EPIGRAPHE
Changement de régime ou changement des
mentalités ? Le changement des mentalités constitue le
premier pilier pour la bonne gouvernance et le développement d'un
Pays.
DEDICACE
Ce travail, est dédié à toute ma
famille en général et en particulier ma femme MBISU AZIZA TECLA
Christelle et à notre enfant Chriciella YUMBA MUSOYA NTAMBO YUMUS. Je
le dédie également aux membres et la jeunesse de la Conscience
Républicaine pour la Démocratie et le
Développement,(CRDD),parti chaire au professeur Huit MULONGO KALONDA BA
MPETA l'homme conscient notre Icone emblématique.
REMERCIEMENTS
Il ne sera pas
bon de passer sous silence sans rendre hommage à certaines personnes
qui, nonobstant leurs multiples occupations nous ont
façonnés à merveille. Car dit-on, « l'essentiel n'est
pas de ce que nous avons fait de l'homme mais ce qu'il a fait de ce qu'on a
fait de lui ».L'amour du travail, le sens d'organisation, la
vision, l'esprit de sacrifice, de persévérance et d'optimisme qui
nous a animent sont nos seul force de notre réussite dans
l'élaboration de cette oeuvre.
Nos remerciements les plus sincères
s'adressent d'abord à Dieu notre père céleste pour sa
grâce et sa bénédiction offerte à notre
personne dans la mesure où, pendant notre cursus, Académique et
professionnel, nous n'avons jamais connu des retard ni d'échecs c'est va
dire donc de victoire en victoire, de gloire en gloire et de
prospérités en prospérités. Nous
remercions nos parents ILUNGA MFUMWASEYA Germain et Maman YUMBA MUSOYA Juny,
pour leur amour sans lequel nous ne serions pas en vie aujourd'hui en plus
pour nous avoir éduqué.
Au Professeur Dr KAMBULU SHIMBA Jacques pour avoir
accepté de dirigé ce travail malgré ses
préoccupations multiples, ses remarques et suggestions ont
été pertinents pour la qualité de cette démarche
clinique qu'il trouve ici notre gratitude.
Au Professeur Dr ZOLA DIAME BAWUBA chez qui nous avons
hérité la conscience du travail, l'amour des enfants en
difficultés. Pour avoir semé la vie scientifique dans notre
formation du psychologue clinicien, l'encadrement dans son cabinet, les
explications scientifiques du savoir-faire, savoir-faire faire
c'est-à-dire l'intervention clinique des patients en motricité.
Nous lui remercions également pour avoir encadré ce travail
scientifique.
Au Professeur Dr MWENZE WA KYUNGU Eric JP pour nous avoir
orienté en psychologie clinique et pour nous avoir transmis l'esprit de
faire des travaux humanistes parce que nous vivons pour les autres. Nous lui
remercions pour son esprit d'ouverture et d'encadrement de la jeunesse
scientifique de la République Démocratique du Congo qu'il trouve
ici notre profonde et parfaite gratitude.
Nos remerciements s'adressent au professeur Huit
MULONGO KALONDA BAMPETA pour la préface de ce livre d'or.la contribution
matérielle a notre formation du scientifique psy ainsi pour avoir
accepté que ce livre soit publier dans ses éditions.
Au Professeur Dr BIRANGUI Jean Pierre chez qui nous avons
hérité la persévérance, la recherche et
l'intervention clinique, ainsi l'approche cognitivo comportementale. A mes
vieux les chefs des travaux MONGA MUDILO Jean-Paul pour son encouragement sa
contribution et son encadrement scientifique moral dans la réussite de
ce travail scientifique. Au Chef des travaux MASENGO MBUYU KYABUNTU Moutard
pour son encadrement ses conseils ainsi que sa contribution dans la
réalisation de celui-ci.
Nos remerciements s'adressent à la chaire scientifique
de la psychopédagogie ouverte CSPO pour son encadrement et ses multiples
formations envers notre personne. A notre famille, au Docteur Héritier
ILUNGA, André NDOLO, ILUNGA LULIMBA, NGOY MUKENA, NGONZO WA MBAYO
Elie,...
Veuillez trouver ici notre gratitude.
AVANT PROPOS
La prise de conscience républicaine constitue un gage
pour le développement de la République Démocratique du
Congo car, ceci va permettre à mettre fin aux comportements
perturbés c'est-à-dire aux antivaleurs qui rongent notre pays.
Pour y arriver il nous faut une éducation pour la bonne
citoyenneté responsable qui doit provenir du système
éducatif révisé et les choix des hommes qu'il faut
à la place qu'il faut dans la gestion des institutions
étatiques.
Le changement des mentalités doit caractériser
tous congolais dans la gestion de la chose publique, dans les entreprises
privées pour un développement intégral. Pour nous
l'éducation reste l'outil scientifique de valeur qui permettra aux
congolais de modifier leur manière d'être
(vivre), car sans elle, ce pays aura des animateurs inconscients qui, du reste,
vont conduire notre pays dans une chute terrible.
La lutte contre les antivaleurs n'est pas une
particularité congolaise. C'est une pratique courante à travers
le monde. Elle produit des résultats concrets et durables là
où le contrôle et la sanction sont d'application effective. A cet
égard, notre pays a encore un long chemin à parcourir. S'agissant
du contrôle, il doit être réciproque entre les dirigeants et
les citoyens.
Les dirigeants veillent, chacun dans leurs rayons d'action,
que chaque Congolais accomplisse ses obligations légales. A leur tour,
les Congolais veillent, individuellement ou collectivement, que chaque
dirigeant exécute correctement sa tâche. C'est pareil pour
l'application de la sanction. Mais en pratique, l'effectivité de la
sanction dépend de celle du contrôle citoyen. En effet, dans une
société où les citoyens sont plus regardants sur l'action
des dirigeants, ces derniers veillent à l'application effective de la
loi.
Notre livre plaide pour une bonne éducation, qui fait
appel à l'éducation à la citoyenneté responsable
ensuite vient le changement de l'homme de demain celle-ci et, en fin la
naissance du patriotisme économique qui impact positivement la vie
sociale de la population congolaise.
INTRODUCTION
Le développement intégral de la
République Démocratique du Congo notre pays, passe par la prise
de conscience personnelle et collective ; et, cette prise de conscience
émane d'une éducation pour la bonne citoyenneté
responsable. La bonne citoyenneté responsable nécessite que les
congolais disposent d'un bon système éducatif qui repose sur les
valeurs et la vision du pays. Le développement de notre pays doit
commencer par nos facultés mentales, physiques, intellectuelles ainsi
que morales.
Le changement de mentalité reste le premier pilier du
développement de toute nation. Lorsque la population pose des
comportements déviants entre autres des idées négatives
arriérées, cela amènerait ce dernier à ne pas se
développer bref le sous-développement.
Nous avons observé dans la ville de Lubumbashi les
comportements tel-que : manger en cours de route , jeter les
immondices sur la voie publique, uriner sur les arbres et plantes et
même sur les pneus des véhicules chez certains chauffeurs et
leurs receveurs, jeter les immondices quand il Ya la pluie sur les caniveaux,
la corruptions dans les services administratifs qui reste une culture, les
tracasseries policières et militaires nocturnes et diurnes, les trafics
d'influences, l'escroqueries, les banditismes en main armées , les
antivaleurs dans les entreprises publiques et privées, le
tribalisme , etc. tous ceci ne favorisent pas un développement
intégral du pays parce qu'il se traduit par un manque du
patriotisme.
Nous nous sommes posé les questions principales
à savoir qu'est ce qui peut être à la base du
sous-développement ? Et quel est le facteur du développement
intégral ? La réponse c'est «
l'éducation ». L'osque nous avons une population
analphabète dans le pays nous seront face à de problème
majeur du développement ; et si, la population est bien
éduquée elles vont acquérir une maturité et cela
permettra un développement intégral. Alors quel type
d'éducation pour le développement du pays ? La
réponse c'est que le développement du pays d'après nous
nécessite une éducation à la citoyenneté
responsable.
La mission de l'éducation est de nous aider à la
formation de notre personnalité et à nous adapter à la vie
sociale. L'éducation ne contribue pas seulement au développement
total de l'individu, mais elle a pour mission d'enseigner simultanément
la diversité de l'espèce humaine et la conscience des similitudes
et de l'interdépendance entre tous les êtres humains de la
planète.
L'éducation reste l'apanage de l'homme.
L'homme est la seule créature qui soit susceptible
d'éducation déclareKant. On ne saurait parler
d'éducation sans l'homme. L'éducation suppose l'homme. Celui-ci a
incontestablement besoin de l'éducation pour sa meilleure
réalisation au monde, dans la société où il est
appelé à vivre. L'éducation est l'action d'élever,
de former un enfant, un jeune, adulte un humain ; c'est l'action de
développer ses facultés morales, physiques et intellectuelles.
L'éducation est par ailleurs la connaissance et la pratique des lois
morales (politesses, bonnes manières, ...) de la
société.
L'éducation nous ouvres à la fois à la
découverte progressive de nous-même et des autres.
L'éducation nous aide, à prendre conscience de nos forces et nos
limites afin que nous nous sentions libre de penser, de sentir, de juger
autrement dans la visée d'édifier notre monde. La
complexité de la tâche de l'éducation exige une
préparation complète à l'exercice du métier
d'enseignant, personne ne doit s'improviser à l'école primaire,
secondaire, supérieure et universitaire. Cette préparation
professionnelle justifie l'ensemble des disciplines appelées sciences
d'éducation que le futur enseignant doit pouvoir maîtriser.
CHAPITRE I : L'EDUCATION
FACTEUR DU DEVELOPPEMENT D'UNE NATION
1.1. NOTION
L'homme a besoin d'acquérir ce qui est humain, qui
pourra l'amener à s'adapter aux exigences pour appréhender la
totalité du réel. C'est l'éducation qui doit lui
préparer des moyens pour gagner correctement la vie et la faciliter aux
autres .Naissant avec incomplétude, penchant au mal étant
plastique avec des qualités et des défauts pour son bonheur, il a
besoin de l'éducation. .(Mwenzewakyungueric jean-paul,2010,p.59).
L'éducation vient du latin
« exducere » (composé à son tour de deux
mots : « ex »= hors de et
« ducere »= conduire) qui signifie : conduire hors de
et qui veut dire « modifier »,
« transformer », « changer ».
Etymologiquement, éduquer c'est emmener l'enfant de son point de
départ (fécondation) pour le rendre peu à peu mur et
delà, à la mort. Ce concept a été défini de
plusieurs manières selon différentes orientations des auteurs,
dans le temps et dans l'espace. Ces définitions sont soit
individualiste, soit socialiste. Ces définitions sont
déterminées par les conceptions dominantes de la vie
intellectuelle, morale, religieuse et politique de leurs époques.
- En 1690, le dictionnaire d'Antoine
définit l'éducation comme « soin qu'on prend
d'élever, de nourrir les enfants, de cultiver l'esprit soit pour la
science soit pour les bonnes moeurs ».
- Aldous Huxley
(1847-1945) « l'éducation consiste à
élever les jeunes êtres humains en vue de la liberté, de la
justice et de la paix ».
- J. Herbart pédagogue de 1773-1841 :
Le but de l'éducation est de former l'individu pour
lui-même en éveillant en lui la multiplicité des
intérêts.
- G. Kerschensteiner (1854-1932)
L'éducation consiste à distribuer la culture afin que
l'homme organise ses valeurs dans sa conscience et à sa façon
conformément à son individualité.
- Renouvier voit dans l'éducation les
moyens de perfectionner l'homme car l'homme se perfectionne lorsqu'il approche
plus qu'il peut, d'être complet suivant sa nature.
- Henry Jolie : l'éducation
consiste dans l'ensemble des effets ayant pour but de donner à un
être la passation complète et le bon usage des différentes
facultés.
- E.Kant : (1724-1825)
L'éducation à la fin de développer dans l'individu, toute
la perfection dont il est susceptible.
- G. Mialaret qualifie la
plus part de ces définitions d'individualistes.
- E. Durkheim
(1858-1917) : le but de l'éducation c'est
développer chez l'enfant les états physiques, intellectuels et
moraux que réclame de lui la société politique et le
milieu social auquel il est destiné.
- G. Mill :
l'éducation fait d'un individu un instrument de bonheur pour
lui-même et pour ses semblables.
Ces définitions sont d'un point de vue social
c'est-à-dire elles développent les qualités sociales de
l'individu. Quelquesdéfinitions synthèses entre
les exigences individuelles et celles de la société
sont :
- La ligue internationale de l'éducation
nouvelle : l'éducation consiste à favoriser le
développement aussi complet que possible des aptitudes de chaque
personne, à la fois comme individu et comme membre d'une
société régit par la solidarité. L'éducation
est inséparable de l'évolution sociale, elle constitue une des
forces qui la déterminent.
- Rewet Hubert (1946) analyse les principales
définitions de l'éducation et observe qu'elles ont les
caractères communs suivants :
Ø Toutes limitent l'éducation à
l'espèce humaine ;
Ø Toutes considèrent que l'éducation
consiste dans une action exercée par un être sur un autre ;
par un adulte sur un jeune ou par une génération parvenant
à la maturité sur la génération
suivante ;
Ø Toutes reconnaissent que cette action est
orientée vers un but à atteindre. L'éducation a une
destination ;
Ø Pour toutes les définitions, le but de
l'éducation diffère de la possession de certains biens positifs,
mais l'acquisition de certaines dispositions générales qui
rendent plus aisé l'obtention de ces biens.
Bref, considérons l'éducation comme l'action et
l'influence basées sur les données politiques, sociales,
économiques, culturelles d'une contrée, exercées et
dirigées par un être ou une génération adulte vers
un être humain jeune ou une jeune génération en vue de
développer en lui ses connaissances, ses aptitudes pour le rendre
capable de participer à la résolution des problèmes de
l'existence individuelle et collective. L'action éducative vise donc
à développer les potentialités d'un individu qui est
valorisées par le groupe social.
Ø Le but de l'éducation
MwenzewaKyungu.,(2019.p.61),l'éducation dot viser
l'épanouissement de la personnalité de l'enfant, dans le
développement de ses dont naturels ou ses aptitudes, des
expériences dans toute la mesure de potentialité,
c'est-à-dire qu'elle doit préparer l'enfant a une vie active dans
la mesure de ce potentialité. Elle doit préparer l'enfant a une
vie dans la société libre et encourager en lui le respect de ses
identités et de ses paroles de sa société.
1.2. L'éducation de la
jeunesse
L'éducation est liée à l'existence du
monde chaque société organise l'éducation de sa jeunesse
en vue de l'intégrer, pérenniser son existence, ses valeurs, sa
culture et assurer sa transformation et l'adaptation de cette
société au rythme de l'évolution. L'éducation
cimente les civilisations, l'éducation cimente les personnalités.
Empiriquement la charge éducative revient premièrement à
la famille (clan) et deuxièmement à l'école.
Toute éducation vise à transformer l'enfant en
adulte compétent, efficace, grâce à une préparation
complète sur le plan intellectuel, psychomoteur, affectif, social.
L'éducation est une vaste entreprise qui engage le destin et le devenir
des hommes, d'une nation, pays...
Le système éducatif a été
longtemps considéré comme facteur clé dans le
développement. L'école produit des agents qualifiés,
adaptés aux besoins de la société c'est-à-dire qui
contribuent à la résolution des problèmes prioritaires.
L'école est donc facteur de socialisation et de
développement.Pour ce, l'école doit être efficace sur le
plan individuel, social, moral, politique et économique. Toute
éducation répond à une philosophie et celle-ci
diffère d'une société à une autre.
· Sur le plan individuel,
l'éducation donne à l'enfant la grande chance dans la vie, elle
assure son épanouissement, sa réussite dans ses
activités ; sa valeur morale, son bonheur durant son existence sur
cette terre.
· Sur le plan familial,
l'éducation récompense et réjouit les membres de la
famille. Elle prépare l'individu à fonder un foyer heureux
à le domptant de principes, de vertus, de compétences qui
assurent la bonne attente conjugale ; l'harmonie, la paix, la
solidarité, l'amour du travail qu'il bien fait qu'il transmettra
à sa progéniture.
· Sur le plan de la
société, l'éducation garanti le progrès
social, la prospérité économique, culturel et
scientifique.
En fait, de rapport dialectique existe entre
l'éducation et la société :
l'éducation est la foie le produit de la société
et sous certaines conditions elle est un facteur de changement
social.
La justification d'un système éducatif (ses
objectifs, son contenu, ses méthodes, sa dimension,...) se trouve dans
le développement socioéconomique.
L'évolution de l'éducation est fonction de
l'évolution historique de la société. Les formes
d'éducation dépendent de systèmes socioéconomiques
ou des modes de production.Dans toute société l'éducation
sociale est le produit de la culture. Le système est marqué par
l'emprunte du passé et du contexte social.
Il tend à exercer une fonction reproductrice. Sous
système de la société, l'éducation en
reflète les principaux traits de la société. Etant une
institution sociale, ses objectifs vont avec ceux de la société.
Comme facteur de changement social, l'éducation peut être un
instrument de changement social. Une question se pose à ce sujet ;
le système éducatif est-il capable de s'auto-transformer pour
agir sur l'environnement social ?
Cette question entraîne deux points de vue
extrêmes :
- Le déterminisme social :
l'incapacité totale des systèmes éducatifs de se
transformer et agir sur la société.
- Approche volontariste :
l'éducation serait l'instrument fondamental de la transformation
sociale.
A la question l'éducation peut-elle contribuer à
changer la société ; PH COMBS répond : les
structures de l'économie et du pouvoir sont les principes moteurs de
tous les autres changements sociaux dont ceux éducationnels, dans
quelques conditions on peut utiliser le changement de l'éducation pour
modifier les caractéristiques plus générales d'une
société, par exemple l'égalité ou
l'inégalité de chances ou la qualité de la main d'oeuvre.
Selon lui le responsable de la politique sociale et éducative, dans un
grand nombre des pays ont sur estimé les possibilités de
l'enseignement en tant que véhicule des changements sociaux plus
étendus.
En effet, sous fonction de transformation sociale,
l'éducation dompte ses bénéficiaires de
compétences, de connaissances, des attitudes susceptibles de les
transformer en agent de changement, de développement. Pour ce,
l'école mettra l'accent sur le développement de la
créativité. Dans cette orientation, l'une des principales
tanches de l'éducateur est d'enseigner à devenir membre de la
société.
Une éducation orientée vers la participation au
processus de prise de décision sera une
nécessité.L'éducation devient l'outil pour le
développement du peuple et la libération de l'homme
(c'est-à-dire met en évidence les valeurs, les pratiques, les
attitudes propres à modifier les conditions de la vie en
majorité) l'éducation est tout ce qui peut nous aider à
comprendre le milieux dans lequel nous vivons et la manière dans dont
nous pouvons modifier et utiliser ce milieu pour nous améliorer vu le
rôle et la nécessité de l'éducation, cette
dernière a été connue comme un droit à tout
individu.
ü Droit à l'éducation
Le droit à l'éducation a été
reconnue et proposé au monde par la charte de droit de l'homme
proclamé par les assemblées générales des nations
unies le 10/Décembre/1948 dans son article 26 qui stipule :
« Toute personne a droit à l'éducation.
L'éduction doit être gratuite au moins à ce qui concerne
l'enseignement élémentaire ou fondamental de base. »
L'enseignement élémentaire est obligatoire.
L'enseignement technique et professionnel doit être
généralisé. L'accès aux études
supérieures doit être ouvert en pleine égalité pour
tous en fonction de leurs mérites.L'éducation doit viser le plein
épanouissent de la personnalité humaine et renforcement de droit
de l'homme et de la liberté fondamentale.
Exemple : Droit à l'expression, la
tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les
groupes sociaux et religieux et développement de nations unies pour le
maintien de la paix.
Ces tâches d'éducation sont-elles les même
dans un pays développé et dans un pays en voie de
développement ?
Tâches prioritaires de l'éducation dans
un pays en voie de développement.
Selon D.S KOTHARI,(2011), les tâches prioritaires de
l'éduction dans un pays en voie de développement sont :
1°) Priorité à l'enseignement
primaire
Dans ces pays l'immense majorité des gens n'ont aucun
accès ou aucune chasse d'enseignement organisé. Dans un pays en
voie de développement l'enseignement primaire doit être gratuit,
accessible à tous les enfants. Cet enseignement doit être
efficace.
La proportion d'abandon à l'école primaire est
élevée et atteint presque 50%. Les causes sont nombreuses :
attention insuffisante portée aux élèves, médiocre
formation des maîtres, pauvreté, analphabétisme des
parents, obligations des enfants d'aider leurs parents dans leurs
travaux...Dès les classes primaires il faut mettre l'accent sur le lien
entre l'éducation et l'expérience pratique du travail.Les travaux
pratiques contiennent l'artisanat, l'agriculture.
2°) Secteurs clé de l'enseignement
supérieur.
Création d'un petit nombre de centres d'études
avancées et d'instituts de formation professionnel visant à
atteindre les normes internationales les plus élevées.Ces centres
serviront de liens entre le système éducatif et le domaine de la
connaissance, l'enseignement et l'entreprise.Il faut la démocratisation
de l'enseignement supérieur pour pallier aux besoins du pays en
personnel qualifiés et pour répondre aux aspirations sociales de
la population.
L'éducation contribue à l'égalisation des
chances professionnelles. Mais à l'absence d'un secteur clé qui
est organisé la démocratisation compromet gravement
l'efficacité et la qualité de tout l'enseignement.L'Etat doit
financer l'enseignement supérieur. Les nombres des doctorats et des
technologies obtenues chaque année apporté à l'effectif
total de l'enseignement supérieur est un bon indice du niveau de
développement d'un pays sur le plan économique et sur le plan de
l'enseignement.
Où en est-il en Afrique et en RDC ?
L'Afrique et d'autres pays du monde traversent une crise
éducative de la société selon (STEVAN BEWDANOW,2020),.Les
problèmes et les contradictions qui s'accumulent dans le domaine de
l'éducation et les problèmes sociaux qui s'y rapportent ont fini
par créer une crise éducative de la société.
Celle-ci se manifeste de la façon suivante :
Conflit entre les demandes individuelles croissant
d'éducation et les possibilités économiques de la
société.
Existence au sein du système d'enseignement des
barrières qui à entravent l'accès à l'enseignement
de niveau supérieur. Faible rendement des ressources financières
investies dans l'éducation (redoublant, abandons, poursuite
irrégulière des études).
Prédominance de l'encyclopédisme et du
système d'instruction par questions et réponses.
Ecart entre les besoins de développement national et la
structure de la qualification requise par l'exercice du métier et
professions tel que créer par les établissements
d'enseignement.
Autonomie strictement limité de ceux qui
l'éducation intéresse directement (élèves,
étudiants, enseignant et citoyen) et importance négligeable de
leur participation et de leur influence sur l'élaboration et
l'exécution de la politique de développement de
l'éducation. Disparité entre le rôle réel de
l'éducation dans le développement économique et la
politique actuelle en matière de financement c'est-à-dire on
reconnait explicitement que l'éducation est le pivot de la
stratégie du développement, mais ce qui est de l'octroi des
ressources financières et de méthodes d'administration de ces
ressources, on la considère dans le cadre de l'assemblée des
défenses budgétaires comme un secteur indépendant,
séparé des autres domaines d'activités.Etc.
Pour lui, la solution fondamentale est à rechercher
dans une transformation totale de la place sociale de l'éducation, de
la condition et du rôle de ceux qui s'occupent directement du
système de l'éducation de la politique de développement,
des activités et de l'administration de ressources financières
affectées à l'éducation ainsi que de la vie et des
activités des établissements d'enseignement.
Parlant de la République Démocratique du Congo,
nous vivons une situation de crise éducative. Celle-ci diffère
d'une situation désespérée. Les valeurs
éducatives, sociales et morales sont éversées.Le code des
valeurs des ancêtres est bafoué. Le premier rôle des
spécialistes en éducation est de reconstituer un code des valeurs
sociales.
Quelques valeurs positives à rétablir
dans notre société et d'autres antivaleurs à bannir dans
notre société
Valeurs positives à rétablir dans notre
société
|
Valeurs négatives à bannir d notre
société
|
La fidélité et l'honnêteté dans
tout engagement
|
La corruption dans toutes ses formes
|
Le patriotisme (différence de l'intégrité
territoriale)
|
La paresse
|
La compétence professionnelle
|
L'injustice
|
La conscience professionnelle
|
L'hypocrisie
|
Le respect de droit de l'homme
|
L'orgueil
|
La solidarité
|
L'impunité
|
La tolérance et amour du prochain
|
La crise d'identité nationale
|
Le respect des biens communs
|
Le vol (détournement, escroquerie, pillage,
insolvabilité)
|
Etre civique (respect de ses droit et devoirs)
|
La dictature
|
La maitrise de soi (savoir réagir devant un
évènement)
|
L'irresponsabilité
|
L'amour d'un travail bien fait
|
L'ignorance
|
La ponctualité (respecter de l'heure)
|
Fuite de cerveau
|
La dignité humaine
|
L'homosexualité, la masturbation
|
L'esprit critique
|
La transsexualité (changement de sexe)
|
L'autonomie
|
La tricherie
|
Le respect des sages ou aînés
|
La délinquance juvénile et sénile
|
L'obéissance
|
Le non définition des postes
|
La justice
|
La débauche
|
La responsabilité
|
L'infidélité
|
L'égalité
|
Etc.
|
Deux questions se posent :
1°) pourquoi insister sur les valeurs sociales ?
2°) Est-ce possible d'observer ces valeurs
éducatives dans les circonstances actuelles ?
Le code des valeurs sociales congolaises constitue une
condition ou un préalable à l'organisation d'une éducation
pertinente.
A. YERODIA,(2016), expose le problème de la pertinence
de programme scolaire par rapport aux objectifs et au milieu socio-culturel en
Afrique.La pertinence socio-culturelle de l'éducation suppose une triple
cohérence :
- Cohérence entre les caractéristiques sociales
et culturelles (valeurs sociales et problèmes prioritaires du milieu
où vit celui qu'on veut éduquer et les finalités de
l'éducation et le programme ou le contenu de l'éducation, leur
but et leur profit.
- Cohérence entre le programme, le but ou le profil et
les objectifs réels des actes pédagogiques.
Pour cet auteur les problèmes de pertinence de
l'éducation se pose avec acuité dans les pays d'Afrique qui ont
hérités de la période coloniale des systèmes
d'éducation ne correspondant ni aux options politiques des nouveaux
Etats, ni à leurs ressources financières. Pour trouver des
réponses adéquates aux nécessités de la
transformation sociale, et aux aspirations des individus et des groupes sociaux
en quête des milieux conditions de vie, un grand nombre de pays
entreprennent la mise au point d'un curriculum rénové. Des
réformes accès sur le contenu, les méthodes
pédagogiques et les statuts de l'école. Elle pose le
problème de choix d'objectifs nouveaux et des modalités de
changement. La recherche d'une grande pertinence socio-culture du curriculum
revêt une importance particulière dans le contexte Africain. La
pertinence suppose cette cohérence entre le contenu de
l'éducation et le milieu socio-culturel où elle
s'insère.Un des obstacles à la pratique d'une éducation
pertinente est l'environnement mondial qui contre carre la stabilité des
pays sous-développés.
1.3. Des enseignants de
qualité pour une bonne éducation citoyenne responsable dans le
changement des mentalités
Plus de quatre décennies et après les
indépendances de la plupart des pays d'Afrique subsaharienne et en
dépit des multiples reformes opérées dans le secteur de
l'éducation, l'école, qui fait partir de ce que SIKUNMON appelle
les « cadeaux séquelles de la colonisation », est
dans un état déplorable. De l'avis de plusieurs observateurs, si
dans certains pays l'école est quasiment morte, dans d'autres elle est
très malade, et dans d'autres encore elle est dans le coma. Tout compte
fait elle n'est point en bonne santé. Aussi elle a souvent un
caractère exotique et elle est souvent incapable de refléter et
d'interpréter la société qu'elle est pourtant
destinée à servir.
Que faire alors pour tirer l'école Africaine de son
état actuel ? Que faire pour la ressusciter ici où la
réanimer là-bas ? Questions fondamentales en ce début
du 21ieme siècle. On ne le dira jamais assez, l'Afrique ne peut
espérer son développement sans un système éducatif
efficace. Fondamentales, certes, ces questions sont en même complexe et
difficiles. En effet, que faire pour opérer le miracle de
résurrection ou de guérison rapide, voire miraculeuse, cette
école ? Comment acquérir un tel pouvoir qui ne revient
pourtant qu'en Jésus ? Pourtant on ne peut valablement
répondre à ces épineuses questions que si l'on
répond à une autre, toute aussi importante : qu'est-ce qui
influence la qualité d'une école ? A ce propos, la recherche
scientifique nous enseigne que plusieurs facteurs agissent sur la
qualité d'une école : l'environnement dans lequel elle
fonctionne, l'interaction maître-élève, les conditions
matérielles, pédagogiques, la qualité de maîtres,
etc. Même si aucune de ses facteurs n'est en théorie plus efficace
que d'autres, de l'avis de plusieurs spécialistes en éducation,
notamment Carron et NgocChâu, les différences de résultats
entre écoles sont davantage liées à la qualité du
maître qu'à la disponibilité de l'équipement. Ainsi
donc, pas d'école de qualité en Afrique, sans enseignement de
qualité.
Un enseignement de qualité est celui, entre autre,
possède un style d'enseignement plus actif, par lequel il met
l'apprenant en situation-problème et lui donne la possibilité de
construire et donc de découvrir lui-même son savoir. Grâce
à ce style d'enseignement, l'apprenant est impliqué dans des
situations qui lui permettent d'utiliser ses compétences et de les faire
évolué au cours de la formation. Par conséquent, le
rôle de l'enseignement change fondamentalement par rapport au style
transmissif : il favorise des recherches et anime la confrontation des
résultats. Il ne s'agit plus donc pour lui de faire la leçon,
mais de d'organiser des scénarios d'apprentissage qui permettent aux
élèves de travailler et de développer leurs connaissances.
« Ce rôle requiert, évidemment, des compétences
fines d'observation et d'évaluation, une capacité à
prendre de la distance tout en étant présent à chaque
instants. » Est-ce ce style qui prédomine dans les
écoles Africaines aujourd'hui ? Si non quel style didactique y
prévalent-ils le plus : le modèle transmissif ou encore les
méthodes interrogatives ?
Il suffit d'observer la salle de classe Africaine, de la
maternelle à l'université, pour constater à quel point
l'enseignant Africain se maintient au centre de l'action éducative et
combien son style est dominé par la transmission des connaissances d'une
manière magistrale. Pour paraphraser PAUL FREIRE, on peut dire que la
relation entre enseignant et l'élève Africain est essentiellement
verticale, fondée sur le fait que l'enseignant est celui qui sait et
l'élève celui qui ne sait pas. L'enseignement se réduit
dans ces salles de classes à des communiqués que le premier fait
et que le second enregistre. Il ne s'agit donc pas d'une verticale
communication entre deux personnes qui interagissent mutuellement.
Fondée sur la conception qui considère
l'apprenant comme un être à dresser et non à faire germer
et éclore, cette didactique a des conséquences néfastes
sur la formation et l'avenir de l'apprenant. Peut-on attendre d'une personne
formée dans une didactique dirigiste l'esprit d'initiative, de
recherche, voire de participation ? Peut-on s'attendre à ce qu'un
Africain formé au moyen de cette didactique, de l'école primaire
à l'université puisse être inventif et qu'il soit, plus
tard, à même de participer efficacement à la
réalisation des travaux qui nécessitent l'implication d'un
groupe ? Voilà un défi pour les écoles Africaines en
générale et de la RDC en particulier.
1.4. Type
d'éducation
Il existe plusieurs types d'éducations au point de
dire que chaque apprentissage de la vie correspondrait à un type
d'éducation.Cependant il existe celle qui sont plus ou moins
structurées et reconnues comme telles au niveau de
l'école :
1.5. L'éducation
physique
L'éducation physique est l'ensemble des efforts des
éducateurs ayant pour but d'entretenir et développer la
santé de l'enfant, d'assouplir et de fortifier ses membres, d'en faire
un être fort, adroit, agile : c'est aussi un ensemble d'exercices
méthodiques, ordonnés au développement
équilibré de l'organisme et d'une manière indirecte au
développement des facultés morales : maîtrise de soi,
l'endurance, la fermeté,... dans les activités collectives et
principalement activités sportives.
ü Objectifs et importance
L'enfant étant un être en développement,
ce développement n'étant pas d'une façon uniforme et
constante, à certaines périodes l'enfant grandit très
vite, à d'autres périodes son poids augmente d'une façon
remarquable, certains organes se développent plus vite que d'autres.
Pendant cette longue période de croissance, l'être humain doit
être entouré de soins plus que pendant toute période de sa
vie.
- Il y a étroite union entre le mental et le physique.
C'est pourquoi le soin que l'on donne au corps profite à l'esprit :
« une saine dans une corps sain ».
- Les soins physiques sont plus nécessaires encore
depuis que les enfants vont à l'école où ils doivent
fournir un travail intellectuel prolongé dans un milieu qui ne leur est
pas naturel.
- L'éducation physique assure la formation
intellectuelle, orale et physique de l'enfant : l'éducation des
sens, le développement de l'imagination, la culture de
l'honnêteté, le développement de la force musculaire.
- Elle suscite l'intérêt et la joie de vivre chez
l'enfant
- Elle contribue au rajeunissement beauté et
gaieté de l'individu.
- Elle développe l'esprit de compétition.
Ainsi l'éducation physique s'impose et surtout à
l'école. Dans cette dernière elle revêt les aspects
scolaires de l'hygiène scolaire, du jeu, de gymnastique et du sport.
v L'hygiène enseigne ce qu'il faut faire et
éviter pour prévenir la maladie et pour prolonger la vie.
L'hygiène a pour devise : « mieux vaut prévenir
que guérir. »
v Le jeu est une activité spontanée, sans but
utilitaire et trouvant sa fin en elle-même.
Le jeu développe l'adresse, l'initiative, la
décision, l'endurance.
Les jeux d'équipe sont une bonne formation sociale.
v La gymnastique consiste dans un ensemble de mouvements bien
déterminés, exécutés sur commandement et
ordonnés vers un but : donné au corps un beau maintien, une
marche souple, des forces suffisantes, un redressement éventuel de
certaines déviations,...
v Le sport se compose d'exercices physiques pratiques sous
forme de compétition par plaisir et pour l'honneur. Il ne peut pas se
pratiquer trop tôt car il demande des effets soutenus et prolongés
que l'organisme de l'enfant ne peut supporter sans être touché.
ü L'éducation physique dans les différentes
du développement.
a) Avant la naissance.
La santé et le bien-être corporel de l'enfant
seront le mieux favorisés par un mode de vie tranquille et
hygiénique de la mère. Celle-ci suivra, pour son bien-être
et celui de son enfant, un cours préparatoire avec exercices pratiques
en vue d'un accouchement sans problème.
b) A partir de la naissance
Il faut recommander la régularité en ce qui
concerne la nourriture et le sommeil, la surveillance de la nourriture, le bon
air, une température égale, la propreté, la liberté
du mouvement et... beaucoup de tendresse.
c) Pendant la première et la seconde enfance
Il faut contrôler la croissance de l'enfant et ne pas
enrayer sa spontanéité. Le petit homme découvrira le mode
en jouant.
Il doit cependant s'explorer d'abord lui-même et
acquérir le pouvoir de disposer de son corps pour être à
même de conquérir le mode.
d) A l'âge de l'école primaire
L'éducation physique devient plus systématique.
Il est recommandable de disposer de bons locaux et d'un matériel
adéquat. L'éducation physique doit corriger les déviations
de structure et attitude. Elle doit néanmoins être
incorporée de façon positive à la vie des enfants. Il ne
faut pas uniquement leur faire exécuter des exercices sur place. Ils ont
grand besoin de mouvement, aussi importe-t-il, dès lors d'intercaler des
exercices variés et de diverses formes. Il ne faut jamais omettre le jeu
libre qui, lorsque l'enfant atteint l'âge de 8 à 9 ans, deviendra
de plus en plus un jeu d'initiation et de compétition.
e) Lors de la puberté
L'équilibre physique est rompu. Même sans aller
loin que les psychologues qui fondent toute la psychologie de l'adolescent sur
son développement physiologique, on peut affirmer que l'éducation
n'est pas digne de ce nom, qui se refuse à tenir compte de cette
évolution physique. Sous ce rapport, il faut insister sur l'importance
de l'hygiène et plus encore sur celle de la culture physique. Pendant
cette période le corps n'est plus comme auparavant, par exemple à
l'âge ingrat, l'instrument docile qu'on pouvait employer pour
« avoir prise sur le mode ». On ne sait qu'en faire. Il est
source de difficultés, de problèmes et de mystère. Il faut
arriver à le maîtriser à nouveau par la gymnastique, le
sport et le jeu.
f) Le jeune
C'est quelqu'un qui veut répondre lui-même de sa
vie. Dès lors il acquiert un style personnel. A côté des
randonnées et du « camping » l'athlétisme
léger nous semble le moyen le plus indiqué de permettre au style
personnel de chacun de se manifester également sur le plan de
l'éducation physique.
En un mot, la gymnastique est indispensable aux enfants et aux
jeunes pour exercer les mouvements du corps, la force et le rythme, pour
favoriser la sensibilité psychique et la maîtrise du corps, pour
acquérir la précision,
La finesse et la vitesse des activités sensorielles
comme celles du toucher, de l'audition et de la vue, et surtout pour favoriser
le développement de la personnalité.
g) L'adulte
Surtout l'adulte du vingtième siècle, doit
interrompre souvent sa vie agitée pour de moments de
tranquillité. Il a un besoin énorme de détente. Il lui
faut absolument de l'exercice physique et des promenades. La
sobriété lorsqu'il mange et boit est indispensable.
Notons que l'éducation physique de l'être humain
et surtout corporelle est indispensable pour des raisons
ci-après :
ü Le corps est aussi le fondement de l'être humain
tout entier : il doit donc être en ordre, jouir de
l'intégrité et se trouve en bonne forme.
ü Le corps est instrument de l'activité
humaine : composé des plusieurs organes avec plusieurs fonctions,
le corps constitue un véritable instrument de l'activité humaine
considérée sous ses différents aspects d'adaptation, de
présentation et de travail.
ü Le corps se révèle à nous comme
une partie de la nature : nous ne sommes jamais en mesure de disposer de
notre corps de façon complète et à tous les points de
vie.
ü Le corps est un moyen d'expression de
l'intériorité : lorsque le corps n'est pas le miroir de
l'âme, on peut l'appeler son voile ou son masque. L'homme peut être
éduqué à se servir de cette possibilité afin de se
maîtriser, là où cela convient, et de dissimuler par
exemple un dégoût spontané et injustifiable ou une
préférence d'ordre purement sentimental.
ü Le corps a également une signification sociale
et constitue un moyen de communication : ce n'est que dans un milieu
humain que l'homme devient réellement homme. En outre, la
totalité de la culture objective est le produit de la coopération
humain. Or c'est uniquement par l'intermédiaire du corps que le contact
d'âme à âme est possible.
ü Le corps est une source de motifs : souvent je me
comporte d'une certaine manière parce que j'ai soif ou faim, ou parce
que les tendances sexuelles sont à l'oeuvre. Les besoins de mon
organisme jouent ainsi leurs rôles dans la motivation de mon
comportement. Il est cependant nécessaire de les satisfaire dans la
mesure où cela convient pour l'homme total que je suis.
1.6. L'éducation
intellectuelle : Instruction.
Ø Notion
L'éducation intellectuelle ou instruction est celle qui
vise le développement de l'intelligence. Il s'agit du
développement des fonctions cognitives ; mémoire,
imagination, jugement, esprit critique, la pensée logique,
l'observation,...
Cette éducation vient aider l'enfant à :
Ø Refocaliser, à raisonner résoudre les
problèmes,
Ø Meubler l'esprit de l'enfant selon l'âge,
l'aptitude et les qualités pour mieux préparer sa destiné
et sa place dans la société.
Un homme instruit joue un grand rôle dans la vie
sociale. Il est qualifié à un levain dans une pâte.
L'éducation intellectuelle est importante sur le plan mondial. Le droit
de chacun à l'instruction est proclamé. Des instructions
scolaires sont implantées même dans les coins reculés. En
fait, cette éducation apprend à l'individu d'une manière
à lire, écrire et calculer, à raisonner, à poser
des actes avec discernement. Cette instruction doit correspondre à la
réalité physique, sociale et psychologique. Elle impose plusieurs
exigences au préalable.
Quelques facteurs de développement intellectuel
sont :
- L'hérédité : le
développement intelligence de l'enfant dépend de ses
potentialités héritées des parents.
- Le milieu : les potentialités
de l'enfant peuvent être stimulées ou inhibées par le
milieu. (famille, groupe, entourage, enseignant,...)
- La maturation : le processus interne
par lequel le sujet atteint son développement physique et mental
adéquat pour apprendre. Cela implique le respect des périodes
sensibles.
- L'effort personnel d'apprentissage méthodique
et mesuré.
Ø L'éducation intellectuelle au cours de la
vie.
a) Dès la naissance.
Il est évident qu'il faut favoriser la capacité
d'observer dès le stade où l'enfant devient capable de regarder
les choses. Le meilleur moyen reconnu est le jouet. L'enfant doit apprendre
à s'exprimer librement. Dessiner et peindre d'après
modèles sert à apprendre à bien observer.
L'école gardienne peut rendre ici de grands services.
En faisant louer des rôles, on cultive l'imagination. L'âge des
contes de fée est favorable à la réalisation de cet
objectif. L'éducation intellectuelle proprement dite débutera
principalement à l'âge de l'école primaire. A ce stade,
l'enseignement doit encore être fort intuitif et se rattacher aux centres
d'intérêts propres à cet âge. Il faut en outre,
exercer la mémoire, surtout sa fidélité. Dans notre milieu
culturel, c'est surtout par l'école que la culture en vigueur est
transmise à la jeune génération.
b) Dès la période de jeunesse
La période de la jeunesse est cependant la plus
importante pour la culture de l'esprit. Il est constaté qu'à
partir de 11 à 12 ans apparaît chez l'enfant une réflexion
de caractère hypothético déductif.Cela s'explique
notamment par le fait que le cortex est près d'atteindre sa pleine
maturité.
Ø L'éducation manuelle
L'enfant se développe intellectuellement et
physiquement par des exercices qu'il réalise et non pas par des
exercices qu'on fait devant lui. Il faut donc favoriser l'enseignement en
donnant à l'enfant des tâches à accomplir qui sont
basées sur ses intérêts et ses possibilités. Pour
qu'une fonction puisse se développer les gestes d bases que peut
effectuer la main tels que : poignée, rapprochement du puce et des
autres doigts,... Le travail manuel a une valeur formatrice du travail des
mains. C'est en faisant disait RENOUVIER, que l'ouvrier se fait.
L'éducation manuelle vise à développer
l'attention, le sens de l'effort, le goût du travail bien fait, apprendre
à se servir de ses mains, préparer l'individu à un
métier, à une profession.
Bref, cette éducation vise la préparation
à ma vie professionnelle. A côté de l'instruction qui
prépare les jeunes aux emplois de bureau, le travail manuel initie les
jeunes à travailler plus tard dans les champs, les ateliers, les
usines,... c'est une préparation lointaine à l'exercice des
professions.Cette éducation s'impose dans notre pays vu que 80%
d'emplois sont relatifs à l'agriculture et au secteur informel.
L'éducation a le devoir d'exercer l'enfant aux travaux
manuels, à aire du bricolage.Les travaux effectués avec la main
ont une place importante ou prépondérante dans les
activités scolaires ainsi que dans tous systèmes de
pédagogie active où ils sont pratiqués en liaison avec les
autres matières d'enseignement.
Ø L'éducation civique et
politique.
Du point de vue étymologique ces deux ont le même
sens, cependant les différences existent en français.Le concept
civique qualifie la conduite du citoyen dans ses rapports avec la cité
ou la société politique dont fait part : payer
l'impôt, accomplir ses devoirs,...
Le concept politique qualifie ce qui concerne le gouvernement
de la cité. A ce concept on y associe le droit politique : droit de
prendre part au gouvernement comme électeur ou comme élu.La
devoir politique : obligation de voter, d'accepter un mandat de
député, de voter et gouverner pour le plus grand bien ou
intérêt de la cité :
- En tant qu'instruction l'éducation civique politique
a pour objet l'organisation administrative du pays depuis la plus petite
entité administrative jusqu'à la nation, la distinction des
différents pouvoirs, le ressort des différents ministres, le mode
de gouvernement.
- En tant qu'éducation : tirer des connaissances
acquises dans le domaine civique et politique, les conséquences qui en
découlent pour la conduite pratique, l'éducation civique et
politique relève de la morale.
Cette éducation est un ensemble des moyens mis en
oeuvre pour amener l'enfant à prendre conscience de droit et devoir de
l'homme en tant que membre d'une société en suite pour
l'entraîner à la pratique de ses devoirs pour les petites
sociétés dont il fait partie. Par cette éducation, nous
apprenons les devoirs et obligations des habitants d'un pays en vers la partie
et devoirs et obligations de l'Etat les individus, la communauté
nationale.Elle apprend le respect du bien public et individuel
dévouement à l'intérêt public.
Cette éducation vise à :
- Faire connaître aux apprenants les faits et les
enseignements historiques, les grands hommes méritant réputation
et honneurs de la partie.
- Faire aimer la partie et préparer les habitants
à la servir,
- Faire connaître aux habitants leurs devoirs et
droits.
Cette éducation fait connaître la valeur et la
grandeur de la patrie à travers l'histoire, les textes
légaux,...
Elle assure la formation du coeur et du caractère pour
aimer réellement la patrie.Cette éducation donne l'initiation
à la vie collective, enseigne le respect des biens, elle s'assure par
exemples, elle se fonde sur la solidarité, le sacrifice et la
tolérance.
Le civisme national doit aboutir au civisme international. Ce
dernier apprend aux jeunes d'aimer toutes les nations du monde. Ce cours met
l'accent sur ce qui uni le monde. Il insiste sur des raisons de l'attente, de
la collaboration pacifique.
On développe des connaissances relatives à
d'autres pays à travers l'histoire, la géographie,
m'économie, le civisme, les sciences naturelles,... on encourage les
relations entre les jeunes des différents pays.
Ø L'éducation morale
Les actes humains peuvent être moralement bons ou
moralement mauvais. Aider l'apprenant à distinguer le bien du mal, et
aider à faire le bien et à éviter le mal, c'est à
lui donner une éducation morale.
L'éducation morale vise à :
- Former la conscience, le caractère, la
volonté, les bonnes habitudes en faisant acquérir aux individus
les vertus socialement acceptés pour supprimer les défauts de
conduite.
C'est une partie de l'éducation qui fait prendre
conscience à l'enfant de ses devoirs et de l'idéal humain, lui
donne les sens de valeurs, mais qui surtout saisis ou suscites les occasions de
lui faire admirer ; aimer et pratiquer les vertus morales.
Elle contient l'éducation sexuelle : qui est
l'ensemble des actions des éducateurs pour renseigner en temps opportun
les enfants sur le mode de la procréation, sur le
phénomène de la puberté et sa signification pour faciliter
chez eux l'intégration de la sexualité donc une conception morale
de la vie.
L'éducation sexuelle entreprise à la
puberté en s'appuyant sur l'aspect intellectuel de la curiosité
à cet âge présente les choses sous leurs aspects le plus
scientifique. L'éducation morale scolaire aide les apprenants à
devenir moralement utile dans la société.
Cette éducation est importante car elle prépare
pour la société des hommes responsables, conscients et dignes de
leur mission. Ce qui fait la valeur de l'homme et la noblesse de ses
sentiments, la force de sa volonté, la qualité de ses
caractères ; sans éducation morale les actes non
contrôlés, non discernés sont poussés.
Ø L'éducation esthétique
L'éducation esthétique est un effort lent et
continu pour amener l'apprenant à l'administration, à la
jouissance et éventuellement à la création des choses
belles. Cela dans plusieurs domaines : calligraphie, écriture,
dessin, habituellement, disposition des articles sans une pièce, la
musique,...
L'éducation esthétique suscite chez l'apprenant
le goût du beau. Le beau nous plait instinctivement, nous le
goûtons, nous le sentons et l'apprécions sans trop savoir
pourquoi. Il produit en nous un plaisir indicible, plaisir qui nous
élève, nous ennoblit, nous transporte et n'en rien de commun avec
le plaisir sensuel. Une jouissance esthétique nous frappe, nous tendons
à l'exprimer et à la communiquer.
C'est un sentiment désintéressé ; il
exerce une grande influence sur l'âme qui en est capable. En admirant une
action noble ; on devient au contact d'un bel idéal, le coeur
s'élève vers Dieu devant un beau paysage ou un grand spectacle de
la nature.Cette éducation est aussi importante pour
l'épanouissement et le développement de la personnalité de
l'enfant.
Ø L'éducation religieuse
De tous les temps l'homme a toujours cherché à
donner des explications aux phénomènes de la nature, à
connaître l'origine des pratiques d'attitude et comportement de l'homme
vis-à-vis de Dieu.
L'éducation religieuse vise à :
- Amener l'apprenant à comprendre et accepter par la
foi que Dieu est le créateur de toute chose (hébreux
11 :6)
- Donner aux apprenants une somme des connaissances sur
l'histoire du peuple de Dieu et l'intervention de ce dernier dans le salut de
l'homme à la personne de Jésus-Christ (plan du salut)
- Pouvoir à chaque apprenant un climat propice lui
permettant de prendre une décision en faveur des vérités
Bibliques tel que vécues et enseignées par le christ (Jean
8 :32)
- Motiver chaque apprenant à refléter les
valeurs chrétiennes d'amour, développer et entretenir ces vertus
par la volonté de Dieu.
- Exciter l'apprenant à aimer le prochain et lui
présenter l'amour Agape du Christ.
Pour réussir, cette éducation exige que
l'enseignant soit l'exemple vivant de ce qu'il enseigne.
Ø L'éducation Sociale.
L'homme est un être social et en même temps
l'homme est antisocial. Ainsi l'éducation sociale est nécessaire
pour faire de l'enfant un être capable de vivre en
société.
L'éducation sociale aide l'apprenant à prendre
conscience de ses devoirs à l'égard de sa famille, de son groupe,
de ses compatriotes, de sa patrie. Elle lui fait sentir et comprendre qu'il est
dépendant et non autonome, non isolé. Cette éducation aide
l'enfant à savoir partager avec son entourage sa joie comme son
malheur.
Ø L'éducation familiale.
L'éducation familiale consiste dans le devoir qui
incombe aux parents, les premiers éducateurs, de faire vivre leurs
enfants dans des conditions physiques, sociales et morales qui permettent
d'assurer une bonne éducation.
Cette éducation permet à l'enfant d'atteindre le
maximum de développement physique, moral, intellectuel et religieux dont
est capable.
Cette éducation est très importante car toute
autre éducation en dépende. Elle est l'éducation de base.
Elle devra être réalisée avec tout le sérieux
possible.
Ø L'éducation permanente ou continue.
C'est l'ensemble des moyens par lequel l'individu
développe l'acquis de la période scolaire et assimile les
acquisitions ultérieures des sciences ou techniques intéressantes
de sa profession. Cette éducation aide l'individu à être
toujours à la page dans son domaine mais aussi à acquérir
une culture générale dans d'autres domaines.
Ø L'éducation surveillée
L'établissement d'éducation surveillée
est un ensemble d'instructions publiques ou privées relevant du
ministère de justice auquel des décisions judiciaire confient
l'instruction et la formation professionnelle des enfants en danger morale
retirés de leurs familles ou des jeunes délinquants.
Ø L'éducation spécialisée et la
rééducation
L'établissement d'éducation
spécialisée est organisé par les enfants affectés
des quelques handicapes physique ou psychiques.La rééducation est
une action de rependre une éducation qui fut mal réalisée
ou dont les résultats ont disparus. Elle suppose donc un échec ou
une carasse initiale.
Ø L'éducation diffuse.
L'éducation diffuse ou non intentionnelle
désigne l'ensemble des attractions, des influences qu'exercent sur
l'enfant les agents divers et disparates de milieux qui l'environnent.
Les moyens en sont fortuits, l'intérêt à
la vie de tous les jours. Cette éducation est donc reçue sans
contrôle et d'une manière continue. Elle a un impact énorme
sur l'âtre enfantin comme somme toute, sur le monde des adultes, tant
nous sommes façonnés par me le milieu physique, socio-culturel
dans lequel nous sommes immergés, manipulés,
envoûtés par les slogans, les courants d'idées et nos
comportements.
L'éducation diffuse se distingue donc de
l'éducation intentionnelle dispensée par les éducateurs,
celle-là conscient, voulue. Cette éducation est
véhiculée par les agents que : la rue, la radio, les
disques, la presse, les affiches, la télévision, le
cinéma, l'internet,...
1.8. Les options
éducatives
Démocratiser l'enseignement signifie permettre à
tout enfant, quelque soi ses origines sociales, d'accéder au plus haut
niveau de culture générale et de qualification professionnelle
compatible avec ses goûts et ses aptitudes. C'est mieux développer
ou créer en chaque individu le maximum de possibilités comptables
avec con équipement biopsychologiques.
Cette option se fonde sur les besoins en homme intelligents,
les besoins de tirer les parties maxima, les possibilités de tous les
individus. La constante recherche des sources d'énergie
s'intéresse à l'exploitation des richesses
cérébrales.
Le développement des secteurs secondaire et tertiaire
exige une formation intellectuelle et culturelle poussée et un bagage de
connaissances assez important.
En cultivant tout le monde au maximum, on peut obtenir un
rendement social maximum de l'éducation. Démocratiser
l'enseignement signifie élever le niveau général tout en
permettant à ceux qui ont le plus des possibilités d'aller plus
loin possible.
En effet, la démocratie de l'enseignement constitue un
faisceau des problèmes :
Ø Création des écoles
charitables ;
Ø Enseignement populaire ;
Ø Enseignement obligatoire et universel ;
Ø Prolongation des études obligatoire jusqu'ici
était réservée à une minorité, à une
élite ;
Ø Ouvrir d'avantage l'accès à
l'enseignement supérieur.
Ø L'extension de l'enseignement doit englober les
provinces faiblement scolarisées, toutes les couches sociales et
professionnelles ;
Ø Participation active des groupes élus aux
décisions relatives à l'enseignement, aux programmes, aux
méthodes, aux horaires ;
Ø Ouvertures des établissements
supérieurs aux élèves de l'enseignement
techniques ;
Ø Encouragement matériel (bourse, transport
gratuit des élèves des campagnes) ;
Ø Organisation des restaurants et internats, des
cités universitaires... ;
Ø Création en nombre suffisant des
établissements capables d'accueillir les élèves
éliminés de l'enseignement long et normal ;
Ø Intensification des études modernes pour les
enfants...
Bref, la démocratisation de l'enseignement implique la
sensibilité à l'injustice sociale qui résulte de
l'inégalité des chances qu'ont les enfants d'accéder aux
formes différentes de l'enseignement. Tout enfant, quelques soit ses
origines géographiques, socio-économiques, doit accéder au
plus haut niveau de culture générale et des qualifications
professionnelle compatible avec ses aptitudes.
CHAPITRE DEUXIEME
PREPARATION DU MONDE DE
DEMAIN PAR L'EDUCATION
2.1. NOTION
Eduquer c'est travaillé pour l'avenir. Signalons que ce
ne pas du système éducatif que sortira le monde de demain.
L'école est un des facteurs de l'évolution sociale.
Quelques questions se posent :
- Faut-il accepter les grandes lignes de l'évolution
technique ou sociale ?
- Faut-il favoriser le développement des
activités primaires ou tertiaires,
- Dans quel domaine faut-il organiser des résistances
à l'avilissement des masses par des moyens modernes des fonctions et
dans quel domaine faut-il favoriser la pénétration des
progrès techniques et de l'épanouissement de l'homme ?
Pour l'éducateur, prépare le monde de demain
n'est ni accepter en block la situation actuelle et ses développements
ultérieurs ni refusé au nom de la tradition les promesses de
l'avenir.
Son attitude doit être nuancée et constamment
repenser en fonction des progrès partiel dont nous sommes les
témoins.
Il existe plusieurs façons de prépare un
individu à une réalité sociale :
- Lui apprendre l'obéissance pour transformer en
serviteur docile des exigences de son goût, il est l'ouvrier, le
technicien exécutant des ordres et indications reçues.
- On éduque les apprenants pour le rendre capable de
s'adapter aux exigences sociales, techniques, de les comprendre, les dominer et
les diriger.
En ce sens, préparer le monde de demain signifie former
des hommes qui s'éloigneront de plus à plus de l'esclavage,
qu'une culture générale et des connaissances suffisante pour
jouer un rôle actif dans la société future.Ils auront une
personnalité forte pour résister aux contraintes techniques, ils
seront des êtres autonomes conscients de leurs responsabilités
vis-à-vis d'eux même et vis-à-vis de toute
société.
Le meilleur moyen de prépare l'homme de demain à
affronter la complexité sociale est le développement harmonieux
de toutes les richesses humaines d'ordre intellectuelle, affectif, social et
physique.Il se caractérise par l'équilibre entre les formations
générales et la formation technique et professionnelle.
Cette option suppose le contacte de l'école et de la
vie. Voici une idée d'un acteur chrétien que nous croyons
être l'idéal de l'homme à former pour le monde de
demain : <<Ce dont le monde a le plus besoin, c'est
d'hommes, non des hommes qu'on achète et non qui se vendent, mais
d'hommes profondément loyaux et intègres, des hommes qui ne
craignent pas d'appeler le péché par son nom, des hommes dont la
conscience soit aussi fidèle à son devoir que la boussole l'est
au pôle, des hommes qui défendent la justice et la
vérité même si l'univers
s'écroulait.>>
2.2. Option éducative
en R.D.C
La conférence nationale souveraine (CNS) tenue à
Kinshasa 1992 définit les options d'un nouveau projet de
société dans lequel le système éducatif prend une
part prépondérante.Ce projet de société s'exprime
en termes de valeurs de la collectivité :
- Des valeurs éthiques de liberté,
d'égalité de responsabilité, de justice ;
- Des valeurs républicaines de démocratie
pluraliste régissent par l'existence des groupes organisées,
concurrentiels et respectifs les uns des autres ;
- Des valeurs des connaissances : le savoir, le
savoir-faire, le savoir être impliquant rigueur intellectuelle, sens
critique, autocritique et de créativité ;
- Les valeurs de modernité en termes
d'efficacité, de rentabilité, de compétitivité,
d'organisations rationnelles.
Dans cette société nouvelle le
développement des ressources humaines s'impose comme priorité
à accomplir pour assurer l'amélioration des conditions
d'existences de toute la population congolaise ;
L'on doit dompter l'apprenant des capacités de
développement pour le rendre capable de participer effectivement
à la transformation du milieu et à la croissance de
l'économie nationale et à la réalisation du bien
être individuel et collectif.
Les orientations fondamentales du nouveau système
éducatif congolais sont :
1) Education, priorité des
priorités : le système éducatif doit dompter
la RDC des ressources humaines abondantes et qualifiés.
La formationde l'homme constitue la première richesse,
l'outil déterminant dans le processus de développement des autres
secteurs d'activité, l'agent essentiel de l'avenir et du devenir du
pays.
2) Education pour tous (E.P.T) : la
déclaration mondiale sur l'éducation pour tous de JOMTIEN,
en Thaïlande ; de mars 1990 stipule : toute personne (enfant,
adolescent ou adulte) doit pouvoir bénéficier d'une formation
conçue pour répondre à ses besoins éducatifs
fondamentaux (les connaissances, les compétences, les valeurs et les
aptitudes) nécessaire à tous les êtres humains pour leur
vie et celle de leur communauté.
Au Zaïre (RDC) la tenue de la table sur
l'éducation pour tous organisée) Kinshasa par N'séle du 4
Au 7 février 1991 a définit l'éducation pour tous comme
une activité éducative à direction de tous.
Cette éducation englobe :
- Les enseignements primaires, secondaires, supérieurs,
universitaires et l'éducation non formelle.
Les participant à cette table sont les
différents partenaires éducatifs : le gouvernement, les
entreprises publiques et privées, les ONG, les coopérants
bilatéraux comme multilatéraux...Ils ont adoptés la
<<La déclaration de N'séle sur l'éducation pour tous
au Zaïre (la RDC)>>.Cette éducation pour tous concerne les
groupes cibles : les enfants du préscolaire, les jeunes
scolarisés, les jeunes analphabète, les jeunes
déscolarisés, les enfants et les jeunes handicapés et
adultes et inadaptés, et les adultes analphabètes, les adultes
à recycler, les adultes en quête d'un épanouissement
intellectuel.
v Education aux valeurs
morales :le système éducatif doit intégrer
les valeurs éthiques suivantes : le respect de la vie, le respect
sacré ;
le respect de la loi égal pour tous, le respect de
l'état reconnu comme l'émanation de la volonté du peuple,
la nécessité de développement d'une société
pluralité dans un Etat de droit, le respect d'alternance politique du
dialogue et de la concertation, reconnaissance du principe de
réconciliation en cas de conflit, promotion de l'idéal de
solidarité nationale, généralisation de l'obligation de la
bonne gestion des biens publics, application des sanctions positives ou
négatives à tous les échantillons.
v Intégration des
valeurs culturelles : la prise en compte de la dimension
culturelle dans le système éducatif vise à promouvoir la
diversité et à cultiver la tolérance. Elle doit amener les
bénéficiaires de l'éducation à prendre conscience
des richesses de leur particularité culturelle ; à les
exploiter, à les développer et à reconnaître
à apprécier celles de ses autres et considérer l'ensemble
comme patrimoine culturel national à sauvegarder et à enrichir.
Le contenu de l'éducation doit être adapté au
système de valeur, au problème du milieu, à la culture,
aux aspirations de la société.
v Professionnalisation de l'enseignement
Professionnaliser l'enseignement, à plus de sa
tâche première de procurer une culture générale et
un développement équilibré, lui permettre d'assurer une
formation spécifique orientée vers une possibilité
d'emplois, de création d'emplois et d'initiative
professionnelle.Professionnaliser signifie préparer efficacement
à un emploie. A la fin de chaque cycle l'apprenant doit être
capable selon son niveau, de suivre la société dans le monde
d'emplois, s'y valoriser progressivement pour y obtenir un
épanouissement personnel conformément à sa nature et
à ses aptitudes.
v Le partenariat éducatif
C'est un régime par lequel l'Etat et ses
différents intervenant s'associent pour mettre en commun les ressources
intellectuelles, morales, matérielles et financières et partager
les responsabilités et les tâches pour la réalisation des
objectifs éducatifs commun selon un entendement librement
accepté de droit et devoir y afférent. Les partenaires
éducatifs sont : l'Etat, les parents, les établissements
d'enseignement public ou privés agréés, les confessions
religieuses reconnues, les communautés de base, les entités
décentralisées, les ONG, les organismes nationales et
internationales, les associations socioprofessionnelles, les
coopérations internationales.
Ces six orientations du système éducatif
définies lors des assises du 1992 de la CNS et lors des assises des
Etats généraux de 1996 se marient avec position de LS SENGHOR
quand il fit chef de l'Etat Sénégalais. Selon ce dernier nous
devons éviter l'école du sous-développement et opté
pour une école du développement. A côté de la
mission traditionnelle de production et transmission des connaissances,
l'école a une nouvelle mission : celle d'utilisation des
connaissances.
Les généraux de l'éducation et de la
formation tenue en 1981au Sénégal ont définies les axes
qui feraient de l'école un instrument de développement. Cette
volonté d'instrumentalisation de l'instruction scolaire induit une
révolution mentale qui oblige l'Etat à modifier les
schémas par lesquels il a toujours pensé. L'école est
à réhabiliter, la formation pratique dans le système
éducatif devra être visée. Cette option éducative
pose la question d'Africaniser le programme scolaire pour que les études
soient adaptées aux réalités d'Afrique et à la
nécessité du développement.
2.3.Limites de
l'éducation
Quand on parle des limites de l'éducation, la question
majeure est celle de savoir si l'éducation peut-elle avoir des effets
sur les individus ou non. Certains auteurs comme S. SCAILLET,cité par
Ibrah Kant, (2016), il affirment que pour tout homme il y a possibilité
de l'éducation, l'être est modifiable, éducable.
L'éducateur est-il capable de développer l'intelligence et la
mémoire limitée d'un enfant ?
Les auteurs en répondant à cette question se
répartissent dans deux groupes :
a. Les partisans de toute puissance de l'éducation.
Pour ceux-ci l'éducation est possible, elle agit sur l'être
humain.
Citons :
- Aristote (Grec) : défend l'idée de la
<<TABULARAZA>> selon laquelle l'enfant est un être à
façonner à son gré.
- Erasme ( Hollandais) : compare l'enfant à un
champ qui produira telle moisson selon la semence qu'on y aura jeter.
- COMMENIUS (Thèque) : reprend l'idée de la
cire molle qu'est le cerveau est où le monde entier s'imprimes, comme
une série des cachets.
- HERBART (Allemand) : à la naissance la
tête est vide : l'esprit et l'âme de l'enfant sont sans
contenu. Cette âme se constitue en contact avec le monde.
b. Les partisans de l'impuissances de l'éducation ou de
la non possibilité de l'éducation.
- GOETHE (Allemand) : << on ne peut tirer de
l'homme que ce qu'il porte en lui-même. >>
- FONTENELLE (Français) : << il n'y a pas
d'action éducative profonde. La nature est plus forte>> si la
nature de l'enfant ne permet pas d'éduquer, l'action éducative
n'aura aucun effet.
- J. ROSTAND (Français) : recourt aux arguments
scientifiques pour mettre fin à la discussion entre les partisans et les
non partisans : ces sont les hérédités et les milieux
qui déterminent la possibilité et la non possibilité d
l'éducation d'un enfant.
Les grands facteurs de l'éducation d'un enfant
sont :
- La personnalité d'un enfant (son
héritage) ;
- Le milieu physique, social, moral, intellectuel : si ce
milieu est pauvre, frustrant, oins stimulant, il contredit l'éducation.
Ce milieu comprend la personnalité de l'éducateur :
l'incompétence, le lacune scientifique, le manque de talent, la
légèreté dans la vie professionnelle contre care
l'éducation de l'enfant.
Dans des conditions normales l'apprenant réalise son
éducation, se considère comme un centre de création de
lui-même ; il réalise l'auto éducation. Chaque fois
qu'il y a besoin du concourt d'un quelqu'un pour accomplir sa tâche auto
éducation, il fait appel aux parents, aux aînés, aux
maîtres,...Il subit dans ce cas
l'hétéro-éducation.
2.4.La pédagogie
Pour R.Tchunza, (2012), Pédagogie vient du grec
paidagogia dont paidos= enfant et gogia= action de conduire, mener,
élever l'enfant pour faire de lui un adulte utile à la
société. Aujourd'hui, le terme pédagogie, pour beaucoup de
gens semble porter une connotation dédaignant ; et pourtant
l'éducation des enfants fonde l'avenir de l'espèce humaine. En
effet, autre fois le pédagogue était celui qui conduisait les
enfants des familles aisées à l'école et on imaginait que
sur le chemin de l'école il lui faisait répéter ses
leçons.
De nos jours, partant du sens antique du mot pédagogue,
le pédagogue est celui qui guide l'enfant vers la connaissance, c'est
l'enseignant.Quant à la définition du mot pédagogie, les
pédagogues varient.
- Rewet Hubert : La pédagogie a pour objet
d'élaborer une doctrine de l'éducation à la fois
théorique et pratique qui n'est exclusivement ni science, ni
philosophie, ni art mais tout cela ensemble. La biologie, la philosophie, la
sociologie, la psychologie lui servent de bases scientifiques ;
- Robert Lafon définit la pédagogie comme la
technique de l'éducation, elle est une science et un art. Une science
car elle doit avoir une base comportant des données précises et
un art dans son application. Cet art réside dans le mode d'action que
l'éducateur exerce sur l'enfant et dans la manière de
présenter les connaissances à acquérir.
- Olivier Reboul : il donne trois définitions de
la pédagogie :
Ø La pédagogie est d'abord l'art d'instruire et
d'éduquer. Cet art dont le propre est de comprendre les enfants, de se
faire comprendre et de les intéresser. Cela ne s'enseigne pas. C'est en
enseignant et en éduquant qu'on devient pédagogue. Ce dernier est
une personne chargée de l'éducation de l'enfant, de l'adolescent
ou de l'adulte ;
Ø La pédagogie est une théorie de
l'éducation qui a pour objet de réfléchir sur les
systèmes et les procédés de l'éducation en vue d'en
apprécier la valeur, d'éclairer et diriger l'action des
éducateurs. Sans cet aspect la pédagogie ne se différencie
pas de la philosophie de l'éducation ;
Ø La pédagogie est une théorie pratique
soucieuse d'appliquer les résultats des sciences humaines et de la
philosophie à l'art de l'éducation.
- H. Bloch et all pensent que la pédagogie est une
méthodologie des pratiques éducatives.
- S. Scaillet définit la pédagogie comme une
science et un art de l'éducation. Une science car elle donne à
l'éducateur les directives et les conseils nécessaires à
la bonne conduite des enfants, des adolescents et des adultes dans la
société. Un art car elle doit adapter les principes
théoriques aux circonstances concrètes, aux caractères,
aux niveaux des enfants, au vécu de tous les jours.
- E. Durkheim considère la pédagogie comme une
théorie pratique de l'éducation. Pour lui, la pédagogie
diffère dans les actions mais elle comprend des théories, des
manières de concevoir l'éducation et non la pratique.
Elle réfléchit sur les systèmes
d'éducation en vue de fournir à l'activité de
l'éducateur des idées dirigeantes. Son rôle n'est pas de se
substituer à la pratique mais de le guider, de l'éclairer, de
l'aider à compter les lacunes, à remédier aux
insuffisances qui y sont constatées.
De ces différentes définitions nous tirons
quatre principales caractéristiques de la pédagogie. Cette
dernière est définie comme science, art, technique et
philosophie.
A.Pédagogie comme
science.
Pour qu'elle soit science, la pédagogie doit avoir son
objet propre, ses bases scientifiques et sa méthode spécifique en
vu de découvrir un système de lois explicatives des
phénomènes éducatives. Son objet propre est
l'éducation de l'enfant. Elle a ses méthodes adéquates
pour découvrir les causes des phénomènes éducatifs.
Ce sont des méthodes en sciences humaines. Elle élabore des lois
pédagogiques sur base des résultats scientifiques à
l'issue de ses différentes recherches. Exemple la loi de
l'intérêt d'Edouard Claparède ; la loi de
l'activité. Ses bases scientifiques (psychologie, philosophie, biologie,
sociologie, statistique)
En d'autres termes, comme science, la pédagogie est une
théorie de l'éducation qui a pour objet de
réfléchir sur le système éducatif et sur les
méthodes de l'éducation en vue d'en apprécier la valeur
pour éclairer et diriger l'action des éducateurs. Pour P.
Foulquie, la pédagogie est une science de méthodes
d'éducation et de l'enseignement.
F. Bernardin, l'objet de la science pédagogique est
tout ce qui concerne le problème pédagogique : l'apprenant,
l'enseignant, le programme et le milieu dans le quel on enseigne.
Pour S. Scaillet, la pédagogie en tant que science
étudie les connaissances de l'enfant ou les résultats obtenus par
les éducateurs, étudie systématiquement les facteurs de
l'éducation.
Bref, la pédagogie est une science, une
réflexion scientifique basée sur d'autres sciences de
l'éducation (finalités imposées à l'enseignement),
l'histoire de l'éducation, l'éducation comparée ; la
biologie qui donnent des règles et principes relatifs à la
transmission de la connaissance et à l'éducation des enfants.
Elle se penche sur l'activité éducative pour apporter plus de
clarté, de cohérence entre les méthodes et
procédés d'enseignement utilisés par l'enseignant,
l'intérêt de certain matériel utilisé, montrer
l'affiliation ou les contradictions entre les principes et leurs applications,
donner à l'enseignant les moyens d'améliorer son activité
quotidienne.
B.La pédagogie comme art
de l'éducation.
C'est un ensemble des dons, des talents
innés dont dispose certains dans l'action d'éduquer les enfants.
Ils ont le don de communiquer la matière. La pédagogie est
définie comme art de conduire les enfants, les élèves.
Elle est un art dans l'application que l'éducateur fait de la science
pédagogique. L'art réside dans le mode d'action que
l'éducateur exerce sur l'enfant et dans la manière de
présenter les connaissances à acquérir. La
pédagogie est l'art de manier certaines techniques d'action, l'art de
mener vers les objectifs fixés au départ. Elle
révèle de la finesse de l'intuition de la qualité des
contacts, aux caractères, au niveau des enfants, aux vécus de
tous les jours. C'est un talent inné personnel, communicable, il peut se
perfectionner par l'action.
C. La pédagogie comme
technique.
Elle propose des méthodes, des procédés,
des techniques, des formes et des modes d'enseignement appropriés pour
la réussite de l'oeuvre éducative. Cette caractéristique
diminue son caractère d'art et augmente sa valeur technique.
D.La pédagogie comme
philosophie.
Elle détermine les finalités de
l'éducation et étudie les moyens choisis pour les atteindre. Sur
ce plan, la pédagogie est téléologique c'est-à-dire
elle se préoccupe de l'avenir des enfants ou leur destiné. Elle
amène l'enseignant à se poser comme question : Qu'est-ce que
nos apprenants doivent devenir ? Et comment nous devons agir pour qu'ils
soient utiles à la société dans l'avenir ? En fait,
toute action sur l'élève ou l'être humain implique toujours
une finalité ou une orientation. Elle est implicite
(inexprimé)chez un praticien sans culture et explicite
(exprimé, expliqué)à l'école.
2.5.La didactique.
La didactique (du grec didakticos : propre à
instruire) ou (ce qui est propre à enseigner) est l'étude des
règles à suivre pour atteindre les buts utiles à
l'enseignement. Cette nouvelle discipline est l'étude
systématique des faits observés en situation nouvelle pour
aboutir à des principes, des règles vérifiables
nécessaires à l'efficacité de la pratique scolaire.
Selon H. Lock et al, la didactique est une science auxiliaire
de la pédagogie qui étudie les pratiques et les méthodes
de la pédagogie. Sa visée est de fonder les pratiques
pédagogiques sur une approche rationnelle de tous les mécanismes
en jeu dans la transmission des connaissances, de savoir-faire, des attitudes.
Elle se pose comme question : Comment amener l'élève
à acquérir telle notion, telle opération, telle technique
en faisant appel à la connaissance de la psychologie de l'enfant et aux
processus d'apprentissage.
La didactique est limitée à l'étude des
méthodes, des moyens pratiques et concrets indiqués dans la
transmission des connaissances, bref ; pour une conduite de la classe
profitable aux apprenants ou pour l'optimisation de l'acte de l'enseignement.
Y.Chevalarddéfinit la didactique sur base du triangle
didactique.
251650560 Savoir
Enseignant Elève
Les didacticiens s'intéressent à l'interaction
entre ces trois éléments du triangle didactique. La didactique
rend compte du système didactique à trois dimensions et les
relations entre ces trois éléments. Elle comprend :
- Une réflexion sur le savoir : cognitif,
comportement ou des attitudes, savoir savant ou savoir social, quelle est la
méthodologie de la construction de ce savoir...
cet aspect est l'aspect épistémologique de la
didactique.
- Ses recherches ou des théories sur des conditions
d'appropriation de savoir : construction dans l'apprentissage,
prérequis exigées, obstacles à l'apprentissage qu'ils
peuvent susciter...Bref c'est l'aspect psychologique ;
- Les théories sur l'innovation didactique : les
points à rapport avec les taches de l'enseignant, l'organisation des
situations d'enseignement/ apprentissage, la construction des séquences
didactiques, l'adaptation au type public, c'est l'aspect psychosociologique de
la didactique.
Quelle différence
entre pédagogie et didactique ?
« Pédagogique se réfère plus
à l'enfantet didactique plus à l'enseignement, en raison de leurs
étymologies respectives ». D'autre part, la pédagogie
est généraliste, tandis que la didactique est spécifique,
elle concerne telle ou telle discipline, ex. didactique des
mathématiques, didactique de français langue
étrangère... La didactique porte sur l'enseignement d'un contenu
particulier. « La didactique fait l'hypothèse que la
spécificité des contenus est déterminante dans
l'appropriation des connaissances, tandis que la pédagogie porte son
attention sur les relations entre l'enseignant et les élèves
eux-mêmes ».
Selon Marguerite Altet « l'enseignant couvre donc
deux champs de pratique » :
1) Celui de la gestion de l'information, de la structuration
du savoir par l'enseignant et de leur appropriation par l'apprenant, domaine de
la didactique ;
2) Celui du traitement et de la transformation de
l'information en savoir par la pratique relationnelle et l'action de
l'enseignant en classe, par l'organisation de situations pédagogiques
pour l'apprenant, c'est le domaine de la pédagogie.
v Relation entre pédagogie et éducation.
L'éducation a toujours existée, elle aide toutes
les sociétés de tous les milieux et est intimement liée
aux rapports entre les êtres humains. La pédagogie, la
théorie et la pratique de l'éducation n'ont pas le
caractère permanente et universel. Elle est apparue dans l'histoire
d'une manière tardive et intermittente (irrégulière).
Debesse et Mialaret écrivent que l'éducation est
étroitement liée aux conditions de la vie sociale et politique,
la pédagogie défend les conceptions et des aspirations de
celle-ci.
De par son objet, la pédagogie est une science de
l'éducation. La pédagogie et l'éducation entretiennent
entre elles un rapport entre la pensée et
l'action c'est-à-dire la pédagogie et
l'éducation, sont tournées l'une vers la réflexion et
l'autre vers la pratique réelle.La pédagogie
vise la transmission des connaissances, cette transmission s'opère de
façon plus ou moins empirique par des techniques qui peuvent être
fondées sur :
- Des réflexions élaborées à
partir des finalités à l'action pédagogique ;
- La conviction que la pédagogie est un art, une
donnée intransmissible ;
- Des réflexions élaborées au cours de la
pratique pédagogique et impliquant un minimum de contrôle des
effets de la transmission des connaissances ;
- La connaissance des théories éducatives qui
s'appliquent sur les sciences expérimentales se rapportant à
l'éducation.
CHAPITRE TROISIEME
L'EDUCATION A LA CITOYENNETE
ET CHANGEMENT DES MENTALITE
3.1. NOTION
Nous avons tout lieu d'être positifs. Davantage de
recherches doivent être menées sur l'efficacité de la
citoyenneté dans le développement des valeurs positives.
Toutefois, il est aussi clair que nous devons garder une certaine perspective
réaliste sur l'influence qu'exerce l'éducation à la
citoyenneté ou toute autre éducation civique ou politique.
L'éducation à la citoyenneté soulève la question de
savoir quel type d'éducation nous voulons. Toutefois, alors que les
avantages tirés de l'éducation à la citoyenneté
sont manifestes, il doit être bien clair qu'aucun programme
d'éducation ne peut garantir la participation démocratique ni
l'acceptation des normes sociétales. D'autres facteurs, en particulier,
les facteurs socio-économiques, ont un impact fort, surtout là
où l'on considère que les gouvernements ne répondent plus
aux aspirations de la population.
La notion de l'initiation à la citoyenneté
renvoie à l'intégration l'administration, l'accès aux
savoir nouveaux.(Mwenzewa kungu,2019.p,79),ainsi, l'initiation à la
nouvelle citoyenneté n'est rien d'autre qu'un apprentissage introductif
aux savoirs du civisme, du patriotisme ou de la vie citoyenne responsable
d'après les objectifs étatiques ceux éducatifs d'une
société. Ces savoirs sont cognitifs ou théoriques
affectifs ou comportementaux, conatifs ou psychomoteurs, directifs ou
managériaux, et projectifs ou futurologiques .Ils ont le rôle de
placer dignement les citoyens dans leur société.
L'initiation à la nouvelle citoyenneté devient
une pratique éducative par laquelle l'état congolais
prépare les citoyens à intérioriser et vivre les
fondamentaux de la nation pour leur conciliation avec le Congo.
Ce qu'il faut indexer est que cette entreprise étatique
est tombée dans les mains des hommes dont l'âge chronologique et
social tire vers l'individualisme égoïste et dont
l'intérêt et l'attention sont orientée vers le superficiel
c'est-à-dire l'activité d'argent et la quête de poste s
sans vision, et loin l'ensemble l'essentiel idéologique. Ces adultes
finissent et les vielles personnes sont pour nous dépasser da la
quintessence de cette initiation à la nouvelle citoyenneté.
(Mwenzewa kungu,2019.p,80).
Toutefois, nous avons aussi découvert des congolais a
l'âge suffisamment avancé, qui ont des traits positifs de
personnalité et qui incarnent des valeurs patriotiques a
perpétuer et a léguer a la nouvelle génération, en
guise de la préparation de la relève nationale dans divers
domaines des sciences des secteurs vitaux congolais. Ces adultes ont cet
intérêt d'assurer a la jeunesse cette éducation initiatique
a la citoyenneté que nous souhaitons que l'Etat place au centre du macro
système social comme schéma ci-dessous proposé par
Mwenzewakyungu,(2019.p.80).
251653632251657728
Initiation à la nouvelle citoyenneté
251661824
251654656
Le système Educatif
251663872251659776
251651584251655680251658752
L'Eta et ses impératifs
251664896
251652608251656704
Le macro-système social
251662848251660800
Mwenzewakyungu nous parle que de ce schéma, la vie de
la société, l'Etat, sont une grande école. Ils ont besoin
d'une organisation structurée pour leur riche apprentissage. Ainsi, en
république démocratique du Congo ; l'éducation doit
être conçue selon les besoins sociaux, les objectifs de l'Etat la
nature de l'économie et des atouts majeurs de l'environnement. Elle doit
être insérée dans les fondamentaux de la nation ou les
impératifs de l'Etat .L'éducation la nouvelle
citoyenneté à son tour doit être intégré dans
la vie active des populations pour redéfinir des nouveaux rapports
sociaux d'intériorisation active et positive entre individus, individus
et groupe d'individus, individus groupe d'individu et institution, de
manière enrichissante au pays.
Pour le professeur Mwenze, cette approche pédagogique
révolutionnaire doit partir du sommet inspirateur a la base utilisatrice
vice -versa. Elle doit former les enfants, les jeunes et adultes a la vie
responsables ,les orienter et les instruire sur la manière de vivre le
patriotisme pour l'émergence du pas par eux même et l'avenir
meilleur des générations futures. Elle est une valeur à
conserver et pérenniser une richesse a capitalisée un message
d'espoir à vulgariser, une semence à germer dans les têtes
des jeunes générations qui doivent émerger avec leur pays.
Elle contient l'essentiel idéologique pour le préparer au
patriotisme interne et au challenge international.
De ce qui précède, l'initiation à la
nouvelle citoyenneté aidera :
Ø Le peuple congolais à sauvegarder les acquis
pour l'unité, la paix, la solidarité, la concorde nationale et
prendre en main en destin ;
Ø L'Etat congolais pour modifier d'avantage le
sentiment qu'éprouvent des citoyens, d'être foncièrement
étrangers sur la terre de leurs propres ancêtres ;
Ø Le système éducatif dans son ensemble,
a travaillé sur les comportements des congolais pour leur
responsabilisation et leur appropriation d'un patriotisme national
responsable.
Notons également que, ce domaine d'éducation a
la citoyenneté est une forme de pédagogie est encore non
theoriquement cerné et expérimentalement fouillé. Il
implique partage une absence des travaux scientifiques précis sur le
partage psychopédagogique entre l'Etat, l'éducation, la
société, le travail et le développement.
3.2.DEFINITION DE LA
CITOYENNETE
Selon le dictionnaire de Wikipédia (
www.wikipédia.org/citoyenneté), « la
citoyenneté est le fait pour un individu, pour une famille ou pour un
groupe, d'être reconnu officiellement comme citoyen, c'est-à-dire
membre d'une ville ayant un statut de cité, ou plus
généralement d'un Etat ».
Dans son cours d'Education à la Citoyenneté
TSHILOMBO SEND T.,(2015), définit la citoyenneté comme
étant « un lien de rattachement d'un individu à un
Etat, aux lois de cet Etat et aux membres qui constituent cet Etat, par le
truchement de la nationalité que lui accorde cet Etat ».
Le mot citoyenneté renvoie au mot cité qui
désignait, avant que les États n'existent, la communauté
des individus qui vivent ensemble, en un même lieu. C'est pour cette
raison que « la cité » désigne aussi dans le langage
courant le quartier, le lieu d'habitation. Le citoyen, celui qui participe
à la vie de la cité, se voit alors reconnaitre des droits et
assigner des devoirs.
Lorsqu'on évoque la citoyenneté, on peut se
demander comment celle-ci doit se concevoir. Nous abordons d'abord le but,
ensuite nous parlons du lien entre l'Etat et la citoyenneté et enfin les
différentes conceptions et les différentes formes de
citoyenneté.
Pour nous , définir le concept de
citoyenneté c'est parler des différentes facettes de la
citoyenneté avant de savoir la qualité de citoyen en RDC; la
participation, tout en faisant une nette distinction avec les
modèles-types de participation et enfin au dernier présenter un
tableau qui établit la relation existant entre quelques types de
participation et de citoyenneté, de la citoyenneté
démocratique, social ou civil et la citoyenneté politique.
3.4.BUT DE LA
CITOYENNETE
Le but de la citoyenneté est de définir les
relations entre l'individu et l'Etat, c'est à dire la place du citoyen
au sein d'une démocratie. La citoyenneté porte des valeurs telles
que la Liberté, l'Égalité, la Fraternité. La
morale, le civisme, la civilité et la solidarité sont
l'expression de ces valeurs à travers le respect des autres, la
tolérance mutuelle, la liberté de conscience qui traduisent une
volonté à « s'engager et vivre ensemble ».
Cet ensemble de valeurs contribue à la notion de
citoyenneté. Ce qui constitue la force véritable de la
citoyenneté réside avant tout dans la compréhension de ce
qu'elle représente pour chaque individu dans le corps social. Ce n'est
qu'après cette phase de compréhension bien établie qu'elle
peut donner ce sentiment d'appartenance d'un individu à une
collectivité, d'un citoyen à la Nation, d'un administré
à l'Etat.
La citoyenneté, expression d'un « contrat social
» mais quel contrat social et comment peut-on la définir
aujourd'hui ? Nous définirons la citoyenneté comme un accord
implicite passé par chacun avec la nation et qui
repose sur le partage d'une certaine manière de
«vivre ensemble ».
La citoyenneté est un élément obligatoire
dans la plupart des démocraties à travers l'Europe,
l'Amérique du Nord, l'Afrique (Crick, 2000). Les recherches indiquent
que l'éducation politique dans les écoles des démocraties
occidentales met l'accent sur les institutions politiques, les droits et les
responsabilités des citoyens, les débats sur les questions
actuelles et sur le moralisme dans diverses combinaisons (Borhaug, 2008).
Ce concept constitue une
forme collective de « contrat social »,
c'est-à-dire la reconnaissance de ce qui fait la
citoyenneté. La citoyenneté s'exprime traditionnellement par
des droits civils, politiques et sociaux
représentatifs du statut de citoyen. Si la citoyenneté peut
être l'expression du contrat social aujourd'hui, c'est d'abord par un
état d'esprit, un accord implicite sur cette manière de «
s'engager et vivre ensemble ». Du fait d'un accord implicite mais
reconnaissable par tous, dans l'expression de ce contrat social, apparaissent
clairement les liens qui se créent entre les citoyens et l'Etat. Ainsi
L'homme sujet devient citoyen et le retour en arrière n'est plus
possible
3.5.LA DEMOCRATIE
Selon MPALA MBABULA,(2016), Si la
Démocratie a l'ambition d'être" le pouvoir du peuple, par le
peuple et pour le peuple" comme le souhaite Abraham Lincoln, il est bon que le
peuple, dans son ensemble, comme un seul homme, enfonce dans son propre coeur
les piliers de la démocratie qui sont la souveraineté du peuple,
un gouvernement reposant sur le consentement des gouvernés, ,la
règle de la majorité, la reconnaissance des droits de la
minorité, la garantie des droits fondamentaux de la personne, les
élections libres et justes, l'égalité devant la loi, la
procédure légale régulière, les limites
imposées au gouvernement par la constitution, le pluralisme social,
culturel, politique et économique, les valeurs de tolérance et de
pragmatisme, les valeurs de coopération et de compromis, etc. Comme
d'aucuns peuvent le constater, il faut toute une éducation pour faire
nôtres tous ces piliers qui ne sont rien d'autres que des convictions
à transformer en vertus.
En effet, bien que les tentatives visant à promouvoir
la citoyenneté démocratique, les droits de l'homme et les droits
à la participation aux niveaux local, national et mondial, droits qui
sont énoncés dans les conventions internationales comme la
Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant et la loi sur les
droits de la personne (Ostler et Starkey, 2001) donnent un élan positif
à l'éducation à la citoyenneté, fait remarquer que
cet engagement peut être épisodique et qu' il convient donc de le
considérer avec précaution.
De plus, nous devons être conscients du fait que de
nombreuses écoles voient les activités caritatives comme un moyen
de développer la citoyenneté mondiale. Et même dans ce
cadre, on peut observer un manque de compréhension totale sur la
façon dont l'argent est utilisé ainsi que l'absence de
discussions sur les causes de la pauvreté. L'étude
réalisée par Holden et Minty (2011) auprès de 200
élèves anglais a révélé que ceux-ci
étaient capables de nommer une association caritative ou de discuter de
l'action caritative ou écologique à laquelle ils avaient
participé, mais avaient une compréhension limitée des
questions plus vastes, comme les causes complexes des problèmes.
De plus, pour eux, cet engagement était
l'élément essentiel encouragé par l'école en ce qui
concerne la citoyenneté; presque toutes les discussions portaient sur
des choix personnels (le commerce équitable, l'abandon de
détritus) plutôt que sur des sujets importants comme la
pauvreté ou les questions liées à l'environnement.
Ø La démocratie et les droits de
l'élève
Une question épineuse qui se pose à
l'école est de savoir si l'on s'en tient à enseigner la
démocratie ou si l'on la vit. L'adoption du deuxième
modèle a des répercussions pour nos écoles et, aussi, pour
l'ensemble de la société. Premièrement, la question
difficile se pose de savoir si les idées et les valeurs
démocratiques peuvent être efficacement développées
dans la structure fondamentalement non démocratique, autoritaire de
l'école secondaire typique d'aujourd'hui où de nombreux
enseignants, sans compter les élèves, estiment qu'ils n'ont
guère d'influence sur le fonctionnement de l'école.
Il faudrait donc que des forums de discussions et des
consultations soient organisés dans les écoles et que les
élèves participent à la prise de décisions.
L'article 12 de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant
stipule que les jeunes doivent être consultés sur les questions
qui les concernent. Toutefois, participer aux conseils d'école n'est pas
une expérience particulièrement encourageante (Davies, 2000).
Ø Apprentissage actif et citoyenneté
L'argument en faveur de l'éducation à la
citoyenneté et à la démocratie est fondé sur un
style d'apprentissage appelé « l'apprentissage actif ». Cette
idée n'est pas nouvelle. Il y a 90 ans, John Dewey disait qu'il fallait
« donner à l'élève quelque chose à faire, pas
quelque chose à apprendre; et que l'action est de nature à
susciter la pensée; que l'apprentissage en résulte naturellement
(Dewey, 1915, p. 3). De même, dans l'étude réalisée
par Aleerby (2003) auprès d'élèves suédois
âgés de 11 ans, ceux-ci ont dit que les expériences
positives étaient divertissantes, bien qu'un élève cynique
ait répondu qu'ils s'étaient surtout divertis pendant la
pause.
La question de l'apprentissage interdisciplinaire étant
un problème dans les écoles secondaires, certaines ont
été amenées à alléger les programmes pour
développer des tâches enrichissantes (Maitles, 2010). Les faits
montrent que l'apprentissage est plus approfondi par le biais de ces
expériences (Dewey, 1915).
Même si cela surévalue notre cas, il est clair
que cette approche offre des avantages. Alors pourquoi cette norme n'est-elle
donc pas plus répandue ? Le développement d'un apprentissage
actif et une participation réel le des élèves exigent de
la part de l'enseignant du courage, des compétences et de la confiance.
Nous devons étudier la question à la fois de la formation initia
le et du développement professionnel des enseignants. Il faut, de plus,
tenir compte de l'angoisse des parents qui tendent à ne juger une
école que par ses résultats aux examens et estiment qu'un
apprentissage par coeur traditionnel, une stratégie d'enseignement
direct, donnent de bons résultats. Cette idée est
renforcée par les politiques et les inspecteurs qui font valoir que
l'apprentissage actif est chaotique et n'est pas forcément efficace. De
nombreux élèves sont aussi conditionnés à
être dirigés plutôt que d'apprendre de manière
indépendante.
L'étude menée par l'ICCS/IEA auprès de 62
000 enseignants dans 38 pays a révélé que les pourcentages
d'enseignants les plus élevés considéraient «
promouvoir les connaissances des droits et des responsabilités des
citoyens », l'éducation à la citoyenne étant
considérée comme l'objectif le plus important par la Bulgarie, le
Chili, l'Estonie, la Fédération russe, le Guatemala,
l'Indonésie, l'Irlande, l'Italie, Malte, le Mexique, le Paraguay, la
Pologne, la République de Corée, la République
tchèque , la République dominicaine, la République
slovaque et la Thaïlande. En revanche, « le développement de
l'esprit critique et indépendant des élèves » a
obtenu les pourcentages les plus élevés à Chypre, en
Espagne, en Finlande, en Lettonie, au Liechtenstein, en Lituanie, en
Slovénie et en Suède.
L'objectif le plus fréquemment choisi par la plupart
des enseignants de Taïwan et de Colombie était le «
développement des compétences des élèves dans le
règlement des conflits ». Seule une minorité d'enseignants a
considéré que « le soutien au développement de
stratégies efficaces pour lutter contre le racisme et la
xénophobie » et « la préparation des
élèves à participer à la politique future »
faisaient partie des objectifs les plus importants de l'éducation
civique et citoyenne.
La mise en vigueur et l'impact de l'éducation à
la citoyenneté pour les initiatives de citoyenneté
dépendent de la façon dont on voit le verre : est-il à
moitié plein ou à moitié vide . Un travail remarquable est
réalisé pour développer l'intérêt, les
connaissances et les dispositions des jeunes dans les domaines de la
citoyenneté et de la démocratie. Il est, toutefois, rare de
trouver des exemples d'une véritable démocratie fondée sur
les droits de l'enfant.
C'est une question qui touche le coeur et l'esprit. Les
protestations et/ou les instructions du gouvernement n'y feront rien. Comme l'a
déclaré Bernard Crick, la personne qui a le plus fait campagne
pour enseigner l'éducation à la citoyenneté à
l'école : « Les enseignants doivent se sentir investis d'une
mission... afin de comprendre l'ampleur de ses objectifs moraux et sociaux
» (Crick, 2000, p.2).
3.6. LE CHANGEMENT DE
MENTALITE FACETUR DU DEVELOPPEMENT INTEGRAL D'UNE NATION
Le président de la république et le gouverneur
des provincesinvite les Congolais au changement de mentalité. Dans ce
contexte, l'invitation vise un comportement compatible avec les objectifs de
propreté et hygiène de la ville. Mais le changement de
mentalité dont parle le président Tshisekedi depuis son
arrivée au pouvoir est une priorité nationale.
Il vise l'ensemble des secteurs de la vie nationale selon
qu'il est établi que la société congolaise est
rongée par des comportements contraires à l'éthique, des
pratiques en conflit avec les valeurs citoyennes. En août dernier,
le chef de l'Etat avait annoncé la création d'une
« Coordination pour le changement de mentalité.
Celle-ci a pour mission d'assurer la prévention, la
sensibilisation et la lutte contre les antivaleurs. La corruption, la fraude,
le détournement sous ses différentes formes, le
clientélisme et bien d'autres pratiques illicites font partie de la
liste des comportements à combattre. Mais la lutte contre les
antivaleurs fait partie du vocabulaire usuel des dirigeants politiques.
Sous Mobutu on se souvient du slogan « tout va
changer » mais qui en réalité se résumait
en ceci : « Le changement, c'est moi. Le processus de
démocratisation, c'est moi ». Lorsque l'AFDL arrive au
pouvoir le président Laurent Désiré Kabila avait commencer
ce processus de changement de mentalité en plus, les dirigeants qui
passe au pouvoir ne jurent que par le changement de mentalité autant
pour les gouvernants que pour les citoyens.
Mais en fait aucune différence notable avec la
situation antérieure car la plupart des critiques adressées au
régime actuel voir précèdent. Le président Joseph
Kabila a lutté pour ce changement des mentalités mais son
entourage s'est taper des millions pendant son pouvoir c'est pour cela nous
demandons une justice efficace pour la fortune des certains citoyens.
En effet, quoi que décriées dans le discours
politique, les pratiques qualifiées d'antivaleurs ne font pas l'objet
d'une politique répressive conséquente alors que leurs effets
impactent négativement l'action de l'Etat.
Le président de la République actuellement
affiche sa détermination à combattre les antivaleurs dans la vie
publique. Pour y parvenir, il a mis en place la Coordination pour le changement
de mentalité dont la mission est indiquée plus haut. Cependant,
il n'existe aucune garantie que l'action de cette coordination contribue
efficacement au changement de mentalité.
Il est évident que les antivaleurs s'enracinent et
s'étendent dangereusement dans tous les secteurs de la vie nationale
grâce à la culture de l'impunité qu'aucun régime
politique n'a véritablement combattue. Pour sanctionner les infractions
et d'autres comportements irréguliers, la loi désigne les
autorités compétentes.
Or la Coordination pour le changement de mentalité n'a
aucune compétence pour appliquer la sanction et encore moins pour
contrôler les instances chargées de l'appliquer. Dès lors,
quelle sera sa contribution dans la lutte contre les antivaleurs ?
La lutte contre les antivaleurs n'est pas une
particularité congolaise. C'est une pratique courante à travers
le monde. Elle produit des résultats concrets et durables là
où le contrôle et la sanction sont d'application effective. A cet
égard, notre pays a encore un long chemin à parcourir. S'agissant
du contrôle, il doit être réciproque entre les dirigeants et
les citoyens. Les dirigeants veillent, chacun dans leurs rayons d'action, que
chaque Congolais accomplisse ses obligations légales. A leur tour, les
Congolais veillent, individuellement ou collectivement, que chaque dirigeant
exécute correctement sa tâche. C'est pareil pour l'application de
la sanction. Mais en pratique, l'effectivité de la sanction
dépend de celle du contrôle citoyen. En effet, dans une
société où les citoyens sont plus regardants sur l'action
des dirigeants, ces derniers veillent à l'application effective de la
loi.
C'est pourquoi, plutôt que d'attendre le changement de
comportement à réaliser par la Coordination
présidentielle, les Congolais doivent simplement renforcer le
contrôle sur l'action de leurs dirigeants.
CHAPITRE QUATRIEME
LE PATRIOTISME ECONOMIQUE
FACTEUR DU DEVELOPPEMENT SOCIAL
4.1. NOTION
Nous
avons le réel plaisir d'écrire sur le patriotisme
économique dans la mesure où c'est l'économie qui fait la
puissance d'un Etat. Sans une forte économie, le social de la population
sera au rabais. Bien sûr, pour qu'il y ait une bonne économie il
faudrait que les peuples et les entreprises publiques et privées soient
bien éduquées sur la notion du civisme fiscale et ceci permettra
aux entreprises d'appréhender le patriotisme économique.
Le patriotisme économique apparaît comme un
élément constitutif du patriotisme, que Durkheim
(1890, : 69) définissait comme « l'ensemble
des idées et des sentiments qui attachent l'individu à un
État déterminé ». Nous
considérerons, pour notre part, que le patriotisme économique est
le sentiment partagé par tout ou partie des acteurs d'un pays, tels que
les administrations publiques centrales, les collectivités
territoriales, les consommateurs ou les entreprises, d'appartenir à un
système économique et/ou social national dont il convient
d'assurer la pérennité. Ce sentiment d'appartenance à un
espace économique et social commun peut entraîner l'apparition,
chez nombre d'acteurs, de l'obligation morale de soutenir et de favoriser
certaines activités nationales, parfois au détriment même
de leurs propres intérêts.
C'est à ce patriotisme économique que font appel
les hommes politiques, lorsque les intérêts économiques
fondamentaux de leurs pays leur paraissent menacés par les
décisions d'acteurs étrangers, qu'il s'agisse de gouvernements,
d'institutions internationales ou d'entreprises étrangères.
Bernard Carayon a contribué, par ses rapports de 2003 et de 2006 ainsi
que par son ouvrage sur le patriotisme économique (2006), à
promouvoir, en France, le concept de patriotisme économique, qu'il
considère comme « le garant de notre cohésion
nationale » (2006,p.11).
Un appel au patriotisme économique a été
lancé, en France, par Dominique de Villepin, lors d'une
conférence de presse en juillet 2005, à la suite de rumeurs sur
une éventuelle OPA hostile concernant Danone. Les responsables
politiques ont fait référence à plusieurs reprises
à ce concept de patriotisme économique, notamment en 2006, pour
défendre des fleurons de l'industrie française menacés par
des multinationales étrangères.
Historiquement, les premières manifestations du
patriotisme économique sont apparues, en Europe, sans que le terme
même de patriotisme ne soit utilisé, en même temps que les
États nationaux au XVIe siècle, avec le
développement de la doctrine mercantiliste. C'est pourquoi nous
montrerons, dans une première partie, que le patriotisme
économique est en fait une notion ancienne, qui a été en
permanence réactualisée en fonction de l'évolution des
structures économiques. Nous soulignerons, à cet égard,
les logiques institutionnelles inspirées par le patriotisme
économique, c'est-à-dire sa traduction en termes de politique
économique.
Nous nous efforcerons, de dépasser les analyses
traditionnelles du concept de patriotisme économique en en identifiant
les fondements et la légitimité dans le contexte actuel de la
mondialisation. Nous nous appuierons, à cet égard, sur les
principes de l'économie du don, dont Marcel Mauss (1923-24) a
été l'initiateur, en recherchant dans quelle mesure le
patriotisme économique apparaît souvent indissociablement
lié au maintien du développement durable dans les secteurs
régis par ces principes ; le développement durable est
défini par ses trois dimensions, la dimension économique, avec la
poursuite d'une croissance économique soutenable, la dimension sociale,
avec le respect de l'équité intergénérationnelle et
intergénérationnelle, ainsi que la dimension environnementale,
avec le respect de l'environnement et des écosystèmes qui le
constituent.
Le patriotisme économique est un concept qui n'a pas de
référent théorique vraiment clair chez les
économistes. Il est, par conséquent, susceptible
d'interprétations diverses qu'il convient de distinguer. L'objectif de
cette partie est de situer le concept de « patriotisme
économique » dans une perspective historique et de tenter de
mettre à jour les interrogations adressées à cette forme
de préservation de l'intérêt national. Après avoir
rappelé les trois conceptions historiques du patriotisme
économique, nous analyserons ses logiques institutionnelles.
Il n'existe pas un modèle unique du patriotisme
économique mais trois conceptions qui ont chacune leur propre
cohérence : il s'agit des modèles d'inspiration
mercantiliste, d'inspiration listienne et d'inspiration keynésienne.
ü Le patriotisme économique d'inspiration
mercantiliste
Le terme de « patrie » aurait
été utilisé pour la première fois en
français par Joachim du Bellay.Le patriotisme économique,
développé par les mercantilistes industrialistes au
XVIIe siècle, se concrétise par une forme
spécifique d'intervention étatique dans le champ
économique, qu'elle soit d'incitation ou d'encadrement
réglementaire.Ce patriotisme passe par
l'émergence d'un État fort et conquérant, capable de se
fixer des choix stratégiques visant à développer son
industrie.
En fait, le mercantilisme industrialiste postule que la
puissance politique et économique du royaume s'appuie sur une industrie
forte et indépendante (Barbet, 1997). Pour Colbert, le
développement des manufactures est, plus que l'expansion agricole et
commerciale, un vecteur de la puissance d'une nation. L'intervention de
l'État dans la croissance de l'industrie est primordiale. La puissance
publique doit financer les manufactures, réglementer la production
(création de manufactures d'État, de compagnies de commerce...)
et contrôler strictement la qualité des produits en imposant des
normes de fabrication. L'appel à des techniques et à des ouvriers
étrangers hautement qualifiés est favorisé dans les
secteurs où l'industrie française est en retard.
Cet industrialisme étatique s'accompagne d'une
protection douanière rationnelle qui favorise l'importation de
matières premières nécessaires à l'industrie
nationale et l'exportation de produits manufacturés. Il a pour objectif,
non seulement de rendre le pays puissant, mais encore de favoriser l'apparition
d'un excédent dans la balance commerciale afin d'accroître, dans
l'optique mercantiliste, le stock de métaux précieux (or et
argent), l'abondance monétaire favorisant le financement de l'industrie.
Les partisans actuels d'un tel patriotisme économique n'hésitent
pas à aller chercher dans le mercantilisme industrialiste des recettes,
voire des références réellement interventionnistes. Ils
préconisent une forme rénovée de politique industrielle
et, avec elle, l'intervention d'un État capable de créer des
règles et des procédures favorables à l'expression de
l'initiative industrielle (Pastré, 2006).
ü Le patriotisme économique d'inspiration
listienne
David Todd (2007) Le patriotisme d'inspiration listienne se
décline en trois objectifs : créer un protectionnisme
éducateur, renforcer le sentiment d'appartenance nationale et instaurer
un État développeur et catalyseur d'énergie. Un fort
sentiment patriotique à l'égard de la nation allemande, que l'on
retrouve chez nombre d'auteurs romantiques ou d'historiens allemands, a
incontestablement influencé les travaux de Friedrich List, notamment
lorsqu'il souligne l'importance qu'il convient d'accorder à
l'appartenance collective. David Todd (2007) rappelle, à cet
égard, que List fut un « farouche partisan de
l'unité allemande » et
le « père spirituel du Zollverein (union
douanière des États allemands réalisée sous
l'égide de la Prusse en 1834) ».
ü La défense d'un protectionnisme
éducateur
List plaide en 1841 en faveur d'un protectionnisme
éducateur qui consiste pour un État à protéger, au
moins provisoirement, les industries naissantes et fragiles contre la
concurrence des pays plus avancés. Il s'oppose, dans ses écrits,
à la doctrine rocardienne de la spécialisation naturelle qui
repose sur la loi des coûts comparés. Selon lui, le
libre-échange ne peut que perpétuer la domination des nations qui
ont su très tôt mettre en place une industrie porteuse.
ü La nécessité d'un État
développeur « catalyseur d'énergie »
List est persuadé que le processus d'industrialisation
nécessite l'intervention active du gouvernement qui peut, seule,
coordonner les énergies nécessaires, définir les
règles du jeu national, superviser l'interaction des divers acteurs et
fédérer les énergies des multiples intervenants au service
de l'intérêt national et du développement
économique.Ainsi, le patriotisme économique
développé par List reposant sur la dimension collective de la
nation et prenant en compte l'intérêt des
générations futures s'inscrit dans le cadre du
développement durable.
Le patriotisme d'inspiration keynésienne se
décline en trois principes : indépendance des politiques
économiques nationales, primauté de la finance nationale et
possibilité de concilier justice sociale et efficacité
économique. Keynes n'a toutefois traduit son patriotisme
économique en termes protectionnistes qu'à partir de 1933, alors
que, dans les années 1920, il ne soutenait pas une telle
stratégie économique.
Le premier principe consiste à renforcer
l'indépendance des politiques économiques nationales qui ne
doivent viser qu'un seul objectif, celui du plein emploi. Pour lutter contre le
chômage par une « politique d'intérêt
autonome » et « d'investissements
nationaux », l'État doit se libérer des
contraintes provenant des mouvements de capitaux. Sur ce point Keynes estime,
dans son texte de 1933 sur l'autosuffisance
nationale, que « si l'on pouvait éviter les
fuites de capitaux, les politiques intérieures seraient plus faciles
à déterminer » (Keynes, 1933 : 8).
Il est clair que la nécessité de maintenir le taux
d'intérêt à un niveau élevé pour
éviter ces fuites de capitaux peut réduire le
développement de l'investissement. Par ailleurs une politique de soutien
de la demande exige une certaine autonomie de l'économie nationale, pour
que la demande stimulée par l'action de l'État ne se traduise pas
par des importations.
Selon le deuxième principe, il convient de rendre sa
primauté à la finance nationale. Keynes dénonce la
participation de capitalistes étrangers dans le capital des
sociétés nationales. Selon lui, ces rentiers visent plus la
réalisation de plus-values par cession de titres sur un second
marché que la pérennité d'une affaire. Il accuse
surtout ceux qui font pression contre une réduction des taux
d'intérêt en menaçant de quitter le pays. Par ailleurs, il
oppose la dimension nationale des citoyens soucieux de développer des
équipements collectifs sur leur propre territoire ou même de
protéger certains aspects de l'environnement à la dimension
apatride des capitalistes. Keynes est ainsi conduit à préconiser
une finance principalement nationale. Une citation, tirée de son article
de 1933 sur l'autosuffisance nationale, éclaire sa profonde conviction
à ce sujet : « Produisons chez nous chaque fois
que c'est raisonnablement et pratiquement possible, et surtout faisons en sorte
que la finance soit en priorité nationale » (Keynes,
1933 : 9).
Selon le troisième principe retenu par Keynes, il
convient de concilier justice sociale et efficacité économique,
tout en sauvegardant le capitalisme auquel il reste attaché. Bornons
nous à citer, en guise d'illustration, un passage des Essais de
persuasion : » Le problème politique de
l'humanité est de concilier trois choses : un meilleur rendement
économique, la justice sociale et la liberté
individuelle » (Keynes, 1931 : 163). Selon lui, la
politique de redistribution des revenus est compatible avec une politique de
soutien de la demande. Une fiscalité correctrice des
inégalités de revenus est un moyen efficace pour augmenter la
consommation nationale. En favorisant les ménages qui ont de bas revenus
et dont, par conséquent, la propension à consommer est forte, une
politique de redistribution doit permettre de relancer l'activité
économique. Une telle mesure est juste et efficace. Sur ce point, Keynes
écrit dans la Théorie
Générale : « En ce qui concerne la
propension à consommer, l'État sera conduit à exercer sur
elle une influence directrice par sa politique fiscale, par la
détermination du taux d'intérêt, et peut être aussi
par d'autres moyens » (Keynes, 1936 : 371).
Au terme de cette analyse sur les conceptions historiques du
patriotisme économique (mercantiliste, listienne et keynésienne),
un constat s'impose. Les trois approches ont comme point commun, la
maîtrise du capitalisme et le rôle central de l'État dans la
sauvegarde des intérêts nationaux. Toutes s'intéressent
à une ou plusieurs dimensions du développement durable ; la
conception mercantiliste, que nous avons retenue, met l'accent uniquement sur
la dimension économique en recommandant un développement
industriel indispensable pour assurer la puissance de l'État et pour
favoriser, même si ces auteurs n'ont pas expressément
mentionné cet aspect, la satisfaction des besoins des
générations futures. List exprime directement son souci de la
prospérité des générations futures et on peut
considérer qu'il prend en compte ainsi implicitement les dimensions
économique et sociale du développement durable. Quant au
patriotisme de Keynes, il vise implicitement le développement durable
dans ses trois dimensions ; toutefois, les préoccupations
environnementales n'étant pas très fortes à
l'époque de Keynes, ce dernier ne fait référence à
la protection de l'environnement qu'en mentionnant la « beauté
de la campagne ». Tous ces auteurs ont eu l'intuition que
l'application de certaines formes de protectionnisme économique,
traductions qu'ils donnent de leur patriotisme économique, était
susceptible de favoriser un développement durable, même si ce
concept n'est apparu que plus tardivement au cours des années 1970 et
1980, lorsque la crise écologique se profilait à l'horizon.
Le patriotisme économique peut trouver sa
légitimité dans des politiques de rattrapage menées par de
nombreux États. Tel était le cas historiquement de la France de
Colbert, de l'Allemagne de List, de l'Amérique Latine des années
1930 puis des années 1950, de la France des années 1960, du Japon
jusqu'en 1990 ; tous ces pays se sont développés par une
ouverture progressive, après une phase de protection de leur
marché intérieur.
Au Japon par exemple, le régime de croissance jusqu'en
1990, durant la phase de rattrapage, se caractérise par un certain
nombre de mécanismes dont les plus importants
sont constitués par un modèle de développement
reposant sur l'identité nationale et la cohésion
nationale :un système de participations croisées qui
unissent les firmes des keiretsu (conglomérats puissants d'entreprises
industrielles, commerciales et financières) les protégeant contre
les OPA inamicales provenant des entreprises étrangères, une
épargne intérieure abondante qui permet de financer les
investissements, une politique industrielle efficace avec un rôle
central de l'État dans le décollage des industries d'avenir, des
liens privilégiés entre les banques - dont le capital demeure
fermé aux investisseurs étrangers - et les entreprises des
keiretsu.
Dans les années 1960, sous la présidence du
Général de Gaulle, le rattrapage de la France par rapport aux
États-Unis a été mis en oeuvre par l'État et les
entreprises publiques ainsi que par un système financier
administré. Les nationalisations étaient l'instrument
adapté à cette politique de patriotisme économique. La
République fédérale d'Allemagne, de son côté,
a cherché à obtenir l'ouverture généralisée
des frontières et, en même temps, elle a voulu protéger son
marché par l'instauration de normes de fabrication ou par la fermeture
de son capital aux investisseurs étrangers. La liaison organique entre
banque et industrie a permis à ce pays de limiter les droits de vote
d'actionnaires jugés indésirables.
Cette stratégie peut s'articuler autour de trois
axes : un contrôle « patriotique » des
délocalisations, la protection d'activités économiques
jugées essentielles ou stratégiques, et la prise en compte de la
nationalité des entreprises.
v Le contrôle patriotique des
délocalisations
Les délocalisations, favorables pour la firme
(augmentation de la production ou de ses parts de marché au niveau
mondial), sont souvent non bénéfiques à l'échelle
de la nation, si l'on prend en compte la
« déterritorialisation » des activités
domestiques et les répercussions en chaîne qui s'ensuivent sur
d'autres entreprises ainsi que sur les services publics. Elles sont
destructrices de nombreux emplois et de revenus dans les territoires d'origine,
tandis que des postes de travail sont proposés aux travailleurs des pays
émergents ou des pays en voie de développement. Mais
l'État peut-il demander à ses citoyens, dont les entreprises sont
délocalisées, d'aller travailler dans d'autres pays à bas
salaires ? Par ailleurs, les économies d'échelle, qui
résultent des délocalisations, sont redistribuées en
faveur d'un actionnariat à la recherche d'une rentabilité
financière de court terme et au détriment des salariés du
pays d'origine. La nouvelle division internationale du travail nécessite
donc une intervention de l'État qui peut prendre la forme soit d'un
contrôle patriotique des délocalisations (aspect défensif
du patriotisme économique) soit d'une stratégie
d'attractivité du territoire (aspect offensif du patriotisme
économique). Le contrôle patriotique des délocalisations
consiste, alors, pour un État à instaurer des obstacles de toutes
natures aux tentatives de prises de contrôle indésirables mettant
en cause l'indépendance et l'emploi dans des activités de type
stratégique. La stratégie d'attractivité, dans le cadre
d'un patriotisme offensif, consiste pour un État à rendre le
territoire attractif pour l'ensemble des entreprises, quelle que soit leur
nationalité.
v La protection des activités économiques
essentielles et/ou stratégiques
Dans le nouveau contexte de la mondialisation, les
États-nations ont le devoir d'assurer la sécurité à
leurs ressortissants, en disposant, en toute indépendance, des moyens
nécessaires à cet effet et d'une capacité de
décision autonome. Ils doivent être capables de maîtriser
les intérêts essentiels de leur nation, au besoin en s'opposant
aux exigences de la mondialisation. Ils ne doivent pas abandonner à la
discrétion d'autres pays (surtout s'ils n'appartiennent pas aux
mêmes zones d'intérêts et de valeurs) des productions
à caractère stratégique.
Plus fondamentalement, les États doivent être
capables d'élaborer une stratégie destinée à
prévenir les menaces et à anticiper les risques d'ordre
économique, technologique et financier. En 1988, les États-Unis,
au nom du patriotisme économique, ont mis en place un dispositif de
contrôle des investissements étrangers qui autorise le
Président à limiter ou à interdire totalement certaines
prises de contrôle (Delbecque, 2008). Au cours de la période
récente, des États, au nom de l'intérêt national, se
sont munis d'outils réglementaires et légaux leur procurant un
droit d'ingérence dans le monde des affaires. Trois initiatives peuvent
illustrer ce constat :
ü Adoption par le gouvernement français d'un
décret, en décembre 2005, visant à protéger les
sociétés présentes dans certains secteurs jugés
sensibles comme les domaines de l'armement, du secret défense, de la
cryptologie, du matériel d'interception des communications, des
biotechnologies, de la protection d'antidotes, de la sécurité
informatique ainsi que les casinos. Ce décret a été
inspiré par le rapport de B. Carayon sur l'intelligence
économique de 2003, précédemment cité, dans lequel
l'auteur a formulé des propositions concrètes pour garantir la
sécurité économique des acteurs françaisa titre
illustratif ;
ü Mise en oeuvre d'un dispositif législatif en
Allemagne protégeant le capital des sociétés allemandes de
l'appétit des investisseurs étrangers ;
ü Nouvelle loi chinoise sur la concurrence
prévoyant le durcissement des conditions de rachat des entreprises
chinoises par les étrangers.
Dans le domaine de l'énergie en particulier, les grands
États producteurs ont décidé de reprendre le
contrôle des entreprises nationales. Le Venezuela en constitue un exemple
dans le secteur énergétique. En fait, le débat sur le
contrôle patriotique des investissements semble lié à celui
qui concerne la nationalité du capital des entreprises.
v La primauté de la nationalité des
entreprises
Faut-il accorder de l'importance à la
nationalité des entreprises alors même qu'il est de plus en plus
difficile d'accorder une nationalité aux grands groupes
d'entreprises ? Ceux-ci sont le plus souvent devenus des multinationales
dont les activités se déploient à l'échelle
planétaire. Leurs dirigeants et les investisseurs qui détiennent
le capital viennent du monde entier (Delaite, 2005). Les avis sont
partagés : pour les libéraux comme Robert Reich (1993), la
nationalité des firmes aurait perdu toute signification compte tenu de
la volatilité du capital et de la mobilité des firmes. Pour
Carole Deneuve (Deneuve et al., 2006), la nationalité de
l'entreprise n'a plus grand sens, tant son capital et son activité sont
dilués partout, de par le monde
4.
S'opposant à cette conception, les partisans d'un patriotisme
d'inspiration keynésienne, préconisent la création par les
pouvoirs publics d'une capacité actionnariale nationale, en se
référant à une ou plusieurs des six mesures
suivantes :
- Une prise de participation minoritaire et temporaire dans
des jeunes entreprises innovantes intervenant dans des secteurs
stratégiques pour l'avenir du pays ;
- Mise en place de nouveaux investisseurs institutionnels afin
de consolider et de stabiliser les structures actionnariales des firmes
nationales ;
- Soutien financier aux actionnaires institutionnels nationaux
capables et désireux de s'engager à long terme dans des
entreprises. La Caisse des Dépôts et Consignations occupe, par
exemple, en France, une place à part parmi les investisseurs
institutionnels français, en conservant un poids non négligeable
dans le capital de nombreuses grandes entreprises nationales ;
- Création de fonds souverains nationaux, investisseurs
financiers à long terme, susceptibles de gérer ou d'administrer
des fonds publics. À cet égard, on peut remarquer que le Rapport
de la Commission pour la libération de la croissance française,
sous la présidence de Jacques Attali, rapport qui, pourtant, n'est pas
toujours favorable à des mesures inspirées par le patriotisme
économique, insiste sur la nécessité de faire
émerger un fonds souverain français capable d'investir à
long terme dans les entreprises françaises afin de favoriser
l'actionnariat national ;
- Encouragement de l'actionnariat salarié et de
l'actionnariat familial qui est facteur d'enracinement national. Pour les
dirigeants d'entreprise, la détention d'actions par les salariés
présente plusieurs avantages. Tout d'abord, elle favorise la
stabilité de l'actionnariat par le biais de l'épargne salariale.
En outre, les salariés actionnaires seront parfois mieux motivés
que les simples salariés. En dépit de tous ses avantages,
l'actionnariat salarié, toutefois, n'est pas sans poser de
problèmes
5.
Tout d'abord, en tant qu'actionnaire, le salarié prend un
véritable risque financier sur son épargne. Il participe ainsi de
plus en plus à l'insécurité du capitalisme. En outre, il
est confronté à un choix : le dividende ou le salaire.
Enfin, comme le rappelleMichelAglietta (1998, : 128), l'actionnariat
salarié est susceptible de créer un conflit entre les
salariés, lorsque les salariés-actionnaires recherchent une
valorisation de leurs dividendes futurs ou des plus-values pour leurs titres en
faisant pression dans les entreprises ;
- Soutien au développement des fonds éthiques
nationaux qui répondent aux enjeux du développement durable.
4.6 Le patriotisme
économique : un instrument de la puissance industrielle et
commerciale
Le développement des pôles de
compétitivité, la préservation d'entreprises liées
à la nation et l'éclosion des industries d'avenir constituent le
socle de toute stratégie de puissance industrielle et commerciale.
v Le développement des pôles de
compétitivité
Dans son ouvrage La concurrence selon
Porter (1999), Porter propose une théorie de la
compétitivité nationale publique et locale dans le contexte d'une
économie mondialisée. Cette théorie considère que
les grappes « regroupements géographiques
d'entreprises liées entre elles et d'institutions associées
(services publics, universités, centres de
recherches) » mettent en oeuvre les logiques de
réseaux, seules capables de porter l'innovation et donc de
générer de la croissance. Le concept de grappes fait
apparaître un nouveau rôle pour l'État qui n'est plus un
État producteur mais un État stratège et partenaire au
service du développement.
Cette politique de pôles de compétitivité
est mise en oeuvre sous des formes et des niveaux très variés
dans de très nombreux pays. Elle paraît beaucoup moins performante
en Europe qu'aux États-Unis. Elle émerge en Chine avec les
« centres d'innovation », structures regroupant chercheurs
et entreprises dans le but de favoriser le transfert des résultats de la
recherche vers l'environnement économique. En France, elle
apparaît de plus en plus comme une politique d'impulsion au
développement durable, comme le montre la mise en place d'un nouveau
pôle de compétitivité pour l'aéronautique et le
spatial (ASTech) plus respectueux de l'environnement.
v La préservation des entreprises et des
activités liées à la nation
La volonté de favoriser l'émergence de champions
nationaux dans les secteurs d'avenir, comme c'est le cas aux États-Unis
et en Chine. Le gouvernement chinois, dans sa volonté de créer
des champions nationaux, susceptibles de concurrencer les multinationales
étrangères, accorde des aides aux groupes leaders, notamment en
prenant des mesures pour faciliter les prises de contrôle d'entreprises
étrangères par les sociétés chinoises. Au sein de
l'Union européenne, chaque pays favorise la constitution de grands
conglomérats financiers, associant activités bancaires et
assurance. Ces champions nationaux ont reçu, pour mission implicite de
leur gouvernement, de maintenir des centres de décision
considérés comme stratégiques en matière
financière sur le territoire national. Fondamentalement, la constitution
de champions nationaux est en rupture avec la politique de concurrence de la
Commission européenne qui vise au contraire à réduire les
aides publiques aux entreprises.
L'instauration d'un » Small Business
Act » permettant de garantir plus de commandes publiques aux PME
et d'accélérer la recherche-développement et l'innovation
dans ce type d'entreprises. Aux États-Unis, le Small Business
Act réserve un pourcentage significatif des marchés
publics, civils et militaires aux PME américaines ;
Le maintien sur le sol national des centres de décision
majeurs et la maîtrise d'activités et d'entreprises sensibles,
indispensables à la préservation de la capacité de
décision de l'État (Delbecque, 2008). Ce qui apparaît
décisif aujourd'hui pour un État, c'est d'attirer, dans le pays,
des centres de décision économiques et de conserver ceux qui y
sont implantés de longue date. Cet objectif s'avère essentiel
pour l'indépendance et la sécurité nationale mais
également pour le développement de l'emploi. Les activités
de recherche et de développement se situent souvent dans le même
lieu que le siège de l'entreprise.
La mise en oeuvre du patriotisme économique peut
être réexaminée dans l'optique de l'économie du don
et du contre-don, développée par Marcel Mauss (1923-24), à
propos des sociétés archaïques, mais appliquée
également aux sociétés contemporaines (Chanial, 2001,
2008a,). Dans son Essai sur le don, Marcel Mauss explique que le
don implique pour les acteurs une triple obligation qui assure la
cohésion de la société dans son ensemble : obligation
de donner, de recevoir et de rendre. Les individus, qu'ils appartiennent
à des tribus ou des clans, au sein des sociétés
archaïques, ou qu'ils vivent dans une société moderne,
tissent ainsi, grâce au don, des relations durables et ne laissent pas le
marché réguler, seul, l'ensemble de leurs relations. Les acteurs
se placent volontairement en dehors des relations marchandes, car le don ou le
contre-don ne s'inscrit pas dans la perspective d'un échange marchand,
même si chaque partenaire, tour à tour, donateur et donataire, se
doit de déterminer l'importance du don et du contre-don, en
évitant tout écart susceptible de froisser ou de
mécontenter l'autre partie.
Dans les sociétés contemporaines des pays
développés, un individu, dès sa naissance, reçoit,
de sa famille ou de la collectivité à laquelle il appartient, de
nombreux dons : éducation, protections
diverses, etc.. Certains de ces « dons »,
comme l'éducation, lui sont d'ailleurs imposés par la
société, et il ne peut les refuser. Tout individu
bénéficie, en outre, de dons sous la forme d'une protection
constante que lui apporte la société, quels que soient le niveau
et le domaine concerné. En retour, dans la logique maussienne du
contre-don, chacun doit se montrer solidaire vis-à-vis de sa famille, de
ses proches, ainsi que de la collectivité qui l'entoure. Cette
solidarité se manifeste notamment à travers
le « patriotisme
économique » dont chaque individu est invité
à faire preuve. Il devra, au plan économique, privilégier
et protéger les intérêts économiques de ses proches,
de la collectivité ou des autres membres de la nation à laquelle
il appartient, au détriment parfois de ses propres
intérêts. Ce contre-don, qui s'exprime ainsi à travers le
patriotisme économique, prendra des formes matérielles ou
immatérielles très diverses : participer au financement
des dépenses d'éducation ou de santé concernant les
membres de sa collectivité, soutenir l'activité économique
des siens en achetant leur produit, leur apporter une assistance technique en
consacrant une partie de son temps, etc.. Ces obligations
concernent même les organisations, comme les entreprises ou les
associations qui affectent volontairement des ressources à des actions
de solidarité.
4.7. Patriotisme économique
et protection des citoyens
La protection sociale ou la protection de certaines
catégories de la population relève essentiellement de la
solidarité nationale en Europe. Pour les pays européens, elle est
parfois renforcée au niveau de l'Union européenne pour des
catégories spécifiques de la population. La volonté de
protéger les citoyens a entraîné, dans la plupart des pays,
l'instauration d'un système de protection sociale, au niveau national,
et de façon plus limitée, il est vrai, des systèmes
protégeant des travailleurs ou des catégories sociales dont les
activités paraissent indispensables à la cohésion
nationale.
Un système national de protection sociale est, par
nature, une expression du patriotisme économique, visant à
créer une « société plus juste et mieux
organisée », telle que l'avait imaginée Durkheim. Il
permet, pour ceux qui le financent, d'assurer le contre-don, obligation morale
venant répondre aux dons initiaux dont a bénéficié
l'individu de la part de la société et aux dons futurs dont il
pourra bénéficier. Au lieu de conserver leur épargne pour
faire face aux risques de maladie ou pour financer leur retraite, les acteurs
ont décidé, par exemple, de mutualiser les risques ou la charge
des pensions de retraite, en recourant à un financement collectif qui
passe par l'instauration de systèmes de sécurité sociale.
Ces dons et ces contre-dons ont, à la fois, un caractère
intéressé et désintéressé. Le donateur sait
qu'il pourra bénéficier de prestations, en cas de maladies ou
lors de sa retraite. Toutefois certains acteurs renoncent à percevoir,
en espérance mathématique, un montant de prestations
équivalent au montant des cotisations qu'ils seront amenés
à verser. Dans la logique du don et du contre-don, il n'y a pas de
recherche d'une stricte compensation entre ce qui a été
initialement donné et ce qui a été ensuite reçu.
Ces systèmes de sécurité sociale ont
été directement menacés par la mondialisation des
économies, caractérisée par une concurrence accrue entre
les acteurs du monde entier, résultat d'une intensification des flux
d'échanges de marchandises et de services, ainsi que du
développement des investissements directs à l'étranger et
des mouvements de capitaux. Soumis aux contraintes de la mondialisation, les
autorités ont refusé d'augmenter directement le montant des
cotisations sociales à la charge des employeurs afin de ne pas affecter
la compétitivité des entreprises exportatrices ou de maintenir
l'attractivité du pays vis-à-vis des investisseurs
étrangers et nationaux.
v La protection de certains secteurs
d'activité
Le patriotisme économique se manifeste également
lorsqu'il s'avère nécessaire de protéger des secteurs
d'activité dont la « survie », menacée par la
concurrence étrangère, paraît indispensable. Cette
protection s'inscrit également dans la logique du « don et du
contre-don », visant à maintenir la cohésion de la
nation. L'exemple le plus caractéristique est sans doute celui de
l'agriculture en France. Pour des raisons de sécurité
économique, analysées dans la première partie, ce secteur
a bénéficié de mesures de soutien, dès 1892, avec
les lois Méline, qui ont instauré une protection contre les
importations étrangères à bas prix. À la
différence de la Grande Bretagne, qui a préféré
établir, dans ce domaine, le libre-échange afin que le pays
puisse bénéficier d'un approvisionnement alimentaire au
coût le plus faible possible, il a été demandé aux
citoyens, en France, de faire preuve de patriotisme économique en
soutenant leur agriculture, considérée comme une activité
fondamentale. Ce soutien s'inscrit dans la logique du « don et du
contre-don » dans la mesure où ce secteur d'activité,
avec ses gains de productivité, était à l'origine d'une
relative prospérité et avait rendu possible la révolution
industrielle dans ce pays. La protection des riziculteurs, au Japon, contre les
importations de riz américain relève de la même logique. De
nombreux autres secteurs industriels dans le monde, comme cela a
été rappelé dans la première partie, ont aussi
bénéficié, dans cette optique du « don et du
contre-don », de fortes protections, notamment en périodes de
crises économiques.
C'est dans le cadre de ce patriotisme économique,
visant à assurer une société plus juste, et se traduisant
notamment par l'instauration de systèmes de protection sociale, que
s'inscrit le refus, par certains États, de s'intégrer ou de
renforcer leur intégration dans une union régionale,
entraînant des contraintes dans leurs choix de politique
économique. C'est le cas du rejet de l'Euro par la Suède. Les
Suédois, dans leur ensemble, ont estimé que les contraintes,
inévitables dans le cas d'une monnaie unique, risquaient de compromettre
leur système de protection sociale. La renonciation par nombre de
citoyens suédois aux avantages indiscutables apportés par l'Euro,
peut être considérée comme un contre-don, qu'ils ont fait
à l'ensemble de leur collectivité nationale, afin de garantir,
dans leur esprit, une société plus juste et mieux
organisée, dont ils ont déjà
bénéficié. Par ailleurs, les États européens
ont tenu, au sein de l'Union européenne, à préserver la
spécificité de leur système de protection sociale en
adoptant la règle de l'unanimité pour l'adoption de directives
communautaires dans ce domaine ou dans celui de la fiscalité, dont
l'autonomie est indispensable pour assurer la pérennité d'une
politique sociale. Le coût de la « non-Europe »,
supporté par certains acteurs nationaux peut aussi être
considéré comme un contre-don permettant le maintien d'un
système social, dont les membres de la collectivité ont
bénéficié.
Le patriotisme économique orienté vers la
protection de l'environnement, dans un pays ou au sein d'une région
régionale, devrait contribuer globalement à réduire le
volume de pollution au niveau de la planète, même si certains pays
en développement sont réticents à adopter des mesures
comparables à celles des pays développés. De plus, le
patriotisme économique, tel que nous l'avons envisagé dans le
cadre de la protection de l'environnement, a pour objectif, de montrer à
l'ensemble des acteurs du monde, selon les termes de Durkheim, que le pays, qui
le pratique, est « mieux organisé » que les autres,
car il se montre plus efficace que les autres à mettre en oeuvre une
stratégie de protection de l'environnement. Ce pays, animé par un
fort sentiment de patriotisme économique, serait susceptible de servir
d'exemple aux autres pays, à l'instar de l'Allemagne et des pays du Nord
de l'Europe, qui ont largement influencé les directives
européennes et les législations nationales de l'Union
européenne dans ce domaine.
CONCLUSION
Ce livre que nous avons rédigé dont le titre est
« le changement des mentalités facteur du développement
intégral de la République Démocratique du
Congo » est une réflexion issue des fait réel que nous
avons observé dans la ville de Lubumbashi. Nous avons commencé
parlé de l'éducation car ce elle qui est gage du
développement c'est-à-dire le point de départ de tout
développement d'une nation dans tout le secteur national du pays, car
elle concourt dans la formation de citoyen responsable qui mettent leur savoir
en action dans l'objectif du développement du pays. Lorsque la famille
est constituée des illettrées elle va mettre au monde des enfants
illettré c'est-à-dire les enfants qui héritent des
gènes géniteurs médiocres et ce dernier ne peuvent
réfléchir que sous esclavagisme. Des même avec nos
dirigent
Nous considérons l'éducation comme l'action et
l'influence basées sur les données politiques, sociales,
économiques, culturelles d'une contrée, exercées et
dirigées par un être ou une génération adulte vers
un être humain jeune ou une jeune génération en vue de
développer en lui ses connaissances, ses aptitudes pour le rendre
capable de participer à la résolution des problèmes de
l'existence individuelle et collective. L'action éducative vise donc
à développer les potentialités d'un individu qui est
valorisées par le groupe social.
Toute éducation vise à transformer l'enfant en
adulte compétent, efficace, grâce à une préparation
complète sur le plan intellectuel, psychomoteur, affectif, social.
L'éducation est une vaste entreprise qui engage le destin et le devenir
des hommes, d'une nation, pays...
Le système éducatif a été
longtemps considéré comme facteur clé dans le
développement. L'école produit des agents qualifiés,
adaptés aux besoins de la société c'est-à-dire qui
contribuent à la résolution des problèmes prioritaires.
L'école est donc facteur de socialisation et de développement.
Pour ce, l'école doit être efficace sur le plan individuel,
social, moral, politique et économique. Toute éducation
répond à une philosophie et celle-ci diffère d'une
société à une autre.
Nous retenons ensemble avec le professeur docteur
Mwenzewakyungu que l'éducation à la citoyenneté est une
approche pédagogique révolutionnaire doit partir du sommet
inspirateur a la base utilisatrice vice -versa. Elle doit former les enfants,
les jeunes et adultes à la vie responsables, les orienter et les
instruire sur la manière de vivre le patriotisme pour l'émergence
du pas par eux même et l'avenir meilleur des générations
futures. Elle est une valeur à conserver et pérenniser une
richesse a capitalisée un message d'espoir à vulgariser, une
semence à germer dans les têtes des jeunes
générations qui doivent émerger avec leur pays. Elle
contient l'essentiel idéologique pour le préparer au patriotisme
interne et au challenge international. De ce qui précède,
l'initiation à la nouvelle citoyenneté aidera : -Le peuple
congolais à sauvegarder les acquis pour l'unité, la paix, la
solidarité, la concorde nationale et prendre en main en destin ;
-l'Etat congolais pour modifier d'avantage le sentiment qu'éprouvent des
citoyens, d'être foncièrement étrangers sur la terre de
leurs propres ancêtres ; -le système éducatif dans son
ensemble, a travaillé sur les comportements des congolais pour leur
responsabilisation et leur appropriation d'un patriotisme national responsable.
Notons également que, ce domaine d'éducation à la
citoyenneté est une forme de pédagogie est encore non
théoriquement cerné et expérimentalement fouillé.
Le changement des mentalités proviendra d'une bonne
éducation civique et l'éducation civique est une matière
de l'éducation en général c'est-à-dire notre
système éducatif doit être revisité pour arriver
à intégrer les valeurs civique et patriotique dans chaque cours
en maternel, primaire, secondaire et universitaire. Il est évident que
les antivaleurs s'enracinent et s'étendent dangereusement dans tous les
secteurs de la vie nationale grâce à la culture de
l'impunité qu'aucun régime politique n'a véritablement
combattue. Pour sanctionner les infractions et d'autres comportements
irréguliers, la loi désigne les autorités
compétentes. Or la Coordination pour le changement de mentalité
n'a aucune compétence pour appliquer la sanction et encore moins pour
contrôler les instances chargées de l'appliquer.
La lutte contre les antivaleurs n'est pas une
particularité congolaise. C'est une pratique courante à travers
le monde. Elle produit des résultats concrets et durables là
où le contrôle et la sanction sont d'application effective. A cet
égard, notre pays a encore un long chemin à parcourir. S'agissant
du contrôle, il doit être réciproque entre les dirigeants et
les citoyens. Les dirigeants veillent, chacun dans leurs rayons d'action, que
chaque Congolais accomplisse ses obligations légales. A leur tour, les
Congolais veillent, individuellement ou collectivement, que chaque dirigeant
exécute correctement sa tâche. C'est pareil pour l'application de
la sanction. Mais en pratique, l'effectivité de la sanction
dépend de celle du contrôle citoyen.
Le changement des mentalité patriotisme
économique, qui se manifeste souvent par des mesures protectionnistes,
mais qui ne doit pas être assimilé à ces dernières,
a pour objectif, dans l'esprit de ses défenseurs, de contribuer,
grâce à sa mise en oeuvre, au développement
économique dont il constitue un des leviers, d'assurer la
sécurité des citoyens, et même de devenir un instrument
destiné à promouvoir la puissance industrielle, commerciale et
financière d'un pays. Qu'il soit d'inspiration mercantiliste ou
listienne, il vise à donner, avant tout, aux nations une autonomie
suffisante pour leur permettre d'élaborer librement leur
stratégie de développement. D'inspiration keynésienne, il
consiste, pour les États, à mettre en oeuvre une politique
économique reposant sur une souveraineté sociale mais aussi, dans
une moindre mesure, environnementale.
Placée dans le cadre du développement durable,
la forme de patriotisme économique, que Durkheim considérait
comme orientée vers des actions intérieures destinées
à favoriser l'émergence d'une « société
plus juste et mieux organisée » s'inscrit dans la logique de
l'économie du don. Tout individu bénéficie ou a
bénéficié de dons, sous forme d'une protection constante
apportée par la société, qu'il s'agisse d'une protection
sociale ou d'une protection de l'environnement dans lequel il opère. En
retour, dans la logique maussienne du contre-don, il doit se montrer solidaire
à l'égard de la société et, au plan
économique, il est tout naturellement invité à faire
preuve de patriotisme économique en privilégiant et en
protégeant les intérêts économiques de ses
concitoyens, et, dans une perspective plus large, des ressortissants de l'union
régionale à laquelle il appartient, au détriment parfois
de ses propres intérêts. L'État peut être
amené à prendre des mesures protectionnistes, le cas
échéant, lorsqu'il apparaît un consensus suffisant et qu'il
faut éviter des comportements de passager clandestin.
Ce patriotisme économique, qui vise à
protéger les intérêts nationaux, parfois au
détriment des acteurs des autres pays, est-il pour autant
éthiquement acceptable. Dans la mesure, où la protection concerne
l'environnement, la sauvegarde des écosystèmes, patrimoine de
l'Humanité, on peut considérer que ce patriotisme est tout
à fait légitime. S'il s'agit de protéger, à travers
le patriotisme économique, un système social, il faudrait, alors,
que les bénéficiaires prévoient, pour les ressortissants
des pays qui en sont victimes, notamment les pays les plus pauvres, des
compensations sous forme d'aides. C'est à cette condition seulement que
le patriotisme économique peut apparaître comme humaniste, en
permettant aux citoyens d'un même pays de progresser dans la voie du
développement durable, sans compromettre les aspirations des autres
individus de la communauté internationale.
Il ne semble pas que le patriotisme économique, ainsi
que toutes ses manifestations, soient amenés à disparaître
dans un futur proche. En effet, les systèmes sociaux restent nationaux
et les citoyens de chaque pays sont attachés généralement
à leur spécificité. Les entreprises, dans le cadre de leur
gouvernance, peuvent pratiquer un patriotisme économique en menant des
politiques sociales à l'égard de leur personnel et de leurs
autres parties prenantes, ainsi que des politiques de protection de
l'environnement. Tant que des mesures de protection de l'environnement et des
normes sociales ne seront pas adoptées par l'ensemble des États
de la planète, le patriotisme économique sera indispensable pour
que les acteurs, notamment les entreprises, qui prennent des risques en menant
ou en participant à des expériences dans le domaine social ou
environnemental, soient soutenus dans leurs efforts.
Voilà l'essentiel du livre que nous avons mis à
la disposition de nos lecteurs en définitive l'Education engendre la
bonne moralité celle-ci permet aux acteurs économiques, aux
dirigeants de miser leurs efforts sur la caisse du trésor publique et
l'Etat devient très riche car la bonne économie arrange le social
de la population.
BIBLIOGRAPHIE
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listienne,Ed,PUL.
Table des matières
EPIGRAPHE
Erreur ! Signet non
défini.
DEDICACE
VI
REMERCIEMENTS
VII
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : L'EDUCATION FACTEUR DU
DEVELOPPEMENT D'UNE NATION
3
1.1. NOTION
3
1.2. L'éducation de la jeunesse
7
? Droit à l'éducation
10
1.3. Des enseignants de qualité pour
une bonne éducation citoyenne responsable dans le changement des
mentalités
15
1.4. Type d'éducation
18
1.4. L'éducation physique
18
? L'éducation physique dans les
différentes du développement.
20
1.6. L'éducation intellectuelle :
Instruction.
23
? Notion
23
? Objectifs
Erreur ! Signet non
défini.
? L'éducation intellectuelle au cours
de la vie.
24
? L'éducation morale
28
? L'éducation esthétique
29
? L'éducation religieuse
30
? L'éducation Sociale.
30
? L'éducation familiale.
31
? L'éducation permanente ou
continue.
31
? L'éducation surveillée
31
? L'éducation
spécialisée et la rééducation
32
? L'éducation diffuse.
32
1.8. Les options éducatives
32
CHAPITRE DEUXIEME
34
PREPARATION DU MONDE DE DEMAIN PAR L'EDUCATION
34
2.1. NOTION
34
2.2. Option éducative en R.D.C
36
? Education aux valeurs morales :
38
? Intégration des valeurs
culturelles
38
? Professionnalisation de l'enseignement
39
? Le partenariat éducatif
39
2.3.Limites de l'éducation
40
2.4.La pédagogie
42
A.Pédagogie comme science.
44
B.La pédagogie comme art de
l'éducation.
45
C. La pédagogie comme technique.
46
D.La pédagogie comme philosophie.
46
2.5.La didactique.
46
Quelle différence entre pédagogie et
didactique ?
48
? Relation entre pédagogie et
éducation.
49
CHAPITRE TROISIEME
50
L'EDUCATION A LA CITOYENNETE ET CHANGEMENT DES
MENTALITE
50
3.1. NOTION
50
3.2.DEFINITION DE LA CITOYENNETE
54
3.4.BUT DE LA CITOYENNETE
55
3.5.LA DEMOCRATIE
56
? La démocratie et les droits de
l'élève
58
? Apprentissage actif et
citoyenneté
59
3.6. LE CHANGEMENT DE MENTALITE FACETUR DU
DEVELOPPEMENT INTEGRAL D'UNE NATION
61
CHAPITRE QUATRIEME
64
LE PATRIOTISME ECONOMIQUE FACTEUR DU DEVELOPPEMENT
SOCIAL
64
4.1. NOTION
64
64
4.1. Le patriotisme économique : une
notion ancienne en permanence réactualisée
66
4.2. Les trois conceptions historiques du
patriotisme économique
67
? Le patriotisme économique
d'inspiration mercantiliste
67
? Le patriotisme économique
d'inspiration listienne
68
? La défense d'un protectionnisme
éducateur
69
? La nécessité d'un État
développeur « catalyseur d'énergie »
69
4.3. Le patriotisme économique d'inspiration
keynésienne
70
4.4. Le patriotisme économique : un
levier de développement
73
4.5. Le patriotisme économique : une
stratégie de sécurité économique
74
? Le contrôle patriotique des
délocalisations
74
? La protection des activités
économiques essentielles et/ou stratégiques
75
? La primauté de la nationalité
des entreprises
77
4.6 Le patriotisme économique : un
instrument de la puissance industrielle et commerciale
79
? Le développement des pôles de
compétitivité
79
? La préservation des entreprises et
des activités liées à la nation
80
4.7. Patriotisme économique et protection des
citoyens
83
? La protection de certains secteurs
d'activité
84
CONCLUSION
87
BIBLIOGRAPHIE
93
|