CHAPITRE I : LITTERATURE REVUE
1. Introduction
L'évaluation des projets d'investissement dans
l'élevage a fait l'objet de plusieurs recherches dans le temps et dans
l'espace tant dans les domaines économique, agronomique que financier.
Les condensés de quelques travaux en la matière sont ici
présentés.
2. Revue de la littérature théorique
Le présent travail a pour fondement théorique la
théorie Keynésienne. John MAYNARD KEYNES (1936) pose les bases de
la macroéconomie qui ont dicté tous les comportements des
politiques de cette époque jusque vers les années 1980. Ce qui
lui a valu le titre du père fondateur de la macroéconomie.
(VILLIEU, P., 2000).
Selon Keynes, l'auteur forge son raisonnement sur la notion de
la consommation et du chômage de masse. Il prône que l'État
doit intervenir dans l'économie en augmentant le niveau de revenu des
agents économiques d'autant plus que lorsque le niveau de revenu
augmente, toutes choses restant égales par ailleurs, le niveau de
consommation augmente quoique moins proportionnellement.
Consécutivement à cette loi psychologique de
Keynes, cette variation positive du revenu associée à une
variation moins proportionnelle de la consommation poussera les agents
économiques à épargner le supplément de revenu.
Cette épargne sera transformée, par l'intermédiation des
institutions financières, en des crédits pour investissement. Le
volume de l'épargne augmentant diminuera de ce fait le taux
d'intérêt. Cette baisse du taux d'intérêt incitera
par conséquent les agents en besoin de financement, à l'instar
des entreprises, à demander beaucoup plus de crédit en faveur des
investissements. Ce qui entraine une augmentation du niveau de production, par
le truchement du multiplicateur du revenu, et la création d'emplois.
Toujours selon Keynes (1936), l'investissement est profitable
tant que son rendement dépasse son coût. Investir consiste
à dépenser aujourd'hui une somme d'argent dans l'espoir de
réaliser des recettes dans le futur. Ces sommes ne sont pas
perçues au même moment. Un bilan actualisé de
l'investissement s'impose.
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Le même auteur poursuit son raisonnement en
évoquant que la VAN dépend négativement du taux
d'intérêt. Le projet d'investissement est donc rentable si et
seulement si sa VAN est positive (ou nulle). Deux interprétations de
cette condition sont envisageables : pour l'entrepreneur disposant des fonds,
le projet d'investissement est rentable dans la mesure où les recettes
générées dépassent (ou égalisent) celles que
procurerait l'usage alternatif ou le coût d'opportunité de ces
fonds c'est-à-dire un placement au taux d'intérêt en
vigueur dans l'économie ; pour l'entrepreneur ne disposant pas des
fonds, le projet est rentable s'il lui permet d'emprunter au taux
d'intérêt en vigueur et de rembourser ses créances en lui
laissant une marge positive (ou nulle).
Le taux de rendement interne (TRI) autrement appelé
taux interne de rentabilité (TIR) est l'efficacité marginale du
capital. Il constitue le fondement de la fonction d'investissement. KEYNES
(1936) estime qu'au niveau macroéconomique, seuls les projets ayant un
TRI supérieur au taux d'intérêt en vigueur dans
l'économie seront réalisés. De la sorte, si le taux
d'intérêt augmente l'investissement diminue et vice-versa. Par
ailleurs, les classiques dont Irving FISHER (cité par VILLIEU, P., 2000)
estiment également que l'investissement est fonction inverse ou
décroissante du taux d'intérêt.
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