Année : 2015 N° d'ordre :
MEMOIRE
Pour l'obtention du Diplôme
de Master ès Sciences et Techniques
Domaine : Sciences exactes et naturelles
Parcours : Sciences biologiques
Spécialité : Biologie et Physiologie
Végétales
Option : Botanique et Ecologie
Présenté et soutenu
Par
MIEKOUNTIMA MPAYA Linné Ingénieur de
Développement Rural
TITRE
INVENTAIRE DES PLANTES MELLIFERES DANS
LES BANLIEUES NORD ET SUD DE
BRAZZAVILLE
DIRECTEUR DE MEMOIRE : Jean - Marie MOUTSAMBOTE,
Maître de conférences CAMES (Université Marien NGOUABI)
Président : ATTIBAYEBA, Professeur CAMES
(Université Marien NGOUABI)
Membres : Jean - Marie MOUTSAMBOTE, Maître
de conférences CAMES (Université Marien NGOUABI)
Félix KOUBOUANA, Maître de
conférences CAMES (Université Marien NGOUABI)
I
DEDICACE
A mon père Miekountima Jacques ;
A ma mère NGONGOLO Régine ;
A ma soeur Miékountima Souma Merveille ; A mes
frères : Miékountima Ngogolo Acer Dibefoy
; Miékountima Saint - Désir ; Miékountima Bless -
Evane ; A ma fiancée NSILOULOU Thoms Daurelle ; A mon enfant
Miekountima mpaya Rayan Jacques-Arture ; A ma fille
Miékountima Régina Rose - Des - Anges
Je dédie ce travail.
II
REMERCIEMENTS
Je remercie tout d'abord Monsieur Jean - Maurille OUAMBA,
Professeur et Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de
l'Université Marien NGOUABI de nous avoir accepté dans cet
établissement.
Mes sincères remerciements vont également
à l'endroit de tous les enseignants de la Faculté des Sciences et
Techniques et plus précisément ceux de notre parcours pour tous
les efforts consacrés à nos connaissances.
Je tiens à remercier très sincèrement
Monsieur Jean - Marie Moutsambote, qui s'est engagé en toute
vérité pour que ce travail soit une réussite.
J'adresse également mes remerciements aux Membres
du jury, à qui ce travail est soumis pour examiner et améliorer
ce document, car il n'existe aucune oeuvre humaine qui soit parfaite.
Enfin, je remercie
Messieurs Nguila Bakala Melain étudiant en Master
II de Biologie et écologie Végétale à la
Faculté des Sciences et Techniques de Brazzaville, Dienguila Fabrice
Ingénieur de Développement Rural, Mbama Hishia Ingénieur
de Développement Rural et Nzobadila Espoir Keigerlain Ingénieur
de Développement Rural et doctorant à la Faculté des
Sciences et Techniques de Brazzaville, pour leurs contributions
multiformes.
III
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
CHAPITRE I : CONNAISSANCES BIOLOGIQUES DE L'ABEILLE 4
I.1. L'anatomie simplifiée de l'abeille 4
I.1.1. La tête 4
I.1.2. Le thorax 5
I.1.3. L'abdomen 6
I.2. La composition d'une colonie d'abeilles 6
I.2.1. La reine 6
I.2.2. Les ouvrières 7
I.2.3. Les faux-bourdons 8
I.3. Les abeilles mellifères 8
I.3.1. La systématique simplifiée de l'Apis
mellifère 8
I.3.2. Les produits de la ruche : le miel et le pollen 9
I.3.2.1. Le miel 9
I.3.2.1.1. L a composition du miel 9
I.3.2.1.2. L'effet thérapeutique du miel 10
I.3.2.2. Le pollen 10
I.3.2.2.1. L'origine du pollen 10
I.3.2.2.2. La composition du pollen 10
I.3.2.2.3. La valeur thérapeutique du pollen 11
I.4. Les plantes mellifères 12
I.5. La relation plantes mellifères-abeilles 14
CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE 17
II.1. La situation géographique 17
II.2. Le climat 17
II.2.1. Les températures 17
II.2.2. Les précipitations 17
II.2.3. L'insolation 18
II.2.4. Le vent 18
II.2.5. L'évaporation 18
II.3.
IV
La géologie 18
II.4. La pédologie 19
II.5. Le réseau hydrographique 19
II.6. Le milieu biotique 19
II.6.1. La flore 19
II.6.2. La faune 19
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES 21
III.1. Le matériel végétal 21
III.2. La description et les choix des sites 21
III.3. La méthode d'identification des plantes
mellifères 21
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION
CHAPITRE IV : RESULTATS 25
IV.1. Les résultats relatifs à la banlieue sud
de Brazzaville : zone de Loukanga 25
IV.2. Les résultats relatifs à la banlieue nord
de Brazzaville : zone de Kintélé 35
IV.3. L'étude statistiques des résultats des
zones de Loukanga et Kintélé 45
CHAPITRE V : DISCUSSION 46
V.1. Les différentes familles 46
V.2. Les types morphologiques 46
V.3. Le degré de domestication 47
V.4. Les différents types d'aliments
prélevés 47
IV.5. Les données statistiques 48
CONCLUSION 49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 50
ANNEXES A
V
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Les constituants du miel 9
Tableau II : La végétation et le
cycle de développement des abeilles 16
26
30
32
33
33
36
40
Tableau III : La répartition des plantes
mellifères par famille, types morphologiques, degré de
domestication et les type d'aliments prélevés dans la zone de
Loukanga
Tableau IV : Fréquences Fi des individus
par famille de la zone de Loukanga
Tableau V: Répartition des plantes
mellifères selon les types d'aliments en fonction des effectifs et de
fréquences
Tableau VI : Répartition des plantes
mellifères selon les types morphologiques en fonction des effectifs et
de fréquences
Tableau VII : Répartition des plantes
mellifères selon le degré de domestication en termes d'effectif
et de fréquence.
Tableau VIII: La répartition des plantes
mellifères par famille, types morphologiques, degré de
domestication et les types d'aliments prélevés de la zone de
Kintélé
Tableau IX : Les fréquences Fi des
individus par famille de la zone de Kintélé
Tableau X : Types morphologiques selon les
effectifs et les pourcentages 42
Tableau XI : Types d'aliments selon les
effectifs et les pourcentages 43
Tableau XII : Degré de domestication
selon les effectifs et les pourcentages
|
44
|
Tableau XIII : Les valeurs calculées de
différentes variables statistique 45
VI
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : La morphologie de l'abeille 4
Figure 2: Les ouvrières autour de la
reine 7
Figure 3: La gelée royale 7
Figure 4: Les ouvrières sur une ruche
Langstroph 7
Figure 5 : Les différentes formes des
grains de pollen 12
Figure 6 : La récolte du nectar par une
butineuse 13
Figure 7 : Récolte et transport du pollen
par l'ouvrière 13
17
23
31
32
33
34
41
Figure 8 : Le processus de pollinisation par
l'abeille 15
Figure 9 : Les moyennes de températures
et de précipitations annuelles à Brazzaville
Figure 10 : L'observation directe des plantes
mellifères des banlieues de Brazzaville
Figure 11 : La répartition des plantes
mellifères selon les familles de la zone de Loukanga
Figure12 : La répartition des plantes
mellifères selon les types d'aliments en fonction des
fréquences
Figure 13 : La repartition des plantes
mellifères selon les types morphologiques en fonction des
fréquences de la zone de Loukanga
Figure 14 : La répartition des plantes
mellifères selon le degré de domestication en fonction des
fréquences de la zone de Loukanga
Figure 15 : La répartition des plantes
mellifères selon les familles de la zone de Kintélé
Figure 16: La répartition des plantes
mellifères selon les types
42
morphologiques en fonction des fréquences de la zone de
Kintélé
43
VII
Figure 17 : La repartition des plantes
mellifères selon les types d'aliments prélevés de la zone
de Kintélé
44
Figure 18: La répartition des plantes
mellifères selon les degrés de domestications en fonction des
fréquences dans la zone de Kintélé
1
INTRODUCTION
Il existe plus de vingt mille (20.000) espèces
d'abeilles sur notre planète. Certaines sont petites, d'autres plus
grosses et chacune s'adapte différemment en fonction de l'environnement
(Guerriat, 2000).
La plus grande majorité des abeilles, ont un mode de
vie solitaire mais certaines espèces vivent en colonie, comme les
abeilles mellifères et les abeilles sans dard (Louveaux et al.
1978).
Les abeilles domestiques dont l'aire de répartition
naturelle s'étend de l'Europe à l'Asie et en Afrique (Kauhausen
et al. 1997) sont des insectes sociaux, vivant pour la plupart en
colonies, dans les structures naturelles ou aménagées par l'homme
appelées « ruches » (Louveaux, 1985).
L'homme élève les abeilles pour en tirer le plus
de bénéfice possible sur les produits issus de son exploitation,
à savoir : le miel, la propolis, la gelée royale, le pollen et le
venin.
En effet, parmi tous les produits issus de l'exploitation
apicole, seuls le miel et la cire présentent une importance très
capitale. Ces produits, permettent d'apporter une valeur ajoutée
supplémentaire aux populations, tout en permettant à celles-ci de
diversifier leurs activités et par conséquent, ils contribuent
à lutter contre la famine.
Cependant, pour fabriquer le miel, les abeilles sont
obligées de butiner sur un certain nombre des plantes dites mellifiques
ou mellifères. Ainsi donc, la connaissance des plantes mellifiques est
d'une importance fondamentale, dans la mesure où, elle permet à
l'apiculteur d'optimiser sa production. Les plantes mellifères ou
mellifiques constituent donc un facteur limitant pour la survie d'une colonie
d'abeilles.
Avec une superficie de 342000 km2, la
République du Congo est un pays forestier (plus de 3/4 de la
superficie), dont la végétation est très favorable pour un
développement apicole.
2
Malgré cet atout naturel, l'apiculture au Congo reste
encore à promouvoir. En se basant sur cet aspect, nous nous sommes
intéressés à une étude d'inventaire des plantes
mellifiques dans les banlieues nord et sud de Brazzaville.
L'objectif général de ce travail, est de dresser
une liste floristique des plantes mellifères des zones choisies et de
voir si celles - ci peuvent être favorables à un
développement apicole.
Pour atteindre cet objectif, nous sommes proposés comme
objectifs spécifiques :
· Collecter les échantillons ;
· Identifier les échantillons ;
· Classifier les échantillons selon les types
morphologiques, les aliments prélevés et les degrés de
domestications.
Ainsi donc, pour ce travail, nous formulons comme
hypothèses :
· La qualité de la flore définirait le type
de miel ;
· Il se pourrait que nous ayons le même miel produit
à Brazzaville.
Ce travail s'articule en trois parties :
· la première partie concerne les
généralités, qui donnent un bref aperçu, sur les
connaissances biologiques de l'abeille en relation avec la plante, et sur la
description du milieu d'étude ;
· La deuxième partie traite le matériel et
méthodes ;
· La troisième partie est consacrée aux
résultats et à la discussion, puis nous terminerons par une
conclusion.
3
Première partie
GENERALITES
4
CHAPITRE I : CONNAISSANCES BIOLOGIQUES DE L'ABEILLE
I.1. L'anatomie simplifiée de l'abeille
Le corps de l'abeille (Fig. 1) est divisé en trois
parties : la tête, le thorax et l'abdomen
Figure 1 : La morphologie de l'abeille
(Villière 1987)
I.1.1. La tête
De forme triangulaire, la tête est dotée de :
? Deux grands yeux proéminents : les yeux sont
composés de milliers de facettes, donnant à l'abeille une vision
panoramique très large proche de 360°.
? Les ocelles, disposés en triangle au sommet de la
tête de l'abeille, se sont des yeux qui enregistrent les variations de
l'intensité lumineuse. Ils communiquent donc aux abeilles des
informations relatives à l'heure du jour ou des informations
météorologiques.
·
5
Deux antennes visibles à l'oeil nu permettant aux
abeilles de détecter les odeurs, de communiquer entre tous les individus
d'une ruche, et de se déplacer au sein de la colonie.
· Les mandibules se sont des pinces très
puissantes, situées de part et d'autre de la bouche qui permettent aux
abeilles de consommer le pollen, de travailler et de malaxer la cire, de
bâtir les rayons , de décrocher la propolis , de nettoyer la ruche
et de se défendre.
· La trompe, est un organe composé de plusieurs
éléments. Elle est rétractable. L'élément le
plus important de cet organe, est sans doute la langue qui permet à
l'abeille d'aspirer les nectars, le miel et les eaux. Selon les espèces,
la langue varie, ce qui autorise ou interdit à l'abeille la visite de
certaines fleurs.
· Le cerveau, est l'organe de commande de l'abeille. En
effet, dès la naissance de l'abeille, toutes les fonctions qu'elle aura
à assumer sont programmées dans celui - ci. De plus, il
contrôle le système nerveux, la vision et la production de
nombreuses glandes (Louveaux 1985).
I.1.2. Le thorax
Le thorax assure la locomotion de l'abeille, porte trois
paires de pattes, deux paires d'ailes et des muscles pour les actionner.
· Les pattes , munies de minuscules crochets et de
ventouses, non seulement pour se déplacer et se fixer sur tous les
supports et dans un grand nombre de positions, mais aussi pour rassembler les
grains de pollen présents tout au long de son corps afin d'en constituer
les pelotes. Ces pelotes peuvent parfois peser
jusqu'à 75 milligrammes ; soit 3/4 du poids de
l'abeille, (Elle pèse 100 milligrammes). Les pattes servent aussi
à la fabrication de la cire et permettent aux abeilles lorsqu'elles
occupent la fonction d'ouvrière d'entretenir l'intérieur de la
colonie ( Louveaux 1985).
· Grâce à ses 4 ailes rigidifiées
par des nervures, l'abeille peut voler à une altitude comprise entre 10
et 30 mètres et à une vitesse moyenne de 35 km/heure sur une
distance allant jusqu'à 3,5 km. En vitesse de pointe, l'abeille atteint
60 km/heure. Ainsi, certaines butineuses peuvent parcourir 100 km/jour. Ces
performances sont dues à un appareillage spécifique, comprenant
24 crochets, ce qui permet aux butineuses d'accrocher leurs paires d'ailes
ensemble. Les abeilles peuvent effectuer entre 400 et 500 battements par
secondes ( Louveaux 1985).
6
I.1.3. L'abdomen
Constitué de 7 anneaux fixés entre eux par des
membres souples qui lui assurent une grande flexibilité, il est
relié au thorax par le pétiole, et peut se mouvoir dans tous les
sens. Il renferme le jabot, le tube digestif, et les systèmes
respiratoires et circulatoires.
? Le jabot, situé en amont de l'estomac, le jabot est
un réservoir dans lequel est transportée toute la nourriture
rapportée à la ruche. Lorsqu'il est plein, il occupe la majeure
partie de l'abdomen et peut alors peser près de 60 milligrammes. Lorsque
l'abeille mange, un clapet s'ouvre pour permettre le transit vers l'estomac et
est ensuite refermé.
? L'appareil digestif, durant la mauvaise saison, le mauvais
temps et les conditions climatiques obligent les abeilles à rester
enfermées dans la ruche. Pour ne pas salir la ruche, l'abeille
emmagasine les excréments et l'urine dans une ampoule rectale
située à l'extrémité de l'intestin grêle.
Celle - ci est vidée au printemps lors d'un vol dit vol de
propriété.
? L'appareil respiratoire, la respiration est assurée
par des conduits appelés « trachées » qui acheminent
l'air à l'ensemble du corps et des organes. Au niveau de la tête,
le thorax et l'abdomen ces trachées s'élargissent pour former de
grandes cavités destinées à emmagasiner l'air. Chez
l'abeille, la respiration est régulée par les mouvements de
l'abdomen.
? L'appareil circulatoire, comme tous les insectes, l'abeille
ne possède pas de colonne vertébrale. La rigidité de son
corps est donc assurée par son enveloppe extérieure. A
l'intérieur, les organes baignent donc dans un ensemble liquide. Ce
liquide, qui peut être comparé au sang, est véhiculé
par le vaisseau dorsal qui est doté de ventricules et de deux
diaphragmes. Chez les abeilles le sang est appelé «
hémolymphe » et est riche de toutes les substances
nécessaires au fonctionnement des muscles (Louveaux 1985 ).
I.2. La composition d'une colonie d'abeilles
La colonie d'abeilles est l'ensemble des individus d'une ruche,
elle est composée de deux castes femelles : la reine, les
ouvrières, et d'une caste mâle : les faux-bourdons (Louveaux 1985
; Guerriat 2000).
I.2.1. La reine
La reine se reconnaît à son abdomen
allongé qui dépasse largement la pointe des ailes au repos (Fig.
2). Son thorax est plus gros que celui de l'ouvrière. De face, sa
tête est ronde. La reine est la seule femelle fertile de la colonie. Elle
se développe à partir des mêmes oeufs que les
ouvrières mais nourris de la gelée royale.
Quand la reine meurt, les abeilles produisent de nouvelles
reines. Celles-ci vont se battre entre elles jusqu'à ce qu'il n'en reste
plus qu'une dans la colonie. Avant de
7
pondre, la reine effectue un vol nuptial. Pour cela, les
ouvrières la poussent dehors quelques jours après l'installation
de la nouvelle ruche. Elle s'accouple en vol avec une dizaine de faux-bourdons.
La reine pond jusqu'à 3 000 oeufs. Les oeufs fécondés
donnent des abeilles femelles (reines ou ouvrières), et les oeufs non
fécondés donnent les faux- bourdons. La durée de vie de la
reine est comprise entre 3 à 5 ans (Louveaux, 1985).
Reine
Figure 2: Les ouvrières autour de la
reine (Miékountima Mpaya 2012)
I.2.2. Les ouvrières
Les ouvrières (Fig. 2) s'occupent de leur souveraine
(la reine) : la lèchent, la nettoient et la nourrissent principalement
de gelée royale (Fig. 3). Elles vivent environ 38 jours en
été et 6 mois en hiver (Louveaux 1985.). Elles peuvent effectuer
trois fonctions dans la colonie: magasinières, butineuses, gardiennes.
Quatre ou cinq jours environ après son éclosion,
l'ouvrière adulte effectue son premier vol. Ces vols augmentent
progressivement en distance. Celle-ci passe ainsi au rang de butineuse. Les
ouvrières sont des esclaves de la ruche.
Figure 3: La gelée royale Figure
4: Les ouvrières sur une ruche Langstroph
(Louveaux 1985) (Miekountima Mpaya 2012)
8
I.2.3. Les faux-bourdons
Les faux-bourdons se reconnaissent facilement à leur
anatomie plus robuste. Ils sont beaucoup plus gros que les ouvrières,
mais plus courts que la reine ; leur abdomen n'est pas pointu ; leurs yeux se
touchent en haut de la tête ; ils n'ont pas d'aiguillon. Ils ne peuvent
pas récolter de nourriture et sont nourris par les ouvrières.
Leur tâche consiste à s'accoupler avec une jeune reine. Ils
meurent aussitôt après, car leurs parties génitales se
détachent lors de l'accouplement, ce qui déchire l'abdomen.
En période de disette dans la colonie, les mâles
ne sont plus nourris et sont expulsés de la ruche par les
ouvrières après quelque temps.
Quand le butinage se passe bien et les abeilles recueillent de
la nourriture en abondance, les colonies s'agrandissent rapidement et
élèvent de nombreux mâles. Ayant atteint une taille
suffisante, les colonies se divisent par essaimage. La présence d'un
important couvain de faux-bourdons indique donc que la colonie va probablement
prochainement essaimer (Guerriat 2000).
I.3. Les abeilles mellifères
Il existe très peu d'espèces d'abeilles
mellifères. La majorité des manuels d'apiculture déclarent
encore qu'il existe seulement quatre espèces: Apis mellifera,
Apis cerana, Apis florea et Apis dorsata (Ruttner,
1988). L'abeille mellifère fait partie des espèces les plus
étudiées, en dehors de l'espèce humaine, même si les
recherches sont seulement presque entièrement réalisées
sur l'abeille mellifère européenne Apis mellifera,
curieusement, toutefois, c'est seulement durant ces quinze (15)
dernières années environ que de nouvelles espèces
d'abeilles mellifères ont été identifiées par les
scientifiques et Michener a nommé onze (11) espèces du genre Apis
(Nicola, 2010) qui s'établissent ainsi :
Apis andreniformis Apis koschevnikovi
Apis binghami Apis laboriosa
Apis breviligula Apis mellifera
Apis cerana Apis nigrocincta
Apis dorsata Apis nuluensis
Apis florea
I. 3.1. La systématique simplifiée de
l'Apis me!!ifera
Les abeilles sont des insectes sociaux dont la classification
systématique a été développée pour la
première fois par Carl Von Linné au XVIII siècle. En 2000,
Michener définit la taxonomie actuelle de l'abeille en rapportant que
toutes les abeilles sont regroupées et classées en sept (07)
familles et une de ces familles est celle des Apidae. La famille des Apidae se
constitue de trois sous-familles : Xylocopinae, Nomadinae, Apinae. La sous
famille des Apinae compte à elle dix neuf (19) tribus
9
incluant les Apini (abeilles mellifères), les
Mélipones (Incluant les abeilles sans dard) et les Bombini (incluant les
bourdons). La tribu des melipones est constituée d'abeilles sans dard
présentes dans les régions tropicales et subtropicales du monde
entier. En effet, pour ce qui concerne la systématique des abeilles
domestiques, celle présentée par Bruno reste la plus
exploitée. Elle est présentée comme suit :
1-Embranchement : Arthropodes
2-Sous-embranchement : Mandibulate
3-Classe : Insectes
4-Sous-classe : Ptérygotes
5-Ordre : Hyménoptères
6-Sous - ordre : Aculaetes
7-Super-famille : Apoideae
8-Famille : Apideae
9- Genre : Apis
10-Espèce : Apis mellifera
Source : Bruno villière (1987)
I.3.2. Les produits de la ruche : le miel et le pollen
I.3.2.1. Le miel
Les produits issus de la production apicole sont de
différents ordres. On note principalement : la propolis, le venin, la
gelée royale, la cire, le pollen et le miel. Cependant, compte tenu de
son importance, le miel reste le meilleur produit de la
ruche par excellence. En effet, Le miel est cette substance
sucrée produite par les abeilles mellifiques à partir du nectar
des fleurs ou des sécrétions provenant des parties vivantes ou se
trouvant sur elles, qu'elles butinent, transforment et combinent avec des
matières spécifiques et emmagasinent dans les rayons de la ruche
(Louveaux, 1985).
I. 3.2.1.1. La composition du miel
Le tableau 1, présente les pourcentages des
différents constituants du miel.
Tableau I : Les constituants du miel
|
|
Constituant
|
pourcentage
|
Fructose
|
41,0
|
Glucose
|
35 ,0
|
Saccharose
|
1,9
|
Dextrines
|
1,5
|
Minéraux
|
0,2
|
Autres
|
3,4
|
Eau
|
17,0
|
D'après Smith 2003,
|
|
10
I.3.2.1.2. L'effet thérapeutique du miel
En raison de sa haute teneur en sucres, le miel:
- d'une part est un aliment énergétique par
excellence,
- d'autre part ne peut pas convenir aux diabétiques.
En effet, les constituants mineurs du miel lui
confèrent des propriétés diététiques et
médicinales indéniables.
- Administré par voie buccale, le miel guérit ou
soulage les troubles intestinaux, les ulcères d'estomac, l'insomnie, les
maux de gorge, certaines affections cardiaques, etc. Il augmente la teneur du
sang en hémoglobine et la vigueur musculaire. Cependant, les enfants
nourris au miel sont nettement plus développés que ceux nourris
au sucre. Il facilité également la rétention du calcium ;
il active l'ossification et la sortie des dents ; il est
légèrement laxatif. - En usage externe, il active la
guérison des brûlures, des plaies et des affections
Rhinopharyngées grâce à une inhibine et à des
subsistances provenant des plantes butinées qui lui communiquent des
propriétés antibactériennes. L'élément
essentiel de cette activité antibiotique du miel, une enzyme, la
gluco-oxydase, provoque un dégagement d'eau oxygénée.
- En injection intraveineuse, le miel traité
spécialement en vue de cet emploi combat les ictères, les
troubles de l'élimination urinaire et les démangeaisons. Il
régularise le rythme cardiaque (Louveaux, 1985).
I.3.2.2. le pollen
I.3.2.2.1. L'origine du pollen
Selon Meyer et al. (2004), le grain de pollen est un
mot d'origine grec, palè (farine ou poussière), constituant chez
les végétaux supérieurs l'élément
fécondant mâle de la fleur. Ce sont de minuscules grains de formes
plus ou moins ovoïdes (Fig. 5).
Les grains de pollen sont enfermés dans les sacs
polliniques des fleurs de grosseur et de forme variables. Ils sont
transportés sur d'autres fleurs, soit par le vent (pollens pour la
fécondation à aérophile, soit par les insectes (pollens
lourds) pour la fécondation entomophile. Les abeilles assurent la
fécondation de 50 à 60% des espèces
végétales.
I.3.2.2.2. La composition du pollen
Le pollen contient:
-de l'eau: 30 à 40%,
-des protides: 11 à 35%, parmi lesquels de nombreux acides
aminés: acide
glutamique, acide aspartique ....
-des glucides (sucres, amidon): 20 à 40%
-des lipides (matières grasses): 1 à 20%, peu dans
les pollens anémophiles,
davantage dans les pollens entomophiles,
-des matières minérales: 1à 7%,
-des résines,
11
-des matières colorantes,
-des vitamines A, B, C, D, E,
-des enzymes,
-des antibiotiques, etc.
Le pollen frais a une densité de 0,7 qui, après
déshydratation, se rapproche de
0,65. (Louveaux et al 1978)
I.3.2.2.3. La valeur thérapeutique du
pollen
L'action du pollen sur l'organisme humain a été
étudiée tout particulièrement depuis 1950. De nombreuses
communications scientifiques relatives au pollen affirment que ses effets
bienfaisants sont nombreux et marqués :
- Action régulatrice des fonctions intestinales, chez
les malades atteints de constipation chronique ou, au contraire, de
diarrhées chroniques d'origine basse, résistantes aux
antibiotiques.
- Chez les enfants anémiques, le pollen provoque une
remontée rapide du taux d'hémoglobine dans le sang (Louveaux,
1985). Le pollen amène aussi une reprise rapide du poids et des forces
chez les convalescents, et c'est un euphorisant notoire.
En effet, l'effet du pollen sur les fonctions intestinales, sur
la composition du sang (Plus concentré en globules rouges, en globules
blanc et en sucre) et sur le psychisme a pour conséquence un meilleur
appétit, une reprise du poids et des forces, une amélioration de
la croissance chez les enfants déficients ou malingres, une
activité cérébrale stimulée et
améliorée, en un mot, un meilleur état
général.
Cependant, chez les animaux, le pollen active l'engraissement,
accroit la fécondité et retarde l'apparition du cancer. En
revanche, le pollen semble apporter une substance d'épargne,
c'est-à-dire une substance qui augmente l'efficacité de la
ration. Au total, le pollen tonifie, stimule, rééquilibre et
désintoxique.
Toutes les propriétés avantageuses du pollen
récolté par les abeilles paraissent provenir d'un antibiotique
très actif sur les bactéries intestinales pathogènes et
d'un activateur de croissance qui provoque une forte hyperglycémie chez
les souris. L'activité antibactérienne du pollen est, comme celle
du miel, liée à sa teneur en glucose oxydase.
12
Figure 5 : Les différentes formes des
grains de pollen ( Lezine , 2011)
I.4. Les plantes mellifères
Dans le monde, il existe plusieurs espèces
végétales appartenant à des familles différentes.
Ces espèces sont décrites et classées selon un ordre
taxonomique bien défini (Lejoly, 2005,). On note cependant, les plantes
à fleurs et les plantes sans fleurs. Chez les plantes à fleurs,
on observe les plantes à fleurs épanouies et les plantes à
fleurs non épanouies. Cette répartition observée chez les
plantes, va fortement influencée le choix des abeilles sur les plantes
à butiner.
Ainsi donc, l'ensemble des plantes butinées par les
abeilles constituent le groupe des plantes mellifères ou mellifiques.
Autrement dit, les plantes mellifiques sont des plantes visitées par les
abeilles pour fabriquer les différents produits de la ruche dont le plus
connus et le plus important est le miel (Louveaux, 1985).
En effet, toutes les plantes à fleurs ne sont pas
mellifiques, car le caractère mellifique repose sur la capacité
qu'a l'abeille de séjourner sur la fleur et d'en tirer un grand profit
alimentaire, notamment le nectar (Fig. 6) ou le pollen (Fig. 7), pendant un
temps donné pour sa survie, mais également pour la survie de sa
colonie.
Par contre, l'aire du butinage des Apis mellifera
dépend de la structure de la végétation et varie
entre 0,5 km à 3 km de rayon (seeley et briane, 1991 ).
13
Les plantes mellifères sont souvent identifiées
à partir des analyses polliniques d'échantillons de miel
(Louveaux J., 1968). Il est vrai, qu'en tenant compte des zones
écologiques, les plantes mellifères des zones tropicales
diffèrent des plantes mellifiques des zones tempérées.
Par contre, certains facteurs géographiques peuvent
intervenir et faire en sorte qu'une espèce intéressante dans une
région ne l'est plus dans une autre région.
On peut donc comprendre que le cycle de développement
de l'abeille dépend du cycle végétal de la plante
mellifique (tableau1), mais donc du bon temps de floraison (Signorimi, 1979 ;
Louveaux, 1976 ).
Figure 6 : La récolte du nectar par une
butineuse (Source : Isabelle Coppée, 2014)
A : Récolte du pollen B : Transport du pollen
Figure 7 : Récolte et transport du pollen
par l'ouvrière (Source : Isabelle Coppée, 2014)
14
I.5. La relation plantes mellifères -
Abeilles
Il existe une grande relation entre l'abeille et la plante
(Fig. 7). En effet, l'abeille soutire de la plante nectar et pollen et assure
par conséquent la pollinisation de ces plantes (Fig. 8).
Aujourd'hui, plus de 80% de notre environnement
végétal est fécondé par les abeilles
et 40% de notre alimentation (fruit, légumes,
oléagineux,...) dépend exclusivement de l'action
fécondatrice des abeilles et près de 20 000 espèces
végétales menacées sont
sauvegardés grâce à l'action
pollinisatrice des abeilles (Abeilles, sentinelles de l'environnement 2014).
Les abeilles constituent en particulier, un des principaux
groupes d'insectes visiteurs
de plantes. De nombreuses études ont été
réalisées sur leur comportement en région
tempérée, mais peu de travaux de ce genre existent pour les
régions tropicales.
Cependant, le rôle des interrelations entre plantes et
pollinisateurs dans la dynamique des écosystèmes (Louveaux et
al. 1978) a été très longtemps
négligé, mais depuis quelques années, il est devenu un axe
de recherche privilégié en bio écologie.
Les récoltes d'un certain nombre d'échantillons
de miel provenant d'Apis mellifera et
Hypotrigona , effectuées au cours d'une
mission au Bénin et au Nigeria en 1984, ont permis d'analyser, par la
mélis palynologie (Louveaux et al 1970), la stratégie de
butinage de ces insectes et leur rôle dans la
pollinisation de certaines plantes . C'est en
effet une méthode globale qui permet, par un seul type
d'analyse, celle du pollen extrait des miels, d'avoir une idée
d'ensemble sur les rapports abeilles/plantes pour
une période précise qui peut être assez
longue.
En dépit de ces réserves, cette analyse permet
d'élargir les connaissances, encore trop sporadiques, sur la flore
mellifère africaine et nous conduit à discerner certaines
caractéristiques de la stratégie de butinage des abeilles
sociales.
Pour faire du miel, les abeilles ont besoin d'une certaine
diversité de plantes cultivées ou spontanées - arbres,
arbustes et plantes annuelles produisant des fleurs à nectar.
Les travaux menés sur un grand nombre de miel ont
permis d'établir la correspondance entre les différentes classes
préconisées par Maurizio et les types de miels selon Louveaux et
al, en 1970 ; 1978 :
? Classe I : comporte les miels de fleurs pauvres en pollen et
miels de miellat ;
? Classe II : renferme la plupart des miels de fleurs ;
? Classe III : comprend les miels riches en pollen
? Classe IV : correspond à des miels très riches en
pollen ;
? Classe V : indique les miels de fleurs extrêmement riches
en pollen ou miels de
presse
15
Figure 8 : Le processus de pollinisation par
l'abeille ( Andrianarivelo, 1998)
16
Tableau II : La végétation et le
cycle de développement des abeilles
Cycle des abeilles
|
Végétation
|
Activités de la colonie
|
Saison croissante, 1ère moitié
|
Début de floraison
|
Plus de vols, plus de couvains,
plus de jeunes abeilles, d'abord des mâles puis des
cellules royales.
|
mi- saison
|
Pleine floraison
|
Plus d'abeilles butineuses, les
faux bourdons, les jeunes reines et d'essaims.
|
Saison croissante, 2ème moitié
|
Pleine floraison
|
D'abord beaucoup de miel
dans les anciens rayons avec miel et pour finir les rayons
très chargés de miel.
|
Fin de la miellé
|
Fin ou diminution
importante de la floraison
|
Moins de vols, le miel parvient à maturité
|
Saison décroissante, 1ère
moitié
|
Floraison limitée
|
Moins de vols, moins de
couvains, pas de couvains des mâles, aucun faux-bourdon,
de moins en moins de miel et de plus en plus de rayons vides
|
Mi- saison
|
Floraison limitée
|
Pas ou peu de couvain, peu ou pas de miel dans les rayons,
nombreux rayons vides, présence de teignes de la
cire
et de petits coléoptères des ruches,
désertions de ruches
|
Saison croissante suivante
|
Début de la
floraison
|
Reprise, plus de vols, plus de couvains
|
Source : Leen Van't 2005
17
CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE
II.1. La situation géographique
La présente étude s'est déroulée
dans les zones périphériques de la ville de Brazzaville,
notamment les sorties sud et nord de la ville. Il s'agit respectivement des
zones de Loukanga et de Kintélé qui s'étendent sur une
plaine comprise entre 280 à 300 m d'altitude (Samba-kimbata, 2002).
II.2. Le climat
Brazzaville, comme le Sud du Congo est régi par le
climat tropical humide (Samba-Kimbata 1978) dont les précipitations
moyennes annuelles varient entre 127 et 1350 mm d'eau et une amplitude
thermique annuelle de 2 à 2,5°C (Kondjo 2012). Les courbes
embrothermiques traduisant les températures et les précipitations
de la ville de Brazzaville en 2015 sont représentées dans la
figure 9.
Figure 9 : Les moyennes de
températures et de précipitations annuelles à Brazzaville
(Source : ASECNA 2015)
II. 2. 1. Les températures
Les températures sont relativement
élevées dans tout le pays. A Brazzaville, les moyennes mensuelles
varient entre 23 et 26°C. Les écarts thermiques sont faibles et
sont de l'ordre de 3°C. Les mois les plus chauds sont ceux de janvier,
mars et septembre. Les mois de Juillet et août paraissent comme les mois
les plus frais.
II. 2. 2. Les précipitations
Les données pluviométriques obtenues entre 1985
et 1995 montrent qu'à Brazzaville les précipitations mensuelles
oscillent entre 1,5 et 260 mm alors que les valeurs
18
annuelles tournent autour de 1200 à 2005 varient entre
1,2 et 266,2 mm par mois, et les valeurs moyennes annuelles de 1135,6 à
1326 mm. Les pluies commencent timidement en fin septembre pour s'amplifier en
novembre et décembre et se terminent en mai.
II.2.3. L'insolation
A Brazzaville, l'insolation moyenne annuelle varie entre 1700
et 2000 heures, soit 5,5 heures par jour. Cette valeur est supérieure
à 4,5 heures par jour par rapport à la valeur de la durée
dans la vallée du Niari. Les moyennes d'insolations sont comprises entre
120 et 180 heures par mois.
II.2.4. Le vent
Koechlin (1961) et Samba-kimbata (1978) soulignent qu'à
Brazzaville, les vents sont en général faibles avec des vitesses
dépassant quelquefois 5m /s. On note cependant les vents de courte
durée correspondant au passage des tornades au moment de
l'équinoxe. Les vents du Nord-Est en saison des pluies accompagnent des
grains d'orages.
II.2.5. L'évaporation
Les moyennes mensuelles d'évaporation de 2001 à
2005 varient entre 54 et 93 mm. Deux maxima sont observés: un en mars et
un autre en septembre, enfin un minimum en juin.
II.2. 6. L'humidité relative
L'humidité atmosphérique est très
élevée. A Brazzaville, l'humidité relative moyenne est de
70%. Les mois d'août et de septembre exhibent un minimum absolu alors que
février et mars font apparaître un minimum relatif. Les minimums
varient entre 52 et 57% et les maxima oscillent entre 87 et 97%.
II.3. La géologie
La stratification des couches géologiques au niveau de
la zone de Brazzaville présente deux principales séries, à
savoir :
- La série des plateaux Tékés qui date du
tertiaire, des grés siliceux et des sables ;
- La série repose en supérieure des grés de
kaolinites tendres à grains moyens.
Cette série repose en discontinuité sur les
grés de l'Inkisi du précambrien. On distingue trois niveaux:
1-Un niveau supérieur des grés kaolinites tendres
à grains moyens ;
2- Un niveau moyen de grés compacts localement
endurés parfois lités ;
3- Un niveau inférieur fossilifère comportant des
argiles rouges gréseuses.
II.4. 19
La pédologie
Les sols du département de Brazzaville sont repartis
en quatre grands groupes (Koechlin, 1961): les sols peu évolués,
le podzol, les sols hydro morphes et les sols ferralitiques. Dans la zone de
Loukanga, la texture est argileuse, tandis qu'elle est sableuse dans la zone de
Kintélé.
II.5. Le réseau hydrographique
Le département de Brazzaville est l'un des
départements du Congo arrosé par un grand nombre de cours d'eau.
Il est drainé au Nord par la Djiri, au Sud par le Djoué et
à l'Est par le fleuve Congo. Cependant, il existe également de
nombreux cours d'eau dans la ville: Mfilou, Mfoa,
Madoukoutsiékélé, la Tsiémé, Loua et
Djoumouna.
II.6. Le milieu biotique II.6. 1. La flore
La végétation du département de
Brazzaville est constituée de forêts naturelles (forêt de
l'ORSTOM ; forêt de la patte d'oie), des forêts artificielles
(forêt de l'unité nationale) et la savane arbustive .La flore
aquatique se trouve dans les cours d'eau de la ville, elle est composée
des pelouses flottantes libres ou fixées, de prairies aquatiques et de
biotopes temporairement exondés (Mampouya, 2000).
La végétation originelle qui couvrait
l'emplacement du département de Brazzaville et ses environs était
constituée de forêt et de savanes.
Les savanes sont caractérisées par un groupement
à Trachypogon spicatum (L.f) (Gramineae) et Annona
senegalensis pers. Ssp. ulotricha (Annonaceae). On distingue deux
sous-groupes: le premier est composé par Hypparenia diplandra Stapf.
et Bridelia ferrugina Bent. qui caractérise les sols plus
argileux, tandis que, le second à Loudelia demeusii et
Hymenocardia acida Tiil. est typique des sols plus sableux.
Les forêts présentent des aspects très
variés. Sur les plateaux, elles sont réduites aux boqueteaux,
bosquets, souvent d'origine anthropique. Les forêts mésophiles
plus ou moins dégradées occupent environ 5% de la surface. Ces
types de forêts se trouvent également dans les zones de collines
qui bordent le département de Brazzaville ou, elles sont minoritaires
par rapport aux forêts-galeries, qui bordent les cours d'eau dans les
zones (Makany, 1976).
II.6.2. La faune
Elle comporte la classe des mammifères (Rats, Chauve
-souris), des reptiles (lézards ; serpents) et des Oiseaux (Tortelles,
corbeaux).
Deuxième partie
21
CIIAPITRE III : MATERIEL ET METHODES III.1. Le
matériel végétal
Le matériel végétal est constitué
essentiellement des rameaux feuillés et fleuri fiés frais,
récoltés sur le terrain.
III.2. La description et les choix des sites
Les études ont été menées dans les
banlieues nord et sud de Brazzaville, respectivement à
Kintélé à environ 20 km du centre ville et à
Loukanga à environ 23km du centre ville. Les choix des sites ont
été faits pour les raisons d'ordre économique
(espèces récoltées à moindre coût, ...) et
techniques (abondance en espèces mellifères, facilité dans
la détermination des espèces,...).
Les sites de travail ont été divisés en
trois secteurs différents :
Secteur I : correspond à la zone de forêt
Secteur II : correspondant à la zone savanicole
Secteur III : Correspondant à des zones habitées et
cultivées (champs).
La différence entre la zone de Kintélé et
Loukanga réside sur la texture du sol qui est argileuse dans la
première zone et sableuse dans la seconde.
III.3. La méthode d'identification des plantes
mellifères
L'identification des plantes mellifères implique une
démarche directe basée sur l'analyse chimique des
échantillons des miels en vue de rechercher les éventuels pollens
afin de définir à la fois le type de miel (multi floraux ou mono
floraux) et les différentes plantes mellifères butinées
par les abeilles pour produire ce miel.
Par ailleurs, cette démarche bien que précise
paraît plus complexe et nécessite énormément de
financement. C'est ainsi, que nous nous sommes orienté vers une autre
démarche classique et simple, répondant à notre
environnement, utilisée par Bakenga et al. (2000) en
République Démocratique du Congo.
Sur le terrain, notre travail a consisté à :
? Observer directement les abeilles sur les plantes et
à identifier ces plantes (Fig. 10a à 10e). Chaque plante
visitée par l'abeille pendant au moins une (1) minute est
automatiquement qualifiée de mellifère. Les parties florales ont
été observées pour certaines plantes à l'aide d'une
loupe monoculaire.
Les observations ont été faites pendant la
saison des pluies (septembre-décembre 2015) ainsi que, pendant les mois
de Janvier et Avril 2016.
? Prélever les échantillons des plantes à
l'aide d'un sécateur, sur un rayon compris entre 0,3km (zone de
forêt) et 1 km (zones savanicoles et habitées),
considéré comme rayons de butinage des Apis ;
? Stocker des échantillons prélevés dans
les cartons, puis identification de ces échantillons de manière
provisoire sur le terrain (spécialement pour les espèces non
identifiées sur le terrain) et de manière effectif à
l'IRSEN grâce au concours du Professeur Moutsamboté;
? Puis à classer les plantes mellifères suivant
qu'elles soient polliniques ou nectarifères ou les deux en se basant sur
la bibliographie.
Pour une appréciation fine des données, nous
étions emmenés à calculer les fréquences sur la
diversité familiale, les types d'aliments prélevés, le
degré de domestication et les types morphologiques en utilisant
respectivement les formules (1), (2), (3) et (4) d'une part. D'autre part, pour
la comparaison familiale des espèces entre ces deux zones (Loukanga et
Kintélé), nous avions fait appelle au teste de t de Student aux
seuil de probabilités 5% et 10 % en utilisant la formule (5).
Fi = Fi = *100 (1) ; Fi= *100 (2)
Fi = *100 (4) ; Fi = *100 (3)
22
Figure 10 a : Elaeis guineensis
Jacq.
Figure 10b : Hymenocardia acida Tiil
Figure 10c : Thitonia diversifolia
Figure 10d : Carica papaya L.
Figure 10 e : Manihot glasohii Muell Arg.
23
Figure 10 : L'observation directe des plantes
mellifères des banlieues de Brazzaville
24
Troisième partie
RESULTATS ET DISCUSSION
25
CHAPITRE IV : RESULTATS
IV.1. Les résultats relatifs à la banlieue
Sud de Brazzaville : zone de Loukanga
Les échantillons prélevés dans cette
zone, ont permis d'identifier en tout cinquante sept (57) plantes
mellifères regroupées en vingt-six (26) familles .
La famille la plus représentée est celle des
Poaceae avec un pourcentage de 15,5%, suivies des Euphorbiaceae (8,62%), des
Fabaceaa-Faboideae , des Arecaceae, des Cyperaceae, des Rutaceae et des
Solanaceae. Enfin, les familles des Amaranthaceae, Annonaceae, Burseraceae,
Caricaceae, Combretaceae, Convolvulaceae, Curcubitaceae, Dioscoreaceae et
Lauraceae sont les moins représentées.
Les données générales présentant
la répartition des plantes mellifères par famille selon le type
morphologique, le degré de domestication et le type d'aliments
prélevés par les abeilles sont mentionnées dans le tableau
IV et dont l'histogramme des familles est présenté dans la figure
14.
26
Tableau III : La répartition des
plantes mellifères par famille, types morphologiques, degré de
domestication et les type d'aliments prélevés dans la zone de
Loukanga
Familles
|
Nom scientifiques
|
Type morphologique
|
Degré de domestication
|
Aliments prélevés
|
Amaranthaceae
|
Amaranthus hybridus
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Anacardiaceae
|
Mangifera indica
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Spondia mombin
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Annonaceae
|
Annona senegalensis Pers. ssp. oulotricha.
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Arecaceae
|
Elaeis guineensis
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Borassus aethiopium
|
Arbre
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Cocos nucifera
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Asteraceae
|
Chromolaena odorata
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Tithonia diversifolia
|
arbrisseau
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Burseraceae
|
Dacryodes edulis
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Malvaceae- Bombacoideae
|
Ceiba pentandra.
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Caricaceae
|
Carica papaya
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
27
Combretaceae
|
Terminalia catappa
|
Arbre
|
Plante naturelle
|
Nectar/pollen
|
Convolvulaceae
|
Ipomoea involucrata
|
Liane
|
Plante naturelle
|
Nectar
|
Ipomoea batatas
|
Liane
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Cyperaceae
|
Cyperus esculentus
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Cyperus cylindristachyeus
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Curcubitaceae
|
Curcurbita pepo
|
Liane
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Cucumus sativus
|
Liane
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Dioscoreaceae
|
Dioscorea dumetorum
|
Liane
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Euphorbiaceae
|
Alkornea cordifolia
|
Arbrisseau
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Euphorbia heterophylla
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Manihot glasohii
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
|
Manihot esculentus
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Croton sylvaticus
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Fabaceae - Faboideae
|
Cajanus cajan
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Arachis hypogaea
|
Herbe
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Millettia laurentii
|
Arbre
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
28
|
Inga edulis
|
Arbre
|
Plante cultivé
|
Pollen
|
Indigofera hirsute
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Lauraceae
|
Persea americana
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Malvaceae- Malvoideae
|
Sida acuta
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Nectar/pollen
|
Hibiscus esculentus
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Moraceae
|
Artocarpus incisa
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Fucus sp
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Nectar/pollen
|
Moringaceae
|
Moringa oleifera
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Myrtaceae
|
Psidium guajava.
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Eucalyptus spp
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Musaceae
|
Musa sapientum
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Musa paradisiaca
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Passifloraceae
|
Passiflora edulis
|
Liane
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Passiflora quadringularia
|
Liane
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
|
Eulesina indica
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Sporobolis molleri
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
29
Poaceae
|
Axonopus Compressus
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Anthrephora cristata
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Panicum maximum
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Zea mays
|
Herbe
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Paspalum conjugatum
|
Herbe
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Saccharum officenarum
|
Herbe
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Rutaceae
|
Citrus aurantium
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Citrus decumana
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Citrus lisonna
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Solanaceae
|
Lycopersicum esculentum
|
Herbe
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Capsicum frutescens
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Nectar/ pollen
|
Malvaceae - Sterculioideae
|
Theobroma cacao
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Cola acuminata
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
30
Tableau IV : Fréquences Fi des
individus par famille de la zone de Loukanga
Familles
|
Effectifs
|
Effectif T
|
%
|
F (·%)
|
Amaranthaceae
|
1
|
57
|
100
|
1,75
|
Annonaceae
|
1
|
57
|
100
|
1,75
|
Burseraceae
|
1
|
57
|
100
|
1,75
|
Malvaceae-Bombacoideae
|
1
|
57
|
100
|
1,75
|
Caricaceae
|
1
|
57
|
100
|
1,75
|
Combretaceae
|
1
|
57
|
100
|
1,75
|
Dioscoreaceae
|
1
|
57
|
100
|
1,75
|
Lauraceae
|
1
|
57
|
100
|
1,75
|
Moringaceae
|
1
|
57
|
100
|
1,75
|
Anarcardiaceae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Asteraceae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Convolvulaceae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Cyperaceae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Curcurbitaceae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Malvaceae-Malvoideae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Moraceae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Myrtaceae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Musaceae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Passifloraceae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Solanaceae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Malvaceae-Sterculioideae
|
2
|
57
|
100
|
3,51
|
Arecaceae
|
3
|
57
|
100
|
5,26
|
Rutaceae
|
3
|
57
|
100
|
5,26
|
Euphorbiaceae
|
5
|
57
|
100
|
8,77
|
Fabaceae-Faboideae
|
5
|
57
|
100
|
8,77
|
Poaceae
|
8
|
57
|
100
|
14,04
|
total
|
57
|
-
|
-
|
100,00
|
Les fréquences (Fi) ont été
calculées en utilisant la formule (1) et les résultats ont
été donnés avec trois chiffres significatifs.
31
Figure 11 : La répartition des plantes
mellifères selon les familles de la zone de Loukanga
32
Les données issues du tableau IV, renseignent sur les
types morphologiques, le degré de domestication et le type d'aliments
prélevés par les abeilles dans la zone de Loukanga. L'analyse de
ces données permet de dire :
? Sur ce qui concerne les aliments prélevés, on
y compte plus des plantes polliniques (les plantes qui ne fournissent que du
pollen aux abeilles), suivit des plantes nectarifères (plantes qui ne
fournissent que du nectar) et des plantes à la fois polliniques et
nectarifères. Le tableau V Présente leurs effectifs respectifs,
ainsi que les fréquences correspondantes.
Tableau V: Répartition des plantes
mellifères selon les types d'aliments en fonction des effectifs et de
fréquences
Type d'aliment
|
Nombre d'espèce
|
Pourcentage (%)
|
Pollen
|
32
|
56
|
Nectar
|
13
|
23
|
Pollen et nectar
|
12
|
21
|
Total
|
57
|
100
|
Les pourcentages mentionnés dans ce tableau, ont
été calculés en utilisant la formule (2). La
représentation graphique de celles-ci est mention dans la figure 12.
Figure12 : La répartition des plantes
mellifères selon les types d'aliments en fonction
des fréquences
33
? Par contre, concernant les types morphologiques, on y compte
dix-neuf (19) herbes , seize (16) arbustes , treize (13) arbres, sept (7)
lianes et deux (2) arbrisseaux. Ces valeurs représentent respectivement
33 % , 28 % , 23% , 12% et 4% de l'ensemble des plantes recensées (
tableau VI). La représentation graphique est donnée par la figure
12.
Tableau VI : Répartition des plantes
mellifères selon les types morphologiques en fonction des effectifs et
de fréquences
Types morphologiques
|
Effectifs
|
Pourcentage % (*)
|
Herbes
|
19
|
33
|
Arbustes
|
16
|
28
|
Arbres
|
13
|
23
|
Lianes
|
7
|
12
|
Arbrisseaux
|
2
|
4
|
(*) Les fréquences ont été calculées
en utilisant la formule (3).
Les fréquences issues du tableau VI ont permis de
présenter la figure 13
Figure 13 : La repartition des plantes
mellifères selon les types morphologiques en fonction des
fréquences de la zone de Loukanga
? Enfin, sur ce qui concerne le degré de domestication,
on compte trente-cinq (35) plantes cultivées et vingt-deux (22) plantes
naturelles, représentant respectivement 61 % et 39 % sur l'ensemble des
plantes recensées (tableau
34
VII). La figure 14 présente ainsi la répartition
de ces plantes suivant leur degré de domestication.
Tableau VII : Répartition des plantes
mellifères selon le degré de domestication en termes d'effectif
et de fréquence.
Degré de domestication
|
Effectifs
|
Fréquences (%)
|
Plantes cultivées
|
35
|
61
|
Plantes naturelles
|
22
|
39
|
Les fréquences ont été calculées
ont utilisant la formule (4).
Figure 14 : La répartition des plantes
mellifères selon le degré de domestication en fonction des
fréquences de la zone de Loukanga
35
IV.2.Les résultats relatifs à la banlieue
nord de Brazzaville : zone de Kintélé
Les échantillons récoltés dans cette
partie de la ville ont permis de déceler au total quatre vingt- huit
(88) espèces végétales.
Cependant, parmi les espèces recensées on y
compte cinquante - six (56) plantes mellifères reparties en vingt-quatre
(24) familles et dont les plus représentées sont les
Euphorbiaceae et des Poaceae (avec chacun un pourcentage 14, 29% ), suivit des
Fabaceae -Faboideae, Asteraceae, Annonaceae, Convolvulaceae, curcubitaceae,
Fabaceae-Cesalpinoideae, Fabaceae-Papillionideae, Myrtaceae. Les familles les
moins représentées sont celles Phyllantaceae, Apocynaceae,
Annonaceae, Anacardiaceae, Fabaceae-Mimosoideae, Lauraceae, Loganiaceae,
Passifloraceae, Zingiberaceae. Le tableau V présente les
fréquences de chaque famille selon l'ordre croissant.
Les résultats trouvés sont mentionnés
dans le tableau V, présentant le nombre d'espèces par famille, le
type morphologique, le degré de domestication et le type d'aliment
prélevé par les abeilles et dont l'histogramme est
présenté dans la figure 18.
36
Tableau VIII: La
répartition des plantes mellifères par famille, types
morphologiques, degré de domestication et les types d'aliments
prélevés de la zone de Kintélé
Familles
|
Espèces
|
Types
morphologiques
|
Degré de domestication
|
Aliments prélevés
|
Anacardiaceae
|
Mangifera indica
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Annonaceae
|
Annona senegalensis ssp oulotricha
|
Arbrisseau
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Apocynaceae
|
Alstonia boonei
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Arecaceae
|
Elaeis guineensis
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Cocos nucifera
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Asteraceae
|
Vernonia amygdalina
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Nectar/pollen
|
Tithonia diversifolia
|
Arbrisseau
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Chromolaena odorata
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Bidens pilosa
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Burseraceae
|
Dracryodes eudulis
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Convolvulaceae
|
Ipomoea involucrata
|
Liane
|
Plante naturelle
|
Nectar
|
Ipomoea batatas
|
Liane
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
37
Curcubitaceae
|
Curcubita pepo
|
Liane
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Cucumus sativus
|
Herbe
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Dioscoreaceae
|
Dioscorea dumetorum
|
Liane
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Euphorbiaceae
|
Bridelia ferruginea
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Alchornea cordifolia
|
Arbrisseau
|
Plante naturelle
|
Nectar
|
Maprounea membranacea
|
Arbrisseau
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Euphorbia heterophylla
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Nectar
|
Macaranga monandra
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Nectar
|
Macaranga shweinfurthii
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Nectar
|
Manihot esculentus
|
Arbrisseau
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Hymenocardia acida
|
Arbrisseau
|
Plante naturelle
|
Nectar/pollen
|
Fabaceae-Faboideae
|
Senna alata
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Centrosema pubescens
|
Liane
|
Plante cultivée
|
Nectar/pollen
|
Tephrosa vogelii
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Nectar
|
Tephosia lupinifolia
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Nectar
|
Pentaclethra macrophylla
|
Arbre
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
38
|
Pentaclethra eetveldeana
|
Arbre
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Aeschynomene batekensis
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Fabaceae- Mimosoideae
|
Acacia mangium
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Fabaceae-Caesalpinoideae
|
Millettia laurentii
|
Arbre
|
Plante naturelle
|
Nectar/pollen
|
Crotalaria retusa
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Lauraceae
|
Persea americana
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
Loganiaceae
|
Strychnos pungens
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Malvaceae-Malvoideae
|
Sida linifolia
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Sida acuta
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Sida alba
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Musaceae
|
Musa sapientum
|
Herbe
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Musa esculumtum
|
Herbe
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Myrtaceae
|
Eucalyptus torelliana
|
Arbre
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Psidium guajava
|
Arbuste
|
Plante cultivée
|
Nectar
|
Syzigium brazzavillensis
|
Arbre
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Passifloraceae
|
Passiflora foetida
|
Herbe
|
Plante cultivée
|
Pollen
|
39
Phyllantaceae
|
Hyminocardia acida
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Poaceae
|
Hyparrhenia diplandra
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Digitaria horizontalis
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Panicum maximum
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Eleusine indica
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Cenchrus pilosa
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Eragrostis tremula
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Pennisetum subangustachyum
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Ctenium newtonii
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Rubiaceae
|
Crossopteryx febrifuga
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Psychotria sp
|
Arbuste
|
Plante naturelle
|
Pollen
|
Zingiberaceae
|
Afromomum alboviolaceum
|
Herbe
|
Plante naturelle
|
Nectar
|
40
Tableau IX : Les fréquences Fi des
individus par famille de la zone de Kintélé
Familles
|
Effectif
|
100
|
N
|
Fréquence %
|
Anacardiaceae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Annonaceae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Apocynaceae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Burseraceae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Dioscoreaceae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Fabaceae-Mimosoideae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Lauraceae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Loganiaceae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Passifloraceae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Phyllanthaceae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Zingiberaceae
|
1
|
100
|
55
|
1,82
|
Arecaceae
|
2
|
100
|
55
|
3,64
|
Convolvulaceae
|
2
|
100
|
55
|
3,64
|
Curcubitaceae
|
2
|
100
|
55
|
3,64
|
Fabaceae-Caesalpinoideae
|
2
|
100
|
55
|
3,64
|
Musaceae
|
2
|
100
|
55
|
3,64
|
Rubiaceae
|
2
|
100
|
55
|
3,64
|
Malvaceae - Malvoideae
|
3
|
100
|
55
|
5,45
|
Myrtaceae
|
3
|
100
|
55
|
5,45
|
Asteraceae
|
4
|
100
|
55
|
7,27
|
Fabaceae-Faboideae
|
7
|
100
|
55
|
12,7
|
Euphorbiaceae
|
7
|
100
|
55
|
12,7
|
Poaceae
|
8
|
100
|
55
|
14,5
|
Total
|
55
|
|
|
100
|
41
Figure 15 : La répartition des plantes
mellifères selon les familles de la zone de Kintélé
42
L'analyse du tableau 8, présentant la
répartition des plantes mellifères dans la zone de
Kintélé, selon les types morphologiques, le degré de
domestication et le type d'aliments prélevés par les abeilles,
permet de constater que:
? Sur ce qui concerne les Types morphologiques, les herbes
sont les plus représentées, suivit des arbustes, les arbres, les
arbrisseaux enfin les lianes. Le tableau X Présente leurs effectifs
respectifs, ainsi que les fréquences correspondantes.
Tableau X : Types morphologiques selon les
effectifs et les pourcentages
Types morphologiques
|
Effectifs
|
Pourcentage %
|
Herbes
|
21
|
38
|
Arbustes
|
12
|
22
|
Arbres
|
12
|
12
|
Arbrisseaux
|
5
|
9
|
Lianes
|
5
|
9
|
les pourcentages mentionnés dans ce tableau, ont
été calculés en utilisant la formule (3). La
représentation graphique de celles-ci est mention dans la figure 16.
Figure 16: La répartition des plantes
mellifères selon les types morphologiques en fonction des
fréquences de la zone de Kintélé
43
? Sur ce qui concerne les aliments prélevés, les
plantes polliniques sont les plus représentées, suivit des
plantes nectarifères et des plantes à la fois nectarifères
et polliniques. Les effectifs correspondants à ces aliments, ainsi que
leurs fréquences sont mentionnés dans le tableau....
Tableau XI : Types d'aliments selon les
effectifs et les pourcentages
Type d'aliment
|
Nombre d'espèce
|
Pourcentage (%)
|
Pollen
|
32
|
58
|
Nectar
|
16
|
29
|
Pollen et nectar
|
7
|
13
|
Total
|
55
|
100
|
les pourcentages mentionnés dans ce tableau, ont
été calculés en utilisant la formule (2). La
représentation graphique de celles-ci est mentionnée dans la
figure 17.
Figure 17 : La repartition des plantes
mellifères selon les types d'aliments prélevés de la zone
de Kintélé
44
? Enfin, sur ce qui concerne le degré de domestication,
on y compte plus de plantes cultivées que des plantes naturelles. Les
effectifs correspondants à ces degrés de domestications, ainsi
que leurs fréquences sont mentionnés dans le
tableau....
Tableau XII : Degré de domestication
selon les effectifs et les pourcentages
Degré de domestication
|
Effectifs
|
Fréquences (%)
|
Plantes cultivées
|
37
|
67
|
Plantes naturelles
|
18
|
33
|
les pourcentages mentionnés dans ce tableau, ont
été calculés en utilisant la formule (2). La
représentation graphique de celles-ci est mentionnée dans la
figure 18.
Figure 18: La répartition des plantes
mellifères selon les degrés de domestications en fonction des
fréquences dans la zone de Kintélé.
45
IV.3. L'étude statistique des résultats des
zones de Loukanga et de de Kintélé
Les principaux résultats obtenus ont fait l'objet d'une
étude statistique à une variable qui a porté sur l'analyse
des différences de moyennes entre les zones de Loukanga et de
Kintélé, dans le but de vérifier l'hypothèse nulle
par la méthode de t Student. Les résultats sont mentionnés
dans le tableau VII.
Tableau XIII : Les valeurs calculées de
différentes variables statistique
Variables calculées
|
Zone de kintélé
|
Zone de Loukanga
|
Moyenne
|
2,43
|
2,23
|
SCE
|
76,6
|
105
|
S
|
3,79
|
Tobs
|
0,004
|
d.d.l
|
47
|
Les valeurs des moyennes calculées entre ces deux zones
d'études, montrent une légère différence de 0,2.
Par contre, une différence considérable entre la somme des
carrées des écarts de 28,4. Ainsi donc le calcul de la variable
observée de t de Student a donné une valeur de 0, 004, pour un
degré de liberté de 47.
Le calcule de cette variable nous permettra de savoir si les
différences des familles sont significatives ou pas à un seuil de
probabilité choisi.
46
CHAPITRE V : Discussion
L'interprétation des résultats de nos travaux, sera
faite sur les aspects suivants : différentes familles, degré de
domestication, aliments prélevés, type de domestication, ainsi
qu'à l'interprétation statistique.
V.1. Les différentes familles
Les échantillons récoltés, ont permis de
dénombrer au total cent treize (113) plantes mellifères, soit
cinquante sept (57) à Loukanga et cinquante six (56) à
Kintélé.
Par ailleurs, la classification de ces dernières
portant le comptage qu'une fois d'une seule espèces a permis
d'identifier quatre vingt-sept (87) plantes mellifères reparties en
trente trois (33) familles.
Dans la zone de Kintélé, les familles les plus
représentées sont celles des Poaceae et des Euphorbiaceae avec
une fréquence chacune d'environ 14,3 % , des Fabaceae-Faboideae (12, 5%
) , des Cyperaceae, Rutaceae, Solanaceae avec 6,52%, enfin les familles des
Amaranthaceae, Annonaceae, Burseraceae, Caricaceae, Combretaceae,
Convolvulaceae, Curcubitaceae, Dioscoreaceae et Lauraceae sont les moins
représentées avec une fréquence d'environ 2,17 % .
Dans la zone de Loukanga, les familles les plus
représentées sont celles des
Euphorbiaceae ( 15 , des Poaceae ( 8 , Fabaceae -Faboideae
(13%) des,
Asteraceae (7%) Annonaceae, Convolvulaceae, curcubitaceae,
Fabaceae-
Caesalpinoideae , Fabaceae-Papillionideae, Myrtaceae (3,27 .
Tandis que les
familles les moins représentées comme Les
Phyllantaceae, Apocynaceae et autres ne représentent qu'environ 2% .
Ces données, montrent qu'en termes de nombre des
familles, qu'il n'y a pas une grande différence entre les familles
recensées dans les banlieues nord et sud de Brazzaville.
Cependant, quelques différences apparaissent sur le
nombre d'espèces récences, pour les mêmes familles entre
ces deux zones d'études. Ces différences pourraient être
dues, soit par la texture du sol qui pourrait être un facteur limitant
pour l'existence de quelques espèces végétales dans ces
zones, soit par l'action entropique.
V.2. Les types morphologiques
En ce qui concerne les types morphologiques, il apparaît
clairement que les herbacées constituent la catégorie des plantes
les plus représentées dans ces deux zones avec des
fréquences de 33 % pour la zone de Loukanga et 38 % pour la zone de
Kintélé,
47
Tandis que les arbrisseaux et les lianes sont les moins
représentés : 4 % et 12% pour la zone de Loukanga, 11% et 9 %
pour la zone de Kintélé.
La dominance des herbacées dans la zone de
kintélé pourrait - être expliquée par la
présence d'une végétation plus ou moins perturbée
par l'action anthropique, tout en sachant que la strate herbacée est
dominante dans la zone.
V.3. Le degré de domestication
Quand aux degrés de domestication, il apparait une
grande différence entre la zone de Loukanga et de Kintélé.
On observe une forme de chassé croisé entre les plantes
cultivées et naturelles dans ces deux zones de travail, avec une nette
dominance des plantes cultivées (63 %) par rapport aux plantes
naturelles (37%) dans la zone de Loukanga. Ces résultats sont identiques
à ceux trouvés par Delphine et al (2001), sur une étude
des plantes mellifères menée en zone soudano-guinéenne
d'altitude de l'Ouest Cameroun.
Dans la zone de Kintélé on observe cependant,
une dominance des plantes naturelles (68 % ) vis- à-vis des plantes
cultivées (32%).
Cette différence observée pourrait venir du
fait que, le degré des activités agricoles mené
diffère entre les deux zones d'études et paraît plus
important dans la zone de Loukanga que dans la zone de Kintélé et
que la destruction de la flore naturelle de la zone de Loukanga aurait sans
doute causé la disparition d'un grand nombre d'espèces naturelles
qui pouvaient être considérées comme mellifères . Il
nous convient donc de noter que l'aspect naturel de la flore de
Kintélé demeure plus important que celui de Loukanga.
V.4. Les différents types d'aliments
prélevés
Sur les différents types d'aliments
prélevés à savoir pollen et nectar que peuvent fournir les
plantes mellifères aux abeilles, on remarque quelques différences
plus ou moins importantes entre ces aliments dans les deux zones
d'études.
Dans ces zones ( Loukanga et Kintélé) les
plantes polliniques sont les plus nombreux avec des fréquences
respectives de 56 % et 57 % , suivies des plantes nectarifères pour les
fréquences respectives de 23% et 29%. Enfin, les plante à la fois
nectarifères et polliniques représentant respectivement 21% et
14%.
Ces valeurs permettent de dire qu'il n'existerait pas une
grande différence entre terme d'aliments fournis par les plantes
mellifères dans les zones de Loukanga et de Kintélé. Il
serait donc fort probable d'avoir un même miel (multi floral) fourni dans
la banlieue nord et sud de Brazzaville à quelques différences
prêt.
48
V.5. Les données statistiques
Les résultats statistiques issus du tableau VIII
permettent de dire qu'il existerait en moyenne deux espèces
mellifères par famille dans les deux sites choisis : Loukanga et
Nkintélé.
Cependant, la valeur t observée de la variable T de
Student comparée à celle de la valeur théorique aux seuils
de probabilités de 5% et de 10% pour les zones de Loukanga et
Kintélé, permettent de dire qu'il n'existerait pas une
différence significative des plantes mellifères entre ces deux
zones aux seuils de probabilités mentionnées ci-dessus.
49
CONCLUSION
Au terme de ce travail, nous avons noté une grande
diversité des plantes mellifères recensées dans les
banlieues Nord et Sud de Brazzaville. Au total quatre vingt huit (88) plantes
mellifères ont été recensées, regroupées en
trente trois (33) familles :
Les Amarantaceae, Anacardiaceae, Annonaceae, Arecaceae,
Apocynaceae, Asteraceae, Burseraceae, Malvaceae - Bombacoideae, Caricaceae,
Convolvulaceae, Combretaceae, Curcubitaceae, Cyperaceae, Dioscoreaceae,
Euphorbiaceae, Fabaceae-
Faboideae, Fabaceae-Mimosoideae, Fabaceae-Cesalpinoideae,
Lauraceae, Loganiaceae, Malvaceae-malvoideae, Moraceae, Moringaceae,
Musaceae, Myrtaceae, Passifloracea, Phyllanthaceae, Poaceae, Rubiaceae,
Solanaceae, Malvaceae - Sterculaceae, Zingiberaceae. Cependant, les familles
des Euphorbiaceae et des Poaceae sont la plus représentée dans
ces deux zones précitées, mais à des fréquences
différentes.
Cette diversité, ainsi que la disponibilité
à la fois des plantes nectarifères, pollinique et
polliniques/nectarifères dans ces deux zones, constituent un atout
favorable à un développement apicole.
Ainsi donc, l'analyse statistique des résultats a
permis de montrer qu'il n'existerait pas une différence significative
aux seuils de probabilités de 5% et 10%, entre les plantes
mellifères des banlieues nord et sud de Brazzaville. C'est donc dire que
nous aurons le même miel produit à Brazzaville, quelque soit la
zone de production et qu'il est peu probable que ce miel soit mono floral vue
l'importance des plantes mellifères de Brazzaville.
Fort de cette expérience, nous sommes persuadés
qu'une étude plus approfondie portant sur la recherche des
différents pollens dans les miels permettra d'apporter plus de
précision et peut-être d'identifier d'autres espèces qui
jusqu'alors n'ont pas encore été considérées comme
mellifères.
50
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52
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53
ANNEXES
Liste floristique des plantes mellifères des banlieues
nord et sud de Brazzaville
Familles
|
Nom scientifiques
|
Amaranthaceae
|
Amaranthus hybridus L.
|
Anacardiaceae
|
Mangifera indica L.
|
Spondia mombin L.
|
Annonaceae
|
Annona senegalensis Pers.ssp oulotricha.
|
Apocynaceae
|
Alstonia boonei De Wild.
|
Arecaceae
|
Eleais guineeesis Jacq.
|
Borassus aethiopium Mart.
|
Cocos nucifera L.
|
Asteraceae
|
Chromolaena odorata (L.)R.M. King & H. Robinson
|
Tithonia diversifolia (Hemsley) A. Gray
|
Bidens pilosa L.
|
Vernonia amygdalina Del.
|
Burseraceae
|
Dacryodes edilus (Vem.) Lam
|
Malvaceae-Bombacoideae
|
Ceiba pentandra.Gaertn.
|
Caricaceae
|
Carica papaya L.
|
Combretaceae
|
Terminalia catappa L.
|
Convolvulaceae
|
Ipomoea involucrata P. Beauv.
|
Ipomoea batatas Poir.
|
Cyperaceae
|
Cyperus esculentus L.
|
Cyperus cylindrostachys Boeb.
|
Curcubitaceae
|
Curcurbita pepo L.
|
Cucumis sativus
|
54
Dioscoreaceae
|
Dioscorea dumetorum Pax.
|
Euphorbiaceae
|
Alchornea cordifolia (Schum.&.Thom.) Müll.
|
Euphorbia heterophylla L.
|
Bridelia ferruginea Bent.
|
Macaranga monandra Müll
|
Macaranda shweinfurthii Pax.
|
Maprounea membranacea Pax. & K. Hoffm.
|
Manihot glasohii Muell.
|
Manihot esculenta Crantz.
|
Croton sylvaticus Hochst.
|
Fabaceae - Mimosoideae
|
Acacia mangium Willd
|
Fabaceae - Faboideae
|
Cajanus cajan (L.) Millsp
|
Arachis hypogaea L.
|
Millettia laurentii De Wild.
|
Inga edulis Mart.
|
Indigofera hirsute L.
|
Tephrosa vogelii Hook. F.
|
Tephrosa lupinifolia D.C.
|
Pentaclethra macrophylla De Wild.& T.
|
Pentaclethra eetveldeana De Wild.
|
Centrosema pubescens Benth. Showall
|
Cassia alata (L.) Roxb.
|
Aeschynomene batekensis Troch.
|
Fabaceae- Caesalpinoideae
|
Millethia Laurentii De Wild.
|
Crotalaria retusa L.
|
b
Lauraceae
|
Persea Americana Mill.
|
Loganiaceea
|
Strychnos pungens Solered
|
Malvaceae-Malvoideae
|
Sida linifolia Juss.
|
Sida alba L.
|
Sida acuta Burm F.
|
Hibiscus esculentus L.
|
Moraceae
|
Artocarpus incisa L.fil.
|
Fucus sp
|
Moringaceae
|
Moringa oleifera Lam.
|
Myrtaceae
|
Psidium guajava. L.
|
Eucalyptus sp
|
Syzygium brazzavillensis Aubr. & Pellegr.
|
Musaceae
|
Musa sapientum L.
|
Musa paradisiaca L.
|
Musa esculumtum L.
|
Phyllantaceae
|
Hymenocardia acida Tül
|
Passifloraceae
|
Passiflora edulis sims.
|
Passiflora quadringularia L.
|
Poaceae
|
Eulesina indica L.
|
Sporobolis molleri Hack.
|
Axonopus Compressus (Sw.)P. Beauv.
|
Anthrephora cristata (Döll)Hack.
|
Hyparrhenia diplandra Stapf.
|
Cenchrus pilosa L.
|
Eragrostis tremula Hochst.
|
56
|
Ctenum newtonii Hack.
|
Pennisetum subangustachyum(Schm.) Stapf. Of C.E. Hub.
|
Panicum maximum Jacq.
|
Zea mays L.
|
Paspalum conjugatatum Berg.
|
Saccharum officenarum L.
|
Rutaceae
|
Citrus aurantium L.
|
Citrus decumana L.
|
Citrus lisonna L.
|
Rubiaceae
|
Crossopteryx febrifuga Benth.
|
Psychotria sp
|
Solanaceae
|
Lycopersicum esculentum Mill.
|
Capsicum frutecens L.
|
Malvaceae - Sterculioideae
|
Theobroma cacao L.
|
Cola acuminata (P.Beauv.) Schott.& Endl.
|
Zingiberaceae
|
Afromomum alboviolaceum(Ridley)K. Schum.
|
57
IV.4. Les récapitulatifs des résultats des
zones de Kintélé et Loukanga
Tableau VIII: Les effectifs des plantes
mellifères par famille des zones de travail
Familles
|
Loukanga
|
Kintélé
|
Amaranthaceae
|
1
|
0
|
Anacardiaceae
|
2
|
1
|
Apocynaceae
|
0
|
1
|
Annonaceae
|
1
|
1
|
Arecaceae
|
3
|
2
|
Asteraceae
|
2
|
4
|
Burseraceae
|
1
|
1
|
Malvaceae-Bombacoideae
|
1
|
0
|
Convolvulaceae
|
2
|
2
|
Caricaceae
|
1
|
0
|
Curcubitaceae
|
0
|
2
|
Cyperaceae
|
2
|
0
|
Combretaceae
|
1
|
0
|
Dioscoreaceae
|
1
|
1
|
Euphorbiaceae
|
5
|
8
|
Fabaceae-Faboideae
|
5
|
7
|
Fabaceae-Caesalpinioideae
|
0
|
2
|
Fabaceae - Mimosoideae
|
0
|
1
|
Lauraceae
|
1
|
1
|
Loganiaceae
|
0
|
1
|
Malvaceae-Malvoideae
|
2
|
3
|
Moraceae
|
2
|
0
|
Musaceae
|
2
|
2
|
Moraceae
|
2
|
0
|
Moringaceae
|
1
|
0
|
Myrtaceae
|
2
|
3
|
Passifloraceae
|
2
|
1
|
Phyllanthaceae
|
0
|
1
|
Poaceae
|
8
|
8
|
Rubiaceae
|
0
|
2
|
Rutaceae
|
3
|
0
|
Solanaceae
|
2
|
0
|
Malvaceae - Sterculocoideae
|
2
|
0
|
Zingiberaceae
|
0
|
1
|
Total
|
57
|
56
|
58
La présente étude porte sur l'inventaire des
plantes mellifères des zones périurbaines de Brazzaville,
notamment Kintélé et Loukanga.
L'objectif de ce travail est de dresser une liste floristique
des plantes mellifères des banlieues nord et sud de Brazzaville.
La méthode utilisée pour l'identification de ces
plantes est celle empruntée par Bakenga et al en
République Démocratique du Congo, pour les mêmes
études. Les résultats obtenus à l'issu de ce travail, font
mention de quatre vingt-sept (87) plantes mellifères regroupées
en trente-trois (33) familles, reparties comme suit :
Cinquante-sept (57) pour la zone de Loukanga regroupées
en vingt-six (26) familles ; Cinquante-six (56) pour la zone de
Kintélé regroupées en vingt-quatre (24) familles.
La famille la plus représentée dans la zones de
Loukanga est celle des Euphorbiaceae avec une fréquence de 15,5% . Les
familles des Poaceae (14,29%) et des Euphorbiaceae (14,29%) dominent dans la
zone de Kintélé.
Mots clés : Plantes mellifères,
zones périurbaines, Brazzaville.
Abstract
This work talks about melliferous plants of all around zones
from Brazzaville as Kintélé and Loukanga.
The target of that work is to creat a list relative to the
vegetation of melliferous plants from north and south landscape.
The method applied for plant identification is lent by Makenga
and al in D.R.C, for the some work. The conclusion coming from have 87
melliferous plants collected in 32 families as :
57 for Loukanga zone collected in 26 families;
56 for Kintélé zone collected in 24 families.
The family that's most represented in Loukanga zone , belongs
to Euphorbiaceae with 15.5% and frequencies. But families of Poaceae and
Euphorbiaceae dominate Kintélé with 14,29 % and frequencies.
Keywords : Melliferous plants, periphery zone,
Brazzavill
60
|