2.1.5. La performance des traitements à la chaux
:
? à Court terme :
- Modification de l'état hydrique : la chaux vive et la
chaux éteinte abaissent la teneur en eau alors que le lait de chaux
permet une élévation de la teneur en eau.
Il faut noter que l'abaissement de la teneur en eau peut
être supérieur a celui provoque par la chaux a cause de conditions
atmosphériques évaporantes. L'assèchement qui se produit
lors du malaxage peut être préjudiciable pour le traitement de la
CDF, mais il peut être compense par un arrosage complémentaire.
- Modification de la fraction argileuse
Réduction de l'argilosité par floculation : actions
sur les charges électriques des particules fines. Le
phénomène se traduit par une réduction de l'indice de
plasticité (sol rigide, frottant), une augmentation de la
résistance au cisaillement du sol (élévation de l'IPI ?
rigidité), et une modification des caractéristiques de
compactage.
L'énergie de compactage nécessaire est
réduite avec la réduction de ñd. Un matériau moins
dense est plus facile à compacter qu'un matériau qui a une
densité plus importante et donc qui va offrir une plus grande
résistance au coup asséné par le compacteur.
? à long terme :
La performance à long terme d'un traitement à
la chaux peut susciter beaucoup
D'intérêt parmi les gens oeuvrant dans le
domaine. Cette partie traite brièvement de quelques études qui
ont permis d'évaluer la durabilité de certains traitements.
Prusinski (1 999) stipule que peu d'études-terrain
existent sur la performance à long terme des sols traités
à la chaux ou au ciment. II s'inquiète particulièrement
sur la possibilité que la réaction de l'échange cationique
puisse être réversible. Si ce phénomène existe, les
propriétés mécaniques atteintes suite à une
stabilisation pourraient être perdues. Or, ses recherches n'ont pu
prouver cette allégation.
Biczysko (1996) a évalué la performance à
long terme de l'infrastructure d'une route stabilisée à la chaux.
Ses études ont démontré, entre autres, un gain de l'indice
de CBR après 7 ans d'une argile traitée à 3 % de chaux
vive passant de 20-29 à 30-35.Dans cette même étude. Des
essais à la plaque permettant de catégoriser la valeur (k) d'une
sous-fondation indiquent après 6 ans des gains de rigidité du
simple au double. Dans ses recherches, Biczysko (1996) confirme que, même
après 17 ans de service, les deux sites évalués ont
maintenu leurs performances.
Selon Little (1995) le suivi-terrain le plus complet sur la
performance à long terme a été réalisé par
Aufmuth en 1970. En effet. Aufrnuth (1 970) a effectue la comparaison des
valeurs CBR de plusieurs sols non-traités à ceux traités
ayant des teneurs en chaux déférentes. II conclut que la
résistance gagnée suite à une stabilisation à la
chaux demeure permanente avec l'âge.
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
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CHAUX
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Actions immédiates
Actions à long terme
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- abaissement teneur en eau - rigidité par floculation
(résistance au cisaillement)
- prise pouzzolanique (cimentation) - syntaxe (pralinage)
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Tableau 2.1 : Récapitulatif des actions de la chaux.
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