ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
U.E.A/BUKAVU
B.P 3323/BUKAVU
ANALYSE DES FACTEURS DETERMINANTS LA VARIATION DES PRIX DES
DENREES ALIMENTAIRES PENDANT LA COVID-19 DANS LA VILLE DE BUKAVU : CAS DE
LA COMMUNE D'IBANDA
FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du
Diplôme de graduat en sciences économiques et de
gestion.
Présenté par : PAUSE MATATA
Encadré par : Assistant Etienne MUTWARE
ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021
DEDICACES
A vous mon père MatataKitibu et ma
mèreMungwakonkwaKabasha Julienne pour avoir enduré
d'énormes sacrifices contribuant à mon éducation tant
spirituelle qu'intellectuelle ;
A mes frères et soeurs notamment : Aline Chibembe,
Pacte Matata, Pactole Matata, UshindiMatata et à tous ceux dont leurs
noms n'ont pas été repris, que ce travail soit le résultat
de vos encouragements et soutiens ;
A mes compagnons de lutte Réponse Manozo, Bonheur
Compagnie, TumainiGalaka, AganoCirhuza, AmpireMatenge, Albert Baseme, Lucien
Ilangasha, Amos pour notre soutien mutuel dans la recherche ;
A ma grand-mère, qui de loin ne cesse de prier pour
moi.
PAUSE MATATA
REMERCIEMENTS
C'est avec les concours et les conseils de plusieurs personnes
que nous avons pu parcourir un long chemin qui nous a conduits à la
réalisation de ce travail. Qu'il nous soit permis d'exprimer nos
sentiments de reconnaissance envers les personnes qui ont contribué de
près et de loin à sa réalisation.
Nos premiers remerciements s'adressent au très haut,
Seigneur Dieu tout-puissant pour la santé, la force, l'intelligence et
la grâce qu'il nous a donné tout au long de ce parcours
académique et pour la réalisation de ce travail.
Nos remerciements s'adressent à tout le corps
professoral de la faculté des sciences économiques et gestions,
pour la formation tout au long de notre cursus à l'Université
Evangélique en Afrique (U.E.A). Qu'ils trouvent satisfaction au travers
notre travail.
Nous remercions l'assistant ETIENNE MUTWARE d'avoir
accepté de nous encadrer tout au long de la réalisation de ce
présent travail et pour s'être investi activement par ses
conseils, ses critiques qui ont guidé nos réflexions.
Je ne peux cesser de remercier mes très chers
parentsMungwakonkwaKabasha Julienne et MatataKitibu, qui sont mes piliers, mes
premiers supporteurs et ma plus grande force pour leur amour, leurs conseils
ainsi que leur soutien inconditionnel à la fois moral et
économique, qui m'ont permis de réaliser les études que je
voulais et par conséquent ce travail.
Mes sentiments de gratitude et mes vifs remerciements
s'adressent au Master MushagalusaBalasha Arsène, mon oncle Atawale et
Papa BagalwaManasse pour leur soutien financier sans lequel cette formation ne
serait possible.
Nous remercions également nos camarades et amis de
lutte.
Nous exprimons notre reconnaissance à toute personne
ayant contribué de près et de loin à la réalisation
de ce travail.
Nous disons GRAND MERCI.
PAUSE MATATA
RESUME
Depuis décembre 2019, le monde a été
frappé par la pandémie de coronavirus (Covid-19) qui a fait son
apparition en chine et s'est ensuite diffusé à l'échelle
mondiale sur tous les continents. Cette pandémie de Covid-19 a
créé une crise sur tous les plans. Cette crise a entrainé
une forte réduction des échanges commerciaux et de fortes
variations des taux de change, mais une réduction limitée des
déficits et excédents des transactions courantes à
l'échelle mondiale. Les perspectives restent incertaines, car les
risquent de nouvelles vagues de contagion, d'inversion des flux de capitaux et
de nouvelle diminution des échanges internationaux se profilent toujours
à l'horizon.
Dansl'objectif d'analyser les facteurs justifiant la
variation des prix des denrées alimentaires dans la commune d'Ibanda
pendant la période de la Covid-19, nous nous sommes servis des
méthodes documentaires, comparatives, analytique et descriptive.
Il ressort des résultats que la variation des prix des
denrées alimentaires pendant la covid-19 dans la commune d'Ibanda
était influencée à 45,83% par les mesures de confinement
observé tout au début de la pandémie à covid-19,
30,21% par l'indisponibilité des produits et 23,96% par l'augmentation
des couts
Ainsi on a assisté à des spéculations
abusives. Les pratiques commerciales emblématiques suivantes se sont
fait ressortir pendant la pandémie à covid-19 le prix moyen d'un
sac de 25kgs de la farine de maïs était passé de 18,9$
à 25$, celui de la farine de manioc était passé de 12$
à 20$, pour le haricot 25kgs était varié de 24,79$
à 30,4$, celui du sucre est passé de 32,5$ à 38$ et en fin
20L de l'huile palmiste est passé de 20$ à 28$
TABLE DES MATIERES
O.INTRODUCTION
2
O.1 Problématique
1
0.2 Hypothèses du travail
4
0.3. Objectifs du travail
4
0.3.1. Objectif général
4
0.3.2. Objectifs spécifiques
4
0.4. Choix et Intérêt du sujet
4
0.4.1. Choix du sujet
4
0.4.2. Intérêt du sujet
4
0.6. Difficultés Rencontrées
5
0.7. Subdivision du Travail
6
CHAPITRE PREMIER : REVUE D LA LITTERATURE THEORIQUE
ET EMPIRIQUE
7
SECTION 1 : REVUE DE LA LITTERATURE
THEORIQUE
7
I.1.1. LA COVID-19
7
I.1.2. LE PRIX
8
I.1.3. LE MARCHE
11
I.1.4. L'OFFRE ET LA DEMANDE
15
I.1.5. LA MONNAIE
15
I.1.6. L'INFLATION
16
I.1.7. LES DENREES ALIMENTAIRES
17
SECTION 2. REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
18
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE ET METHODOLOGIE
20
II.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE D'IBANDA
20
II.I.1. LES ASPECTS GEOGRAPHIQUES
20
II.1.2. ASPECT HISTORIQUE
21
II.1.3. ASPECT ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE
ET
DEMOCRATIQUE.................................................................................
22
II.1.4. ASPECTS SOCIO-CULTURELS
23
II.1. 5 LES ASPECTS ECONOMIQUES
25
SECTON II : APPROCHE METHODOLOGIQUE DU
TRAVAIL
28
II.1. Méthodes
28
II.2. Techniques
28
II.3. Détermination de la taille de
l'échantillon
30
II.4. La collecte des données
31
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
32
III.1. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES
ENQUETES
32
III.2. RESULTATS DE L'ANALYSE DES FACTEURS
DETERMINANTS LA VARIATION DES PRIX DES DENREES ALIMENTAIRES PENDANT LA COVID-19
DANS LA COMMUNE D'IBANDA
36
CONCLUSION & RECOMMENDATIONS
44
RECOMMANDANTIONS
45
BIBLIOGRAPHIE 46
ANNEXES
2
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
49
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Types de marchés 13
Tableau 2:Composition cellulaire des quartiers d'Ibanda
.......................................
22
Tableau 3: Répartition de la population de la
commune d'Ibanda
22
Tableau 4:Répartition des FOSA de la commune
d'IBANDA 23
Tableau 5:Répartition des entreprises dans la
commune d'Ibanda par secteur d'activité en 2019 26
Tableau 6: Profil des enquêtés 32
Tableau 7: Les denrées alimentaires en
étude
2
Tableau 8: Les consequences qui se sont
manifestées lors du changement des prix
2
Tableau 9: les problèmes auxquels rencontraient
par les commerçants pendant la période de la Covid-19
2
Tableau 10:Impacts de la covid-19 sur les vendeurs des
denrées alimentaires 41
Tableau 1 1: Le prix moyen de vente d'avant et pendant
la covid-19 des produits en étude 42
LISTES DES FIGURES
Figure 1: Fixation du prix pendant la covid-19
36
Figure 2:Intervention de l'Etat en matière de
fixation du prix pendant la covid-19 37
Figure 3: Facteurs influencant la variation à la
hausse des prix des denrées alimentaires pendant lacovid-19 39
Figure 4: Lieu d'approvisionnement des
vendeurs...................................................41
ABREVIATIONS UTILISEES
ACSS : Africa Center for StrategicStudies
FAO : Organisation des Nations Unis pour l'Alimentation et
l'Agriculture
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes
Economiques
Kgs : Kilogrammes
OIT : Organisation Internationale du Travail
OMS : Organisation Mondial de la santé
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PED : Pays En voie de Développement
RDC : République Démocratique du Congo
SARS : Syndrome Respiratoire Aigu Sévère
USAID : Agence des Etats-Unis pour le Développement
International
O.INTRODUCTION
O.1 Problématique
Depuis décembre 2019, le monde a été
frappé par la pandémie de coronavirus (Covid-19) qui a fait son
apparition en chine et s'est ensuite diffusé à l'échelle
mondiale sur tous les continents. Cette pandémie de Covid-19 a
créé une crise sur tous les plans. Cette crise a entrainé
une forte réduction des échanges commerciaux et de fortes
variations des taux de change, mais une réduction limitée des
déficits et excédents des transactions courantes à
l'échelle mondiale. Les perspectives restent incertaines, car les
risquent de nouvelles vagues de contagion, d'inversion des flux de capitaux et
de nouvelle diminution des échanges internationaux se profilent toujours
à l'horizon(Martin & All, 2020).
Cette pandémie a perturbé l'activité
économique et la vie quotidienne normale dans le monde entier et plus
particulièrement en Afrique. En réponse à la
pandémie, de nombreux gouvernements à travers le monde ont pris
des mesures strictes pour prévenir l'épidémie, assurer le
bon fonctionnement du système de santé et protéger les
plus vulnérables. Toutefois, en raison de l'incertitude et de la
vulnérabilité accrue résultant des fermetures
d'entreprises, des restrictions de voyage et des mesures de confinement, les
impacts économiques à court terme sont loin d'être
négligeables en termes de baisse de la production, des investissements,
des revenus et, par conséquent, de hausse du chômage (Jules,
2020).
Du fait de ces pertes de revenus, dont pâtissent
majoritairement les ménages urbains, le nombre de personnes susceptibles
d'être touchées par l'insécurité alimentaire aigu
pourrait quasiment doubler, passant de 135 millions en 2019 à 265
millions, et plus de 30 pays pourraient connaître une famine d'ici
à la fin de l'année 2021(PAM, 2020) ;
Maintenant que les coûts économiques et sociaux
importants sont plus clairs, les gouvernements se tournent de plus en plus vers
un ensemble plus large de politiques et introduisent des mesures fiscales et de
protection sociale atténuantes, la contraction économique
provoquée par Covid-19 pourrait plonger 500 millions de personnes
supplémentaires (8 % de la population mondiale) dans la
pauvreté, compromettant ainsi 30 années d'amélioration
économique (UN-WIDER, 2020).
La baisse de la demande, liée à la perte de
revenus en temps de COVID-19, a une incidence plus grande sur
l'insécurité alimentaire que les difficultés
d'approvisionnement. En effet, l'une des grandes menaces qui pèsent sur
la demande est la potentielle perte généralisée de revenus
imputable aux mesures de confinement et à la maladie, qui
empêchent les personnes de se rendre au travail, ainsi que le
déclin de la part de la demande extérieure dans les exportations.
Ce phénomène sera responsable d'une diminution de 10,5 % du
nombre d'heures travaillées dans le monde par rapport au début de
l'année (OIT, 2020).
Les acteurs qui se trouvent en aval de la chaîne
d'approvisionnement rencontrent davantage de difficultés que ceux
chargés de la production. Les étapes qui suivent la production
ont généralement lieu dans des zones urbaines et
périurbaines avec une plus grande densité de population, et
présentent donc un plus grand risque d'infection et sont soumises
à des mesures gouvernementales limitant l'activité. Les
chaînes d'approvisionnement transitoires, notamment les petites et
moyennes entreprises informelles du secteur alimentaire qui sont d'avantage en
Afrique et en Asie, dépendent davantage des travailleurs que des
machines pour des activités telles que la transformation, le transport
et le stockage. La viabilité de ces entreprises est donc
particulièrement mise à mal par le confinement des travailleurs
(Reardon, 2020).
Les perturbations de l'approvisionnement et la constitution de
réserves font monter les prix des produits des premières
nécessités. Cette pression à la hausse, imputable aux
nombreuses difficultés rencontrées dans l'approvisionnement, se
produit alors même que les prix payés aux exploitants s'effondrent
pour certains produits. La tendance des consommateurs finaux à faire des
réserves pourrait contribuer à une envolée des prix des
denrées alimentaires(Swinnen, 2020).
Au-delà du ralentissement de l'économie
mondiale, les mesures de fermeture des frontières qui s'ajoutent aux
conflits armés, au réchauffement climatique et à la
fermeture des entreprises ainsi qu'aux restrictions des mouvements pour
contenir l'expansion du covid-19 pourraient avoir des effets
dévastateurs à la fois sur l'offre alimentaire mondiale et
l'accès à la nourriture dans les PED comme la RDC qui s'appuie
sur les importations pour combler le déficit de sa production
alimentaire et qui affiche des taux élevés de pauvreté
(63,4%), de chômage surtout des jeunes et un faible pouvoir d'achat : 4
ménages sur 10 ont une consommation alimentaire pauvre et
limitée(E-QUIBB, 2020).
De ce fait, la RDC qui comptait déjà environ 16
millions des personnes (17èmecycle IPC, 2019), qui souffrent de
l'insécurité alimentaire aiguë en 2019 et 6,6 millions
d'enfants qui souffrent de la malnutrition pourrait voir les chiffres des
personnes qui font face à la faim et à la malnutrition augmenter
sensiblement cette année, si des stratégies efficaces pour face
aux effets pervers du Covid-19 ne sont pas mis en place (ACSS, 2020).
Par ailleurs, dans la ville de Bukavu, on a
assisté à des spéculations abusives. Ainsi, des pratiques
commerciales emblématiques suivantes se sont fait ressortir:La hausse
des prix des denrées de première nécessité :
à titre d'exemple, les prix de la farine de maïs est passé
de 19$ à 24$ pour un sac de 25 kgs, ou encore le prix d'un sac de 25 kgs
des haricots qui est passé de 25$ à 30$. Le même constat
peut être fait pour le prix de l'huile palmiste dont un bidon de 20L qui
se négociait à 20$ est passé à 28$ et celui d'un
sac de 25 kgs de sucre est passé de 33$ à 38$ depuis que le
désastre du COVID-19 a frappé à la porte de la RDC. Toutes
ces augmentations ont eu lieu dans moins de 48 heures à dater de
l'annonce par le Chef de l'État des mesures de con?nement suivies de la fermeture des frontières,Une
discrimination par les quantités et une discrimination par les prix : on
a assisté au refus par les revendeurs de satisfaire les demandes de
consommateurs. Cela s'est observé lorsque, par exemple, un o?reur vend
un même bien à diférents prix selon que le consommateur est
un proche ou un inconnu, ou bien rationner la quantité à vendre
au consommateur en fonction des a?nités qui les unissent, ainsi de
stocks de sécurité a?n de vendre plus chers à la longue
lorsque la ville sera en pénurie de stock. Faisant cela, ces revendeurs
sont appelés « spéculateurs haussiers »(Bahala,
2020).
Au regard de ce qui précède, il y a tout lieu de
constater un dysfonctionnement du marché des biens et services. Selon
les fondements de la microéconomie, il est connu que les choix du
consommateur sont supposés obéir à une certaine
rationalité : obtenir le maximum de satisfaction sous la contrainte que
ses dépenses ne dépassent pas le revenu dont il dispose(Ridha,
2006).
Pour tout ce qui précède, la question
principalement à laquelle nous allons nous employer à
répondre tout au long de cette étude est la suivante :
Quels sont les facteurs qui expliquent le changement des
prix de denrées alimentaires pendant la covid-19 dans la commune
d'Ibanda?
0.2 Hypothèses du
travail
En dépit de la question évoquée ci-haut,
nous construisons notre corps d'hypothèses de la façon
suivante :
Le changement des prix des denrées alimentaires pendant
la COVID-19 serait dû par :La fermeture des frontières, les
mesures strictes de confinement, indisponibilité des produits sur le
marché, la rareté des produits, les coûts d'achat et de
transport élevés.
0.3. Objectifs du
travail
0.3.1. Objectif
général
Ce travail a pour objectif d'étudier ou d'analyser les
facteurs justifiant la variation des prix des denrées alimentaires dans
la commune d'Ibanda pendant la période de la Covid-19.
0.3.2. Objectifs
spécifiques :
Ø Caractériser les facteurs qui expliquent la
hausse des prix des produits vivriers dans la commune d'Ibanda pendant la
période de covid19;
Ø Discuter l'impact de la Covid-19 sur le mode
d'approvisionnement des denrées alimentaires des ménages de la
commune d'Ibanda ;
Ø Fournir des pistes éventuelles de
stabilisation des prix des denrées alimentaires ;
0.4. Choix et
Intérêt du sujet
0.4.1. Choix du sujet
Le choix de ce sujet a été motivé parles
variations à la hausse des prix des denrées alimentaires que nous
observons pendant cette période de la Covid-19 sur le marché.
Ainsi, notre choix a été porté sur ces produits du fait
qu'ils restent plus préférés et beaucoup plus
consommés par les ménages de la commune d'Ibanda. La variation
des prix de ces produits aurait une conséquence directe sur les paniers
des ménages.
0.4.2. Intérêt du
sujet
Ø Intérêt social
Ce travail pourra servir de référence à
l'Etat qui est appelé à contrôler les fluctuations des
prix, non seulement des produits vivriers mais aussi ceux des autres produits
se trouvant sur le marché surtout pendant la Covid-19.
Ø Intérêt scientifique
Pour la science, l'intérêt que présente
ce travail est une référence aux futurs chercheurs. Il constitue
une base théorique et une ouverture pour les futurs chercheurs à
faire connaissance sur comment ont évolués les prix des produits
vivriers pendant la Covid-19.
Ø Intérêt personnel
Ce travail nous aidera entant qu'un chercher d'approfondir nos
connaissances que nous sommes en train d'acquérir pendant la formation
académique.
0.5. Délimitation du sujet
Vu l'importance que nous accordons à notre sujet, il
importe de le délimiter dans le temps et dans l'espace.
Ø Cadre spatial
Notre travail se limite, du point de vue spatial, à
province du Sud-Kivu en RépubliqueDémocratique du Congo dans
la ville de Bukavu et plus particulièrement dans la commune d'Ibanda.
Ø Cadre temporel
Vu les fluctuations des prix des produits vivriers en cette
période de la covid-19, notre étude s'étend sur la
période allant d'Avril 2020 à Novembre2021 pour arriver à
bien comprendre et expliquer les facteurs qui sont à la base de ces
variations des prix.
0.6. Difficultés
Rencontrées
Dans le cas de notre travail, nous avons été
contraints aux problèmes de finance car il fallait faire plusieurs
descentes en ville à la quête des données. L'autre
difficulté était celle de la documentation qui n'était pas
facile à trouver sur le niveau local. Et enfin, le refus de plusieurs
enquêtés à répondre à nos questions
prétexte qu'elles n'ont pas le temps. Cette dernière constitue la
difficulté majeure rencontrée pendant la réalisation de ce
travail.
0.7. Subdivision du
Travail
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail s'article sur trois chapitres qui sont :
Ø Le chapitre premier porte sur la Revue de la
littérature théorique et empirique
Section I : Revue de la littérature
théorique
Section II : Revue de la littérature empirique
Ø Le chapitre deuxième porte sur la
présentation du Milieu d'étude et approche méthodologique
Section I : Présentation du milieu d'étude
Section II : Approche méthodologique
Ø Le troisième chapitre s'intéresse sur
la Présentation, analyse et interprétation de
résultats.
CHAPITRE PREMIER : REVUE D
LA LITTERATURE THEORIQUE ET EMPIRIQUE
Dans ce chapitre nous allons présenter
brièvement la revue de la littérature qui sera subdivisé
en deux sections dont la première portera sur la revue de la
littérature théorique et la seconde sur la revue de la
littérature empirique.
SECTION 1 : REVUE DE LA
LITTERATURE THEORIQUE
Dans cette section, nous allons définir les
différents concepts utilisés dans ce chapitre pour permettre
à nos lecteurs d'avoir une compréhension de tous les concepts qui
seront utilisé dans notre travail, nous avons voulu commencer par la
définition en vue de présenter le sens de chaque concept
utilisé.
I.1.1. LA COVID-19
La COVID-19 est la maladie causée par un nouveau
coronavirus, le SARS-CoV-2. L'OMS a appris l'existence de ce nouveau virus le
31 décembre 2019 lorsqu'un foyer épidémique de cas de
« pneumonie virale » a été notifié
à Wuhan, en République populaire de Chine.
· Les symptômes les plus courants sont les
suivants :
ü Fièvre,
ü Toux sèche et
ü La fatigue.
· D'autres symptômes moins courants peuvent toucher
certains patients :
ü Perte du gout et de l'odorat,
ü Congestion nasale,
ü Conjonctivite (yeux rouges),
ü Mal de gorge,
ü Maux de tête,
ü Douleurs musculaires ou articulaires,
ü Différents types d'éruption
cutanée, nausée ou vomissements,
ü Diarrhée et
ü Frissons ou vertiges.
· Les symptômes de la forme grave de COVID-19 sont
les suivants :
ü Essoufflement,
ü Perte d'appétit,
ü État confusionnel,
ü Douleurs ou sensation d'oppression persistante dans la
poitrine,
ü Température élevée
(supérieure à 38° C).
· D'autres symptômes sont moins courants :
ü Irritabilité,
ü État confusionnel,
ü Altération de la conscience (parfois
associée à des crises),
ü Troubles anxieux,
ü Dépression,
ü Troubles du sommeil,
ü Complications neurologiques plus graves et plus rares :
accidents vasculaires cérébraux, inflammations du cerveau,
délire et lésions nerveuses.
Toute personne, quel que soit son âge, qui
présente de la fièvre et/ou une toux associée à des
difficultés à respirer ou à un essoufflement, des douleurs
ou une sensation d'oppression dans la poitrine, ou une perte d'élocution
ou de mouvement, doit immédiatement consulter un médecin. Si
possible, appelez d'abord votre prestataire de soins de santé, votre
ligne d'assistance téléphonique ou votre établissement de
santé, afin d'être dirigé vers la structure
adéquate(OMS, 2020).
I.1.2. LE PRIX
Le prix d'une marchandise ou d'un service est la
quantité monétaire qu'il faut donner pour l'obtenir (Dehema,
1987).
Certains auteurs admettent que le concept prix n'implique pas
nécessairement celui de la monnaie. C'est une contrepartie d'un bien ou
d'un service. Il a pour rôle de faire rencontrer les offreurs et les
demandeurs sur le marché où l'on trouve son profit
maximisé et l'autre sa satisfaction. Il est utile que celui-ci ait un
caractère non discriminatoire pour remplir sa mission.
D'une manière générale le prix exprime le
nombre d'unités de la monnaie ou de marchandise donné en paiement
donc pouvons dire que c'est la valeur marchande d'un bien(Capul, 1994).
Le prix résulte de la rencontre entre l'offre et la
demande. Il est le rapport entre deux quantités de marchandises
proposées à l'échange ou la quantité d'un bien que
l'on doit donner en échange d'une unité d'un autre bien, service
ou d'un facteur de production. Dans une économie
monétarisé, le prix est la quantité de monnaie que l'on
doit donner en échange d'une unité d'un bien ou d'un service. Il
est l'indicateur de la rareté d'un bien.
I.1.2.1. Formation de prix
Pour l'économiste DEHEMA, le prix est la
quantité de monnaie qu'il faut donner en échange des biens et
services. Il est fixé en fonction d'une réalité. Le prix
peut tenir compte de l'aspectdes produits, à savoir la qualité et
la quantité, le prix de revient, et tout autre frais accessoires y
compris la marge bénéficiaire(Dehema R. , 1987)
Ainsi, dans la commune d'Ibanda, les prix sont fixés en
fonction du coût d'achat et de transport, de l'offre et de la demande sur
le marché et d'autres taxes perçues au profit du trésor
public, sans oublier la marge bénéficiaire. Certains
économistes donnent le rôle prédominant dans la
détermination de prix tantôt à l'offre, tantôt
à la demande. Ainsi, les prix de la farine de Manioc et maïs, comme
le prix de tous les autres produits de consommation sont soumis d'abord
à l'influence de l'offre et de la demande.
Signalons néanmoins qu'un prix peut varier suivant les
conditions de la vente, suivant le mode ou la date de livraison (au comptant ou
à crédit) ou un prix imposé selon le régime
économique.
La formation de prix dépend définitivement du
régime économique choisi. Nous avons essentiellement deux
régimes, notamment celui de l'économie du marché
(marché libre) et celui de l'économie dirigée ou
planifiée.
Dans une économie du marché, le prix suit un
régime économique dans lequel l'allocation des ressources est
réalisée sur base du prix établi sur le marché
où se rencontrent librement et de manière
décentralisée les offreurs et les demandeurs de biens et des
services. Par contre, dans une économie planifiée, les prix sont
fixés autoritairement par le pouvoir public, selon qu'il estime qu'un
produit est utile ou nuisible à la santé(Marc, 1966).
Considérant ces aspects, nous pouvons constater que la
RDC en général, et la ville de Bukavu en particulier sont
caractérisés par une économie du marché ; et le
prix résulte de la libre confrontation de l'offre et de la demande ;
c'est-à-dire que la quantité de la demande fait accroitre les
prix, tandis que l'offre excessive le fait fléchir et inversement.
Néanmoins, pour éviter l'exagération des prix par les
opérateurs économiques, le pouvoir public intervient en vue de
protéger les consommateurs locaux pendant la période de
rareté, mais aussi pour éviter les fluctuations incessantes en
approuvant la structure des prix établie par les opérateurs
économiques.
I.1.2.2. Détermination des prix des
biens
Il existe deux grandes méthodes de détermination
du prix des biens mis en vente sur les marchés : la première
consiste à fabriquer le produit, à évaluer son coût
de production et à ajouter un pourcentage de marge (le
bénéfice) ; la seconde revient à définir
préalablement le prix auquel un produit peut être vendu sur un
marché déterminé, puis à concevoir et à
fabriquer ce produit en respectant des impératifs de coût qui
permettront de le vendre à un prix compétitif tout en
dégageant un bénéfice raisonnable(Quirini, 1993).
I.1.2.2.1. Détermination des prix en fonction
de l'offre et de demande
Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental
dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il
existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui
permet d'établir, pour tout produit, un équilibre entre la
production et la consommation. Ce prix d'équilibre constitue un
compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce
que les consommateurs sont disposés à payer. Les prix vont donc
permettre de déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle
quantité et de quelle manière. Les questions relatives au prix
sont, par conséquent, cruciales en sciences économiques,
notamment en microéconomie, et font l'objet d'études
approfondies(Thierry, 2001).
Ce sont les facteurs constitutifs de l'offre et de la demande
qui déterminent le prix des produits (fixation des prix). Ainsi, lorsque
la demande est trop importante, les prix diminuent jusqu'à ce qu'un
équilibre soit atteint. En matière d'offre, les prix sont
définis sur la base des coûts de production et de distribution,
qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie
employée, ainsi que des limites imposées par l'organisation
même de l'entreprise, telles que la loi des rendements
décroissants, le coût du travail, etc. Le producteur recourt
généralement à une politique de prix à même
de porter les bénéfices obtenus à leur niveau le plus
élevé.
La demande correspond à la somme des décisions
individuelles d'achat prises par les acquéreurs sur un marché
déterminé alors qu'ils s'efforcent de maximiser l'utilité
disponible. Cela suppose, bien entendu, que les acheteurs effectuent des choix
rationnels, choix que la publicité et le marketing modifient. Les
efforts déployés par l'entreprise pour influencer la demande
peuvent, en grevant le coût du budget publicitaire, se répercuter
sur les prix. Chacun décide ou non d'acheter un bien en fonction du prix
de celui-ci.
Dans la réalité, toutefois, la demande ne
détermine pas tant le prix que le nombre d'unités vendues pour un
même produit, car la plupart des entreprises préfèrent
fabriquer un nouveau produit plutôt que de laisser le prix de celui
déjà en place dériver pour atteindre un niveau
d'équilibre(Charles, 1919).
I.1.2.3. Eléments constitutifs du prix de
vente
Le prix implique les éléments suivants :
I.1.2.3.1. Le coût d'achat
Le cout d'achat représente tout ce qu'ont couté
les marchandises et les matières jusqu'à leur mise en stock au
magasin(Silem, 2001). Ilestconstitué des élémentssuivants:
ü Le prix d'achat : ce qui se détermine au lieu de
production ou encore là oùs'effectue cette dernière ;
ü Les frais d'achat : ce sont les coûts
d'approvisionnement augmentés éventuellement de frais annexes.
I.1.2.3.2. Les coûts de distribution
Ce sont des coûts qui représentent tout ce qu'ont
coûté les opérations relatives à l'exécution
de la vente. Le coût de distribution est exclusivement unique et
constitué par les charges de la fonction distribution dont les frais de
transport, de déplacement au lieu de vente. Ainsi, en matière
commerciale, le prix de revient comprend l'ensemble de toutes les charges
couvrant un produit fini ou service créé et vendu(Bremond, 1981).
I.1.3. LE MARCHE
I.1.3.1. Notion
Le marché est l'ensemble de transactions ou
d'opérations de négoce conclus entre acheteurs et vendeurs. Un
marché suppose une activité commerciale traitée avec une
certaine régularité et des règles, dans le cadre d'une
certaine concurrence. Il se crée un marché autour d'une
réunion d'acheteurs et de vendeurs qui confrontent l'offre à la
demande.
I.1.3.2. Définition
Le marché d'un bien (produit, service ou facteur) est
la rencontre d'un ensemble d'offres et de demandes de ce bien, donnant lieu
à un échange sur la base d'un prix(Muhinduka, 2018).
I.1.3.3. Types de marché
On trouve autant de marchés qu'il a de produits
destinés à l'échange. Différents
critèresservant à distinguer les marchés:
Ø D'une part, selon l'étendue de leur
réseau géographique, et dans ce cas, on parle du marché
mondial, du marché régional (continental), du marché sous
régional, du marché national ou local ;
Ø D'autre part, suivant le nombre respectif d'offreurs
et de demandeurs, tel que nous aurons l'occasion de le constater plus loin.
De la définition du marché telle
qu'énoncée ci-dessus, il y a lieu de tirer quatre
caractéristiques importantes valables pour le marché du produit
ou pour celui d'un facteur de production :
ü Le nombre d'acheteurs et de vendeurs : grand nombre,
petit nombre ;
ü La nature du bien : périssable, durable,
facilement stockable, divisible ;
ü Le degré d'information : connaissance de prix
pratiqués antérieurement, de stocks disponibles aujourd'hui, dans
un avenir plus ou moins éloigné, dans un lieu plus ou moins
proche, de la qualité ;
ü La mobilité des vendeurs et des acheteurs.
A partir de ces caractéristiques, il est possible de
déterminer les structures de marché qui sont les formes
alternatives que peut présenter un marché, en fonction de la
manière dont s'y réalisent les quatre caractéristiques
fondamentales. Ainsi, plusieurs structures de marché peuvent survenir en
fonction du nombre d'offreurs et de demandeurs. Dressons une typologie
élémentaire de ces structures :
Nom
|
Nombres De Vendeurs
|
Nombre D'acheteurs
|
Monopole bilatéral
|
Un
|
Un
|
Monopole simple
|
Un
|
Très grand
|
Duopole
|
Deux
|
Très grand
|
Duopsone
|
Très grand
|
Deux
|
Oligopole simple
|
Petit
|
Très grand
|
Oligopsone simple
|
Très grand
|
Petit
|
Monopole contrarié
|
Un
|
Petit
|
Monopsone contrarié
|
Petit
|
Un
|
Oligopole bilatéral
|
Petit
|
Petit
|
Concurrence pure et parfaite
|
Très grand
|
Très grand
|
Tableau 1: Types demarchés
Source :(Stackelberg,
2000).
Toutes ces formes alternatives se résument en fait
à deux principales hypothèses, à savoir la concurrence
pure et parfaite et la concurrence imparfaite. Unmarchérépond aux
caractéristiques de la concurrence pure et parfaite lorsque les
conditions suivantes sont remplies:
Ø L'atomicité de l'offre et de la demande ;
Ø L'homogénéité du produit ;
Ø La liberté d'entrée et de sortie
(fluidité) ;
Ø La connaissance parfaite ou la transparence du
marché ;
Ø L'impersonnalité des relations ;
Ø La mobilité parfaite des facteurs de
production.
Si l'une ou l'autre de ces six conditions n'est pas
respectée (ne se vérifie pas), le marché devient
imparfaitou incomplet ou encore on parle de la concurrence imparfaite.
Plusieurs de ces conditions n'étant jamais remplies, lemarché de
concurrence pure et parfaite est une situation théorique.
I.1.3.4. Le monopole
Une entreprise est en situation de monopole lorsque le
marché,elle n'a pas de concurrent. A cet égard,elle est Price
maker puis que le prix du marchédépend de son bon vouloir.Elle
peut soit fixer,par vote d'autorité,le prix auquel se soldera les
transactions ou offrir une quantité relativement faible du bien de
manière à ce que la spéculation fasse grimper le prix
.Autrement,le monopoleur pratique un prix supérieur à celui qui
aurait été pratiqué sur un marché concurrentiel.La
caractéristique fondamentale d'une situation de monopole,du point de vue
de l'analyse économique,est qu'un monopoleur dispose d'un pouvoir de
marché dans le sens où la quantité de bien qu'il est en
mesure de vendre varie de façon continue en fonction du prix qu'il. Ceci
est à opposer au cas de l'entreprise concurrentielle dont les ventes
tombent à zéro si elle pratique un prix supérieur à
celui du marché(Rivoire, 1994).
I.1.3.5. La concurrence monopolistique
Il est possible de rencontrer des marchés
présentant à la fois des structures ou caractéristiques
presque identiques à celui de concurrence parfaite ou celui de monopole
sans pour autant correspondre à l'une de ces deux situations, tel est le
cas d'un marché de concurrencemonopolistique.
Dans ce type de marché, il y intervient un nombre
important de demandeurs et un nombre important d'offreurs comme en concurrence
pure et parfaite, mais ici il y a un offreur (ou un groupe d'offreurs) qui, par
la différenciation de son produit, arrive à se constituer une
part de marché propre à lui et dispose ainsi d'un pouvoir de
monopole (Barre R,1996).
En effet, lorsqu'une entreprise arrive à
différencier son produit, elle jouit d'un droit exclusif de vendre son
produit dans des conditions qu'elle fixe elle-même. Autrement dit, elle
est capable d'augmenter son prix sans pour autant perdre la totalité de
ses clients. La demande adressée aux concurrents de la firme
dépend ainsi du degré de ressemblance entre les produits qu'ils
proposent et celui de la firme (Barre R, 1976).
La concurrence monopolistique est probablement le type de
marché que l'on rencontre le plus. Mais fort malheureusement, c'est
également le type de marché le plus difficile à analyser.
Les situations de monopole pur et de concurrence parfaite sont beaucoup plus
simples et sont des fois utilisées comme première approximation
pour des modèles élaborés de concurrence
monopolistique(Barre, 1996).
I.1.4. L'OFFRE ET LA DEMANDE
D'après les économistes, les prix des biens et
services se forment sur le marché ou s'exercent une offre et une
demande.
I.1.3.1. L'offre d'un bien
Elle se définit comme le volume de bien mis à la
disposition du marché (Barre R, 1955).
I.1.3.2. La demande d'un bien
La demande d'un bien, à son tour est une intention
d'achat d'une certaine quantité d'un bien pour un prix donné
(Jacquemin, 2001).
La quantité de produits que les consommateurs
souhaitent acheter est affectée par de nombreux facteurs, dont les plus
importants sont :
Ø le prix des marchandises;
Ø les goûts et les préférences des
consommateurs;
Ø le nombre des consommateurs;
Ø le revenu des consommateurs;
Ø le prix des produits concurrents;
Ø la gamme des produits disponibles auprès des
consommateurs.
La quantité fournie par les producteurs est aussi
affectée par un nombre de facteurs, dont les plus importants
sont :
Ø le prix des marchandises/produits sur le
marché;
Ø le prix des intrants/les coûts de
production;
Ø les facteurs technologiques;
Ø le climat;
Ø les possibilités d'entreposage.
I.1.5. LA MONNAIE
Dans un système actuel, les marchandises ne
s'échangent pas entre eux (troc), mais surtout des marchandises contre
la monnaie ensuite l'échange de la monnaie contre le bien
désiré. L'avènement de la monnaie dans le circuit
économique a suscité une très grande importance qui
concerne le moyen d'échange, celle de la politique économique.
I.1.5.1. Définition
Par définition, la monnaie est définie comme un
stock d'actifs aisément mobilisable pour procéder à des
transactions (Mamkiwg, 2003).
I.1.5.2. Fonction de la monnaie
Economiquement, on reconnait : les fonctions traditionnelles
et les fonctions modernes de la monnaie.
I.1.5.2.1. Fonctions traditionnelles de la
monnaie
Traditionnellement, on reconnait trois fonctions à la
monnaie1(*) :
ü L'unité de compte : c'est un
instrument qui sert à compter, à mesurer les autres biens. C'est
la fonction qui monétisel'économie (étalon de mesure) ;
ü Le moyen de paiement : c'est
l'intermédiaire des échanges. Cette fonction fait acquérir
au détenteur de la monnaie le pouvoir d'achat ;
ü L'instrument de réserve des
valeurs : c'est un outil grâce auquel on conserve le pouvoir
d'achat dans le temps. Cette fonction donne ma liberté de choisir le
moment, pour effectuer une transaction, immédiatement ou à
terme.
I.1.5.2.2. Fonctions modernes de la
monnaie
Il y en a deux :
ü La fonction de liquidité : la
monnaie donne au détenteur une créance générale sur
la production sur tous les biens parce qu'il peut convertir cette monnaie en
n'importe quel bien ou service au moment opportun ;
ü L'instrument de la politique économique
: elle est utilisée dans le cadre de l'économie globale
comme instrument de l'expansion, de la redistribution de revenu et même
de la domination politique et économique.
I.1.6. L'INFLATION
Elle se définie comme la hausse permanente et
accélérée du niveau général des prix des
marchandises et des facteurs de production. Elle est provoquée par une
augmentation de la demande de biens qui n'entraine pas une augmentation
correspondante des quantités, échangées, ou dans une
diminution de l'offre de biens sans une diminution de la demande.
Elle se mesure par l'indice du niveau général
des prix.Letauxd'inflation d'une économie donnée, est le
pourcentage d'accroissement de l'indice des prix au cours d'une période
donnée (une année).Par opposition à l'inflation, la
déflation, constitue un mouvement général à la
baisse des prix ; ce mouvement entraine très souvent une stagnation ou
une récession de l'activité économique (INSEE, 2021)
I.1.7. LES DENREES
ALIMENTAIRES
Une denrée alimentaire est l'ensemble des produits de
consommation destinés à l'alimentation de l'homme ou des
animaux(FAO, 2008).
Les denrées alimentaires sont
généralement des produits agricoles. La production agricole est
tributaire des conditions agro-environnementales dans lesquelles croissent les
différentes spéculation. Les paramètres climatiques (la
pluie, la température, et le taux d'humidité), influencent soit
positivement soit négativement la production agricole (USAID, 2018).
SECTION 2. REVUE DE LA
LITTERATURE EMPIRIQUE
Dans le champ de recherche sur les denrées
alimentaires, plusieurs études ont déjà été
faites. Voici quelques-unes et les résultats auxquels sont aboutis leurs
auteurs :
Birashirwa P. (2020), dans son
travail sur « Les caractéristique des petits vendeurs et
changement de prix des produits agricoles dans la ville de
Bukavu », il se fixe comme objectif d'analyser la formation du
prix des produits vivriers agricoles dans la ville de Bukavu. Passant par des
méthodes analytique, statistique, descriptive et historique ; ainsi que
l'usage des techniques d'entrevue, documentaire et d'enquête ; il aboutit
aux résultats selon lesquels il y a une relation significative de la
volatilité et certains facteurs tels que : le prix d'achat, la
qualité de produit, le taux de taxe, les couts subis par le vendeur, la
concurrence, la quantité, etc. A partir de ces résultats il
conclut que globalement la volatilité des prix sur les marchés
est influencée par négativement ou positivement selon les
différents facteurs en lien avec ce dernier.
Vwima S.(2013), dans son article
intitulé : « le rôle du commerce frontalier des produits
alimentaires avec le Rwanda dans l'approvisionnement desménages de la
ville de Bukavu », il se fixe l'objectif de mettre en
évidence l'importance des approvisionnements des produits alimentaires
en provenance du district de Ruzizi(Rwanda) dans la sécurité
alimentaire de la ville de Bukavu. A partir de la technique d'enquête,
et l'usage des méthodes statistiques unidimensionnelles et
multidimensionnelles ; il aboutit aux résultats selon lesquels il faut
stimuler la production et favoriser le commerce des produits alimentaires
locaux afin de couvrir une part accrue de la demande, à un prix
compatible avec le pouvoir d'achat de la population.
Masudi.(2014), portant sur
« Analyse de l'évolution des prix des produits de premiers
nécessités dans la ville de Bukavu », il se fixe
comme objectif de connaitre les causes et conséquences de
l'instabilité des prix de ces produits sur les marchés et
proposer le cas échéant quelques pistes des solutions pour y
remédier. Pour enrichir son étude, il a utilisé la
méthode comparative, la méthode statistique et la technique
d'entretien.Il aboutit aux résultats selon lesquels l'instabilité
des prix de ces produits sur les marchés serait causée par
plusieurs facteurs entre autres les raisons structurelles liées aux
spécificités des marchés des produits agricoles et
à leurs contraintes propres, une instabilité du taux de change
causerait aussi une variation des prix et la nature de la demande. Et toutes
ces causes de la variabilité des prix auraient comme conséquences
d'augmenter la production et les profits fermiers et des agriculteurs tout en
constituant un signal de marché indiquant la nécessité de
produire plus si le prix hausserait.
Byangela.(2011), dans son
travail de mémoire portant sur « Transmission des prix et
analyse des marchés des produits vivriers entre le secteur de Tanganyika
et la ville d'Uvira : cas spécifique de l'huile de
palme », il se fixe comme objectif d'analyser les couts
liés à la transmission des produits vivriers dans les
différents marchés entre le secteur de Tanganyika et la ville
d'Uvira. Pour approfondir son étude, il a fait recours au modèle
économétrique et comparatif. Il réalise qu'en terme des
probabilités que le prix dans le secteur de Tanganyika est fonction des
couts de transport avec p-value de 0,050 mais aussi qu'il est fonction des
taxes avec p-value de 0,02957. Il trouve au contraire que dans la ville
d'Uvira, les résultats sont contraires c'est-à-dire le prix n'est
pas fonction de ces deux éléments.
Notre étude qui porte sur l'analyse des facteurs
déterminants la variation des prix des denrées alimentaires
pendant la covid-19 dans la ville de Bukavu : cas de la commune d'Ibanda,
nous avions comme objectif d'étudier ou d'analyser les facteurs
justifiant la variation des prix des denrées alimentaires dans la
commune d'Ibanda pendant la période de la Covid-19 en se basant sur les
vendeurs des denrées alimentaires.
Pour ce faire, il discute tout d'abord sur les facteurs qui
justifient la hausse des prix denrées alimentaires pendant la
période de la pandémie à covid-19 et aussi sur certains
produits alimentaires vendus sur les marchés de la commune d'Ibanda,
après l'enquête, cette étude est parvenue aux
résultats démontant, grâce aux statiques descriptives que
la variation des prix des denrées alimentaires pendant la covid-19
était due significativement par : les mesures de confinement,
Indisponibilité des produits et l'augmentation des
coûts.Cependant, grâce aux analyses, nous remarquons que
l'intervention étatique pendant la covid-19 pour réglementer les
marchés des denrées alimentaires était quasiment
inaperçue qui serait aussi la cause de cette variation à la
hausse des prix observée pendant la pandémie à covid-19.
CHAPITRE DEUXIEME :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET METHODOLOGIE
Dans ce chapitre il sera question de présenter notre
milieu d'étude, c.-à-d. le milieu ayant fait objet de notre
investigation et de présenter les différents outils et les voies
par lesquels nous avons effectué cette dernière. C'est ainsi
qu'en premier lieu, nous allons donner une brève présentation de
la commune d'Ibanda. Ceux-ci dans le but de permettre aux lecteurs du
présent travail, de pouvoir le situer dans l'espace. Et en dernier lieu
seront décrits les méthodes et techniques utilisées ainsi
que la manière dont nous les avons utilisés.
II.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE
D'IBANDA2(*)
II.I.1. LES ASPECTS GEOGRAPHIQUES
II.I.1.1. Localisation
La commune d'Ibanda est localisée dans la ville de
Bukavu, Province du Sud-Kivu, en République Démocratique du
Congo. Elle est limitée :
Ø Au Nord par le lac Kivu,
Ø Au Sud par le groupement de Mudusa (kabare),
Ø A l'Est par la rivière Ruzizi qui
sépare la RDC du Rwanda et
Ø A l'Ouest par la commune de Kadutu
II.1.1.2. Relief et
Sol
Le relief de la commune d'Ibanda est moins accidenté
que celui de la commune de Kadutu. C'est aussi une suite de collines, des
plateaux et des vallées et cela du Nord au Sud. Ses pentes plus ou moins
fortes favorisent des érosions caractérisées par des
ruissellements renforcés par des constructions anarchiques :
à Muhungu, à Panzi, à Ndendere, etc. L'on y trouve un sol
argileux de couleur rouge issu d'une altération profonde des trachytes
et des basaltes ce sol possède une perméabilité
très réduite, ce qui favorise un intenseruissellement qui est la
source de plusieurs cas d'érosions. Ce sol argileux est mal
protégé car non couvert d'arbres.
II.1.1.3. Climat et
végétation
A l'instar de toute la ville de Bukavu, la commune d'Ibanda
jouit d'un climat tropical d'attitude avec une longue saison pluvieux qui va de
septembre à mai, contre une courte saison sèche qui va de mois de
juin jusqu'au mois d'Août de chaque année. En moyenne, il pleut
1600 mm d'eau par an dans la commune d'Ibanda ; où la
température annuelle est entre 17o et 22o avec une
amplitude thermique de 40° C.
La végétation naturelle a disparu à
cause de l'action de l'homme. L'on y trouve une végétation
imposée par les colonisateurs Belges. Il s'agit d'une
végétation artificielle composé d'eucalyptus, des
cyprès, de manguiers, les avocatiers et les agrumes (orangiers,
citronniers, mandariniers, ...)
II.1.1.4.
Hydrographie
Partant de sa situation géographique, la ville de
Bukavu en général et la commune d'Ibanda en particulier,
appartient au bassin hydrographique du fleuve Congo et plus
précisément au bassin du lac Kivu. Elle comprend la
rivière Ruzizi et 5 autres ruisseaux à savoir : Mukukwe,
Tubengere, Lubame, Kamagema et Kawa ; toutes se déversant
dans la rivière Ruzizi.
II.1.2. ASPECT HISTORIQUE
La commune d'Ibanda fut créée par
l'arrêté collectif n°11/203/58 du 03 octobre 1958. Elle est
l'une de 3 communes que compose la ville de Bukavu. Elle joue un rôle
important dans le domaine politique, administratif, économique et
intellectuel.
Sa superficie est de 11,57Km2. A sa
création, elle était habitée uniquement par les blancs. A
la veille de l'indépendance de notre pays en 1959, beaucoup des
blancs regagnèrent la Belgique en abandonnant leurs maisons.
Celles-ci seront occupées petit à petit par les cadres noirs
à partir de 1960. En 1974, la commune d'Ibanda s'agrandit en englobant
le quartier Panzi. Actuellement la commune d'Ibanda est peuplée de 283
807 habitants et subdivisée en 3 quartiers : NDENDERE,
NYALUKEMBA et PANZI.
II.1.3. ASPECT ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE ET
DEMOCRATIQUE
II.1.3.1. Organisation
politico-administrative
La commune d'Ibanda est l'une de trois communes qui
constituent la ville de Bukavu : IBANDA, KADUTU et BAGIRA. Elle
abrite une administration publique et se trouve dirigé par un
bourgmestre. Elle est composée de 3 quartiers : NDENDERE, NYALUKEMBA et PANZI.
QUARTIER
|
|
CELLULES
|
NYALUKEMBA
|
|
NYAWERA, MUHUMBA, NGUBA
|
NDENDERE
|
|
NYAMOMA, MUHUNGU, RUZIZI, MANIEMA
|
PANZI
|
|
BIZIMANA, MULENGEZA, MAJOR VANGU, KAZAROHO, MUSHUNUNU
|
Tableau 2:Composition
cellulaire des quartiers d'Ibanda
Source: Mairie de Bukavu, Janvier
2019
II.1.3.2. Composition
éthnique de la population
La ville de Bukavu est construite sur le territoire des
Bashi ; c'est ainsi que ces derniers sont prédominants dans toute
la ville y compris dans la commune d'Ibanda autres ethnies sont : les
BAKONGO, BANANDE, BALUBA, BAREGA.
HOMMES
|
58 755
|
FEMMES
|
65 363
|
GARCONS
|
74 056
|
FILLES
|
85 633
|
TOTAL
|
283 807
|
Tableau 3: Répartition de la population de la
commune d'Ibanda
Source: Mairie de
Bukavu, janvier 2019
II.1.4. ASPECTS
SOCIO-CULTURELS
1. l'habitat
L'on trouve trois sortes d'habitats dans la commune
d'Ibanda :
v Des maisons en pisées, qui détournent la
médiocrité, la pauvreté. Elles sont souvent
serrées, usées, penchées et de petites tailles :
Panzi, Essence, Muhungu ;
v Des maisons en matériaux semi-durables :
construites donc en planches ;
v Il y a lieu de faire remarquer que Labotte, Nyawera,
Muhungu, Nyalukemba ont hérité en grande partie les maisons en
matériaux durables qui remontent de l'époque coloniale.
FORMATIONS SANITAIRES PUBLIQUES
|
FORMATIONS SANITAIRES PRIVEES
|
|
|
|
1. HGR/ PANZI
2. C.S CIDASA
3. C.H CHAHI
4. C.S GIHAMBA
5. C.S MAMA MWILU
6. C.S MUHUNGU DIOCESAIN
7. C.S MUHUNGU ETAT
8. C.S MALKIA WA AMANI
10. C.S IBANDA
11. C.S SAÏO
12. HOPITAL MILITAIRE
13. C.S NGUBA
14. CECA NGUBA
15. C.S PANZI
|
|
1. BIOPHARM
2. C.S BIOGLODIE
3. POLYCLINIQUE PHILADEPHIA
4. C.S AL IMDAA
5. CLINIQUE SKYBORNE HOSPITAL
6. CLINIQUE RUHIGITA
7. CLINIQUE SAINT LUC
8. CLINIQUE CARDIOLOGIQUE
9. HYPPIQUE
10. GIOVANI
11. AFYA YETU
12. POLYCLINIQUE IMPACT MEDICAL
13. KABUYE
|
Depuis les années 1980, la commune d'IBANDA ne
connaît pas des lotissements vraiment officiels l'on y constante une
occupation des terrains qui engendre souvent un déboisement intensif et
des conflits fonciers très violents.
2. La
santé
La commune d'Ibanda héberge, un hôpital
général de référence (celui de Panzi) avec 34
autres formations sanitaires dont 15 publique et 13 privées. Ces
formations dont 14 publiqueset 20 privées. Ces formations sont reparties
dans le tableau ci-dessous :
Tableau 4:
Répartition des FOSA de la commune d'IBANDA
Source : Commune d'Ibanda
2016
3. L'Education
Aujourd'hui, ce n'est plus facile de compter les écoles
dans la commune d'Ibanda, qu'il s'agisse des écoles non
conventionnées, conventionnées ou privées. Nous savons
seulement que la commune d'Ibanda renferme des bonnes écoles primaires,
nous pouvons citer les écoles primaires ALFAJIRI, NYALUKEMBA, IBANDA,
NIDUNGA,AVENIR, MGR BYAENE, EDAP/ISP, UJASIRI, HODARI, MWANZO, ELIMU, NYANDJA,
IMANI PANZI, TUMAINI, LYCEE CIREZI, ...
En ce qui concerne les universités et les institutions
supérieures nous avons : l'institut supérieur
pédagogique de Bukavu, institut supérieur de management, institut
supérieur des sciences commerciales et financières,
l'université de CEPROMAD, l'institut supérieur de commerce, le
grand séminaire de missionnaires d'Afrique de la Ruzizi,
université évangélique en Afrique, ...
4. Réligion
Le christianisme est la religion dominante dans la commune
d'Ibanda où l'on recense des catholiques et des protestants. La commune
héberge la grande cathédrale notre dame de la paix de l'Eglise
catholique. A côté des catholiques et des protestantes, l'on note
la présence des musulmans et des plusieurs sectes
caractérisées par des maisons de prières où des
pasteurs zélés prétendent chasser les démons
à longueur des journées.
5. Les sports et
loisirs
· Sports : presque tous
les sports sont représentés dans la commune d'Ibanda :
Football, Volley ball, Basket ball, Clubs de judon et de Karaté.
L'on y compte le stade de l'institution alfajiri, le stade
municipal de l'EDAP/ISP, de Mukukwe, le stadium de la Banque du Congo, le
stadium des pères xavériens de Vamaro, le stadium de l'ISP, les
installations du centre sportif de Bukavu à Labotte.
· Les loisirs: la commune
d'Ibanda recense un nombre important des salles de fête et de spectacle
telles sont les cas des salles de l'institut Alfajiri, salle du centenaire
Mater dei, de chahi, Fiesta, Marie claire, de l'hôtel Bugugu, Belvedere,
Célestine, la fontaine, Rafiki,, Nouvelle alliance, Anglican,
Idéal, de l'hôtel métropole, de l'hôtel Bulungu,
Riviera ; ...
6. Les organisations de
développement
La commune d'Ibanda est le siège de la plupart des ONGD
locales de développement qui opérènt tant dans la ville
qu'à l'intérieur de toute la province du Sud-Kivu : IADL,
comité Anti Bwaki, APIDE, CRONGD, PIFEVA, ...
II.1. 5 LES ASPECTS ECONOMIQUES
II.1. 5.1. Agriculture,
Pèche et Elevage
· Agriculture: signalons que
l'agriculture n'est pas développée dans la commune d'Ibanda.
Néanmoins, on trouve de petits jardins de haricots, de manioc, de mais,
oignons rouges éparpillés à travers les quartiers ;
surtout à Panzi, à Nyalukemba, à Muhungu, à
Muhumba, au bord du lac Kivu. A Panzi, quartier périphérique et
sur avenue paysage (Nyalukemba), deux marais sont exploités pour
l'agriculture d'autosubsistance qui n'intéresse pas les statistiques
administratives.
· La pêche: la
pêche dans la commune d'Ibanda s'effectue dans une partie du lac Kivu et
dans la rivière Ruzizi. on utilise les filets maillants pour la
pêche, on pêche les poissons comme : tilapia, les fretins,
communément appelé « SAMBAZA »
· L'Elevage : le petit
bétail et la base cours sont les plus dispersés dans la commune
d'Ibanda et surtout dans le quartier panzi. on y trouve des chèvres, des
poules, des cobayes, de canards, ...
II.1.5.2. Commerce, Artisanat,
transport et communication
v Commerce : la commune
d'Ibanda est le principal centre commercial de toute la ville de Bukavu et
attire bien d'opérateurs économiques qu'ils soient nationaux
qu'étrangers. L'économie de la commune est dominée par les
services d'administration et les commerces. La commune d'Ibanda est ouverte au
Rwanda surtout pour les produits manufacturés importés et
quelques vivres à exporter dans ce pays voisins : savons, produits
cosmétiques, lait, farine de manioc, de maïs, riz, sambaza et
quelques fois les boissons. On rencontre 5 marchés d'approvisionnement
à Ibanda, Feu rouge, Nguba, Nyawera, Major vangu (mashango) et Kamagema.
Ces marchés sont relativement dynamiques mais méritent un
réaménagement tant sur le plan structurel que sur le plan
d'assainissement.
Pour des raisons de charte et afin de faciliter
l'interprétation de ces données, nous avons jugé bon de
représenter cette même situation économique dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 5:Répartition des entreprisesdans la
commune d'Ibanda par secteurd'activité en 2019
Secteur d'activités
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Hôtelleries et bars
|
75
|
9.2
|
Stations de pétrole et garage
|
34
|
4
|
Dépôts de marchandises et boulangeries
artisanales
|
74
|
8.72
|
Moulins et quincailleries
|
140
|
16.54
|
Pharmacies et formation sanitaires
|
134
|
15.83
|
Papèteries et restaurants
|
110
|
13
|
Commerce et alimentations
|
276
|
32.6
|
TOTAL
|
846
|
100
|
Source : division de l'économie et
commerce extérieur 2019
Ces chiffres prouvent à suffisance que
l'économie à IBANDA est prédominée par le commerce
soit 32.6%, les moulins et quincailleries occupent le deuxième rang avec
16.54% alors que les pharmacies et formations sanitaires viennent en
3ème lieu avec 15.83%.
v L'artisanat
C'est une activité pratiquée par des
professionnels artisans dans la commune d'Ibanda et qui a son rôle
économique dans la production des profils substantiels. Cette
activité est tenue par les travailleurs, maçons, menuisiers,
cordonniers, des maisons des arts là où il y a des services pour
fabriquer des cachets, les t-shirts, ...
v Transport
· Voie routière
Dans la commune d'Ibanda, les infrastructures routières
ne sont pas en bon état malgré quelques réhabilitations ou
aménagements faits par ici, par-là surtout pendant la saison
pluvieuse. A part la route principale de la commune qui va de labotte à
la frontière de Ruzizi Ier et l'autre qui vient d'être
réhabilitée par l'O.V.D en partenariat avec l'entreprise chinoise
des ponts et chaussées, la route qui va du monument de la paix vers le
rond-point Major vangu (Essence), les autres voies sont quasi-impraticables. On
y trouve un peu partout véhicules qui font le transport en commun et
d'autres véhicules particuliers.
· Voie lacustre
La commune d'Ibanda et de la ville en général,
et assure avec ses bateaux les relations d'échanges avec la province du
Nord-Kivu et île d'Idjwi qui est exploité par le bac de l'office
des routes. Actuellement le port est caractérisé par
l'envasement. Ce qui rend difficile l'accostage des bateaux sur ce port.
Cependant, d'autres compagnies privées (bateau Emmanuel, Rafiki, Salama
font la navigation Bukavu Goma et vice-versa)
· Voie aérienne
29 compagnies aériennes ont leur siège dans la
commune d'Ibanda. Elles assurent le transport des marchandises et des
personnes. Citons entre autre : Air Congo, TMK, KIVU Air et CAA3(*).
SECTON II : APPROCHE
METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL
Dans cette section, nous allons d'une part démontrer
comment nous avons tiré la taille de l'échantillon, et d'autre
part nous aurons à présenter toute la démarche
méthodologique adoptée pour atteindre les objectifs
assignés à ce travail et pour la vérification de nos
hypothèses.
II.1. Méthodes
Dans cette partie nous allons présenter les
différentes méthodes utilisées dans ce présent
travail.
a) Méthode comparative
Dans le cadre de ce travail, nous avons recourus à
cette méthode pour nous permettre une comparaison évolutive des
prix avant et pendant la COVID-19 et en dégager les conclusions.
b) Méthode Analytique
L'utilisation de cette méthode nous a permis de mieux
appréhender le circuit de commercialisation et d'approvisionnement de
certaines denrées alimentaire pour faire une synthèse objective
afin que notre travail reflète une image réelle.
c) Méthode descriptive
Elle nous a permis de mener une étude descriptive de la
ville de Bukavu en générale et ainsi que celles de la commune
d'Ibanda en particulier à travers les marchés des produits sous
étude.
II.2.Techniques
Dans cette dernière nous allons présenter les
différentes techniques utilisées dans ce présent
travail.
a) Technique documentaire
L'utilisation de cette technique nous a permis de recueillir,
de rassembler, de tirer et d'utiliser les informations contenues dans les
archives que nous avions eu à consulter ainsi que certains documents ou
ouvrages que nous avons consultés afin de constituer la base
théorique de ce présent travail.
b) Questionnaire d'enquête
Il nous a permis d'adresser les questions aux
différents grossistes et détaillants exerçants des
produits en question ainsi qu'aux consommateurs pour recueillir les
informations utiles à la recherche.
c) Analyse des données
Cet outil nous a permis de calculer l'évolution de
différentes grandeurs retenues (le paramètre prix des
denrées alimentaires) cela dans les grandeurs mesurables et calculables.
Pour ce faire, nous nous sommes servis du logiciel SPSS et MS EXCEL.
d) Technique de traitement des
données
Dans ce travail pour analyser les facteurs déterminants
la variation des prix des denrées alimentaires pendant la période
de la covid-19 dans la ville de Bukavu : cas de la commune d'Ibanda.
Nous nous sommes servis des statistiques descriptives qui
lient les tableaux croisés et des diagrammes afin d'avoir une
idée globale sur notre population et aussi savoir si la COVID-19 a des
effets sur la volatilité des prix des denrées alimentaires dans
la ville de Bukavu et la commune d'Ibanda en particulier.
· Quelques statistiques descriptives
Ø La moyenne : La moyenne est la
somme des valeurs observées divisée par leur nombre, elle est
donnée par :
Ø L'étendue : c'est la
différence entre la plus grande et la plus petite valeur
observée. Elle aide à mesurer la dispersion d'une
série.
Ø La variance : c'est la somme
des carrés des écarts entre les observations et la moyenne
arithmétique. C'est une mesure très importante de la dispersion
d'une série.
Ø Ecart-type : c'est la racine
carrée de la variance
e) Interview libre
Cette technique nous a été utile pour nos
entretiens avec les commerçants et les membres de leurs associations et
les consommateurs dans le but de connaitre les causes profondes de la
volatilité des prix des denrées alimentaires pendant la COVID-19
à Bukavu et plus particulièrement dans la commune d'Ibanda.
II.3. Détermination de la
taille de l'échantillon
L'échantillon est tiré de manière
aléatoire sur l'ensemble de la population cible, faute des moyens
financiers et des temps, un échantillon est tiré.
Nous procédons à la formule de l'estimation
(Bugandwa, 2012) qui est donnée par :
Avec :
n : la taille de l'échantillon
z : le seuil choisi pour la détermination du
quantile Z (1-á/2) (1,96 pour un vendeur avec un seuil de
confiance de 95%).
ð : une proportion de la population qui
représente le caractère observé.
? : le degré de précision voulu par le
chercheur. Dans cette recherche, nous avons fixé un degré de
précision de 90%. Ceci pour un intervalle de confiance de 95% avec
ð=50%.
Il ressort de cette relation que la taille de
l'échantillon dépend de plusieurs
éléments :
Le seuil choisi par la détermination du quantile z
(appelé encore facteur de certitude virtuelle) ; la
précision voulue (qui est fixé par le chercheur), et le terme
(1-ð) ð/?² représente les spécifications
imposées par l'estimateur en termes de différence relative
maximum autorisé entre ce facteur et la vraie proportion (moyenne) de la
population qui reste inconnue ð(Bugandwa, 2012).
En appliquant la formule ci-dessous, nous avons :
[(1,96)²x0, 5x0, 5/(0,1)²]=96,04
Soit un échantillon de 96 personnes à
enquêter.
II.4. La collecte des
données
En plus d'une documentation soutenue, l'ensemble des
données utilisées dans cette recherche ont été
collectées par l'outil KOBOCOLLECT auprès des
commerçants des denrées alimentaires du quartier Panzi,
Nyalukemba et Ndendere de la commune d'Ibanda. Il sied de signaler qu'un
questionnaire a été élaboré et administré
à une partie de la population (vendeurs de denrées alimentaires)
sous étude. L'échantillon préalablement
déterminé, pour nous permettre de récolter les
informations relatives aux différentes variables sous étude.
Le questionnaire, tel que présenté en annexe,
comporte d'une part des informations essentielles sur les
caractéristiques de la personne enquêtée et d'autre part
les informations relatives à cette présente recherche.
CHAPITRE TROISIEME :
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Après avoir présenté les techniques ayant
permis de collecter les données d'enquete et les méthodes ayant
servi à leur analyse, dans ce chapitre, il sera question pour nous de
présenter les données et la façon dont elles ont
été analysées, mais également de présenter
les résultats de notre étude. Signalons que ce chapitre est
subdivisé en deux grandes parties notamment :
Ø Les caractéristiques socio-économique
des enquêtés ;
Ø Analyse des facteurs déterminants la variation
de prix de denrées alimentaires pendant la Covid-19 dans la commune
d'Ibanda.
III.1. CARACTERISTIQUES
SOCIO-ECONOMIQUES DES ENQUETES
Avant de présenter l'analyse des facteurs
déterminants la variation de prix de denrées alimentaires pendant
la Covid-19 dans la commune d'Ibanda, nous allons d'abord décrire les
caractéristiques socio-économiques de nos enquêtés
qui sont les commerçants transfrontaliers et non transfrontaliers des
denrées alimentaires de la commune d'Ibanda.
En effet, l'analyse descriptive des principales
caractéristiques retenues de nos enquêtés est selon le
sexe, le niveau d'étude, l'état civil, l'activité
principale, la taille du ménage.
Tableau 6 : Profil des
enquêtés
Variables
|
Modalités
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Sexe
|
F
|
68
|
70,8
|
M
|
28
|
29,2
|
Total
|
96
|
100,0
|
Tranche d'Age
|
20 à 25
|
19
|
19,8
|
25 à 30
|
11
|
11,5
|
30 à 35
|
10
|
10,4
|
35 à 40
|
43
|
44,8
|
40 à 45
|
11
|
11,5
|
45 à 50
|
1
|
1,0
|
50etplus
|
1
|
1,0
|
Total
|
96
|
100,0
|
Niveau d'étude
|
Formation
|
10
|
10,4
|
Primaire
|
5
|
5,2
|
Sans niveau
|
12
|
12,5
|
Secondaire
|
43
|
44,8
|
Universitaire
|
26
|
27,1
|
Total
|
96
|
100,0
|
Taille de ménage
|
4 à 8 personnes
|
53
|
55,2
|
Moins de 4personnes
|
17
|
17,7
|
Plus de 8personnes
|
26
|
27,1
|
Total
|
96
|
100,0
|
Etat civil
|
Célibataire
|
18
|
18,8
|
Divorcé
|
9
|
9,4
|
Marié
|
61
|
63,5
|
Veuf/veuve
|
8
|
8,3
|
Total
|
96
|
100,0
|
Activité principale
|
Petit commerçant
|
96
|
100,0
|
Quartier de résidence
|
Ndendere
|
16
|
16,7
|
Nyalukemba
|
43
|
44,8
|
Panzi
|
37
|
38,5
|
Total
|
96
|
100,0
|
Statut dans le ménage
|
Chef de ménage
|
44
|
45,8
|
Conjoint
|
52
|
54,2
|
Total
|
96
|
100,0
|
Revenu mensuel
|
101 - 150
|
34
|
35,4
|
151-200
|
37
|
38,5
|
201 - 250
|
5
|
5,2
|
251 et plus
|
12
|
12,5
|
51 - 100
|
8
|
8,3
|
Total
|
96
|
100,0
|
Source : Nos compilations avec le logiciel SPSS
20.0
Ainsi, à partir de ce tableau nous constatons
que :
v 70.8% de nos enquêtés sont des femmes et 29.2%
sont des hommes. Cette supériorité de l'effectif des femmes sur
celui deshommes s'expliquerait par le fait que la majorité des
commerçants des denrées alimentaires sont
généralement des femmes dans la commune d'Ibanda ;
v La tranche d'âge de 35 à 40 ans
représentent 44,8% de nos enquêtés puis suivent les
personnes de la tranche d'âge de 20 à 25 ans qui
représentent 19,8% de nos enquêtés, puis la tranche
d'âge de 25 à 30 celle de 40 à 45 qui représentent
11,5% suivi par la tranche d'âge de 30à35 ans qui
représentent 10,4% puis suivent les enquêtés de la tranche
d'âge de 35à40 ans qui représentent 2,1% et en fin les
tranches d'âge de 45à 50 et 50ans et plusqui représentent
1% pour chacune d'elle ;
v 44,8% des personnes enquêtées dans les
ménages ont un niveau d'étude secondaire, 27,1% ont un niveau
d'étude universitaire, 12,5% sont sans niveau, 10,4% ont fait des
formations et enfin 5,2% ont un niveau d'étude primaire.
Cette supériorité du nombre des personnes
à niveau d'étude secondaire sur les autres s'expliquerait par le
fait que ce sont eux qui constituent la majorité des petits
commerçants dans la ville de Bukavu, et que ce sont eux qui forment la
majeure partie de nos enquêtés ;
v 53 enquêtés soit 55,2% des petits
commerçants des denrées alimentaires comportent un nombre de
membres de famille compris entre 4 et 8 personnes, 26 enquêtés
soit 27,1% de petits commerçants comportent un nombre de membres de
famille inférieur à 4 personnes, et 17 enquêtés soit
17,7% de petits commerçant comportent un nombre de membres de famille
supérieur à 8 personnes ;
v 63,5% de nos enquêtés sont mariés, 18,8%
sont célibataires, 9,4% sont des divorcés et 8,3% sont des veuf
(ve) s. La prééminence des personnes mariées est
expliquée par le fait que ce sont eux qui ont plus besoin de
développer leurs activités pour couvrir les charges
ménagères à leur responsabilité ;
v 100% de nos enquêtés sont des petits
commerçants cela est expliqué par le fait que ses sont eux qui
ont des informations suffisantes sur la variation des prix des denrées
alimentaires pendant la covid-19 ;
v 16,7% de nos enquêtés vivent dans le quartier
Ndendere, 44,8% de nos enquêtés vivent dans le quartier Nyalukemba
et 38,5% de nos enquêtés vivent dans le quartier Panzi. La
majorité des enquêtés dans le quartier Nyalukemba
s'expliquerait par la présence de deux grands marchés que dans
d'autres quartiers enquêtés ;
v 54,17% de nos enquêtés sont des chefs de
ménage et 45,83% sont des conjoints dans leurs ménages
respectifs et
v 37 enquêtés soit 38,5% de petits
commerçants des denrées alimentaires ont un revenu mensuel
situé dans l'intervalle de 151 à 200$, 34 enquêtés
soit 35,4% de petits commerçants ont un revenu mensuel qui varie entre
101 à 150$ , 12 enquêtés soit 12,5% des petits
commerçant ayant un revenu mensuel de 251 et plus, 8
enquêtés soit 8,3% de petits commerçant qui ont un revenu
mensuel situé entre 51 et 100$ et enfin 5 enquêtés soit
5,2% de petits commerçants ont un revenu qui varie de 201 à 250
le mois.
III.2. RESULTATS DE L'ANALYSE
DES FACTEURS DETERMINANTS LA VARIATION DES PRIX DES DENREES ALIMENTAIRES
PENDANT LA COVID-19 DANS LA COMMUNE D'IBANDA
Dans cette partie, il sera question de voir en revu les
questions liées aux facteurs déterminants la variation des prix
des denrées alimentaires pendant la covid-19 dans la commune d'Ibanda.
Sur base de quoi se fixent les prix des produits en question, par où les
commerçants s'approvisionnent pendant la covid-19 et pourquoi, comment
cette pandémie à covid-19 a affectée leur activité,
les différentes interventions de l'Etat dans la réglementation de
leurs marchés respectifs, les différentes raisons impliquant la
variation à la hausse des prix des denrées alimentaires pendant
la covid-19 et ses conséquences.
III.2.1. Fixation du prix
pendant la covid-19
Nous allonsvoiricisur base de quoi se referaient les
petitscommerçant des denréesalimentaires pour fixer les prix
pendant la covid-19 dans la commune d'Ibanda.
Figure 1: Fixation du prix pendant la
covid-19
Source : Nos compilations avec le logiciel
SPSS 20.0
Cette figure fait la représentation des facteurs qui
déterminent la fixation des prix des denrées alimentaires pendant
la covid-19 dans différents de la commune d'Ibanda. 76,04% des vendeurs
enquêtés fixaient le prix selon les couts d'achats (prix d'achat
et autres frais accessoires d'achat), 16,67% des vendeurs fixaient le prix sur
base des bénéfices qu'ils recherchent, 5,208% des
enquêtés fixaient le prix sur base de la demande et enfin 2,083%
fixaient le prix en fonction du marché (des autres vendeurs du
même produit).
III.2.2. L'intervention de l'Etat en matière de
fixation des prix des denrées alimentaires pendant la
covid-19
Il sera question de voir le taux d'intervention des
autorités étatiques dans la fixation des prix des produits en
étude.
Figure 2:Intervention de
l'Etat en matière de fixation du prix pendant la covid-19
Source : Nos compilations avec le logiciel SPSS
20.0
Il ressort de cette figure que le gouvernement n'a pas
intervenu efficacement sur le marché en termes de fixation des prix des
denrées alimentaires pendant la covid-19. 76,04% de nos
enquêtés déclarent la non-intervention étatique
contre 23,04% des vendeurs des denrées alimentaires qui déclarent
l'intervention de l'Etat sur la fixation des prix des denrées
alimentaires pendant la covid-19. Ceci serait l'une des causes de la variation
des prix des denrées alimentaires étant donné que les
prix seront fixés par les vendeurs rendant ainsi le marché
non-parfait.
III.2.3. Les produits sous étude
Nous allons présenter ici les denrées
alimentaires sur lesquels nous avons focalisés toute notre attention
lors de nos enquêtes.
Tableau 7: Les denréesalimentaires en
étude
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Valide
|
Farine de maïs
|
25
|
26
|
Farine de manioc
|
13
|
13,5
|
Haricot
|
25
|
26
|
Huile
|
19
|
19,8
|
Sucre
|
14
|
14,6
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos compilations avec le logiciel
SPSS 20.0
Selon les résultats de ce tableau, 25 vendeurs soit 26%
de nos enquêtés vendent la farine de Maïs, 25 vendeurs soit
26% des enquêtés vendent le haricot, 19 vendeurs soit 19,8% des
enquêtés offrent l'huile de palme, 14 petits commerçants
soit 14,6% de nos enquêtés vendent du sucre et enfin 13 personnes
soit 13,5% des enquêtés vendent la farine de manioc.
III.2.4.
Facteursinfluencant la variation à la hausse des prix des
denréesalimentaires pendant lacovid-19
Il nous de presenter aussi les facteurs qui
ontétés à la base de la variation à la hausse des
prix denréesalimentaires pendant la covid-19 dans la commune
d'Ibanda.
Figure 3:Facteursinfluencant la variation à la
hausse des prix des denréesalimentaires pendant lacovid-19
Source : nos compilations avec le logiciel
SPSS 20.0
Cette figure fait la représentation des
différentes raisons qui agissaient sur la hausse des prix des
denrées alimentaires pendant la covid-19. Il ressort de celle-ci que la
hausse des prix était influencée à 45,83% par les mesures
de confinement observé tout au début de la pandémie
à covid-19, 30,21% par l'indisponibilité des produits et 23,96%
par l'augmentation des couts.
II.2.5. Les consequences qui se sont manifestées
lors du changement des prix
Nous allonsvoiricieffets de la variation des prix des
denréesalimentaires.
Tableau 8: Lesconsequences qui se
sontmanifestéeslors du changement des prix
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Valide
|
Approvisionnement en petite quantité
|
54
|
56,3
|
Diminution de la clientèle
|
10
|
10,4
|
Stagnation de la demande
|
32
|
33,3
|
Total
|
96
|
100
|
Source : nos compilations avec le logiciel
SPSS 20.0
Il ressort de ce tableau que 10,4% des vendeurs des
denrées alimentaires approuvent une diminution de la demande contre
56,3% des enquêtés qui approuvent que la demande n'a pas
diminuée mais plutôt les clients s'approvisionnaient en petite
quantité et en fin 33,3% des enquêtés approuvent que la
demande des denrées alimentaires est resté la même pendant
la covid-19.
III.2.6. les problèmesauxquelsrencontraient par
les commerçants pendant la période de la Covid-19
Il sera question de presenter les
problèmesauxquelsfaisaient face les commerçants des
denréesalimentaires.
Tableau 9: les problèmesauxquelsrencontraient
par les commerçants pendant la période de la Covid-19
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Valide
|
Indisponibilité des produits
|
13
|
13,5
|
Fermeture des frontières
|
25
|
26
|
Instabilité des prix
|
58
|
60,4
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos compilations avec le logiciel
SPSS 20.0
Il ressort de ce tableau que dans l'exercice de vente des
denrées alimentaires pendant la période de la pandémie
à covid-19, 60,4% des vendeurs faisaient face à un
problème d'Instabilité des prix, 26% faisaient face au
problème de la fermeture des frontières et 13,5% faisaient au
problème d'indisponibilité des produits.
III.2.7.Lieu
d'approvisionnement des vendeurs
Làdessous nous présentons les
différentsmilieuxoùs'approvisionnaient les vendeurs des
denréesalimentaires pendant la covid-19
Figure 4: Lieu d'approvisionnement des
vendeurs
Source : Nos compilations avec le logiciel
SPSS 20.0
Cette figure fait la représentation de nos
enquêtés selon leur milieu d'approvisionnement des denrées
alimentaires pendant la covid-19. Il ressort de celle-ci que, 54,17% de
nosenquêtés s'approvisionnaient au Rwanda, 26,04% à Goma et
19,79% s'approvisionnaient dans la Plaine de la Ruzizi.
III.2.8. Impacts de la
covid-19 sur les vendeurs des denrées alimentaires
Il sied de présenter ici les effets de la
pandémie à covid-19 sur les vendeurs des denrées
alimentaires.
Tableau 10:Impacts de la covid-19 sur les vendeurs des
denrées alimentaires
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Valide
|
Baisse du chiffre d'affaire
|
80
|
83,3
|
Inaccessibilité aux lieux d'approvisionnement
|
16
|
16,7
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos compilations avec le logiciel
SPSS 20.0
Il ressort de ce tableau que83,3% des enquêtés
avaient observés la baisse de leur chiffre d'affaire et 16,7% des
vendeurs des denrées alimentaires avaient fait face à une
inaccessibilité aux leurs lieux d'approvisionnement pendant la
pandémie à covid-19.
Les mesures à prendre pour stabiliser les prix
sur le marché
· Au niveau des commerçants
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Valide
|
Coopération entre les commerçants pour fixer un
juste prix
|
96
|
100
|
Source : Nos compilations avec le logiciel
SPSS 20.0
Selon les résultats de ce tableau, pour stabiliser les
prix des denrées alimentaires pendant la pandémie à
covid-19, 100% des enquêtés souhaiteraient qui est une
coopération entre les commerçant afin de trouver un juste prix
selon leurs couts engagés.
· Au niveau de l'Etat
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Valide
|
Baisse des taxes
|
87
|
90,6
|
Construction des Infrastructures routières
|
9
|
9,4
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos compilations avec le logiciel
SPSS 20.0
Il ressort de ce tableau, pour stabiliser les prix des
denrées alimentaires, 90,6% des enquêtés suggèrent
que l'Etat doit baisser les taxes pour diminuer leurs couts et 9,4% des
enquêtés suggèrent à l'Etat de construire les
infrastructures routières pour permettre une bonne communication entre
les zones de production à celles de consommation.
Le prix moyen de vented'avantet pendant la covid-19 des
produits en étude
Nous allonsmontrésdans le tableau ci-dessous comment
ontétés les prix des denréesalimentaires pendant et avant
la pendemie à covid-19
Tableau 11: Le prix moyen de vented'avantet pendant la
covid-19 des produits en etude
|
Prix moyen avant covid en
$
|
Prix moyen pendant covid en $
|
|
Farine de maïs
|
18,958333
|
25,04
|
|
Farine de manioc
|
12
|
20,038462
|
Produits
|
Haricot
|
24,791667
|
30,4
|
|
Huile de palme
|
20
|
28,052632
|
|
Sucre
|
32,5
|
38
|
Source : Nos compilations avec le logiciel Ms
Excel 2013
D'après nos enquêtes effectuées
auprès des vendeurs des denrées alimentaires, nous constatons que
pendant la pandémie à covid-19 le prix d'un sac de 25kgs de la
farine de maïs était passé de 18,9$ à 25$, celui de
la farine de manioc était passé de 12$ à 20$, pour le
haricot 25kgs était varié de 24,79$ à 30,4$, celui du
sucre est passé de 32,5$ à 38$ et en fin 20L de l'huile palmiste
est passé de 20$ à 28$.
CONCLUSION&
RECOMMENDATIONS
Nous voici au terme de cette étude qui portait sur
l'impact du microcrédit sur l'analyse des facteurs déterminants
la variation des prix des denrées alimentaires pendant la covid-19 dans
la ville de Bukavu : cas de la commune d'Ibandaet dontl'objectif
était celui d'étudier ou d'analyser les facteurs justifiant la
variation des prix des denrées alimentaires dans la commune d'Ibanda
pendant la période de la Covid-19 en se basant sur les vendeurs des
denrées alimentaires.
Pour ce faire, il discute tout d'abord sur les facteurs qui
justifient la hausse des prix denrées alimentaires pendant la
période de la pandémie à covid-19 et aussi sur certains
produits alimentaires vendus sur les marchés de la commune d'Ibanda(
Farine de maïs, Farine de manioc, le haricot, Huile de palme et du sucre).
A l'aide des données de l'enquête
effectuée auprès des vendeurs des denrées alimentaires
dans différents marches de la commune d'Ibanda, cette étude est
parvenue aux résultats démontant, grâce aux statiques
descriptives que la variation des prix des denrées alimentaires pendant
la covid-19 était due par : les mesures de confinement,
Indisponibilité des produits et l'augmentation des coûts. Il fait
aussi la démonstration des conséquences qui se sont
manifestées lors de la variation à la hausse des prix des
produits en question, sont entre autre : diminution de la
clientèle, stagnation et approvisionnement en petite quantité.
Les statistiques et le test ont montré que la covid-19
a significativement impacté la hausse des prix des denrées
alimentaires dans la ville de Bukavu en générale et la commune
d'Ibanda en particulier.
Cependant, grâce aux analyses, nous remarquons que
l'intervention étatique pendant la covid-19 pour réglementer les
marchés des denrées alimentaires était quasiment
inaperçue. Cela serait aussi la cause de changement à la hausse
des prix des denrées alimentaires.
En somme, l'objectif primordial de ce travail était
d'étudier les facteurs justifiant la variation des prix des
denrées alimentaires dans la commune d'Ibanda pendant la période
de la Covid-19 dans la commune d'Ibanda, selon l'hypothèse
assignée dans ce travail, on trouve que généralement la
variation des prix des denrées alimentaires pendant la covid-19
était positivement impacté par les effets de cette
dernière. Ainsi, au regard des observations dégagées
ci-haut, nous pouvons dire que notre hypothèse a été
confirmée.
Nous ne saurons prétendre avoir tout analysé, ni
tout avoir épuisé en ce qui concerne l'analyse des facteurs
déterminants la variation des prix des denrées alimentaires
pendant la Covid-19 dans la ville de Bukavu . Notre réflexion
étant limitéereste inachevée. Toutefois, nous croyons
qu'elle a de l'intérêt scientifiquement et nécessite
d'êtrecomplétée et approfondie par d'autres chercheurs.
RECOMMANDANTIONS
Notre hypothèse émise au départ ait
été confirmé au travers la synthèse des
résultats et les analyses qui ont suivi, nous recommandons
donc :
A. Au pouvoir étatique de :
Ø Mettre en place des plans de contingence aux
niveaux national, provincial, et territorial. Ce plan de
contingence devrait offrir aux gouvernants l'opportunité de penser au
renforcement des capacités de services et communautés en vue de
la gestion efficace des crises et surtout d'entrevoir les mesures
d'atténuation des crises ;
Ø Mettre en oeuvre les opérations de
stockage public par l'Etat et les collectivités publiques
permettrait une mise en correspondance des objectifs poursuivis lors des crises
alimentaires avec la taille des stocks et leurs mécanismes de gestion
stocks stratégiques, stocks d'intervention, stocks régulateurs,
stocks d'urgence, stocks de réserve) ;
Ø Construire les infrastructures
routières pour permettre une bonne communication entre les
zones de production à celles des consommation afin de pouvoir
réduire les risques et coûts que subissent les vendeurs des
denrées alimentaires ;
Ø Baisser les taxes et
impôts et
Ø Accorder des subventions aux petits
commerçants des subventions par les périodes des crises.
B. Aux vendeurs des denrées alimentaires
de :
S'organiser en mode associatif afin de réglementer leur
secteur d'activité soit en trouvant le juste prix et
réservé des sanctions à ceux qui s'en détourneront.
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36. Vwima S. (2013). Le Rôle du commerce frontalier des
produits alimentaires avec le Rwanda dans l'approvisionnement des
ménages de la ville de Bukavu.
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
I. CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES DE L'ENQUETE
1. Quel est votre sexe ?
1. Masculin 2. Féminin
2. Age de l'enquêté par tranche d'Age
1. 15-30 2. 20-25 3. 25-30
4. 30-35
5. 35-40 6. 40-45 7. 45-50
8. 50 et plus
3. Quel est votre niveau d'étude
1. Sans niveau 2. Primaire 3. Secondaire
4. Universitaire 5. Formation
4. Taille de ménage (nombre des personnes vivant dans
le ménage)
a. Moins de 4personnes b. 4 à 8 personnes
c. Plus de 8personnes
5. Quel est votre Etat civil ?
1. Célibataire 2. Marié(e) 3.
Divorcé(e) 4. Veuf/Veuve
6. Quelle est votre activité principale ?
1. Chômeur 2. Fonctionnaire 3. Petit
commerçant 4. Etudiant 5. Autre à préciser
7. Vous habitez dans quel quartier ?
1. Nyalukemba 2. Ndendere 3. Panzi
8. Votre statut dans le ménage
1. chef de ménage 2. Conjoint 3. Autres
9. Quel est votre revenu mensuel ?
1. 0-50$ 2. 51-100$ 3. 101-150$
4. 151-200$ 5. 201-250$ 6. 251 et plus
II. QUESTIONS RELATIVES AUX FACTEURS DETERMINANTS LA
VARIATION DES PRIX DES DENREES ALIMENTAIRES PENDANT LA COVID-19 DANS LA VILLE
DE BUKAVU
1. Depuis combien de temps vendez-vous les denrées
alimentaires dans la ville de Bukavu ?
a. 2016 b. 2017 c. 2018 d. 2019 e. 2020
f. Autre à préciser............................
2. Quel est votre marché de vente ?
a. Marché de Nguba b. Marché de Nyawera
c. Marché feu-rouge d. Marché Kamagema
3. Votre capital de démarrage de
l'activité ?
a. 10 à 50$ b. 51 à 100$
c. 101 à 150$ d. 151 à 200$
e. 201 à 250$ f. 251 et plus
4. Sur base de quoi vous vous referez lors de la fixation du
prix de vos produits surtout pendant la covid-19 ?
a. la demande b. la concurrence c. Cout d'achat
d. Profite. Autres à préciser...............
5. Quelles sont les raisons qui vous poussent à hausser
les prix pendant cette période de la COVID-19 ?
a. Mesure de confinement b. Indisponibilité des
produits c. Augmentation de la demande d.
Augmentation des couts e. Autres à
préciser...............
6. Sur ce marché de vente, payez-vous des
taxes ?
a. Oui b. Non
7. Quelles sont les conséquences qui se sont
manifestées lors du changement des prix des denrées alimentaires
sur les marchés pendant la période de la pandémie à
COVID-19?
a. Pourriture des produits b. Perte des poids c.
Manque à gagnerd. Diminution de la clientèle e. Diminution du
profit f. Approvisionnement en petite quantitég. stagnation de la
demande h. Autres à préciser...........................
8. Possédez-vous des maisons de stockage pour votre
produit ?
1. Oui 2. Non
9. Quels sont les problèmes auxquels rencontraient par
les commerçants pendant la période de la Covid-19?
a. Indisponibilité des produits b.
Instabilité des prix c. Manque des places dans le marché
d. Mauvaise gestion du marché e. Mode de transport
f. Fermeture des frontières
g. Autres à préciser..........
10. Quelles sont les aliments que vous vendez ?
a. Farine de manioc b. Farine de Maïs c.
haricot d. huile de palme e. sucre
f. Autres à préciser........................
11. Où vous approvisionnez-vous pendant cette
période de la Covid-19 et pourquoi ?
a. Rwanda b. Nyangezi c. Plaine de la Ruzizi
d. Goma e. Katana f. Autres à
préciser........................et pourquoi ce
milieu ?.....................................................................
12. Auprès de qui vous approvisionnez-vous ?
a. Grossistes b. Producteurs c. Collecteurs d.
détaillants e. Autres à préciser..................
13. Qui fixe le prix sur le marché de vente ?
a. Vendeurs b. Clients c. Etat d. Autre
à préciser...............................................
14. Comment la Covid-19 a-t-elle affecté vos
activités ?
a. baisse du chiffre d'affaire b. inaccessibilité
aux lieux d'approvisionnement
c. diminution de la clientèle d. Autres
à préciser.................................
15. Quelle est votre prix de vente de ton produit d'avant et
pendant la COVID-19 ?
|
AVANT COVID
|
PENDANT COVID
|
PRIX DE VENTE
|
|
|
16. L'Etat intervient-il dans la fixation des prix de vos
produits sur ce marché ?
1. OUI
2. NON
17. Quelles sont les mesures prises par l'Etat pendant la
période de la Covid-19 pour réglementer ce
secteur ?...............................................................................................................
18. Quelles sont les stratégies à mettre en
place pour stabiliser le prix des denrées alimentaires sur le
marché?
Ø Au niveau des commerçants :
...........................................................................
Ø Au niveau de
l'Etat :....................................................................................
* 1(Delaplace, 2017)
* 2(Données issues du
bureau communal d'Ibanda, 2019)
* 3Ministère de
transport, 2019
|