EPIGRAPHE
i
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
« L'assurance est une sécurité, donc qui
veut se sécuriser doit s'assurer »
D.D de Liège
... Lorsqu'ils furent près du vilage
où ils alaient, il parut
vouloir aler plus loin. Mais ils le
pressèrent, en disant : Reste
avec nous, car le soir approche, le jour est sur son
déclin. Et il
entra, pour rester avec eux,...
LUC 2 : 28-29
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
IN MEMORIAM
II
Au grand Frère Honorable Député
Paulin LOKOTONGO TSHIK'ISALA qui, la nature a exclu trop
tôt pourtant fondateur de cette oeuvre, comme les amis de Tony, nous
pensons que personne ne meurt s'il demeure dans le coeur des vivants.
Que la terre de ses ancêtres lui soit douce et paisible.
III
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
DEDICACE
Nos remerciements les plus sincères s'adressent au
Créateur, l'Eternel des Armées qui nous a accordé la
Grâce Divine et tous les atouts possibles afin que nous soyons au bout de
ce travail qui n'était pas au départ facile. Qu'il soit
loué à jamais.
Avec une gratitude infinie, nous pensons à tous
ceux qui de loin ou de près ont contribué à nous faciliter
la tâche par des prières ou par une assistance tant
matérielle que morale.
A cet égard, nous remercions nos chers parents
David LOKWA IWAIE IS'IYENGA et Justine ASANGA MAM'IYO qui ont montré un
modèle d'éducation dans les conditions qui sont les leur. Eux qui
se sont investi pour nous classer dans la cour des grands ;
A notre Oncle Dieudonné OKIMELA, pour son
affection, ses conseils, son secours permanent, son aide, son sens
élevé fait naitre des produits fructueux.
A notre grande Soeur Julienne EYANGA Iwaie Maama qui est
resté collée pertinemment à notre cause, afin de redorer
l'honneur de la famille IWAIE David toute entière,
A vous tous nous dédions ce travail.
Pancrace IWAIE
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
AVNT-PROPSAVANT-PROP
iv
Il est vrai que nous ne faisons pas figure de pionnier
à la question relative à la libéralisation du secteur des
assurances, ni celle de « pro » bonne gouvernance et bonne politique
publique en République Démocratique du Congo. Mais cependant, les
avis a ce sujet sont partagés que nous allons essayer de rassembler
certains d'entre eux pour aboutir à notre démarcation. Ce travail
a le mérite de contribuer tant soit peu au virus qui ronge les
entreprises publiques Congolaises en générale et la
Société nationale des Assurances (SONAS) en particulier.
En effet, au seuil de ce travail qui sanctionne la fin de
notre deuxième cycle universitaire, nous tenons à nous acquitter
d'un devoir sacré, celui d'exprimer notre profonde gratitude et
présenter nos sincères remerciements à toutes les
personnes qui nous ont assisté tout au long de ce parcours
émaillé par les obstacles de tout genre. Certes, ce parcours
reste celui du combattant.
De ce fait, nous remercions le Professeur Dr. LOKOLE
KATOTO SHUNGU Nicolas pour sa part active à travers la direction de ce
travail. Ses remarques et conseils ont fait preuve du souci et
intérêt qu'il accordé à ce travail scientifique en
dépit de ses multiples occupations.
A l'Assistant SHINGA YUHA Léon qui a consenti
beaucoup d'efforts et de sacrifices dans l'encadrement de cette oeuvre,
à travers sa sagacité et son savoir faire mérite
également notre reconnaissance. A travers eux, que le corps
Académique et Scientifique, particulièrement celui de la
faculté de Sciences Economiques et de Gestion trouve nos sentiments des
reconnaissances filiales.
Nos remerciements vont à l'égard des nos
Frères et Soeurs, Liévin ETAMU, Nick IWAIE, Mam'AKA Sidonie,
Jacquie ETUTE, Marie Théodore ITUA, Patience ELULU, Anne marie ASANGA et
à mon ami et frère Prince Georges WEMBONYAMA qui nous ont
accompagné dans ce parcours de dur labeur ;
Notre expression des très hautes reconnaissances va
à
l'endroit de Mama Joséphine BITSHILUALUA et à
Bernadette MISENGA compagne de tout le temps, dans la joie comme dans
la
V
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
souffrance nous est restée favorable et permanente,
que ce travail soit le fruit d'une fidélité et patience
exemplative ;
A vous Mam'Anto ITONGA, Ya Sidonie ITSHUTSHU, ISESEYI,
Mama véronique IMA, AG Etienne OLEMBO, Ya Nathalie et NOKO Jean Pierre
BASANGA, Oncle DILOS, Maitre EMA, Mama Phanie OKIMELA, Oncle Simon OKIMELA,
Mama Denise MUZUNGU, Désiré EKANGU, Adonis BOPHOLIA, Solange
MISOLO, David KANDOLO, Papa OTSHUDI PEN'ELONGE et Papa ASEKOUE, Papa Georges
LUMBAHE, Patrick BONDJOKU, Maitre Bernard OMELE, Symphorien LOKUNDA, Pasteur
J.P WAYI et aux Abbés Daniel, Dieudonné, Hubert, Jerry et Claude
qui chacun à ce qui le concerne a permis notre atterrissage paisible
à cette dure et longue épreuve ;
A vous compagnons, amis de lutte grâce à qui
nos rêves aujourd'hui deviennent réalités, avec qui nous
traversons cet océan nostalgique, récoltons aujourd'hui le fruit
de nos efforts, nous citons Dr Mathieu LOSHILENGE, Etienne KOYONDO,
Joséphine ANASUMBO, Suzanne DIYADI, Soeur Fideline NDOWA,
Véronique MIKELE, Raphaël LOMBELA, Chance et Junior.
A vous nos camarades promotionnels dont l'aide n'a pas
été
négligeable, nous citons Sony Liston,
Thérèse TSHITUKA, Gladys, Phanie NDOMBA, Trésor IFUNYANYA,
Mike, Didier, Christoph, Rênes et Bibi, Michel ENGUNDU et Beverly
KANKUBUNGU ;
Aux homes politiques de notre pays qui ont
mérité notre admiration de part leur orang d'hommes d'Etat, nous
citons M'FUMU NTOTO BASANGA, Vital KAMERHE, Honorable Delly SESENGA, Honorable
Henri Thomas LOKONDO, Moise KATUMBI TSHAMPWE, Maitre Serge MAYAMBA, et Germain
KAMBINGA ;
A tous nos connaissances et bienfaiteurs dont les noms ne
figurent pas faute d'espaces accordé, trouvent les sentiments de notre
profonde gratitude.
L'auteur
VI
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Liste d'abréviation
ADF : Administrateur Directeur Financier
ADG : Administrateur Directeur Général
ADGDA : Administrateur Directeur Adjoint
ADT : Administrateur Directeur Technique
Ar. Min : Arrêté
Ministériel
D.G : Directeur Général
BCC : Banque Centrale du Congo
CDF : Franc Congolais
Cn : Capital
CONASCO : Compagnie Nationale d'Assurance
CONASCO : Compagnie Nationale d'Assurance Congolaise
DG : Directeur Général
IARDT : Incendie, Accidents, Risques divers,
Transport
INSS : Institut National des Sécurités
Sociales
J.C : Jesus Christ
Kin: Kinshasa
PMA : Pays moins avancés
Pn : la probabilité de survenance du risque
PNUD : Programme de Nations Unies le Développement
Px : Prime
RDC : République Démocratique
SARL : Société par Action en
Responsabilité Limitée
SONAS : Société Nationale d'Assurance
SPRL : Société des Personnes en
Responsabilité limitée
UPGL : Université Protestante des Grands Lacs
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
<
0. INTRODUCTION GENERALE
1
L'introduction de ce travail est axée sur huit points
suivants : Problématique, Hypothèse, Intérêt et
Choix du sujet, Délimitation du Sujet, Méthodologie du travail,
Difficultés rencontrées et le Canevas.
En effet, le présent travail consistera à une
approche synchronique des défis du système des assurances en
République Démocratique du Congo. Cette approche pourra relever
les différentes causes qui se trouvent être à la base des
méandres persistant sur le marché des assurances.
De ce qui précède, nous n'allons pas au long de
ce travail nous attarder sur une série des problèmes face aux
quels se trouve la SONAS néanmoins, nous ferons mention dans le
cheminement suivant des causes exogènes et endogènes qui bloquent
l'émergence de la compagnie d'assurance Congolaise. A cette optique, la
première question qui suscite la curiosité de tous est celle de
savoir pourquoi le gouvernement congolais a mis trop de temps pour se rendre
compte du danger encouru dans le secteur des assurances ? Les quels violent
tous les princes des marchés surtout du Droit particulièrement
les intérêts des consommateurs ou des victimes, ajouté
à ceci le non effectif de la capitalisation des fonds.
Car, selon un principe sacro saint de Droit stipule : «
Pacta sunt servanda », aucune partie ne peut se soustraire à
l'exécution de ses engagements.
L'inexécution de l'obligation de l'assuré, pour
les assurances obligatoires, est sanctionnée plus
sévèrement car les moyens d'actions sur les assureurs
étant limités. Ce qui déplait encore le plus est de voir
qu'à certains égards la vétusté de l'outil du
travail à la compagnie, la mauvaise tenue des primes, des
décisions rendues par les cours et tribunaux sont, de fois,
difficilement applicables soit par prétexte de manque de moyens, soit
par la lenteur administrative qui trouble la paix sociale des assurés,
soit encore par la mauvaise foi des agents préposés de
l'assureur.
Dans tout cela, quelle est la part de l'assuré qui
s'est acquitté, en bonne et due forme, de son obligation d'assurance et
qui hélas, en retour se voit opposer tous ces prétextes.
De manière ramassée, les critiques à
formuler à ce travail, seront de ce genre : concernent le monopole
consacré par le législateur à la SONAS dans le secteur
d'assurance, nous disons que le monopole en soi n'est pas mauvais si
l'exécution de ses obligations réciproques est toujours
effective. Mais il devient mouvais dans le cas d'un seul offreur qui se
comporte en dictateur commercial car, le monopole est la structure du
marché la plus redoutable et encore unique.
Ensuite, en rendant certaines assurances obligatoires
même contre le gré des assurés et que les assurés
soient obligés de payer la prime et que de
2
3
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
temps en temps l'assureur ne s'acquitte pas de son obligation,
quelle serait impact financier réel et même la perception
économique réelle de cette prime ?
Enfin, dans le cadre de recommandation appelée
suggestion nous essayerons de suggérer ce qui suit : la mise sur pied
d'une commission des assurances chargée de vérifier le
portefeuille de chaque société d'assurance, constatera celle qui
ne s'acquitteraient pas de leurs obligations car, la prescription peut
entrainer la perte des droits des assurés et manque à gagner
financier profond pour la société. La commission sus
évoquée sanctionnerait toutes les compagnies d'assurance qui ne
se conformeraient pas aux normes et conditions préétablies.
L'état doit faire le suivi de toutes les procédures de gestions
et des décisions prises pour l'émergence du secteur d'assurance,
par ricochet, le secteur financier dans notre pays. Les sociétés
d'assurance, de mettre sur pied une politique tendant à la vulgarisation
des conditions d'assurance. Les assurés s'engagent obligatoirement, des
fois, à des choses dont ils ont moindre connaissance bien que pour le
cas de la SONAS depuis le 07 Juillet 2008 la elle a pris la forme d'une SARL.
C'est sur cette lancée que nous analyserons ce sujet de haute facture
économico juridico financier. Ce qui nous permet de passer à la
problématique.
1. Problématique
La problématique est considérée dans la
démarche de tout travail scientifique comme un ensemble des
problèmes, des questions que tout chercheur se propose dans son
investigation.1
De sa part WENU BECKER entend par la problématique, une
préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et
détermine avec une absolue clarté des dimensions essentielles de
l'objet de l'étude que le chercheur se propose de mener.2
De sa part, ce travail se propose d'analyser les défis
du système des assurances et leur impact sur le secteur financier en
RDC.
Par Système d'assurance, nous entendons un ensemble des
principes théoriques et des méthodes concrètes de
fonctionnement et d'organisation d'un pays sur le plan de l'assurance qui
s'appuie sur la compensation des risques : si tous les assurés sont
soumis à un risque, la probabilité de voir celui-ci se
réaliser pour tous les assurés est faible. Les victimes sont
dédommagées grâce aux contributions versées par la
collectivité des cotisants. L'assureur doit donc être capable de
prévoir les charges qu'il aura à supporter du fait des risques
qu'il couvre lorsqu'il établit ses polices d'assurance.
1 ROGER et P. Manuel de Sociologie
générale. Ed. Africa. L'shi. 1972, p14
2 WENU, (B), Initiation à la recherche
Scientifique, éd. Africa, Lubumbashi. 2006,p10
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Quant au secteur financier, c'est un secteur qui permet
d'évaluer les activités de marché financier (les bourses,
les institutions financières). C'est un plan sur base du quel on
retrouve les indices de valeur pour les titres échangés (actions,
obligations, devises, matières premières, etc.). Ajouter à
ceux-ci : les titres à intérêts fixes comme les obligations
du Trésor.3
En effet, dès que l'homme s'organisa en
collectivité, il a toujours senti
la nécessité de palier aux aléas naturels
qui risquent de le mettre en péril et sur les quels il n'avait aucune
maitrise au départ. Il se préoccupe d'abord pour lui-même,
pour sa famille, pour ses proches et en suite pour son activité
économique(les commerces maritimes et les guildes) afin de faire face
aux catastrophes qui touchent à tous ces aspects de la vie et à
ses activités économiques.
L'homme a des besoins à satisfaire dans la vie, pour
assurer sa survie et/ou lui procurer un certain niveau de
sécurité. Ces besoins sont qualifiés de vitaux :
nourriture, sommeil, protection, habillement, logement... D'autres besoins
existent, ce sont des besoins secondaires qui participent à
l'amélioration du vécu de l'homme en y apportant un
assaisonnement particulier. On parle volontiers, des besoins de civilisation.
Ceux-ci, sont nombreux et sont en permanente évolution. Ils
complètent les besoins vitaux en leur ajoutant ce qui peut
paraître superflu : gastronomie pour la nourriture, mode pour le
vêtement et confort pour le logement, etc.
Les besoins culturels et moraux viennent s'ajouter aux besoins
vitaux et aux besoins de civilisation. Le cas de besoin de l'éducation,
de culture, de loisir, de l'information, etc.
Dans le domaine des besoins, une des contributions les plus
citées est sans conteste, la pyramide des besoins élaborée
par Maslow.4
L'assurance est une question importante pour toutes les
nations modernes et se présente aujourd'hui comme une
réalité dont on ne peut pas s'en passer. Elle passe pour une
question capitale pour toutes les nations responsables et sérieuses. A
ce sujet, A. MICHEL note que « tout ou presque tout est assuré
invisiblement mais nécessairement». Le marché des assurances
connaît actuellement une croissance partout dans le monde. C'est
seulement en Afrique où il n'est pas encore développé
suite à un manque de visions globales des ses leaders. Cela constitue
à part entière, un obstacle à la relance économique
étant donné que l'Afrique est à la recherche sans suite
des capitaux. Au demeurant, D.
3MODIGLIANNI et MILLER, la théorie
financière, cité par LUMUNANSONI MAKWALA é (F) «
Cours de Gestion Financière, Cours inédit à l'usage
des Etudiants de G3 FASEG/UNIKIN, 2009 -2010.P.47
4 Pyramide des besoins élaborée par MASLOW,
cité par le Prof. NGUB'USIM Cours de Psychologie, GI, G.E.O.T, UNIKIN,
2010-2011
4
5
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
SAUZAY note : « En volume de primes (dommages et vies),
le continent africain ne représente que 3% du volume mondial (...)
».5
En République Démocratique du Congo (RDC),
l'assurance est prise en charge par la Société Nationale
d'Assurances (SONAS) qui jouit du monopole depuis 1965. La situation de
monopole avec son cortège de conséquences - centralisation,
dirigisme - ne manque pas de revers (lourdeur, indifférence). C'est
précisément sur ce point que se focalisera notre
réflexion. Notamment, sur les défis du système d'assurance
et leurs incidences sur le secteur financier, avec comme champ d'application la
Société Nationale d'Assurance (SONAS)
En avril 1990, le vent de la démocratisation qui a
soufflé dans le monde et en RDC a ouvert la voie à la
libéralisation des plusieurs secteurs qui jouissaient du monopole. Il
s'agit notamment l'enseignement, le transport aérien, maritime et
fluvial et autres, avec comme conséquence, la création de
beaucoup d'entreprises dans les domaines libéralisés, mais
hélas, la SONAS est restée dans le monopole et pourtant
plongée dans des difficultés énormes dont elle a du mal
à s'en sortir. Au regard de ce qui précède, la principale
question qui sous-tend la présente étude est celle de savoir,
à quand la libéralisation du secteur d'assurance ? De cette
principale interrogation, découlent des questions spécifiques
ci-après :
? L'État congolais permet-il à la SONAS dans son
état actuel de fonctionner convenablement ?
? Dans quelle mesure la SONAS, par ses interventions,
arrive-t-elle à répondre convenablement à la
préoccupation de ses clients ?
? Quel est l'impact financier de ces défis aux quels
fait face la SONAS sur le fonctionnement de ses activités et sur
l'économie du pays ?
? Quelle chance de réussite présenterait
l'implantation d'une autre entreprise dans le secteur d'assurance,
? Et enfin, quelles sont les conditions que la SONAS devrait
remplir afin d'exister dans un marché concurrentiel ?
2. Hypothèses
Par Hypothèse, on entend une ou plusieurs propositions
qui ne sont que des simples possibilités formulées en guise des
réponses provisoires réservées aux préoccupations
soulevées par la problématique6.
5 SAUZAY, (D)., « Les assurances : le continent reste
à conquérir, in Jeune Afrique, n°1913, 37ème
année, 1997, 28
6 GRAWITZ. Méthode des sciences
sociales, Dalloz, paris, 1971, p ,289.
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
De son coté CAPLOW entend par hypothèse un
énoncé d'une relation de cause à effet, sous une forme
affirmative permettant la vérification empirique. Elle est
déterminées dans une recherche et doit être maintenue, si
les faits la confirme ou être abandonnée dans le cas
contraire7De ce fait, les hypothèses sont soumises à
la lumière d'une analyse avant d'être validée ou
invalidée. Ainsi dans le cadre de cette étude, nous proposons
provisoirement ce qui suit :
? Vue la politique actuelle des entreprises publiques
appliquée et souhaitée par l'État congolais, il est sans
doute qu'il ne peut permettre à celles-ci (Entreprises publiques) de
croitre. A cet effet, il est de bon aloi qu'il (Etat Congolais)
définisse une politique sérieuse et responsable en matière
financière car, l'assurance est une émanation de celle-ci. Vu ses
nombreuses limites et failles affichées dans ce domaine, il doit
définir très clairement et très rapidement un nouveau
statut transformant la compagnie d'assurance Congolaise car, beaucoup de
sociétés étrangères, voir celles appartenant aux
compatriotes Congolais au pouvoir ou proche du pouvoir se trouvant dans le
régime dirigeant oeuvrant dans le marché Congolais se font
assurer à l'étranger nonobstant l'exclusivité du
marché par la SONAS.
? La SONAS ne peut répondre aux préoccupations
des assurés vu le chapelet de difficultés aux quelles elle fait
face. Notamment, celles de la mauvaise gouvernance, du monopole fantaisiste, de
la faible montant de la prime émise et pure, de la modicité du
pouvoir d'achat de la population, de l'étroitesse du marché, de
la vétusté de ses outils et techniques de gestion, la non
expérimentation de l'action.
? La souscription de l'assurance automobile évoluerait
positivement tandis que la souscription de l'assurance autres risques divers
évoluerait négativement. Les déclarations des sinistres
évolueraient positivement dans les deux cas.
? Les assurances pour les assureurs devraient être dans
le standard international avant d'être expérimentée. Les
assurés de la SONAS quant à eux, seraient plus informés de
leur obligation que de leur droit et du service rendu par la compagnie.
? L'implantation d'une ou plusieurs autres
sociétés dans le secteur des assurances en RDC
présenterait beaucoup de chances de réussite notamment, du point
de vue économique que financier. Car, la création de nouvelles
entreprises dans ce secteur laisserait le choix aux assurés de
7 CAPLOW TH., L'enquête sociologie, Armand
Colin, Paris, 1970, p119
6
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
s'adresser auprès des assureurs de leurs choix et aux
assurés privés étant commerçants ou financiers
cherchant à maximiser les recettes de bien répondre aux attentes
de leurs assurés. Ce qui déclencherait la concurrence loyale, en
vue de permettre aux souscripteurs de plus bénéficier en termes
de qualité de services attendus de leur assureur.
Telles sont en somme les quelques réponses que nous
avons provisoirement tenté de donner à ce niveau au
questionnement soulevé par cette étude.
3. Intérêt et Choix du Sujet
Le fait d'avoir porté un choix sur un sujet dont
l'intitulé est Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en République Démocratique du
Congo, en ayant comme illustration la SONAS ne pas un effet du hasard mais, il
s'agit bien notre désire entant que financier de démontrer
à travers ce travail les dégâts et manque à gagner
financier que recourt notre cher et beau pays.
Il est vrai que notre chois se justifie par les moeurs
universitaires qui recommandent qu'à la fin de son deuxième cycle
le récipiendaire puisse présenter un travail de fin
d'études.
En effet, plusieurs théories et analyses par le
passé comme dans le présent, renseignent que le secteur des
assurances présente un avantage réel tant sur le plan financier
que sur le plan économique. Seulement, le domaine des assurances exige
une connaissance des créneaux offrant plus d'opportunités. Un
paradoxe pour notre pays qui, d'un coté est à la recherche
d'énormes capitaux et de l'autre coté n'a aucun outil à la
une de mondialisation pouvant lui donner ceux dont il besoin, nous avons
cité les capitaux.
Ainsi, le choix du présent travail est dû
à la nécessité de présenter aux différents
acteurs concernés un certain nombre d'informations utiles :
- Aux autorités politico-administratives, une base sur
laquelle pourrait porter leur décision de libéraliser et
délivrer le secteur des assurances en RDC.
- Et aux hommes d'affaires Congolais, les avantages financiers
des assurances au cas où ce secteur se tenait debout.
4. Délimitation du Sujet
Notre sujet est délimité dans le temps et dors
l'espace conformément aux normes de rédaction d'un travail
scientifique.
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
a) Dans l'espace :
Nous réalisons notre étude en République
Démocratique du Congo, précisément à l'entreprise
publique d'assurance appelée Société Nationale
d'Assurance, SONAS en sigle. Cette étude porte notamment sur les
défis liés à son fonctionnement et l'impact de ceux ci sur
le plan financier et économique du pays.
b) Dans le temps :
Le choix de la période allant de 2005 à 2010 est
justifié par le fait que, pendant cette période nous avons
constaté plusieurs événements aléatoires, accidents
ou catastrophes dans notre pays.
<
5. Méthodologie du Travail
La méthodologie du travail comprend les méthodes
et Techniques dont l'auteur s'est servi pour réaliser son travail.
a) Méthodes
La Méthode est « l'ensemble d'opérations
par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu' elle poursuit ; les démontre et les
vérifie ».8
7
8 GRAWITZ, Op. Cit, p
,289.
8
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
a.1. Méthode Dialectique
Ce choix se justifie par le fait que ; la méthode
dialecte est la plus souvent appliquée en sciences sociales. Elle permet
de saisir le fait social étudié dans sa globalité ; sa
totalité et son dynamisme.
La dialectique est une méthode de recherche qui nous
permet de considérer le fait social dans son mouvement au changement.
Il s'agit en fait ; ici ; de la méthode dialecte
matérialiste telle que prônée par Karl Marx ; F .Engels et
G. Gurvitch...
Cette méthode dans notre travail s' applique à
travers ses quatre lois : dont : l'Unité Contraire, elle indique la
coexistence des variables en opposition ; la Loi de la négation, cette
loi stipule que la société de manière
générale est à la recherche d'innovation en vue de
l'excellence ; la Loi de changement quantitatif, comme l'indique bien son titre
au travers cette loi, cette méthode renseigne que tout
phénomène naturel ou social évolue vers une sphère
ou un univers qualitativement supérieur ; Enfin la Lutte des Contraires,
cette méthode consacre la règle selon la quelle, il est
accepté que tout change et tout est changement.
a.2 Méthode Descriptive
Cette méthode nous a permis d'expliquer de
manière assez claire les réalités que l'on veut
étudier en mesurant les variables, les grandeurs et les indices... Elle
est d'une importance non négligeable car, elle permet l'examen de nos
hypothèses sous thème étudié.
a.3 Méthode Comparative
Comme l'indique son nom, cette méthode nous a permis au
long de ce travail de comparer d'autres études faites par le
passé à l'intérieur comme à l'extérieur du
pays sur le sujet sous analyse. Cette méthode comme les
précédentes a été d'une importance capital dans
cette démarche scientifique.
b) Techniques
Nous avons collecté les données en faisant
recours aux techniques d'Enquête par questionnaire. Quant aux
données relatives à la littérature empirique et
théorique, nous avons recouru à la technique documentaire et
à l'internet.
9
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
b.1. Technique Documentaire :
Cette technique nous a permis de consulter un grand nombre
d'ouvrages ; les articles, les sites internet, les notes des cours, les revues
qui sont en rapport avec notre sujet de recherche.
b.2. Technique D'enquête par questionnaire:
Cette technique a été mise à profit au
cours de nos recherches en vue de permettre à nos enquêtés
la liberté d'expression et d'obtenir auprès d'eux le plus
d'informations possibles par un jeu des questions et des réponses
auprès de certaines victimes qui ont vécu l'expérience
désagréable de non dédommage par la SONAS.
Elle a en outre permis de rassembler les informations
concernant les prestations de la SONAS. A ce titre, nous avons fait recours
à la statistique dans le traitement des données.
b.3. Technique Statistique
A travers cette technique, nous sommes parvenus à
expliquer et à interpréter les tendances à partir des
données chiffrées.
6. Les Difficultés Rencontrées
La réalisation d'un travail scientifique est souvent
confrontée à des obstacles selon la nature de la recherche
à entreprendre. Plusieurs problèmes se sont
présentés dans la collecte des données et dans leur
traitement. La principale difficulté a trait à la
disponibilité des sujets enquêtés à répondre
aux questions. Nombreux d'entre eux étaient occupés et ne
pouvaient pas mettre leur temps à y répondre. Ceci a fait que
nous ne puissions pas avoir un nombre important d'enquêtés. Nous
avons ainsi récolté 50 protocoles.
7. Canevas du travail
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail s'étend
sur quatre
chapitres :
? Le premier chapitre présente le Cadre
théorique sur l'Assurance et Entreprise publique ;
? Le deuxième chapitre porte sur le Champ d'application
et la Méthodologie ;
? Le troisième chapitre est axé sur les Etudes
Empiriques Antérieures sur les Défis du Système des
Assurances ;
? Le quatrième chapitre porte sur les défis du
système des assurances en République Démocratique du
Congo
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Chapitre Premier
Le cadre théorique sur l'assurance et entreprise
Publique
10
Pour éviter la confusion grammaticale des mots, le
premier volet de ce chapitre présente le concept d'assurance et les
notions y attachées. Il sera question de brosser les points suivants :
La considération conceptuelle et l'historique des assurances. Le second
volet concerne les généralités sur l'Assurance et
entreprise publique (définition, types d'assurances et la Coassurance,
la réassurance, le risque et la prime ainsi que les
caractéristiques de l'entreprise publique.
I.1 Considérations Conceptuelles
a. Défis
Un défis est un nom commun - masculin
(défis) qui signifie un fait difficile qui met à l'épreuve
les capacités ou les compétences d'une personne ou structure.
Déclaration provocatrice par la quelle on signifie
à quelqu'un qu'on le tient pour incapable de faire une chose. Dont ces
expressions : lancer un défi, relever un défi. Outre ce la,
plusieurs sens sont retenus :
? Entreprise difficile qui met à l'épreuve les
capacités ou les compétences (d'une personne ou d'un groupe de
personnes dans un domaine particulier) ? Provocation incitant à engager
une lutte ou une compétition,
? Refus provocant de se soumettre (à quelqu'un ou à
quelque chose)
Idée ? ou comportement qui s'opposent (à ce qui
est ou paraît logique ou raisonnable).
En définitif, les défis du système des
assurances pour nous est bien d'autre que les accrocs économico
financiers les quels connait le système des assurances congolais.
b. Système
Un système est un dispositif ou un ensemble
d'éléments ayant une fonction déterminée. Ensemble
de méthodes et de procédés organisés qui concourent
au même résultat.
C . Assurance
Il existe plusieurs définitions de l'assurance dont les
plus usuelles sont juridiques et économiques. Du point de vue
juridiques, l'assurance est un contrat passé entre une personne et une
société
11
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
(compagnie d'assurances) ou une personne appelée
assuré qui la garantit contre des risques éventuels. 9
Dans cette optique, une convention entre un assureur et un
assuré par la quelle une partie, l'assuré se fait promettre une
garantie moyennant un paiement préalable d'une somme appelée
prime.
Quant à la définition économique,
l'assurance est l'ensemble des actifs de couverture, elle est
représentative des créances conditionnelles.
d. Secteur financier
Ensemble d'activités financières de même
nature, dont l'élément principal est « l'argent ». Un
secteur au sein du quel on analyse et pratique l'investissement et la
mobilisation des ressources financières dont : l'intérêt,
le ratio (ratio de liquidité, ratio de solvabilité, capital
minimal)Bref, c'est un secteur dans se font les grosses affaires d'argent, des
opérations de banque, de bourse
e. Impact
Etude des incidences de grands travaux sur un environnement
quelconque, c'est une influence, répercussion ou une pathologie nouvelle
sur un environnement donné.
I.2. Généralité sur les Assurances
? Historique
Depuis des siècles, l'homme a recours à
l'assurance pour protéger ses biens matériels. En effet, on
trouve les premières références à l'assurance vers
l'an 2000 avant J.-C., sous forme de contrats écrits stipulant des
modalités de répartition des pertes lors d'activités de
transport, notamment par caravanes ou par voie maritime. Il faut dire
qu'à cette lointaine époque, les pirates, les bandits et les
pilleurs faisaient partie du « décor social » tant sur terre
que sur mer !
Ainsi, à Babylone, le Code d'Hammourabi
prescrivait qu'en cas de perte ou de vol des marchandises, le
transporteur désigné serait relevé de sa
responsabilité de livraison, s'il était en mesure de prouver ne
pas être complice du méfait. La perte était alors
répartie à l'ensemble des marchands participants de la caravane.
Si un marchand effectue un prêt pour effectuer un transport, il paye une
somme supplémentaire au préteur. Le prêt n'a pas à
être remboursé si la marchandise se fait voler.
9 Atelier sur la SONAS avec TSHISANGA, Cours de
Gestion Financière des Institutions Congolaises, L1 UNIKIN, 2009
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
12
Si le brigand n'a pas été pris, l'homme
dépouillé poursuivra devant Dieu ce qu'il a perdu, et la ville et
le cheikh sur le territoire et les limites desquels le brigandage fut commis,
lui restitueront tout ce qu'il a perdu.
Si en route, pendant son excursion, l'ennemi lui a fait perdre
ce qu'il portait, le commis en jurera par le nom de Dieu, et il sera quitte.
1000 ans plus tard, les habitants de Rhodes inventent la
mutualisation. Les marchands dont les biens arrivent à destination
remboursent ceux dont les biens ont été détruits lors
d'une tempête. Les grecs et les romains introduisent l'assurance
santé et l'assurance vie. Les Guildes du Moyen Âge remplissent un
rôle similaire, en participant aux frais d'obsèques de leurs
membres décédés.
Au début du premier millénaire est apparu le
« prêt à la grosse aventure », l'ancêtre
réel de l'assurance maritime et de transport. Les marchands
avançaient les fonds au transporteur et celui-ci ne les remboursait
qu'au retour à bon port, s'il n'avait pas subi d'avarie ou
été assailli par des pirates. Si le bateau parvenait à
destination, alors les bénéfices tirés de la vente de la
cargaison se trouvaient partagés entre l'armateur et le banquier.
L'assurance a pris véritablement naissance au tout début du
second millénaire lors de la « révolution économique
» du Moyen Age, en 1063 plus précisément, lorsque des
marchands italiens (de Gênes et de Venise principalement) et anglais ont
trouvé un moyen de protéger leurs navires contre les pertes
subies lors d'un naufrage ou suite aux méfaits de pirates. Formés
en association, ils constituèrent un fonds qu'ils approvisionnaient
régulièrement et à même lequel ils se
dédommageaient (ils élaborèrent les premiers contrats
d'assurances). Le terme de « police » qui désigne toujours le
contrat d'assurance, en tant qu'écrit, en est l'ultime souvenir
dérivant du terme italien « polizza». Leur organisation
était connue sous le nom de Code d'Amalfi.
L'Italie, le Portugal, l'Espagne et la France s'attribuent
l'origine de l'assurance maritime. On retrouve en effet dans ces trois pays des
archives datant des XIIIe et XIVe siècles qui traitent des droits
maritimes et stipulent les modalités d'assurance. Ainsi à
Toulouse se constitua en 1378, au pied de l'actuel bâtiment dit de la
« Manufacture » occupé par l'Université des sciences
sociales, la première société commerciale à
responsabilité limitée, celle des Moulins du Bazacle. De plus,
c'est à Gênes que naquit, en
13
14
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
1424, la première compagnie d'assurances des transports
terrestres et maritimes. Vers la même époque, Barcelone vit la
publication de Las capitulas de Barcelona que l'on considère
comme le premier recueil législatif de droit de l'assurance. Traduit du
catalan en castillan, puis en italien, en français et en allemand, il va
durablement influencer le droit européen de l'assurance.
? Description Théorique sur les
Assurances
Comme nous l'avons dit ci-haut, l'assurance est une
opération par laquelle une personne, l'assureur, s'engage à
indemniser une autre personne, l'assuré, en cas de réalisation
d'un risque déterminé, moyennant le paiement préalable
d'une prime ou d'une cotisation. Dans ce cadre Chafton précise que
l'assurance est la compensation des effets du hasard par la mutualité
organisée suivant les lois statistiques.10
Comparativement à l'approche juridique, l'approche
technique développée dans le paragraphe précédent
est plus claire. En effet, l'homme éprouve dans sa vie un besoin de
sécurité. Il cherche à se protéger contre les
risques immédiats et futurs, certains et incertains. Étant
donné que ses ressources et son épargne sont limitées, il
ne peut pas couvrir tous les risques auxquels il est exposé. Ainsi
recourt-il à la couverture réciproque des membres d'une
collectivité dont le souci est de se garantir contre les risques de
l'avenir.11
Cependant ces deux approches permettent de dégager les
caractéristiques principales des assurances à savoir le
caractère bilatéral, le caractère onéreux et le
caractère aléatoire.
En fait, l'assurance met en relation deux agents :
l'assuré et l'assureur. Elle n'est pas gratuite et se
réfère à la réalisation des risques.
Dans la pratique, le contrat d'assurance appartiendrait au
contrat des biens contingents. Les biens contingents sont par définition
des biens qui ont une existence liée à la réalisation de
certains événements.
La livraison est conditionnelle en ce sens qu'elle s'effectue
lorsqu'un événement particulier se réalise. Le bien ici
n'est plus défini par ses caractéristiques physiques, sa
localisation et la date à laquelle il est disponible mais encore par un
état particulier de la nature.
Pour l'assurance, il ne s'agit pas de la livraison d'une
quantité donnée d'un bien mais plutôt d'une
réparation ou indemnisation du
10 BESSE, A, Assurance Maritime sur Corps - La Clause
"Franc Sauf», Ed. LGDJ, Paris, 1997, pp.3-4
11 Idem
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
dommage causé ou subi ou alors du paiement d'une rente ou
d'un capital en cas de l'assurance vie.
L'indemnité et/ou la rente sont conditionnées par
la réalisation d'un événement heureux ou malheureux.
En principe, la notion d'assurance fait ressortir quatre
acteurs à savoir : le souscripteur de l'assurance, l'assuré,
l'assureur et le bénéficiaire.12
? Le souscripteur d'assurance : est celui qui
signe la police d'assurance et qui s'engage à payer la prime
exigée par l'assureur.
? L'assuré : est la personne qui est
couverte contre le risque ou pour qui le patrimoine est assuré. Souvent
il est en même temps le souscripteur du contrat d'assurance.
? Le bénéficiaire : est celui
qui reçoit l'indemnité en cas de la réalisation du risque.
Dans certains cas le bénéficiaire peut être l'assuré
lui-même.
? L'assureur : est la partie au contrat qui
reçoit la prime et en contrepartie s'oblige à payer
l'indemnité prévue dans les assurances de dommages ou la rente
dans les assurances des personnes. L'assureur est en pratique une
société commerciale ou une société civile dans le
cas de mutuel. Du point de vue de la comptabilité, les
sociétés d'assurances généralement appelées
les compagnies d'assurance sont des unités institutionnelles
regroupées au sein du secteur institutionnel appelé
assurance.13
? Les bases techniques de l'Assurance
Sont considérés comme bases techniques de
l'assurance :
- Les déterminations des
différences ;
- Les statistiques (indispensable pour le calcul
des fréquences)
- La prime des lois fondamentales sur
l'assurance ;
- La prime de l'assureur = Pn=f.i
- La technique de division des risques ; le
partage proportionnel des
risques, des primes
12 LUMUNANSONI,
Théorie Mathématique des Assurances, Cours
inédit à l'usage des Etudiants en L2 FASEG, (Gestion
Financière), UNIKIN, p.23
13 BEIGNIER (Bernard), Droit du
contrat d'assurance, Paris, Presses universitaires de France, collection
« Droit fondamental », 1999, p.33
15
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Le Patrimoine d'assurance
Actif
|
Passif
|
|
|
|
|
|
- Immeuble
- Meubles
- Créances
|
- Engagements
conventions
- Engagements conventions
|
qui qui
|
se se
|
forment forment
|
par dans
|
les les
|
? Le phénomène de l'inversion du cycle
de production
- Le prix de l'inversion du cycle de production ;
- Le prix de l'assurance c'est par rapport à la
fréquence ;
- Le prix que l'assurance fixe pour vendre ses produits
d'assurance avant de connaitre le prix de revient.
2.1 Type d'Assurances
Risques
Personnes
Accidents
Maladie
Vie
Il existe deux grands types d'assurance : les Assurances de
dommages et les Assurances de personnes, ces deux types d'assurance sont
illustrés dans le schéma ci-après : Figure I.1.
Illustration des assurances et celles des personnes.
Dommage ou patrimoines
Choisis ou Biens
Responsabilité
L'entrepreneur
Source : Gestion des Institutions
Financières en RDC, cours
inédit.
Les Assurances de dommages : Principalement,
réparties en plusieurs types de contrats : Incendie, Accidents, Risques
Divers, Transport (IARDT) pour les
16
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
particuliers (Exemple : multirisques habitation) ou bien pour
les professionnels (entreprises, Artisans et professions libérales,
exploitations agricoles, commerces, collectivités locales, etc.) ; Ces
assurances professionnelles peuvent aussi couvrir des risques
spécifiques tels que le "bris de machines", les "risques informatiques",
les "pertes d'exploitation", la "grêle et tempête pour les
récoltes", etc. ; Automobile (dommages au véhicule,
responsabilité civile et assurance personnelle du conducteur) ;
transport (ferroviaire, maritime ou fluvial, aérien, marchandises
transportées) ; construction (responsabilité civile
décennale des professionnels, assurance dommages-ouvrage des
propriétaires) ; responsabilité civile professionnelle pour les
risques inhérents aux différentes activités de production
ou de services et, notamment, pour couvrir les responsabilités
liées à l'atteinte à l'environnement (pollution) ou aux
pratiques médicales ; crédit pour les risques d'impayés ;
protection juridique assistance.
Elles couvrent la réparation d'un préjudice,
mais il faut qu'il soit direct, c'est-à-dire qu'il porte sur un bien
appartenant à l'assuré. Elles couvrent une grande
variété de risques tels que l'incendie, le vol, le
dégât des eaux, le bris de glaces, ou encore les
dégradations consécutives aux intempéries.
C'est pourquoi on l'appelle l'assurance de choses, ou
indirect, c'est-à-dire qu'il soit subi par un tiers du fait de
l'assuré (assurance de responsabilité).14 Dans un
très grand nombre de cas, les assurances de dommages se doublent d'une
assurance au tiers, couvrant la responsabilité civile de l'assuré
(par exemple, dans le cas de destructions causées par un incendie).
L'indemnisation de cette assurance s'opère sur la base d'une
déclaration de sinistre, et prend effet à partir d'un certain
montant que l'on appelle la franchise.15
Il faut ajouter à tout ce ci, que les dommages garantis
peuvent être corporels, matériels ou pécuniaires
Les Assurances de personnes : vie,
décès, épargne, retraite) ;
Elles garantissent l'individu contre les
événements qui touchent à son existence et à sa
santé : il s'agit principalement des assurances sur la vie, ou encore de
celles qui couvrent les risques liés à la maladie ou aux
accidents. Elle se subdivise de la manière suivante :
14 Le Roy (Max), l'Évaluation du préjudice
corporel, avec la collaboration de Carole Joët, Paris, Litec, 14e
édition, 1998, p23
15 WILDIERS, P, & CAETHOVEN, M, Manuel Pratique des
Assurances Maritimes - Marchandises-Corps. Éd, Lloyd Anversois,
1959, p.23
17
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
- Assurance vie : L'assurance-vie est
pratiquée en RDC par la SONAS qui est selon l'ordonnance-loi organique
qui l'a créée, une société d'Etat à vocation
commerciale et dotée de la personnalité juridique. C'est à
ce titre que la SONAS organise l'assurance-vie en deux sous-branches à
savoir : l'assurance-vie individuelle et l'assurance-vie groupe.
L'assurance-vie donne droit pour les bénéficiaires au versement
d'une somme forfaitaire ou d'un revenu régulier.
En général, le souscripteur doit effectuer une
visite médicale préalable. Les primes d'assurance sont
versées selon les dispositions du contrat, mais l'assuré peut
obtenir une avance sur sa police et dispose alors de l'argent qu'il à
verser à l'assureur. Il peut aussi racheter son contrat ou obtenir une
réduction du montant des primes à venir. Les assurances
souscrites par des individus se distinguent des assurances de groupe. Les
assurances individuelles se répartissent en assurance en cas de
décès et en assurance en cas de vie. Dans ce type de contrat,
l'assureur respecte ses engagements en capitalisant une partie des primes
reçues par le système des intérêts composés.
Ainsi, les provisions mathématiques sont constituées par
l'accumulation des primes d'épargne et des intérêts
versés sur elles. Ainsi, la provision mathématique apparaît
comme la somme des excédents qui devrait permettre à l'assureur,
après les avoir capitalisés au taux légal de respecter ses
engagements. La provision mathématique est donc la différence
entre les engagements futurs de l'assureur et ceux du souscripteur. Les
provisions mathématiques sont la propriété de
l'assuré. Même s'il n'en dispose pas effectivement, il a un droit
de créance sur la provision mathématique. Ce droit est
subordonné aux conditions générales du contrat
souscrit.
- Assurance en cas de décès :
La souscription d'une assurance-vie entière permet au
bénéficiaire de recevoir le paiement de la vie
nominale de la police lors du décès de
l'assuré. Pour s'assurer de
pouvoir effectivement
bénéficier du montant de la police, sans risquer de tout perde en
cas de résiliation du contrat, l'assuré doit souscrire une police
à valeur réelle. Il peut dans ce cas, parvenir à percevoir
le montant de la valeur de rachat de la police souscrite et mettre fin à
son contrat ou obtenir le versement partiel de la valeur d'une police
d'assurance-vie entière, ou encore se voir attribuer, durant une
période déterminée, une assurance temporaire
18
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
correspondant à la valeur nominale de la police
souscrite. Pour les contrats comportant une garantie décès, le
risque croit pour l'assureur puisque la probabilité de
décès augmente avec l'âge. Par conséquent,
l'assureur devrait demander à l'assuré une prime
croissante d'année en année.
Mais pour des
raisons commerciales, l'assureur demande au souscripteur une prime constante
dite prime nivelée pendant la
durée du contrat. Par conséquent
l'équilibre par
exercice n'est plus réalisé. En effet,
la prime nivelée est supérieure à la prime de risque dans
les premières années, tandis que c'est le contraire qui se
produit dans les dernières années. Ainsi l'assureur devra garder
l'excédent des premières primes et constituer des provisions
mathématiques afin de suppléer plus tard à l'insuffisance
des dernières cotisations.
- Assurances mixtes : Les prestations des
polices d'assurances mixtes sont payables à la mort de l'assuré
ou à une date d'échéance déterminée si ce
dernier est vivant. L'assurance à terme fixe prévoit, quant
à elle, la date à partir de laquelle commencent les prestations
de l'assureur. En outre, toutes deux se distinguent par la nature des risques
couverts. Le versement des primes commence généralement le jour
de la signature du contrat et se termine à son échéance.
Le paiement peut, toutefois, porter sur un nombre limité d'années
ou s'effectuer en une seule fois de manière forfaitaire.
Le montant des primes correspondant à ces types de
police est nettement supérieur à celui d'autres assurances dans
la mesure où la valeur réelle de cette police croit très
rapidement. Ces polices d'assurances conjuguent épargne et assurance, et
peuvent être utilisées à des fins diverses (pour financer
ses études, garantir un emprunt en constituant une hypothèque, ou
capitaliser en vue de sa retraite).
- Assurances vie- groupe : Qu'elles figurent
ou non dans les conventions collectives, les assurances-vie de groupe
constituent un mécanisme d'assurance qui concerne, à titre
principal, les relations de travail. Elles permettent d'assurer un nombre
déterminé de personnes travaillant dans une entreprise. Cette
forme d'assurance est très répandue au Japon. Le contrat conclu
par le chef d'entreprise concerne chacun des salariés, qui se voient
remettre un certificat stipulant le montant de l'assurance auquel il peut
prétendre. L'employeur s'acquitte de tout ou partie de la prime. Le
montant de
19
20
21
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
l'assurance est généralement fonction de
l'ancienneté de l'assuré et proportionnel à son salaire.
Par ailleurs, ces polices sont généralement échangeables
contre des polices individuelles lors du départ du salarié. La
prime liée à ce type d'assurance est généralement
moins élevée que pour les polices individuelles puisque, à
prestations égales, une réduction de groupe est
appliquée.
- Assurances-vie individuelles : elles
concernent les personnes qui contractent une assurance-vie à titre
individuel sans faire intervenir leurs employeurs.
<<
2.2 La Réassurance et la Coassurance ? La
réassurance
La réassurance est une opération par laquelle
une société se fait assurer à son tour pour tout ou partie
des risques qu'elle demeure seule à garantir à l'égard de
l'assuré.16
<
La notion de réassurance nous ramène à
différencier le plein de souscription du plein de conservation.
<
De ce fait, on appelle cédant l'assureur direct qui
cède une partie du risque au réassureur qui le garantit, et qui
est appelé « cessionnaire ». Le cessionnaire qui demande
à son tour la garantie d'un autre réassureur est dit «
rétrocédant » et son réassureur « le
rétrocessionnaire ».17
On désigne par le nom de traité de
réassurance la relation qui régit les rapports entre
cédant et réassureur.
La réassurance peut être facultative et ne porter
que sur une affaire ou un groupe d'affaires sans que les parties soient
liées en permanence.
Elle peut être aussi obligatoire dans ce cas, le
cédant s'engage alors à céder au réassureur une
partie de ses risques selon les modalités prévues au contrat et
le réassureur s'engage à les accepter.
On distingue cependant deux types de réassurance
à savoir la réassurance de sommes et la réassurance de
dommages.
<< <
? La réassurance de sommes
La réassurance de sommes ou de partage des risques ou
réassurance proportionnelle s'applique aux risques couverts par le
cédant.
16LAMBERT-FAIVRE (Y), Droit des assurances,
Dalloz, collection 10e édition, « Précis Dalloz
», Paris, 1998,P.102
17 WILDIERS, P, & CAETHOVEN, M, Commentaires des
Polices Françaises d'Assurances Maritimes sur Corps de Navires,
éd. du Lloyd Anversois, 1964, p.19
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
La part du réassureur est alors
déterminée en fonction du capital garanti par le cédant,
il en reçoit la part de prime correspondante et il supporte les
sinistres dans la même proportion.
La réassurance de sommes revêt deux formes : la
réassurance en participation ou en quote-part et la réassurance
en excédant de risque.
a. La réassurance en participation ou en
quote-part
Dans ce cas la part du risque et de la prime
cédée au réassureur est exprimée par un simple
pourcentage uniforme et constant et le réassureur participe pour la
même part à tous les sinistres quelle qu'en soit l'importance.
Il sied de signaler l'imperfection de cette forme d'assurance,
car d'une part elle oblige l'assureur direct à céder une part de
chaque risque même de ceux qui sont inférieurs à sa pleine
conservation et d'autre part les risques qu'il conserve à sa charge sont
uniformément réduits, mais non pas rendus homogènes dans
leur valeur ainsi que l'exigerait la technique de l'assurance.
b. La réassurance en excédant de risque ou
excédant des
capitaux
Dans cette forme de réassurance, l'assureur ne
cède pour chaque risque que l'excédant du plein de conservation
qu'il a déterminé pour chaque branche en fonction de l'importance
de son Entreprise.
<
Ce procédé présente un double avantage de
lui laisser la gestion de tous les risques inférieurs qu'il peut
garantir seul et de niveler dans leur valeur les risques importants,
atténuant ainsi, non seulement l'irrégularité mais encore
l'importance des écarts entre la probabilité théorique des
sinistres et leur fréquence statistique.
La réassurance en excédant de risque
présente néanmoins un danger que l'assureur direct n'accepte avec
légèreté des risques importants ; aussi les traités
en excédant des capitaux imposent-ils toujours au cédant de
limiter son plein de souscription à une multitude de son plein de
conservation.
Ce type de réassurance est souvent utilisé dans
l'assurance incendie et l'assurance individuelle contre les accidents
corporels, souvent combinée d'ailleurs avec des modalités de
réassurance de dommages.
? La réassurance de dommages
La réassurance de dommages dite encore en
excédant d'indemnisation ou réassurance non proportionnelle n'est
pas fondée sur les risques couverts mais sur les sinistres
réalisés selon deux formules possibles : la réassurance en
excédant de sinistres et la réassurance en excédant des
pertes.
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
c. La réassurance en excédant de sinistres ou
excess loss
Le réassureur ne prend en charge que la part
excédant un montant déterminé dans le traité et
conservé par le cédant et qu'on appelle « priorité
». Le réassureur peut donc avoir des dommages très
élevés, aussi pour que l'assureur direct ne soit pas tenté
de traiter avec légèreté les sinistres importants. La
réassurance en excédant de sinistres est- elle
généralement assortie d'une participation du cédant dans
l'excédant.
d. La réassurance en excédant de pertes ou
stop loss
La réassurance n'est pas calculée affaire par
affaire, mais globalement et forfaitairement lorsque l'ensemble des sinistres
d'un exercice dépasse un pourcentage déterminé des primes
qui y sont afférentes.
Cette formule permet à la réassurance de jouer
pleinement son rôle régulateur car un nombre important de petits
sinistres peuvent être aussi dangereux pour l'assureur direct que
quelques gros sinistres.
Le cédant est ici garanti de limiter ses pertes, ainsi
certaines clauses imposées par le réassureur sont-elles
également utiles pour inciter à la prudence. Le réassureur
lui imposera soit des pleins de souscriptions impératifs, soit une
participation dans l'excédant de pertes suivant un pourcentage
fixé à l'avance.
Le stop loss est la forme de réassurance la mieux
adaptée aux assurances contre la grêle qui se caractérise
toujours par des variations très fortes de taux de sinistres.
? La coassurance
Elle est l'existence simultanée, volontaire et
organisée d'assurances souscrites auprès de plusieurs entreprises
d'assurances pour la couverture intégrale d'un seul risque important.
On appelle société apéritive, la
société qui, au nom des autres sociétés d'assureurs
appelées coassurances, discute des conditions du contrat, rédige
la police et constitue l'interlocuteur normal de la coassurance au près
de l'assuré.
1.3. Le risque et la prime
Comme l'assurance, le risque est également
défini sous l'angle mutualiste et juridique.
Du point de vue juridique, le risque est
l'événement futur et aléatoire ou d'un terme
indéterminé en dehors de la volonté des parties contre
lequel l'assuré veut se prémunir.18 Du point de vue
mutualiste, le risque est caractérisé par la probabilité
de survenance d'un événement et son importance.
18 F. Knight cité par
YVONNE-LAMBERT F., Risques et assurances des entreprises, Dalloz, Paris,
1991, p.45
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
L'aspect juridique fait ressortir deux points importants du
risque à savoir la non-volonté des parties à la
réalisation d'un événement et son caractère
aléatoire (c'est ainsi que la notion de probabilité intervient en
matière de tarification). Martinet et Silem ont donné une
définition qui fait ressortir les aspects juridiques et techniques du
risque. Ils soutiennent que le risque est un phénomène
aléatoire correspondant à une situation où le futur n'est
prévisible qu'avec des probabilités.19 Cette
définition peut être illustrée dans le schéma I.2
ci-dessous.
Figure. I.2. Risque assurables et inassurables
Risque
Spéculatif
Risques choisis
Normal
L'entrepreneur
S S U R A B L
E
INA
Risques subis
Pur
Accident
Aléatoire
A S S U R A B L
E
22
Source : Direction d'Organisation, Informatique et
Statistiques de la SONAS (DOIS)
Comme le démontre ce schéma, il convient
toutefois de distinguer le risque et l'incertain.
Le risque est un phénomène aléatoire
correspondant à une situation où le futur n'est prévisible
qu'avec des probabilités.
L'incertain, par contre, correspond à un futur
totalement imprévisible (échappe au calcul).
F. Knight a souligné que le concept de risque est
réservé aux situations dans lesquelles existent des
probabilités objectives et l'incertain est réservé aux
événements pour lesquels les probabilités sont
attribuées par les agents.20
La théorie des assurances distingue deux types de
risques.
Il s'agit d'une part des risques associés à des
variables exogènes et objectives. Ils conduisent à moduler les
tarifs afin d'éviter la sélection adverse et la disparition de
l'activité d'assurance qui résulterait de l'assurance des seuls
agents ou biens à haut-risque.
19 Martinet et Silem cité par
YVONNE-LAMBERT F., op cit, Dalloz, Paris, 1991, p.38
20 Ibidem
23
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
D'autre part les risques liés au comportement de
l'assuré appréhendés par la notion du risque moral ou
aléa moral. Les tarifs incitatifs doivent encourager ici les
comportements loyaux.21
Le phénomène de sélection adverse ou
d'auto sélection intervient lorsque des variables d'environnement
propres à l'agent, pertinentes dans la relation au principal, sont
connues de l'agent mais inconnues du principal. C'est le cas où
l'assuré connaît son niveau réel de risque.
Ainsi, lorsqu'une Société d'assurance augmente
ses primes pour sélectionner les clients, elle risque de n'avoir que
ceux qui ont les plus fortes probabilités d'avoir un sinistre tout en
ignorant les individus à haut et bas risques puisque l'assureur ne peut
pas distinguer ces deux catégories d'individus, il leur proposera des
contrats identiques. Cela peut conduire le marché des contrats des
assurances à la détermination des primes telles que les individus
à bas risques préfèrent ne pas s'assurer.
Dans ce cas, la distribution des hauts et bas risques peut
reposer sur des critères objectifs tels que le lieu de résidence
ou l'âge pour le conducteur dans le cas de l'assurance automobile ou plus
subjectifs tels que l'avis d'un expert,...
Le risque moral est par contre un opportunisme après
réalisation du contrat. C'est une situation où le cocontractant
peut agir de façon à léser l'autre partie soit par ce que
celle-ci est moins bien informée qu'elle, soit par ce que le contrat est
incomplet. (Il prend en compte que certaines éventualités). Le
phénomène du risque moral est lié à l'existence des
variables de choix discrétionnaires de la part de l'agent, choix
inobservable du principal.
Ces variables sont en général appelées
« efforts ». Le principe du risque moral dans les assurances revient
à dire que plus l'assurance garantit une couverture complète d'un
sinistre moins l'incitation à éviter l'événement
défavorable est grande. Le risque moral signifie aussi que dans le
contrat une partie fait confiance à l'autre. L'assuré dans ce cas
bénéficie des informations sur sa propre situation que
l'assureur.
2.4. La probabilité
La probabilité est le rapport de nombre de cas
favorables d'un événement au nombre total de cas
possibles.22 La valeur de ce rapport est comprise entre 0 et 1.
La valeur 0 est l'impossibilité, la valeur 1 est la
certitude et 0,5 est l'incertitude radicale. On dit que la probabilité
théorique est la fréquence relative observée. Ainsi, le
nombre de cas théoriquement favorables pour sortir 6 en jetant un
dé est
21 LUMUNANSONI MAKWALA(F) op.cit.
22 LUMUNANSON, op cit, p.8
24
25
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
de 1, la probabilité théorique est de 1/6.
Dans la pratique certains événements possibles
peuvent être plus probables que d'autres. Pour cela l'ensemble de ces
événements possibles peut être distribué selon une
loi de probabilité.
Cette loi définit les probabilités que les
agents attribuent aux divers états de la nature et aux divers
événements.
En théorie des assurances on considère que cette
loi est subjective car elle dépend de chaque individu.
2.4.1. Les probabilités viagères
Les probabilités viagères sont les
probabilités de vie et les probabilités de décès
tirées de la table de mortalité.
Ainsi, la probabilité de vie d'une personne d'âge
x d'atteindre l'âge x+n, donc d'être vivante dans n années,
est tirée des calculs de la table de mortalité de la façon
suivante :
- Nous considérons 1x (donné par la table de
mortalité) comme le nombre de personne vivant à l'âge x.
- Nous considérons ensuite 1x+n (donné
également par la table de mortalité) comme le nombre de personne
vivants à l'âge x+n.
II.4.2. Les intérêts composés
L'assureur vie utilise la technique des intérêts
composés, ceci pour tenir compte de la durée très longue
des contrats, et des engagements qu'ils comportent.
Un placement est réputé à
intérêts composés, lorsque les intérêts
produits au fil des années sont ajoutés aux capitaux et
produisent des intérêts dans les mêmes conditions que ces
derniers.
I.4.3. Notion de la valeur acquise (capitalisation)
C'est la valeur (capital + intérêts) d'un capital
placé pendant n année au taux d'intérêt
composés d'i %. On montre que cette valeur acquise vaut : Valeur acquise
= Co. (1+i)n
II.4.3. Notion de valeur actuelle (actualisation)
C'est le capital Co qu'il faudrait placer maintenant au taux
i% pour un capital C dans n années. C'est donc l'opération
inverse de la capitalisation.
De même on montre que :
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Co = C(1+i)-n
ou Co
La connaissance de la probabilité de vie et de
décès d'un assuré d'âge x à l'âge x+n,
ainsi que la connaissance du capital Co à placer pour obtenir C (et
l'inverse) permettent à l'assureur de détenir ses engagements et
le prix à demander à l'assuré : le calcul de la prime
2.5. Prime d'assurance
La prime d'assurance s'entend comme le montant que
l'assuré doit verser à l'assureur en vue de
bénéficier d'une réparation en cas de réalisation
d'un sinistre dans le cas de l'assurance des dommages.23
En assurance de personnes on parle d'une rente ou capital. La
prime d'assurance est calculée à partir du capital assuré
et de la probabilité de survenance de risque.
La prime d'assurance pourra être considérée
comme le prix contingent et correspond au prix que doit verser
l'acquéreur dans un contrat stipulant qu'une quantité
d'unités de produit devra être livrée si un état
donné se réalise ; mais que rien ne sera dû par le vendeur
dans le cas contraire. Formellement la prime est calculée comme suit :
Px=Cn x Pn
Où Px est la prime, Cn est le capital et Pn est la
probabilité de survenance du risque. Ainsi donc, la prime d'assurance
varie en fonction de la probabilité de survenance du risque, le capital
assuré et la durée du contrat. Le contrat d'assurance
étant dans la plupart de cas annuel, la prime est versé une fois
l'an.
La formulation haute donne la prime pure. La prime
réelle ou prime brute est encore beaucoup plus élevée. La
différence ou chargement est destinée à couvrir les frais
de fonctionnement de l'organisation d'assurance et à lui fournir un
profit.
On distingue à cet effet deux types de chargements :
Le chargement de gestion qui constitue les dépenses
supportées tout au long de la vie du contrat par la compagnie
d'assurance ( salaires et autres frais généraux) et les
chargements d'acquisition qui servent à couvrir les dépenses
réalisées au moment de la souscription du contrat à
l'échéance de la prime (commission, frais d'établissement,
frais de quittance,...)
En définitive, la prime pure augmentée des
chargements constitue la prime nette ou la prime commerciale. La prime brute
est équivalente de la prime nette majorée de contribution sur le
chiffre d'affaire.
En termes plus clairs :
- Prime pure : Px=Cn x Pn
- Prime nette : Px + chargements
23 NGOMA, op cit, p.10
26
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
- Prime brute : P nette + CCA
La prime s'applique au contrat d'une manière ferme et
représente donc la valeur du contrat comportant une réparation
conditionnelle ; il la représente indépendamment de la
réalisation de l'événement.
C'est ainsi qu'un assuré accepte de verser la valeur
ferme d'une prestation qui lui sera due par l'assureur si un
événement particulier se réalise.
2.5.1. Composante d'une prime d'assurance
La prime d'assurance payée par l'assuré se
compose des différentes parties dont :
? La prime pure : c'est le montant du sinistre moyen au quel
devra faire face à l'assureur pour le risque. Mathématiquement,
la prime pure est égale à l'espérance des pertes.
? Le changement de sécurité : ce montant vient
s'ajouter à la prime pure. Il autorise l'assureur de pouvoir
résister à la volatilité naturelle des sinistres.
? Le chargement pour frais de gestion : ces frais comportent
autant les frais de gestion des sinistres que la rémunération des
apporteurs (agents généraux ou courtiers).
? Les taxes.
La prime ainsi définie, est une prime
entièrement technique. Cette prime est modifiée selon la
politique commerciale de la compagnie d'assurance.
2.5.2. Tarification des primes d'assurance et
modalités d'indemnisation L'assurance de manière
générale se fixe de commun accord entre la compagnie d'assurance
et l'Etat.
§1. Principe de tarification des primes
d'assurance
La tarification c'est le prix de l'assurance. Comme toute
prime
d'assurance, la prime d'assurance qu'offre la SONAS est
composée de deux parties, d'une part la prime pure et d'autre part la
prime technique appelée aussi chargement.
§2. Calcul de la prime
Calculer un tarif d'assurance consiste à
déterminer le montant de la prime payer par l'assuré pour couvrir
le prix du risque, pour ce là afin de satisfaire au principe
d'équité. L'assureur va faire de manière actuarielle c'est
-à-dire en tenant compte de la probabilité de survenance et de
montant suivant le type d'assurance en intégrant le temps par
l'utilisation du taux d'intérêt.
27
28
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Les principes de calcul d'une prime d'assurance sont la
totalité des
méthodes qui autorisent une compagnie d'assurance sont la
totalité des méthodes
qui autorisent une compagnie d'assurance de calculer la prime qui
doit être
payée par un assuré pour se voir garantir un
risque.
Le calcul de la prime est basé sur :
? Des paramètres techniques
? Des paramètres commerciaux
? Les taxes
Le calcul de la prime technique est généralement
effectué par des actuaires.
? Calcul de la prime pure
La prime pure d'un contrat d'assurance-vie est
déterminée de sorte qu'elle réalise l'équilibre
technique des engagements de l'assureur et ceux de l'assuré à la
date de souscription du contrat. Ainsi donc, l'équation fondamentale en
assurance-vie permettant de déterminer la prime pure est :
Valeur à la souscription des engagements de
l'assuré=valeur à la souscription des de
l'assureur.
Les valeurs à la souscription des engagements de
l'assureur et de l'assuré dépendant du décès ou de
la survie de l'assuré et des taux d'intérêt, il est
aisé de comprendre que le calcul de la prime pure va prendre en
considération deux outils fondamentaux : une table de mortalité
et un taux d'intérêt. La table de mortalité est la table TD
pour les assurances en cas de décès et la table TV pour les
assurances en cas de vie. Le taux d'intérêt est au plus
égal à 3,5 %, sauf pour les contrats de Rente Viagère
immédiate souscrits par des personnes âgées d'au moins 65
ans, et des contrat vie et capitalisation à prime unique d'une
durée maximale de 10 ans, qui peuvent être établis avec un
taux d'intérêt supérieur à 3,5 %. (Mais attention,
ces contrats sont gérés séparément du reste du
portefeuille de contrats vie et capitalisation, et cessent d'être vendus
au public si leur taux de rendement devient inférieur à 3,5 %.
Nous venons de voir que c'est la prime pure qui permet
l'équilibre technique entre les engagements pris par les deux parties
(Assuré et Assureur). L'assureur devant faire face à des frais
divers, celui-ci courrait à la ruine s'il ne faisait payer par les
Assurés que la prime pure. D'où la nécessité
d'introduire des chargements.
Donc, le calcul de la prime pure a pour but d'évaluer
pour chaque assuré ou prospect, le montant attendu des sinistres pour la
période d'assurance
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
étudiée. Cette évaluation se fait le plus
fréquemment par des méthodes statistiques, basées par
composantes, chacune étant évaluée
indépendamment.
? La probabilité d'un sinistre normal
? Le coût d'un sinistre normal
? La probabilité d'un sinistre grave
? Le coût d'un sinistre grave
§3. Modélisation des probabilités et
des coûts
Chacun des quatre composantes de la sinistralité est de
modeler par un modèle linéaire généralisé. A
partir des variables explicatives ou quantitatives, un modèle de
régression prédit la valeur attendue de différents
paramètres. Le coût d'un sinistre grave est fréquemment
moins modélisé, en raison du faible nombre de données
disponibles d'une part, et de la faible efficience prédictive des
variables explicatives d'autre part.
3.1. Influence de la sinistralité
passée
La sinistralité passée n'intervient normalement
pas dans la phase précédente comme variable explicative. Elle
vient en suite pondérer l'appréciation du risque, par exemple par
un dispositif de Bonus Malus.
3.2. Le changement technique
Il s'agit des frais qui s'ajoutent à la prime pure
destinées à couvrir les charges de l'entreprise et la
rémunération du capital dans les sociétés
commerciales. On y trouve :
- Charges d'acquisition de contrat : ce sont des commissions
allouées aux intermédiaires pour rémunérer l'apport
ou la gestion de contrat ;
- Charges de fonctionnement ou d'administration : il s'agit de
dépenses d'établissement des contrats et quittances de
règlement de sinistre et plus généralement des frais
généraux.
3.3. La prime commerciale
C'est la somme de deux primes précédentes que
paie l'assuré. Cette prime est dérisoire et s'élève
selon qu'il s'agit d'assurance par individu.
3.4. La prime commerciale brute ou prime TTC
C'est la prime effectivement payée par l'assuré.
Elle est égale à la prime commerciale majorée des taxes
d'assurances. (Les taxes qui sont reversées à l'Etat ont leur
taux fixé par les autorités administratives).
29
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
3.5. La prime d'inventaire
C'est la prime pure augmentée des chargements de
gestion qui sont constitués par les frais de gestion de la prime (frais
d'encaissement des primes tels que les commissions d'encaissement et autres
frais de renouvellement) et les frais de gestion de la police ou du capital qui
comprennent tous les frais exposés par l'assureur pour gérer la
police durant son existence (exemple : salaires, loyers, matériels,
etc.) s'expriment généralement en fonction du capital
assuré (ex du capital par année).
3.6. Modalités d'Indemnisation
Dans sa politique d'indemnisation comme toute autre
société d'assurance, la SONAS table sur la loi des grands
nombres. Le montant de la prime est connue à l'avance et l'indemnisation
dépend de celui-ci. En cas d'accident, le concerné ou
l'institution dans la quelle se trouve l'individu doit faire une
déclaration en précisant la date, le lieu d'accident ainsi que
les témoins et pourra le déposer à la SONAS en annexe avec
toutes les victimes si tel est le cas afin d'éviter la fraude. Comme
modalité d'indemnisation, la SONAS applique le plafond
c'est-à-dire que le remboursement dépense plus ou pas, la SONAS
n'intervient que dans les limites fixées. Malheureusement, ce plafond
pour l a plupart des cas ne représente rien.
? Mode de calcul
Tableau n°1
Classes
|
Incendie
|
Vol
|
D.M
|
Classe 1-2-3
|
2%
|
4%
|
4%
|
Classe 4
|
2%
|
4%
|
5%
|
Classe 5
|
2%
|
4%
|
6%
|
N.B : R.C Tiers transportés : USD 2
|
Source : nos enquêtes
? Prime à payer en Incendie
Valeur d'acquisition : 501000 0x
2=100
178$/0.66 : 269.70
269.70+10$ : 279.7
50.346+279.7 :3300.046$
30
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Pour cette même voiture la prime totale à payer en
incendie est de 330.046
? Vol et dégât
matériel
Valeur d'acquisition :
278$/0.66 : 421.21
421.21+10$ :431.21
77.62+431.21 : 508.38$
Pour cette même voiture, la prime totale à payer en
vol est de 508.83$ et dégât
matériel également 508.83$.
? Tout risque
Tableau n°2
Classe
|
Incendie
|
Vol
|
DM
|
Observation
|
Classe 1-2
|
2%
|
4%
|
5,5%
|
|
Classe 3-4
|
2%
|
4%
|
6%
|
|
Classe 5
|
2%
|
4%
|
8%
|
|
Il s'agit de la garantie que SONAS va couvrir en R.C, en D.M, en
incendie et vol.
I. En garantie DM le % est de 4
II. En garantie vol le % est de 4
III. En garantie incendie le % est de 2/10%
Valeur d'acquisition : 5.000$/10 :500$+78$ de la prime pure :
578$
578$/0.66 :875.76
875.76+10$ :885.76
Pour cette même voiture la garantie ou la prime à
payer en tous risques est de
1.045.2$
Exemple 2, cas des véhicules à usage commercial
Une voiture Toyota à usage commercial faisant le taxi
transportant 4 personnes
avec comme puissance fiscale 8 fabriqué en 2001.
Pour calculer la prime à cet effet, la SONAS
procède par le calcul de la prime à
payer en Registre commercial :
2001-2010 : durée de vie 9 ans
Nombre de personnes 4×7$ :28$
31
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
R.C 208+28$ :236
236/0.66 :357.57
357.58+10$ :367.58
66.16+367.58 :433.74
Pour cette voiture faisant la taxe la garantie à payer en
R.C est de 433.74
2.1. Les assurances temporaires
Les assurances temporaires sont frappées de 40% pour le
trimestre et de 75% pour le semestre.
Exemple : voiture Nissan fait en 2003 avec comme puissance
fiscale 9CV transportant 4 personnes à usage privé. Pour calculer
la prime pure à payer pour 3 mois et pour 6 mois.
Pour résoudre à ce calcul, la SONAS procède
par ce qui suit :
2003-2010 : durée de vie 7 ans. Tiers transporté 4
x 2$ :8$
106 x4 0
98+8 : :42.4
100
42.4/0.66 :64.24
64.24+10$ :74.24
74.24+13.36 :87.6$
Pour 3 mois la prime à payer est de 87.6$ ?
Calcul
Pour une maison de valeur de 100000FC ?
Responsabilité Civile
Tableau n°2
|
Vétuste
|
|
|
0-5
|
0-15
|
16 et plus
|
|
CV
|
0%
|
5%
|
10
|
Classe 1
|
1-5
|
70%
|
74%
|
77
|
Classe 2
|
6-9
|
93
|
98
|
102
|
Casse 3
|
10-13
|
128
|
135
|
141
|
Classe 4
|
14-17
|
174
|
183
|
192
|
Classe 5
|
18 et plus
|
244
|
257
|
269
|
N.B.R.C. tiers transporté
32
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Source : nos enquêtes 2.2. Assurance
Incendie Le bâtiment précisément, il faut tenir
compte du taux et de la valeur de l'assurance.
1. La prime pure=valeur de l'assurance taux, il ya
différente procédure pour calculer la prime totale telle que :
2. Prime commerciale=PP/0.66 d'où 0.66 est une
convention légale
3. Le chargement fiscal : A ce niveau il ya la
fiscalité et l'impôt.
CF=PC*0.18 ICA
Le taux est fixé par estimation suite à une
descente sur terrain par assureur ou un agent de la SONAS. Le taux n'est pas
seulement en pourcent mais aussi pour mille.
4. La prime totale c'est aussi la prime payée
PT=PC+CF
PT= prime émise= prime payée : c'est ce que
l'assuré est obligé de payer mais si la prime émise n'est
pas soldée dans ce cas elle n'est pas non plus la prime payée. En
titre illustratif : PT=1000$=PE alors PP=600$
Lorsque la SONAS veut calculer la prime portant d'une valeur
d'assurance de 100000Fc d'une voiture avec un taux 8%, en effet, pour
déterminer la prime,
Val d'assurance=100000$ taux : 8%
1. PP=
2. PC=
3. CF=
2.3. Cas Automobile
Ce tarif est subdivisé chacun en classes et le montant est
libellé. Le tarif est
composé de :
- Tiers transporté
- Changement commercial
- Chargement de certificat vaut 10$
Ce tarif est applicable aux véhicules automoteurs
destinés à la promenade,
l'agrément, le tourisme, les déplacements
professionnels à caractère non
commercial.
33
34
35
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
I.3. Les caractéristiques et Rôles de
l'Entreprise publique
L'entreprise publique peut être
considérée, comme le disait le Président Roosevelt dans un
message adressé au congrès américain en 1933, comme une
institution placée sous l'autorité du gouvernement mais
comportant la souplesse d'une entreprise privée. Cette idée
résume le double caractère d'une entreprise qui est une
unité juridique, économique et financière affectée
à la production des biens et des services à caractère
économique et placée suivant des modalités divers sous
l'autorité de l'Etat ou des autres personnes.
3.1. Caractéristique
Les entreprises publiques sont du domaine de l'Etat, l'Etat
est pour ce genre d'entreprises, actionnaire principal dont la mission
naturelle est celle de permettre la croissance économique et le bien
être social de sa population.24 Elle peut s'attendre à
cet effet, comme une institution dotée de la personnalité
juridique et de l'autonomie financière relevant du secteur public et
exerçant une activité industrielle et commerciale.
Nous pouvons à notre niveau, dire que l'entreprise
publique, est une entreprise sur la quelle les pouvoirs publics exercent
directement ou indirectement une influence dominante, du fait de la
propriété, de la participation financière, ou des
règles qui la régissent. A condition qu'il ait une
personnalité juridique, ou qu'elle ait un but lucratif.
Les entreprises publiques se distinguent d'un pays à
l'autre par rapport à leurs missions et à leurs cadres
juridiques. Mais, dans leur ensemble, elles prestent toutes pour des raisons
des services d'intérêt général.
Il existe deux manières de créer une entreprise
publique :
- Elle peut être directement créée par l'Etat
ou par ses démembrements ;
- Elle peut rentrer dans le secteur public par le biais d'une
nationalisation. La plupart des entreprises publiques ont été
créées à l'occasion, notamment, des deux grandes vagues de
nationalisations qui ont eu lieu à la seconde guerre mondiale. Bien
qu'arrivé à partir des années 1990, en passant par 2005
à nos jours, beaucoup d'entreprises publiques ont été
privatisées. Ce pendant, le secteur public comporte encore un grand
nombre d'institutions.
24 Roland Pérez, La
responsabilité sociale de l'entreprise, éd.
Repères, Paris, 1995, pp24-33
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Il est nécessaire de savoir précisément
ce que l'on tend par entreprise publique, car cette dernière est
dotée d'une organisation et d'un régime particuliers.
Pour bénéficier de l'appellation «
entreprise publique», on doit pouvoir réunir trois conditions :
- Elle doit exercer une activité industrielle et
commerciale ;
- Il est nécessaire que l'institution soit dotée
de la personnalité juridique, qui lui attribue une certaine autonomie
par rapport à l'Etat, et qui délimite la spécialité
de sa fonction. La personnalité juridique peut aussi être de
nature privée. L'entreprise publique adopte ainsi la forme de
société commerciale de droit commun, généralement
de société anonyme.
- Une entreprise, pour être publique, doit appartenir au
secteur public. Elle doit avoir un lien avec l'Etat, lien qui se manifeste par
la propriété du capital. Il faut que le capital soit au moins
majoritairement détenu par l'Etat.
Comme
évoqué plus haut, les entreprises publiques adoptent deux formes
statutaires : la société commerciale et l'établissement
public. Un grand nombre de conséquences pratiques en découlent.
Par exemple, un établissement public n'est pas doté de capital,
ce qui l'empêche de procéder à des échanges de
participations croisées.
3.2. Rôle de l'Entreprise publique
Il est donc important de leur offrir les meilleures conditions
possibles pour qu'elles puissent réaliser leurs objectifs ; la meilleure
valeur concevable des services d'intérêt général.
Pour réaliser les objectifs de la Stratégie de l'économie
nationale, c'est-à-dire la croissance, les aspects sociaux et ceux de
l'emploi ainsi que la protection de l'environnement, tous les pays du monde ont
besoin d'infrastructures de grande qualité qui fonctionnent bien et des
services d'intérêt général prestés largement
par ces entreprises. Les nouveaux emplois sont créés, de plus en
plus, dans les petites et moyennes entreprises, par exemple dans des secteurs
comme le tourisme. Très souvent cela se fait dans les entreprises
publiques. Il faudra donc reconnaître et promouvoir le rôle et
l'utilité publique des entreprises publiques au niveau nationale ou
international.
A ce titre, les organisations publiques ou entreprises
publiques on pour finalité la satisfaction du besoin publique du
développement, exemple :
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
éducation, santé et justice, logement,
nourriture etc. Autrement dit, l'entreprise publique résout les
problèmes socio-économiques dont les privées ne peuvent
pas se charger. En fin, la finalité d'une entreprise publique est
d'assurer le bon fonctionnement des services d'intérêt
général.
3.3. Le contrôle externe des entreprises
publiques
Des organes de contrôle externe des entreprises
publiques sont prévus. Il existe une multiplicité de
contrôles. Tout d'abord, les entreprises publiques sont soumises au
contrôle des ministres de tutelle. Ensuite, contrairement aux entreprises
privées, le contrôle est effectué par le président
de la cours des comptes (art. L. 133-1 code des juridictions financière)
Enfin, le parlement lui-même peut procéder à un
contrôle des entreprises publiques. Au sein de chaque assemblée,
peuvent être constituées des commissions de contrôles qui
ont pour fonction de collecter des informations et de rédiger un
rapport. Cette procédure a été utilisée notamment
à la suite des problèmes financiers du crédit Lyonnais.
3.4. Le personnel des entreprises publiques
Les personnels des entreprises publiques sont, en principe,
soumis au règles du Code du travail : ils ne sont donc pas
fonctionnaires. Il existe, cependant, de nombreuses exceptions. Les dirigeants
nommés à la discrétion du gouvernement sont
généralement qualifiés d'agents publics.
3.5. Les contrats des entreprises publiques
Les contrats conclus par les entreprises publiques ne sont
pas, en principe, soumis aux procédures de passation que les
sociétés privées : il n'existe aucune exigence de mise en
concurrence et aucune contrainte pour le choix du cocontractant. Ce principe
comporte des exceptions. D'une part, les entreprises publiques locales sont
soumises au code des marchés publics. D'autre part, le droit
communautaire a exigé, pour certains secteurs
(télécommunication, transports, énergie et eau),
appelés « secteurs spéciaux », la mise en oeuvre d'une
procédure de mise en concurrence au niveau communautaire.
3.6. Les biens des entreprises publiques
Sauf hypothèses particulières, comme celle de la
concession, l'entreprise est propriétaire des biens qu'elle utilise. En
principe, lorsque l'entreprise publique est dotée d'une
personnalité juridique privée (société
36
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
commerciale), elle ne peut être propriétaire de
dépendances du domaine public. Seuls les établissements publics
peuvent disposer de biens dépendant du domaine public, mais ce ne sera
pas toujours le cas.
Conclusion partielle
Nous avons au long de ce chapitre traiter ce qui suit : la
considération conceptuelle et l'historique des assurances, il a
été question ce niveau d'expliciter certains mots clés du
sujet de notre travail..
Nous avons montré que, en dépit de diverses
précautions, rien ne peut arrêter la réalisation des
événements aléatoires, l'assurance a paru pour pallier
à cette situation. Elle vient au secours des victimes de dommages. Car
elle s'efforce de maîtriser à l'avance les conséquences
possibles de tels événements sans recourir à la
générosité. Il en va de même de la correction des
limites de l'épargne basée sur les propres moyens d'un individu
ou d'une société en faisant appel aux capacités
financières de la mutualité représentant la
collectivité des assurés tout entière. L'assurance offre
donc une plus grande sécurité par rapport aux moyens de
réparation traditionnels.
Le second volet concerne l'entreprise publique
(définition, types, caractéristiques). A ce niveau, nous avons
cru savoir que contrairement aux entreprises privées, les entreprises
publiques s'occupent de la réalisation des services
d'intérêt général et publics.
37
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Chapitre Deuxième :
Les études empiriques antérieures
Dans ce chapitre nous ferons une étude sur une
étude semblable à la notre afin de spécifier à nos
lecteurs ce que nous pensons amener en faisant cette recherche. Car, il est un
principe dans le domaine scientifique recommandé à tout chercheur
de se référer à une étude traitée
antérieure afin de prétendre amener son apport dans l'illustre
monde scientifique. A ce titre, nous avons lu certes, beaucoup de travaux
traitant et analysant les défis ou la problématique des
entreprises publiques en RDC, essai et analyse sur la SONAS en particulier.
II.1. Etudes empiriques antérieures
réalisées en RDC
1.1. Les défis de la concurrence sur la marche des
assurances en Droit positif Congolais : approche synchronique et
perspectives
Au cours de ce travail, le chercheur a démontré
les majeures difficultés rencontrées sur le marché des
assurances Congolais, il a donné un point de vue subjectif quant
à la cause principale de ces difficultés sur le terrain pour en
déboucher, enfin, à des pistes de sortie dans
l'intérêt conjoint des assureurs, des assurés et des
tiers..
Cette étude nous a certes beaucoup
intéressé suite sa pertinence et son détail, il nous a,
à ce titre bien inspiré par exemple lorsque l'auteur pense que,
de manière générale, que certains de ces problèmes
mettent en danger les assurés et les tiers et qu'ils ont pour cause
principale que le Droit Congolais des assurances est monopolistique et qu'il y
a un manque de loi cadre des assurances. Ceci a pour conséquence de
troubler la paix sociale que les assurés espéraient garantir, la
pratique et les usages étant des fois en déphasage avec les
textes. Comme d'aucun n'ignore, la concurrence est un élément
géniteur de toute activité économique et financière
notamment du marché des biens et services.
Problématique
Il prélève les observations suivantes: les
assurances obligatoires et le dirigisme contractuel observé sur le
marché congolais des assurances limitent le principe de la
liberté contractuelle et portent atteinte à l'autonomie de la
volonté se trouvant au coeur du système juridique congolais.
38
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
En cas de sinistre sur le terrain et que l'assureur ne
s'exécute pas de ses obligations contractuelles alors que le même
assuré sera obligé de souscrire encore auprès du
même assureur, le préjudice causé aux assurés
n'est-il pas de double caractère pour en arriver au trouble de la paix
sociale ?
- Le Droit congolais des assurances ayant une mission de
protéger les assurés contre les aléas de la vie et de
capitaliser les fonds, étant régies par des entreprises
publiques, comme assureurs en monopole, a-t-il des mesures appropriées
au développement sociétal pour la réalisation de cette
mission ?
- En estimant que la démonopolisation du secteur
d'assurances soit une solution aux problèmes assurantiels en RDC quels
apports positifs pouvons-nous en attendre et quels apports négatifs
à prévenir ? A ses différents problèmes, il a
apporté quelques suggestions de réponses, voici alors les
hypothèses.
Hypothèses
Selon le chercheur : Il reste vrai que le système
juridique congolais est fondé sur les principes de la liberté
contractuelle et de l'autonomie de la volonté. Mais certaines assurances
sont rendues obligatoires par le législateur dans le souci de
protéger l'intérêt général. Il va s'en dire
que les assurances obligatoires ne peuvent être efficaces que si elles
sont assorties de contrôle et des sanctions réellement
appliquées. En obligeant les assurés à souscrire à
certaines assurances et qu'en cas de sinistre l'assureur se dise dans
l'impossibilité d'en assumer les conséquences, la vie des
assurés se retrouve dans une insécurité juridique dans la
mesure où dans la pratique il arrive des fois que les règlements
sociaux prévalent aux règlements de Droit. Cela est toujours une
réalité dans notre pays, la paix sociale n'étant pas
garantie car les victimes savent qu'en présence d'un assureur entreprise
publique, la solution n'est pas garantie, elles s'en prennent alors aux
responsables assurés. Pour réussir cette démarche, il a
emprunté les méthodes et techniques suivantes :
La méthode statistique :
Se bornant à une analyse des résultats
chiffrés d'où elle tire ou non une prévision, elle nous
aidera à évaluer le cas des souscriptions d'assurance
enregistrées. Ceux qui ont été indemnisés dans le
délai, ceux qui n'ont pas été indemnisés dans le
délai tout en faisant recours à la fréquence de
sinistralité.
39
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
? La méthode comparative :
Consistant à comparer les types de
sociétés et à les catégoriser, elle nous servira
à parallélisme entre le système Congolais des assurances
et celui des autres pays et du Droit comparé. Elle nous aidera aussi
à nous rendre compte des avantages réalisés par la
concurrence dans le secteur des assurances dans d'autres pays.
? La méthode historique :
La méthode historique va combler les lacunes des faits
et événements en s'appuyant sur un temps. Par l'évolution
historique des assurances ou de leur domaine au Congo, nous essayerons de
répondre à la question de savoir si les avantages
escomptés sont toujours réalisés. Il sera question de
faire une étude historique de différentes législations des
assurances en RDC et leurs aboutissants.
? La méthode dialectique :
Elle nous parait si intéressante car elle met l'accent
sur les disfonctionnements sociaux et sur les perspectives des transformations
sociales. Elle permet de découvrir le lieu d'origine et du
développement des contradictions ainsi que la manière dont les
individus ou les groupes tentent de les surmonter. Elle nous sera d'autant
utile que les disfonctionnements sur les terrains des assurances sont criants
et la libéralisation de ce secteur qui est une perspective positive vaut
la peine d'être signifiée. Avec comme technique il a
utilisé :
? La documentation écrite
Et les documents officiels, archives publiques, les
débats parlementaires ou le journal officiel, et les documents
privés, archives privées et des entreprises, documentation des
syndicats, nous aiderons tous dans la compréhension du secteur
d'assurances que cela soit à la SONAS ou à l'INSS.
? L'interview ou l'entretien
Ce qui nous intéresse ici est le
tête-à-tête et le rapport oral entre deux personnes, les
agents des assurances et nous dont l'une transmet à l'autre des
informations.
On donne à l'interview, au sens technique, la
définition selon laquelle il est un procédé
d'investigation scientifique, utilisant un processus de communication verbale,
pour recueillir des informations en relation avec le but fixé.25
En fin, il conclut cette recherche en estimant que le problème des
assurances obligatoires qui dérogent au principe de droit de l'autonomie
de la volonté et de la liberté contractuelle renforcée par
le dirigisme contractuel dont sont victimes les assurés par le fait de
la limitation des assureurs.
25 BLAISE Jean Bernard, Droit
des Affaires, Commerçants, commerce, Distribution, 3eme édition,
LGDJ, Paris, 2002.
40
41
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
? Le résultat de la recherche
D'après l'auteur, le Droit des assurances
présente plusieurs méandres qu'il sied d'éviter par
l'élaboration des lois claires y relatives.
Dorénavant, en Droit Congolais il n'y a pas de
définition du contrat d'assurance. Est-ce parce que le
législateur estime qu'il n'est pas important de le circonscrire en le
régi mentant ? Est-ce parce qu'il n'y a jamais pensé ? En ne le
définissant pas, ne pense-t-il pas que l'assureur qui est un
professionnel de ce domaine peut toujours le circonscrire ou
l'interpréter en son avantage ? Car après tout, beaucoup d'argent
lui ferait du bien.
Ensuite, le silence de la loi en ce qui concerne certaines
notions qui, des fois, font recours au Droit Commun, cadre-t-il avec
l'évolution des assurances ? C'est le cas de l'ambiguïté
d'une police d'assurance car, conformément à l'article 197 du
code civil Congolais Livre III, celui qui réclame l'exécution
d'une obligation doit le prouver.
Pourtant selon lui, comme en Droit Français, que la
charge de la preuve doit incomber à l'assureur qui invoque l'exclusion
de la garantie. L'assureur qui est un professionnel du domaine, doit être
circonspect.
Il en est de même de la loi qui n'indique pas la quelle
responsabilité est engagée en cas de risque de guerre,
d'émeute ou de trouble civil. A partir de 1969, on a
décrété l'immunité administrative de l'Etat en cas
d'émeute. L'Etat étant le garant de la sécurité
publique et de la paix sociale, n'a-t-il pas fui ses responsabilités ?
Nous pensons donc que cette immunité est inique.
La nécessité d'une loi cadre de droit des
assurances est bien urgente pour la protection des assureurs, des
assurés et des victimes.
A notre avis, d'après lui, nous estimons que l'absence
d'une loi cadre n'a pas encore engagée des débats plus houleux de
la part des assureurs car les seuls en place actuellement sont des assureurs en
vertu de la loi ou mieux des entreprises publiques.
Les règles exorbitantes dont bénéficient
lesdits assureurs en cas d'ambiguïté dans le domaine des
assurances, même devant les cours et tribunaux, font à ce que de
la part des assureurs cette nécessité ne s'accentue pas. Mais en
cas de démonopolisation du marché des assurances, il serait bien
nécessaire de circonscrire clairement les règles de jeu car le
droit ne s'appliquerait bien sévèrement aux autres assureurs que
ceux précités.
Le présent travail ayant pour objet de proposer, «
de lege ferranda », au législateur congolais une concurrence
contrôlée sur le marché des assurances, une loi cadre
s'avère indispensable car il ne faudrait pas que la concurrence soit
tuée par la loi elle-même et qu'après un laps de temps, par
suite d'une application
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
in circonspecte et sévère de la loi, les
mêmes entreprises d'assurances implantées soient obligées
de mettre la clé sous le paillasson.
Bien encore, la modicité des indemnités
allouées aux assurés par les assureurs, notamment par l'INSS,
incline à se questionner sur la nature juridique des cotisations que
versent les assurés. Il est alors nécessaire d'éviter que
l'assurance soit alors un contrat coopéré que prend
l'assuré d'autant plus que le problème social que
relèverait un tel contrat est l'insécurité juridique et
sociale à laquelle s'exposerait les assurés car dans la pratique
qui est des fois e, déphasages avec les textes, les victimes s'en
prennent aux responsables que sont les assurés. Le problème
financier est que les sociétés d'assurances sous revue n'ont
même pas su capitaliser le fond comme souhaité par le
législateur de l'époque.
Conclusion
Le problème juridique est la nature des obligations
répétitives sans retour qui entraine à son tour un
problème économique qui est l'appauvrissement des patrimoines des
assurés. Le problème psychologique est de se sentir
lésé et qu'on soit toujours obligé sans qu'on n'y puisse
quelque chose car il s'agit des pouvoirs publics.
Le travail sans examen a pour voeux de proposer au
législateur, de lege ferranda, une piste non moins négligeable
qui pourrait résoudre les difficultés de
péréquation et toute autre méandre dont souffrent les
assureurs en place. Cette perspective n'est rien d'autre que la monopolisation
du secteur d'assurances congolais.
La libéralisation de ce secteur entrainerait alors une
concurrence ou une compétition dans ce secteur. La concurrence dont il
est question ici est une concurrence dirigée ou contrôlée
par les pouvoirs publics car la concurrence libre tue la concurrence et le
marché. Les règles de jeu seront ainsi fixées par les
pouvoirs publics et les sanctions de non exécution des obligations
seraient appliquées par une commission d'assurance. Cela dans
l'intérêt solidaire des assureurs, des assurés, des
victimes et du marché des assurances.
1.2. Particularité de notre étude
La particularité dans ce travail est par le fait que,
ce dernier à examiner sans complaisance et de manière
générale les défis du système des assurances en
République Démocratique du Congo. Notre préoccupation
majeure était celle d'identifier les obstacles qui empêchent le
secteur de l'assurance de jouer son rôle de collecter d'épargne et
d'investisseur institutionnel à travers la SONAS.
42
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
A cet effet, nous avons identifié ces différents
éléments dont les majeurs sont : La mauvaise gestion
et conception du secteur des assurances par le pouvoir public et l'absence d'un
environnement requis dont le marché financier.
Quant à la Mauvaise gestion et conception du secteur :
à ce point, nous avons fait remarquer que le client devrait payer la
prime d'assurance, pour qu'elle soit ventilée de telle sorte que la
prime pure serve à indemniser les sinistres, le chargement commercial
pour le fonctionnement de l'entreprise et le changement fiscal pour l'Etat.
La prime pure quant à elle, peut être
bloquée en banque afin de produire des intérêts, tout comme
on peut acheter des immeubles en représentation des provisions
techniques. Hélas, c'est avec regret qu'on constate que la SONAS,
institution financière non bancaire fonctionne comme boutique
quelconque. Toutes les ressources sont utilisées au jour le jour sans
programmation. La prime pure ne produit pas des intérêts parce
qu'il n'y a aucune politique pour la rentabiliser. Ainsi, l'on assiste au non
paiement des sinistres, ce qui fait que le public n'a plus confiance à
la SONAS. Ce qui revient à croire que la SONAS manque d'ambitions, elle
ne fourni nullement un effort de vulgariser produit, aussi l'effort de
l'expansion à travers l'arrière pays et même au niveau
international est presque nulle. La culture d'assurance n'est pas encore
ancrée dans la mentalité congolaise. La population est loin de
connaitre les enjeux réels de l'assurance, les biens fondés
qu'elle peut apporter. Elle vit dans une ignorance grave et qui doit absolument
être combattue.
Les défis du système des assurances, tenant
compte de ceux qui précédent sont évident en RDC autant
que leurs enjeux à l'instar de ce qui se passe à travers le
monde.
Une politique d'incitation à la consommation des
produits d'assurances doit être conçue. Elle doit également
être bien structurée de manière à faire que les
techniques et les stratégies produisent les effets
bénéfiques pour le pays.
L'absence des marchés financiers
Le champ de la finance englobe des marchés aux
fonctions diversifiées. Certains de ces marchés assument un
rôle de financement. Ils constituent des marchés des capitaux,
c'est-à-dire des lieux sur lesquels des agents qui ont des besoins de
financement peuvent trouver en face d'eux des agents disposés à
avancer des fonds excédentaires en contrepartie d'une
rémunération appropriée : C'est le rôle que tiennent
les marchés financiers pour des financements à long terme et les
marchés monétaires par des financements à court terme.
43
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Au regard de ce qui précède, l'absence des
marchés financiers en RDC est un des obstacles qui empêche le
secteur de l'assurance-vie de jouer le rôle de collecteur
d'épargne populaire et investisseur institutionnel.
Conclusion partielle
Notre ambition dans cette partie travail était celle de
procéder par une comparaison entre ce qui a été fait
précédemment et ce que nous apportons comme contribution sur la
problématique du système des assurances en République
Démocratique du Congo. Notre préoccupation majeure comme
financier naturellement ne devrait pas être totalement la même que
celle de l'auteur du travail illustré. Néanmoins, de
manière générale, elle était celle d'identifier les
obstacles qui empêchent le secteur des l'assurance de jouer son
rôle de collecter d'épargne et de stimulateur d'investisseur
institutionnel à travers la SONAS.
Ainsi, pour réussir cette démarche nous avons
subdivisé ce chapitre en deux parties. Premièrement, nous avons
illustré une étude empirique antérieur sur ce sujet et la
deuxième était celle au cours de la quelle nous avons
démontré la particularité de notre travail par rapport aux
études précédentes. Quant au travail illustré,
l'auteur s'est beaucoup penché sur la réforme juridique. Alors
que nous, nous pensé prendre toutes les dimensions en comptes, celles
économico financières, politiques et juridiques. C'est sur ce
point que nous mettons fin à ce deuxième chapitre. Ce qui permet
de passer au troisième chapitre à la présentation du champ
d'application et la méthodologie suivie.
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Au cours de ce chapitre, nous allons aborder deux sections,
à savoir le champ d'application et méthodologie. Dans le champ
d'application nous allons mention des grandes étapes qui ont
émaillé l'évolution de la SONAS qui est l'unique champ
d'investigation de notre travail. Dans la section deux, nous donnerons de
manière plus détaillée la méthodologie
appliquée pour habillage scientifique de ce travail.
III.1. Champ d'application : SONAS
Dans cette section, nous allons parcourir de manière la
plus détaillée
le parcours de la SONAS qui se trouve être l'unique
champ de notre recherche, de sa création en passant par sa nature
juridique, ses objectifs, ses missions et ses différentes
activités organisée et enfin à ses stratégies de
travail.
Chapitre troisième :
Champs d'Application et méthodologie du
travail
1.1. 44
Historique, Statut Juridique Et Siege de la SONAS
1.1.1. Historique et création
§1. Historique
Le Secteur privé des assurances remonte à la
création de l'Etat Indépendant du Congo. En 1889, est
créée la « Société Charles de Jeune »
sous la forme d'une société privée à
Responsabilité limitée (SPRL). En 1931, elle deviendra une
Société par Action à Responsabilité Limitée
(SARL) de droit Congolais sous la période coloniale jusqu'à la
création de la SONAS en 1966.
Il faut savoir que le secteur Congolais des assurances
était extraverti ; c'était un marché très
étroit avec une seule clientèle des expatriés et qui ne
couvrait que quelques gros risques. L'extraversion du secteur
présentée de ce fait une extrême mobilité des
réserves techniques, dont la gestion était assurée par des
centres de décision situés à l'étranger. Il en
résultera comme conséquence néfaste l'inexistence d'une
industrie d'Assurances réellement insérée dans
l'économie nationale. Les Congolais occupaient dans cette
société d'assurances que de postes subalternes, ils
étaient écartés de circuit de décisions ou sommet
stratégique.
Vers les années 1955 - 1956, les Sociétés
et Courtiers Evran au Congo Belge se répartissaient de la manière
suivante :
A Léopoldville Il y avait les
Sociétés d'assurances telles que ;
? Charles le Jeune
? Bouls et Belauct
45
46
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
1' Cetas
1' Immoaf
1' Immo- Congo
· A Elisabethville (Kisangani), il y avait
; la Sab wabgata
Au Kivu ;
Bukavu ; la Castadot
Goma ; le Courtier de Chancelier.
La plupart de ces sociétés étaient des
filiales ou des intermédiaires. Elles étaient soit des maisons de
courtage soit des Agences de grandes compagnies Européennes ou
Américaines. C'est ainsi que par exemple Immoaf son département
d'assurances exploitait toute la branche d'assurances en qualité d'agent
des plusieurs compagnies d'assurances parmi lesquelles : calendonia-assurance,
North British Edmand, National Union of Pittsburdh, Mercantil, Union Marine et
Général-Assurance, compagnie la Concorde.
C'était également le cas de l'agence
d'assurances du CEDEC qui répresentait : Northan Assurance et le
Général- Trust d'Afrique qui était courtier au Katanga du
South- British. Ces Caractères d'intermédiaire réduisaient
pour les Entreprises leur possibilité de placer leurs
bénéfices et leurs réserves techniques au Congo. Le seul
fond dont elle pouvait disposer librement était celui de commission
d'assurances chiffrée à 20%. Leur rôle se limitait à
l'encaissement des primes et règlement des bénéfices et
leur placement. Cela constituait une fuite continuelle des capitaux du Congo
vers les pays où étaient installées les
sociétés mères.
Il faut signaler cependant une présence insignifiante
et que des entreprises de droit Congolais qui exploitaient directement les
assurances pour leur compte à l'instar de:
- L'Agence générale d'assurances au Congo
- Amelot Louis Jos.
Toutes fois, elles demeuraient, elles aussi
étrangères par la composition de leur capital, leur direction, le
personnel technique et la politique générale.
Durant toute cette période la législation en
matière d'assurances était embryonnaire, elle ne se limitait
qu'au contrôle comptable des sociétés d'assurances et
à la fiscalité sur les bénéfices sociaux
réalisés par ces sociétés, c'était la loi
Belge de 25 juin 1930, complétée par son règlement du 07
juin 1931, qui s'appliquait au Congo en vertu de son article 4. A part le
contrôle prévu par la loi Belge du 27 juin 1960, par
l'autorisation préalable, le marché Congolais d'assurances se
caractérisait par un libéralisme poussé ; ni le contrat,
ni la profession d'assurances n'était règlementée.
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Le décret du 25 mai 1950 règlemente la
responsabilité civile en matière d'accident de circulation,
l'ordonnance législative du 21 Août 1958 règlemente la
couverture obligatoire de leurs responsabilités civiles par les
exploitants et détenteurs de sociétés de transport
rémunérées par les personnes.
Donc, durant la période coloniale, le marché
d'assurance était exploité par plusieurs sociétés
étrangères telles que DECAMPOS. Ce type de marché
d'assurance occasionnait la fuite des capitaux vers l'étranger et cela
affaiblissait l'industrie congolaise (manque de moyens).
En 1960, juste après l'indépendance du Congo
belge, la République Démocratique du Congo par le canal de son
gouvernement décida de créer une société
d'assurance qui porta le nom de la « la compagnie nationale d'assurance
» en sigle CONASCO spécialisée dans trois domaines à
savoir :
i' Incendie
i' accident i' réassurance
Mais cette compagnie n'était qu'une maison de courtage
dépendant toujours de l'étranger.
Pendant la 2ème République, le Président
Mobutu eu l'initiative de remplacer CONASCO par « la société
nationale d'assurance» en sigle « SONAS » créée le
23 novembre 1966 par l'ordonnance loi numéro 66/22bis qui sera plus tard
abrogée et remplacée par ordonnance loi n°78/194 du 5 mai
1978.
Bref, c'est par Ordonnance loi du 23 Novembre 1966 avec
l'idée d'arrêter l'hémorragie financière des
compagnies d'assurances étrangères que les pouvoirs publics
interviendront pour créer la « SONAS ». En vrai dire la SONAS
était créée comme une société d'Etat
à vocation commerciale et dotée de la personnalité
juridique.
La SONAS est établie comme une entreprise Publique
à caractère technique et commercial par l'ordonnance du 05 Mai
1978. La SONAS avait pour objet toute opération d'assurances, et de
réassurances avec les sociétés étrangères
établies à l'étranger, toutes les opérations
relatives aux transactions immobilières notamment : la location,
l'achat, la vente des immeubles appartenant aux particuliers et dont la gestion
lui est confiée le service spécial de contrôle de
véhicules automoteurs. Le monopole accordé à la SONAS se
justifiait par deux raisons :
- Réorganiser le secteur d'assurance,
- Protéger la jeune industrie naissante.
47
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
L'expertise nationale n'étant
révélée inexistante et assez faible dans le secteur des
assurances pour gérer le pouvoir des décisions, l'Etat trouvera
la solution à confier l'exploitation des assurances à une
entreprise publique devant hâter l'avènement du capital national
dans ce secteur.
En réalité, le monopole qui n'était pas
une fin en soi, devait avoir un caractère provisoire. En effet, au
départ le monopole n'était accordé que pour cinq ans
après le quel le marché de l'assurance serait soumis au jeu de la
libre concurrence, mais l'évolution ira dans le sens de maintenir comme
toujours le monopole.
Au terme de l'article 3 de la loi du 10 Juillet 1974, le
monopole de la SONAS concernait les opérations suivantes :
· Toute opération relative aux transactions
immobilières notamment l'achat, la vente, la location, en suite le
service spécial de contrôle de véhicules automoteurs. Pour
marquer le caractère temporaire de ce monopole, le dernier alinéa
de cet article autorisait les particuliers zaïrois (aujourd'hui Congolais)
à exploiter ce secteur en se conformant aux conditions qui
préciseraient une ordonnance Présidentielle, malheureusement
celle-ci n'est jamais intervenu et de ce fait il y a une consolidation du
monopole de la SONAS. Ainsi au strict plan légal, le monopole de la
SONAS ne concernait que ces deux activités comme la coassurance et la
réassurance avec les compagnies d'assurance établies à
l'étranger, la SONAS ne jouit que du monopole de fait ou
d'exploitation.
A la création de la SONAS, les anciennes compagnies
d'assurances n'ayant pas d'existence légale, ils leur étaient
impossibles de traiter des polices d'assurances souscrites auprès
d'elles.
Deux solutions seront retrouvées à cet effet
:
Pour les polices d'Assurance antérieures au 01 Janvier
1967, elles étaient transférées à la SONAS par
avenant au fur et à mesure de leurs échéances, quant aux
sinistres déclarés et constituant le passif du porte feuille des
anciennes compagnies, ils continuaient à être gérés
par celles-ci.
La grande décision sera le maintien des anciennes
compagnies d'assurances en tant qu'intermédiaires ou courtiers
d'assurances.
En effet, faute de moyens et de personnel qualifié, la
SONAS ne pouvait atteindre efficacement tous les clients.
§2. Statut Juridique
? La SONAS était créée par l'ordonnance
loi n°66/22 du 23 novembre 1966 qui stipule que la SONAS est une
société d'Etat à vocation commerciale et dotée
d'une personnalité juridique.
48
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
? En vue de mettre un terme à l'hégémonie
financière pratique par les compagnies d'assurances
étrangères, l'intervention de l'Etat s'avérait
indispensable.
Elle va concrétiser la création de la SONAS par
l'ordonnance loi n°66/22 bis toujours en 1966.
? Ordonnance loi n°78/194 du 5 mai 1978 et par la loi du
06 janvier 1978. La SONAS est une entreprise publique à caractère
technique et commerciale dotée d'une personnalité juridique
propre et placée sous tutelle du ministère de finance, de
l'économie, du Budget et celui du portefeuille.
? Actuellement, selon la loi n°08/007 du 7 juillet 2008
portant transformation des entreprises publiques et le décret
n°09/12 du 24 Avril établissant la liste des entreprises publiques
transformées en sociétés commerciales,
établissement publiques, la SONAS est transformée en
société commerciale précisément en
société par actions à responsabilité
limitée(SARL).
? La SONAS jouit du monopole des assurances en RDC qui lui a
été
confié depuis le 2 juin 1967 par ordonnance loi
n°67/240.
- Loi n° 74/007/ du 10/07/1974, particulière portant
assurance obligatoire de la responsabilité des constructeurs ;
- L'A.D. BCE/2100/044/77 du 15/08/77, réglementant
l'assurance sportive obligatoire ;
- La loi n° 78/002 du janvier 1978 portant structures
organiques déterminant les dispositions générales
applicables aux entreprises publiques ;
- L'ordonnance-loi n° 78/194 du 05 main 1978 lui donnant le
statut d'une entreprise publique
- Loi-cadre n° 86005 du 22/09/1986 de l'enseignement national
;
- Ar. Min n° MINESPES/CAB/MIN/001/746/95 relative au nouveau
tarif de l'assurance scolaire ;
- Ar. Min n° M.J/S.L/CAB/2100/0019/97 du 26 portant
création de la commission spéciale de suivi de l'assurance
scolaire ;
- Note circulaire n° MINESPES/CAB/MIN/001/127/9/95
relative au nouveau tarif de l'assurance scolaire
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53
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
§3. Situation Géographique
Le siège de la SONAS est placé dans la ville
province de Kinshasa, dans sa partie ouest précisément dans la
commune de la GOMBE, au croisement des avenues Bandundu et le boulevard du 30
juin en face de l'alimentation PELOUSTORE.
En dehors de Kinshasa on retrouve :
· La direction régionale du Bas-Congo
constitué des agences ci-après : BOMA ; MWANDA ; MBANZA-NGUNGU et
TSHELA.
· La Direction Régionale du Katanga, Kasaï,
Kivu et Maniema avec une trentaine agences
· La Direction Régionale Equateur, orientale et
Bandundu avec une quinzaine d'agences.
§4. Objet Social de La SONAS
La mission principal de la SONAS est de sécuriser les
personnes et leurs biens et assumer également le développement du
pays par l'investissement dans plusieurs secteurs en apportant des capitaux,
elle résout aussi le problème de chômage en créant
des emploies.
Les missions définies à la SONAS suivant
l'ordonnance loi n°28/194 du 25 mai 1978 sont :
· Toutes les opérations d'assurances ;
· Les opérations des coassurances et de
réassurance avec les sociétés d'assurances établies
à l'étranger ;
· Toutes les opérations relatives à la
gestion immobilière notamment l'achat, la vente ou la location des
immeubles appartenant en propre à la SONAS ou aux particuliers, et dont
la gestion lui est confié et
· Le service spécial de contrôle technique
des véhicules automoteurs depuis sa création en 1966.
§5. Caractère économique
Vous savez ce que le sang est pour l'organisme humain, c'est
ce qu'est l'argent pour une nation ou une autre organisation en
développement. La SONAS aussi comme société
paraétatique doit contribuer à l'économie et au Budget du
pays pour construire des infrastructures nationales et s'acquitter d'autres
devoirs qui sont à la charge du pays.
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
§6. Caractère financier
Comme la Banque a le rôle de prélever l'argent
entre les mains de ses clients pour éviter la thésaurisation et
la mauvaise utilisation pour le donner à ceux qui sont souples à
faire le commerce, la SONAS a aussi le même rôle de prélever
des primes aux assurés pour que lors de l'incendie, accidents et risques
divers ces derniers soient en mesure de s'en tirer de l'enfer par l'entremise
de la SONAS.
D'aucuns n'ont pas encore compris que c'est comme une caisse
de solidarité et d'entraide mutuelle. Comme nous sommes dans un monde
des ignorants et insensés, il faut passer par de traquenard et bouclage
pour récupérer ces primes d'assurances.
Avant de parler de la structure de la SONAS la question qui
se pose est celle de savoir c'est quoi l'assurance et quelles sont les
assurances exploitées par la SONAS.
§7. Les assurances exploitées par la
SONAS
Les assurances exploitées par la SONAS sont
regroupées en deux catégories de produits :
a. Produits de base exploitée depuis
1966
· Les assurances vie
· Les assurances automobiles
· Les assurances transport (fluviaux, maritimes et
aériens)
· Les assurances Incendies
· Les assurances des accidents et risques divers
b. Autres produits
Depuis 2008 une gamme de nouveaux produits s'est ajoutée
à
savoir :
· Assurance santé ;
· Assurance obsèques ;
· Assurance téléphone portable ;
· Assurance pente loyer bailleur ;
· Assurance perte indemnité ;
· Assurance multirisque habilitations ;
· Assurance de l'étudiant ;
· Assurance protection juridique ;
· Assurance groupe axe ;
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
· Assurance crédit commercial ;
· Assurance automobile kilomètre ;
· Assurance taxe à prime journalière ;
· Assurance des pertes exploitations ;
· Assurance globale de collectivités locales ;
· Assurance tontinière ;
· Assurance prix de machine ;
· Assurance tous risque informatique ;
· Assurance des chambres froides et entrepôts
frigorifique ;
· Assurance tous risque matériel électronique
et installations de courant faible ;
· Assurance de PM et PMI ;
· Assurance tous risques exploitation forestière
;
· Assurance des mandateurs sociaux ;
· Assurance R C vélo et charnelles à bas ;
· Assurance éducation ;
· Assurance globale des industries minières ;
· Assurance multirisque professionnelle et
· Assurance risque exposition ou manifestation.
§8. Structure de la SONAS
La SONAS comprend deux structures : organisationnelle et
fonctionnelle 8.1. Structure organisationnelle de la SONAS
A. Avant la reforme des entreprises
Avant la reforme, la société nationale d'assurance
comprenait Le conseil d'administration
Organe se trouvant au sommet de l'entreprise, il conçoit
et trace la politique générale de l'entreprise et assure-le
suivie
Il est composé :
· Président du Conseil d'Administration
· Les Administrateurs dont les membres de Comité de
Gestion sauf le Président de la Délégation Syndicale.
Comité de Gestion
Organe se rapportant à la gestion quotidienne de
l'entreprise, elle s'occupe de la gestion de l'entreprise, rend compte au
Conseil d'Administration et exécute les décisions qui
émane du Conseil d'Administration.
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Il est composé :
· L'Administrateur Délégué
Général (ADG) qui assure la présidence ;
· L'Administrateur Délégué
Général Adjoint (ADGA) qui s'occupe de l'administration
générale ;
· L'Administrateur Directeur Financier (ADF) qui est
responsable des questions financières
· L'Administrateur Directeur Technique (ADT) qui traite
de questions relatives à l'exploitation des assurances.
Commissaire aux comptes
Surveille les opérations de l'entreprise, il est
composé de l'agent de cours de compte et du ministère de
finance.
B. Après la reforme
La SONAS est structurée comme suit :
L'Assemblée Générale
C'est l'organe qui va remplacer le Conseil d'Administration
elle a aussi comme membres :
· le délégué de la présidence
;
· le délégué de la primature et
· Le délégué du ministère de
tutelle
La Direction Générale
· Directeur Général (DG) et
· Directeur Général Adjoint (DGA)
1. Structure fonctionnelle de la SONAS
La Direction Générale est composée de
: - Directions techniques
- Directions fonctionnelles
A. Les Directions Techniques
Les Directions Techniques s'occupent des opérations
courantes de la gestion de police d'assurance, des opérations de
coassurances et traitement de dossiers des sinistres de l'entreprise.
Nous avons dans cette catégorie des directions
ci-après :
Direction automobile
Cette Direction s'occupe des opérations des assurances
automobiles, elle est donc chargée de faire de la souscription
d'assurance de véhicule automoteur.
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Direction Transport
Cette direction s'occupe des assurances transport (maritime,
aérien).
Direction vie
Elle s'occupe des assurances vie.
Direction incendie, accident et risque divers ?
Incendie
Elle s'occupe des opérations des assurances des incendies
qui frappent les patrimoines immobiliers.
? Accident et risque divers
Elle s-occupe des opérations des assurances scolaires,
sportif, risque de chantier, etc.
Direction de réassurance
Elle s'occupe du placement des affaires souscrites par la SONAS
auprès des réassureurs.
B. Les Directions Fonctionnelles
Les Directions Fonctionnelles accompagnent les Directions
Techniques. Ces Directions Fonctions sont :
La Direction des Services
Généraux
Elle s'occupe de gestion de carrière du personnel et de
tous les problèmes administratifs.
La Direction de Comptabilité
Elle contrôle toutes les opérations
financières, contrôle les documents comptables et élabore
le bilan.
La Direction de l'Audit
Elle s'occupe du contrôle de diverses opérations de
la société. La Direction Médicale
Elle s'occupe de la santé des personnelles de la SONAS et
des membres de leurs familles.
Direction Juridique
Elle s'occupe de la gestion de contentieux entre la SONAS et les
tiers bref de tous les problèmes juridiques.
54
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Direction Financière
Budgétise toutes les opérations financière,
gère toutes les opérations bancaires, élabore le
budget.
Direction Informatique
Elle fait l'étude de l'organisation de structure des
audits sur l'organisation et la gestion de traitement automatique des
données.
A cet effet, nous présenterons respectivement
l'organigramme de la SONAS dans la structure (Schéma n°1) et celui
de sa direction générale (schéma n°2)
55
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
SCHEMA N°1 : ORGANIGRAMME DE LA SONAS DANS
SA
STRUCTURE
DIRECTION GENERALE
|
|
Audit Interne
|
Département Technique
|
|
|
|
|
|
Marketing
Direction
Services
Généraux
Courtage
SONAS VIE
Automobile
Transport
KINSHASA
Direction
Organisation
Direction provinciale
Ouest
IARD
SONAS IMPRIMERIE
N. ouest
Réassurance
SUD. Est
Direction
Communication
Sinistres
Grand CPT
Dir. Interne
Direction Juridique
SONAS Médicale
Direction Comptable
Département Comptable et financier
Direction Financier
Direction
Recherche et
Développement
SONAS Construction
Direction Fiscalité
Direction Immobilière
Direction trésorerie
|
|
|
|
|
|
|
Cellule Chiffrée et
|
Cellule Juridique
|
CELLULE
|
SONAS
|
Pilotage
|
|
Et Antifraude
|
|
TECHNIQUE
|
|
BANQUE
|
Source : Direction d'organisation,
Informatique et Statistiques de la SONAS (DOIS)
56
DIRECTION
Direction Financière
Direction Ad mi nistrative
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
SCHEMA N°2 ORGANIGRAMME DE LA
DIRECTIONGENERALE
Direction Générale
Direction Médicale
Direction Automobile
Direction Incendie
Direction Vie
Direction RD
Direction Réassurance
Direction des Ressources
Direction Marketing
Dir. Inspection. Générale
Direction d'Etudes
Direction Provinciale Est
Direct. Provinciale Ouest
Direction Provinciale Sud
Agence de G ombe
Direction Prov. Kinshasa
Conseil juridique
57
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
III.2. Les Stratégies de la SONAS dans le cadre
d'Indemnisation des
Clients
2.1. Configuration de Jeudi Sinistre dans La SONAS
<<<
L'évolution croissante des sinistres chez les
assurés de la SONAS n'a cessé de monter. De plus en plus, cette
situation a mis la SONAS dans une impasse de pouvoir s'acquitter de toutes les
indemnités. L'accumulation des dossiers à traiter, les accidents
qui se succédaient, et les sinistres à indemniser devenaient un
cheval de batail pour la SONAS qui avait du mal à faire face à ce
fléau.
1.1. Aperçu historique du Jeudi
Sinistre
L'opération Jeudi Sinistre a vu le jour avec
l'avènement du nouveau comité de gestion piloté par l'ADG
Herman MBOYO, en janvier 2008. Les deux premiers mois de leur gestion, il a
été constaté que le payement d'indemnités aux
différents clients de la SONAS tournait au ralenti ou presque pas. Cet
état des choses n'avait pas laissé le nouveau comité
institué indifférent.
Tout au long de leur gestion, le nouveau comité s'est
investi à tourner la machine de résonnance pour chercher comment
palier à ces insuffisances qui avaient terni l'image de la compagnie
d'assurance Nationale (SONAS) et de l'assurance en RD Congo.
Arrivé au mois de mars 2008, âpres tractations et
longues discussions, l'opération Jeudi Sinistre a vu finalement le jour
à la grande satisfaction du comité et de toutes personnes
concernées notamment ; les agents de la SONAS et les sinistrés
qui sont les premiers bénéficiaires. Il a été
choisi le jour de jeudi pour indemniser
tout les sinistrés à travers toute la
république. Le choix porté sur Jeudi
s'explique par son
emplacement dans la semaine. Apres que soit adopté le jour de jeudi pour
le déroulement de la dite opération, la connotation de jeudi
était devenu imposante. C'est pourquoi qu'il s'est agit d'ajouter le mot
sinistre à jeudi pour que l'opération soit vêtue de cette
appellation qui semblait répondre aux aspirations recherchées par
le comité de gestion de la SONAS.
1.2. Objectifs de Jeudi Sinistre
L'opération Jeudi Sinistre poursuit multiples
objectifs. L'objectif premier ; c'est le marketing. L'opération se
déroulait toujours avec la presse et beaucoup d'autres personnes.
58
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Pour la SONAS, c'était une façon de redorer son
image qui avait longtemps été ternie. Faire connaitre à
l'opinion publique toute entière à travers les medias que la
SONAS indemnise ses assurés pour que cela attire plus de la population
à s'assurer. Se débarrasser des dossiers anciens qui n'avaient
été ni traités, ni réglés et bien d'autres
objectifs secondaires.
Les objectifs secondaires comme ; réduire les dossiers
à indemniser car ils s'accumulaient de plus en plus. Mais toutes fois,
il est à noter que c'est le marketing, pour la visibilité de la
SONAS qui a été le plus exploité comme objectif majeur
poursuivi par l'opération Jeudi Sinistre.
1.3. Fonctionnement de l'Opération Jeudi
Sinistre
<<
L'opération Jeudi Sinistre se déroule
précisément à l'agence de LIMETE, 7e rue, place
commerciale. Chaque agence possède une certaine autonomie de percevoir
les primes, sous la coordination de la direction générale. Cette
autonomie peut s'illustrer du fait que chaque agence collecte et gère
les dossiers y afférant. Les agences ont l'autorisation de payer les
sinistres qui en résultent. Elles payent également ses dossiers
avec sa caisse et sa comptabilité. La direction générale
coordonne les opérations et paye ses dossiers comme agence aussi.
1.4. Organisation de l'Opération Jeudi
Sinistre
Les agences apprêtent les dossiers et les traitent.
Apres leur traitement, ils sont expédiés au pool contentieux qui
vérifie la certitude de chacun d'eux et le montant à payer.
Dès qu'on est d'accord avec les différents
dossiers que les agences ont envoyés et que leur certitude est
confirmée, le pool contentieux dresse le PV de payement de sinistre ou
sont inscrits les sinistres à indemniser.
Dans son organisation, l'opération Jeudi Sinistre est
chapotée par le pool contentieux qui ordonne le début de toutes
les activités et leur fin. Avant le payement, tous les dossiers passent
par là pour être confirmés ou certifiés.
Et après l'opération, le rapport des
activités est fait au pool contentieux qui, à son tour,
établi un rapport final à envoyer à la hiérarchie
de la SONAS.
1.5. Préparatifs
Les préparatifs de l'opération Jeudi Sinistre
commencent dès le début de la semaine. A partir de lundi matin
toutes les agences envoient au pool contentieux leurs différents
dossiers à traiter. Les dossiers sont traités durant
59
60
61
62
63
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
toute la journée, s'il s'avère que les dossiers
soient énormes, le traitement va se poursuivre jusqu'au mardi matin.
Apres ce traitement, le pool contentieux clôture et certifie les
dossiers.
Il établit le PV de payement de sinistre, qui leur
permet de connaitre le montant total à payer en général et
le montant à payer par chaque agence. Ce même mardi, ils (le pool
et les agences) commencent les démarches de réunir les fonds
nécessaires pour le payement, débloquer l'argent des banques
etc.
Cette opération de réunir les fonds se poursuit
jusqu'au mercredi matin. Tout compte fait, le pool contentieux peut alors se
rassurer que jeudi l'opération va se dérouler
normalement.26
1.6. Le Déroulement de l'Opération Jeudi
Sinistre
L'opération se déroule à l'agence de
LIMETE, 7e rue, place commerciale depuis la décision de la direction
générale. Les clients sont les premiers à arriver au lieu
de rendez vous. Ils trouvent la place aménagée, les chaises et
les tables installées par les agents qui travaillent dans cette
agence.
Le nombre de tables représente le nombre de guichets de
payement c'est-à-dire le nombre d'agences disponibles à payer car
chaque agence paye ses clients. Elle prévoit la liste de ses clients
à payer, elle procède à l'appel nominale de chacun qui se
présente devant le guichet, perçoit son indemnité, signe
le bordereau de reçu et le PV de payement de sinistre, signe de
reconnaissance de payement.
Le même PV est signé par plusieurs personnes qui
perçoivent leurs indemnités pour qu'en cas de contentieux, le
sinistré indemnisé ne puisse pas nier.
Les opérations ne peuvent pas commencer tant que les
membres du pool contentieux ne sont pas arrivés. Il est aussi à
noter que toutes les agences ne commencent pas l'opération au même
moment. Les unes commencent avant selon leur disponibilité et celle de
leur clients, et les autres après. Celle qui termine quitte le guichet
pour laisser la place aux autres. Cela peut s'expliquer par l'étroitesse
de l'espace qui ne peut contenir autant de guichet qu'il y a des agences. Comme
nous l'avions dit, l'opération est toujours couverte par les medias.
Les interviews, le jeu de questions réponses
accompagnent l'opération pendant qu'elle se
déroule.27
26Mr BOLA FREDDY Conseiller juridique,
responsable du pool contentieux, à la SONAS ...in Interview
27 Source ; nous même sur place
à LIMETE 7e rue place commerciale
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
III.3. Méthodologie du Travail
Pour toute recherche ou application de caractère
scientifique en sciences sociales, doit comporter l'utilisation des
procédés opératoires rigoureux, bien définis,
transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau
dans les mêmes conditions, adaptés au genre des problèmes
et des phénomènes en cause.28
Etymologiquement, méthode signifie « poursuite
», « voie », « chemin »,...JAVEAU n'en est pas en
reste estimant que la méthode est essentiellement une démarche
intellectuelle qui vise d'un côté, à établir
rigoureusement un objet de science et de l'autre, à mener le
raisonnement portant sur cet objet de la manière la plus rigoureuse
possible.29 Pour réussir cette mission, nous avons fait
recours aux méthodes suivantes :
<< << << <
3.1. Méthode Dialectique
Le choix de cette méthode se justifie par le fait que ;
elle est la plus souvent appliquée en sciences sociales. Elle permet
à travers ses quatre lois de saisir le fait social étudié
dans sa globalité ; sa totalité et son dynamisme. La dialectique
est une méthode de recherche qui nous permet de considérer le
fait social dans son mouvement au changement. Il s'agit en fait ; ici ; de la
méthode dialecte matérialiste telle que prônée par
Karl Marx ; F .Engels et G. Gurvitch. Voici ses quatre lois ci-dessous
:
a. L'unité des contraires ou loi de l'action
réciproque
Cette loi indique la coexistence des variables en oppositions.
Elle estime que les différents processus ; les différentes
manifestations qui caractérisent une réalité
donnée, agissent les uns sur les autres et se conditionnent
mutuellement. Ils parviennent à briser l'isolement ; ses enchainements
constituent la loi du progrès universel. Dans le contexte actuel de
notre réflexion ; nous pouvons affirmer que la compagnie d'assurance
étant un sous système de la société globale
congolaise confronté à plusieurs défis qui frappent toutes
les entités en commençant par les entreprises
ménagères jusqu' aux entreprises publiques. À notre
niveau, nous pouvons expliquer cette crise par les différents
problèmes entre autres, la mauvaise gouvernance politique et
économique avec toutes ses répercutions.
<
28 MULUMA (A) ; Le guide du
chercheur en sciences sociales et humaines, édition SOGEDES,
Kinshasa, 2003.P.17
29 JAVEAU, Comprendre la
sociologie, Verviers, éd. Marabout, 1978.P.36
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
b. La loi de la négation ou la loi de la
contradiction
Ici il s'agit tout simplement de cette réalité
qui veut que la société recherche toujours à
dépasser les situations présentes pour des nouvelles. Lorsque la
dialectique parle de la négation ; cela ne veut pas dire la destruction
totale de la situation présente. Il s'agit plutôt de la
destruction des aspects négatifs et la conservation des cotés
positifs.
Partant de cette loi ; nous constatons d'une manière
globale que la continuité des différents problèmes dans
toutes les entreprises dans notre pays se situe dans leurs contradictions
sociales ; politiques ; économique et surtout financière,
engendrant plusieurs phénomènes de la dégradation de la
politique publique toute entière.
c. La loi du changement qualitatif ou changement
par
bond.
Cette loi est aussi appelée, la loi du progrès
ou la loi de changement de quantité en qualité. Pour cette loi
tout phénomène naturel ou social évolue vers une
sphère ou un univers qualitativement supérieur ; ceci veut dire
qu' il faut exploiter une situation pour aboutir à des actions
bénéfiques à l'ensemble de la société. Cette
loi met l'accent sur le fait qu' en accumulant les changements quantitatifs sur
les changements d'importances secondaire, on fini par produire des changements
brusques donnant naissance à des phénomènes nouveaux
(changement qualitatif).
Ces changements qualitatifs se pratiquent pendant assez
longtemps ; mais se manifestent brusquement c'est pourquoi, on parle de saut
qualitatif brusque.
Cette loi nous a permis de découvrir les obstacles ou
les contraintes ou encore les défis du fonctionnement du système
des assurances en RDC ; en d'autres termes, cette loi nous a permis de mieux
cerner les multiples défis qui rongent toutes les entreprises de la RDC
en général et la SONAS en particulier.
d. La lutte des contraires appelée aussi la loi
de
changement dialectique ou dynamique
Cette loi constate à travers la lutte des forces
contraires que rien dans la vie sociale plus particulièrement dans la
vie économico financière ne reste statique. Tout change et tout
est changement.
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Tout fait présent est un fait provisoire ayant une
histoire dans le passé et devra avoir dans l'avenir ; ayant un
commencement et devra en avoir une fin. Il n' ya donc point des
phénomènes définitifs ; il n'y a que des
réalités en perpétuelles évolutives ; c'est
à dire en fait des processus.
A travers cette loi ; nous voulons démontrer que le
phénomène de la dégradation de la compagnie d'assurance
(SONAS) est un fait social, économico financier qui ne peut être
expliqué ou se comprendre qu'à travers d'autres faits sociaux.
Notamment des différences sociales ; dont, la mauvaise gouvernance et la
corruption étatisée et systématisée
observées du sommet jusqu'à la base.
3.2. Méthode Descriptive
Cette méthode nous a permis d'expliquer de
manière assez claire les réalités que l'on veut
étudier en mesura les variables, les grandeurs et les indices... Elle
est une importance non négligeable car, elle permet l'examen de nos
hypothèses sous thème étudié.
3.3. Techniques
Les techniques sont comprises comme des instruments des
procédés opératoires pour récolter les
données sur le terrain, les techniques sont l'ensemble des moyens et des
procédés qui permettent à un chercheur de rassembler des
informations originales ou de seconde main sur un sujet
donné.30
Nous avons à cet effet récolté les
données en faisant recours aux différentes ci-après : les
techniques des statistiques, quant aux données relatives de la
littérature empirique et théorique, nous avons recouru à
la technique documentaire et à la technique d'enquête par
questionnaire.
? Technique Statistique
A travers cette technique, nous sommes parvenus à
expliquer et à interpréter les tendances à partir des
données chiffrées. A ce stade, nous sommes bien sur suite
à cette technique parvenue à regrouper nos enquêtés
selon leurs âges, leurs sexes, leurs fonctions et enfin, nous nous sommes
servis des échantillons tirés en faisant l'extrapolation pour
arriver aux résultats.
30 MULUMA (A) ;op.cit.
P.18
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
? Technique Documentaire :
Cette technique nous a permis de consulter un grand nombre
d'ouvrages ; les documents officiels, archives publiques, les débats
parlementaires ou le journal officiel, et les documents privés, archives
privées et des entreprises, documentation des syndicats, chose qui nous
clarifier la compréhension du secteur d'assurances que cela soit
à la SONAS. Ajouter à ce ci, les articles, les sites internet,
les notes des cours, les revues, les travaux de fin de cycle et mémoires
de licence qui sont en rapport avec notre sujet de recherche.
? Technique d'enquête par
questionnaire:
Cette technique a été mise à profit au
cours de nos recherches en vue de permettre à nos enquêtés
la liberté d'expression et d'obtenir auprès d'eux le plus
d'informations possibles par un jeu des questions et des réponses
auprès de certaines victimes qui ont vécu l'expérience
désagréable de non dédommage par la SONAS.
Elle a en outre permis de rassembler les informations
concernant les prestations de la SONAS. C'est dans ce cadre que nous nous
sommes investi tête-à-tête et le rapport oral avec quelques
personnes, les agents des assurances.
C'est à cet égard qu'on donne à
l'interview au sens technique, la définition selon laquelle il est un
procédé d'investigation scientifique, utilisant un processus de
communication verbale, pour recueillir des informations en relation avec le but
fixé. Cet entretien sera non directif, car nous aurons la faculté
de développer nos opinions en matière d'assurance comme nous
l'entendons en posant des questions.
A ce sujet, voici un protocole y relatif :
Nous avons entretenu un débat contradictoire avec
Monsieur DILOMBA LOKOTO Dilos, chef du personnel de la SONAS, qui ironiquement
mais non sans raison estime que le problème n'est pas le monopole ni la
concurrence mais plutôt le respect des règles de jeu,
c'est-à-dire la présence d'un environnement serein, avec un
climat des affaires sein impulsé par les autorités politiques. Il
faut ajouter à ce ci un mode de gestion autour d'un arsenal juridique
précis. Il surenchérit en alléguant que la
libéralisation du secteur aurait beaucoup plus un apport important sur
le changement des agissements des opérateurs économiques.
LOKWA BOTULI MBOL'ENDIYANE Patrice, assuré à la
SONAS Direction Générale de Kinshasa, suggère qu'il ne
peut plus attendre de la SONAS grand-chose car à cause de
l'expérience malheureuse, lors de la survenance d'un sinistre, qu'il a
subi. Il préfère ainsi s'en remettre aux agents de la SONAS ou
de
64
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
la PCR qu'il trouverait sur la voie publique. Nous estimons
pour notre part que l'avis de l'assuré susmentionné n'est pas un
bon exemple car, il semble ignorer le danger ou l'étendue de sa
responsabilité en cas de sinistre.
Monsieur BOWAYE BOTSHULI Dino une autre victime, estime que
dans la mesure où la SONAS a failli à sa mission et ne sachant
même pas capitaliser les fonds, il est bien nécessaire de donner
maintenant la chance à d'autres assureurs de grande renommée et
d'effectuer sur eux un contrôle approfondi de la part de l'Etat
régulateur.
65
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Le chapitre Quatrième :
Les Défis du système des assurances et
leur impact sur le secteur
d'assurance
Le présent chapitre est constitué de trois qui
sont : la présentation des données, l'analyse des données
présentées et la discussion des résultats aux quels va
nous conduire l'analyse opérée et la conclusion
générale.
IV.1. Présentation des Données
L'étude dont l'intitule est les défis du
système des assurances et leur impact sur le secteur financier en RDC. A
cet effet, nous présentons d'une part des données sur les
défis du système des assurances et d'autre part celles relatives
à l'impact du système des assurances sur le secteur financier.
§1. Tableau N°1 par rapport au sexe
IV.1.1. identification des enquêtes
AGENTS EFFECTIFS
|
Hommes
|
Femmes
|
TOTAL
|
59
|
14
|
73 Actifs
|
Source : Nos Enquêtes.
<
§2. Tableau N°2 par rapport aux
Assurés et aux produits ? Dans quelle branche de la SONAS
êtes- vous assurez ?
N°
|
Libellé
|
FREQU.
|
POURC.
|
a
|
Les assurances vie
|
17/73
|
23.3%
|
b
|
Les assurances transports
|
55/73
|
75.3%
|
c
|
Les assurances Incendies
|
49/73
|
67.1%
|
d
|
Les assurances des accidents et risques divers
|
33/73
|
45.2%
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Comme le témoigne ce
tableau, les assurances transports regorgent assez d'assurés que
d'autres services avec notamment 75.3%,
66
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
ce ci se justifie par le fait que le recouvrement cette
assurance est très rigoureux avec une police non professionnelle
placée dans tous les coins des rues et avenues.
En outre, c'est l'assurance incendies avec 67.1% qui occupe
logiquement la deuxième position suite aux catastrophes hyper
présents dus à l'ignorance de l'urbanisation (construction
anarchique, installation odieuse du courant électrique) font que
nonobstant la me gestion à la SONAS les gens s'assurent à cette
taille.
Ajouter à ceci les assurances des accidents et risques
divers avec
45.2%, suite aux conditions climatiques assez variées,
des accidents de tout genre qu'on repère à travers le territoire
national. Enfin, l'assurance vie, première sous d'autres cieux, mais
dernier, avec notamment 23.3%, suite à au manque de l'explication et de
la publicité dissuasive du produit et de ses avantages nombrables,
capable de stimuler les consommateurs.
§3. Tableau N°3 par rapport au Niveau de satisfaction
des Assurés Trouvez-vous satisfaction par rapport à
l'indemnisation de la SONAS ?
Sexe
|
Effectif
|
Insatisfaction
|
satisfaction
|
Hommes
|
50
|
48
|
2
|
Femmes
|
23
|
20
|
5
|
Total
|
73
|
68
|
7
|
Source : nos enquêtes
Ce tableau ci-dessus nous démontre combien de fois la
SONAS ne parvient pas à répondre aux attentes de ses
abonnés. Sur les 68 sujets interrogés par nous, 7 seulement donne
crédit à la Société Nationale d'Assurance. Ce ci
est une preuve de la situation malsaine la quelle traverse la dite
société. Toujours dans ce tableau, nos enquêtés dans
leur majorité ont affirmé que, même si la SONAS dans
certains cas arrive à indemniser ses assurés, ce ci par tranche
(miette) chose qui complique de plus à plus ces derniers pour
remédier au risque subi.
67
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
&4. Tableau N°4 par rapport à la
libéralisation des assurances Faut-il créer une autre entreprise
d'assurance en RDC
Sexe
|
Effectif
|
Pour
|
Contre
|
Abstention
|
Hommes
|
60
|
51
|
0
|
9
|
Femmes
|
23
|
18
|
1
|
4
|
Total
|
73
|
60
|
1
|
10
|
Source : nos enquêtes
Comme l'indique le tableau, beaucoup de client souhaitent
l'événement d'une autre société d'assurance sur le
marché concurrence est une solution à ce fléau. C'est ce
qui justifie les 60 personnes pour, 1 personne contre et 10 pour qui, la faute
reviendrait au gouvernement Congolais qui de manière
général a excellé dans la mauvaise gouvernance.
IV. 2.1. Données sur les défis du
système des assurances
<
En ce qui concerne les défis du système des
assurances en RDC, nous allons présenter certains problèmes aux
quels la Société Nationale d'Assurance est confrontée et
qui compromettent sa croissance.
1.1. Le Monopole de la SONAS
La situation du monopole de la SONAS dans son secteur au lieu
d'être un atout pour elle devient un défi à relever. Notre
préoccupation dans ce paragraphe n'est pas de développer tout le
problème du monopole en profondeur mais plutôt nous voulons tout
simplement démontrer que le plus grand problème auquel est
confronté le monopoleur, c'est de vendre a un prix élevé,
pour une petite quantité. C'est d'ailleurs ça que nous constatons
dans le sous secteur d'assurance dans tous produits confondus. Si nous
demandons à la population dont l'espérance de vie est très
faible et butées aux événements malheureux d'ordre
catastrophique et incendiaire de souscrire à les assurances très
couteuse, la société aura moins des souscripteurs, par
conséquent la rationalité exige de libéraliser ce
secteur.
1.2. Faible montant de prime émise et
pure
Pour la période 2005-2010, les montants des primes
émises et pures ont été modiques, les dotations
fixées à 280.000 $, la société d'assurances a
travaillé en dessous de ces montants dégageant ainsi ses
écarts de production négatifs.
68
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Cette situation démontre la sous performance de cette
direction dans un pays de près de 65 millions d'habitants et avec un
taux démographique annuel moyen de 3,4% (BCC, 2010).
1.3. Etroitesse du marché
Le marché des assurances en RDC ne concerne qu'une
infirme partie de la population souvent habitant les centres urbains.
Très peu d'actions si pas presque nulles ne sont constatées
à l'intérieur du pays. Les grands centres à eux seul ne
sont pas à mesure de mobiliser des ressources importantes c'est ainsi
que le marché devrait s'étendre à travers tout le
territoire national.
1.4. La Modicité du pouvoir d'achat
L'économie de la RDC est l'une des économies les
moins compétitives d'Afrique, la RDC faisant partie des pays les moins
avancés (PMA), étant classé en 2006 parmi les dix pays les
plus pauvres du monde et 2010 avant dernier sur la moins
compétitivité et denier à l'indice du développement
humain.
Sa structure économique est comparable à celle
des autres pays de l'Afrique
centrale, mais son économie est
handicapée par une guerre civile larvée et un des niveaux de
corruption les plus élevés de la planète. La RDC, un des
pays les plus vastes et les plus peuplés du continent africain, n'a pas
le niveau de vie qui devrait correspondre à ses immenses ressources
naturelles (minerais, bois précieux, produits agricoles, etc.).
Les inégalités y sont très
marquées. Environ 80 % de la population vive en dessous du seuil de
pauvreté fixé à 2 dollars par jour. Près de 44 %
des femmes et environ 22 % des hommes n'ont aucun revenu. Les disparités
régionales sont très fortes, avec un taux de chômage
très élevé avoisinant les 40 %, des salaires et des
prestations sociales dérisoires dans tout le pays (PNUD, fin 2010).
La population congolaise qui vit en grande partie de la
débrouillardise, a un pouvoir d'achat très faible comme nous le
montre les statistiques ci-dessus. La préoccupation première se
trouve être l'obtention des produits de première
nécessité pour la survie. En ce moment, consommer l'assurance-vie
sans pouvoir satisfaire les besoins de première nécessité
devient un choix irrationnel.
1.5. Manque de confiance
Il est évident que la population congolaise du moins la
majorité d'entre elle n'a pas confiance à la SONAS. Ce fait est
dû au non paiement des prestations pour ceux qui sont déjà
assurés après déclaration du sinistre par l'assuré,
l'assureur lui impose dans la plupart des cas un exercice hostile et
même
69
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
fatiguant, décourageant ainsi l'assuré à
reprendre sa police d'assurance pour l'exercice futur.
1.6. L'Absence des marchés
financiers
Le champ de la finance englobe des marchés aux
fonctions diversifiées. Certains de ces marchés assument un
rôle de financement. Ils constituent des marchés de capitaux,
c'est-à-dire des lieux sur lesquels des agents qui ont des besoins de
financement peuvent trouver en face d'eux des agents disposés à
avancer des fonds excédentaires en contrepartie d'une
rémunération appropriée : C'est le rôle que tiennent
le marché financier pour des financements à long terme et le
marché monétaire par des financements à court terme.
(JOUDI Moez, 2010)
IV.2.2. Présentation des données de l'impact
sur le secteur financier
Tableau n° 5 : Recettes et dépenses des
différentes Branchent d'assurances (en CDF)
Libellé
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
I. Recettes
|
8.243.478
|
8.243.478
|
7128660
|
7128660
|
6342 478
|
6342 478
|
0. Automobile et
cycles
|
8.118.146
|
8.118.146
|
640 203
|
640 203
|
9.28660
|
9.28660
|
Incendie
|
4.510.568
|
4.510.568
|
3003
|
3003
|
587 562
|
587 562
|
Transport
|
485 256
|
485 256
|
19296
|
19296
|
19998
|
19998
|
Risques divers(1)
|
926 109
|
926 109
|
15526
|
15526
|
101200
|
101200
|
Vie
|
158 244
|
158 244
|
50646
|
50646
|
148356
|
148356
|
1. Autres recettes
|
125 332
|
125 332
|
684 646
|
684 646
|
125332
|
125332
|
II. Dépenses
|
|
1. Règlement des sinistres
|
728 660
|
728 660
|
8.234.847
|
8.234.847
|
728660
|
728660
|
- Automobile et
cycle
|
9.28 660
|
9.28 660
|
8.811.641
|
8.811.641
|
900781
|
900781
|
Incendie
|
575 256
|
575 256
|
4105 852
|
4105 852
|
400430
|
400430
|
Transport
|
19296
|
19296
|
458 652
|
458 652
|
485256
|
485256
|
Risque
divers(2)
|
102 100
|
102 100
|
962 190
|
962 190
|
989100
|
989100
|
Vie
|
50646
|
50646
|
125 233
|
125 233
|
50890
|
50890
|
2. Commission
|
68.4646
|
68.4646
|
33.656
|
33.656
|
648.524
|
648.524
|
3. Dépense d'exploitation
|
3.527 654
|
3.527 654
|
2.400.1000
|
2.400.1000
|
1.527.64 5
|
1.527.645
|
4. Provisions divers
|
8.9267
|
8.9267
|
7.4277
|
7.4277
|
292670
|
292670
|
5. Charges divers
|
8.205,45
|
8.205,45
|
9.440,09
|
9.440,09
|
2405450
|
2405450
|
|
III. Résultat I-II
|
6842084
|
6842084
|
-112860785
|
-112860785
|
1107036
|
1107036
|
70
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
Source : Direction financière de la SONAS
Commentaire : Comme nous pouvons constater dans le tableau
ci-dessus, la SONAS est en voie de disparition. Ce tableau reparti en trois
rubriques soit 2005 et 2006, 2007 et 2008, enfin, 2009 et 2010. Dans la
première rubrique la SONAS semble faire des progrès,
arrivé à la deuxième la société a connu une
mauvaise situation la quelle, les dépenses sont plus grandes que les
recettes. Et la dans la troisième soit 2009 et 2010 la situation s'est
amélioré un tout petit peu.
a. L'impact sur le secteur financière
Dans cette section nous allons présenter les
données relatives à l'impact du système des assurances sur
le secteur financier. Autrement dit, les effets entrainés par ces
différents défis sur la vie économique en RDC.
a. La moindre mobilisation des recettes
Il est vrai qu'après cette longue liste des
défis aux quels est la confrontée la SONAS, la première
incidence qui se dégage est la moindre mobilisation des recettes. A cet
effet, le fait que la population dans sa quasi-totalité ne comprend plus
l'utilité de l'épargne en vue de se couvrir en cas de la
réalisation du risque, personne ne prend ce risque de s'assurer à
moins que ça soit une assurance obligatoire. Pourtant, l'épargne
constitue le socle de tout secteur financier.
b. La fuite des capitaux
Comme signalé ci-haut, beaucoup de capitaux
échappent le contrôle de la Société Nationale
d'Assurance au regard de ses multiples limites face aux missions lui
révolue. A ce point, il a été remarqué qu'en
dépit du monopole dont jouit la SONAS, beaucoup d'entreprises nationales
et étrangères surtout en bon positionnement au régime
actuel, n'hésitent aucun un seul instant s'assurer en dehors du
territoire national. Cette situation constitue une évasion
financière sérieuse pour un pays qui pourtant a besoin des fonds
pour bien mener sa politique économique et financière comme la
R.D.Congo.
c. L'incapacité de remboursement
Dans le même ordre d'idée, il est facilement
démontrable que la SONAS ne parvient pas à honorer ses
engagements face à ses assurés. Ce qui est très dangereux
pour toute société commerciale plus particulièrement une
société d'assurance qui est celle de mutualité.
PV.2. Analyse des données
Eu égard toutes ces donnée nous constatons que
la SONAS ne parvient pas à mobiliser les recettes attendues. Cette
situation pareille à cause de nombreux défis que nous avons eu
à démontrer à long et à large. Grave encore, le
71
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
peu de recettes qu'elle mobilise ne répond pas à
ses missions qui lui sont confiées, dont celle de couvrir les risques de
ses clients. L'impact de tout ce ci est que, autant que cette persiste, autant
la SONAS se recherchera sans arriver à ses objectifs naturels.
Iv. DISCUSSION DES RESULTATS ET SUGGESTIONS
Après la présentation et l'analyse des
données dans les deux
sections ci-dessus, nous allons à présent
discuter les résultats obtenus à la lumière des questions
des recherches posées et les hypothèses y afférentes.
La présente étude a porté sur « Les
défis du système des assurances et leur impact sur le secteur
financier en République Démocratique du Congo » Cas de la
SONAS de 2005 à 2010, elle a suscité les questions suivantes :
· L'État congolais permet-il à la SONAS
dans son état actuel de fonctionner convenablement ?
· La SONAS, arrive-t-elle par ses interventions
répondre convenablement à la préoccupation de ses clients
?
· Quel est l'impact financier de ces défis aux
quels fait face la SONAS sur l'économie du pays ?
Quelle chance de réussite présenterait
l'implantation d'une ou plusieurs entreprises dans le secteur d'assurance ?
De ces questions de recherche, les hypothèses suivantes
ont été émises :
· L'État congolais doit définir une
politique sérieuse en matière Financière car, l'assurance
est une émanation de celle-ci. Il doit définir très
clairement et très rapidement un nouveau statut transformant la
compagnie d'assurance Congolaise.
· La SONAS ne peut répondre aux
préoccupations des assurés vu le chapelet de difficultés
aux quelles elle fait face. Notamment, celles du monopole, de la faible montant
de prime émise et pure, de l'étroitesse du marché, de la
modicité du pouvoir d'achat et de la mauvaise gouvernance. Les
assurances pour les assureurs devraient être dans le standard
international avant d'être expérimentée. Les assurés
de la SONAS quant à eux, seraient plus informés de leur
obligation que de leur droit et du service rendu par la compagnie.
· Devant cette situation, la SONAS se retrouve
être victime de la moindre mobilisation des recettes, de la fuite des
capitaux à l'extérieur et de l'incapacité de
répondre aux engagements pris. L'implantation d'une ou plusieurs
sociétés dans le secteur des assurances en RDC
présenterait beaucoup de chances de réussite. notamment, du point
de vue économique
72
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
que financier.
Après analyse, nous avons abouti aux résultats
suivants :
? L'implantation d'une ou plusieurs sociétés
dans le secteur des assurances en RDC présenterait beaucoup de chances
de réussite notamment, du point de vue économique que financier.
Car, elle laisserait le choix aux assurés de s'adresser auprès
des assureurs de leurs choix. Ce qui déclencherait la concurrence
loyale, en vue de permettre aux souscripteurs de plus bénéficier
en termes de qualité de services attendus de leur assureur
C'est dans la même optique que nous suggérons ce
qui suit :
a. Libéralisation du secteur des
assurances
Les assurances en RDC sont soumises à un régime
de monopole par l'Etat, mais dans le cadre de ce travail et au regard de
défis à relever, la libéralisation de ce sous secteur doit
permettre la création d'un esprit de compétitivité entre
différentes compagnies. Chacune d'entre elles, devra pour sa survie
donner faire le meilleur d'elle-même afin d'assurer des meilleurs
prestations tant vis-à-vis de sa clientèle que de ces agents afin
d'éviter ces derniers se laissent corrompre par les assurés.
a. Assainissement de l'environnement
socio-économique
Le pouvoir d'achat est un élément indispensable
dans le processus de contrat d'assurance. La population doit avoir des moyens
conséquents pour faire face aux achats de produits proposés par
les sociétés d'assurances. L'Etat doit créer un
environnement des conditions de sécurité et d'investissement
favorables pour l'installation, la promotion, et l'organisation des
activités économique. Ces activités vont
régénérer auprès des sociétés
d'assurances des ressources importantes.
b. La Volonté politique
Le pouvoir public Congolais accusé toujours de
dérives du pouvoir, des mauvaises pratiques dont la corruption, du
clientélisme, du népotisme, de l'enrichissement sans cause d'une
petite classe dirigeante en défaveur du peuple doit se
débarrasser tous ceux-ci afin de permettre l'éclosion du secteur
économique en RDC.
Conclusion partielle
Ce chapitre a été composé de trois
sections dont la première est intitulée: la présentation
des Données. Dans celle-ci, nous avons présenté toute la
démarche entreprise pour la récolte des données ; la
deuxième section quant à elle, a été
intitulée : les éléments constitutifs des défis du
système des assurances, à ce niveau, nous avons à travers
les enquêtes entreprises constaté plusieurs éléments
constituant le blocage de l'émergence du secteur des
73
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
assurances. Enfin la troisième section et la
dernière, intitulé est la Discussion des résultats. Cette
section, en elle-même constitue le condensé du résultat
recherché en menant cette étude. Il a été
constaté après discussion un résultat recherché en
menant cette étude. Dans les lignes qui suivent, nous avons conclus en
présentant les recommandations découlant de ce travail.
74
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
CONCLUSION GENERALE
Le présent travail dont le thème est retenu
« les défis du système des assurances et leur impact sur le
secteur financier en République Démocratique du Congo »
touche à sa fin. Il a connu pour son élaboration quatre
chapitres. Le premier a présenté le Cadre théorique sur
l'Assurance et Entreprise publique ; le deuxième chapitre a porté
sur le Champ d'application et la Méthodologie du travail ; le
troisième chapitre était axé sur les Etudes Empiriques
Antérieures sur les Défis du Système des Assurances ; le
quatrième et le dernier a porté sur les défis du
système des assurances en République Démocratique du
Congo
Il s'est agi de faire une étude sur les défis du
système des assurances marché congolais et entant que financier
relever les incidences que ce ci peut entrainer dans l'environnement
économico financier. Le secteur d'assurances au stade actuel, est au
centre des critiques sur le monopole légal conféré aux
entreprises publiques que sont la Société Nationale d'Assurance.
Les assurances dont il a été question tout au long de ce travail
sont bel et bien les assurances à primes fixes différentes des
assurances mutuelles.
Nous avons relevé le problème des assurances
obligatoires qui dérogent au principe de droit de l'autonomie de la
volonté et de la liberté contractuelle renforcée par le
dirigisme contractuel dont sont victimes les assurés par le fait de la
limitation des assureurs.
Les problèmes dont sont victimes les assurés,
des fois, ont motivé notre réflexion en ce sens que nous estimons
qu'il arrive qu'ils subissent des préjudices de double caractère
: la limite de leurs partenaires contractuels et le fait des assurances
obligatoires d'une part et le fait pour lesdits assureurs de ne pas s'acquitter
de leurs obligations en cas de sinistre pour des raisons diverses. N'oubliant
pas aussi que le Cycle de vie dans le monde des affaires est différent
de celui du monde des assurances car dans ce dernier l'assureur profite
dès la perception de la prime sans être certain que le risque va
se réaliser.
Le problème financier est de nature complexe, à
ce titre une technicité dans la prise des positions et des
stratégies est hyper importante à l'obligation
répétitive sans retour qui entraine à son tour un
problème économique qui est l'appauvrissement des patrimoines des
assurés. Le problème psychologique est de se sentir
lésé et qu'on soit toujours obligé sans qu'on n'y puisse
quelque chose car il s'agit des pouvoirs publics.
Le travail sans examen a pour voeux de proposer aux
décideurs congolais, de donner une autre liturgie dans la gestion des
entreprises publiques, une piste non moins négligeable qui pourrait
résoudre les difficultés de péréquation et toute
autre méandre dont souffrent les assureurs en place. Cette
75
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
perspective n'est rien d'autre que la monopolisation du
secteur d'assurances congolais et la bonne gouvernance.
<La libéralisation de ce secteur,
l'amélioration de la gouvernance entrainerait alors une concurrence ou
une convoitise dans ce secteur. La concurrence dont il est question ici est une
concurrence dirigée ou contrôlée par les pouvoirs publics
car la concurrence libre tue la concurrence et le marché. Les
règles de jeu seront ainsi fixées par les pouvoirs publics et les
sanctions de non exécution des obligations seraient appliquées
par une commission d'assurance. Cela dans l'intérêt solidaire des
assureurs, des assurés, des victimes et du marché des assurances
et la croissance de l'économie nationale.
Ce point de vue n'est pas à l'abri des critiques
surtout par les tenants ou le pro monopolisation mais nous estimons que le
temps leur confié parle plus.
Nous espérons ainsi que la loi N° 08/007 du 07
Juillet 2008 portant désengagement de l'Etat du secteur marchand et
transformant certaines entreprises publiques en sociétés
commerciales notamment la SONAS est un début du processus. Car le
secteur financier étant moteur de tout développement de toute
nation en dépend. Sans ce ci, cette situation prédirait à
ce sens, ce qui poussera la République Démocratique du Congo
à disparaître sur l'échiquier mondial.
76
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
BIBLIOGRAPHIE
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14. JAVEAU, Comprendre la sociologie, Verviers,
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Paris, Dalloz, collection
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1998
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Paris, Litec, 14e édition, 1998, p23
17. Martinet et Silem cité par YVONNE-LAMBERT F.,
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77
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22. NGUYEN Chanh Tam, DARTOIS Philippe, SIMON Charles,
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cité par le Prof. NGUB'USIM
Cours de Psychologie, GI, G.E.O.T, UNIKIN, 2010-2011
25. RIPERT G./ROBLOT R., Traité de Droit
commercial, 18e Edition, LGDJ.
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générale. Ed. Africa. L'shi. 1972
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1995, pp24-33
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reste à conquérir, in Jeune Afrique, n°1913,
37ème année, 1997, 28
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1999-2000.
30. WENU, B, Initiation à la recherche
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31. WILDIERS, P, & CAETHOVEN, M, Commentaires des
Polices Françaises
d'Assurances Maritimes sur Corps de Navires,
éd. du Lloyd Anversois, 1964, p.19
32. WILDIERS, P, & CAETHOVEN, M, Manuel Pratique des
Assurances Maritimes - Marchandises-Corps. Éd, Lloyd
Anversois, 1959, p.23
II. Cours
2. Atelier sur la SONAS avec TSHISANGA, Cours de Gestion
Financière des
Institutions Congolaises, L1 UNIKIN, 2009
3. LUMUNANSONI, Cours de Mathématique des
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Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
4. MODIGLIANNI et MILLER, la théorie
financière, cité par LUMUNANSONI « Cours de gestion
financière, G3 FASEG/UNIKIN, 2009-2010pp.
5. Mr BOLA FREDDY Conseiller juridique, responsable du
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perspectives. Fac. Droit. UPGL.2008-2009
http://www.ecogesam.ac-aix-marseille.fr/outils/schema/ecoent/finent.htm
http://www.congoéconomie.com
http://www.lepontentiel.net
78
<
79
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
IN MEMORIAM DEDICACE
AVANT-PROPOS
SIGLES ET ABREVIATIONS
|
i
ii
iii
iv
v
|
0. INTRODUCTION
|
1
|
1. Problématique
|
2
|
2. Hypothèses
|
4
|
3. Intérêt et Choix du ujet
|
6
|
4. Délimitation du Sujet
|
6
|
a) Dans le temps :
|
7
|
5. Méthodologie du Travail
|
7
|
a) Méthodes
|
7
|
a.1. Méthode Dialectique
|
8
|
b) Techniques
|
8
|
6. Les Difficultés Rencontrées
|
9
|
7. Canevas du travail
|
9
|
Le cadre théorique sur l'assurance et entreprise
Publique
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10
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I.1 Considérations Conceptuelles
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10
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I.2. Généralité sur les
Assurances
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11
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2.4.1. Les probabilités
viagères
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24
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I.4.3. Notion de la valeur acquise
(capitalisation)
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24
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I.4.4. Notion de valeur actuelle
(actualisation)
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24
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I.3. Les caractéristiques et Rôles de
l'Entreprise publique
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33
|
Les études empiriques
antérieures
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37
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II.1. Etudes empiriques antérieures
réalisées en RDC
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37
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1.1. Les défis de la concurrence sur la marche des
assurances en Droit positif Congolais :
approche synchronique et perspectives
37
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Champs d'Application et méthodologie du
travail
44
|
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III.1. Champ d'application : SONAS
44
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1.1. Historique, Statut Juridique Et Siege de la
SONAS
44
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1.1.1. Historique et création
44
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§1. Historique
44
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§2. Statut Juridique
47
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§3. Situation Géographique
49
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§4. Objet Social de La SONAS
49
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§7. Les assurances exploitées par la
SONAS
50
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a. Produits de base exploitée depuis 1966
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50
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b. Autres produits
50
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§8. Structure de la SONAS
51
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8.1. Structure organisationnelle de la SONAS
51
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80
Les défis du système des assurances et
leur impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS
A. Avant la reforme des entreprises 51
· Le conseil d'administration 51
· Comité de Gestion 51
· Commissaire aux comptes 52
B. Après la reforme 52
· L'Assemblée Générale
52
· La Direction Générale
52
1. Structure fonctionnelle de la SONAS 52
A. Les Directions Techniques 52
· Direction automobile 52
· Direction Transport 53
· Direction vie 53
· Direction incendie, accident et risque divers
53
· Direction de réassurance 53
B. Les Directions Fonctionnelles 53
· La Direction des Services Généraux
53
· La Direction de Comptabilité
53
· La Direction de l'Audit 53
· La Direction Médicale 53
· Direction Juridique 53
· Direction Financière 54
III.2. Les Stratégies de la SONAS dans le cadre
d'Indemnisation des Clients 57
III.3. Méthodologie du Travail 60
3.1. Méthode Dialectique 60
a. L'unité des contraires ou loi de l'action
réciproque 60
Les Défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur
d'assurance 65
IV.1. l'Analyse et Interprétation des
Résultats de la Recherche 65
§1. Tableau N°1 par rapport au sexe
65
IV. 2. Les éléments constitutifs des
défis du système des assurances 67
2.2. Faible montant de prime émise et pure
67
3.1. Libéralisation du secteur des assurances-vie
Erreur ! Signet non défini.
3.2. Assainissement de l'environnement
socio-économique Erreur ! Signet non défini.
CRITIQUES ET SUGGESTIONS 71
CONCLUSION GENERALE Erreur ! Signet non
défini.
BIBLIOGRAPHIE 76
TABLE DES MATIERES 79
81
Les défis du système des assurances et leur
impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS