CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE
II.1. La situation géographique
La présente étude s'est déroulée
dans les zones périphériques de la ville de Brazzaville,
notamment les sorties sud et nord de la ville. Il s'agit respectivement des
zones de Loukanga et de Kintélé qui s'étendent sur une
plaine comprise entre 280 à 300 m d'altitude (Samba-kimbata, 2002).
II.2. Le climat
Brazzaville, comme le Sud du Congo est régi par le
climat tropical humide (Samba-Kimbata 1978) dont les précipitations
moyennes annuelles varient entre 127 et 1350 mm d'eau et une amplitude
thermique annuelle de 2 à 2,5°C (Kondjo 2012). Les courbes
embrothermiques traduisant les températures et les précipitations
de la ville de Brazzaville en 2015 sont représentées dans la
figure 9.
Figure 9 : Les moyennes de
températures et de précipitations annuelles à Brazzaville
(Source : ASECNA 2015)
II. 2. 1. Les températures
Les températures sont relativement
élevées dans tout le pays. A Brazzaville, les moyennes mensuelles
varient entre 23 et 26°C. Les écarts thermiques sont faibles et
sont de l'ordre de 3°C. Les mois les plus chauds sont ceux de janvier,
mars et septembre. Les mois de Juillet et août paraissent comme les mois
les plus frais.
II. 2. 2. Les précipitations
Les données pluviométriques obtenues entre 1985
et 1995 montrent qu'à Brazzaville les précipitations mensuelles
oscillent entre 1,5 et 260 mm alors que les valeurs
18
annuelles tournent autour de 1200 à 2005 varient entre
1,2 et 266,2 mm par mois, et les valeurs moyennes annuelles de 1135,6 à
1326 mm. Les pluies commencent timidement en fin septembre pour s'amplifier en
novembre et décembre et se terminent en mai.
II.2.3. L'insolation
A Brazzaville, l'insolation moyenne annuelle varie entre 1700
et 2000 heures, soit 5,5 heures par jour. Cette valeur est supérieure
à 4,5 heures par jour par rapport à la valeur de la durée
dans la vallée du Niari. Les moyennes d'insolations sont comprises entre
120 et 180 heures par mois.
II.2.4. Le vent
Koechlin (1961) et Samba-kimbata (1978) soulignent qu'à
Brazzaville, les vents sont en général faibles avec des vitesses
dépassant quelquefois 5m /s. On note cependant les vents de courte
durée correspondant au passage des tornades au moment de
l'équinoxe. Les vents du Nord-Est en saison des pluies accompagnent des
grains d'orages.
II.2.5. L'évaporation
Les moyennes mensuelles d'évaporation de 2001 à
2005 varient entre 54 et 93 mm. Deux maxima sont observés: un en mars et
un autre en septembre, enfin un minimum en juin.
II.2. 6. L'humidité relative
L'humidité atmosphérique est très
élevée. A Brazzaville, l'humidité relative moyenne est de
70%. Les mois d'août et de septembre exhibent un minimum absolu alors que
février et mars font apparaître un minimum relatif. Les minimums
varient entre 52 et 57% et les maxima oscillent entre 87 et 97%.
II.3. La géologie
La stratification des couches géologiques au niveau de
la zone de Brazzaville présente deux principales séries, à
savoir :
- La série des plateaux Tékés qui date du
tertiaire, des grés siliceux et des sables ;
- La série repose en supérieure des grés de
kaolinites tendres à grains moyens.
Cette série repose en discontinuité sur les
grés de l'Inkisi du précambrien. On distingue trois niveaux:
1-Un niveau supérieur des grés kaolinites tendres
à grains moyens ;
2- Un niveau moyen de grés compacts localement
endurés parfois lités ;
3- Un niveau inférieur fossilifère comportant des
argiles rouges gréseuses.
II.4. 19
La pédologie
Les sols du département de Brazzaville sont repartis
en quatre grands groupes (Koechlin, 1961): les sols peu évolués,
le podzol, les sols hydro morphes et les sols ferralitiques. Dans la zone de
Loukanga, la texture est argileuse, tandis qu'elle est sableuse dans la zone de
Kintélé.
II.5. Le réseau hydrographique
Le département de Brazzaville est l'un des
départements du Congo arrosé par un grand nombre de cours d'eau.
Il est drainé au Nord par la Djiri, au Sud par le Djoué et
à l'Est par le fleuve Congo. Cependant, il existe également de
nombreux cours d'eau dans la ville: Mfilou, Mfoa,
Madoukoutsiékélé, la Tsiémé, Loua et
Djoumouna.
II.6. Le milieu biotique II.6. 1. La flore
La végétation du département de
Brazzaville est constituée de forêts naturelles (forêt de
l'ORSTOM ; forêt de la patte d'oie), des forêts artificielles
(forêt de l'unité nationale) et la savane arbustive .La flore
aquatique se trouve dans les cours d'eau de la ville, elle est composée
des pelouses flottantes libres ou fixées, de prairies aquatiques et de
biotopes temporairement exondés (Mampouya, 2000).
La végétation originelle qui couvrait
l'emplacement du département de Brazzaville et ses environs était
constituée de forêt et de savanes.
Les savanes sont caractérisées par un groupement
à Trachypogon spicatum (L.f) (Gramineae) et Annona
senegalensis pers. Ssp. ulotricha (Annonaceae). On distingue deux
sous-groupes: le premier est composé par Hypparenia diplandra Stapf.
et Bridelia ferrugina Bent. qui caractérise les sols plus
argileux, tandis que, le second à Loudelia demeusii et
Hymenocardia acida Tiil. est typique des sols plus sableux.
Les forêts présentent des aspects très
variés. Sur les plateaux, elles sont réduites aux boqueteaux,
bosquets, souvent d'origine anthropique. Les forêts mésophiles
plus ou moins dégradées occupent environ 5% de la surface. Ces
types de forêts se trouvent également dans les zones de collines
qui bordent le département de Brazzaville ou, elles sont minoritaires
par rapport aux forêts-galeries, qui bordent les cours d'eau dans les
zones (Makany, 1976).
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