4. Aperçu sur les données
La sélection des projets repose sur des anticipations
entachées d'incertitude. Au moment de décider d'investir, ni les
avantages ni les coûts ne sont connus avec certitude. Toutefois, le
montant de l'investissement est plus facile à estimer que les revenus
à en retirer. Si les décaissements nécessaires à la
réalisation de l'investissement sont échelonnés, la
certitude disparaît. Des dépenses imprévues sont
susceptibles de se présenter, les décaissements effectifs peuvent
être différents des montants prévus. Des conditions
atmosphériques inhabituelles, une variation des taux de change, une
grève peuvent être à la base de ces écarts entre
prévision et réalité.
Pour avoir plus des chances de trouver des estimations
(4) qui soient au moins fiables, nous appliquons la règle de
prudence qui stipule que : « Toute charge même probable doit
être enregistrée ; mais tout produit probable ne doit pas
être pris en compte ». Ainsi donc, pour estimer les données
de cette étude, nous avons surestimé les charges en minimisant
les produits. Et déjà, c'est l'un des mécanismes de
réduire au moins le risque lié au projet.
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Ces données sont issues des estimations faites par
nous-même sur base des données recueillies sur terrain
auprès de douze institutions de la place : la ferme de la Fondation
BAMANISA, les Divisions provinciales de l'environnement et l'agriculture,
pêche et élevage ; la DGRAD ; la DGI ; la Division provinciale des
affaires foncières ; le Guichet unique pour création
d'entreprise, la TMB, la porcherie de la faculté des sciences, la DGRPT,
les ménages et certains éleveurs et experts en la
matière.
5. Détermination du coût moyen
pondéré du capital
Appelé autrement « rendement minimum », le
taux d'actualisation est le coût d'opportunité du capital investi.
C'est le rendement qu'il serait possible d'obtenir en investissant ailleurs le
même capital. (JOLY, X., 1988, p. 61).
C'est un coût du fait que l'entreprise s'endette soit
auprès de ses propriétaires qu'elle doit les
rémunérer, car ils ont supporté un coût
d'opportunité en investissant, soit auprès d'une institution
financière moyennant des intérêts. Ce coût est moyen
dans ce sens qu'il y a deux sources de financement. Il faudra alors trouver le
juste coût. En outre, il est dit pondéré parce que le taux
de chaque source de financement sera multiplié par le degré de
proportion représentative de l'importance de chaque source dans le
bilan.
Deux calculs du coût du capital peuvent être
effectués, l'un sur base des valeurs comptables, l'autre sur celles du
marché. En approche « valeurs comptables », nous
pondérons les taux de l'entreprise par des coefficients
représentatifs de l'importance respective des modes de financement au
regard du bilan. En approche « valeurs de marché », nous
pondérons les taux du marché par des coefficients
représentatifs de l'importance respective des modes de financement
exprimés en valeur de marché.
La prise en compte de l'ensemble des sources de financement
dans le calcul du coût du capital nécessite la
déconsidération des intérêts pour la
détermination des flux de trésorerie.
( RCP x rCP) + [( RD x rD) x ( 1 -- t)]
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Ce modèle est parti du mode de calcul sur base des
valeurs comptables. En effet, la RDC ne dispose pas des marchés
financiers auprès desquels les entreprises peuvent trouver des capitaux.
Seuls les banques et les propriétaires en sont les pourvoyeurs.
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