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Université Mohamed Chérif Mesaadia
kuoS-Ahras
Mohamed Chérif Mesaadia university
kuoS-Ahras
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|
Faculté des sciences et
technologies Département de GENIE CIVIL
MEMOIRE
Présenté en vue de l'obtention du Diplôme
de Master
|
Année : 2015
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|
STABILISATION DES SOLS GONFLANTS PAR AJOUT DES
LIANTS HYDRAULIQUES
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Filière : GENIE CIVIL
Spécialité :
GEOTECHNIQUE
Par
NEDJAHI A. RAOUF Et DJOUDI ABDELKRIM
DIRECTEUR DE MEMOIRE : Dr DJOUIMAA
S.
Devant le jury
PRESIDENT: Pr SID MADANI
EXAMINATEUR: HAMROUNI A. MAA U.SOUK-AHRAS
EXAMINATEUR: BOUCHMELA S. MAA U.SOUK-AHRAS
N° /2015
SOMMAIRE
REMERCIEMENT DEDICACE
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE 1 : RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
1. LES ARGILES 4
1.1. INTRODUCTION 4
1.2. ORIGINE DES ARGILES . 4
1.2.1. Formation des minéraux argileux 4
1.2.1.1. Héritage et altération 5
1.2.1.2. Transformation des minéraux argileux par
dégradation et aggradation 5
1.2.1.3. Néoformation en milieux confinés 5
1.2.2. Contexte de formation des sols argileux 6
1.3. LES MINERAUX ARGILEUX 6
1.3.1. Le groupe de la
kaolinite......................................................................8
1.3.2. Le groupe des
smectites...................................................... 10
1.3.3. Le groupe des micas (l'illite) 12
1.3.4. Le groupe des chlorites 14
1.4. LA TEXTURE DES ARGILES 15
1.5. DIFFERENTS TYPES D'EAU 16
1.5.1. Eau liée 16
1.5.2. Eau libre 17
1.5.3. Eau cristalline .18
1.5.4. Principaux type d'hydratation (principales causes du
gonflement) .18
2. LE PHENOMENE DE GONFLEMENT 18
2.1. INTRODUCTION 18
2.2. MECANISMES DU GONFLEMENT DES ARGILES
....19
2.2.1. Le Gonflement au sens physico-chimique 19
2.2.1.1. Hydratation des espaces inter foliaires 20
2.2.1.2. Répulsion entre les particules 20
2.2.2. Le Gonflement au sens mécanique 21
2.3. CINETIQUE DE GONFLEMENT .23
2.4. PARAMETRES MOTEURS DU GONFLEMENT .25
2.4.1. La composition minéralogique 25
2.4.2. L'état initial du sol 25
2.4.3. Modification des contraintes mécaniques 28
2.4.4. Modification des contraintes hydriques 28
2.4.5. Cycles de séchage/humidification 29
2.5. CLASSIFICATION ET PREDICTION 31
2.5.1. Les paramètre du gonflement 31
2.5.2. Méthodes d'estimation du gonflement ...32
2.5.2.1. Identification qualitative des sols gonflants 32
2.5.2.2. Estimation du gonflement - Méthodes empiriques
(indirectes) .36
2.5.2.3. Estimation du gonflement - Méthodes directes
38
3. CONCLUSION 41
CHAPITRE 02 : STABILISATION DES ARGILES
1. INTRODUCTION 42
2. PROCEDES DE TRAITEMENT DES SOLS GONFLANTS
42
2.1. Stabilisation par l'ajout de la chaux
42
2.1.1. Les différents types de chaux 42
2.1.2. Caractéristiques importantes des chaux 43
2.1.3. Choix du type de chaux 44
2.1.4. Réactions chaux - sol argileux 44
a) Echange cationique 44
b) Floculation - Agglomération 46
c) Réaction pouzzolanique 46
d) Carbonatation 47
2.1.5. La performance des traitements à la chaux 47
2.1.6. Méthode d'utilisation de la chaux dans le
traitement du sol 49
a) La teneur en eau naturelle 64
2.1.6.1 Malaxage sur place 49
2.1.6.2 Technique d'injection 51
2.2. Stabilisation par l'ajout du ciment 52
2.2.1. Constituants 52
2.2.2. Production du ciment 52
2.2.3. Différents types de ciments, composition,
désignation normalisés 52
2.2.4. Choix du ciment pour le traitement de sol 53
2.2.5. Réactions ciment - sol argileux 53
2.2.6. La performance des traitements du ciment 53
2.2.7. Méthode d'application 54
2.3. Stabilisation par l'ajout des cendres volantes .
55
2.3.1. Les propriétés physiques 56
2.3.2. Les propriétés chimiques 56
2.3.3. Stabilisation des argiles l'aide des cendres volantes
57
2.4. Autre techniques de stabilisation 57
· Drainage 57
· Substitution 58
· Application de fortes pressions 58
· Compactage 58
· Prehumidication 58
· Traitement thermique 58
· Utilisation de fondations et d'édifices .58
3. CONCLUSION 59
APERÇU DU SITE 60
CHAPITRE 03 : IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
1. INTRODUCTION 64
2. PROGRAMME DES ESSAIS 64
3. ETUDE GEOTECHNIQUE 64
3.1 La teneur en eau naturelle (Wn) et les poids volumique
apparents sec (ãh et ãd) ..... 64
b) Le poids volumique apparents 65
3.2. Limites d'Atterberg .66
? La limite de liquidité wl 67
? La limite de plasticité wp ..67
? Indice de plasticité Ip . 67
? Indice de consistance IC ... 67
3.3. La Granulométrie ..70
3.4. Analyse chimique 71
3.5. Essai Proctor .71
3.6. Essai de cisaillement .72
3.7. Essai de gonflement libre 75
CHAPITRE 04 : INTERPRETATION DES RESULTATS
1. INTRODUCTION . 80
2. TRAITEMENT PAR L'AJOUT DE LA CHAUX 80
2.1. Limite d'ATTERBERG 81
2.2. Cisaillement 83
2.3. Gonflement .89
3. TRAITEMENT PAR L'AJOUT DU CIMENT 95
3.1. Limite d'ATTERBEG 95
3.2. Cisaillement 98
3.3. Gonflement 104
4. CONCLUSION 110
CONCLUSION GENARALE 112
LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES SYMBOLES
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
4
1.1. INTRODUCTION :
On entend par le terme « argile » un ensemble
d'espèces minérales, une famille de roches, une catégorie
de sols ou encore une classe granulométrique. Sous cette appellation
générique se cache donc une grande variété de
matériaux, dont le point commun est de posséder des
minéraux argileux, de nature bien précise (à base de
silicates) et dont la structure confère à ces matériaux
comparativement à d'autres types de sols ou de roches des
propriétés bien spécifiques quant à leur
interaction avec l'eau.
Les minéraux argileux sont des silicates
hydratés (il s'agit généralement de silicates d'aluminium,
mais parfois de silicates de magnésium), dont la structure
feuilletée les classe dans la famille des phyllosilicates. Pour cette
famille de minéral argileux considérée, les particules les
plus fines peuvent être constituées d'un feuillet ou d'un
assemblage de quelques feuillets, et leur taille est très faible, de
l'ordre de 2 à 5 ìm ; ces dimensions ne caractérisent que
les particules argileuses.
Pour revenir à l'étymologie du mot « argile
», elle provient de l'ancienne appellation grecque « ARGILLOS »
il faut noter toutefois que son sens diffère d'un domaine à
l'autre, en mécanique des roches ou en physique du sol, il n'est pas ce
qu'il est en poterie par exemple.
Aussi le terme désigne à la fois les
minéraux argileux eux-mêmes, et les sols et roches contenant une
assez grande quantité de particules argileuses. En mécanique des
sols, on définit la fraction argileuse d'un sol comme étant la
teneur en particules de moins de 2 à 5 ìm de diamètre.
Le matériau est lui-même qualifié d'argile
s'il contient plus de 50% de minéraux argileux (et une faible
quantité de matières organiques).
On trouve plusieurs types d'argiles, entre autre :
? Les argiles tendres : de consistance lâche
? Les argiles raides : aux caractéristiques
mécaniques sont très élevées.
1.2. ORIGINE DES ARGILES :
1.2.1. Formation des minéraux argileux :
Les sols argileux se forment par un processus lent
d'altération sous l'action du climat, suivi de phénomènes
d'érosion, de transport et de sédimentation. 90 % des
minéraux argileux sont d'origine détritique. L'altération
peut être physique (désagrégation des minéraux
primaires) ou chimique (par transformation des minéraux). Certains
minéraux argileux précipitent à partir d'une solution
(minéraux néoformés).
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
5
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
6
1.2.1.1. Héritage et altération :
L'altération physique des roches est l'une des origines
des minéraux argileux. Ceux qui en résultent sont
différents de par la nature des roches mères et du climat.
En climat froid, l'altération est faible, les
minéraux argileux sont identiques ou peu différents des
minéraux de la roche mère (illite et chlorite), en climat chaud
et humide, l'hydrolyse est poussée et donne de la kaolinite en milieu
drainé et des smectites en milieu confiné. En climat
tempéré et humide, l'altération est modérée,
il apparaît des interstratifiés, des illites, des chlorites
dégradées et des vermiculites.
1.2.1.2. Transformation des minéraux argileux par
dégradation et aggradation :
La transformation des minéraux argileux consiste en une
modification du minéral argileux tout en conservant son type de
structure (Millot, 1964).
On trouve la transformation par dégradation
(soustraction d'ions) et par aggradation (fixation d'ions
supplémentaires). Ces transformations ont lieu aussi bien au cours de
l'altération que pendant la sédimentation et la
diagenèse.
Ci-dessous un exemple de processus de dégradation
(gauche à droite) et d'aggradation (droite à gauche) (Millot,
1964).
Illite Interstratifié I/V vermiculite
Interstratifié I/V montmorillonite
Dégradation
Aggradation
1.2.1.3. Néoformation en milieux confinés
:
Dans ce cas les minéraux argileux sont formés
par précipitation d'ions en solution (silicium, aluminium et potassium)
susceptibles de réagir entre eux quand ils sont mis en contact par
diffusion ou mélange. Ainsi, on connaît les types suivants de
néoformations :
- Les argiles fibreuses se forment dans des zones à
saison sèche marquée, dans des croûtes calcaires, dans des
milieux évaporitiques sur salés (exemple : néoformation de
sépiolite par concentration d'ions par évaporation).
- Certains minéraux argileux se forment en surface
à partir des ions en solution :
? néoformation de glauconie (illite ferrifère) dans
les vases littorales
? néoformation des "argiles rouges des grands fonds"
(smectites ferrifères provenant Des vases calcaires et siliceuses et des
cendres volcaniques).
1.2.2. Contexte de formation des sols argileux :
La sédimentation océanique argileuse est
directement liée au type d'altération régnant sur les
continents voisins et dépend donc de la latitude et de la nature de la
roche mère, mais aussi de l'éloignement des sources ainsi que des
conditions physico-chimiques régnant dans la zone de
sédimentation.
CLIMAT
|
ORIGINE DES ARGILES
|
MINERAUX FREQUENTS
|
Glaciaire
|
Héritage
|
Illite, chlorite, ...
|
Boréal tempéré
|
Héritage, transformation
|
Vermiculite, interstratifiés, illite, chlorite,
smectites, ...
|
Méditerranéen Subtropical
|
Héritage, transformation, néoformation
|
Smectites, ...
|
Désertique
|
Héritage
|
Illite, chlorite, ...
|
Equatorial
|
Néoformation
|
Gibbsite, kaolinite, ...
|
Tableau 1.1: Occurrence des minéraux argileux dans les
sols en fonction du climat.
La nature minéralogique des argiles dépend aussi de
la roche mère :
? La kaolinite provient de l'altération des roches
magmatiques grenues et acides
(feldspaths principalement).
? L'illite de l'altération des roches magmatiques et
métamorphiques.
? Les smectites de l'altération des roches volcaniques.
? Les attapulgites et sépiolites (argiles fibreuses) sont
associés à des dépôts lagunaires.
Ces différentes familles d'argile, associées
à d'autres minéraux d'origine détritique (quartz
essentiellement) et/ou chimique (calcite, dolomite essentiellement) et à
des minéraux accessoires sont les constituants principaux des sols
argileux. Leurs caractéristiques mécaniques et
géotechniques sont directement liées à la nature des
minéraux argileux et aux transformations diagénétiques
subies par la suite.
Les marnes sont des matériaux d'origine chimique,
biochimique ou détritiques dont la quantité en carbonates est
comprise entre 35 et 65 %, le terme d'argile calcaire est utilisé pour
un pourcentage en carbonates compris entre 5 et 35 %.
1.3. LES MINERAUX ARGILEUX :
Les argiles sont des entités minéralogiques
caractérisées par un comportement particulier avec l'eau, qui se
traduit souvent par des phénomènes de gonflement, de
dispersion
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
7
et d'hydratation. Ce sont des silicates d'alumines
hydratés, qui ont des structures phylliteuses particulières et se
distinguent par leur nature chimique.
La structure phylliteuse de l'argile est le résultat de
la superposition de couches tétraédriques de silice et de couches
structurales octaédriques d'hydroxydes d'aluminium ou de
magnésium. Dans une couche tétraédrique (SiO2), l'ion
silicium Si4+ est placé au centre d'un tétraèdre
entouré de quatre atomes d'oxygène. Dans une couche
octaédrique d'hydroxyde d'aluminium Al2(OH) 6 ou de magnésium
Mg3(OH) 6, le cation (Al3+ où Mg2+) est
entouré d'un octaèdre d'ions hydroxydes OH- (figure
1.1 et 1.2).
Dans le cas où le cation de la couche
octaédrique est l'aluminium, deux tiers des sites octaédriques
sont occupés par des ions Al3+ et la couche
octaédrique est dite gibbsite alors que, dans le cas où l'on est
en présence de cations Si4+, tous les sites
octaédriques sont occupés et la couche octaédrique est
dite brucite.
Figure 1.1 : Structure d'une couche
tétraédrique.
Figure 1.2 : Structure d'une couche octaédrique.
Figure (1.1) et (1.2) Les deux structures
élémentaires des feuillets d'argile.
La jonction entre une couche tétraédrique et une
couche octaédrique se fait par
DDVVV
substitution de certains groupements OH- par des ions
d'oxygène O2-, ce qui donne à la particule
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
8
d'argile une charge négative. Il s'ensuit des
propriétés adsorbants de l'argile, favorisant la fixation de
cations et de molécules polaires afin d'assurer la neutralité
électrique du minéral.
Certaines argiles, pour lesquelles les liaisons interfeuillets
sont très faibles, ont la propriété de fixer des
molécules d'eau entre deux feuillets voisins. Ces argiles sont dites
gonflantes. Le potentiel de gonflement d'une argile dépend de la texture
et de la structure de minéraux qui la constituent.
1.3.1. Le groupe de la kaolinite :
Argiles dioctaédriques de type 1 / 1 (ou TO)
typique :
Le représentant le plus important de ce groupe de
minéraux est de loin la kaolinite. Elle est aussi l'exemple typique
d'une argile non gonflante. Les minéraux de cette famille sont
composés par l'alternance de couches tétraédriques et de
couches octaédriques (figure 1.3a). Les deux tiers des atomes du plan
commun entre la structure octaédrique et la structure
tétraédrique sont des atomes d'oxygène, qui assurent la
jonction entre les deux couches. Le tiers restant est composé d'ions
hydroxyles.
Suivant la nature du cation de la structure
octaédrique, on distingue deux sous-groupes dans cette famille de
minéraux argileux :
? le groupe de la serpentine, où la couche
octaédrique est de type « brucite »
? le groupe de la kaolinite, où la couche
octaédrique est de type « gibbsite ».
Les liaisons entre les différentes couches sont
relativement rigides et sont principalement assurées par les forces de
Van der Waals et les liaisons hydrogènes.
Outre les deux groupes précédents, cette famille
de minéraux contient le groupe des halloysites, qui existent sous deux
formes : une forme déshydratée ressemblant à la structure
de la kaolinite et une forme hydratée, où une couche de
molécules d'eau s'intercale entre deux feuillets de type
kaolinitique.
L'épaisseur d'une couche de kaolinite est de 7,2
A°, tandis qu'une couche d'halloysite hydratée a une
épaisseur de 10,1 A°. Des feuillets d'halloysite
d'épaisseurs intermédiaires peuvent exister, correspondant
à des structures partiellement hydratées.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
9
Figure (1.3a) : Structure d'un feuillet de kaolinite.
Figure (1.3b) : Cristaux des particules de kaolinite vus au
microscope électronique.
Des substitutions de cations de silicium de la couche
tétraédrique ou de cations d'aluminium de la couche
octaédrique peuvent se produire sans changer l'arrangement des
minéraux de cette famille. Cependant, de telles substitutions sont
susceptibles de générer un déficit de charge et donc de
charger négativement la couche de kaolinite. Ce déficit de
charges est comblé par l'attraction d'autres cations et l'on parle alors
de capacité d'échange en cations (CEC) du minéral, souvent
donnée en milliéquivalents par cent grammes du minéral
(sec). On donne dans le tableau 1.2 quelques valeurs de CEC pour
différents minéraux argileux:
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
10
Minéraux
|
CEC
|
Kaolinite
|
3-15meq/100g
|
Halloysite
|
5-40meq/100g
|
Montmorillonite
|
80-150meq/100g
|
Tableau 1.2 : Capacité d'échange de cations (CEC)
de quelques minéraux.
1.3.2. Le groupe des smectites :
Argiles de type 2 / 1 ou TOT :
Les minéraux de cette famille sont composés
d'une couche octaédrique en sandwich entre deux couches
tétraédriques (figure 1.4a). Les liaisons entre la couche
tétraédrique et les couches octaédriques sont
assurées par les atomes d'oxygène appartenant aux deux couches et
constituant la majorité des anions de la surface des deux couches
octaédriques.
À la différence de la kaolinite, les smectites
sont chargées négativement. Ce déficit de charge est
compensé par l'adsorption de cations en solution dans l'eau, qui
viennent se placer entre les feuillets de smectite, accompagnés de
molécules d'eau d'hydratation. L'épaisseur d'une couche de
smectite est de 9,6 A°. Le représentant le plus important de cette
famille de minéraux est la montmorillonite.
Figure (1.4a) : Structure d'un feuillet de smectite
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
11
Figure (1.4b) : Cristaux des particules de smectite vus au
microscope électronique.
Ce qui différencie la famille des smectites des autres
minéraux argileux est la substitution abondante des cations
Al3+ et Si4+ par d'autres cations. Ainsi, l'aluminium des
couches octaédriques peut être remplacé par le
magnésium, le fer, le nickel, le lithium ou par d'autres cations. Les
cations Al3+ peuvent remplacer les cations Si4+ dans les
couches tétraédriques. Les cavités octaédriques
formées par l'empilement de deux couches élémentaires
d'hydroxyles et/ou d'oxygène ne sont pas toutes accessibles aux cations.
Ces cavités sont occupées à raison de deux sur trois par
les cations trivalents d'aluminium. Les substitutions d'aluminium dans les
couches octaédriques peuvent être atome par atome, comme elles
peuvent consister en la substitution de chaque paire de cations Al3+
par trois cations divalents tels que les cations de magnésium
Mg2+. Lorsque les cations divalents de magnésium remplacent
les cations d'aluminium, tous les sites disponibles sont alors
occupés.
Entre différents feuillets de smectite, deux plans
contenant des atomes d'oxygène sont en contact. Il s'ensuit que la
liaison est plus faible que pour la kaolinite. De ce fait, les particules de
smectite sont de très petites tailles et ont tendance à former
des feuillets de très faible épaisseur, pouvant parfois
correspondre à l'épaisseur d'une seule cellule. Par ailleurs, la
surface spécifique des smectites est relativement grande, ce qui
favorise la pénétration des fluides polaires, tels que l'eau,
entre les feuillets d'argile. Les minéraux de cette famille, notamment
la montmorillonite, sont de ce fait les principaux responsables du
phénomène de gonflement observé à l'échelle
macroscopique.
Suivant la nature des cations occupant les sites
tétraédriques et octaédriques, on distingue les
minéraux listés dans le tableau 1.3.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
12
|
Minéraux
|
substitution dans le feuillet
tétraédral
|
substitution dans le feuillet
octaédral
|
Famille des smectites
|
Montmorillonite
|
Pas de substitution
|
1Mg2+ se substitue à1 Al3+ à
raison de1/6
|
Beidellite
|
Substitution de Si
par Al
|
Pas de substitution
|
Nontronite
|
Substitution de Si par
Al
|
Substitution de Al3+par Fe3+
|
Famille des smectites tri-octaédrales
|
Hectorite
|
Pas de substitution
|
Substitution de Mg2+ par Li2+
|
Saponite
|
Substitution de Si
par Al
|
Substitution de Mg2+ par Fe3+
|
Sauconite
|
Substitution de Si par
Al
|
Substitution de Mg2+par Zn2+
|
Tableau 1.3 : Caractéristiques des minéraux du
groupe des smectites.
1.3.3. Le groupe des micas (l'illite) :
Argiles de type 2 / 1 ou TOT :
La structure de base des minéraux de cette famille
résulte de l'association d'une couche octaédrique et de deux
couches tétraédriques, qui l'entourent. Elle ressemble donc
à la structure des smectites. Ce pendant, le quart des cations
Si4+ est remplacé par des cations Al3+ (figure
1.5a). Il en résulte un déficit de charges, compensé par
l'adsorption d'ion de potassium K+, qui s'intercalent entre les
feuillets.
Figure (1.5a) : Structure des minéraux de la famille des
micas (l'illite).
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
13
Figure (1.5b) : Cristaux des particules de micas (l'illite) vus
au microscope électronique.
Comme dans le cas de la famille des smectites, on distingue
plusieurs minéraux suivant la nature des cations occupant les sites
tétraédriques et octaédriques. Le tableau 1.4 donne les
caractéristiques de quelques minéraux de la famille des micas.
Minéra
|
Structure
|
Muscovite ux
|
Structure di-octaédrale ne renfermant que des cations
Al3+ dans les couches octaédriques.
|
Phlogopite
|
(micas brun) structure tri-octaédrale avec des cations
Mg2+
Occupant les sites octaédriques.
|
Biotite
|
(micas noir) structure tri-octaédrale; les cations des
couches octaédriques sont principalement des ions Mg2+ et des
Fe2+
|
Tableau 1.4 : Caractéristiques des minéraux du
groupe des micas (l'illite).
Outre les minéraux cités ci-dessus, la famille
des micas en contient d'autres, tels que les illites et les vermiculites. Dans
les illites, quelques cations Si4+ sont remplacés par des
ions Al3+. Les cations de potassium K+ sont par
conséquent moins abondants. En plus, la structure est moins
organisée et les particules sont de tailles inférieures à
celles des autres minéraux de la famille des micas. Les vermiculites ont
la même structure que les biotites, avec l'adsorption d'une double couche
de molécules d'eau avec des cations divalents tels que Mg2+
ou Ca2+. De ce fait, l'épaisseur de la couche de vermiculite
est de 14 A°. La capacité d'échange cationique des illites
varie entre 10 et 40 meq/100g. Elle peut atteindre 150 meq/100g en absence de
cations K+, tandis que la capacité d'échange
cationique des vermiculites varie entre 100 à 150meq/100g.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
14
1.3.4. Le groupe des chlorites :
Argiles de type 2 / 1 / 1 ou TOTO
:
Initialement il s'agit d'une structure TOT dont l'espace
interfoliaire est totalement occupé par des Mg2+, cependant les
hydroxyles interfeuillets des feuillets élémentaires TOT arrivent
à se réunir latéralement pour former avec ce cation une
couche octaédrique supplémentaire, donnant naissance à un
assemblage de type TOT-O très stable, d'épaisseur 14 A°
(Figure 1.6a).
Figure (1.6a) : Structure des minéraux de la famille des
chlorites.
Figure (1.6b) : Cristaux des particules des chlorites vus au
microscope électronique.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
15
1.4. LA TEXTURE DES ARGILES :
La texture désigne la forme, la dimension et la
disposition d'un certain nombre de minéraux naturellement groupés
en une population au sein du matériau (Le Roux, 1976). L'étude
systématique de matériaux argileux au M.E.B. a permis de cerner
l'organisation des particules d'argile et de dégager certaines
textures.
Van Olphen (1963) a proposé une classification
basée sur l'association des particules argileuses entre elles, à
partir des critères : dispersé, agrégé (face contre
face en agrégats), floculé (association d'agrégats ou de
particules bord-bord ou bord-face), défloculé (aucune association
entre les particules ou entre les agrégats). Cette classification
(figure 1.7) ne repose pas sur une observation directe, mais sur les
possibilités d'assemblage géométrique.
d) floculé bord-bord, dispersé e) floculé
bord-face, agrégé f) floculé bord-bord,
agrégé
a) defloculé, dispersé b) defloculé,
agrégé c) floculé bord-face, dispersé
Figure 1.7 : Arrangement des particules d'argile (Van Olphen,
1963).
Le Roux (1976) distingue trois classes principales de
textures, à partir d'observations sur les marnes :
? La texture homogène où tous les
minéraux sont intiment mélangés et où aucune
direction n'est privilégiée.
? La texture orientée où une direction
privilégiée apparaît dans l'arrangement des grains.
? La texture floconneuse ou en microagrégats où
la phase argileuse se présente sous forme Grossièrement
sphérique, soit seule, soit associée aux carbonates.
Collins et McGown (1974) ont tenté de préciser
cette définition dans le cas des terrains contenant une proportion non
négligeable de grains non argileux, en introduisant une classification
des relations existant entre particules argileuses et grains sableux ou silteux
(figure 1.8) : connexions argileuses entre grains silteux (a, b, c),
agrégats irréguliers en nid d'abeille (d, e), agrégats
réguliers (f, g), particules argileuses entrelacées avec ou sans
inclusions silteuses (h, j), matrice argileuse (k) ou matrice granulaire.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
Figure 1.8 : Schéma d'assemblages de particules
(Collins et McGown, 1974).
16
1.5. DIFFERENTS TYPES D'EAU :
Le caractère dipolaire de la molécule d'eau lui
confère la propriété d'être attirée par
l'intermédiaire de ses extrémités positives à la
surface négative des minéraux argileux. Cette attraction modifie
les propriétés hydrodynamiques de l'eau et cela dépend de
la distance entre les molécules d'eau et la surface argileuse.
Trois types d'eau existant dans la matrice argileuse, peuvent
être distingués.
1.5.1. Eau liée :
Elle est attachée à la surface des grains par le
jeu de forces d'attraction moléculaire. Ces forces décroissent
avec la distance entre les molécules d'eau et le grain.
Une première couche adsorbée, dont
l'épaisseur est de l'ordre de quelques dizaines de molécules
(environ 50 Â), correspond à :
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
17
? L`eau des arrêtes et des cassures de la surface du
réseau cristallin. Les molécules d'eau y sont retenues par des
liaisons de coordination avec les éléments superficiels du
réseau cristallin.
? L'eau d'hydratation des cations échangeables.
? L'eau de surface interfeuillet, répartie entre les
différents feuillets des minéraux argileux, reliés entre
eux par des liens hydrogènes existant entre les groupes OH-
et O2. Dans cette couche adsorbée les
propriétés de l'eau sont très fortement modifiées.
L'eau a la structure de la glace. La viscosité peut être
supérieure de quelques dizaines de fois à celle de l'eau normale
(Rosenqvist, 1959). La densité varie de 1,2 à 2,4
g/cm3 (Yong et Warkentin, 1975). L'adsorption des molécules
d'eau et des ions dépend en grande partie de la surface
spécifique des argiles.
Une zone de transition d'eau dite "diffuse", entre 0,005 et
0,5 um contient des molécules d'eau fixes et qui supportent encore une
attraction non négligeable.
L'eau d'hydratation des argiles gonflantes (type smectites)
correspond à de l'eau adsorbée et de l'eau diffuse, ou de l'eau
faiblement liée.
1.5.2. Eau libre :
Au delà de 0,5 um (Marsily, 1981), l'eau n'est retenue
dans l'argile que par les forces capillaires et elle est capable de se
déplacer sous l'effet de la gravité ou d'un gradient hydraulique
suffisant. C'est l'eau libre, appelée aussi eau interstitielle. D'une
façon générale, les forces mises en jeu sur l'eau par les
particules d'argiles diminuent avec la distance (Figure 1.9).
Figure 1.9 : Gonflement et hydratation du matériau
argileux.
Plus d'électrons d'un côté du noyau d'un
atome que de l'autre, d'où la formation de dipôles qui se
rattachent par leur côté opposé électriquement, les
forces mises en jeu sont faibles mais additives (d'où leur importance)
et diminuent très lentement avec la distance. Elles sont
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
18
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
19
suffisamment fortes pour déterminer l'arrangement final
de certains solides et elles sont une source majeure de cohésion dans
les sols fins (Mitchell 1976). Les forces d'adhésion dans les sols
argileux "humides" sont principalement du type Van Der Waals (Rosenqvist
1959).
1.5.3. Eau cristalline :
Elle se situe au niveau des feuillets argileux et a besoin
d'une température de 550 °C pour être éliminée.
Le changement de la teneur en eau liée et cristalline peut être le
seul facteur de changement de la structure interne du matériau argileux
(M.R. Santos, A. Diek, J.C. Roegiers, et A.B. Fantoura). Ces trois types d'eau
sont influencés par la nature des minéraux argileux et par le
chimisme de la solution d'hydratation.
1.5.4. Principales type d'hydratation (principales
causes du gonflement) :
La recherche bibliographique a permis de mettre en
évidence quatre principaux phénomènes d`hydratation des
argiles :
? Hydratation par capillarité,
? Hydratation par adsorption
? Hydratation par osmose,
? Transformations chimiques
La structure complexe des argiles leur confère la
particularité de s`hydrater par le phénomène de
succion.
On définit la succion comme étant une mesure
d'affinité entre le sol et l`eau interstitielle. Elle se définit
comme la somme de plusieurs composants (Delage et Cui, 2001).
2. LE PHENOMENE DE GONFLEMENT
|
:
|
2.1. INTRODUCTION :
Les sols argileux sont connus pour leur forte propension
à réagir avec l'eau. Une humidification des Particules argileuses
provoque le gonflement. Ce phénomène est complexe, il est
dû d'une part à la Saturation des pores du sol qui neutralise les
forces capillaires et d'autre part à l'absorption des molécules
d'eau sur la surface des particules argileuses avec pénétration
d'eau entre les feuillets qui constituent ces particules. En cas
d'évaporation de l'eau contenue dans l'échantillon, une
diminution de volume se produit, ce qui provoque l'apparition de fissures de
retrait.
Ces phénomènes de gonflement et de retrait
causent de nombreux désordres pour les structures de génie civil
fondées en surface des sols gonflants et pour les ouvrages
enterrés. Divers désordres ont été
répertoriés dans ce domaine.
L'étude du comportement des argiles gonflantes est donc
un domaine important qui peut aboutir à améliorer la
maîtrise de leur utilisation et à la réduction des effets
indésirables qu'elles peuvent induire. Le gonflement des argiles met en
jeu un couplage entre plusieurs phénomènes physico-chimiques et
mécaniques. Le gonflement relève de deux phénomènes
principaux : gonflement cristallin par hydratation des espaces inter foliaires
et gonflement osmotique par répulsion entre les feuillets des
particules. Les modifications de l'état de chargement mécanique
et du degré de saturation du sol peuvent influencer
considérablement ces deux mécanismes de base.
Le phénomène de gonflement se développe
à l'échelle microscopique, au niveau des particules. Mais, Dans
la pratique il est préférable de le caractériser par une
approche macroscopique. Des essais peuvent alors servir à quantifier le
processus de gonflement en fournissant des paramètres directement
exploitables dans le dimensionnement des ouvrages de génie civil. Dans
la pratique les essais peuvent être faits soit in-situ soit en
laboratoire.
2.2. MECANISMES DU GONFLEMENT DES ARGILES :
2.2.1. Le Gonflement au sens physico-chimique :
Les phénomènes physico-chimiques et
mécaniques varient. Le gonflement d'un sol peut résulter de la
diminution des contraintes en place à la suite d'un déchargement,
après une excavation, ou par imbibition du sol. Il se traduit par une
augmentation du volume du sol ou un accroissement des pressions régnant
dans le milieu selon que le matériau peut se déformer ou non
(Serratrice et Soyez, 1996). Il est à noter que l'augmentation de la
teneur en eau lors d'une imbibition ne provoque pas toujours une augmentation
de volume suivant la nature du matériau.
En effet, un sol sec essentiellement sableux ou silteux peut
s'humidifier par remplacement de l'air contenu dans les vides, sans
augmentation conséquente de volume. Par contre, dans le cas de sols
argileux, le gonflement résulte de forces de répulsion qui
s'exercent entre les particules argileuses, entraînant une augmentation
de volume à mesure que la teneur en eau augmente. Le gonflement des
particules argileuses, à l'échelle microscopique, est directement
lié à leurs Propriétés minéralogiques,
électrochimiques et à leurs surfaces spécifiques qui
varient d'une famille d'argiles à l'autre. D'après Morel (1996)
et Mouroux et al. (1988), le phénomène de gonflement paraît
relever de deux causes :
- l'hydratation des espaces interfoliaire, entraînant
une augmentation de la porosité interfoliaire (gonflement interfoliaire
ou gonflement cristallin).
- la répulsion entre les particules, soit
l'augmentation de la porosité interfoliaire et inter particulaire
pouvant affecter toutes les argiles (gonflement inter particulaire ou
gonflement osmotique).
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
20
2.2.1.1. Hydratation des espaces inter foliaires :
Lors de l'hydratation d'une éprouvette d'argile
sèche, l'eau pénètre dans l'espace inter foliaire et
s'organise en couches mono moléculaires, puis interagit avec les
feuillets et les cations déjà présents. Cette hydratation
favorise la création d'une pression, appelée pression de
disjonction, qui a pour conséquence une augmentation de la distance
inter foliaire et donc un gonflement de l'ensemble des deux feuillets, c'est le
gonflement cristallin (Yong, 1999).
Ce gonflement n'est possible que lorsque les liaisons
interfeuillets sont très faibles pour laisser pénétrer
l'eau dans l'espace interfoliaire. C'est le cas par exemple de la
montmorillonite.
Le phénomène de gonflement est influencé
par la nature des cations interfoliaire. Ainsi la montmorillonite sodique
(Na+) gonfle plus qu'une montmorillonite calcique (Ca2+)
(Dardaine et al, 1985; Saiyouri, 1996). En effet, le rayon ionique de
Na+est plus proche de la taille de la molécule d'eau et son
interaction avec cette dernière est plus faible que pour le cation
Ca2+. L'eau se répartit alors plus facilement à la
surface du feuillet.
Dans les argiles illitiques, le gonflement cristallin est
très faible et il est quasiment inexistant dans les kaolinites.
D'après Tessier (1990), ce type de gonflement ne
représente qu'environ le dixième du gonflement macroscopique
total d'une argile gonflante. Il est donc nécessaire selon lui
d'envisager un autre mécanisme de gonflement que celui relevant
uniquement des seules variations interfoliaire.
2.2.1.2. Répulsion entre les particules :
Le gonflement osmotique se produit lorsque l'énergie
d'hydratation est suffisante pour franchir la barrière de potentiel due
aux forces électrostatiques attractives entre feuillets.
L'adsorption des cations par les particules argileuses et la
formation de la double couche diffuse sont responsables de la répulsion
des deux particules (Mitchell, 1993). En effet, dans une argile sèche,
les cations sont fortement adsorbés à la surface des feuillets
argileux. Les cations en excès, par rapport à ceux assurant
l'électroneutralité des particules argileuses et des anions
associés, sont présents sous forme de sels. Si l'argile
sèche est placée au contact de l'eau, les sels s'y dissolvent,
mais les différents ions se répartissent de manière non
homogène, la concentration en cation devient plus forte au voisinage des
surfaces externes des argiles, tandis que les anions ont plutôt tendance
à s'éloigner des surfaces argileuses. La zone perturbée,
ainsi créée par cette répartition non homogène des
cations et des anions, est appelée la double couche diffuse (Bolt, 1956)
.Cette dernière assure l'électroneutralité du
système entre la particule d'argile et la double couche diffuse du
modèle de Stern. La théorie de la double couche diffuse a permis
de démontrer mathématiquement que le recouvrement de deux couches
diffuses de même signe est responsable de la répulsion de deux
particules (Van Damme, 2002). Appliquée à la multitude de
particules
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
21
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
22
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
23
constituant une éprouvette d'argile, cette
théorie permet d'expliquer le gonflement à l'échelle
macroscopique.
Une autre approche plus fréquemment utilisée
permet, selon Mitchell (1993), d'expliquer le gonflement de manière plus
pratique, c'est le concept de "pression osmotique". Dans cette approche, du
fait des différences de concentration au sein de la couche diffuse, des
pressions osmotiques sont développées à chaque fois que
les doubles couches de deux particules se chevauchent. La surface argileuse
chargée négativement jouerait un rôle comparable à
celui d'une membrane semi-perméable, séparant deux solutions de
concentration en sel différentes (aucun cation ne vient cependant
traverser la surface argileuse) (Van Damme, 2002). La différence de
pression osmotique créée entre les deux particules et la solution
à l'équilibre environnant les particules d'argile est
appelée "pression de répulsion inter
particulaire". On peut alors imaginer qu'à l'échelle
macroscopique, ce phénomène d'origine microscopique,
répété un très grand nombre de fois, se
répercute par l'apparition d'un gonflement observable. Rappelons
également que le gonflement d'un sol argileux dépend non
seulement de la minéralogie des argiles mais aussi de la texture (Bauer-
Plaindoux et al., 1998), c'est-à-dire de l'agencement du
squelette et du réseau poreux de ces minéraux au sein des autres
minéraux constituants le matériau. Sous certaines conditions, les
minéraux argileux gonflants peuvent se retrouver piéger au sein
d'une matrice siliceuse ou carbonatée, créant des complexes
susceptibles d'empêcher ou d'annuler le Gonflement de ces
minéraux.
En résumé, la pression osmotique joue un
rôle prépondérant dans le gonflement des argiles
saturées. Une diminution de contraintes effectives dans le sol se
traduit au niveau macroscopique par le gonflement des argiles. La
théorie de la double couche fournit une interprétation
intéressante des phénomènes physico-chimiques sur le plan
qualitatif, mais l'application quantitative de cette théorie aux
minéraux argileux ne permet pas toutefois de caractériser au
mieux la texture réelle et complexe d'un matériau argileux. De
plus, lorsque les argiles ne sont plus saturées, suite à une
dessiccation répétée par exemple, d'autres forces
deviennent prépondérantes dans l'hydratation des argiles, comme
les forces d'attraction dues aux charges électriques, les forces
capillaires de Van der Waals et les forces dérivant de l'énergie
d'hydratation des cations échangeables (TranNgoc Lan, 1989). L'ensemble
de ces forces constitue la force de succion qui agit directement sur les
molécules d'eau. Cette succion est faible à nulle pour des sols
saturés et très forte pour des sols secs.
2.2.2. Le Gonflement au sens mécanique :
Le phénomène de gonflement, de même que le
tassement, peut provenir d'une modification de l'état de contraintes
dans le sol en présence d'eau. Un sol est constitué de 3 phases
:
? phase solide (les particules solides)
? phase liquide (eau interstitielle en général)
? phase gazeuse (bulles d'air).
Le sol est saturé si la phase gazeuse disparait,
c'est-à-dire si tous les vides
interparticulaires sont occupés par l'eau interstitielle.
Considérons ici un élément de sol saturé
à
l'équilibre. Dans un sol saturé soumis à
une contrainte totale ó (géostatique ou surcharge
extérieure óe), cette dernière se
décompose de la façon suivante :
óe= ó = ó'+u (Théorie de
Terzaghi, 1951)
Où u désigne la pression interstitielle de l'eau
des pores et ó' la contrainte effective, c'est-à-dire
la contrainte exercée sur le squelette solide du sol.
Si l'élément de sol considéré est
situé sous la nappe phréatique à une cote z, la
pression
interstitielle est égale à la pression
exercée par la colonne d'eau sus-jacente, soit u0 =
ãw.z. Si l'on permet alors au sol de se drainer, un
phénomène de consolidation va se développer, correspondant
à l'expulsion de l'eau en surplus. Un nouvel équilibre va alors
s'établir pour l'état de contraintes, avec :
u0= 0
ó'= óe
Dans un milieu poreux, l'existence conjointe d'une phase
gazeuse et liquide provoque le développement de ménisques
capillaires air-eau. Le développement de ces ménisques dans la
structure du sol est la caractéristique principale d'un milieu non
saturé (Delage et Cui, 2000), et traduit une pression négative de
l'eau appelée succion. Si la contrainte se est alors supprimée,
le même phénomène se produit en sens inverse, et
immédiatement :
u = -óe
ó' = óe
La pression interstitielle u devient négative (succion
négative) et opposée à la variation de la contrainte
totale. Dans des conditions de libre circulation de l'eau, un
phénomène de gonflement va alors se développer, exprimant
l'absorption de l'eau et le transfert d'une contrainte négative de l'eau
sur le squelette solide, jusqu'à l'état final où :
u = 0
ó' = 0
Il est donc possible d'affirmer que si la consolidation exprime
une diminution de la pression interstitielle jusqu'à u0, le gonflement
exprime quant à lui la diminution de la succion (-u) jusqu'à son
annulation. La succion capillaire du terrain s'exprime alors par la relation
suivante :
S = ua-uw
Où ua représente la pression de l'air dans le sol
et uw, la pression interstitielle de l'eau dans le sol.
2.3. CINETIQUE DE GONFLEMENT :
Le processus de gonflement des sols argileux est
contrôlé par plusieurs mécanismes superposés
à différentes échelles et s'exprime de manière
différée à l'échelle macroscopique.
La cinétique du gonflement, c'est-à-dire la
relation existant entre la déformation et le temps, est en
générale très lente et dépend de la nature et de
l'état du sol et du niveau de chargement (Serratrice et Soyez, 1996).
Figure 1.10 : Courbe de gonflement en fonction du temps
Sur la courbe habituelle du gonflement en fonction du
logarithme du temps (Figure1.10), obtenue, soit lors d'un essai de gonflement
libre, soit lors d'un palier de déchargement, il est possible de
distinguer deux phases de déformations : un gonflement primaire et un
gonflement secondaire (Parcevaux, 1980; Alonso et al, 1989, 1991; Serratriceet
Soyez, 1996).
La première phase est relativement « rapide »
en comparaison avec la seconde et est liée au processus de diffusion ou
de migration de l'eau dans les pores de l'éprouvette (Alonso et al 1989,
1991, Serratrice et Soyez, 1996). Autrement dit, le gonflement primaire est
dû à la dissipation de succion dans les macropores du sol. Il est
contrôlé par le gradient de charge hydraulique et la
perméabilité du sol. Il dépend de la nature du
matériau, de son état de saturation, de l'état de
contrainte, de la procédure d'imbibition (par une face seulement ou par
les deux faces). La cinétique est plus ou moins lente et dure de
quelques heures à quelques jours (Serratrice et Soyez, 1996).
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
La phase de gonflement secondaire est liée à
l'hydratation progressive des minéraux argileux, elle correspond
à un processus de cinétique lente d'après Alonso et al.
(1989, 1991).
En partant de ces interprétations des phases de
gonflement, ces mêmes auteurs ont proposé un modèle de
l'évolution du gonflement en fonction du temps.
Par ailleurs, d'autres auteurs (Dakshanamurthy 1978 ;
Vayssade, 1978 ; Parcevaux, 1980 ; Sridharan et al., 1986 ; Abdullah et al.,
1999), analysant le phénomène d'un point de vue empirique, ont
proposé à partir d'essais de laboratoire une loi hyperbolique
entre le taux de gonflement d'un échantillon d'épaisseur, ho, et
le temps t, de la forme :
t
où ?v désigne la
déformation verticale, a et b deux constantes. La relation
proposée par Parcevaux (1980) est :
?h G t tt
= G
h0 B+t
Avec :
G taux de gonflement final (Äh/ho) f, obtenu pour un temps
infini.
B temps de demi-gonflement par rapport au gonflement final.
Les paramètres G et B peuvent être
déterminés graphiquement dans le système de
coordonnée [t, t/ (Äh/ho)], et correspondent
respectivement à l'inverse de la pente et au produit
de G par l'ordonnée à l'origine.
Parcevaux (1980) a montré que :
- G et B étaient influencés par les contraintes
initiale et finale appliquées au sol.
- G oscille autour d'une valeur moyenne pour un type de sol
donné, sous un état de
contrainte fixée.
- B peut être considéré comme proportionnel
à l'épaisseur ho de l'échantillon.
De plus, les résultats obtenus par Parcevaux (1980) sur la
propagation du gonflement
mettent en évidence que :
- la loi hyperbolique est aussi applicable sur chaque
élément d'un échantillon divisé en tranche. Chacune
d'entre elles se comportant comme un échantillon complet.
- avec une alimentation en eau uniquement par le haut, le
phénomène de gonflement se propage dans les couches
inférieures avant sa réalisation complète dans les couches
supérieures en raison de l'existence de succions
différentielles.
24
- au bout d'un temps suffisamment grand, le taux de gonflement
tend vers une valeur unique en tout point de l'échantillon si
l'épaisseur de celui-ci est suffisamment faible
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
pour que l'influence de la contrainte géostatique demeure
négligeable.
25
2.4. PARAMETRES MOTEURS DU GONFLEMENT :
Le gonflement des sols argileux dépend de plusieurs
facteurs définis à l'échelle microscopique et
macroscopique.
2.4.1. La composition minéralogique :
La quantité d'argile gonflante (type smectite) est l'un
des premiers facteurs qui conditionne le gonflement d'un sol argileux. En
effet, les propriétés gonflantes du sol seront d'autant plus
marquées que le pourcentage de minéraux expansifs du type
smectite sera élevé (Komine et Ogata, 1994; Tabani, 1999 et Xu et
al. 2003). Ainsi à partir d'un mélange de limons de Xeuilley (Lx)
et de bentonite calcique (B), Tabani (1999) montre que le taux de gonflement
passe (?h/h0) de 6,3 % à 44,4 % lorsque le pourcentage massique de
bentonite augmente de 10 à 100 %. Dans le même temps, la pression
de gonflement croît de 205 à 740 kPa (Figure 1.11).
Figure 1.11 : Taux de gonflement en fonction du pourcentage de
bentonite d'après Tabani
(1999).
2.4.2. L'état initial du sol :
Les paramètres géotechniques de base tels que la
teneur en eau initiale et le poids volumique sec, définis à
l'échelle macroscopique lors de l'échantillonnage, jouent un
rôle important sur le processus de retrait et du gonflement des sols
argileux. Ces paramètres ont fait l'objet de très nombreuses
études notamment par Komornik et David (1969), Basmaet al. (1996),
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
26
Chen (1975), Brackley (1973) et Komine&Ogata (1992) qui
soutiennent l'idée que la pression de gonflement est essentiellement une
fonction de la densité sèche initiale du matériau et
qu'elle est indépendante de la teneur en eau initiale. Par contre
Komornik et David (1969) et Basmaet al. (1996) ont noté que la pression
de gonflement des sols augmente avec la densité sèche initiale et
lorsque la teneur en eau initiale diminue, mais sans obtenir de bonnes
corrélations entre les paramètres concernés. L'influence
de la teneur en eau est donc variable, et dépend des
caractéristiques du sol comme des conditions d'essai, tandis que la
densité sèche est reconnue comme le facteur ayant le plus
d'importance sur le potentiel de gonflement (Figure 1.12). Par ailleurs,
El-Sohby et Rabba (1981) ont remarqué que l'effet de la teneur en eau
initiale sur le taux et la pression de gonflement n'est pas significatif
lorsqu'elle est inférieure à la limite de retrait, mais que son
effet devient important sur le gonflement final lorsqu'elle est
supérieure à la limite de retrait. Guiras-Skandaji (1996) a
montré que la teneur en eau initiale d'échantillons
compactés à la même densité sèche a une
influence considérable sur les caractéristiques du gonflement. Il
établit que la pression de gonflement croit lorsque la teneur en eau
initiale diminue (Figure 1.13).
Figure 1.12 : Influence de la densité sèche sur
le gonflement (Sridharan et al.1986).
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
27
Figure 1.13 : Influence de la teneur en eau initiale sur la
pression de gonflement mesurée par la méthode de gonflement
libre (d'après Guiras-Skandaji, 1996).
D'autres auteurs ont travaillé en laboratoire sur des
argiles plastiques compactées afin de montrer que la hauteur des
échantillons remaniés (Hachichi et Fleureau, 1999) a une
influence importante sur la succion et sur la pression de gonflement (Komine et
Ogata, 2003).
Les résultats ont montré que plus
l'échantillon est dense, plus le gonflement est important. Alonso et al.
(1999) ont pu observer que la pression de gonflement passe par un maximum avant
de décroître au cours de l'hydratation (Figure 1.14). Des essais
à succion contrôlée sur des échantillons d'argiles
de Boom compactés ont donné les mêmes résultats
(Romero, 2001).
En même temps que la succion diminue et que la pression
de gonflement augmente (Lloret et al., 2003), la résistance entre les
agrégats du sol diminue et à partir d'un certain seuil, les
particules s'effondrent et provoquent la baisse de la pression de gonflement.
Ceci indique que la teneur en eau initiale et la densité sèche
initiale d'un sol argileux ont un effet sur le taux et la pression de
gonflement. Comme la pression de gonflement et le taux de gonflement d'un sol
argileux dépendent du poids volumique sec initial et de la teneur en eau
initiale, ils dépendent aussi de la succion initiale. En effet, lorsque
la succion initiale du sol diminue, sa capacité d'absorption en eau
diminue d'autant jusqu'à saturation du sol, ce qui réduit le taux
de gonflement du sol.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
28
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
29
Figure 1.14 : Evolution de la pression de gonflement au cours
de l'humidification (Alonso et al., 1999).
Ce pendant il ne faut pas négliger d'autres
paramètres pouvant aussi influencer aussi le processus de
retrait-gonflement in- situ et que l'on ne peut reproduire en laboratoire
à cause de l'effet d'échelle. Ces paramètres sont le
micro-climat, la topographie, le type de végétation,
l'hydrogéologie et enfin la température de l'air et du sol du
lieu d'étude.
2.4.3. Modification des contraintes mécaniques
:
La modification de l'état de contraintes totales dans
le sol, du fait par exemple de l'adjonction ou de l'enlèvement de
charges ou de surcharges conduit, lorsqu'un nouvel équilibre s'est
établi, à une déformation du sol, qui se traduit en
général par un déplacement en surface (tassement,
soulèvement). Ce déplacement est le résultat de la somme
des déformations élémentaires crées en tout point
du massif de sol par la modification de l'état des contraintes.
2.4.4. Modification des contraintes hydriques :
Un changement dans l'environnement hydrique du sol conduit
à une modification des pressions interstitielles régnant en son
sein. Par exemple, la variation du niveau de la nappe modifie le champ de
pression interstitielle aussi bien au-dessus qu'en-dessous du niveau de la
nappe, influence l'état de contrainte effective, et induit des
variations de volume dans le milieu.
Dans un sol non saturé, la contrainte effective cy'
d'après Bishop & Blight (1963) est liée à la
contrainte totale cy, à la pression de gaz (en général de
l'air) ua et à la pression de l'eau uw qui règnent dans les
interstices entre les particules par la relation :
(1)
cy'= cy--ua+ X(ua-uw) = P+ Xs
Où X est le coefficient de Bishop
généralement relié au degré de saturation, qui
varie entre 0pour
un sol sec et 1 pour un sol saturé, P= (cy-ua) est la
contrainte nette appliquée et S= (ua-uw) est la pression interstitielle
négative ou la succion.
Les différentes pressions de l'eau ou de l'air sont
considérées par rapport à la pression
atmosphérique. La relation (1) montre que, si la contrainte totale et la
pression de l'air restent constantes et que la pression interstitielle diminue
à la suite d'un abaissement du niveau de la nappe, le terme de succion
(ua-uw) croît, entraînant
une augmentation de la contrainte effective, ce qui aura pour effet de
comprimer le sol et de provoquer un tassement en surface. Cette équation
ne traduit pas correctement le phénomène d'effondrement du sol
(Jennings & Burland, 1962).
Par des effets capillaires, les sols situés au-dessus
de la nappe, niveau défini tel que la succion soit égale à
zéro, restent quasi saturés sur une hauteur importante pouvant
atteindre
plusieurs dizaines de mètres dans les sols argileux et
avec une pression interstitielle de l'eau uw négative.
2.4.5. Cycles de séchage/humidification :
L'influence des cycles de séchage/humidification sur le
comportement hydromécanique des sols gonflants a été
étudiée par plusieurs auteurs (Chu & Mou 1973, Pousada 1984,
Dif&Bluemel 1991, Day 1994, Al-Homoud et al. 1995, Basma et al., 1996,
Subba Rao et al. 2000, Tripathy et al. 2002, Alonso et al. 2005).
Un sol gonflant a tendance à converger vers un
état d'équilibre après avoir subi plusieurs cycles
d'humidification/séchage, dans cet état, le comportement du sol
est supposé élastique. La (figure 15-a) présente les
résultats expérimentaux de cycles hydriques successifs sous une
charge constante de 7 kPa sur un sol gonflant d'après Chu et Mou(1973).
Le gonflement volumique plastique se produit dans le premier cycle de
mouillage, après plusieurs cycles de succion, l'accumulation de
déformation diminue et le comportement reste approximativement
réversible pendant les derniers cycles d'humidification et de
dessiccation. Dif&Bluemel (1991) ont présenté le même
type de résultats sur l'argile d'Hoheneggelsen qui a manifesté
une contraction après les cycles successifs de succion à une
charge constante. Subba Rao et al. (2000) ont réalisé des essais
cycliques sur un sol gonflant compacté à des teneurs en eau
différentes sous une faible charge (6,25 kPa) sans mesure de succion.
Leurs essais montrent que la valeur de l'indice des
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
30
vides reste inchangée, pour une valeur initiale de
l'indice des vides qui était égale à 0,65, après
avoir subi plusieurs cycles d'humidification et de séchage pour les
différentes conditions initiales. Day (1994) et Tripathy et al. (2002)
ont réalisé aussi les mêmes expériences sans mesure
de succion. Ils montrent que le chemin réversible est atteint au bout de
quatre ou cinq cycles d'humidification et de séchage. En revanche,
Alonso et al(2001) postulent que la position d'équilibre ne sera
atteinte qu'après un nombre infini de cycles.
Figure 1.15 : Cycle de succion a) d'après Chu & Mou
(1973) b) d'après Dif&Bluemel (1991).
Alonso et al. (1995) ont réalisé des essais de
sollicitations hydriques cycliques sous différentes charges verticales
constantes (Figure 15). Le matériau étudié était
l'argile de Boom compactée selon une procédure permettant de
réaliser des éprouvettes comportant une double structure. Leurs
résultats montrent qu'il est Possible d'obtenir une
accumulation de déformations de compression ou d'extension avec un
même type de sol, uniquement en faisant varier la contrainte verticale.
Ceci a été confirmé par une étude similaire,
présentée par Alonso et al. (2001), et menée sur un
mélange sable/bentonite. Alonso et al. (1995) concluent que la
contrainte verticale, par le biais du rapport de pré consolidation
rapport entre la pression verticale appliquée et la pression de
compactage) détermine le comportement du sol sous sollicitations
hydriques cycliques.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
31
Figure 1.16 : Variations de volume d'une argile gonflante lors de
cycles d'humidification/dessiccation réalisés sous
différentes charges verticales constantes (Alonso et al., 1995).
2.5. CLASSIFICATION ET PREDICTION :
2.5.1. Les paramètre du gonflement :
Dans la littérature géotechnique, on distingue
trois principaux paramètres pour la caractérisation des
Paramètres hydromécaniques des sols gonflants.
Ces paramètres sont : la pression de gonflement, le
potentiel de gonflement et l'indice de gonflement.
? La pression de gonflement d'un
élément de sol, dont l'état physique initial est connu,
peut être définie comme l'état de contrainte à
exercer pour maintenir son volume constant pendant l'imbibition sans distorsion
jusqu'à sa saturation complète. Cette définition de la
pression de gonflement est la plus usitée mais elle n'est pas la
seule.
? Le potentiel de gonflement d'un sol, dont
l'état physique initial est connu, est la déformation maximale
(Äh/h0) que provoque l'imbibition de cet élément soumis
à un état
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
32
De contrainte nulle ou quasi nulle jusqu'à sa saturation
complète.
? L'indice de gonflement Cs d'un sol traduit
l'importance de la déformation de gonflement induite par un
déchargement par rapport à un état de contrainte
donnée, il est
défini par la pente de la courbe e = f (log ?) obtenue
en déchargement lors d'un essai oedométrique classique.
Il n'y a pas de proportionnalité entre la pression de
gonflement et le potentiel de gonflement. Ainsi, certains matériaux
possèdent une pression de gonflement très élevée
mais un potentiel de gonflement très faible, pour d'autres
matériaux c'est l'inverse. Il faut donc connaître ces deux
paramètres pour caractériser le gonflement.
2.5.2. Méthodes d'estimation du gonflement :
2.5.2.1. Identification qualitative des sols gonflants
:
L'identification des sols gonflants est
généralement abordée à partir des paramètres
physico-chimiques facilement mesurables lors des essais préliminaires.
Or, cette identification se trouve compliquée par l'existence de
plusieurs approches qui ne se basent ni sur les mêmes paramètres
ni sur le même nombre.
Le recensement à partir de la bibliographie (Djedid et
al., 2001, Bultel F., 2001 et Khemissa M. et al., 2005) des classifications
permet de les ranger en trois classes en fonction du nombre de
paramètres physico-chimiques utilisés.
Ainsi, la classification d'Altmeyer (1955) donnée par
le tableau (1.5), celle de Seed, Woodward et Lundgren (1962) donnée par
le tableau (1.6), celle de Ranganatham et Satyanarayana (1955) donnée
par le tableau (1.7) et celle de Snethen (1980) donnée par le tableau
(1.8) se basent tous sur un seul paramètre.
Les classifications basées sur deux paramètres
sont celle établie par l'établissement de recherche en
bâtiment (Grande Bratagne, 1980) donnée par le tableau (1.9),
celle établie par Ghen (1988) donnée par le tableau (1.10), celle
établie par Vijavergia et Ghazzaly (1793) et celle établie par
Dakshanamurphy et Raman (1973). Ces deux dernières classifications
utilisent l'abaque de plasticité de Casagrande la ligne A sépare
les sols gonflants (au-dessus) des sols non gonflants (au-dessous).
Dakshanamurphy et Raman (1973) y introduisent des bornes en fonction de la
limite de liquidité.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
33
WR (%)
|
Potentiel de gonflement
|
<10
|
Fort
|
10 -12
|
Critique
|
>12
|
faible
|
Tableau 1.5 : Potentiel de gonflement d'après Altmeyer
(1955).
Taux de gonflement
|
S (%)
|
Ip
|
Faible
|
0 -1,5
|
0 -10
|
Moyen
|
1,5 -5
|
10 -20
|
Elevé
|
5 -25
|
20 -35
|
Tableau 1.6 : Potentiel de gonflement d'après Seed,
Woodward Et Lungreen (1962).
|
IR
|
Potentiel de gonflement
|
0
|
- 20
|
Faible
|
20
|
- 30
|
Moyen
|
30
|
- 60
|
Fort
|
>
|
60
|
Très fort
|
Tableau 1.7 : Potentiel de gonflement d'après
Ranganatham Et Satyanarayana (1965).
|
IP
|
Potentiel de gonflement
|
>
|
35
|
Très élevé
|
22
|
- 48
|
Elevé
|
22
|
- 32
|
Moyen
|
<
|
18
|
Faible
|
Tableau 1.8 : Potentiel de gonflement d'après Snethen
(1980).
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
34
Ip (%)
|
P<2?m
|
Potentiel de gonflement
|
>
|
35
|
>
|
95
|
Très élevé
|
22
|
- 48
|
60
|
- 95
|
Elevé
|
18
|
- 22
|
30
|
- 60
|
Moyen
|
<
|
18
|
<
|
30
|
faible
|
Tableau 1.9 : Potentiel de gonflement d'après
l'établissement de Recherche bâtiment (1980).
P<74?m
|
WL (%)
|
Pression de gonflement
|
Potentiel de gonflement
|
|
|
(6 ans)
|
|
> 95
|
> 60
|
10
|
Très élevé
|
60 - 95 Tabu
|
40 - 60 9 Pot
|
2,5 - 5 gonfle
|
Elevé abliss
|
30 - 60
|
30 - 40
|
1,5 - 2,5
|
Moyen
|
< 30
|
< 30
|
< 0,5
|
Faible
|
Tableau 1.10 : Potentiel de gonflement d'après Ghen
(1988).
Figure 1.17 : Classification proposée par Dakshanamurthy
et Raman, (1973).
Enfin, dans la catégorie des classifications utilisant
trois facteurs, on cite la classification de Holtz et Gibs (1956) donnée
par le tableau 1.11, celle de Holtz, Dakshanamurphy et Raman
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
35
(1973) donnée par le tableau 1.12, celle de Seed et al.
(1962) et celle de Williams et Donaldson (1980). Ces deux dernières
classifications sont données respectivement par les figures 1.18 et 1.19
données ci-après. Sur ces figures est représenté le
nuage de points représentatifs des sols testés.
P<2 ?m
|
Ip (%)
|
WR (%)
|
Pourcentage de retrait
|
Potentiel retrait
|
>28
|
>35
|
<10
|
>30
|
Très élevé
|
20-30
|
20-40
|
7-10
|
20-30
|
Elevé
|
13-23
|
15-30
|
10-15
|
10-30
|
Moyen
|
<15
|
<18
|
>15
|
<10
|
faible
|
Tableau 1.11 : Potentiel de gonflement d'après Holtz et
Gibbs (1956).
Potentiel de gonflement
|
Ip (%)
|
WR (%)
|
WL (%)
|
Faible
|
< 18
|
> 15
|
20 - 35
|
Moyen
|
15 - 25
|
10 - 15
|
35 - 50
|
Fort
|
25 - 41
|
7 - 12
|
50 - 70
|
Très fort
|
> 35
|
< 11
|
> 70
|
Tableau 1.12 : Potentiel de gonflement d'après Holtz,
Dakshanamurthy Raman (1973).
Figure 1.18 : Classification de Seed et al. (1962).
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
36
Figure 1.19 : La classification de Williams et Donaldson
(1980).
2.5.2.2. Estimation du gonflement - Méthodes
empiriques (indirectes) :
Les méthodes indirectes consistent à
établir une corrélation entre le taux de gonflement ou la
pression de gonflement et quelques paramètres géotechniques
faciles à obtenir au laboratoire. Ainsi, après avoir
déterminé les paramètres géotechniques du sol,
l'emploi de formules empiriques permet de connaître rapidement le
potentiel de gonflement du sol, c'est-à-dire d'estimer ou de quantifier
le gonflement et (ou) la pression de gonflement qui peuvent se
développer en cas de variations des conditions hydriques et (ou)
mécaniques.
De nombreux auteurs ont tenté de relier la pression de
gonflement óg ou le potentiel de
gonflement Cg aux paramètres classiques de
mécanique des sols (teneur en eau initiale wi,
densité sèche initiale ãd0, limite de
liquidité wL, indice de plasticité IP, limite de retrait ws,
pourcentage des particules d'argiles < 2ìm,...) qui semblent
être les facteurs les plus influents sur le gonflement des argiles.
Plusieurs relations empiriques ont été proposées.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
37
Auteur(s)
|
Équations
|
Paramètres
|
Seed et al. (1962)
|
Eg=2,16.10-3(Ip) 2,44
|
Eg et Ip
|
Ranganatham et Satyanarayana
(1965)
|
Eg= 41,13.10-5(WL-Ws) 2,67
|
Eg , WL et Ws
|
Komornik et David (1969)
|
Eg= 6,7 + 2,4Ip
(marnes) Eg= 0,9 + 2,1Ip (argiles) logag=
-2,132+0,0208 WL + 6,66.10-4yd -0,0269Wi
|
Eg(%) ag (kPa) Wi (%) WL (%)
yd (kg/m3)
|
Vijavergia et Ghazzaly (1973)
|
log Eg = 0,033 WL - 0,083 Wi +0,458 log ag= 0,033
WL - 0,083 Wi +1,967
|
Eg(%) ag (kPa) Wi (%) WL (%)
|
Vijavergia et Ghazzaly (1973)
|
log Eg = 0,033 WL + 0,0032 yd - 6,692 log ag= 0,033
WL + 0,0032 yd - 5,154
|
Eg(%) ag (kPa) WL(%) yd
(kg/m3)
|
Didier et al.
(1973)
|
log ag= uWL + v yd- t W+ k =2,55 (yd/yw)-
1 705
,
|
u, v, t et k sont des constantes
W : teneur en
eau naturelle (%) WL (%), yd
(g/cm3) et ag (bars)
|
O'Neill et Ghazzaly (1977)
|
Eg=2,77 + 0,131 WL -0,27 Wi
|
Eg(%)
Wi et WLsans unités
|
Brackley (1983)
|
Eg= (5,22-147(e/Ip) log
P).(0,525Ip+4,1- 0,85 Wi)
Eg=5,22-147(e/ Ip)
|
ag (kPa)
e : indice des vides
P : surcharge extérieure (kPa)
Wi (%) et Ip(-)
|
Komine et Ogata
(1994)
|
Eg= ( Kyd -1)*100
|
Eg(%)
K est un constant yd (g/cm3)
|
Guiras-Skandaji
(1996)
|
Eg=-117,59+ (3,0571. Wi)
|
Eg(%) Wi (%)
|
Yilmaz (2006)
|
Eg=0,155WL-0,763CEC-2,04
|
Eget WLsans unités CEC (meq/100g)
|
Tableau 1.13 : Modèles d'estimation du taux de
gonflement (Eg) et de la pression de
gonflement (ag).
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
2.5.2.3. Estimation du gonflement - Méthodes
directes :
? Méthode de gonflement libre
:
Dans l'essai de gonflement libre, l'échantillon, soumis
à une faible pression correspondant au poids du piston et de la pierre
poreuse, est laissée en contact avec de l'eau. Une fois le
phénomène de gonflement stabilisé, l'échantillon
quasi-saturé suit un chemin de chargement par paliers avec stabilisation
des déformations sous chaque palier. La pression de gonflement
correspond à la charge qu'il est nécessaire d'appliquer pour
ramener le volume de l'échantillon à sa valeur initiale. Cette
méthode peut se faire dans un oedomètre ou un appareil triaxial
(figure 1.20).
óv
?h/h0
(%)
óvg
?v/v0
(%)
órg
ór
38
(a) chemin oedométrique (b) chemin triaxial
Figure 1.20 : Méthode de gonflement libre à
l'appareil oedométrique et triaxial.
Le mode de chargement influe sur la valeur de la pression de
gonflement. En effet, Guiras-Skandaji (1996) a montré que la pression de
gonflement déterminée à partir des essais de gonflement
libre dépend de la vitesse de chargement). Un chargement rapide,
après 24 heures, aboutit à une pression de gonflement plus
importante qu'un chargement lent (à la fin de la phase de consolidation
primaire : après stabilisation des déformations). Ce comportement
a déjà été constaté également par
Tisot (1984).
L'avantage de cette méthode est qu'elle
nécessite une seule éprouvette et permet d'obtenir, outre la
Pression de gonflement et le gonflement libre, la courbe de
compressibilité du sol saturé (après
gonflement).Cependant, l'inconvénient est qu'elle n'est pas
représentative du chemin de contrainte suivi par le sol lorsqu'il subit
un gonflement sous confinement (Brackley, 1975 ; Justo et al., 1984 et El Sayed
& Rabbaa,1986).
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
e
0.8
1.8
1.4
1.2
1.0
1.6
Indice des vides initial
O Paliers rapides
Paliers stabilisés
39
1 10 100 1000 10000
Contrainte verticale (kPa)
Figure 1.21 : Gonflement libre puis rechargement avant et
après la consolidation primaire (Guiras-Skandaji, 1996).
? Méthode de gonflement sous charges
constantes :
sx
Pour éviter l'inconvénient de la stabilisation
de chaque palier de la méthode précédente, on peut
utiliser une méthode dite « méthode de gonflement sous
charges constantes » ou« méthode de gonflement en
parallèle ». Elle nécessite plusieurs échantillons
identiques, chaque échantillon est soumis à une humidification
sous charge constante (pression verticale à l'odomètre ou
contrainte isotrope à l'appareil triaxial) , selon la valeur de la
charge, il se produit un gonflement ou un effondrement du sol. En
traçant la courbe des déformations volumiques en fonction des
contraintes appliquées (Log ó) lors de l'humidification, on peut
déterminer la contrainte correspondant à une déformation
nulle, qui est la pression de gonflement. Selon Gilchrist (1963), Noble (1966),
Sridharan et al., (1986), Guiras-Skandaji (1996), Bigot et al., (1998) et
Yahia-Aïssa (1999),cette courbe est une droite, tandis que Chu & Mou
(1973) trouvent une courbe exponentielle et Philipponnat (1991), une droite ou
une hyperbole. Le potentiel de gonflement dans cette méthode est
variable, il correspond à la variation de hauteur sous une pression
donnée.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
?H/H0(%) ?V/V0(%)
órg
log óv logór
óvg
40
a) chemin oedométrique (b) chemin triaxial
Figure 1.22 : Méthode de gonflement sous
différentes charges à l'appareil oedométrique et
triaxial.
L'avantage de cette méthode est qu'elle permet de
s'approcher le plus des conditions in situ (Sridharan et al., 1986 ; El Sayed
& Rabbaa, 1986 ; Edil et Alanazy, 1992). En effet, le gonflement vertical
in situ se fait généralement sous charge verticale constante. En
revanche, l'inconvénient est qu'elle nécessite au minimum trois
échantillons identiques, qui dans certains cas, sont difficiles à
préparer si l'on veut travailler sur des échantillons intacts.
C'est pour cela qu'elle est plutôt utilisée pour des
matériaux remaniés.
? Méthode de gonflement à volume
constant
Le principe de cette méthode est d'humidifier une
éprouvette tout en maintenant son volume constant. L'essai est pour
suivi jusqu'à ce que l'échantillon ne présente plus de
tendance au gonflement. La pression nécessaire pour maintenir le volume
constant est la pression de gonflement. A l'oedomètre ceci consiste
à bloquer le piston sur un bâti de presse afin d'empêcher la
déformation de hauteur et à mesurer l'évolution de la
contrainte de gonflement verticale óvg (figure 23.a) à l'aide
d'un capteur de force intercalé entre la cellule et le bâti de
presse. Pour l'appareil triaxial, la contrainte de gonflement latérale
órg (figure 23.b) est aussi mesurée à l'aide d'un
contrôleur pression-volume.
CHAPITRE 1 RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
óvg
ógóvg
temps temps
a) chemin oedométrique (b) chemin triaxial
41
Figure 1.23 : Méthode de gonflement à volume
constant
3. CONCLUSION :
S'agissant du gonflement des sols argileux, il apparait qu'on
est devant un phénomène très complexe. Ce
phénomène survient suite à l'interaction du
matériau argileux avec l'eau, à différents stades
entrainant la modification de plusieurs de leurs mécanismes physiques et
chimiques.
Cette modification apparait surtout sur la structure et de la
texture du matériau argileux, du fait du nouveau réarrangement
des particules et de la compensation des vides.
Une bonne compréhension de la caractérisation
d'un sol argileux déduites par les essais d'identification qui sont
très utiles pour l'évaluation du potentiel de gonflement, ne nous
exempt pas des essais devant se faire en laboratoire sur des
échantillons intacts afin d'en déterminer les paramètres
exacts de gonflement par les méthodes expérimentales directes.
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
42
1. INTRODUCTION :
La stabilisation est une technique qui permet
d'améliorer la portance et le comportement à l'eau d'un sol ou
d'un matériau moyennant l'ajout d'un liant hydraulique (ciment,
chaux...) ou d'un liant hydrocarboné (bitume, émulsion de
bitume...).
Il existe différents types de traitement des argiles
gonflantes. Ces traitements, de manière générale,
permettent de lier et de cimenter les particules entre elles, afin d'augmenter
la résistance du matériau et de réduire sa
sensibilité à l'eau.
Les deux techniques de stabilisation les plus utilisées
pour valoriser les sols sont les suivantes :
? Traitement aux liants hydrauliques (traitement
physico-chimique): les liants hydrauliques sont des produits
d'origine minérale qui par réaction avec l'eau donnent des
réseaux cristallins enchevêtrés et ayant une bonne
cohésion et pouvant aboutir à des jonctions avec le squelette
minéral (contrairement aux produits de type colle qui eux ne peuvent
qu'adhérer au squelette minéral)
Parmi les stabilisations les plus couramment utilisées on
distingue :
- Stabilisation à la chaux
- Stabilisation au ciment
- Stabilisation en cendres volantes,
? Traitement avec un matériau non argileux
(traitement chimique):
Il s'agit de mélanger le matériau argileux
gonflant avec un autre d'argilosité presque nulle, ce sont par exemple
les sables, les graviers .Ces matériaux inertes réduisent le
pourcentage global d'éléments actifs (inférieurs à
2 microns) et réduisent, par la même, l'activité du
gonflement de l'argile. L'efficacité de ce mode de traitement sera
fonction du pourcentage d'éléments inertes, de leur
granulométrie et du mode de mise en place du mélange.
2. PROCEDES DE TRAITEMENT DES SOLS GONFLANTS :
2.1 Stabilisation par l'ajout de la chaux :
Outre son utilisation pour le traitement des sols en
construction routière, la chaux peut être utilisée dans de
nombreux domaines: sidérurgie, verrerie, industrie papetière,
agriculture, construction, etc. Aujourd'hui, les chaux utilisées en
construction sont des produits normalisés. Outre les paramètres
repris dans la norme, des caractéristiques supplémentaires sont
spécifiées dans les cahiers des charges types.
2.1.1 Les différents types de chaux :
La chaux peut exister sous les trois formes
suivantes:
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
43
? Chaux vive: elle est principalement
constituée d'oxyde de calcium CaO (en général à
plus de 90 %). Une chaux vive pour le traitement des sols est selon la norme
NBN EN 459 à définir comme NBN EN 459-1 - CL90-Q;
? Chaux éteinte (ou hydratée):
elle est principalement constituée d'hydroxyde de calcium
Ca(OH)2. Elle est fabriquée par hydratation (extinction) de la chaux
vive. La réaction d'hydratation est une réaction fortement
exothermique:
CaO + H2O ? Ca (OH) 2 + chaleur (15,5 Kcal/mole
CaO)
L'extinction de la chaux vive par l'eau entraîne une
pulvérisation très fine du produit. Une chaux hydratée
pour le traitement des sols est selon la norme NBN EN 459 à
définir comme NBN EN 459-1 - CL90-S.
? Lait de chaux: il est obtenu par mise en
suspension de chaux éteinte dans de l'eau. La
concentration varie entre 300 et 400 g de chaux éteinte
par litre de lait. Le lait de chaux
peut également être préparé
à partir de chaux vive, mais des précautions particulières
sont
à prendre en raison de l'exothermicité de la
réaction d'hydratation de l'oxyde de calcium. Son emploi en traitement
de sols présente l'avantage de supprimer la poussière et
d'humidifier les sols secs (alors que la chaux vive achève au contraire
de les dessécher). En pratique, le lait de chaux ne fait pas l'objet
d'une norme car ses caractéristiques, c'est-à-dire
essentiellement sa concentration, sont déterminées par les
besoins réels des matériaux au moment des travaux. On mesurera
donc:
- sa concentration (exprimée en extrait sec ES);
- éventuellement la teneur en chaux libre.
La chaux vive contient à peu près 30 % de CaO
disponible de plus que la chaux éteinte. Une tonne de chaux vive est
équivalente à environ 1 300 kg de chaux éteinte. La chaux
vive pèse entre 700 et 1 100 kg/m3 alors que la chaux éteinte ne
pèse que 560 kg/m3.
2.1.2 Caractéristiques importantes des chaux
:
En ce qui concerne le traitement des sols à la chaux,
trois caractéristiques de ce liant sont importantes:
? La teneur en CaO : Le CaO peut
être:
- disponible: c'est-à-dire non combiné, sous
forme de CaO pour la chaux vive et sous forme Ca(OH) 2 pour la chaux
éteinte;
- combiné: sous forme de carbonate (son importance est
appréciée par la teneur en CO2 de la chaux), de silicates et
d'aluminates (la somme du CaO libre et du CaO combiné représente
le CaO total). Sous forme combinée, le CaO n'est pas réactif et
ne présente donc pas d'avantages pour le traitement.
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
44
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
45
? La finesse de mouture : (elle
conditionne l'homogénéité du mélange sol-chaux,
garantissant l'hydratation complète de la chaux). Elle intervient
également dans les conditions de stockage et de transport.
? La réactivité d'une chaux
vive est évaluée par sa vitesse d'hydratation et le
dégagement
de chaleur provoqué par cette réaction chimique.
Plusieurs facteurs influencent la réactivité d'une chaux vive,
les principaux étant le mode de cuisson de la pierre calcaire
originelle, sa pureté et le broyage de la chaux.
L'essai est détaillé dans la norme NBN EN 459-2.
La méthode de mesure normalisée
consiste à suivre le dégagement de chaleur issu
de l'addition de 150 grammes de chaux vive à 600 grammes d'eau
préalablement portée à une température de 20
°C, et ce dans un récipient isotherme. Le temps mis par le
mélange pour atteindre une température de 60 °C est
appelé le t60 et est exprimé en minutes. Plus la chaux est
réactive, plus ce délai est court. Il est à noter que
cette valeur n'exempte pas de réaliser la détermination des
caractéristiques granulométriques et de la teneur en CaO
disponibles.
2.1.3. Choix du type de chaux :
Pour le traitement des sols, toutes les chaux
pulvérulentes, qu'elles soient vives ou éteintes conviennent.
Toutefois, s'il est nécessaire d'assécher le sol pour se
rapprocher des conditions optimales de réemploi, le choix de
l'utilisateur s'orientera vers la chaux vive qui permet de diminuer la teneur
en eau du sol.
Si l'on travaille dans des zones «sensibles»,
l'utilisateur s'orientera vers la chaux à émission de
poussière réduite ou le lait de chaux) et/ou adaptera les
méthodes de travail.
2.1.4. Réactions chaux - sol argileux :
Le mécanisme du traitement des sols avec la chaux est
basé sur plusieurs réactions.
a. Echange cationique :
Dans le sol argileux, les argiles ainsi que les
matières organiques ont la propriété de pouvoir
échanger une partie de leurs cations constitutifs «
échangeables » ou « Adsorbés à la surface »
et de fixer l'ion calcium. Pour les argiles, cette réaction
dépend de :
- l'aptitude des argiles à échanger ces cations
inter-lamellaires (nature de l'argile) distingué par la capacité
d'échange cationique CEC. Cette capacité est variable selon le
type d'argile : pour la Kaolinite la CEC est entre 0,05 et 0,1 meq/g, pour
l'illite la CEC est entre 0,2 et 0,5 meq/g et pour la montmorillonite la CEC
est de l'ordre de 1 meq/g. Les faibles valeurs de CEC signifient que l'argile
ne fixe les cations que sur les zones latérales des feuillets alors que
dans les montmorillonites les cations sont captés sur leurs faces
externes et internes (Cabane ; 2004).
- la nature du cation compensateur. En effet, la
capacité des argiles à libérer (ou changer) leurs cations
dépend de la valence et de la masse atomique du cation présent
dans la solution, selon l'ordre croissant suivant :
Li+ < Na+ < H+ <
K+ < Mg2+ < Ca2+ < Al+3
La capacité d'échange cationique correspond aux
échanges :
- des cations inter-foliaires. Ces échanges concernent
plus particulièrement les argiles TOT (smectite, vermiculite, ...). La
substitution des cations inter-foliaires est d'autant plus facile que les
cations ont une charge plus faible et sont de petite taille (Diamond et Kinter
: 1965, Eades et Grim : 1966), Cabrera et Nwakanma : 1979, Locat et al : 1996,
Khattab : 2002, Cabane : 2004). - des cations de bordure. Sur les bordures d'un
cristal, les charges ne sont plus équilibrées.
Il apparaît alors des liaisons Si-OH et Al-OH. Ces
liaisons sont déstabilisées en milieu Basique et constituent
alors une source supplémentaire de sites de fixation pour les cations de
calcium (Cabane : 2004).
Lorsque la chaux est ajoutée aux sols argileux, en
présence de l'eau, l'échange cationique commence à avoir
lieu immédiatement après le mélange. En effet, la
dissolution de la chaux dans un sol argileux hydraté libère des
cations du calcium Ca2+ et des hydroxyles (OH)-. Les
cations de calcium sont instantanément absorbés et
intercalés dans l'espace interfoliaire de l'argile (structure TOT) et
remplacent les différents cations inter-foliaires existants. Cette
échange induit des forces attractives entre les feuillets d'argile et
réduit la double couche d'eau diffuse (Arabi et Wild : 1989). Cela
mène à un changement de la structure des feuillets argileux et
entraîne des modifications immédiates des propriétés
des sols traités. Cette réaction instantanée se poursuit
avec l'addition de la chaux jusqu'à la saturation complète des
argiles en calcium. La quantité de calcium (et donc de chaux)
nécessaire pour aboutir la saturation parfaite est fonction de la nature
Des argiles et du cation existant dans l'espace interfoliaire. Les auteurs
parlent de la notion « lime fixation point, Lime Consommation Optimale et
Initial Lime Consommation » pour désigner la
nécessité d'adapter la proportion de chaux en fonction de la
teneur en argile (Hill et Davidsan : 1960, Clara et Handy : 1963, Eades et Grim
: 1966, Locat et al : 1990, McKalister et Petry : 1992, Bel : 1996). Plusieurs
méthodes ont été développées pour
déterminer cette quantité réduite de chaux, basées
sur les modifications apportées à court terme aux
propriétés des sols traités tels que la plasticité,
le pH, le gonflement et la viscosité. Bell (1996) a indiqué que
la quantité optimale qui correspond à une modification «
optimale » des propriétés des sols à court terme se
situe entre 1 à 3% de chaux vive. McCalister et Petry (1992) ont
montré que la quantité de chaux qui correspond à
l'échange cationique est de 3% pour un sol argileux provenant des
États-Unis contenant de la montmorillonite et de la kaolinite.
b. CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
46
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
47
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
48
Floculation - Agglomération :
En conséquence de l'échange cationique,
l'intercalation des cations de calcium entre les feuilles argileux modifie la
densité de la charge électrique superficielle dans les particules
d'argiles et donc la structure de la double couche d'eau dont l'extension
diminue (Diamond et Kinter : 1965, Bel : 1996, Khattab : 2002, Cabane : 2004).
La charge négative portée en surface des particules d'argiles et
l'intensité des forces de répulsion sont réduites ; ceci
conduit les particules d'argiles à se rapprocher les unes aux autres
pour former des flocs {Locat et al : 1990, Locat et al : 1996). On observe
alors une diminution du volume apparent des particules et une contraction du
sol. Les flocs formés sont insensibles au lavage (McCalister et Petry :
1992), mais deviennent plus stables avec le temps. Cette floculation -
agglomération change la texture de l'argile et améliore la
consistance des sols argileux traités.
c. Réaction pouzzolanique :
Une fois que l'affinité de sol est satisfaite par les
cations Ca2+, une autre réaction, appelée
réaction pouzzolanique, se déclenche entre la chaux et les
couches tétraédrique et octaédrique des feuillets argileux
et le calcium, en particulier sur les bords des particules d'argile. A noter
que les cations de calcium fixés dans l'espace interfoliaire de la
fraction argileuse ne participent pas à la réaction pouzzolanique
(Hill et Davidsan : 1960, Clara et Handy : 1963, Bel : 1996).
En effet, la dissolution de la chaux dans l'eau du sol
(libération des cations Ca2+ et anions OH-) permet
la saturation de la solution en calcium avec une élévation de pH.
En milieu basique et saturé en cation de calcium, les argiles sont
attaquées. En conséquence, elles libèrent l'alumine et la
silice qui réagissent avec le calcium en présence d'eau et les
hydroxyles provenant de la chaux pour former des hydrates calciques similaires
à ceux des ciments ; hydrate de silicate Calcique (CSH), hydrate
d'aluminate calcique (CAH) et hydrate alumino-silicate calcique (CASH) Eades et
Grim (1960), Clara et Handy (1963), Diamond et Kinter (1965), Ormsby et Kinter
(1973), Cabrera et Nwakenma (1979), Arabi et Wild (1986), Wild et al. (1986),
Basma et Tancer (1990), Locat et al. (1990), Bell (1996), Locat et al. (1996),
Rajasekaran et Rao (1997), Khattab (2002)}. Ces hydrates tapissent la surface
des particules du sol et en cristallisant, agissent comme des liens entre les
particules du sol. Cette réaction consomme donc les argiles et aboutit
à la formation de nouveaux minéraux aux propriétés
liantes. Les différentes argiles (kaolinite, illite et smectite) ne
réagissent ni avec la même cinétique ni de la même
« manière » avec la chaux (Eades et Grim : 1960, le Roux :
1969).
Cette réaction est conditionnée par la
saturation initiale de la solution (eau de mélange) en chaux (Clara et
Handy : 1963, Eades et Grim : 1966, Bel : 1996, Locat et al : 1996). Un test
basé sur la mesure du pH permet d'évaluer la teneur en chaux
nécessaire pour que ces réactions puissent avoir lieu. Le seuil
de pH correspondant à la saturation de solution en chaux est environ
12,4 (Eades et Grim : 1966). La solubilité de
l'aluminate octaédrique et du silicate tétraédrique des
minéraux argileux est très élevée à cette
valeur. La quantité de chaux permettant d'obtenir cette valeur de pH est
connue sous le nom de «lime fixation point«. De plus, la
quantité de chaux ajoutée au traitement doit être
adaptée à la teneur des argiles dans le sol (Cabane : 2004).
Cette réaction pouzzolanique a une cinétique
lente qui nécessite, à température Ordinaire, plusieurs
mois avant que ses effets puissent être appréciés (Arabi et
Wild : 1989, GTS : 2000, Rao et Shivananda : 2005-b). Cependant, la
cinétique dépend de plusieurs facteurs dont la température
de maturation et la teneur en eau des sols traités. En dessous de
5°C, la cinétique est ralentie alors qu'elle
s'accélère avec l'augmentation de la température (Arabi et
Wild : 1986, Bel : 1996, GTS : 2000, Beordman et al : 2001, Rao et Shiva anda :
2005-b, Cabane : 2004). Une humidité relativement importante favorise la
réaction pouzzolanique par la mobilité des ions et la formation
des minéraux uniforme dans une surface plus ou moins étendue
autours des gains de chaux (Locat et al : 1990, Bel : 1996).
La quantité de chaux permettant d'obtenir une
amélioration optimale des propriétés
hydromécaniques et une durabilité des propriétés
recherchées avec le temps est appelée « lime stabilisation
optimale« (Ormsby et Kinter : 1973, Locat et al : 1990, 1997, Bel :
1996).
d. Carbonatation :
La carbonatation (formation de la calcite) de la chaux est une
conséquence de la réaction produite entre la chaux et le CO2 de
l'air. Cette réaction pourrait avoir lieu pendant la maturation Des sols
traités. Cependant, elle n'est pas recherchée lors du traitement
des sols. Dans le cas du développement de cette réaction, les
cristaux de calcite ainsi formés ont une propriété liante
très Médiocre et perturbent la stabilisation des sols car leur
développement inhibe la réaction pouzzolanique (Diamond et Kinter
: 1965, Khattab : 2002, Cabane : 2004). Ainsi, cette réaction provoque
une réduction de la résistance finale à cause de la
consommation d'une partie de la chaux disponible pour la réaction
pouzzolanique. Bien que la calcite formée peut renforcer
légèrement le sol pendant la première période,
cette réaction ne peut pas être considérée comme une
amélioration à long terme (Goldberg et Klein : 1952).
2.1.5. La performance des traitements à la chaux
:
? à Court terme :
- Modification de l'état hydrique : la chaux vive et la
chaux éteinte abaissent la teneur en eau alors que le lait de chaux
permet une élévation de la teneur en eau.
Il faut noter que l'abaissement de la teneur en eau peut
être supérieur a celui provoque par la chaux a cause de conditions
atmosphériques évaporantes. L'assèchement qui se produit
lors du malaxage peut être préjudiciable pour le traitement de la
CDF, mais il peut être compense par un arrosage complémentaire.
- Modification de la fraction argileuse
Réduction de l'argilosité par floculation : actions
sur les charges électriques des particules fines. Le
phénomène se traduit par une réduction de l'indice de
plasticité (sol rigide, frottant), une augmentation de la
résistance au cisaillement du sol (élévation de l'IPI ?
rigidité), et une modification des caractéristiques de
compactage.
L'énergie de compactage nécessaire est
réduite avec la réduction de ñd. Un matériau moins
dense est plus facile à compacter qu'un matériau qui a une
densité plus importante et donc qui va offrir une plus grande
résistance au coup asséné par le compacteur.
? à long terme :
La performance à long terme d'un traitement à
la chaux peut susciter beaucoup
D'intérêt parmi les gens oeuvrant dans le
domaine. Cette partie traite brièvement de quelques études qui
ont permis d'évaluer la durabilité de certains traitements.
Prusinski (1 999) stipule que peu d'études-terrain
existent sur la performance à long terme des sols traités
à la chaux ou au ciment. II s'inquiète particulièrement
sur la possibilité que la réaction de l'échange cationique
puisse être réversible. Si ce phénomène existe, les
propriétés mécaniques atteintes suite à une
stabilisation pourraient être perdues. Or, ses recherches n'ont pu
prouver cette allégation.
Biczysko (1996) a évalué la performance à
long terme de l'infrastructure d'une route stabilisée à la chaux.
Ses études ont démontré, entre autres, un gain de l'indice
de CBR après 7 ans d'une argile traitée à 3 % de chaux
vive passant de 20-29 à 30-35.Dans cette même étude. Des
essais à la plaque permettant de catégoriser la valeur (k) d'une
sous-fondation indiquent après 6 ans des gains de rigidité du
simple au double. Dans ses recherches, Biczysko (1996) confirme que, même
après 17 ans de service, les deux sites évalués ont
maintenu leurs performances.
Selon Little (1995) le suivi-terrain le plus complet sur la
performance à long terme a été réalisé par
Aufmuth en 1970. En effet. Aufrnuth (1 970) a effectue la comparaison des
valeurs CBR de plusieurs sols non-traités à ceux traités
ayant des teneurs en chaux déférentes. II conclut que la
résistance gagnée suite à une stabilisation à la
chaux demeure permanente avec l'âge.
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
|
CHAUX
|
Actions immédiates
Actions à long terme
|
- abaissement teneur en eau - rigidité par floculation
(résistance au cisaillement)
- prise pouzzolanique (cimentation) - syntaxe (pralinage)
|
Tableau 2.1 : Récapitulatif des actions de la chaux.
2.1.6. Méthode d'utilisation de la chaux dans le
traitement du sol :
La plusieurs méthode utilise dans le traitement sol
gonflement par la chaux, malaxage sur
place et technique d'injection, colonnes de chaux... .
(Monnaers 1947).
2.1.6.1. Malaxage sur place :
Pour comprendre l'intérêt du traitement a` la chaux
et ses répercussions sur les propriétés
s des matériaux, il est nécessaire de comprendre
les interactions entre la chaux et les minéraux en
contact avec l'objet des deux paragraphes qui suivent est donc de
donner un éclairage particulier
sur les interactions entre la chaux et les argiles, d'une part,
et la chaux et les matériaux
carbonates, d'autre part. Les percussions sur les
propriétés géotechniques des matériaux ainsi
traite' s seront développes ensuite.
Le malaxage a lieu soit dans une installation annexe, soit en
couche étalée.
Coût de fourniture de chaux (et éventuellement de
ciment) et de la mise en oeuvre (scarification,
épandage, nivellement et compactage) des sols en place.
Manière générale, le traitement en
installation annexe présente les avantages suivants:
? homogénéité du mélange;
? réduction des émissions de poussière;
49
Voire figure (cas a - cas b) ((fediex section Kalk sectie).
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
50
(Cas a)
(Cas b)
Figure 2.1 : Traitement par Malaxage.
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
51
2.1.6.2. Technique d'injection :
Le procédé de traitement par injection est
utilisé en surface et en profondeur si le terrain. (Cas a)
(Cas b)
Figure 2.2 : Technique par injection (cas a, cas b) (Zenkhri
,2010).
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
52
2.2. Stabilisation par l'ajout du ciment :
Le ciment est un liant hydraulique,
c'est-à-dire un matériau minéral finement moulu qui,
gâché avec de l'eau, forme une pâte qui fait
prise et durcit à la suite de réactions et de processus
d'hydratation et qui, après durcissement, conserve sa
résistance et sa stabilité, même sous l'eau.
Le ciment agglomère fortement les matériaux inertes
incorporés dans le mélange.
2.2 .1. Constituants :
Le ciment est obtenu par le mélange homogène dans
certaines proportions des
constituants principaux et des constituants secondaires avec du
sulfate de calcium.
La norme européenne NBN EN 197-1 relative au ciment
définit les constituants suivants:
- Constituants principaux (> 95 % de la somme
des constituants principaux et secondaires):
- Clinker Portland (K);
- Laitier granulé de haut-fourneau (S);
- Matériaux pouzzolanique:
-Pouzzolane naturelle (P);
-Pouzzolane naturelle calcinée (Q);
- Cendres volantes:
- Cendre volante siliceuse (V);
- Cendre volante calcique (W);
- Schiste calciné (T);
- Calcaire (L - LL);
- Fumée de silice (D);
- Constituants secondaires (< 5 % de la somme
des constituants principaux et secondaires);
- Additifs (< 1 % de la somme des
constituants principaux et secondaires);
- Sulfate de calcium (l'addition de cette
matière a pour objet de réguler le temps de prise du
ciment dans certaines limites).
2.2.2. Production du ciment :
La fabrication proprement dite du ciment consiste à doser
et à moudre finement les
différents constituants dans des proportions bien
déterminées. En broyant le clinker Portland
avec un régulateur de temps de prise et les
éventuels constituants complémentaires, en fonction
du type de ciment à fabriquer, on obtient un
mélange homogène et intime des constituants. La
finesse finale de mouture est fixée en fonction de la
réactivité et de la classe de résistance
souhaitées.
2.2.3. Différents types de ciments, composition,
désignation normalisés :
On distingue cinq types de ciments courants:
- CEM I Ciment Portland;
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
53
- CEM II Ciment Portland composé;
- CEM III Ciment de haut-fourneau;
- CEM IV Ciment pouzzolanique;
- CEM V Ciment composé.
Les ciments selon la norme NBN EN 197-1 doivent au moins
être désignés par leur type,
complété du nombre 32.5, 42.5 ou 52.5 qui
désigne la classe de résistance. La classe de
résistance à jeune âge est fixée par
l'ajout de la lettre N ou R.
2.2.4. Choix du ciment pour le traitement de sol :
Dans la gamme étendue disponible, le choix du type de
ciment se fera sur différents
critères:
- temps de prise assez long, pour la mise en oeuvre;
- bonne résistance à moyen et long terme;
- compatibilité avec le sol à traiter;
- bon rapport qualité/prix.
En principe, toutes les classes de ciments peuvent convenir pour
le traitement des sols.
Les ciments les plus couramment utilisés dans ce domaine,
sont les ciments de haut-fourneau
(CEM III) de classe de résistance 32,5 N ou 42,5 N. Les
ciments à prise rapide (CEM I) ne sont
pas recommandés.
2.2.5. Réactions ciment - sol argileux :
Le processus de stabilisation initié par l'ajout du
Ciment Portland à l'argile engendre
quatre étapes distinctes :
- L'échange cationique;
- La floculation et l'agglomération de l'argile; -
L'hydratation par cimentation;
- La réaction pouzzolanique.
Le ciment portland possède des propriétés
lui permettant d'initier une étape de plus que
la chaux, soit celle de l`hydratation par cimentation.
Lorsque le Ciment Portland est hydrate, en plus du C-S-H, il
forme également l'hydrate
d'alumine-calcique (C-A-H) et le Ca(OH)2 . Le CS-H et le C-A-H
Forment un réseau servant de
« colle » donnant une structure et de la
résistance au mélange (Prusinski et al. 1999).
2.2.6. La performance des traitements au ciment :
a. à court terme :
- Modification de l'état hydrique : assèchement par
apport de matière sèche.
- Modification fraction argileuse : floculation des
minéraux argileux.
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
b. à long terme :
La prise hydraulique confère au matériau traite
une résistance en traction prédominante dans leur comportement.
En effet le matériau traite au liant hydraulique (MTLH) est assimilable
au béton de ciment, employé dans la construction des
bâtiments ; ce dernier a une forte résistance en compression et
une faible résistance en traction. Les effets de sollicitation du MTLH
au sein de la structure de chaussée sont considères vis3a3vis du
fluage, or c'est précisément la résistance en traction qui
va clairement limiter cet allongement de la couche.
La prise hydraulique se déroule en 3 étapes :
a. démarrage de la prise: mise en solution puis gel -
c'est le temps du délai de maniabilité pour la mise en oeuvre
b. développement de la cristallisation du gel
(rigidification)
c. durcissement (poursuite de la croissance de la
résistance).
"En traitement de sol, les durées de prise et
de durcissement interviennent pour évaluer, d'une part, le temps au bout
duquel il est possible de solliciter mécaniquement le matériau
traite (notamment la possibilité d'être circule par les engins de
chantier) et, d'autre part, les délais d'étude nécessaires
pour caractériser les résistances pouvant être
escomptées a long terme avec la formule du mélangé
retenue." (GTS).
|
Ciment
|
Actions immédiates
Actions à long terme
|
- assèchement par apport matière sèche -
floculation
- prise hydraulique (résistance en traction)
|
Tableau 2.2 : Récapitulatif des actions du ciment.
2.2.7. Méthode d'application :
54
L'ajout du Ciment conjointement avec la chaux aide à
augmenter les propriétés mécaniques du sol traité.
Généralement, le sol est traité dans un premier temps avec
la chaux. En préparation à l'ajout du ciment. Cette
première étape permet d'assécher le sol par absorption et
évaporation de l'eau et nécessite seulement une faible
application de chaux de l'ordre de 1 %. Ce processus de modification
réduit considérablement l'indice de plasticité rendant le
sol friable et donc plus maniable. L'ajout du ciment vient ensuite fournir au
mélange les pouzzolanes
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
55
nécessaires afin que le sol puisse gagner de la
résistance mécanique dans le temps. Les sols possédant un
faible pourcentage d'argile, donc moins de silice et d'alumine, ont besoin de
cet apport en ciment si les réactions pouzzolanique (stabilisation) sont
désirées.
Little (1995). A développé une grille de
décision qui fournit le stabilisant le plus approprié selon la
granulométrie et les limites d'Atterberg. II ressort de cette grille que
le Ciment peut généralement être utilisé dans les
mêmes types de sols que la chaux. Prusinski et al. (1999)'
rapportent également que contrairement à la croyance populaire,
le Ciment peut stabiliser efficacement des sols ayant un lp pouvant atteindre
50.
Enfin. Chaddock (1996) rapporte que de plus grandes
résistances ont été atteintes après sept jours sur
une argile sableuse et une argile silteuses avec un traitement de chaux-ciment
comparativement à un traitement à la chaux seule.
Figure 2.2 : Stabilisation au ciment.
2.3. Stabilisation par l'ajout des cendres volantes :
Les cendres volantes sont des cendres fines produites
lorsqu'un carburant pulvérisé tel le charbon, est
brûlé dans une centrale thermique pour la production
d'énergie. Ce produit est connu comme une pouzzolane artificielle
possédant les propriétés d'un liant pouzzolanique. Un
exemple de pouzzolane naturelle est le charbon volcanique.
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
56
Avant la combustion, le charbon est pulvérisé
dans une usine de charbon et est injecté dans une fournaise à
l'aide d'air chaud sous pression. Le charbon est ensuite brûlé en
suspension à des températures variant de 1300 à
16000 C. Environ 15 % du charbon tombe entre des
grilles situées au bas de la fournaise. Ce charbon est appelé
« charbon de foyer », et est relativement grossier (de 30 pm à
30 mm). Environ 80 à 85 % s'échappe en dehors de la fournaise par
les fumées sous forme d'une poudre sèche très fine connue
sous le nom de «cendre volante ».
2.3.1. Les propriétés physiques :
Les cendres volantes ont une composition très semblable
à celle du ciment. Elles ont un aspect de poudre fine, douce au toucher
et leur couleur varie d'un brun crème au gris noir. Leur couleur
dépend de la teneur en carbone non brûlé, en oxyde de fer
et de leur humidité. Les particules sont un mélange de billes
pleines, de coquilles ouvertes vitreuses et de grains anguleux.
La dimension des particules s'échelonne de 0.5 à
200 pm avec un passant au tamis de 80 pm d'environ 75 à 90 % et au tamis
de 50 pm de 60 à 85 % (Chauvin et al,
1980). La surface spécifique varie entre 2000 à 4
000 cm21g et la densité des cendres volantes sèches en vrac varie
de 550 à 900 kg/m3 après tassement.
2.3.2. Les propriétés chimiques :
II existe deux classes de cendres volantes produites à
l'aide de charbon soient les cendres silico-alumineuses et les cendres
sulfo-calciques. La norme ASTM C618 catégorise également les
cendres volantes en deux catégories, soient la Classe F
(silico-alumieuse) et la Classe C (sulfo-calcique). Le tableau 2.3 indique la
composition chimique des deux classes en comparaison avec le Ciment
Portland.
Composés Chimiques
|
Classe F
Silico-alumineuse
|
Classe C
Sulfo-calcique
|
Ciment Portland
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
|
SiO2
|
55
|
29
|
23
|
Al2o3
|
26
|
13
|
4
|
Fe203
|
7
|
9
|
4
|
Cao (chaux)
|
9
|
41
|
65
|
Mgo
|
2
|
1
|
2
|
so3
|
1
|
7
|
2
|
Tableau 2.3 : Composition chimique en pourcentage des
cendres volantes et du Ciment Portland. (Chauvin et al,
1980; Lav et Kenny, 1997)
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
57
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
58
Les quatre composés importants des cendres volantes
nécessaires pour la stabilisation sont donc la silice, l'alumine,
l'oxyde de fer et la chaux dont la somme représente entre 92
et 97 % de leur masse totale. Les cendres provenant
de la combustion de lignite (cendres sulfo-calciques) contiennent plus de chaux
(41 %) et moins de silice.
2.3.3. Stabilisation des argiles l'aide des cendres
volantes :
La plupart des sols peuvent être traités avec un
mélange chaux-cendres volantes. L'approche générale du
dosage du mélange consiste à ajouter suffisamment de cendres
volantes afin de bien remplir les vides du mélange ainsi que d'y
apporter une densité maximale. L'étape suivante consiste à
ajouter suffisamment de chaux permettant de favoriser les réactions
pouzzolanique entre la chaux et les pouzzolanes disponibles dans les cendres
volantes.
L'addition des cendres volantes à l'argile
réduit considérablement sa perméabilité. Par
conséquent. Tout dépendant du type de sol, I `addition de cendres
volantes et de chaux peut donner de meilleurs résultats qu'avec la chaux
seule (Davidson et al, 1962). Ainsi, un mélange de cendres volantes et
de chaux semble avoir les propriétés d'un liant hydraulique, soit
d'être capable de durcir non seulement dans l'air, mais également
dans l'eau (Lav et al, 1997). Avec un bon dosage. I `addition
des cendres volantes peut augmenter les propriétés
mécaniques d'un sol notamment sa résistance au cisaillement
(Davidson et al, 1 962; Hadi. 1999; Lav et al, 1 997).
En conséquence, grâce à leurs
propriétés pouzzolanique, la chaux et les cendres volantes
peuvent continuer a augmenter la résistance mécanique d'un sol
pendant plusieurs années. II est important de noter que les cendres
volantes peuvent se comporter différemment en raison de leur teneur en
chaux. Par exemple, les cendres silico-alumineuses possèdent peu de
chaux dans leur composition chimique et ne peuvent ainsi agir comme un liant
hydraulique à elles seules. Elles ont toutefois les
caractéristiques d'une pouzzolane qui les rapprochent des cendres
volcaniques. II est donc nécessaire de leur ajouter de la chaux pour
qu'elles fonctionnent.
Pour obtenir un vrai liant avec un mélange de cendres
volantes et de chaux, il faut utiliser un ratio approprié. Le ratio
chaux/cendres volantes peut varier entre 113 à 115 (Colombier et
al, 1980). Contrairement aux cendres
silicoalumineuses, les sulfo-calciques possèdent à elles seules
les propriétés d'un liant hydraulique car elles contiennent 41 %
de chaux. Elles sont donc des cendres volantes hydrauliques.
2.4. Autre techniques de stabilisation :
? Drainage :
C'est la technique la plus classique qui est mise en oeuvre.
Plusieurs procédés sont utilisés ; comme les
tranchées drainant, drains de carton, drains de sables verticaux, tapis
de la cote de la nappe (Livet).
· Substitution :
C'est la suppression de la couche du sol gonflant. C'est la
solution la plus évidente. Si la couche a une grande épaisseur,
la suppression totale ne peut être envisagée. Elle consiste
excaver Jusqu'à une certaine profondeur puis remblayer avec des sable ou
autres matériaux graveleux. C'est une solution très
coûteuse.
· Application de fortes pressions
:
Le gonflement peut être évité en
appliquant au sol des pressions supérieures à la pression de
gonflement. IL s'agit de pression de gonflement réelle,
c'est-à-dire correspondant à la pression limite minimum
nécessaire pour empêcher le sol de gonfler par des chemins de
contraintes réelles, in situ, cette pression peut être
appliquée soit par l'édifice lui même, soit par des
surcharges qui sont généralement des remblais de sols non
gonflants (Mouroux.1969). C'est une solution à
déconseiller.
· Compactage :
Dawson recommande de compacter les argiles à des
densités minimales et Seed (1961) note que les argiles compactées
de la côte sèche de l'optimum ont plus tendance à gonfler
que si elles sont compactées de la côte humide. Malheureusement,
de la côte humide, Les argiles sont moins résistantes. Il faudrait
donc retrouver un compromis.
· Prehumidication :
On crée ainsi un gonflement avant construction et si une
forte teneur en eau est maintenue. Le volume restera sensiblement constant par
la suite. Deux techniques sont utilisées : - Simple arrosage par jet.
- Création de bassins au-dessus du sol gonflant, et
c'est beaucoup plus utilisé.
· Traitement thermique :
Une augmentation de la température peut
améliorer la résistance d'une argile. En réduisant la
répulsion électrique entre les particules sous l'effet de la
chaleur on provoque un écoulement de l'eau interstitielle due au
gradient thermique appliqué.
· Utilisation de fondations et
d'édifices spéciaux :
Elles sont utilisées, soit pour réduire le
gonflement, soit pour dissiper les pressions du gonflement. L'étude la
plus intéressante était faite par Jennings et Evans (cité
par Mouroux ; 1969). Elle donne, en effet, plusieurs types de construction
suivant le soulèvement estimé. Elle comprend :
- Des renforcements en acier des murs pour assurer une plus
grande rigidité.
- Des « constructions Split », c'est-à-dire,
conçues pour assurer le déplacement éventuel sans dommage
d'une partie de l'édifice.
CHAPITRE 2 STABILISATION DES ARGILES
59
- Des reports de charges sur des semelles isolées.
- Des pieux fondés sur une couche peu gonflante.
Par ailleurs, on peut placer un tapis graveleux entre l'argile
et la construction pour amortir l'effet du gonflement.
3. CONCLUSION :
La stabilisation des sols argileux a été
étudiée par un grand nombre de chercheurs. Beaucoup de
méthodes et d'appareillages ont été mis au point, pour
connaître l'influence de l'efficacité d'une solution ou d'un
produit sur la stabilisation d'un sol argileux. Quelques exemples sont
cités concernant l'utilisation de produits chimiques servant à la
stabilisation des sols argileux.
Autour de cette idée que s'articule ce chapitre, a
été consacré à l'étude bibliographique
présentant l'état d'avancement de la recherche dans le domaine de
la stabilisation des sols argileux.
Le choix des techniques de stabilisation les plus
utilisées dépend de plusieurs paramètres tels que ; les
considérations économiques, la nature du sol à traiter, la
durée de l'opération, la disponibilité des
matériaux à utiliser ainsi que les conditions d'environnement.
APERÇU DU SITE
Les échantillons d'argile que nous avons
expérimentés ont été prélevés dans la
commune de M'daourouch, dans l'enceinte de l'Ecole de la Gendarmerie Nationale.
Notre choix a été guidé par le fait que le projet en
question a subi divers désordres affectant la maçonnerie et les
dallages. Ces désordres avaient été attribués,
après une expertise approfondie effectuée par le Laboratoire
Géotechnique BEGAS, aux effets du gonflement du sol de fondation
argileux généré par les fluctuations saisonnières
de la nappe superficielle.
? CONTEXTE GEOLOGIQUE :
Le site où ont été effectués les
prélèvements se situe au coeur du synclinal de M'daourouch. Il
est caractérisé par les formations du Mio-plio-quaternaire
continentales et lagunaires constituées par une série
détritique argileuse à la base et des calcaires lacustres au
sommet. Cette série d'une puissance n'excédant pas 300 m,
débute sur les calcaires du Maestrichtien et les grés du
Miocène inférieur, par des conglomérats à gros
galets emballés dans des sables et des argiles continentales rouges dont
l'épaisseur peut atteindre une cinquantaine de mètres. Au dessus
dominent les argiles limoneuses crayeuses à intercalations de sables
gréseux grossiers.
? APERÇU CLIMATOLOGIQUE :
Le climat de M'Daourouch est dit tempéré-chaud.
L'hiver se caractérise par des précipitations bien plus
importantes qu'en été. Selon la classification de
Köppen-Geiger, le climat est de type Csa « semi-aride ». La
température moyenne annuelle est de 13.8 °C. Les
précipitations sont en moyenne de 587 mm. Les données climatiques
suivantes correspondent aux moyennes relevées par la station
météorologique de M'daourouch sur la période 1980/2012.
? Pluviométrie :
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total
|
P (mm)
|
77
|
74
|
69
|
54
|
53
|
22
|
11
|
14
|
36
|
45
|
60
|
72
|
587
|
? Températures :
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
T° min
|
0.4
|
1.2
|
2.7
|
5
|
8.6
|
12
|
14.9
|
15.3
|
13.6
|
9.2
|
5.2
|
1.6
|
T° max
|
9.8
|
11.1
|
14.4
|
18.1
|
22.4
|
27.7
|
32.1
|
31.7
|
27.5
|
20.8
|
15.1
|
10.8
|
Moy
|
5.1
|
6.1
|
8.8
|
11.5
|
15.5
|
19.8
|
23.5
|
23.5
|
20.5
|
15
|
10.1
|
6.2
|
60
61
APERÇU DU SITE
40
35
30
25
20
T (°C)
15
10
5
0
80
70
60
50
40
p (mm)
30
20
10
0
Fev
Juil
Avr
Nov
Sep
Oct
Mai
Dec
Janv
Juin
Aout
Mars
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Période
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
pluvieuse
|
|
|
|
Période
|
|
|
|
|
|
|
|
|
sèche
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Précipitations Températures
? Diagramme ombro-thermique
Une différence de 66 mm est enregistrée entre le
mois le sec et le mois le plus humide. L'écart de température
entre le mois le plus froid et le mois le plus chaud est de 18.4° C.
? Commentaires :
La pluviométrie relativement importante entre les mois
d'Octobre et Mai alimente la nappe phréatique dont le niveau monte de
manière significative. Les remontées des eaux de la nappe par
capillarité dans les couches argileuses constituant le sol de fondation
des constructions provoquent le phénomène de gonflement qui
engendre un soulèvement de la structure. En période sèche,
entre Juin et Septembre, nous observons le phénomène inverse qui
se traduit par un retrait des argiles dû à une dessiccation rapide
par abaissement de la nappe et évapotranspiration. Ces fluctuations
saisonnières entrainent des désordres dans les constructions qui
se traduisent par la fissuration de la maçonnerie et le
soulèvement des dallages.
La caractérisation des sols gonflants par la
détermination des paramètres agissant, en l'occurrence, la
pression de gonflement et son potentiel est une phase qu'il ne faut pas
négliger lors de l'élaboration d'une étude sol. Les moyens
d'en prévenir les conséquences sont divers et variés. Les
plus répandus concernent la protection des ouvrages en infrastructure
:
? Drainage périphérique
? Ecrans étanches (géomembrane)
? Imperméabilisation du sol et élimination
radicale de la végétation autour de la construction
APERÇU DU SITE
? Application de surcharges engendrant des contraintes
supérieures à la pression de gonflement. Encore faut-il que cette
dernière soit bien définie et que les surcharges ne provoquent
pas de tassements non admissibles.
Dans les domaines des infrastructures routières et
aéroportuaires, la tendance porte plutôt sur les méthodes
de traitement du sol par ajout de matériaux divers : sable, chaux,
ciment, laitier de hauts fourneaux, fibre de verre, etc...
Cette dernière méthode, malgré son
utilisation déjà répandue, demeure toujours en phases
d'expérimentation et de recherche tant que les paramètres qui
entrent en jeu, sont encore mal maitrisés. Parmi ces paramètres,
on peut citer :
? Le dosage de la matière ajoutée
? L'épaisseur de la couche traitée
? L'efficacité de la méthode en grandeur
réelle : retour d'expérience étant trop court.
62
APERÇU DU SITE
63
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
64
1. INTRODUCTION :
Dans ce chapitre, nous allons présenter les
différents essais que nous avons effectués en laboratoire, comme
étant la partie expérimentale de notre travail.
Pour la chronologie de ces essais, nous avons établi un
ordre qui prend en compte les différents paramètres et mesures
à lesquels devra être soumis le sol naturel, et qui contribueront
ultérieurement de façon directe dans le processus de
stabilisation.
Notre série d'essais se termine par celui du gonflement
proprement dit, et d'ou le phénomène qu'on projette
d'éradiquer tient le nom.
2. PROGRAMME DES ESSAIS :
Les essais d'identification pour déterminer les
propriétés physico-chimiques et mécaniques
des échantillons en notre disposition sont les suivants
:
> La teneur en eau naturelle (w) selon la norme NF P94-050;
> Le poids volumique sec (yd) selon la norme NFP 94-053 ;
> Les limites d`Atterberg (limite de liquidité wL,
indice de plasticité Ip) selon la norme NF P
94-051, 1993.
> La granulométrie, tamisage par voie humide selon la
norme NF P 94-041.
> Analyse chimique selon la norme NF P 18.011.
> Essai Proctor selon la norme NF P 94-093.
> Essai de cisaillement selon la norme NF P 94-71.
> Essai de gonflement libre selon la norme XP P94.091.
3. ETUDE GEOTECHNIQUE (Présentation et
résultats des essais) :
Dans cette partie de notre travail, nous donnons la
description de chaqu'un des essais énumérés plus haut, son
mode opératoire et le résultat escompté.
3.1 La teneur en eau naturelle (Wn) et les poids volumique
apparents sec (yh et yd) :
a. La teneur en eau :
La teneur en eau naturelle d'un matériau correspond au
rapport d'eau en pourcentage par rapport à la masse sèche.
L'obtention de la masse sèche et du rapport d'eau en pourcentage se fait
par évaporation, généralement par séchage à
l'étuve de laboratoire à une température d'environ
100°C.
Une fois terminé tout le processus, on mesure la teneur
en eau naturelle selon la formule suivante :
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
Mw
65
(Mh - Ms)
W= * 100 = * 100
Ms Ms
W : la teneur en eau en %
Mw : masse d'eau
évaporée
Ms : masse du matériau sec
Mh : masse du matériau
humide
Note . ·
Les températures de séchage ainsi que la
durée nécessaire pour l'évaporation de l'eau
différent en fonction de la nature des produits sujets de
l'opération de détermination de la teneur en eau naturelle. Une
température à l'étuve (figure 1) de l'ordre de 105°C
pour certains matériaux fragiles comme la vase, la tourbe et certaines
argiles pourrait éliminer jusqu'à l'eau piégée et
certaines fractions minérales, ainsi la texture, propriété
intrinsèque de chaqu'un de ces matériaux pourrait en être
affectée. Pour l'exemple, une température située entre
350°C et 600/650°C provoquerait les dés hydroxylation des
minéraux argileux, si elle augmente jusqu'à750°C, elle
causerait la décarbonatation de la calcite.
Figure 3.1 : étuve de laboratoire.
b. Le poids volumique apparents ('h et 'd) :
Cet essai consiste à déterminer le poids volumique
d'un matériau représenté par plusieurs échantillons
taillé sans aucune symétrie, avoir des échantillons aux
contours réguliers pour cet essai relève pratiquement de
l'impossible du fait de leurs friabilité et de la présence de
cailloux empêchant leur découpage.
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
66
Pour cela, on ne peut pas mesurer le volume indispensable pour
l'essai en s'aidant des dimensions connues à savoir longueur, largeur et
hauteur, on utilise donc la paraffine pour enduire les échantillons et
les peser dans l'eau , en utilisant le poids volumique de celle-ci , qui est
invariablement égal à 1 gr/cm3.
? Mode opératoire :
L'essai se fait selon les étapes suivantes :
1. On pèse l'échantillon sans paraffine et on note
le poids humide Ph
2. On enduit l'échantillon de paraffine chaude, on
laisse refroidir quelques instants puis on pèse Ph+P en l'air.
3. On pèse l'échantillon paraffiné sous
l'eau à l'aide de la balance hydrostatique, on aura Ph+P sous eau.
4. La densité de l'eau étant égale
à 1 gr/cm3, automatiquement on obtient le volume de
l'échantillon paraffiné qui n'est autre que
(Ph+P en l'air).
5. (Ph+P sous l'eau)- poids de la paraffine (PP) =
Volume de l'échantillon (V).
6. La densité humide ressort par la division du
poids humide sur le Volume (V).
(yh)= Ph/ V
7. Finalement le poids volumique sec ou la densité
sèche (yd) est obtenue par la division de la densité humide sur
1+W/100 (1+1 centième de la teneur en eau naturelle)
yd = yh / (1+W/100)
Note : Outre les densités et
la teneur en eau naturelle ressorties par cet essai, nous pouvons
déduire d'autres caractéristiques, telles que la porosité,
l'indice de vide et le degré de saturation.
Résultats :
Le teneur en eau mesurée est de 22,1%
pour une densité dure de l'ordre de
1,67t/m3, deux valeurs qui caractérisent un
sol humide et moyennement dense, le degré de saturation est égal
à 98,3%, la porosité de l'échantillon
étudié est de 37,5% avec un indice de vide
e=0.599 Note : Formules de calcul des
résultats jointes en annexe.
3.2. Limites d'Atterberg :
Cet essai conçu pour la première fois par le
suédois Albert Atterberg consiste à déterminer les teneurs
en eau d'un sol dans chaqu'un des trois états dans lequel il se
présente, explicitement dans l'état solide, l'état
plastique et l'état liquide.
Les limites à déterminer concernent les
fractions égales ou inferieurs à 400 um, on les
énumère comme suit :
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
? La limite de liquidité wl : c'est la limite
entre l'état liquide et l'état plastique du sol, on la
détermine à l'aide de l'appareil de CASAGRANDE
NF P 94-051) qui se compose d'une coupelle apte à recevoir des chocs et
un outil à rainurer.
? La limite de plasticité wp : c'est la limite
entre l'état plastique et l'état solide du sol,
l'essai ne demande qu'un carreau en marbre ou en verre
épais, l'opérateur peut aussi utiliser une plaque pour amincir le
rouleau de sol pour le réduire au diamètre voulu qui est de
l'ordre de 3 à 4 mm.
Les indices qu'on déduit des limites sont :
? Indice de plasticité Ip : Il définit la
teneur en eau du sol dans son état plastique, on l'obtient en
retranchant la limite de plasticité de la limite de liquidité :
IP= WL-WP Cet indice caractérise selon
R.Dupain R.Lanchon J.C.Saint. Arroman la largeur de la zone où le sol
étudié a un comportement plastique.
Un indice IP grand, caractérise un sol très
sensible aux conditions atmosphériques, car plus IP est grand plus le
gonflement par humidification de la terre et son retrait par dessiccation
seront importants. IP précise donc aussi les risques de
déformation du matériau.
? Indice de consistance IC : la
détermination de cet indice nécessite la teneur en eau naturelle
w du sol et ses limites d'Atterberg, une fois mesuré il nous permet de
classifier un sol par son adhérence et selon l'état dans lequel
il se présente .On l'obtient par la formule suivante :
IC = wI-w
'p
Le tableau suivant (3.1) nous donne l'état du sol en
fonction de l'indice de consistance
Indice de consistance IC
|
Etat- du sol
|
IC > 1
|
Solide
|
0 < IC < 1
|
Plastique
|
IC < 0
|
Liquide
|
Tableau 3.1 : Etat du sol en fonction de l'indice de consistance
(J.M.TCHOUANINANA
(1999).
? Mode opératoire :
Limite de liquidité : L'essai
s'effectue sur un mortier du sol constitué par des fractions
inférieures à 400 um. On mélange une quantité de ce
mortier avec de l'eau, on place la pâte dans la coupelle, et avec l'outil
à rainurer on fait un sillon. On procède à la mesure de la
teneur en eau par deux prélèvements faits chaqu'un sur un
coté des lèvres du sillon à la fermeture de
1 cm de celles-ci en enregistrant le nombre de chocs.
67
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
68
On refait l'opération deux ou trois fois pour avoir des
teneurs en eau variables selon le nombre de chocs. La limite de
liquidité est la teneur en eau en pourcentage qui correspond à
une fermeture après 25 chocs.
Limite de plasticité : On prépare un
mélange eau/mortier, en le pétrissant des doigts on obtient une
pâte homogène, on commence à en façonner un rouleau
d'environ 6 mm de diamètre pour une centaine de mm de longueur.
L'amincissement de ce rouleau se fait par des allers-retours faits par le plat
de la main sur le carreau de marbre. La limite de plasticité est la
teneur en eau en pourcentage du rouleau qui se brise en le soulevant de son
milieu 10 cm au dessus du carreau.
Figure 3.2 : limite de liquidité.
Figure 3.3 : limite de plasticité.
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
Résultats :
La courbe obtenue fait ressortir une limite de liquidité
de 47%.
La limite de plasticité qui est la moyenne
arithmétique des trois valeurs obtenues pour les trois essais
effectués, est égale à 21,14%. L'indice
de plasticité calculé par l'opération (Wl-Wp) est de
25,87% ce qui met en évidence que le sol est une argile
peu plastique.
L'indice de consistance calculé par la formule (IC =
Wl-W
Ip ) est de 0,95
Les résultats des essais des limites de l'argile de
M'daourouch sont présentés sur la figure 3.4
Figure 3.4 : classification de l'échantillon selon
l'abaque de Casagrande.
69
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL ETUDIE
70
3.3. La Granulométrie :
L'essai de tamisage par voie humide consiste à faire
passer à travers des mailles calibrées et normalisées de
plus en plus fines, une masse de sol sec jusqu'au refus. La masse de sol sec
restant dans chacun des tamis est alors pesée. Le passage des grains de
sol au travers des tamis est facilité par l'utilisation d'un mince filet
d'eau et d'un pinceau. Avant cette opération, l'échantillon de
sol est humidifié pendant quelques heures pour désagréger
les mottes de sol.
Résultats :
Figure 3.5: courbe d'analyse granulométrie.
La courbe granulométrique de l'argile de M'daourouch
montre que : Le pourcentage des fines inférieures à 80 ìm
est de 93,15%
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL ETUDIE
71
3.4. Analyse chimique :
Les résultats des analyses chimiques effectuées
sont les suivants :
CaCO3 (g/kg) carbonate de calcium
|
SO42- (mg/l) Sulfate
|
Cl- (mg/l) Chlore
|
pH (à 20°C)
|
187,6
|
652
|
118
|
5.8
|
Tableau 3.2 : Analyse chimique.
D'après ces résultats, nous classifions le produit
de type A2, incluant les sols d'agressivité moyenne.
3.5. Essai Proctor :
mis au point par l'ingénieur Ralph R. Proctor (1933),
est un essai géotechnique qui permet de déterminer la teneur en
eau adéquate nécessaire pour l'obtention la densité
sèche maximale d'un sol granulaire par compactage à une
énergie fixée (dame de poids, nombre de coups et dimensions
normés).
Le protocole de l'essai Proctor suit la norme NF P 94-093
(détermination des références
de compactage d'un matériau). Les valeurs obtenues par
l'essai sont notées pour la teneur
en eau optimale, et pour la masse volumique sèche optimale
dans le cas du Proctor
normal. Pour le Proctor modifié souvent utilisé
pour avoir une énergie supérieure (ouvrages aux sollicitations
dynamiques importantes),on désigne la masse volumique sèche
optimale par (OPM).
? Mode opératoire :
L'essai consiste à humidifier un matériau
à plusieurs teneurs en eau et à le compacter, pour chacune des
teneurs en eau, selon un procédé et une énergie
conventionnels. Pour chacune des valeurs de teneur en eau
considérées, on détermine la masse volumique sèche
du matériau et on trace la courbe des variations correspondantes.
Il s'agit de compacter un échantillon de sol de
manière répétitive en variant sa teneur en eau. On mesure
régulièrement la teneur en eau et la masse volumique sèche
du matériau, lorsqu'on reporte les différentes mesures sur un
graphique, on obtient une courbe .la forme de cette dernière
dépend de l'influence de la variation de la teneur en eau sur le produit
compacté , s'il est sensible à cette variation ,la courbe
apparait en forme de cloche ,mais s'il en est peu sensible , sa courbe ressort
moins recourbée (Courbe ouverte ).
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
72
Résultats :
Pour notre essai, la courbe de l'échantillon que nous
avons soumis à l'essai Proctor traduit un produit moyennement sensible
aux variations de la teneur en eau, elle n'est ni assez ouverte, ni trop
recourbée.
Le diagramme Proctor est porté sur la figure
Figure 3.6 : courbe compactage d'argile.
La densité sèche de l'échantillon à
son état naturel, représente 91,7% de la densité
maximale
(ãmax = 1,82 gr/cm3) obtenue par l'essai
Proctor.
3.6. Essai de cisaillement :
L'essai a pour objet de mesurer en laboratoire des
caractéristiques de plasticité (rupture) d'un échantillon
de sol fin soumis à un cisaillement direct selon un plan imposé,
à une vitesse suffisamment lente pour que la pression interstitielle u
reste nulle tout au long de l'essai.
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
73
On en déduit les valeurs de l'angle de frottement
p et la cohésion C, paramètres utilisés
pour le dimensionnement de fondations, et on calcule la vérification des
coefficients de sécurité Fs à la rupture de talus et pour
la détermination des actions de poussée et de butée sur
les ouvrages de confortement.
· Mode opératoire :
L'essai s'effectue sur une éprouvette de sol
placée dans un bâti de cisaillement constitué de deux
demi-boîtes indépendantes. Le plan de séparation des deux
demi-boites constitue un plan de glissement correspondant au plan de
cisaillement de l'éprouvette.
L'essai consiste à :
· appliquer sur la face supérieure de
l'éprouvette un effort vertical (N) maintenu constant durant la
durée de l'essai (a= N/s),
· produire, après consolidation de
l'éprouvette sous l'effort (N), un cisaillement dans l'éprouvette
selon le plan horizontal de glissement des deux demi-boites l'une par rapport
à l'autre en leur imposant un déplacement relatif
?l à vitesse constante,
· mesurer l'effort (T) correspondant (t= T/s).
· L'essai est réalisé sur une série
d'au minimum 3 éprouvettes en faisant augmenter à chaque
éprouvette la valeur de l'effort vertical (N).
La contrainte verticale maximale amax (=Nmax/s)
appliquée à la série d'éprouvette doit être
supérieure à la contrainte effective verticale induite dans le
sol après travaux.
Figure 3.7 : principe de l'essai de cisaillement direct.
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
74
Résultats :
L'essai de cisaillement effectué montre un comportement
presque lâche, Les contraintes au cisaillement tangentielles maximales
pour les contraintes normales appliquées 1, 2 et 3 bars sont
respectivement 0,62 ,0.84 et 1,06 bars. Les paramètres
intrinsèques du sol C=0.41 Bars et
p=l2,4°
Les figures (3.8a), (3.8b) représentent les deux courbes
de l'essai (courbe contrainte /Déformation, courbe
intrinsèque).
Contrainte(Bars)
0.8
0.6
0.4
0.2
1.2
0
1
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Déformation (mm)
Contrainte/Déformation
1 BARS
2 BARS
3 BARS
Figure (3.8a) : courbe Contrainte/Déformation.
Contrainte tangentielle (Bars)
0.8
0.6
0.4
0.2
1.2
0
1
0 1 2 3
Contrainte normale (Bars)
Courbe intrinséque
C = 0,41 bar p = 12,4°
Figure (3.8b) : courbe intrinsèque.
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL ETUDIE
75
3.7. Essai de gonflement libre :
L'essai réalisé sous odomètre consiste
à mesurer les variations de hauteur de trois échantillons soumis
à des charges différentes, et mis en présence d'eau. Il
permet donc d'évaluer le comportement d'un sol argileux lors de son
hydratation.
? Mode opératoire :
L'essai e fait en deux phases :
? Phase de Chargement :
On prépare trois échantillons cylindriques aux
dimensions des cellules oedométrique. les échantillons sont
à la teneur en eau naturelle Wnat , donc ils ne sont pas
remaniés. On applique à chaque bâti, une contrainte
différente et on mesure la valeur du tassement après
stabilisation. Les contraintes prises pour l'essai sont : 0,5, 0,75 et 1,0 Bars
(figure 3.9). Si ces contraintes s'avèrent trop faibles, on fait un
autre essai avec le matériau non remanié restant, dans le but
d'affiner la courbe finale.
? Phase de Saturation :
La deuxième phase consiste à saturer en eau les
trois échantillons de sol et de relever alors les variations d'hauteur
dues au gonflement de l'argile. C'est la valeur de la hauteur finale Hf qui est
importante, en comparaison de la hauteur initiale Hi.
Figure 3.9 : Essai oedométrique.
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
76
Résultats :
Nous classifions le sol étudié comme étant
moyennement gonflant. Les coefficients G (potentiel de gonflement) et Pg
(pression de gonflement) déterminés par les essais sont
respectivement 5,95% et 1,53 Bars.
Les courbes montrent que le sol gonfle rapidement à la
présence de l'eau car il se sature et gonfle en même temps, les
deux phénomènes que sont le gonflement et la saturation vont
parallèlement.
Un sol inondé n'est pas forcément
saturé.
D'après les figures (a,b,c) la stabilisation du
gonflement a commencé après 48h
Déformation relative (%)
4
u
0
6
5
3
2
1
0.1 1 10 100 1000 10000
Temps (mn)
ESSAI DE GONFLEMENT LIBRE (Norme XP P94.091)
POTENTIEL DE GONFLEMENT : G = 5,92%
Contrainte axiale : CNN = 0,5 bar
Figure (3.10 a) : courbe de gonflement libre sous contrainte
axiale : CNN = 0,5 bar.
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
Déformation relative (%)
4
0
6
5
3
2
1
0.1 1 10 100 1000 10000
ESSAI DE GONFLEMENT LIBRE (Norme XP P94.091)
Contrainte axiale : CNN = 0,75 bar
POTENTIEL DE GONFLEMENT : G = 4,83%
Temps (mn)
77
Figure (3.10 b) : courbe de gonflement libre sous contrainte
axiale : CNN = 0,75 bar.
Déformation relative (%)
4
0
6
5
3
2
1
0.1 1 10 100 1000 10000
Temps (mn)
ESSAI DE GONFLEMENT LIBRE (Norme XP P94.091)
Contrainte axiale : CNN = 1,0 bar
POTENTIEL DE GONFLEMENT : G = 4,06 %
Figure (3.10 c) : courbe de gonflement libre sous contrainte
axiale : CNN = 1,0 bar.
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
Gonflement (%)
4
0
6
5
3
2
1
0.1 1 10
Contrainte axiale (bars)
ESSAI DE GONFLEMENT LIBRE (Norme XP P94.091)
POTENTIEL DE GONFLEMENT : G = 5,92 % PRESSION
DE GONFLEMENT : Pg = 1,53 bars
78
Figure (3.10 d) : courbe de gonflement libre.
CHAPITRE 3 IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DU SOL
ETUDIE
79
Nature apparente
|
Argile rougeâtre,
à concrétions calcaires blanches
|
Teneur en eau Wn
|
22,1 %
|
Poids volumiques apparents
(t/m3)
|
yd
|
1,67
|
|
2,039
|
|
2,045
|
Indice de consistance
|
Ic
|
0,93
|
Indice de vide
|
e
|
0.599
|
Porosité
|
17
|
37,5%
|
Degré de saturation:
|
Sr
|
98,3 %
|
Limites d'Atterberg
|
Wl
|
47%
|
|
26%
|
Indice de consistance
|
Ic
|
0,93
|
Analyse granulométrique
|
ø<80u
|
93,15%
|
Proctor
|
Wopt
|
16,4
|
|
1,82
|
Cisaillement
|
Cohésion (Bars)
|
Ccu
|
0,41
|
|
ÇOCu
|
12,4
|
Gonflement libre
|
G
|
5,92
|
|
1,53
|
|
Tableau 3.2 : Récapitulatif des caractéristiques
géotechnique d'échantillon.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
80
1. INTRODUCTION :
Dans ce chapitre, seront étudiées les
modifications apportées aux propriétés physiques et
mécaniques des matériaux argileux.par l'ajout de chaux du ciment.
Pour notre cas l'objectif est donc d'évaluer les effets de la chaux el
du ciment sur les argiles de M'daourouch et de mettre en évidence les
différences de comportement.
Des facteurs variables, comme la teneur en liants et le
temps, ont été pris en compte dans cette étude, de
manière à évaluer l'effet du dosage et la cinétique
du traitement.
La caractérisation physique et mécanique a
été réalisée à partir des mesures suivantes
:
· Limites d'Atterberg (WL, WP, IP).
· Potentiel et taux de gonflement (G, Pg).
· Cohésion et angle de frottement non drainée
(Ccu,Øcu).
Pour chaque liant nous avons préparé quatre
échantillons remaniés, l'ajout s'effectue par l'augmentation du
pourcentage, pour notre étude, nous avons respectivement 2%, 4%, 7% et
10%,
Les échantillons préparés pour les
essais mécaniques ont été confectionnées selon le
mode opératoire suivant :
Préparation des échantillons :
Après avoir broyé finement le sol, la poudre
produite est mélangée à l'eau de façon
homogène puis compactée. La teneur en eau des échantillons
est fixée à 16,4% et leur densité sèche à
1,82 (teneur en eau et densité sèche de l'optimum Proctor).
2. TRAITEMENT PAR L'AJOUT DE LA CHAUX :
L'ajout de chaux commence dés le début du
processus à provoquer des réactions, qui entrainent des
modifications à différents niveaux :
· L'état hydrique
· La plasticité
· Caractéristiques de la fraction argileuse du
sol
· Augmentation de la résistance au cisaillement du
sol
· Diminution du potentiel de gonflement
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
81
Nous allons expliquer ces modifications causées par
l'effet de l'ajout de la chaux sur les propriétés
étudiées par les essais que nous avons effectués et qui
seront présentés dans cette partie d'étude.
2.1 Limite d'ATTERBERG :
Les limites d'Atterberg sont des paramètres essentiels
dans l'estimation du potentiel de gonflement des sols expansifs. Afin
d'étudier l'influence de la stabilisation sur les limites de consistance
de l'argile de M'daourouch, des mesures des limites de liquidité et de
plasticité ont été effectuées avec la chaux
à différents pourcentages. Les résultats de ces essais
sont consignés dans le tableau (4.1) et les figure (4.1, 4.2 et 4.3).
Teneur en chaux
|
Ip
|
Wl
|
Wp
|
0
|
25,87
|
47
|
21,14
|
2
|
17,44
|
44,24
|
26,83
|
4
|
20,01
|
42,76
|
22,75
|
7
|
12,76
|
41,38
|
28,76
|
10
|
23,89
|
38
|
15,11
|
Tableau 4.1 : Récapitulatif des limites d'ATTERBERG.
Limite de liquidité
Teneur en eau (%)
|
50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
WL
|
|
|
|
|
0 2 4 7 10
Teneur en chaux (%)
Figure 4.1 : Variation de la limite de liquidité en
fonction de la teneur en chaux.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
Teneur en eau (%)
30
25
20
15
10
0
5
0 2 4 7 10
Teneur en chaux (%)
Indice plasticité
IP
82
Figure 4.2 : Variation de `indice de plasticité en
fonction de la teneur en chaux
Teneur en eau (%)
35
30
25
20
15
10
0
5
0 2 4 7 10
Teneur en chaux (%)
limite de Plasticité
WP
Figure 4.3 : variation le la limite de plasticité en
fonction de teneur en chaux
L'interprétation de ces essais se présente comme
suit :
Limite de liquidité :
La valeur initiale de la limite de liquidité (WL) du sol
non traite est 47 %, elle diminuer régulièrement avec
l'augmentation du pourcentage de la chaux pour atteindre 38 % à 10 % de
Celle-ci. Alors un ajout de 10%de chaux a réduit la limite de
liquidité de 9%
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
83
L'indice de plasticité :
La courbe de la variation de l'indice de plasticité
(IP) est moins régulière que celle de la limite de
liquidité (WL), tantôt il diminue `à 2 % et à 7%),
tantôt il augmente (à 4 % et à 10 %).
La valeur minimale de l'indice de plasticité (IP)est
obtenue à 7%de chaux, nous la retenons comme étant la valeur
optimale ressorti de notre essai, elle est de l'ordre de 12,76 %.
Nous estimons que le point de 7 % de chaux nous explique
clairement la réaction de l'échange cationique et de floculation
(l'emplacement des cations de Ca2+a l'espace interfoliaire), et il
correspond à la modification « optimale » des limites a court
terme, il représente le seuil de fixation de la chaux
La figure (4.4) montre la classification des échantillons
traités selon l'abaque de Casagrande
Figure 4.4 : classification des échantillons selon
l'abaque CASAGRANDE
La classification du sol naturel est une argile de moyenne
plasticité, avec un ajout de 2% de chaux il se situe à l'endroit
des limons peu plastiques, à 4% il se maintient dans la même
classe Avec un IP un peu plus supérieur, il continue dans cette classe
avec la plus petite valeur de IP enregistrée à 7% de chaux.
2.2. Cisaillement :
Afin d'étudier l'influence du traitement à la
chaux sur les paramètres mécaniques de la l'argile de
M'daourouch, une compagne d'essais au cisaillement direct à la boite de
Casagrande a
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
84
été conduite. Cette partie d'étude
présente et discute les résultats obtenus pour une argile non
traitée, et les argiles traitées
Pour chaque argile trois essais de cisaillement direct ont
été conduits pour des contraintes normales de 1,2 et 3Bars.
Le tableau suivant (4.2), et les courbes venant après
récapitulent les résultats de ces essais :
SOL
|
C (Bars)
|
?°
|
SOL NATUREL
|
0,41
|
12,4
|
2% CHAUX
|
0,65
|
21,13
|
4% CHAUX
|
0,89
|
26,57
|
7% CHAUX
|
1,26
|
34
|
10% CHAUX
|
1,53
|
29,6
|
Tableau 4.2 : Récapitulatif des résultats de
cisaillement. Figure 4.5 : courbe contrainte/déformation à 2 %
de chaux.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
85
Figure 4.6 : courbe intrinsèque à 2% de chaux.
Figure 4.7 : courbe contrainte/déformation à 4 %
de chaux.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
Figure 4.8 : courbe intrinsèque à 4% de chaux.
4
3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
Contrainte(Bars)
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Déformation (mm)
Contrainte/Déformation
1 BARS
2 BARS
3 BARS
86
Figure 4.9 : courbe contrainte/déformation à 7 %
de chaux.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
87
Figure 4.10 : courbe intrinsèque à 7% de
chaux.
Figure 4.11 : courbe contrainte/déformation à 10
% de chaux.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
88
Figure 4.12 : courbe intrinsèque à 10 % de
chaux.
Interprétation :
Les courbes (contrainte/déformation)
:
L'augmentation du pourcentage de chaux ajoutée provoque
l'accroissement des
contraintes tangentielles (?)et la diminution des
déformations correspondes, le comportement des échantillons
devient de plus en plus dense a chaque ajout
Les courbes intrinsèques :
Concernant les paramètres intrinsèques (C et
Ø) on observe une relation de proportionnalité entre la
cohésion (C) et la quantité de chaux ajoutée, la
cohésion du sol naturel est de 0,53 Bar, elle atteint une valeur de 1,53
Bars à (10%) de chaux.
Pour l'angle de frottement ( Ø ) qui est initialement
de 12,4° ,cette valeur augmente avec l'ajout de la chaux, elle atteint sa
valeur maximale de 34° a 7% d'ajout , au delà elle diminue vers la
valeur finale de 26,6° a 10 % d'ajout.
La diminution de l'angle de frottement entre 7 et 10 % est
engendrée par la modification de particules argileuses
Les figures (4.13) et (4.14) présentent des courbes qui
récapitulent les paramètres (C et Ø) en fonction du
pourcentage de la chaux.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
cohésion (Bars)
0.8
0.6
0.4
0.2
1.8
1.6
1.4
1.2
0
1
0 2 4 6 8 10
teneur en chaux (%)
89
Figure 4.13 : l'évolution de la cohésion (c)
angle de frottement( °)
40
35
30
25
20
15
10
0
5
0 2 4 6 8 10
teneur en chaux
Figure 4.14 : l'évolution de l'angle de frottement (
?).
On observe nettement que l'augmentation de la cohésion est
proportionnelle avec celle de la teneur en chaux.
Même constat pour l'angle de frottement, hormis à 10
% d'ajout ou il commence à diminuer.
2.3 Gonflement :
Nous avons mesuré le potentiel de gonflement G et la
pression de gonflement Pg des échantillons de l'argile de M'daourouch en
respectant toujours les mêmes pourcentages d'ajout de chaux qui sont de
l'ordre de 2, 4,7 et 10 %. .
Les figures suivantes montrent la cinétique, le temps, le
taux, et la pression de gonflement.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
Figure 4.15 : essai de gonflement libre à 2% de
chaux.
Gonflement (%)
4
0
6
5
3
2
1
0.1 1 10
Contrainte axiale (bars)
ESSAI DE GONFLEMENT LIBRE (Norme XP P94.091)
POTENTIEL DE GONFLEMENT : G = 5,56 % PRESSION
DE GONFLEMENT : Pg = 1,4 bars
90
Figure 4.16 : courbe de pression de gonflement à 2% de
chaux.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
Figure 4.17 : essai de gonflement libre à 4% de
chaux.
91
Figure 4.18 : courbe de pression de gonflement à 4% de
chaux.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
Figure 4.19 : essai de gonflement libre à 7% de chaux
92
Figure 4.20 : courbe de pression de gonflement à 7% de
chaux.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
Figure 4.21 : essai de gonflement libre à 10% de chaux.
Figure 4.22 : courbe de pression de gonflement à 10% de
chaux.
93
Pour les quatre essais de gonflement correspondant aux quatre
ajouts de chaux, on trouve une cinétique similaire, c'est-à-dire
que le potentiel et la pression de gonflement diminuent
régulièrement à chaque augmentation du pourcentage de la
chaux.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
94
Le temps et le taux de la stabilisation sont deux facteurs
essentiels pour cet essai.
Pour nos essais le temps de la stabilisation final ne
dépasse pas 36h.
La réduction du gonflement final ?G/G exprimée
en pourcentage est donnée par la relation suivante :
?G
=
G
G0(%)-G?????????? (%) G0(%)
La réduction du potentiel de gonflement final ?Pg/Pg
exprimée en pourcentage est donnée par la relation suivante :
?P P0(%)-P?????????? (%)
P P0(%)
Avec : G0 : gonflement de l'argile non traitée
Gajout : gonflement de l'argile + l'ajout à un certain
pourcentage
P0 : pression de gonflement de l'argile non traitée
Pajout : pression de gonflement de l'argile + l'ajout à un
certain pourcentage
Le tableau (4.3) représente les résultats comme
suit :
Pourcentage
|
2
|
4
|
7
|
10
|
G(%)
|
5,56
|
5,13
|
,4.21
|
3,86
|
Pg(Bars)
|
1,40
|
1,34
|
1,23
|
1,09
|
?G/G(%)
|
6
|
13,3
|
28,9
|
34,8
|
?Pg/Pg(%)
|
8,5
|
12,4
|
19,6
|
28,7
|
Tableau 4.3 : Récapitulatif des résultats de
gonflement.
La diminution significative du gonflement est attribuée
principalement à la réduction de la capacité d'absorption
d'eau à l'issue de l'échange cationique qui s'accentue d'autant
plus par que le pourcentage important de la chaux (remplacement progressive des
cations de sodium Na+ existant dans l'espace interfoliaire qui ont
une forte énergie d'hydratation par les cations de calcium
(Ca2+) à faible énergie d'hydratation apportés
par la chaux ).
La poursuite de la réduction du gonflement avec le
temps s'explique par le développement des liants de cimentation issu de
la réaction pouzzolanique. Cependant, l'amélioration
limitée du gonflement obtenue avec l'addition de 7% de chaux est
expliquée par des quantités de chaux insuffisantes et ne
permettant pas la saturation parfaite des argiles par le calcium.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
95
3. TRAITEMENT PAR L'AJOUT DU CIMENT :
Dans cette deuxième partie, nous allons étudier
les modifications apportées par l'ajout du ciment à
différents pourcentages sur le comportement physico-mécanique des
argiles traitées à savoir la plasticité, la
résistance au cisaillement et le gonflement que nous allons
déterminer par des essais de laboratoire.
Aussi nous allons comparer les deux liants (ciment et chaux)
de par leurs performances dans le processus de traitement ainsi que de par le
temps nécessaire pour l'obtention de la stabilisation
convoitée.
Nous respecteront l'ordre de l'enchainement des essais que
nous avons adopté pour la partie concernant le traitement par la chaux
:
3.1 Limite d'ATTERBEG :
Les effets du ciment sur les limites d'Atterberg sont
consignés dans le tableau (4.1) et les figure (4.1, 4.2 et 4.3).
Teneur en ciment
|
Ip
|
Wl
|
Wp
|
0
|
25,87
|
47
|
21,14
|
2
|
14,41
|
40,01
|
25,3
|
4
|
12,1
|
38,34
|
24,26
|
7
|
8,7
|
31,4
|
22,7
|
10
|
7,63
|
35,88
|
28,25
|
Tableau 4.4 : Récapitulatif des limites d'ATTERBER
Teneur en eau (%)
45
40
50
35
30
25
20
15
10
0
5
0 2 4 7 10
Teneur en ciment (%)
Limite de liquidité
WL
Figure 4.23 : Variation de la limite de liquidité en
fonction de la teneur en ciment.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
Teneur en eau (%)
30
25
20
15
10
0
5
0 2 4 7 10
Teneur en ciment (%)
Indice plasticité
IP
96
Figure 4.24 : Variation de l'indice de plasticité en
fonction de la teneur en ciment
limite de Plasticité
30
25
Teneur en eau (%)
20
15
10
5
0
WP
0 2 4 7 10
Teneur en ciment (%)
Figure 4.25 : Variation de la limite de plasticité en
fonction de la teneur en ciment.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
97
Les effets de l'ajout du ciment observés à
travers les courbes des limites s'interprètent de la manière
suivante :
Limite de liquidité :
La limite de liquidité Wl commence à diminuer
dés le premier ajout de 2 % de ciment ou
elle enregistre une valeur de l'ordre de 40.01 %, à 4%
d'ajout Wl descend à 38.4 % pour se stabiliser à 31.4 % pour 7%
de ciment.
Nous notons que cette limite recommence à augmenter
à 10 % d'ajout, ce qui nous mène à conclure que la valeur
optimale pour cet essai est obtenue en ajoutant 7 % de ciment, Wl est
réduite de 16 % par rapport à celle du sol dans son état
naturel.
L'indice de plasticité :
L'influence du ciment sur la plasticité les
échantillons traités est très appréciable, L'IP
diminue à chaque ajout, pour les pourcentages de ciment ajoutés,
il enregistre 14.41%,12.1%,8.7% et 7,63%.
De notre point de vue, la réduction de la
plasticité est due à la réaction de la floculation, dans
un autre sens, la présence de Ca2+ et
OH-contribuent à l'amincissement de la double couche.
Notre présent résultat en est conséquence
a chaque augmentation de l'ajout en ciment, l'écart entre la limite de
liquidité et la limite de plasticité se rétrécie,
ainsi l'indice de plasticité est déduit selon l'opération
suivante :
(IP = WL-WP).
La figure (4.26) montre la classification des
échantillons selon l'abaque de Casagrande en fonction du pourcentage de
ciment ajouté.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
98
Figure 4.26: classification des échantillons selon
l'abaque CASAGRANDE.
Le sol naturel avait un indice de plasticité de l'ordre
d'environs 25 %. Nous l'avons classifié comme étant une argile
moyennement plastique, à 2 et 4 % d'ajout en ciment il se repositionne
à l'endroit des limons peu plastiques dans l'abaque de Casagrande avec
des indices de l'ordre de 14.41 et 12.1 % .L'IP descend davantage pour finir
à 7 et 10 % comme sol organique peu plastique.
3.2 Cisaillement :
Les résultats des essais de cisaillement
effectués sont résumés sur le tableau (4.5) et les courbes
correspondantes :
SOL
|
C (Bars)
|
?°
|
SOL NATUREL
|
0,41
|
12,4
|
2% CIMENT
|
0,76
|
19,4
|
4% CIMENT
|
1,14
|
24
|
7% CIMENT
|
1,31
|
32,5
|
10% CIMENT
|
1,76
|
30,7
|
Tableau 4.5 : récapitulatif des résultats de
cisaillement.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
99
Figure 4.27: courbe contrainte/déformation à 2 %
de ciment.
Figure 4.28: courbe intrinsèque à 2% de
ciment.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
100
Figure 4.29 : courbe contrainte/déformation à 4 %
de ciment.
Figure 4.30: courbe intrinsèque à 4 % de ciment.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
101
Figure 4.31: courbe contrainte/déformation à 7 %
de ciment.
Figure 4.32 : courbe intrinsèque à 7 % de
ciment
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
102
Figure 4.33: courbe contrainte/déformation à 10 %
de ciment.
Figure 4.34: courbe intrinsèque à 10 % de
ciment.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
103
Interprétation des courbes :
Vis -à vis des essais de cisaillement le sol traité
par l'ajout du ciment se comporte de façon similaire à celle
qu'il a eu au traitement par la chaux.
La déformation diminue au fur et à mesure avec
l'augmentation des contraintes
tangentielles (?).Nous notons la proportionnalité entre la
cohésion (C) et le taux du ciment ajouté.
L'angle de frottement (0) : de 0 à 7% de ciment, l'angle
de frottement croit jusqu'à 32,5°, valeur maximale atteinte
à 7% de pourcentage de ciment.
Ce résultat est expliqué par le
phénomène de floculation qui entraîne nécessairement
une augmentation de la taille des pores.
Plus la quantité du ciment ajoutée est grande, plus
la floculation est importante etla taille des pores augmente.
Les figures (4.35) et (4.36) présentent les courbes
résumant les paramètres (C et 0) en fonction du pourcentage en
ciment
Cohésion (Bars)
0.8
0.6
0.4
0.2
1.8
1.6
1.4
1.2
0
2
1
0 2 4 6 8 10
Teneur en ciment (%)
Figure 4.35: l'évolution de la cohésion (c).
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
angle de frottement( °)
35
30
25
20
15
10
0
5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Teneur en ciment (%)
104
Figure 4.36 : l'évolution de l'angle de frottement (
?).
3.3. Gonflement :
Nous avons mesuré le potentiel de gonflement G et pression
gonflement de Pg correspondant à chaque ajout de ciment.
Les résultats expérimentaux sont montrés
dans les courbes suivantes :
Figure 4.37 : essai de gonflement libre à 2 % de
ciment.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
105
Figure 4.38 : courbe de pression de gonflement à 2% de
ciment.
Figure 4.39 : essai de gonflement libre à 4 % de
ciment.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
106
Figure 4.40 : courbe de pression de gonflement à 4% de
ciment.
Figure 4.41 : essai de gonflement libre à 7% de
ciment.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
Figure 4.42 : courbe de pression de gonflement à 7 % de
ciment.
Figure 4.43 : essai de gonflement libre à 10 % de
ciment.
107
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
108
Figure 4.44 : courbe de pression de gonflement à 10 % de
ciment.
Ces courbes montrent une réduction du potentiel de
gonflement G avec une stabilisation plus rapide, elle a été
atteinte de façon finale en moins de 24h pour tous les
échantillons traités à différents pourcentage de
ciment.ont atteindre la stabilité finale au temps moins de avec l'ajout
de ciment, la réduction de la pression de gonflement est plus grande que
celle enregistrée au traitement par la chaux.
Ces résultats nous les imputons à l'hydrations
rapide du ciment qui à engendré une diminution de CEC
(capacité d'échange cationique)et la floculation (modification
des fractions argileuses)
Les figures (4.45) et (4.46) corroborent notre
interprétation concernant les deux paramètres que sont le
potentiel de gonflement et la stabilisation :
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
109
Figure 4.45 : Influence des ajouts sur le potentiel de
gonflement.
Figure 4.46 : Influence des ajouts sur la pression de
gonflement.
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
110
4. CONCLUSION :
Maintenant que nous sommes en possession d'une base de
données, représentant le résultat de la campagne des
essais de laboratoire que nous avons menée, concernant le traitement du
sol gonflant de M'daourouch par les deux liants que sont la chaux et le ciment,
nous allons présenter les points communs, et les points ou divergent ces
derniers par rapport à ce qu'advient des propriétés
physico-mécaniques du sol traité dans le contexte du processus de
stabilisation.
Nous énumérons ces points comme suit :
? Seuil de stabilisation obtenu à 7% d'ajout pour les deux
liants (chaux et ciment.
? Taux de stabilisation meilleur avec le ciment qu'avec la
chaux.
Moins de temps pris pour la stabilisation par ajout de ciment.
Nous résumons les résultats que nous avons obtenus
dans les deux tableaux suivants : - TRAITEMENT PAR LA CHAUX :
|
0
|
2
|
4
|
7
|
10
|
Limite d'atterberg
|
Wl
|
47
|
44,24
|
42,76
|
41,38
|
38
|
Wp
|
21,14
|
26,83
|
22,75
|
28,76
|
15,11
|
Ip
|
25,87
|
17,77
|
20,01
|
12,76
|
23,89
|
Cisaillement
|
C(bars)
|
0,41
|
0,65
|
0,89
|
1,26
|
1,53
|
Ø ( °)
|
12,4
|
21,13
|
26,57
|
34
|
29,6
|
Gonflement libre
|
G (%)
|
5,92
|
5,56
|
5,13
|
4,21
|
3,86
|
Pg(bars)
|
1,53
|
1,40
|
1,34
|
1,23
|
1,09
|
CHAPITRE 4 INTERPRETATION DES RESULTATS
- TRAITEMENT PAR LE CIMENT :
|
0
|
2
|
4
|
7
|
10
|
Limite d'atterberg
|
Wl
|
47
|
40,01
|
38,34
|
31,4
|
35,88
|
Wp
|
21,14
|
25,3
|
24,26
|
22,7
|
28,25
|
Ip
|
25,87
|
14,14
|
12,1
|
8,7
|
7,63
|
Cisaillement
|
C(bars)
|
0,41
|
0,76
|
1,14
|
1,31
|
1,76
|
Ø ( °)
|
12,4
|
19,4
|
24
|
32,5
|
30,7
|
Gonflement libre
|
G (%)
|
5,92
|
5,38
|
4,89
|
3,65
|
3,13
|
Pg(bars)
|
1,53
|
1,33
|
1,29
|
1,13
|
1,06
|
Légende : comportement
prévu
|
|
111
comportement imprévu
112
CONCLUSION GENERALE
Nous concluons notre travail par cette analyse des
résultats du traitement du sol gonflant que nous avons
étudié, l'influence des deux liants que nous avons
utilisés à savoir la chaux et le ciment sur ses
propriétés physico-mécaniques, ce qui se traduit dans le
contexte du processus de la stabilisation que nous avons entrepris par la
méthode expérimentale directe , par l'atténuation de la
tendance au gonflement du produit et l'amélioration des autres
paramètres géotechniques qui en découlent.
Notre avis, si humble soit-il, sera aussi donné sur la
préférence d'un liant à l'autre, en se basant sur les
résultats que nous allons présenter, regroupés en trois
rubriques principales, de la manière suivante :
? Gonflement libre :
Les deux paramètres qui le décrivent sont le
Potentiel de gonflement (G) et la pression de gonflement(Pg), tous les deux ont
présenté une cinétique similaire avec la chaux et avec le
ciment, c'est-à-dire une tendance à la diminution.
La mesure optimale pour les deux liants est obtenue à
10 %, avec une supériorité pour le ciment.
? Cisaillement :
En dépit de la valeur optimale de l'angle de frottement
(p°) obtenue par l'ajout de la chaux, qui est
légèrement meilleure que celle obtenue avec le ciment, la
cohésion (C) rend cet avantage obsolète, du fait de
l'écart important enregistré pour les deux liants.
Les deux résultats représentent l'optimum obtenu
à 10 % d'ajout pour les deux.
? Limites d'Atterberg :
Les limites relatives à cet essai sont la limite de
liquidité (Wl), et la limite de plasticité (Wp), l'indice de
plasticité (Ip) en résulte.
Selon nos prévisions, avec l'ajout de ciment on en
obtient les meilleures valeurs qui soient.
A la lumière de ce qu'on vient de présenter,
nous estimons que l'ajout de ciment pour améliorer les
caractéristiques de notre sol gonflant et arriver à un stade
acceptable de stabilisation est plus fructueux que l'ajout de la chaux.
LISTE DES FIGURES
Figure 1.1 : Structure d'une couche
tétraédrique.
Figure 1.2 : Structure d'une couche octaédrique.
Figure (1.3a) : Structure d'un feuillet de kaolinite.
Figure (1.3b) : Cristaux des particules de kaolinite vus au
microscope électronique.
Figure (1.4a) : Structure d'un feuillet de smectites.
Figure (1.4b) : Cristaux des particules de smectite vus au
microscope électronique.
Figure (1.5a) : Structure des minéraux de la famille
des micas (l'illite).
Figure (1.5b) : Cristaux des particules de micas (l'illite)
vus au microsc8ope électronique.
Figure (1.6a) : Structure des minéraux de la famille
des chlorites.
Figure (1.6b) : Cristaux des particules des chlorites vus au
microscope électronique.
Figure 1.7 : Arrangement des particules d'argile (Van Olphen,
1963).
Figure 1.8 : Schéma d'assemblages de particules
(Collins et McGown, 1974).
Figure 1.9 : Gonflement et hydratation du matériau
argileux.
Figure 1.10 : Courbe de gonflement en fonction du temps.
Figure 1.11 : Taux de gonflement en fonction du pourcentage de
bentonite d'après Tabani
(1999).
Figure 1.12 : Influence de la densité sèche sur
le gonflement (Sridharan et al. 1986).
Figure 1.13 : Influence de la teneur en eau initiale sur la
pression de gonflement mesurée par
la méthode de gonflement libre (d'après
Guiras-Skandaji, 1996).
Figure 1.14 : Evolution de la pression de gonflement au cours
de l'humidification (Alonso et
al., 1999).
Figure 1.15: Cycle de succion a) d'après Chu & Mou
(1973) b) d'après Dif&Bluemel (1991).
Figure 1.16 : Variations de volume d'une argile gonflante lors
de cycles
d'humidification/dessiccation réalisés sous
différentes charges verticales constantes (Alonso
et al, 1995).
Figure 1.17 : Classification proposée par
Dakshanamurthy et Raman, (1973).
Figure 1.18 : Classification de Seed et al. (1962).
Figure 1.19 : La classification de Williams et Donaldson
(1980).
Figure 1.20: Méthode de gonflement libre à
l'appareil oedométrique et triaxial.
Figure 1.21 : Gonflement libre puis rechargement avant et
après la consolidation primaire
(Guiras-Skandaji, 1996).
Figure 1.22 - Méthode de gonflement sous
différentes charges à l'appareil oedométrique et
triaxial.
Figure 1.23 - Méthode de gonflement à volume
constant.
Figure 2.1 : Traitement par Malaxage.
Figure 2.2 : Technique par injection (cas a, cas b)
(Zenkhri ,2010).
Figure 2.3 : Stabilisation au ciment.
Figure 3.1 : étuve de laboratoire.
Figure 3.2 : limite de liquidité.
Figure 3.3 : limite de plasticité.
Figure 3.4 : classification de l'échantillon selon
l'abaque de Casagrande.
Figure 3.5: courbe d'analyse granulométrie.
Figure 3.6 : courbe compactage d'argile non traité.
Figure 3.7 : principe de l'essai de cisaillement direct.
Figure (3.8a) : courbe Contrainte/Déformation.
Figure (3.8b) : courbe intrinsèque.
Figure 3.9 : Essai d'oedométrique.
Figure (3.10 a) : courbe de gonflement libre sous contrainte
axiale : óN = 0,5 bar.
Figure (3.10 b) : courbe de gonflement libre sous contrainte
axiale : óN = 0,75 bar.
Figure (3.10 c) : courbe de gonflement libre sous contrainte
axiale : óN = 1,0 bar.
Figure (3.10 d) : courbe de gonflement libre
Figure 4.1 : Variation de la limite de liquidité en
fonction de la teneur en chaux.
Figure 4.2 : Variation de `indice de plasticité en
fonction de la teneur en chaux.
Figure 4.3 : variation le la limite de plasticité en
fonction de teneur en chaux.
Figure 4.4 : classification des échantillons selon
l'abaque CASAGRANDE.
Figure 4.5 : courbe contrainte/déformation à 2 %
de chaux.
Figure 4.6 : courbe intrinsèque à 2% de
chaux.
Figure 4.7 : courbe contrainte/déformation à 4 %
de chaux.
Figure 4.8 : courbe intrinsèque à 4% de
chaux.
Figure 4.9 : courbe contrainte/déformation à 7 %
de chaux.
Figure 4.10 : courbe intrinsèque à 7% de
chaux.
Figure 4.11 : courbe contrainte/déformation à 10
% de chaux.
Figure 4.12 : courbe intrinsèque à 10 % de
chaux.
Figure 4.13 : l'évolution de la cohésion (c).
Figure 4.14 : l'évolution de l'angle de frottement (
?).
Figure 4.15 : essai de gonflement libre à 2% de
chaux.
Figure 4.16 : courbe de pression de gonflement à 2% de
chaux.
Figure 4.17 : essai de gonflement libre à 4% de
chaux.
Figure 4.18 : courbe de pression de gonflement à 4% de
chaux.
Figure 4.19 : essai de gonflement libre à 7% de
chaux.
Figure 4.20 : courbe de pression de gonflement à 7% de
chaux.
Figure 4.21 : essai de gonflement libre à 10% de
chaux.
Figure 4.22 : courbe de pression de gonflement à 10% de
chaux.
Figure 4.23 : Variation de la limite de liquidité en
fonction de la teneur en ciment.
Figure 4.24 : Variation de l'indice de plasticité en
fonction de la teneur en ciment.
Figure 4.25 : Variation de la limite de plasticité en
fonction de la teneur en ciment.
Figure 4.26: classification des échantillons selon
l'abaque CASAGRANDE.
Figure 4.27: courbe contrainte/déformation à 2 %
de ciment.
Figure 4.28: courbe intrinsèque à 2% de
ciment.
Figure 4.29 : courbe contrainte/déformation à 4
% de ciment.
Figure 4.30: courbe intrinsèque à 4 % de
ciment.
Figure 4.31: courbe contrainte/déformation à 7 %
de ciment.
Figure 4.32 : courbe intrinsèque à 7 % de
ciment.
Figure 4.33: courbe contrainte/déformation à 10
% de ciment.
Figure 4.34: courbe intrinsèque à 10 % de
ciment.
Figure 4.35: l'évolution de la cohésion (c).
Figure 4.36 : Figure 4.36 : l'évolution de l'angle de
frottement ( ?).
Figure 4.37 : essai de gonflement libre à 2 % de
ciment.
Figure 4.38 : courbe de pression de gonflement à 2% de
ciment.
Figure 4.39 : essai de gonflement libre à 4 % de
ciment.
Figure 4.40 : courbe de pression de gonflement à 4% de
ciment.
Figure 4.41 : essai de gonflement libre à 7% de
ciment.
Figure 4.42 : courbe de pression de gonflement à 7 % de
ciment.
Figure 4.43 : essai de gonflement libre à 10 % de
ciment.
Figure 4.44 : courbe de pression de gonflement à 10 %
de ciment.
Figure 4.45 : Influence des ajouts sur le potentiel de
gonflement.
Figure 4.46 : Influence des ajouts sur la pression de
gonflement.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1.1 : Occurrence des minéraux argileux dans les
sols en fonction du climat.
Tableau 1.2 : Capacité d'échange de cations
(CEC) de quelques minéraux.
Tableau 1.3 : Caractéristiques des minéraux du
groupe des smectites.
Tableau 1.4 : Caractéristiques des minéraux du
groupe des micas (l'illite).
Tableau 1.5 : Potentiel de gonflement d'après Altmeyer
(1955).
Tableau 1.6 : Potentiel de gonflement d'après Seed,
Woodward et Lungreen (1962).
Tableau 1.7 : Potentiel de gonflement d'après
Ranganatham et Satyanarayana (1965).
Tableau 1.8 : Potentiel de gonflement d'après Snethen
(1980).
Tableau 1.9 : Potentiel de gonflement d'après
l'établissement de recherche bâtiment (1980).
Tableau 1.10 : Potentiel de gonflement d'après Ghen
(1988).
Tableau 1.11 : Potentiel de gonflement d'après Holtz et
Gibbs (1956).
Tableau 1.12 : Potentiel de gonflement d'après Holtz,
Dakshanamurthy et Raman (1973).
Tableau 1.13 : Modèles d'estimation du taux de
gonflement (åg) et de la pression de
gonflement (óg).
Tableau 2.1 : Récapitulatif des actions de la chaux.
Tableau 2.2 : Récapitulatif des actions du ciment.
Tableau 2.3 : Composition chimique en pourcentage des cendres
volantes et du Ciment
Portland. (Chauvin et al, 1980; Lav et Kenny, 1997)
Tableau 3.1 : Etat du sol en fonction de l'indice de
consistance (J.M.TCHOUANINANA
(1999).
Tableau 3.2 : Analyse chimique.
Tableau 3.3 : Récapitulatif des caractéristiques
géotechnique d'échantillon.
Tableau 4.1 : Récapitulatif des limites d'ATTERBERG par
l'ajout de la chaux.
Tableau 4.2 : Récapitulatif des résultats de
cisaillement par l'ajout de la chaux.
Tableau 4.3 : Récapitulatif des résultats de
gonflement par l'ajout de la chaux
Tableau 4.4 : Récapitulatif des limites d'ATTERBERG par
l'ajout du ciment.
Tableau 4.5 : Récapitulatif des résultats de
cisaillement par l'ajout du ciment.
LISTE DES SYMBOLES
CEC : la capacité d'échange cationique. Cg : Le
coefficient de gonflants.
e : indice des vides.
E : le module de Young.
G : le taux de gonflement maximal pour un temps infini.
H : Hauteur
Hi : la hauteur initiale.
Hf : la hauteur finale.
IP : indice de plasticité.
IC : Indice de consistance.
IR : indice de retrait.
Mw : masse d'eau évaporée.
Ms : masse du matériau sec. Mh : masse du
matériau humide. P : contraintes nettes appliquées. Pc : la
pression capillaire.
Pg : pression de gonflement. S : la surface spécifique.
S : la pression interstitielle négative ou la succion.
Sr : Degré de saturation.
T : La température.
u : la pression interstitielle de l'eau des pores.
ua : la pression de l'air dans le sol.
Uw : la pression interstitielle de l'eau dans le
sol.
wi : teneur en eau initiale. Wn : Teneur en eau
naturelle.
WL : limite de liquidité.
WP : limite de plasticité.
WR : limite de retrait.
Ws limite de retrait.
ó' : la contrainte effective.
óN : la Contrainte axiale .
(Ymax : la Contrainte maximale.
óg la pression de gonflement cv : la
déformation verticale. Cg le potentiel de gonflement. X :
Coefficient de Bishop. ãd0 : densité sèche initiale. Cs :
L'indice de gonflement. fl : Porosité.
ãd : Le poids volumique sec. G : potentiel de gonflement.
p : l'angle de frottement.
C : la cohésion.
t : contrainte tangentielle.
RéféRENcES
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