3. Traitement
Le traitement des traumatismes de la main est fortement
tributaire de la qualité de l'examen physique. Ainsi les traumatismes de
la main se traitent chirurgicalement ou orthopédiquement en y joignant
souvent le traitement médical.
a) Traumatismes ouverts
Quelque soit la gravité de la plaie, le parage
chirurgical doit être systématique et constitue le premier temps
du traitement. Dans l'attente du traitement chirurgical, toute plaie doit
être protégée par un pansement antiseptique. Une
antibioprophylaxie sera débutée si l'on suspecte la lésion
d'un élément noble ou si la plaie est souillée, contuse.
On vérifiera la validité de la vaccination antitétanique.
Deux lésions doivent bénéficier d'une prise en charge en
urgence dans les 6 heures suivant le traumatisme :
Ø la dévascularisation : une suture
artérielle sera réalisée sous microscope. Un retard de
traitement entraîne des lésions ischémiques
définitives ;
Ø la plaie articulaire : l'articulation doit être
lavée abondamment après réalisation des
prélèvements bactériologiques. L'antibioprophylaxie est
systématique.
En cas d'amputation, le résultat final d'une
replantation est conditionné par de nombreux facteurs : le
mécanisme et le niveau d'amputation, le conditionnement et la
durée d'ischémie du fragment amputé, la technique
chirurgicale, les soins et la rééducation
postopératoire.
Le domaine des replantations de la main et des doigts a
considérablement évolué grâce au
développement de la microchirurgie.
Toute fracture articulaire, ouverte, associée à
des lésions tendineuses ou une perte de substance cutanée sera le
plus souvent opérée (11, 44).
b) Traumatismes fermés (29,
35, 44, 46)
C'est ici où il ya la vraie compétition entre
les traitements orthopédique et chirurgical. Mais il ya certaines
lésions qui, en première intension nécessitent l'un ou
l'autre.
Le traitement chirurgical est indiqué d'emblée
en cas :
Ø Des lésions de la base du pouce : les
luxations trapézométacarpiennes et les fractures de la base du
premier métacarpien (Bennet, Rolando) ;
Ø Des fractures diaphysaires déplacées
des métacarpiens ;
Ø Des fractures articulaires ;
Ø Des fractures de la P2 des doigts
longs ;
Ø Des fractures du scaphoïde
déplacées ;
Ø D'échec du traitement orthopédique des
fractures du scaphoïde
Le traitement orthopédique s'impose en cas :
Ø Des fractures stables (non déplacées)
des métacarpiens et de la P1 des doigts longs ;
Ø Des entorses et luxations pures ;
Ø Des fractures du scaphoïde non
déplacées.
3. Complications
(11, 29, 44, 46, 57)
Négligés ou mal traités, les traumatismes
de la main entrainent des conséquences redoutables parfois toute la vie.
Il peut s'agir d'une infection carabinée comme une fasciite
nécrosante (surtout chez les immunodéprimés), des
séquelles comme un déficit moteur, pseudarthrose (surtout en cas
des fractures du scaphoïde), raideur, une atrophie d'un segment ou de
toute la main, des amputations.
Même traitées correctement, certaines
lésions nécessitent une révision, il s'agit par exemple
des fractures du scaphoïde. L'arme efficace contre ces corollaires
malheureux, c'est la précocité d'une intervention
adéquate.
Les traumatismes de la main vont au-delà des
conséquences médicales, pour heurter même les aspects
social, professionnel et économique.
4. Prophylaxie
Parler de la prévention des traumatismes de la
main revient à se rappeler de la panoplie étiologique des ces
traumatismes ; à ce niveau le problème dépasse les
limites de la médecine, pour discuter avec les services de
sécurité (concernant les agressions), la police de circulation
routière (concernant les accidents du trafic routier), les organisations
en charge du travail (pour les accidents de travail), ainsi de suite.
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