INTRODUCTION
1. MISE EN CONTEXTE
Makhtar D. (2018) dans un article, note qu'aujourd'hui plus
que jamais, les pays africains sont en quêtes de nouveaux champs de
croissance pour s'affranchir des scénarios classiques avec une
population jeune et ambitieuse, et ses économies solidement
engagés sur une trajectoire de
croissance, d'investissement et de reformes en faveur de
l'innovation. Pour lui, le continent africain possède les atouts pour
surmonter les difficultés et être l'instrument de sa propre
transformation. Il chute en disant que, l'Afrique a les moyens de
déjouer le destin, forte de sa capacité à surmonter les
défis du développement et de l'ingéniosité de sa
population.
Nicet-Chenaf D. (2012) estime que la notion de pays
émergents a été élaborée dans une optique
opérationnelle pour faire le tri parmi les pays en développement
entre les bons et les mauvais performeurs. Ce sont donc les indicateurs
macroéconomiques de richesse et de performance à
l'international, et non les indicateurs de
développement humain, qui guident l'élaboration des listes.
L'auteur conclut son article en soulignant que l'avenir des émergents,
dépendra de la volonté et de la propension des États
à faire évoluer leur modèle de développement, mais
également de la situation économique des pays riches.
L'émergence est un processus de croissance mondialisée qui ne
peut donc se concevoir et s'analyser de manière isolée.
De leurs côtés, Fouquin M. et Françoise L.
(2007) disent que la notion d'émergence est une notion
financière, qui correspond à l'ouverture dans les années
1990 des marchés boursiers dans un certain nombre de pays en
développement, favorisant ainsi le recours à l'investissement
étranger. Les pays émergents ont une capacité de
rattrapage du processus de développement qui dépend de trois
éléments fondamentaux : le niveau initial de développement
économique, la croissance et enfin le niveau de participation aux
échanges mondiaux.
Pour sa part, Mamadou H. (2014) révèle que les
pays émergents sont en réalités des pays dont le PIB par
habitant est inférieur à celui des pays développés,
mais qui connaissent toutefois une croissance économique rapide, et dont
le niveau de vie ainsi que les structures économiques
convergent vers ceux des pays développés. Pour
atteindre le niveau d'émergence, l'auteur précise qu'il
faudrait résoudre les problèmes suivant : la
cherté de la vie, le changement des comportements, la pauvreté
élevée de la population, le chômage des jeunes qui est
devenu endémique, la corruption de l'appareil judiciaire, et la mauvaise
gouvernance. Mais il conclut en soulignant que le chemin vers
l'émergence est périlleux mais nous l'atteindrons certainement un
jour.
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Matata Ponyo A. (2018) a pu apporter sa contribution en
précisant que le chemin de l'émergence et du développement
passe par la bonne gouvernance. La bonne gouvernance soutient-il, engendre des
institutions de qualité, lesquelles déterminent le niveau du
développement. Les performances économiques exceptionnelles
réalisées par la RDC précise-t-il, procède
notamment de l'amélioration de la qualité relative des
institutions bien que celle-ci demeurent encore fragiles pour permettre au
pays
d'atteindre le stade d'émergence.
De son côté Ngoy Kasongo E. (2018), insiste que
depuis la nuit de temps, la clé de l'émergence de
l'économie congolaise reste insaisissable et la RDC demeure un pays
à revenu faible alors que richement doté en ressource naturelle
et humaine. L'auteur suggère les éléments suivants comme
les facteurs qui peuvent booster le processus d'émergence du pays : la
croissance économique élevée, la stabilité du cadre
macroéconomique, la démographie, la diversification de la
production, l'intégration économique et à la globalisation
financière, le rôle stratégique de l'Etat dans le
développement, les
investissements dans la recherche et le développement, et
la sécurité.
Par rapport à nos prédécesseurs, nous
allons mettre un point d'honneur à travers cette étude à
déceler les goulots d'étranglement que l'Afrique subsaharienne en
général, et la RDC en particulier devrait relever pour atteindre
le niveau d'émergence tant attendue, en comparaison avec les
réalisations des autres Etats africains émergents.
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