3. CONCLUSION :
La stabilisation des sols argileux a été
étudiée par un grand nombre de chercheurs. Beaucoup de
méthodes et d'appareillages ont été mis au point, pour
connaître l'influence de l'efficacité d'une solution ou d'un
produit sur la stabilisation d'un sol argileux. Quelques exemples sont
cités concernant l'utilisation de produits chimiques servant à la
stabilisation des sols argileux.
Autour de cette idée que s'articule ce chapitre, a
été consacré à l'étude bibliographique
présentant l'état d'avancement de la recherche dans le domaine de
la stabilisation des sols argileux.
Le choix des techniques de stabilisation les plus
utilisées dépend de plusieurs paramètres tels que ; les
considérations économiques, la nature du sol à traiter, la
durée de l'opération, la disponibilité des
matériaux à utiliser ainsi que les conditions d'environnement.
APERÇU DU SITE
Les échantillons d'argile que nous avons
expérimentés ont été prélevés dans la
commune de M'daourouch, dans l'enceinte de l'Ecole de la Gendarmerie Nationale.
Notre choix a été guidé par le fait que le projet en
question a subi divers désordres affectant la maçonnerie et les
dallages. Ces désordres avaient été attribués,
après une expertise approfondie effectuée par le Laboratoire
Géotechnique BEGAS, aux effets du gonflement du sol de fondation
argileux généré par les fluctuations saisonnières
de la nappe superficielle.
? CONTEXTE GEOLOGIQUE :
Le site où ont été effectués les
prélèvements se situe au coeur du synclinal de M'daourouch. Il
est caractérisé par les formations du Mio-plio-quaternaire
continentales et lagunaires constituées par une série
détritique argileuse à la base et des calcaires lacustres au
sommet. Cette série d'une puissance n'excédant pas 300 m,
débute sur les calcaires du Maestrichtien et les grés du
Miocène inférieur, par des conglomérats à gros
galets emballés dans des sables et des argiles continentales rouges dont
l'épaisseur peut atteindre une cinquantaine de mètres. Au dessus
dominent les argiles limoneuses crayeuses à intercalations de sables
gréseux grossiers.
? APERÇU CLIMATOLOGIQUE :
Le climat de M'Daourouch est dit tempéré-chaud.
L'hiver se caractérise par des précipitations bien plus
importantes qu'en été. Selon la classification de
Köppen-Geiger, le climat est de type Csa « semi-aride ». La
température moyenne annuelle est de 13.8 °C. Les
précipitations sont en moyenne de 587 mm. Les données climatiques
suivantes correspondent aux moyennes relevées par la station
météorologique de M'daourouch sur la période 1980/2012.
? Pluviométrie :
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total
|
P (mm)
|
77
|
74
|
69
|
54
|
53
|
22
|
11
|
14
|
36
|
45
|
60
|
72
|
587
|
? Températures :
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
T° min
|
0.4
|
1.2
|
2.7
|
5
|
8.6
|
12
|
14.9
|
15.3
|
13.6
|
9.2
|
5.2
|
1.6
|
T° max
|
9.8
|
11.1
|
14.4
|
18.1
|
22.4
|
27.7
|
32.1
|
31.7
|
27.5
|
20.8
|
15.1
|
10.8
|
Moy
|
5.1
|
6.1
|
8.8
|
11.5
|
15.5
|
19.8
|
23.5
|
23.5
|
20.5
|
15
|
10.1
|
6.2
|
60
61
APERÇU DU SITE
40
35
30
25
20
T (°C)
15
10
5
0
80
70
60
50
40
p (mm)
30
20
10
0
Fev
Juil
Avr
Nov
Sep
Oct
Mai
Dec
Janv
Juin
Aout
Mars
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Période
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
pluvieuse
|
|
|
|
Période
|
|
|
|
|
|
|
|
|
sèche
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Précipitations Températures
? Diagramme ombro-thermique
Une différence de 66 mm est enregistrée entre le
mois le sec et le mois le plus humide. L'écart de température
entre le mois le plus froid et le mois le plus chaud est de 18.4° C.
? Commentaires :
La pluviométrie relativement importante entre les mois
d'Octobre et Mai alimente la nappe phréatique dont le niveau monte de
manière significative. Les remontées des eaux de la nappe par
capillarité dans les couches argileuses constituant le sol de fondation
des constructions provoquent le phénomène de gonflement qui
engendre un soulèvement de la structure. En période sèche,
entre Juin et Septembre, nous observons le phénomène inverse qui
se traduit par un retrait des argiles dû à une dessiccation rapide
par abaissement de la nappe et évapotranspiration. Ces fluctuations
saisonnières entrainent des désordres dans les constructions qui
se traduisent par la fissuration de la maçonnerie et le
soulèvement des dallages.
La caractérisation des sols gonflants par la
détermination des paramètres agissant, en l'occurrence, la
pression de gonflement et son potentiel est une phase qu'il ne faut pas
négliger lors de l'élaboration d'une étude sol. Les moyens
d'en prévenir les conséquences sont divers et variés. Les
plus répandus concernent la protection des ouvrages en infrastructure
:
? Drainage périphérique
? Ecrans étanches (géomembrane)
? Imperméabilisation du sol et élimination
radicale de la végétation autour de la construction
APERÇU DU SITE
? Application de surcharges engendrant des contraintes
supérieures à la pression de gonflement. Encore faut-il que cette
dernière soit bien définie et que les surcharges ne provoquent
pas de tassements non admissibles.
Dans les domaines des infrastructures routières et
aéroportuaires, la tendance porte plutôt sur les méthodes
de traitement du sol par ajout de matériaux divers : sable, chaux,
ciment, laitier de hauts fourneaux, fibre de verre, etc...
Cette dernière méthode, malgré son
utilisation déjà répandue, demeure toujours en phases
d'expérimentation et de recherche tant que les paramètres qui
entrent en jeu, sont encore mal maitrisés. Parmi ces paramètres,
on peut citer :
? Le dosage de la matière ajoutée
? L'épaisseur de la couche traitée
? L'efficacité de la méthode en grandeur
réelle : retour d'expérience étant trop court.
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