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étude de faisabilité d’un projet d’une porciculture moderne à  Kisangani.


par Ronsard MOLEKA MONZALI
Université de Kisangani - Licence en Sciences de Gestion 2019
  

Disponible en mode multipage

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Étude de Faisabilité d'un Projet

d'une Porciculture Moderne à

Kisangani

Directeur : Prof. LUBANZA NGOMA Germain

Encadreur : Chef de Travaux SIFA MUTHAKA

Année académique : 2018-2019

MOLEKA MONZALI Ronsard

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences de Gestion.

Option : Gestion Financière.

UNIVERSITE DE KISANGANI

B.P. 2012

KISANGANI

Faculté des Sciences Économiques et de Gestion

Département des Sciences de Gestion

ii

À ma très chère future épouse et progéniture !

Ronsard MOLEKA MONZALI.

iii

REMERCIEMENTS

Au Père Très Saint, Créateur des cieux et de la terre ; le Rocher de ma vie ; la Source et l'Auteur de tout ce que je suis et ce que j'ai ; ma Forteresse ; mon Bouclier ; mon Restaurateur ; mon Rédempteur ; mon Libérateur ; la Force de mon âme, etc. Les pages me manquent pour exploser toute mon immense joie pour toi. Ces expressions ne déterminent guère ta Grandeur et ta Puissance tant dans mes études en général que dans la réalisation de cette oeuvre en particulier. Reçois l'expression de toute ma sincère gratitude, O Roi des rois !

Un grand merci à tout le corps académique et scientifique.

Mention spéciale au Professeur Germain LUBANZA NGOMA et à la Chef de Travaux SIFA MUTHAKA, respectivement directeur et encadreur de ce mémoire.

Je suis assurément touché de l'affection plus tendre et délicate que m'ont témoignée mes parents : Frederick MOLEKA MAKAMBALA, mon père ; Laurianne BIYONGO MBONZI, ma mère, et mon oncle Roger NKUMEMBE MAKAMBALA. C'est au travers vous que Dieu a fait de moi tout ce que je suis devenu. Je n'ai rien du tout à vous donner en contrepartie. Ces mots ne suffiront pas pour compenser votre amour incommensurable dans ma vie. Fasse que Dieu Lui-même vous paie pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Mes sincères remerciements aux frères et soeurs du Groupe Biblique Universitaire et à ceux de mon église locale YALIELE pour vos soutiens et encadrement spirituels. Ils s'adressent aussi à mes petits-frères et petites-soeurs Berbiche MONGANDA, Corneille BOKOLUMA, Marlène EBONGO, Roger MAKAMBALA, Frederick MABONZI et Laurianne BIYONGO pour votre désir de me voir finir avec succès.

Mes remerciements au Groupe de 6 amis de coeur : Blaise KUSAYO, Agnès BOKOTA, Clémence CILONGO, Marie BOMETA, Christelle ALIRAC et Francine NDOBO ; à Grâce BATOKO, Emmanuel SANGO, Rex-Gay lord BOKOTA et plus spécialement à ma fiancée Élysée TOLENEKE, pour leur contribution.

Au reste, recevez mes vibrants hommages suite à vos interventions et critiques.

iv

ÉPIGRAPHE

« Investir, une suite d'évaluation de la profitabilité de l'investissement »

Ronsard MOLEKA MONZALI.

TRI : Taux de rentabilité interne

v

LISTE DE SIGLES, ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES

?BFRE : Variation du besoin en fonds de roulement d'exploitation

CAF : Capacité d'autofinancement

CMPC : Coût moyen pondéré du capital

DA : Dotation aux amortissements

DRI : Délai de récupération de l'investissement

EBE : Excédent brut d'exploitation

FFt : Flux financiers au temps t

FTt : Flux de trésorerie

GUCE : Guichet Unique pour Création d'Entreprise

i : Taux d'intérêt

I0 : Investissement initial

IB : Impôt sur le bénéfice

INS : Institut National de la Statistique

IP : Indice de profitabilité

rCP : taux de rentabilité des capitaux propres

RCP : Ratio du capital propre

rD : rentabilité des dettes exigées ou taux d'intérêt des dettes

RD : Ratio des dettes

t : Taux d'imposition

tDA : Taux des dotations aux amortissements

TIR : Taux interne de rentabilité

vi

VAN : Valeur actuelle nette

VA : Valeur ajoutée

VR : Valeur résiduelle de l'investissement

vii

LISTE DE TABLEAUX ET DE FIGURES

Tableau 1 : Différents stades physiologiques .

22

Tableau 2 : Cycle de la mise-bas des truies par an

22

Tableau 3 : Capacité de charge dans les élevages de porc

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Tableau 4 : Tâches à exécuter

24

 

Tableau 5 : Détermination des flux d'exploitation du projet

29

Tableau 6 : Détermination de la Valeur actuelle nette (VAN)

30

Tableau 7 : Détermination de l'IP .

31

Tableau 8 : Détermination du délai de récupération du capital investi

..31

Tableau 9 : Détermination du TIR .

32

Tableau 10 : Parts des fournisseurs de la nourriture pour bétail comparés au CA

33

Tableau 11 : Parts des fournisseurs de la nourriture pour bétail comparés au CA

33

Figure N°1 : Graphique d'échéancier du projet par le modèle GANTT

..25

viii

RÉSUMÉ

La présente étude se propose d'évaluer financièrement et économiquement un projet d'investissement en élevage moderne des porcs à Kisangani. Elle procède de la méthode statistique et recourt à la technique des ratios. Au terme de cette étude, il se dégage une VAN de 159.831,96 $, un IP de 2,96 $, un DRI de 2 ans, 6 mois et 3 jours et un TRI de 55,578 % contre un taux d'intérêt créditeur de 26,82 %. Le projet est donc jugé financièrement rentable. La part de la valeur ajoutée créée par la porciculture et revenant au personnel, à la banque et à l'État est en moyenne de 71,43 % durant la vie du projet. Le projet est économiquement rentable.

Mots clés : Faisabilité ; Kisangani ; porciculture moderne ; rentabilité financière ; rentabilité économique.

ABSTRACT

This study proposes to devalue financially and economically an investment project in modern pig farming at Kisangani. It proceeds from the statistical method and uses the technique of ratios. At the end of this study, a NPV of $ 159,831.96, an IP of $ 2.96, a DRI of 2 years, 6 months and 3 days and an IRR of 55.578% are obtained, compared to a credit interest rate of 26,82%. The project is therefore considered financially profitable. The share of added value created by pork farming for staff, the bank and the state averages 71.43% over the life of the project. The project is economically profitable.

Key words: Feasibility; Kisangani; modern pig farming; financial profitability;

economic profitability

Par surcroît, ces éleveurs exercent cette activité de manière encore traditionnelle. KALONJI, J., (2014) a révélé après son enquête que 90 % des porciculteurs font de l'élevage

INTRODUCTION GENERALE

0. Problématique

La décision d'investir ou d'exécuter un projet d'investissement est une dernière de toutes les étapes. Il va falloir d'abord identifier le produit ou l'opportunité d'affaire, procéder à des études préalables, les combiner avec les conditions de faisabilité de cette opportunité ensuite procéder à une évaluation financière et économique en vue de s'y prononcer sur l'exécution du projet ou pas (HOUDAYER, R., sd, p. 28).

À cet effet, mener les études préalables de faisabilité d'un projet devient d'autant plus indispensable pour se rassurer du retour sur investissement car, pour qu'un projet d'investissement soit acceptable estime BELZILE, R., et Ali, il est nécessaire que l'on en attende un rendement au moins égal aux coûts des capitaux qui serviront à le financer (1989, p. 453).

Tout entrepreneur ou investisseur est toujours préoccupé par la rentabilité de ses capitaux et se pose une question, à savoir : « dans quel domaine, quel secteur ou quelle activité finalement investirai-je et gagnerai-je le plus possible que ce que m'aura coûté l'investissement ? ».

Pour ce faire, l'on peut partir soit d'une demande existante, mais qui n'est pas soit totalement, soit partiellement satisfaite par l'inexistence ou l'imperfection ou encore l'insuffisance de l'offre. L'on peut ainsi chercher à l'améliorer ; soit encore à mettre en place une nouvelle offre qui crée sa propre demande comme l'estime Jean Baptiste SAY.

À Kisangani, il existe effectivement une demande de la viande de porc. L'enquête que nous avons conduite révèle que 80,67 % de sa population consomment de cette viande. La demande est très élevée face à une offre insignifiante d'autant plus qu'il se dégage de l'enquête sur les éleveurs que 91,18 % des éleveurs ont des cheptels comptant moins de 20 têtes, soit 2,94 % détenant un cheptel d'au moins 50 têtes. (Voir tableau N°2 et 3 page c en annexe).

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dit familial ; 10 % seulement pratiquent l'élevage semi-industriel. Ils l'exercent, non dans le but de réaliser le lucre, mais plutôt de chercher simplement les moyens de survie. Ils ne se préoccupent guère du rendement assez élevé que peut générer cet élevage. L'objectif ultime est autre que celui de réaliser le rendement le plus élevé possible. Ainsi, ils utilisent pour ce faire, des méthodes et matériels encore archaïques et des aliments moins riches en protéines requis par manque d'utilisation des tables d'alimentation adéquates. Plusieurs d'entre eux réalisent des pertes de bêtes par manque des soins vétérinaires appropriés. Les éléments évoqués ci-dessus expliquent les faibles rendements ci-hauts évoqués.

Par ailleurs, la ville de Kisangani est propice pour l'élevage des cochons. Les spécialistes en matière d'alimentation des cochons évoquent que 55 % d'aliments donnés aux porcs sont constitués de céréales : blé, maïs, soja, orge et tant d'autres. ( http://www.20minutes.com: Syndicat national de l'industrie animale (SNIA) tiré le 27/11/2018 à 11h05). Kisangani produit le maïs et le soja. Hormis les céréales, les cochons se nourrissent aussi des tourteaux, des légumes, des tubercules, des fruits, de la drêche de bière, etc. ( www.thamani.be : THAMANI, sd, p. 3). Tous ces intrants sont produits localement et sont faciles à trouver dans la ville et ses environs.

En sus, la main-d'oeuvre est disponible localement. L'Institut Facultaire d'Agronomie (IFA) de Kisangani forme des ingénieurs vétérinaires en la matière. Cette main-d'oeuvre est moins chère. Le taux de chômage, tant en RDC qu'à Kisangani, est très élevé. Le pouvoir de négociation des salaires des travailleurs est ainsi réduit. Le cadre juridique en matière d'affaires foncières n'étant pas relativement lourd, Kisangani offre la facilité de trouver un terrain sur lequel exercer l'élevage moderne des cochons.

Les conditions de création d'entreprises en RDC sont dorénavant allégées. La mise en place du guichet unique de création d'entreprises, (GUCE) qui est un service public en est la cause. Il a pour mission la facilitation, la simplification et l'immatriculation des entreprises à moindre coût et en un temps record.

La ville de Kisangani est donc propice à l'élevage des cochons. La ville est caractérisée notamment par une main-d'oeuvre disponible, l'existence d'une demande certaine de la viande de porc et de la disponibilité des intrants d'aliments. Par ailleurs, les conditions de création d'entreprises sont moins lourdes à côté des potentiels concurrents.

La vérification des hypothèses émises ci-dessus a procédé de la méthode statistique et de la technique des ratios. Nous avons recouru au logiciel Excel 10. Des données sur la

3

Paradoxalement, la ville de Kisangani ne compte aucune porciculture moderne. D'où le questionnement ci-après.

La création d'une porciculture moderne à Kisangani est-elle rentable ? Quelle en serait la contribution au développement socio-économique ?

1. Hypothèses du travail

La demande de la viande de porc est réelle dans la ville de Kisangani. Par ailleurs, les facteurs de production et les intrants indispensables à la production de cette viande sont disponibles et bon marché dans la ville. Quoique prometteur, ce marché se caractérise, dans cette ville, par une quasi-inexistence des potentiels concurrents. Toutes choses restant égales à elles-mêmes par ailleurs, une porcherie moderne dans la ville de Kisangani serait une unité de production rentable tant du point de vue de la communauté bénéficiaire du projet que de l'agent économique investisseur. L'économie s'en retrouverait donc ragaillardie (création d'emplois ; amélioration du budget de l'État ; débouchés des intrants d'aliments des porcs ; etc.). Ainsi, ce projet contribuerait tant soi peu à insuffler plus de développement socio-économique dans la ville de Kisangani.

2. Objectifs du travail

Deux objectifs majeurs se profilent au travers cette dissertation. Il s'agit de procéder à l'évaluation tant financière qu'économique de la rentabilité d'un projet d'investissement dans l'exploitation d'une porciculture moderne à Kisangani. Cette analyse tente de s'assurer du retour sur investissement en faveur de l'exploitant, d'une part, et d'évaluer la part de la valeur ajoutée dégagée en faveur des agents économiques bénéficiaires, de la communauté bénéficiaire du projet, d'autre part. Plus cette part est élevée plus est considérable la contribution socio-économique de cet investissement dans l'amélioration des conditions de vie de la population de la ville de Kisangani.

3. Cadre méthodologique

Outre l'introduction et la conclusion générales, le présent travail s'articule autour de quatre chapitres. Le premier s'est appesanti essentiellement sur la revue de la littérature. Le

4

demande de la viande de porc ont été récoltées auprès des ménages et des éleveurs des cochons.

Par ailleurs, la technique documentaire nous a permis de recueillir des données se rapportant notamment à la capacité de charge de cheptel, les étapes physiologiques des cochons. D'autres informations relatives notamment à la construction des bâtiments ou d'une certaine pertinence ont résulté de l'entretien ou de l'interview des experts et des éleveurs.

4. Choix et intérêt du sujet

Des chercheurs en stratégie de développement estiment que la RDC doit notamment, pour se tirer de cette trappe à pauvreté et de cette impasse du sous-développement dans lesquelles elle se trouve, diversifier son économie et promouvoir la création d'entreprises. Dans cette optique, les PME sont mises en exergue.

Cependant, toute création d'entreprise, quelle que soit sa vocation ou sa nature part d'une idée d'entreprendre ou opportunité d'affaire et de l'étude de la pertinence de celle-ci.

Cette étude sur la faisabilité et l'évaluation de la rentabilité du projet d'exploitation d'un élevage moderne des cochons à Kisangani devrait rassurer tout investisseur potentiel en cette activité sur la demande de viande de porc dans la ville et sur le retour en investissement. Au-delà, elle pourrait constituer un élément du business-plan de tout investisseur en quête de financement auprès d'un banquier ou de tout bailleur des fonds. Les pouvoirs publics en quête de stabiliser certains indicateurs du cadre macro-économique et à la recherche d'investisseurs disposent ainsi d'un instrument pour ce faire.

5. Délimitation du sujet

La présente étude est menée dans la ville de Kisangani. Elle exploite des données de l'enquête que nous avons conduite en cette année 2019.

6. Structure du travail

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deuxième traite exclusivement du cadre théorique. Le troisième chapitre développe les aspects techniques et ceux se rapportant à la faisabilité du projet. Enfin, le quatrième et dernier chapitre est consacré à l'évaluation tant financière qu'économique du projet.

CHAPITRE I : LITTERATURE REVUE

1. Introduction

L'évaluation des projets d'investissement dans l'élevage a fait l'objet de plusieurs recherches dans le temps et dans l'espace tant dans les domaines économique, agronomique que financier. Les condensés de quelques travaux en la matière sont ici présentés.

2. Revue de la littérature théorique

Le présent travail a pour fondement théorique la théorie Keynésienne. John MAYNARD KEYNES (1936) pose les bases de la macroéconomie qui ont dicté tous les comportements des politiques de cette époque jusque vers les années 1980. Ce qui lui a valu le titre du père fondateur de la macroéconomie. (VILLIEU, P., 2000).

Selon Keynes, l'auteur forge son raisonnement sur la notion de la consommation et du chômage de masse. Il prône que l'État doit intervenir dans l'économie en augmentant le niveau de revenu des agents économiques d'autant plus que lorsque le niveau de revenu augmente, toutes choses restant égales par ailleurs, le niveau de consommation augmente quoique moins proportionnellement.

Consécutivement à cette loi psychologique de Keynes, cette variation positive du revenu associée à une variation moins proportionnelle de la consommation poussera les agents économiques à épargner le supplément de revenu. Cette épargne sera transformée, par l'intermédiation des institutions financières, en des crédits pour investissement. Le volume de l'épargne augmentant diminuera de ce fait le taux d'intérêt. Cette baisse du taux d'intérêt incitera par conséquent les agents en besoin de financement, à l'instar des entreprises, à demander beaucoup plus de crédit en faveur des investissements. Ce qui entraine une augmentation du niveau de production, par le truchement du multiplicateur du revenu, et la création d'emplois.

Toujours selon Keynes (1936), l'investissement est profitable tant que son rendement dépasse son coût. Investir consiste à dépenser aujourd'hui une somme d'argent dans l'espoir de réaliser des recettes dans le futur. Ces sommes ne sont pas perçues au même moment. Un bilan actualisé de l'investissement s'impose.

7

Le même auteur poursuit son raisonnement en évoquant que la VAN dépend négativement du taux d'intérêt. Le projet d'investissement est donc rentable si et seulement si sa VAN est positive (ou nulle). Deux interprétations de cette condition sont envisageables : pour l'entrepreneur disposant des fonds, le projet d'investissement est rentable dans la mesure où les recettes générées dépassent (ou égalisent) celles que procurerait l'usage alternatif ou le coût d'opportunité de ces fonds c'est-à-dire un placement au taux d'intérêt en vigueur dans l'économie ; pour l'entrepreneur ne disposant pas des fonds, le projet est rentable s'il lui permet d'emprunter au taux d'intérêt en vigueur et de rembourser ses créances en lui laissant une marge positive (ou nulle).

Le taux de rendement interne (TRI) autrement appelé taux interne de rentabilité (TIR) est l'efficacité marginale du capital. Il constitue le fondement de la fonction d'investissement. KEYNES (1936) estime qu'au niveau macroéconomique, seuls les projets ayant un TRI supérieur au taux d'intérêt en vigueur dans l'économie seront réalisés. De la sorte, si le taux d'intérêt augmente l'investissement diminue et vice-versa. Par ailleurs, les classiques dont Irving FISHER (cité par VILLIEU, P., 2000) estiment également que l'investissement est fonction inverse ou décroissante du taux d'intérêt.

3. Revue de la littérature empirique

NIZEYIMANA, F. (2009) (1) s'est penché sur la faisabilité économico-financière du projet d'élevage des poules pondeuses à MUGINA. En menant cette étude, il a poursuivi comme objectifs : analyser la rentabilité financière de ce projet ; montrer à la population de MUGINA l'importance de l'élevage des poules pondeuses ; inciter la population de MUGINA à devenir entrepreneurs et créer leurs propres emplois.

Les méthodes analytique, statistique et synthétique ont été utilisées. Au terme de sa réflexion, NIZEYIMANA, F. a débouché sur les résultats suivants : l'activité est rentable ; le délai de récupération de l'investissement est d'un an, 7 mois et 6 jours ; la VAN s'est révélée positive affichant une valeur à hauteur 59.583.909 frw ; l'indice de profitabilité s'est élevé à 4,47 frw au taux d'actualisation de 10 % l'an pendant 5 ans ; le TRI (81,34 %) est de loin

1 http.// www.mémoireonline.com consulté le 31 Juillet 2018 à 13h10.

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supérieur au taux d'actualisation. D'où, eu égard à ces résultats, le projet a été jugé rentable

(2).

Le plan de financement dégage un solde de trésorerie positif. Le projet est donc solvable.

MANISHIMWE R. (cité par NGUMBU, S., 2018, p. 1) a porté son étude sur l'évaluation technique et économique de la ferme moderne de Dougar. L'objectif était de contribuer au développement des fermes à petite échelle à travers la mise à la disposition des acteurs de la filière laitière d'un référentiel technique et économique à partir des résultats d'évaluation de ladite ferme. Cette étude a débouché aux conclusions qui suivent. Techniquement, les performances de la reproduction des vaches de la ferme étudiée n'ont pas été influencées par la race. Économiquement, sur une durée d'étude de six mois, la ferme a affiché, en moyenne, un coût de production d'un litre de lait de 315,56 FCFA #177; 30,74 FCFA dont 69,85 % sont consacrés à l'alimentation. Elle a dégagé, en moyenne, un bénéfice brut de 128,59 FCFA #177; 28,76 FCFA par litre de lait vendu. Il ressort de cette étude que les résultats sont prometteurs. Ils nécessitent une amélioration afin d'atteindre des objectifs satisfaisants, recommandés et réalisables.

NGUMBU, S., (2018) a centré sa réflexion sur l'évaluation financière d'un projet d'élevage des poules pondeuses à Kisangani. Sa préoccupation majeure a été d'évaluer la rentabilité du projet. Il a tenté de répondre à deux questions : ce projet est-il techniquement faisable et financièrement rentable ? Quel en serait la contribution au développement socio-économique de la ville de Kisangani ?

Deux méthodes ont été utilisées quant à ce : la méthode statistique et la méthode analytique. L'étude a fourni les résultats selon lesquels le délai de récupération du capital investi du projet est de 2 ans, 7 mois et 26 jours ; la VAN présente une valeur de 68.432,40 $ ; le TRI s'élève à 18 % et le retour sur l'investissement est de 29 %. Le projet a donc été jugé rentable. L'auteur arrive par ailleurs à la conclusion selon laquelle ce projet contribuera à la création d'emplois et, à la réduction du chômage dans la ville de Kisangani.

2 Frw signifie francs rwandais

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FAIDA, C. (2011) (3) a travaillé sur l'étude de faisabilité de création d'une unité de production de sucre dans la province du nord Kivu à RUTSHURU. Plusieurs objectifs sont poursuivis : analyse financière et économique du projet ; constitution d'une documentation sur la création d'une entreprise agricole ; création d'emplois directs et indirects à divers échelons en RDC et promotion de la créativité dans le chef du peuple congolais.

La méthode analytique a été exploitée. Au terme de sa recherche, l'auteur affirme que le projet sous-étude est acceptable. La VAN se situe à 1 571 235 $ avec un TRI chiffré à hauteur de 77 % associé à un IP 3,37 $. Le délai de récupération du capital investi est relativement court, soit 4 ans et 22 jours sur les dix ans prévus.

Les effets économiques du projet portent notamment sur la réduction des importations d'environ 50 % et du prix du kilogramme du sucre de 0,29 $ US ; la promotion et la modernisation de la culture de la canne à sucre au niveau du territoire de RUTSHURU et dans toute la Province du Nord Kivu. De plus, le projet permettra d'élever la valeur ajoutée des entreprises d'électricité, pétrolières, etc.

L'économie dégagera ainsi globalement une valeur ajoutée estimée de 1.002.022 $, la première année de l'exécution du projet avec une augmentation annuelle de 2 % en moyenne pour le reste d'années ; un montant de 3 168 $ pour le compte des agents ; un total de 3 486 330 $ en faveur des pouvoirs publics au titre de paiement d'impôts pour la première année et un montant de 2 645,6 $ pour les assurances.

KALONJI, J., (2014) a basé son étude sur le système d'élevage des porcs et la rentabilité socio-économique dans les ménages porciculteurs à Kisangani. Il s'est proposé non seulement de déterminer la rentabilité économique de la porciculture à Kisangani et dans ses environs, mais aussi de dégager les conditions d'élevage et d'élucider le niveau de connaissances des acteurs.

Le chercheur a recouru à la méthode statistique, à la technique d'enquête par questionnaire (enquête par sondage) et à la technique d'observation et d'interview. Au terme de sa réflexion, il aboutit aux conclusions selon lesquelles 87,14 % des enquêtés pratiquent le

3 Http.// www.memoireonline.com, 2011, p. 55 consulté le 31 Juillet 2018 à 13h24.

La démarcation évoquée peut aussi être appréhendée du point de vue de la nature du projet, de sa durée et de son lieu d'exécution. De tous ces travaux évoqués ci-haut, aucun

10

système d'élevage de claustration stricte par manque d'espace ; 90 % de ces derniers font de l'élevage dit familial ; 10 % pratiquent l'élevage semi-industriel. Le coût total moyen engagé s'élevant à hauteur de 138,15 $, le revenu moyen vaut 254,14 $ pour un profit moyen dégagé de 115,98 $. Le taux de rentabilité commerciale est de l'ordre 94,16 %. Par ailleurs, l'activité est jugée économiquement rentable.

AISSIOU, Lounes (2016), dans le cadre de sa réflexion sur le financement de grands projets d'investissement, s'est penché sur le projet Shariket Miyeh Ras Djinet « SMD ». Les résultats obtenus sont les suivants : la VAN de ce projet s'élève à 25 472 43 $ ; le TRI vaut 6,505 % et le délai de récupération de l'investissement est de 11 ans et 11 mois.

DELPORTE, O. (2018) a travaillé sur l'évaluation économique et financière d'un projet d'investissement dans l'élevage des poules pondeuses et à chair dans la ville de Kisangani. Il a usé des critères qualitatifs se rapportant à la pertinence, l'efficacité, l'efficience et à la durabilité pour apprécier le projet d'élevage des poules pondeuses et à chair. Par ailleurs, il a analysé l'apport de ce projet sur le développement économique de la ville de Kisangani, d'une part, et effectué une analyse financière en s'imprégnant de la rentabilité du projet, d'autre part. Il a procédé de la méthode statistique. Ses résultats sont les suivants : la VAN, est de 12 392,42 $ US, pour les cinq années considérées ; le TRI se situe à 17,439 % ; le capital investi pour ce projet a été récupéré après 3 ans 5 mois et 11 jours d'exploitation ; l'indice de profitabilité vaut 0,25 $ US.

4. Conclusion

Le présent chapitre a porté essentiellement sur la revue de la littérature. L'objet de ce chapitre était d'établir une démarcation entre le présent travail et tous les travaux antérieurs élaborés dans le domaine d'évaluation des projets. On peut se rendre compte que la présente étude comporte un caractère original. Elle propose de répondre à la question de savoir si l'élevage moderne des cochons dans la ville de Kisangani est rentable et de cerner la contribution d'un tel investissement dans l'amélioration des conditions socioéconomiques de la population de ladite ville.

11

d'entre eux ne traite de l'élevage des porcs. Toutefois, la méthodologie utilisée dans chacun d'eux semble converger.

L'originalité de l'étude étant relevée, il convient de montrer comment les données sont récoltées et traitées.

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE

1. Introduction

Le présent chapitre relève les techniques et méthodes de récolte des données et de leur traitement. Il aborde l'approche méthodologique et les différents critères théoriques d'évaluation financière et économique d'un projet. Il fait aussi le point sur les données d'étude et la détermination du coût moyen pondéré théorique du capital.

2. Approche méthodologique

2.1. Techniques de récolte des données

La technique documentaire nous a permis de consulter le fichier GUCE (2019) sur les conditionnalités d'immatriculation d'une entreprise. Elle nous a permis aussi d'exploiter les états financiers de la ferme de la Fondation Bamanisa et d'y récolter les données économico-financières. Ces données ont servi de cadre de référence aux estimations. Elles ont été adaptées pour nous rapprocher de la réalité projetée d'une exploitation d'un élevage moderne des cochons, objet de la présente étude.

Les techniques de questionnaire et d'interview avec observation se sont révélées importantes lors des enquêtes sur terrain auprès des éleveurs, d'une part ; et des ménages demandeurs de la viande des porcs, d'autre part.

2.2. Population et échantillon

La population d'étude est constituée de la population de la ville de Kisangani de laquelle nous avons tiré un échantillon d'étude. L'évaluation de la demande de la viande de porc a procédé de la technique d'échantillonnage probabiliste dite échantillon par grappes ou échantillon en faisceaux.

La taille de l'échantillon a été portée à 150 ménages tirés en raison de trois grappes de 50 ménages chacune des Communes de Mangobo, Tshopo et Makiso. Trois raisons justifient ce choix (DEPELTEAU, F., 2011, p. 219) : la non existence d'une liste exhaustive des membres de la population ; des contraintes de déplacement, de coûts ou du temps ; l'observation à grande échelle.

13

Les éleveurs ont été répertoriés à 34 dans les communes de la Tshopo et celle de Mangobo. Nos enquêtes ont porté sur 6 vendeurs des cabris.

3. Différents critères théoriques d'évaluation financière

Par rappel, plusieurs phases se succèdent dans l'évaluation d'un projet pour pouvoir se prononcer sur son acceptabilité. Traditionnellement, on distingue six grandes étapes : identification du produit, études préalables, faisabilité, évaluation financière, évaluation économique et décision d'exécution. (HOUDAYER (sd, sv, p. 28).

Les éléments qui suivent se rapportent à l'évaluation financière et économique. (BARNETO et G. GREGORIO, 2009, p. 316-317).

3.1. Valeur actuelle nette (VAN)

La VAN est la différence entre les flux financiers actualisés sur la durée de vie du projet et les capitaux investis, soit :

? ( )

Un projet n'est acceptable que si sa VAN est positive. Face à plusieurs projets mutuellement exclusifs, celui qui présente la plus forte VAN est retenu.

3.2. Indice de profitabilité (IP)

L'indice de profitabilité ou indice de rentabilité mesure le rendement d'une unité monétaire investie. C'est le quotient des cash-flows actualisés par le montant du capital investi. (BARREAU, J., et DELAYE, J., 2001, p. 327).

? ( )

Un projet acceptable présente un IP supérieur ou égal à 1. En présence des projets mutuellement exclusifs, on retient celui dont l'indice est le plus élevé, à condition qu'il soit supérieur ou égal à 1.

14

3.3. Délai de récupération du capital investi (DR) ou Payback Period

C'est le temps nécessaire au flux financiers étalés à travers toute la durée de vie du projet pour rembourser le capital investi.

On investit dans les projets dont le délai de récupération est inférieur à un seuil subjectif préalablement fixé par le manager en fonction de ses contraintes, notamment de financement. Pour des projets mutuellement exclusifs, le choix est porté sur celui dont le délai de récupération le plus court.

Cet indicateur doit être traité avec beaucoup de soins. D'autant plus que tout projet d'investissement porte sur le futur, il est alors susceptible au risque et à l'incertitude. Ainsi, tout investisseur se préoccupera de toujours récupérer ses fonds engagés le plus tôt possible.

3.4. Taux interne de rentabilité (TIR)

Connu de KEYNES (1936) sous le nom de l'efficacité marginale du capital, le TIR est le taux d'actualisation (i) qui annule la VAN. C'est le taux qui égalise le montant de l'investissement et les cash-flows induits par le même investissement. (KEISER, A.M., 1996, p. 386).

IFFt( 1+ i)

Tout projet dont le TIR est inférieur au taux de rentabilité minimum exigé par l'entreprise sera rejeté. Ce taux est appelé « taux de rejet ». Face à plusieurs projets acceptables et mutuellement exclusifs, le projet possédant le TIR le plus élevé sera retenu. Si le TIR est égal au taux d'actualisation ou taux de rentabilité minimum, le projet est donc neutre à l'égard de la rentabilité globale de l'entreprise. En revanche, si le TIR est inférieur, la réalisation du projet entraînera la chute de la rentabilité globale de l'entreprise.

3.5. Flux de trésorerie

La détermination des flux de trésorerie d'un projet procède de la relation suivante :

FF = EBE x ( 1--t) +tDA--OBFRE+Récupérat on du BFRE + VR

t

15

- (tDA) : gain de trésorerie (économie d'impôt, obtenue grâce à la déductibilité des

dotations aux amortissements) ;

- EBE : Excédent brut d'exploitation

- t : Taux d'imposition des bénéfices réalisés

- LBFRE : Variation du besoin en fonds de roulement d'exploitation

- VR : Valeur résiduelle de l'investissement

3.6. Éléments constitutifs de l'investissement initial

L'investissement initial est constitué des fonds décaissés lors de l'acquisition des immobilisations corporelles, incorporelles et financières ; des dépenses contractées lors de la mise en place de l'investissement (formation du personnel, frais de recherches et développement, etc.) ; du supplément du BFR généré par l'accroissement de l'activité du projet et des coûts d'opportunité du projet.

3.7. Valeurs en fin du projet

Les valeurs en fin du projet d'investissement sont des flux additionnels qui doivent être pris en compte dans le calcul des flux de trésorerie à la dernière année du projet. Il s'agit des valeurs résiduelles des biens immobilisés et la récupération du BFRE d'autant plus que les stocks sont liquidés, les créances sur clients recouvrées et les dettes des fournisseurs remboursées. Elles doivent être appréciées nette d'impôt.

Conformément aux principes d'ingénierie d'un projet d'investissement, celui-ci a toujours été calculé sur une période de cinq ans. Au-delà, l'investissement garde toujours une certaine valeur appelée valeur résiduelle.

Deux cas peuvent naître de la détermination de la valeur résiduelle de l'investissement. En premier lieu, au terme de la cinquième année de la vie du projet, les propriétaires de l'entreprise peuvent se mettre d'accord de céder cette dernière. En second lieu, les propriétaires de l'entreprise peuvent décider de conserver la propriété de l'entreprise. Dans tous les cas, l'on est obligé de tenir compte lors de l'actualisation des flux de trésorerie de la valeur résiduelle de l'investissement d'autant plus qu'elle fait partie sans restriction de la rentabilité économique bien que l'on peut décider de continuer l'exploitation.

16

MASSIMO, F., et Ali (2003, p. 27) estime que la valeur résiduelle peut être calculée de deux manières : en considérant la valeur résiduelle de marché de l'actif immobilisé, comme s'il devait être vendu à la fin de la perspective considérée ; en considérant la valeur résiduelle de tous les actifs et passifs.

Les cash-flows ne peuvent pas être estimés à l'infini. Pour faciliter la résolution de ce calcul, les FTt sont supposés croître pour toujours (à l'infini) à un taux constant, noté g, à partir du dernier cash-flow disponible sur l'horizon d'évaluation explicite (FTt).

De ce fait, MONDHER Cherif et Stéphane DUBREUILLE (2009 p. 18) estiment dans ce cadre d'hypothèses que la valeur résiduelle est estimée par le modèle de Gordon et Shapiro comme suit:

VR = FT ( 1+g)

C'est, de ce modèle que nous avons procédé dans cette étude pour déterminer sa valeur résiduelle.

3.8. Ratios de la responsabilité sociale de l'entreprise (ratios de partage de la VA entre partenaires)

L'entreprise a plusieurs partenaires : État, clients, personnel et public. D'autres partenaires tels que la banque, les fournisseurs doivent aussi être considérés pour éviter les tensions. (FERNANDEZ, A., 2018, p.1).

? Ratio de la VA revenant au personnel =

Ce ratio mesure la part de la VA revenant au personnel.

? Ratio de la VA revenant à la banque = ' Il mesure la part de la VA qui rémunère les banques.

? Part de la VA revenant à la population=

4 Les estimations dont il est question dans ce point n'ont rien à voir avec celles des régressions en Économétrie. Elles font plutôt allusion à des prévisions des données.

17

Ce ratio mesure la part de la VA destinée à rémunérer la collectivité dans laquelle l'entreprise évolue.

Le présent travail considère la population productrice des intrants d'aliments pour les cochons (maïs, soja, drêche, tourteau, etc.). Le coût d'alimentation des porcs constitue une ressource pour la communauté bénéficiaire du projet.

? Part de la VA revenant à l'État =

Ce ratio évalue la part de la VA qui revient à l'État en termes d'impôts et taxes.

Ces différents ratios analysent le partage de la VA créée par la combinaison de différents partenaires qui interviennent dans le processus de production. Le reste de cette valeur est affectée à l'autofinancement de l'entreprise (Réserves et reports à nouveau) et à la rémunération des actionnaires au travers les dividendes qu'ils perçoivent.

4. Aperçu sur les données

La sélection des projets repose sur des anticipations entachées d'incertitude. Au moment de décider d'investir, ni les avantages ni les coûts ne sont connus avec certitude. Toutefois, le montant de l'investissement est plus facile à estimer que les revenus à en retirer. Si les décaissements nécessaires à la réalisation de l'investissement sont échelonnés, la certitude disparaît. Des dépenses imprévues sont susceptibles de se présenter, les décaissements effectifs peuvent être différents des montants prévus. Des conditions atmosphériques inhabituelles, une variation des taux de change, une grève peuvent être à la base de ces écarts entre prévision et réalité.

Pour avoir plus des chances de trouver des estimations (4) qui soient au moins fiables, nous appliquons la règle de prudence qui stipule que : « Toute charge même probable doit être enregistrée ; mais tout produit probable ne doit pas être pris en compte ». Ainsi donc, pour estimer les données de cette étude, nous avons surestimé les charges en minimisant les produits. Et déjà, c'est l'un des mécanismes de réduire au moins le risque lié au projet.

18

Ces données sont issues des estimations faites par nous-même sur base des données recueillies sur terrain auprès de douze institutions de la place : la ferme de la Fondation BAMANISA, les Divisions provinciales de l'environnement et l'agriculture, pêche et élevage ; la DGRAD ; la DGI ; la Division provinciale des affaires foncières ; le Guichet unique pour création d'entreprise, la TMB, la porcherie de la faculté des sciences, la DGRPT, les ménages et certains éleveurs et experts en la matière.

5. Détermination du coût moyen pondéré du capital

Appelé autrement « rendement minimum », le taux d'actualisation est le coût d'opportunité du capital investi. C'est le rendement qu'il serait possible d'obtenir en investissant ailleurs le même capital. (JOLY, X., 1988, p. 61).

C'est un coût du fait que l'entreprise s'endette soit auprès de ses propriétaires qu'elle doit les rémunérer, car ils ont supporté un coût d'opportunité en investissant, soit auprès d'une institution financière moyennant des intérêts. Ce coût est moyen dans ce sens qu'il y a deux sources de financement. Il faudra alors trouver le juste coût. En outre, il est dit pondéré parce que le taux de chaque source de financement sera multiplié par le degré de proportion représentative de l'importance de chaque source dans le bilan.

Deux calculs du coût du capital peuvent être effectués, l'un sur base des valeurs comptables, l'autre sur celles du marché. En approche « valeurs comptables », nous pondérons les taux de l'entreprise par des coefficients représentatifs de l'importance respective des modes de financement au regard du bilan. En approche « valeurs de marché », nous pondérons les taux du marché par des coefficients représentatifs de l'importance respective des modes de financement exprimés en valeur de marché.

La prise en compte de l'ensemble des sources de financement dans le calcul du coût du capital nécessite la déconsidération des intérêts pour la détermination des flux de trésorerie.

( RCP x rCP) + [( RD x rD) x ( 1 -- t)]

19

Ce modèle est parti du mode de calcul sur base des valeurs comptables. En effet, la RDC ne dispose pas des marchés financiers auprès desquels les entreprises peuvent trouver des capitaux. Seuls les banques et les propriétaires en sont les pourvoyeurs.

6. Formulation des hypothèses du travail

6.1. Première hypothèse (rentabilité financière)

(Projet non rentable) {

( Projet rentable) {

1: TF

6.2. Deuxième hypothèse (rentabilité économique)

E E

7. Conclusion

Ce chapitre a abordé les aspects théoriques liés à l'évaluation des projets. Le fondement théorique, les critères théoriques financiers et économiques, une mise au point sur l'estimation des données et la détermination du coût moyen pondéré du capital y ont été développés. Cependant, la prise en compte de certains aspects techniques du projet et les conditions de son exécution déterminent sa rentabilité.

5 Ce point est inspiré largement des éléments tirés du site web : http.// www.leporc.com consulté le 31 Juillet 2018 à 12h19.

CHAPITRE III : ETUDE TECHNIQUE ET FAISABILITE DU PROJET

1. Introduction

Ce chapitre se propose de cerner la faisabilité du projet d'élevage moderne des cochons à Kisangani.

La faisabilité ne concerne pas uniquement les aspects de l'ingénierie affirment MASSIMO, F., et al. (2003 p. 19), mais aussi, dans bien des cas, les questions de commercialisation, de gestion, d'analyse de la mise en oeuvre, etc. En outre, Les rapports de faisabilité classiques sur les grandes infrastructures peuvent comporter des informations sur le contexte économique et institutionnel, la demande prévue (venant ou non du marché), la technologie disponible, le plan de production (y compris le taux d'utilisation de l'infrastructure), les besoins en personnel, l'échelle du projet, sa localisation, les intrants physiques, le calendrier et la mise en oeuvre, les phases du développement, la planification financière et les aspects environnementaux.

2. État de lieu technique du projet

2.1. Alimentation des porcs (5)

Préparer un aliment pour bétail relève des mêmes actions que de préparer un repas pour un homme : déterminer une formulation équilibrée et adaptée, sélectionner les bons ingrédients, les préparer et les mettre en forme. En effet, l'alimentation représente la part principale du coût de production. (ITAB, et al., 2014, p. 2). L'alimentation des porcs représente plus de 60 % du coût de production (Info-porc, 2015, p. 1).

Le cochon est un animal omnivore. Il peut se nourrir aussi bien d'aliments d'origine végétale qu'animale. Chaque ration alimentaire est adaptée aux besoins nutritionnels de l'animal selon son stade de développement. Ainsi, il y a des aliments pour le porcelet, pour la truie gestante et allaitante, pour le porc charcutier à différents stades, etc. Cette alimentation équilibrée et précise est appelée « multi phase ».

21

Les cochons consomment des pâtées essentiellement constituées de céréales (maïs, blé, orge, seigle, etc.), mais également des tourteaux, des légumes, des fruits, de la luzerne, des glands et châtaignes etc. Les truies, utilisées pour la reproduction, doivent recevoir une quantité suffisante d'aliments volumineux ou riches en fibres ainsi que des aliments à haute teneur énergétique. Tous les porcs doivent être nourris au moins une fois par jour. ( http://www.vigiferme.org/besoins-des-porcs tiré le 27.11.2018 à 11h53).

THAMANI (6) évoque que les besoins d'un porc sont : l'énergie (amidon ou graisse) : céréales, plantes à tubercules, légumes (mil, maïs), entre 2 400 et 2 600 kcal/kg d'aliment ; les protéines : important (15 à 20 % de la ration) (7) ; des minéraux et vitamines : calcium (0,9 %), phosphore (0,3 %), cuivre, zinc, fer, ... (coquille, sel).

D'une manière générale, il faut fournir au cochon, suivant sa catégorie et son poids, la juste quantité d'aliment ; respecter la teneur en protéines des aliments ; respecter la teneur en minéraux majeurs (calcium, phosphore, sel) ; éviter des teneurs trop élevées en cellulose (fibres).

Ainsi, dans le cadre de ce projet, la ville de Kisangani offre une disponibilité en aliments de porcs dont le maïs, le soja, la drêche, le tourteau, la farine de poisson et de sang.

6 www.thumani.be Consulté le 27.11.2018 à 12h03

7 Souvent ajouter des protéines d'origine animale (farine de poisson, de sang).

22

2.2. Différents stades physiologiques considérés chez les porcins Tableau 11 : Différents stades physiologiques

Âges ou phase des porcs

Porcelets 1er âge

États physiologiques

Jusqu'à 15kg

Porcelets 2eme âge

Jusqu'à 25 kg

 
 

Porc croissance

Jusqu'à 60-70 kg

Les cochons âgés de plus de deux semaines doivent avoir un accès permanent à de l'eau fraîche en quantité suffisante. Une truie qui n'est pas en gestation devrait recevoir

Porc finition

 

Jusqu'à 110 -115 kg

 
 

Porc lourd

Après 110 -115 kg

Source : ITAB, et al. Cahier technique Alimentation des porcins en agriculture biologique

Le bilan des états physiologiques des porcs permet l'estimation des recettes en termes du poids à vendre par porc.

2.3. Cycle de la mise-bas des truies

Tableau 12 : Cycle de la mise-bas des truies par an

 

Accouplement, gestation et mise-bas

Allaitement

Repos

Gestation et mise-bas

 

Mois

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

Source : THAMANI, Élevage de porcs - Fiches techniques n° 4 : l'alimentation, s.d, p.2.

Ce tableau retrace le calendrier ou le cycle de la mise-bas d'un cochon au cours d'une année. De l'accouplement, à la gestation jusqu'à la mise-bas, le cochon prend quatre mois. Il allaite pendant deux mois et il se repose un mois avant de s'accoupler de nouveau. Dans une année, une truie met-bas deux fois. Ces informations permettent l'estimation du niveau de production annuelle du projet.

2.4. Abreuvement

23

quotidiennement au moins 5 litres d'eau ; une truie en ge3station au moins 5 à 8 litres et une truie en lactation 5 à 30 litres. Un porc à l`engraissement boit en moyenne 10 litres d`eau/jour. ( http://www.vigiferme.org/besoins-des-porcs tiré le 27.11.2018 à 11h53).

2.5. Aperçu sur le cheptel

Il existe principalement trois types de cheptels : l'élevage en bâtiment sur caillebotis, l'élevage en bâtiment sur litière et l'élevage en plein air. Chaque mode présente des avantages et inconvénients. ( http://www.vigiferme.org/besoins-des-porcs tiré le 27.11.2018 à 11h53).

Premier mode : les animaux vivent dans des bâtiments dont le sol est ajouré c'est-à-dire que le sol a des grilles de fer appelé caillebotis. C'est le mode d'élevage le plus répandu en Europe et dans le monde. Deuxième mode : les porcs sont élevés dans des bâtiments dont le sol n'est pas ajouré mais bétonné et recouvert d'une litière. Cette litière est faite la plupart du temps de paille. Troisième mode : les animaux sont élevés à l'extérieur.

L'exploitation d'un élevage moderne à Kisangani utilisera un quatrième mode semi-caillebotis ou semi-litière. Les porcs seront élevés dans des bâtiments ayant le sol simplement bétonné.

Tableau 13 : Capacité de charge dans les élevages de porc

États physiologiques

Espace intérieur

Aire d'exercice et enclos

Truies et porcelets (40 jrs ou moins)

7,5 m2/truie et sa portée

Non nécessaire

= 30 kg

0,6 m2/tête

0,4 m2/tête

30-50 kg

0,8 m2/tête

0,6 m2/tête

50-85 kg

1,1 m2/tête

0,8 m2/tête

85 kg et plus

1,3 m2/tête

1,0 m2/tête

Truies en enclos de groupe

3 m2/tête

3 m2/tête

Source : https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr, 2013, tiré le 27.11.2018 à 11h52

Les indications du tableau ci-haut aident à l'estimation des grandeurs de cheptels.

24

2.6. Échéancier du projet

Les experts du Project Management Institute (2008) attestent qu'un cycle de vie du projet est un ensemble de phases, habituellement en séquence et parfois en chevauchement, dont le nom et le nombre sont déterminés par les besoins de management et de maîtrise de l'organisation ou des organisations qui prennent part au projet et, également, par la nature du projet lui-même et par son domaine d'application. Selon eux, les projets diffèrent par leur taille et leur complexité. Cependant, la structure du cycle de vie de tous les projets, qu'ils soient de grande ou de petite taille, simples ou complexes, peut être répartie de la façon suivante : démarrage du projet, organisation et préparation, exécution du travail du projet et clôture du projet.

Les tâches à exécuter dans le projet d'exploitation d'un élevage moderne à Kisangani sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 14 : Tâches à exécuter

Tâches

Noms de tâches

Durées

 
 

A

Recherche des capitaux

2 mois

B

Acquisition des immobilisations et engagement du personnel

1 mois

C

Enregistrement de l'entreprise dans les services de l'État

1 mois

D

Recherche des futurs prospects

3 mois

E

Première production

1 an

F

Deuxième production

1 an

G

Troisième production

1 an

H

Quatrième production

1 an

I

Cinquième production

1 an

 
 
 

Le diagramme de GANTT pour ce projet se présente de la manière suivante avec 1,2,3 et 4 sont des trimestres:

Source : Propre conception du promoteur du projet.

STERIN, A. L., (2013 p. 55) évoque que 66 % des créateurs d'entreprises ne cherchent pas le marché sur lequel ils veulent exercer leur activité. Le marché est une donnée

25

Graphique d'échéancier du projet par le modèle GANTT

Taches

2021

2022

2023

2024

2025

2026

3

4

1

2

3

4

1

2

3

4

1

2

3

4

1

2

3

4

1

2

3

4

A

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

B

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

E

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

G

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

H

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

I

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : Propre conception du promoteur du projet

2.7. Besoins en personnel

L'exploitation de l'élevage moderne à Kisangani projette employer 15 travailleurs : un gérant, un comptable, un secrétaire, un vétérinaire, six vendeurs (un par commune) et enfin cinq huissiers (chargés d'assumer les tâches telles que l'hygiène des cheptels, approvisionnement des intrants, etc.). Voire annexe tableau N° 2 p.B.

3. Étude de faisabilité du projet

La faisabilité se définit comme une série d'études à caractère analytique dont l'objectif premier consiste à déterminer si un projet est économiquement réalisable. La faisabilité vise donc la réduction du risque par l'amélioration de l'information dont dispose le décideur. (AISSIOU, Lounes, 2016, p. 29). La faisabilité prend forme dès qu'un véritable effort est consenti en vue d'accumuler des éléments d'information pour ensuite aboutir à une décision visant à faire ou à ne pas faire le projet. (FRANCIS BELZILE, et al., 2005, p. 2).

3.1. Étude du marché

26

réelle quoi que difficile à cerner au début qu'on ne peut pas se permettre de le négliger car, cela va de la vie de l'entreprise. La plupart des entreprises connaissent des faillites suite à des raisons commerciales affirme le même auteur. (2013, p. 42). Les études du marché se rapportant particulièrement à la recherche des prospects doivent se faire avant, pendant et après l'installation de l'entreprise.

Il est fort facile de prévoir un montant quelconque de son chiffre d'affaires théorique. Cependant, si l'on n'envisage pas un arsenal des stratégies promotionnelles et des études du marché, il est possible que le chiffre d'affaires préalablement estimé ne soit pas atteint ou réalisé. À ce propos, plusieurs stratégies seront aménagées ou mises en place dans le cadre du projet permettant ainsi d'atteindre ses prospects ou ses futurs clients ciblés, à savoir :

a. Les prospects ciblés du projet

Les prospects du projet d'une exploitation d'un élevage moderne de cochons à Kisangani sont essentiellement les ménages. Ils comprennent aussi bien les restaurants et les revendeurs. Cependant, il ne suffit pas seulement de trouver des clients. Le plus gros serait de les maintenir et d'élargir la part de marché de l'entreprise. Il pourra s'agir notamment de recenser par écrit les « attentes » des clients en les questionnant régulièrement et en notant leurs réponses (J-P., TIXIER, 2010, p. 57).

Ainsi, il ressort de la lecture du tableau N° 2 en annexe sur la page C que sur un total de 150 ménages, 121 ménages, soit 81 %, consomment de la viande du porc contre 21 seulement qui n'en consomment pas. L'on peut en conclure que la ville de Kisangani est propice à l'élevage et à la consommation de la viande de porc.

b. Les concurrents au projet

Le seul concurrent potentiel recensé au projet d'une exploitation d'un élevage moderne de porcs à Kisangani est la porcherie de la Fondation BAMANISA. Elle a déjà atteint plus de 300 têtes de cochons. Cependant, d'après nos renseignements récoltés auprès de cette ferme, il s'avère que la production de cette porcherie est destinée exclusivement à la charcuterie. Le reste des éleveurs dans la ville produisent purement pour leur autosubsistance. À ce propos, notre enquête a révélé 50 % des éleveurs ont une porcherie comptant plus ou moins 10 têtes ; 76 % détiennent un cheptel de plus ou moins 15 têts. Il suffirait donc de

27

mettre en place des politiques commerciales efficaces pour pouvoir gagner une forte part de marché. (Voir tableau N° 3 sur la page C en annexe).

3.2. Bilan d'état de besoin du projet

La description d'un projet procède d'une présentation du bilan de l'état des besoins indispensables à sa matérialisation. Le bilan du projet d'une exploitation d'un élevage moderne de porcs à Kisangani est présenté en annexe.

4. Conclusion

Ce chapitre a évoqué des questions se rapportant à l'exploitation technique d'une porcherie moderne. Il en résulte que l'élevage moderne des cochons est faisable dans la ville de Kisangani. Il reste à en évaluer rentabilité tant financière qu'économique.

CHAPITRE IV : EVALUATION ECONOMICO-FINANCIERE DU PROJET

1. Introduction

Évaluer financièrement un projet procède de l'analyse de l'investissement aux fins d'en établir le bien-fondé et l'acceptabilité en fonction de certains critères financiers. L'évaluation économique, quant à elle, analyse le projet du point de vue de la collectivité. Elle en apprécie les effets positifs ou négatifs induits par le projet. À dire autrement, elle en apprécie les externalités par rapport à des objectifs économiques et sociaux définis à l'avance. (AFITEP, 2010, p. 110).

2. Évaluation financière

Évaluer la rentabilité d'un projet d'investissement consiste à apprécier la capacité à engager une valeur ajoutée par rapport au capital investi. Quatre critères ont été retenus, à savoir : le critère de la valeur actualisée nette, le critère de l'indice de profitabilité, le critère du taux de rendement interne et celui du délai de récupération de capital investi.

8 Voir excédents bruts d'exploitation dans le compte des résultats à l'annexe dans le tableau N°4 page D

9 Pour trouver la Valeur Résiduelle de cet investissement, on a fait : FT2026 = 29717,843 avant d'être additionné avec la Valeur Résiduelle de l'investissement et la valeur de la Récupération du BFR multiplier par (1+0,780273432) où 0,780273432 est le taux de croissance moyen et constant (g) des flux de trésorerie. Où (g)

se trouve en faisant :v( FT 6/FT ) --

1. Cette réponse trouvée sera divisée par la différence entre le

taux d'actualisation (r) et le taux de croissance des flux de trésorerie (g). Bref, VR=

29717,843 x

(1+0,780273432)

(0,154871433-0,780273432)

=176.913,78

29

2.1. Détermination des flux de trésorerie (Cash-flows) Tableau 15 : Détermination des flux d'exploitation du projet

Rubriques 2022 2023 2024 2025 2026

EBE (8) 63.563,455 64.209,09 76.511,09 54.484,09 61.709,09

+Dotations aux Amort.

16.318,36

16.318,36

16.318,36

16.318,36

16.318,36

79.881,81 80.527,45 92.829,45 70.802,45 78.027.45

-Import/benefice à 35%

27.958,635

28.184,60

32.490,30

24.780,85

27.309,60

=CAF 51.923,179 52.342,84 60.339,14 46.021,59 50.717,84

-BFRE

20.833

21.250

22.250

20.333

21.000

Récupération du BFRE - - - - 105.667

Valeur résiduelle

-

-

-

-

176.913,78(9)

Flux de trésorerie 31.090,17 31.092,84 38.089,14 25.688,59 312.298,62

Source : Nos propres estimations sur base des données du compte des résultats

L'établissement d'un budget d'un projet d'investissement utilise l'EBE. Les amortissements et intérêt ne sont pas retranchés. Les amortissements sont des charges non décaissables. Les flux de trésorerie sont actualisés aux taux du coût d'emprunt.

Toute évaluation financière d'un projet procède de la détermination du taux d'actualisation des flux de trésorerie ou coût moyen pondéré du capital.

2.2. Détermination du coût moyen pondéré du capital

Le projet sera financé à 80 % des fonds propres. L'hypothèse retenue est celle d'un investisseur qui en attend une rentabilité de 15 %. Les fonds sont empruntés au taux annuel de

30

26,82417946 % (10). Le taux d'imposition sur le bénéfice réalisé s'élève à 35 %. Le coût moyen pondéré du capital est alors : {(80x15) + [(20 x 26,82417946) x (1 - 0,35)]} = 15,4871333 %. C'est le taux d'actualisation des flux de trésorerie.

a. La VAN du projet

Tableau 16 : Détermination de la Valeur actuelle nette (VAN)

Années

Facteurs d'actualisation

 

actualisés

2022

1,154871433

31.090,17

26.920,90

2023

1,333728027

31.092,84

23.312,73127

2024

1,540284399

38.089,14

24.728,64305

2025

1,778830451

25.688,59

14.441,28251

2026

2,054320473

235.384,8

152020,4022

Investissement initial (Io)

$US 81.592

 

Valeur actuelle nette (VAN) : $US 159.831,96

Source : Nos analyses faites sur base des données du compte des résultats et du bilan

La VAN s'élève à 159.831,96 $ UD. Le projet est rentable. Le critère de la VAN cerne l'avantage global d'un investissement au cours de la durée du projet. L'indice de profitabilité mesure ce que rapporte 1 $ investi.

10 Ce chiffre est un taux d'intérêt annuel débiteur de la banque commerciale appliqué au capital emprunté.

31

b. L'indice de profitabilité (IF)

Tableau

17 : Détermination de l'IP

 
 

FF actualisés

 

1,154871433

26.920,90

 

1,333728027

23.312,73127

 

1,540284399

24.728,64305

 

1,778830451

14.441,28251

 

2,054320473

152020,4022

 
 

241.423,96

 
 

81.592 $

 

2,95891705 $

 
 

Source : Calculs sur base des données du compte des résultats et du bilan

1 $ investi rapporte 2,96 $. Ainsi, le projet est profitable.

c. Délai de récupération du capital

Tableau 18 : Détermination du délai de récupération du capital investi

Années

FFt

Facteurs d'actualisation

FFtcumulés

2022

31.090.17

1,154871433

31.090,17

2023

31.092.84

1,333728027

62.183,0225

2024

38.089.14

1,540284399

100.272,16

2025

25.688.59

1,778830451

125.960,759

2026

235.384.8

2,054320473

361.345,602

Investissement initial $ 81.592

Délai de récupération de l'investissement est 2 ans, 6 mois et 3 jrs

Source : Nos analyses faites sur base des données du compte des résultats et du bilan

Le délai de récupération est de 2 ans, 6 mois et 3 jours.

32

d. Le taux de rendement interne. Tableau 19 : Détermination du TIR

Années

 

Facteurs
d'actualisation

cumulés

2022

31.090,17

1,154871433

26.920,90

2023

31.092,84

1,333728027

23.312,73127

2024

38.089,14

1,540284399

24.728,64305

2025

25.688,59

1,778830451

14.441,28251

2026

235.384,8

2,054320473

152020,4022

Valeur actuelle nette (VAN)

$ 159.831,96

Investissement initial (IO)

$ 81.592

Taux de rendement interne (TRI)

55,578%

Taux d'intérêt créditeur à la banque

26,8241795 %

Source : Calculs faits sur base des données du compte des résultats et du bilan

Le TRI est le double du taux d'intérêt sur le marché. L'investisseur gagne doublement.

2.3. Vérification de la première hypothèse

Il ressort des résultats présentés ci-dessus, se rapportant à la VAN, l'IP, le TRI et le DRI que le projet est financièrement rentable. Il peut donc être réalisé.

3. Étude de la contribution socio-économique du projet ou analyse de la responsabilité sociale du projet

Évaluer un projet d'investissement simplement du point de vue financier serait restreindre l'étude aux seules aspirations des actionnaires. L'entreprise est un tout. Elle regorge plusieurs partenaires. L'analyse économique concerne les avantages sociaux du projet (MASSIMO, F., et al. p. 52).

33

3.1. Part du chiffre d'affaires des fournisseurs de la nourriture pour cochons Tableau 20 : Parts des fournisseurs de la nourriture pour bétail comparés au CA

Rubriques

2022

2023

2024

2025

2026

Moyenne

Coût d'alimentation

159.776

159.700

159.998

159.725

160100

-

Chiffres d'affaires

250.000

255.000

267.000

244.000

252.000

-

Ratios en %

63,91

62,63

59,92

65,46

63,53

69,03 %

Source : Nos calculs partant des données des comptes de résultats en annexe.

Les fournisseurs des intrants d'aliments des porcs bénéficieront respectivement de

63,91 %, 62,63 %, 59,92 %, 65,46 % et 63,53 % du chiffre d'affaires de la première année à la dernière année. En moyenne, c'est 69,03%.

3.2. Part de la valeur ajoutée revenant aux autres partenaires de l'entreprise Tableau 11 : Parts des fournisseurs de la nourriture pour bétail comparés au CA

Partage de la valeur ajoutée en %

2022

2023

2024

2025

2026

Moy.

VA revenant au personnel

18,60

22,04

18,60

18,60

18,60

19,28

VA rémunérant les capitaux empruntés

10,31

9,77

8,50

11,08

10,08

9,95

VA remboursant les emprunts de la banque

38,42

36,43

31,69

41,30

37,57

37,08

Total VA revenant à la banque

48,73

46,20

40,19

52,38

47,64

47,03

Total VA revenant à l'État pour impôt/bénéfice

5,33

5,32

9,18

1,35

4,39

5,11

Total VA revenant au personnel, banque et l'État

72,65

73,56

67,97

72,33

70,63

71,43

Reste VA revenant à l'entreprise et actionnaires

27,35

26,44

32,03

27,67

29,37

28,57

Total VA répartie entre différents partenaires

100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

-

Source : Nos analyses faites sur base des données du compte des résultats et du bilan

La valeur ajoutée ayant été créée par plusieurs agents ou partenaires de l'entreprise, il convient donc de la partager entre ces différents agents qui ont concouru à sa création.

15 travailleurs ont engagé leur force du travail et bénéficient alors de cette valeur créée pour une moyenne de 19,28 % au travers les charges du personnel. Ce ratio passerait de 18,60 %, la première année, pour atteindre une valeur de 22,04 %, la deuxième année, et reprendre et se stabiliser finalement à 18,60 % jusqu'à la fin du projet.

34

Le ratio de la valeur ajoutée rémunérant les capitaux empruntés (les charges d'intérêts) présente une valeur moyenne de 9,95 %. Les intérêts en faveur de la banque seront de 9,95 %. L'entreprise consacre 37,08 % de la valeur ajoutée pour le remboursement de la dette contractée. Soit un total de 47,03 %.

L'État bénéficie, en termes d'impôts (les taxes non comprises) sur les bénéfices, en moyenne d'une valeur de 5,11 % de la valeur ajoutée.

En définitive, le personnel, l'Etat et la banque sont rémunérés en moyenne à hauteur de 71,43 % de la valeur ajoutée créée par le projet. Les 28,57 % restants reviennent à l'entreprise et devrait servir à son autofinancement et à la rémunération de ses actionnaires. La part de la communauté bénéficiaire du projet est deux fois plus grande que celle que s'accorde l'entreprise.

4. Vérification de l'hypothèse

Il ressort des analyses des parts de la VA menées ci-dessus que le projet d'exploitation moderne d'un élevage des parcs à Kisangani contribuera au développement socio-économique de la ville.

5. Discussion des résultats

Comparés aux conclusions des résultats des études menées, tour à tour, par NIZEYIMANA, F. (2009), NGUMBU, S. (2018), FAIDA, C. (2011), DELPORTE (2019), et

AISSIOU, L., (2018), une certaine convergence s'observe : investir dans l'exploitation moderne d'un élevage des porcs est une activité rentable tant du point de vue de l'investisseur que de la collectivité nationale bénéficiaire du projet.

6. Conclusion

Au terme de ce chapitre, il ressort que l'exploitation d'un élevage moderne des cochons dans la ville de Kisangani est une activité financièrement et économiquement rentable.

CONCLUSION GENERALE

Le présent travail a porté sur l'étude de faisabilité d'un projet d'une porciculture moderne à Kisangani.

Cette thématique part du constat selon lequel Kisangani est une ville propice à l'élevage des porcs. La main-d'oeuvre y est disponible et bon marché. La demande de la viande de porc, la disponibilité d'aliments pour bétail, l'assouplissement des conditions de création d'entreprise, l'inexistence des potentiels concurrents, etc. constituent autant d'atouts qui militeraient pour une mise en oeuvre d'une exploitation d'une porciculture moderne dans la ville de Kisangani.

Paradoxalement, il n'est curieusement pas implanté dans ladite ville une porciculture moderne en dépit de toutes ces facilités réunies. Ceci reste un problème et suscite par conséquent un questionnement de notre part.

L'exploitation d'une porciculture moderne dans la ville de Kisangani permettrait-elle un retour sur investissement et contribuerait-elle au développement socio-économique de la communauté nationale bénéficiaire de ce projet ? Autrement dit, le projet d'implantation d'une pareille activité économique dans la ville de Kisangani serait-elle financièrement et économiquement rentable ?

En réponse à ces questions, nous formulons les hypothèses qui suivent. Le projet d'implantation d'une porcherie moderne à Kisangani serait rentable financièrement, d'une part. Par ailleurs, l'exploitation d'une telle unité de production contribuerait, tant directement qu'indirectement, au développement socio-économique de la population de Kisangani, d'autre part. Elle permettrait de créer des emplois et de contribuer au budget tant provincial que national grâce aux impôts et taxes générés. Elle constituerait également une source sûre des débouchés au profit de la collectivité fournisseur notamment des intrants d'aliments des cochons.

La présente dissertation poursuit deux objectifs majeurs. Il s'agit de procéder à l'évaluation de la rentabilité d'un projet d'investissement dans une porciculture moderne à Kisangani, d'une part, et de dégager sa contribution socio-économique à l'amélioration des conditions de vie de la population, d'autre part.

Ces résultats permettent de confirmer notre première hypothèse. Le projet de création d'une porciculture moderne à Kisangani est donc faisable et financièrement rentable. La VAN

36

L'étude a recouru à la technique documentaire, à la technique par questionnaire, à la technique d'observation et à la technique d'échantillonnage par grappes. Ainsi, un échantillon de 150 ménages consommateurs de cette viande de porc a été tiré. Ces ménages ont été répartis en trois grappes de 50 ménages chacune. Ils proviennent des Commune de Makiso, Tshopo et Mangobo. Par ailleurs, 34 ménages éleveurs de cochons des Communes de Tshopo et Mangobo, tirés en deux grappes et répartis moitié pour chaque grappe, ont permis des études préliminaires sur la demande et l'offre de la viande de porc à Kisangani.

Cette étude a procédé essentiellement de la méthode statistique. Outre les critères de la valeur actuelle nette, de l'indice de profitabilité, du taux interne de rentabilité et du délai de récupération du capital investi, les ratios ont permis la mise en exergue des parts relatives de la valeur ajoutée générée par le projet en faveur de chaque agent économique de la communauté bénéficiaire.

Outre l'introduction et la conclusion générales, l'étude comprend quatre chapitres. Le premier s'est appesanti sur la revue de la littérature théorique et empirique. Le deuxième chapitre s'est articulé sur le cadre théorique. Les différents critères théoriques d'évaluation financière d'un projet et les différents ratios utilisés y ont été développés. Il porte aussi sur une mise au point sur les données de l'étude et sur la détermination du coût moyen pondéré du capital.

Le troisième chapitre s'est concentré sur l'étude technique et sur la faisabilité du projet. Les aspects techniques notamment sur le cheptel, l'alimentation des porcs, et leurs états physiologiques, la demande et l'offre de la viande des porcs ont été exploités.

Le quatrième et dernier chapitre a porté sur l'évaluation économico-financière proprement dite du projet.

Il ressort de nos analyses que l'exploitation d'une porciculture moderne à Kisangani est autant financièrement qu'économiquement rentable. Ces résultats convergent et corroborent avec ceux des études antérieures évoquées dans la littérature revue.

37

est positive ; l'IP est supérieur à 1 ; le TRI est le double du taux d'intérêt créditeur et le temps de récupération des fonds investis est presque la moitié de la durée maximale du projet.

Par ailleurs, le projet est socialement rentable. Il rémunère l'ensemble des partenaires au projet et contribue par conséquent à son développement socio-économique de la communauté bénéficiaire.

Une critique de cette recherche peut aussi être formulée. Une carence des données statistiques sur la demande et l'offre de la viande de porc a constitué pour nous un handicap majeur. Un échantillon a été alors tiré. Malheureusement, la population mère des ménages de Kisangani n'est pas non plus aussi maîtrisée à l'INS. Toutefois, ceci n'affecterait vraisemblablement pas la validité de nos résultats. La technique d'échantillonnage par grappes est un palliatif.

Tout chercheur qui voudrait nous emboiter le pas devrait avant tout se rassurer des données d'une qualité certaine quant à la demande et à l'offre qui existent. Par ailleurs, une étude comparative entre plusieurs projets pour un choix plus rationnel serait davantage plus enrichissante.

BIBLIOGRAPHIE

1. OUVRAGES

i. BARNETO, P. et GREGORIO, G., Finances : Manuel et Application, 2è éd., Dunod, Paris, 2009.

ii. BARREAU, J., et DELAYE, J., Gestion financière, 10 éd., Dunod, Paris, 2001.

iii. BELZILE, R., et al., Analyse et gestion financière, presse de l'Université de Québec, 1989.

iv. DEPELTEAU, F., Démarche d'une recherche en sciences humaines : De la question de départ à la communication des résultats, 2ieme éd, De Boeck, Bruxelles, 2011.

v. FRANCIS BELZILE, et al., Modèle interactif pour le pilotage des études de faisabilité de projets industriels, 2005.

vi. GIARS, V., Gestion des projets, Economica, Paris, 1991, p.136

vii. HOUDAYER, R., Évaluation Financière des Projets, 2e éd, sd, sv.

viii. JOLY, X., La décision d'investir, les éditions d'organisation, Paris, 1988.

ix. KEISER, A.M., Gestion financière, 3eme éd, ESKA, Paris, 1996.

x. MASSIMO, F., et al., Guide de l'analyse coûts-avantages des projets d'investissements, s.p, s.Ed, 2003.

xi. MONDHER Cherif et Stéphane DUBREUILLE, Création de valeur et capital-investissement, Pearson Education, France, 2009.

xii. Project Management Institute, Guide du Corpus des Connaissances en management de projet, 4è éd., USA, 2008.

xiii. STERIN, A., L., Création d'entreprise : Projet, installation et développement, 7è éd.,
Dalmas, Paris, 2013.

xiv. TIXIER, J-P.,10 points clés pour réussir auto-entrepreneurs Indépendants Patrons artisans TPE..., MAXIMA, Paris, 2010.

xv. VILLIEU, P., L'investissement, Ed. La découverte, Paris, 2000.

2. DICTIONNAIRES

i. AFITEP, Dictionnaire du management de projet, AFNOR, Paris, 2010.

3. ARTICLES

xvi. FERNANDEZ, A., Mesurer la performance globale d'une entreprise, s.p., 2018.

39

xvii. ITAB, et al., Cahier technique Alimentation des porcins en agriculture biologique,
2014.

xviii. THAMANI, Élevage de porcs - Fiches techniques n° 3 : l'alimentation, s.d, p.1, publié sur www.thamani.be

xix. THAMANI, Élevage de porcs - Fiches techniques n° 4 : l'alimentation, s.d, publié sur www.thamani.be

xx. INFO-PORC, L'abc de l'alimentation porcine, s.e, 2015

4. WEBOGRAPHIE

i. Http.// www.leporc.com

ii. http://www.vigiferme.org/besoins-des-porcs

iii. Http.// www.memoireonline.com :

iv. Http://www.20minutes.com

v. https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr

vi. www.organicresearchcenter.com/icopp/

5. COURS ET MEMOIRES

i. AISSIOU, Lounes, Financement de grands projets d'investissement: Cas de projet Shariket Miyeh Ras Djinet « SMD », Mémoire de Master, BOUMERDES, 2016.

ii. DELPORTE, O., Evaluation économique et financière d'un projet d'investissement dans l'élevage des poules pondeuses et à chair dans la ville de Kisangani, Mémoire de licence, inédit, FSEG/UNIKIS, 2018.

iii. FAIDA, C., Étude de faisabilité de création d'une unité de production de sucre dans la province du nord Kivu à Rutshuru; analyse financière et économique, Mémoire de licence ULPGL, GOMA, 2011.

iv. KALONJI, J., Système d'élevage des porcs et la rentabilité socio-économique dans les ménages porciculteurs à Kisangani, MEMOIRE, inédit, IFA/YANGAMBI, 2014.

v. NGUMBU, S., Évaluation financière d'un projet d'élevage des poules pondeuses à Kisangani, MEMOIRE, inédit, FSEG/UNIKIS, 2018.

vi. NIZEYIMANA, F., La faisabilité économico-financière du projet d'élevage des poules pondeuses à Mugina, MEMOIRE, ULK, RWANDA, 2009.

Table des matières

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

ÉPIGRAPHE iv

LISTE DE SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES v

LISTE DE FIGURE ET DE TABLEAUX vii

RÉSUMÉ viii

ABSTRACT viii

INTRODUCTION GENERALE i

0. Problématique 1

1. Hypothèses du travail 3

2. Objectifs du travail 3

3. Cadre méthodologique 3

4. Choix et intérêt du sujet 4

5. Délimitation du sujet 4

6. Structure du travail 4

CHAPITRE I : LITTERATURE REVUE 6

1. Introduction 6

2. Revue de la littérature théorique 6

3. Revue de la littérature empirique 7

4. Conclusion 10

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE 12

1. Introduction 12

2. Approche méthodologique 12

2.1. Techniques de récolte des données 12

2.2. Population et échantillon 12

3. Différents critères théoriques d'évaluation financière 13

3.1. Valeur actuelle nette (VAN) 13

3.2. Indice de profitabilité (IP) 13

3.3. Délai de récupération du capital investi (DR) ou Payback Period 14

3.4. Taux interne de rentabilité (TIR) 14

3.5. Flux de trésorerie 14

3.6. Éléments constitutifs de l'investissement initial 15

3.7. Valeurs en fin du projet 15

3.8. Ratios de la responsabilité sociale de l'entreprise (ratios de partage de la

VA entre partenaires) 16

4. Aperçu sur les données 17

5. Détermination du coût moyen pondéré du capital 18

6. Formulation des hypothèses du travail 19

6.1. Première hypothèse (rentabilité financière) 19

6.2. Deuxième hypothèse (rentabilité économique) 19

7. Conclusion 19

CHAPITRE III : ETUDE TECHNIQUE ET FAISABILITE DU PROJET 20

1. Introduction 20

2. État de lieu technique du projet 20

2.1. Alimentation des porcs 20

41

2.2. Différents stades physiologiques considérés chez les porcins 22

2.3. Cycle de la mise-bas des truies 22

2.4. Abreuvement 22

2.5. Aperçu sur le cheptel 23

2.6. Échéancier du projet 24

2.7. Besoins en personnel 25

3. Étude de faisabilité du projet 25

3.1. Étude du marché 25

3.2. Bilan d'état de besoin du projet 27

4. Conclusion 27

CHAPITRE IV : EVALUATION ECONOMICO-FINANCIERE DU PROJET 28

1. Introduction 28

2. Évaluation financière 28

2.1. Détermination des flux de trésorerie (Cash-flows) 29

2.2. Détermination du coût moyen pondéré du capital 29

2.3. Vérification de la première hypothèse 32

3. Étude de la contribution socio-économique du projet ou analyse de la

responsabilité sociale du projet 32

3.1. Part du chiffre d'affaires des fournisseurs de la nourriture pour cochons 33

3.2. Part de la valeur ajoutée revenant aux autres partenaires de l'entreprise 33

4. Vérification de l'hypothèse 34

5. Discussion des résultats 34

6. Conclusion 34

CONCLUSION GENERALE 35

BIBLIOGRAPHIE 38

1. OUVRAGES 38

2. DICTIONNAIRES 38

3. ARTICLES 38

4. WEBOGRAPHIE 39

5. COURS ET MEMOIRES 39

Table des matières 40

ANNEXES A

ANNEXES

[B]

Tableau N° 1 : Estimation des charges du personnel

Nom bres

Fonctions ou postes

Niveaux d'études

Salaires par Mois en $

Salaires par an en $

1

Gérant

Gradué

200

2400

1

Sec. Administratif

Diplômé d'État

120

1440

1

Comptable

Gradué

150

1800

1

Vétérinaire

Gradué

140

1680

6

Vendeurs

Diplômés d'État

100

1200

5

Huissiers

Diplômés d'État

100

1200

Total des charges du personnel 14520 (11)

Source : Nos propres estimations sur base des valeurs du marché

11Ce montant concerne la première année de l'investissement et pour la suite du projet, il sera majoré de 25% comme augmentation sur salaire

[C]

Tableau N° 2 : Opinion sur la demande de la viande des porcs à

Kisangani

 

Effectifs

Proportions

Pourcentages

Opinion oui

121

0,80666667

80,667

Opinion non

29

0,19333333

19,333

?

150

1

100

Source : Notre propre analyse sur base des données recueillies auprès des ménages

Tableau N°3. Éleveurs et leurs cheptels

 

Effectifs

Proportions

%

% Cumulés

Moins de 5

4

0.1176

1.76

11.76

06 à 10

13

0.3824

8.235

50

11 à 15

9

0.2647

2.471

76.47

16 à 20

5

0.147

4.706

91.18

21 à 25

0

0

0

91.18

26 à 30

2

0.0588

5.8824

97.06

31 à 35

0

0

0

97.06

36 à 40

0

0

0

97.06

40 à 45

0

0

0

97.06

46 à 50

0

0

0

97.06

Plus de 50

1

0.0294

.9412

100

Total

34

1

00

-

Source : Notre propre analyse sur base des données recueillies auprès des ménages éleveurs

[D]

Tableau N°4 : Comptes de résultats prévisionnels

N°Comptes

Libellés

 

2022

2023

2024

2025

2026

701

Production vendue (12)

A

250000

255000

267000

244000

252000

601

Achat des marchandises

B

0

0

0

0

0

6031

Variation des stocks des marchandises

C

0

0

0

0

0

1320

Marge commerciale (d=a-b-c)

D

250000

255000

267000

244000

252000

702,3,4

Ventes des produits fabriqués

e

0

0

0

0

0

706

Travaux et services vendus

F

0

0

0

0

0

707

Produits accessoires

G

0

0

0

0

0

1321

Chiffre d'affaires (h=d+e+f+g)

H

250000

255000

267000

244000

252000

73

Productions stockées ou déstockées

I

0

0

0

0

0

72

Production immobilisée

J

0

0

0

0

0

71

Subvention d'exploitation

K

0

0

0

0

0

75

Autres produits

L

0

0

0

0

0

781

Transfert des charges d'exploitation

M

0

0

0

0

0

12 Ces montants sont trouvés par: 100kg/porc ? 5$ le kilo = 500$ ? 500têtes = 250.000$ par an. Sachant qu'ici, nous avons sous-estimé le chiffre d'affaires en vue de répondre à la règle de prudence que nous avons évoquée plus loin dans le point des estimations. Un porc atteint 110Kg. Alors, au lieu de considérer ce poids, mais nous l'avons minoré à 100Kg pour estimer le chiffre d'affaires à 100Kg

[E]

602

Achats des aliments des porcs(13)

N

159776

159700

159998

159725

160100

6032

Variation des stocks des matières premières et fournitures liées

O

0

0

0

0

0

604

Achat des produits vétérinaires

P

3600

4800

4200

3500

3900

6042

Carburants (14)

 

2790

2790

2790

2790

2790

6033

Variations de stocks d'autres approvisionnements

Q

0

0

0

0

0

61

Transports

R

0

0

0

0

0

624

Réparation, entretien et maintenance (15)

S

1121

1121

1121

1121

1121

627

Publicité et promotion des ventes

T

1000

600

600

600

600

64

Impôts et taxes (16)

T

3630

3630

3630

3630

3630

65

Autres charges

U

0

0

0

0

0

133

Valeur ajoutée v = (h à m)-(n à u)

V

78083

82359

94661

72634

79859

13 Ces montants sont estimés comme suit : 1truie et 6 porcelets = 448.350Fc comme coût annuel de l'alimentation x (42 Truies + 252 porcelets) = 131.814.900 pour une production de 6 mois x 2 fois la production d'un an = 263.629.800Fc x 5 ans du projet= 1.318.149.000FC Coût total annuel sur 5 ans

14 Ces charges sont estimées comme suit : 3 motos consommeront chacune 2 litres par jour x 365 jours l'année et le groupe électrogène en consommera 600 litres d'autant plus qu'il sera allumé seulement en cas de manque de charge dans les batteries.

15 Ces chiffres sont de 2% de certaines immobilisations telles que les immeubles, les motos et tant d'autres

16 Ces impôts et taxes sont constitués de la manière suivante : Taxe d'implantation à 1000$, 600$ pour la taxe rémunératoire annuelle et 1060$ pour la taxe de pollution. Toutes ces taxes sont à payer à la DGRAD pour le compte du trésor public. Et aussi, la taxe d'inspection vétérinaire à payer à la DGRPT s'élevant à 2500$ soit 5$ par tête dans l'élevage.

[F]

66

Charges du personnel (17)

W

14520

18150

18150

18150

18150

134

Excédent brut d'exploitation x=v-w (18)

X

63563

64209

76511

54484

61709

791,8,9

Reprises d'amortissements, provisions et dépréciations

Y

0

0

0

0

0

681,691

Dotations aux amortissements, aux provisions et dépréciations (19)

Z

16318

16318

16318

16318

16318

135

Résultat d'exploitation aa= (x+ y- z)

a

47245

47891

60193

38166

45391

77

Revenus financiers et assimilés (20)

b

2682.42

2682.42

2682.42

2682.42

2682.42

797

Reprises des provisions et dépréciations financières

Cc

0

0

0

0

0

787

Transfert des charges financières

Dd

0

0

0

0

0

67

Frais financiers et charges assimilées (21)

Ee

8047.3

8047.3

8047.3

8047.3

8047.3

697

Dotations aux provisions et dépréciations financières

Ff

30000

30000

30000

30000

30000

17 Les charges du personnel sont constituées comme suit : L'entreprise engagera 15 personnes notamment un gérant qui touchera 200 $/mois, un vétérinaire 140$/mois, un comptable 150$/mois, un secrétaire 120$/mois, 5 huissiers dont chacun aura 100$/mois et 6 vendeurs dont chacun touchera aussi 100$/mois. Et tous ces montants seront majorés de 25% de la deuxième année jusqu'à la fin du projet.

18 Ces montants sont ceux qui sont utilisés dans le corps du travail dans le tableau de détermination des flux de trésorerie

19 Ces dotations aux amortissements sont trouvées en faisant : 81592 du total actif immobilisé/5 ans du projet. C'est la méthode linéaire qui est appliquée ici

20 Ces sommes sont perçues de la manière suivante : 10000 Dollars seront placés en banque au taux d'intérêt annuel de 26.82%

21 Ces sommes sont dues de la manière suivante : 30000 Dollars comme dette de l'entreprise sont obtenus d'une banque au taux d'intérêt annuel de 26.82%

[G]

136

Résultat financier (Bb à Dd)-( Ee+ Ff)

Gg

-35365

-35365

-35365

-35365

-35365

137

Résultat des activités ordinaires (Aa+ Gg)

Hh

11880

12526

24828

2800.9

10026

82

Produits des cessions d'immobilisations

Ii

0

0

0

0

0

84,86,88

Autres produits HAO

Jj

0

0

0

0

0

81

Valeurs comptables de cessions d'immobilisations

Kk

0

0

0

0

 

83,85

Autres charges HAO

Ll

0

0

0

0

0

138

Résultat HAO Mm= (Ii+ Jj)-( Kk+ Ll)

Mm

0

0

0

0

0

87

Participation des travailleurs

Nn

0

0

0

0

0

89

Impôts sur le résultat

Oo

4158.1

4158.1

4158.1

4158.1

4158.1

131

Résultat net de l'exercice Pp= (Hh+ Mm- Nn- Oo)

Pp

7722.2

8141.8

16138

1820.6

6516.8

Source : Conception propre à l'auteur

[H]

Tableau N°5. Bilan d'ouverture

 

ACTIF

 

PASSIF

 

Codes

Libellés

Montants

Codes Libellés

Montants

Actif immobilisé (Investissement initial (I0))

81592

Ressources stables 1200000

 

19

Provisions pour charges et pertes (22)

7031

103 Capital propre

1200000

201

Frais de premier établissement (23)

1278

 
 

222

Terrain nu (24)

2100

 
 

2462

Cheptels et Bâtiment administratif

48000

 
 

2333

Infrastructure d'eau : Forage, tank, tuyau...

5000

 
 

2441

Matériels de bureaux (25)

685

 
 

2442

Matériel informatique

1200

 
 

245

Matériel de transport

5000

 
 

246

Génisses des porcs de six mois (26)

5225

 
 

22 Cette somme suppléera en cas d'imprévus ou aléas qui pourraient se présentés au cours de l'exécution du projet. C'est le 10% de l'Actif immobilisation

23 Cette somme est composite : L'expert du projet aura 1200 et l'immatriculation de l'entreprise a coûté 78

24 Ce terrain est 100 m2 au prix moyen de 1300 dollars et 800 dollars pour l'obtention des titres de propriété foncière

25 15chaises ? 25$ l'unité et 1?130$ : 4 pour les bureaux et 12 pour les visiteurs et 3 armoires-étagères pour 60$ l'unité pour les dossiers

26 42 femelles et 10 mâles pour 100 dollars la tête et 5 chiots pour la sécurité pendant la nuit au prix de 5 dollars le chiot.

[I]

2481 Motopompe pour lavage des porcs

127

 
 
 

2482 Électricité par panneau solaire (27)

2000

 
 
 

2483 Groupe électrogène de 4 kVa

1718

 
 
 

Trésorerie-actif

68408

Trésorerie-passif

30000

52 Banque

10000

52

Banque

30000

57 Caisse

58408

 
 
 

Total actif

150000

Total passif

 

150000

Source : Conception propre à l'auteur

27 Ce plan s'établit de la manière suivante : 5 Panneaux solaires de 300 watts à 250$ l'unité associés à 5 batteries de 200 AMP à 270$ l'unité et 400$ c'est la charge à supporter pour l'installation de ce matériels.

[J]

Encadré N°1

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR MEMOIRE DE LICENCE AUPRES DES

MENAGES CONSOMMATEURS DE PORCS

1) Combien êtes-vous dans votre ménage ou maison ?

2) Combien des hommes Et combien des femmes

3) Mangez-vous de la viande des porcs ? OUI ou NON

4) Pourquoi préférez-vous manger cette viande ?

Encadré N°2

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR MEMOIRE DE LICENCE EN GESTION

FINANCIERE AUPRES DES MENAGES ELEVEURS DE COCHONS

1. Combien de têtes en moyennes parvenez-vous atteindre dans votre cheptel ?

NB : Nous faisions l'observation des cheptels pour nous rendre compte de l'état de ces derniers






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery