WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Changement des mentalités.


par Ilunga Ntambo Biamungu
Université de Lubumbashi - Licence 2015
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

EPIGRAPHE

Changement de régime ou changement des mentalités ? Le changement des mentalités constitue le premier pilier pour la bonne gouvernance et le développement d'un Pays.

 

 

 

 

DEDICACE

Ce travail, est dédié à toute ma famille en général et en particulier ma femme MBISU AZIZA TECLA Christelle et à notre enfant Chriciella YUMBA MUSOYA NTAMBO YUMUS. Je le dédie également aux membres et la jeunesse de la Conscience Républicaine pour la Démocratie et le Développement,(CRDD),parti chaire au professeur Huit MULONGO KALONDA BA MPETA l'homme conscient notre Icone emblématique.

 

 

 

 

 

 

 

REMERCIEMENTS

Il ne sera pas bon de passer sous silence sans rendre hommage à certaines personnes qui,  nonobstant leurs multiples occupations nous ont façonnés à merveille. Car dit-on, « l'essentiel n'est pas de ce que nous avons fait de l'homme mais ce qu'il a fait de ce qu'on a fait de lui ».L'amour du travail, le sens d'organisation, la vision, l'esprit de sacrifice, de persévérance et d'optimisme qui nous a animent sont nos seul force de notre réussite dans l'élaboration de cette oeuvre.

Nos remerciements  les plus sincères s'adressent d'abord à Dieu notre père céleste pour sa grâce  et sa bénédiction offerte à notre personne dans la mesure où, pendant notre cursus, Académique et professionnel, nous n'avons jamais connu des retard ni d'échecs c'est va dire donc de victoire en victoire, de gloire en gloire et de prospérités en prospérités. Nous remercions nos parents ILUNGA MFUMWASEYA Germain et Maman YUMBA MUSOYA Juny, pour leur amour sans lequel nous ne serions pas en vie aujourd'hui en plus pour nous avoir éduqué.

Au Professeur Dr KAMBULU SHIMBA Jacques pour avoir accepté de dirigé ce travail malgré ses préoccupations multiples, ses remarques et suggestions ont été pertinents pour la qualité de cette démarche clinique qu'il trouve ici notre gratitude.

Au Professeur Dr ZOLA DIAME BAWUBA chez qui nous avons hérité la conscience du travail, l'amour des enfants en difficultés. Pour avoir semé la vie scientifique dans notre formation du psychologue clinicien, l'encadrement dans son cabinet, les explications scientifiques du savoir-faire, savoir-faire faire c'est-à-dire l'intervention clinique des patients en motricité. Nous lui remercions également pour avoir encadré ce travail scientifique.

Au Professeur Dr MWENZE WA KYUNGU Eric JP pour nous avoir orienté en psychologie clinique et pour nous avoir transmis l'esprit de faire des travaux humanistes parce que nous vivons pour les autres. Nous lui remercions pour son esprit d'ouverture et d'encadrement de la jeunesse scientifique de la République Démocratique du Congo qu'il trouve ici notre profonde et parfaite gratitude.

Nos remerciements s'adressent au professeur Huit MULONGO KALONDA BAMPETA pour la préface de ce livre d'or.la contribution matérielle a notre formation du scientifique psy ainsi pour avoir accepté que ce livre soit publier dans ses éditions.

Au Professeur Dr BIRANGUI Jean Pierre chez qui nous avons hérité la persévérance, la recherche et l'intervention clinique, ainsi l'approche cognitivo comportementale. A mes vieux les chefs des travaux MONGA MUDILO Jean-Paul pour son encouragement sa contribution et son encadrement scientifique moral dans la réussite de ce travail scientifique. Au Chef des travaux MASENGO MBUYU KYABUNTU Moutard pour son encadrement ses conseils ainsi que sa contribution dans la réalisation de celui-ci.

Nos remerciements s'adressent à la chaire scientifique de la psychopédagogie ouverte CSPO pour son encadrement et ses multiples formations envers notre personne. A notre famille, au Docteur Héritier ILUNGA, André NDOLO, ILUNGA LULIMBA, NGOY MUKENA, NGONZO WA MBAYO Elie,...

Veuillez trouver ici notre gratitude.

AVANT PROPOS

La prise de conscience républicaine constitue un gage pour le développement de la République Démocratique du Congo car, ceci va permettre à mettre fin aux comportements perturbés c'est-à-dire aux antivaleurs qui rongent notre pays. Pour y arriver il nous faut une éducation pour la bonne citoyenneté responsable qui doit provenir du système éducatif révisé et les choix des hommes qu'il faut à la place qu'il faut dans la gestion des institutions étatiques.

Le changement des mentalités doit caractériser tous congolais dans la gestion de la chose publique, dans les entreprises privées pour un développement intégral. Pour nous l'éducation reste l'outil scientifique de valeur qui permettra aux congolais de modifier leur manière d'être (vivre), car sans elle, ce pays aura des animateurs inconscients qui, du reste, vont conduire notre pays dans une chute terrible.

La lutte contre les antivaleurs n'est pas une particularité congolaise. C'est une pratique courante à travers le monde. Elle produit des résultats concrets et durables là où le contrôle et la sanction sont d'application effective. A cet égard, notre pays a encore un long chemin à parcourir. S'agissant du contrôle, il doit être réciproque entre les dirigeants et les citoyens.

Les dirigeants veillent, chacun dans leurs rayons d'action, que chaque Congolais accomplisse ses obligations légales. A leur tour, les Congolais veillent, individuellement ou collectivement, que chaque dirigeant exécute correctement sa tâche. C'est pareil pour l'application de la sanction. Mais en pratique, l'effectivité de la sanction dépend de celle du contrôle citoyen. En effet, dans une société où les citoyens sont plus regardants sur l'action des dirigeants, ces derniers veillent à l'application effective de la loi.

Notre livre plaide pour une bonne éducation, qui fait appel à l'éducation à la citoyenneté responsable ensuite vient le changement de l'homme de demain celle-ci et, en fin la naissance du patriotisme économique qui impact positivement la vie sociale de la population congolaise.

INTRODUCTION

Le développement intégral de la République Démocratique du Congo notre pays, passe par la prise de conscience personnelle et collective ; et, cette prise de conscience émane d'une éducation pour la bonne citoyenneté responsable. La bonne citoyenneté responsable nécessite que les congolais disposent d'un bon système éducatif qui repose sur les valeurs et la vision du pays. Le développement de notre pays doit commencer par nos facultés mentales, physiques, intellectuelles ainsi que morales.

Le changement de mentalité reste le premier pilier du développement de toute nation. Lorsque la population pose des comportements déviants entre autres des idées négatives arriérées, cela amènerait ce dernier à ne pas se développer bref le sous-développement.

Nous avons observé dans la ville de Lubumbashi les comportements tel-que : manger en cours de route , jeter les immondices sur la voie publique, uriner sur les arbres et plantes et même sur les pneus des véhicules chez certains chauffeurs et leurs receveurs, jeter les immondices quand il Ya la pluie sur les caniveaux, la corruptions dans les services administratifs qui reste une culture, les tracasseries policières et militaires nocturnes et diurnes, les trafics d'influences, l'escroqueries, les banditismes en main armées , les antivaleurs dans les entreprises publiques et privées, le tribalisme , etc. tous ceci ne favorisent pas un développement intégral du pays parce qu'il se traduit par un manque du patriotisme.

Nous nous sommes posé les questions principales à savoir qu'est ce qui peut être à la base du sous-développement ? Et quel est le facteur du développement intégral ? La réponse c'est «  l'éducation ». L'osque nous avons une population analphabète dans le pays nous seront face à de problème majeur du développement ; et si, la population est bien éduquée elles vont acquérir une maturité et cela permettra un développement intégral. Alors quel type d'éducation pour le développement du pays ? La réponse c'est que le développement du pays d'après nous nécessite une éducation à la citoyenneté responsable.

La mission de l'éducation est de nous aider à la formation de notre personnalité et à nous adapter à la vie sociale. L'éducation ne contribue pas seulement au développement total de l'individu, mais elle a pour mission d'enseigner simultanément la diversité de l'espèce humaine et la conscience des similitudes et de l'interdépendance entre tous les êtres humains de la planète.

L'éducation reste l'apanage de l'homme. L'homme est la seule créature qui soit susceptible d'éducation déclareKant. On ne saurait parler d'éducation sans l'homme. L'éducation suppose l'homme. Celui-ci a incontestablement besoin de l'éducation pour sa meilleure réalisation au monde, dans la société où il est appelé à vivre. L'éducation est l'action d'élever, de former un enfant, un jeune, adulte un humain ; c'est l'action de développer ses facultés morales, physiques et intellectuelles. L'éducation est par ailleurs la connaissance et la pratique des lois morales (politesses, bonnes manières, ...) de la société.

L'éducation nous ouvres à la fois à la découverte progressive de nous-même et des autres. L'éducation nous aide, à prendre conscience de nos forces et nos limites afin que nous nous sentions libre de penser, de sentir, de juger autrement dans la visée d'édifier notre monde. La complexité de la tâche de l'éducation exige une préparation complète à l'exercice du métier d'enseignant, personne ne doit s'improviser à l'école primaire, secondaire, supérieure et universitaire. Cette préparation professionnelle justifie l'ensemble des disciplines appelées sciences d'éducation que le futur enseignant doit pouvoir maîtriser.

CHAPITRE I : L'EDUCATION FACTEUR DU DEVELOPPEMENT D'UNE NATION

1.1. NOTION

L'homme a besoin d'acquérir ce qui est humain, qui pourra l'amener à s'adapter aux exigences pour appréhender la totalité du réel. C'est l'éducation qui doit lui préparer des moyens pour gagner correctement la vie et la faciliter aux autres .Naissant avec incomplétude, penchant au mal étant plastique avec des qualités et des défauts pour son bonheur, il a besoin de l'éducation. .(Mwenzewakyungueric jean-paul,2010,p.59).

L'éducation vient du latin « exducere » (composé à son tour de deux mots : « ex »= hors de et « ducere »= conduire) qui signifie : conduire hors de et qui veut dire « modifier », « transformer », « changer ». Etymologiquement, éduquer c'est emmener l'enfant de son point de départ (fécondation) pour le rendre peu à peu mur et delà, à la mort. Ce concept a été défini de plusieurs manières selon différentes orientations des auteurs, dans le temps et dans l'espace. Ces définitions sont soit individualiste, soit socialiste. Ces définitions sont déterminées par les conceptions dominantes de la vie intellectuelle, morale, religieuse et politique de leurs époques.

- En 1690, le dictionnaire d'Antoine définit l'éducation comme « soin qu'on prend d'élever, de nourrir les enfants, de cultiver l'esprit soit pour la science soit pour les bonnes moeurs ».

- Aldous Huxley (1847-1945) « l'éducation consiste à élever les jeunes êtres humains en vue de la liberté, de la justice et de la paix ».

- J. Herbart pédagogue de 1773-1841 : Le but de l'éducation est de former l'individu pour lui-même en éveillant en lui la multiplicité des intérêts.

- G. Kerschensteiner (1854-1932) L'éducation consiste à distribuer la culture afin que l'homme organise ses valeurs dans sa conscience et à sa façon conformément à son individualité.

- Renouvier voit dans l'éducation les moyens de perfectionner l'homme car l'homme se perfectionne lorsqu'il approche plus qu'il peut, d'être complet suivant sa nature.

- Henry Jolie : l'éducation consiste dans l'ensemble des effets ayant pour but de donner à un être la passation complète et le bon usage des différentes facultés.

- E.Kant : (1724-1825) L'éducation à la fin de développer dans l'individu, toute la perfection dont il est susceptible.

- G. Mialaret qualifie la plus part de ces définitions d'individualistes.

- E. Durkheim (1858-1917) : le but de l'éducation c'est développer chez l'enfant les états physiques, intellectuels et moraux que réclame de lui la société politique et le milieu social auquel il est destiné.

- G. Mill : l'éducation fait d'un individu un instrument de bonheur pour lui-même et pour ses semblables.

Ces définitions sont d'un point de vue social c'est-à-dire elles développent les qualités sociales de l'individu. Quelquesdéfinitions synthèses entre les exigences individuelles et celles de la société sont :

- La ligue internationale de l'éducation nouvelle : l'éducation consiste à favoriser le développement aussi complet que possible des aptitudes de chaque personne, à la fois comme individu et comme membre d'une société régit par la solidarité. L'éducation est inséparable de l'évolution sociale, elle constitue une des forces qui la déterminent.

- Rewet Hubert (1946) analyse les principales définitions de l'éducation et observe qu'elles ont les caractères communs suivants :

Ø Toutes limitent l'éducation à l'espèce humaine ;

Ø Toutes considèrent que l'éducation consiste dans une action exercée par un être sur un autre ; par un adulte sur un jeune ou par une génération parvenant à la maturité sur la génération suivante ;

Ø Toutes reconnaissent que cette action est orientée vers un but à atteindre. L'éducation a une destination ;

Ø Pour toutes les définitions, le but de l'éducation diffère de la possession de certains biens positifs, mais l'acquisition de certaines dispositions générales qui rendent plus aisé l'obtention de ces biens.

Bref, considérons l'éducation comme l'action et l'influence basées sur les données politiques, sociales, économiques, culturelles d'une contrée, exercées et dirigées par un être ou une génération adulte vers un être humain jeune ou une jeune génération en vue de développer en lui ses connaissances, ses aptitudes pour le rendre capable de participer à la résolution des problèmes de l'existence individuelle et collective. L'action éducative vise donc à développer les potentialités d'un individu qui est valorisées par le groupe social.

Ø Le but de l'éducation

MwenzewaKyungu.,(2019.p.61),l'éducation dot viser l'épanouissement de la personnalité de l'enfant, dans le développement de ses dont naturels ou ses aptitudes, des expériences dans toute la mesure de potentialité, c'est-à-dire qu'elle doit préparer l'enfant a une vie active dans la mesure de ce potentialité. Elle doit préparer l'enfant a une vie dans la société libre et encourager en lui le respect de ses identités et de ses paroles de sa société.

1.2. L'éducation de la jeunesse

L'éducation est liée à l'existence du monde chaque société organise l'éducation de sa jeunesse en vue de l'intégrer, pérenniser son existence, ses valeurs, sa culture et assurer sa transformation et l'adaptation de cette société au rythme de l'évolution. L'éducation cimente les civilisations, l'éducation cimente les personnalités. Empiriquement la charge éducative revient premièrement à la famille (clan) et deuxièmement à l'école.

Toute éducation vise à transformer l'enfant en adulte compétent, efficace, grâce à une préparation complète sur le plan intellectuel, psychomoteur, affectif, social. L'éducation est une vaste entreprise qui engage le destin et le devenir des hommes, d'une nation, pays...

Le système éducatif a été longtemps considéré comme facteur clé dans le développement. L'école produit des agents qualifiés, adaptés aux besoins de la société c'est-à-dire qui contribuent à la résolution des problèmes prioritaires. L'école est donc facteur de socialisation et de développement.Pour ce, l'école doit être efficace sur le plan individuel, social, moral, politique et économique. Toute éducation répond à une philosophie et celle-ci diffère d'une société à une autre.

· Sur le plan individuel, l'éducation donne à l'enfant la grande chance dans la vie, elle assure son épanouissement, sa réussite dans ses activités ; sa valeur morale, son bonheur durant son existence sur cette terre.

· Sur le plan familial, l'éducation récompense et réjouit les membres de la famille. Elle prépare l'individu à fonder un foyer heureux à le domptant de principes, de vertus, de compétences qui assurent la bonne attente conjugale ; l'harmonie, la paix, la solidarité, l'amour du travail qu'il bien fait qu'il transmettra à sa progéniture.

· Sur le plan de la société, l'éducation garanti le progrès social, la prospérité économique, culturel et scientifique.

En fait, de rapport dialectique existe entre l'éducation et la société : l'éducation est la foie le produit de la société et sous certaines conditions elle est un facteur de changement social.

La justification d'un système éducatif (ses objectifs, son contenu, ses méthodes, sa dimension,...) se trouve dans le développement socioéconomique.

L'évolution de l'éducation est fonction de l'évolution historique de la société. Les formes d'éducation dépendent de systèmes socioéconomiques ou des modes de production.Dans toute société l'éducation sociale est le produit de la culture. Le système est marqué par l'emprunte du passé et du contexte social.

Il tend à exercer une fonction reproductrice. Sous système de la société, l'éducation en reflète les principaux traits de la société. Etant une institution sociale, ses objectifs vont avec ceux de la société. Comme facteur de changement social, l'éducation peut être un instrument de changement social. Une question se pose à ce sujet ; le système éducatif est-il capable de s'auto-transformer pour agir sur l'environnement social ?

Cette question entraîne deux points de vue extrêmes :

- Le déterminisme social : l'incapacité totale des systèmes éducatifs de se transformer et agir sur la société.

- Approche volontariste : l'éducation serait l'instrument fondamental de la transformation sociale.

A la question l'éducation peut-elle contribuer à changer la société ; PH COMBS répond : les structures de l'économie et du pouvoir sont les principes moteurs de tous les autres changements sociaux dont ceux éducationnels, dans quelques conditions on peut utiliser le changement de l'éducation pour modifier les caractéristiques plus générales d'une société, par exemple l'égalité ou l'inégalité de chances ou la qualité de la main d'oeuvre. Selon lui le responsable de la politique sociale et éducative, dans un grand nombre des pays ont sur estimé les possibilités de l'enseignement en tant que véhicule des changements sociaux plus étendus.

En effet, sous fonction de transformation sociale, l'éducation dompte ses bénéficiaires de compétences, de connaissances, des attitudes susceptibles de les transformer en agent de changement, de développement. Pour ce, l'école mettra l'accent sur le développement de la créativité. Dans cette orientation, l'une des principales tanches de l'éducateur est d'enseigner à devenir membre de la société.

Une éducation orientée vers la participation au processus de prise de décision sera une nécessité.L'éducation devient l'outil pour le développement du peuple et la libération de l'homme (c'est-à-dire met en évidence les valeurs, les pratiques, les attitudes propres à modifier les conditions de la vie en majorité) l'éducation est tout ce qui peut nous aider à comprendre le milieux dans lequel nous vivons et la manière dans dont nous pouvons modifier et utiliser ce milieu pour nous améliorer vu le rôle et la nécessité de l'éducation, cette dernière a été connue comme un droit à tout individu.

ü Droit à l'éducation

Le droit à l'éducation a été reconnue et proposé au monde par la charte de droit de l'homme proclamé par les assemblées générales des nations unies le 10/Décembre/1948 dans son article 26 qui stipule : « Toute personne a droit à l'éducation. L'éduction doit être gratuite au moins à ce qui concerne l'enseignement élémentaire ou fondamental de base. »

L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé. L'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité pour tous en fonction de leurs mérites.L'éducation doit viser le plein épanouissent de la personnalité humaine et renforcement de droit de l'homme et de la liberté fondamentale.

Exemple : Droit à l'expression, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes sociaux et religieux et développement de nations unies pour le maintien de la paix.

Ces tâches d'éducation sont-elles les même dans un pays développé et dans un pays en voie de développement ?

Tâches prioritaires de l'éducation dans un pays en voie de développement.

Selon D.S KOTHARI,(2011), les tâches prioritaires de l'éduction dans un pays en voie de développement sont :

1°) Priorité à l'enseignement primaire

Dans ces pays l'immense majorité des gens n'ont aucun accès ou aucune chasse d'enseignement organisé. Dans un pays en voie de développement l'enseignement primaire doit être gratuit, accessible à tous les enfants. Cet enseignement doit être efficace.

La proportion d'abandon à l'école primaire est élevée et atteint presque 50%. Les causes sont nombreuses : attention insuffisante portée aux élèves, médiocre formation des maîtres, pauvreté, analphabétisme des parents, obligations des enfants d'aider leurs parents dans leurs travaux...Dès les classes primaires il faut mettre l'accent sur le lien entre l'éducation et l'expérience pratique du travail.Les travaux pratiques contiennent l'artisanat, l'agriculture.

2°) Secteurs clé de l'enseignement supérieur.

Création d'un petit nombre de centres d'études avancées et d'instituts de formation professionnel visant à atteindre les normes internationales les plus élevées.Ces centres serviront de liens entre le système éducatif et le domaine de la connaissance, l'enseignement et l'entreprise.Il faut la démocratisation de l'enseignement supérieur pour pallier aux besoins du pays en personnel qualifiés et pour répondre aux aspirations sociales de la population.

L'éducation contribue à l'égalisation des chances professionnelles. Mais à l'absence d'un secteur clé qui est organisé la démocratisation compromet gravement l'efficacité et la qualité de tout l'enseignement.L'Etat doit financer l'enseignement supérieur. Les nombres des doctorats et des technologies obtenues chaque année apporté à l'effectif total de l'enseignement supérieur est un bon indice du niveau de développement d'un pays sur le plan économique et sur le plan de l'enseignement.

Où en est-il en Afrique et en RDC ?

L'Afrique et d'autres pays du monde traversent une crise éducative de la société selon (STEVAN BEWDANOW,2020),.Les problèmes et les contradictions qui s'accumulent dans le domaine de l'éducation et les problèmes sociaux qui s'y rapportent ont fini par créer une crise éducative de la société.

Celle-ci se manifeste de la façon suivante :

Conflit entre les demandes individuelles croissant d'éducation et les possibilités économiques de la société.

Existence au sein du système d'enseignement des barrières qui à entravent l'accès à l'enseignement de niveau supérieur. Faible rendement des ressources financières investies dans l'éducation (redoublant, abandons, poursuite irrégulière des études).

Prédominance de l'encyclopédisme et du système d'instruction par questions et réponses.

Ecart entre les besoins de développement national et la structure de la qualification requise par l'exercice du métier et professions tel que créer par les établissements d'enseignement.

Autonomie strictement limité de ceux qui l'éducation intéresse directement (élèves, étudiants, enseignant et citoyen) et importance négligeable de leur participation et de leur influence sur l'élaboration et l'exécution de la politique de développement de l'éducation. Disparité entre le rôle réel de l'éducation dans le développement économique et la politique actuelle en matière de financement c'est-à-dire on reconnait explicitement que l'éducation est le pivot de la stratégie du développement, mais ce qui est de l'octroi des ressources financières et de méthodes d'administration de ces ressources, on la considère dans le cadre de l'assemblée des défenses budgétaires comme un secteur indépendant, séparé des autres domaines d'activités.Etc.

Pour lui, la solution fondamentale est à rechercher dans une transformation totale de la place sociale de l'éducation, de la condition et du rôle de ceux qui s'occupent directement du système de l'éducation de la politique de développement, des activités et de l'administration de ressources financières affectées à l'éducation ainsi que de la vie et des activités des établissements d'enseignement.

Parlant de la République Démocratique du Congo, nous vivons une situation de crise éducative. Celle-ci diffère d'une situation désespérée. Les valeurs éducatives, sociales et morales sont éversées.Le code des valeurs des ancêtres est bafoué. Le premier rôle des spécialistes en éducation est de reconstituer un code des valeurs sociales.

Quelques valeurs positives à rétablir dans notre société et d'autres antivaleurs à bannir dans notre société

Valeurs positives à rétablir dans notre société

Valeurs négatives à bannir d notre société

La fidélité et l'honnêteté dans tout engagement

La corruption dans toutes ses formes

Le patriotisme (différence de l'intégrité territoriale)

La paresse

La compétence professionnelle

L'injustice

La conscience professionnelle

L'hypocrisie

Le respect de droit de l'homme

L'orgueil

La solidarité

L'impunité

La tolérance et amour du prochain

La crise d'identité nationale

Le respect des biens communs

Le vol (détournement, escroquerie, pillage, insolvabilité)

Etre civique (respect de ses droit et devoirs)

La dictature

La maitrise de soi (savoir réagir devant un évènement)

L'irresponsabilité

L'amour d'un travail bien fait

L'ignorance

La ponctualité (respecter de l'heure)

Fuite de cerveau

La dignité humaine

L'homosexualité, la masturbation

L'esprit critique

La transsexualité (changement de sexe)

L'autonomie

La tricherie

Le respect des sages ou aînés

La délinquance juvénile et sénile

L'obéissance

Le non définition des postes

La justice

La débauche

La responsabilité

L'infidélité

L'égalité

Etc.

Deux questions se posent :

1°) pourquoi insister sur les valeurs sociales ?

2°) Est-ce possible d'observer ces valeurs éducatives dans les circonstances actuelles ?

Le code des valeurs sociales congolaises constitue une condition ou un préalable à l'organisation d'une éducation pertinente.

A. YERODIA,(2016), expose le problème de la pertinence de programme scolaire par rapport aux objectifs et au milieu socio-culturel en Afrique.La pertinence socio-culturelle de l'éducation suppose une triple cohérence :

- Cohérence entre les caractéristiques sociales et culturelles (valeurs sociales et problèmes prioritaires du milieu où vit celui qu'on veut éduquer et les finalités de l'éducation et le programme ou le contenu de l'éducation, leur but et leur profit.

- Cohérence entre le programme, le but ou le profil et les objectifs réels des actes pédagogiques.

Pour cet auteur les problèmes de pertinence de l'éducation se pose avec acuité dans les pays d'Afrique qui ont hérités de la période coloniale des systèmes d'éducation ne correspondant ni aux options politiques des nouveaux Etats, ni à leurs ressources financières. Pour trouver des réponses adéquates aux nécessités de la transformation sociale, et aux aspirations des individus et des groupes sociaux en quête des milieux conditions de vie, un grand nombre de pays entreprennent la mise au point d'un curriculum rénové. Des réformes accès sur le contenu, les méthodes pédagogiques et les statuts de l'école. Elle pose le problème de choix d'objectifs nouveaux et des modalités de changement. La recherche d'une grande pertinence socio-culture du curriculum revêt une importance particulière dans le contexte Africain. La pertinence suppose cette cohérence entre le contenu de l'éducation et le milieu socio-culturel où elle s'insère.Un des obstacles à la pratique d'une éducation pertinente est l'environnement mondial qui contre carre la stabilité des pays sous-développés.

1.3. Des enseignants de qualité pour une bonne éducation citoyenne responsable dans le changement des mentalités

Plus de quatre décennies et après les indépendances de la plupart des pays d'Afrique subsaharienne et en dépit des multiples reformes opérées dans le secteur de l'éducation, l'école, qui fait partir de ce que SIKUNMON appelle les « cadeaux séquelles de la colonisation », est dans un état déplorable. De l'avis de plusieurs observateurs, si dans certains pays l'école est quasiment morte, dans d'autres elle est très malade, et dans d'autres encore elle est dans le coma. Tout compte fait elle n'est point en bonne santé. Aussi elle a souvent un caractère exotique et elle est souvent incapable de refléter et d'interpréter la société qu'elle est pourtant destinée à servir.

Que faire alors pour tirer l'école Africaine de son état actuel ? Que faire pour la ressusciter ici où la réanimer là-bas ? Questions fondamentales en ce début du 21ieme siècle. On ne le dira jamais assez, l'Afrique ne peut espérer son développement sans un système éducatif efficace. Fondamentales, certes, ces questions sont en même complexe et difficiles. En effet, que faire pour opérer le miracle de résurrection ou de guérison rapide, voire miraculeuse, cette école ? Comment acquérir un tel pouvoir qui ne revient pourtant qu'en Jésus ? Pourtant on ne peut valablement répondre à ces épineuses questions que si l'on répond à une autre, toute aussi importante : qu'est-ce qui influence la qualité d'une école ? A ce propos, la recherche scientifique nous enseigne que plusieurs facteurs agissent sur la qualité d'une école : l'environnement dans lequel elle fonctionne, l'interaction maître-élève, les conditions matérielles, pédagogiques, la qualité de maîtres, etc. Même si aucune de ses facteurs n'est en théorie plus efficace que d'autres, de l'avis de plusieurs spécialistes en éducation, notamment Carron et NgocChâu, les différences de résultats entre écoles sont davantage liées à la qualité du maître qu'à la disponibilité de l'équipement. Ainsi donc, pas d'école de qualité en Afrique, sans enseignement de qualité.

Un enseignement de qualité est celui, entre autre, possède un style d'enseignement plus actif, par lequel il met l'apprenant en situation-problème et lui donne la possibilité de construire et donc de découvrir lui-même son savoir. Grâce à ce style d'enseignement, l'apprenant est impliqué dans des situations qui lui permettent d'utiliser ses compétences et de les faire évolué au cours de la formation. Par conséquent, le rôle de l'enseignement change fondamentalement par rapport au style transmissif : il favorise des recherches et anime la confrontation des résultats. Il ne s'agit plus donc pour lui de faire la leçon, mais de d'organiser des scénarios d'apprentissage qui permettent aux élèves de travailler et de développer leurs connaissances. « Ce rôle requiert, évidemment, des compétences fines d'observation et d'évaluation, une capacité à prendre de la distance tout en étant présent à chaque instants. » Est-ce ce style qui prédomine dans les écoles Africaines aujourd'hui ? Si non quel style didactique y prévalent-ils le plus : le modèle transmissif ou encore les méthodes interrogatives ?

Il suffit d'observer la salle de classe Africaine, de la maternelle à l'université, pour constater à quel point l'enseignant Africain se maintient au centre de l'action éducative et combien son style est dominé par la transmission des connaissances d'une manière magistrale. Pour paraphraser PAUL FREIRE, on peut dire que la relation entre enseignant et l'élève Africain est essentiellement verticale, fondée sur le fait que l'enseignant est celui qui sait et l'élève celui qui ne sait pas. L'enseignement se réduit dans ces salles de classes à des communiqués que le premier fait et que le second enregistre. Il ne s'agit donc pas d'une verticale communication entre deux personnes qui interagissent mutuellement.

Fondée sur la conception qui considère l'apprenant comme un être à dresser et non à faire germer et éclore, cette didactique a des conséquences néfastes sur la formation et l'avenir de l'apprenant. Peut-on attendre d'une personne formée dans une didactique dirigiste l'esprit d'initiative, de recherche, voire de participation ? Peut-on s'attendre à ce qu'un Africain formé au moyen de cette didactique, de l'école primaire à l'université puisse être inventif et qu'il soit, plus tard, à même de participer efficacement à la réalisation des travaux qui nécessitent l'implication d'un groupe ? Voilà un défi pour les écoles Africaines en générale et de la RDC en particulier.

1.4. Type d'éducation

Il existe plusieurs types d'éducations au point de dire que chaque apprentissage de la vie correspondrait à un type d'éducation.Cependant il existe celle qui sont plus ou moins structurées et reconnues comme telles au niveau de l'école :

1.5. L'éducation physique

L'éducation physique est l'ensemble des efforts des éducateurs ayant pour but d'entretenir et développer la santé de l'enfant, d'assouplir et de fortifier ses membres, d'en faire un être fort, adroit, agile : c'est aussi un ensemble d'exercices méthodiques, ordonnés au développement équilibré de l'organisme et d'une manière indirecte au développement des facultés morales : maîtrise de soi, l'endurance, la fermeté,... dans les activités collectives et principalement activités sportives.

ü Objectifs et importance

L'enfant étant un être en développement, ce développement n'étant pas d'une façon uniforme et constante, à certaines périodes l'enfant grandit très vite, à d'autres périodes son poids augmente d'une façon remarquable, certains organes se développent plus vite que d'autres. Pendant cette longue période de croissance, l'être humain doit être entouré de soins plus que pendant toute période de sa vie.

- Il y a étroite union entre le mental et le physique. C'est pourquoi le soin que l'on donne au corps profite à l'esprit : « une saine dans une corps sain ».

- Les soins physiques sont plus nécessaires encore depuis que les enfants vont à l'école où ils doivent fournir un travail intellectuel prolongé dans un milieu qui ne leur est pas naturel.

- L'éducation physique assure la formation intellectuelle, orale et physique de l'enfant : l'éducation des sens, le développement de l'imagination, la culture de l'honnêteté, le développement de la force musculaire.

- Elle suscite l'intérêt et la joie de vivre chez l'enfant

- Elle contribue au rajeunissement beauté et gaieté de l'individu.

- Elle développe l'esprit de compétition.

Ainsi l'éducation physique s'impose et surtout à l'école. Dans cette dernière elle revêt les aspects scolaires de l'hygiène scolaire, du jeu, de gymnastique et du sport.

v L'hygiène enseigne ce qu'il faut faire et éviter pour prévenir la maladie et pour prolonger la vie. L'hygiène a pour devise : « mieux vaut prévenir que guérir. »

v Le jeu est une activité spontanée, sans but utilitaire et trouvant sa fin en elle-même.

Le jeu développe l'adresse, l'initiative, la décision, l'endurance.

Les jeux d'équipe sont une bonne formation sociale.

v La gymnastique consiste dans un ensemble de mouvements bien déterminés, exécutés sur commandement et ordonnés vers un but : donné au corps un beau maintien, une marche souple, des forces suffisantes, un redressement éventuel de certaines déviations,...

v Le sport se compose d'exercices physiques pratiques sous forme de compétition par plaisir et pour l'honneur. Il ne peut pas se pratiquer trop tôt car il demande des effets soutenus et prolongés que l'organisme de l'enfant ne peut supporter sans être touché.

ü L'éducation physique dans les différentes du développement.

a) Avant la naissance.

La santé et le bien-être corporel de l'enfant seront le mieux favorisés par un mode de vie tranquille et hygiénique de la mère. Celle-ci suivra, pour son bien-être et celui de son enfant, un cours préparatoire avec exercices pratiques en vue d'un accouchement sans problème.

b) A partir de la naissance

Il faut recommander la régularité en ce qui concerne la nourriture et le sommeil, la surveillance de la nourriture, le bon air, une température égale, la propreté, la liberté du mouvement et... beaucoup de tendresse.

c) Pendant la première et la seconde enfance

Il faut contrôler la croissance de l'enfant et ne pas enrayer sa spontanéité. Le petit homme découvrira le mode en jouant.

Il doit cependant s'explorer d'abord lui-même et acquérir le pouvoir de disposer de son corps pour être à même de conquérir le mode.

d) A l'âge de l'école primaire

L'éducation physique devient plus systématique. Il est recommandable de disposer de bons locaux et d'un matériel adéquat. L'éducation physique doit corriger les déviations de structure et attitude. Elle doit néanmoins être incorporée de façon positive à la vie des enfants. Il ne faut pas uniquement leur faire exécuter des exercices sur place. Ils ont grand besoin de mouvement, aussi importe-t-il, dès lors d'intercaler des exercices variés et de diverses formes. Il ne faut jamais omettre le jeu libre qui, lorsque l'enfant atteint l'âge de 8 à 9 ans, deviendra de plus en plus un jeu d'initiation et de compétition.

e) Lors de la puberté

L'équilibre physique est rompu. Même sans aller loin que les psychologues qui fondent toute la psychologie de l'adolescent sur son développement physiologique, on peut affirmer que l'éducation n'est pas digne de ce nom, qui se refuse à tenir compte de cette évolution physique. Sous ce rapport, il faut insister sur l'importance de l'hygiène et plus encore sur celle de la culture physique. Pendant cette période le corps n'est plus comme auparavant, par exemple à l'âge ingrat, l'instrument docile qu'on pouvait employer pour « avoir prise sur le mode ». On ne sait qu'en faire. Il est source de difficultés, de problèmes et de mystère. Il faut arriver à le maîtriser à nouveau par la gymnastique, le sport et le jeu.

f) Le jeune

C'est quelqu'un qui veut répondre lui-même de sa vie. Dès lors il acquiert un style personnel. A côté des randonnées et du « camping » l'athlétisme léger nous semble le moyen le plus indiqué de permettre au style personnel de chacun de se manifester également sur le plan de l'éducation physique.

En un mot, la gymnastique est indispensable aux enfants et aux jeunes pour exercer les mouvements du corps, la force et le rythme, pour favoriser la sensibilité psychique et la maîtrise du corps, pour acquérir la précision,

La finesse et la vitesse des activités sensorielles comme celles du toucher, de l'audition et de la vue, et surtout pour favoriser le développement de la personnalité.

g) L'adulte

Surtout l'adulte du vingtième siècle, doit interrompre souvent sa vie agitée pour de moments de tranquillité. Il a un besoin énorme de détente. Il lui faut absolument de l'exercice physique et des promenades. La sobriété lorsqu'il mange et boit est indispensable.

Notons que l'éducation physique de l'être humain et surtout corporelle est indispensable pour des raisons ci-après :

ü Le corps est aussi le fondement de l'être humain tout entier : il doit donc être en ordre, jouir de l'intégrité et se trouve en bonne forme.

ü Le corps est instrument de l'activité humaine : composé des plusieurs organes avec plusieurs fonctions, le corps constitue un véritable instrument de l'activité humaine considérée sous ses différents aspects d'adaptation, de présentation et de travail.

ü Le corps se révèle à nous comme une partie de la nature : nous ne sommes jamais en mesure de disposer de notre corps de façon complète et à tous les points de vie.

ü Le corps est un moyen d'expression de l'intériorité : lorsque le corps n'est pas le miroir de l'âme, on peut l'appeler son voile ou son masque. L'homme peut être éduqué à se servir de cette possibilité afin de se maîtriser, là où cela convient, et de dissimuler par exemple un dégoût spontané et injustifiable ou une préférence d'ordre purement sentimental.

ü Le corps a également une signification sociale et constitue un moyen de communication : ce n'est que dans un milieu humain que l'homme devient réellement homme. En outre, la totalité de la culture objective est le produit de la coopération humain. Or c'est uniquement par l'intermédiaire du corps que le contact d'âme à âme est possible.

ü Le corps est une source de motifs : souvent je me comporte d'une certaine manière parce que j'ai soif ou faim, ou parce que les tendances sexuelles sont à l'oeuvre. Les besoins de mon organisme jouent ainsi leurs rôles dans la motivation de mon comportement. Il est cependant nécessaire de les satisfaire dans la mesure où cela convient pour l'homme total que je suis.

1.6. L'éducation intellectuelle : Instruction.

Ø Notion

L'éducation intellectuelle ou instruction est celle qui vise le développement de l'intelligence. Il s'agit du développement des fonctions cognitives ; mémoire, imagination, jugement, esprit critique, la pensée logique, l'observation,...

Cette éducation vient aider l'enfant à :

Ø Refocaliser, à raisonner résoudre les problèmes,

Ø Meubler l'esprit de l'enfant selon l'âge, l'aptitude et les qualités pour mieux préparer sa destiné et sa place dans la société.

Un homme instruit joue un grand rôle dans la vie sociale. Il est qualifié à un levain dans une pâte. L'éducation intellectuelle est importante sur le plan mondial. Le droit de chacun à l'instruction est proclamé. Des instructions scolaires sont implantées même dans les coins reculés. En fait, cette éducation apprend à l'individu d'une manière à lire, écrire et calculer, à raisonner, à poser des actes avec discernement. Cette instruction doit correspondre à la réalité physique, sociale et psychologique. Elle impose plusieurs exigences au préalable.

Quelques facteurs de développement intellectuel sont :

- L'hérédité : le développement intelligence de l'enfant dépend de ses potentialités héritées des parents.

- Le milieu : les potentialités de l'enfant peuvent être stimulées ou inhibées par le milieu. (famille, groupe, entourage, enseignant,...)

- La maturation : le processus interne par lequel le sujet atteint son développement physique et mental adéquat pour apprendre. Cela implique le respect des périodes sensibles.

- L'effort personnel d'apprentissage méthodique et mesuré.

Ø L'éducation intellectuelle au cours de la vie.

a) Dès la naissance.

Il est évident qu'il faut favoriser la capacité d'observer dès le stade où l'enfant devient capable de regarder les choses. Le meilleur moyen reconnu est le jouet. L'enfant doit apprendre à s'exprimer librement. Dessiner et peindre d'après modèles sert à apprendre à bien observer.

L'école gardienne peut rendre ici de grands services. En faisant louer des rôles, on cultive l'imagination. L'âge des contes de fée est favorable à la réalisation de cet objectif. L'éducation intellectuelle proprement dite débutera principalement à l'âge de l'école primaire. A ce stade, l'enseignement doit encore être fort intuitif et se rattacher aux centres d'intérêts propres à cet âge. Il faut en outre, exercer la mémoire, surtout sa fidélité. Dans notre milieu culturel, c'est surtout par l'école que la culture en vigueur est transmise à la jeune génération.

b) Dès la période de jeunesse

La période de la jeunesse est cependant la plus importante pour la culture de l'esprit. Il est constaté qu'à partir de 11 à 12 ans apparaît chez l'enfant une réflexion de caractère hypothético déductif.Cela s'explique notamment par le fait que le cortex est près d'atteindre sa pleine maturité.

Ø L'éducation manuelle

L'enfant se développe intellectuellement et physiquement par des exercices qu'il réalise et non pas par des exercices qu'on fait devant lui. Il faut donc favoriser l'enseignement en donnant à l'enfant des tâches à accomplir qui sont basées sur ses intérêts et ses possibilités. Pour qu'une fonction puisse se développer les gestes d bases que peut effectuer la main tels que : poignée, rapprochement du puce et des autres doigts,... Le travail manuel a une valeur formatrice du travail des mains. C'est en faisant disait RENOUVIER, que l'ouvrier se fait.

L'éducation manuelle vise à développer l'attention, le sens de l'effort, le goût du travail bien fait, apprendre à se servir de ses mains, préparer l'individu à un métier, à une profession.

Bref, cette éducation vise la préparation à ma vie professionnelle. A côté de l'instruction qui prépare les jeunes aux emplois de bureau, le travail manuel initie les jeunes à travailler plus tard dans les champs, les ateliers, les usines,... c'est une préparation lointaine à l'exercice des professions.Cette éducation s'impose dans notre pays vu que 80% d'emplois sont relatifs à l'agriculture et au secteur informel.

L'éducation a le devoir d'exercer l'enfant aux travaux manuels, à aire du bricolage.Les travaux effectués avec la main ont une place importante ou prépondérante dans les activités scolaires ainsi que dans tous systèmes de pédagogie active où ils sont pratiqués en liaison avec les autres matières d'enseignement.

Ø L'éducation civique et politique.

Du point de vue étymologique ces deux ont le même sens, cependant les différences existent en français.Le concept civique qualifie la conduite du citoyen dans ses rapports avec la cité ou la société politique dont fait part : payer l'impôt, accomplir ses devoirs,...

Le concept politique qualifie ce qui concerne le gouvernement de la cité. A ce concept on y associe le droit politique : droit de prendre part au gouvernement comme électeur ou comme élu.La devoir politique : obligation de voter, d'accepter un mandat de député, de voter et gouverner pour le plus grand bien ou intérêt de la cité :

- En tant qu'instruction l'éducation civique politique a pour objet l'organisation administrative du pays depuis la plus petite entité administrative jusqu'à la nation, la distinction des différents pouvoirs, le ressort des différents ministres, le mode de gouvernement.

- En tant qu'éducation : tirer des connaissances acquises dans le domaine civique et politique, les conséquences qui en découlent pour la conduite pratique, l'éducation civique et politique relève de la morale.

Cette éducation est un ensemble des moyens mis en oeuvre pour amener l'enfant à prendre conscience de droit et devoir de l'homme en tant que membre d'une société en suite pour l'entraîner à la pratique de ses devoirs pour les petites sociétés dont il fait partie. Par cette éducation, nous apprenons les devoirs et obligations des habitants d'un pays en vers la partie et devoirs et obligations de l'Etat les individus, la communauté nationale.Elle apprend le respect du bien public et individuel dévouement à l'intérêt public.

Cette éducation vise à :

- Faire connaître aux apprenants les faits et les enseignements historiques, les grands hommes méritant réputation et honneurs de la partie.

- Faire aimer la partie et préparer les habitants à la servir,

- Faire connaître aux habitants leurs devoirs et droits.

Cette éducation fait connaître la valeur et la grandeur de la patrie à travers l'histoire, les textes légaux,...

Elle assure la formation du coeur et du caractère pour aimer réellement la patrie.Cette éducation donne l'initiation à la vie collective, enseigne le respect des biens, elle s'assure par exemples, elle se fonde sur la solidarité, le sacrifice et la tolérance.

Le civisme national doit aboutir au civisme international. Ce dernier apprend aux jeunes d'aimer toutes les nations du monde. Ce cours met l'accent sur ce qui uni le monde. Il insiste sur des raisons de l'attente, de la collaboration pacifique.

On développe des connaissances relatives à d'autres pays à travers l'histoire, la géographie, m'économie, le civisme, les sciences naturelles,... on encourage les relations entre les jeunes des différents pays.

Ø L'éducation morale

Les actes humains peuvent être moralement bons ou moralement mauvais. Aider l'apprenant à distinguer le bien du mal, et aider à faire le bien et à éviter le mal, c'est à lui donner une éducation morale.

L'éducation morale vise à :

- Former la conscience, le caractère, la volonté, les bonnes habitudes en faisant acquérir aux individus les vertus socialement acceptés pour supprimer les défauts de conduite.

C'est une partie de l'éducation qui fait prendre conscience à l'enfant de ses devoirs et de l'idéal humain, lui donne les sens de valeurs, mais qui surtout saisis ou suscites les occasions de lui faire admirer ; aimer et pratiquer les vertus morales.

Elle contient l'éducation sexuelle : qui est l'ensemble des actions des éducateurs pour renseigner en temps opportun les enfants sur le mode de la procréation, sur le phénomène de la puberté et sa signification pour faciliter chez eux l'intégration de la sexualité donc une conception morale de la vie.

L'éducation sexuelle entreprise à la puberté en s'appuyant sur l'aspect intellectuel de la curiosité à cet âge présente les choses sous leurs aspects le plus scientifique. L'éducation morale scolaire aide les apprenants à devenir moralement utile dans la société.

Cette éducation est importante car elle prépare pour la société des hommes responsables, conscients et dignes de leur mission. Ce qui fait la valeur de l'homme et la noblesse de ses sentiments, la force de sa volonté, la qualité de ses caractères ; sans éducation morale les actes non contrôlés, non discernés sont poussés.

Ø L'éducation esthétique

L'éducation esthétique est un effort lent et continu pour amener l'apprenant à l'administration, à la jouissance et éventuellement à la création des choses belles. Cela dans plusieurs domaines : calligraphie, écriture, dessin, habituellement, disposition des articles sans une pièce, la musique,...

L'éducation esthétique suscite chez l'apprenant le goût du beau. Le beau nous plait instinctivement, nous le goûtons, nous le sentons et l'apprécions sans trop savoir pourquoi. Il produit en nous un plaisir indicible, plaisir qui nous élève, nous ennoblit, nous transporte et n'en rien de commun avec le plaisir sensuel. Une jouissance esthétique nous frappe, nous tendons à l'exprimer et à la communiquer.

C'est un sentiment désintéressé ; il exerce une grande influence sur l'âme qui en est capable. En admirant une action noble ; on devient au contact d'un bel idéal, le coeur s'élève vers Dieu devant un beau paysage ou un grand spectacle de la nature.Cette éducation est aussi importante pour l'épanouissement et le développement de la personnalité de l'enfant.

Ø L'éducation religieuse

De tous les temps l'homme a toujours cherché à donner des explications aux phénomènes de la nature, à connaître l'origine des pratiques d'attitude et comportement de l'homme vis-à-vis de Dieu.

L'éducation religieuse vise à :

- Amener l'apprenant à comprendre et accepter par la foi que Dieu est le créateur de toute chose (hébreux 11 :6)

- Donner aux apprenants une somme des connaissances sur l'histoire du peuple de Dieu et l'intervention de ce dernier dans le salut de l'homme à la personne de Jésus-Christ (plan du salut)

- Pouvoir à chaque apprenant un climat propice lui permettant de prendre une décision en faveur des vérités Bibliques tel que vécues et enseignées par le christ (Jean 8 :32)

- Motiver chaque apprenant à refléter les valeurs chrétiennes d'amour, développer et entretenir ces vertus par la volonté de Dieu.

- Exciter l'apprenant à aimer le prochain et lui présenter l'amour Agape du Christ.

Pour réussir, cette éducation exige que l'enseignant soit l'exemple vivant de ce qu'il enseigne.

Ø L'éducation Sociale.

L'homme est un être social et en même temps l'homme est antisocial. Ainsi l'éducation sociale est nécessaire pour faire de l'enfant un être capable de vivre en société.

L'éducation sociale aide l'apprenant à prendre conscience de ses devoirs à l'égard de sa famille, de son groupe, de ses compatriotes, de sa patrie. Elle lui fait sentir et comprendre qu'il est dépendant et non autonome, non isolé. Cette éducation aide l'enfant à savoir partager avec son entourage sa joie comme son malheur.

Ø L'éducation familiale.

L'éducation familiale consiste dans le devoir qui incombe aux parents, les premiers éducateurs, de faire vivre leurs enfants dans des conditions physiques, sociales et morales qui permettent d'assurer une bonne éducation.

Cette éducation permet à l'enfant d'atteindre le maximum de développement physique, moral, intellectuel et religieux dont est capable.

Cette éducation est très importante car toute autre éducation en dépende. Elle est l'éducation de base. Elle devra être réalisée avec tout le sérieux possible.

Ø L'éducation permanente ou continue.

C'est l'ensemble des moyens par lequel l'individu développe l'acquis de la période scolaire et assimile les acquisitions ultérieures des sciences ou techniques intéressantes de sa profession. Cette éducation aide l'individu à être toujours à la page dans son domaine mais aussi à acquérir une culture générale dans d'autres domaines.

Ø L'éducation surveillée

L'établissement d'éducation surveillée est un ensemble d'instructions publiques ou privées relevant du ministère de justice auquel des décisions judiciaire confient l'instruction et la formation professionnelle des enfants en danger morale retirés de leurs familles ou des jeunes délinquants.

Ø L'éducation spécialisée et la rééducation

L'établissement d'éducation spécialisée est organisé par les enfants affectés des quelques handicapes physique ou psychiques.La rééducation est une action de rependre une éducation qui fut mal réalisée ou dont les résultats ont disparus. Elle suppose donc un échec ou une carasse initiale.

Ø L'éducation diffuse.

L'éducation diffuse ou non intentionnelle désigne l'ensemble des attractions, des influences qu'exercent sur l'enfant les agents divers et disparates de milieux qui l'environnent.

Les moyens en sont fortuits, l'intérêt à la vie de tous les jours. Cette éducation est donc reçue sans contrôle et d'une manière continue. Elle a un impact énorme sur l'âtre enfantin comme somme toute, sur le monde des adultes, tant nous sommes façonnés par me le milieu physique, socio-culturel dans lequel nous sommes immergés, manipulés, envoûtés par les slogans, les courants d'idées et nos comportements.

L'éducation diffuse se distingue donc de l'éducation intentionnelle dispensée par les éducateurs, celle-là conscient, voulue. Cette éducation est véhiculée par les agents que : la rue, la radio, les disques, la presse, les affiches, la télévision, le cinéma, l'internet,...

1.8. Les options éducatives

Démocratiser l'enseignement signifie permettre à tout enfant, quelque soi ses origines sociales, d'accéder au plus haut niveau de culture générale et de qualification professionnelle compatible avec ses goûts et ses aptitudes. C'est mieux développer ou créer en chaque individu le maximum de possibilités comptables avec con équipement biopsychologiques.

Cette option se fonde sur les besoins en homme intelligents, les besoins de tirer les parties maxima, les possibilités de tous les individus. La constante recherche des sources d'énergie s'intéresse à l'exploitation des richesses cérébrales.

Le développement des secteurs secondaire et tertiaire exige une formation intellectuelle et culturelle poussée et un bagage de connaissances assez important.

En cultivant tout le monde au maximum, on peut obtenir un rendement social maximum de l'éducation. Démocratiser l'enseignement signifie élever le niveau général tout en permettant à ceux qui ont le plus des possibilités d'aller plus loin possible.

En effet, la démocratie de l'enseignement constitue un faisceau des problèmes :

Ø Création des écoles charitables ;

Ø Enseignement populaire ;

Ø Enseignement obligatoire et universel ;

Ø Prolongation des études obligatoire jusqu'ici était réservée à une minorité, à une élite ;

Ø Ouvrir d'avantage l'accès à l'enseignement supérieur.

Ø L'extension de l'enseignement doit englober les provinces faiblement scolarisées, toutes les couches sociales et professionnelles ;

Ø Participation active des groupes élus aux décisions relatives à l'enseignement, aux programmes, aux méthodes, aux horaires ;

Ø Ouvertures des établissements supérieurs aux élèves de l'enseignement techniques ;

Ø Encouragement matériel (bourse, transport gratuit des élèves des campagnes) ;

Ø Organisation des restaurants et internats, des cités universitaires... ;

Ø Création en nombre suffisant des établissements capables d'accueillir les élèves éliminés de l'enseignement long et normal ;

Ø Intensification des études modernes pour les enfants...

Bref, la démocratisation de l'enseignement implique la sensibilité à l'injustice sociale qui résulte de l'inégalité des chances qu'ont les enfants d'accéder aux formes différentes de l'enseignement. Tout enfant, quelques soit ses origines géographiques, socio-économiques, doit accéder au plus haut niveau de culture générale et des qualifications professionnelle compatible avec ses aptitudes.

CHAPITRE DEUXIEME

PREPARATION DU MONDE DE DEMAIN PAR L'EDUCATION

2.1. NOTION

Eduquer c'est travaillé pour l'avenir. Signalons que ce ne pas du système éducatif que sortira le monde de demain. L'école est un des facteurs de l'évolution sociale.

Quelques questions se posent :

- Faut-il accepter les grandes lignes de l'évolution technique ou sociale ?

- Faut-il favoriser le développement des activités primaires ou tertiaires,

- Dans quel domaine faut-il organiser des résistances à l'avilissement des masses par des moyens modernes des fonctions et dans quel domaine faut-il favoriser la pénétration des progrès techniques et de l'épanouissement de l'homme ?

Pour l'éducateur, prépare le monde de demain n'est ni accepter en block la situation actuelle et ses développements ultérieurs ni refusé au nom de la tradition les promesses de l'avenir.

Son attitude doit être nuancée et constamment repenser en fonction des progrès partiel dont nous sommes les témoins.

Il existe plusieurs façons de prépare un individu à une réalité sociale :

- Lui apprendre l'obéissance pour transformer en serviteur docile des exigences de son goût, il est l'ouvrier, le technicien exécutant des ordres et indications reçues.

- On éduque les apprenants pour le rendre capable de s'adapter aux exigences sociales, techniques, de les comprendre, les dominer et les diriger.

En ce sens, préparer le monde de demain signifie former des hommes qui s'éloigneront de plus à plus de l'esclavage, qu'une culture générale et des connaissances suffisante pour jouer un rôle actif dans la société future.Ils auront une personnalité forte pour résister aux contraintes techniques, ils seront des êtres autonomes conscients de leurs responsabilités vis-à-vis d'eux même et vis-à-vis de toute société.

Le meilleur moyen de prépare l'homme de demain à affronter la complexité sociale est le développement harmonieux de toutes les richesses humaines d'ordre intellectuelle, affectif, social et physique.Il se caractérise par l'équilibre entre les formations générales et la formation technique et professionnelle.

Cette option suppose le contacte de l'école et de la vie. Voici une idée d'un acteur chrétien que nous croyons être l'idéal de l'homme à former pour le monde de demain : <<Ce dont le monde a le plus besoin, c'est d'hommes, non des hommes qu'on achète et non qui se vendent, mais d'hommes profondément loyaux et intègres, des hommes qui ne craignent pas d'appeler le péché par son nom, des hommes dont la conscience soit aussi fidèle à son devoir que la boussole l'est au pôle, des hommes qui défendent la justice et la vérité même si l'univers s'écroulait.>>

2.2. Option éducative en R.D.C

La conférence nationale souveraine (CNS) tenue à Kinshasa 1992 définit les options d'un nouveau projet de société dans lequel le système éducatif prend une part prépondérante.Ce projet de société s'exprime en termes de valeurs de la collectivité :

- Des valeurs éthiques de liberté, d'égalité de responsabilité, de justice ;

- Des valeurs républicaines de démocratie pluraliste régissent par l'existence des groupes organisées, concurrentiels et respectifs les uns des autres ;

- Des valeurs des connaissances : le savoir, le savoir-faire, le savoir être impliquant rigueur intellectuelle, sens critique, autocritique et de créativité ;

- Les valeurs de modernité en termes d'efficacité, de rentabilité, de compétitivité, d'organisations rationnelles.

Dans cette société nouvelle le développement des ressources humaines s'impose comme priorité à accomplir pour assurer l'amélioration des conditions d'existences de toute la population congolaise ;

L'on doit dompter l'apprenant des capacités de développement pour le rendre capable de participer effectivement à la transformation du milieu et à la croissance de l'économie nationale et à la réalisation du bien être individuel et collectif.

Les orientations fondamentales du nouveau système éducatif congolais sont :

1) Education, priorité des priorités : le système éducatif doit dompter la RDC des ressources humaines abondantes et qualifiés.

La formationde l'homme constitue la première richesse, l'outil déterminant dans le processus de développement des autres secteurs d'activité, l'agent essentiel de l'avenir et du devenir du pays.

2) Education pour tous (E.P.T) : la déclaration mondiale sur l'éducation pour tous de JOMTIEN, en Thaïlande ; de mars 1990 stipule : toute personne (enfant, adolescent ou adulte) doit pouvoir bénéficier d'une formation conçue pour répondre à ses besoins éducatifs fondamentaux (les connaissances, les compétences, les valeurs et les aptitudes) nécessaire à tous les êtres humains pour leur vie et celle de leur communauté.

Au Zaïre (RDC) la tenue de la table sur l'éducation pour tous organisée) Kinshasa par N'séle du 4 Au 7 février 1991 a définit l'éducation pour tous comme une activité éducative à direction de tous.

Cette éducation englobe :

- Les enseignements primaires, secondaires, supérieurs, universitaires et l'éducation non formelle.

Les participant à cette table sont les différents partenaires éducatifs : le gouvernement, les entreprises publiques et privées, les ONG, les coopérants bilatéraux comme multilatéraux...Ils ont adoptés la <<La déclaration de N'séle sur l'éducation pour tous au Zaïre (la RDC)>>.Cette éducation pour tous concerne les groupes cibles : les enfants du préscolaire, les jeunes scolarisés, les jeunes analphabète, les jeunes déscolarisés, les enfants et les jeunes handicapés et adultes et inadaptés, et les adultes analphabètes, les adultes à recycler, les adultes en quête d'un épanouissement intellectuel.

v Education aux valeurs morales :le système éducatif doit intégrer les valeurs éthiques suivantes : le respect de la vie, le respect sacré ;

le respect de la loi égal pour tous, le respect de l'état reconnu comme l'émanation de la volonté du peuple, la nécessité de développement d'une société pluralité dans un Etat de droit, le respect d'alternance politique du dialogue et de la concertation, reconnaissance du principe de réconciliation en cas de conflit, promotion de l'idéal de solidarité nationale, généralisation de l'obligation de la bonne gestion des biens publics, application des sanctions positives ou négatives à tous les échantillons.

v Intégration des valeurs culturelles : la prise en compte de la dimension culturelle dans le système éducatif vise à promouvoir la diversité et à cultiver la tolérance. Elle doit amener les bénéficiaires de l'éducation à prendre conscience des richesses de leur particularité culturelle ; à les exploiter, à les développer et à reconnaître à apprécier celles de ses autres et considérer l'ensemble comme patrimoine culturel national à sauvegarder et à enrichir. Le contenu de l'éducation doit être adapté au système de valeur, au problème du milieu, à la culture, aux aspirations de la société.

v Professionnalisation de l'enseignement

Professionnaliser l'enseignement, à plus de sa tâche première de procurer une culture générale et un développement équilibré, lui permettre d'assurer une formation spécifique orientée vers une possibilité d'emplois, de création d'emplois et d'initiative professionnelle.Professionnaliser signifie préparer efficacement à un emploie. A la fin de chaque cycle l'apprenant doit être capable selon son niveau, de suivre la société dans le monde d'emplois, s'y valoriser progressivement pour y obtenir un épanouissement personnel conformément à sa nature et à ses aptitudes.

v Le partenariat éducatif

C'est un régime par lequel l'Etat et ses différents intervenant s'associent pour mettre en commun les ressources intellectuelles, morales, matérielles et financières et partager les responsabilités et les tâches pour la réalisation des objectifs éducatifs commun selon un entendement librement accepté de droit et devoir y afférent. Les partenaires éducatifs sont : l'Etat, les parents, les établissements d'enseignement public ou privés agréés, les confessions religieuses reconnues, les communautés de base, les entités décentralisées, les ONG, les organismes nationales et internationales, les associations socioprofessionnelles, les coopérations internationales.

Ces six orientations du système éducatif définies lors des assises du 1992 de la CNS et lors des assises des Etats généraux de 1996 se marient avec position de LS SENGHOR quand il fit chef de l'Etat Sénégalais. Selon ce dernier nous devons éviter l'école du sous-développement et opté pour une école du développement. A côté de la mission traditionnelle de production et transmission des connaissances, l'école a une nouvelle mission : celle d'utilisation des connaissances.

Les généraux de l'éducation et de la formation tenue en 1981au Sénégal ont définies les axes qui feraient de l'école un instrument de développement. Cette volonté d'instrumentalisation de l'instruction scolaire induit une révolution mentale qui oblige l'Etat à modifier les schémas par lesquels il a toujours pensé. L'école est à réhabiliter, la formation pratique dans le système éducatif devra être visée. Cette option éducative pose la question d'Africaniser le programme scolaire pour que les études soient adaptées aux réalités d'Afrique et à la nécessité du développement.

2.3.Limites de l'éducation

Quand on parle des limites de l'éducation, la question majeure est celle de savoir si l'éducation peut-elle avoir des effets sur les individus ou non. Certains auteurs comme S. SCAILLET,cité par Ibrah Kant, (2016), il affirment que pour tout homme il y a possibilité de l'éducation, l'être est modifiable, éducable. L'éducateur est-il capable de développer l'intelligence et la mémoire limitée d'un enfant ?

Les auteurs en répondant à cette question se répartissent dans deux groupes :

a. Les partisans de toute puissance de l'éducation. Pour ceux-ci l'éducation est possible, elle agit sur l'être humain.

Citons :

- Aristote (Grec) : défend l'idée de la <<TABULARAZA>> selon laquelle l'enfant est un être à façonner à son gré.

- Erasme ( Hollandais) : compare l'enfant à un champ qui produira telle moisson selon la semence qu'on y aura jeter.

- COMMENIUS (Thèque) : reprend l'idée de la cire molle qu'est le cerveau est où le monde entier s'imprimes, comme une série des cachets.

- HERBART (Allemand) : à la naissance la tête est vide : l'esprit et l'âme de l'enfant sont sans contenu. Cette âme se constitue en contact avec le monde.

b. Les partisans de l'impuissances de l'éducation ou de la non possibilité de l'éducation.

- GOETHE (Allemand) : << on ne peut tirer de l'homme que ce qu'il porte en lui-même. >>

- FONTENELLE (Français) : << il n'y a pas d'action éducative profonde. La nature est plus forte>> si la nature de l'enfant ne permet pas d'éduquer, l'action éducative n'aura aucun effet.

- J. ROSTAND (Français) : recourt aux arguments scientifiques pour mettre fin à la discussion entre les partisans et les non partisans : ces sont les hérédités et les milieux qui déterminent la possibilité et la non possibilité d l'éducation d'un enfant.

Les grands facteurs de l'éducation d'un enfant sont :

- La personnalité d'un enfant (son héritage) ;

- Le milieu physique, social, moral, intellectuel : si ce milieu est pauvre, frustrant, oins stimulant, il contredit l'éducation. Ce milieu comprend la personnalité de l'éducateur : l'incompétence, le lacune scientifique, le manque de talent, la légèreté dans la vie professionnelle contre care l'éducation de l'enfant.

Dans des conditions normales l'apprenant réalise son éducation, se considère comme un centre de création de lui-même ; il réalise l'auto éducation. Chaque fois qu'il y a besoin du concourt d'un quelqu'un pour accomplir sa tâche auto éducation, il fait appel aux parents, aux aînés, aux maîtres,...Il subit dans ce cas l'hétéro-éducation.

2.4.La pédagogie

Pour R.Tchunza, (2012), Pédagogie vient du grec paidagogia dont paidos= enfant et gogia= action de conduire, mener, élever l'enfant pour faire de lui un adulte utile à la société. Aujourd'hui, le terme pédagogie, pour beaucoup de gens semble porter une connotation dédaignant ; et pourtant l'éducation des enfants fonde l'avenir de l'espèce humaine. En effet, autre fois le pédagogue était celui qui conduisait les enfants des familles aisées à l'école et on imaginait que sur le chemin de l'école il lui faisait répéter ses leçons.

De nos jours, partant du sens antique du mot pédagogue, le pédagogue est celui qui guide l'enfant vers la connaissance, c'est l'enseignant.Quant à la définition du mot pédagogie, les pédagogues varient.

- Rewet Hubert : La pédagogie a pour objet d'élaborer une doctrine de l'éducation à la fois théorique et pratique qui n'est exclusivement ni science, ni philosophie, ni art mais tout cela ensemble. La biologie, la philosophie, la sociologie, la psychologie lui servent de bases scientifiques ;

- Robert Lafon définit la pédagogie comme la technique de l'éducation, elle est une science et un art. Une science car elle doit avoir une base comportant des données précises et un art dans son application. Cet art réside dans le mode d'action que l'éducateur exerce sur l'enfant et dans la manière de présenter les connaissances à acquérir.

- Olivier Reboul : il donne trois définitions de la pédagogie :

Ø La pédagogie est d'abord l'art d'instruire et d'éduquer. Cet art dont le propre est de comprendre les enfants, de se faire comprendre et de les intéresser. Cela ne s'enseigne pas. C'est en enseignant et en éduquant qu'on devient pédagogue. Ce dernier est une personne chargée de l'éducation de l'enfant, de l'adolescent ou de l'adulte ;

Ø La pédagogie est une théorie de l'éducation qui a pour objet de réfléchir sur les systèmes et les procédés de l'éducation en vue d'en apprécier la valeur, d'éclairer et diriger l'action des éducateurs. Sans cet aspect la pédagogie ne se différencie pas de la philosophie de l'éducation ;

Ø La pédagogie est une théorie pratique soucieuse d'appliquer les résultats des sciences humaines et de la philosophie à l'art de l'éducation.

- H. Bloch et all pensent que la pédagogie est une méthodologie des pratiques éducatives.

- S. Scaillet définit la pédagogie comme une science et un art de l'éducation. Une science car elle donne à l'éducateur les directives et les conseils nécessaires à la bonne conduite des enfants, des adolescents et des adultes dans la société. Un art car elle doit adapter les principes théoriques aux circonstances concrètes, aux caractères, aux niveaux des enfants, au vécu de tous les jours.

- E. Durkheim considère la pédagogie comme une théorie pratique de l'éducation. Pour lui, la pédagogie diffère dans les actions mais elle comprend des théories, des manières de concevoir l'éducation et non la pratique.

Elle réfléchit sur les systèmes d'éducation en vue de fournir à l'activité de l'éducateur des idées dirigeantes. Son rôle n'est pas de se substituer à la pratique mais de le guider, de l'éclairer, de l'aider à compter les lacunes, à remédier aux insuffisances qui y sont constatées.

De ces différentes définitions nous tirons quatre principales caractéristiques de la pédagogie. Cette dernière est définie comme science, art, technique et philosophie.

A.Pédagogie comme science.

Pour qu'elle soit science, la pédagogie doit avoir son objet propre, ses bases scientifiques et sa méthode spécifique en vu de découvrir un système de lois explicatives des phénomènes éducatives. Son objet propre est l'éducation de l'enfant. Elle a ses méthodes adéquates pour découvrir les causes des phénomènes éducatifs. Ce sont des méthodes en sciences humaines. Elle élabore des lois pédagogiques sur base des résultats scientifiques à l'issue de ses différentes recherches. Exemple la loi de l'intérêt d'Edouard Claparède ; la loi de l'activité. Ses bases scientifiques (psychologie, philosophie, biologie, sociologie, statistique)

En d'autres termes, comme science, la pédagogie est une théorie de l'éducation qui a pour objet de réfléchir sur le système éducatif et sur les méthodes de l'éducation en vue d'en apprécier la valeur pour éclairer et diriger l'action des éducateurs. Pour P. Foulquie, la pédagogie est une science de méthodes d'éducation et de l'enseignement.

F. Bernardin, l'objet de la science pédagogique est tout ce qui concerne le problème pédagogique : l'apprenant, l'enseignant, le programme et le milieu dans le quel on enseigne.

Pour S. Scaillet, la pédagogie en tant que science étudie les connaissances de l'enfant ou les résultats obtenus par les éducateurs, étudie systématiquement les facteurs de l'éducation.

Bref, la pédagogie est une science, une réflexion scientifique basée sur d'autres sciences de l'éducation (finalités imposées à l'enseignement), l'histoire de l'éducation, l'éducation comparée ; la biologie qui donnent des règles et principes relatifs à la transmission de la connaissance et à l'éducation des enfants. Elle se penche sur l'activité éducative pour apporter plus de clarté, de cohérence entre les méthodes et procédés d'enseignement utilisés par l'enseignant, l'intérêt de certain matériel utilisé, montrer l'affiliation ou les contradictions entre les principes et leurs applications, donner à l'enseignant les moyens d'améliorer son activité quotidienne.

B.La pédagogie comme art de l'éducation.

C'est un ensemble des dons, des talents innés dont dispose certains dans l'action d'éduquer les enfants. Ils ont le don de communiquer la matière. La pédagogie est définie comme art de conduire les enfants, les élèves. Elle est un art dans l'application que l'éducateur fait de la science pédagogique. L'art réside dans le mode d'action que l'éducateur exerce sur l'enfant et dans la manière de présenter les connaissances à acquérir. La pédagogie est l'art de manier certaines techniques d'action, l'art de mener vers les objectifs fixés au départ. Elle révèle de la finesse de l'intuition de la qualité des contacts, aux caractères, au niveau des enfants, aux vécus de tous les jours. C'est un talent inné personnel, communicable, il peut se perfectionner par l'action.

C. La pédagogie comme technique.

Elle propose des méthodes, des procédés, des techniques, des formes et des modes d'enseignement appropriés pour la réussite de l'oeuvre éducative. Cette caractéristique diminue son caractère d'art et augmente sa valeur technique.

D.La pédagogie comme philosophie.

Elle détermine les finalités de l'éducation et étudie les moyens choisis pour les atteindre. Sur ce plan, la pédagogie est téléologique c'est-à-dire elle se préoccupe de l'avenir des enfants ou leur destiné. Elle amène l'enseignant à se poser comme question : Qu'est-ce que nos apprenants doivent devenir ? Et comment nous devons agir pour qu'ils soient utiles à la société dans l'avenir ? En fait, toute action sur l'élève ou l'être humain implique toujours une finalité ou une orientation. Elle est implicite (inexprimé)chez un praticien sans culture et explicite (exprimé, expliqué)à l'école.

2.5.La didactique.

La didactique (du grec didakticos : propre à instruire) ou (ce qui est propre à enseigner) est l'étude des règles à suivre pour atteindre les buts utiles à l'enseignement. Cette nouvelle discipline est l'étude systématique des faits observés en situation nouvelle pour aboutir à des principes, des règles vérifiables nécessaires à l'efficacité de la pratique scolaire.

Selon H. Lock et al, la didactique est une science auxiliaire de la pédagogie qui étudie les pratiques et les méthodes de la pédagogie. Sa visée est de fonder les pratiques pédagogiques sur une approche rationnelle de tous les mécanismes en jeu dans la transmission des connaissances, de savoir-faire, des attitudes. Elle se pose comme question : Comment amener l'élève à acquérir telle notion, telle opération, telle technique en faisant appel à la connaissance de la psychologie de l'enfant et aux processus d'apprentissage.

La didactique est limitée à l'étude des méthodes, des moyens pratiques et concrets indiqués dans la transmission des connaissances, bref ; pour une conduite de la classe profitable aux apprenants ou pour l'optimisation de l'acte de l'enseignement. Y.Chevalarddéfinit la didactique sur base du triangle didactique.

251650560 Savoir

Enseignant Elève

Les didacticiens s'intéressent à l'interaction entre ces trois éléments du triangle didactique. La didactique rend compte du système didactique à trois dimensions et les relations entre ces trois éléments. Elle comprend :

- Une réflexion sur le savoir : cognitif, comportement ou des attitudes, savoir savant ou savoir social, quelle est la méthodologie de la construction de ce savoir...

cet aspect est l'aspect épistémologique de la didactique.

- Ses recherches ou des théories sur des conditions d'appropriation de savoir : construction dans l'apprentissage, prérequis exigées, obstacles à l'apprentissage qu'ils peuvent susciter...Bref c'est l'aspect psychologique ;

- Les théories sur l'innovation didactique : les points à rapport avec les taches de l'enseignant, l'organisation des situations d'enseignement/ apprentissage, la construction des séquences didactiques, l'adaptation au type public, c'est l'aspect psychosociologique de la didactique.

Quelle différence entre pédagogie et didactique ?

« Pédagogique se réfère plus à l'enfantet didactique plus à l'enseignement, en raison de leurs étymologies respectives ». D'autre part, la pédagogie est généraliste, tandis que la didactique est spécifique, elle concerne telle ou telle discipline, ex. didactique des mathématiques, didactique de français langue étrangère... La didactique porte sur l'enseignement d'un contenu particulier. « La didactique fait l'hypothèse que la spécificité des contenus est déterminante dans l'appropriation des connaissances, tandis que la pédagogie porte son attention sur les relations entre l'enseignant et les élèves eux-mêmes ».

Selon Marguerite Altet « l'enseignant couvre donc deux champs de pratique » :

1) Celui de la gestion de l'information, de la structuration du savoir par l'enseignant et de leur appropriation par l'apprenant, domaine de la didactique ;

2) Celui du traitement et de la transformation de l'information en savoir par la pratique relationnelle et l'action de l'enseignant en classe, par l'organisation de situations pédagogiques pour l'apprenant, c'est le domaine de la pédagogie.

v Relation entre pédagogie et éducation.

L'éducation a toujours existée, elle aide toutes les sociétés de tous les milieux et est intimement liée aux rapports entre les êtres humains. La pédagogie, la théorie et la pratique de l'éducation n'ont pas le caractère permanente et universel. Elle est apparue dans l'histoire d'une manière tardive et intermittente (irrégulière).

Debesse et Mialaret écrivent que l'éducation est étroitement liée aux conditions de la vie sociale et politique, la pédagogie défend les conceptions et des aspirations de celle-ci.

De par son objet, la pédagogie est une science de l'éducation. La pédagogie et l'éducation entretiennent entre elles un rapport entre la pensée et l'action c'est-à-dire la pédagogie et l'éducation, sont tournées l'une vers la réflexion et l'autre vers la pratique réelle.La pédagogie vise la transmission des connaissances, cette transmission s'opère de façon plus ou moins empirique par des techniques qui peuvent être fondées sur :

- Des réflexions élaborées à partir des finalités à l'action pédagogique ;

- La conviction que la pédagogie est un art, une donnée intransmissible ;

- Des réflexions élaborées au cours de la pratique pédagogique et impliquant un minimum de contrôle des effets de la transmission des connaissances ;

- La connaissance des théories éducatives qui s'appliquent sur les sciences expérimentales se rapportant à l'éducation.

CHAPITRE TROISIEME

L'EDUCATION A LA CITOYENNETE ET CHANGEMENT DES MENTALITE

3.1. NOTION

Nous avons tout lieu d'être positifs. Davantage de recherches doivent être menées sur l'efficacité de la citoyenneté dans le développement des valeurs positives. Toutefois, il est aussi clair que nous devons garder une certaine perspective réaliste sur l'influence qu'exerce l'éducation à la citoyenneté ou toute autre éducation civique ou politique. L'éducation à la citoyenneté soulève la question de savoir quel type d'éducation nous voulons. Toutefois, alors que les avantages tirés de l'éducation à la citoyenneté sont manifestes, il doit être bien clair qu'aucun programme d'éducation ne peut garantir la participation démocratique ni l'acceptation des normes sociétales. D'autres facteurs, en particulier, les facteurs socio-économiques, ont un impact fort, surtout là où l'on considère que les gouvernements ne répondent plus aux aspirations de la population.

La notion de l'initiation à la citoyenneté renvoie à l'intégration l'administration, l'accès aux savoir nouveaux.(Mwenzewa kungu,2019.p,79),ainsi, l'initiation à la nouvelle citoyenneté n'est rien d'autre qu'un apprentissage introductif aux savoirs du civisme, du patriotisme ou de la vie citoyenne responsable d'après les objectifs étatiques ceux éducatifs d'une société. Ces savoirs sont cognitifs ou théoriques affectifs ou comportementaux, conatifs ou psychomoteurs, directifs ou managériaux, et projectifs ou futurologiques .Ils ont le rôle de placer dignement les citoyens dans leur société.

L'initiation à la nouvelle citoyenneté devient une pratique éducative par laquelle l'état congolais prépare les citoyens à intérioriser et vivre les fondamentaux de la nation pour leur conciliation avec le Congo.

Ce qu'il faut indexer est que cette entreprise étatique est tombée dans les mains des hommes dont l'âge chronologique et social tire vers l'individualisme égoïste et dont l'intérêt et l'attention sont orientée vers le superficiel c'est-à-dire l'activité d'argent et la quête de poste s sans vision, et loin l'ensemble l'essentiel idéologique. Ces adultes finissent et les vielles personnes sont pour nous dépasser da la quintessence de cette initiation à la nouvelle citoyenneté. (Mwenzewa kungu,2019.p,80).

Toutefois, nous avons aussi découvert des congolais a l'âge suffisamment avancé, qui ont des traits positifs de personnalité et qui incarnent des valeurs patriotiques a perpétuer et a léguer a la nouvelle génération, en guise de la préparation de la relève nationale dans divers domaines des sciences des secteurs vitaux congolais. Ces adultes ont cet intérêt d'assurer a la jeunesse cette éducation initiatique a la citoyenneté que nous souhaitons que l'Etat place au centre du macro système social comme schéma ci-dessous proposé par Mwenzewakyungu,(2019.p.80).

251653632251657728

Initiation à la nouvelle citoyenneté

251661824

251654656

Le système Educatif

251663872251659776

251651584251655680251658752

L'Eta et ses impératifs

251664896

251652608251656704

Le macro-système social

251662848251660800

Mwenzewakyungu nous parle que de ce schéma, la vie de la société, l'Etat, sont une grande école. Ils ont besoin d'une organisation structurée pour leur riche apprentissage. Ainsi, en république démocratique du Congo ; l'éducation doit être conçue selon les besoins sociaux, les objectifs de l'Etat la nature de l'économie et des atouts majeurs de l'environnement. Elle doit être insérée dans les fondamentaux de la nation ou les impératifs de l'Etat .L'éducation la nouvelle citoyenneté à son tour doit être intégré dans la vie active des populations pour redéfinir des nouveaux rapports sociaux d'intériorisation active et positive entre individus, individus et groupe d'individus, individus groupe d'individu et institution, de manière enrichissante au pays.

Pour le professeur Mwenze, cette approche pédagogique révolutionnaire doit partir du sommet inspirateur a la base utilisatrice vice -versa. Elle doit former les enfants, les jeunes et adultes a la vie responsables ,les orienter et les instruire sur la manière de vivre le patriotisme pour l'émergence du pas par eux même et l'avenir meilleur des générations futures. Elle est une valeur à conserver et pérenniser une richesse a capitalisée un message d'espoir à vulgariser, une semence à germer dans les têtes des jeunes générations qui doivent émerger avec leur pays. Elle contient l'essentiel idéologique pour le préparer au patriotisme interne et au challenge international.

De ce qui précède, l'initiation à la nouvelle citoyenneté aidera :

Ø Le peuple congolais à sauvegarder les acquis pour l'unité, la paix, la solidarité, la concorde nationale et prendre en main en destin ;

Ø L'Etat congolais pour modifier d'avantage le sentiment qu'éprouvent des citoyens, d'être foncièrement étrangers sur la terre de leurs propres ancêtres ;

Ø Le système éducatif dans son ensemble, a travaillé sur les comportements des congolais pour leur responsabilisation et leur appropriation d'un patriotisme national responsable.

Notons également que, ce domaine d'éducation a la citoyenneté est une forme de pédagogie est encore non theoriquement cerné et expérimentalement fouillé. Il implique partage une absence des travaux scientifiques précis sur le partage psychopédagogique entre l'Etat, l'éducation, la société, le travail et le développement.

3.2.DEFINITION DE LA CITOYENNETE

Selon le dictionnaire de Wikipédia (  www.wikipédia.org/citoyenneté), « la citoyenneté est le fait pour un individu, pour une famille ou pour un groupe, d'être reconnu officiellement comme citoyen, c'est-à-dire membre d'une ville ayant un statut de cité, ou plus généralement d'un Etat ».

Dans son cours d'Education à la Citoyenneté TSHILOMBO SEND T.,(2015), définit la citoyenneté comme étant « un lien de rattachement d'un individu à un Etat, aux lois de cet Etat et aux membres qui constituent cet Etat, par le truchement de la nationalité que lui accorde cet Etat ».

Le mot citoyenneté renvoie au mot cité qui désignait, avant que les États n'existent, la communauté des individus qui vivent ensemble, en un même lieu. C'est pour cette raison que « la cité » désigne aussi dans le langage courant le quartier, le lieu d'habitation. Le citoyen, celui qui participe à la vie de la cité, se voit alors reconnaitre des droits et assigner des devoirs.

Lorsqu'on évoque la citoyenneté, on peut se demander comment celle-ci doit se concevoir. Nous abordons d'abord le but, ensuite nous parlons du lien entre l'Etat et la citoyenneté et enfin les différentes conceptions et les différentes formes de citoyenneté.

Pour nous , définir le concept de citoyenneté c'est parler des différentes facettes de la citoyenneté avant de savoir la qualité de citoyen en RDC; la participation, tout en faisant une nette distinction avec les modèles-types de participation et enfin au dernier présenter un tableau qui établit la relation existant entre quelques types de participation et de citoyenneté, de la citoyenneté démocratique, social ou civil et la citoyenneté politique.

3.4.BUT DE LA CITOYENNETE

Le but de la citoyenneté est de définir les relations entre l'individu et l'Etat, c'est à dire la place du citoyen au sein d'une démocratie. La citoyenneté porte des valeurs telles que la Liberté, l'Égalité, la Fraternité. La morale, le civisme, la civilité et la solidarité sont l'expression de ces valeurs à travers le respect des autres, la tolérance mutuelle, la liberté de conscience qui traduisent une volonté à « s'engager et vivre ensemble ».

Cet ensemble de valeurs contribue à la notion de citoyenneté. Ce qui constitue la force véritable de la citoyenneté réside avant tout dans la compréhension de ce qu'elle représente pour chaque individu dans le corps social. Ce n'est qu'après cette phase de compréhension bien établie qu'elle peut donner ce sentiment d'appartenance d'un individu à une collectivité, d'un citoyen à la Nation, d'un administré à l'Etat.

La citoyenneté, expression d'un « contrat social » mais quel contrat social et comment peut-on la définir aujourd'hui ? Nous définirons la citoyenneté comme un accord implicite passé par chacun avec la nation et qui repose sur le partage d'une certaine manière de «vivre ensemble ».

La citoyenneté est un élément obligatoire dans la plupart des démocraties à travers l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Afrique (Crick, 2000). Les recherches indiquent que l'éducation politique dans les écoles des démocraties occidentales met l'accent sur les institutions politiques, les droits et les responsabilités des citoyens, les débats sur les questions actuelles et sur le moralisme dans diverses combinaisons (Borhaug, 2008).

Ce concept constitue une forme collective de « contrat social », c'est-à-dire la reconnaissance de ce qui fait la citoyenneté. La citoyenneté s'exprime traditionnellement par des droits civils, politiques et sociaux représentatifs du statut de citoyen. Si la citoyenneté peut être l'expression du contrat social aujourd'hui, c'est d'abord par un état d'esprit, un accord implicite sur cette manière de « s'engager et vivre ensemble ». Du fait d'un accord implicite mais reconnaissable par tous, dans l'expression de ce contrat social, apparaissent clairement les liens qui se créent entre les citoyens et l'Etat. Ainsi L'homme sujet devient citoyen et le retour en arrière n'est plus possible

3.5.LA DEMOCRATIE

Selon MPALA MBABULA,(2016), Si la Démocratie a l'ambition d'être" le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple" comme le souhaite Abraham Lincoln, il est bon que le peuple, dans son ensemble, comme un seul homme, enfonce dans son propre coeur les piliers de la démocratie qui sont la souveraineté du peuple, un gouvernement reposant sur le consentement des gouvernés, ,la règle de la majorité, la reconnaissance des droits de la minorité, la garantie des droits fondamentaux de la personne, les élections libres et justes, l'égalité devant la loi, la procédure légale régulière, les limites imposées au gouvernement par la constitution, le pluralisme social, culturel, politique et économique, les valeurs de tolérance et de pragmatisme, les valeurs de coopération et de compromis, etc. Comme d'aucuns peuvent le constater, il faut toute une éducation pour faire nôtres tous ces piliers qui ne sont rien d'autres que des convictions à transformer en vertus.

En effet, bien que les tentatives visant à promouvoir la citoyenneté démocratique, les droits de l'homme et les droits à la participation aux niveaux local, national et mondial, droits qui sont énoncés dans les conventions internationales comme la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant et la loi sur les droits de la personne (Ostler et Starkey, 2001) donnent un élan positif à l'éducation à la citoyenneté, fait remarquer que cet engagement peut être épisodique et qu' il convient donc de le considérer avec précaution.

De plus, nous devons être conscients du fait que de nombreuses écoles voient les activités caritatives comme un moyen de développer la citoyenneté mondiale. Et même dans ce cadre, on peut observer un manque de compréhension totale sur la façon dont l'argent est utilisé ainsi que l'absence de discussions sur les causes de la pauvreté. L'étude réalisée par Holden et Minty (2011) auprès de 200 élèves anglais a révélé que ceux-ci étaient capables de nommer une association caritative ou de discuter de l'action caritative ou écologique à laquelle ils avaient participé, mais avaient une compréhension limitée des questions plus vastes, comme les causes complexes des problèmes.

De plus, pour eux, cet engagement était l'élément essentiel encouragé par l'école en ce qui concerne la citoyenneté; presque toutes les discussions portaient sur des choix personnels (le commerce équitable, l'abandon de détritus) plutôt que sur des sujets importants comme la pauvreté ou les questions liées à l'environnement.

Ø La démocratie et les droits de l'élève

Une question épineuse qui se pose à l'école est de savoir si l'on s'en tient à enseigner la démocratie ou si l'on la vit. L'adoption du deuxième modèle a des répercussions pour nos écoles et, aussi, pour l'ensemble de la société. Premièrement, la question difficile se pose de savoir si les idées et les valeurs démocratiques peuvent être efficacement développées dans la structure fondamentalement non démocratique, autoritaire de l'école secondaire typique d'aujourd'hui où de nombreux enseignants, sans compter les élèves, estiment qu'ils n'ont guère d'influence sur le fonctionnement de l'école.

Il faudrait donc que des forums de discussions et des consultations soient organisés dans les écoles et que les élèves participent à la prise de décisions. L'article 12 de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant stipule que les jeunes doivent être consultés sur les questions qui les concernent. Toutefois, participer aux conseils d'école n'est pas une expérience particulièrement encourageante (Davies, 2000).

Ø Apprentissage actif et citoyenneté

L'argument en faveur de l'éducation à la citoyenneté et à la démocratie est fondé sur un style d'apprentissage appelé « l'apprentissage actif ». Cette idée n'est pas nouvelle. Il y a 90 ans, John Dewey disait qu'il fallait « donner à l'élève quelque chose à faire, pas quelque chose à apprendre; et que l'action est de nature à susciter la pensée; que l'apprentissage en résulte naturellement (Dewey, 1915, p. 3). De même, dans l'étude réalisée par Aleerby (2003) auprès d'élèves suédois âgés de 11 ans, ceux-ci ont dit que les expériences positives étaient divertissantes, bien qu'un élève cynique ait répondu qu'ils s'étaient surtout divertis pendant la pause.

La question de l'apprentissage interdisciplinaire étant un problème dans les écoles secondaires, certaines ont été amenées à alléger les programmes pour développer des tâches enrichissantes (Maitles, 2010). Les faits montrent que l'apprentissage est plus approfondi par le biais de ces expériences (Dewey, 1915).

Même si cela surévalue notre cas, il est clair que cette approche offre des avantages. Alors pourquoi cette norme n'est-elle donc pas plus répandue ? Le développement d'un apprentissage actif et une participation réel le des élèves exigent de la part de l'enseignant du courage, des compétences et de la confiance. Nous devons étudier la question à la fois de la formation initia le et du développement professionnel des enseignants. Il faut, de plus, tenir compte de l'angoisse des parents qui tendent à ne juger une école que par ses résultats aux examens et estiment qu'un apprentissage par coeur traditionnel, une stratégie d'enseignement direct, donnent de bons résultats. Cette idée est renforcée par les politiques et les inspecteurs qui font valoir que l'apprentissage actif est chaotique et n'est pas forcément efficace. De nombreux élèves sont aussi conditionnés à être dirigés plutôt que d'apprendre de manière indépendante.

L'étude menée par l'ICCS/IEA auprès de 62 000 enseignants dans 38 pays a révélé que les pourcentages d'enseignants les plus élevés considéraient « promouvoir les connaissances des droits et des responsabilités des citoyens », l'éducation à la citoyenne étant considérée comme l'objectif le plus important par la Bulgarie, le Chili, l'Estonie, la Fédération russe, le Guatemala, l'Indonésie, l'Irlande, l'Italie, Malte, le Mexique, le Paraguay, la Pologne, la République de Corée, la République tchèque , la République dominicaine, la République slovaque et la Thaïlande. En revanche, « le développement de l'esprit critique et indépendant des élèves » a obtenu les pourcentages les plus élevés à Chypre, en Espagne, en Finlande, en Lettonie, au Liechtenstein, en Lituanie, en Slovénie et en Suède.

L'objectif le plus fréquemment choisi par la plupart des enseignants de Taïwan et de Colombie était le « développement des compétences des élèves dans le règlement des conflits ». Seule une minorité d'enseignants a considéré que « le soutien au développement de stratégies efficaces pour lutter contre le racisme et la xénophobie » et « la préparation des élèves à participer à la politique future » faisaient partie des objectifs les plus importants de l'éducation civique et citoyenne.

La mise en vigueur et l'impact de l'éducation à la citoyenneté pour les initiatives de citoyenneté dépendent de la façon dont on voit le verre : est-il à moitié plein ou à moitié vide . Un travail remarquable est réalisé pour développer l'intérêt, les connaissances et les dispositions des jeunes dans les domaines de la citoyenneté et de la démocratie. Il est, toutefois, rare de trouver des exemples d'une véritable démocratie fondée sur les droits de l'enfant.

C'est une question qui touche le coeur et l'esprit. Les protestations et/ou les instructions du gouvernement n'y feront rien. Comme l'a déclaré Bernard Crick, la personne qui a le plus fait campagne pour enseigner l'éducation à la citoyenneté à l'école : « Les enseignants doivent se sentir investis d'une mission... afin de comprendre l'ampleur de ses objectifs moraux et sociaux » (Crick, 2000, p.2).

3.6. LE CHANGEMENT DE MENTALITE FACETUR DU DEVELOPPEMENT INTEGRAL D'UNE NATION

Le président de la république et le gouverneur des provincesinvite les Congolais au changement de mentalité. Dans ce contexte, l'invitation vise un comportement compatible avec les objectifs de propreté et hygiène de la ville. Mais le changement de mentalité dont parle le président Tshisekedi depuis son arrivée au pouvoir est une priorité nationale.

Il vise l'ensemble des secteurs de la vie nationale selon qu'il est établi que la société congolaise est rongée par des comportements contraires à l'éthique, des pratiques en conflit avec les valeurs citoyennes.  En août dernier, le chef de l'Etat avait annoncé la création d'une « Coordination pour le changement de mentalité.

Celle-ci a pour mission d'assurer la prévention, la sensibilisation et la lutte contre les antivaleurs. La corruption, la fraude, le détournement sous ses différentes formes, le clientélisme et bien d'autres pratiques illicites font partie de la liste des comportements à combattre. Mais la lutte contre les antivaleurs fait partie du vocabulaire usuel des dirigeants politiques.

Sous Mobutu on se souvient du slogan « tout va changer » mais qui en réalité se résumait en ceci : « Le changement, c'est moi. Le processus de démocratisation, c'est moi ». Lorsque l'AFDL arrive au pouvoir le président Laurent Désiré Kabila avait commencer ce processus de changement de mentalité en plus, les dirigeants qui passe au pouvoir ne jurent que par le changement de mentalité autant pour les gouvernants que pour les citoyens.

Mais en fait aucune différence notable avec la situation antérieure car la plupart des critiques adressées au régime actuel voir précèdent. Le président Joseph Kabila a lutté pour ce changement des mentalités mais son entourage s'est taper des millions pendant son pouvoir c'est pour cela nous demandons une justice efficace pour la fortune des certains citoyens.

En effet, quoi que décriées dans le discours politique, les pratiques qualifiées d'antivaleurs ne font pas l'objet d'une politique répressive conséquente alors que leurs effets impactent négativement l'action de l'Etat.

Le président de la République actuellement affiche sa détermination à combattre les antivaleurs dans la vie publique. Pour y parvenir, il a mis en place la Coordination pour le changement de mentalité dont la mission est indiquée plus haut. Cependant, il n'existe aucune garantie que l'action de cette coordination contribue efficacement au changement de mentalité.

Il est évident que les antivaleurs s'enracinent et s'étendent dangereusement dans tous les secteurs de la vie nationale grâce à la culture de l'impunité qu'aucun régime politique n'a véritablement combattue. Pour sanctionner les infractions et d'autres comportements irréguliers, la loi désigne les autorités compétentes.

Or la Coordination pour le changement de mentalité n'a aucune compétence pour appliquer la sanction et encore moins pour contrôler les instances chargées de l'appliquer. Dès lors, quelle sera sa contribution dans la lutte contre les antivaleurs ?

La lutte contre les antivaleurs n'est pas une particularité congolaise. C'est une pratique courante à travers le monde. Elle produit des résultats concrets et durables là où le contrôle et la sanction sont d'application effective. A cet égard, notre pays a encore un long chemin à parcourir. S'agissant du contrôle, il doit être réciproque entre les dirigeants et les citoyens. Les dirigeants veillent, chacun dans leurs rayons d'action, que chaque Congolais accomplisse ses obligations légales. A leur tour, les Congolais veillent, individuellement ou collectivement, que chaque dirigeant exécute correctement sa tâche. C'est pareil pour l'application de la sanction. Mais en pratique, l'effectivité de la sanction dépend de celle du contrôle citoyen. En effet, dans une société où les citoyens sont plus regardants sur l'action des dirigeants, ces derniers veillent à l'application effective de la loi.

C'est pourquoi, plutôt que d'attendre le changement de comportement à réaliser par la Coordination présidentielle, les Congolais doivent simplement renforcer le contrôle sur l'action de leurs dirigeants.

CHAPITRE QUATRIEME

LE PATRIOTISME ECONOMIQUE FACTEUR DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

4.1. NOTION

Nous avons le réel plaisir d'écrire sur le patriotisme économique dans la mesure où c'est l'économie qui fait la puissance d'un Etat. Sans une forte économie, le social de la population sera au rabais. Bien sûr, pour qu'il y ait une bonne économie il faudrait que les peuples et les entreprises publiques et privées soient bien éduquées sur la notion du civisme fiscale et ceci permettra aux entreprises d'appréhender le patriotisme économique.

Le patriotisme économique apparaît comme un élément constitutif du patriotisme, que Durkheim (1890, : 69) définissait comme « l'ensemble des idées et des sentiments qui attachent l'individu à un État déterminé ». Nous considérerons, pour notre part, que le patriotisme économique est le sentiment partagé par tout ou partie des acteurs d'un pays, tels que les administrations publiques centrales, les collectivités territoriales, les consommateurs ou les entreprises, d'appartenir à un système économique et/ou social national dont il convient d'assurer la pérennité. Ce sentiment d'appartenance à un espace économique et social commun peut entraîner l'apparition, chez nombre d'acteurs, de l'obligation morale de soutenir et de favoriser certaines activités nationales, parfois au détriment même de leurs propres intérêts.

C'est à ce patriotisme économique que font appel les hommes politiques, lorsque les intérêts économiques fondamentaux de leurs pays leur paraissent menacés par les décisions d'acteurs étrangers, qu'il s'agisse de gouvernements, d'institutions internationales ou d'entreprises étrangères. Bernard Carayon a contribué, par ses rapports de 2003 et de 2006 ainsi que par son ouvrage sur le patriotisme économique (2006), à promouvoir, en France, le concept de patriotisme économique, qu'il considère comme « le garant de notre cohésion nationale » (2006,p.11).

Un appel au patriotisme économique a été lancé, en France, par Dominique de Villepin, lors d'une conférence de presse en juillet 2005, à la suite de rumeurs sur une éventuelle OPA hostile concernant Danone. Les responsables politiques ont fait référence à plusieurs reprises à ce concept de patriotisme économique, notamment en 2006, pour défendre des fleurons de l'industrie française menacés par des multinationales étrangères.

Historiquement, les premières manifestations du patriotisme économique sont apparues, en Europe, sans que le terme même de patriotisme ne soit utilisé, en même temps que les États nationaux au XVIe siècle, avec le développement de la doctrine mercantiliste. C'est pourquoi nous montrerons, dans une première partie, que le patriotisme économique est en fait une notion ancienne, qui a été en permanence réactualisée en fonction de l'évolution des structures économiques. Nous soulignerons, à cet égard, les logiques institutionnelles inspirées par le patriotisme économique, c'est-à-dire sa traduction en termes de politique économique.

Nous nous efforcerons, de dépasser les analyses traditionnelles du concept de patriotisme économique en en identifiant les fondements et la légitimité dans le contexte actuel de la mondialisation. Nous nous appuierons, à cet égard, sur les principes de l'économie du don, dont Marcel Mauss (1923-24) a été l'initiateur, en recherchant dans quelle mesure le patriotisme économique apparaît souvent indissociablement lié au maintien du développement durable dans les secteurs régis par ces principes ; le développement durable est défini par ses trois dimensions, la dimension économique, avec la poursuite d'une croissance économique soutenable, la dimension sociale, avec le respect de l'équité intergénérationnelle et intergénérationnelle, ainsi que la dimension environnementale, avec le respect de l'environnement et des écosystèmes qui le constituent.

4.2. Le patriotisme économique : une notion ancienne en permanence réactualisée

Le patriotisme économique est un concept qui n'a pas de référent théorique vraiment clair chez les économistes. Il est, par conséquent, susceptible d'interprétations diverses qu'il convient de distinguer. L'objectif de cette partie est de situer le concept de « patriotisme économique » dans une perspective historique et de tenter de mettre à jour les interrogations adressées à cette forme de préservation de l'intérêt national. Après avoir rappelé les trois conceptions historiques du patriotisme économique, nous analyserons ses logiques institutionnelles.

4.3. Les trois conceptions historiques du patriotisme économique

Il n'existe pas un modèle unique du patriotisme économique mais trois conceptions qui ont chacune leur propre cohérence : il s'agit des modèles d'inspiration mercantiliste, d'inspiration listienne et d'inspiration keynésienne.

ü Le patriotisme économique d'inspiration mercantiliste

Le terme de « patrie » aurait été utilisé pour la première fois en français par Joachim du Bellay.Le patriotisme économique, développé par les mercantilistes industrialistes au XVIIsiècle, se concrétise par une forme spécifique d'intervention étatique dans le champ économique, qu'elle soit d'incitation ou d'encadrement réglementaire.Ce patriotisme passe par l'émergence d'un État fort et conquérant, capable de se fixer des choix stratégiques visant à développer son industrie.

En fait, le mercantilisme industrialiste postule que la puissance politique et économique du royaume s'appuie sur une industrie forte et indépendante (Barbet, 1997). Pour Colbert, le développement des manufactures est, plus que l'expansion agricole et commerciale, un vecteur de la puissance d'une nation. L'intervention de l'État dans la croissance de l'industrie est primordiale. La puissance publique doit financer les manufactures, réglementer la production (création de manufactures d'État, de compagnies de commerce...) et contrôler strictement la qualité des produits en imposant des normes de fabrication. L'appel à des techniques et à des ouvriers étrangers hautement qualifiés est favorisé dans les secteurs où l'industrie française est en retard.

Cet industrialisme étatique s'accompagne d'une protection douanière rationnelle qui favorise l'importation de matières premières nécessaires à l'industrie nationale et l'exportation de produits manufacturés. Il a pour objectif, non seulement de rendre le pays puissant, mais encore de favoriser l'apparition d'un excédent dans la balance commerciale afin d'accroître, dans l'optique mercantiliste, le stock de métaux précieux (or et argent), l'abondance monétaire favorisant le financement de l'industrie. Les partisans actuels d'un tel patriotisme économique n'hésitent pas à aller chercher dans le mercantilisme industrialiste des recettes, voire des références réellement interventionnistes. Ils préconisent une forme rénovée de politique industrielle et, avec elle, l'intervention d'un État capable de créer des règles et des procédures favorables à l'expression de l'initiative industrielle (Pastré, 2006).

ü Le patriotisme économique d'inspiration listienne

David Todd (2007) Le patriotisme d'inspiration listienne se décline en trois objectifs : créer un protectionnisme éducateur, renforcer le sentiment d'appartenance nationale et instaurer un État développeur et catalyseur d'énergie. Un fort sentiment patriotique à l'égard de la nation allemande, que l'on retrouve chez nombre d'auteurs romantiques ou d'historiens allemands, a incontestablement influencé les travaux de Friedrich List, notamment lorsqu'il souligne l'importance qu'il convient d'accorder à l'appartenance collective. David Todd (2007) rappelle, à cet égard, que List fut un « farouche partisan de l'unité allemande » et le « père spirituel du Zollverein (union douanière des États allemands réalisée sous l'égide de la Prusse en 1834) ».

ü La défense d'un protectionnisme éducateur

List plaide en 1841 en faveur d'un protectionnisme éducateur qui consiste pour un État à protéger, au moins provisoirement, les industries naissantes et fragiles contre la concurrence des pays plus avancés. Il s'oppose, dans ses écrits, à la doctrine rocardienne de la spécialisation naturelle qui repose sur la loi des coûts comparés. Selon lui, le libre-échange ne peut que perpétuer la domination des nations qui ont su très tôt mettre en place une industrie porteuse.

ü La nécessité d'un État développeur « catalyseur d'énergie »

List est persuadé que le processus d'industrialisation nécessite l'intervention active du gouvernement qui peut, seule, coordonner les énergies nécessaires, définir les règles du jeu national, superviser l'interaction des divers acteurs et fédérer les énergies des multiples intervenants au service de l'intérêt national et du développement économique.Ainsi, le patriotisme économique développé par List reposant sur la dimension collective de la nation et prenant en compte l'intérêt des générations futures s'inscrit dans le cadre du développement durable.

4.3. Le patriotisme économique d'inspiration keynésienne

Le patriotisme d'inspiration keynésienne se décline en trois principes : indépendance des politiques économiques nationales, primauté de la finance nationale et possibilité de concilier justice sociale et efficacité économique. Keynes n'a toutefois traduit son patriotisme économique en termes protectionnistes qu'à partir de 1933, alors que, dans les années 1920, il ne soutenait pas une telle stratégie économique.

Le premier principe consiste à renforcer l'indépendance des politiques économiques nationales qui ne doivent viser qu'un seul objectif, celui du plein emploi. Pour lutter contre le chômage par une « politique d'intérêt autonome » et « d'investissements nationaux », l'État doit se libérer des contraintes provenant des mouvements de capitaux. Sur ce point Keynes estime, dans son texte de 1933 sur l'autosuffisance nationale, que « si l'on pouvait éviter les fuites de capitaux, les politiques intérieures seraient plus faciles à déterminer » (Keynes, 1933 : 8). Il est clair que la nécessité de maintenir le taux d'intérêt à un niveau élevé pour éviter ces fuites de capitaux peut réduire le développement de l'investissement. Par ailleurs une politique de soutien de la demande exige une certaine autonomie de l'économie nationale, pour que la demande stimulée par l'action de l'État ne se traduise pas par des importations.

Selon le deuxième principe, il convient de rendre sa primauté à la finance nationale. Keynes dénonce la participation de capitalistes étrangers dans le capital des sociétés nationales. Selon lui, ces rentiers visent plus la réalisation de plus-values par cession de titres sur un second marché que la pérennité d'une affaire. Il accuse surtout ceux qui font pression contre une réduction des taux d'intérêt en menaçant de quitter le pays. Par ailleurs, il oppose la dimension nationale des citoyens soucieux de développer des équipements collectifs sur leur propre territoire ou même de protéger certains aspects de l'environnement à la dimension apatride des capitalistes. Keynes est ainsi conduit à préconiser une finance principalement nationale. Une citation, tirée de son article de 1933 sur l'autosuffisance nationale, éclaire sa profonde conviction à ce sujet : « Produisons chez nous chaque fois que c'est raisonnablement et pratiquement possible, et surtout faisons en sorte que la finance soit en priorité nationale » (Keynes, 1933 : 9).

Selon le troisième principe retenu par Keynes, il convient de concilier justice sociale et efficacité économique, tout en sauvegardant le capitalisme auquel il reste attaché. Bornons nous à citer, en guise d'illustration, un passage des Essais de persuasion : » Le problème politique de l'humanité est de concilier trois choses : un meilleur rendement économique, la justice sociale et la liberté individuelle » (Keynes, 1931 : 163). Selon lui, la politique de redistribution des revenus est compatible avec une politique de soutien de la demande. Une fiscalité correctrice des inégalités de revenus est un moyen efficace pour augmenter la consommation nationale. En favorisant les ménages qui ont de bas revenus et dont, par conséquent, la propension à consommer est forte, une politique de redistribution doit permettre de relancer l'activité économique. Une telle mesure est juste et efficace. Sur ce point, Keynes écrit dans la Théorie Générale : « En ce qui concerne la propension à consommer, l'État sera conduit à exercer sur elle une influence directrice par sa politique fiscale, par la détermination du taux d'intérêt, et peut être aussi par d'autres moyens » (Keynes, 1936 : 371).

Au terme de cette analyse sur les conceptions historiques du patriotisme économique (mercantiliste, listienne et keynésienne), un constat s'impose. Les trois approches ont comme point commun, la maîtrise du capitalisme et le rôle central de l'État dans la sauvegarde des intérêts nationaux. Toutes s'intéressent à une ou plusieurs dimensions du développement durable ; la conception mercantiliste, que nous avons retenue, met l'accent uniquement sur la dimension économique en recommandant un développement industriel indispensable pour assurer la puissance de l'État et pour favoriser, même si ces auteurs n'ont pas expressément mentionné cet aspect, la satisfaction des besoins des générations futures. List exprime directement son souci de la prospérité des générations futures et on peut considérer qu'il prend en compte ainsi implicitement les dimensions économique et sociale du développement durable. Quant au patriotisme de Keynes, il vise implicitement le développement durable dans ses trois dimensions ; toutefois, les préoccupations environnementales n'étant pas très fortes à l'époque de Keynes, ce dernier ne fait référence à la protection de l'environnement qu'en mentionnant la « beauté de la campagne ». Tous ces auteurs ont eu l'intuition que l'application de certaines formes de protectionnisme économique, traductions qu'ils donnent de leur patriotisme économique, était susceptible de favoriser un développement durable, même si ce concept n'est apparu que plus tardivement au cours des années 1970 et 1980, lorsque la crise écologique se profilait à l'horizon.

4.4. Le patriotisme économique : un levier de développement

Le patriotisme économique peut trouver sa légitimité dans des politiques de rattrapage menées par de nombreux États. Tel était le cas historiquement de la France de Colbert, de l'Allemagne de List, de l'Amérique Latine des années 1930 puis des années 1950, de la France des années 1960, du Japon jusqu'en 1990 ; tous ces pays se sont développés par une ouverture progressive, après une phase de protection de leur marché intérieur.

Au Japon par exemple, le régime de croissance jusqu'en 1990, durant la phase de rattrapage, se caractérise par un certain nombre de mécanismes dont les plus importants sont constitués par un modèle de développement reposant sur l'identité nationale et la cohésion nationale :un système de participations croisées qui unissent les firmes des keiretsu (conglomérats puissants d'entreprises industrielles, commerciales et financières) les protégeant contre les OPA inamicales provenant des entreprises étrangères, une épargne intérieure abondante qui permet de financer les investissements, une politique industrielle efficace avec un rôle central de l'État dans le décollage des industries d'avenir, des liens privilégiés entre les banques - dont le capital demeure fermé aux investisseurs étrangers - et les entreprises des keiretsu.

Dans les années 1960, sous la présidence du Général de Gaulle, le rattrapage de la France par rapport aux États-Unis a été mis en oeuvre par l'État et les entreprises publiques ainsi que par un système financier administré. Les nationalisations étaient l'instrument adapté à cette politique de patriotisme économique. La République fédérale d'Allemagne, de son côté, a cherché à obtenir l'ouverture généralisée des frontières et, en même temps, elle a voulu protéger son marché par l'instauration de normes de fabrication ou par la fermeture de son capital aux investisseurs étrangers. La liaison organique entre banque et industrie a permis à ce pays de limiter les droits de vote d'actionnaires jugés indésirables.

4.5. Le patriotisme économique : une stratégie de sécurité économique

Cette stratégie peut s'articuler autour de trois axes : un contrôle « patriotique » des délocalisations, la protection d'activités économiques jugées essentielles ou stratégiques, et la prise en compte de la nationalité des entreprises.

v Le contrôle patriotique des délocalisations

Les délocalisations, favorables pour la firme (augmentation de la production ou de ses parts de marché au niveau mondial), sont souvent non bénéfiques à l'échelle de la nation, si l'on prend en compte la « déterritorialisation » des activités domestiques et les répercussions en chaîne qui s'ensuivent sur d'autres entreprises ainsi que sur les services publics. Elles sont destructrices de nombreux emplois et de revenus dans les territoires d'origine, tandis que des postes de travail sont proposés aux travailleurs des pays émergents ou des pays en voie de développement. Mais l'État peut-il demander à ses citoyens, dont les entreprises sont délocalisées, d'aller travailler dans d'autres pays à bas salaires ? Par ailleurs, les économies d'échelle, qui résultent des délocalisations, sont redistribuées en faveur d'un actionnariat à la recherche d'une rentabilité financière de court terme et au détriment des salariés du pays d'origine. La nouvelle division internationale du travail nécessite donc une intervention de l'État qui peut prendre la forme soit d'un contrôle patriotique des délocalisations (aspect défensif du patriotisme économique) soit d'une stratégie d'attractivité du territoire (aspect offensif du patriotisme économique). Le contrôle patriotique des délocalisations consiste, alors, pour un État à instaurer des obstacles de toutes natures aux tentatives de prises de contrôle indésirables mettant en cause l'indépendance et l'emploi dans des activités de type stratégique. La stratégie d'attractivité, dans le cadre d'un patriotisme offensif, consiste pour un État à rendre le territoire attractif pour l'ensemble des entreprises, quelle que soit leur nationalité.

v La protection des activités économiques essentielles et/ou stratégiques

Dans le nouveau contexte de la mondialisation, les États-nations ont le devoir d'assurer la sécurité à leurs ressortissants, en disposant, en toute indépendance, des moyens nécessaires à cet effet et d'une capacité de décision autonome. Ils doivent être capables de maîtriser les intérêts essentiels de leur nation, au besoin en s'opposant aux exigences de la mondialisation. Ils ne doivent pas abandonner à la discrétion d'autres pays (surtout s'ils n'appartiennent pas aux mêmes zones d'intérêts et de valeurs) des productions à caractère stratégique.

Plus fondamentalement, les États doivent être capables d'élaborer une stratégie destinée à prévenir les menaces et à anticiper les risques d'ordre économique, technologique et financier. En 1988, les États-Unis, au nom du patriotisme économique, ont mis en place un dispositif de contrôle des investissements étrangers qui autorise le Président à limiter ou à interdire totalement certaines prises de contrôle (Delbecque, 2008). Au cours de la période récente, des États, au nom de l'intérêt national, se sont munis d'outils réglementaires et légaux leur procurant un droit d'ingérence dans le monde des affaires. Trois initiatives peuvent illustrer ce constat :

ü Adoption par le gouvernement français d'un décret, en décembre 2005, visant à protéger les sociétés présentes dans certains secteurs jugés sensibles comme les domaines de l'armement, du secret défense, de la cryptologie, du matériel d'interception des communications, des biotechnologies, de la protection d'antidotes, de la sécurité informatique ainsi que les casinos. Ce décret a été inspiré par le rapport de B. Carayon sur l'intelligence économique de 2003, précédemment cité, dans lequel l'auteur a formulé des propositions concrètes pour garantir la sécurité économique des acteurs françaisa titre illustratif ;

ü Mise en oeuvre d'un dispositif législatif en Allemagne protégeant le capital des sociétés allemandes de l'appétit des investisseurs étrangers ;

ü Nouvelle loi chinoise sur la concurrence prévoyant le durcissement des conditions de rachat des entreprises chinoises par les étrangers.

Dans le domaine de l'énergie en particulier, les grands États producteurs ont décidé de reprendre le contrôle des entreprises nationales. Le Venezuela en constitue un exemple dans le secteur énergétique. En fait, le débat sur le contrôle patriotique des investissements semble lié à celui qui concerne la nationalité du capital des entreprises.

v La primauté de la nationalité des entreprises

Faut-il accorder de l'importance à la nationalité des entreprises alors même qu'il est de plus en plus difficile d'accorder une nationalité aux grands groupes d'entreprises ? Ceux-ci sont le plus souvent devenus des multinationales dont les activités se déploient à l'échelle planétaire. Leurs dirigeants et les investisseurs qui détiennent le capital viennent du monde entier (Delaite, 2005). Les avis sont partagés : pour les libéraux comme Robert Reich (1993), la nationalité des firmes aurait perdu toute signification compte tenu de la volatilité du capital et de la mobilité des firmes. Pour Carole Deneuve (Deneuve et al., 2006), la nationalité de l'entreprise n'a plus grand sens, tant son capital et son activité sont dilués partout, de par le monde 4. S'opposant à cette conception, les partisans d'un patriotisme d'inspiration keynésienne, préconisent la création par les pouvoirs publics d'une capacité actionnariale nationale, en se référant à une ou plusieurs des six mesures suivantes :

- Une prise de participation minoritaire et temporaire dans des jeunes entreprises innovantes intervenant dans des secteurs stratégiques pour l'avenir du pays ;

- Mise en place de nouveaux investisseurs institutionnels afin de consolider et de stabiliser les structures actionnariales des firmes nationales ;

- Soutien financier aux actionnaires institutionnels nationaux capables et désireux de s'engager à long terme dans des entreprises. La Caisse des Dépôts et Consignations occupe, par exemple, en France, une place à part parmi les investisseurs institutionnels français, en conservant un poids non négligeable dans le capital de nombreuses grandes entreprises nationales ;

- Création de fonds souverains nationaux, investisseurs financiers à long terme, susceptibles de gérer ou d'administrer des fonds publics. À cet égard, on peut remarquer que le Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française, sous la présidence de Jacques Attali, rapport qui, pourtant, n'est pas toujours favorable à des mesures inspirées par le patriotisme économique, insiste sur la nécessité de faire émerger un fonds souverain français capable d'investir à long terme dans les entreprises françaises afin de favoriser l'actionnariat national ;

- Encouragement de l'actionnariat salarié et de l'actionnariat familial qui est facteur d'enracinement national. Pour les dirigeants d'entreprise, la détention d'actions par les salariés présente plusieurs avantages. Tout d'abord, elle favorise la stabilité de l'actionnariat par le biais de l'épargne salariale. En outre, les salariés actionnaires seront parfois mieux motivés que les simples salariés. En dépit de tous ses avantages, l'actionnariat salarié, toutefois, n'est pas sans poser de problèmes 5. Tout d'abord, en tant qu'actionnaire, le salarié prend un véritable risque financier sur son épargne. Il participe ainsi de plus en plus à l'insécurité du capitalisme. En outre, il est confronté à un choix : le dividende ou le salaire. Enfin, comme le rappelleMichelAglietta (1998, : 128), l'actionnariat salarié est susceptible de créer un conflit entre les salariés, lorsque les salariés-actionnaires recherchent une valorisation de leurs dividendes futurs ou des plus-values pour leurs titres en faisant pression dans les entreprises ;

- Soutien au développement des fonds éthiques nationaux qui répondent aux enjeux du développement durable.

4.6 Le patriotisme économique : un instrument de la puissance industrielle et commerciale

Le développement des pôles de compétitivité, la préservation d'entreprises liées à la nation et l'éclosion des industries d'avenir constituent le socle de toute stratégie de puissance industrielle et commerciale.

v Le développement des pôles de compétitivité

Dans son ouvrage La concurrence selon Porter (1999), Porter propose une théorie de la compétitivité nationale publique et locale dans le contexte d'une économie mondialisée. Cette théorie considère que les grappes « regroupements géographiques d'entreprises liées entre elles et d'institutions associées (services publics, universités, centres de recherches) » mettent en oeuvre les logiques de réseaux, seules capables de porter l'innovation et donc de générer de la croissance. Le concept de grappes fait apparaître un nouveau rôle pour l'État qui n'est plus un État producteur mais un État stratège et partenaire au service du développement.

Cette politique de pôles de compétitivité est mise en oeuvre sous des formes et des niveaux très variés dans de très nombreux pays. Elle paraît beaucoup moins performante en Europe qu'aux États-Unis. Elle émerge en Chine avec les « centres d'innovation », structures regroupant chercheurs et entreprises dans le but de favoriser le transfert des résultats de la recherche vers l'environnement économique. En France, elle apparaît de plus en plus comme une politique d'impulsion au développement durable, comme le montre la mise en place d'un nouveau pôle de compétitivité pour l'aéronautique et le spatial (ASTech) plus respectueux de l'environnement.

v La préservation des entreprises et des activités liées à la nation

La volonté de favoriser l'émergence de champions nationaux dans les secteurs d'avenir, comme c'est le cas aux États-Unis et en Chine. Le gouvernement chinois, dans sa volonté de créer des champions nationaux, susceptibles de concurrencer les multinationales étrangères, accorde des aides aux groupes leaders, notamment en prenant des mesures pour faciliter les prises de contrôle d'entreprises étrangères par les sociétés chinoises. Au sein de l'Union européenne, chaque pays favorise la constitution de grands conglomérats financiers, associant activités bancaires et assurance. Ces champions nationaux ont reçu, pour mission implicite de leur gouvernement, de maintenir des centres de décision considérés comme stratégiques en matière financière sur le territoire national. Fondamentalement, la constitution de champions nationaux est en rupture avec la politique de concurrence de la Commission européenne qui vise au contraire à réduire les aides publiques aux entreprises.

L'instauration d'un » Small Business Act » permettant de garantir plus de commandes publiques aux PME et d'accélérer la recherche-développement et l'innovation dans ce type d'entreprises. Aux États-Unis, le Small Business Act réserve un pourcentage significatif des marchés publics, civils et militaires aux PME américaines ;

Le maintien sur le sol national des centres de décision majeurs et la maîtrise d'activités et d'entreprises sensibles, indispensables à la préservation de la capacité de décision de l'État (Delbecque, 2008). Ce qui apparaît décisif aujourd'hui pour un État, c'est d'attirer, dans le pays, des centres de décision économiques et de conserver ceux qui y sont implantés de longue date. Cet objectif s'avère essentiel pour l'indépendance et la sécurité nationale mais également pour le développement de l'emploi. Les activités de recherche et de développement se situent souvent dans le même lieu que le siège de l'entreprise.

La mise en oeuvre du patriotisme économique peut être réexaminée dans l'optique de l'économie du don et du contre-don, développée par Marcel Mauss (1923-24), à propos des sociétés archaïques, mais appliquée également aux sociétés contemporaines (Chanial, 2001, 2008a,). Dans son Essai sur le don, Marcel Mauss explique que le don implique pour les acteurs une triple obligation qui assure la cohésion de la société dans son ensemble : obligation de donner, de recevoir et de rendre. Les individus, qu'ils appartiennent à des tribus ou des clans, au sein des sociétés archaïques, ou qu'ils vivent dans une société moderne, tissent ainsi, grâce au don, des relations durables et ne laissent pas le marché réguler, seul, l'ensemble de leurs relations. Les acteurs se placent volontairement en dehors des relations marchandes, car le don ou le contre-don ne s'inscrit pas dans la perspective d'un échange marchand, même si chaque partenaire, tour à tour, donateur et donataire, se doit de déterminer l'importance du don et du contre-don, en évitant tout écart susceptible de froisser ou de mécontenter l'autre partie.

Dans les sociétés contemporaines des pays développés, un individu, dès sa naissance, reçoit, de sa famille ou de la collectivité à laquelle il appartient, de nombreux dons : éducation, protections diverses, etc.. Certains de ces « dons », comme l'éducation, lui sont d'ailleurs imposés par la société, et il ne peut les refuser. Tout individu bénéficie, en outre, de dons sous la forme d'une protection constante que lui apporte la société, quels que soient le niveau et le domaine concerné. En retour, dans la logique maussienne du contre-don, chacun doit se montrer solidaire vis-à-vis de sa famille, de ses proches, ainsi que de la collectivité qui l'entoure. Cette solidarité se manifeste notamment à travers le « patriotisme économique » dont chaque individu est invité à faire preuve. Il devra, au plan économique, privilégier et protéger les intérêts économiques de ses proches, de la collectivité ou des autres membres de la nation à laquelle il appartient, au détriment parfois de ses propres intérêts. Ce contre-don, qui s'exprime ainsi à travers le patriotisme économique, prendra des formes matérielles ou immatérielles très diverses : participer au financement des dépenses d'éducation ou de santé concernant les membres de sa collectivité, soutenir l'activité économique des siens en achetant leur produit, leur apporter une assistance technique en consacrant une partie de son temps, etc.. Ces obligations concernent même les organisations, comme les entreprises ou les associations qui affectent volontairement des ressources à des actions de solidarité.

4.7. Patriotisme économique et protection des citoyens

La protection sociale ou la protection de certaines catégories de la population relève essentiellement de la solidarité nationale en Europe. Pour les pays européens, elle est parfois renforcée au niveau de l'Union européenne pour des catégories spécifiques de la population. La volonté de protéger les citoyens a entraîné, dans la plupart des pays, l'instauration d'un système de protection sociale, au niveau national, et de façon plus limitée, il est vrai, des systèmes protégeant des travailleurs ou des catégories sociales dont les activités paraissent indispensables à la cohésion nationale.

Un système national de protection sociale est, par nature, une expression du patriotisme économique, visant à créer une « société plus juste et mieux organisée », telle que l'avait imaginée Durkheim. Il permet, pour ceux qui le financent, d'assurer le contre-don, obligation morale venant répondre aux dons initiaux dont a bénéficié l'individu de la part de la société et aux dons futurs dont il pourra bénéficier. Au lieu de conserver leur épargne pour faire face aux risques de maladie ou pour financer leur retraite, les acteurs ont décidé, par exemple, de mutualiser les risques ou la charge des pensions de retraite, en recourant à un financement collectif qui passe par l'instauration de systèmes de sécurité sociale. Ces dons et ces contre-dons ont, à la fois, un caractère intéressé et désintéressé. Le donateur sait qu'il pourra bénéficier de prestations, en cas de maladies ou lors de sa retraite. Toutefois certains acteurs renoncent à percevoir, en espérance mathématique, un montant de prestations équivalent au montant des cotisations qu'ils seront amenés à verser. Dans la logique du don et du contre-don, il n'y a pas de recherche d'une stricte compensation entre ce qui a été initialement donné et ce qui a été ensuite reçu.

Ces systèmes de sécurité sociale ont été directement menacés par la mondialisation des économies, caractérisée par une concurrence accrue entre les acteurs du monde entier, résultat d'une intensification des flux d'échanges de marchandises et de services, ainsi que du développement des investissements directs à l'étranger et des mouvements de capitaux. Soumis aux contraintes de la mondialisation, les autorités ont refusé d'augmenter directement le montant des cotisations sociales à la charge des employeurs afin de ne pas affecter la compétitivité des entreprises exportatrices ou de maintenir l'attractivité du pays vis-à-vis des investisseurs étrangers et nationaux.

v La protection de certains secteurs d'activité

Le patriotisme économique se manifeste également lorsqu'il s'avère nécessaire de protéger des secteurs d'activité dont la « survie », menacée par la concurrence étrangère, paraît indispensable. Cette protection s'inscrit également dans la logique du « don et du contre-don », visant à maintenir la cohésion de la nation. L'exemple le plus caractéristique est sans doute celui de l'agriculture en France. Pour des raisons de sécurité économique, analysées dans la première partie, ce secteur a bénéficié de mesures de soutien, dès 1892, avec les lois Méline, qui ont instauré une protection contre les importations étrangères à bas prix. À la différence de la Grande Bretagne, qui a préféré établir, dans ce domaine, le libre-échange afin que le pays puisse bénéficier d'un approvisionnement alimentaire au coût le plus faible possible, il a été demandé aux citoyens, en France, de faire preuve de patriotisme économique en soutenant leur agriculture, considérée comme une activité fondamentale. Ce soutien s'inscrit dans la logique du « don et du contre-don » dans la mesure où ce secteur d'activité, avec ses gains de productivité, était à l'origine d'une relative prospérité et avait rendu possible la révolution industrielle dans ce pays. La protection des riziculteurs, au Japon, contre les importations de riz américain relève de la même logique. De nombreux autres secteurs industriels dans le monde, comme cela a été rappelé dans la première partie, ont aussi bénéficié, dans cette optique du « don et du contre-don », de fortes protections, notamment en périodes de crises économiques.

C'est dans le cadre de ce patriotisme économique, visant à assurer une société plus juste, et se traduisant notamment par l'instauration de systèmes de protection sociale, que s'inscrit le refus, par certains États, de s'intégrer ou de renforcer leur intégration dans une union régionale, entraînant des contraintes dans leurs choix de politique économique. C'est le cas du rejet de l'Euro par la Suède. Les Suédois, dans leur ensemble, ont estimé que les contraintes, inévitables dans le cas d'une monnaie unique, risquaient de compromettre leur système de protection sociale. La renonciation par nombre de citoyens suédois aux avantages indiscutables apportés par l'Euro, peut être considérée comme un contre-don, qu'ils ont fait à l'ensemble de leur collectivité nationale, afin de garantir, dans leur esprit, une société plus juste et mieux organisée, dont ils ont déjà bénéficié. Par ailleurs, les États européens ont tenu, au sein de l'Union européenne, à préserver la spécificité de leur système de protection sociale en adoptant la règle de l'unanimité pour l'adoption de directives communautaires dans ce domaine ou dans celui de la fiscalité, dont l'autonomie est indispensable pour assurer la pérennité d'une politique sociale. Le coût de la « non-Europe », supporté par certains acteurs nationaux peut aussi être considéré comme un contre-don permettant le maintien d'un système social, dont les membres de la collectivité ont bénéficié.

Le patriotisme économique orienté vers la protection de l'environnement, dans un pays ou au sein d'une région régionale, devrait contribuer globalement à réduire le volume de pollution au niveau de la planète, même si certains pays en développement sont réticents à adopter des mesures comparables à celles des pays développés. De plus, le patriotisme économique, tel que nous l'avons envisagé dans le cadre de la protection de l'environnement, a pour objectif, de montrer à l'ensemble des acteurs du monde, selon les termes de Durkheim, que le pays, qui le pratique, est « mieux organisé » que les autres, car il se montre plus efficace que les autres à mettre en oeuvre une stratégie de protection de l'environnement. Ce pays, animé par un fort sentiment de patriotisme économique, serait susceptible de servir d'exemple aux autres pays, à l'instar de l'Allemagne et des pays du Nord de l'Europe, qui ont largement influencé les directives européennes et les législations nationales de l'Union européenne dans ce domaine.

CONCLUSION

Ce livre que nous avons rédigé dont le titre est « le changement des mentalités facteur du développement intégral de la République Démocratique du Congo » est une réflexion issue des fait réel que nous avons observé dans la ville de Lubumbashi. Nous avons commencé parlé de l'éducation car ce elle qui est gage du développement c'est-à-dire le point de départ de tout développement d'une nation dans tout le secteur national du pays, car elle concourt dans la formation de citoyen responsable qui mettent leur savoir en action dans l'objectif du développement du pays. Lorsque la famille est constituée des illettrées elle va mettre au monde des enfants illettré c'est-à-dire les enfants qui héritent des gènes géniteurs médiocres et ce dernier ne peuvent réfléchir que sous esclavagisme. Des même avec nos dirigent

Nous considérons l'éducation comme l'action et l'influence basées sur les données politiques, sociales, économiques, culturelles d'une contrée, exercées et dirigées par un être ou une génération adulte vers un être humain jeune ou une jeune génération en vue de développer en lui ses connaissances, ses aptitudes pour le rendre capable de participer à la résolution des problèmes de l'existence individuelle et collective. L'action éducative vise donc à développer les potentialités d'un individu qui est valorisées par le groupe social.

Toute éducation vise à transformer l'enfant en adulte compétent, efficace, grâce à une préparation complète sur le plan intellectuel, psychomoteur, affectif, social. L'éducation est une vaste entreprise qui engage le destin et le devenir des hommes, d'une nation, pays...

Le système éducatif a été longtemps considéré comme facteur clé dans le développement. L'école produit des agents qualifiés, adaptés aux besoins de la société c'est-à-dire qui contribuent à la résolution des problèmes prioritaires. L'école est donc facteur de socialisation et de développement. Pour ce, l'école doit être efficace sur le plan individuel, social, moral, politique et économique. Toute éducation répond à une philosophie et celle-ci diffère d'une société à une autre.

Nous retenons ensemble avec le professeur docteur Mwenzewakyungu que l'éducation à la citoyenneté est une approche pédagogique révolutionnaire doit partir du sommet inspirateur a la base utilisatrice vice -versa. Elle doit former les enfants, les jeunes et adultes à la vie responsables, les orienter et les instruire sur la manière de vivre le patriotisme pour l'émergence du pas par eux même et l'avenir meilleur des générations futures. Elle est une valeur à conserver et pérenniser une richesse a capitalisée un message d'espoir à vulgariser, une semence à germer dans les têtes des jeunes générations qui doivent émerger avec leur pays. Elle contient l'essentiel idéologique pour le préparer au patriotisme interne et au challenge international. De ce qui précède, l'initiation à la nouvelle citoyenneté aidera : -Le peuple congolais à sauvegarder les acquis pour l'unité, la paix, la solidarité, la concorde nationale et prendre en main en destin ; -l'Etat congolais pour modifier d'avantage le sentiment qu'éprouvent des citoyens, d'être foncièrement étrangers sur la terre de leurs propres ancêtres ; -le système éducatif dans son ensemble, a travaillé sur les comportements des congolais pour leur responsabilisation et leur appropriation d'un patriotisme national responsable. Notons également que, ce domaine d'éducation à la citoyenneté est une forme de pédagogie est encore non théoriquement cerné et expérimentalement fouillé.

Le changement des mentalités proviendra d'une bonne éducation civique et l'éducation civique est une matière de l'éducation en général c'est-à-dire notre système éducatif doit être revisité pour arriver à intégrer les valeurs civique et patriotique dans chaque cours en maternel, primaire, secondaire et universitaire. Il est évident que les antivaleurs s'enracinent et s'étendent dangereusement dans tous les secteurs de la vie nationale grâce à la culture de l'impunité qu'aucun régime politique n'a véritablement combattue. Pour sanctionner les infractions et d'autres comportements irréguliers, la loi désigne les autorités compétentes. Or la Coordination pour le changement de mentalité n'a aucune compétence pour appliquer la sanction et encore moins pour contrôler les instances chargées de l'appliquer.

La lutte contre les antivaleurs n'est pas une particularité congolaise. C'est une pratique courante à travers le monde. Elle produit des résultats concrets et durables là où le contrôle et la sanction sont d'application effective. A cet égard, notre pays a encore un long chemin à parcourir. S'agissant du contrôle, il doit être réciproque entre les dirigeants et les citoyens. Les dirigeants veillent, chacun dans leurs rayons d'action, que chaque Congolais accomplisse ses obligations légales. A leur tour, les Congolais veillent, individuellement ou collectivement, que chaque dirigeant exécute correctement sa tâche. C'est pareil pour l'application de la sanction. Mais en pratique, l'effectivité de la sanction dépend de celle du contrôle citoyen.

Le changement des mentalité patriotisme économique, qui se manifeste souvent par des mesures protectionnistes, mais qui ne doit pas être assimilé à ces dernières, a pour objectif, dans l'esprit de ses défenseurs, de contribuer, grâce à sa mise en oeuvre, au développement économique dont il constitue un des leviers, d'assurer la sécurité des citoyens, et même de devenir un instrument destiné à promouvoir la puissance industrielle, commerciale et financière d'un pays. Qu'il soit d'inspiration mercantiliste ou listienne, il vise à donner, avant tout, aux nations une autonomie suffisante pour leur permettre d'élaborer librement leur stratégie de développement. D'inspiration keynésienne, il consiste, pour les États, à mettre en oeuvre une politique économique reposant sur une souveraineté sociale mais aussi, dans une moindre mesure, environnementale.

Placée dans le cadre du développement durable, la forme de patriotisme économique, que Durkheim considérait comme orientée vers des actions intérieures destinées à favoriser l'émergence d'une « société plus juste et mieux organisée » s'inscrit dans la logique de l'économie du don. Tout individu bénéficie ou a bénéficié de dons, sous forme d'une protection constante apportée par la société, qu'il s'agisse d'une protection sociale ou d'une protection de l'environnement dans lequel il opère. En retour, dans la logique maussienne du contre-don, il doit se montrer solidaire à l'égard de la société et, au plan économique, il est tout naturellement invité à faire preuve de patriotisme économique en privilégiant et en protégeant les intérêts économiques de ses concitoyens, et, dans une perspective plus large, des ressortissants de l'union régionale à laquelle il appartient, au détriment parfois de ses propres intérêts. L'État peut être amené à prendre des mesures protectionnistes, le cas échéant, lorsqu'il apparaît un consensus suffisant et qu'il faut éviter des comportements de passager clandestin.

Ce patriotisme économique, qui vise à protéger les intérêts nationaux, parfois au détriment des acteurs des autres pays, est-il pour autant éthiquement acceptable. Dans la mesure, où la protection concerne l'environnement, la sauvegarde des écosystèmes, patrimoine de l'Humanité, on peut considérer que ce patriotisme est tout à fait légitime. S'il s'agit de protéger, à travers le patriotisme économique, un système social, il faudrait, alors, que les bénéficiaires prévoient, pour les ressortissants des pays qui en sont victimes, notamment les pays les plus pauvres, des compensations sous forme d'aides. C'est à cette condition seulement que le patriotisme économique peut apparaître comme humaniste, en permettant aux citoyens d'un même pays de progresser dans la voie du développement durable, sans compromettre les aspirations des autres individus de la communauté internationale.

Il ne semble pas que le patriotisme économique, ainsi que toutes ses manifestations, soient amenés à disparaître dans un futur proche. En effet, les systèmes sociaux restent nationaux et les citoyens de chaque pays sont attachés généralement à leur spécificité. Les entreprises, dans le cadre de leur gouvernance, peuvent pratiquer un patriotisme économique en menant des politiques sociales à l'égard de leur personnel et de leurs autres parties prenantes, ainsi que des politiques de protection de l'environnement. Tant que des mesures de protection de l'environnement et des normes sociales ne seront pas adoptées par l'ensemble des États de la planète, le patriotisme économique sera indispensable pour que les acteurs, notamment les entreprises, qui prennent des risques en menant ou en participant à des expériences dans le domaine social ou environnemental, soient soutenus dans leurs efforts.

Voilà l'essentiel du livre que nous avons mis à la disposition de nos lecteurs en définitive l'Education engendre la bonne moralité celle-ci permet aux acteurs économiques, aux dirigeants de miser leurs efforts sur la caisse du trésor publique et l'Etat devient très riche car la bonne économie arrange le social de la population.

BIBLIOGRAPHIE

Alain, (1965). Propos sur l'éducation, PUF, Paris.

Avanzini, D. (1987). Introduction aux sciences de l'éducation,privat, Toulouse.

Christian, G. (2009). Le système éducatif Africain en crise, Harmattan, Paris.

Chiza, C. et Bahuga, B. (1999). Construire l'avenir : Guide pratique pour le choix d'une section d'études et d'une profession, Bukavu.

De landsheere, V. (1992). Education et formation, PUF, Paris.

Ellen, W. (1996). Education, éd. Vie et santé, France.

Gauthier, C. et al (1997). Pour une théorie de la pédagogie : recherches contemporaines sur le savoir des enseignants, De Boeck, Bruxelles, Belgique.

Gérald, François-Marie, (2009). Evaluer des compétences ; Guide pratique, De boeck, Bruxelles.

Hubeert, R. (1961). Traité de pédagogie générale, PUF, Paris.

Ibeki Leonard, G. (2001). Pédagogie générale, pédagogie de Pointe, Kinshasa.

Ibeki Leonard G. (2007). Notions générales de Pédagogie, Kinshasa.

Kavughe, M. (2012). Cours de pédagogie générale, RDC, UNILUK, Inédit.

Krikemans, A. (1967). Pédagogie générale, éd. Nauwelaerts,

Louvain.

Lafon, R. (1991). Vocabulaire de psychologie et de psychiatrie de l'enfant, PUF, Paris.

Mialaret, G. (1976). Les sciences de l'éducation, PUF, Paris.

Moreau, J. (1991). La pédagogie ; éd. Grancher, Paris.

Musubao, K. (2000). Condensé du cours universitaire de pédagogie générale, UNILUK, cours Inédit.

Planchard, E. (1968). La pédagogie scolaire contemporaine,

Béatrice-Nauwelaerts, Paris.

Rogers X. (2010). La pédagogie de l'intégration, éd. De boeck.

Rogers X. (2010). L'école et l'évaluation, 2ème éd ; Médias Paul, Kinshasa.

Scaillet, S. (2003). Notes de pédagogie, éd. Médias Paul, Kinshasa.

Ubaldi, J. (2006). Débuter dans l'enseignement, SF ; Paris.

David Todd (2007) Le patriotisme d'inspiration listienne,Ed,PUL.

Table des matières

EPIGRAPHE Erreur ! Signet non défini.

DEDICACE VI

REMERCIEMENTS VII

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : L'EDUCATION FACTEUR DU DEVELOPPEMENT D'UNE NATION 3

1.1. NOTION 3

1.2. L'éducation de la jeunesse 7

? Droit à l'éducation 10

1.3. Des enseignants de qualité pour une bonne éducation citoyenne responsable dans le changement des mentalités 15

1.4. Type d'éducation 18

1.4. L'éducation physique 18

? L'éducation physique dans les différentes du développement. 20

1.6. L'éducation intellectuelle : Instruction. 23

? Notion 23

? Objectifs Erreur ! Signet non défini.

? L'éducation intellectuelle au cours de la vie. 24

? L'éducation morale 28

? L'éducation esthétique 29

? L'éducation religieuse 30

? L'éducation Sociale. 30

? L'éducation familiale. 31

? L'éducation permanente ou continue. 31

? L'éducation surveillée 31

? L'éducation spécialisée et la rééducation 32

? L'éducation diffuse. 32

1.8. Les options éducatives 32

CHAPITRE DEUXIEME 34

PREPARATION DU MONDE DE DEMAIN PAR L'EDUCATION 34

2.1. NOTION 34

2.2. Option éducative en R.D.C 36

? Education aux valeurs morales : 38

? Intégration des valeurs culturelles 38

? Professionnalisation de l'enseignement 39

? Le partenariat éducatif 39

2.3.Limites de l'éducation 40

2.4.La pédagogie 42

A.Pédagogie comme science. 44

B.La pédagogie comme art de l'éducation. 45

C. La pédagogie comme technique. 46

D.La pédagogie comme philosophie. 46

2.5.La didactique. 46

Quelle différence entre pédagogie et didactique ? 48

? Relation entre pédagogie et éducation. 49

CHAPITRE TROISIEME 50

L'EDUCATION A LA CITOYENNETE ET CHANGEMENT DES MENTALITE 50

3.1. NOTION 50

3.2.DEFINITION DE LA CITOYENNETE 54

3.4.BUT DE LA CITOYENNETE 55

3.5.LA DEMOCRATIE 56

? La démocratie et les droits de l'élève 58

? Apprentissage actif et citoyenneté 59

3.6. LE CHANGEMENT DE MENTALITE FACETUR DU DEVELOPPEMENT INTEGRAL D'UNE NATION 61

CHAPITRE QUATRIEME 64

LE PATRIOTISME ECONOMIQUE FACTEUR DU DEVELOPPEMENT SOCIAL 64

4.1. NOTION 64

64

4.1. Le patriotisme économique : une notion ancienne en permanence réactualisée 66

4.2. Les trois conceptions historiques du patriotisme économique 67

? Le patriotisme économique d'inspiration mercantiliste 67

? Le patriotisme économique d'inspiration listienne 68

? La défense d'un protectionnisme éducateur 69

? La nécessité d'un État développeur « catalyseur d'énergie » 69

4.3. Le patriotisme économique d'inspiration keynésienne 70

4.4. Le patriotisme économique : un levier de développement 73

4.5. Le patriotisme économique : une stratégie de sécurité économique 74

? Le contrôle patriotique des délocalisations 74

? La protection des activités économiques essentielles et/ou stratégiques 75

? La primauté de la nationalité des entreprises 77

4.6 Le patriotisme économique : un instrument de la puissance industrielle et commerciale 79

? Le développement des pôles de compétitivité 79

? La préservation des entreprises et des activités liées à la nation 80

4.7. Patriotisme économique et protection des citoyens 83

? La protection de certains secteurs d'activité 84

CONCLUSION 87

BIBLIOGRAPHIE 93






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore