au PNL
- Obtenir des variétés résistantes ou
tolérantes aux différentes
maladies de la région ;
- Avoir de variétés de hautes valeurs nutritives
(riches en Zinc et
en Fer) ;
- Avoir des variétés de haute production qui
s'adaptent aux
différents milieux agro écologiques
;
- Avoir des variétés d'une bonne
précocité ;
- Avoir des variétés de bons marchés.
Sachant que le haricot est une plante autogame, il convient de
semer
les variétés qui seront choisies comme parents
mâles 3 à 4 jours avant de semer celles qui seront
utilisées comme parents femelles. Ceci pour
éviter la nuaison au même moment.
La Sélection Généalogique Par Le
Système De Croisement
Elle se base sur les caractères parentaux, dans cette
sélection il y a aussi deux types de croisements dont:
[10]
? Le croisement intra-spécifique
:
Ici le croisement se fait entre des individus d'une même
espèce. Pour arriver à croiser deux individus nous avons deux
critères : savoir si l'espèce est allogame
ou si elle est autogame.
- Les espèces allogames :
sont des espèces dont l'organe mâle et celui de la femelle sont
séparés et n'arrivent pas en maturité au même
moment.
- Les espèces autogames :
sont celles dont l'organe mâle et femelle se trouvent dans une même
panicule et arrivent en maturité au même moment.
? Le croisement interspécifique
:
Le croisement s'effectue entre des individus appartenant
à des espèces différentes.
- Le croisement simple : il se fait
entre deux parents (mâle et femelle).
- Le croisement double : entre deux
parents mâles et une femelle.
- Le croisement de retour ou back cross
: entre un parent mâle et l'hybride.
Si les croisements réussissent, on tombe directement
dans la première génération ou F1 (première
filiation). On peut continuer à semer, à la F2 où on aura
des ségrégas (individus différents entre eux). Les
opérations peuvent continuer jusqu'à la F5 en guise de trouver
des lignées pures et stables (séries des variétés
issues des croisements choisies par le sélectionneur).
Matériels de croisement
En guise de finaliser cette opération, nous faisons
recours aux matériels ci-après :
- Le pinceau : il sert à ouvrir et
fermer les bourgeons femelles les récolter les fleurs mâles ;
- L'alcool : qui permet de stériliser les
matériels pendant les différentes opérations de croisement
;
- L'ouate ou coton : pour soutirer l'alcool ;
- Le sachet : sert au transport des fleurs
mâles ;
- Le crayon et carnet : pour noter les
données de tous les jours ; - Etiquette à double face :
sur la première face, mentionner les
noms de deux variétés croisées et sur
l'autre face, le nom de
l'opérateur et la date de l'opération.
[11]
N.B: Le choix des boutons floraux vigoureux
et non striés que l'on ouvre légèrement avec ces pinceaux
en séparant les pétales, puis on verra un petit trou à
l'intérieur (le stigmate), ensuite chez la fleur male on y
prélève le pollen qu'on dépose dans le stigmate de la
fleur femelle qu'on étiquette et isole après croisement.
b) La Sélection Variétale
Il s'agit de tester les variétés issues des
lignées devenues pures par rapport à d'autres
variétés du milieu, d'où la nécessité d'un
témoin local. L'opération se déroule de la manière
suivante :
1. Essai préliminaire. (Essai
test)
A ce niveau, on cherche à éliminer certaines
variétés tout en gardant celles jugées meilleures suivant
les calculs statistiques.
- Protocole d'essai
Est un papier reprenant toutes les données possibles et
le schéma, mais aussi les différentes observations qui seront
menées pendant la durée de cet essai sur terrain. Toute
variété qui ne donne pas un rendement similaire aux
témoins est éliminée.
- Essai avancé de rendement
Evaluer le rendement des variétés crées
toujours par rapport au témoin (variétés locales).
- Essai d'adaptation
Il consiste à évaluer l'adaptabilité de
l'essai dans différents milieux agro-écologiques. À partir
de ces variétés installées, certaines d'entre elles
peuvent être éliminées par ailleurs une sélection
naturelle (acceptabilité par l'environnement).
- Essai de sélection participative
À ce stade on fait appel aux différents
agriculteurs qui ont leurs tour, se choisissent les meilleures
variétés suivant leurs critères de
préférence. Les variétés ainsi choisies sont
semées dans d'autres parcelles et constituent ce qu'on appelle
pré-bases. Si elles s'adaptent, ces pré-bases deviennent des
bases, il s'agira maintenant de la multiplication à grande
échelle. La semence une fois certifiées, elle peut être
vulgarisée maintenant.
[12]
STADES DE DEVELOPPEMENT DE LEGUMINEUSES Le
développement comprend deux stades :
a. Stade végétatif
Constitué de 5 sous-stades représentés par
la lettre V ; V0 : à ce niveau il n'y a rien tous les
jours de semis
V1 : à ce niveau il y a levée et
apparition des cotylédons.
V2 : apparition de deux feuilles cotylédonées.
V3 : apparition des feuilles trifoliées.
V4 : apparition de la 4è feuille trifoliée.
V5 : apparition de boutons floraux.
b. Stade de reproduction
Constitué de quatre sous-stades représentés
par la lettre R ;
R6 : Floraison complète ;
R7 : Formation des graines dans les gousses ;
R8 : Concentration de graines dans les
gousses ou alors la maturité morphologique ;
R9 : maturité complète des graines
dans les gousses.
Types de croissance chez le haricot
a. Haricot nain
Type 1 : Port déterminé ou
érigé d'où sans vrilles ;
Type 2 : Avec de courtes vrilles ;
Type 3A : Avec de vrilles simples ne pouvant
pas monter même ayant de supports ;
Type 3B : ayant des vrilles longues avec une
aptitude à grimper jusqu'à 1 ou 1,5m.
b. Haricot volubile
Type 4A : les gousses sont distribuées
partout sur la plante de bas en haut) ;
Type 4B : les gousses concentrées sur
la partie supérieure de la plante.
SECTION DEFENSE DE VEGETAUX
Cette section est sous la direction de Madame KIJANA RUHEBUZA
du Centre de Recherche Mulungu. Elle est secondée par l'Ir et chercheur
KOLERA MUNGU et du technicien de recherche BAHATI.
[13]
Cette section comporte deux sous-sections :
LA PHYTOPATHOLOGIE
C'est l'étude des différentes maladies des
plantes. Dans cette
sous-section nous avons retrouvés quatre principales
maladies à
l'INERA MULUNGU qui attaquent les légumineuses :
- Maladies virales ;
- Maladies bactériennes ;
- Maladies fongiques
- Maladies racinaires.
? MALADIES VIRALES
Parmi les maladies virales, nous avons trouvé la
bactériose
commune mosaïque viral (bcmv) nous disons ainsi car, les
symptômes peuvent être similaires pour la maladie
virale et
bactérienne. Transmis par un puceron du genre aphis
phabaea.
- Aphis phabae pour le haricot
- Aphis crossivora pour l'arachide
Symptômes généraux :
- Rabougrissement des feuilles ;
- Rétrécissement entre noeuds ;
- Nécroses ;
- Gigantisme (croissance exagérée). Pour les
maladies virales il n'y
a pas de luttes curatives mais il y a une lutte
préventive. Donc
détruire les nids des aphis et la lutte biologique ;
- Nanisme.
Lutte Préventive
- Arrobage des graines avant semis ;
- Détruire les nids des aphis ; - Semer dansement
(arachide).
? MALADIES BACTERIENNES
Sur ce site de l'INERA MULUNGU, nous avons trouvé deux
maladies principales qui ravagent les légumineuses :
? Bactériose commune
causée par Pseudomonas phaseolis
Symptômes :
- Apparition des taches nécrotiques sur toute la
feuille pouvant avoir la couleur jaunâtre,
- Sur la gousse, la partie attaquée est remplie d'eau
au lieu des graines.
[14]
e Bactériose à halo
causée par Pseudomonas siringae.
Cette maladie attaque la plante entière, surtout les
organes reproductifs.
Symptômes :
- Apparition des petites taches nécrotiques rondes
translucides différente à la rouilles dont la toxine est
entourée d'un allo jaune sur toute la feuille ;
- Par conséquent il y a l'arrêt de
développement des gousses. La propagation se fait de la même
manière que pour les maladies cryptogamiques.
? MALADIES FONGIQUES
Elles sont appelées encore maladies cryptogamiques, et
sont
souvent causées par les champignons.
e Tache angulaire :
causée par Isariopsis grizeola. Symptômes
:
- Sur la feuille elle se caractérise par des
tâches brunâtres délimitées sur les nervures
principales, secondaires sous forme des angles réguliers. Elle peut
réduire le rendement de 50 à 60%.
e Ascophytose : elle est
causée par Ascophyta phaseolarum.
Symptômes :
- Sur les feuilles, taches nécrotiques sombres, rondes,
circulaires sous forme d'étoiles d'araignées. Cette maladie
attaque toute la plante sauf les racines, elle peut réduire le rendement
de 50 à 60%.
e Anthracnose : causée
par Colecthrotricum lindemniathium. Symptômes
:
- Sur les feuilles on constate les lignes sombres ou
grisâtres sur les nervures principales et secondaires,
- Sur la tige et la gousse on remarque des taches
brunâtres ou sombres sous forme d'un oeil entouré des
mycéliums blancs (spores). Cette maladie est très dangereuse car
elle cause une baisse de rendement de 80-90%.
e La rouille de haricots
causée par Iromyces apendiculati
Symptômes :
- Ils sont groupés sur les feuilles et quelques fois sur
les gousses,
- Sur la partie supérieure de la feuille, on remarque
des taches regroupées que l'on peut appeler macule,
- De petits points brunâtres ou grisâtres (toxines
de la maladie) entourés des halos jaunes. Sur la face inférieure
ces points se
transforment en taches poudreuses effaçables avec la
main.
[15]
* MODE DE PROPAGATION
- L'excès d'humidité favorise la multiplication des
spores ;
- Elle peut se faire encore par : les outils aratoires, les
animaux,
les hommes passant du champ infecté vers le champ sain.
- Débris végétaux de récolte.
* LUTTES
Lutte préventive : Les
luttes préventives sont multiples telle que :
Le respect du calendrier cultural ;
- Enfouissement des débris de végétaux lors
de la récolte ;
- Triage des graines.
Lutte curative : L'utilisation
des produits phytosanitaires en général,
plus particulièrement les produits fongiques.
? MALADIES RACINAIRES
Nous avons trouvé certaines maladies telle que :
? Fonte de semis : causée
par Rhizoctonia solani
Symptômes :
- La nécrose de collet avec des mycéliums blancs
;
- Pourriture racinaire ;
- Jaunissement des feuilles.
Lutte
Pour lutter contre cette maladie il faut l'utilisation des
bonnes
techniques culturales
? La Fusariose :
causée par Fusarium oxyporum
Symptômes :
- Pourriture de la partie souterraine ;
- Fanaison progressive ;
- Arrêt de la circulation de la sève.
Lutte préventive
- Biner précocement (2à3 semaines après
semis) ;
- Miser sur les enfouissements des engrais organiques et
inorganiques.
* ENTOMOLOGIE
Comme il est dit ci-haut, dans l'entomologie nous avons les
insectes amis des cultures et les autres ennemis de cultures surtout du genre
phazea, parmi lesquels nous avons trouvés deux type à L'INERA
Centre de MULUNGU dont: la mouche d'haricot et le Bruche d'haricot.
[16]
1. La mouche d'haricot
(Ophinia spericilera) C'est un insecte métamorphique.
Dégâts : Elle dépose les
oeufs sur les feuilles, la tige à l'aide des nervures pour creuser les
galeries descendent jusqu'au collet et causent la pourriture des racines.
Moyens de lutte
- Préventive :
miser sur les techniques culturales, binage précoce, Arrobage des
graines avant semis...
- Curative :
l'utilisation des pesticides chimiques et botaniques.
2. Bruche d'haricot :
Sont des insectes de stockage. Pour les légumineuses,
l'attaque
commence au champ vers le lieu de stockage.
Luttes
Pour ce faire il faut une bonne sélection des graines,
bien conserver
les semences, le soin dans le lieu de stockage et aussi la
lutte biologique et chimique.
II.2.2 SECTION SYSTEME DE PRODUCTION AGRICOLE (SPA)
Cette section traite de l'ensemble de toutes les techniques
culturales pour garantir une bonne production agricole. Il s'agit notamment du
respect des écartements, respect de la date de semis, le choix d'une
bonne semence, respect de la rotation.
Ici on prend la semence provenant de la section
sélection et amélioration des plantes qu'on multiplie afin de
distribuer aux paysans s'assurer aussi souvent du pouvoir germinatif de la
graine.
II.2.3 SECTION POSTE RECOLTE
Commence au champ au moment où il y a la
maturité physiologique ceci dépend d'une culture à l'autre
le contrôle consiste à dénicher l'attaque pour informer aux
agents de la défense des denrées stockés.
Etant donné que les légumineuses se conservent
par les graines voilà pourquoi il faut tenir compte de toux
d'humidité lors de stockage.
[17]
II.2.4 PROGRAMME NATIONAL DE RECHERCHE EN TUBERCULES
Historique
Ce programme a été créé en 1980,
Il est en collaboration avec un réseau appelé PROPACE (Programme
Régional d'amélioration des Cultures de Patate douce et pomme de
terre en Afrique Centrale et de l'Est). Il regroupe 10 pays : RDC, Rwanda,
Burundi, Ouganda, Tanzanie, Kenya, Ethiopie, Madagascar, Erythrée et
Zambie. Il y a eu fermeture de PROPACE, mais celui-ci finançait ces 10
pays pour causes inconnues. Ce programme (PNRT) a 2 activités :
la recherche et la production des semences.
Il a comme chef du programme Ir NZAMA NJAHIBU, celui-ci est
assisté par un technicien agronome MAFUTALA TWAILO.
Ce programme est en collaboration avec plusieurs antennes se
trouvant en RDC, telles que :
- NYOKA : en Ituri
- KIPOPO : Katanga.
- NGANDAJIKA : Kasaï oriental
- MVUAZI : Bas-Congo
La recherche est subdivisée en 4 sections :
e Section agronomique :
concerne toutes les opérations possibles
sur terrain ou les techniques culturales (Agronomie).
e Section défense des
végétaux : concerne les maladies, les
traitements et les insectes.
e Section post
récolte : concerne les activités au
magasin tel que
la transformation et le stockage des produits après
récolte.
e Section amélioration des
cultures : qui consiste à créer de
nouvelles variétés en passant par une
sélection généalogique des
espèces (pédigrée).
Le PNRT mène se recherche sur trois
spéculation:
La Pomme de terre ;
La Patate douce et ;
Le Yam Bean (haricot igname).
e Section agronomique
Dans cette section les opérations suivantes ont lieu :
Le labour, le déblayage, le piquetage, la trouaison et la plantation,
l'amendement, le sarclo-binage (ayant pour objectifs d'ameublir le sol et
permettre l'aération du sol et l'infiltration d'eau), le buttage (avec
l'objectif de favoriser la tubérisation), le défanage (il
consiste à soutirer les fans de tubercules avec objectif d'endurcir la
peau des tubercules, cette opération a lieu 2 semaines avant la
récolte).
[18]
POMME DE TERRE Labour ou fauchage
· Le ramassage d'herbe
Nous avons deux sortes de labour :
Labour mécanique : n'est pas
souvent pratiqué, il est plus
couteux et consiste à utiliser les machines.
Labour manuel : la main
d'oeuvre utilisée est la personne,
· Le piquetage
Qui a comme objectif d'orienter les lignes. Avant piquetage
on fait une ligne de base en formant un angle de 90°. L'écartement
recommandé est de 80cm entre les lignes et 30cm sur les lignes,
en traçant une ligne de base on laisse
40cm.
· Après piquetage on fait la
plantation
Lorsque le terrain est infertile, on procède par
l'amendement du sol, L'INERA MULUNGU amende souvent avec NPKS comme engrais de
fond et l'urée comme engrais de couverture. On met 10g d'engrais par
poquet.
1' Deux semaines après plantation, on vérifie
la levée puis on fait le sarclo-binage avec comme objectif d'ameublir la
terre en brisant les mottes de terre dure et aussi ça va permettre qu'il
y ait une bonne infiltration de l'eau, la pomme de terre est une plante
héliophile c'est-à-dire elle a besoin de la lumière pour
sa croissance.
1' Quatre semaines après plantation, on pratique le
buttage c'est-à-dire on amène une partie de terre pour le plant
en vue de favoriser la tubérisation. Après tout entretien, on
laisse les plants en pleine croissance jusqu'à la maturité, les
variétés précoces arrivent en maturité après
3mois et celles tardives à quatre mois.
· Signes de
maturité : Jaunissement des feuilles ;
Fanaison des tiges.
Retenez dès lors ;
Qu'il peut y avoir un jaunissement dû au manquement de certains
éléments pour le développement de la plante.
· La récolte
: Si on vise la semence on pratique le défanage entre tiges et
tubercules et cela à une durée de deux semaines avec comme
objectif durcissement de peau, limite de dégâts lors de la
récolte, arrêt de grossissement des tubercules, après deux
semaines on récolte. Et la récolte se fait poquet par poquet et
ligne par ligne.
[19]
Section défense des végétaux :
La pomme de terre a deux principales maladies qui sont
très fréquentes, il s'agit :
6 Du mildiou :
maladie fongique ou cryptogamique causée par Phytophtora
infestans.
Symptômes :
Brûlure brune des feuilles se présentant sous
forme des nécroses avec des lésions blanchâtres sur les
feuilles où l'attaque commence avant d'atteindre la tige et les
tubercules où il y a des pourritures humides et sèches. Cette
maladie est plus remarquée pendant la période pluvieuse.
Traitement :
On utilise les fongicides tels que le dithane, M45 (25-30g/10L
d'eau, 2 fois par semaine, traitement préventif), le ridomile
(même dose que le dithane, mais 1 fois par semaine, traitement
systémique).
6 De la Jambe noire :
causée par Erwinia carothovora.
Symptômes :
Similaires à ceux du mildiou, mais sur la tige il y a
une pourriture humide et sèche au niveau du collet.
6 De l'Altérnariose :
causée par Alternaria solani.
Symptômes :
Petites taches noires au niveau des feuilles, sans impact sur
le
rendement.
6 De la galle poudreuse :
causée par Spongospora subteraneae.
6 De la Bactériose
vasculaire : Le flétrissement bactérien est
causé par Ralstonia solanacerum.
Symptômes :
Flétrissement progressif des feuilles commençant
par le sommet et pourriture molle des tubercules avec présence des pus
au niveau des yeux de tubercules. La source d'infection : tubercules
malades.
Lutte :
Pour la préventive on procède par : la
phytosanitation (sélection négative ou arrachage des plants avec
tubercules et le sol) et la rotation des cultures.
[20]
Yam Bean (haricot igname)
À l'INERA/Mulungu cette culture est encore en projet,
son nom scientifique est Pachirisis sp. Ses espèces sont :
Pachirisishaïpa qui est une espèce érigée,
P. tuberosus qui est naine et P. heterosis.
II.2.5 ANTENNE DE RECHERHE SUR LE MANIOC
Cela avec l'encadreur chercheur Ir KILONGO BULAMBO
PACIFIQUE
Objectif du programme :
Arriver à mettre sur pied les différentes
variétés qui remplissent les conditions des maniocs chez les
paysans. Les variétés les plus productives, ayant une bonne
caractéristique organoleptique et les plus résistantes aux
principales maladies et ravageurs.
Composition de l'antenne
L'antenne manioc est subdivisée en quatre sections :
Section 1. Sélection et amélioration
Les différentes étapes d'une sélection et
amélioration d'une variété :
? Essai en pépinière :
semer les graines prélevées sur les variétés
résistantes. Les graines mises dans la pépinière doivent
être récoltées puis gardées jusqu'à ce
qu'elles éclatent d'elles-mêmes, deux à trois semaines
après il y aura la levée ; à la longue ; on obtient les
plantules en faisant des observations des maladies chaque après trois
mois ; la plantule qui présente des symptômes sera marquée
pour suivre son évolution parce que les symptômes observés
peuvent disparaitre phénotypiquement pourtant que génotypiquement
la maladie n'a pas disparu , les plantules moins résistantes
s'éliminent.
? Essai clonal : prendre les
boutures issues de l'essai en pépinière, venant d'un champ sain,
quand elles germent nous les appelons clones ou sauvageons car nous ne
connaissons pas leurs caractéristiques phénotypiques et
génotypiques. Il y a deux infections : infection primaire qui provient
de la plante en observant les feuilles tandis que l'infection secondaire quand
on observe les maladies sur les feuilles basales et elle est transmise par le
vecteur ;
? Essai préliminaire de rendement :
ici on affirme d'une
manière préliminaire et on calcul l'indice de
récolte dont la formule : IR= Pr/Pp. cette indice doit varier entre 0,5
à 1.
? Essai avancé de rendement :
les observations sont les mêmes ;
[21]
? Essai uniforme de rendement : ici,
l'objectif est d'uniformiser tous les clones qui se sont bien comportés
depuis la pépinière jusqu'à l'essai avancé de
rendement, pour ensuite les uniformiser dans différentes zones Agro
écologiques de l'INERA MULUNGU ;
? L'Essai de sélection participative :
Ici nous allons comparer la variété locale
préférée par les paysans de celle obtenue par l'INERA pour
voir laquelle est meilleure que l'autre, Une fois que les paysans sont
convaincus que la variété donnée par l'INERA parait
meilleure que celle locale ; ils la donnent un nom ensuite les chercheurs la
multiplient tout en étudiant ses caractéristiques, Après
cela ; les chercheurs font l'appel à l'inspection provinciale de
l'agriculture pour mettre cette nouvelle variété sur la liste
nationale en la donnant un numéro d'agrément au catalogue
national, Cette nouvelle sera distribuée dans toutes les régions,
après le contrôle du service des champs semenciers en
vérifiant si toutes les normes étaient respectées, Pour
avoir une nouvelle variété du manioc il faut au moins 6 à
12ans.
Section 2. Défenses de la culture
Maladies et ravageurs
Le manioc est confronté à plusieurs maladies et
ravageurs, mais les plus principaux sont les suivant :
? Maladies virales
- Mosaïque commune africaine :
Maladie d'origine virale ; véhiculée par une mouche
blanche (Bemicia tabaci)
Symptômes :
- présence des colorations jaunes verdâtres sur les
feuilles ;
- recroquevillement des feuilles, réduction de la
surface foliaire ;
- rabougrissement des feuilles, par conséquent la mort
de toute la plante.
- Absence totale de la tubérisation
Moyen de lutte : respecter le calendrier
agricole, phytosanitation, planter les boutures saine provenant de la
variété résistante, sarclage régulier, utiliser un
terrain fertile.
[22]
- Striure brune : Bemicia
tabaci
Symptômes :
? Sur les racines il y a une déformation sous forme de
noeuds, nécrose de la pulpe ;
? Coloration jaune verdâtre sur les feuilles matures
localisées sur les nervures secondaires et transversales ; sur la tige
il s'observe des stries brunes.
? Il est à signifier que sur l'antenne de recherche sur
le manioc, aucune maladie cryptogamique n'a été vue, car à
l'INERA, elles ne causent pas des pertes considérables sur le
rendement.
Moyen de lutte : Le sarclage régulier,
utiliser les boutures provenant des variétés saines, le respect
du calendrier agricole, utiliser un terrain fertile.
? Maladies bactériennes
- Bactériose : maladie
d'origine bactérienne causée par Xanthomonas
campstris.
Symptômes principaux :
Flétrissement des feuilles, la pourriture des racines.
Moyen de lutte : même chose que la
mosaïque, mais en effet il y a l'ajout de la rotation des cultures.
- Anthracnose : ayant comme
symptôme principal la présence de chancre sur la tige et la
bouture se casse facilement.
? Ravageurs
- Acariens verts : ils sont
de deux sortes : Mononichelus thanajoa et Mononichelus progresivus
Symptômes : sur les feuilles il y a la
présence des piqures sous formes d'aiguilles, les rabougrissements. Les
moyens de lutte sont les mêmes que la mosaïque.
- Cochenille farineuse du manioc :
causée par Fenococus manihotii.
Ayant comme dégât sur le rendement, l'arrêt
de la photosynthèse par la présence des colonies sur les entre
noeuds. Pour l'éradiquer l'utilisation des insecticides
systémiques serait importante.
[23]
1) Section agronomique
A l'INERA/Mulungu les principales techniques cultures
utilisées sont les suivantes : choix du terrain, choix de la
variété, choix de la période de la plantation,
préparation des boutures, les différents entretiens (jaugeage,
piquetage, phytosanitation).
2) Section poste-récolte
Il dépend d'un agriculteur à un autre, suivant
ses objectifs d'extractions, ainsi, il existe plusieurs façons de
transformer le manioc, mais à l'INERA/Mulungu les différentes
machines ont été vues dont la râpeuse, bac de brassage et
la presse.
Pratiques culturales sur le
manioc
Les pratiques culturales se résument en plusieurs
étapes notamment :
> Le choix du terrain ;
> La préparation du terrain ;
> Le choix des matériels de plantation ;
> Mode de plantation ;
> Différents types d'entretien dont : Regarnissage de
vide ; la lutte
contre les mauvaises herbes ou le sarclage ; la phytosanitation
;
la fertilisation ;
> La lutte contre les maladies et ravageurs ; et enfin la
récolte.
II.2.6 ANTENNE CAFE
Dans cette antenne, l'encadreur Ir Paul nous a expliqué
ce
qui suit : le café peut se multiplier par la
méthode générative que végétative : Pour la
conservation de germoplasme seule la voie générative est souvent
utilisée.
À l'INERA/Mulungu on fait :
> Des essais de fertilisation ;
> Des essaies variétaux ;
> De la récolte du café et de la vente.
Il existe plusieurs variétés du café,
mais celles qui sont beaucoup exploitées sont l'arabica et robusta. Dans
la variété Arabica nous trouvons à l'INERA/Mulungu : BMJ,
Kabare 16, Hydride d'Abyssinie, Marojupe et hybride Mulungu.
[24]
Pour la multiplication par voie générative, les
graines sont récoltées et passées dans le germoir.
Etablir un Germoir :
1 Choix du terrain : le
terrain doit être plat, aéré, à proximité
d'un cours d'eau et perméable. A défaut d'un
terrain plat, on
peut utiliser légèrement un terrain en pente douce
;
1 Préparation du
terrain : on doit procéder de la
manière
suivante :
- Défrichage ;
- Enlèvement des faces ou déblayage
;
- Labour profond ;
- Egalisation du terrain : casser les mottes de terres
;
- Le deuxième labour si le premier et mal fait
- Le piquetage
1 Confection de plate-bande ou
aménagement : on surélève la
terre de 2 cm par rapport aux allées bien
sauvegardées par des
plantes ou par de poutres. Après avoir fait
l'ombrière.
1 Le semis : le
café se sème dans le sillon en ligne continue. La
graine se place en terre à 3/4 de la profondeur de sa
grosseur.
1 Entretien du germoir :
faire l'arrosage fréquemment, le sarclo-
binage, le désherbage. Deux mois après semis,
survient la
germination. Suivra le repiquage en pépinière
lorsque le plant
aura atteint au moins deux feuilles cotylédonaires
Il existe 2 sortes de repiquage :
1 Repiquage en terre
libre : l'écartement est de 20 cm x 20 cm sur
la plate-bande ;
1 Repiquage en poquet :
consiste à remplir de la terre dans le sachet (poquet) puis on
repique ce plan dans ce poquet. L'entretien dans la pépinière :
arrosage, sarclage. Après repiquage suivra la mise en place
définitive (après 5 à 8 mois).
Pour le repiquage pot, il n'y aura beaucoup de
mortalité mais le plant étant jeune demande beaucoup plus de
soins et lors de la plantation on doit enlever le sachet tandis que pour le
repiquage en terre libre on doit arracher le plant avec les mottes de terre.
Pour une culture pure du café on plante à l'écartement de
2m x 2m :
- Faire le piquetage ;
- La trouaison ; - La plantation.
[25]
L'entretient dans le plan de plantation :
1 Planter les arbres d'ombrage
: souvent on plante le Lessena bloca en raison de 10m x 10m
en quiconque. Pour chercher à trouver plusieurs tiges, quelques mois
après plantation on fait l'arqure ou agobiada ;
1 Faire le paillage
1 Faire la taille de
caféier : il existe 3 différentes
tailles pours le caféier
1 La taille de production
: consiste à enlever des planches improductives et celles qui sont
attaquées par le die-back ;
1 La taille de
régénération : se fait
au-delà de 5 ans quand il y a déjà des tiges vieilles ;
1 La taille dite egourmandage
: consiste à enlever les gourmands.
NB : toutes ces tailles se font pendant la
saison sèche.
1 Le sarclage : la
récolte survient après 2 ans où le plant mis en
pépinière en terre libre et 3 ans pour les plants en poquet.
L'usinage de café
A la récolte du café, on l'amène à
l'usine pour le catégoriser (séparer la grande catégorie
de la petite). L'objectif d'apporter le café à l'usinage c'est de
transformer le café cerise en café parche ou marchand. Dans
l'essai variétal, il y a 13 variétés manuellement
introduites en compétition avec 4 variétés de Mulungu.
II.2.7 ANTENNE CEREALES
Conduite par le technicien agronome KASHOSHI, l'antenne se
base sur quatre céréales : maïs, riz, blé, sorgho et
est subdivisée en section :
Section 1 : Sélection et Amélioration
a. Le maïs
Etant donné que les anciennes variétés du
maïs sont en dégénérescence (bambou, kasaï,
Ikabel), l'institut national pour l'étude et la recherche agronomiques
(INERA) se met à la recherche des nouvelles variétés.
C'est pourquoi nous avons participé aux différentes
opérations permettant la sélection et l'amélioration.
La sélection massale :
Ici nous avons pu essayer de placer plusieurs
variétés dans un essai en vue de retenir les meilleures et
éliminer celles qui s'adaptent moins au milieu.
[26]
Etapes :
- L'installation d'un essai en station contenant 11
variétés
étrangères et 2 variétés
témoins dans un dispositif expérimental
en bloc complet randomisé aux écartements de 80Cm x
50Cm ;
- L'évaluation des différents paramètres
qui permettra les
chercheurs au cours de la croissance d'évaluer ces
différents
paramètres tels que :
( L'évaluation de la grosseur
( L'évaluation de la hauteur d'insertion des
épis
( L'évaluation de la hauteur de toute la plante
( Le comptage de nombre des feuilles par plant
( Le comptage de nombre des jours jusqu'à la sortie de
l'inflorescence mâle et femelle
( L'évaluation du nombre d'épis actifs et non
actifs à la récolte
( L'évaluation de poids des épis du maïs avec
rachis et de maïs
égrainés sec
( Comptage de nombre de ligne des épis
Ceux-ci permettent l'évaluation des variétés
qui s'adaptent mieux par
rapport à l'influence du milieu en tenant compte du
goût, de la
longueur des épis, du rendement, de la résistance
aux maladies
- Essai en champ d'agriculteurs
- Essai en multi local
C'est de cette façon que les variétés qui
vont résister pendant ces 3
essais seront confirmées comme vraies
variétés.
Système de croissement
Compte tenu de l'allogamie de maïs, nous avons
pratiquement deux façons de croiser le maïs :
- D'une façon artificielle
On a fait la récolte des inflorescences mâles dans
une enveloppe, après récolte, nous les avons déposé
sur la soie de l'inflorescence femelle tout en fermant l'enveloppe, d'où
la fécondation commence. - D'une façon naturelle
Nous avons procédé aux semis de la
variété qu'on a considérée comme femelle et d'une
autre variété mâle atteindra sa période de
floraison, elle sera dépouillée de son inflorescence mâle
et ne rester qu'avec l'inflorescence femelle.
Les inflorescences mâles de la variété
considérée comme mâle viendront féconder les
inflorescences femelles par anémogamie, par antomogamie,...
[27]
Ceci conduira à l'obtention d'un hybride très
exigeant en fertilité du sol. La disposition est de 6 lignes pour les
variétés femelles suivi de 2 lignes et ainsi de suite suivant la
superficie du terrain.
Section 2 : Agronomie
Les différentes pratiques culturales utilisées
sont : La délimitation du terrain, La préparation du terrain, le
semis aux écartements de 80Cm x 50 Cm à raison d'une graine au
poquet.
3. Section Défense Des
Végétaux
Maladies
? Cercosporiose de maïs
Cette maladie est également appelée « tache
grise de la feuille », elle commence par des taches nécrotiques
régulièrement allongées et qui s'étendent
parallèlement aux nervures. Elle est causée par Cercospora
zeae-maydis.
? Helminthosporiose chez le
maïs
Pour cette maladie, il faut retenir qu'elle est causée
par
Helminthosporium carbonum possédant deux races connues
(I et II) distinguables morphologiquement et induisant des symptômes
différents sur le maïs. La race I produit des taches ovales,
zonées de couleur brunâtre sur toute la plante. La seconde donne
lieu à la formation des taches allongées.
? Striure du maïs (Maize stripe
virus)
Cette virose se caractérise par l'apparition sur les
feuilles de maïs de
nombreuses petites taches d'environ 1 mm de long, de couleur
jaune pâle. En se multipliant et en se développant ces
lésions se rejoignent pour former sur toute la surface du limbe de
longues stries chlorotiques, irrégulièrement interrompues,
disposées parallèlement aux nervures ou sur celles-ci.
Les symptômes n'apparaissent que sur les feuilles qui se
forment après que la plante de maïs ait été
contaminée par le virus, la densité des lésions est en
relation étroite avec la sensibilité de la variété
de maïs cultivée. Les plantes très sensibles
infectées précocement sont atteintes de nanisme et ne produisent
aucun épi.
[28]
II.2.8 ANTENNE DE CONSERVATION DES RESSOURCES
PHYLOGENETIQUES (ACRP)
Cette antenne est représentée par l'agronome
chercheur Ir PASCAL BAGENYI. La Phylogénétiques
s'occupe de la conservation des ressources phylogénétiques.
Objectifs de l'antenne
Cette antenne avait pour objectifs de :
? Sauvegarder les espèces végétales
n'existant pas à l'INERA/Mulungu et juger si ces espèces sont
convenables alors les distribuées aux paysans ou mettre en culture
à l'INERA/Mulungu.
? Enrichir les collections, elle ne fait plus de recherche mais
conserve les variétés qui ont déjà
été vulgarisées par les autres antennes et services et qui
ne sont plus étudiées ni cultivées. Subdivision
de l'antenne
Cette antenne est subdivisée en trois collections :
1. Collection vivante saisonnière : Parmi ces cultures
on a : le sorgho, le blé tendre ou froment et l'Eleusine.
2. Collection vivante permanente en ce qui concerne ce type
des cultures on a : le Quinquina, le théier et les cultures
industrielles ou
3. cultures médicinales.
ACTIVITES FAITES
1. CULTURES VIVRIERES
LE FROMENT :
À l'INERA il existe 15 variétés de
froment. Parmi ces variétés on cite : Popo, Locale Lubero, Kenya,
Ethiopie, Nyumbu, Mbega, 114, 128, 124, Mbalalizi, Inconnu, 134, Farari, Kima,
Kaira.
Culture : On sème aux
écartements de 40cm x 20cm en raison de 6 graines par poquet, la
levée dure 6-7 jours après suivant les variétés et
la récolte intervient à 3-4 mois.
Utilité : Le froment est
utilisé pour la fabrication des pains, des beignets, dans la
fermentation de la bière et dans l'alimentation de bétail
où il est utilisé comme fourrage.
Le froment contient 85% de protéine.
[29]
ELEUSINE :
Pour cette culture, il existe10 variétés
d'Eleusine à l'INERA parmi lesquelles on cite :
IZ 227, IZ 298, IZ 303, EO119, IZ 346, IZ 250, IZ 242,
IZ 36, IZ 245, IZ n° 1.
Culture : L'Eleusine est semée en
lignes continues distantes de 40cmx15cm en raison de 5 graines par poquet ou
encore on sème en ligne continue après chaque 40cm. La
levée a lieu 6 jours suivant les variétés et la
récolte se fait à 3-4 mois après semis.
Utilité : La farine de l'Eleusine est
utilisée pour faire la bouillie, on l'utilise aussi dans la fermentation
de la bière et aussi dans l'alimentation de bétail.
Récolte : l'Eleusine est
récolté à 3 mois après semis soit à 120
jours.
A. L'AMARANTE
Nous avons trois variétés dont INCA, PRINCESSE,
BANGI. La
multiplication de l'amarante se fait par les graines. Si on
multiplie pour faire de graines, on sème à l'écartement de
80x50cm et la récolte dure 4 mois, par contre si vous voulez semer pour
faire le légume, on sème à l'écartement 40x20cm et
la récolte dure 1 à 2 mois.
- Inca est de la couleur blanche et est
préféré localement par les paysans ; 1kg de grains d'Inca
coute 10$ ;
- Princesse est de la couleur noire mais avec les feuilles
rouges ; - Banggi étale ses branches comme du
chanvre
Les grains d'Amarante sont très riches en
protéine, ils contiennent 95% de protéines.
B. LE TOURNESOL
Nous avons trois variétés :blanc hachuré,
blanc ciel et blanc clair qui
sont semées aux écartements de 80x50cm en raison
de trois grains par poquet, la levée dure 6 jours et la récolte
dure 3-4 mois selon le type des variétés.
Les graines de tournesol sont utilisées comme condiment
et à l'usinage, on produit de l'huile et cette huile peut être
utilisée dans la médicine traditionnelle.
[30]
C. LE SORGHO
À l'INERA/Mulungu, on trouve 12 variétés
de sorgho : Mbogombogo, Mbuhindi, V242, V246, Mbogombogo1, Mbogombogo2,
EST2152, ECM36, V229, V220, Inconnue, Provenance Mushoshe.
Le sorgho est semé aux écartements de 80cmx50cm
à raison de 4 à 5 grains par poquet.
Les variétés Mbogombogo et Mbuhindi sont
précoces et sont préférées
par les paysans agriculteurs.
Le sorgho est une plante médicinale et aussi plante
alimentaire. D. LE RIZ
On trouve trois variétés des riz à
l'INERA/Mulungu : INERA351, INERA379, et INERA112 ; les deux premières
variétés (INERA351 et379) sont précoces, la récolte
intervient 120 jours après semis tandis que pour INERA112 sa
récolte se fait 8 mois soit 240jours après semis.
Signalons aussi que toutes les trois variétés de
riz sont des riz de
montagne.
2. PLANTE INDUSTRIELLE
LE QUINQUINA
Cette plante a été introduite à
l'INERA/Mulungu depuis les années 1921. A l'INERA/ Mulungu, il y a deux
variétés de :
Chinchona ciciribra quinquina rouge : il a de
grosses feuilles et tiges,
mais son écorce est simple et fine. C'est cette
variété qui donne les novalgines (paracétamols) et les
aspirines.
Chinchona legeriane ou C. josephiana ou
encore quinquina jaune : il a de petites feuilles et une mince tige, mais avec
une concentration élevée en quinine car son écorce
à une grande épaisseur. C'est cette variété qui
donne des quinines 030 et 050.
Culture : La croissance se fait d'abord au
moyen des graines, on sème en germoir jusqu'aux pépinières
à l'écart de 8 à 10 mois après la mise
définitive à l'écartement de 1m x 1m. La première
coupe ou la récolte se fait après 8 ans. Après cette coupe
des rejets à la hauteur de 1m, on fait le crépissage
(l'éclaircissage) en laissant 3 à 4 plants vigoureux.
Pour mieux planter le Quinquina, on creuse les poquets sur la
terre argileuse jusqu'à une profondeur de 40cm, deux semaines
après on remue la terre, puis on prend le sable qu'on met dans ces
poquets avant de mettre la semence. En installant les plantules, on doit tenir
compte de la position et du sens des rayons incidents provenant du soleil, pour
ce faire les plantules sont rangées horizontalement par rapport à
ces rayonnements.
[31]
L'arrosage se fait deux fois par jour et la levée dure
40 jours, mais quand les plants ont levé on en utilise le
pulvérisateur pour leur arrosage, ceux-ci sont transplantés
après 6 mois du germoir à la pépinière où
ils sont posés pendant 2 mois avant la transplantation finale.
En faisant l'écorçage : on a l'écorce
issue de racine, de branche et des troncs. On ne peut pas mélanger ces
écorces car dans chacune d'elles, il y a des différentes teneurs
en quinine. Selon l'origine, on a :
> Pour les racines : 7 %
> Pour les branches : 5 %
> Pour les troncs : 9,5 %
À cela s'ajoute : le Prinus africana (bientôt
cette plante va remplacer le quinquina) et des plantes médicinales, des
plantes aromatiques, des plantes condimentales et des plantes insecticides.
Récolte : Le quinquina est
récolté après 7 ans pour permettre à
l'écorce d'avoir une teneur élevée en quinine (O5O). Cette
récolte se fait à 9h ou 10h car à ce temps il y a encore
circulation du vent.
Maladies : Le quinquina est attaqué
par le Citrus glomerella. Pour lutter contre cette attaque on utilise
l'Endosulfate de sodium.
LE THEIER
Le théier existe à l'INERA/Mulungu depuis les
années 1921, il est une culture qui s'adapte mieux à de hautes
altitudes et il est moins exigeant en éléments nutritifs.
Il existe à l'INERA/ Mulungu 3 variétés
de Théier : CHANI, KISOZI,
MBAYO.
Culture : La culture de théier se fait
sur de plates-bandes, dans les sillons et sa levée dure 7 jours, le
théier peut se produire au moyen des graines ou par bouturage, la mise
en place définitive, cette culture est plantée aux
écartements de 1,5m x 1,5m. Après une année de plantation,
quand les plants atteignent la hauteur de 1 à 2m, on intervient par la
taille. Notons que le théier est une plante médicinale aussi par
elle combat la fièvre, comme plante condimentaire car on l'utilise dans
l'alimentation humaine.
La taille : Il y a deux sortes de taille :
> La taille Hollandaise
> La taille Anglaise
Pour la taille hollandaise, on coupe les plants de 80cm
à partir le sol, on coupe les plants à 50cm du ras du sol pour la
taille Anglaise. La taille de Théier est réalisée pour la
formation de la table de cueillette ; si on ne la fait pas, on risque de faire
le parc en bois car la cueillette est mal effectuée à une longue
plante.
Récolte : Il y a deux sortes de
cueillettes :
> PK 1+2 : on cueille le sommet plus deux feuilles
suivantes
> PK 1+3 : on cueille le sommet plus trois feuilles
suivantes
La cueillette peut s'effectuer 2 fois chaque semaine.
[32]
AUTRES PLANTES MEDECINALES, AROMATIQUES, ORNEMENTALES ET
COMESTIBLES
Pour décrire, voir et reconnaitre ces
différentes plantes, nous nous étions rendus au jardin botanique
de l'INERA/Mulungu à 7 km de se bureaux. Nous y avions trouvé les
plantes suivantes :
- Menthe poivrée : qui lutte contre la fièvre et la
toux. Géranium :
plante à parfum.
- Lis : plante médicinale qui lutte contre la
diarrhée, on utilise ses
tubercules.
- Mente aquatique : lutte contre la toux.
- Amigdalina vernonia (nom vernaculaire : Mutuzo): plante
médicinale luttant contre la toux.
- Festivaalatior : sert de nourriture pour la vache et augmente
le
lait pour la vache.
- Arthenisia : soigne la malaria
- Ammodiaquine, lutte contre la malaria grave
;
- Le chanvre ; soigne beaucoup de maladies,
- Mélisse: soigne le rhumatisme; estomac ; la hernie
;
- Lavande : soigne la tête ;
- Aloès verra : soigne beaucoup de maladies tel que
l'amibe ; la
hernie ;...
- Fenuille : augmente la force du corps,...
- Marigioline : guéri la céphalée,
l'hémorragie
- Mille feuilles : amènes la force du corps
- Maribe : pour l'amibe
- Menthe domestique : pour la grippe, la tête,
- Capsine : pour le poison, la fièvre typhoïde,
- Bugaga : augmente le lait chez la femme
II.2.9 ANTENNE FRUITS ET BANANES
Conduite par le chercheur Ingénieur GABRIEL SHABANI,
Cette Antenne a deux volets : le volet Bananes et le volet Fruits. Chaque volet
a été étudié à part.
A. VOLET BANANES (MUSA SPP)
Après une brève introduction sur la culture des
bananiers, l'heure était consacrée aux enseignements sur les
techniques de multiplication rapide des bananiers. Ces enseignements nous ont
permis d'apprendre quelques techniques conduisant à une multiplication
rapide, en grande quantité et à l'état sain des bananiers.
Il s'agit de :
[33]
a. La multiplication in vitro : dont
il n'a pas été possible d'effectuer des pratiques au laboratoire
faute des réactifs et l'instabilité du courant.
b. La multiplication in situ :
réalisée dans le champ de multiplication d'une façon
naturelle ou par régénération de rejet, cette
opération consiste à couper ou dessoucher un pied qui n'a pas
encore d'inflorescence, puis aller le planter ailleurs. Le choix porté
au jeune bananier qui n'a pas encore produit, est justifié par le fait
que ce genre des plantes a beaucoup de réserves et donne plus de rejets
et toute fois ce rejet n'a que la possibilité de donner 7-8rejets filles
durant son cycle de vie.
c. La macro propagation : comme vous
pouvez le constater, la macro propagation se distingue de la vraie et la fausse
décapitation par le fait qu'elle se réalise en dehors du champ et
des verres (au laboratoire). Mais contrairement à la micro propagation
qui utilise le tissu meristématique ou autres parties de la plante dans
le laboratoire, en macro propagation les souches dont les bourgeons sont
scarifiés se gardent dans les chambres de croissance (germoirs).
Les étapes de la macro propagation.
- Construction de la chambre de multiplication ou
macro propagation
Avec une largeur de 1m à 1,20m, une longueur selon le
besoin et une hauteur d'un mètre sur la partie la plus culminante et
0,75 sur la partie la moins culminante.
Une bordure sur la partie inferieur formée par une
planche de 30 à 40cm ; à l'intérieur de la chambre on y
met une couche des graviers d'une couche de 10cm, et au-dessus de ces graviers
on met une couche de 20cm des débris substrats hors sol (sciure de bois,
son de riz, perche de café, sable fin).
Le rôle des graviers et de permettre l'infiltration
directe de l'eau en vue d'éviter une humidité excessive pour ne
pas permettre aux nématodes de se développer dans la chambre de
multiplication ; et pour les débris substrats hors sol leur rôle
est aussi d'éviter si on utiliser le sol, ce dernier se compacte
très rapidement alors on prend une mesure de prudence en utilisant le
débris substrats hors sol qui seront très facile à remuer,
ces derniers doivent être starisés.
[34]
Préparation du débris, substrat hors
sol
La sciure de bois ou autre matière utilisée
comme débris substrat hors sol, doit être stérilisé
par vapeur, de la manière suivante :
Placer la sciure de bois contenue dans un sac, dans un fut
contenant de l'eau en ébullition pendant 4 heures du temps. Le fût
étant cloisonné de barres de fer au dedans, l'eau en
ébullition ne touchait
pas le sac, car posé sur ces barres de fer à une
hauteur de 40 cm de la base du fût, et l'eau doit s'arrêter
à moins de 30 cm. Il faut laisser la
sciure ou autre matière utilisée comme
débris substrat hors sol se refroidir pendant 24 h, âpres la
stérilisation, avant de la déposer dans la chambre de
multiplication.
Préparation des souches.
La souche destinée à la multiplication rapide ou
la macro propagation doit provenir d'un champs sain, c'est-à-dire
qu'avant d'expulser ou de dessoucher la souche ou les souches dans d'un champ
on doit d'abord faire une ronde appelée la ronde phytosanitaire qui veut
tout simplement signifier qu'il faut circuler dans le champ en analysant si les
bananiers ne sont pas atteint par quelconque maladies.
Caractéristiques de la souche
La souche à utiliser être une baïonnette
c'est-à-dire que les feuille de la plante à utiliser doit avoir
la forme d'une machette. Mais s'il s'agit d'un gros rejet il ne faut pas qu'il
porte une inflorescence ou bien qu'il porte le régime. Les souches le
plus préférables sont les jeunes mais si on est débutant
il faut prendre le gros rejet pour bien pointer le méristème.
Stérilisation la souche
Pour stériliser la souche à mettre en
opération de la multiplication, on prend un morceau de du fut (fut
divisé en deux) on y me de l'eau puis on fait bouillir cette eau
à 100°C, l'eau étant toujours en ébullition, on y met
les souches destinée à l'opération pendant 30 secondes et
on enlever ; si on a un peu de possibilité on utilise l'eau de Javel ou
bien du Jus, pour stériliser.
Le parage : C'est le fait d'enlever les
racines sur la souche après l'avoir stériliser. Cette
opération permet d'éliminer 90% des ravageurs, âpres cette
opération on passe à la suivante qui est la scarification.
[35]
Scarification : de bas en haut de la souche
nous faisions une incision croisée dans l'axe de chaque bourgeon qui se
laissait voir, sachant qu'à chaque croisée de deux gaines se
trouvait un bourgeon axillaire. Plus on s'éloignait du bas de la souche
l'identifiable des yeux (bourgeons) diminuait et on pouvait déjà
chercher le méristème du bourgeon apical pour le scarifier aussi,
ou carrément le détruire pour donner plus de chance au
développement des bourgeons axillaires. Après la
réalisation de ces étapes on place les souches scarifiées
dans le germoir aux écartements de 5 cm 5 cm en séparant les
variétés.
Enfin cette chambre de multiplication sera couverte au moyen
d'un sachet épais et transparent.
Arrosage : arroser immédiatement
après la mise des souches dans le substrat et deux à quatre fois
par semaine, et bien couvrir le germoir après arrosage pour porter sa
température à 40oC, étaient recommandés pour la
bonne croissance des rejets.
La germination se manifeste à partir de trois semaines
à un mois après. La durée de la plante dans la chambre de
multiplication est de deux mois, après on passe au sevrage des jeunes
plantules.
Le sevrage : cette opération qui
consistait à séparer les rejets ayant deux à trois vraies
feuilles de la souche mère, et les mettre dans les sachets
polyéthylènes et puis les déposer dans un hangar ou
chambre à acclimatation ou pépinière ou bien à
l'air libre pendant un mois.
Calendrier de la Macro propagation
Etapes
|
|
Périodes
|
1ère levée (Plant Primaire)
|
|
4-5 Semaines (Dépend des conditions climatiques et de
la variété)
|
2ème levée (Plant
Secondaire)
|
2-3 semaines
|
Sevrage des plantules
|
|
2-3 Semaines
|
Acclimatation (Mise
Pots)
|
en
|
4-7 Semaines
|
Mise en place définitive
|
|
12-18 Semaines
|
[36]
Le système de production de bananiers ou
installation d'une bananeraie
A ce point nous avons appris à installer une bananeraie
selon les étapes qui suivent :
1. Le choix du terrain :
Il est question d'apprécier la
végétation, la topographie, et la pédologie, en sachant
que le bananier préfère un sol riche en humus,
profond mais pas pierreux et non engorgé d'eau. Le pH
préféré est de 4,5 à 6 ; il aime les basses
altitudes de 400m à 1800m d'altitude au de-là de 1800m la
croissance est ralentie et il n'y aura plus émission
des feuilles.
Cependant, selon ce chercheur (l'encadreur), il est
constaté que si on monte de 100 m d'altitude, on ralentit la croissance
d'1 mois c'est-à-dire que le cycle augmente d'1 mois lors que l'altitude
croit de 100 m ; et la grosseur du régime diminue au fur et à
mesure qu'on monte en altitude.
La quantité d'eau est de 1800 à 2000mm/an. Dans
les basses altitudes la floraison intervient 7 mois après, tandis que
dans la haute altitude c'est à partir de 18 mois que la floraison se
manifeste mais seulement les bananes Plantin qui a une floraison à 14
mois dans les hautes altitudes. La maturation se fait à 4 mois dans
toutes les zones.
2. La délimitation du terrain :
Sous l'assistance de l'encadreur, nous avons revu la recherche
des angles droits d'un terrain, en appliquant le théorème de
Pythagore : « La somme des carrés de deux côtés de
l'angle droit d'un triangle rectangle, est égale au carré de
l'hypoténuse » c'est-à-dire en pratique qu'il faut d'abord
choisir une ligne droite dite ligne de base, selon l'orientation du gradient de
fertilité, l'ensoleillement, ou le sens de la route.
Puis à partir de cette ligne de base, on choisit un
point où on place le
premier piquet (piquet d'origine déterminant le premier
coin du camp) ; de ce piquet un deuxième doit être placé
à 4 m dans la ligne de base ; enfin un troisième piquet doit
être placé à 3 m au côté opposé de la
ligne de base. Toujours en se référant au piquet d'origine, ce
troisième piquet doit être placé en veillant que la
distance entre le deuxième et le troisième piquet soit de 5 m,
c'est l'hypoténuse. Ceci doit permettre à prouver le
théorème en faisant :
42+32 = 52 ou 25 =25.
[37]
3. La préparation du terrain :
le terrain était trouvé prêt.
4. Le piquetage de trous : Il nous a
été expliqué que les trous sont écartés de 2
m X 2 m, 3 m X 2 m, 3m X 3 m ... 5 m X 5 m selon les variétés et
les milieux agro écologiques et même suivant les objectif de
l'essai.
5. La trouaison et la plantation :
à l'INERA on adopte les trous de 60 cm3. En creusant ces
trous il faut toujours séparer le sol de 20 premiers cm avec celui de
profondeur. Lors du remplissage, le sol de 20 cm séparé,
mélangé à 10 kg du fumier est mis dans chaque trous avant
le reste de terre. Le trou est rempli au 3/4. On peut laisser un piquet
à chaque trou pour reconnaitre son milieu.
La plantation doit se faire à un mois de la trouaison,
en début de la saison des pluies. Comme on ne butte pas le bananier, il
faut laisser une sorte de cuvette autour du plant pour la réception
d'eau des pluies.
Le choix du rejet à planter dans un ancien
champ :
Les bons rejets pour la plantation sont des rejets
baïonnettes (qui peuvent dépasser 40 cm de hauteur sans avoir des
feuilles). On les coupe à un certain niveau de sa hauteur pour ralentir
la sortie des feuilles et accélérer celle des racines.
Contrairement aux rejets provenant de la macro propagation, qui ne sont pas
parés mais dont les racines sont seulement sectionnées, les
rejets baïonnettes sont parés et stérilisés avant
leur transplantation.
L'Entretien : Nous avons appris qu'il faut
toujours désinfecter les instruments avant de les utiliser, en les
faisant passer dans une flamme de feu ou avec de l'eau de javel (un bouchon
dans 5 gobelets d'eau).
? Le sarclage : permet
d'éviter le charançon et autres ravageurs. La bananeraie doit
être propre.
? L'Effeuillage : le
nombre des mains sur le régime dépendant de nombre de feuilles
vertes, selon l'encadreur (chercheur), il nous a été dit de
n'enlever du plant que les vieilles feuilles (jaunissantes)
? OEilletonnage :
diminuer le rejet en ne laissant que 3 plants seulement par poquet, suivant
l'ordre croissant des âges des rejets.
? La suppression de bourgeon mâle
: il faut la réaliser après 1 mois de
l'apparition de la première main. Car d'après les recherches a
dit l'encadreur, à chaque jours correspond la tombée d'une
bractée. La coupure de ce zygomorphe évite le Wilt
véhiculé par les abeilles attirées par les fleurs. Cette
coupure peut augmenter le poids du régime de 2 à 5 Kg.
[38]
> Le paillage : il
améliore la fertilité du sol.
Il nous a été révélé que la
floraison intervient après 17 à 18 mois de la plantation et la
maturité 3 à 4 mois après floraison, selon les milieux
agro écologiques (altitudes) et les variétés.
Maladies et Ravageurs
On observe à l'INERA les attaques suivantes :
a) Maladies Bactériennes : une seule
cause plus de dégât dans ce milieu.
> Le Wilt bactérien ou
flétrissement bactérien : BXW (Banana
Xanthomonas Wilt). Cette maladie causée par le Xanthomonas
compestris a été vu dans la bananeraie à partir de
ses symptômes qui sont :
> Au niveau des
fruits :
Le murissement précoce des fruits accompagné
parfois de pourriture, taches brunes au niveau de la pulpe du fruit.
Le desséchement du bourgeon mâle.
> Sur la feuille :
le jaunissement accompagné du dessèchement des jeunes
feuilles. Pour confirmer, ne pas confondre avec des signes de carences, nous
avons coupé la tige et avons remarqué l'écoulement d'un
liquide jaune. Nous avons appris que l'abeille est l'insecte le plus
transmetteur de cette maladie, en piquant sur la plaie laissée par les
bractées qui tombent et sur l'inflorescence. Les outils aratoires, les
transports des rejets d'un champ à l'autre, les bettes en divagation
assurent aussi la contamination.
Pour lutter contre cette maladie, il faut
:
i' Suppression des bourgeons mâles avec un bâton
fourchu ;
i' Éviter le transport de matériels
infectés et la divagation des bêtes ; i' Supprimer en coupant au
collet seulement le plant malade, les
autres pieds de la touffe pouvant rester. C'est le «
Single remover
system ».
Il a été signalé que pour revenir
à un champ attaqué par le Wilt il faut laisser 6 mois
b) Maladie Virale : La plus
observée à l'INERA est le BBTV « Banana Bunch Top Virus
»
Cette maladie a comme vecteur le Pantalonia
nigronergosa.
Nous avons remarqué les symptômes suivant :
> Le Rabougrissement des feuilles sous forme de bouquets
(sans s'ouvrir) et La présence des traits vert foncé.
[39]
Pour lutter contre cette maladie
Il nous a été montré qu'il faut enlever
du champ tous les pieds de la touffe, les découper et les enterrer puis
vérifier dans un rayon de 5 m du plant malade s'il y a un autre cas. La
lutte préventive consiste à ne planter que des rejets sains.
c) Maladies cryptogamiques
: Trois maladies ont été vues :
> La fusariose ou maladie du panama est causée par
le Fusarium oxysporium. Cette maladie a comme symptôme :
> le jaunissement des feuilles qui se cassent au niveau du
pétiole et retombent vers le bas en donnant à la plante la forme
d'une jupe.
> Le pseudo tronc était coloré en noir
lorsqu'on l'a coupé, et on a remarqué une sorte de pourriture aux
gaines.
La lutte contre cette maladie consiste à
déraciner toute la touffe et la détruire loin du terrain. Ce
champignon pouvant vivre dans le sol pendant plus de 30 ans, il nous a
été conseillé d'abandonner complètement le champ en
cas d'attaque grave, au profit d'une autre culture qui n'est pas
attaquée par le Fusarium Oxysporium.
> La cercosporiose :
Maladie foliaire, elle provoque le murissement prématuré avec la
présence des mouches. Les jeunes plants se rabougrissent et ne
produisent pas, il a été observé des petites stries jaunes
ou noires de 1 à 2 mm de longueur. Cette maladie est surtout
propagée par le vent.
d) Les Ravageurs : Deux
étaient importants :
> Les
charançons : les adultes ou les larves
attaquent le système racinaire. On lutte en nettoyant le champ et
piégeant les insectes autour du rejet par des morceaux du pseudo tronc
et par les hormones, pour les ramasser le matin du lendemain.
> Les nématodes
: ils se nourrissent des racines et provoquent la chute du bananier. Pour
lutter, parer et stériliser la souche avant de transplanter.
B. VOLET FRUITS
Dans ce volet nous a parlé de deux grandes
activités :
> L'installation d'un essai sur les agrumes
> Les enseignements pratiques sur les modes de reproduction
des plantes à fruits (Agrumes, Avocatiers, et Manguiers) ;
[40]
1. L'installation de l'essai
Il s'agit de l'évaluation de quatre types de bio
fertilisants sur la croissance des agrumes.
L' assai comprenait:
> Trois agrumes : l'Oranger (Citrus
Sinensis), le Citronnier (Citris
limon) et le Mandarinier (Citrus reticulata)
> Quatre bio fertilisants : La poudre de
cornes de vaches, le
crottin de chèvres, la fiente des poules et le fumier.
Les matériels utilisés
:
> Les Pots (Sachets en polyéthylène)
> Les Boites de tomate pour la mesure des bio fertilisants
> Les Pulvérisateurs de 2 L pour bien arroser dans les
poquets
> Un Pied à coulisse pour le prélèvement
aux diamètres des collets
avant la mise des plantules dans les poquets
> Les différents bios fertilisants
> Les plantules des agrumes sur germoir.
2. Mode de reproduction des plantes à
fruits :
Les enseignements au sujet de la reproduction des plantes
à fruits ont touché
> le mode génératif
(Multiplication par semis de graines), et
> le mode végétatif :
la multiplication par bouture, moins fréquente ; multiplication par
marcotte, Branche enterrée sans la détacher de la plante, (c'est
le marcottage) et le greffage dont on a réalisé la pratique.
Le greffage : cette
technique consistant à mettre en contact deux portions de plantes dont
l'une est tirée d'un arbre (Greffon) et l'autre fixé dans le sol
(porte-greffe ou sujet), s'est réalisée selon les conditions
suivantes :
> Avoir les 2 individus (ou portions à mettre en
contact) appartenant à une même espèce ;
> Greffer en période de pluie pour une circulation
intense de l'eau dans la plante et facilitation de lien entre les 2 cambiums de
portions à greffer. Pour cela arroser le porte-greffe deux semaines
avant le greffage.
> Greffer le matin en orientation contre le parcours des
rayons solaires c'est à dire éviter le contact du lieu de
greffage avec le soleil couchant.
[41]
> Utiliser un porte-greffe ayant une dimension de 2
à 3 cm de grosseur
> Le lieu de greffage doit être à 20 cm du
collet pour éviter les maladies.
> Ne tirer le greffon que sur un arbre ayant
déjà produit des fruits au moins pendant cinq ans.
Nous avons appris que le greffage présente plusieurs
avantages, dont
on peut citer :
> L'augmentation du rendement ;
> La diminution du cycle végétatif : les plantes
greffées peuvent
donner des fruits 2 à 3 ans après la plantation
;
> La réduction de la hauteur : ce qui facilite la
récolte ;
> La résistance aux maladies.
Les types de greffages :
> Greffage en écusson ou en T debout ou T
renversé (J)
> Greffage à l'anglaise simple : coupure oblique des
tiges de mêmes dimensions
> Greffage à l'anglaise compliquée ou en biseau
(en V), en fente
> Greffage par approche : sans d'abord détacher le
greffon ou par contact.
De ces types de greffage, nous avons pratiqué :
Le greffage en écusson :
Sur les agrumes, nous avons fait une incision en forme de T et de
T renversé (J), à plus de 20 cm de hauteur, puis nous avons
cherché un greffon sur un arbre qui avait déjà produit des
fruits. Le greffon a été coupé avec une partie du cambium
pour faciliter le lien avec le cambium du porte-greffe. Enfin, nous avons
ligaturé avec un sachet transparent, sans toucher à l'oeil du
greffon.
Le greffage à l'anglaise simple (en coupure
oblique) et à l'anglaise compliquée (en fente ou en V) :
Nous les avons appliqué
sur le manguier et sur l'avocatier avec comme condition de
n'utiliser que le greffon qui a le même diamètre que son
porte-greffe au lieu de liaison.
Comme matériels utilisés, il y avait : le
greffoir, le sécateur et la ligature (Bandes de sachet transparent)
Il est à noter qu'à l'INERA c'est le citronnier
qui est préféré comme porte-greffe car il résiste
bien aux maladies racinaires, et les mandariniers et orangers sont les greffons
pour leurs résistances aux maladies des feuilles.
[42]
Maladies et Ravageurs
A. Maladies
La Fumagine qui est une maladie cryptogamique causé par
Cochenille Blanche
La Gommose : champion qui se développe à
l'intérieur de la tige. Moyens de lutte
À l'INERA/Mulungu on a comme moyen de lutte des
maladies des agrumes : une solution, insecticide et fongicide.
II.2.10 ANTENNE POUR LA GESTION ET LA CONSERVATION DE
RESOURCE NATURELLE (AGCRN)
Cette Antenne est représentée par le
pédologue TETE TSHISINDA KOFI.
Les ressources naturelles qui nous intéressent c'est le
sol, la plante en générale mais nous donnons un ensemble
particulier à la forêt et l'atmosphère.
L'agriculture générale : C'est
l'exploitation du sol et de l'atmosphère par la plante. La plante se
nourrit à partir du sol par ses racines. La plante fait ses
échanges avec l'atmosphère, nous devons savoir que la
réaction la plus importante c'est la photosynthèse.
ORGANISATION DE L'AGCRN ? Section
science du sol ;
a) Sous-section Chimie et fertilité du sol.
Tant qu'un ingénieur, nous gérons la
fertilité du sol ; Formule de fertilisation ;
- Matières Organique (Compostage,
engrais vert, paillage, fumier);...
- Matière Minérale (engrais
chimique, DAP, NPKS, Urée).
b) Sous-section Biochimie et biologie du sol.
c) Sous-section Physique et conservation du sol.
d) Sous-section cartographie ;
? Section agroforesterie ;
- La plantation des arbres est d'une importance capitale ; -
Le déboisement et la déforestation sont contre indiquer.
[43]
? Section agro climatologie
;
Matériels ;
- Sonde Métrologique connecté au satellite
;
i' Détermine la température;
i' Détermine aussi l'humidité Relative ; Dont
l'observation s'est
voient vers 6h, 9,12, 15, 18h.
- Anémomètre, le point de
rosé (grêle) ;
- Girouette ; Pour la direction du vent ;
? Un service d'appuis qui est le laboratoire
d'analyse du sol
et de la plante ;
- Service d'appuis ou laboratoire d'analyse du
sol;
Après récolte des données, on fait la
différence entre le pH élevé et le
pH trop bas pour trouver la Gamme de Variation de
pH.
Et pour calculer la moyenne des Ph ; Avec la
formule
?
;
Avec n= nombre d'échantillons récoltés.
- Service d'appuis ou laboratoire d'analyse des pentes
;
;
Avec la formule générale
Tableau no1 principe de traçage des haies
antiérosives
% pente
|
0
|
5
|
10
|
20
|
30
|
40
|
50
|
Distance entre haies en mètre
|
0
|
30
|
25
|
15
|
13
|
12
|
12
|
Technique des luttes antiérosives
1. Technique (Pratique) Biologique ; -
Les haies antiérosives (vive) ;
- Les bandes enherbées en herbe.
2. Technique Physique ou
Mécanique
- Les fosses aveuglées ;
- Les fossés d'absorption individuels ;
- Les fossés d'absorption cloisonnés ;
- Les fossés radicaux.
i' Fossés cloisonnés
La longueur varie de 2m à 3m, tandis que la profondeur
est
de 50cm pour les 3 premières haies de la bande ; Ensuite
les autres
ont une profondeur de 30cm.
[44]
? Fossés individuels
Leurs longueurs dépend de la longueur dur rivés
crée par sentier, la longueur standard est de 80cm. La longueur
recommandée est de 50cm.
Objectif de l'AGCRN
? Créer de technologie pour la conservation du sol, aussi
donner
les conseils pour l'utilisation du sol ;
? Le maintien de la fertilité du sol (compostage,
paillage, fumier de
ferme, engrais minéraux) la forêt a une Grande
importance dans
la conservation du sol
Types d'érosions
- Erosion éolienne : causée par le vent ou l'air
- Erosion hydrique : causée par l'eau, pour
l'érosion hydrique il y a :
- Splash
- Le ruissellement
- Le filet
- La rigole
- Le ravelin
- Le ravin
- Erosion en nappe
- Erosion par mouvement de masse ou éboulement
- Erosion mécanique sèche : causée par les
matériels aratoires
- Erosion causée par le sentier
- Erosion causée pat le piétinement des
bétails
Besoin en chaux (tonnes/hectare de CaCO3) = 16-(2,87xPh)
Comment appliquer la chaux ?
La chaux doit être incorporée dans le sol de
façon homogène. Plus la chaux est profondément
incorporée dans le sol, plus grand sera le volume du sol qui a une
augmentation du PH. La croissance des racines sera plus Grande dans de plus
larges volumes de sol traités avec la chaux. Les études ont
montré que si la chaux appliquée à la surface du sol et
non incorporée dans le sol, elle peut prendre 10 ans pour élever
le PH a une profondeur de 15cm. La chaux sera appliquée à une
profondeur de 15cm si le travail est manuel. Si c'est par traction animale ou
par tracteur, la chaux sera incorporée à une profondeur de
30cm.
NB : Appliquer la chaux au moins à 4
semaines avant le semis.
[45]
CONCLUSION
La passation d'un stage professionnel étant obligatoire
et de coutume académique à l'Université de Goma, tout (e)
étudiant (e) prêt (e) à terminer la deuxième
année de graduat est recommandé faire la rédaction du
présent rapport que nous avions effectué à l'INERA MULUNGU
a une durée de trente jours du 14 Décembre 2018 au 19 Janvier
2019.
La réalité socioprofessionnelle institutionnelle
étant mouvante et non statique, nous ne dirons pas que notre passage
à l'INERA MULUNGU ne nous a pas été totalement
bénéfique car, nous avons compris ce qui se passe dans le monde
professionnel et surtout les conditions dans lesquelles un chercheur
scientifique peut travailler au laboratoire que sur terrain.
A l'issue, le stage en soit a profondément
édifié les stagiaires en termes des connaissances tant
théoriques que pratiques. Pour dire que le stage a sensiblement
aidé les stagiaires en leurs donnant un esprit d'amour parfait du
terrain et spécifiquement la bonne gestion d'une exploitation agricole
de peur que ça ne puisse pas rendre un mauvais service. Pratiquement,
grâce à l'ensemble des notions acquises lors du stage, aidera les
stagiaires à participer au développement en général
et spécifiquement celui lié à l'agriculture.
[46]
ANNEXES
AGCRN
? Coupe géomorphopédologique d'un paysage
de
l'INERA/MULUNGU.
Itinéraire, Route Nationale bukavu-Kavumu
Structure Limoneux ; Structure Argileux.
p 13%
Sachant que la pente se calcule avec
- À partir de 4% ; il faut la lutte Antiérosive
;
- À 9,3%, Appliquons les haies avec (chalyhandra,
calcthyrus à 25cm l'espacement).
p 9,3%
FRUITS ET BANANES
? Bananes
- Morphologie :
Contacter :
GBalingene@twitter.com
Ganelon Balingene +243 979 641 344 ; +243 850101653
Mail :
ganelonet566@gmail.com ;
www.unigom2015.com ;
unigom2007@yahoo.fr .
- Préparation de la souche et Multiplication
:
Plants issue de la Macro Propagation et mise Pots.
Préparation du rejet et mécanisme du Parage
Plantation Proprement dite (Trou)
Plantation Proprement dite (Trou et Rejet)
Application de l'engrais ou fumier, 50cm de la Souche.
Toute reproduction du présent document par quelques
procédés que ce soit, ne peut être réalisée
qu'avec l'autorisation de l'auteur ou de l'autorité académique de
l'Université de Goma (UNIGOM).
Pour plus d'infos ;
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