I.10.3.1.Syndrome de Brugada.
C'est une pathologie moins fréquente chez les sujets
asiatiques, de l'ordre de 1 %0. Comme symptôme, l'on note une mutation au
niveau des gènes des canaux sodiques cardiaques (Miyakasa et
al., 2001 ; Priori et al., 2002).
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Généralement caractérisée par un
point J au-dessus de 2 mm sur les dérivations V1 à V3, mais
également d'une onde T négative. Des trois types d'anomalies
identifiées ici, seul le type 1 permet l'établissement d'un
diagnostic.
L'analyse de la forme du segment ST
électrocardiographique et de l'onde T différentie ce syndrome de
la repolarisation précoce physiologique ; on retrouve chez les
athlètes sains un ratio ST(J)/ST(80) = 1, au niveau de la branche
ascendante du segment ST. Pourtant, ce ratio lors du diagnostic du syndrome de
Brugada, est toujours supérieur à 1 (Corrado et al.,
2010).
La mort subite survient le plus souvent pendant le sommeil
chez les sujets présentant une anomalie liée aux syncopes. En cas
de doute, le test de sensibilisation pharmacologique en milieu rythmologique
spécialisé (Ajmaline, Flécaine) et, seuls les sports de la
classe IA de la classification de Mitchell seront autorisés. (Zipes et
al., 2005 ; Priori et al., 2002).
I.10.3.2.Le syndrome de QT Long congénital.
Les patients asymptomatiques, mais présentant un QT
corrigé de 460 ms à plus chez les hommes et 470 ms à plus
chez les femmes doivent être limités à la pratique sportive
de classe IA. La formule de Bazett est le plus souvent utilisée pour
calculer le QTc :
QTc = ????
v????' (Carré et al., 2009 ; Zipes et
al., 2005), avec :
QTc : QT corrigé ; QT : QT théorique ; RR :
intervalle compris entre deux complexes QRS consécutifs.
De prévalence difficilement estimable, et selon les
études menées, l'évaluation sur une population est de 1
pour 20 000 et de 1 pour 2 000 ; généralement lié à
des mutations des gènes sur les canaux ioniques cardiaques qui
déclenchent par suite un certain nombre de symptômes tels que
l'arythmie ventriculaire et ce pendant l'activité physique, les stimuli
émotionnels ou auditifs voire au repos (Schwartz et al., 2009
;Moss et al., 2000).
Schwartz et al. en 2001 a montré sur trois
groupes d'échantillons que les types de gènes de QT Long varient
suivant que l'on pratique un exercice physique, une émotion, le
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sommeil. Ils sont parvenus à démontrer que le
LQT1 varie plus fortement lors de l'exercice physique, le LQT2 selon
l'émotion et le LQT3 suivant l'état de sommeil chez un individu.
Egalement les comparaisons de l'intervalle QT entre les blancs européens
et les noirs africains montrent une prévalence en QT Long de 0,6 % soit
1/162 sujet noir contre un résultat nul pour les sujets blancs. (Bonny
et al., 2012).
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