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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI
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FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES
HUMAINES
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Année académique : 2018 - 2019 N° d'ordre :
MEMOIRE
Pour l'obtention du Diplôme de Master Professionnel
Mention : Sciences et Techniques de la Communication
Parcours : LVE- COMMUNICATION
Option : Journalisme
Présenté et soutenu publiquement
Par :
Grâce Reffina ONDONGO ALLEMBE
Titulaire de la Licence es Lettres en Sciences et Techniques de
la Communication obtenue en 2014-2015
Thème :
LE JOURNALISME RADIOPHONIQUE A L'ERE DU
NUMERIQUE EN REPUBLIQUE DU CONGO
Sous la direction de :
Jean Félix MAKOSSO, Maitre de
Conférences, CAMES.
Composition du jury :
Président : Bienvenu BOUDIMBOU,
Maitre de Conférences, CAMES Examinateur : Antonin Idriss
BOSSOTO, Maitre-Assistant CAMES Rapporteur :
Jean-Félix MAKOSSO, Maitre de Conférences,
CAMES
I
A mes chers parents David ONDONGO et
Augustine ITOUA qui ont toujours cru en moi et qui à
travers leur amour et leur soutien m'ont toujours aidé à
surmonter les épreuves difficiles de la vie et à relever les
grands défis de ma destinée.
II
REMERCIEMENTS
Ma reconnaissance est toute particulière à
l'endroit de monsieur Jean-Félix MA-KOSSO, Maître de
Conférences CAMES, mon directeur de mémoire pour la
disponibilité et la rigueur que nous avons trouvé auprès
de lui, tout au long de la réalisation de ce travail. Qu'il trouve ici
l'expression de toute ma gratitude.
Mes remerciements vont ensuite à :
- Tous les responsables de la Faculté des Lettres, Arts
et Sciences Humaines, qui en acceptant notre dossier d'inscription nous ont
donné l'occasion d'accomplir ce rêve aujourd'hui ;
- Tous les professeurs du département des Sciences et
Techniques de Communication et ceux de la filière Journalisme, pour
leurs enseignements et leurs efforts constants ;
- Monsieur Privat Tiburce MASSANGA, Directeur de la radio
MUCODEC, et monsieur Erick Lesin Carel MBENZE, formateur à la
Fédération des MUCODEC, pour m'avoir ouvert les portes de leur
structure et couvert de tout leur amour durant les deux mois qu'ont duré
mon stage pratique ;
- Monsieur Jean Claude KAKOU pour son soutien multiforme et
ses encouragements tout au long de ma formation en journalisme ;
- Tous les Directeurs, Responsables et des journalistes des
différentes chaines de radio dans lesquelles nous avons eu à
effectuer nos enquêtes.
Mes remerciements vont également :
- A mes frères: Ben ONDONGO, Guez ONDONGO,
Jéremie ONDONGO, Daguy ONDONGO, Lutterand ONDONGO, Morel ITOUA, Biot
MBAN
- A mes soeurs: Guyvie ONDONGO, Jessica Florina NDZIO,
Lauretta YELA, Grace AUCIBI, Sahara IMBOUA, Caelle OKO;
- A ma fille, Anne Princesse MBOURANGON
- A mes oncles maternels et paternels : Aba ITOUA, Clives
ITOUA, Rajha AUCIBI, Marcelin AUCIBI ;
- A mes tantes maternelles et paternelles : Sonia ITOUA,
Bernadette ALLEMBE MBONGO, Catherine BALAVEIH, Suzanne INKEIN ;
III
- A mes amis, Eudes MBAZI, Sieg KOUMBAT, Robin KOUKOUOSSA,
Floréza Su-zelle BASSADILA, Sem ONDONGO, Merleau LIBALI, Arnaud DUCAT,
Rhonel LOUBAKI, Gracia IBARA, Grace MFERE, Marie Edwige NGAKOSSO qui, nous ont
soutenu dans les moments de doute et ont accompagné notre lutte
quotidienne ;
Mes remerciements vont enfin à l'endroit de tous les
collègues de promotion avec lesquels nous avons su créer une
ambiance d'étude favorable et que je garderai des souvenirs
inoubliables.
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
AM : Amplitude Modulation
BBC : British Broadcasting Corporation
BCDA : Bureau Congolais des Droit D'auteur
CNN : Cable News Network
DAB : Digital Audio Broadcasting
DRTV : Digital Radio Télévision
FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences
Humaines
FM : Frequency Modulation
GRER : Groupe de Recherches et d'Etudes sur la Radio
MIT : Massachusetts Institute of Technology
MUCODEC : Mutuelles Congolaises d'Epargne et de
Crédit
NASA : National Aeronautics and Space Administration
NTIC : Nouvelles Technologie de l'Information et de la
Communication
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Durable
ONG : Organisation Non Gouvernementale
RC : Radio Communautaire
RDC : République Démocratique du Congo
RFI : Radio France International
RMC : Radio Monte Carlo
RSF : Radio Sans Frontière
RTL : Radio Télé Luxembourg
SRI : Syndicat des Régies Internet
TIC : Technologie de l'Information et de la Communication
TICE : Technologies de l'Information et de la Communication
pour
l'Enseignement
TNIC : Technologies nouvelles de l'information et de la
communication
TSF : Transmission Sans Fil
TV : Télévision
UCLA : University of California, Los Angeles
UCSB : University of California, Santa Barbara
V
UIT : Union Internationales des
Télécommunications
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la
Science et la Cul-
ture
WEB : Webographie
VI
LISTE DES TABLEAUX
Intitulé du tableau Pages
Tableau I : Répartition des auditeurs par sexe, tranche
d'âge et profession 47
Tableau II : De la connaissance du journalisme 48
Tableau III : De la connaissance du média radio 49
Tableau IV : De l'écoute de la radio 49
Tableau V : De la connaissance des chaines de radios congolaises
50
Tableau VI : Du type de radio écoutée 50
Tableau VII : De la satisfaction des auditeurs sur les programmes
diffusés par les
radios congolaises . 50
Tableau VIII : De l'impact de l'introduction des TIC dans
l'exercice du métier de
journaliste au Congo 51
Tableau IX : De la place du journaliste avec l'arrivée de
l'Internet 51
Tableau X : Répartition des journalistes par sexe, tranche
d'âge et durée dans la
pratique du métier 52
Tableau XI : De la connaissance du journalisme 53
Tableau XII : De la connaissance du média radio 54
Tableau XIII : Des difficultés rencontrées dans
l'exercice du métier de journa-
liste 54
Tableau XIV : Des échanges avec la hiérarchie
à propos des difficultés rencontrées dans l'exercice du
métier de journaliste en République du Con-
go 55
Tableau XV : De l'évolution des radios congolaises face
aux radios étran-
gères 55
Tableau XVI : De l'usage de l'Internet par le journaliste
56 Tableau XVII : De l'utilisation d'un ordinateur dans l'exercice du
métier de journa-
liste 56
Tableau XVIII : De la satisfaction du travail fourni par le
journaliste 57
Tableau XIX : De la place du journaliste avec l'arrivée du
numérique 57
Tableau XX : De la formation des journalistes 58
VII
Tableau XXI : Répartition des responsables par sexe,
tranche d'âge et durée dans
la pratique du métier 59
Tableau XXII : De la mise en ligne des chaines de radio 60
Tableau XXIII : De la mise en place d'un projet de mise en
ligne des radios 60
Tableau XXIV : De l'accès aux sources d'information
61
Tableau XXV : De l'adaptation de la radio au numérique
61
Tableau XXVI : De l'accès à la connexion
internet 62
Tableau XXVII : Du traitement des informations en temps
réel 62
Tableau XXVIII : Des difficultés rencontrées
dans la gestion des chaines de
radio 63
Tableau XXIX : Des avantages de la production des informations
en ligne 63
VIII
SOMMAIRE Page
Présentation de la structure de stage 9
I- Introduction 14
II- Revue bibliographique 21
III- Méthodologie adoptée 37
IV- Résultats et Discussion 44
V- Conclusion 74
Références bibliographiques 77
Annexes 82
PRESENTATION DE LA STRUCTURE DE STAGE
10
1- Historique
Créée en 2010 pour donner aux sociétaires
les informations sur les produits et services de leur institution de
microfinance, le 19 février. En 2018, Radio Mucodec a
célébré ses 8 ans d'existence. Média lancé
pour rapprocher davantage le réseau MUCODEC et les sociétaires
à travers le pays, cette radio joue également un rôle
citoyen au travers de ses autres contenus.
Elle a diversifié les canaux permettant de
l'écouter. A côté de la traditionnelle FM, cette radio
diffuse en streaming sur internet et peut-être écoutée par
le biais du bouquet Canal Sat à la chaîne 452, depuis juin 2017,
où que l'on soit dans le monde. Grâce à ces
différents canaux, il va s'en dire que la couverture de ce média
s'est considérablement élargie. Radio MUCODEC est aujourd'hui le
premier média privé congolais à avoir la plus large
couverture hertzienne dans le pays. Cela est rendu possible par ses
différents points d'émission qui arrosent depuis novembre 2014
quatre grands bassins de population : Brazzaville et sa
périphérie (depuis février 2010), Pointe-Noire et sa
périphérie (depuis mai 2011), la Vallée du Niari (depuis
juillet 2014) et la Cuvette centrale (depuis novembre 2014). Autour de chaque
point d'émission elle a un rayon d'environ 70 kilomètres.
Ce média est une réalisation du 2ème Plan
à moyen terme de la Fédération des MUCODEC. Pour lui
donner corps, les MUCODEC avaient fait appel à l'expertise
française à travers l'Association Radio Sans Frontière
(RSF).
C'est RSF qui avait mené les études de
faisabilité et installé les équipements des quatre sites
d'émission. C'est également avec la participation de cette
organisation que le recrutement du personnel de la radio avait
été effectué.
La réalisation des deux derniers relais (Dolisie et
Oyo) a bénéficié de l'appui financier de l'Union
Européenne.
La dimension nationale, qu'a atteinte Radio MUCODEC, lui
permet de couvrir un bassin d'écoute de près de deux millions de
personnes et de cibler un auditoire d'environ un million de congolais par jour.
Une manière très efficiente d'apporter les informations MUCODEC
auprès des sociétaires et des prospects.
Radio MUCODEC est un média qui s'impose dans le paysage
radiophonique congolais. Dynamisme et polyvalence des journalistes traitant de
thématiques va-
11
riées, éducation à l'épargne,
produits et services MUCODEC, informations diverses et variées sur la
micro finance et le mutualisme et aussi des émissions
généralistes... Une antenne agréable et attractive ; c'est
ainsi que l'on peut présenter cette première radio d'entreprise
au Congo dotée dont la ligne éditoriale exclue la
publicité, la religion et la politique.
Radio MUCODEC, c'est l'actualité des Caisses Locales
MUCODEC, des témoignages et interviews de sociétaires, les
présentations des produits et services, les communiqués
diffusés gratuitement chaque jour. C'est aussi une qualité
d'écoute unique, une programmation variée et de qualité
avec un taux de 95% de musique congolaise.
Elle soutient, gratuitement, les artistes congolais par la
promotion de leur actualité et de leurs oeuvres. C'est l'un de rares
médias du paysage audiovisuel congolais à payer les droits
d'auteurs au BCDA (Bureau Congolais des Droits d'auteurs). Radio MUCODEC, c'est
le même programme partout, trois animations d'antenne dans la
journée et des émissions thématiques (santé ; sport
; emploi ; culture ; environnement ; TIC)
Radio MUCODEC, c'est aussi l'ouverture sur le monde, avec la
technologie streaming (internet) qui permet de toucher la diaspora congolaise
et africaine en générale.
Depuis sa création, la Radio MUCODEC n'a connu que deux
(2) responsables radios qui sont :
- de 2010-2011 : Guillaume BATTIN ;
- de 2011 à nos jours : Privat Tiburce MASSANGA.
2- Organisation administrative
Radio MUCODEC n'est pas une entreprise à part
entière. Elle est un service qui dépend du département
Communication des mutuelles d'épargne et de crédit ; lequel
dépend à son tour de la direction commerciale. La radio comme
telle a un responsable (manager de l'équipe) et sous lui il y a un
responsable de la programmation, ensuivent suivent neuf (9) journalistes qui
sont à la fois reporters et animateurs
Service Environnement
d'antennes. Chacun d'eux à la responsabilité d'une
thématique (santé, sport, culture, éducation,
entreprenariat...)
3- Organigramme de la radio Mucodec
Fédération des MUCODEC
Direction commerciale
Département de communication
Responsable radio (Manager)
Responsable de la Programmation
Service Sport
Service Technologie
Service Santé
Service Musique
Service Education
Service Entreprenariat
Service Société
Service Culture
12
4- Missions
Parmi les missions de la radio Mucodec, nous pouvons citer : -
Promouvoir des produits et services MUCODEC ; - Éduquer la population
à la culture de l'épargne ; - Faire rayonner la culture
congolaise ;
13
- Soutenir des activités socio culturelles des
sociétaires. 5- Fonctionnement
La radio Mucodec fonctionne 24/24h avec des équipements
numériques qui permettent de faire de l'automation avec des logiciels de
programmation et de diffusion.
INTRODUCTION
15
I-1- Contexte et justification
Interagir avec les auditeurs, enquêter sur le terrain
numérique, délivrer les informations en continu : à
l'ère des smartphones et des réseaux sociaux, ces
impératifs bouleversent les savoir-faire journalistiques traditionnels
et colonisent peu à peu la vie des rédactions.1
L'ère du numérique a véritablement
bousculé et contraint le journalisme radiophonique à s'adapter
aux nouveaux codes de technologies de l'information et de la communication
(TIC).
L'être humain a toujours aspiré à
communiquer, à transmettre des idées, des informations, et
à relater des faits car la communication forge sa personnalité et
développe la connaissance de son environnement tant immédiat que
lointain. C'est dans ce cadre que sont nés les moyens de communication
ou médias de masse comme la radio, la télévision, la
presse.
De nos jours, cependant, comme le souligne Alice Antheaume,
l'évolution de la société est liée à
l'évolution technologique. L'avènement de l'imprimerie, du
téléphone, et de l'Internet combiné à
l'informatique et aux techniques de miniaturisation a créé de
profonds changements dans l'histoire de l'humanité. La
numérisation de l'information a fait basculer notre
société de l'ère industrielle à l'ère dite
numérique.
Dans ce sillage, l'introduction des outils informatiques dans
le monde des médias a permis aux différents métiers qui
concourent à l'exercice du journalisme de con-naitre de profondes
évolutions et mutations touchant tous les maillons de la chaine de
l'information : sources, recueil, traitement, production, diffusion,
distribution « consommation », et même l'archivage et le
stockage. L'évolution des techniques, des équipements et des
processus de traitement révolutionne les métiers qui fondent le
journalisme. Trois tendances apparaissent clairement dans cette
évolution : convergences de certains métiers, avec des
redéfinitions de tâches et de fonctions, suppressions ou
disparitions de certaines autres et, enfin, émergence de nouveaux
métiers jusqu'ici étrangers au monde de la presse et du
journalisme. A ces trois tendances s'ajoute l'incontournable architecture en
réseaux et le travail collaboratif qui
1 ANTHEAUME A. (2013), Le journalisme
numérique, Presses de Science Po, 188p. Collection « Nouveaux
débats ».
16
transforme les modes d'organisation, les hiérarchies et
la circulation de l'information et même la confection des contenus.
L'histoire de la radio accompagne l'histoire de la fin du XIXe
siècle et celle du XXe siècle, grâce à
une suite de découvertes et d'inventions des précurseurs comme
Samuel Morse, Thomas Edison ou Heinrich Rudolf Hertz qui, en se
complétant, ont abouti aux télécommunications modernes.
Depuis son invention en 1895 par le physicien italien
Guglielmo Marconi, considéré comme le père de la
transmission sans fil ou TSF avec la diffusion de sa toute première
émission en date du 28 mars 1914 à partir d'une station
installée dans les dépendances de la résidence royale du
palais de Laeken en Belgique sous l'instigation du roi Belge Albert
Ier, la radiodiffusion a parcouru énormément de
chemin. De la découverte de la télévision, qui est son
concurrent direct, à l'arrivée fastidieuse d'internet en passant
par les caractéristiques liées à son propre fonctionnement
et son développement, la radio qui était un des seuls ou le seul
média dans la première partie du siècle a dû se
remettre en cause un bon nombre de fois.
La radio est un fabuleux média de masse
fédérateur. Elle relie un grand nombre de personnes et chacune
d'elles éprouve le sentiment d'être en lien direct et unique avec
la voix de la radio. C'est un rapport intime et chaleureux qui s'établit
entre la radio et son auditoire.2 Selon les chiffres de l'article
« Les atouts du média radio - Régie Radio
Régions3 », en France, la radio regroupe
42,4 millions d'auditeurs quotidiens, soit 78% des Français à
l'écoute chaque jour pour une durée d'écoute quotidienne
de 2h46 minutes. A côté de cela, 10,4 supports par foyer
permettent d'écouter la radio4.
Au regard de l'exemple français, le journalisme
radiophonique occupe une place de choix dans la vie des sociétés
du monde entier. Avec l'évolution technologique et le caractère
concurrentiel du marché actuel, la numérisation de données
à la radio est
2 PAYETTE, D. (2007). Le journalisme radiophonique.
Presses de l'Université de Montréal, p.13-22,
consulté sur internet le 14 juin 2019.
3 Les atouts du média radio - Régie Radio
Régions : Données de Médiamètre 126000
radio - janvier-mars 2019.
4 Les atouts du média radio - Régie Radio
Régions : Données du CSA - Observatoire de
l'équipement audiovisuel des Français, 2016.
17
une méthode de travail qui s'affiche désormais
comme étant incontournable, lorsqu'on souhaite accroitre sa
productivité, et améliorer le fonctionnement de son
système.
L'arrivée de nouveaux acteurs dans le secteur du son en
ligne (Soundcloud, Bo-bler, Umano...), combinée à la
dématérialisation de l'offre (streaming, podcasts...) et à
sa sophistication (radio filmée, radio augmentée, radio
transmédia...) oblige au-jourd'hui les radios à se positionner
sur le numérique, avec à la clef des enjeux économiques,
techniques et éditoriaux. Ainsi, bon nombre des grandes entreprises
radiophoniques à travers le monde ont déjà basculé
dans l'ère du numérique. C'est le cas de la France, avec la Radio
France International (RFI), la Grande-Bretagne, avec la BBC et les Etats-Unis
avec des chaines comme CNN (Cable News Network), DAB (Digital Audio
Broadcasting).
En République du Congo, la numérisation est
encore un défi majeur à relever, malgré la création
d'une direction générale de l'économie numérique
depuis mars 2018 et, faute, entre autres, des infrastructures et des services
adaptés à l'internet.
Dans cette même perspective, à la veille de
l'échéance de 2015 où devait s'opérer la transition
de l'analogique au numérique dans le secteur de l'audiovisuel en
République du Congo, Antonin Bossoto (2014) livrait ses
réflexions à travers l'article intitulé La
numérisation : un signal fort pour le
développement5. Selon lui : « Les TIC ont eu un
rôle majeur dans le développement des pays émergents. Mais
force est de constater que le processus d'intégration du
numérique rencontre de nombreux obstacles dans nos pays. Excepté
les variables liées à la fracture numérique (taux
d'équipement, typa d'usage, politiques d'apprentissage des TIC et
performances résultant de l'usage des TIC), la prise en compte et la
connaissance des avantages offerts par les TIC sont encore sous-estimés
voir méconnus de nos décideurs. »
Les progrès technologiques rapides dans les pays en
développement ont contribué à accroitre les revenus et
réduire le niveau de pauvreté absolue de 29% en 1990 à 18%
en 2004. Aussi, poursuit Bossoto (2014) : « La banque mondiale soutient
par exemple que 10% de croissance de pénétration mobile engendre
une croissance de 1,2% d'un pays d'Afrique subsaharienne. Rappelons que la
grande réussite de
5 BOSSOTO, A. (2014). La numérisation : un signal fort
pour le développement. Agence d'Information d'Afrique Centrale.
Article du 21 juin, lu le 13 juin 2019
18
l'Afrique sur le point technologique s'est manifestée
par l'explosion de la téléphonie mobile. »
Il ressort de cette lecture que l'exercice du métier de
journaliste radiophonique au Congo est encore en marge de tous les plans de
développement élaborés avec l'avènement du
numérique et qu'un approfondissement de la question est
nécessaire. La place importante qu'occupe la radio pour la communication
de masse, ainsi que les mécanismes et moyens concourants à la
pratique du journalisme radiophonique constituent en cela des raisons
fondamentales justifiant la réalisation de ce travail.
I-2- Intérêt de l'étude
Outre le besoin de contribuer à l'enrichissement des
travaux de recherche sur le thème de la pratique du métier de
journaliste, ce sujet a été choisi pour comprendre les ressorts
de ce métier au Congo à l'heure où l'avènement du
numérique, à travers la numérisation des informations et
des documents au moyen des technologies de l'information et de la communication
s'inscrit comme une priorité.
L'intérêt de cette étude est de montrer
que le journaliste doit désormais s'approprier les nouvelles pratiques
liées à la collecte, le traitement et la diffusion de
l'information numérique afin de travailler de façon plus
efficace.
I-3- Problématique
Le thème intitulé «Le journalisme
radiophonique à l'ère du numérique en République du
Congo» nous a conduit à l'élaboration d'une série de
questions qui s'articulent autour de deux axes, à savoir: une question
principale, et trois questions secondaires.
I-3-1- Question principale :
L'introduction du numérique reconfigure-t-elle la
pratique du journalisme radiophonique classique en République du Congo
?
I-3-2- Questions secondaires :
1. Quels sont les problèmes que pose l'exercice du
journalisme radiophonique en République du Congo ?
2.
19
Comment l'avènement du numérique a-t-il
modifié la pratique du journalisme au Congo ?
3. Comment à l'ère du numérique, le
journalisme radiophonique est-il toujours un métier en vue au Congo ?
I-4- Objectifs de l'étude
Un objectif est un but ou un dessein poursuivi par une action,
une activité, ou mission. Sa nature varie selon l'environnement ou le
type de travail à réaliser. En ce qui nous concerne, les
objectifs de notre étude sont proprement scientifiques. Nous aurons
ainsi, un objectif général suivi des objectifs spécifiques
et des objectifs opérationnels
1-4-1- Objectif général
Notre étude vise à faire du numérique un
outil primordial au service de la radio au Congo
I-4-2- Objectifs spécifiques
A travers ce travail, nous cherchons à comprendre des
raisons que les radios congolaises malgré l'avancée du
numérique dans le domaine du journalisme restent encore très en
retard.
- Montrer aux journalistes que l'adoption des technologies
numériques reste encore un défi à relever ;
- Enumérer les facteurs qui influencent la pratique du
journalisme radiophonique au Congo ;
I-4-3- Objectifs opérationnels
Les objectifs opérationnels que nous poursuivons dans
ce travail sont les suivants :
- Faire connaitre l'impact que peut avoir le numérique
sur l'exercice du journalisme radiophonique ;
- Montrer que le journaliste radio a toujours sa place dans le
processus de collecte, de traitement et de diffusion de l'information.
20
I-5- Hypothèses de recherche
Les hypothèses de notre travail se présentent sous
forme d'une (1) hypothèse principale et trois (3) hypothèses
secondaires.
I-5-1- Hypothèse principale :
L'introduction du numérique reconfigure la pratique du
journalisme classique en République du Congo
I-5-2- Hypothèses secondaires
1. Le journalisme radiophonique en République du Congo
rencontre des difficultés dans la collecte, le traitement et la
diffusion de l'information.
2. L'avènement du numérique a un impact dans
l'exercice du journalisme radiophonique au Congo.
3. Malgré l'avènement du numérique, le
journalisme radiophonique garde tout son sens et demeure un métier
indispensable.
21
Chapitre II
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
22
Pour mener à bien la recherche scientifique, il est de
rigueur pour chaque chercheur de confronter son travail à ceux des
autres ayant traités le sujet dans le même contexte ou dans un
cadre plus élargi. Cependant, afin de mieux saisir les contours de notre
recherche, il nous parait incontournable de clarifier tout d'abord les notions
qui en constituent l'ossature à travers un chapitre dédié
à leur définition.
II-1- Définition des concepts II-1-1-
Journalisme
D'une manière générale, le journalisme
désigne l'activité qui consiste à recueillir,
vérifier et éventuellement traiter des faits pour les porter
à l'attention du public dans les médias en respectant une
même déontologie du journalisme. Par ce fait même, le
journaliste est celui qui exerce une activité ayant pour objectif
d'informer le public, sur une base quotidienne ou périodique, par
l'intermédiaire de nouvelles ou de commentaires, au moyen d'un canal de
diffusion, tels que le Web, la presse écrite, la
télévision ou la radio6.
Dans ce même sillage, le dictionnaire Larousse
illustré 20157 définit le journalisme comme l'ensemble
des activités se rapportant à la rédaction d'un journal ou
à tout autre organe de presse écrite ou audiovisuelle (collecte,
sélection, mise en forme de l'information) ; profession du journaliste.
Manière d'écrire, de présenter les
événements, propre aux journalistes.
Dans de nombreux pays, une forme de « journalisme citoyen
» est apparue avec le développement d'Internet et de la
photographie numérique, permettant à des amateurs de diffuser
textes et images sans passer par le filtre des médias.
II-1-2- Journalisme radiophonique :
Partant de la définition générale du
concept journalisme, le journalisme radiophonique désigne la profession
des journalistes du média radio ; la radiodiffusion étant
l'émission de signaux par l'intermédiaire d'ondes
électromagnétiques destinées à être
reçues directement par le public en général et s'applique
à la fois à la réception
6 Faculté des arts et des sciences. Qu'est-ce que le
journaliste ? Université de Montréal
7 Dictionnaire Larousse illustré 2015
23
individuelle et à la réception
communautaire8. Ce service peut comprendre des émissions
sonores9, des émissions de télévision ou
d'autres genres d'émissions10. Il s'agit d'une forme de
radiocommunication.
Le terme radio est souvent utilisé pour toute
la chaîne de conception et de réalisation d'émissions de
radio, la transmission avec les émetteurs radio que la réception
au travers des postes de radio.
II-1-3- Ere11 :
Le mot ère peut être défini comme
étant une époque très remarquable où un nouvel
ordre de choses s'établit ou commence
II-1-4- Numérique :
Le mot « numérique » renvoie au processus de
numérisation, qui consiste à reproduire techniquement les valeurs
d'un phénomène physique non plus sur le mode analogique, comme on
faisait avant l'avènement des technologies numériques, mais en
convertissant toutes les informations qui le constituent en données
chiffrables que des matériels informatiques (ordinateurs, smartphones,
tablettes, etc.) peuvent ensuite traiter, ayant été conçus
et fabriqués pour cela. La numérisation est la conversion des
informations d'un support (texte, image, audio, vidéo) ou d'un signal
électrique en données numériques que des dispositifs
informatiques ou d'électronique numérique pourront
traiter12. Les données numériques se
définissent comme une
8 Pour l'UIT : RR Sl.39 service de radiodiffusion par
satellite : Service de radiocommunication dans lequel des signaux émis
ou retransmis par des stations spatiales sont destinés à
être reçus directement par le public en général.
Dans le service de radiodiffusion par satellite, l'expression «
reçus directement » s'applique à la fois à la
réception individuelle et à la réception communautaire.
9 Pour l'UIT : RR Sl.38 service de radiodiffusion : Service de
radiocommunication dont les émissions sont destinées à
être reçues directement par le public en général. Ce
service peut comprendre des émissions sonores, des émissions de
télévision ou d'autres genres d'émission.
10 Pour l'ANFR: La radiodiffusion est l'ensemble des
émetteurs de télévision et les émetteurs de radios
FM et les radios qui diffusent sur les ondes courtes, moyennes ou grandes
11 Définition de LAROUSSE 2009S
12 Une définition de la numérisation [archive]
spécifique aux documents d'archive et de bibliothèque.
24
suite de caractères et de nombres qui
représentent des informations13. On utilise parfois le terme
franglais digitalisation (digit signifiant chiffre en
anglais).
Le numérique est l'un des facteurs puissants de la
transformation actuelle des médias. Cette révolution a
changé le rôle et les méthodes de travail des médias
dits traditionnels. La numérisation de l'information a substantiellement
transformé les médias traditionnels en favorisant
l'accélération du traitement de l'actualité. Radios et
télévisions traitent des événements
éloignés instantanément et dans leur continuité (En
direct). Ce qui n'était qu'une promesse s'est concrétisé
dès 1989, lors de la révolution roumaine 1, suivi dès 1991
des illusions de la « guerre en direct » du Golfe (Toscer, 1991),
prenant surtout un caractère très spectaculaire en 2001, avec les
attentats du World Trade Center14.
II-1-5- République du Congo :
La République du Congo est un pays d'Afrique centrale
situé de part et d'autre de l'équateur. Avec une superficie de
342 000 km2 et une population estimée à 4000000
d'habitants, il compte comme pays limitrophes le Gabon, le Cameroun, la
République Centrafricaine, la République Démocratique du
Congo et s'étend sur 1200 km du nord au sud et 425 km d'est en ouest. La
langue officielle est le français.
A ces concepts définis, peuvent également se
greffer quelques mots importants liés au sujet. Il s'agit de :
II-1-6-Information :
L'information est un concept des sciences de la communication.
Au sens étymologique, l'information est ce qui donne une
forme à l'esprit15. Elle vient du verbe latin
informare, qui signifie « donner forme à » ou «
se former une idée de ». L'information désigne à la
fois le message à communiquer et les symboles utilisés pour
l'écrire. Elle utilise un code de signes porteurs de sens tels qu'un
alphabet de lettres, une base de
13 Définition de « numérique » du
Répertoire terminologique 2000 [archive] de la Commission
générale de terminologie et de néologie ; gouvernement
français : France Terme [archive
14 TOUNSI. S. (2019). L'impact de l'internet sur les
médias classiques, LTE Magazine, lu le 6 septembre 2019
15 'Information définie par Émile Littré
dans le Dictionnaire de la langue française. Elle se distingue
de l'instruction, ce qui lui confère une structure.
25
chiffres,16 des idéogrammes ou pictogrammes.
Hors contexte, elle représente le véhicule des données
comme dans la théorie de l'information. Et hors support, elle
représente un facteur d'organisation, qui permet à chaque chose
d'être reliée aux autres par les informations
échangées. On touche là à un sens fondamental,
où une somme d'informations agrégées devient un sujet. Il
peut être construit, comme un programme informatique, ou naturel comme
lumière ou la matière. Etant à la fois message (facteur
d'organisation) et messager (véhicule), l'information pourrait
être définie comme : Ce qui lie notre expérience du monde
avec le monde lui-même.
Dans ce sillage, le Larousse illustré 2016
présente l'information comme : « un renseignement obtenu de
quelqu'un ou sur quelque chose, ou une nouvelle communiquée par une
agence de presse, un journal, la radio, la télévision ».
Pendant des siècles la rareté de l'information,
et la difficulté de sa transmission étaient telles « que
l'on croyait de bonne foi que l'information créait de la communication
» Dominique Wolton17 (2009).
II-1-7- TIC18 :
D'après le Dictionnaire des Nouvelles Technologies en
Education, les TIC, TICE, NTIC et TE sont « des termes qui
désignent les techniques informatiques, les dispositifs et les usages
qui les accompagnent.19 »
Les TIC constituent un formidable et gigantesque ensemble
d'outils de communication permettant la transmission à travers toute la
planète d'une foule de données informatives au moyen des supports
tels que les ordinateurs, l'Internet, les téléphones, les
satellites etc. Ces instruments technologiques modernes souvent
interconnectés ont le pouvoir de véhiculer toute une panoplie
d'informations numérisées illimi-
16 Poirier, H. (2005). Science et Vie. Page 81.
17 « Information et communication : dix chantiers
scientifiques, culturels et politiques » [archive], par Dominique Wolton,
du Laboratoire communication et politique du CNRS, à Paris.
18 Mémoire Online > Influence des technologies
de l'information et de la communication sur l'éducation formelle des
élèves des établissements secondaires publics de
n'djaména; cas du lycée Félix Eboué I ; par
Mathias Allafi Bamaré, Ecole Normale Supérieure de
N'Djaména - CAPEL 2 2014
18 Source : Dictionnaire de Nouvelles Technologies
pour l'Education
26
tées auxquelles peuvent accéder les utilisateurs
qui peuvent les traiter, les faire mémoriser ou stocker, les diffuser
à leur guise, l'essentiel étant d'en indiquer les sources pour
éviter le plagiat.
Pour Pascal LARDELLIER20 (2010), Les TIC sont
constituées de ces « nouvelles machines à communiquer
» qui, peu à peu ont conquis tous les secteurs de la vie
active, ayant réussi à fasciner les jeunes.
Malgré l'engouement planétaire pour les
Technologies de l'Information et de la Communication, l'unanimité n'est
cependant pas faite sur la définition à donner à cette
réalité nouvelle qui semble apporter des changements importants
dans les différentes sphères d'activités humaines
(Tchameni Ngamo S., 2007,).
Les TIC sont donc au centre de plusieurs secteurs, mais leur
noyau reste sans aucun doute le secteur de l'informatique.
Selon l'OCDE, les TIC comprennent toutes les activités qui
permettent de produire, traiter et transformer l'information et la
communication, en utilisant un procédé électronique.
L'UNESCO, citée par Tchameni Ngamo Salomon (2007)
définit les TIC comme la combinaison des technologies issues de
l'informatique avec d'autres technologies apparentées, en particulier
les technologies de la communication21.
II-1-8- Internet :
« Internet est un réseau de communication
international qui permet tant aux entreprises qu'aux particuliers de
communiquer entre eux grâce à un ensemble de réseaux et
d'ordinateurs. L'architecture du réseau est dite "client-serveur",
c'est-à-dire que les ordinateurs envoient leurs données (les
serveurs) vers d'autres ordinateurs équipés de logiciel client ou
navigateur (browser). Les voies utilisées peuvent être diverses :
lignes téléphoniques, liaisons satellites, câbles, fibres
optiques... »
Créé en 1969, Arpanet, ancêtre de
l'Internet actuel, était un réseau financé par le
département américain de la défense et une de ses agences,
l'Advanced Research
20 Lardellier, P. (2009). Enquête sur la culture
numérique des ados (les jeunes, Internet et la société de
demain
21 Tirée du mémoire online sur : Les
Technologies de l'information et de la Communication (TIC), facteurs de
développement humain : cas de la Région
Méknès-Tafilalet au Maroc, présentée parAbdelka-der
BEN EL MAATI
27
Projects Agency. Il s'agissait d'un réseau reliant les
centres de recherche de l'armée et les universités
américaines. A ses débuts, il reliait l'Université de
Californie (UCLA Berkeley), Stanford (SRI), l'UCSB et l'Université de
l'Utah. Elargit en 1971, le réseau reliait alors 15 autres sites
universitaires, le MIT et la NASA, puis une quarantaine de machines dès
1972.22 L'Internet est un réseau global à haut
débit de réseau informatique. En d'autres termes, Internet est
composé de nombreux ordinateurs appelés serveurs qui
hébergent des fichiers d'informations. Ces fichiers leurs sont
envoyés par des ordinateurs clients connectés au moyen de modems,
câbles ou ondes. Internet est un cas particulier de réseau
d'ordinateurs pour deux raisons selon Peter Kent : « Il s'agit du
réseau mondial le plus vaste et il est ouvert à tous par le biais
d'un abonnement dont le prix ne cesse d'être revu à la
baisse23». Chacun des réseaux connectés est
autonome, avec ses propres règles, ses utilisateurs, ses clients, ses
services : L'Internet est décentralisé.
L'internet peut être considéré comme un
média, qui est diffusé à une échelle mondiale.
Considéré comme nouveau, ce média produit des techniques
et des notions inconnues jusqu'à une date récente ; Digital Media
News / journalisme en ligne, blogs, photos, journalisme numérique,
journalisme citoyen, médias sociaux...
II-1-9- Média :
Du latin « medium », qui signifie moyen, lien,
milieu ; un média est une institution ou un moyen interpersonnel
permettant une diffusion large et collective d'informations ou d'opinions quel
qu'en soit le support. Exemples : la radio la télévision, la
presse, les livres, la publicité, etc. Il permet de communiquer vers un
très grand nombre de personnes sans qu'il y ait possibilité de
personnaliser le message24.
En effet, le média désigne aussi tout moyen de
distribution, de diffusion ou de communication, d'oeuvres, de documents, ou de
messages sonores ou audiovisuels (comme la radio, la télévision,
le cinéma, Internet, la presse, les télécommunications,
22 Du conventionnel au numérique, l'e-communication
mode de vie moderne des entreprises (cas PME algériennes) par
Achour Bouankoud & Zahira Kaci Moussa ESG Ecole Supérieur de
Gestion de Paris, Groupe PGSM France - MBA Gestion d'entreprise "Marketing
& Management" 2011
23 P. Kent, 2001, « Internet, comment faire »,
Campuspress, Paris, P. 8.
24 Définition tirée du dictionnaire la Toupie
28
etc.)25. Ce terme est souvent utilisé comme
l'abréviation du terme anglais mass-media ou médias de
masse en français26.
L'expression médias de masse désigne les
médias qui ont acquis une diffusion à grande échelle pour
répondre rapidement à une demande d'information d'un public
vaste, complétée dans de nombreux cas par une demande de
distraction. La plupart des entreprises dites de média emploient des
journalistes et des animateurs de divertissement. Ils recueillent dans un
premier temps des informations auprès de sources d'information, en leur
assurant la protection des sources d'information, ce qui leur permet
d'acquérir une audience, et valorisent, dans un second temps, leur
audience par la vente d'espaces publicitaires. À côté de ce
modèle dominant, les chaînes de téléachat et les
périodiques ne diffusant que des petites annonces et publicités
sont aussi considérés comme des médias.
Dans les pays industrialisés, où les
médias se sont largement développés, ils sont
majoritairement détenus par de grands groupes industriels dont les
dirigeants, proches du pouvoir politique, sont régulièrement
critiqués pour instrumentaliser l'information à des fins
partisanes plus ou moins reconnues (thèse de la « fabrication du
consentement »). Mais l'avènement d'internet, des TIC signe celui
des médias alternatifs (blogs, réseaux sociaux...). L'information
n'est plus alors forcément soumise aux règles
déontologiques, notamment celle de la vérification par les faits,
la multiplication et l'ampleur des hoax inaugurant selon certains une nouvelle
« ère » : l'ère post-vérité.
II-2- Revue de la littérature
La revue de la littérature, également
nommée « état de l'art », permet d'inscrire le travail
dans un cadre théorique existant. C'est dans ce sens que l'objectif de
cette section est de passer en revue dans la mesure du possible, toute la
littérature qui existe et qui a trait à notre thème de
recherche. Nombreux sont les auteurs et cher-
25 Éditions Larousse, « Définitions :
média, médias - Dictionnaire de français Larousse »
[archive], sur
www.larousse.fr (consulté le
25/09/2019)
26 MÉDIA : Définition de MÉDIA »
[archive], sur
www.cnrtl.fr (consulté le
25/09/2019)
29
cheurs en communication qui ont abordé les aspects du
numérique sur les médias dans leurs ouvrages, articles,
mémoires, thèses, etc.
Au nombre de ces travaux, on peut retenir :
II-2-1- Anne COUTARD (2001), « L'avenir
de la radio à l'ère du numérique »27.
L'auteur précise dans ce rapport que la
numérisation de la radio ne se limite pas à sa diffusion
terrestre ou par satellite, qui évolue pour l'instant assez lentement.
Elle englobe également sa distribution sur l'internet et la
téléphonie mobile, ou elle se développe même plus
vite actuellement. En effet, la radio manifeste à la fois un relatif
attentisme envers la numérisation de la diffusion terrestre,
développée depuis une dizaine d'années en Europe sous la
norme DAB 28et un vif intérêt pour l'internet ainsi que
pour les futurs services mobiles.
En effet, l'univers de concurrence des radios
s'élargit, les acteurs changent de stature, les contenus circulent,
légalement ou non et les détenteurs de droits s'efforcent de
constater directement leur public, en échappant à l'emprise des
médias. Avec le numérique, la radio pénètre donc
dans un monde nouveau plus ouvert, plus instable aussi. Elle doit se
préparer à vivre une mutation majeure. L'auteur poursuit que le
succès de la radio analogique rencontre aujourd'hui sa limite. Aussi,
les limites du modèle économique de la radio handicapent son
développement et donc sa numérisation qui s'explique par la
pénurie des fréquences, la fragilité du marché
publicitaire.
II-2-2- Nozha SMATI (2014) : « Compte
rendu du 7e colloque international du Groupe de recherches et
d'études sur la radio (GRER) sur le thème : information et
journalisme radiophonique à l'ère du
numérique.29 ».
27 COUTARD, A. (2000). L'avenir de la radio à
l'ère du numérique. Rapport à Madame la ministre de
la culture et de la communication de France sur la lettre de mission du 6
décembre, publié le 03/02/2002, lu le 22/09/2019.
28 (Digital audio broadcasting) dans le cadre du programme
européen Eureka 147, seule technologie aboutie et en fonctionnement
commercial aujourd'hui dans la plupart des pays européens et même
dans un certain nombre d'autres (Canada, Taiwan...). Mais les ventes des
nouveaux récepteurs de radio numérique tardent à
décoller
29 SMATI, N. (2004). Information et journalisme
radiophonique à l'ère du numérique. Compte rendu du
7e colloque international du Groupe de recherches et d'études sur la
radio (GRER) et Centre universitaire d'enseignement du journalisme de
l'Université de Strasbourg avec la collaboration de la Radio France
International (RFI) du 20 au 21 mars 2014 à Strasbourg (France),
publié dans la revue Le
30
Ce rapport basé sur les termes : « Radio,
journalisme et numérique » qui a réuni des chercheurs et
praticiens pour débattre sur les changements de la radio dans les
pratiques professionnelles, les modes de production et de diffusion de
l'information et la rencontre du media avec le web montre que les
transformations des pratiques du journalisme radio à l'ère
numérique ont été envisagées par les approches
qualitatives et quantitatives.
A cet effet, le GRER a fourni des éléments
statistiques sur le passage du journalisme analogique au numérique.
D'autres communications ont analysé les dispositifs
d'interactivité numérique et l'importance des réseaux
sociaux dans l'écosystème radiophonique ; de même la
formation des journalistes radio doit permettre d'acquérir des
savoir-faire multimédias spécifiques. La radio doit composer avec
le numérique et la pluralité des modalités offertes par le
web.
Ainsi, sur le continent africain ou le taux de
pénétration d'internet est encore faible. Le changement de la
radio s'est opéré essentiellement grâce à la
téléphonie mobile, en pleine expansion. Les mutations de la radio
ont été interrogées en termes de contenus, formats,
pratiques, usages et représentations.
II-2-3- Etienne DAMOME (2016) : « Vers
le tout numérique dans les radios de proximité en Afrique de
l'ouest ? Synthèse d'étape et questions30 »
Dans la même perspective que le rapport du GRER, cet
article explique que le processus de numérisation des médias
africains n'est pas uniforme et encore moins un mouvement d'ensemble. Il
révèle et reflète une vraie fracture au sein du paysage
médiatique mais également entre différents pays d'une
même région. Surtout, il risque de créer une autre fracture
entre les médias et leurs publics de référence et donc
à la clé une dilution de leur identité première.
Ainsi, les radiodiffuseurs africains ont pris la mesure de
nouvelles possibilités qu'offre le numérique. Plusieurs centaines
parmi eux proposent des contenus via des canaux satellitaires alors qu'on note
également un intérêt croissant pour internet, la
Temps des Médias 2014/2 (N°23) le
22/01/2015, lu le 24/09/2019, disponible sur
https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2014-2-page-201.htm
30 DAMOME, E. (2016). Vers le tout numérique dans les
radios de proximité en Afrique de l'ouest ? Synthèse
d'étape et questions. RadioMorphoses, [En ligne], n°1 -2016,
mis en ligne le 18/11/2016, lu le 19/09/2019, URL :
http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2016/05/04/vers-le-tout-numérique-dans-les-radios-de-proximité-en-afrique-de-louest-synthese-detape-et-questions/
31
téléphonie mobile et l'équipement en
matériel numérique de production. Ce processus n'épargne
aucun secteur et aucun pays d'autant que, au-delà de la mode, il semble
y avoir une sorte de marché forcée imposée vers la radio,
tout numérique31 que Pierre Martinot résume en ces
termes : « il faut intégrer les nouvelles technologies à son
projet media ou mourir ! ».
L'auteur poursuit dans son article en disant qu'il est loin
d'être uniforme dans la mesure où certains pays sont très
en retard. Les difficultés économiques et le manque
d'infrastructures de bases obligent beaucoup à se situer à la
marge de ce mouvement. La nécessité d'une formation au
numérique s'impose c'est-à-dire que le virage au numérique
passe par la formation des journalistes à l'utilisation adéquate
des équipements numériques et des logiciels de programmation
assisté par ordinateur, de montage de son, de développement et de
maintenance de sites web. « Le numérique s'impose à tout le
monde et davantage encore au journaliste dans la pratique de son métier
: il se doit donc de savoir y faire face », estime Stev de Radio Afram
Plains du Ghana en juin 2010. Le numérique en Afrique à un chemin
encore long en ce sens que l'analogie survit, il y a la disparité dans
l'accès aux satellites, de même il y a des radios
inégalement connectées à Internet et aux usages
différenciés.
II-2-4- Jerémy PIOTRAUT (2006) :
« les conséquences de la convergence sur les médias
traditionnels32 ».
Dans cette thèse, PIOTRAUT définit la
convergence comme un fruit de la technologie numérique qui permet de
stocker différents types de contenu (audio, vidéo, texte) dans le
même format et de le diffuser au moyen de multiples technologies comme
l'ordinateur, le mobile, la TV...
En effet, il existe la convergence technologique, des
médias et du contenu. La convergence a donc une influence sur
l'évolution des médias traditionnels. Le média
traditionnel et son mode de consommation sont actuellement dans une phase de
métamorphose.
31 Lancée aux États-Unis, la radio
tout-numérique, Digital Audio Broadcasting (DAB), est plus
économe en fréquences et de meilleure qualité sonore que
la radio analogique. L'UIT a adopté la Digitale Radio Mondiale (DRM),
moins coûteuse, utilisant des fréquences AM nationales ou des
ondes courtes internationales, en complément du DAB.
32 PIOTRAUT, J. (2006). Les conséquences de la
convergence sur les médias traditionnels. Thèse
professionnelle, Euromed Marseille (Ecole de Management)
32
Par ailleurs, le média moderne ne peut plus se
contenter d'informer, de décrypter ou de distraire, il doit
également provoquer l'échange, favoriser l'écoute,
multiplier les points de vue. A l'heure du web 2.0, les blogs deviennent des
médias à part entière qui donne aux individus les moyens
de s'exprimer sans connaissance technique particulière. Dans le
même contexte l'auteur explique que dans le secteur de la radio, on
assiste à des mutations. La numérisation, la multiplicité
des vecteurs d'images, des textes et de sons brisent la logique des
médias traditionnels. Le métier du journaliste entre dans une
crise structurelle qui tend à redéfinir la fonction même de
cette activité.
II-2-S- Quentin LOUBOU (2014) : « Quel
journalisme à l'ère de l'internet et des médias sociaux
?33 ».
Le thème a été abordé mercredi 4
juin à Brazzaville, par Jean Claude Nkou, manager du portail Congo-site
actualité, consultant en communication politique et spécialiste
internet, médias sociaux et e-réputation, face à des
étudiants en journalisme et communication de l'Université
Marien-Ngouabi.
Le développement rapide des médias
numériques (journaux et TV en ligne) et des réseaux sociaux a
bouleversé le circuit classique de l'information. « La
profession évolue et fait apparaître de nouveaux métiers
comme le journalisme reporter d'Image, le journalisme multimédia ou web
journalisme », explique Jean Claude Nkou.
Ainsi, grâce à Internet et aux plateformes de
communication en ligne, tout le monde ou presque devient journaliste.
Attirés par l'aisance que leur apportent les médias
numériques et les réseaux sociaux, publier une information
devient l'affaire d'un seul clic pour les journalistes. L'expert rappelle que
les mutations technologiques en matière de traitement et de diffusion de
l'information n'enlèvent pas les règles éthiques et
déontologiques que doivent diriger le travail d'un professionnel. Si
Internet est une formidable chance pour gagner en temps et en audience,
l'information à diffuser doit être fouillée,
vérifiée et obtenue de sources sûres, conclut Jean Claude
Nkou.
33 LOUBOU, Q. (2014). Quel journalisme à l'ère
de l'internet et des médias sociaux ?
conférence-débat sur le journalisme à l'ère de
l'internet et des médias sociaux, publié le 05 juin, lu le
14/09/2019
33
II-2-6- Idé HAMANI et Séverine EQUOY
HUTIN : « Dynamiques (in-ter)médiatiques et Technologies
Numériques de l'Information et de la Communication dans les
démocraties africaines34 ».
Ce document montre que dans les pays en voie de
développement, les médias traditionnels constituent des outils
privilégiés d'information et de propagande politique (Tudesq,
2002 ; Livingstone et Lunt, 1994 ; Lochard, 1994). Même si leur place et
l'attitude des publics à leur égard ont beaucoup
évolué vers une forme de méfiance, voire de
défiance, ils représentent toujours des acteurs
privilégiés de « l'âge de l'information »
(Castells, 2000). Qu'on adopte une vision optimiste, fataliste ou relativiste,
on ne peut aujourd'hui nier que les technologies numériques de
l'information et de la communication (TNIC) sont des instruments de
transformation des relations sociales qui bousculent la nature des liens entre
acteurs et structures politiques, si bien qu'elles remettent en question les
modalités de leurs appropriations et l'effet de leur usage sur les
« façons de penser », les « façons de parler
» et les « façons d'agir », et plus globalement sur les
cultures et les comportements sociaux.
Par ailleurs, les réseaux sociaux jouent un rôle
particulier : en effet, accessibles depuis des supports de communication
personnels (téléphone intelligent), faciles d'appropriation
(Stenger et Coutant, 2015), ils permettent « à la manière de
ce que font les journalistes reporters d'images, à un individu seul
d'assurer production et diffusion de contenus dans des délais
extrêmement courts, voire instantanément (Face-book, Twitter,
Périscope, etc.) ». Les individus deviennent des médiateurs
et entrent dans un système de relations complexes avec les
professionnels de l'information, si bien que la frontière de la
professionnalisation devient parfois difficilement saisissable. Sous cet angle,
c'est la question de la relation aux « systèmes experts » dont
font partie les médias qui se pose dans un contexte global de perte de
confiance (Giddens, 1994). Les NTIC et les médias sociaux reconfigurent
et revitalisent l'espace public médiatique.
34 HAMANI, I. et EQUOY HUTIN, S. (2018).
Dynamiques (inter)médiatiques et Technologies Numériques de
l'Information et de la Communication dans les démocraties africaines.
Communication [En ligne], vol. 35/2 | 2018, en ligne depuis le 07
Décembre 2018, lu le 17 Septembre 2019. URL :
http://journals.openedition.org/communication/8765/
; DOI : 10.4000/communication.8765
34
II-2-7- Aude JIMINEZ : « Étudier
la radio communautaire d'Afrique de
l'Ouest à l'ère du numérique :
instrumentalisation développementaliste, carences théoriques et
apport des Community media studies35 ».
Abordant dans le même sens que les travaux
précédents, l'auteur précise que les recherches
consacrées au lien entre radio et technologies numériques en
Afrique se multiplient dans la littérature depuis le début des
années 2000. Pourtant, peu d'études portent spécifiquement
sur les évolutions technologiques de la radio communautaire du
continent.
En effet, les usages des « médias à l'heure
du numérique », radio en tête, sont alors associés
à ceux d'Internet et du téléphone portable.
L'arrivée de ces deux technologies a ainsi transformé le monde
médiatique de l'ouest africain ; concernant plus particulièrement
la radio, Mary Myers décrit même l'apparition d'Internet comme une
véritable révolution, la plus grande depuis l'arrivée du
transistor sur le continent (Myers, 2011 : 6). Pourtant, on trouve très
peu d'écrits sur les évolutions numériques de la radio de
type communautaire du continent africain. Plus spécifiquement, alors que
dans le cadre du contexte médiatique « web 2.0 » actuel les
aspects « communautaire », « participatif » des
médias n'ont jamais été autant d'actualité dans les
études (Bruns, 2007; Carpentier et Scifo, 2010), on ne sait à peu
près rien des nouvelles formes de communauté à l'oeuvre au
sein de la RC (radio communautaire) afri-caine36 à
l'ère du numérique.
Dans son étude sur la radio burkinabè, Sylvie
Capitant est la première à dénoncer cette
instrumentalisation dans laquelle les médias, radio en tête, sont
abordés comme : « ...des outils de développement, des outils
de domination culturelle ou de domination politique, des outils de
démocratie et, plus récemment, comme des outils de
résolution de conflits. /.../ » (Capitant, 2008 : 57). Ainsi,
depuis les études média-
35 JIMINEZ, A. (2016). Étudier la radio communautaire
d'Afrique de l'Ouest à l'ère du numérique :
ins-trumentalisation développementaliste, carences théoriques et
apport des Community media studies. RadioMorphoses, [En ligne], n°1 -
2016, mis en ligne le « 18/11/2016 », lu le 27/09/2019 ; URL :
http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2016/10/01/etudier-la-radio-communautaire-dafrique-de-louest-a-lere-du-numerique-instrumentalisation-developpementaliste-carrences-theoriques-et-apport-des-community-media-studies/
36 Ici c'est l'Afrique de l'Ouest qui nous intéresse,
en référence au texte de Capitant et Frère sur les «
deux Afrique médiatiques ».
35
tiques sur la radio de Shramm et Lerner37 pour
l'UNESCO dans les années 60, « traditionnellement » la radio
représente un outil privilégié de communication pour le
développement en Afrique, et les chercheurs du domaine de la radio ont
souvent un pied dans une organisation non gouvernementale (ONG) et un pied dans
le domaine de la recherche.
II-2-8- Fall NGAGNE (2017) : «
Médias classiques face aux numériques : Quelles
stratégies pour les radios généralistes au
Sénégal ?38 ».
Dans ce mémoire, Fall montre que les radios
généralistes ne considèrent pas le web comme une
stratégie de développement et de croissance économique.
Les nouvelles opportunités numériques n'ont pas changé le
mode d'écoute de la radio au Sénégal, qui reste analogique
malgré le développement de l'internet. L'écoute de la
radio à travers les sites internet, les applications et les
médias sociaux n'est pas encore devenue une habitude pour les auditeurs
qui préfèrent la réception hertzienne. Par contre, les
dispositifs techniques sont plus profitables aux sénégalais de la
diaspora, qui utilisent les sites internet et les applications pour capter les
radios sénégalaises.
Ainsi l'avènement des nouveaux médias a
justement bouleversé les pratiques de la radio grâce à
«l'émergence d'un nouveau format radiophonique en lien avec
l'Inter-net et de ses possibilités de personnalisation des flux et de
création collective de con-tenu.»39Cécile
Méadel et Francesca Musiani montrent, dans le passage cité par
Benoît LAFON, «comment Arte radio développe une logique de
désynchronisation des consommations laissant à l'auditeur des
possibilités ouvertes de choix d'écoute.»40De nos
jours dans les émissions radiophoniques, les internautes ont la
possibilité de participer en direct. Ils peuvent poser des questions et
intervenir spontanément. On parle maintenant de social radio, l'auditeur
peut désormais, à partir d'une même page internet
37 L'école de Shramm et Lerner symbolise ce courant
avec la sortie en 1964 du livre de Shramm, « Mass Media and National
Développent », qui deviendra très vite « la bible
» d'un grand nombre d'acteurs du domaine.
38 NGAGNE, F. (2017). Médias classiques face aux
numériques : quelles stratégies pour les radios
généralistes au Sénégal ? Mémoire du
Master 2: Sciences de l'information et de la communication. Université
Grenoble, Alpes
39 LAFON, B. (2013). Les services publics de
radio-télévision à l'orée du XXIe siècle.
Entre (non)conceptions politiques, industrialisation et techniques
numériques. Les Enjeux de l'information et de la communication,
2013/2 (n° 14/2), p. 3-14. Disponible sur :
http://www.cairn.info/revue-les-enjeux-de-l-information-et-de-la-communication-2013-2-page-3.htm/
40 Ibid.
36
suivre en direct le flux audio ou vidéo de l'antenne et
réagir sur Facebook, Twitter. En France, beaucoup de radios ont
déjà fait l'expérience. L'étude de Béatrice
Donzelle sur les radios généralistes en France montre la tactique
des radios qui « s'inspirent du modèle de la presse en ligne et des
réseaux sociaux, les quatre généralistes (Europe1, RMC,
RTL et France inter) proposent une offre délinéarisée de
programmes et d'informations, sur leurs sites web et applications, et via leur
présence sur les réseaux sociaux. Mais chacune d'elle prolonge le
ton de son antenne et cultive son identité et ses affinités avec
ses publics cibles. »41 C'est aussi ce que Mélanie
Millette appelle « Pratiques transplateformes. »42
Pascal Durand a lui aussi souligné qu'«internet
offre également l'opportunité de faire coexister la
nécessaire professionnalisation de ces radios et l'expression des
auditeurs, des bénévoles à travers... le collectage et la
diffusion de contenus éditoriaux hétéroclites
portés par des blogs, des sites personnels... la rediffusion de sons, de
podcasts proposés y compris par les auditeurs...le Podcast, archives
sonores...la connexion avec des réseaux sociaux visant notamment
à faire vivre l'information en la soumettant aux réactions des
internautes, à la discussion, à l'enrichissement, à la
correction, à la confrontation des points de vues, voire à la
controverse »
41GONZELLE, B. (2014). Quelle stratégie sur
le web pour les radios généralistes. [Document en ligne]
Inaglobal. Disponible sur :
http://www.inaglobal.fr/radio/article/quelle-strategie-sur-le-web-pour-les-radios-generalistes-7879/
42 MILLETTE, M. (2013). Pratiques transplateformes et
convergence dans les usages des médias sociaux. Communication et
organisation, 43|2013, 47-58. Disponible sur :
http://communicationorganisation.revues.org.sid2nomade-2.grenet.fr/4116/
Chapitre III :
METHODOLOGIE ADOPTEE
38
Tout travail de recherche qui se veut scientifique astreint
son auteur à adopter nécessairement une méthodologie ou
une démarche devant lui permettre d'élaborer et de
présenter des résultats fiables. R. QUIVY et
V. CAMPENHOUDT (1995 : 13) ont souligné cet aspect
important de toute étude : « Il importe avant tout que le
chercheur soit capable de concevoir et de mettre en oeuvre un dispositif
d'élucidation du réel, c'est-à-dire dans son sens plus
large, une méthode de travail 21(*) ».
C'est dans ce cadre que le dictionnaire le Robert, édition 2015,
définit la méthodologie comme une « étude par
observation de la pratique scientifique, des principes qui la fondent et des
méthodes de recherche qu'elle utilise »43.
Dans notre travail, la méthodologie s'articule autour
des points suivants :
1- Champ d'investigation ;
2- Nature de l'étude
3- Population d'étude ;
4- Échantillonnage
5- Instruments de collecte de données ;
6- Durée de l'enquête
7- Difficultés rencontrées.
8- Traitement des donnés
Nous avons pensé ainsi présenter chaque
élément ci-dessous afin d'éclairer leur lecture et
faciliter leur compréhension.
III-1- Champ d'investigation
Notre étude s'est réalisée à
Brazzaville et s'est déroulée dans six (6) organes
radiophoniques. Il s'agit de : Radio Mucodec, Radio Brazza, Radio
Liberté, Radio Citoyenne des Jeunes, Digital Radio N°1, et Radio
Magnificat. Ce choix a été motivé par le fait que nous y
avons une formation en journalisme et que notre thème de recherche s'y
prend appui. Pendant notre formation en journalisme à la FLASH et tout
au long de notre stage pratique à la Radio Mucodec, nous avons
été amenés à constater que le journalisme
radiophonique à l'ère du numérique en République du
Congo rencontre d'énormes difficultés dans son fonctionnement et
que plusieurs chaines ra-
43 Dictionnaire Le Robert, édition 2015
39
diophoniques sont encore à ce jour ancrées dans
les vieilles habitudes du système analogique.
III-2- Nature de l'étude
Pour mener à bien notre travail de recherche, nous
avons opté pour une étude descriptive tant quantitative que
qualitative devant nous permettre de mieux cerner notre objet d'étude.
Elle est donc descriptive dans la mesure où notre préoccupation
est de décrire le fonctionnement du journalisme radiophonique face
à la révolution numérique et son impact sur le
métier.
III-3- Population d'étude
Par population d'étude, on entend l'ensemble de
référence constitué de personnes ou d'objets, ayant
certains caractères communs, localisés dans l'espace et dans le
temps sur lequel porte une étude donnée et sur lequel les
résultats de la recherche doivent être appliqués.
Notre population d'enquête est composée de trois
catégories à savoir : les journalistes radiophoniques des
différentes structures retenues pour notre enquête, les
responsables de ces chaines de radio (directeurs, rédacteurs en chef,
chefs de services...) et ses auditeurs.
Il existe deux types de populations d'étude : la
population cible et la population accessible ou échantillon. La
première renvoie exclusivement à la quantité de sujets
qu'une enquête peut toucher. Notre étude ici a pour population
cible les journalistes radiophoniques et les responsables des chaines de radio.
La population accessible quant à elle se réfère à
une partie de la population ou échantillon accessible au chercheur,
comme l'énonce G.R. Chevry (1962), lorsqu'il affirme : «
l'échantillon désigne une partie de l'univers, un sous
ensemble auquel se limitera éventuellement l'observation pour
réduire le coût de l'enquête et rendre plus rapide son
exécution et son exploitation »44.
L'échantillon s'entend donc comme une partie, un nombre restreint
des éléments de la population servant à la
réalisation d'une étude quel-
44 CHEVRY, G.R. (1962). Pratique des enquêtes.
Paris PUF.
40
conque. La constitution d'un échantillon
nécessite des préalables qui ne sont autres que des
critères de sélection.
III-4- Echantillonnage
III-4-1- Taille de l'échantillon
Compte tenu de la grande taille des populations cibles, nous
avons sélectionné un échantillon représentatif de
165 personnes reparti de la manière suivante : 90 auditeurs, 60
journalistes radiophoniques, et 15 responsables de chaine de radio.
III-4-2- Méthode et technique
d'échantillonnage
Nous avons adopté une méthode et technique
d'échantillonnage similaires pour nos trois catégories de la
population d'enquête. C'est la méthode non probabiliste avec un
échantillonnage accidentel qui est utilisée pour le recueil des
données auprès de nos répondants. En effet, le choix de
nos sujets sur le terrain tant du côté des journalistes, que des
responsables administratifs et auditeurs est occasionnel dans la mesure
où notre rencontre avec eux dépend essentiellement de leur
présence et leur disponibilité sur le lieu de travail (les
chaines radiophoniques) voire ailleurs dans d'autres cadres.
III-5- Instruments de collecte de données
D'après la nature de notre étude (à la
fois qualitative et quantitative) nous avons utilisé trois instruments
principaux de collecte des données que sont l'analyse documentaire, le
questionnaire et l'entretien. Ces trois outils de recherche nous ont permis de
collecter des informations nécessaires à la compréhension
de notre objet d'étude.
III-5-1- Analyse documentaire
L'analyse ou recherche documentaire peut être
définie comme l'ensemble des méthodes, procédures et
techniques ayant pour objet de retrouver des références de
41
documents pertinents répondant à une demande
d'information et les documents eux-mêmes.45
Complétant cette définition, Annie
PIOLAT46, citée par Jean Félix MAKOSSO
(2016)47, l'assimile à un processus consistant à
trouver des informations, des ressources, afin de s'informer sur un sujet,
répondre à une question, ou réaliser un travail de
recherche48.
Dans notre travail, la recherche a donné lieu à
la collecte d'informations à travers la consultation des documents tels
que les ouvrages généraux, les livres, les articles, les
périodiques, les publications en ligne ainsi que la consultation des
thèses et mémoires déjà soutenus susceptibles de
nous aider d'un point de vue logistique ainsi qu'énumérée
au chapitre II.
La recherche documentaire qui a débuté en
début juin 2019 s'est terminée en fin septembre 2019. Elle nous a
conduits dans les structures suivantes : la grande bibliothèque
universitaire, à la bibliothèque nationale, à la
bibliothèque de Bayardelle où nous avons collecté des
informations liées à notre thème. Tout au long de nos
lectures, nous avons cherché à répertorier les
différents thèmes abordés dans le même sens afin
d'opérer une première classification. Nous avons
sélectionné les thèmes qui avaient eu le plus de
répercussion sur l'objet d'étude.
III-S-2- Le questionnaire
Le questionnaire est un outil de recherche pour les sciences
humaines et sociales. Le Larousse illustré (2018) le définit
comme « une série de questions méthodiquement posées
afin de définir un cas, une situation, une demande parmi un grand nombre
de possibilités ».
Le questionnaire est ainsi compris comme un ensemble de
questions élaborées par le chercheur en vue de recueillir les
données ; données qui seront par la suite
dépouillées et organisées en termes de résultats
pour une analyse.
45 Définition de l'ADBS
46 PIOLAT, A. (2012). La recherche documentaire
(1ere édition).
47 Cours de recherche documentaire au titre de l'année
académique 2016-2017, par Jean-Félix MAKOS-SO, Maitre de
Conférences C.A.M.E.S., S.T.C/Documentation et Archives, F.L.A.S.H.,
U.M.N.G.
48 PIOLAT, A. (2012). La recherche documentaire
(1ere édition)
42
C'est notre principal outil de collecte de données lors
de notre enquête dans différentes chaines de radio qui nous ont
permis de réunir diverses informations inhérentes à notre
thème d'étude. Répondant à la nature quantitative
de notre étude, cet instrument nous a permis de recueillir des
données sur le terrain auprès de nos répondants
journalistes, auditeurs et quelques responsables.
III-5-2-1- L'administration des questionnaires
Une fois avoir formulé les questionnaires, nous sommes
allés sur le terrain d'investigation pour les distribuer à nos
répondants. Sur place, il a fallu d'abord nous présenter aux
responsables administratifs des chaines de radio, en l'occurrence le directeur
qui, ayant pris connaissance de notre autorisation d'enquête, nous a
permis d'investiguer au sein de son organe. Dans certaines rédactions,
nous avons déposé les questionnaires à chaque journaliste
présent et d'autres nous avions remis aux responsables de remettre aux
journalistes dont le retrait se fait trois à quatre jours. Lorsque dans
d'autres rédactions nous avions remis puis récupérer les
questionnaires remplis après trente minutes. Quant aux auditeurs, pour
certains, nous avons remis des questionnaires séance tenante donc la
récupération s'est faite une trentaine de minute après et
pour d'autres remis les questionnaires puis récupérer
après des jours.
III-5-3- L'entretien
L'entretien peut se définir comme une action
d'échanger des paroles avec une ou plusieurs personnes. C'est par cet
instrument de collecte des données que nous avons employé pour
sonder les directeurs des radios qui sont des acteurs concernés
pleinement par notre sujet d'étude. Comme ils sont peu nombreux, nous
avons opté pour l'entretien qui leur sied mieux que les questionnaires.
Nous les avons contactés individuellement d'après leur
disponibilité à leurs bureaux.
III-6- Durée de l'enquête
Les investigations du terrain nous ont pris un peu de temps,
compte tenu du nombre d'organes radiophoniques que nous avions ciblé
dans la ville. Celle consistant à distribuer les questionnaires et
à les récupérer quelques jours après par
l'intermédiaire d'un responsable de l'organe. C'est la collecte
auprès des auditeurs qui a trainé plusieurs
43
jours avec une marge de perte de dix (10) questionnaires.
Ainsi donc, notre enquête du terrain s'est étalée du 11 au
20 Novembre 2019 soit dix jours. Pendant cette période nous avions aussi
réalisé nos entretiens avec deux directeurs de deux structures
disponibles.
III-7- Difficultés rencontrées
Aucun travail de débutant ne peut être
réalisé sans difficulté. Pour notre recherche, nous avons
été confrontés à plusieurs difficultés ;
parmi lesquelles, nous pouvons citer :
- La récupération des
questionnaires au niveau de certains enquêtés qui n'ont pas
respecté les délais et les rendez-vous fixés ;
- Le nombre élevé des
structures d'où la difficulté de se rendre sur le terrain
- La perte des questionnaires qui a
nécessité une réédition pour pouvoir couvrir
l'ensemble de l'échantillon d'étude ;
- La difficulté de trouver certaines
informations et documents indispensables à notre travail ;
- La difficulté financière qui
nous a empêché de prendre un nombre plus important
d'enquêtés à titre d'échantillon ;
- L'indisponibilité de certains sujets
qui n'ont pas voulu répondre à notre enquête.
III-8- Traitement des données
Le dépouillement des données brutes a
débuté aux lendemains de leur recueil complet. Nous avons
comptabilisé systématiquement les réponses à nos
questionnaires d'enquête formulées par nos répondants.
Ensuite, nous avons procédé à la présentation et
à l'analyse de ces données obtenues en vue de vérifier et
valider nos diverses hypothèses de recherche.
Les données obtenues de l'enquête ont
été dépouillées par instrument et par
catégorie de sujets touchés. Le dépouillement a ensuite
abouti à l'élaboration des thématiques relatives aux
résultats traduits en données statistiques et
présentés sous forme de tableaux.
Partie IV :
RESULTATS ET DISCUSSION
45
IV-1- PRESENTATION DES RESULTATS
Après le travail de recueil des donnés sur le
terrain, leur traitement et quantification, il nous importe de présenter
nos résultats obtenus. Nous les présentons conformément
à la formulation du protocole des questionnaires que nos
répondants journalistes, autorités administratives et auditeurs
ont eu à remplir.
IV-1-1- Résultats de l'enquête par
entretiens
Pour ce qui est des entretiens passés, nous avons
constaté que l'ouverture d'esprit et l'aménité dont ont
fait preuve les deux directeurs ont été d'une grande contribution
par rapport à nos attentes.
En date du 13 novembre 2019, à la radio Mucodec, nous
avions passé un entretien avec monsieur Privat Tiburce MASSANGA,
directeur de ladite radio encore appelé sous le terme : «
responsable radio ».
Lors de cet entretien, sur la question de définir le
journalisme radiophonique, il a répondu en ces termes : « le
journalisme radiophonique est vaste ; c'est une branche du journalisme qui
s'exprime à travers la radio »
En ce qui concerne la question de la place du journaliste
à l'ère du numérique, il a répondu que : « le
professionnel de la radio a toujours sa place en ce sens qu'il s'exerce selon
les règles et styles journalistes. Ses contenus sont différents
des amateurs du métier. Mais, le problème ce n'est qu'au Congo,
les journalistes ne prennent pas l'Internet comme un outil indispensable, ce
qui leur permettra de faire du contre poids avec tous ceux qui se disent
journalistes par le moyen de l'internet. »
Pour l'impact du numérique sur les radios congolaises,
il nous a dévoilé comment la Radio MUCODEC fonctionne et
aujourd'hui gagne de l'audience grâce aux TIC. De ce fait, le
numérique s'impose au métier de nos jours, car on ne peut se dire
journaliste sans se conformer aux NTIC. Aussi, il nous a de même
cité quelques difficultés que rencontre le média radio au
Congo ; difficultés liés au financement, au manque du
matériel adéquat et à l'influence socio politique.
Notre second entretien qui s'est déroulé au
siège du DRTV, s'est déroulé avec monsieur Hugues GOMA
TSONDA, directeur adjoint du Digital Radio N°1, en date du 15 novembre
2019.
46
Pour la définition du journalisme radiophonique, il a
répondu en ces termes : « le journalisme radiophonique est le
métier du journaliste de la radio, qui n'est autre que cette personne
qui doit chercher, traiter et diffuser l'information à l'attention d'un
public appelé auditeurs. »
En effet, quant à la question de la place du
journaliste à l'heure du numérique, monsieur GOMA nous
répond que ce n'est pas le fait de diffuser ou publier des informations
sur l'Internet que l'on se dit journaliste. C'est un métier que l'on
apprend dans une école qui a des règles d'éthique et de
déontologies à respecter. Le mieux pour les journalistes c'est
d'être présent sur l'Internet et d'avoir la rapidité si
l'on ne veut pas être remise en cause.
Poursuivant notre entretien, sur la question sur l'impact du
numérique sur le journalisme radiophonique au Congo, il a répondu
: « le journalisme radio a évolué grâce aux TIC. Ce
bouleversement des donnés sur le terrain favorise à ce que
l'information à la radio soit en temps réel, surtout avec le
site. Et, cela demande à ce que le journaliste radiophonique soit
polyvalent. Il nous a illustré le cas du Digital Radio n°1 qui est
présent sur l'internet sur le site du DRTV. »
Quant aux difficultés, le directeur adjoint du Digital
Radio n°1 a évoqué quelques difficultés
rencontrées liées au financement, et à l'accès aux
sources d'informations.
IV-1-2- Résultats de l'enquête par
questionnaires IV-1-2-1- Du questionnaire adressé aux auditeurs
IV-1-2-1-1- Répartition des données selon les
variables
La répartition des données selon les variables
s'est faite à partir de la répartition des auditeurs en fonction
du sexe, de l'âge, et de la profession. De l'effectif de 90 auditeurs
auquel nous avons soumis les questionnaires, il ressort que 80 auditeurs, soit
88,88% de l'échantillon visé ont répondu. 10 auditeurs,
soit 11,11%, ne nous les ont pas retournés.
47
Tableau I : Répartition des auditeurs par sexe,
tranche d'âge et profession
Catégorie
Variables
|
Auditeurs
|
Sexe
|
M
|
Effectif
|
49
|
%
|
61,25%
|
F
|
Effectif
|
31
|
%
|
38,75%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
|
|
0%
0%
|
Tranche d'âge
|
15 - 25 ans
|
Effectif
|
14
|
%
|
17,50%
|
25 - 30 ans
|
Effectif
|
15
|
%
|
18,75%
|
30 - 40 ans
|
Effectif
|
12
|
%
|
15%
|
40 - 50 ans
|
Effectif
|
14
|
%
|
17,50%
|
50 - 60 ans
|
Effectif
|
10
|
%
|
12,50%
|
60 ans et plus
|
Effectif
|
|
|
8%
10%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
|
|
7%
8,75%
|
Profession
|
Etudiant
|
Effectif
|
26
|
%
|
32,50%
|
Enseignant
|
Effectif
|
10
|
%
|
12,50%
|
Travailleur
|
Effectif
|
34
|
%
|
42,50%
|
Sans emploi
|
Effectif
|
6
|
%
|
7,50%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
4
|
%
|
5%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Il ressort de ce tableau les données suivantes
:
- Concernant le sexe, il y a 49 hommes (soit
61,25%) et 31 femmes (soit 38,75%). Les hommes sont donc plus nombreux que les
femmes à avoir participé à notre enquête.
- Concernant l'âge :
14 enquêtés (soit 17,50%) ont entre 15 et 25 ans
;
48
15 enquêtés (soit 18,75%) ont entre 25 et 30 ans
;
12 enquêtés (soit 15%) ont entre 30 et 40 ans ;
14 enquêtés (soit 17,50%) ont entre 40 et 50 ans
;
10 enquêtés (soit 12,50%) ont entre 50 et 60 ans
;
8 enquêtés (soit 10%) ont entre 60 ans et plus.
7 enquêtés (soit 8,75%) n'ont pas
spécifié leur âge.
- Concernant la profession :
26 enquêtés (soit 32,50%) sont étudiants ;
10 enquêtés (soit 12,50%) sont enseignants ;
34 enquêtés (soit 42,50%) sont
travailleurs49 ;
6 enquêtés (soit 7,50%) sont sans emploi.
Les étudiants constituent ici la plus grande part de nos
auditeurs interrogés, suivi
par les travailleurs, les enseignants et les sans-emplois. 4
enquêtés (soit 5%) n'ont
pas spécifié leur profession.
IV-1-2-1-2- Traitement des questions
Après dépouillement, l'analyse des
éléments du questionnaire adressé aux auditeurs dans
différents arrondissements de Brazzaville a permis de recueillir les
résultats indiqués dans les tableaux ci-dessous :
Tableau II : De la connaissance du
journalisme
Savez-vous ce qu'on entend par journaliste ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
72
|
90%
|
Non
|
/
|
/
|
Sans réponses
|
8
|
10%
|
Total des répondants
|
80
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
A la question : « savez-vous ce qu'on entend par
journaliste ? », 72 auditeurs, soit 90% ont répondu qu'un
journaliste est une personne dont le métier consiste à
49 Terme regroupant ici toutes les professions et métiers
diverses comme magistrat, médecin, commerçant, menuisier,
maçon, tailleur...)
49
chercher, traiter et donner des informations à un public
à travers un média quelconque. Les 8 autres auditeurs, soit les
10% restant n'ont pas répondu à la question. Il sied donc de dire
que le journaliste est une personne connue de par sa définition.
Tableau III : De la connaissance du média
radio
Savez-vous ce qu'on entend par radio ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
74
|
92,50%
|
Non
|
/
|
/
|
Sans réponses
|
6
|
7,50%
|
Total des répondants
|
80
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
A cette question : « savez-vous ce qu'on entend par la
radio ? », 74 personnes, soit un pourcentage de 92,50% ont dit oui en
définissant la radio comme un média audiovisuel qui permet la
transmission des informations sur les ondes hertziennes à travers un
journaliste.
Les 6 autres restants n'ont donné aucune réponse
à cette question, soit un pourcentage de 7,50%.
Nous pouvons donc conclure que la radio est connue des
brazzavillois enquêtés pour qui c'est un canal important
d'information.
Tableau IV : De l'écoute de la radio
Ecoutez-vous la radio ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
80
|
100%
|
Non
|
/
|
/
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
80
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Ce tableau montre que tous nos répondants (100%)
écoutent la radio.
Il sied de retenir qu'en tenant compte de la fréquence
d'écoute, la majorité de nos enquêtés
écoutent la radio 2 fois par jour.
50
Tableau V : De la connaissance des chaines de radios
congolaises
Connaissez-vous des chaines de radio congolaises
?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
80
|
100%
|
Non
|
/
|
/
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
80%
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
La totalité de nos 80 auditeurs interrogés
connaissent les chaines de radios congolaises. Aussi, ont-ils pu citer Radio
Congo, Radio Mucodec, Radio Liberté...
Tableau VI : Du type de radio
écoutée
Les chaines de radio que vous écoutez sont-elles
?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Locales
|
30
|
37,50%
|
Internationales
|
50
|
62,50%
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
80
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Nous pouvons constater à travers ce tableau que 30
enquêtés (soit 37,50%) seulement écoutent les radios
locales, contre 50 enquêtés (soit 62,50%) qui suivent les chaines
internationales. En somme, il apparait que les chaines congolaises sont moins
écoutées au profit des chaines internationales qui ont plus
d'audience.
Tableau VII : De la satisfaction des auditeurs sur les
programmes diffusés par les radios congolaises
Etes-vous satisfait des programmes diffusés par
les radios congolaises ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
7
|
8,75%
|
Non
|
68
|
85%
|
Sans réponses
|
5
|
6,25%
|
Total des répondants
|
80
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
51
Cette question sur la satisfaction des programmes diffusés
par les radios congolaises montre 7 auditeurs (soit 8,75%) qui disent oui, 68
auditeurs qui disent non, soit 85% et 5 auditeurs (soit 6,25%) qui n'ont
donné aucune réponse à cette question.
Ces résultats laissent conclure que la majorité des
brazzavillois ne sont pas satisfaits des programmes diffusés par les
radios congolaises.
Tableau VIII : De l'introduction des TIC
L'introduction des TIC peut-il révolutionné
l'exercice du métier de journaliste au Congo ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
71
|
88,75%
|
Non
|
2
|
2,50%
|
Sans réponses
|
7
|
8,75%
|
Total des répondants
|
80
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Il ressort de ce tableau que pour la majorité de nos
enquêtés (soit 88,75%), l'introduction des Technologies de
l'Information et de la Communication peut révolutionner l'exercice du
métier de journaliste en République du Congo en ce sens que les
TIC permettront aux journalistes de donner des informations en temps
réel et les radios congolaises vont évoluer et concurrencer avec
des radios internationales.
Tableau IX : De l'arrivée de
l'Internet
Selon vous, avec l'arrivée de l'Internet, le
journaliste a-t-il perdu sa place ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
7
|
8,75%
|
Non
|
64
|
80%
|
Sans réponses
|
9
|
11,25%
|
Total des répondants
|
80
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Nous pouvons lire à travers ce tableau que nombreux sont
les auditeurs (80%) qui ont répondu négativement. Malgré
l'arrivée de l'Internet, le journaliste n'a donc pas perdu sa place. Il
demeure encore la voix de la vérité.
52
IV-1-2-2- Du questionnaire adressé aux
journalistes IV-1-2-2-1- Répartition des données selon les
variables
La répartition des données au niveau des
journalistes s'est faite par les variables sexe, âge, et durée
dans la pratique du métier. De l'effectif de 60 journalistes auquel nous
avons remis les questionnaires, il ressort que la totalité nous les a
rendus, soit 100% de participation de l'échantillon visé.
Tableau X : Répartition des journalistes par
sexe, tranche d'âge et durée dans la pratique du
métier
Catégorie
Variables
|
Journalistes
|
Sexe
|
M
|
Effectif
|
25
|
%
|
41,67%
|
F
|
Effectif
|
35
|
%
|
58,33%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
/
|
%
|
/
|
Tranche d'âge
|
18 - 25 ans
|
Effectif
|
5
|
%
|
8,33%
|
25 - 35 ans
|
Effectif
|
23
|
%
|
38,33%
|
35 - 45 ans
|
Effectif
|
19
|
%
|
31,67%
|
45 - 55 ans
|
Effectif
|
3
|
%
|
5%
|
55 ans et plus
|
Effectif
|
1
|
%
|
1,67%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
9
|
%
|
15%
|
Durée dans la pratique du
métier
|
1 an - 5 ans
|
Effectif
|
13
|
%
|
21,67%
|
5 ans - 10 ans
|
Effectif
|
17
|
%
|
28,33%
|
10 ans - 15 ans
|
Effectif
|
5
|
%
|
8,33%
|
15 ans - 20 ans
|
Effectif
|
5
|
%
|
8,33%
|
20 ans - et plus
|
Effectif
|
4
|
%
|
6,67%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
16
|
%
|
26,67%
|
53
Source : Enquête de terrain 2019
Il ressort de ce tableau les données suivantes :
- Concernant le sexe, il y a 25 hommes (soit
41,67%) et 35 femmes (soit 58,33%). Les femmes sont donc plus nombreuses que
les hommes à avoir participé à notre enquête.
- Concernant l'âge :
5 enquêtés (soit 8,33%) ont entre 18 et 25 ans ; 23
enquêtés (soit 38,33%) ont entre 25 et 35 ans ; 19
enquêtés (soit 31,67%) ont entre 35 et 45 ans ;
3 enquêtés (soit 5%) ont entre 45 et 55 ans ;
1 enquêté (soit 1,67%) a entre 55 et plus ;
9 enquêtés (soit 15%) n'ont pas
spécifié leur âge.
- Concernant la durée de travail dans la
profession :
13 enquêtés (soit 21,67%) ont entre 1 et 5 ans
17 enquêtés (soit 28,33%) ont entre 5 et 10ans
5 enquêtés (soit 8,33%) ont entre 10 et 15 ans
5 enquêtés (soit 8,33%) ont entre 15 et 20 ans
4 enquêtés (6,67%) ont entre 20 ans et plus
16 enquêtés (26,67%) n'ont spécifié
leur durée dans le métier.
IV-1-2-2- 2-Traitement des questions
Après dépouillement, l'analyse des
éléments du questionnaire adressé aux journalistes
radiophoniques de différentes chaines de Brazzaville a permis de
recueillir les résultats indiqués dans les tableaux ci-dessous
:
Tableau XI : De la connaissance du
journalisme
Savez-vous ce qu'on entend par radio ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
60
|
100%
|
Non
|
/
|
/
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
60
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
54
Les résultats de ce tableau nous montrent que tous les
60 journalistes, 100% ont répondu oui à cette question : «
savez-vous ce qu'on entend par radio ? ». Pour eux, le terme radio vient
de la radiodiffusion qu'est l'émission de signaux par
l'intermédiaire d'ondes électromagnétiques
destinées à être reçues directement par le public en
général et s'applique à la fois à la
réception individuelle et à la réception communautaire.
Tableau XII : De la connaissance du média
radio
Savez-vous ce qu'on entend par journalisme radiophonique
?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
60
|
100%
|
Non
|
/
|
/
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
60
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Sur la question : « savez-vous ce qu'on entend par
journalisme radiophonique, tous nos questionnés ont répondu oui,
soit un pourcentage de 100%. En effet ils définissent le journalisme
radiophonique comme un métier qui consiste à collecter, traiter
et diffuser des informations à travers le média radio pour
informer, éduquer et divertir les auditeurs. Nous pouvons donc dire que
tous les journalistes des chaines de radio connaissent ce que c'est leur
profession.
Tableau XIII : Des difficultés que l'on
rencontre
Rencontrez-vous des difficultés dans l'exercice de
votre métier ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
60
|
100%
|
Non
|
/
|
/
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
60
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
55
Les résultats présentés dans ce tableau
montrent que tous les 60 journalistes qui ont répondu à nos
questionnaires ont répondu oui à cette question : «
rencontrez-vous des difficultés dans l'exercice de votre métier ?
», soit 100% de la population cible. En justifiant cette question chaque
journaliste a énuméré un tas de difficultés mais
nous pouvons retenir de toutes ses réponses :
- Accès difficiles aux sources
d'informations ;
- Manque de professionnalisme dans le
traitement des informations face à la puissance politique ;
- Mauvaises conditions de travail ;
- Manque de formation ;
- Manque de la liberté de presse.
Tableau XIV : Des échanges avec la
hiérarchie à propos des difficultés rencontrées
dans l'exercice du métier de journaliste en République du
Congo
En parlez-vous de ces difficultés à votre
hiérarchie ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
57
|
95%
|
Non
|
1
|
1,67%
|
Sans réponses
|
2
|
3,33%
|
Total des répondants
|
60
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Sur les 60 enquêtés répondant à la
question : « en parlez-vous de ces difficultés
à votre hiérarchie ? », nous avons eu 57
journalistes, soit 95% répondant oui, 1 journaliste, soit 1,67% qui dit
non, et 2 journalistes, soit 3,33% qui ne donnent aucune réponse,
constat fait la majorité en parle à la hiérarchie qui
connaissent e effet les différentes difficultés que confrontent
leurs journalistes.
Tableau XV : De l'évolution des radios
congolaises
Selon vous, les radios congolaises sont-elles en retard
par rapport aux radios étrangères?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
59
|
98,33%
|
Non
|
1
|
1,67%
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
60
|
100%
|
56
Source : Enquête de terrain 2019
A la question : « selon vous, les radios congolaises
sont-elles en retard par rapport aux radios étrangères ? »,
nos 59 répondants, soit 98,33% pensent que oui, lors-qu'un (1)
journaliste, soit 1,67% pense que non. Ce qui revient à dire que nos
journalistes des chaines de radios pensent réellement que nos radios
congolaises sont en retard par rapport aux radios étrangères mais
surtout faute de moyens financiers et des équipements adéquats
répondant aux critères du journalisme radio à l'ère
du WEB2.0.
Tableau XVI : Du numérique dans la vie du
journaliste
En tant que journaliste avez-vous un compte d'information
sur l'internet ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
45
|
75%
|
Non
|
10
|
16,67%
|
Sans réponses
|
5
|
8,33%
|
Total des répondants
|
60
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
La lecture de ce tableau révèle que sur la
question : « en tant que journaliste avez-vous un compte d'information sur
l'Internet ? », 45 questionnés, soit 75% disent oui, 10
questionnés, soit 16,67% disent non ; alors que 5 questionnés,
soit 8,33% restent sans réponse. Donc la majorité des
journalistes des radios congolaises utilisent leurs comptes personnels sur les
réseaux sociaux et autres pour faire passer des informations.
Tableau XVII : De l'utilisation d'un
ordinateur
Savez-vous utilisez un ordinateur ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
56
|
93,33%
|
Non
|
1
|
1,67%
|
Sans réponses
|
3
|
5%
|
Total des répondants
|
60
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
57
Répondant à la question : « savez-vous
utilisez un ordinateur ? », il ressort que 56 journalistes, soit 93,33%
disent oui, 1 journaliste, soit 1,67% dit non, et 3 journalistes, soit 5% ne
donnent aucune réponse à la question. Nous pouvons constater que
nombreux sont ceux qui savent utiliser un ordinateur.
Tableau XVIII : De la satisfaction du travail
fourni
En tant que professionnel(le) du journalisme,
êtes-vous satisfait du travail que vous produisez dans votre chaine
?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
57
|
95%
|
Non
|
3
|
5%
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
60
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Les résultats de ce tableau nous montrent que la
question : « en tant que pro-fessionnel(le) du journalisme,
êtes-vous satisfait du travail que vous produisez dans votre chaine ?
», 57 enquêtés, soit 95% répondent oui, lorsque 3
enquêtés, soit 5% disent non. Il ressort que la majorité
des journalistes est satisfaisant de leur travail en se justifiant que
malgré les conditions précaires de travail dans différents
domaines, ils exercent leur métier avec détermination.
Tableau XIX : De l'arrivée du
numérique
A l'ère du numérique ou toute personne se
dit journaliste, le professionnel du métier a-t-il perdu tout son
sens?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
/
|
/
|
Non
|
60
|
100%
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
60
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Sur la question : « A l'ère du numérique ou
toute personne se dit journaliste, le professionnel du métier a-t-il
perdu tout son sens ? », tous nos 60 enquêtés, soit
58
100% disent non en se justifiant que le journaliste
professionnel traite des informations avec exactitude tout en respectant sa
déontologie du métier. Aussi, il a un style qui lui est propre et
qui répond aux critères de diffusion de l'information.
Tableau XX : De la formation des journalistes
Selon vous la formation de journaliste au Congo
répond-elle aux mutations du journalisme à l'ère des TIC
?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
5
|
8,33%
|
Non
|
55
|
91,67%
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
60
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Il ressort de ce tableau que 5 enquêtés, soit
8,33% disent oui à la question : « selon vous la formation de
journaliste au Congo répond-elle aux mutations du journalisme à
l'ère des TIC ? », tandis que 55 enquêtés, soit 91,67%
disent non. Nous constatons que nombreux sont ces journalistes qui pensent que
la formation du journaliste au Congo ne répond pas aux mutations du
métier à l'ère des TIC en se justifiant que cette
formation ne se fait que plus dans une faculté et dont les conditions
d'études sont précaires c'est-à-dire ne dispose pas des
matériels adéquats pouvant permettre aux étudiants
d'appliquer la théorie à la pratique.
IV-1-2-3- Du questionnaire adressé aux
responsables IV-1-2-3-1- Répartition des données selon les
variables
La répartition des données au niveau des
responsables s'est faite par les variables sexe, âge, et durée
dans la fonction. De l'effectif de 15 responsables auquel nous avons remis les
questionnaires, il ressort que 10 responsables, soit 66,66% de
l'échantillon visé nous les ont rendus et 5 responsables, soit
33,33%, ne les ont pas retournés.
59
Tableau XXI : Répartition des responsables par
sexe, tranche d'âge et durée dans la pratique du
métier
Catégorie
Variables
|
Auditeurs
|
Sexe
|
M
|
Effectif
|
9
|
%
|
90%
|
F
|
Effectif
|
1
|
%
|
10%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
/
|
%
|
/
|
Tranche d'âge
|
20 - 30 ans
|
Effectif
|
1
|
%
|
10%
|
30 - 40 ans
|
Effectif
|
4
|
%
|
40%
|
40 - 50 ans
|
Effectif
|
2
|
%
|
20%
|
50 - 60 ans
|
Effectif
|
1
|
%
|
10%
|
60 ans et plus
|
Effectif
|
2
|
%
|
20%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
0
|
%
|
0%
|
Durée dans la pratique du
métier
|
1 an - 5 ans
|
Effectif
|
2
|
%
|
20%
|
5 ans - 10 ans
|
Effectif
|
1
|
%
|
10%
|
10 ans - 15 ans
|
Effectif
|
4
|
%
|
40%
|
15 ans - 20 ans
|
Effectif
|
1
|
%
|
10%
|
20 ans - et plus
|
Effectif
|
2
|
%
|
20%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
/
|
%
|
/
|
Source : Enquête de terrain 2019
Il ressort de ce tableau les données suivantes :
- Concernant le sexe, il y a 9 hommes (soit
90%) et 1 femme (soit 10%). Les
hommes sont donc plus nombreux que les femmes à avoir
participé à notre enquête.
- Concernant l'âge :
1 enquêté (soit 10%) a entre 20et 30 ans ;
4 enquêtés (soit 40%) ont entre 30 et 40 ans ;
60
2 enquêtés (soit 20%) ont entre 40 et 50 ans ;
1 enquêté (soit 10%) a entre 50 et 60 ans ;
2 enquêtés (soit 20%) ont entre 60 et plus ;
- Concernant la durée dans le
métier :
2 enquêtés (soit 20%) ont entre 1et 5ans ;
1 enquêté (soit 10%) a entre 5 et 10ans ;
4 enquêtés (soit 40%) ont entre 10 et 15ans ;
1 enquêté (soit 10%) a entre 15 et 20 ans
2 enquêtés (20%) ont entre 20 ans et plus.
IV-1-2-3-2- Traitement des questions
Après dépouillement, l'analyse des
éléments du questionnaire adressé aux journalistes
radiophoniques de différentes chaines de Brazzaville a permis de
recueillir les résultats indiqués dans les tableaux ci-dessous
:
Tableau XXII : De la mise de chaine en ligne
Votre chaine de radio est-elle déjà en
ligne ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
3
|
30%
|
Non
|
7
|
70%
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
10
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Sur la question : « votre chaine de radio est-elle
déjà en ligne ? », 3 enquêtés, soit 30% disent
oui, et 7 enquêtés, soit 70% disent non. Ce qui montre qu'il n'y a
pas assez de chaines de radios congolaises parmi les 6 chaines ciblées
qui sont en ligne.
Tableau XXIII : De la mise en place d'un projet de mise
en ligne des radios
Prévoyez-vous à court ou moyen terme de le
faire ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
2
|
20%
|
Non
|
5
|
50%
|
Sans réponses
|
3
|
30%
|
Total des répondants
|
10
|
100%
|
61
Source : Enquête de terrain 2019
Les résultats de ce tableau nous montrent que sur la
question : « prévoyez-vous à court ou moyen terme de le
faire ? » 2 répondants, soit 20% pensent que oui, 5
répondants soit 50% pensent que non et 3 répondants, soit 30% qui
ne donnent aucune réponse. Il ressort que la majorité pense que
des difficultés auxquelles leurs radios confrontent surtout d'ordre
financier ne peuvent pas encore leur pencher sur ce sujet de la mise en ligne
de leurs chaines de radios.
Tableau XXIV : Des sources d'informations
Avez-vous assez de sources d'information ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
10
|
100%
|
Non
|
/
|
/
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
10
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Il ressort des résultats de ce tableau que tous les 10
responsables, soit 100%
répondent oui à la question « avez-vous des
sources d'information ? » en citant ses
sources que nous pouvons retenir :
- Des ministères ;
- Des autres médias ;
- Les partenaires ;
- L'Internet.
Tableau XXV : De l'adaptation de la radio au
numérique
Selon vous, est-ce facile d'adapter votre chaine au
numérique ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
9
|
90%
|
Non
|
1
|
10%
|
Sans réponses
|
/
|
|
Total des répondants
|
10
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
62
Sur la question : « selon vous, est-ce facile d'adapter
votre chaine au numérique ? », nous avons obtenus comme
résultat de 9 répondants, soit 90% qui disent oui, et 1
répondant, soit 10% qui dit non. Il nous convient de dire que la
majorité pense que c'est facile pour que leurs radios s'adaptent au
numérique il suffit juste une volonté de
préfinancement.
Tableau XXVI : De la connexion internet
Votre chaine de radio dispose-t-elle d'une connexion
internet?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
3
|
30%
|
Non
|
7
|
70%
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
10
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Ce tableau nous montre qu'à la question : « votre
chaine dispose-t-elle d'une connexion Internet ? », 3 responsables, soit
30% répondent oui, lorsque 7 responsables, soit 70% disent non. Tenant
compte de ces résultats, nous pouvons dire que le problème de
connexion dans nos chaines de radio reste encore un défi à
relever.
Tableau XXVII : Du traitement des
informations
Devant un fait d'actualité, vos auditeurs
consomment-ils l'information en temps réel?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
9
|
90%
|
Non
|
1
|
10%
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
10
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Il ressort de ce tableau que 9 enquêtés, soit 90%
disent oui à la question : « devant un fait d'actualité, vos
auditeurs consomment-ils l'information en temps réel ? », et 1
répondant, soit 10% qui dit non. Force est de croire que beau-
63
coup de chaines pensent faire de leur mieux pour satisfaire leurs
auditeurs en les alimentant des informations.
Tableau XXVIII : Des difficultés
rencontrées
Rencontrez-vous des difficultés dans votre chaine
de radio ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
10
|
100%
|
Non
|
/
|
/
|
Sans réponses
|
/
|
/
|
Total des répondants
|
10
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Il ressort de ce tableau que tous 10 responsables radios, soit
100% qui ont ré-
pondu à nos questionnaires rencontrent des
difficultés dans leurs chaines. On peut
citer entre autres :
- L'absence du soutien ni d'accompagnement
;
- Manque des matériels
appropriés pour le bon fonctionnement de la radio ;
- Manque de financement ;
- Difficultés d'accès aux
sources d'information.
Tableau XXIX : Des avantages de la production des
informations en ligne
Trouvez-vous les avantages dans la production des
informations en ligne ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
8
|
80%
|
Non
|
/
|
/
|
Sans réponses
|
2
|
20%
|
Total des répondants
|
10
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Sur cette question : « Trouvez-vous les avantages dans la
production des informations en ligne ? », 8 responsables, soit 80% pensent
que oui, en se justifiant que cela permet d'informer en temps réel, de
fidéliser l'audience et d'atteindre un très
64
grand public partout dans le monde. Et les 2 autres restants,
soit 20% ne se sont pas prononcés sur cette question.
IV-2- Synthèse des résultats
Cette partie de travail consiste à faire une
synthèse des résultats de notre enquête sur les points qui
en constituent les fondements.
IV-2-1- Sur la connaissance du journalisme
radiophonique
Le journalisme radiophonique est l'un des plus anciens
métiers de communication. Au nombre des définitions que nos
enquêtés ont proposé, nous retenons la définition
selon laquelle le journalisme radiophonique est une profession qui se pratique
par le média radio (tableaux II, III, XI, XII)
La radio quant à elle est un fabuleux média de
masse et d'une puissance colossale. Elle rejoint un grand nombre de personnes
et chacune d'elles éprouve le sentiment d'être en lien direct et
unique avec la voix de la radio. C'est un rapport intime et chaleureux qui
s'établit entre la radio et son auditoire. De plus, la radio est
accessible absolument partout. Pas une seule petite parcelle de territoire, ni
la plus petite surface d'un océan qui ne reçoive un signal
électromagnétique émis par une radio quelque part. Ce peut
être sur la bande AM, FM ou sur ondes courtes50.
Que ce soit chez les auditeurs que chez les journalistes, nous
constatons que le journalisme radiophonique est une profession qui se reconnait
par son média.
IV-2-2- Sur la satisfaction des programmes des radios
congolaises par les auditeurs
L'auditoire de la radio est libre. Libre de rester à
l'écoute, de cesser d'écouter, de syntoniser une autre
chaîne... Libre aussi de passer l'aspirateur, de discuter dans la voiture
pendant la diffusion d'une émission ou d'un fabuleux reportage, ou de
faire la vaisselle en famille. L'essentiel de la démarche de production
radiophonique est de conquérir cet auditoire. Il faut aller le chercher,
le convaincre de rester et s'assurer
50 PAYETTE, D. et BRUNELLE, A. M. (2007). L'évolution
: Internet et la radio, l'avenir ? Journalisme radiophonique Presses de
l'Université de Montréal, p.13-22
65
d'un minimum de rétention de contenu de sa part. Pour
obtenir cette rétention du contenu, il est important de toujours se
souvenir que l'on n'a qu'une seule chance d'être entendu et compris. Le
propos doit être dit pour être compris à la première
écoute. Cette caractéristique fondamentale de l'auditoire de la
radio aura de nombreuses conséquences sur l'écriture dans ce
média, sur la façon de l'aborder, de raconter les histoires et
d'utiliser les sons pour en faciliter la compréhension51.
C'est le matin, dès le point du jour, que les auditeurs
sont les plus nombreux à écouter la radio. La radio accompagne
bien le début de journée.
Tout le monde écoute la radio, à peu près
sans exception. Que ce soit d'une oreille attentive ou distraite, pour une
musique de fond ou un intérêt soutenu, tout le monde écoute
la radio à un moment ou à un autre de la journée.
Nous constatons que les radios congolaises sont en retard par
rapport aux radios étrangères d'après les résultats
du tableau XV ce qui cause la perte d'audience (tableau VI). Une autre raison
qui n'est liée qu'aux programmes proposées par nos radios qui
pour son auditoire ne sont pas diffusés en temps réels et plus
basés sur la politique. Par conséquent l'auditoire insatisfait,
se tourne vers les chaines étrangères (tableau VII).
IV-2-3- de l'impact du numérique sur la radio
congolaise
Depuis ses débuts, la radio a été
condamnée à mort un grand nombre de fois. Condamnée
à une disparition imminente à l'arrivée de la
télévision en particulier, certains diraient que, tel le
phénix, la radio renaît toujours de ses cendres. En
réalité, et plus simplement, la radio a toujours su
intégrer les nouvelles technologies à son profit. Sa
capacité de s'adresser à chacun, en toute intimité, en
fait un média d'une très grande souplesse. Sa force d'adaptation,
peut-être liée à sa simplicité, est immense.
Toujours est-il que les techniques nouvelles semblent bien plus lui profiter
que lui nuire. Ainsi, Internet, loin de nuire à la radio telle que nous
la connaissons, lui offre un nouveau souffle. Il est même à parier
que cette porte ouverte sur le monde entier donnera à la
51 PAYETTE, D. et BRUNELLE, A. M. (2007). L'évolution
: Internet et la radio, l'avenir ? Journalisme radiophonique Presses de
l'Université de Montréal, p.13-22
66
radio un pouvoir énorme pour atteindre d'un seul coup
toute la planète. Les sites des stations de radio permettent
désormais une diffusion sans limites
géographiques52.
Les radios congolaises tiennent leur évolution sur
l'impact qu'apporte l'internet. Avec des radios comme Radio MUCODEC, Digital
Radio n°1, qui sont déjà entré en phase de
numérisation, le constat est satisfaisant comme l'évoque les deux
directeurs de ses radios lors de nos entretiens eu avec eux et d'après
des (tableaux XXV, VIII, XXIX) qui montre que les radios congolaises vont
changer avec les TIC. Mais ces radios qui sont encore restées dans les
vieilles méthodes de l'analogie le constat est amer (tableaux XXII,
XXII).
Par ailleurs, l'archivage des émissions prolonge
considérablement leur durée de vie. Il faut parfois de nombreuses
heures pour arriver à un résultat satisfaisant dans un reportage
radio ou un documentaire audio qui sont l'objet d'un montage mul-tipiste avec
beaucoup d'éléments sonores. Le fait que les documents restent
longtemps accessibles aux auditeurs intéressés grâce
à l'archivage électronique donne aux journalistes radiophoniques
le désir de se dépasser. Maintenant la radio est aussi parfois
diffusée entièrement sur Internet. Les blogues commencent
à se tailler dans certains cas une vraie place dans le monde de
l'information. Leur mode d'écriture privilégié s'apparente
beaucoup à celui des médias électroniques : on
écrit pour être dit. De multiples façons, Internet est
inscrit dans l'avenir de la radiodiffusion et fait taire les prophètes
de malheur. La cause est entendue. La radio ne disparaîtra
pas53.
IV-2-4-Le sens du journaliste radiophonique congolais
à l'ère du numérique
D'après nos enquêtes, à travers les
tableaux IX, XIX, sur la question à l'heure où tout le monde se
dit journaliste, le professionnel a perdu son sens, sur les 60 journalistes,
100% disent que le journaliste professionnel de la radio en a bel et bien
toujours sa place car pour ceux qui se disent journaliste leur qualité
des informations diffusées peut être sujette à caution.
Aussi, il y a l'absence de respect d'une déontologie
52 PAYETTE, D. et BRUNELLE, A. M. (2007). L'évolution
: Internet et la radio, l'avenir ? Journalisme radiophonique Presses de
l'Université de Montréal, p.13-22
53 https://books.openedition.org/
67
journalistique et des responsabilités qui en
découlent constituent une limite qui interdit tout rapprochement avec le
métier de journaliste.
Dans le même contexte, sur les 80 auditeurs, 64, soit
80% pensent que le journaliste radiophonique congolais, malgré les
mutations technologiques demeure utile en ce sens que des informations qui
émanent de lui sont fiables. Mais à cause des nouvelles
technologies ; avec Internet et les moteurs de recherche, l'information ne se
fait plus du haut vers le bas, d'une élite journalistique vers un peuple
dépendant et assoiffé d'une information rare et
contrôlée, mais dans une capacité infinie de communication
latérale de chacun avec tous. La grande révolution de la
démocratie en cours est que le citoyen trouve avec Internet l'espace et
le moyen d'une liberté d'expression affranchie de tout pouvoir y compris
de ce pouvoir de la presse censé l'affranchir de tous les pouvoirs. Quoi
qu'il en soit, le journaliste doit prendre en compte cette nouvelle donne et
adapter sa façon de travailler.
Mais pour ce faire, le journaliste doit changer de posture,
gagner en humilité, accepter le dialogue sans pour autant renoncer au
coeur de son métier : informer. Le tri, la vérification, la
hiérarchisation, la mise en perspective et l'analyse sont des
savoir-faire précieux dans un environnement où les auditeurs ont
plus que jamais besoin de filtrer et de digérer la masse informations
qui parvient jusqu'à eux. C'est ainsi que Dans son blog « Demain
tous journalistes ? » Benoit Raphaell54 décrit le
métier de journaliste du futur comme une compétence qui «
devra être capable de conduire les conversations, d'animer les
communautés réelles et virtuelles, mais aussi mettre en
scène et éditer les contenus extérieurs ». Les
journalistes ont perdu l'exclusivité de la diffusion et de
l'information. Cependant certains journalistes créent directement leurs
propres blogs car les médias traditionnels ont du mal à s'adapter
au défi du numérique.
Les 7 d'enquêtés, soit 8,75% pensent que
grâce à l'existence d'outils de production et de diffusion
gratuits, simples et efficaces, le journaliste n'est plus le seul à
raconter le monde, mais en plus, il doit apprendre à collaborer et
s'ouvrir. L'universitaire
54 Source : PIOTRAUT, J. (2007). Des conséquences de
la convergence sur les médias traditionnels. Thèse :
Entertainment and Media Management. Marseille : Euromed (Ecole de
Management)
68
Robert G. Picard55, spécialiste de
l'économie des médias à Oxford, ne dit pas autre chose:
« La principale valeur du travail du journaliste réside
dans sa capacité à distribuer le savoir des autres
». Or, avec le développement des blogs et des
réseaux sociaux, les professionnels de l'information ont perdu leur
monopole. Chacun peut désormais se connecter à Internet pour y
diffuser des sons, des images, des textes, dont certains se
révèlent d'excellente qualité. Dans ce contexte, le
métier de journaliste semble sérieusement menacé, et
pourtant une grande majorité des professionnels de l'information
continuent à faire leur travail à l'ancienne. Le journaliste ne
doit plus seulement rapporter l'information, mais il doit la raconter. Pour
cela, il faut qu'il s'approprie les nouveaux outils de la narration digitale
afin de construire des récits multimédias. À l'ère
numérique, seul le journaliste mué en homme-média sera
capable de mener ces défis immenses, car finalement ce n'est pas les
radios qu'il faut sauver, mais le journalisme. Exceptions confirmant la
règle, certains médias ont décidé d'assumer
l'information à trois voix : journaliste, expert et internautes.
IV-2-5- des défis du journalisme radiophonique
à l'ère du numérique en république du
Congo
Tout l'enjeu de la pérennité du journalisme
à l'ère numérique se situe dans la recherche d'un juste
équilibre entre un journalisme à l'ancienne nourri
d'enquêtes, de reportages et d'expertise, et les nouvelles pratiques
apparues sur Internet : discussions et débats en ligne, proximité
avec les auditeurs, recommandations et interactions entre les sources
d'information.
Nos tableaux XIII, XIV, XX, XVI, XVIII nous montrent comment
le journalisme radio au Congo fait face à des défis du
numérique.
Il faut dire que les contraintes qui sont apparues avec
l'ère numérique ont de quoi refroidir les journalistes les plus
chevronnés. Voici deux (2) grands défis auxquels les radios
congolaises dans son ensemble, doivent faire face :
55 Why journalists deserve low pay, R.G. Picard, The Christian
Science Monitor, 19 mai 2009 cité dans l'article : le journalisme est-il
soluble dans l'ère numérique ? Publié le 3juillet 2012 par
Nicolas Becquet
69
- La vitesse de circulation de l'information,
l'immédiateté et le contexte concurrentiel :
Dans un article publié dans la revue Communication et
intitulé, Le multimédia face à l'immédiat. Une
interprétation de la reconfiguration des pratiques journalistiques selon
trois niveaux, Amandine DEGAND56 explique que le journaliste web est
confronté à redéfinition permanente des valeurs de son
métier : « Il apparaît que
l'équilibre entre les valeurs journalistiques
d'immédiateté et de fiabilité est aujourd'hui
bouleversé. Il faudrait répondre simultanément à la
logique marchande de l'hyperactivité et à l'éthique
journalistique de la vérification et du recoupement des sources. Cette
situation introduit, dans les pratiques, une incertitude que les journalistes
ne maîtrisent encore que partiellement, grâce à des
arrangements temporaires. Ils seraient donc confrontés à un vide
conventionnel ».
Le journaliste web doit, en effet, sans cesse inventer et
construire sa propre grammaire et ses propres garde-fous qui ne sont plus
toujours dictés par le média pour lequel il travaille.
- La notion d'identité
numérique et la traçabilité des individus :
Cela a également un impact sur les pratiques
journalistiques en République du Congo. Comment mener des investigations
sur un sujet sensible tout en sachant que toutes les activités en ligne
sont enregistrées et archivées sur des serveurs auxquels il est
quasiment impossible d'avoir accès. Le droit à l'oubli ou
à l'anonymat semble être incompatible avec le principe même
d'Internet et de la société de liens qu'elle engendre. Mais le
journaliste radiophonique congolais doit savoir que la presse est le 5e
pouvoir, il doit exercer ce pouvoir de presse face au numérique sans
pour autant être influencé par le contexte socio politique.
IV-2-6-sur des mesures envisageables pour une adaptation
au numérique par les radios congolaises
Pour les mesures envisageables pour une adaptation aux TIC par
les radios congolaises, nos enquêtés, auditeurs, journalistes et
responsables nous ont fait des pro-
56 DEGAND, A. (2012). Le multimédia face à
l'immédiat. Une interprétation de la reconfiguration des
pratiques journalistiques selon trois niveaux. Revue Communication
70
positions. Mais, le saut vers le numérique comporte en
effet deux étapes bien distinctes : les moyens de production d'un
côté, le transport et la diffusion de l'autre. Le passage au tout
numérique n'est pas pour demain en République du Congo ni
même peut-être pour après-demain. Outre le coût des
équipements à mettre en place sur le vaste territoire.
Mais le passage à la production en numérique
implique aussi des contraintes, voire des effets pervers. Il suffira aux
autorités gouvernementales d'appuyer sur un bouton.
Par conséquent, le journaliste se doit de
connaître parfaitement les rouages techniques et légaux du monde
virtuel puisqu'Internet est devenu un espace incontournable de la diffusion et
de la consommation d'informations.
Et pour être performante, une rédaction doit se
mettre en ligne et former ses journalistes vers ce qu'on appelle par : «
l'homme média57 ».
IV-3- Vérification des hypothèses
Notre hypothèse principale était que «
L'introduction du numérique remet en cause l'exercice du journalisme
radiophonique en République du Congo ».
Tout au long de ce travail, les résultats de notre
enquête ont montré que les radios congolaises sont remises en
cause à l'ère du numérique dans son fonctionnement, sa
manière de traiter et diffuser l'information et perdent de plus en plus
son audience. Cette hypothèse est confirmée par les tableaux VI,
VII, XV du chapitre résultats et discussions.
L'hypothèse principale a généré
trois autres hypothèses secondaires.
La première est celle que le journalisme radiophonique
en République du Congo rencontre des difficultés dans la
collecte, le traitement et la diffusion de l'information. Au travers des
tableaux VII, XIII, XX, XXII, XXIII, XVI, XVIII nous avons pu confirmer
57On l'appelle aussi forçat du web, ou l'OS
(l'ouvrier spécialisé) de l'information. Jeune, motivé,
dévoué, il doit savoir tout faire : écrire, éditer,
monter du son, de la vidéo, mettre en page et maîtriser les outils
de diffusion de l'information. En clair, il réunit à lui seul
l'ensemble des chaînons nécessaires à la construction et
à la diffusion de l'information. Définition tirée de
l'article : le journalisme est-il soluble dans le numérique ?
Publié le 3 juillet 2012, par Nicolas Becquet, lu le 24 novembre 2019
71
cette hypothèse en ce sens que ces problèmes
sont liés au fonctionnement, aux conditions... qui ne freinent que le
développement de ses radios.
La seconde est celle stipule que l'avènement du
numérique à un impact dans l'exercice du journalisme
radiophonique au Congo. En cela, les tableaux VIII, XVI, XVII, XXIX nous
montrent que cet impact se manifeste dans les radios qui se sont lancés
dans le numérique comme la radio MUCODEC et le Digital radio n°
1.
La troisième hypothèse secondaire enfin nous
énonce que malgré l'avènement du numérique, le
journalisme radiophonique garde tout son sens et demeure un métier
indispensable. Confirmée à partir des résultats des
entretiens et nos tableaux IX, XIX.
Au terme de cette analyse, nous avions formulés des
suggestions.
IV-4- Suggestions
Au terme de notre modeste travail de recherche, il nous semble
important d'élaborer des suggestions à l'égard des
journalistes, responsables des radios et des décideurs qui ne sont autre
que le ministère de la communication et des relations avec le parlement,
le conseil supérieur de la liberté de communication, et le
ministère de l'enseignement supérieur.
IV-4-1- Suggestions formulées à l'endroit des
journalistes
Les suggestions formulées à l'endroit des
journalistes sont de nature à inciter ceux-ci à se rendre
véritablement compte des difficultés que rencontrent le
journalisme radiophonique et de s'adapter aux mutations apportées par
les technologies du numérique dans l'exercice du métier.
- Se cultiver et chercher à
acquérir suffisamment des compétences dans la mai-trise des TIC
en vue d'éviter d'être en déphasage avec l'évolution
du monde et du métier du Data Journalisme ;
- Pratiquer le journalisme proprement dit et
sortir de la dépendance aux institutions gouvernementales ;
- Devenir des journalistes polyvalents.
72
IV-4-2- Suggestions formulées à
l'endroit des responsables des chaines de radio
Aux responsables administratifs des chaines de radios
congolaises, nous suggérons :
- Multiplier des productions attractives sur
divers sujets ;
- Former des journalistes
spécialisés en web ;
- Favoriser la création des sites
Internet, ou des applications radio, pour reconquérir une audience qui
ne cesse d'échapper à la presse congolaise.
IV-4-3- Suggestions formulées à
l'intention du Ministère de la communication et des relations avec le
parlement ainsi qu'au conseil supérieure de la liberté de
communication
Aux décideurs en matière du journalisme en
République du Congo nous avions formulé comme suggestions :
- Valoriser le métier du journalisme en
général ;
- Doter des radios des matériels
adéquats de fonctionnement ;
- Former les journalistes en maîtrise
des Technologies de l'Information et de la Communication en vue de leur
permettre de mieux collecter, traiter et diffuser des informations en temps
réel ;
- Soutenir financièrement des radios en
leur octroyant des subventions ;
- Mettre en réseaux et connecter les
radios à la Toile mondiale afin de donner l'opportunité aux
journalistes à en exploiter à bon escient pour leur moyen de
travail ;
IV-4-4- Suggestions formulées à
l'intention du Ministère de l'enseignement supérieur
Nous suggérons au ministère de l'enseignement
supérieur de :
- Construire une école
spécialisée dans la formation des journalistes avec des
matériels adéquats à la disposition des enseignants et
étudiants ;
- Améliorer des conditions de
formation au sein du département des Sciences et Techniques de la
Communication à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences
Humaines.
73
IV-5- Perspectives de ce travail
Le travail sur le journalisme radiophonique à l'ère
du numérique en République du Congo, a permis de soulever
d'épineuses questions au nombre desquelles la valorisation du
métier du journalisme en République du Congo.
Partie V
CONCLUSION
75
Comme nous l'avons vu dans ce mémoire, les
possibilités offertes par le numérique pour l'évolution du
média radio sont multiples. Les doutes sont nombreux pour les radios
traditionnelles dans un environnement qui évolue très vite,
où il n'est pas possible aujourd'hui de décrire
précisément de quoi sera fait l'avenir, aussi bien au niveau
technologique, commercial qu'au niveau sociologique. Cependant, il est
sûr que les radios modernes évolueront sur des notions abstraites
comme la multiplicité, l'interactivité, la proximité...
Tous ces facteurs sont plus des opportunités que des
menaces pour les radios congolaises. Ainsi, la seule solution pour ces derniers
est de s'adapter à ces nouvelles variables et de faire jouer leurs
puissances de marques et financières. Il y aura donc encore de nombreux
changements sur ce marché, nous ne sommes pas encore sur un
marché structuré et le développement du numérique
et de son intégration dans les stratégies des grands groupes
médias nous réserve d'autres évolutions.
Ces bouleversements posent à l'évidence la
question de la formation du journaliste aux nouvelles pratiques de son
métier. La migration des consommateurs et des annonceurs sur Internet et
le mobile changent la donne. Ainsi, les radios se doivent d'intégrer ces
nouveaux supports dans leur stratégie globale.
Communiquer, ce n'est pas uniquement produire de l'information
et la distribuer, c'est aussi être attentif aux conditions dans
lesquelles le récepteur la reçoit, l'accepte, la refuse, la
remodèle en fonction de son horizon culturel, politique,
philosophique.
Les radios classiques sont en proie à une concurrence
nationale et internationale de plus en plus rude. Cette concurrence issue
à la fois des professionnels et des non-professionnels des médias
vient s'ajouter aux nombreuses contraintes existantes : politiques,
institutionnelles, sociales, culturelles, économiques, techniques...
Si ce mémoire n'a donc pas la prétention
d'amener une solution précise sur les modèles à suivre
pour les radios traditionnelles, il peut cependant permettre de dégager
des tendances et d'analyser les grands axes de développement. Il n'aura
pas non plus adopté une position tranchée sur l'avenir du
marché, mais il laisse la possibilité à
76
chacun des organes radiophoniques congolaises d'appliquer ses
propres outils face aux défis de l'ère du numérique. La
révolution du numérique ne tuera pas les radios traditionnelles,
chaque acteur devra s'adapter à un nouvel environnement dicté par
les évolutions technologiques.
77
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International (RFI) du 20 au 21 mars 2014 à Strasbourg (France),
publié dans la revue Le Temps des Médias 2014/2
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conférence-débat sur le journalisme à l'ère de
l'internet et des médias sociaux Université Marien Ngouabi, 05
juin 2014 à Bayardelle.
ANNEXES
ANNEXE 1 : Questionnaire adressé aux auditeurs
à Brazzaville Cher(s) auditeurs(s),
Dans le cadre de l'étude que nous menons sur le
thème « Le Journalisme Radiophonique à l'ère du
Numérique en République du Congo », nous sollicitons votre
contribution en répondant au présent questionnaire, totalement
anonyme.
Nous vous remercions d'avance !
I- RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Profession :
II- QUESTIONS
1) Savez-vous ce qu'on entend par journaliste ? Oui
|
Non
|
*Justifiez votre réponse
Non
2) Savez-vous ce qu'on entend par radio ? Oui
*Justifiez votre réponse
3)
Non
Non
Ecoutez-vous la radio ? Oui
4) Connaissez-vous des chaines de radio congolaises ? Oui
5) Les chaines de radio que vous écoutez sont-elles ?
Locales Internationales
*Justifiez votre réponse
6) 83
Etes-vous satisfait des programmes diffusés par les radios
congolaises ?
*Justifiez votre réponse
7)
6) L'introduction des TIC peut-elle
révolutionné l'exercice du métier de journaliste au
Congo ? Oui
*Justifiez votre réponse
Non
Selon vous, avec l'arrivée de l'Internet, le journaliste
a-t-il perdu sa place ?
84
*Justifiez votre réponse
9) Si vous étiez décideur que ferez-vous pour que
les radios congolaises se dévelop-
pent comme les radios étrangères ?
ANNEXE 2 : Questionnaire adressé aux
journalistes des chaines de radios congolaises à Brazzaville
Cher(s) journaliste(s),
Dans le cadre de l'étude que nous menons sur le
thème « Le Journalisme Radiophonique à l'ère du
Numérique en République du Congo », nous sollicitons votre
contribution en répondant au présent questionnaire, totalement
anonyme.
Nous vous remercions d'avance !
I- RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Sexe : Homme Femme Tranche
d'âge :
Lieu de travail :
Durée dans la pratique du métier :
II- QUESTIONS
1. Savez- vous ce qu'on entend par la radio ? Oui
|
Non
|
|
2. Qu'entendez-vous par journalisme radiophonique
3. Rencontrez-vous des difficultés dans l'exercice de
votre métier ?
4. Quelles sont ces difficultés que vous vous confrontez
dans l'exercice de votre métier
en République du Congo ?
5. En parlez-vous de ses difficultés à votre
hiérarchie ? Oui
|
Non
|
|
6.
Non
Selon vous, les radios congolaises sont-elles en retard par
rapport aux radios étrangères ? Oui
· Justifiez votre réponse
7. En tant que journaliste avez-vous un compte d'information sur
l'Internet ?
8. Pour quelle fin utilisez-vous l'Internet ?
9.
Non
85
Savez-vous utiliser un ordinateur ? Oui
10. 86
En tant que professionnel (le) du journalisme, êtes-vous
satisfait du travail que
vous produisez dans votre chaine ? Oui Non
* Justifiez votre réponse
11. A L'ère du numérique ou toute personne devient
journaliste, le professionnel du
métier a-t-il perdu tout son sens ? Oui Non
* Justifiez votre réponse
12. Selon vous la formation de journaliste au Congo
répond-elle aux mutations du journalisme à l'ère des
technologies de l'information et de la communication ?
* Dites pourquoi ?
13. Quelles sont selon vous, les facteurs qui bloquent
l'accessibilité des radios congo-
laises au numérique ?
14. Si vous étiez décideur, que feriez-vous
afin que votre radio se développe avec l'avènement des TIC ?
87
ANNEXE 3 : Questionnaire adressé aux responsables
des chaines de radios congolaises à Brazzaville
Cher(s) responsable(s),
Dans le cadre de l'étude que nous menons sur le
thème « Le Journalisme Radiophonique à l'ère du
Numérique en République du Congo », nous sollicitons votre
contribution en répondant au présent questionnaire, totalement
anonyme.
Nous vous remercions d'avance !
I- RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Sexe : Homme
|
Femme
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Age : _____
|
|
Lieu de travail :
Durée dans la pratique du métier
:
II- QUESTIONS
1. Votre chaine de radio est-elle déjà en ligne ?
Oui
|
Non
|
|
* Si oui, depuis quand ?
* Quels sont les raisons qui vous ont poussés à la
mettre en ligne ?
* Si non, pourquoi n'est-elle pas en ligne ?
2. Prévoyez-vous à court ou moyen terme de le
faire ? Oui
|
Non
|
|
3. Comment appréciez-vous les informations sur l'Internet
?
4. Votre organe compte combien de journaliste ?
5. Avez-vous des sources d'informations ? Oui Non
* Justifiez votre réponse
6. Selon vous, est-ce facile pour adapter votre chaine vers le
monde Numérique ?
Oui Non
*Justifiez votre réponse
7. Votre chaine de radio dispose-t-elle d'une connexion Internet
?
88
*Justifiez votre réponse
8.
Non
Devant un fait d'actualité, vos auditeurs consomment
t'ils l'information en temps réel ? Oui
*Justifiez votre réponse
9. Rencontrez-vous des difficultés dans
votre chaine de radio ?
Oui Non
*Justifiez votre réponse
10. Trouvez-vous les avantages dans la production des
informations en ligne ?
* Justifiez votre réponse
11. Si vous étiez le 1er décideur,
que feriez-vous afin que vos journalistes soient acteurs de changement de votre
radio face aux avancées des Technologies de
l'Information et de la Communication ?
ANNEXE 4 : guide de l'entretien
Nous avons réalisé l'entretien direct avec deux
directeurs de deux radios congolaises qui sont radio MUCODEC et Digital Radio
Number One.
1. Qu'est-ce que le journalisme radiophonique ?
2. Quelle est la place du journaliste radiophonique à
l'ère du numérique ?
3. quelle est l'impact du numérique sur les radios
congolaises ?
4. Quelles sont des difficultés que rencontre le media
radio au Congo ?
89
RESUME
Ce mémoire s'interroge sur la question du journalisme
radiophonique à l'ère du numérique en République du
Congo. Bien que le journalisme soit un métier qui évolue au jour
le jour.
Partant de l'hypothèse selon laquelle l'introduction du
numérique reconfigure la pratique du journalisme classique en
République du Congo, cette étude est de montrer que le
journaliste doit désormais s'approprier les nouvelles pratiques
liées à la collecte, le traitement et la diffusion de
l'information numérique afin de travailler de façon plus
efficace.
Les résultats d'enquêtes obtenus nous confirment
cette hypothèse en ce sens que les radios congolaises rencontrent un
certain nombre de difficultés qui freinent leur développement et
les laisse dans la pratique analogique, conséquence la perte des
auditeurs qui se penchent vers les chaines internationales. Ce qui nous pousse
à bâtir des pistes de solutions.
Mots- clés : Journalisme radiophonique,
Ere, Numérique, République du Congo.
ABSTRACT
This brief examines the issue of radio journalism in the
digital age in the Republic of Congo. Although journalism is a profession that
evolves day by day.
Starting from this hypothesis according to which the
introduction of digital questions the exercise of radio journalism in the
Republic of Congo, this study is to show that the journalist must now take
ownership of new practices related to the collection , processing and
dissemination of digital information in order to work more efficiently.
The results of surveys obtained confirm this hypothesis in the
sense that the Congolese radios encounter a certain number of difficulties
which slow down their development and leave them in analog practice,
consequence the loss of listeners who lean towards international channels. This
pushes us to build avenues of solutions.
Keywords: Radiophonic journalism, Era, Digital,
Republic of Congo
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