2019-2020
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique
Université de Tunis Institut Supérieur
de
Gestion
|
|
PROJET DE FIN D'ETUDE
Présenté en vue d'obtenir le diplôme de la
Licence Appliquée en Economie Spécialité :
Ingénierie Economique et Financière
Gestion du risque de crédit : Par la
méthode Crédit Scoring Cas de l'Amen Bank
Réalisé par : CHAHED
Fares Encadré par : Encadrant Pédagogique
: Mr CHAOUACHI Slim Encadrant Professionnel : Mr SOUGUIR Selem
Dédicace
À mes chers parents Neila &
Adel
Aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon
amour éternel et ma considération pour les sacrifices que vous
avez consenti pour mon instruction et mon bien être.
Je vous remercie pour tout le soutien et l'amour que vous
me portez depuis mon enfance et j'espère que votre
bénédiction m'accompagne toujours.
Que ce modeste travail soit l'exaucement de vos voeux tant
formulés, le fruit de vos innombrables sacrifices, bien que je ne
vous en acquitterai jamais assez.
Puisse Dieu, vous accorder santé, bonheur et longue
vie et faire en sorte que jamais je ne
vous déçoive.
A mon cher frère, Riadh
En témoignage de mon affection fraternelle, de ma
profonde tendresse et reconnaissance, je vous souhaite une vie pleine de
bonheur et de succès et que Dieu, le tout puissant,
vous protège et vous garde.
A tous mes ami(e)s
Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour
vous exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi
des frères, soeurs et des amis sur qui je peux compter.
Et la meilleure pour la fin, Amel
Quand je t'ai connu, j'ai trouvé le partenaire de ma
vie, mon âme soeur et la lumière de mon chemin. Ma vie à
tes cotés est remplie de belles surprises.
Tes sacrifices, ton soutien moral et matériel, ta
gentillesse sans égal, ton profond attachement m'ont permis de
réussir mes études.
Sans ton aide, tes conseils et tes encouragements ce
travail n'aurait vu le jour.
Que dieu réunisse nos chemins pour un long commun
serein et que ce travail soit témoignage de ma reconnaissance et de
mon amour sincère et fidèle.
Chahed Fares
Remerciements
C'est avec un grand honneur et un grand plaisir que je
dédie ces lignes à toute personne ayant contribué de
près ou de loin à l'accomplissement de ce projet.
Je tiens à remercier Monsieur CHAOUACHI
Slim. Vous m'avez guidé tout au long de ce projet. Je saisis
cette occasion pour vous exprimer ma profonde gratitude tout en
témoignant
mon respect.
Je remercie également toute l'équipe de
l'AMEN BANK pour leur accueil chaleureux au sein de leurs
locaux, ainsi que les conditions extrêmement favorables pour
travailler.
Je remercie Monsieur SOUGUIR SELEM. J'ai
eu le privilège de travailler parmi votre équipe et
d'apprécier vos qualités et vos valeurs. Votre sérieux,
votre compétence et votre sens du devoir m'ont
énormément marqué. Je tiens aussi à
témoigner ma gratitude surtout pour votre encadrement, votre
assistance, votre soutien, vos précieux conseils ont été
d'une grande aide pour la concrétisation du travail.
Je dédie ce travail de même à
L'EQUIPE D'AMEN BANK - AGENCE MEGRINE, c'est grâce
à vous que j'ai trouvé cet opportunité de stage. Vous
étiez toujours présent pour me soutenir, m'écouter et
me gâter, vous m'avez beaucoup aidé, je vous en serai
toujours reconnaissante.
Je remercie aussi Madame GHARIANI Imen
pour sa collaboration, son aide et ses conseils qui ont
été capitaux pour l'acheminement de ce travail.
Liste des tableaux
Tableau 1 : Classification des risques 7
Tableau 2 : Evolution de dépôt 11
Tableau 3 : Evolution des crédits accordés 12
Tableau 4: Renseignement concernant la banque 16
Tableau 5 : Les produits disponible pour les particuliers
17
Tableau 6 : les produits disponible pour les professionnels
19
Tableau 7 : les produits disponible pour les entreprises 20
Tableau 8 : Pondération des risques 29
Tableau 9 : La matrice de pondération 34
Tableau 10 : Les types des risques bancaires 43
Tableau 11 : Les ratios de liquidité 50
Tableau 12: Les agrégats de structure financière
51
Tableau 13 : Les ratios de structure 51
Tableau 14 : Les ratios de rentabilité 52
Tableau 15 : Les ratios d'activité et de gestion 52
Tableau 16 : Grille de notation des agences 58
Tableau 17 : Avantages et limites du crédit scoring
62
Tableau 18 : Variables retenues 64
Tableau 19 : Codification des variables qualitatifs 65
Tableau 20 : Méthode STEPWISE Wilks' Lambda 66
Tableau 21 : Variables retenues par la méthode STEPWISE
67
Tableau 22 : Statistique descriptive des variables retenues
67
Tableau 23 : Coefficients de la fonction "SCORE" 68
Tableau 24 : Affectation aux groupes 68
Tableau 25 : Corrélation canonique 69
Tableau 26 : Lambda de Wilks 69
Tableau 27 : Matrice de confusion 70
Liste des figures
Figure 1 : Organigramme du secteur bancaire 9
Figure 2 : Répartition des agences bancaires 10
Figure 3 : Chiffre D'affaire bancaire 11
Figure 4 : Analyse FFOM du secteur bancaire en Tunisie 13
Figure 5 : Composition d'Amen Group 14
Figure 6 : Répartition de l'actionnariat 16
Figure 7 : Les indicateurs d'activités de la banque
20
Figure 8 : Part de marché en 2018 21
Figure 9 : Organigramme de l'Amen Bank 22
Figure 10 : Organigramme de la direction des risques de
crédit 24
Figure 11 : Analyse FFOM de l'Amen Bank 25
Figure 12 : Les piliers spécifiques de Bâle 2
32
Table des matières
Introduction générale 1
Chapitre 1 : Présentation de l'organisme d'accueil
4
Introduction 4
Section 1 : Présentation du secteur
bancaire 4
I. Présentation et évolution du secteur
bancaire 4
II. Cadre institutionnel 6
III. Activité du secteur bancaire 8
IV. Structure du secteur bancaire 9
V. Indicateurs du secteur bancaire 10
VI. Analyse FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités,
Menaces 12
Section 2 : Présentation de l'Amen Bank
14
I. Amen Group 14
II. Amen Bank 14
III. Position de l'Amen Bank 21
IV. Organigramme 21
V. Analyse FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités,
Menaces 25
Conclusion 25
Chapitre 2 : Les accords de Bâle et le risque de
crédit 27
Introduction 27
Section 1 : Comité de Bâle et ses
règlementations 27
I. Comité de Bâle 27
II. Bâle 1 28
III. Bâle 2 31
IV. Bâle 3 36
V. Vers Bâle 4 39
Section 2 : Risque de crédit : Concepts et
mesures 40
I. La banque et son rôle 40
II. Les risques bancaires 42
III. Le risque de crédit 44
IV. Mesure du risque de crédit 48
Conclusion 60
Chapitre 3 : Cas pratique : Méthode de
crédit Scoring Exemple d'une
banque tunisienne : Amen Bank 61
Introduction 61
I. Cadre théorique du Crédit Scoring : 61
Section 1 : Le recours vers le Crédit Scoring
: 61
Section 2 : Méthodologie 63
I. Construction de la base de données : 63
II. Choix de l'échantillon : 64
Conclusion 71
Conclusion générale 72
Annexes 74
Références 80
Webographie 81
1
Introduction générale
Depuis l'antiquité, l'activité bancaire se
pratiquait dans l'enceinte des temples, à Babylone, elle était
principalement des prêts sur marchandises. Et avec l'apparition de la
monnaie vers le VIIème siècle avant notre époque, se
développaient, les opérations de prêts d'argent et de
dépôts.
A partir du XVIIIe siècle, et surtout au XIXe
siècle en plein révolution industrielle, il a eu l'arrivé
de la banque moderne et grandes banques telles que la société
générale, la Deutsche Bank et la Barclays Bank.
L'évolution de l'activité bancaire durant ces
dernières décennies engage l'apparition de divers risques et
l'aggravation de ceux déjà existants. C'est la raison pour
laquelle la gestion des risques et spécialement la gestion des risques
de crédits soit un enjeu important pour la banque.
Selon Raouch, M et Naulleau, G, (1998), le risque de
crédit est définit comme étant « un engagement
portant une incertitude dotée d'une probabilité de gain et de
préjudice, que celui-ci soit une dégradation ou une perte
».
Ce risque a des lourdes conséquences pour la banque,
étant donné que toute dette non restituée est
économiquement considéré comme une perte sèche que
supporte le créancier.
La gestion des risques de crédit ou aussi, Risk
Management, répond essentiellement à une quête : renforcer
la solidité financière des établissements de
crédit.
Les faillites des entreprises observées durant ces
dernières années ont incité les autorités de
régulation internationale à devenir plus exigeantes et
sévères avec les banques et les établissements financiers
en matière de crédit. C'est ici qu'intervient les
autorités prudentielles, elles doivent mener une politique
préventive pour éviter la survenue des crises financières
et elles doivent contraindre les établissements financiers à une
certaine retenue dans leurs prises de risques pour limiter les impacts des
crises financières.
Une des autorités les plus reconnus dans le monde est
le comité de Bâle pour la supervision bancaire qui vise à
encourager la coopération entre superviseurs bancaires afin
d'améliorer la protection et surveillance bancaire. Il constitue donc le
principal organe universel qui émet des recommandations précises
sur un certain nombre de problématiques eux superviseurs qui peuvent
l'imposer à leurs établissements financiers.
2
Et c'est le rôle de chaque banque centrale
d'élaborer des règlementations spécifiques locaux que les
banques de place sont appelés à l'appliquer.
Le système bancaire Tunisien utilise des
méthodes classiques pour se prémunir contre le risque de
crédit. Parmi ces méthodes sont le diagnostic financier et la
prise de garantie. Ces méthodes ne garnissent pas une gestion efficace
et efficiente du risque de crédit pour plusieurs raisons.
Il existe actuellement des méthodes modernes, plus
sophistiquées dont la méthode de scoring est l'une d'entre
eux.
Le crédit scoring conçoit une tentative de
rationalisation, de standardisation et d'automatisation de l'exploitation des
informations qu'a pu collecter le prêteur afin d'apprécier la
solvabilité de l'emprunteur.
M. Etienne Guillabert (2003) affirme que : «Dans la
perspective d'une meilleur maîtrise des risques, le crédit scoring
permet de normaliser les processus d'octroi de crédit. Disposer des
scores et être capable de noter ses clients et de qualifier son
portefeuille permettant de mieux anticiper une éventuelle
dégradation du portefeuille ».
Aujourd'hui, la prise de risques des banques tunisiennes
reflète directement la rentabilité de ces opérations et
c'est pourquoi elle doit disposer des outils nécessaires pour, d'une
part, mesurer et d'autres parts évaluer, la gestion des risques afin de
maximiser son résultat.
A travers ce présent travail, nous allons tenter
d'apporter des éléments de réponses à la
problématique suivante :
Comment élaborer un modèle de
prévision du risque de crédit des entreprises par la
méthode du scoring au sein de l'Amen Bank ?
Pour répondre à cette question, notre travail est
fragmenté en trois chapitres :
? Le premier chapitre « Présentation de
l'organisme d'accueil », il est divisé en 2 sections, la
première pour la présentation du secteur bancaire et la
deuxième pour la présentation de l'Amen Bank.
? Le deuxième chapitre « Les accords de Bâle
et le risque de crédit », il est subdivisé en 2 sections, la
première est consacrée pour le comité de Bâle et ses
réglementations, et la deuxième traite le risque de crédit
: concepts & mesures.
3
? Le troisième chapitre « Cas pratique :
Méthode de crédit scoring Exemple d'une banque Tunisienne : Amen
Bank » qui est divisé en 2 sections, la première est
dédié pour le recours au crédit scoring et la
deuxième pour la méthodologie et le cas pratique.
4
Chapitre 1 : Présentation de l'organisme
d'accueil Introduction
Le secteur bancaire est l'un des facteurs basique qui fournit
des efforts pour financer l'épargne national ainsi qu'il pousse l'Etat
pour forger sa liaison avec les institutions financières
résidentes ou non résidentes.
L'Amen Bank est la 1ère banque privée
tunisienne constitué en Tunisie ce qui reflète son image dans le
secteur bancaire. Pour former une idée au cours du période de
stage sur le contexte principal, durant ce premier chapitre nous serons
exposés à deux principaux volets : en premier lieu nous allons
procéder à une présentation du secteur bancaire tunisien
et en deuxième lieu nous allons procéder à une
présentation de l'Amen Bank auquel j'ai effectué mon stage.
Section 1 : Présentation du secteur bancaire
I. Présentation et évolution du secteur
bancaire
1. Présentation du secteur bancaire
Le secteur bancaire tunisien ne cesse d'aboutir un changement
structurel pour répondre aux mutations très accrue de la part des
agents financiers : cela par un passage d'un secteur protégé et
fermer à un secteur développé et dynamique en vue
d'enrichir l'économie tunisienne par une concurrence aigu entre les
établissements financiers.
De nouvelles réglementations sont apparues par la
banque centrale visant d'une part comme objectif la durabilité : une
meilleure sécurité et une fiabilité du système
bancaire. D'autre part la mise en oeuvre un système de contrôle
qui permet de limiter les fuites et en fin assurer une coopération pour
faciliter l'échange de l'information.
Actuellement le secteur comprend 34 banques subdivisées
entre résidente et non résidente sous le contrôle de la
banque centrale ayant une composition diversifié : 23 banques
universelles dont 12 banques ont une cotation boursière, 7 banques
profitent d'un statut Offshore, deux banques nommé d'affaire et deux
autres banques nommé banques islamiques
2. Evolution du secteur bancaire
Ce secteur a subi une évolution étalée
sur le long terme à partir des années 1956 après
l'indépendance le système bancaire n'a cessé de se
renforcer afin d'obtenir un développement économique.
En 1958 la naissance du système bancaire grâce
à la création de la banque centrale de Tunisie
5
(la banque mère) par la suite l'état a
adopté une politique et une réglementation permettant de diriger
le secteur.
A partir de 1987 une évolution a été
conclu comme le résultat de la politique rigide adopté, en outre
de nouvelles méthodes de gestion ont été introduit par la
BCT comme étant une correction de la mauvaise politique utiliser.
Depuis les années 1997 la BCT à éditer un
programme qui comporte des lois et des réglementations destiné
pour rectifier le système bancaire et le mettre sous contrôle :
précisément on parle du développement de la
monétique, de la télé-compensation et du système de
paiement tout en mettant une politique de sécurité pour les
informations d'où on parle d'une large mutation contribuant à un
système abstrait.
En 2001 une promulgation de la loi bancaire concernant les
établissements de crédit permettant d'exercer librement le
métier bancaire tout en faisant disparaitre la séparation
juridique entre une banques de développement et celle de
dépôts qui représente une contrainte pour ces derniers, en
effet chaque établissement ayant l'agrément en tant qu'une banque
universelle à le pouvoir d'être spécialiste tout en tenant
compte de ses objectifs d'être rentable.
En 2006 une naissance d'un nouveau projet
complémentaire du système bancaire inventé en 1958 ayant
les objectifs suivants : assurer le suivi et la transparence, avoir un
système pouvant de contrôler les informations financières
et économiques, garantir la stabilité et l'amélioration
des services fournis par les banques.
En janvier 2009 une naissance d'un nouveau concept
appelé banque islamique par « banque Zitouna », cette
dernière démarre ses activités officiellement en Mai 2010
avec un capital de 30 Milliards dinars, après quelques mois son capital
a plus que doublé pour atteindre 70 milliards.
En 2011 le secteur a subi une récession dû
à la révolution tunisienne contribuant à une crise qui
regroupait toutes les contraintes suivants : un épuisement de
liquidité, des cumules d'endettement et un déséquilibre au
niveau de tous les secteurs par conséquent une dégradation
économique.
Après ce passage critique le secteur bancaire a pu se
rafraîchir grâce à une polarisation des agents
excédentaire de liquidité pour l'intégrer au
système bancaire et à présent on constate une
stabilité financière tout en agissant sur l'amélioration
régulièrement.
6
II. Cadre institutionnel
1. Présentation
Depuis l'antiquité le secteur bancaire tunisien
rencontre des problèmes au niveau du système de contrôle
monétaire ou financier ce qui peut influencer l'économie du pays,
par conséquent la BCT doit agir pour régler ce problème
par la mise en oeuvre des réglementations bancaires et des circulaires
afin de respecter les lois internationales émis par le comité de
Bâle.
A ce niveau nous prenons compte seulement le cadre
institutionnel liées aux établissements bancaires plus
précisément ceux qui concernent les crédits, l'initiation
de la BCT était d'intégrer des circulaires cela était en
1987 était comme le premier circulaire destiner aux
établissements de crédit plus précisément
jusqu'à présent le dernier circulaire est celui de 2019.
2. Les circulaires
Le cadre institutionnel tunisien est tellement faible
auparavant d'où on trouve un système bancaire fragile et sensible
qui ne peut pas faire face aux mutations étalés sur le long
terme, ce qui nécessite une intervention de la part de la BCT pour
introduire des circulaires pour assurer une stabilité, dans notre cas on
se concentre seulement au niveau des circulaires liées aux risques de
crédit :
2.1 Circulaire N°87-47 du 23 décembre 1987
L'objet principal de cette circulaire est d'assurer une
réglementation d'octroi des crédits pour les particuliers et pour
les entreprises décomposé entre le court et long terme ainsi
qu'il met en relief un système permettant le contrôle de
refinancement des crédits accordés. Dans un premier temps on
s'intéresse des crédits pour les particuliers qui sont assujettis
à des critères spécifiques :
- Une analyse du comportement du client : cette analyse
comporte les relevés bancaires, l'âge, son engagement avec sa
banque et sa situation financière, sa capacité de
remboursement
- Les garanties hypothécaires : ce sont les garanties
qu'un client propose à la banque pour garantir une contrepartie en cas
de défaillance
- La durée du crédit : elle diffère d'un
crédit à un autre
Dans un deuxième temps on s'occupe des crédits
accordés aux entreprises qui sont exposés à ses
critères suivants :
7
- Une analyse économique : qui porte sur une
étude de la relation de l'entreprise avec ses partenaires
- Une analyse financière : une étude doit
être réalisée sur la base des bilans et des états
financiers passé et anticipé pour avoir une
idée à propos sa situation financière
2.2 Circulaire N°91-24 du 17 décembre 1991
Le circulaire a comme objectif principal les
établissements de crédit plus précisément cette
circulaire vise la division et la couverture des risques ainsi qu'elle veille
à établir un suivi continue pour les engagements, cette
dernière cherche toujours à garder la stabilité en
admettant une obligation au niveau de la solvabilité et les fonds
propres.
Selon les articles du circulaire les actifs sont classé
selon deux critères celles fondamentaux et d'autres secondaires leurs
enregistrement soit bilanciel soit hors du bilan, cependant l'attribution du
quota pour ses engagements est selon son ancienneté d'impayé.
Les établissements de crédit admettent un taux
de provision selon la nature d'impayé et sa classe.
Tableau 1 : Classification des risques
Classe
|
Ancienneté d'impayé (en nombre de
jour)
|
Taux de provision
|
Classe 0 : Actif courant
|
Pas d'impayé
|
0%
|
Classe 1 : Actif méritant un suivi particulier (Secteur
qui passe par une difficulté)
|
0 < impayé < 90
|
0%
|
Classe 2 : Actif incertain
|
90 < impayé <180
|
20%
|
Classe 3 : Actif préoccupants
|
180 < impayé <
360
|
50%
|
Classe 4 : Actif compromis
|
>360 jours
|
100%
|
Source : Circulaire banque centrale N°91-24
2.3 Circulaire N°06-19 du 28 Novembre 2006
Cette circulaire vise à introduire un système de
contrôle interne dans les banques et les établissements de
crédit non résident afin d'assurer une sécurité
permanente, une efficacité pour éviter les tentatives et la
transparence de l'information.
8
Les établissements de crédits ont introduit un
système appelé « système d'analyse » qui permet
d'assurer une surveillance de risque afin d'éviter tous les risques
encourus par les banques en matière de crédit ou de
liquidité.
2.4 Circulaire N°18-06 du 5 juin 2018
L'objet principal de cette circulaire est d'introduire de
nouvelles normes d'équations des fonds propres, du risque de
marché ainsi que la solvabilité afin d'admettre une correction au
circulaire précèdent, dans notre cas on mettra l'accent sur le
risque de crédit comme étant le thème principal de notre
sujet.
Dans un premier temps on va traiter les normes de
solvabilité pour cela que les banques doivent respecter un ratio de
solvabilité qui doit être supérieur à 10% (calculer
sur la base d'un rapport entre le fond propre et l'actif
pondéré), ainsi que le ratio du tier I qui doit être aussi
supérieur à 7% (calculer par le rapport des fonds propre de base
et l'actif pondéré).
Dans un second temps le circulaire il traite les risques
liés aux opérations effectués par les banques, on note
comme risque étudier: le risque de défaut du client, le risque de
dégradation de la qualité de signature, le risque de
marché ainsi que le risque de contrepartie sur les contrats
dérivés.
III. Activité du secteur bancaire
Depuis l'antiquité le secteur bancaire avait une
activité traditionnelle portant sur les dépôts et
crédit mais durant ses années avec les mutations qui exigent un
développement au niveau du secteur ainsi que son activité pour
être capable de satisfaire ses clients face à leurs demandes
diversifiés.
Suite à une diversification de la part des demandeurs,
le secteur à commencer à introduire de nouvelles fonctions :
- Personne ne peut nier qu'une fonction principale d'une
banque est celle de bien gérer ses moyens de paiement afin de garantir
une bonne gestion
- D'autre part une fonction secondaire pour assurer la
sécurité des transactions émis par les clients
- L'intégration des crédits accordés aux
clients a permis d'avoir un portefeuille de clients - Collecte de
dépôts
- L'introduction en bourse
Les banques ne cessent de se développer quel que soit sur
le champ pratique ou sur le champ du service afin d'obtenir un portefeuille
riche de clients fidèles par lequel elle vise à atteindre leur
satisfaction ainsi qu'elle arrive à atteindre son objectif principal la
rentabilité.
IV. Structure du secteur bancaire
La structure du système bancaire tunisien est
subdivisée en 3 parties autour de la banque centrale de la Tunisie ayant
un concept moderne et libéral : ce système comporte la BCT, les
banques et les établissements financiers.
Une organisation sous la forme d'un pouvoir descendant à
trois niveaux :
? Le ministère de finance qui définit les
politiques monétaires.
? La banque centrale de Tunisie chargé par l'application
de ses politiques tout en éditant des réglementations de
gestion.
? Les banques et les établissements de crédits.
Figure 1 : Organigramme du secteur bancaire
Banque universelle
Banque d'affaire
Etablissement de crédit
Etablissement financier
Société de leasing
Ministère de finance
La banque Central de Tunisie
Banque Off-Shore
Société de factoring
Banque à statut particulier
Banque étrangère
9
Source : Travail Personnel
10
Figure 2 : Répartition des agences
bancaires
Source : Web Manager Center
Le secteur bancaire est constitué de 3
catégories différentes : on est dans un secteur bancaire
résident public ou privée et des banques étrangers.
A partir des statistiques de la banque centrale de Tunisie, on
distingue une répartition du réseau des agences suivante : Cette
répartition nous permet d'illustrer une image concernant la structure
bancaire : les agences est au grand Tunis avec 784 agences, le centre Est
procure la seconde place avec 508 agences et enfin le Nord Est vient en
3ème place par 247 agences d'où on tire comme
conclusion qu'une concentration des banques est dans le centre de Tunis.
V. Indicateurs du secteur bancaire
A l'échelle nationale toutes les statistiques sont
présentées par la BCT ou bien par la Bourse de Tunisie qui permet
d'obtenir une image référentielle sur la situation de notre
position financière, en effet dans notre cas on va présenter une
analyse des indicateurs bancaires tenant compte de tous les termes importants
du secteur.
1. Chiffre d'affaire
Au cours de cette partie notre analyse tiendra compte d'un
seul indicateur qui est le chiffre d'affaire pour nous accéder à
une image du secteur bancaire durant la période entre 2014 et 2018, en
effet les chiffres réalisées durant cette période sont
présentés dans la figure suivante :
11
Figure 3 : Chiffre D'affaire bancaire
Chiffre d'affaire
2014 2015 2016 2017
les chiffres en milliers de dinars
250000
200000
150000
100000
50000
0
199737
213648
240900
Année
Chiffre d'affaire
Source : Banque Centrale de Tunisie
A partir de cette figure on remarque une hausse du chiffre
d'affaire réalisé par les banques tunisiennes durant cette
période : cette augmentation a presque doublé entre 2014 et 2016
en passant de 6.96% à 12.76% soit une hausse de 5.8 points de
pourcentage par contre en 2017 la hausse n'était que de 2.6 points de
pourcentage cela indique une récession au niveau de l'augmentation et en
2018 la hausse était de 5.63 points de pourcentage et comme une
augmentation global durant cette période soit une hausse de 68.33%.
2. Evolution de dépôt
A ce niveau on s'intéresse uniquement des
dépôts émis par les clients de toutes les banques
Tunisiennes afin de dégager une structure de dépôt cela
à travers les statistiques de la BCT durant la période 2014 et
2018, en effet le tableau suivant résume l'évolution des
dépôts :
Tableau 2 : Evolution de dépôt
Eléments/Années
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Dépôt de la clientèle
|
152 748
|
160 451
|
173 095
|
190 044
|
210 191
|
Croissance annuel en %
|
|
5.04%
|
7.88%
|
9.79%
|
10.6%
|
Croissance global en %
|
37.6%
|
Les chiffres en MDT Source : Banque Centrale de Tunisie
12
A partir de ce tableau on tire comme remarque que les
dépôts émis de la part de la clientèle ne cesse
d'augmenter durant les périodes 2014 et 2018 : une augmentation des
dépôts passant de 152748 MDT en 2014 à 210191 MDT en 2018
ce qui fait une augmentation moyenne de 1.39 points de pourcentage et comme une
croissance global de 37.6%.
3. Evolution des crédits accordés
A ce niveau on va étudier comme indicateur les
crédits accordés aux clientèles qui se décomposent
en deux segments celle accordés aux particuliers et celle
accordés aux entreprises, cependant d'après les statistiques de
la BCT on a constitué un tableau résumé qui nous
reflète l'évolution des crédits auprès des
banques.
Tableau 3 : Evolution des crédits
accordés
Eléments/Années
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Crédit accordé
|
680 469
|
730 319
|
789 647
|
874 999
|
973 570
|
Croissance annuel en %
|
|
7.32%
|
8.12%
|
10.8%
|
11.26%
|
Croissance globale en %
|
43.07%
|
Les chiffres en MDT Source : Banque Centrale de Tunisie
Ce tableau nous résume l'évolution de des
crédits accordés à travers les banques, on constate aussi
une augmentation durant la même période : cette augmentation passe
de 7.32% en 2015 pour aboutir les 11.26% en 2018 cela comme une hausse moyenne
de 0.985 points de pourcentage et une hausse global de 43% durant la même
période.
VI. Analyse FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités,
Menaces
A travers cette analyse on vise une amélioration des
imperfections du secteur afin qu'il puisse se rafraichir pour avoir un
système bancaire solide et dynamique à la fois.
Parmi les reformes à rectifier sont :
? Les barrières importantes à l'entrée au
secteur bancaire sont très compliquées et il faudra mieux les
adapter afin de facilité l'accès.
? L'application des normes internationales doivent être
rapidement.
? Etaler la concentration du grand Tunis vers les autres
zones.
13
Figure 4 : Analyse FFOM du secteur bancaire en
Tunisie
· Un secteur dynamique qui peut influencer
l'économie
· Améliration de la bonne gouvernance
· Retard d'application des normes internationales
· Concentration des banques au grand tunis
Forces Faiblesses
Opportunités Menaces
· Activité
ayant d'importantes barrières à l'entrée
· Un potentiel existant non exploité
· Conjoncture économique difficile
· Assèchement de disponibilité de
liquidité
Source : Travail personnel
Section 2 : Présentation de l'Amen Bank
Au niveau de cette section nous allons présenter dans un
premier temps l'Amen Group son historique et son évolution, par la suite
nous allons présenter l'Amen Bank et une analyse des indicateurs
d'activités.
I. Amen Group
Amen Group a été constitué au
20ème siècle par Mr Brahim Ben Yeder le fondateur du
groupe ayant une vocation d'agro-alimentaire, son créateur Mr Brahim Ben
Yeder.
PGI-Holding comporte une soixantaine de sociétés
réparties sur différents pôles :
Figure 5 : Composition d'Amen Group
Amen Group
Pôle
Agroalimentaire et hôtelier
|
Pôle Bancaire Pôle Assurance et Santé
Pôle
Services Financiers Spécialisés
Pôle de Biens d'Equipement
Pôle Matériel de Transport
14
Source : Amen Group
Ces pôles sont gouvernés par PGI-Holding, le
chiffre d'affaire saisie en 2016 était 1.8 Milliard de dinars dont une
partie est réalisé à l'étranger, ce dernier emploie
plus que 4000 personnes ayant une bonne réputation au marché :
une équipe sérieuse et une situation financière solide.
II. Amen Bank
1. Historique
Parmi une douzaine de banques universelles, Amen Bank se
manifeste par un historique très riche qui remonte à plus d'un
siècle. Une centaine d'années d'histoire et d'expérience
marquée par cette banque afin de tracer son empreinte au marché
financier :
y' En 1880, la création d'une société
appelé « Société Centrale de Banque », c'est une
banque française installé sur le territoire tunisien portant le
nom « Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie ».
y' En juin 1966, l'assemblée générale de
la CFAT décide une transformation de cette banque en une
société de droit tunisien.
15
V' En 1967, une transformation d'une succursale CFAT en
une véritable banque ayant le
nom de « Crédit Foncier et Commercial de Tunisie
» avec un capital de 325 000 dinars,
son siège social se situe au 13 Avenue de France à
Tunis.
V' En 1970, un conseil d'administration qui nomme Mr
Rachid Ben Yeder président de la
BGI-SA, un an plus tard cette dernière prend le
contrôle de la CFCT.
V' En 1980, la CFCT se développe pour avoir un
statut d'une banque universelle.
V' En 1993, l'introduction en bourse.
V' En 1995, une nouvelle nomination s'impose du CFCT
à Amen Bank.
V' En 2001, Amen Bank la première banque qui
obtient la certification ISO.
V' Et en 2016, l'Amen Bank adopte une nouvelle
identité visuelle.
2. Présentation
Amen Bank est le premier établissement financier
privée en Tunisie, totalement dédié à la
satisfaction de sa clientèle et au développement de
l'économie, ayant 3 principaux objectifs : servir, innover et faire
réussir.
Cette banque opère sur la couverture totale du territoire
tunisien avec un réseau de 160 agences réparties sur les 14
régions en employant des moyens humaines efficaces et productifs et des
instruments d'informatiques performantes.
Pour poursuivre une démarche d'optimisation et afin de
garantir un portefeuille de clientèle riche, la banque ne cesse
d'adapter les dernières technologies qui lui permettent une concurrence
robuste, ainsi qu'elle cherche à développer l'activité
digitale.
Aujourd'hui, elle dispose un statut d'une banque universelle qui
appartient à un groupe ayant croissance solide lui permettant d'assurer
sa continuité. Son capital social est de 132 405 000 DT qui sont
détenu par Amen Group à hauteur de 61.38%.
16
Figure 6 : Répartition de
l'actionnariat
Actionnariat
38,32 %
61,38 %
Actionnaire Tunisien Actionnaire Etranger
Source : Amen Bank
3. Fiche D'identité
Auparavant, c'était une société ayant un
statut anonyme régie par la loi n°2001-65 du 10 juillet 2001
relative aux établissements de crédits, ce dernier a
été complétement modifié en mai 2006 par la loi
n°2006-16.
Tableau 4: Renseignement concernant la banque
Dénomination Amen Bank
Objet Social
|
Activités bancaires
|
Forme Juridique
|
Société anonyme de droit commun
|
Nationalité
|
Tunisienne
|
Siège social
|
Avenue Mohamed V- 1002 Tunis
|
Site Web
|
www.amenbank.com.tn
|
Date de
constitution
|
1967
|
Capital social
|
132 405 000 Dinars divisés en 26 481 000 actions (5DT
l'action)
|
Objet social
|
Toute opération bancaire, d'escompte, de crédit,
de commission, de change, achats et ventes, change et placement de fonds ;
toutes opérations financières, commerciales, industrielles,
mobilières ou immobilières se rattachant à la profession
de banquier.
|
Exercice social
|
Du 1er janvier au 31 décembre
|
Régime fiscal
|
Droit commun
|
Source : Amen Bank
17
4. Missions et valeurs de la banque
Au cours de cette partie nous allons évoquer les
missions et valeurs exercés principalement par la banque :
4.1 Missions
· Assister à l'accroissement de l'économie
tunisienne
· Contribuer à la modernisation du système
bancaire
· Etre capable de satisfaire les nombre important des
demandeurs
· Assurer la rentabilité
· Accompagner la clientèle dans toutes les phases de
financement 4.2 Valeurs
· Etre capable d'avoir une concurrence interbancaire
· Respecter la confidentialité
· Innover et diversifier les produits afin de s'adapter aux
demandes des clients
· Avoir un esprit d'équipe afin d'assister à
une optimalité
· Participer au développement économique et
social du pays
5. Produits de la banque
La banque propose une gamme diversifié, par ailleurs
elle cible principalement les particuliers, les professionnels et
entreprises.
5.1 Pour les particuliers
Afin de satisfaire ses particuliers Amen Bank a adapté
des produits et services destiné principalement pour les accompagner
durant leurs projets :
Tableau 5 : Les produits disponible pour les
particuliers
Produits
|
Caractéristiques
|
Les packs
|
Pack Amen Bronze
|
Disposer un compte personnel avec un avantage de
découvert jusqu'à 500DT ainsi qu'il peut bénéficier
d'un crédit de 2000DT. Ayant des avantages suivants : carte
Sésame ou carte Visa classic et avoir l'accès à @mennet et
Amen Mobile.
|
|
18
Pack Amen Silver
|
Ce pack propose ses avantages suivants : un compte personnel
et un compte d'épargne spécial ayant un découvert de
2000DT, disposant d'une carte haut gamme Gold et carte Sésame ainsi que
l'accès a @amennet et Amen Mobile.
|
|
Ce Pack comprend un compte Excellence permettant des remises
et un découvert jusqu'à 5000DT, disposant d'une carte haut gamme
Visa Gold et un accès à @amennet et Amen Mobile.
|
Les cartes
|
Tayara Platinuim
|
Carte d'allocation touristique permettant d'effectuer les
retraits et les paiements en devises.
|
|
Cette carte facilite l'accès au compte
d'épargne afin d'obtenir un retrait à partir des
distributeurs.
|
|
C'est une carte électronique en fonction du solde
permettant les retraits et les paiements des achats.
|
Banque Digitale
|
Amen Mobile
|
C'une application qui vous rend encore proche de votre compte
permettant d'effectuer quelques services en ligne.
|
|
C'est service de messagerie permettant d'avoir le solde et
les mouvements du compte.
|
Banca- assurance
|
Amen Vie
|
Protéger l'avenir de la famille
|
|
Assurer l'avenir de la famille
|
Les Crédits
|
Equipement
et
aménagement
|
C'est un crédit pour les particuliers domicilié
à amen bank pouvant atteindre les 40 000D.
|
|
C'est un crédit pour les imprévus pouvant
atteindre les 15 fois du salaire plafonné à 15 000D et sa
durée de remboursement est de 36 mois.
|
|
C'est un crédit de logement sans plafond pouvant
atteindre 5 fois le montant épargné et sa durée de
remboursement est de 7 à 25 ans.
|
|
19
5.2 Pour les professionnels
Notre banque cherche la satisfaction de ses clients
professionnels à travers une large gamme diversifiée :
Tableau 6 : les produits disponible pour les
professionnels
Produits
|
Caractéristiques
|
Compte et Package
|
Pack
Excellence
|
Ce compte permet d'obtenir une carte RIB et un
chéquier Excellence qui permettent de garantir plusieurs prestations
spécifiques, ayant comme bénéfice un découvert de
5000D.
|
|
Ce pack est spécifique aux professions
libérales qui disposent d'un pack de services avec une tarification
réduite.
|
|
C'est pack proposé pour les professions de la
santé lui permettant de bénéficier d'un compte excellence
privilégié ainsi qu'une obtention automatique de deux comptes
d'épargnes spéciaux et d'une carte Visa Gold et une autorisation
de découvert allant jusqu'à 10 000D.
|
Les cartes
|
Visa Infinite
|
Cette carte permet au détendeur d'avantages
exceptionnels d'avoir une capacité de paiement et de retrait un peu
élevée.
|
|
C'est une carte internationale destiné aux
professionnels qui font des voyages à l'étranger.
|
|
Cette carte est attribué aux clientèles
privilégiée parce qu'elle permet d'obtenir un ensemble de service
d'assistance et d'assurance varié.
|
|
Mastercard Excellence
|
Cette carte est aussi attribuée à la
clientèle très privilégiée permettant d'effectuer
des retraits et des paiements en Tunisie ainsi qu'à
l'étranger.
|
|
5.3 Pour les entreprises
Amen Bank tient compte aussi de ses clientèles en tant
qu'entreprise par une gamme complète afin d'assurer le
développement durable des projets :
20
Tableau 7 : les produits disponible pour les
entreprises
Produits
|
Caractéristiques
|
Compte
|
Compte courant
|
Ce compte destiné aux entreprises ayant plusieurs
avantages : Crédit à court, moyen et long terme pour financer les
investissements ou le cycle d'exploitation.
|
Carte
|
Carte Salaire
|
Cette carte permet de d'éliminer la gestion
d'espèce puisqu'elle permet d'effectuer des retraits auprès des
187 distributeurs.
|
Les crédits
|
Court terme
|
Ses crédits peuvent être octroyés par
toutes les entreprises qui respectent les normes du crédit mais la
différenciation est sectorielle et selon le type du crédit
d'où on parle de la nature du crédit d'investissement ou
d'exploitation.
|
|
|
|
6. Les chiffres clés
Depuis 2014 la banque avait une stratégie traditionnelle,
cependant en 2016 avec l'adoption de la nouvelle identité, cette
dernière a intégré une nouvelle stratégie afin de
satisfaire ses objectifs.
Par ailleurs les indicateurs principaux de son activité
prouvent la réalisation de son but cela à travers les
statistiques affichés sur les rapports annuels :
Figure 7 : Les indicateurs d'activités de la
banque
4000000
8000000
6000000
2000000
0
2014 2015 2016 2017 2018 2019
Chiffre D'affaire Dépôt de la clientèle
Créance sur la clientèle
Indicateurs d'activités
En milliers de dinars Source : Rapport annuel Amen Bank
Durant la période 2014 et 2019, le chiffre d'affaire
n'a cessé d'accroitre passant de 586,9 millions de dinars en 2014
à 908,2 millions de dinars soit une hausse de 321,2 millions de dinars
ou de 41.25%. En effet, les dépôts des clientèles ont subi
une récession avant la nouvelle vision durant 2014 et 2016 : une
diminution appréciée de 417,7 millions, à partir de 2016
jusqu'à 2019 les dépôts se sont augmenté de 444,6
millions de dinars ceci est le résultat d'une bonne nouvelle
stratégie.
21
Les créances de la banque durant même la
période ont eu une diminution vu que la tendance général
est négatif : celle avant de 2016 qui était une récession
moins accéléré apprécié de 222,3 millions de
dinars et celle d'après de 2016 qui était plus
accéléré avec 352 millions de dinars d'où on peut
conclure que la banque a adopté une stratégie qui vise à
l'augmentation des ressources et la diminution des charges.
III. Position de l'Amen Bank
Le secteur bancaire tunisien est devenu dynamique grâce
à des nouvelles technologies utilisées, par ailleurs chaque
banque cherche une meilleure stratégie visant la rentabilité en
premier lieu et la satisfaction de la clientèle en second lieu.
Dans notre cas présent, on s'intéresse
uniquement à des indicateurs qui concernent l'Amen Bank principalement
cela à travers une étude de sa part de marché en 2018
élaboré Tunisie Valeurs afin de déterminer le leader du
marché financier.
Figure 8 : Part de marché en 2018
Source : Tunisie Valeurs
Cette figure indique le classement des banques tunisiennes en
2018 par 3 principaux indicateurs: l'Amen Bank occupe la 6ème
place en 2018 en termes de part de marché du secteur bancaire ayant un
PNB de 362,7 millions de dinars, un encours de dépôts
s'élevant à 5 517 millions de dinars et un en cours de
crédits à hauteur de 5 929 millions de dinars cela est le
résultat de sa nouvelle vision adopté récemment en 2016
qui lui permettra d'occuper une position plus avancée dans une date
ultérieur.
IV. Organigramme
1. Hiérarchie de la banque
Figure 9 : Organigramme de l'Amen Bank
Pôle transformation
Pôle gestion des risques
Pôle opérations
Pôle technologie
Pôle banque retail
Pôle banque corporate
Direction centrale de l'audit
Direction centrale finances et stratégie
Direction centrale banque de marché
Direction centrale des ressources humaines
Direction centrale des risques
Direction des risques de crédit
Source : Amen Bank
Direction centrale de la gestion juridique
Direction centrale administrative
Direction de maitrise d'ouvrage et d'organisation
Direction des projets informatiques
Direction d'exploitation informatique
Direction de la sécurité informatique
|
|
|
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|
|
|
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|
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Direction comptable
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et communication
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|
Direction centrale des
|
|
relations internationales
|
|
|
|
communication
|
|
Direction des relations internationales
Direction des opérations courantes
Direction centrale d'organisation et du système
d'information
Directoire
22
23
2. Direction des risques de crédit
Au cours de ce stage, j'ai eu la chance d'être
incorporé au sein de la direction « des risques de crédit
» au siège de l'Amen Bank.
Cette direction révèle directement de la
direction générale et a été mis en oeuvre pour
avoir l'opportunité de répondre à des normes fondamentales
des accords de Bâle sur l'activité de gestion des risques et les
risques couverts sont essentiellement les risques de crédit.
2.1 Rôle et périmètre
La direction des risques relève les 3 principaux
défis suivants :
· Assurer la mesure, la maitrise et la surveillance des
risques.
· Appréhender toues les risques via une vision
transversale.
· Avoir le positionnement dans l'organisation
générale d'Amen Bank qui lui permet d'exercer ses missions de
façon optimale.
2.2 Missions
Les tâches de la direction des risques peuvent être
résumées en quatre aspects :
· Identifier et mesurer le risque
· Le suivi et l'encadrement du risque
· Le reporting risque et le veille réglementaire
· Les normes et méthodes risques
3. Organigramme
Afin d'avoir une fonctionnalité optimale de cette
direction, elle est composé de quatre départements :
Figure 10 : Organigramme de la direction des risques
de crédit
Direction des risques de crédit
Département des risques particuliers
& professionnels
Département des risques entreprises
& institutionnels
Département de la gestion des engagements
Département de l'analyse du risque de
portefeuille
Division de la gestion administrative des engagements
Division de la gestion dynamique des engagements
Division de reporting des engagements
Division de l'analyse du risque de portefeuille
24
Source : Amen Bank
25
V. Analyse FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités,
Menaces
Figure 11 : Analyse FFOM de l'Amen Bank
· Actionnariat stable
· Appartenir à un groupe stable
financièrement
· Capable de maitriser les charges
· Coût du risque élevé
· Coût des ressources supérieur à celle
du secteur
· Marché ayant un niveau d'impayé
élevé
Instabilité de la
situation économique de la Tunisie
· Instabilité des entreprises
financièrement
· Forte concurrence au marché financier
· Capacité de croissance au niveau de marché
des particuliers
· Expansion vers l'internationale
· Liberalisation du marchés des capitaux et position
consolidée de la banque
Forces Faiblesses
opportunités Menaces
Source : Travail personnel
Conclusion
Ce premier chapitre a été consacré
à la présentation de l'organisme d'accueil qui est « Amen
Bank » et son environnement.
Dans un premier temps et à travers la première
section, nous avons mis le point sur le secteur bancaire en Tunisie et nous
avons exploité son activité et son cadre institutionnel. Ce
secteur qui est très développé en Tunisie même dans
une situation de crise, il ne cesse pas de gagner des
bénéfices.
Dans la deuxième section, on s'est focalisé sur
la banque « Amen Bank » et nous avons essayé d'étudier
sa position dans le secteur bancaire et son activité. Nous allons
maintenant se
26
concentrer sur la une panoplie de risques inhérents
à l'activité de la banque, ensuit nous nous sommes
focalisés sur notre problématique : Le risque de crédit,
le risque majeurs des établissements de crédit.
27
Chapitre 2 : Les accords de Bâle et le risque de
crédit
Introduction
Le système bancaire est caractérisé par
une variété des risques pouvant affecter le bon fonctionnement de
l'activité bancaire, d'où il est nécessaire
d'améliorer les dispositifs de gestion des risques encourus.
Par défaut l'activité de la banque est
principalement la collecte des dépôts et la distribution des
crédits afin d'assurer sa continuité, ce qui nous mène
à distinguer le risque de crédit étant comme un risque a
force majeur.
Afin de limiter et prendre en considérations ce risque
les autorités internationales ont décidé de se
protéger par la mise en oeuvre des nouveaux dispositifs appelés
«les accords de Bâle» qui contient des contraintes aux
établissements financiers pour garantir un système bancaire
solide et assurer la solvabilité.
Au cours de ce chapitre nous tiendrons de la
présentation des normes de réglementations et le risque de
crédit étant comme risque principal menaçant le bon
fonctionnement de la banque. Ce chapitre est dédié à la
présentation de notre problématique principale : «
l'évaluation du risque de crédit ».Il sera composé de
deux sections : la première une présentation du comité de
Bâle et ses réglementations et la deuxième section portera
sur le risque de crédit ses typologies et nous allons terminer par une
évaluation qui portera la guise de notre dernier chapitre.
Section 1 : Comité de Bâle et ses
règlementations
Les principaux risques placeront les banques dans une
situation critique, de sorte que des réglementations doivent être
formulées pour limiter l'impact négatif des risques.
Le comité de Bâle supervise le risque de
crédit, ainsi qu'elle a mis en place une réglementation
internationale pour ajuster et mesurer ce risque. Les autorités
tunisiennes se sont principalement inspirées de ses principes et de sa
réglementation.
I. Comité de Bâle
1. Historique
Les marchés financiers modernes sont apparus
après la crise pétrolière de 1973. Après ce choc,
les dettes des pays en développement ont continué d'augmenter,
reflétant également la détérioration de la
situation du secteur bancaire, ce qui a conduit les banques à utiliser
les dépôts
28
les plus lourds pour combler le déficit, cela a
prouvé la mauvaise gestion des banques et le manque de
contrôle.
Du fait de la crise qui a suivi la chute du système de
« Bretton Woods » en 1973 qui a reflété l'importance
d'une des raisons de la faillite de la banque allemande « Herstatt »
en 1974 favorisant la détérioration initiale du secteur
bancaire.
Cela a eu un impact majeur sur le système bancaire
américain confronté à des déséquilibres
d'où la naissance du comité de Bâle.
Le comité impose certaines contraintes aux
établissements de crédit pour assurer leurs objectifs de
solvabilité et de liquidité, ainsi d'autres contraintes
permettant aux établissements de mieux gérer les risques
encourus, tout en sachant que toutes les banques doivent subir à cette
réglementation.
2. Présentation
Le comité de Bâle a été
constitué en 1974 par les dix gouverneurs des banques centrales,
auparavant elle portait le nom de « Comité de Cooke », sa
création a été causée par des problèmes de
liquidité d'une société dénommée «
Herstatt » qui ont causé des problèmes financiers pour
certaines autres banques.
La constitution appartient aux pays suivant : Belgique,
Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni,
Suède et Suisse. Cette composition a été élargie
à trois reprises : la première en mars 2009, la seconde
était en juin 2009 et l'expansion finale a eu lieu en septembre 2017,
couvrant les 27 pays participant au comité.
3.Missions
Les missions effectuées par le comité de Bâle
sont :
? Assurer le renforcement et la fiabilité du
système financier
? Etablir des normes minimales pour la surveillance
prudentielle
? Diffuser et promouvoir les meilleurs pratiques bancaires en
matière de surveillance ? Promouvoir la coopération
internationale en matière de réglementation prudentielle
II. Bâle 1
L'accord de Bâle 1 a été introduit en
juillet 1988 afin d'établir des normes permettant la mesure et la bonne
gestion du risque de crédit ainsi qu'elle vise à éliminer
la dégradation des fonds propres bancaire.
29
Selon cet accord les établissements financiers
assujettis doivent respecter principalement les normes internationales, ce
dernier utilise le «Ratio Cooke» pour ajuster le risque de
crédit afin d'atteindre la stabilité financière à
l'échelle mondiale et d'accéder à un ajustement des
inégalités bancaire.
1. Ratio de solvabilité (Ratio Cooke)
Ce ratio est fondé exige pour toutes les banques
l'existence obligatoire des fonds propres de crédit s'élevant
à 8%.
Fonds propres
Ratio Cooke = >_ 8%
Risque encouru
|
L'application de ce dernier est simple ayant comme avantage
l'obtention d'une réserve de solvabilité afin de se couvrir
contre les risques, ainsi qu'il permet de limiter le nombre des faillites
bancaire.
Le risque encouru admet une pondération qui varie selon
chaque type de créance, l'échelle de pondération est sous
la forme suivante :
Tableau 8 : Pondération des risques
Eléments
|
Pondération
|
Les créances de l'Etat
|
0%
|
Les créances des banques
|
20%
|
Les créances immobilières
|
50%
|
Autres créances
|
100%
|
Source : Séminaire national des professeurs de BTS
2. Les fonds propres réglementaires
L'accord met également l'accent sur les fonds propres
réglementaires et ses composantes qui sont définit principalement
par les autorités, conformément aux normes internationales ce
capital est divisé en deux parties.
30
2.1 Les fonds propres de base (Noyau Dur)
On peut définir le noyau dur selon une
définition commune ayant une particularité pour tous les
systèmes bancaire mondiale suite à son obligation d'existence, en
outre les fonds propres de base se constitue du :
· Le capital, les réserves, les résultats non
distribués et le report à nouveau.
· Les déductions faites sont le report à
nouveau s'il est débiteur, les actifs incorporels, la part non
distribué au capital et le résultat déficitaire.
2.2 Les fonds propres complémentaires
Les fonds propres complémentaires se constituent des
éléments suivants :
· Les réserves de réévaluation : le
système de contrôle autorise d'admettre une
réévaluation au niveau des actifs pour les attribuer une valeur
réel.
· Les emprunts à durée
déterminée et indéterminée sont des fonds qui
provient d'une émission d'un titre de crédit n'ayant pas de
clause qui ne sera pas pris en compte qu'à 50% pour le calcul du ratio
de solvabilité.
· Les provisions générales sont des fonds
pour une perte potentielle donc au niveau du calcul du ratio de
solvabilité ne sont pris en compte qu'avec 1,25% des actifs
pondérés.
3. Ratio de liquidité
Ce ratio assure une certaine couverture pour les banques pour
pouvoir faire face à une forte demande de la part de la
clientèle, ce dernier est sous la forme d'un rapport entre les actifs
liquide de court terme et les passifs exigible de court terme qui doit
être supérieur à 100%.Le ratio est écrit sous la
forme suivante :
Actif liquide à court terme
Ratio de liquidité = > 100% Passif exigible
à court terme
|
|
De préférence ce ratio admet un coefficient
plus au moins élevée car c'est un représentant de
liquidité pour la banque d'où on peut conclure que le ratio nous
permet de savoir la position de la banque en matière de
liquidité.
4. Impacts et limites de Bâle 1
L'accord adopté par le comité de Bâle a
totalement modifié et complété la réglementation
internationale, personne ne peut nier qu'à partir de ce
moment-là, une naissance d'un nouveau système bancaire bâti
sur des principes profondes qui sont la solidité et la stabilité
aussi ainsi qu'un ajustement de légalité des banques
mondiales.
31
Après l'adoption de la Bâle 1, on remarque une
forte progression au niveau des fonds propres cela à travers le ratio
Cooke qui s'adapte avec les risques qui n'étaient pas pris en compte de
la part des banques, ainsi que le ratio de liquidité pouvant garantir
une marge de sécurité devant les demandes potentiels future.
Cependant ce protocole n'était pas suffisant pour
avoir un système bancaire solide et efficace puisqu'il comportait des
insuffisances, en effet le ratio de Cooke ne prends pas en
considérations le risque opérationnel d'une part et d'autre part
le risque de crédit n'est pas adapté pour l'emprunteur.
Par ailleurs la mesure de crédit n'était pas
aussi pertinente grâce à la non prise en compte de la
solvabilité de l'emprunteur, de même ce dernier ne tient compte
que de l'aspect quantitative basée principalement sur le montant du
crédit d'où on trouve l'ignorance totale de l'aspect qualitative
de l'emprunteur.
Pour conclure, on peut dire que les fonds propres
réglementaires ne sont pas adéquats aux nouvelles mesures de
gestion du risque de crédit ainsi que les ratios exigés ayant des
pondérations inadaptées à l'évolution
temporelle.
III. Bâle 2
Vue le développement accru du secteur financier, de
nouvelles méthodes de gestion des risques doivent être mis en
oeuvre et suite à l'insuffisance du l'accord de Bâle 1 ce qui nous
mène à l'introduction du Bâle 2 en 2004, établi par
Mc Donough visant comme objectif principalement d'assurer une liaison entre les
fonds propres et les risques d'une part, d'autre part étroite
l'accès des autorités réglementaires et finalement
encourager les banques à développer leurs méthodes de
mesures.
Cette réforme est basée sur 3 principaux piliers
:
Figure 12 : Les piliers spécifiques de
Bâle 2
Pilier 1 : Exigence minimale de fonds propres
· Définir une nouvelle méthode pour le calcul
des fonds propres pour la couverture du :
· Risque de crédit
· Risque de marché
· Risque opérationnel Pilier 2 : Renforcement
du processus de surveillance prudentielle
|
|
· Définir des méthodes de contrôle par
les autorités de surveillance bancaire
· Respecter les exigences minimales de fonds propres
· Méthode d'évaluation et de gestion du
risque de crédit
Pilier 3 : La discipline de marché
· Définir la publication des informations relative
au :
· Risque de crédit
· Risque de marché
· Risque opérationnel
· Méthode d'évaluation et de gestion des
risques
32
Source : Dumontier, P., Denis, D., & Martin, C. (2008).
Gestion et contrôle des risques bancaires. Paris: Revue
Banque
Edition.
Les 3 piliers comportent des réformes concernant les
différents risques qu'une banque peut encourir, à ce niveau on
s'intéresse uniquement en matière de risque de crédit.
1. Pilier 1 : Exigence minimale de fonds propres
Le premier pilier est marqué par son importance
grâce à son continu fondamental du second accord, ayant une vision
d'amélioration des méthodes d'évaluation du risque par le
calcul de la couverture à partir des fonds propres. L'outil principal
servant à ce dernier nommé le ratio « Mc Donough » de
William Joseph McDonough un banquier américain.
1.1 Ratio Mc Donough
Ce ratio a la même constitution du calcul des fonds
propres pondéré du risque du ratio de Cooke, cependant
l'ajustement éditer c'est le fait qu'une couverture du risque par les
fonds propres avec des risques variés. Le ratio s'écrit sous la
forme suivante :
Fonds propres
Ratio Mc Donough = 8% Risque de crédit + Risque
de marché + Risque opérationnel
|
|
On distingue l'introduction d'un nouveau risque
intitulé le risque opérationnel cela nous mène à
une diversification du risque, la décomposition des risques est selon
des pourcentages : 85% pour le risque de crédit, 5% pour le risque de
marché et 10% pour le risque opérationnel.
2. Pilier 2 : Renforcement du processus de
surveillance prudentielle
Ce pilier s'intéresse uniquement à
l'intégration d'un processus de surveillance bancaire fiable et efficace
de contrôle interne subissant un suivi continue de la part des
autorités locales, qui
33
permet les autorités locales de contrôler le
capital émet pour la couverture des risques ainsi l'implication des
aspects quantitatives et qualitatives.
Ce pilier exige quatre recommandations fondamentales ayant
comme résultat une efficacité de gestion du risque de
crédit et une meilleure transparence qui permet d'affecter les
défaillances éventuelles :
? Principe 1 : la disposition d'une stratégie
qui assure le maintien d'un niveau de fonds propres
? Principe 2 : la mise en oeuvre d'une
procédure pouvant adapter les fonds propres bancaire
? Principe 3 : l'exigence d'un fond propre réel
supérieur à celui constaté effectif
? Principe 4 : l'intervention des autorités
dans le cas de défaillance d'application des réglementaires par
les banques
3. Pilier 3 : La discipline de marché
Le comité de Bâle à décider
d'intégrer ce pilier comme complémentaire aux piliers 1 et 2,
l'objectif principal de ce pilier est d'exiger les banques à communiquer
leurs situations et bilans au marché pour avoir une idée clair
des fonds propres, du risque et des mesures d'évaluation.
L'utilité de dernier est d'améliorer la
communication financière à travers des données
qualitatives et quantitatives qui pourrait marquer de plus en plus la
transparence.
A travers ce pilier le comité de Bâle est en
train de mettre en oeuvre une politique pour le secteur bancaire qui cherche
à éviter toute sorte de défaillance avec les normes
réglementaires internationales, ainsi qu'elle cherche à mettre
une structure avec lequel les données seront affichées : les
informations publiées doivent contenir l'organigramme, le capital, les
risques encourus et les garanties.
4. Mesure du risque de crédit du Bâle
2
L'apport principal de cet accord est au niveau des
méthodes de mesure et d'évaluation du risque de crédit qui
introduit une étude exhaustive ayant des exigences de fonds propres, en
effet les fonds propres constitués ne couvrent plus les pertes
éventuelles qui peuvent être un risque majeur mais les provisions
constituées seront constatées à des pertes
prévisionnelles.
A ce niveau l'évaluation est limitée entre 2
choix consécutifs qui seront mis à la disposition des banques
:
34
4.1 L'approche standard
Cette approche est essentiellement destinée aux
établissements financiers de crédit plus
précisément la banque principalement tenante des capitaux qui
seront servi en tant que crédit, pour cela le recours vers une agence de
notation externe spécialisée.
La notation est basée sur deux critères : le cadre
institutionnel qui induit les agents (l'Etat, les particuliers et des
entreprises) et le critère de la qualité de la contrepartie tout
en sachant que ce critère est attribué par une agence de notation
externe.
La note attribuée pour chaque classe est
précédé par une étude des informations historiques
et une étude de la situation financière actuelle, la matrice des
pondérations du risque est présentée au tableau suivant
:
Tableau 9 : La matrice de pondération
Eléments / notation
|
AAA à AA-
|
A+ à A-
|
BBB+ à BBB-
|
BB+ à B-
|
Inférieur à B
|
Pas de note
|
Etat
|
0%
|
20%
|
50%
|
100%
|
150%
|
100%
|
Banques
|
20%
|
20%
|
50%
|
100%
|
150%
|
50%
|
Entreprises
|
20%
|
50%
|
100%
|
150%
|
100%
|
Particuliers
|
75%
|
|
Source : Bureau du surintendant des institutions
financières. (2018, Novembre). Normes de fonds propres (NFP) - Chapitre
3
- Risque de crédit - Approche standard. Canada.
4.2 L'approche de la notation interne
Les autorités de contrôle ont autorisé
les banques d'attribuer une notation interne appropriée par chaque
établissement financier afin d'identifier la situation actuel de chaque
agent par la suite une évaluation sera étudier, cette approche
est basée sur la notation interne qui est obtenu à travers quatre
paramètres : la probabilité de défaut, la perte en cas de
défaillance, l'exposition en cas de défaut et
l'échéance.
? La probabilité de défaut : c'est une
probabilité calculé en pourcentage attribué à un
agent dont il n'a pas la capacité de rembourser ses dettes bancaires.
? La perte en cas de défaut : la probabilité de
défaut n'est pas suffisante pour le calcul du risque de crédit,
il est nécessaire d'ajouter la perte en cas de défaut qui
détermine nous indique la perte constaté en pourcentage.
? L'exposition en cas de défaut : c'est l'engagement
initial.
35
? L'échéance : c'est
l'échéance du crédit.
Pour faciliter l'application de cette méthode
basée sur la notation interne, les autorités ont mis un
règlement qui indique la possibilité de la banque de mesurer
seulement le pourcentage de la probabilité de défaut et les
autres paramètres seront indiquer par les autorités.
La multiplication des 3 premiers paramètres nous
permet de mesurer la perte attendue et par la suite on peut mesurer et
évaluer le risque d'un crédit spécifique.
5. Impacts et limites de Bâle 2
A partir des recommandations éditées par le
comité de Bâle, on constate un développement au niveau des
réglementations bancaire grâce à ces deux approches pour
mesurer le risque de crédit.
On constate que chaque banque a le choix d'adapter l'approche
qui lui convient afin de faciliter la mesure et l'évaluation du risque
tout en sachant que les fonds propres restent inchangés, en effet
l'avantage principal de Bâle 2 est la croissance du produit
intérieur brut grâce à la diminution du pourcentage des
fonds propres allons jusqu'à 5% ce qui engendre un profit
optimisé.
Par ailleurs, cet accord a été toujours
généralisé pour ne pas être un enjeu pour les
utilisateurs en tant que particuliers et en tant que établissements de
crédit, malgré cette généralisation il souffre de
quelques critiques.
En premier lieu, le Bâle 2 a été
critiqué plusieurs fois grâce à ses défaillances
qu'il contient, il est considéré comme trop compliqué
puisque plusieurs banques n'arriveront pas à innover des méthodes
de mesure des risques par conséquent ils seront obligés
d'utiliser l'approche standard.
En deuxième lieu, la pro-cyclicité qui est
apparu, en fait cette dernière en période de
prospérité financière le risque encouru sera de plus en
plus réduit puisqu'elle est basée sur l'historique des pertes par
conséquent les banques doivent diminuer leurs fonds propres avec un
assouplissent des crédits accordés , en outre a une
période de crise financière on doit recourir à une
augmentation des fonds propre afin de respecter les exigences minimales
solvabilité ainsi qu'une réduction des crédits
accordés.
Finalement, les banques n'ont pas abouti à une
appréciation optimisée du risque encouru ce qui engendre
l'existence de fonds propres par excès, en fin le pilier 3 de la
discipline de marché qui a été inaperçu.
36
IV. Bâle 3
Suite à la crise de financière de 2008 les
conséquences deviennent de plus en plus lourdes et avec les
insuffisances cumulés de la Bâle 2 qui a
généré une incapacité suite à des risques
inadaptés avec les fonds propres constatés.
Le 16 décembre 2010, l'introduction de l'accord de
Bâle 3 par le comité ayant de nouvelles méthodes
d'évaluation et du contrôle bancaire pour avoir une
réglementation solide et efficace.
Les objectifs de Bâle 3 sont :
· Avoir un secteur bancaire capable à absorber les
risques potentiels financier
· La bonne gestion des risques
· Améliorer la transparence et assurer une
communication interbancaire
Les nouvelles mesures de cette approche voulaient combler
l'insuffisance précédente, la première est une
amélioration au niveau de la gestion de la liquidité
puisqu'après la crise les banques subissent un assèchement de
liquidité et la seconde c'est la mise en oeuvre d'un ratio nommé
« effet de levier ».
1. La gestion de la liquidité
La nouvelle réforme de Bâle 3 insiste sur
l'édition d'un ratio de liquidité qui sera répartis entre
le court terme et le long terme :
1.1 Ratio de liquidité à court terme
L'introduction de ce ratio de court terme nous mène
vers une politique de trésorerie immédiate avec une exigence
minimale de 100% pour faire face à une crise éventuelle ou une
demande aiguë pendant un mois.
La formule du ratio est la suivante :
Actif liquide
Ratio de liquidité à court terme = >
100%
Total décaissement durant 30 jours
|
|
1.2 Ratio de liquidité à long terme
Ce ratio joue le rôle de complémentarité
du ratio à court terme puisqu'il assure une continuité pour les
banques d'accéder à un financement stable qui leur permet
d'exercer son activité durant un an afin de résister devant une
crise ou des situations critiques : l'exigence de ce dernier c'est que les
besoins en ressources stables doivent être inférieur au ressources
stables.
Le ratio s'écrit comme suit :
37
Ratio de liquidité de long terme =
Ressource stable à un an
>_ 100% Besoin de financement à un an
|
|
2. Le Ratio de levier
Suite à la crise de 2008 les actifs bancaire ne cesse de
diminuer ce qui engendre un affaiblissement de leurs prix et par
conséquent une chute de rentabilité ce qui oblige les banques de
les céder.
Le comité de Bâle vient de prendre une
décision d'introduire l'effet de levier afin de mettre des limites pour
les erreurs commis en mesurant les risques ainsi qu'elle vise l'augmentation
des fonds propres en fonction du risque.
En effet le ratio de levier a une seul fonction principale qui
s'articule sur la définition des fonds propres nécessaires
à l'absorption des pertes avec plafond minimale de 3%.
Le ratio de levier est présenté ci-dessous :
Fonds propres
Ratio de levier = >_ 3%
Total des actifs
|
|
L'introduction du Bâle 3 qui comportait des
recommandations réglementaires afin de stabilisé le secteur
bancaire mondiale mais ce dernier n'a pas été à la hauteur
au niveau du champ d'application des règlementations.
En 2017, le comité a décidé
d'éditer une modification en rajoutant de nouvelles recommandations
à l'accord de Bâle 3, ses nouvelles mesures visent la
révision de la couverture des risques encourus et la redéfinition
des fonds propres.
3. La révision de la couverture du risque de
crédit
On remarque que la couverture du risque à partir de
2010 été basée sur l'approche standard très
utilisées par la généralité des banques puisque la
pondération du risque dépend des décisions des
autorités de contrôle. En effet la nouvelle réforme de 2017
indique une amélioration de la sensibilité du risque en
appliquant la méthode la plus simple, ainsi que la pondération ne
sera plus appliquer par les autorités du contrôle maintenant le
comité a proposé une nouvelle répartition
détaillée.
Par ailleurs le comité de bale veut limiter le recours
à des agences de notations externes à travers lequel les banques
obtiennent une notation du client, d'où l'introduction de la
méthode appelée la notation interne basée sur une
classification servant à évaluer le risque du crédit
38
4. La redéfinition des fonds propres
Cette redéfinition regroupe les quatre composantes
à savoir premièrement la qualité et le niveau des fonds
propres qui impose la disposition d'actions ordinaires avec un niveau bien
précis de 4,5% d'actif avec la pondération du risque encouru.
Ce volet englobe ainsi l'absorption des pertes par les fonds
propres qui est définit tout simplement par l'intégration de la
privatisation afin d'encourager la résolution des perturbations ou lors
des situations critiques.
On trouve comme troisième composante la conservation
des fonds propres instauré par des actions ordinaires à raison de
2,5% mais préservation doit suivre les normes mondiales estimées
de 7%.
Finalement le volant contra-cyclique établie aussi des
actions ordinaires avec un intervalle allant de 0 à 2,5%, ce dernier est
marqué par l'exception par son imposition de la part des
autorités qui apprécie qu'un accroissement du crédit
provoque une hausse du risque inacceptable.
5. Impacts et limites de Bâle 3
L'apport de cet accord a bien amélioré le
système bancaire mondial et spécifiquement la
réglementation tunisienne puisqu'elle tire les règles des
établissements financiers à partir des recommandations
baloise.
Personne ne peut nier que la nouvelle réforme de 2017
générait un impact positif pour les banques puisque les fonds
propres ont subi une redéfinition d'être pondéré par
les risques c'est-à-dire une naissance d'une relation de
dépendance entre eux. Ainsi que le manque de la liquidité
crée par la crise de 2008 avait été corrigé par
l'exigence des ratios de liquidité à court et à long terme
ce qui permet aux banques une rapidité au niveau du cycle de rotation de
liquidité.
En effet, les banques vont être face à un aspect
négatif plus que prévu cela est par l'imposition des
autorités de conserver un volume très important de fonds propres
ce qui les met en position de couvrir un cout de fonds propres.
Cependant, l'introduction du ratio de liquidité
à court terme qui se définit par la disposition de chaque banque
une trésorerie qui peut couvrir une durée de 30 jours, pour cela
que les banques s'engage à acquérir des dettes marquées
par un risque élevé.
39
Finalement, le recours à un ratio de liquidité
de long terme nait de son importance dans la stabilité de l'actif
liquide. Ce dernier, il sert à son tour à couvrir les banques
pour une période de court terme. Ceci devient problématique, car
cette instabilité engendre un déséquilibre entre
ressources et financement. Tout en sachant, que les établissements de
crédits collectent les ressources de financement, et c'est leur
activité principale (dépôts de clientèle). Mais
aussi, elles les distribuent en tant que crédit à moyen et long
terme.
V. Vers Bâle 4
La publication des accords de Bâle par le comité
été toujours une solution à des problèmes majeurs
des établissements de crédits. En effet, le secteur bancaire n'a
jamais était à la hauteur au niveau de l'application des
recommandations du Bâle 3 pour cela le comité est en train
d'étudier la possibilité d'aller vers une dernière
correction appelé « Bâle 4 » afin d'éliminer une
futur crise potentiel ou à la limite de réduire l'ampleur de
cette dernière et de même pour éviter qu'une des situations
critiques passées.
40
Section 2 : Risque de crédit : Concepts et
mesures
Les établissements de crédits sont
généralement confrontés à une volatilité de
résultats, par conséquent ils vont être face à des
risques multi variés spécifiquement on parle du risque de
crédit qui est un risque majeur pour les banques relier à leurs
activités principale.
Dans cette section on va présenter le risque de
crédit, ses concepts et ses mesures : tout d'abord on va
présenter la banque en première partie puis on va
présenter le risque de crédit, ensuite on va étudier les
typologies du risque de crédit et ses formes et on va terminer par
présenter les 3 différentes méthodes de mesures de ce
risque.
I. La banque et son rôle
1. Définition d'une banque
Une banque, dispose une définition juridique et
économique, est un établissement de crédit ayant un statut
d'intermédiaire financier, la disposition d'un agrément
d'auprès le ministère de la finance est obligatoire. La taille
d'un établissement de crédit se mesure à travers des
indicateurs financiers : son chiffre d'affaire ou son produit net bancaire soit
à travers son bilan soit avec son poids au marché financier.
En effet, ces établissements disposent un avantage
d'être à la fois une banque et une entreprise qui effectue des
opérations différentes :
? La collecte des dépôts
? La distribution des crédits
? Les opérations de change
? La distribution des services en ligne
Le développement du marché financier nous
mène vers une classification des banques, on distingue trois
catégories de banques :
? Les banques commerciales : sont destinés pour les
particuliers généralement, son rôle est de mettre à
la disposition de ses clients des comptes bancaires en fournissant tous les
services nécessaires, ainsi la collecte les dépôts à
court terme et long terme et la distribution sous forme de crédit et
assurer la bonne sécurité de toutes les transactions
courantes.
·
41
Les banques d'investissement : son activité est
limitée sur le marché financier principalement, elles effectuent
l'achat et la vente des actions ou des obligations ou des produits
dérivés.
· Les banques d'affaires : s'engagent avec des
entreprises ou des investisseurs pour financer la création d'une
nouvelle entreprise ou gérer une entreprise déjà
existante.
2. Rôle de la banque :
La banque est marqué par la diversification de ses
fonctions, son rôle consiste tout simplement à :
· La collecte des dépôts : cette fonction
se fait à travers la banque puisqu'elle est représentée en
tant qu'un intermédiaire, en fait les particuliers ou les entreprises
excédentaires de liquidité déposent leurs excédents
chez les banques. Les dépôts se distingue entre à vue et
à terme.
· La distribution des crédits : est parmi les
fonctions principales de la banque, la disposition des dépôts
permet de distribuer des crédits à court, moyen et long terme
selon la disponibilité.
· La gestion des moyens de paiement : pour garantir la
satisfaction de ses clients la banque assure une bonne sécurité
des transactions parmi ses moyens on mentionne les chèques, les ordres
de virements et les traites.
· Un conseiller de la clientèle : pour assumer la
continuité et la bonne gestion des comptes de leurs clients, la banque
dispose d'un conseiller clientèle et on distingue deux types de
conseiller le premier destiné aux particuliers et le deuxième
s'en charge des entreprises.
3. Le processus d'octroi d'un crédit à
l'Amen Bank
A ce state on va s'intéresser uniquement aux
crédits accordés aux entreprises, l'introduction d'un processus
afin de fixer une méthode adapter aux normes mondiales. Suite à
un besoin de liquidité ou un manque de trésorerie, la
majorité des entreprises cherche à trouver une source de
financement externe spécifiquement on parle des crédits
bancaires.
Afin d'obtenir un crédit auprès de la banque,
l'entreprise doit disposer un dossier complet qui contient les informations
relative à son activité principale, ses informations sont
répartis entre qualitatives et quantitatives. Le dossier du
crédit doit contenir les données suivantes :
· Une demande de crédit : mentionnant le montant et
la durée de remboursement.
·
42
Le bilan (des trois dernières années).
· Les états financiers (des trois dernières
années).
· Lettre ayant les engagements de l'entreprise.
· Des informations relatives au secteur (commercial/
industriel).
· Des informations concernant la relation de l'entreprise
avec sa clientèle, ses partenaires et ses fournisseurs.
· Des informations relatives au délai de
règlement client au comptant et à crédit.
· Les garanties proposées.
Dans notre cas on va considérer que le dossier de
crédit aura un avis favorable, donc le processus de l'Amen Bank sera
fait en 5 étapes :
ETAPE 1 : une étude du dossier sera
exécutée au niveau de l'agence et un avis sera donné par
le chef d'agence.
ETAPE 2 : le dossier passe de l'agence vers la
zone (ou appelée direction régionale), un traitement sera fait au
dossier et cette dernière indique aussi son avis.
ETAPE 3 : le dossier de crédit passe de
la direction régionale vers la direction de financement par lequel le
comité supérieur de financement prendra une décision
à propos du crédit.
ETAPE 4 : une étude de la garantie et une
visite par un spécialiste son rôle est de mesurer la valeur de la
garantie
ETAPE 5 : la dernière étape d'un
dossier de crédit c'est la direction juridique pour faire une
étude juridique du dossier et par la suite le déblocage du
crédit après 48 heures.
Personne ne peut nier que chaque crédit est un risque
encouru pour la banque puisqu'il existe une probabilité de ne pas
être remboursé.
II. Les risques bancaires
1. Définition du risque
Les chercheurs se sont rassembler sur le terme « risque
» dans n'importe quel domaine d'avoir la définition
général pour tout le monde que c'est un évènement
futur incertain pouvant causer un certain niveau de perte.
La ressemblance de la définition de ce terme est
représentée par le dictionnaire Larousse, le risque est un «
Danger, inconvénient plus au moins probable auquel on est exposé
» et selon
l'institut national de l'environnement industriel et des
risques qui le considère comme étant « Danger
éventuel, plus au moins prévisible, inhérent à une
situation ou à une activité ».1
Nous allons se concentrer sur les risques liées au
secteur bancaire puisqu'elle est notre thématique principale, donc on va
maintenant parler des risques bancaires.
2. Définition du risque bancaire
Le risque bancaire peut être définit comme
l'incertitude d'un évènement ayant une certaine
probabilité de se produire et qui met en péril les
activités de la banque, en effet nous mettons l'accent sur la
probabilité qui a un rôle très important dans le processus
de rendre le fait réel.
Ce risque est segmenté en deux parties :
? Risque systémique : fait référence au
risque qu'un évènement particulier provoque une réaction
en chaine qui provoque un impact négatif pouvant affecter la banque, ce
qui peut conduire à une crise au niveau du secteur bancaire.
? Risque spécifique : est indépendant de tous
les outils qui peut toucher l'activité principal de la banque, il en
résulte d'un fait particulier qui ne touche qu'une seul partie du
total.
2. Typologie des risques bancaires
L'activité bancaire est reliée directement par
un certain degré de risques qui sont relatifs à son
activité principal, donc il est nécessaire d'admettre une
classification de ses risques en fonctions de leurs types :
Tableau 10 : Les types des risques bancaires
Types de risques
|
|
Les dérivées du risque
|
Risques de crédit
|
·
|
Risque de contrepartie
|
|
·
|
Risque de note
|
|
·
|
Risque résiduel
|
Risques de marché
|
·
|
Risque de liquidité
|
|
·
|
Risque de taux d'intérêt
|
|
·
|
Risque de marché
|
|
·
|
Risque de change
|
43
1 Larousse. (s.d.). Risque.
Récupéré sur
https://www.larousse.fr/dictionnaires
44
Risques ALM
|
·
·
|
Risque de taux
Risque d'intermédiation
|
Risques opérationnels
|
·
|
Risque de fraude
|
|
·
|
Risque externe
|
|
·
|
Risque de technologie
|
|
·
|
Risque de non-conformité
|
Source : travail personnel
La continuité de l'activité de la banque se fait
à travers les opérations courantes qu'elle exerce, parmi ces
opérations on trouve la distribution de crédits aux entreprises
afin de satisfaire un manque de liquidité. Cette dernière
s'affecte par la majorité des risques mais la banque est exposée
à un risque majeur qui est le risque de crédit pour cela que
l'établissement financier est face à un défi important
pour l'affronté.
Dans ce qui suit, nous allons présenter le risque de
crédit qui menace le domaine bancaire ainsi que ses composantes, ses
typologies et ses méthodes de mesures.
III. Le risque de crédit
1. Définition
Le crédit c'est une opération effectué
par les banques conscrites comme détendeur de fonds qui met en
disposition une somme d'argent qui sera accordé comme étant un
prêt aux différents agents économiques (particuliers et
entreprises).
Par ailleurs, le marché financier qui englobe les
crédits bancaires généralement est apparu depuis
l'antiquité, selon les anciens banquiers il est considéré
comme étant le premier marché au secteur mais ce dernier est
marqué par une degré de risque élevée dans certains
ligne de crédits ce phénomène est nommée le risque
de crédit.
Comme initiation de la Banque Centrale de Tunisie le risque de
crédit a été introduit dans un circulaire N°2006 du
19 novembre 2006 dans l'article 22 en le définissant comme « un
risque encouru en cas de non remboursement d'une partie ou la totalité
du contrepartie considérées comme un même
bénéficiaire au sens de la réglementation en vigueur
».
Le risque de crédit ou appelée le risque de
contrepartie c'est un risque liée à une probabilité de
perte potentiel qu'un emprunteur n'arrive pas à rembourser une partie ou
la totalité de son engagement avec sa banque à
l'échéance prévu. Certainement il est
présenté en tant qu'un risque majeur pour la banque ainsi que sa
gestion dépend de l'évolution de techniques actuelles.
45
L'origine de ce risque découle de 2 composantes :
· Risque de crédit commercial : le risque que
l'emprunteur fasse défaut suite à une insuffisance de
liquidité pour le règlement.
· Risque de crédit pays :
généralement c'est un risque qu'un gouvernement n'arrive pas
à honorer ses dettes mais d'un point de vue approfondi il est lié
à une volatilité de la rentabilité des transactions
effectuées à l'échelle internationale due à un fait
appartenant à un pays.
Tout en sachant que le risque de crédit de types pays
est le résultat d'un ensemble de risques : le risque de non transfert,
le risque souverain, le risque systémique de contrepartie et le risque
politique.
· Le risque de non transfert : c'est le risque de
l'imposition des contraintes d'un gouvernement sur le transfert des fonds
à des pays étrangers en établissement une limite pour la
monnaie converti.
· Le risque souverain : c'est le risque qu'un
gouvernement n'ait pas la capacité de rembourser les dettes envers
l'étranger.
· Le risque systémique de contrepartie : c'est le
risque que la situation économique d'un pays se détériore
d'un moment à un autre par conséquent de nombreux
débiteurs risquent de faire défaut.
· Le risque politique : c'est le risque de la
réalisation d'un fait ou d'une perturbation ayant un caractère
social ou politique pouvant affecter la réussite des transactions d'un
pays avec l'étranger.
2. Typologie du risque de crédit
Actuellement, l'exposition de la banque face à une
multitude de risques est résultante de la continuité de son
activité, a ce stat-là nôtre intérêt est de
bien illustrer risque majeur pour la banque qui est le risque de
crédit.
Suite à l'interdépendance entre les types des
risques de crédit, nous distinguons 3 types à savoir : le risque
de défaut, le risque de dégradation de la qualité du
crédit et le risque de recouvrement.
2.1 Le risque de défaut
D'après les banquiers le risque de défaut est
considéré comme le risque le plus dangereux pouvant affecter la
situation financière. Il est défini comme la probabilité
d'un emprunteur de
46
faire défaut c'est-à-dire de ne pas être
capable de couvrir le total ou une partie de sa dette à
l'échéance prévu.
Selon le document du comité de Bâle, on
considère un agent économique est en défaut que lorsqu'il
est caractérisé par un ou plusieurs éléments
suivants :
· L'emprunteur est incapable d'assurer le remboursement de
la totalité de sa dette.
· L'emprunteur subi une faillite juridiquement.
· Suite à une circonstance l'emprunteur est
caractérisé de défaut à partir d'une durée
de 90 jours.
· Identifier la perte et par la suite une constations
sera éditer de la façon suivante : une comptabilisation d'un
déficit et impliquer des réductions ou un
rééchelonnement du crédit à travers la principal,
les intérêts ou les commissions.
2.2 Le risque de dégradation de la qualité du
crédit
Il traduit la détérioration de la situation
financière de l'emprunteur, cette dégradation
génère l'augmentation de la probabilité de défaut
d'un débiteur par conséquent il entraine une diminution de la
valeur de la créance actuelle concerné ainsi qu'une croissance
pour la prime du risque ce qui baisse automatiquement la note chez les agences
de notation. L'écart de crédit est la prime du risque qui lui est
associée, sa valeur est déterminée à partir de la
marge de crédit qui est en fonction du pourcentage de défaut.
D'où on constate une baisse de la qualité de la
signature du débiteur engendre une perte de capital pour les
créanciers, par contre pour l'emprunteur la détérioration
de sa propre qualité de signature lui génère une hausse du
cout de financement tout en réduisant les revenus futurs.
2.3 Le risque du taux recouvrement
Dans un cas de constations d'une faille pour une entreprise
le créancier s'en charge de la parte encouru qui dépend d'un taux
de recouvrement et à travers quelques des procédures juridiques
ce taux de recouvrement est instaurer afin de calculer le pourcentage de la
créance qui sera regagnée. La procédure du recouvrement
sera traitée sur la base du principal et l'intérêt du
crédit après la déduction du montant de la garantie
associé à la créance.
Pour les banques, le taux de recouvrement est une source de
perplexité, la mesure de ce taux s'effectue à travers une
étude des facteurs suivants :
· La durée de la procédure juridique
(durée indifférente pour chaque pays)
· La valeur réelle de la garantie
· 47
Le rang de la banque dans la liste des créanciers. La
perte obtenue pour la banque est calculé selon la forme suivante :
Perte de la banque = Montant de la créance x (1 -
Taux de recouvrement)
3. Les composantes du risque de crédit
Le risque de crédit se caractérise par des
composantes ayant une classification différente puisqu'il existe une
interdépendance accrue entre eux :
· Le risque de contrepartie : c'est le non-respect d'un
emprunteur de son engagement. Le non remboursement de la créance peut
être suite à un de ses évènements :
Une malhonnêteté ou un abus de confiance
Une puissance majeure : c'est dans le cas d'un crédit
d'un étranger qui n'arrive pas à honorer l'engagement suite
à une force majeur de guerre ou une cause naturel.
Une défaillance involontaire : quand une entreprise
se trouve en situation de faillite.
· Le risque de relation banque-client : l'information
pour la banque est dite une des principes fondamentaux pour exercer son
activité. Au moment d'octroi d'un crédit la banque est face
à deux risques d'informations. Le premier c'est un risque de
sélection où la banque dispose des informations
incomplètes sur l'entreprise par la suite après l'engagement la
banque est en position d'un risque élevée. Le second risque est
dit moral c'est-à-dire l'entreprise est en position d'incertitude ce qui
conduit vers l'incapacité de remboursement partiel ou total.
· Le risque professionnel : c'est un risque d'un
changement brusque inattendu pour les différents agents qui les dirigent
vers une modification des conditions initiales tels que : le progrès
technique, la volatilité du prix d'un bien ayant une concurrence.
· Le risque réglementaire : c'est un risque subi
par des condamnations juridiques ou fiscales suite à un non application
des règles, par ailleurs les banques peuvent courir ce genre de risque
dans le cas des crédits d'investissement.
4. Les facteurs influençant sur le risque de
crédit
Ce risque est influencé par plusieurs facteurs qui
sont liées avec la fonction bancaire d'une manière
générale, on a deux types de facteurs influençant le
risque de crédit qui peut être classifié selon sa nature :
nous distinguons des facteurs exogènes et des facteurs
endogènes.
·
48
Les facteurs exogènes : sont les facteurs ayant une
estimation imprévisible car ils sont en relation avec l'environnement
externe de l'entreprise pouvant influencer directement sa situation sur le
marché, nous citons tels que : les barrières d'entré au
secteur, la perméabilité du secteur, la concurrence au sein du
secteur et l'évolution de l'activité du secteur.
· Les facteurs endogènes : sont les facteurs
appropriés aux entreprises pouvant avoir impact direct sur la
possibilité qu'un client devient de défaut, citons quelques
facteurs : la situation financière de l'entreprise, l'expérience,
position sur le marché, relation avec les partenaires, les politiques
commerciales.
5. L'impact du risque de crédit
Ce risque est marqué par des conséquences
négatives sur le marché financier pouvant gêner les banques
d'une manière directe, nous citons quelques conséquences à
savoir :
· La dégradation du résultat bancaire : la
dégradation est le résultat d'un cumul de provisions et de pertes
suite aux non remboursement.
· La dégradation de la solvabilité
bancaire : afin de couvrir les risques élevés les banques sont
obligées de recourir à leurs fonds propres, par conséquent
son état de solvabilité se décroit.
· La dégradation du rating bancaire : les chutes
des résultats annuels auront des conséquences négatives
à travers la dégradation de la note de la banque chez les agences
de notation.
· Le risque systémique : le cumul des
défauts de la banque peut conduire dans une situation critique qui peut
engendrer une crise systémique.
· La dégradation de la relation banque-client :
la chute des résultats constatés par les banques les obligent
vers un accroissement du taux d'intérêt des crédits pour
combler les pertes obtenues cependant la banque est face une exclusion d'une
partie de sa clientèle qui cherche des sources de financement
avantageuse.
IV. Mesure du risque de crédit
Le risque de crédit est l'un des risques fondamentaux
auxquels sont confrontés les établissements financiers. Par
conséquent, son contrôle et sa gestion constitue la tâche
principale pour assurer la continuité de l'activité bancaire.
Aujourd'hui, les méthodes de gestion et de mesure de
crédit ont évolué de manière éblouissante
pour couvrir toutes les techniques et les outils nécessaire afin d'avoir
une bonne gestion du
49
risque. Afin de minimiser l'effet négatif
apporté par ce dernier, il est nécessaire de présenter ces
méthodes basiques telles que l'évaluation par l'analyse
financière, la méthode scoring et la méthode de
notation.
1. Mesure du risque de crédit : méthode
d'analyse financière
Cette méthode peut se définir comme un examen
stricte des informations comptables et financières d'une entreprise
donnée qui seront destiné pour les tierces ayant un objectif
d'évaluer sa performance objectivement possible conçu d'avoir une
idée sur l'entreprise à savoir sa rentabilité, sa
solvabilité, et son patrimoine détenue. Afin de réaliser
cette examinassions il faut tout d'abord fonder un diagnostic financier de
l'entreprise d'une part, et d'autre part la banque est tenu d'instaurer une
analyse selon l'analyse patrimonial (diagnostic financier), selon la structure
financière et selon les ratios.
Pour accéder à un diagnostic financier,
l'analyse debout sur des informations dont la banque doit disposer afin de les
étudier par la suite avoir une interprétation qui fournit un aide
pour la prise de décision. Les informations essentielles sont
classifiées selon la nature interne et externe :
? L'information interne : s'articule autour des informations
internes de l'entreprise dont elle n'as pas besoin de faire recours à
son environnement. On parle essentiellement des informations comptables d'une
façon générale à savoir le bilan
détaillé qui permet d'obtenir une idée sur le patrimoine,
le compte de résultat qui illustre la gestion de l'entreprise et les
autres documents appelés les documents annexes.
? L'information externe : l'obtention des informations
externes sur l'entreprise peut s'effectuer à travers les
autorités qui obligent la publication des bilans et des annexes
liées sur le site de la Bourse de Tunisie ainsi sur d'autre divers
plateforme tels que le central des risques.
1.1 Le diagnostic financier
L'analyse patrimoniale est basée sur
l'établissement d'un bilan financier à partir du bilan comptable
après l'affectation du résultat, ce bilan nous permet d'avoir une
idée sur l'état des avoirs et des engagements à un moment
donnée. Le bilan financier est construit du plus liquide au moins
liquide, l'excédent constaté entre les avoirs et les engagements
constitue pour l'entreprise un actif net positif est définit comme une
marge de sécurité de la part des entreprises à moyen et
long terme ainsi qu'il sert à rembourser les dettes.
50
Les outils de mesure d'un actif net sont le seuil de
solvabilité et l'autonomie financière :
Seuil de solvabilité =
Passif Total
Actif net
Le seuil de solvabilité mesure la date critique à
partir duquel l'entreprise est dite fragile
Dette à moyen et long terme
Autonomie financière = < 1
Actif net
|
Le ratio de l'autonomie financière est un indicateur
qui mesure la part des dettes de l'entreprise par rapport à son
patrimoine et il est préférable que le ratio soit toujours
inférieur à 1.
Ainsi que le diagnostic financier permet d'apprécier le
risque de faillite d'une entreprise qui est fondé sur les notions de
liquidité de l'actif : son principe est définit comme la
couverture des dettes à court terme de la part des actifs liquides par
conséquent on assure une solvabilité. Les ratios
nécessaires pour ce traitement sont : le ratio de liquidité
générale, le ratio de liquidité réduite et le ratio
de liquidité immédiate.
Tableau 11 : Les ratios de liquidité
Ratio
|
|
Liquidité générale
|
|
Liquidité réduite
|
Liquidité immédiate
|
Formule
|
=
|
Actif à court terme
|
=
|
Actif liquide - Stock
|
=
|
Liquidité
|
Dette à court terme
> 1
|
Dette à court terme
|
Dette à court terme
|
Source : Rebaine, N. (2011). Analyse Financière.
Algérie : Eurl Pages Bleues Internationale.
Ces ratios mesurent la capacité de l'entreprise
à rembourser ses engagements à travers la liquidité ainsi
qu'ils sont une clarification de l'importance de la bonne gestion de
liquidité.
1.2 L'analyse de la structure financière
Après l'établissement du bilan financier et le
traitement du patrimoine, il faut procéder à une analyse de la
structure financière de l'entreprise. Pour le faire il faut
apprécier tout d'abord les agrégats nécessaires qui sont
le fonds de roulement, le besoin en fond de roulement et la trésorerie
nette pour y arriver à l'outil fondamental de mesure qui est le ratio
d'équilibre fonctionnel.
51
Tableau 12: Les agrégats de structure
financière
Agrégats
|
Fonds de roulement
|
Besoin en fonds de roulement
|
Trésorerie nette
|
Formule
|
= ??????it?????? ??ro??re??
- ??????o??i??i????tion nette
|
= E??????oi?? ??o??r??nt - Re????o??r??e ??o??r??nt
|
= Fon?? ??e ro????e??ent
- Be??oin en ??on?? ??e ro????e??ent
|
Source : Rebaine, N. (2011). Analyse Financière.
Algérie : Eurl Pages Bleues Internationale.
L'outil principal pour mesurer le risque de défaut
d'une entreprise est le ratio d'équilibre fonctionnel qui est le rapport
entre le fond de roulement et le besoin en fond de roulement.
Fon?? ??e ro????e??ent
R??tio ??'éq??i??i??re ??on??tionne?? =
> 1
Be??oin en ??on?? ??e ro????e??ent
|
Ce ratio mesure la couverture du besoin en fond de roulement
par le fond de roulement, de préférence le ratio doit être
toujours supérieur à 1 sinon l'entreprise est dans une phase
critique.
1.3 L'appréciation par les ratios
Pour le jugement d'une entreprise, il faut dans une
première étape identifier ses forces et ses faiblesses pour se
faire on doit automatiquement se diriger vers une appréciation par les
ratios. La méthode la plus utile de mesure du risque pour les
différents types d'entreprises est par l'analyse des ratios, cette
méthode est divisée en 3 catégories de ratios : les ratios
de structure, les ratios de rentabilité et les ratios
d'activité.
? Les ratios de structure : permet d'avoir une idée sur la
structure ou la politique de financement de l'entreprise
Tableau 13 : Les ratios de structure
Ratio
|
Formule
|
Signification
|
Autonomie financière
|
Capitaux propres
=
|
Mesure la capacité
d'endettement.
|
Total dette
|
Indépendance financière
|
Capitaux propres
|
Mesure le degré
d'indépendance.
|
= Total actif
|
Financement des emplois stables
|
Capitaux propres
=
|
Mesure la couverture des
emplois par les ressources.
|
Immobilisations
|
52
Capacité de remboursement
|
Dette moyen et long terme
=
|
Mesure le nombre d'année
nécessaire de la capacité
pour régler
les dettes.
|
Capacité d'autofinancementd'autofinancement
|
Couverture du BFR par FDR
|
Fonds de roulement
=
|
Mesure le taux de couverture du par le FDR.
|
Besoin en fond de roulementBFR
|
Source : Rebaine, N. (2011). Analyse Financière.
Algérie : Eurl Pages Bleues Internationale.
? Les ratios de rentabilité : sont les plus importants
pour avoir une idée de la performance d'exploitation d'une
entreprise.
Tableau 14 : Les ratios de
rentabilité
Ratio
|
Formule
|
Signification
|
Taux de croissance du résultat net
|
??é????????????(??) - ??é???????????? (?? - 1)
=
|
Mesure l'évolution du
résultat net
|
??é???????????? (?? - 1)
|
Taux de marge nette
|
Résultat net
=
|
Mesure la marge du
bénéfice généré
de l'entreprise
|
Chiffre d'affaire hors taxe
|
Rentabilité financière
|
Résultat net
=
|
Mesure la capacité à
rentabiliser les fonds des actionnaires
|
Capitaux propres
|
Taux de rentabilité
économique
|
Excedent brut d'exploitation
=
|
Mesure la capacité de
l'entreprise à rentabiliser les fonds des actionnaires
et des prêteurs
|
Ressources stables
|
Source : Rebaine, N. (2011). Analyse Financière.
Algérie : Eurl Pages Bleues Internationale.
? Les ratios d'activité et de gestion : permettent de
mesurer l'évolution et l'efficacité d'une entreprise au
marché.
Tableau 15 : Les ratios d'activité et de
gestion
Ratios
|
Formule
|
Signification
|
Taux de croissance du chiffre d'affaire
|
CA(n) - CA(n - 1)
|
Mesure l'évolution de la croissance de l'entreprise
|
= CA(n - 1)
|
53
Poids
d'endettement
|
Charge d'intêret
=
|
Mesure le poids
d'endettement de l'entreprise
|
Excédent brut d'exploitation
|
Durée moyenne du crédit clients
|
Client et créance rattaché
360
= X
|
Mesure la durée moyenne en nombre de jour du crédit
accordé au client
|
Chiffre d'affaire
|
Durée moyenne du crédit fournisseur
|
Fournisseur et compte rattaché
360
= X
|
Mesure la durée moyenne en nombre de jour du crédit
accordé à l'entreprise
|
Achat de biens et services
|
Rotation des stocks (pour une entreprise commerciale)
|
Stock moyen de marchandise
=
|
Mesure la durée
d'écoulement des stocks
(l'augmentation entraine une hausse du BFR)
|
Coût d'achat de marchandises vendues X 360
|
Rotation des stocks (pour une entreprise industrielle)
|
Stock moyen matière première
360
= X
|
Mesure la durée
d'écoulement des stocks
(la hausse de la durée engendre une hausse du BFR)
|
Coût d'achat matière première
|
Source : Rebaine, N. (2011). Analyse Financière.
Algérie : Eurl Pages Bleues Internationale.
1.4 Limite de l'analyse financière
La méthode présente une multitude de limites
pour les banques, les limites constituent spécifiquement au niveau de la
passation d'un bilan détaillé à un bilan financier
puisqu'il ne tient pas considérations de plusieurs
éléments tels que : les subventions d'investissement, les comptes
courants des associés et les provisions pour risques et charges. Pour
tenir compte de ses retraitements une addition des couts supplémentaires
stimulant une dégradation de la gestion du risque.
La banque est face à des coûts
supplémentaires si elle veut bien maitriser le risque à travers
cette méthode via un agent qualifié pour pouvoir construire un
bilan financier.
2. Mesure du risque de crédit : méthode
Scoring
La méthode scoring est la plus utilisés dans les
banques chez les pays en développement pour la prévision du
risque, Edward Altman est le créateur de cette technique pour juger un
octroi de crédit de la part des entreprises.
54
2.1 Définition
Les chercheurs et les auteurs se sont entendus sur la
même définition du processus du crédit scoring, selon
Feldman.R (1997) « le crédit scoring est le processus
d'attribution d'une note (ou un score) à un emprunteur futur ayant
objectif l'estimation de la performance de son
prêt».2 Les deux chercheurs Thomas & Altman
considèrent « le crédit scoring est un ensemble de
modèles et techniques fournissant l'aide à la prise de
décision ».3
La méthode se caractérise par des variables
quantitatifs en se référant des caractéristiques de
l'emprunteur pour pouvoir calculer le score ou la probabilité de
défaut de cet emprunteur ou bien d'admettre une classification pour les
emprunteurs, le gestionnaire de la banque doit être apte à
éditer les taches suivantes :
? Déterminer les facteurs importants
? Eliminer les demandeurs de crédits douteux
? Estimer une prévision nécessaire pour la
couverture des pertes
Donc la méthode scoring est une procédure
incorporant une étude analytique ayant but de faire un diagnostic des
entreprises en se référant de l'approche analyse
financière puisqu'elle est basée sur les ratios financiers et les
états financiers. La procédure s'effectue tout simplement avec un
échantillon ayant deux groupes d'entreprises (entreprises
équilibré et entreprises défaillantes) par la suite un
indicateur accordé appelée « score » déterminer
à travers des variables par lequel la banque peut juger la situation
financière de l'entreprise.
2.2 Les variables explicatives :
Compte tenu de la complexité des défaillances
des entreprises, le crédit scoring est basé sur un processus
multicritères, autrement les variables à intégrer dans la
fonction du score doivent représenter les aspects du risque de
défaut. Concernant les variables quantitatives, on distingue
l'utilisation de données comptables et financières qui seront
exploitées pour établir les ratios permettant d'identifier les
paramètres de risque. On trouve aussi les données bancaires qui
contient les opérations courantes de l'emprunteur par conséquent
la banque peut avoir une synthèse de sa situation financière.
2 Feldman, R. (1997). Federal Reserve Bank of
Minneapolis. Dans Banks and Big Change in technology called credit scoring
(pp. 19-25). The Region.
3 Altman, E. (1968). Financial Ratios, Discriminant
Analaysis and the prediction of corporate Bankruptcy, the journal of
Finance, (pp589-609).
Thomas, L. (2002) Credit Scoring and it applications,
SIAM, 2002.
55
On distingue l'existence des variables qualitatives tels que :
l'âge, la profession, le salaire, l'ancienneté et le niveau
social. La phase la plus importante dans l'application du modèle est
celle du choix des variables qui vont être mis dans la fonction score,
ainsi que les variables ne doivent pas être corrélés entre
elles.
2.3 Les modèles du scoring :
Les fonctions les plus utilisés pour calculer le score
des entreprises afin d'admettre un jugement à leur demande d'octroi d'un
crédit sont basées sur l'analyse discriminante, depuis longtemps
cette méthode ne cesse de démontrer son efficacité au
niveau de la gestion des risques de crédit.
Les modèles de score sont définis en tant qu'un
outil de mesure du risque utilisant des données historiques et des
techniques statistiques afin de déterminer l'impact des
caractéristiques de l'emprunteur sur sa probabilité de
défaut. Le score obtenu représente une note attribué
à l'emprunteur qui est principalement dans notre cas des entreprises
permettant la banque de juger son risque éventuel. Les fonctions choisis
comme étant les plus utilisé sont : le modèle d'Altman, le
modèle de Conan & Holder et le modèle Canadien de Veronneau
et Legault.
a. La fonction Z d'Altman
La fonction Z d'Altman a été créée
en 1967 pour obtenir une prévision de défaut d'une entreprise,
cette dernière est inspirée à partir de l'analyse
discriminante multivariée. Son objectif est d'obtenir une combinaison
linéaire en se basant sur les 5 ratios financiers pondérés
par un coefficient ayant but de juger le risque des entreprises. Les
pondérations estimées ont été construit à
partir d'un échantillon d'entreprises saines et défaillantes, la
fonction Z d'Altman est sous la forme suivante :
Z = 1,2??1 + 1,4??2 + 3,3??3 + 0,6??4 + 1??5
Avec :
Ratios
|
Formule
|
R1
|
= Fonds de roulement /Total actif
|
R2
|
= Réserves/Total actif
|
R3
|
= Résultat d'exploitation/Total actif
|
R4
|
= Capitalisation boursière/Total des dettes
|
R5
|
= Chiffre d'affaire/Total actif
|
L'intervalle de la fonction Z : 1,81 < Z < 2,99
? Si le score Z est supérieur à 2,99 donc
l'entreprise est considéré comme saine
56
? Si le score Z est inférieur à 1,81 donc
l'entreprise est en faillite
? Si le score Z est 1,81 < Z < 2,99 l'entreprise est dans
la zone d'ignorance
b. Le modèle Canadien de Veronneau et Legault
C'est un modèle statistique inventé par
Veronneau et Legault en 1991, appelé Ca-Score similaire à la
fonction Z d'Altman ayant quelques différences au niveau des ratios qui
prennent en considérations les données antécédents.
La fonction du Ca-Score est sous la forme suivante :
???? - S???????? = 4,5913R1 + 4,5080R2 + 0,3936R3 - 2,7616
Avec :
Ratios
|
Formule
|
R1
|
= Ventes(t)/Total actif(t)
|
R2
|
= Bénéfice avant impôt et
intérêt/Total actif
|
R3
|
= Ventes(t - 1)/Total actif(t - 1)
|
Après avoir appliqué cette méthode le
score obtenu nous permet de classifier les entreprises selon leurs scores : les
entreprises ayant un score supérieur à 0 sont
considérés comme saines et celles qui auront un score
inférieur à 0 sont des entreprises défaut.
c. Le modèle de Conan & Holder
Ce modèle a été introduit en 1979 par les
chercheurs Conan & Holder, la construction de la fonction du modèle
a été établi à partir d'un échantillon de
190 entreprises divisé entre deux groupes (groupe d'entreprises saines
et groupe d'entreprises défaillants). Après effectuer l'analyse
discriminante multipliée ils ont constatés une fonction à
5 ratios pondérés par des coefficients suivants :
????&h = 24R1 + 22R2 + 16R3 - 87R4 - 10R5
Avec :
Ratio
|
Formule
|
R1
|
= Excédent brut d'exploitation/Total des dettes
|
R2
|
= Capitaux propres/Total actif
|
R3
|
= Actif réalisable + disponibilité /Total
actif
|
R4
|
= Frais financiers/Chiffre d'affaire
|
R5
|
= Frais personnel/Valeur ajoutée
|
Le jugement de cette fonction se fait comme suit :
57
? Si Z est inférieur à 4 donc l'entreprise est en
faillite
? Si Z est 4 < Z < 9 donc l'entreprise est dans la zone
d'incertitude ? Si Z est supérieur à 9 donc l'entreprise est
saine
2.4 Les limites du scoring
Malgré que cette méthode se caractérise
par une simple application ainsi qu'elle est la plus utilisé de la part
des banques mais elle porte certaines difficultés pour ceux qui n'ont
pas un historique de crédit, aussi elle peut affecter la tarification du
crédit. En effet, le problème majeur pour cette méthode
est de recourir à des informations ayant une haute qualité pour
corriger les erreurs effectué au niveau du classement des
entreprises.
3. Mesure du risque de crédit : Méthode
Notation
Avant de procéder la définition de la notation
et son concept nous devons la présenter, c'est une méthode
très connue pour la mesure du risque d'un crédit
particulièrement elle est destiné pour les entreprises de grandes
tailles qui font partie du marché financier. Par ailleurs l'accord de
Bâle 2 met à la disposition des banques le choix libre de la
méthode de notation entre : la méthode standard, la notation
bancaire interne simple et la notation bancaire interne complexe.
Dans notre cas on va se limiter juste à la
méthode de la notation standard ou appelé la natation externe.
3.1 Définition
La notation c'est tout simplement l'attribution d'une note
à des entreprises visant l'octroi d'un crédit afin de mesurer le
risque de défaut de ces derniers. Pour la mesure les banques font
recourt généralement à des agences de notations externes
indépendantes spécialisées dans le domaine, leurs
fonctions est de formule un modèle permettant le jugement du risque
encouru par les établissements de crédit.
3.2 Les agences de notation
Les agences de notations classifient les entreprises, les
établissements financiers et non financiers selon leurs notes
attribuées tout en sachant que les notations accordées peuvent
changer en fonction de la rentabilité des entreprises.
La notation est très utile soit pour teneurs de fonds
ayant objectif d'investissement soit pour les créanciers qui visent la
distribution des crédits à moyen et long terme, on distingue 3
agences de notations internationales : Standard & Poor's, Moody's et Fitch
Rating. Ces derniers nous
58
traduit leurs opinions à travers la note pour nous
informer de la capacité de remboursement d'un crédit ou bien de
savoir à quel degré l'agent est estimer de défaut.
a. Le rôle des agences
Le rôle des agences se résume principalement autour
des 3 principaux points :
? La réduction de l'asymétrie de l'information
? Mesurer le risque de défaut
? Exploiter les informations obtenues à partir des
notes
b. Méthode de notation
Le fonctionnement des agences est généralement
le même puisqu'ils ont adoptés la méthode de Standard &
Poor's en rajoutant quelques modifications pour que chaque agence peut avoir sa
propre notation. La notation actuellement se fait avec deux échelles
différentes : celui dédiée à court terme et celui
destiner aux emprunts à moyen et long terme.
La notation externe permet aux banques de juger la situation
de ces clients grâce à la classification obtenue par les agences
externes appelé le rating : la note est un critère qui
reflète en réalité la qualité de l'emprunteur. La
variation de la note s'influence avec la situation actuel de l'entreprise :
chaque fois que l'entreprise devient de plus en plus solvable automatiquement
la note s'apprécie et inversement.
Le processus de notation adopté par les agences est
basé sur des critères qualitatifs qui par son tour le
gestionnaire bancaire s'en charge du dossier pour juger la note attribuer au
client. Les notes sont éditer à travers les lettres, les chiffres
et les signes, la répartition est segmenté en deux
catégories :
? Catégorie 1 : de l'AAA (Aaa) au BBB
(Baa) appelé catégorie d'investissement ayant un risque faible
? Catégorie 2 : de CCC (Caa) au D
appelé catégorie spéculative ayant un risque
élevée.
Tableau 16 : Grille de notation des agences
Agences
|
Signification des notes
|
Standard & Poor's
|
Moody's
|
Fitch Ratings
|
Catégorie investissement
|
AAA
|
Aaa
|
AAA
|
Valeurs de premier ordre
|
AA+ AA AA-
|
Aa1
Aa2
Aa3
|
AA+ AA AA-
|
Qualité haute
|
59
A+
A
A-
|
A1
A2
A3
|
A+
A A-
|
Qualité moyenne
|
BBB+ BBB BBB-
|
Baa1
Baa2
Baa3
|
BBB+ BBB BBB-
|
Qualité moyenne inférieure
|
Catégorie spéculative
|
BB+ BB BB-
|
Ba1
Ba2
Ba3
|
BB+ BB BB-
|
Éléments spéculatifs
|
B+
B
B-
|
B1
B2
B3
|
B+
B B-
|
Hautement spéculatif
|
CCC+ CCC CCC-
|
Caa1
Caa2
Caa3
|
CCC+ CCC CCC-
|
Risques élevés
|
CC
|
Ca
|
CC
|
Ultra spéculatif
|
C
|
C
|
C
|
Faibles perspectives
|
SD et D
|
/
|
RD et D
|
En défaut
|
Source:
www.fitchratings.com,
www.moodys.com et
www.standardandpoors.com
c. Les critères de notation
Les agences de notation prennent entre deux et quatre mois
pour analyser la situation d'une entreprise par la suite l'attribuer une note
adéquate, cette dernière s'appuie sur des critères
qualitatifs et quantitatifs. Les informations pris en compte seront à
partir de l'interne d'une entreprise ou bien à partir de l'information
publiée sur les sites de la bourse.
· Les critères qualitatifs internes : sont des
informations ayant une relation directe de l'entreprise avec son environnement
macro-économique, en effet les entreprises ayant une activité
dans un secteur estimer d'un risque élevée par conséquent
la signification de leurs notes sera de haute qualité tout en sachant
que le territoire de l'entreprise joue un rôle très important
puisqu'il a un impact direct sur la notation.
· Les critères quantitatifs : sont les
informations qui illustrent la situation économique et
financière de l'établissement. Parmi ces
critères on distingue :
- Les rentabilités antécédentes et les
prévisions futures
- La structure de l'actif et de liquidité
- La structure du passif
- La structure financière
3.3 Limite de la notation externe
La principal critique exploité dans le domaine de la
notation externe est la relation entre l'agence et l'émetteur ou le
demandeur de la note par conséquent il y aura des conflits parce que
tout le monde cherchent leurs intérêts. En effet, dans le cas
où les charges de l'agence sont payés de la part du client on
peut avoir une notation gonflée ce qui peut influencer la
crédibilité
60
de l'agence et inversement si les agences sont payés
par la banque alors l'intérêt de la banque sera de minimiser la
note accordé aux entreprises.
A présent les agences de notation n'ont pas la
capacité de donner une évaluation précise pour les
différents agents cela est dû à la dépendance des
intérêts des tierces
Conclusion
Durant ce chapitre et dans la première section, nous
avons tout d'abord présenté la réglementation baloise
internationale à travers lequel l'autorité tunisienne tire sa
réglementation territoriale du secteur financier, et ses nouvelles
réformes qui ont été introduit comme étant des
recommandations concernant la mesure du risque de crédit ainsi que nous
avons montré l'impact et les limites de ces règles.
Dans une deuxième section nous avons
présenté notre thématique principale à travers une
analyse riche, pour débuter on a présenté la banque, ses
types et son rôle en expliquant les étapes d'une opération
d'octroi d'un crédit pour les entreprises à l'Amen Bank. Ensuite
on nous avons procéder à la définition des risques
bancaires et sa typologie, par la suite nous avons passé à la
présentation du concept des risques de crédit qui est parmi l'une
des méthodes la plus utilisés et la plus anciennes pour la mesure
du risque. Au cours de cette présentation, nous avons vu la
définition, les types, les composantes et les facteurs influant le
risque de crédit pour finir nous avons analysé les
méthodes de mesures de crédit à savoir l'analyse
financière, la méthode scoring et la notation externe. Il est
nécessaire de mentionner que toutes ses méthodes ont le
même objectif d'accéder à une bonne mesure d'un risque et
d'avoir une prévision dès le début d'une opération
d'un crédit, ainsi que nous avons illustré les limites de chaque
méthode.
A travers le progrès technologique les banques
tunisiennes ont intégrer la méthode des scores pour pouvoir
analyser les entreprises ayant une probabilité de défaut et
même accorder un avis concernant les dossiers de crédits.
Durant le chapitre suivant, nous devrons aborder une
application de la méthode scoring à travers les données
obtenues de l'Amen Bank.
61
Chapitre 3 : Cas pratique : Méthode de
crédit Scoring
Exemple d'une banque tunisienne : Amen Bank
Introduction
A l'instar des autres banques de la place, AMEN BANK est
exposé aux risques inhérents à l'activité bancaire
particulièrement le risque de crédit. En effet, son portefeuille
de crédit représente 68.86%4 du total de ses actifs au
titre de l'année 2018.
En ce qui concerne la gestion du risque de crédit, la
banque respecte les seuils fixés par la BCT. D'ailleurs, elle a mis en
place une stratégie globale de refonte de son système
d'information dans le cadre du respect des nouvelles législations et
normes Bale II.
Dans ce présent chapitre, nous allons faire recours vers
le Crédit Scoring Par Amen Bank.
Section 1 : Le recours vers le Crédit Scoring
:
I. Cadre théorique du Crédit Scoring :
1. Présentation du crédit scoring :
Le crédit-scoring a vu le jour fruit aux travaux
pionniers de Beaver (1966) et d'Altman (1968) et sur le soubassement de ces
recherches que le crédit scoring s'est étendu partout dans le
monde et a évolué au cours de ces 20 dernières
années.
Il s'agit d'une terminologie anglo-saxonne
générique pour définir l'action d'évaluer le risque
de défaillance de crédit à travers un score
statistique. Il se procède d'un processus
d'évaluation du risque de crédit. Pour ce faire, les banques
utilisent toutes les informations en rapport avec le crédit qu'elle
possède sur le proposant. Les informations recueillies sont
notées et exposent une valeur qualitative.
2. Objectif du crédit scoring :
L'objectif ultime du crédit scoring est de pouvoir
établir une différenciation entre les individus qui se
présentent pour obtenir un crédit à travers
l'identification des probabilités de défaillances associés
à chacun d'eux en fonction des critères quantitatives et
qualitatives.
Par ailleurs, nous allons exposer les principaux objectifs du
crédit scoring :
4 Créances sur les établissements
bancaires et financiers et créances sur la clientèle au
31.12.2018
62
> Prédiction avec un minimum de risque de comportement
des clients : bons payeurs, mauvais payeurs.
> Facilité de traitement des demandes de
crédits.
> Installation d'un système d'alerte et de suivi du
risque.
3. Avantages et limites du crédit scoring :
Tableau 17 : Avantages et limites du crédit
scoring
Avantages du crédit scoring
|
Limites du crédit scoring
|
>
|
Diminution du risque d'impayé
|
> La réponse est tranchée. Le
|
>
|
Accord des crédits avec plus de
|
client ne peut plus défendre son
|
|
facilité et efficacité
|
projet : Absence de la
|
>
|
Gain de temps
|
subjectivité
|
>
|
Obtention des mesures
|
> Le caractère de certitude est
|
|
objectives qui assurent l'équité
|
mitigé
|
|
dans le traitement par les
chargés de la clientèle.
|
> C'est un moyen de prévision, non pas de
décision.
|
Source : Travail personnel
4. Mise en place du crédit scoring :
4.1 L'analyse discriminante d'un échantillon de
dossiers
L'analyse discriminante de l'échantillon des dossiers
s'effectue à partir d'une population consistée de dossiers de
demande de crédits, traités d'avance par la banque.
L'échantillon doit contenir :
> Les bons clients qui ont honoré leur engagement et
qui ont remboursé leur crédit. > Les mauvais clients qui n'ont
pas remboursés ou qui ont des incidents de paiement.
Notre quête sera alors de trouver les critères
qui caractérisent et définissent le mieux les bons et les mauvais
clients.
La fonction score qui sera définit fera l'objet d'un test
d'appréciation de sa qualité prédictive.
63
4.2 La détermination des critères de
solvabilité
Il sera tout d'abord question de passer au crible
l'intégralité les informations relatives aux emprunteurs et qui
paraissent dans les dossiers déjà traités. Ces
informations peuvent être : les ratios financiers, les informations sur
l'entreprise, etc.
Ainsi, pourra naître une certaine identité de
critère pour chaque classe. Les informations retenues
présenteront une mise en relation avec le fait d'être bon ou
mauvais client.
4.3 La détermination de la note totale :
Le principe sera de pouvoir attribuer une note à chaque
critère pertinent qui tiendra lieu de pondération au prorata de
son importance respective. L'analyse discriminante met en relief les
critères les plus significatifs que d'autres.
En additionnant pour tout élément de
l'échantillon la note attribuée aux critères de
solvabilité, on obtient la note totale ; si l'analyse discriminante a
été menée avec soin, les deux classes apparaissent
clairement au sein de l'échantillon de départ.
4.4 La détermination de la note limite :
La détermination d'un note limite est par
définition la probabilité en dessous de laquelle l'emprunteur
serait insolvable est élevée. La note optimale sera donc celle
qui élimine le plus de mauvais clients et le moins de bons.
Dans ce qui suit, nous allons suivre cette démarche pour
l'élaboration de la fonction score au sein de la banque.
Section 2 : Méthodologie
Notre étude est réalisées sur la base des
données recueillie auprès d'AMEN BANK, ces données seront
traitées et analysées par la méthode d'analyse
discriminante à l'aide du logiciel SPSS 20.
Les étapes de la réalisation de la méthode
sont à l'Annexe 1.
I. Construction de la base de données :
La construction de la base de données s'avère
couteuse en temps (collecte de données) pour de nombreuses raisons
à savoir les raisons techniques mais aussi les raisons de règles
strictes de confidentialité imposée par la banque.
Les deux obstacles que nous avons rencontrés : ? La
carence des données
64
? L'inadaptation du système d'autorisation et de
garanties.
La sélection s'est réalisée sur la base de
données comptable de l'exercice 2018. Et nous avons
considéré comme unité statistique : un dossier de
crédit. 5
La constitution de la base donnée est sous forme d'un
tableau à deux entrées individus-variables. Cette étape
sera automatiquement suivie par celle de la saisie.
Malgré la difficulté de collecte de données
pour raisons de « confidentialité et secret bancaire », nous
avons réussis un total 100 de dossiers de crédit dont 54
crédits octroyé n'était pas remboursé totalement,
en partie, ou même pas remboursé (Dossiers défaillants).
II. Choix de l'échantillon :
Une condition primordiale doit être vérifié
est que le choix des variables doit contribuer au maximum à la
distinction des bons dossiers de crédits des mauvais.
Ces variables doivent alors contenir l'essentiel de l'information
sur le client.
La batterie de critères a été choisie en
coordination avec le maître de stage à Amen Bank qui comporte 4
variables qualitatives et 17 variables quantitatives.
Nous présentons ci-dessous les variables
sélectionnées, détaillés comme suit :
Tableau 18 : Variables retenues
Aspect
|
Codification
|
Intitulé ou formule
|
Variables qualitatives
|
Q1
|
Solvabilité
|
Q2
|
Secteur d'activité
|
Q3
|
Durée de vie de l'entreprise
|
Q4
|
Zone d'implémentation
|
Variables quantitatives
|
R1
|
Résultat net / Capitaux propres
|
R2
|
Résultat net / Total Actifs
|
R3
|
Résultat net / Chiffre d'affaire
|
R4
|
FDR / Total actifs
|
R5
|
Valeur ajoutée / Chiffre d'affaire
|
R6
|
Capitaux propres / Total actifs
|
5 Dossier de crédit : un fichier
électronique où se trouvent toutes les informations comptables et
financières sur un client.
65
|
R7
|
Capitaux propres / Total dettes
|
R8
|
FDR/ BFR
|
R9
|
Capitaux propres / Total Immobilisations
|
R10
|
Actifs circulants / Dettes à CT
|
R11
|
Concours bancaires / Chiffre d'affaire
|
R12
|
(BFR / Chiffre d'affaire)
|
R13
|
(FDR / Chiffre d'affaire)
|
R14
|
Chiffre d'affaire / Total Actifs
|
R15
|
Chiffre d'affaire / Capitaux propres
|
R16
|
Total Immobilisation / Actifs circulants
|
R17
|
Concours bancaires / Chiffre d'affaire
|
Source : Travail personnel
Pour les variables qualitatifs, la codification sur SPSS sera de
la forme :
Tableau 19 : Codification des variables
qualitatifs
Solvabilité
|
0
|
= « Défaillante »
|
|
1 = «Saine »
|
Secteur d'activité
|
1
|
= « Santé »
|
|
2
|
= « Technologie »
|
|
3
|
= « Industrie »
|
|
4
|
= « Services »
|
|
5
|
= « Agroalimentaire »
|
|
6
|
= « Commercial »
|
Durée de vie de l'entreprise
|
1
|
= « Moins que 20 ans »
|
|
2
|
= « Entre 20 ans et 40 ans »
|
|
3
|
= « Entre 41 ans et 60 ans »
|
|
4
|
= « Entre 61 ans et 80 ans »
|
|
5
|
= « Entre 81 ans et 100 ans »
|
|
6
|
= « Plus que 100 ans »
|
Zone d'implémentation de l'entreprise
|
1
|
= « Nord»
|
|
2
|
= « Centre»
|
|
3
|
= « Sud»
|
Source : Travail personnel
66
1. Construction de la fonction score :
Nous allons procéder, comme présenté
précédemment, à l'analyse discriminante :
Méthode STEPWISE (Pas à pas)
1.1 Présentation et objectif de l'analyse discriminante
:
L'analyse discriminante est privilégiée par les
constructeurs de scores. Il est un modèle de classification fondé
sur l'analyse des données, il est une technique statistique qui admet
reclassement des débiteurs en deux groupes (bon payeurs et mauvais
payeurs) et à rechercher l'ensemble des variables (ratios) qui
permettent de prévoir le mieux, qui a fait défaut de paiement
récurrent ou non (dans le passé).6
1.2 Sélection des variables par la méthode de
« STEPWISE PAS A PAS : ASCENDANT » :
a. Approche STEPWISE :
La méthode « Pas à pas »
détermine les meilleures variables prédictives à impliquer
dans un modèle parmi un plus grand ensemble de variables
prédictives potentielles pour les modèles de régression
linéaire, logistique etc.
La méthode peut être mise en pratique
grâce à l'aide du logiciel SPSS. Elle détermine les
variables à retenir de manière « Ascendante ». En
effet, chaque étape consiste au choix de la variable qui a le plus fort
pouvoir discriminant (Lambda de Wilks est statistiquement significatif). En
appliquant cette méthode à notre échantillon, on obtient
ces résultats :
b. Méthode Step Wise Wilks Lambda:
Tableau 20 : Méthode STEPWISE Wilks'
Lambda
Lambda de Wilks
Pas
|
Nombre de variables
|
Lambda
|
ddl1
|
ddl2
|
ddl3
|
F exact
|
Statistique
|
ddl1
|
ddl2
|
Signification
|
1
|
1
|
,791
|
1
|
1
|
66
|
17,472
|
1
|
66,000
|
,000
|
2
|
2
|
,685
|
2
|
1
|
66
|
14,974
|
2
|
65,000
|
,000
|
3
|
3
|
,645
|
3
|
1
|
66
|
11,761
|
3
|
64,000
|
,000
|
4
|
4
|
,595
|
4
|
1
|
66
|
10,718
|
4
|
63,000
|
,000
|
6 Chebil, Z., Bamousse, Z., & ElKaabouri, M.
(2018). Prévision du risque de crédit : Ambition de scoring
Analyse comparative des paratiques de crédit Scoring. International
Journal Of Management & Marketing Reseach (MMR) , pp. 33-37.
67
Interprétation : La
méthode STEPWISE Wilks'Lambda, nous a permis d'obtenir une meilleure
combinaison de variable au bout de la 4ème étape. Le
processus de cette méthode est d'introduire une nouvelle variable
à chaque étape et les classifier afin de maximaliser la
significativité de la fonction, résultant une minimisation de
Lambda de Wilks7.
c. Variables retenues par la méthode :
Tableau 21 : Variables retenues par la méthode
STEPWISE
Variables
|
Signification
|
R2
|
Résultat net / Total Actifs
|
R5
|
Valeur ajoutée / Chiffre d'affaire
|
R7
|
Capitaux propres / Total dettes
|
R15
|
Chiffre d'affaire / Capitaux propres
|
d. Statistique des variables retenues :
? Analyse de la diversité des valeurs prises par les
ratios :
Le tableau 22 nous présente la statistique descriptive
des variables retenues :
Tableau 22 : Statistique descriptive des variables
retenues
Statistiques descriptives
|
N
|
Minimum
|
Maximum
|
Somme
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Variance
|
Statistique
|
Statistique
|
Statistique
|
Statistique
|
Statistique
|
Erreur std
|
Statistique
|
Statistique
|
R2
|
100
|
-,536
|
,870
|
5,388
|
,05388
|
,017134
|
,171344
|
,029
|
R5
|
100
|
-,031
|
1,824
|
35,869
|
,35869
|
,030801
|
,308006
|
,095
|
R7
|
100
|
-1,547
|
30,398
|
208,829
|
2,08829
|
,437085
|
4,370847
|
19,104
|
R15
|
100
|
-6,292
|
37,640
|
200,903
|
2,00903
|
,454475
|
4,544746
|
20,655
|
N valide (listwise)
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
7 Lambda de Wilks est un indicateur de valeur maximale
1 et de valeur minimale 0. Plus la valeur de Lambda est faible (Proche de
zéro), plus les groupes sont séparés.
68
1.3 Résultats de l'analyse discriminante :
a. Présentation de la fonction score :
Tableau 23 : Coefficients de la fonction
"SCORE"
Coefficients des fonctions de classement
|
Solvabilité
|
|
saine
|
R2
|
-6,830
|
,642
|
R5
|
3,619
|
6,176
|
R7
|
,129
|
,294
|
R15
|
,430
|
,136
|
(Constante)
|
-1,688
|
-3,007
|
|
Fonctions discriminantes linéaires de Fisher
Alors, nous avons obtenus les fonctions de classements suivantes
:
Z1(Défaillante) = -6.830 R2 + 3.619 R5 + 0.129 R7 +
0.430 R15 - 1.688 Z2(Saine) = 0.642 R2 + 6.176 R5 + 0.294 R7 +
0.136 R15 - 3.007
Les entreprises sont classées suivant un score obtenu,
d'ailleurs elles sont affectées au groupe dont elles obtiennent le score
le plus important.
b. Affectation au groupe :
Tableau 24 : Affectation aux groupes
Fonctions aux barycentres des groupes
Solvabilité
|
Fonction
|
|
1
|
|
défaillante saine
|
|
-,620
1,066
|
Fonctions discriminantes canoniques non standardisées
évaluées aux moyennes des groupes
69
L'affectation des groupes est faite par la comparaison du
score discriminant « Moyen » pour chaque groupe. Il est
calculé à partir de la fonction discriminante en
remplaçant les valeurs individuelles par les valeurs moyennes.
Score moye?? Défailla??t?? = -0.620 Score
moye????ai???? = 1.066
Valeur du score
|
Situation de la firme
|
Z > 1.066
|
Bonne
|
-0.620< Z < 1.066
|
Incertaine
|
Z > -0.620
|
Dangereuse
|
c. Test du modèle élaboré :
Tableau 25 : Corrélation canonique
Valeurs propres
Fonction
|
Valeur propre
|
% de la variance
|
% cumulé
|
Corrélation canonique
|
1
|
,680a
|
100,0
|
100,0
|
,636
|
a. Les 1 premières fonctions discriminantes canoniques ont
été utilisées pour l'analyse.
Interprétation : On a
trouvé, à partir du tableau 25, une corrélation canonique
égale à 63.6%. Ce résultat est satisfaisant car plus la
corrélation canonique est proche de 1, plus le modèle est
meilleur. On peut déduire que la fonction élaborée a un
pouvoir discriminant assez important.
Tableau 26 : Lambda de Wilks Lambda de Wilks
Test de la ou des fonctions
|
Lambda de Wilks
|
Khi-deux
|
ddl
|
Signification
|
1
|
,595
|
33,221
|
4
|
,000
|
Interprétation : On
trouvé, à partir du tableau 26, une valeur de Lambda de Wilks
faible, égale à 0.595 avec un Khi-deux de signification nul.
On peut déduire que la différence entre les
moyennes des groupes est significative.
70
Tableau 27 : Matrice de confusion
Résultats du classementa, b,d
|
Entreprises
|
Classe(s) d'affectation prévue(s)
|
Total
|
défaillante
|
saine
|
défaillante
|
38
|
5
|
43
|
Effectif
|
|
|
|
saine
|
6
|
19
|
25
|
Original
|
|
|
|
défaillante
|
88,4
|
11,6
|
100,0
|
%
|
|
|
|
saine
|
24,0
|
76,0
|
100,0
|
Observations sélectionnées
|
|
|
|
défaillante
|
36
|
7
|
43
|
Effectif
|
|
|
|
saine
|
6
|
19
|
25
|
Validé-croisé
|
|
|
|
défaillante
|
83,7
|
16,3
|
100,0
|
%
|
|
|
|
saine
|
24,0
|
76,0
|
100,0
|
· 83,8% des observations originales
sélectionnées classées correctement.
· 75,0% des observations originales non
sélectionnées classées correctement.
· La validation croisée n'est effectuée que
pour les observations de l'analyse. Dans la validation croisée, chaque
observation est classée par les fonctions dérivées de
toutes les autres observations.
· 80,9% des observations
validées-croisées sélectionnées classées
correctement.
· Pourcentage des observations biens classées pour
les entreprises saines : 19/25 = 76%
· Pourcentage des observations biens classées pour
les entreprises défaillantes : 38/43 = 88.37%
· Taux erreurs (Entreprises mal classées) :
(7+6)/100 = 13%
71
Conclusion
L'application de la classification : Analyse discriminante a
abouti à une fonction SCORE simple à exploiter qui permettra
à distinguer les entreprises saines, des entreprises défaillantes
dès le premier contact avec le chargé clientèle. Ce score
permettra de classer la clientèle et d'avoir une réponse
immédiate à la demande de crédit.
La construction de ce modèle nous a mis en relief les
variables les plus pertinents : Qualitatifs et quantitatifs, qui
reflètent bel et bien la situation de solvabilité de
l'entreprise.
Les résultats que nous avons obtenus sont
satisfaisants, malgré les obstacles que nous avons rencontrés :
La carence des données, l'inadaptation du système d'autorisation
et de garanties et la confidentialité des données.
Le taux de bon classement trouvé est
élevé ce qui montre que le système est fiable et
crédible et il peut, désormais, être appliqué
à la clientèle de l'Amen Bank.
Les objectifs de l'analyse discriminante sont achevées
: le traitement d'un nombre plus important de dossiers dans un temps record et
améliorer donc la rentabilité de la banque en minimisant les
coûts de gestion.
Pour conclure, la méthode réalisée permet
l'automatisation du calcul de la fonction dès l'introduction d'une
nouvelle donnée ou d'une nouvelle demande de crédit par un client
: un suivi continu et rapide sera donc assuré.
72
Conclusion générale
Depuis la révolution Tunisienne de 2011, la Tunisie est
caractérisée d'une conjoncture économique exceptionnelle
et complexe.
Le paysage de l'économie n'est plus comme celui d'avant
et ceci a fait naître plusieurs nouveaux risques que les entreprises
tunisiennes n'ont pas confrontés avant tel que les chaumages techniques,
les grèves, les attentats terroriste etc. Les banques se sont
confrontées à plusieurs complications, dont principalement les
risques de non recouvrement des crédits sur les particuliers mais aussi
sur les entreprises en difficulté.
Malgré les efforts des autorités de tutelle, la
gestion des risques demeure l'un des points faibles des banques tunisiennes.
Leurs importances comme source principales de financements, leur imposent le
développement des modèles internes fiables et robuste pour
atteindre une tarification efficiente en fonction du niveau de risque. C'est
ici que l'importance majeure de la méthode scoring règne, objet
de notre étude.
`Le choix de cette méthode : Scoring par le
système bancaire est une véritable opportunité pour la
gestion et la prévision du risque de crédit. Il aide à la
fois, la direction du risque de crédit, la direction des crédits,
les chargés de clientèle.
La mise en place de ce modèle de risque de
crédit nécessite des investissements en matière de
communication, de formation et principalement de système
d'informations.
Cependant, l'utilisation de ce score peut s'avérer
audacieuse car il est peu ajusté et adapté à certains
secteurs d'activité, d'une part. Et d'autres parts, il est couteux et
nécessite une base de données d'une taille importante, mise
à jour, et complète, en évitant au maximum d'avoir des
éléments à caractère subjectives car cela agit sur
la crédibilité des résultats, que certaines banques ne
peuvent pas posséder.
Généralement, les banques affectent un score
estimatif aux entreprises qui demandent la première fois un
crédit. Une période de 6 mois est la période d'essayage et
de contrôle des mouvements bancaires pour pouvoir tranchée sur le
score « exact » de la clientèle.
L'étude que nous avons réalisée à
l'AMEN BANK sur les données recueillies a conduit aux terminaisons
suivantes :
? Le modèle qu'on a trouvé grâce à la
méthode STEPWISE Lambda Wilks est sans variables qualificatives. Ces
variables ont montré leur manque de significativité dans ce
73
modèle. C'est une alerte aux analystes de
crédits de bien fouiller les données informatives qualitatives
des entreprises.
? Le modèle dégage un taux d'erreur de 13% sur
l'échantillon, ceci montre qu'il a pu identifier le risque de
défaillance des entreprises.
? La fonction Score construite montre un pouvoir discriminant
entre les groupes : Entreprises saines et entreprises défaillantes ceci
est justifié du taux important de bonne classification, et du test de
Khi-deux.
Quel que soit la performance de ce modèle, il ne faut
pas perdre de vue ses limites. C'est pourquoi, on ne peut pas l'utiliser d'une
manière exclusive, il peut être mis en stand-by jusqu'à ce
que ça soit perfectionné et un système d'information
efficace soit exploité.
En guise en conclusion, le Crédit Scoring est un
modèle d'aide à la décision qui permet de fournir, alors,
des indicateurs très performants aux analystes de crédit afin de
les orienter vers la « zone de certitude » de leurs réponses
aux demandes de crédits.
Dans le cadre de notre formation en 3ème année
de la licence appliquée en Economie : Ingénierie Economique et
Financière, nous avons effectué un stage au sein de l'AMEN BANK
sous la responsabilité de Mr SOUGUIR SALEM : Risk Manager à la
division Risque de Crédit.
La mission qui nous a été confiée
consistait à élaborer un modèle de gestion de risque de
crédit. Et nous avons choisi le modèle Crédit Scoring.
Durant la période de stage, on a pu exercer les
connaissances théoriques et pratiques acquises durant 3 années
d'études à l'ISG. Nous avons énormément appris et
nous pouvons confirmer que cette étude a été pour nous
l'opportunité de comprendre plus en profondeur le secteur bancaire, son
organisation et ses intervenants, ainsi que le fond de la gestion de risque de
crédit.
Annexes
74
Annexe 1 :
75
76
77
78
79
80
Références
Banque de France. (s.d.). Séminaire national des
professeurs de BTS. 2018.
Bureau du surintendant des institutions financières.
(2018, Novembre). Normes de fonds propres (NFP) - Chapitre 3 - Risque de
crédit - Approche standard. Canada.
Chebil, Z., Bamousse, Z., & ElKaabouri, M. (2018).
Prévision du risque de crédit : Ambition de scoring Analyse
comparative des paratiques de crédit Scoring . International Journal
Of Management & Marketing Reseach (MMR) , pp. 33-37.
Dumontier, P., Denis, D., & Martin, C. (2008). Gestion et
contrôle des risques bancaires. Paris: Revue Banque Edition.
Feldman, R. (1997). Federal reserve bank of Minneapolis. Dans
Banks and Big Change in technology called credit scoring (pp. 19-25). The
Region.
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