République du Bénin Ministère
de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique (MESRS) Université
d'Abomey-Calavi (UAC) Faculté des Lettres, Langues, Arts et
Communication (FLLAC) Département des Sciences du Langage et de la
Communication (DSLC)
OPTION : INFORMATION - COMMUNICATION
MEMOIRE DE MAITRISE
THEME:
COMMUNICATION ET INTERMEDIATION SOCIALE : CAS DU
CENTRE POUR LA PROMOTION DES INITIATIVES DES SOURDS DU BENIN
(CPISB)
PRESENTÉ PAR :
Monel Pharès AKONHOUNKPAN
|
EXAMINATEUR :
Dr. Idrissou. ZIME YERIMA
(Enseignant-chercheur à l'Université
d'Abomey-Calavi)
|
SOUS LA DIRECTION DE : Dr. Samuel
DJENGUE
(Maître Assistant en Communication des
Universités de CAMES)
|
AOUT 2018
i
SOMMAIRE
DEDICACES ii
REMERCIEMENTS iii
SIGLES ET ACRONYMES iv
LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET GRAPHIQUES
vi
AVANT-PROPOS vii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : DU CONTEXTE GENERAL AUX CONJONCTURES DE
L'INTERMEDIATION SOCIALE 3
I.1. CONTEXTE GENERAL ET PROBLEMATIQUE 3
I.2. HYPOTHESES 4
I.3. OBJECTIF GENERAL 5
I.4. OBJECTIFS SPECIFIQUES 5
I.5. RECAPITULATIF DES CENTRES DE FORMATION ET
D'EDUCATION DES SOURDS PAR COMMUNE 5
I.6. CONJONCTURES DE L'INTERMEDIATION SOCIALE
6
CHAPITRE II : CADRE D'ÉTUDE, CADRE
THÉORIQUE ET
MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 8
II.1. CADRE D'ETUDE 8
II.2. CADRE THEORIQUE 15
II.3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 22
CHAPITRE III : PRÉSENTATION DES DONNÉES,
ANALYSE ET
SUGGESTIONS 25
III.1. PRÉSENTATION DES DONNÉES
25
III.2. ANALYSE DES DONNÉES 26
III.3. SUGGESTIONS 36
CONCLUSION 44
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES viii
ANNEXES x
Table des matières xxii
DEDICACES À
Notre mère Félicienne J.
ALLONOUDO, brave mère, femme dévouée, courageuse,
combattante et endurante. Votre soutien inconditionnel et sans faille nous a
permis d'accomplir cette mission.
REMERCIEMENTS À
- Dr. Samuel DJENGUE, notre maître de
mémoire et chef de Département pour la qualité d'analyse
et de critique qu'il nous a inculqué et pour son précieux
encadrement dans la rédaction de ce mémoire dans une
atmosphère de convivialité et de proximité ;
- Monsieur William LOKO-ROKA, Directeur
Exécutif du CPISB, qui nous a accueilli dans son cadre de travail et a
mis à notre disposition un personnel avenant ;
- tous les membres de ma petite et grande famille qui, nous
ont soutenu et, encouragé tout au long de notre parcours, en particulier
Luc AKONHOUNKPAN, Audrey S. W. AKONHOUNKPAN, Jadon A.
F. AKONHOUNKPAN et Angelique C. M. S. DJOTAN; vous
resterez pour nous l'objet d'une profonde admiration ;
- nos amis, en particulier K. Georges HISSOU,
pour leur participation à la relecture de ce document.
iv
SIGLES ET ACRONYMES
AGeFIB : Agence de Financement des
Initiatives de Base
APES : Association pour la Promotion de
l'Emploi aux Sourds
ASL : American Sign Language
BAC : Baccalauréat
BEPC : Brevet d'Etude du Premier Cycle
C4D : Communication pour le
Développement
CAEIS : Centre d'Accueil, d'Education et
d'Intégration des Sourds
CE1 : Cours Elémentaire 1
CE2 : Cours Elémentaire 2
CI : Cours d'Initiation
CIPSB : Centre pour la Promotion des
Initiatives des Sourds du Bénin
CM1 : Cours Moyen 1
CM2 : Cours Moyen 2
CP : Cours Préparatoire
CSS : Centre des sourds de
Sênadé
CTIS : Classe Transitoire pour l'Inclusion
Scolaire
DSLC : Département du Science du
Langage et de la Communication
ESA : Ecole des Sourds d'Agla
ESD : Enfants en Situation Difficile
FLLAC : Faculté des Lettres, Langues,
Arts et Communication
ISFES-LV : Institut Supérieur de
Formation des Educateurs Spécialisés Laura Vicuña
MEMP : Ministère de l'Education Maternel
et Primaire
ONG : Organisation Non gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
Pddse : Plan décennal de
développement du secteur de l'éducation
PTF : Partenaires Techniques Financiers
SBEE : Société Béninoise de
l'Energie Electrique
SONEB : Société Nationale des Eaux
du Bénin
UAC : Université d'Abomey Calavi
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science
et la Culture
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour
l'enfance
LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Figure 1 : Organigramme du centre CPISB (dernier mis à
jour Juin 2017)
Figure 2 : Schéma du modèle de communication de
Jakobson (1963)
Figure 3 : Modèle de la communication de Jakobson
Figure 4 : Étape de du modèle de marketing social
(Weinreich, 1999)
Figure 5 : Schéma du modèle d'inclusion
développé au Burkina Faso. Sandra
BOISSEAU (2011 :11)
TABLEAU n°01 : Lieu de provenance des enfants
bénéficiaires TABLEAU n°02 : Effectif année scolaire
2016-2017
TABLEAU n°03 : Répartition par secteurs
d'activités
TABLEAU n°04 : Répartition des sources d'information
TABLEAU n°05 : Connaissance sur autres centres similaires TABLEAU
n°06 : Justification des choix opérés par les parents
TABLEAU n°07 : Payement effectif des droits de scolarité TABLEAU
n°08 : Répartition selon moyen de communication TABLEAU n°09 :
Répartition selon le niveau d'évolution des apprenants TABLEAU
n°10 : Répartition selon le degré de satisfaction TABLEAU
n°11 : Répartition des notes d'appréciation
Graphique n°1: Secteur d'activité
Graphique n°2: Sources d'informations
Graphique n°3: Connaissance d'existence des autres
centres
Graphique n°4: La justification du choix
Graphique n°5: Payement des droits d'écolage
Graphique n°6: Moyens de communication
Graphique n°7: L'évolution des enfants
Graphique n°8: Le niveau de satisfaction
AVANT-PROPOS
« Ce sont tous les enfants et les adolescents du monde
qui ont droit à l'éducation, et non nos systèmes
éducatifs qui ont droit à certains types d'enfants. C'est le
système scolaire d'un pays qu'il faut adapter pour répondre aux
besoins de tous les enfants. »
Ces propos de M. Bengt Lindqvist, rapporteur spécial de
1'ONU sur la situation des handicapés, constituent un leitmotiv
approprié pour le présent mémoire puisqu'ils illustrent
l'esprit du projet Écoles intégrantes et programmes de soutien
communautaire, lancé en 1996 dans le sillage de la Conférence
mondiale sur les besoins éducatifs spéciaux : accès et
qualité (Salamanque, Espagne, 1994). Federico Mayor, Directeur
général de l'UNESCO déclare « Chaque
expérience nationale est unique en son genre mais la conclusion à
tirer est commune à toutes : le changement dans les
établissements c'est aussi le changement des attitudes ».
Pour nous, l'éducation constitue un enjeu capital au
développement des pays d'Afrique subsaharienne où le taux
d'analphabétisme des adultes reste élevé (31% pour les
hommes et 46% pour les femmes en 2000 ; UNICEF, 2003). Notre thème
« Communication et intermédiation sociale : cas du Centre
pour la Promotion des Initiatives des Sourds du Bénin (CPISB)»
s'inscrit dans ce domaine mais plus spécifiquement touche une
couche vulnérable de la population à savoir les enfants
malentendants ou sourds. Comme le souligne Mr Anthony Lake, Directeur
général de l'UNICEF « Les privations dont souffrent les
enfants et les adolescents handicapés constituent des violations de
leurs droits et du principe d'équité, qui repose sur la
dignité et les droits de tous les enfants, y compris les membres les
plus vulnérables et marginalisés de la société
». Nous avons assisté Mlle Estelle DAVI ; une stagiaire
envoyée par l'Institut Supérieur de Formation des Educateurs
Spécialisés (ISFES-LV) tout au long de notre temps d'immersion et
pendant les
pratiques de ses activités dans le Centre pour la
Promotion des Initiatives des Sourds du Bénin (CPISB) cadre de notre
étude. Nous avons utilisé les données issues de ses
travaux, afin d'assurer une appropriation efficiente du processus de
développement du projet d'inclusion sociale qu'elle a
expérimenté. A tout ceci vont s'ajouter les stratégies de
communication et l'intermédiation sociale proposées.
1
INTRODUCTION
L'éducation est un concept à haute importance
dans le processus de développement. Tout le monde : entreprises, hommes
politiques, organisations internationales communiquent énormément
sur le droit à l'éducation assurée par l'État. En
effet il y a eu une réelle prise de conscience de la part des acteurs,
relayée par un écho médiatique puissant. Le sujet qui est
au centre de cette étude, est bien les enfants. Né(e)s dans une
famille analphabète ou non, certains de ces enfants viennent au monde
avec des problèmes de surdité ou par cause médicamenteuse,
deviennent sourds à vie (Source : enquête du terrain).
Au Bénin, l'éducation de ces enfants
vulnérables fait partie intégrante des politiques mises en place
par les acteurs du monde éducationnel. Cette éducation se repose
essentiellement sur l'intermédiation des structures
spécialisées, responsables de l'éducation et de
l'épanouissement de ces enfants.
Les familles de ces enfants, toujours dans la quête du
mieux vivre se tournent vers ces structures dont la plupart sont des ONG, pour
bénéficier de leurs prestations. Cependant, il apparaît
malgré l'accès à ces prestations que ces familles ont
toujours de difficulté à cerner leurs enfants pour divers motifs
que nous résumons ici en trois points essentiels (Direction du
CPISB, 2017)
- le manque de moyens financiers ; - le manque de temps ;
- la distance, etc.
En nous basant sur une enquête menée au sein du
Centre pour la Promotion des Initiatives des Sourds du Bénin
spécialisé dans l'éducation des enfants sourds, nous
allons montrer l'efficacité de la communication quand elle est
développée en se basant sur une stratégie.
2
La présente étude vise à étudier
le processus de communication pour la pérennisation des acquis
socio-économiques de l'intermédiation sociale en matière
d'éducation spécialisée, au profit des enfants sourds du
Bénin. Pour atteindre cet objectif, nous avons défini comme
thème d'étude: « Communication et
intermédiation sociale : cas du Centre pour la Promotion des Initiatives
des Sourds du Bénin (CPISB) »
3
CHAPITRE I : DU CONTEXTE GENERAL AUX CONJONCTURES DE
L'INTERMEDIATION SOCIALE
I.1. CONTEXTE GENERAL ET PROBLEMATIQUE
L'éducation précoce concerne les
premières années de la vie d'un enfant. C'est une période
très importante pour son épanouissement affectif, social,
psychologique et intellectuel. Votre jeune enfant est très
réceptif à tout ce qui l'entoure. Lui donner le maximum
d'informations l'aide à se construire. Cette éducation est
à la fois simple, car elle doit être aussi spontanée que
possible, et complexe, car elle nécessite deux types d'interventions qui
se complètent :
- celle de la famille et de son environnement dans toutes les
circonstances de la vie quotidienne ;
- celle d'une équipe spécialisée, qui met
en oeuvre des techniques et apporte conseils, informations et soutien
psychologique.
L'enfant s'adapte au monde grâce à ses
compétences sensorielles, sa vue mais aussi son toucher, son sens des
vibrations, son odorat et sa capacité auditive, même
réduite. En apprenant à exploiter les informations données
par tous ces sens, il a à sa disposition des moyens d'alerte,
d'observation et de compréhension des événements.
L'objectif, au cours de cette période, est de satisfaire au maximum
votre souhait d'entrer en relation avec lui, et de développer son envie
de communiquer par le biais de stimulations variées (tactiles,
visuelles, auditives, gestuelles). En effet, à cet âge, le cerveau
présente de grandes capacités à se développer.
D'où cela revient à l'environnement immédiat donc la
famille de l'enfant de jouer le premier rôle capital pour ce qui concerne
l'éducation. Les structures spécialisées viennent ensuite
en appuie pour oeuvrer à l'insertion de l'enfant malentendant ou sourd.
(La Surdité de l'enfant, Guide pratique à l'usage des
parents, Fondation de France, Ed INPES, pp20-21)
4
Les centres interagissent dans la vie de l'enfant
bénéficiaire, pour qu'il ait une confiance en ce système
afin d'améliorer son existence au sein de sa famille et dans la
société. Comment fonctionne alors le système de
communication dans ces centres ?
C'est un fonctionnement qui prend appui sur une série
de sensibilisations des animateurs et acteurs du secteur face aux contraintes
de ces familles. En principe, les animateurs de ce secteur d'éducation
spécialisé jouent le rôle d'accompagnateur social. Le suivi
des enfants à la maison n'est pas aisé, alors il se pose un
problème de communication.
La question fondamentale de l'utilité de la
communication dans le secteur d'éducation spécialisée se
pose avec insistance face à cette situation de mal compréhension
observée dans l'environnement de cet enfant.
L'Association pour la Promotion de l'emploi aux Sourds (APES),
en tant qu'organisation a créé le Centre pour la Promotion des
Initiatives des Sourds du Bénin (CPISB) ; ainsi développé
une stratégie de communication en vue d'amener les parents
bénéficiaires des prestations du centre à s'acquitter
régulièrement des frais entrant dans le cadre de la formation de
leur enfant, s'avèrerait utile au survie du centre. Ils seront
formés et sensibilisés sur le fonctionnement du centre. Quelles
sont les stratégies de communication adoptées par le CPISB et
quels sont leurs impacts sur les parents du point de vue social que formative
?
I.2. HYPOTHESES
L'élaboration d'un plan de communication adapté,
décliné en stratégie et
activités participatives et intégrées de
communication et la mise en oeuvre d'une intermédiation sociale
demandée et acceptée par les bénéficiaires
corrigerait la mal compréhension Centre - Parent, et Parent - Enfant.
5
1.3. OBJECTIF GENERAL
Étudier le processus de communication pour la
pérennisation des acquis
socio-économiques de l'intermédiation sociale en
matière d'éducation spécialisée, au profit des
enfants sourds du Bénin.
1.4. OBJECTIFS SPECIFIQUES
- étudier le dispositif d'information mis en place par
l'association APES
dans la mise en oeuvre de son action d'insertion des sourds ;
- expliquer les stratégies de communication
développées par l'association APES dans le processus
d'intermédiation sociale, et d'accompagnement des
bénéficiaires de ses prestations ;
I.3. 1.5. RECAPITULATIF DES CENTRES DE FORMATION
ET D'EDUCATION DES SOURDS PAR COMMUNE
COTONOU
+ Centre de Sênadé
+ Centre de Vêdoko
+ Centre d'Agla
ABOMEY-CALAVI
+ Centre de Glo
PORTO-NOVO
+ Centre de Porto-Novo BOHICON
+ Centre de Bohicon PARAKOU
+ Centre de Parakou NATITINGOU
+Centre de
NATITINGOU
Source : Nous même
Comme l'indique la carte ci-dessus, dans tout le Bénin,
nous avons dénombré huit (8) centres de formation et
d'éducation des sourds qui sont répartis comme suit : trois
centres dans le Littoral à savoir le Centre des sourds de
Sênadé (CSS), celui de Vêdoko et celui d'Agla dans le
douzième arrondissement de Cotonou, un centre dans l'Atlantique (commune
d'Abomey-Calavi) à savoir le Centre des Sourds de Glo, dans le Zou plus
précisément à
6
Bohicon un centre, au Nord du pays un centre à Parakou
et un centre à Natitingou et enfin dans le département de
l'Ouémé, le Centre d'Accueil, d'Education et d'Intégration
des Sourds (CAEIS) de Louho à Porto-Novo. Où plus de 200 enfants
sourds-muets originaires du Bénin, Togo, mali, Côte d'ivoire,
Sénégal, etc reste une référence qui mérite
de faire école en matière de prise en charge de personnes
handicapées dans le système d'éducation formelle. La
spécificité du CAIES est la cohabitation réussie entre les
enfants sourds-muets et les enfants entendants. Ici les enfants porteurs de
handicap auditif sont pris en charge par le personnel enseignant
spécialement formé en pédagogie d'intégration des
sourds qui les aident à s'instruire dans les mêmes conditions que
leurs camarades entendants. La plupart des enfants handicapés, comme
tous les autres enfants sains, ont des aptitudes à valoir dans un
environnement protecteur et intégrateur
I.6. CONJONCTURES DE L'INTERMEDIATION SOCIALE
L'intermédiation sociale est un mécanisme
récent d'encadrement des
communautés pour l'amélioration de leurs
conditions de vie. L'un des plus significatifs des cas au Bénin est
celui du programme d'action qui aborde la dimension sociale du
développement, élaboré par le gouvernement béninois
et mis en exécution par l'AGeFIB.
I.6.1. SIGNIFICATION DE L'INTERMEDIATION SOCIALE
L'intermédiation sociale se définit comme un
processus dans lequel on investit à la fois dans le développement
du personnel et dans le capital institutionnel. Son but est d'augmenter
l'autonomie des groupes marginalisés. Pris dans le contexte de
l'éducation spécialisée, une intermédiation sociale
de formation et d'encadrement, aidera les enfants déficients auditifs en
vue d'une meilleure réinsertion dans leur environnement immédiat
et sur le plan professionnel. (Stratégies de communication et
intermédiation sociale : cas de la MJCD-ONG, Eléonore
AHISSOU, 2008, p7)
7
Elle tourne autour de deux axes fondamentaux à savoir :
- fournir des prestations à caractère social ou
poursuivant des objectifs sociaux, à l'intention des
bénéficiaires par le biais d'une institution
spécialisée ;
- mettre à la disposition des institutions
spécialisées la capacité d'autogestion et de prise de
décision par des stratégies de communication bien
adaptées.
I.6.2. MECANISMES DE L'INTERMEDIATION SOCIALE
Les structures d'intermédiation sociale ont beaucoup de
facteurs en commun. Elles exigent des prestations de services aux couches
vulnérables. Aussi, elles s'attendent à ce que leurs cibles se
choisissent et se recrutent au sein du programme. Elles envisagent une relation
contractuelle avec leurs cibles dans laquelle, chacun assume des
responsabilités et des rôles précis et toutes les
responsabilités assumées sont réciproques. Elles
fournissent une aide de développement organisationnel dans le but de
créer des structures qui maintiennent une responsabilité
conjointe et une présélection d'administration.
Les modèles basés sur les groupes ont beaucoup
de facteurs en commun. Ils insistent pour créer des groupes
homogènes en ce qui concerne le niveau socio-économique des
bénéficiaires. Quelques programmes ont développé
une structure qui fusionne des petits groupes dans un centre plus large. Ils
mettent en oeuvre des méthodes qui favorisent la discipline, la routine
et la simplicité des tâches du groupe constitué, ainsi
qu'ils fournissent une transparence dans le transfert des informations, ce qui
conduit à l'utilisation des principes de base de la communication
sociale.
8
CHAPITRE II : CADRES D'ÉTUDE, CADRE
THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
II.1. CADRE D'ETUDE
II.1.1. PRESENTATION DU CPISB
Le Centre pour la Promotion des Initiatives des Sourds du
Bénin (CPISB) est créé par l'Association pour la Promotion
de l'Emploi aux Sourds (APES). Enregistré sous le numéro
«94/186/MISAT/DAI/SAAP-ASSOC du 28/10/1994» le but de l'APES est de
résoudre le problème de chômage des sourds en créant
pour ceux-ci des opportunités de travail (formation aux métiers
et à l'entreprenariat).
Pour cela, l'association a construit des ateliers de coiffure,
couture, peinture et de soudure. Ces ateliers, permettent aux personnes sourdes
d'apprendre un métier artisanal, de suivre une formation de leur choix
et de s'insérer dans le monde du travail. Apprendre un métier
leur permettra aussi de ne plus dépendre de leur famille et
d'accéder à une autonomisation financière. Tout ceci sous
la responsabilité du directeur exécutif du CPISB, M. William
LOKO-ROKA, un membre de l'APES.
Après l'installation des ateliers et leur mise en
service, et suite à la demande des parents qui ont des enfants
déficients auditifs. Le centre a dû créer une école
des sourds pour répondre aux demandes de la communauté. Le centre
pour la Promotion des Initiatives des Sourds du Bénin sera donc
constitué des classes de cours et des ateliers de formation. Ainsi a vu
le jour depuis 2005 une école des sourds à Agla dans la ville de
Cotonou. Cet établissement dispose de six (6) classes du cours primaire
à savoir CI, CP, CE1, CE2, CM1 et CM2. Et est sous la Direction de M.
Horace BRANCO. Cette école accueille tous les enfants, quelle que soient
leurs caractéristiques particulières d'ordre physique,
intellectuel, social, affectif, linguistique ou autres même les
handicapés et surdoués (UNESCO, 1994) pour honorer les
recommandations de la conférence
9
de Salamanque (1994). L'association s'est appuyé
également sur la loi N°200317 du 11 Novembre 2003 portant
Orientation de l'Éducation Nationale en République du
Bénin qui engage à ce que « l'école doit permettre
à tous d'avoir accès à la culture, à la science, au
savoir, au savoir-faire et au savoir-être. Une grande attention doit
être accordée à l'éducation des jeunes filles, des
personnes et enfants en situation difficile (ESD), des enfants des zones
déshéritées et des groupes vulnérables ».
Les enfants bénéficiaires des prestations du
CPISB ne proviennent pas de la même localité.
DEPARTEMENTS
|
VILLES
|
QUARTIERS
|
ATLANTIQUE
|
ABOMEY- CALAVI
|
Cocotomey quartier La paix, quartier
Tannou ; Atrokpocodji ; Pahou quartier
Djissoukpa, quartier Hounhanmèdé ; Calavi
quartier Zopa, quartier Zogbadjè, quartier Aitchédji ;
Hêvier ; Glo quartier Adjogansa. ;
|
LITTORAL
|
COTONOU
|
Ganhi centre-ville ; Akpakpa quartier
Hindé ; Agla Les pylônes ; Agla
Agongbomey ; Agla Gbodjètin ; Agla Akplomey.
|
Tableau n°01 : Lieu de
provenance des enfants bénéficiaires Source :
données du terrain
À cause de cette longue distance (en moyenne une
dizaine de kilomètres), le déplacement devient difficile, car la
plupart des enfants proviennent des familles pauvres avec de moyens minimum. Le
centre, pour répondre à cette difficulté, a
créé un internat équipé de deux dortoirs l'un pour
les filles et l'autre pour les garçons où les enfants restent du
lundi au vendredi et rentrent auprès de leur famille respective les
week-ends pour certains et pendant les congés pour d'autres. Le centre
dispose également d'un dortoir pour les stagiaires ou les
bénévoles occidentaux. Le CPISB s'est assigné comme
mission l'intégration
10
socio-professionnelle et l'autonomisation des personnes
sourdes à travers des ateliers et l'éducation (Formation).
II.1.2. FONCTIONNEMENT DU CPISB
L'École des Sourds d'Agla (ESA) est située dans
le 12ème Arrondissement de Cotonou dans l'enceinte du Centre
pour la Promotion des Initiatives des Sourds du Bénin (CPISB). Ce centre
érigé dans le Quartier Agla Gbodjètin non loin de
l'École Primaire Publique d'Agla Gbodjètin derrière
l'Hôtel JOCA, au Carré C/3933, maison N°574.
Sur le plan organisationnel ; le centre comprend :
- un Directeur Exécutif du CPISB et Président de
l'APES qui représente les institutions qui sont sous sa tutelle
auprès des partenaires, veille au respect du cahier de charge ;
- un Directeur Pédagogique qui coordonne les
activités scolaires et veille au respect du calendrier scolaire
établie par l'Etat ;
- un Directeur des Ateliers (Couture - Soudure et peinture).
Seul l'atelier de couture fonctionne encore. Il organise la formation
professionnelle des jeunes déficients auditifs qui optent pour le
domaine professionnel. Il joue également le rôle de Surveillant et
contrôle les entrées et les sorties des biens et personnes dans
l'enceinte du Centre ;
- une cuisinière qui s'occupe des repas de midi et le
dîner des internés ;
- des éducateurs-enseignants spécialisés
qui ont la parfaite maîtrise de la Langue des Signes. Ils ou elles jouent
le rôle d'interprète également pour faciliter les
échanges entre les visiteurs et les apprenants.
Patron de l'Atelier de Couture
Surveillant
Drecteur Pédagogique de l'école
Bureau Exécutif
de l'APES
Directeur du
CPISB
Enseignants
Cuisinier
Gardien
11
Figure1 : Organigramme du centre CPISB
(dernier mis à jour Juin 2017)
L'école fonctionne selon le programme d'étude
mis en place par le Ministère de l'Éducation Maternel et Primaire
(MEMP) donc le gouvernement. Elle suit le même programme que les
écoles nationales. Ainsi du lundi au vendredi de 8H à 17H avec
une pause de 12H à 14H30 se déroulent les activités
scolaires. Et le Mercredi soir dans l'après-midi les enfants du centre
et d'autres enfants entendant d'une école privée de la zone se
joignent dans l'enceinte du centre pour s'adonner à des activités
parascolaires. Ce programme pour permettre aux enfants de s'intégrer
dans un environnement sous la responsabilité de Mlle Estelle DAVI ; une
stagiaire envoyée par l'Institut Supérieur de Formation des
Éducateurs Spécialisés - Laura Vicuña
(ISFES-LV).
« L'élève est capable d'écouter le
maître, de poser des questions, d'exprimer son point de vue, ses
sentiments. Il s'entraîne à prendre la parole devant d'autres
élèves pour reformuler, résumer, raconter, décrire,
expliciter un raisonnement, présenter des arguments. Dans des situations
d'échanges variées, il apprend à tenir compte des points
de vue des autres, à utiliser un vocabulaire précis appartenant
au niveau de la langue courante, à adapter ses propos en fonction de ses
interlocuteurs et de ses objectifs. La qualité du langage oral fait
l'objet de l'attention du maître dans toutes les activités
scolaires ».
La communication non verbale dont fait usage les
éducateurs spécialisés du centre remonte à partir
des années cinquante. Grâce à des chercheurs (de
12
l'École de Palo Alto entre autres) qui se sont
penchés sur les relations entre les gestes et la parole, la posture
corporelle de manière générale lors des échanges
verbaux. En fait, cette communication non verbale n'emploie pas le verbe mais
plutôt des gestes, des mimiques, des signes faciaux, kinésiques,
etc.
L'idée novatrice de ce modèle est que Jakobson
(1963) superpose des fonctions du langage analogique qui est du domaine du non
verbal à celles du langage digital qui se réfère aux mots
:
fonction référentielle informe
sur les circonstances de la communication ;
la fonction expressive vise les émotions
de l'émetteur/destinateur ;
la fonction conative agit sur le destinataire et
l'influence ;
la fonction poétique concerne la forme
esthétique du message ;
la fonction phatique permet le maintien ou non
de la communication ;
la fonction métalinguistique est le code
lui-même en tant que discours.
Ainsi, au-delà des caractéristiques
linguistiques de la communication, le langage devient un acte de
création poétique stimulé par des émotions.
13
L'école compte 65 apprenants qui reçoivent les
enseignements en langue du signe américain (American Sign Language)
d'après le tableau d'effectif présent dans la salle du directeur
pédagogique.
|
SEXE
|
|
CLASSES
|
GARCONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
CI
|
03
|
08
|
11
|
CP
|
04
|
08
|
12
|
CE1
|
09
|
05
|
14
|
CE2
|
06
|
03
|
09
|
CM1
|
05
|
02
|
07
|
CM2
|
10
|
02
|
12
|
TOTAL
|
37
|
28
|
65
|
Tableau n°02 : effectif année
scolaire 2016-2017 Source : données du
terrain
14
II.1.2. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU CENTRE
À la création du CPISB, l'APES avec le concours
de ses partenaires techniques et financiers ; offrait ses prestations
gratuitement aux enfants sourds. Aussi, le personnel était
constitué de bénévoles. Mais ne pouvant plus trop compter
sur ces partenaires et bienfaiteurs, le centre a dû fixer des droits
d'écolage qui s'élèvent à 50.000 F CFA (en moyenne)
par an et pour ceux qui bénéficient des services de l'internat,
leurs parents paient une souscription de 20.000 F CFA par mois. (Source :
comptabilité du CPISB - 2017)
Dans l'atteinte de son objectif principal, les actions du
CPISB sont soutenues par plusieurs partenaires fidèles. Il s'agit
essentiellement de : la Fondation Liliane, l'ONG Solidarité Sourds
Bénin, l'association S.M.I.L.E.
? la Fondation LILIANE à travers Oblate
Catéchiste Petite Servante des Pauvres, est un partenaire qui finance la
scolarisation et l'apprentissage de plus de 30% des pensionnaires du centre ;
(Source : comptabilité du CPISB -
2017)
? l'ONG Solidarité Sourds Bénin, met à
disposition du centre des fonds pour couvrir les charges fixes telles que les
consommations en eau, en électricité etc. ;
? l'Association S.M.I.L.E prend en charge une partie de la
rémunération du personnel enseignant ;
? M. ADOUNSIBA Gérard, ancien maire de la commune
d'Adjohoun qui ne cesse d'apporter sa pierre à l'édifice dans
l'organisation des fêtes de fin d'année.
Ainsi, l'école depuis sa création est sous la
direction de monsieur Horace BRANCO. Il coordonne les activités
scolaires en ayant sous ses ordres, des enseignants spécialisés
en éducation des sourds. Chaque classe a son enseignant sauf les deux
dernières classes qui sont sous l'égide du Directeur
pédagogique.
15
Elle dispose d'un surveillant pour l'encadrement pour que
règne la sécurité et la discipline durant chaque
année.
II.2. CADRE THEORIQUE
Dans cette partition de notre étude, nous abordons le
marketing social de KOTLER (1971) comme première théorie, le
modèle d'innovation-décision de Rogers et SCHOEMAKER (1973) comme
seconde théorie et quelques théories sur la communication
participative.
II.2.1. MARKETING SOCIAL
Le Marketing Social consiste à faire passer un message
à un groupe de personnes dans le but de leur faire changer leurs
habitudes ou leurs comportements dans l'intérêt de tous. L'enjeu
du Marketing Social est donc de faire comprendre à la cible visée
quels sont les intérêts communs et quelles sont les actions
à mettre en place pour les maximiser. Le marketing social est
utilisé par les associations, les ONG mais aussi les marques qui
choisissent de communiquer sur leurs produits en associant la campagne à
une bonne cause : Le racisme, la pauvreté, la protection des enfants...
Les ONG et associations utilisent le marketing social comme un levier pour
rallier un maximum de personnes à leur cause et ainsi financer leurs
actions quotidiennes. Pour cela, une part non négligeable des budgets
d'associations sont affectés à la communication. Les
définitions du marketing social varient en fonction du contexte, du
domaine considéré, de la culture professionnelle des acteurs...
Dès son apparition dans les années soixante, l'expression
"marketing social" a suscité une vive controverse. Cette expression
« a tout de suite déplu aux agents sociaux en raison du fait que le
marketing commercial auquel il s'identifie avait plutôt mauvaise presse.
» (Charles MOUMOUNI 1998 :71)
Les idées constituantes des entités nobles, l'on
ne saurait les soumettre aux contraintes de l'offre et de la demande sans
renier ses convictions profondes, et verser dans la démagogie, la
tromperie, voire la prostitution. Ainsi, certaines
16
organisations internationales de développement lui
substitueront d'autres appellations, comme "social engineering" ou "social
mobilization" par exemple à l'UNICEF. Le marketing social a
été défini originellement comme « la conception, la
réalisation et le contrôle de programmes visant l'acceptation
d'idées d'ordre social et intégrant des études de produit,
de prix, de communication, de distribution et la recherche en marketing »
(KOTLER, Social marketing : strategies for changing public
behavior, 1971). En fait, le marketing social est « l'utilisation des
méthodes de marketing traditionnel (identiques à celles des
produits et services) telles que les études de marché et les
quatre P de McCarthy (1968) pour la planification et la promotion des
changements sociaux » (KOTLER, Social marketing :
strategies for changing public behavior, 1971). En fait, le marketing en
général repose sur ces quatre éléments fondamentaux
: le produit, le prix, la distribution et la promotion. L'ensemble de ces
éléments constitue le système des "4 P" (Product, Price,
Place, Promotion), aussi appelé marketing mix, un concept qui a
été développé par des auteurs américains
durant les années 90. Soucieux de nuancer ces critiques, MOUMOUNI
évoque De Guise (1993) pour qui : « Le marketing social (...) ne
cherche pas tant à vendre ses idées au plus offrant qu'à
s'inspirer, pour les répandre, de techniques efficaces qui ont fait
leurs preuves dans le monde des affaires. Alors que le marketing
économique se situe dans un contexte de concurrence entre les
producteurs (...), le marketing social donne la préséance au
bien-être de ses clientèles [...] II est donc fondé non pas
sur les désirs, mais sur les valeurs et les idéaux de la
société ; il est avant tout le marketing du bien. »
Quoiqu'il en soit, toute campagne de communication nécessite un plan de
travail structuré si elle veut atteindre sa cible et ses objectifs. Par
souci d'être méthodique, il faut se demander, dès la phase
de conception du plan de communication, quelles théories il faudrait
appliquer.
17
KOTLER et al.: Social marketing for urban sanitation
2002 en donnent une première définition, basée sur
l'idée qu'il est possible d'appliquer des principes du marketing
commercial à des projets à vocations sociales. Selon eux, le
marketing social est « la conception, la mise en oeuvre, le suivi et
l'évaluation des programmes élaborés pour susciter
l'acceptabilité de certaines idées en tenant compte du planning
du produit, de l'établissement du prix, de la communication, de la
distribution et de la recherche de marketing. Il s'agit d'utiliser les
compétences de marketing afin de permettre aux projets à vocation
sociale d'accroître leur efficacité et de susciter ainsi la
réponse désirée du public cible. Les techniques de
marketing s'efforcent de faire le lien entre la « simple possession de
connaissances et leur mise en oeuvre sociale utile ». « La
réussite des dispositifs de scolarisation et d'apprentissage incluant
des élèves sourds tient en grande partie à la
capacité des enseignants et de l'environnement scolaire à
répondre aux besoins liés à la déficience auditive,
mais aussi et surtout à accepter et prendre en compte la
différence de l'élève sourd, notamment en matière
de communication, sans penser que ses capacités d'adaptation seront
suffisantes pour compenser. » selon la Collection Repères Handicap,
Scolariser les élèves sourds ou malentendants, CNDP,
Décembre (2009:5). Suite à cette clarification, le marketing
social est cet ensemble de procédés ou techniques qui sont
utilisées dans le but de changer de comportement chez une cible, pour
une pratique sans que la visée commerciale soit la principale
motivation. Il suscite le changement ou le progrès social de
façon structurée. Le marketing social prend appui sur les
techniques de communication pour provoquer les échanges et promouvoir la
large diffusion de l'information ainsi que l'adoption de valeurs et de nouveaux
comportements.
Selon KOTLER, dans son livre Social marketing :strategies
for changing public behavior (1971), le marketing social est «
l'application de l'analyse et des techniques de vente pour favoriser le
changement de comportement et résoudre
de ce fait des problèmes sociaux » Autrement dit,
le marketing social a plusieurs point de gravité à savoir
l'objectif axé sur la santé, un problème, un changement
social, ...Il s'exécute en cinq étapes :
Figure 4 : Étape de du
modèle de marketing social (Weinreich, 1999) Description des
étapes
Étape 1ère :
Planification
Elle consiste à :
- Analyser le problème (renseignements
généraux sur la question, changement de comportement
envisagé, but de la campagne, déterminer le public cible et
définir les obstacles à un changement dans le comportement.) ;
- Analyser du milieu (Lois et politiques,
Autres campagnes, Normes sociales et les Voies de communication disponibles)
;
- Analyse des ressources (Budget, Partenaires
et Capacités du personnel).
Étape 2ème : Élaboration
18
Elle se résume à la formule de 4P à savoir
:
19
- PRODUIT (le comportement encouragé, les objets ou
services offerts pour appuyer le changement dans le comportement, les
principaux avantages qui découleront d'un changement dans le
comportement, quelle est la concurrence pour votre produit et en quoi votre
produit est-il différent ?) ;
- PRIX (monétaires et non monétaires comme le
temps, le coût affectif, l'inconfort physique, l'embarras ou la
gêne, la désapprobation, etc.) que les individus associent
à l'abandon de l'ancien comportement et à l'adoption du nouveau
comportement ;
- PLACE (quand et où le public cible aura accès
aux produits et services offerts dans le cadre du programme, et où
prend-il l'information ?) ;
- PROMOTION (faire passer le message Radio,
Télévision, Événements spéciaux, Promotions,
Spectacle).
Étape 3ème : Prétest Il
importe de :
- effectuer un prétest du message pour éviter un
effet non recherché et pour éclairer les obstacles ;
- évaluer et parfaire le message jusqu'à ce qu'il
soit efficace.
Étape 4ème : Mise en oeuvre
Élaboration et mise en oeuvre du plan.
Étape 4ème : Évaluation
- processus
- objectifs de mise en oeuvre - répercussions
Le marketing social a développé des
méthodes participatives d'animation des projets au profit des
communautés représentées ici dans le cadre de notre
étude par des bénéficiaires constitués de parents
et enfants sourds ou malentendants.
II.2.2. MODELE D'INNOVATION-DECISION DE ROGERS ET
SHOEMAKER
Antoine DADELE (2006 :31) dans son livre Introduction aux
Sciences de l'Information et de la communication présente le
modèle d'innovation-décision de ROGERS et de SCHOEMAKER
élaboré en 1973, comme modèle qui pousse à
distinguer le canevas comme étant d'ordre mental passant par la
connaissance de l'innovation à la décision, au processus de
diffusion qui par lequel une idée récente est communiquée
aux membre d'un système social. Le modèle est constitué de
quatre fonctions fondamentales à savoir :
? La fonction de Connaissance
Elle a pour but d'amener le Récepteur Individu (RI)
à activer son mental. Ceci constitue la première étape de
la prise de conscience. Le RI accroît sa compréhension du
fonctionnement de cette innovation. L'activité mentale est d'ordre
cognitif.
? La fonction de Persuasion
La deuxième étape du processus et d'ordre
affectif, qui a pour but de déterminer une attitude favorable ou non par
rapport à l'innovation. Et relate un lien de causalité entre le
comportement actuel et le risque qu'il court.
? La fonction de Décision
Cette fonction permet au RI de mettre en application les
innovations qui lui sont apportées. Où le choix lui est
imposé ; l'acceptation ou le rejet de l'innovation.
20
? La fonction de Confirmation
21
Ici le RI prend conscience et adopte un comportement favorable
au changement. D'où le but de cette fonction est de réduire tout
état ou situation défavorable à l'innovation.
Ceci étant le modèle met en marge une
complexité aux actions de persuasion en vue d'un changement de
comportement certain. Il confirme la décision finale ou non tout en
ressortissant l'importance des sources d'information. Enfin il stipule que les
acteurs en charge de la mise en oeuvre d'une opération de persuasion ne
peuvent jamais contrôler les aspects et toutes les variables d'une
situation. Il est d'une importance non négligeable dans la
compréhension et l'adoption d'un changement ou d'une nouvelle
idée par les bénéficiaires ou groupe cible. Ce
modèle permet également un accès libre aux informations et
laisse les acteurs à opérer un choix ou non des comportements*
promus, surtout dans le cadre l'éducation.
II.2.3. MODELE DE COMMUNICATION PARTICIPATIVE
D'après l'analyse de ce modèle, qu'on exploite
depuis plus de quarante ans, il est à noter que bon nombre des
démarches principales en Communication pour le Développement
(C4D), se basent sur un modèle de transmission selon lequel
l'information passait de l'Expéditeur au Destinataire. (Schéma de
communication)
Au fil des années, on a laissé cette
hiérarchie allant du sommet vers la base pour mieux cerner la
communication et à y voir un processus participatif ou bilatéral.
Ce processus a joué un rôle très considérable dans
celui de la démocratie, alliée favorable de la grande
participation à la prise de décision du niveau local jusqu'au
niveau supérieur sans oublier l'intégration de la communication
dans ce processus. L'importance de la communication participative a fait
évoluer les démarches de la communication pour le
développement en témoignent les praticiens et planificateurs.
22
II.3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Ce cadre s'inscrit dans une analyse descriptive relevant de
notre étude car son approche générale de recherche nous
permet : de présenter l'état de la situation, de décrire,
de présenter et d'ajuster les éléments de la
démarche, selon Gauthier, Benon et al. (1992 :146) Recherche sociale
: de la problématique à la collecte de données. Cette
partie rassemble deux éléments essentiels à savoir les
techniques utilisées et les outils.
II.3.1. TECHNIQUES UTILISEES
Compte tenu des objectifs à atteindre, les techniques
d'enquête retenues, de la tenue des données à collecter et
des interviews tournent autour de : l'observation directe, la revue
documentaire, la collecte des données primaires et secondaires,
l'entretien et les témoignages des bénéficiaires.
? La collecte des données
primaires
Cette méthode consiste à se rapprocher des
acteurs ciblés pour recueillir assez d'information, suivant des
interviews individuelles et des témoignages bien organisés.
À cet effet une demande de stage dans le cadre de notre étude a
été adressée au Directeur du centre CPISB. Suite à
cela un calendrier de travail a été établi compte tenu de
la disponibilité de chaque acteur principal (animateurs
pédagogiques et les parents - enfants bénéficiaires).
? La collecte des données
secondaires
La recherche documentaire est l'outil le plus utilisé
depuis le choix de notre thème d'étude jusqu'à la
rédaction finale du mémoire. Nous avons donc fait recours
à la collecte de données à travers les ouvrages, rapports,
procès-verbaux, mémoires de fin de formation, de fin
d'étude ou de stage recueillis dans la bibliothèque de la FLAAC
à l'UAC, dans celle du CPISB et dans celle de la Fondation Zinsou.
D'autres informations ont été reçues de la part des
bénéficiaires et acteurs directs.
23
? La collecte de données via
l'Internet
C'est la source majeure d'où nous avons tiré
beaucoup de données. Il nous a permis d'enrichir les recherches
documentaires. Nombre de modèles de communication fournis par les grands
auteurs ont été recensés et analysés afin de mieux
illustrer nos notions dans la réalisation de ce mémoire.
II.3.2. OUTILS DE COLLECTE
Ici, nous avons fait mention des outils de collecte
utilisés durant notre enquête entrant dans le cadre de notre
étude jusqu'à l'achèvement. Il s'agit essentiellement de
:
- les questionnaires qui nous ont permis de recenser de
façon individuelle les avis des bénéficiaires directs et
indirects. Face à ce processus d'intermédiation mise en place
;
- les guides d'entretien permettant de canaliser la collecte
des données auprès des bénéficiaires ;
- la grille de lecture qui nous a permis de faire la
collection des informations nécessaires pour l'étude de notre
sujet.
II.3.3. CHOIX DES DIFFERENTES THEORIES PROPOSEES DANS CETTE
ETUDE
Les différentes théories
présentées nous permettront à mener à bien notre
étude. Elles sont des outils et guides tant pédagogiques
qu'autres, proposant des démarches bien logiques pour la planification
des programmes d'intervention en communication dite sociale. Les
théories sont pertinentes dans la mesure où elles ont des
avantages flexibles et adaptés aux domaines ou aux contextes de
communication sociale. Elles sont très utiles pour un changement de
comportement. Ces méthodes sont applicables à notre contexte de
l'intermédiation sociale. Car elles ont été conçues
pour la plupart dans le cadre des programmes de santé et
d'éducation. C'est pourquoi nous avons porté notre choix sur ces
modèles et théories de communication.
24
II.3.4. LIMITES DE L'ETUDE
Au cours de notre enquête, pour la réalisation de
ce document, nous avons été confrontés à plusieurs
problèmes. En ce qui concerne la reformulation de notre thème
d'étude, la formulation et la vérification des hypothèses
formulées. Nous avons eu peu de source de documentation. Pour cause peu
de documents ont été consacré à cet aspect de
l'éducation que nous avons abordé, peu de recherches
scientifiques sont disponibles dans les bibliothèques que nous avons
parcourues au cours des travaux d'investigation. Des informations utiles ont
été toutefois recueillies via le net, notamment suite à
des recherches effectuées sur le moteur de recherche de Google.
La réalisation de l'enquête a été
perturbée par l'indisponibilité des acteurs du secteur qui
disposent de beaucoup d'information pour mieux enrichir notre étude ;
les rendez-vous pris ont été plusieurs reportés.
Malgré ces difficultés rencontrées, des
données nécessaires et importantes ont été
recensées, à travers la revue documentaire ou des entretiens
directs. Les données secondaires concernent en grande partie des
informations sur les modèles de communication pour le changement de
comportement sont présentés dans le cadre théorique de ce
document.
25
CHAPITRE III : PRÉSENTATION DES DONNÉES,
ANALYSE ET SUGGESTIONS
III.1. PRÉSENTATION DES DONNÉES
Nous avons fait une recherche qui a duré un mois,
ciblant la ville Cotonou et notamment le 12ème arrondissement
qui abrite le Centre/cadre de notre étude. Leurs prestations sont
allées en faveur de 65 enfants dont 37 garçons et 28 filles.
Parmi cet effectif, nous avons noté deux (2) garçons entendant.
Les 65 bénéficiaires sont divisés en deux groupes : 29
internés et 36 externes.
III.1.1. CHOIX DE L'ECHANTILLON
Nous sommes partis sur la base d'un recensement
général des bénéficiaires et encadreurs formateurs
du centre, pour la mise en évidence des hypothèses
identifiées lors de nos recherches documentaires. Il nous a fallu cibler
un échantillon assez représentatif suite à
l'indisponibilité de certains acteurs soit un pourcentage de 38% de
l'effectif des parents bénéficiaires et 80% des enseignants
formateurs du centre.
III.1.2. TRAITEMENT DES DONNEES
Sur 100 questionnaires élaborés, 65 ont
été épuisé, soit un taux de 65%. Sur les 65 parents
d'élèves questionnés 25 ont bien répondu à
nos questions, soit un taux de réponses de 38%. 24 ont répondu
convenablement à nos questions, soit un taux de réponse de
34%.
Dans le rang des enseignants et formateurs sur 10
questionnaires établis, 6 ont été distribués. Mais
nous avons enregistré 4 réponses sur 5 enseignants
interrogés, soit un taux de réponse de 80%.
L'analyse des résultats nous a permis d'aborder les
différentes facettes de notre recherche.
III.2. ANALYSE DES DONNÉES
III.2.1. TABLEAUX DES RESULTATS DES ECHANTILLAGES
- Résultats issus du questionnaire
adressé aux parents des enfants bénéficiaires des
prestations du CPISB
1- Domaine d'activité
Modalités
|
Artisanat
|
Commerce
|
Enseignement
|
Conducteur
|
Effectifs
|
06
|
11
|
02
|
02
|
Pourcentage%
|
24
|
44
|
08
|
08
|
Modalités
|
Informatique
|
Coiffure
|
Journalisme
|
Doctorant
|
Effectifs
|
01
|
01
|
01
|
01
|
Pourcentage%
|
04
|
04
|
04
|
04
|
TABLEAU n°03 : Répartition par
secteurs d'activités Source : Réalisation personnelle,
mai 2017
Autres
28%
Commerce
47%
Artisanat
25%
26
Graphique n°1: Secteur d'activité
27
2- Comment avez-vous connu le centre ?
Modalités
|
Intermédiaire
|
ONG
|
Radio- Télé
|
Autres (Internet)
|
Total
|
Effectifs
|
20
|
03
|
01
|
01
|
25
|
Pourcentage%
|
80
|
12
|
04
|
04
|
100
|
TABLEAU n°04 : Répartition des
sources d'information Source : Réalisation personnelle, mai
2017
Par Radio-TV
4%
Autres
4%
Par ONG
12%
Par Intermédiaire
80%
Graphique n°2: Sources d'informations
28
3- Connaissez-vous d'autres centres similaires ?
Modalités
|
OUI
|
NON
|
Total
|
Effectifs
|
09
|
15
|
24
|
Pourcentage %
|
37.5
|
62.5
|
100
|
TABLEAU n°05 : Connaissance sur autres
centres similaires Source : Réalisation personnelle, mai
2017
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
OUI
70,00%
60,00%
37,50%
62,50%
NON
Graphique n°3: Connaissance d'existence des
autres
centres
29
4- Pourquoi avoir choisi ce centre pour l'éducation de
votre enfant ?
Modalités
|
Par
obligation
|
Pour
l'entraide
|
Pour son bien-être
|
Autres (Distance)
|
Total
|
Effectifs
|
00
|
02
|
21
|
01
|
24
|
Pourcentage%
|
00
|
08
|
88
|
04
|
100
|
TABLEAU n°06 : Justification des choix
opérés par les parents Source : Réalisation
personnelle, mai 2017
Bien être
88%
Autres
4%
Entraide
8%
Graphique n°4: La justification du choix
30
5- Arrivez-vous à payer la scolarité de votre
enfant ?
Modalités
|
OUI
|
NON
|
Total
|
Effectifs
|
16
|
08
|
24
|
Pourcentage %
|
67
|
33
|
100
|
TABLEAU n°07 : Payement effectif des droits
de scolarité Source : Réalisation personnelle, mai
2017
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
67,00%
30,00%
20,00%
33,00%
10,00%
0,00%
OUI
NON
Graphique n°5: Payement des droits
d'écolage
31
6- Arrivez-vous à communiquer avec votre enfant ?
Modalités
|
OUI
|
NON
|
Total
|
Effectifs
|
16
|
08
|
24
|
Pourcentage %
|
67
|
33
|
100
|
TABLEAU n°08 : Répartition selon
moyen de communication Source : Réalisation personnelle, mai
2017
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
67,00%
30,00%
20,00%
33,00%
10,00%
0,00%
OUI
NON
Graphique n°6: Moyens de communication
40
60
50
30
20
10
0
PASSABLE BIEN TRES BIEN
Graphique n°7: L'évolution des
enfants
32
7- Comment évolue la connaissance de votre enfant depuis
qu'il fréquente ce centre ?
Modalités
|
Bien
|
Très bien
|
Passable
|
Médiocre
|
Total
|
Effectifs
|
12
|
04
|
08
|
00
|
24
|
Pourcentage %
|
50
|
17
|
33
|
00
|
100
|
TABLEAU n°09 : Répartition selon le
niveau d'évolution des apprenants Source : Réalisation
personnelle, mai 2017
8- 33
Les prestations du centre vous satisfont-elles ?
Modalités
|
OUI
|
NON
|
Total
|
Effectifs
|
20
|
04
|
24
|
Pourcentage%
|
83
|
17
|
100
|
|
TABLEAU n°10 : Répartition selon le
degré de satisfaction Source : Réalisation
personnelle, mai 2017
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
17,00%
83,00%
OUI
NON
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Graphique n°8: Le niveau de satisfaction
9- Notez le centre sur une échelle de 0 à 10
Modalités
|
05
|
06
|
07
|
08
|
09
|
Rien
|
Total
|
Effectifs
|
01
|
04
|
07
|
06
|
01
|
05
|
24
|
Pourcentage %
|
04
|
14
|
29
|
25
|
04
|
21
|
100
|
TABLEAU n°11 : Répartition des notes
d'appréciation
34
III.2.2. INTERPRETATION
Après observation et analyse des résultats
obtenus suite à notre investigation. Il a été
constaté que les bénéficiaires des prestations des
services du centre CPISB sont issus pour la majorité d'une famille de
commerçant soit un taux de 44% et le reste est réparti entre le
secteur de l'artisanat avec un taux de 24% et les autres secteurs
d'activités occupent 26%.
Pour la deuxième question, 80% ont connaissance du
centre par le biais d'un intermédiaire (un autre parent, ami...), 12%
ont connu le centre grâce aux ONG et les 8% restant ont connus le centre
grâce aux médias et internet. Bon nombre d'entre eux n'ont pas
connaissance d'un autre centre qui fournit les mêmes prestations que le
centre de notre étude soit un taux de 62,5%, plus de la moitié
des parents.
Pour la motivation de leur choix porté sur ce centre 21
parents ont fait recours à ce centre pour le bien-être de leur
progéniture. Soit un taux considérable de 88%. Sur la
préoccupation liée au payement des droits d'écolage des
enfants, 16 parents sur 25 soit un taux de 33% n'arrive à rien payer
pour raison la pauvreté et le panier de la ménagère qui
est de plus en plus maigre. Le même résultat s'est observé
sur 100% ; 67% des parents arrivent à communiquer avec leur enfant en
faisant usage des signes et gestes mimiques peu maîtrisé par
eux.
Il est à noter également que, depuis les enfants
fréquentent ce centre, 83% des parents ont vu le niveau de connaissance
de leur enfant explosé de façon extraordinaire et ceci prouver
par leur taux de réussite de 100% enregistré au CEP chaque
année scolaire. Donc 83% des parents sont satisfait des formations
données dans le centre CPISB et 17% ne sont pas satisfait pour des
raisons liées à l'administration du centre, à la
restauration, au suivi, et manque de partenaire.
Nous avons remarqué que la plupart des
interviewés aimerait que le centre essaie de ramener la formation
à 0F CFA comme cela était à la base. Ou penser
35
à une méthode de paiement anticipé/rapide
ce qui nécessite plus de partenaire pour la subvention des frais
d'écolage afin de les soulager. Enfin 79% ont attribué des notes
au centre ; note qui varie de 5 à 9 sur 10. Les 21% soit 5 parents
questionnés sont abstenus de s'y prêter au jeu.
- Résultat du questionnaire adressé
aux enseignants / animateurs / encadreurs des enfants
bénéficiaires des prestations du CPISB
Sur 10 questionnaires élaborés, 6 ont
été adressés aux acteurs du centre, mais 4 nous aient
parvenus avec un taux de réponse de 80%. Ces encadreurs /enseignants ont
reçu la formation de base pouvant leur permettre de satisfaire les
enfants, mais aucun d'eux n'est issu d'une école de formateur en
éducation spécialisée. Deux des enseignants ont le niveau
BEPC plus formation de base et un des enseignants a le niveau BAC. Le
quatrième garde la classe de CI mais ne détient pas un
diplôme de collège, étant aussi un malentendant et
reçu la formation pour la maîtrise du langage des signes. Le temps
passé dans le centre est ? 10ans.
Pour la question de connaissance d'existence d'un autre centre
similaire 50% des enseignants ont répondu Non et les 50% ont
répondu Oui. Ils gardent quatre catégories d'enfants à
savoir :
- les sourds-muets (enfants qui sont privés de la parole
et de l'audition);
- les sourds (des enfants qui sont affligés de
surdité, qui n'entendent pas);
- les malentendants (se dit des enfants qui perçoivent mal
les sons);
- les entendants (se dit des enfants qui n'ont aucune
surdité et qui
perçoivent bien les sons et doté de la parole ou
non).
Dans la quête d'argent, de connaissances et
d'expériences, ces encadreurs ont opté pour ce métier
d'enseignants spécialisés par passion pour les uns et par
obligation pour d'autres. 80% des animateurs ont acquis des expériences
dans le domaine de l'enseignant spécialisé dans d'autres centres
similaires avant d'être
36
dans le centre CPISB. Leur travail n'est pas sans
difficulté sous diverse forme à savoir :
? sur le plan didactique (manque de matériels
didactiques/pédagogiques) ; ? sur le plan financier (faible
rémunération) ;
? sur le plan d'assurance (inexistence d'un régime
d'assurance) ;
? sur le plan communicationnel (difficulté
d'échange avec certains apprenants, manque de stratégies de
communication pour faire valoir le centre).
III.3. SUGGESTIONS
Cette partie définit des résolutions issues
à la fin des différentes propositions faites par certains acteurs
et bénéficiaires des prestations du centre CPISB et de
l'association APES interviewés à Cotonou dans le cadre notre
étude.
III.3.1. NECESSITE QUI S'IMPOSE DESORMAIS A L'APES
Avant toute réflexion, rappelons que la question de
l'éducation est basée sur le social. Ce qui nous a conduit
à l'usage de la communication dans son contexte social. Ce contexte
consistera à faire participer de façon active, consciente et
responsable ceux ou celles qui doivent bénéficier des prestations
et services fournis par les organismes qu'elle a mis en place. Ainsi
progressivement, l'association pourra participer au renforcement des
activités économiques mises en place dans les différents
ateliers dont elle a la responsabilité.
Toutefois ces résultats intermédiaires ne
peuvent pas voir le jour, sans la mise en place d'une approche de gestion
participative par l'APES et sans un changement de comportement au niveau des
bénéficiaires adultes. Au cours des investigations, certains
acteurs se sont exprimés sur le caractère social que devraient
avoir les prestations financières offertes par l'association. Les
propositions faites par les parents des apprenants du centre ne sont pas
négligeables. Elles sont ici résumées en huit (8) points
:
·
37
la sollicitation des partenaires sociaux-économiques
pour la prise en charge complète des cas les plus vulnérables
;
· le renforcement de la formation des enfants en
incluant plus d'images et en créant d'autres ateliers pour la formation
professionnelle en ajoutant l'informatique ;
· la reconsidération des critères
d'évaluation des apprenants ;
· le renforcement du système sécuritaire
du centre à deux (2) agents de sécurité en plus du
surveillant pour recadrer les enfants qui sont plutôt livrer
eux-mêmes pendant les heures de pause ;
· la reconsidération du suivi des enfants
après les cours;
· la formation des parents d'élèves en
langue des signes afin de mieux communiquer avec leurs enfants une fois
à la maison ;
· la création d'un cours secondaire dans
l'enceinte du centre ;
· le renforcement de la cantine en augmentant la ration
alimentaire des enfants.
Il faut que les bénéficiaires soient
consultés et qu'une étude d'impact socio-économique soit
réalisée.
L'intermédiation sociale est l'une des alternatives les
plus appropriées pour la réussite de l'inclusion sociale des
bénéficiaires. Les ONG d'appui ont un rôle essentiel
à jouer dans le processus d'aider les bénéficiaires
à connaître leur droit et à les défendre. Elles les
accompagnent dans l'amélioration de leur condition de vie et de leur
statut tout en mettant en avant leur formation professionnelle.
Mis à part l'union de l'intermédiation
financière et celle sociale, il est aussi important de développer
au sein du CPISB des stratégies de communication à
proximité comportant de méthodes et techniques spécifiques
au développement communautaire. Il ne sera plus question de formation
38
exclusive des apprenants déficients auditifs, mais
d'organisation de réunions d'orientation économiques,
séances d'information sur la gestion efficace des temps libres des
apprenants, formation sur la gestion de conflits et de prise de
décision, sensibilisation sur les avantages d'instruire un enfant
soufrant de déficit auditif, formation en entreprenariat rural,
formation sur la vie associative, organisation des visites d'échanges
sur des lieux qui faciliteront leur inclusion et renforceront leur formation.
Et pour accompagner le projet des comités de suivi en vue d'une
appropriation des acquis de l'intermédiation sociale, il faudra
promouvoir au sein du CPISB, une cellule de communication adéquate qui
s'occupera de la promotion d'un cadre permanent de concertation et
d'échange avec les bénéficiaires, jusque dans le cercle
familial si cela s'avérait nécessaire, afin de créer un
climat de confiance entre les parents et le personnel du centre ou de
l'association. Des moyens et personnel qualifié seront mis à la
disposition de ladite cellule qui devra oeuvrer conjointement avec les
structures d'appui impliquées dans la mise en oeuvre de
l'intermédiation sociale.
III.3.2. PROPOSITION D'UNE DEMARCHE STRATEGIQUE DE
COMMUNICATION SOCIALE DANS LE CONTEXTE DE L'INTERMEDIATION SOCIALE
Partant de la présentation des stratégies de
communication du modèle de ROGERS et SCHOEMAKER et du marketing social
de KOETLER.P et des témoignages des bénéficiaires directs
du projet, la proposition de stratégies de communication est une
approche synthétique dont l'objectif principal est de rendre facile
l'insertion social et professionnelle des bénéficiaires du projet
et l'appropriation par ces derniers du processus, des techniques et des
méthodes. Elle consiste à encourager la promotion du capital
socio-économique. Tout en contribuant à l'instauration et le
maintien d'une bonne qualité de communication. À cet effet, les
stratégies de communication définies notamment : la
participation, la responsabilité décentralisée, la
collaboration ; le suivi, l'appui et conseil sont inscrite dans une logique de
renforcement de
39
capacités et enfin la capitalisation pour une bonne
visibilité des actions du CPISB et association. Ces stratégies se
réalisent en quatre (4) étapes :
- analyse de l'environnement interne et externe ;
- conception des stratégies spécifiques de
communication ; - mise en oeuvre et suivi du plan ;
- évaluation du plan.
La première étape permet de cerner et de
connaître les problèmes se posent aux acteurs du système
mis en place pour l'inclusion sociale des bénéficiaires. Le
système de gestion sociale développée jusqu'à
présent ne satisfait pas les bénéficiaires et la famille
qui constitue leur environnement proche. Il faut donner la parole aux
bénéficiaires pour recueillir leur avis et perception sur le
sujet. Il convient également de réaliser une enquête de
satisfaction auprès des acteurs et bénéficiaires. Les
responsables du centre doivent chercher à mieux cerner les
réalités internes, et suivant le modèle d'innovation de
ROGERS et SCHOEMAKER, la première étape est celle de la prise de
conscience.
Ces responsables doivent répondre à
différentes questions telles que : quelles sont les forces et faiblesses
de notre système de communication ? Comment devrons-nous communiquer
pour toucher plus de cibles ? Quelles sont les techniques de communication
appropriées au type d'organisation mise en place ? Quelles
opportunités s'offrent à nous en termes de communication ? Ces
questions trouveront leur justification dans le marketing social de KOETLER.
Elle exige l'instauration d'une concertation et d'instauration d'un cadre de
dialogue pour aboutir à une définition des stratégies de
communication, pour promouvoir la diffusion en masse de l'information,
l'acquisition et l'adoption de nouveaux comportements.
40
Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour
la collecte des données à savoir : l'interview, l'observation
directe, la revue documentaire et le questionnaire. Définir des
stratégies de communication accompagnée d'un plan consiste
à faire de sorte que chaque acteur peu importe son niveau d'intervention
reçoit l'information, se montre capable de la partager. Le plan de
communication qui sera validé, divulgué au niveau des acteurs
principaux. Et les bénéficiaires doivent être
associés à chaque décision les concernant.
La mise en oeuvre et le suivi du plan constitue l'étape
de la décision où les actions seront mises en oeuvres au profit
du comportement voulu au sein du centre et des acteurs de
l'intermédiation.
Enfin pour évaluer le plan, il faut procéder de
manière participative, pour que tous les acteurs puissent donner leur
point de vue sur le plan et stratégies définies. Et se prononcer
sur les problèmes de communications détectées au
début des assises, s'exprimer par rapport à la sureté des
actions mises en place et l'efficience de la gestion accordée par
rapport aux moyens déployés ainsi que l'impact des mesures sur
les bénéficiaires.
En effet, le marketing social de KOETLER place les
bénéficiaires au centre des actions en s'adressant directement
à leurs valeurs, leurs perceptions des choses et leurs modes de vie en
leur apportant assistance. La mise ensemble de la publicité, les
relations publiques, la mobilisation d'une communauté et la
communication interpersonnelle gère aussi bien les comportements
individuels qu'environnement social.
Pour ce qui concerne le modèle d'innovation, ROGERS et
SCHOEMAKER démontre que dans tout processus de changement de
comportement, le planificateur se doit d'informer l'individu des
conséquences de ses mauvais comportements et les risques qui y
concourent et les avantages à opter pour un bon comportement. Ce
modèle se manifeste en ces quatre (4) étapes à savoir :
1-
41
étape de la connaissance ;
2- étape de décision ;
3- étape de l'adoption ;
4- étape de la confirmation.
Ces deux modèles permettront une mobilisation sociale
des acteurs concernés. Autrement dit, ils exigent des structures de
formation et des bénéficiaires, une bonne collaboration sur le
plan social. Ils contribuent étroitement à l'amélioration
du capital social, financier et humain. Ce schéma peut permettre de
faire l'analyse détaillée des conditions sociales des
bénéficiaires pour une amélioration sociale de leur
condition de vie avec leur participation effective. Il est nécessaire
d'établir une nouvelle stratégie qui prendra en compte les
étapes du modèle d'innovation-décision et du modèle
de marketing après une analyse de des deux environnements (interne et
externe) de la structure principale, la conception des stratégies
spécifiques pour le changement de comportement, à la mise en
oeuvre ainsi que le suivi du plan de communication élaboré et
adopté et enfin l'évaluation du plan tout en tenant compte des
paramètres socio-économiques en vue d'une communication efficace
pour un changement réel de comportement pour ce qui concerne la question
de l'intermédiation sociale.
III.3.3. AUTRES SUGGESTIONS
Pour la bonne marche des institutions à
caractères éducatif spécialisé, et pour leur
autonomisation effective et indépendante, il est important de multiplier
au sein des dites structures les activités pouvant
générées des revenus pour une atteinte des objectifs de
cohésion sociale, il sera recommandé aux centres ou structures
concernées de :
- installer des comités spéciaux dans chaque
commune pour le recensement des enfants souffrants de déficient auditif.
Ces comités auront pour rôle
42
premier l'orientation des parents ayant des enfants en
question vers les centres de formation et d'éducation
spécialisée ;
- organiser des séances de formation adulte pour les
parents reconnus comme les premiers bénéficiaires des services et
prestations des centres de formation et d'éducation
spécialisée, formation axée sur l'usage des signes afin
d'accompagner et de mieux comprendre le langage des signes dont fait usage leur
enfant;
- équiper le centre d'une infirmerie, pour la prise en
charge immédiat des malaises que ressentent les enfants dès fois
;
- doter le centre d'enseignants spécialisés
sortant des écoles et maitrisant ASL (American Sign
Language) pour que chaque salle de classe ait son instituteur ;
À l'endroit de l'État :
- création des classes spécialisées pour
ces enfants dans les Écoles Publiques pour favoriser l'inclusion sociale
des bénéficiaires. Ce faisant, il répond à deux
problèmes soulevés. Employer un spécialiste sorti des
écoles ou institutions de l'éducation spécialisée
dans un premier temps et permettre à des enfants souffrant
déficients auditifs de s'intégrer dans la société
et bénéficiant de façon directe des privilèges dont
bénéficient tous les enfants du pays ;
- sollicitation de HANDICAP INTERNATIONAL. « Handicap
International ne crée pas de systèmes ou de services nouveaux ou
supplémentaires pour les enfants handicapés, mais oeuvre au sein
du système existant en aidant les services nationaux et locaux à
fournir le soutien nécessaire aux enfants handicapés »
(extrait du document de positionnement en Éducation Inclusive de
Handicap International) ;
43
- adoption d'une stratégie d'accompagnement pour
l'inclusion sociale des enfants sourds et malentendants en milieu scolaire
ordinaire suivant le modèle développé au Burkina Faso
(schéma ci-dessous).
Figure 5 : Schéma du modèle
d'inclusion développé au Burkina Faso. Sandra BOISSEAU
(2011 :11)
44
CONCLUSION
Le secteur éducatif au Bénin ne concerne pas
seulement les États centraux mais aussi les Organisations Non
Gouvernementales, qui ont les moyens et se donnent pour but l'éducation.
Lors des années précédentes, les données
recueillies pour l'année scolaire 2016-2017 ont fait l'objet d'analyses
détaillées qui permettent de rendre compte des
caractéristiques de la population des enfants et jeunes sourds et
malentendants ou entendants recensés dans le cadre de notre étude
basée sur le centre CPISB. En vue de répondre à la
problématique : Comment fonctionne le système de communication
dans ces centres ? Nous nous sommes penché sur l'analyse de leur cursus
scolaire et de l'accompagnement pédagogique offert. Ce document a pu
affiner les résultats et augmenter leur fiabilité en proposant
des stratégies de communication pour la bonne marche des
activités du Centre et la valorisation de ses acquis. L'analyse porte
essentiellement sur les parents bénéficiaires indirects et les
apprenants les bénéficiaires directs des formations et
prestations du centre.
Lorsque nous avons commencé notre étude, nous
avons défini les critères quantitatifs, qui permettent de
quantifier un nombre d'individus par catégories : sexe, profession,
catégorie socioprofessionnelle, taille de la famille, géographie
(rural/urbain, agglomération/communes...). Et les critères
qualitatifs, portant sur les attentes des bénéficiaires, à
partir de leur style de vie (comportement, valeurs, aspirations...). Nous
présentons donc le bilan de nos résultats ainsi que nos
différentes interprétations qui en découlent. Ce bilan
retrace les difficultés que rencontrent les bénéficiaires
et encadreurs / enseignants et animateurs du centre et qui empêchent le
développement des activités, et l'épanouissement des
acteurs respectifs. La proposition d'une stratégie de communication
convenable, acceptable et exploitable avec succès nous a amené
à faire une étude des modèles de stratégies de
communication pour le développement de l'éducation. Cette
étude nous a permis de faire une proposition de stratégie de
communication axée sur les échanges continuels et
45
permanents avec les bénéficiaires à tous
les niveaux et aussi pour une bonne valorisation des relations dites
sociales.
L'implication de l'intermédiation sociale dans le
processus de communication est concluante surtout que cela favorisera le
dialogue et la nécessité pour ces apprenants de sortir du cercle
restreint que constitue leur environnement immédiat pour s'ouvrir
à un plus vaste que leur offre les associations.
La démarche stratégique proposée qui
prend en compte tous les aspects du problème identifié, est
applicable à toute organisation sociale en complicité avec les
partenaires du même rang ou non, exerçant dans le domaine de
l'éducation spécialisée pour le bien-vivre des apprenants
handicapés.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Antoine DADELE, Introduction aux
Sciences de l'Information et de la communication, 2006.
2. Gauthier, Benon et al. Recherche sociale
: de la problématique à la collecte des données,
Édition Presses de l'Université du Québec, 2e
édition, Québec, 1992.
3. Jacques DELORS, L'éducation un
trésor est caché dedans, UNESCO, 1998, 265p
4. Lauriane RENOU, L'éducation
des sourds-muets au XIXe siècle : l'exemple de l'institut d'Angers,
Education. 2014, 60p
5. Philip KOTLER, Social marketing:
strategies for changing public behavior, 1971.
6. Roman JAKOBSON, Essais de
linguistique générale, traduit de l'anglais par Nicolas
RUWET, Paris, Editions de Minuit, 1963, 214p
7. Sandra BOISSEAU, La scolarisation des
enfants sourds et malentendants dans les écoles ordinaires du Burkina
Faso, Edition Handicap International, Direction des Ressources Techniques
/ Programme Burkina Faso - Niger, France, 2011, 47p
REVUES ET MEMOIRES :
Le Carnet engagés de l'école efficace
N°002, (art) centre d'accueil, d'éducation et d'intégration
des sourds de Louho : Un modèle d'intégration
réussi, Novembre 2013, 40p
La situation des enfants dans le monde 2013, les enfants
handicapés, Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Mai
2013
MOUMOUNI, Charles, Communication et développement :
État de la question et enjeux ; mémoire de maîtrise,
Université Laval, 1998.
ix
Accompagnement social des déficients auditifs du
Centre pour la Promotion des Initiatives des Sourds du Bénin (CPISB) :
les activités socio-éducatives comme outil d'inclusion sociale,
Estelle DAVI, 2017,59p.
Eléonore AHISSOU, Stratégies de
communication et intermédiation sociale : cas de la MJCD-ONG, 2008,
96p
La Surdité de l'enfant, Guide pratique à
l'usage des parents, Fondation de France, Ed INPES
Le nouveau Processus-P : Étapes de la Communication
Stratégique, Partenariat pour la Communication en santé,
Financé par un accord de coopération de 5 ans avec l'Agence des
États Unis pour le Développement International, 14p.
Elisabeth Segarra, Quelles stratégies de
communication favorisent l'acquisition des langues en classes bilingues et
immersives à l'école primaire ? ICRESS, Institut catalan de
recherche en sciences sociales (EA 3681) Université de Perpignan Via
Domitia, 2013, 140p
WEBOGRAPHIE :
Community Tool Box -
http://ctb.ku.edu/tools/tk/en/tools_tk_13.jsp
(consultation 10/06/2017)
Circulaire n° 2010-068 du 28 mai 2010 portant
organisation des « Pôles pour l'accompagnement à la
scolarisation des jeunes sourds »
http://www.education.gouv.fr/cid52184/mene1013746c.html
(consultation 10/07/2017)
ANNEXES
QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES PARENTS D'ELEVES DU
CPISB
Ce questionnaire a été élaboré
dans le cadre des travaux de recherche pour la rédaction d'un
mémoire de fin de formation en Information-Communication. Ledit travail
de recherche porte sur le thème : STRATEGIES DE COMMUNICATION ET
INTERMEDIATION SOCIALE : CAS DU CPISB
Nom et prénoms du parent d'élève :
Adresse :
Nombre d'enfants inscrits dans le centre :
1- Quel est votre domaine d'activité ?
Agriculture Artisanat Élevage Pêche
Commerce Autres à préciser :
2- Comment avez-vous connu le centre ?
Par l'intermédiaire Par ONG Par
radio-télé
Autres à préciser :
3- Connaissez-vous d'autre centre similaire ?
OUI NON
Si OUI, lesquels ?
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
4- Pourquoi avoir choisir ce centre pour l'éducation de
votre enfant ?
Par obligation Pour l'entraide Pour son bien-être
Autres à préciser ?
5- Arrivez-vous à payer la scolarité de votre
enfant ?
OUI NON
Si NON, pourquoi ?
6- Arrivez-vous à communiquer avec votre enfant ?
OUI NON
Si OUI, par quel moyen ?
7- Comment évolue la connaissance de votre enfant depuis
qu'il fréquente ce centre ?
Bien Très bien Passable Médiocre
8- Les prestations du centre vous satisfont-elles ?
OUI NON
Si NON, que déplorez-vous ?
9- Notez le centre sur une échelle de 0 à 10 :
10- Autres suggestions pour l'amélioration des
prestations du centre :
Merci pour votre collaboration
QUESTIONNAIRE A L'ENDROIT DES ANIMATEURS DU
CPISB
Ce questionnaire a été élaboré
dans le cadre des travaux de recherche pour la rédaction d'un
mémoire de fin de formation en Information-Communication. Ledit travail
de recherche porte sur le thème : STRATEGIES DE COMMUNICATION ET
INTERMEDIATION SOCIALE : CAS DU CPISB
Nom et prénoms :
Classe en charge :
Effectif de la classe :
Fonction :
1- Quelle est votre formation de base ?
............................................................................................................................................
2- Depuis quand travailler vous dans ce centre ? (Nombre
d'années)
............................................................................................................................................
3- Connaissez-vous d'autres centres similaires ?
OUI NON
Si OUI, lesquels :
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
4- Quels sont les types d'enfants que vous encadriez ?
Sourd muet Sourd Malentendant
Entendant Autres à préciser :
5- Pourquoi avoir choisir ce métier ?
Par obligation Par passion
Par expérience Autres raisons, à préciser :
6- Que gagnez-vous en retour ?
De l'argent De connaissance D'expérience
Rien Autres à préciser :
7- Avez - vous déjà travaillé dans
d'autres centres avant celui-ci ?
OUI NON
Si OUI, lesquelles ?
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
8- Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
l'exercice de votre fonction ?
............................................................................................................................................
9- De quoi aurez-vous besoin pour la bonne marche de vos
activités ?
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
10- Des suggestions ?
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
Merci pour votre collaboration
xiv
xv
Langue des signes franç.aise (L5F): exemple de
structuration syntaxique
nI N vow: *prim:ink te 1,5F, NW lItiquireer M$
aad
|
AIT.
|
dor;
,â~r
|
rr
IN
|
|
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|
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ii:
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|
VuUlair
|
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|
LSF
|
Tu Toi Ih taut
|
rencontrer
iiI rm
|
Sated
|
xvi
Alphabet clactylologique de la langue des signs
française (L5F
xvii
Alphabet de signe anglais adopté dans les écoles de
sourds du Bénin
L'ArB~C1DL1ELlF~7G
~HLf I Ll J
41( L~M~N
POPLJ
R LIS LIT JU
lx
I~Iuv(WLjxu'yiz
~~1 2 3
/(16 di0
U6 17 8 ~9 '110
Cadre conceptuel d'opéralionrialisation de la 5ti
atéyie d'optimisation du temps scolaire
[Lim I ..AK'll, eup&Irurb hikrrekkpo Mimim t_
1'P. ccsk4n+i b. prrprllliixi
ku rr'rulrrirOfJricr
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xix
xx
Pistes pédagogiques
c m mLn icatic n
|
Difficultés pouvant être
rencontrées par les élèves
|
Adaptations
et pistes pédagogiques
proposées
|
L'élève sourd ou malentendant, même
bien appareillé, n'entendra jamais comme un élève
entendant.
|
Aménagements matériels
- Organiser la classe en U si possible ou placer
l'élève au 2 rang. En maternelle, veiller é ce que
l'élève soit placé de face et
|
- Mauvaise perception des messages bruits
|
â proximité de l'enseignant.
|
dans l'environnement de t'élève
acouphènes.
|
- S'assurer que l'éclairage est suffisant, attention aux
contre-
|
difficultés é percevoir certaines
fréquences,
mauvaise ,dent ,cation de le source sonore du
|
jours.
- Diminuer les bruits de fond (feutres ou balles de tennis sous
les
|
locuteur.
|
pieds de chaise, de tables ; éloignement du
rétroprojecteur..,}, - Multiplier les supports visuels.
|
L'élève sourd ou malentendant est
très géré
|
- Vérifier le bon fonctionnement des
prothèses ou de l'implant
|
par les bruits parasites.
|
jpilesatteries~.
- Si l'élève utilise un micro HF,
préciser les activités et les cours
|
Lecture labiale )sus les lév s}
:nécessaire
|
où l'élève en a besoin. Éviter le
port du micro HF par l'enseignant
|
mais fatigante et non sof isan (sosies labiaux
comme chapeauJdmameau, sons invisibles sur
|
toute la journée, surtout chez les plus jeunes. A
partir du collège, le jeune élève sourd ou malentendant
est en général capable de
|
les lèvres comme ceux qui se forment é
l'arrière
|
dire lui--rime dans quels cours il souhaite que le professeur
|
de la gorge - « r », « k
», a g ). Pour
|
Porte le micro.
|
beaucoup, la lecture labiale ne permet pas de
comprendre une partie significative du message.
|
Posture de l'enseignant
|
Certains élèves ne l'utilisent pas.
|
. Organiser le débat : faire respecter le tour de
parole, pointer celui qui parie et donner le prénom. aménager des
pauses : si
|
Il arrive que des mots, mime simples, ne
|
l'élève a un micro HF, celui--ci
peut être utilisé comme bâton de
|
soient pas connus de l'élève sourd
ou
|
parole.
|
malentendant.
|
- s'adresser é l'élève
ou é la classe : attirer son attention : être proche, bien en
face, éclairé, ralentir son débit, parier plus fort et
|
- Déficit lexical : trop faible confrontation aux
|
articuler sans excès, être expressif, mimer au
besoin être
|
mots, manque de verbalisation quant aux
|
Proche de l'objet d'étude ou le déplacer: ne pas
masquer son
|
situations vécues.
|
Visage; utiliser des phrases courtes, avec un vocabulaire
accessible ; reformuler, donner des exemples en cas
|
- Mauvaise connaissance des structures
|
d'incompréhension...
|
syntaxiques intentions du message
|
- Répéter ce qui vient d'être dit par l'un
des élèves dela classe
|
)interrogations, ordres...).
|
car l'élève sourd ou malentendant n'a pas
nécessairement peau l'intégralité du message.
|
Réadaptation h base
communautaire
Matrice de la RBC
EDUCATION
xxi
PROMOTION
|
|
|
PETITE ENFANCE
|
|
|
DÉVELOPPEMENT DES
COMPÉTENCES
|
|
|
ASSISTANCE PERSONNELLE
|
|
|
PLAIDOYER & COMMUNICATION
|
|
|
|
|
|
PRNENTION
|
PRIMAIRE
|
AUTO-EMPLOI
|
RELATIONS, MARIAGE & FAMILLE
|
MOBILISATION DE LA COMMUNAUTÉ
|
|
|
|
|
|
SOINS DE SANTÉ
|
SECONDAIRE &SUPERIEUR
|
EMPLOI REMUNLRE
|
CULTURE & ARTS
|
PARTICIPATION POLMELUE
|
|
|
|
ACRUITcS RÉCREATIVES, LOISIRS &
SPORTS
JUSTICE
|
|
GROUPES D'ENTRAIDE
|
RÉADAPTATION
|
INFORMELLE
|
SERVICES FINAN CI ERS
|
|
AIDES TERNI DUES
|
|
|
ORGANISATIONS DE
PERSONNES HANDIDhPEES
|
FORMATION CONTINUE
|
PROTECTION SOCIALE
|
BOUME de Fa Sim
Produits de technologie
fonctionnelle
Catégorie Exemples de produits
Akhilli[
|
· Canne, !Aquille, déamI ulatsur.fauteuil
roulant manuel at électrique, t icvcla
· Jambe ou main artificielle.
attelle-étrier. attelle, attelle pour pied bot - Siege en coin, siege
spécial, corset
· Couverts et ustensiles de cuisine adaptes. ban
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images - Dispositif électronique de communication avec des messages
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xxii
Table des matières
SOMMAIRE i
DEDICACES ii
REMERCIEMENTS iii
SIGLES ET ACRONYMES iv
LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET GRAPHIQUES vi
AVANT-PROPOS vii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : DU CONTEXTE GENERAL AUX CONJONCTURES
DE
L'INTERMEDIATION SOCIALE 3
I.1. CONTEXTE GENERAL ET PROBLEMATIQUE 3
I.2. HYPOTHESES 4
I.3. OBJECTIF GENERAL 5
I.4. OBJECTIFS SPECIFIQUES 5
I.5. RECAPITULATIF DES CENTRES DE FORMATION ET
D'EDUCATION DES SOURDS PAR COMMUNE 5
I.6. CONJONCTURES DE L'INTERMEDIATION SOCIALE
6
I.6.1. SIGNIFICATION DE L'INTERMEDIATION SOCIALE
6
I.6.2. MECANISMES DE L'INTERMEDIATION SOCIALE
7
CHAPITRE II : CADRES D'ÉTUDE, CADRE
THÉORIQUE ET
MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 8
II.1. CADRE D'ETUDE 8
II.1.1. PRESENTATION DU CPISB 8
II.1.2. FONCTIONNEMENT DU CPISB 10
II.1.2. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU CENTRE
14
II.2. CADRE THEORIQUE 15
II.2.1. MARKETING SOCIAL 15
II.2.2. MODELE D'INNOVATION-DECISION DE ROGERS ET
SHOEMAKER 20
II.2.3. MODELE DE COMMUNICATION PARTICIPATIVE
21
II.3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 22
II.3.1. TECHNIQUES UTILISEES 22
II.3.2. OUTILS DE COLLECTE 23
II.3.3. CHOIX DES DIFFERENTES THEORIES PROPOSEES DANS
CETTE ETUDE 23
II.3.4. LIMITES DE L'ETUDE 24
CHAPITRE III : PRÉSENTATION DES DONNÉES,
ANALYSE ET
SUGGESTIONS 25
III.1. PRÉSENTATION DES DONNÉES 25
III.1.1. CHOIX DE L'ECHANTILLON 25
III.1.2. TRAITEMENT DES DONNEES 25
III.2. ANALYSE DES DONNÉES 26
III.2.1. TABLEAUX DES RESULTATS DES ECHANTILLAGES 26
III.2.2. INTERPRETATION 34
III.3. SUGGESTIONS 36
III.3.1. NECESSITE QUI S'IMPOSE DESORMAIS A L'APES 36
III.3.2. PROPOSITION D'UNE DEMARCHE STRATEGIQUE DE
COMMUNICATION SOCIALE DANS LE
CONTEXTE DE L'INTERMEDIATION SOCIALE 38
III.3.3. AUTRES SUGGESTIONS 41
CONCLUSION 44
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES viii
REVUES ET MEMOIRES : viii
WEBOGRAPHIE : ix
ANNEXES x
Table des matières xxii
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