UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU
BURKINA FASO
.........................................
UNITE - PROGRES - JUSTICE
UNITE DE FORMATION ET DE
RECHERCHE EN SCIENCES HUMAINES
.........................................
DEPARTEMENT DE
PHILOSOPHIE - PSYCHOLOGIE
.........................................
MANAGEMENT DES RELATIONS
DE TRAVAIL
.........................................
MEMOIRE DE MASTER
THEME : ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA
SATISFACTION ET DE L'IMPLICATION CHEZ LES AGENTS DES COLLECTIVITES
TERRITORIALES : CAS DES AGENTS DES MAIRIES DES COMMUNES RURALES DE LA
REGION DU CENTRE-OUEST
Présenté par :
Sous la direction
de :
Moussa OUATTARA
Docteur Donatien DAHOUROU
Matricule : 57 262
Année universitaire 2012-2013
DÉDICACE
À Madame Oumy KONATÉ/KOURBIÉ
REMERCIEMENTS
J'exprime d'abord ma profonde gratitude au Docteur Donatien
DAHOUROU qui, malgré ses multiples sollicitudes, a bien voulu accepter
de me diriger tout au long de cette étude.
Je suis reconnaissant envers Messieurs Michel Tindaogo KABORE,
Diakalia OUATTARA, Idrissa SAWADOGO, Athanase TARPAGA et René TIENIN,
qui ont fait montre de disponibilité et de promptitude pour apporter
leurs corrections et suggestions à ce mémoire.
Mes remerciements s'adressent également à tous
les agents des mairies des communes rurales de la région du Centre-Ouest
et particulièrement à mes homologues Arthur KY, Awa BEYEN et
Mamadou OUATTARA, respectivement Secrétaires Généraux des
mairies de Kordié, de Cassou et de Biéha, pour leur appui dans la
centralisation et le renvoi des outils de collecte des données dans
leurs provinces.
Sommaire
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX vii
LISTE DES ABREVIATIONS ET SYMBOLES
MATHEMATIQUES viii
INTRODUCTION
iii
PARTIE I
12
CADRE THEORIQUE
12
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA REGION DU
CENTRE-OUEST
13
1.1 Caractéristiques géographiques de
la région du Centre-Ouest
13
1.2 Caractéristiques démographiques
de la région du Centre-Ouest
13
1.3 Caractéristiques des agents des mairies
des communes rurales de la région du Centre-Ouest
14
CHAPITRE 2 : DEFINITION DE CONCEPTS ET REVUE
DE LA LITTERATURE
16
2.1 Définitions des concepts
16
2.2 Revue de la littérature
19
2.2.1 Théories de la satisfaction
19
2.2.2 Théories de l'implication
26
2.2.3 Les déterminants de la satisfaction et
de l'implication organisationnelle
29
PARTIE II
32
PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE
32
CHAPITRE 3 : PROBLEMATIQUE
33
3.1 Constat
33
3.2 Problème de recherche
34
3.3 Questions de recherche
35
3.4 Intérêt et justification du
thème
36
3.5 Objectifs de l'étude et résultats
attendus
37
3.6 Hypothèses
38
CHAPITRE 4 : METHODOLOGIE
40
4.1 La population
40
4.2 Technique d'échantillonnage
40
4.3 Echantillon
41
4.4 Techniques et instruments de collecte des
données
41
4.5 Les variables
42
4.5.1 Les variables indépendantes
42
4.5.2 Les variables dépendantes
42
4.6 Difficultés rencontrées et
solutions pour les résoudre
42
4.7 Procédure d'analyse des
données
43
PARTIE III
45
RESULTATS, RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS POUR UNE
MEILLEURE SATISFACTION ET IMPLICATION DES AGENTS DES MAIRIES DES COMMUNES
RURALES
45
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET L'ANALYSE DES
DONNEES
46
5.1 Analyse des résultats du
questionnaire
46
5.1.1 Les déclarations des
enquêtés sur leur propre état de motivation
46
5.1.1.1 Analyse des déclarations selon le
lien préalable des agents avec la commune où ils travaillent.
46
5.1.1.2 Analyse des déclarations selon la
fonction ou l'emploi
51
5.1.1.3 Analyse des déclarations selon le
niveau d'instruction
52
5.1.2 La connaissance des textes législatifs
et réglementaires par les agents
53
5.1.2.1 Les déclarations des agents sur leur
connaissance des textes légaux
53
5.1.2.2 Opinions des agents sur la capacité
des textes législatifs et réglementaires à les motiver et
à les impliquer et les raisons avancées par les agents.
53
5.2 Analyse des scores de l'échelle de la
satisfaction
56
5.3 Analyse des scores de l'échelle de
l'implication
62
5.4 Vérification des hypothèses
68
CHAPITRE 6 : RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
POUR UNE MEILLEURE SATISFACTION ET IMPLICATION DES AGENTS DES MAIRIES DES
COMMUNES RURALES
70
6.1 Les recommandations et suggestions à
l'endroit des législateurs
70
6.2 Les recommandations et suggestions à
l'endroit des maires des communes rurales
71
6.3 Recommandations et suggestions à
l'adresse du ministère chargé des collectivités
72
CONCLUSION
73
Bibliographie
75
ANNEXE 1 : LOCALISATION DE LA REGION DU
CENTRE-OUEST
80
ANNEXE 2 : CARTE ADMINISTRATIVE DE LA REGION
DU CENTRE-OUEST
81
ANNEXE 3 : LISTE DES COMMUNES DE LA REGION DU
CENTRE-OUEST
82
ANNEXE 4 : INSTRUMENTS DE
COLLECTE DE DONNEES
83
ANNEXE 5 : RESULTATS DE L'ECHELLE DE
SATISFACTION : NOMBRE ET TAUX D'AGENTS
89
ANNEXE 6 : RESULTATS DE L'ECHELLE
D'IMPLICATION : NOMBRE ET TAUX D'AGENTS
91
ANNEXE 7 : RESULTATS GLOBAUX DE LA
SATISFACTION ET DE L'IMPLICATION
94
LISTE DES FIGURES ET
TABLEAUX
Figure n°1 : Les formes d'implication au
travail (adaptée de G. Lécrivain, 2012 :5)
iii
Figure n°2 : Pyramide des besoins de
Maslow
10
Figure n°3 : Facteurs de motivation et
d'hygiène en fonction des situations (adaptée de Hellriegel et
Slocum, 2006 : 182)
10
Tableau 1 : Déclarations des agents sur
leur propre état de motivation
10
Tableau 2 : Sources de motivation selon les
déclarations des agents.
10
Tableau 3 : Sources de démotivation
selon les déclarations des agents.
10
Tableau 4 : Déclarations de motivation
des agents selon la fonction ou l'emploi
10
Tableau 5: Déclarations des agents sur
leur propre état de motivation en fonction du niveau
10
Tableau 6 : Opinions des agents sur la
capacité des textes à les motiver et les impliquer
10
Tableau 7 : Les scores de la satisfaction en
fonction du genre
10
Tableau 8 : Les scores de la satisfaction en
fonction de l'emploi ou de la fonction
10
Tableau 9 : Les scores de la satisfaction en
fonction de l'ancienneté
10
Tableau 10 : Les scores de la satisfaction en
fonction du niveau d'instruction
10
Tableau 11: Les scores de la satisfaction en
fonction du lien préalable avec la commune
10
Tableau 12 : Les scores de l'implication en
fonction du genre
10
Tableau 13 : Les scores de l'implication en
fonction de l'emploi ou de la fonction
10
Tableau 14 : Les scores de l'implication en
fonction de l'ancienneté
10
Tableau 15 : Les scores de l'implication en
fonction du niveau d'instruction
10
Tableau 16 : Les scores de l'implication en
fonction du lien préalable avec la commune
10
LISTE DES ABREVIATIONS ET SYMBOLES MATHEMATIQUES
ADEPAC : Projet d'Appui à la Décentralisation
et à la Participation Citoyenne
art. : article
CGCT : Code Général des Collectivités
Territoriales
ddl : degré de liberté
MATD : Ministère de l'Administration Territoriale et
de la Décentralisation
MENA : Ministère de l'Education Nationale et de
l'Alphabétisation
SPSS : Statistical Package for the Social Sciences
? ou / : divisé par
= : égal à
÷² : khi-carré ou khi-deux de
Pearson
* ou x: multiplié par
% : pour cent
p : probabilité ou Signification asymptotique
(bilatérale)
? : somme
< : strictement inférieur à
> : strictement supérieur à
INTRODUCTION
En 2004, avec l'adoption de la loi n°055-2004/AN du 21
décembre 2004 portant Code général des
collectivités territoriales au Burkina Faso, l'Etat burkinabè
entendait promouvoir à la base le développement
économique, social, culturel et environnemental. Le pays fut alors
organisé en collectivités territoriales. Ainsi, en plus des 49
communes urbaines existantes, 302 communes rurales furent créées
et les 13 régions érigées en collectivités
territoriales.
Le fonctionnement de ces collectivités territoriales a
requis la mise en place de services administratifs minimums.
Malgré les efforts du gouvernement pour doter les
collectivités territoriales en ressources humaines, force est de
constater que la plupart d'entre elles n'en disposent pas suffisamment en
nombre et en qualité (MATD, 2010).
Nonobstant l'incapacité financière des communes
rurales à recruter du personnel qualifié et en nombre suffisant,
nous remarquons par ailleurs un taux élevé d'absentéisme
et de turnover chez la plupart des agents des communes rurales.
Or, de tels dysfonctionnements sont préjudiciables
à toute organisation car ils occasionnent une baisse de résultats
et amoindrissent les chances de l'organisation d'atteindre ses objectifs. C'est
pourquoi, les managers des ressources humaines se doivent de prendre les
mesures nécessaires afin d'éviter ces dysfonctionnements ou d'y
remédier au cas échéant. Pour y parvenir, un diagnostic
des points de satisfaction et des facteurs d'implication des salariés
doit se faire en amont afin que les solutions proposées soient
adaptées.
D'où, face aux dysfonctionnements constatés dans
les mairies des communes rurales, nous avons choisi comme thème :
« Analyse des déterminants de la satisfaction et de
l'implication chez les agents des collectivités territoriales : cas
des agents des mairies des communes rurales de la région du
Centre-Ouest ».
Pour approfondir nos recherches, nous avons formulé trois
hypothèses. En partant du préalable que la plupart des agents des
mairies des communes rurales de la région du Centre-Ouest sont
démotivés alors qu'il existe de nombreux textes
réglementaires relatifs à la gestion de ces agents, nous avons
posé la première hypothèse comme suit: « La
démotivation de la majorité des agents des mairies des communes
rurales est liée aux difficultés de management des ressources
humaines par les maires plutôt qu'à l'insuffisance des textes
juridiques ». Pour trouver les causes des absentéismes et du
turnover constatés, nous avons posé l'hypothèse
suivante : « Les agents des mairies des communes rurales de la
région du Centre-Ouest sont insatisfaits au travail ». Quant
à la troisième hypothèse, fondée sur le fait que
certains agents sont plus impliqués que d'autres, elle est la
suivante : « Les agents originaires des communes où ils
exercent leurs fonctions ou les agents qui avaient des attaches avec les
communes avant d'y servir sont plus impliqués que ceux qui n'y sont pas
originaires ou qui n'y avaient aucune attache avant d'y travailler ».
En effet, les recherches ont montré que l'implication est
associée à différentes composantes de la satisfaction
(Tett et Meyer, 1993 ; McLean et al., 2000).
Notre mémoire est subdivisé en trois parties. La
première partie, constituée de deux chapitres, présente la
région du Centre-Ouest ainsi que quelques concepts clés et la
revue de la littérature sur la satisfaction au travail et l'implication.
En deux chapitres également, la deuxième partie engage la
réflexion autour de la problématique du management des ressources
humaines des mairies des communes rurales du Centre-Ouest puis décrit la
méthodologie adoptée pour administrer les questionnaires et
recueillir les données sur les agents de ces mairies. La
troisième partie, composée aussi de deux chapitres, contient
d'une part les résultats des données collectées et leur
analyse à l'aide des logiciels Excel et SPSS, et d'autre part des
recommandations ou suggestions pour une meilleure satisfaction et implication
des agents des mairies des communes rurales. Ces recommandations ou suggestions
seront utiles aussi bien pour les maires des communes rurales du Centre-Ouest
que pour les maires des autres communes rurales du Burkina Faso ainsi que pour
les managers et les chercheurs dans le domaine de la gestion des ressources
humaines.
PARTIE I
CADRE THEORIQUE
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA REGION DU CENTRE-OUEST
Ce chapitre vise à faire une présentation
géo-spatiale des communes rurales de la région du Centre-Ouest.
Vue le nombre élevé des communes à étudier, nous ne
ferons pas une présentation individuelle des communes mais plutôt
un aperçu sur la région, celle-ci étant le regroupement
des communes urbaines et rurales. Nous donnerons les caractéristiques
géographiques puis démographiques ainsi que les
caractéristiques des agents des mairies des communes rurales de la
région du Centre-Ouest.
1.1
Caractéristiques géographiques de la région du
Centre-Ouest
Créée en tant que circonscription administrative
par la loi n° 013-2001/AN du 02 juillet 2001 portant création des
régions au Burkina Faso, la région du Centre-Ouest est l'une des
13 régions que compte le pays. Elle comprend 4 provinces (le
Boulkiemdé, le Sanguié, la Sissili et le Ziro), 38
départements et 572 villages. La province du Boulkiemdé compte 15
départements, celle du Sanguié 10, celle de la Sissili 7 et celle
du Ziro 6.
D'une superficie de 21 891 km2, soit environ 8% du
territoire national, la région du Centre-Ouest est limitée
à l'est par les régions du Centre-Sud, du Centre et du Plateau
Central ; au nord par la région du Nord ; à l'ouest par
les régions de la Boucle du Mouhoun et du Sud-Ouest ; au sud par la
République du Ghana1(*).
Erigée en collectivité territoriale en 2006, la
région compte 4 communes urbaines que sont Koudougou, Réo,
Léo, Sapouy et 34 communes rurales2(*).
La répartition de la population à
l'intérieur de cette région est inégalitaire.
1.2
Caractéristiques démographiques de la région du
Centre-Ouest
Selon le recensement général de la population et
de l'habitat de 2006, la région du Centre-Ouest comptait 1 186 566
habitants dont 53,5% de femmes et 52,34% des jeunes de moins de 15 ans. La
population est composée en majorité de Gourounsi (Nuni au sud,
Lélé au nord) et de mossi surtout dans le Boulkiemdé. Il y
a aussi des Peuls, des Dagara, des Wala, des Bwaba et des Samos.
Les caractéristiques démographiques pourraient
avoir une influence sur le management des ressources humaines dans les mairies
des communes rurales d'autant plus que Hellriegell et Slocum (2006 : 179)
on relevé qu'il y a une corrélation entre la culture et la
motivation des salariés. En effet, les agents ne sont pas
nécessairement originaires des communes où ils servent et n'ont
pas obligatoirement des liens préalables avec lesdites communes. Par
contre, les maires doivent avoir des liens avec la commune. Ainsi, les
différences de cultures entre les maires et certains agents non
originaires de la commune pourraient engendrer des conflits, sources
potentielles de manque d'implication.
1.3
Caractéristiques des agents des mairies des communes rurales de la
région du Centre-Ouest
Au terme de l'article 287 de la loi n° 055-2004/AN du 21
décembre 2004 portant Code général des
collectivités territoriales (modifiée par la loi n°
065-2009/AN du 21 décembre 2009) le maire est le chef de
l'administration communale. A ce titre, il administre toutes les affaires du
ressort communal et organise les services à caractère
administratif, industriel et commercial. Il est assisté dans ses
fonctions administratives par un secrétaire général de
mairie chargé, entre autre, de la gestion du personnel et du
matériel et de la coordination administrative et technique des services
de la mairie (article 290).
La mise en place de l'administration des communes rurales
s'est effectuée par le reversement des agents provinciaux (ex-agents de
la province en tant que collectivité territoriale), dans les mairies et
les conseils régionaux en 2006 dès l'adoption de la loi
n°027-2006/AN du 05 décembre 2006 portant régime juridique
applicable aux emplois et aux agents des collectivités territoriales.
Elle s'est accélérée avec la mise à disposition des
maires, par le ministère de l'Administration territoriale et de la
Décentralisation (MATD), d'agents pour être nommés
secrétaires généraux de mairies et ce, à hauteur de
86,75% en 2009 (ADEPAC, 2010). De plus, la mise à disposition du
personnel administratif du ministère de l'Education nationale et de
l'Alphabétisation (MENA) en 2011 dans le cadre du transfert des
compétences et des ressources de l'Etat au collectivités
territoriales ainsi que le recrutement d'agents par les communes ont accru le
nombre d'agents dans les mairies des communes rurales. Il faut relever
également la présence de personnes bénévoles dans
certaines mairies mais qui ne font pas partie du personnel des
collectivités car ils n'ont pas de statut juridique.
Le personnel des mairies des communes rurales comprend donc le
personnel recruté émargeant aux budgets des communes et celui mis
à leur disposition par l'Etat. Selon l'organisation-type des mairies des
communes rurales élaborée par le MATD, pour qu'une mairie
fonctionne correctement, elle doit disposer d'au moins huit services,
d'où huit agents au minimum si l'on fait le quota d'un agent par
service. Ces agents sont: le secrétaire général, le
secrétaire, le comptable, l'agent d'état civil, le
régisseur, l'agent des affaires domaniales et foncières, l'agent
des matières transférées et l'agent du service technique
municipal.
Les agents qui travaillent à l'enceinte de la mairie ou
sur le territoire communal mais qui n'ont pas été recrutés
par le maire ou mis à la disposition de celui-ci ne font pas partie de
l'administration municipale.
Les données de l'ADEPAC(2010) montrent qu'en 2009, les
34 communes rurales de la région du Centre-Ouest comptaient 106 agents,
soit en moyenne environ 03 agents par commune. Ils occupaient essentiellement
les fonctions de secrétaires généraux, d'agents
d'état civil et de comptables.
Le chef-lieu de la région du Centre-Ouest, Koudougou,
est situé à 98 km de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Avant d'analyser les facteurs explicatifs de la satisfaction
et de l'implication chez les agents des mairies des communes rurales de la
région du Centre-Ouest, certains termes doivent être d'abord
clarifiés.
CHAPITRE 2 : DEFINITION DE CONCEPTS ET REVUE DE LA
LITTERATURE
Les concepts nécessaires à la
compréhension du thème seront définis par ordre
alphabétique et les théories sur la satisfaction et l'implication
organisationnelle seront évoquées plus loin.
2.1
Définitions des concepts
a) Collectivité territoriale
Le Code général des collectivités
territoriales (CGCT) au Burkina Faso définit la collectivité
territoriale comme une « subdivision du territoire dotée de la
personnalité juridique et de l'autonomie financière »
(article 8 du CGCT du Burkina Faso). Il existe deux types de
collectivités territoriales au Burkina: la région et la
commune.
On distingue deux types de communes : la commune rurale
et la commune urbaine :
- La commune rurale
Selon l'article 27 de la loi n°055-2004/AN du 21
décembre 2004 portant Code général des
collectivités territoriales au Burkina Faso, une commune rurale est un
« regroupement de villages ayant au moins une population de cinq
mille habitants et justifiant d'un budget annuel d'au moins cinq millions (5
000 000) de francs CFA ». Néanmoins, les limites territoriales
des communes rurales se sont confondues à celles des
départements. Au Burkina Faso, il y a 302 communes rurales à ce
jour.
- La commune urbaine
L'article 19 de la loi n°055/AN du 21 décembre
2004 définit la commune urbaine comme « une entité
territoriale comprenant au moins une agglomération permanente de vingt
cinq mille habitants et dont les activités économiques permettent
de générer des ressources budgétaires propres annuelles
d'au moins vingt cinq millions (25 000 000) de francs CFA ».
Nonobstant cette disposition, les chefs-lieux de provinces ont
été érigés en communes urbaines.
Le Burkina Faso compte de nos jours 49 communes urbaines.
Qu'elle soit rurale ou urbaine, la commune a un organe
délibérant (le conseil municipal) et est administrée par
le maire.
Le siège de la commune est la mairie.
b) Implication
Citant Sheldon (1971), Fié (1994) définit
l'implication comme une « orientation vers l'organisation qui
relie l'identité de la personne à celle de
l'organisation ». L'individu éprouve une certaine
fierté à appartenir à l'organisation et cherche à
le faire savoir autour de lui. De là, apparaît la notion
d'implication organisationnelle.
Le concept multidimensionnelle d'implication organisationnelle
serait la traduction du terme anglo-saxon « commitment »,
et correspondrait à la double relation d'identification et d'engagement
d'une personne au travail (Lécrivain, 2012).
Thévenet (2000), quant à lui, se focalise sur la
relation entre l'individu et son travail. Il définit l'implication comme
« l'engagement des personnes dans leur travail ou dans telle ou telle
facette de celui-ci ». L'engagement suppose un investissement d'effort
physique ou psychologique dans la réalisation d'une tâche au point
d'avoir peu de temps pour autre chose. En s'investissant dans la tâche
pour les objectifs de son organisation, le travailleur se réalise
lui-même.
On distingue alors deux formes d'implication en situation
de travail: l'implication organisationnelle et l'implication au travail. Il
existe une inter- relation entre ces formes d'implication. La figure ci-dessous
présentée par Lécrivain (2012 :5) illustre ces deux
formes.
L'implication organisationnelle
? des conditions de travail servant cette recherche
d'accomplissement et permettant de la faire perdurer (gestion carrière,
gestion des savoirs)
? mécanismes et supports d'auto-contrôle des
objectifs (Système d'information)
? l'existence d'une culture d'entreprise pour donner du sens
à l'organisation (relayée et formalisée par projet
d'entreprise, charte, code éthique... c'est-à-dire des supports
qui feront résonner des valeurs)
? la formalisation d'objectifs individuels et collectifs lisibles
pour calibrer et normer [sic] l'action
L'implication au travail
Figure n°1 : Les
formes d'implication au travail (adaptée de G. Lécrivain,
2012 :5)
L'implication est donc l'attachement et l'identification du
travailleur à son travail ou à son groupe de travail, et parfois
à l'entreprise toute entière. Le
degré d'implication d'un travailleur peut être
déterminé en fonction de l'importance qu'occupe son travail par
rapport aux autres sphères de sa vie. Il s'agit de savoir si
l'intéressé parle de son travail en famille, pendant ses loisirs
ou dans des circonstances qui n'ont pas de rapport direct avec son travail.
c) Satisfaction
Dans le dictionnaire Le Petit Larousse Illustré,
Jeuge-Maynart (2011) définit la satisfaction comme le contentement ou le
plaisir qui résulte de l'accomplissement de ce qu'on attend ou de ce
qu'on désire. Pour Dion (1986), la satisfaction au travail est un
« état affectif résultant de la concordance entre ce
qu'un individu s'attend de recevoir de son travail- contenu de la tâche,
relation de travail, salaire, occasion de promotion et toute autre condition de
travail- et l'évaluation de ce qu'il en reçoit
effectivement ». Le travailleur évalue ses contributions
(matérielles, morales, affectives etc.) à l'organisation et les
rétributions (matérielles, morales, affectives etc.) que
l'organisation lui apporte en retour, de même que ce qu'une autre
organisation aurait pu lui accorder s'il y avait contribué de la
même façon. Quant à Locke (1976), la satisfaction au
travail est un « état émotionnel positif
résultant de l'évaluation du travail ou d'expériences de
travail ». La satisfaction s'acquiert alors avec le temps et
recherche permanemment l'équivalence entre les contributions et les
rétributions.
2.2
Revue de la littérature
Cette revue porte sur les théories de la satisfaction
et de l'implication. Elle évoque aussi les stratégies de
satisfaction et d'implication incluses dans les textes législatifs et
réglementaires régissant les carrières et emplois des
agents des communes rurales au Burkina Faso.
2.2.1
Théories de la satisfaction
La plupart des theories sur la satisfaction au travail sont
inspirees des theories de la motivation. Les plus connues sont celles des
besoins, celles de la motivation intrinseque, celles de l'equite et de la
justice organisationnelle et celle des attentes.
2.2.1.1 Théories des besoins selon Roussel
(2000)
Selon Roussel (200), la première théorie dite
des besoins est élaborée par Maslow en 1943. Celui-ci affirmait
que le comportement de tout individu était motivé par le
désir de satisfaire graduellement des besoins, selon une échelle
à cinq niveaux connue sous le nom de pyramide des besoins dont la
satisfaction desdits besoins se fait de la base vers le sommet.
Figure n°2 : Pyramide
des besoins de Maslow (adaptée de Hellriegell et Scolum,
2006 :169)
La pyramide montre que les besoins physiologiques sont les
besoins primaires. Ils sont les premiers à être satisfaits. A leur
suite viennent les besoins de sécurité puis ceux d'amour et
d'estime de soi. Les besoins ultimes à être satisfaits sont ceux
d'accomplissement personnel.
Roussel (2000) relève qu'Alderfer en revanche ne
trouvait pas de hiérarchie entre les besoins. En effet, la
théorie ERD3(*) qu'il
développe en 1969 soutient que la motivation est provoquée par la
recherche de la satisfaction de trois catégories de besoins : les
besoins d'existence (E), les besoins de rapports sociaux (R) et les besoins de
développement personnel (D).
Si les théories de Maslow et d'Alderfer sont plus
axées sur les besoins eux-mêmes, Scott et Mitchell (1973) pensent
que celle de Frederick Herzberg élaborée en 1960 est
étroitement liée à la satisfaction des besoins. La
théorie bi-factorielle ou « théorie des motivations de
salubrité » de Herzberg sur la motivation est l'une des plus
connue sur la satisfaction. Elle distingue deux facteurs qui influenceraient le
comportement au travail : les facteurs d'hygiène ou de
salubrité ou facteurs extrinsèques ou encore facteurs externes
à l'emploi et les facteurs intrinsèques ou facteurs de
motivation.
Herzberg considère que les facteurs intrinsèques
sont liés à la satisfaction et les facteurs extrinsèques
à l'insatisfaction.
Les facteurs extrinsèques sont ceux qui relient
l'individu à son environnement de travail (Hellriegel et Slocum,
2006 :101). Ce sont : le salaire et son augmentation, la supervision
technique ou le fait d'avoir un supérieur compétent, les
qualités humaines de la supervision, la politique de l'entreprise et son
administration, les conditions de travail ou l'environnement
matériel, la sécurité de l'emploi, les relations avec
les collègues.
Lorsque les facteurs extrinsèques tendent vers un
niveau inférieur à celui qui est acceptable par le travailleur,
celui-ci exprime son mécontentement. Mais, même si ces facteurs
sont supérieurs au niveau souhaité par la personne, la
satisfaction n'augmente pas forcement.
Les facteurs intrinsèques ou facteurs de motivation,
eux, sont liés au travail lui-même et sont les suivants
(Hellriegel et Slocum, 2006 :101): l'accomplissement d'une tâche
importante avec succès, la considération, le fait d'être
distingué par des félicitations, la
responsabilité pour son propre travail ou pour le travail d'un
autre, la promotion ou le changement de statut.
L'amélioration des facteurs intrinsèques est
motivante, mais l'absence de ces facteurs ne serait pas nécessairement
une cause d'insatisfaction.
En somme, les facteurs extrinsèques peuvent augmenter
et le travailleur va rester non satisfait tandis que les facteurs
intrinsèques peuvent diminuer et il va demeurer non insatisfait.
Roussel souligne que plus tard, en 1971, Herzberg affirmera
que la satisfaction est indépendante de l'insatisfaction,
c'est-à-dire que les facteurs de motivation peuvent produire de la
satisfaction, ou, dans le pire des cas, de la non satisfaction. Ils ne sont pas
à l'origine de l'insatisfaction. A l'inverse, les facteurs
d'hygiène peuvent générer de l'insatisfaction ou du
mécontentement chez une personne, ou au mieux, l'absence
d'insatisfaction ou de mécontentement plutôt que de la
satisfaction. Herzberg distingue, d'un côté, la satisfaction et la
non satisfaction liées aux facteurs intrinsèques et de l'autre,
l'insatisfaction et l'absence de mécontentement liées aux
facteurs extrinsèques.
La figure suivante inspirée de Hellriegel et Slocum
(2006) présente les facteurs de motivation et d'hygiène de
Herzberg en fonction des situations.
Continuum des facteurs continuum des
facteurs
de motivation
d'hygiène
absence de
satisfaction
mécontentement
Situation idéale
Situation
défavorable
Absence de
Satisfaction
mécontentement
Figure n°3 : Facteurs de
motivation et d'hygiène en fonction des situations (adaptée de
Hellriegel et Slocum, 2006 : 182)
La figure montre deux situations : une situation
idéale caractérisée par la satisfaction et l'absence de
mécontentement et une situation défavorable
caractérisée par l'absence de satisfaction et le
mécontentement. Par ailleurs, elle montre que l'absence ou la
présence des facteurs de motivation créent un état allant
de la satisfaction à l'absence de satisfaction.
Ainsi, on peut établir un lien entre la motivation et
la satisfaction : l'intensification des facteurs de motivation conduit
à la satisfaction.
2.2.1.2 Théories classiques de la motivation
intrinsèque
Ces théories postulent que le déclenchement de
la motivation est suscité par la volonté de satisfaire
essentiellement des besoins psychologiques ou d'ordre supérieur. Il
s'agit notamment de la théorie de l'évaluation cognitive et de la
théorie des caractéristiques de l'emploi.
Se référant à Deci et Ryan (1971, 1975,
1985), Roussel (2000) rappelle que la théorie de l'évaluation
cognitive affirme que la motivation intrinsèque serait suscitée
par des besoins que chaque travailleur développe plus ou moins, ceux de
se sentir compétent et autodéterminé. Le besoin de se
sentir compétent pousse le travailleur à développer les
stratégies nécessaires pour accumuler le plus
d'expériences possibles afin de faire face à son environnement.
Le besoin d'autodétermination, lui, amène l'individu à
vouloir développer le locus de causalité interne qu'il
perçoit. Il cherche incessamment une autonomie dans toute situation qui
se présente à lui. Il veut s'apercevoir qu'il est à
l'origine de son comportement. Selon cette théorie, lorsque le contexte
de travail renvoie vers le travailleur un feed-back positif sur ses
réalisations, ses performances, il renforce son sentiment de
compétence et par conséquent sa motivation intrinsèque.
Roussel (2000) signale que la théorie des
caractéristiques de l'emploi est développée par Hackman et
Oldham, qui, ont déterminé cinq facteurs qui influenceraient la
motivation intrinsèque:
1. La variété des tâches (V) ;
2. Les tâches pouvant être réalisées
entièrement (I pour identité) ;
3. La signification des tâches (S) ;
4. L'
autonomie individuelle (A)
;
5. Un retour sur ses activités (F pour feedback).
6. Le désir de reconnaissance.
A partir des cinq premiers facteurs, ces auteurs ont
proposé en 1976 une formule afin de calculer le score de motivation :
Score =
|
Le
désir de
reconnaissance affecterait les cinq autres facteurs
précédents.
2.2.1.3 Théories de l'équité et de
la justice organisationnelle
Roussel (2000) précise que la théorie de
l'équité est l'oeuvre d'Adams (1963, 1965) et celle de la justice
organisationnelle est de Greenberg (1987, 1990).
En se fondant sur les travaux de Festinger sur la comparaison
sociale en 1954 et la theorie de la dissonance cognitive en 1957, Adams
explique la motivation au travail par la disposition de l'individu a comparer
sa situation personnelle a celle d'autres personnes. Il evalue sa contribution
au travail et les avantages qu'il en recoit puis les compare a ceux d'autres
personnes se trouvant dans les conditions similaires que lui a l'interieur de
l'organisation ou a l'exterieur de celle-ci. Il fait le ratio suivant qu'il
comparera :
R correspond aux Résultats (exemple :
salaire), et A à l'Apport (exemple : effort donné).
· Si le score du travailleur équivaut à
celui d'un autre travailleur, alors il y a équité, et donc de la
satisfaction;
· Si les scores sont inégaux, alors il n'y a pas
équité, donc de l'insatisfaction.
Greenberg considère que la théorie de
l'équité d'Adams traite de la justice distributive car il s'agit
de récompenses que les salariés recevraient. Il propose d'ajouter
au sentiment d'équité la justice dans les procédures
d'attribution de ces récompenses. Pour lui, les travailleurs seront
satisfaits si les procédures qui régissent l'organisation sont
appliquées invariablement à tous. Denjean (2006) note que
Leventhal et al. on montré en 1976 que la perception du niveau de
justice procédurale est liée à six règles : la
cohérence, l'impartialité, la précision,
l'adaptabilité, la représentativité, l'éthique de
l'organisation. Toute organisation devrait s'évertuer à respecter
ces six règles.
2.2.1.4 Théorie des attentes
Cette approche s'est répandue, selon Roussel (2000),
sous le nom de « théorie VIE » ou
« modèle VIE » de Vroom en 1964. Vroom
conçoit le processus motivationnel comme une force
déterminée par trois facteurs qui se combineraient de
façon multiplicative : l'attente (expectation), l'instrumentalité
et la valence. Cloarec (2012) résume le modèle VIE comme suit:
« La motivation résulte de la perception qu'a un individu que
ses efforts vont entraîner un résultat, que ce résultat va
se traduire par des conséquences (instrumentalité) qu'il
considère comme désirables (valence) ».
Vroom propose une formule calculant la force de la motivation
(F) :
V=valence (C'est la valeur, positive ou négative, que
l'on attribue au résultat de ses actions ou de sa performance.)4(*).
I=instrumentalité (c'est la probabilité
d'obtenir un résultat grâce à un comportement, grâce
à la mise en oeuvre d'une stratégie)5(*).
E=expectation (probabilité perçue par l'individu
qu'une action de sa part engendrera une conséquence ou la
réalisation d'un niveau d'objectif précis)6(*).
Roussel (2000) ajoute que d'autres psychologues comme Porter -
Lawler (1968) et Nadler - Lawler (1977) ont repris le modèle de Vroom
en y apportant quelques modifications. Selon leur modèle, la motivation
au travail d'un employé dépendra de ses croyances à sa
capacité à atteindre la performance souhaitée et à
la tangibilité et la nécessité des résultats
escomptés. L'instrumentalité intervient dans un second temps pour
expliquer le sens de la valence d'un résultat.
L'étude des services publics de Verstraeten (2001) a
montré que la baisse de l'instrumentalité y est très
fréquente. Dans ce cas, on ne parle pas de démotivation mais de
transmotivation. Pour lui, la transmotivation est le
« déplacement d'un schéma de motivation initial utile
pour l'organisation vers un schéma de motivation sans
intérêt ou nuisible pour celle-ci ». Cela se produit
lorsqu'un travailleur ne perçoit plus le lien entre ses efforts et les
résultats. Il n'est plus motivé pour travailler à
l'atteinte des objectifs de l'organisation mais pour ses besoins personnels. La
satisfaction du travailleur n'émane plus du fait de sa contribution
à l'organisation mais plutôt du fait que l'organisation continue
à le rétribuer quel que soit son résultat ou sa
performance.
2.2.1.5 Liens entre la satisfaction au travail et
d'autres aspects dans le travail
a) Satisfaction et performance
Les études ont montré qu'une satisfaction
élevée n'augmente pas forcement la performance mais plutôt
qu'un haut niveau de performance induit une satisfaction élevée
si toutefois la rémunération est fonction de la performance
(Vroom, 1964). D'ailleurs, la performance est fonction de la motivation, de
l'aptitude et de l'expérience tel que formulée par Simon
(1983) : Performance = ((aptitude x expérience) x
motivation).
b) Satisfaction et turnover
Le turnover ou roulement de personnel est le fait pour un
travailleur de quitter son entreprise soit volontairement (par
démission) soit involontairement (par licenciement). Plusieurs
études ont relevé que la satisfaction est un présage du
turnover volontaire (Tett et Meyer, 1993). L'intention de quitter
l'organisation dépendrait fortement du degré de satisfaction au
travail.
c) Satisfaction et absentéisme
L'absentéisme est le fait d'être
fréquemment absent de son lieu de travail. Plusieurs raisons peuvent
conduire un travailleur à s'absenter. Certaines études n'ont pas
relevé un lien pertinent entre l'insatisfaction au travail et
l'absentéisme (Vroom, 1964). Toutefois, la satisfaction peut contribuer
à réduire l'absentéisme.
d) Satisfaction et implication dans le travail
L'implication dans le travail est l'attachement et
l'identification du travailleur à son travail. Les recherches ont
montré qu'il existe une forte corrélation positive entre la
satisfaction au travail et l'implication dans le travail (McLean et Andrew,
2000). En effet, la satisfaction engendre l'implication dans le travail.
e) Satisfaction et implication organisationnelle
L'implication organisationnelle est l'attachement et
l'identification du travailleur à son organisation. Quarles (1994) a
trouvé une corrélation positive entre l'implication
organisationnelle et la satisfaction au travail. Mais les résultats des
recherches divergent sur l'ordre d'apparition entre la satisfaction et
l'implication organisationnelle. En effet, Gregson (1992) a montré que
la satisfaction précède l'implication tandis que Bateman et
Strasser (1984) ont mis en évidence le contraire.
2.2.2
Théories de l'implication
Plusieurs théories ont été
élaborées sur l'implication organisationnelle. Certains auteurs
s'y réfèrent en parlant d' « engagement
organisationnel » (Blais, 2005). En effet, le terme anglais
« commitment » est parfois traduit par
« implication » et parfois par
« engagement ». En résumant les travaux de Mowday,
Porter & Steers (1982), Fié (1994) a distingué trois facteurs
constitutifs de l'implication au travail à savoir
« une forte croyance et
l'acceptation des buts et valeurs de l'organisation, la volonté
d'exercer des efforts considérables pour l'organisation et une
très forte intention de continuer d'appartenir à
l'organisation».
Nous aborderons les théories de l'implication
organisationnelle selon les deux approches proposées par
Lécrivain (2012). Il s'agit de l'approche psychologique et sociale et de
l'approche en termes de ressources humaines.
2.2.2.1 Approche psychologique et sociale de
l'implication organisationnelle
Cette approche suggérée par Meyer et al. (1997)
et reprise par Blais (2005) postule que l'engagement organisationnel ou
implication organisationnelle comprend trois composantes reflétant un
état psychologique qui lie les employés aux organisations et qui
influence leurs décisions de rester ou de quitter. Il existe trois
composantes de l'implication.
a. L'implication affective
Elle résulte d'un attachement émotif et d'un
sentiment d'identification aux valeurs et aux buts de l'organisation qui
amènent l'individu à s'impliquer (Blais, 2005). Cette implication
se fait à trois niveaux (Lécrivain, 2012) : adhésion
aux buts de l'organisation, expression de la volonté de fournir des
efforts et fidélité à l'organisation. Les employés
affectivement motivés restent dans l'organisation parce qu'ils ont
choisi d'y travailler et éprouvent du plaisir à y rester.
b. L'implication calculée ou raisonnée
Cette composante est appelée « implication
calculée » par Becker (1960), selon Lécrivain (2012).
Elle se développe lorsqu'un employé demeure au sein de
l'organisation à cause des investissements personnels qu'il a faits et
de l'incertitude de trouver un emploi comparable ailleurs (Blais, 2015). Il
s'agit ici pour l'individu de continuer à travailler pour l'organisation
d'une part parce qu'il n'a pas d'alternatives et d'autre part parce qu'il a
déjà fait de grands sacrifices et ne veut plus y renoncer.
L'employé s'implique en fonction de ce qu'il perdrait s'il n'appartenait
pas à l'organisation. Il y a une nécessité de demeurer
dans l'organisation.
c. L'implication normative ou morale
Appelée « implication normative »
en 1982 par Wiener, selon Lécrivain (2012), elle est reliée
à un sentiment d'obligation morale de demeurer dans l'organisation parce
que le travailleur est redevable (Blais, 2015). Ce dernier s'implique parce
qu'il ne veut pas être jugé négativement par son entourage.
Cette approche de l'implication, beaucoup plus centrée
sur l'employé, fait peu allusion à l'organisation à
laquelle il appartient. C'est pourquoi d'autres auteurs ont abordé le
concept sous un angle systémique.
2.2.2.2 Approche en termes de ressources humaines de
Maurice Thévenet (1990).
Lécrivain (2012) soutient qu'en adoptant cette
approche, Thévenet (1990) estime qu'il y a une adéquation entre
les objectifs de l'individu et ceux de l'organisation. Pour lui, l'organisation
recrute son personnel en fonction de sa raison sociale, et, l'individu, en
acceptant de travailler dans l'organisation, s'engage à poursuivre les
mêmes objectifs que celle-ci. Il adhère ainsi à cinq
environnements directs : adhésion à l'environnement
professionnel (ambiance de travail, climat social, relations de travail),
adhésion au produit et à l'activité de l'entreprise
(investissement intellectuel ou physique dans la production), adhésion
au métier (fierté, sentiment d'appartenance) ;
adhésion à la valeur travail (sa place et sa valeur dans la vie)
et adhésion à l'organisation elle-même (valeurs, culture,
vie sociale de l'entreprise).
Cette approche fait ressortir aussi bien l'implication
organisationnelle que l'implication au travail. Cependant, certaines personnes
peuvent être fortement impliquées dans leur travail sans pour
autant être impliquées dans leur organisation. Un comptable, par
exemple, peut bien tenir la comptabilité de la mairie, être fier
de son métier, son travail tout en n'étant pas impliqué
dans les autres activités de la mairie.
2.2.2.3 Liens entre l'implication organisationnelle et
les autres aspects dans le travail
L'implication organisationnelle a des liens avec la
performance, le turnover, l'absentéisme et la satisfaction au
travail.
a) Implication et performance
Il existe une corrélation positive entre l'implication
organisationnelle et la performance. En effet, les salariés les plus
impliqués sont plus performants que ceux qui le sont moins (Porter et
al, 1974).
b) Implication et turnover
Pour Mowday et al. (1982), une forte implication des
salariés réduit le turnover et favorise la stabilité de
l'entreprise.
c) Implication et absentéisme
L'absentéisme peut être la conséquence
d'un manque d'implication (Cohen,1993).
L'implication organisationnelle et la satisfaction sont deux
concepts incontournables dans la gestion des ressources humaines. Les
études en psychologie du travail ont permis de dégager leurs
déterminants.
2.2.3
Les déterminants de la satisfaction et de l'implication
organisationnelle
A la lumière des différentes théories
explorées sur la satisfaction au travail et l'implication
organisationnelle, certains déterminants ou facteurs clés ont
été retenus. Selon les scientifiques, en agissant sur ces
déterminants on pourrait augmenter la satisfaction et l'implication des
travailleurs.
2.2.3.1 Les déterminants de la satisfaction au
travail
Les recherches ont identifié certains
déterminants de la satisfaction au travail: les besoins des
travailleurs, les objectifs dans l'exécution des tâches,
l'organisation du travail, l'autonomie, la compétence, la justice et les
récompenses.
2.2.3.2 Les déterminants de l'implication
organisationnelle
Les facteurs liés à l'implication
organisationnelle sont : les valeurs accordées au travail, les buts
et les valeurs de l'organisation, les contraintes et opportunités et
l'intention de rester dans l'organisation.
2.2.4 Stratégies de satisfaction et d'implication du
gouvernement burkinabè à travers les textes législatifs et
réglementaires
Les travaux de Coulidiaty (2003 : 46) sur la motivation
des agents de la fonction publique burkinabè ont
révélé que 64,89% des enquêtés sont
démotivés. Les sources de démotivation sont
variées : absence d'appréciation et de reconnaissance
(32,79%), mauvaises conditions de travail (21,11%), manque de formation
(14,75%) etc.
Cette situation ne reflète cependant pas
automatiquement celle des agents des mairies des communes rurales car les
contextes sont tout à fait disparates quoique les textes juridiques
applicables aux agents des communes rurales soient inspirés de ceux de
la Fonction publique.
En effet, dans les textes juridiques applicables aux agents
des collectivités territoriales7(*), certaines dispositions favorisent la satisfaction et
l'implication des agents. Ces dispositions peuvent être analysées
en fonction des déterminants de la satisfaction et de l'implication
organisationnelle.
1) Besoins des agents : les textes font état de la
recherche de la satisfaction des besoins physiologiques des agents grâce
au salaire (art. 27 de la loi 027-2006/AN du 05 décembre 2006) et de
l'assouvissement des besoins de développement personnel par la promotion
(art. 43 de la loi 027-2006/AN du 05 décembre 2006) ;
2) Organisation du travail : les services sont
organisés par le maire (art. 287 de la loi 055-2004/AN du 21
décembre 2004, art. 4 de la loi 027-2006/AN du 05 décembre 2006)
et les tâches peuvent être variées (art. 290 et 291 de la
loi 055-2004/AN du 21 décembre 2004, art. 3 de la loi 027-2006/AN du 05
décembre 2006). Il existe par ailleurs une organisation-type des mairies
des communes rurales (Arrêté conjoint n°2012-027/MATDS/MEF du
06 avril 2012) ;
3) Objectifs : les objectifs sont fixés et une
évaluation en est faite annuellement pour donner le feedback (art. 78 et
79 de la loi 027-2006/AN du 05 décembre 2006, art. 05 et 16 du
décret 2012-194/PRES/PM/MATDS/MEF du 22 mars 2012) ;
4) Equité et justice organisationnelle : les
textes juridiques s'appliquent à tous les agents tant à
l'entrée dans la fonction que dans l'évolution dans la
carrière (art. 12, 60 et 91 de la loi 027-2006/AN du 05 décembre
2006, art. 04 et 05 du décret 2012-192/PRES/PM/MATDS/MEF/MFPTSS du 22
mars 2012) ;
5) Compétence : le sentiment de compétence
peut être intensifié car les agents ont droit à la
formation, à la spécialisation et au perfectionnement (art. 43,
87, 88 et 89 de la loi 027-2006/AN du 05 décembre 2006);
6) L'autonomie : les agents sont responsables de
l'exécution des tâches qui leur sont confiées (art. 18 de
la loi 027-2006/AN du 05 décembre 2006) ;
7) Les récompenses : les récompenses
négatives que sont les sanctions (art. 139 de la loi 027-2006/AN du 05
décembre 2006) ainsi que les récompenses positives que sont les
félicitations, encouragements et décorations (art. 150 de la loi
027-2006/AN du 05 décembre 2006) sont prévues. Les
indemnités sont également un type de récompenses (art. 27
de la loi 027-2006/AN du 05 décembre 2006, art. 24 du décret
2008-131/PRES/PM/MEF/MATD du 19 mars 2008) ;
8) Les buts et valeurs de l'organisation : les agents
doivent servir leur organisation avec loyauté, respecter et faire
respecter l'autorité de ladite organisation (art. 15 de la loi
027-2006/AN du 05 décembre 2006);
9) Les valeurs accordées au travail : les agents
doivent se consacrer entièrement à leur travail (art. 16 de la
loi 027-2006/AN du 05 décembre 2006) ;
10) Les contraintes, opportunités et l'intention
de rester: sous réserve de certaines conditions (art. 82 de la loi
027-2006/AN du 05 décembre 2006) les agents des communes rurales ont
droit à un avancement et à la promotion hiérarchique
(art.90 de la loi 027-2006/AN du 05 décembre 2006) et ils peuvent
quitter librement leurs emplois (art. 159 et 211 de la loi 027-2006/AN du 05
décembre 2006, art. 10 du décret 2012-198/PRES/PM/MATDS/MEF du 22
mars 2012).
Les textes juridiques semblent prévoir les dispositions
nécessaires à la satisfaction et à l'implication des
agents des mairies des communes rurales. Leur application effective demeure un
sujet essentiel sur lequel il convient de s'interroger puisque nous observons
des absentéismes et turnovers des agents des mairies des communes
rurales. De même, l'adaptabilité de ces textes aux
spécificités des communes rurales pourraient être
examinée.
PARTIE II
PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE
CHAPITRE 3 : PROBLEMATIQUE
L'élaboration de la problématique a
consisté à partir d'un constat sur les pratiques de gestion des
ressources humaines dans les communes rurales et à les comparer à
des pratiques idéales de gestion afin de relever les écarts et
d'en trouver les justifications à travers des questions non encore
élucidées par d'autres chercheurs. La formulation d'indicateurs
de résultats et d'hypothèses apportera des réponses
claires à ces questions.
3.1
Constat
Les emplois dans les mairies des communes rurales au Burkina
Faso sont récents puisqu'ils ne sont apparus qu'après la
communalisation intégrale du territoire en 2004. Il a fallu attendre les
élections municipales de 2006 pour la mise en place des administrations
des communes rurales qui ne seront fonctionnelles que plus tard en 2007 avec le
reversement d'une catégorie d'agents provinciaux aux communes rurales.
Dès lors, de nombreux problèmes de gestion sont survenus.
Il s'agit d'abord de l'insuffisance du personnel. En effet,
les agents de la province ne pouvaient pas couvrir toutes les communes rurales
alors que celles-ci ne disposaient pas d'abord de ressources financières
pour recruter du personnel en nombre suffisant. Alors que l'organisation-type
des mairies des communes rurales fait ressortir que le fonctionnement d'une
mairie requiert la présence d'au moins huit services8(*), donc au moins huit agents,
l'ADEPAC (2010) relève que dans la région du Centre-Ouest il y a
en moyenne 3,11 agents par mairie dans les communes rurales. Par
conséquent, certains agents se sont vus confier en même temps
plusieurs services de base qu'ils se devaient de faire fonctionner. Ils doivent
donc travailler au-delà des heures légales de travail sans pour
autant recevoir une prime d'heures supplémentaires.
A cela s'ajoute le manque de qualification des agents des
communes rurales. En fait, dans le seul but de faire fonctionner les mairies
des communes rurales, les agents provinciaux ont été
affectés sans tenir compte de leurs qualifications professionnelles.
Ainsi, des chauffeurs ont étés affectés à des
postes de comptable, des cuisiniers à des postes d'agent d'état
civil, des manoeuvres à des postes de secrétaire etc.
En outre, même si les textes juridiques énoncent
que les agents des communes rurales ont droit à la promotion
hiérarchique, ils ne définissent pas encore les
différentes possibilités d'évolution des emplois. Par
conséquent, du fait de la nouveauté des communes rurales et de
l'inadéquation entre la formation initiale des agents et le poste qu'ils
occupent, beaucoup d'agents n'ont aucune orientation professionnelle sur les
opportunités d'emplois qui leur sont offertes.
Enfin, à la tête de certaines mairies se sont
retrouvés des maires qui n'ont eu aucune expérience de gestion
administrative, et encore moins de gestion des ressources humaines dans les
mairies des communes rurales puisque ces dernières viennent
d'apparaître au Burkina Faso. D'autres maires, par méconnaissance
de la décentralisation, pourraient agir de façon illégale
soit dans le processus de recrutement soit dans la motivation du personnel.
Quant aux agents, certains comportements sont observables
chez eux. Au risque de se faire licencier, certains arrivent toujours en retard
au service tandis que d'autres s'absentent fréquemment et souvent sans
la permission de leur supérieur hiérarchique. D'autres encore
exécutent mal les tâches qui leur sont confiées. Les plus
courageux démissionnent simplement de leurs emplois.
Qu'est-ce -qui explique fondamentalement ces comportements
chez les agents ?
3.2
Problème de recherche
Les retards au service,
les absences injustifiées, les démissions, et même les
licenciements, des agents des communes rurales constituent pour un maire de
sérieuses difficultés car ils ralentissent le fonctionnement de
la mairie et provoquent des fois la colère des usagers. Par exemple, de
2007 à 2012 aucune des quatorze communes rurales de la province du
Boulkiemdé n'a conservé le même comptable ni le même
régisseur.
Ces dysfonctionnements
sont des signes de démotivation des agents et sont préjudiciables
aux communes et à la nation toute entière. A ce rythme, non
seulement le développement à la base escompté par l'Etat
à travers la décentralisation risque de ne pas être atteint
mais aussi le maire peut perdre une partie de son électorat pour
incapacité de gestion.
Comment attirer, motiver, impliquer, satisfaire et retenir des
agents dans un contexte d'insuffisance de personnel en quantité et en
qualité, de nouveauté d'emplois, d'inexpérience des
managers et avec de faibles ressources financières ?
Notre étude se
propose d'analyser les déterminants de la satisfaction et de
l'implication chez les agents des mairies des communes rurales de la
région du Centre-Ouest au Burkina Faso au travers de plusieurs
questions.
3.3
Questions de recherche
Nous nous sommes posé une question principale et six
questions subsidiaires.
a) Question principale
Quels sont les déterminants sur lesquels les managers
municipaux doivent jouer pour satisfaire et impliquer les agents des communes
rurales ?
Cette question a engendré plusieurs autres
questions.
b) Questions subsidiaires
Pour comprendre davantage le problème, les questions
suivantes ont été formulées :
- Quelles sont les sources de satisfaction et d'implication
des agents des communes rurales ?
- Les textes réglementaires sont-ils suffisants pour
motiver et impliquer les agents ?
- Les textes juridiques sont-ils entièrement
appliqués ?
- Le management actuel des ressources humaines est-il
favorable à un climat de travail serein ?
- Quelles suggestions pour une meilleure satisfaction et
implication des ressources humaines des communes rurales ?
Les réponses à toutes ces questions
permettront de proposer à l'Etat et aux collectivités un outil
efficace de gestion des ressources humaines des communes rurales.
3.4
Intérêt et justification du thème
La satisfaction au travail doit être recherchée
par tout manager des ressources humaines ; pas seulement elle, mais aussi
l'implication des salariés car celle-ci facilite l'atteinte des
objectifs de l'organisation. Des recherches sur ces notions dans les communes
rurales seraient d'utilité capitale pour les responsables de ces
communes.
Malheureusement, les études menées sur les
agents des communes rurales au Burkina Faso sont rares et elles ne s'attardent
pas sur les notions de satisfaction et d'implication.
L'ADEPAC (2010) a fait l'état des agents des
collectivités territoriales mais ces données ne sont que
quantitatives. Elles ne renseignent pas sur leur état psychologique tel
que leur satisfaction ou leur implication organisationnelle. De même, les
recherches menées en 2009 par Moussa Ouédraogo et al. font
ressortir seulement l'insuffisance des ressources humaines dans les
collectivités territoriales et l'incapacité technique de ces
ressources à assurer des services de qualité.
En 2009 également, contrairement à ces auteurs
qui s'intéressent aux capacités financières et humaines
des collectivités territoriales, Bangré Lévis
Ouédraogo a consacré son mémoire de fin de cycle de
l'Ecole nationale d'Administration et de Magistrature à la gestion des
ressources humaines dans les collectivités territoriales. Après
avoir rappelé le cadre juridique et les contraintes de la gestion des
ressources humaines dans les collectivités territoriales, il a
exposé les opportunités et fait des propositions pour une
meilleure gestion des ressources humaines dans ces collectivités. Il
faut cependant relever que ses recherches se focalisent sur les aspects
juridiques et institutionnels et non sur les stratégies de motivation et
d'implication du personnel. En outre, ces recherches englobent les communes
rurales, les communes urbaines et les conseils régionaux. Elles ne
tiennent pas compte de la spécificité des ressources humaines des
communes rurales.
C'est pourquoi, nous pensons qu'il est opportun d'entreprendre
des études sur la satisfaction et l'implication des agents des
collectivités territoriales, et spécifiquement celles des
communes rurales surtout au terme de l'exercice d'un premier mandat de six ans
effectué par les maires. Ainsi, les suggestions faites pour une
meilleure gestion de ces ressources seraient plus adaptées.
3.5
Objectifs de l'étude et résultats attendus
Notre étude poursuit plusieurs objectifs et veille
à l'atteinte de résultats bien clairs.
A. objectifs de l'étude
Les objectifs sont de deux ordres : général
et spécifique.
a. Objectif général
L'objectif général est de retrouver les facteurs
qui constituent des sources d'insatisfaction ou de démotivation des
agents des mairies des communes rurales et les facteurs qui favorisent ou
entravent leur implication dans l'atteinte des objectifs des mairies.
b. Objectifs spécifiques
Plusieurs objectifs sont à identifier, à
savoir :
· Relever l'état de satisfaction et d'implication
des agents des mairies des communes rurales ;
· Déterminer le degré de connaissance des
textes juridiques professionnels par les agents et leur application
effective;
· Répertorier les opinions des agents sur la
capacité des textes juridiques professionnels appliqués à
les motiver et à susciter leur implication ;
· Déterminer les degrés de satisfaction et
d'implication des agents des mairies des communes rurales ;
· Recenser les suggestions des agents sur les mesures
à prendre pour leur meilleure satisfaction et implication au travail.
De ces objectifs, nous attendons les résultats
suivants.
B. Résultats attendus
Cinq (05) résultats sont attendus :
· l'état de satisfaction et d'implication des
agents des communes rurales est connu ;
· le degré de connaissance par les agents des
textes juridiques qui leur sont applicables ainsi que le niveau d'application
de ces textes sont déterminés;
· une liste des opinions des agents des mairies des
communes rurales sur la capacité des textes professionnels à les
motiver et à susciter leur implication est établie ;
· les degrés de satisfaction et d'implication des
agents des mairies des communes rurales sont déterminés ;
· les mesures préconisées par les agents
pour les satisfaire et les impliquer davantage au travail sont
énumérées.
3.6
Hypothèses
Trois hypothèses ont été
formulées.
Malgré la pléthore de textes juridiques portant
sur la gestion des ressources humaines dans les communes rurales, on observe
des attitudes répréhensibles chez certains agents des mairies de
ces communes. Ces comportements, signes de démotivation, nous incitent
à formuler l'hypothèse suivante en vue d'atteindre nos
objectifs:
Hypothèse 1 : La démotivation de la
majorité des agents des mairies des communes rurales est liée aux
difficultés de management des ressources humaines par les maires
plutôt qu'à l'insuffisance des textes juridiques.
En constatant les absentéismes et le degré
élevé de turnover nous avons formulé l'hypothèse
suivante :
Hypothèse 2 : Les agents des mairies
des communes rurales de la région du Centre-
Ouest sont insatisfaits au travail.
Au regard de l'orientation de la décentralisation
(promotion du développement local par les acteurs locaux) et des
caractéristiques des agents des mairies des communes rurales
(priorité au recrutement fait par l'administration locale), nous
formulons la deuxième hypothèse ci-après :
Hypothèse 3 : Les agents originaires des communes
où ils exercent leurs fonctions ou les agents qui avaient des attaches
avec les communes avant d'y servir sont plus impliqués que ceux qui n'y
sont pas originaires ou qui n'y avaient aucune attache avant d'y travailler.
Pour vérifier ces hypothèses, nous proposons le
cadre méthodologique ci-après.
CHAPITRE 4 : METHODOLOGIE
Notre méthodologie de recherche comprend les points
suivants : les techniques et instruments de collecte des données,
les variables, l'échantillon, les difficultés rencontrées
et les solutions pour les résoudre, les procédures d'analyse des
données.
La satisfaction et l'implication organisationnelle
s'étudient dans le cadre théorique de la psychologie du travail
car elles concernent le comportement des travailleurs. En effet, les
comportements de l'homme au travail sont étudiés par les sciences
du comportement que sont la sociologie, la psychologie et l'anthropologie
sociale. Selon Scott et Mitchell (1973 : 358) « c'est la
psychologie qui domine les autres sciences du comportement dans
l'élaboration de découvertes scientifiques valables, et surtout
fiables ». La psychologie du travail est particulièrement
celle qui s'occupe de la satisfaction et de l'implication.
4.1 La population
Selon les données collectées par l'ADEPAC en
2009, il y a 106 agents dans l'ensemble des communes rurales de la
région du Centre-Ouest, soit environ 3 agents par commune. Etant
donné que nous ne connaissions pas le nombre exact d'agents par commune,
nous avons pris cette moyenne de 3 agents par commune soit un total de cent
deux (102) agents pour les 34 communes rurales que compte la région.
Notre population est donc composée de 102 agents comprenant aussi bien
les femmes que les hommes de toute catégorie socioprofessionnelle.
4.2 Technique
d'échantillonnage
Le nombre d'agents n'étant pas tellement
élevé, nous n'avons ciblé toute la population. Le nombre
d'outils de collecte de donné correspondait au nombre d'agents dans la
commune. Les outils ont été reçus par tous les agents,
qui, les ont d'ailleurs accueillis volontiers et avec beaucoup d'engouement;
mais des contraintes diverses n'ont pas permis à eux tous de nous les
rendre à temps. D'où nous n'avons pas eu une participation de
100%.
4.3
Echantillon
Nous avons envoyé une première fois les outils
de collectes de données dans les communes par le biais du gouvernorat de
la région du Centre-Ouest et avons sollicité l'appui de nos
homologues Secrétaires Généraux des mairies pour
l'administration desdits questionnaires et leur renvoi. Ayant constaté
une lenteur dans le renvoi des réponses, nous avons profité d'une
rencontre régionale des agents des mairies des communes pour remettre
les outils aux agents présents puis nous avons fait des relances par
appel à plusieurs reprises. En définitive, trente neuf (39)
fiches d'enquête dûment remplies ont été
retournées, soit un taux de participation de 38,23%.
4.4
Techniques et instruments de collecte des données
Pour l'échantillonnage, nous avons envoyé les
instruments de collecte de données dans toutes les communes rurales de
la région du Centre-Ouest en vue d'atteindre tous les agents. Le nombre
d'instruments était assez élevé pour que chaque agent
puisse en recevoir. Comme instruments de collecte de données, nous avons
fait usage d'un questionnaire, d'une échelle de satisfaction au travail
et d'une échelle d'implication9(*).
Le questionnaire comprend deux parties. Une partie est
composée de six questions et porte sur l'identification de
l'agent ; l'autre partie de quatre questions concerne sa connaissance des
textes juridiques applicables à son emploi.
Pour la mesure de la satisfaction, nous avons utilisé
la forme réduite du Minnesota Satisfaction Questionnaire de Weiss et al.
(1967) tel que traduit en français par Roussel (1996) parce que nous
estimons qu'il est très simple et prend en compte tous les
déterminants de la satisfaction que nous avons
répertoriés. Graduée de 1 à 5, elle compte 20
items, soit un score de 20 à 100. Elle mesure les trois facteurs de la
satisfaction de Schriesheim et al. (1993), à savoir la satisfaction
globale (questions 1, 4, 13, 19), la satisfaction extrinsèque (questions
2, 5, 6, 8, 12,18) et la satisfaction intrinsèque (questions 3, 7, 9,
10,11, 14, 15, 16, 17, 20). Aux différentes questions posées sur
le degré de satisfaction des enquêtés, 5 niveaux sont
attendus : 1=très insatisfait(e), 2=insatisfait(e), 3=ni
insatisfait(e) ni satisfait (e), 4=satisfait (e), 5=très satisfait
(e).
Quant à l'analyse des déterminants de
l'implication, nous avons utilisé l'échelle de l'implication
organisationnelle de Meyer et al. (1993) qui comporte 18 items et qui inclut
les trois facettes de l'implication à savoir l'implication affective
(questions 1- 6), l'implication normative (questions 7-12) et l'implication
calculée (questions 13-18). L'analyse de l'implication a
été faite par une échelle en 5 points de type Likert, avec
laquelle nous avons estimé jusqu'à quel degré les
enquêtés sont d'accord ou en désaccord avec les
énoncés présentés (1 = complètement en
désaccord; 2 = en désaccord; 3 = ni d'accord, ni en
désaccord; 4 = d'accord; 5 = complètement d'accord). Le score de
ces items est compris entre 18 et 90.
Dans les deux échelles, il a été
demandé à l'enquêté d'encercler le chiffre le plus
proche de son opinion.
Nous avons adapté les questionnaires-types des deux
échelles à notre contexte en remplaçant les mots
« entreprise » ou « organisation » par
« mairie ».
Nous avions d'abord élaboré le questionnaire et
les contenus des échelles puis nous les avons soumis à six agents
dans deux communes rurales différentes en guise de pré-test. Les
outils ont alors été amendés et nous avons utilisé
la version définitive pour le recueil des données.
4.5
Les variables
Nous utiliserons deux types de variables : les variables
dépendantes et les variables indépendantes.
4.5.1
Les variables indépendantes
Ces variables sont constituées du genre, de
l'ancienneté, de l'emploi ou la fonction, du niveau d'étude et du
lien préalable avec la commune rurale.
4.5.2
Les variables dépendantes
Nous avons deux variables dépendantes : la
satisfaction au travail et l'implication organisationnelle.
4.6
Difficultés rencontrées et solutions pour les résoudre
En déposant les outils de collectes de données
au gouvernorat le 15 avril 2013 nous espérions recevoir les
données le 1er mai. Mais jusqu'au 15 mai 2013 les agents des
communes de deux provinces ne les avaient pas reçu. Cela nous a
contraint à procéder à un deuxième envoi desdits
outils en profitant d'une rencontre régionale des agents des communes
rurales du Centre-Ouest. Ce n'est que le 10 juin 2013 que nous avons
récupéré les questionnaires. La deuxième
difficulté est liée à l'utilisation du logiciel SPSS pour
le traitement statistique des données car l'utilisation dudit logiciel
n'a pas fait l'objet d'enseignement lors de notre formation
académique ; nous avons dû l'apprendre en autodidacte.
4.7
Procédure d'analyse des données
Nous avons d'abord utilisé les sondages à
travers les taux de satisfaction et d'implication puis avons appliqué
les tests du ÷²[ de Karl Pearson et du t de
Student pour vérifier nos hypothèses.
Selon Howell (1998), le test du ÷²[
(Chi-deux ou Khi-carré) de Pearson est un test ]statistique
permettant de tester l'adéquation d'une série de données
à une famille de lois de probabilités ou de tester
l'indépendance entre deux variables aléatoires. Il est
utilisé en cas de variables qualitatives pour comparer les
fréquences de plusieurs groupes afin d'inférer une relation entre
X et Y. Il permet d'infirmer ou de confirmer une hypothèse nulle (H0).
L'hypothèse nulle suppose qu'il n'y a pas de différence
significative entre deux variables tandis que l'hypothèse du chercheur
(H1) stipule qu'il existe une différence significative, que de
l'existence de cette différence on peut conclure sans risque que Y
dépend de X et donc que X est bel et bien la cause de Y. Pour ce faire,
on calcule la probabilité p d'un tableau croisé.
Si la valeur de p ou Signification asymptotique bilatérale
est supérieure à 0,05 alors on accepte l'hypothèse nulle
(H0), par conséquent, l'hypothèse du chercheur (H1) est
infirmée, dans le cas contraire H1 est confirmée. Pour que le
test du khi-deux soit valide, il faut que 80% des cellules aient une valeur
supérieure ou égale à 5. Le logiciel SPSS permet de
calculer et corriger automatiquement le khi-deux.
Utilisé pour les variables quantitatives
indépendantes, le test du t de Student permet de comparer les
moyennes de deux groupes. Ce test permet de savoir si la différence
entre les moyennes de deux groupes est significative au point d'en faire une
loi. L'hypothèse peut être orientée ou non. On dit d'une
hypothèse qu'elle n'est pas orientée si le chercheur affirme
simplement qu'il y a une différence de moyenne entre un groupe X et un
groupe Y. L'hypothèse est orientée lorsque le chercheur formule
que la moyenne de X est significativement supérieure ou
inférieure à celle de Y. Dans ce cas, on calcule la
probabilité p et on la divise par 2. Si p/2 est
inférieure à 0,05 alors l'hypothèse est confirmée,
dans le cas contraire elle est infirmée.
Nous avons utilisé le logiciel Microsoft Office Excel
2007 pour calculer les taux puis le logiciel de traitement statistique SPSS
Student Version 15.0 pour calculer le Chi-deux et le t de Student.
Les résultats de l'analyse des données et les
recommandations et suggestions pour une meilleure satisfaction et implication
des agents des communes rurales sont exposés dans la partie suivante.
PARTIE
III
RESULTATS, RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS POUR UNE
MEILLEURE SATISFACTION ET IMPLICATION DES AGENTS DES MAIRIES DES COMMUNES
RURALES
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET L'ANALYSE DES DONNEES
Les données recueillies ont été
traitées avec des outils de traitement statistique puis analysées
sous plusieurs aspects. Les résultats livrés portent sur les
déclarations des enquêtés sur leur propre état de
motivation, les différents scores sur la satisfaction et sur
l'implication ainsi que la reformulation de nos hypothèses de
recherche.
5.1
Analyse des résultats du questionnaire
Les résultats du questionnaire sont relatifs aux
déclarations des agents sur leur propre état de motivation et
à la capacité des textes législatifs et
réglementaires à les motiver.
5.1.1 Les déclarations des
enquêtés sur leur propre état de motivation
Les déclarations ont été analysées
selon le lien préalable de l'enquêté avec la commune, la
fonction ou l'emploi et le niveau d'instruction.
5.1.1.1 Analyse des
déclarations selon le lien préalable des agents avec la commune
où ils travaillent.
Sur les 39 agents ayant retourné le questionnaire, 8
exercent dans leurs communes d'origine ou dans une commune avec laquelle ils
avaient des liens préalables à leur emploi. Ces agents
représentent 20,51% des enquêtés contre 79,48% (soit 31
agents) de ceux qui déclarent n'avoir pas eu un lien préalable
avec les communes où ils travaillent. Les déclarations concernent
leur état de motivation et les raisons de la motivation ou de la
démotivation.
5.1.1.1.1 Les déclarations des agents sur leur
propre état de motivation
Les déclarations des agents sur leur propre état
de motivation sont reportées au tableau suivant :
|
Agents originaires de la commune ou ayant eu un lien
avec elle avant leur emploi
|
Agents non originaires de la commune ou n'ayant pas eu
un lien avec elle avant leur emploi
|
Total
|
Nombre d'enquêtés déclarant
être motivés
|
3
|
10
|
13
|
Nombre d'enquêtés déclarant ne pas
être motivés
|
3
|
20
|
23
|
Nombre total d'enquêtés s'étant
exprimés
|
6
|
30
|
36
|
Tableau 1 :
Déclarations des agents sur leur propre état de motivation
Le tableau montre que parmi les 6 agents originaires de la
commune ou ayant un lien préalable avec elle qui se sont
prononcés, 3 disent être motivés, soit 50%. Par contre,
chez les autres agents, seulement 10 agents, soit 33,33%, ont
déclaré être motivés. Cela montre que le sentiment
de démotivation existe chez la majorité (66,66%) des agents non
originaires des communes où ils exercent ou qui n'avait pas eu de lien
préalable avec elle. En somme, il ressort que 63,88% des
enquêtés ayant donné un avis ont déclaré
être démotivés. Seulement 36,11% disent être
motivés dans leur travail.
L'application du test du ÷2 à l'aide du
logiciel SPSS montre qu'il n'existe pas de corrélation significative
entre la motivation et le lien préalable avec la commune. En effet,
l'analyse des données indique que les agents originaires de la commune
ou ayant eu un lien préalable avec elle ont répondu
« oui » 3 fois sur leur motivation alors que les autres ont
donné cette réponse 10 fois. La différence entre les deux
groupes n'est pourtant pas significative (khi-carré = 0,602 ;
ddl=1, p=0,438). Car, pour un degré de liberté (ddl) de 1, la
valeur de la Signification asymptotique (bilatérale) p est
supérieure à 0,05 ou 5%. 5% est le seuil de signification
d'erreur communément admis en sciences humaines. On peut donc conclure
que l'origine ou le lien préalable avec la commune n'influence pas la
motivation au travail chez les agents des mairies des communes rurales du
Centre-ouest.
La majorité des agents des communes rurales ont
déclaré être démotivés et les raisons de la
motivation ou de la démotivation sont multiples.
5.1.1.1.2 Les déclarations des agents sur les
raisons de leur motivation ou de leur démotivation
Les déclarations des agents sur les raisons de leur
motivation ou de leur démotivation sont présentées dans
les tableaux ci-après.
a) Les raisons de la motivation des agents
|
Raison de la motivation
|
Fréquence
|
Source de la motivation
|
Agents originaires de la commune ou ayant eu un lien
avec elle avant leur emploi
|
-rien ne m'empêche de faire correctement mon
travail ;
-maintenant j'ai un salaire et un logement ;
-entente entre mes supérieurs hiérarchiques et
moi.
|
01
01
01
|
Management
Textes
Management
|
Nombre total des raisons
|
03
|
Agents non originaires de la commune ou n'ayant pas eu
un lien avec elle avant leur emploi
|
-des encouragements pour un travail bien fait ;
-service à la nation ;
-sacrifice pour la réussite de la
décentralisation ;
-amour du travail bien fait ;
-service du prochain ;
-confiance et disponibilité de mes supérieurs
à mon égard ;
-autonomie dans mon travail ;
-obligation et déontologie.
|
01
02
02
02
01
01
01
01
|
Management
Management Management
Management
Management
Management
Management
Textes
|
Nombre total des raisons
|
08
|
Total général des raisons
|
11
|
Tableau 2 : Sources de
motivation selon les déclarations des agents.
Certaines raisons de motivation sont liées au
management et d'autres aux textes. Ainsi, le tableau ci-dessus montre que 2/3,
soit 66,66%, des raisons de motivation chez les agents originaires ou ayant eu
un lien préalable avec la commune tirent leur source du management. Chez
les agents non originaires de la commune, sur les 8 raisons qui les motivent, 7
sont liées au management, soit 87,5%.
b) Les causes de la démotivation des agents
|
Cause de la démotivation
|
Fréquence
|
Source de la démotivation
|
Agents originaires de la commune
|
-les indemnités des agents autres que les maires sont
dérisoires ;
-manque d'encouragement par les supérieurs
hiérarchiques;
-absence de cadre de rencontre dans le service ;
-je fais autre chose que ce pour quoi j'ai été
recruté alors que le salaire est le même.
|
01
01
01
01
|
Textes
Management
Management
Management
|
Nombre de causes
|
04
|
|
|
Agents non originaires de la commune
|
-conditions de travail ;
-traitement salarial ;
-manque de respect par le supérieur
hiérarchique ;
-manque de bonification
-pas de lettre de félicitation ;
-pas de description des tâches liées à
l'emploi ;
-manque de formation ;
-manque d'encouragement ;
-manque de réponses aux difficultés
rencontrées ;
-mauvais classement indiciaire;
-manque de soutien des supérieurs
hiérarchiques ;
-manque de compréhension de la part des
supérieurs hiérarchiques ;
-absence de réunion de service ;
-tous les textes sont en faveur des maires ;
-application des textes à la lettre ;
-impossibilité de mutation.
|
05
04
01
01
02
01
01
02
01
01
01
01
01
01
01
01
|
Management
Textes
Management
Management
Management
Textes
Management
Management
Management
Management
Management
Management
Management
Textes
Textes
Textes
|
|
Nombre de causes
|
16
|
Total général des causes
|
20
|
Tableau 3 : Sources de
démotivation selon les déclarations des agents.
Chez les agents originaires des communes ou ayant eu un lien
préalable avec elle, les 3/4, soit 75%, des causes de
démotivation ont leur origine dans le management.
La plupart des causes de la démotivation chez les
agents non originaires de la commune sont également liées au
management. Avec un total de 11/16, elles représentent 68,75% des cas de
démotivation.
Alors, qu'ils soient originaires de la commune ou non, les
agents subissent de la même façon les conséquences du
management des ressources humaines par les responsables municipaux.
En général, 11 raisons de motivation ont
été évoquées, contre 20 causes de
démotivation. Sur les 11 raisons de motivation, 81,81% sont liées
au management et 18,18% aux textes. Les principaux motifs de motivation
évoqués par les agents sont : le sentiment de service rendu
à la nation, l'amour du travail bien fait et le sacrifice pour la
réussite de la décentralisation. Ces motifs sont plutôt
les conséquences de la motivation intrinsèque des agents.
Quant à la démotivation, 30% des causes
proviennent des textes tandis que 70% viennent du management. La plupart de ces
causes émanent de la motivation extrinsèque des agents. Il s'agit
notamment des conditions de travail, du traitement salarial, de l'attitude du
supérieur hiérarchique etc.
Il apparait alors que le management motive autant qu'il
démotive.
Pour vérifier la responsabilité exclusive du
management dans la démotivation des agents des mairies des communes
rurales, nous avons considéré les données du tableau
ci-dessus puis nous leur avons appliqué le test de ÷2.
L'analyse des données montre que les textes motivent les agents 2 fois
et le management les motivent 9 fois mais cette différence n'est pas
significative (khi-carré= 1,226, ddl= 1, p= 0,472) car la valeur de p
est supérieure à 0,05.
Donc, la démotivation de la majorité des agents
des mairies des communes rurales n'est pas exclusivement liée aux
difficultés de management des ressources humaines par les maires. En
effet, le management est en grande partie responsable de la démotivation
des agents mais les effets des textes ne sont pas négligeables.
5.1.1.2 Analyse des
déclarations selon la fonction ou l'emploi
Les questionnaires reçus provenaient des
catégories d'emplois ou de fonctions suivantes : secrétaires
généraux : 15 ; comptables : 6 ;
régisseurs ou agents de recouvrement : 5 ; agents de bureau ou
agents d'état civil : 6 ; secrétaires : 2 ;
manoeuvres : 2 ; agents du service de l'éducation :
1 ; gardiens : 1 ; catégorie non
précisée : 1. Nous nous sommes intéressé aux
catégories les plus significatives à savoir les
secrétaires généraux, les comptables, les
régisseurs ou agents de recouvrement et les agents d'état civil
ou agents de bureau.
Les opinions des agents par catégorie de fonction ou
d'emploi ciblée sur leur propre état de motivation sont
reportées au tableau ci-après :
|
Secrétaires Généraux
|
Comptables
|
Agents d'état civil ou agents de
bureau
|
Régisseurs ou agents de
recouvrement
|
Total
|
Nombre d'enquêtés déclarant
être motivés
|
5
|
3
|
2
|
1
|
11
|
Nombre d'enquêtés déclarant ne pas
être motivés
|
9
|
3
|
3
|
4
|
19
|
Nombre total d'enquêtés s'étant
exprimés
|
14
|
6
|
5
|
5
|
30
|
Tableau 4 :
Déclarations de motivation des agents selon la fonction ou l'emploi
On constate que les agents les plus motivés sont les
comptables (50%) suivis des agents d'état civil ou agents de bureau
(40%), des secrétaires généraux (35,71%) et des
régisseurs ou agents de recouvrement (20%). Il est à noter que la
plupart des régisseurs ainsi que les secrétaires
généraux ont été mis à la disposition des
maires par l'Etat. De même, certains agents d'état civil sont des
ex-agents provinciaux. On peut alors penser que les agents qui déclarent
être les plus motivés sont ceux recrutés par les communes
elles-mêmes. La différence des taux de la motivation est-elle
significative au point que l'on puisse lier la motivation à la fonction
ou l'emploi ?
L'analyse des données par le test du ÷2
avec SPSS indique que la différence entre ces quatre groupes n'est pas
significative (khi-carré= 1,087, ddl= 3, p= 0,780) car la valeur de la
Signification asymptotique p est supérieure à 0,05. On ne peut
donc pas affirmer que la motivation des agents est fonction de l'emploi ou de
la fonction dans ces communes.
5.1.1.3 Analyse des
déclarations selon le niveau d'instruction
Nous avons analysé les déclarations des agents
selon leur niveau d'instruction en les classant en deux groupes. Le premier
groupe est constitué d'agents ayant fait des études
supérieures et le deuxième groupe est composé des agents
qui ont un niveau secondaire ou primaire ou qui n'ont aucun niveau
d'instruction.
35 agents ont exprimé des opinions sur leurs
états de motivation. Le tableau suivant expose les résultats des
agents sur leur propre état de motivation.
|
Agents n'ayant pas fait d'études
supérieures
|
Agents ayant fait des études
supérieures
|
Total
|
Nombre d'enquêtés déclarant
être motivés
|
6
|
7
|
13
|
Nombre d'enquêtés déclarant ne pas
être motivés
|
10
|
12
|
22
|
Total
|
16
|
19
|
35
|
Tableau 5:
Déclarations des agents sur leur propre état de motivation en
fonction du niveau
Le taux de motivation des agents ayant fait des études
supérieures (36,84%) est sensiblement le même que celui de ceux
qui n'ont pas fait d'études supérieures (37,5%). La motivation ne
dépendrait donc pas du niveau d'études des agents. Par
conséquent, les raisons de la motivation ou de la démotivation
demeurent les mêmes qu'il s'agisse d'agents ayant fait d'études
supérieures ou non.
L'analyse des données par le test de ÷2
prouve également que la différence entre les deux groupes
n'est pas significative (khi-carré= 0,002, ddl= 1, p= 0,968) car la
valeur de p est supérieure à 0,05.
5.1.2
La connaissance des textes législatifs et réglementaires par les
agents
Les résultats de la connaissance des textes
législatifs et réglementaires portent sur les déclarations
des agents sur leur connaissance de ces textes, la capacité des textes
à les motiver et l'état application effective desdits textes.
5.1.2.1 Les déclarations
des agents sur leur connaissance des textes légaux
Au total, parmi les 37 agents qui se sont prononcés sur
la connaissance des textes juridiques applicables à leurs emplois et
leur application effective, 9, soit 24,32% des agents disent n'en avoir aucune
connaissance; 5 agents, soit 13,51%, ont affirmé qu'ils les connaissent
tous et 23 agents, soit 62,16%, disent qu'ils les connaissent partiellement. En
somme, 28 agents, soit 75,67%, ont dit avoir une connaissance totale ou
partielle des textes législatifs et règlementaires applicables
à leurs emplois. Bien qu'élevé, ce taux n'est pas
acceptable car, avant l'entrée en fonction, l'employeur a le devoir de
porter à la connaissance de l'employé ses droits et ses devoirs
afin de favoriser, d'une part, une bonne intégration dans
l'organisation et d'autre part, l'accomplissement des devoirs et la
revendication des droits.
Par ailleurs, 26 des 28 agents se sont exprimés sur
l'application effective des textes. Parmi eux, 15 agents, soit 57,69%, estiment
que les textes ne sont pas appliqués tandis que 11 agents, soit 42,30%,
disent qu'ils sont effectivement appliqués. Le défaut
d'application des textes législatifs et réglementaires pourrait
être une source de démotivation si toutefois les textes sont
eux-mêmes de nature à motiver les agents.
5.1.2.2 Opinions des agents sur la
capacité des textes législatifs et réglementaires à
les motiver et à les impliquer et les raisons avancées par les
agents.
26, soit 86,66%, des 30 enquêtés s'étant
prononcés estiment que les textes ne sont pas de nature à les
motiver et les impliquer. Par contre, 4, soit 13,33%, pensent que les textes
peuvent les motiver et les impliquer. Le tableau suivant expose les arguments
des agents sur la capacité des textes juridiques et
réglementaires à les motiver et les impliquer.
Réponse à la question :
« Les textes actuellement appliqués dans votre emploi sont-ils
suffisants pour vous amener à vous impliquer davantage dans votre
travail » ? - Justifiez votre réponse.
|
|
Oui
|
Fréquence
|
Non
|
Fréquence
|
-obligation de servir
-ils permettent à chacun de faire convenablement ses
tâches
-augmentation récente de salaire
|
1
2
1
|
-on travaille malgré soit
-indemnités inexistantes ou insuffisantes
-textes méconnus ou non appliqués ou mal
appliqués
-agents non motivés à la base
-attributions des agents mal définies
-textes inadaptés
-insuffisance de salaire
-traitement différent de celui des agents de la
Fonction publique
-pas de motivation
-nomination du secrétaire général par le
maire
|
1
5
8
1
2
6
7
1
1
1
|
Tableau 6 : Opinions des
agents sur la capacité des textes à les motiver et les impliquer
3 arguments soutiennent que les textes sont motivants. Ils
s'opposent à 10 autres qui les trouvent démotivants. A l'agent
qui soutient que l'augmentation récente des salaires est motivante
s'opposent 7 agents qui trouvent le salaire insuffisant. 2 agents disent que
les textes décrivent bien les tâches tandis que 2 autres pensent
le contraire. L'argument le plus fréquent est la méconnaissance
des textes ou leur mauvaise application ou encore leur inapplication.
En définitive, les agents des mairies des communes
rurales estiment que les textes qui leur sont applicables ne sont pas de nature
à les motiver et les impliquer dans leur travail car en dépit du
fait que les textes législatifs et réglementaires sont
méconnus ou mal appliqués par les premières
autorités communales, les salaires prévus par ces textes sont
insuffisants. Les agents pensent aussi que les textes sont inadaptés. De
cette étude sur la motivation, les conclusions suivantes peuvent
être retenues.
5.1.3 Conclusions partielles relatives à la
motivation
Elles sont les suivantes :
- 63,88% des enquêtés ont déclaré
être démotivés à leur travail. Ce taux est similaire
à celui des agents de l'Administration publique burkinabè
(64,89%) tel que l'avait relevé Coulidiaty (2003) ;
- les causes principales de démotivation sont : la
pénibilité des conditions de travail, la faiblesse du traitement
salarial, le manque de reconnaissance et de formation. Contrairement aux agents
de l'administration publique (Coulidiaty, 2003), l'iniquité n'est pas
évoquée comme une cause de démotivation ;
- les raisons qui motivent les agents sont : l'amour du
travail bien fait, le sentiment de rendre service à la nation et
l'engagement pour la réussite de la décentralisation ;
- les agents qui ont déclaré être les plus
motivés sont les comptables (50%). Ils sont suivis par les agents de
bureau ou agents d'état civil (40%), les secrétaires
généraux de mairies (35,71%) et les régisseurs ou agents
de recouvrement (20%) ;
- 75,67% des enquêtés disent avoir une
connaissance partielle ou totale des textes juridiques applicables à
leurs emplois ;
- 57,69% de ceux qui se sont exprimés estiment que les
textes ne sont pas suffisamment appliqués ;
- 86,66% pensent que les textes ne sont pas de nature à
les motiver et les impliquer davantage ;
- les reproches fréquemment formulés à
l'endroit des textes réglementaires sont : la méconnaissance
des textes réglementaires par les autorités communales, le
défaut d'application desdits textes ou leur mauvaise
interprétation, l'inadaptation des textes à toutes les communes
et l'inadéquation des dispositions relatives au traitement salarial avec
les réalités des communes.
Après l'exposition des résultats des
déclarations des agents sur leur propre état de motivation et
leurs opinions sur les textes applicables à leurs emplois, nous
présenterons au point suivant les résultats obtenus par les
outils scientifiques ayant servi à mesurer leurs degrés de
satisfaction et d'implication organisationnelle.
5.2
Analyse des scores de l'échelle de la satisfaction
Après avoir exposé les résultats de
l'échelle de la satisfaction, nous essaierons de les expliquer.
5.2.1 Présentation des résultats de
l'échelle de la satisfaction
Cette échelle comprend 20 items et chaque item est
gradué de 1 à 5. Le score est compris entre 20 et 100. L'analyse
des données recueillies suivra l'exposition des résultats.
Les résultats de cette échelle tiennent
comptent du genre, de l'ancienneté, de l'origine ou le lien
préalable de l'agent avec la commune avant son emploi, du niveau
d'instruction et de la fonction ou l'emploi.
Dans les tableaux suivants, les scores ont été
reportés en trois tranches, à savoir les agents dont les scores
sont inférieurs à 50 (les agents non satisfaits), ceux dont les
scores varient entre 50 et 60 (les agents moyennement satisfaits) et ceux dont
les scores sont supérieurs à 60 (les agents assez satisfaits).
a) Les scores en fonction du genre
Scores
Sexe
|
<50
|
50 - 60
|
>60
|
Total
|
Hommes
|
4
|
12
|
17
|
33
|
Femmes
|
1
|
0
|
5
|
6
|
Total
|
5
|
12
|
22
|
39
|
Tableau 7 : Les
scores de la satisfaction en fonction du genre
83,33% des femmes ont obtenu un score supérieur
à 50 sur 100, contre 87,87% des hommes ; soit une différence
de 4,54 points. Même si plus d'hommes semblent être satisfaits, on
constate, par contre, qu'il y a plus de femmes assez satisfaites que d'hommes
assez satisfaits.
Par ailleurs, l'application du test de ÷2 ne
montre pas de lien pertinent entre la satisfaction et le genre
(khi-carré= 0,094, ddl= 1, p= 0,759) car p est supérieur à
0,05.
b) Les scores en fonction de l'emploi ou de la fonction
Scores
Emploi ou fonction
|
<50
|
50 - 60
|
>60
|
Total
|
Secrétaires Généraux
|
2
|
4
|
9
|
15
|
Comptables
|
1
|
3
|
2
|
6
|
Régisseurs ou agents de recouvrement
|
2
|
2
|
2
|
5
|
Agents de bureau ou agents d'état civil
|
1
|
2
|
2
|
6
|
Total
|
6
|
11
|
15
|
32
|
Tableau 8 : Les scores de la
satisfaction en fonction de l'emploi ou de la fonction
En ce qui concerne la fonction ou l'emploi, les
secrétaires généraux semblent les plus satisfaits
(86,66%). A la suite des secrétaires généraux viennent les
comptables (83,33%), les régisseurs ou agents de recouvrement (80%) et
les agents de bureau ou agents d'état civil (66,66%). Toutefois, 72,72%
de ces derniers sont assez satisfaits contre 60% des premiers. La satisfaction
ne pourrait alors être liée ici à l'emploi ou la
fonction.
D'ailleurs, l'application du test de ÷2 ne
montre pas de différence significative entre la satisfaction et l'emploi
ou la fonction (khi-carré= 1,149, ddl= 3, p= 0,765).
c) Les scores en fonction de l'ancienneté
Scores
Ancienneté
|
<50
|
50 - 60
|
>60
|
Total
|
Agents ayant moins de 5 ans d'ancienneté
|
3
|
10
|
16
|
29
|
Agents ayant une ancienneté de 5 ans et plus
|
2
|
1
|
6
|
9
|
Total
|
5
|
11
|
22
|
38
|
Tableau 9 : Les scores de la
satisfaction en fonction de l'ancienneté
89,65% des agents ayant moins de 5 ans sont satisfaits tandis
que chez les agents dont l'ancienneté dépasse 5 ans ce taux est
de 77,77%. Inversement, 66,66% des agents de plus de cinq ans sont assez
satisfaits alors que chez les agents de moins de cinq ans ce taux est de
55,17%.
En somme, l'ancienneté ne s'est pas
révélée comme déterminante dans la satisfaction des
agents puisque l'application du test de ÷2 ne montre pas aussi
de différence significative entre la satisfaction et l'ancienneté
(khi-carré= 0,848, ddl= 1, p= 0,357) car la probabilité
« p » est supérieure à 0,05. Toutefois,
l'administration des communes rurales étant récente, nous pensons
qu'il serait prétentieux d'affirmer, après seulement cinq
années d'existence, que l'ancienneté n'influence pas la
satisfaction des agents des communes rurales.
d) Les scores en fonction du niveau d'instruction
Scores
Niveau d'instruction
|
<50
|
50 - 60
|
>60
|
Total
|
Agents ayant fait des études supérieures
|
2
|
10
|
9
|
21
|
Agents n'ayant pas fait d'études supérieures
|
3
|
2
|
11
|
16
|
Total
|
5
|
12
|
20
|
37
|
Tableau 10 : Les scores de la
satisfaction en fonction du niveau d'instruction
90% des agents ayant fait des études supérieures
sont satisfaits, contre 83,33% de ceux qui n'ont pas fait d'études
supérieures. Mais, seulement 42,85% des premiers sont assez satisfaits
contre 68,75% des seconds.
Par ailleurs, l'application du test de ÷2 ne
montre pas d'écart pertinent entre la satisfaction et le niveau
d'études (khi-carré= 0,368, ddl= 1, p= 0,544).
e) Les scores en fonction du lien préalable avec la
commune
Scores
Lien préalable
|
<50
|
50 - 60
|
>60
|
Total
|
Agents originaires de la commune ou ayant eu un lien
préalable
|
0
|
0
|
8
|
8
|
Agents non originaires ou n'ayant pas eu de lien
préalable
|
5
|
11
|
15
|
31
|
Total
|
5
|
11
|
23
|
39
|
Tableau 11: Les scores de la
satisfaction en fonction du lien préalable avec la commune
Le tableau révèle que tous les agents (100%)
originaires de la commune où ayant eu un lien préalable avec elle
avant leur emploi sont assez satisfaits de leur travail. Par contre, parmi les
agents non originaires des communes où ils travaillent 83,87% sont
satisfaits et 46,87% le sont assez. Cette différence pourrait être
due aux conditions générales de vie et à la socialisation
des agents et non au milieu interne du travail.
En fait, l'analyse des données par le test du
÷2 à l'aide de SPSS sur la satisfaction des agents
indique que les agents originaires de la commune ou ceux ayant eu un lien
préalable avec elle sont 6 fois satisfaits alors que les autres le sont
27 fois. Cependant, la différence entre les deux groupes n'est pas
statistiquement significative (khi-carré= 1,080 ; ddl= 1, p=
0,299). La valeur de la Signification asymptotique (bilatérale) p
est supérieure à 0,05 ou 5% ; pour un degré de
liberté (ddl) de 1. On peut donc conclure que l'origine ou le lien
préalable n'influence pas la satisfaction des agents des mairies des
communes rurales.
5.2.2. Explications des scores de l'échelle de la
satisfaction
En général, contrairement à la
motivation, la plupart des agents des communes rurales sont satisfaits au
travail car 34 agents sur les 39 enquêtés, soit 87,17% des agents,
ont un score situé au delà de la moyenne de l'échelle de
satisfaction. La moyenne générale de satisfaction est 61,79/100.
Ce degré de satisfaction quoique acceptable ne semble pas suffisant pour
maintenir les agents dans leurs communes respectives. Ce degré
expliquerait le turnover observé dans ces communes. Dès que ce
degré de satisfaction baisse et se maintient pendant un certain temps et
qu'une opportunité se présente, alors le travailleur quitte la
mairie.
Les sources de satisfaction sont divergentes10(*). En effet, 76,92% des
agents sont satisfaits du sentiment d'accomplissement retiré du
travail (question 20) ; 66,66% sont satisfaits des
possibilités d'aider les gens dans la mairie (question 9) ;
58,94% de la manière dont le supérieur dirige ses
employés (question 5) ; 58,94% des possibilités de faire des
choses qui ne sont pas contraires à la conscience (question 7) ;
56,41% de leur importance aux yeux des autres (question 4), ce même
taux pour la compétence du supérieur dans les prises de
décisions (question 6), les possibilités de faire des choses qui
utilisent les capacités personnelles (question 11), les
possibilités de rester occupé tout le temps au cours de la
journée de travail (question 15), les possibilités d'essayer les
méthodes personnelles pour réaliser le travail (question 16), la
manière dont les collègues s'entendent entre eux (question
18) ; 51,28% sont satisfaits des possibilités de dire aux
gens ce qu'il faut faire (question 10).
Trois sources d'absence de satisfaction ont été
relevées. Ce sont : le salaire par rapport à l'importance du
travail fait (question 13), (69,23%) ; les conditions de travail
(question 2), (61,53%) ; les possibilités d'avancement (question
1), (56,41%).
En rappel, les conditions de travail et le traitement salarial
avaient été évoqués par les agents comme les
principales causes de démotivation. Ces raisons pourraient être
liées à la faiblesse des ressources financières des
communes rurales. On constate alors que les raisons d'absence de satisfaction
et de la démotivation sont liées aux facteurs extrinsèques
de Herzberg (1971). L'analyse de la situation des agents sous l'angle de la
théorie de cet auteur démontre que les agents sont
mécontents et non insatisfaits.
On note que sur les 20 questions posées aux agents
seulement 14 ont été validées. Les six questions, à
savoir les possibilités de faire des choses différentes de temps
en temps (question 3), la stabilité de l'emploi (question 8), la
manière dont les règles et procédures internes sont
appliquées (question 12), les possibilités de prendre des
décisions de sa propre initiative (question 14), les possibilités
de travailler seul dans l'emploi (question 17) et les compliments reçus
pour la réalisation d'un bon travail (question 19) n'ont pas recueilli
de majorité absolue.
En termes de facteurs de satisfaction, on enregistre 25% de
satisfaction globale (questions 1, 4,13), 70% de satisfaction
intrinsèque (questions 7, 9, 10, 11, 15, 16, 20) et 50% de satisfaction
extrinsèque (questions 2, 5, 6, 18).
De l'étude de la satisfaction des agents des communes
rurales du Centre-Ouest on retient les conclusions suivantes.
Conclusions partielles relatives à la
satisfaction des agents
Quatre points ont été retenus :
- 87,17% des enquêtés sont satisfaits au travail
et leur moyenne générale de satisfaction est 61,79/100, soit un
degré de satisfaction de 61,79% ;
- la satisfaction des agents provient essentiellement du
sentiment d'accomplissement retiré du travail (76,92%), des
possibilités d'aider les gens dans la mairie (66,66%), de la
manière dont le supérieur dirige ses employés (58,94%) et
des possibilités de faire des choses qui ne sont pas contraires à
la conscience de l'employé (58,94%) ;
- les points d'insatisfaction sont le salaire (69,23%), les
conditions de travail (61,53%) et les possibilités d'avancement
(56,41%) ;
- les enquêtés ont une forte satisfaction
intrinsèque (70%), une satisfaction extrinsèque acceptable (50%)
et une faible satisfaction globale (25%).
5.3 Analyse des scores de
l'échelle de l'implication
Cette échelle comporte 18 items notés de 1
à 5. D'où un score compris entre 20 et 90. Il s'agira ici
d'exposer d'abord les résultats puis de trouver les raisons qui
justifient ces scores.
5.3.1 Présentation des résultats de
l'échelle d'implication
Les résultats prennent en compte le genre,
l'ancienneté, l'origine ou le lien préalable de l'agent avec la
commune, le niveau d'instruction et la fonction ou l'emploi.
Les scores ont été reportés en trois
tranches, à savoir les agents dont les scores sont inférieurs
à 45 (les agents non impliqués), ceux dont les scores varient
entre 45 et 54 (les agents moyennement impliqués) et ceux dont les
scores sont supérieurs à 54 (les agents assez impliqués).
Ces extrêmes ont été trouvés en convertissant
l'échelle (de 90 points) en 100 points afin d'en faciliter la
manipulation. Ainsi 45/90 correspondra à 50/100 et 54/90 à
60/100.
a) Les scores en fonction du genre
Scores
Sexe
|
<45
|
45 - 54
|
>54
|
Total
|
Hommes
|
10
|
11
|
12
|
33
|
Femmes
|
1
|
3
|
2
|
6
|
Total
|
11
|
14
|
14
|
39
|
Tableau 12 : Les scores de
l'implication en fonction du genre
69,69% des hommes sont impliqués tandis que 83,33% des
femmes le sont. Les femmes semblent plus impliquées que les hommes mais
36,36% d'hommes sont assez impliqués, contre 33,33% de femmes.
De même, l'analyse des résultats par le test de
÷2 montre que l'implication n'est pas fonction du genre car la
différence n'est pas significative. En effet, pour un ddl= 2 et
÷2 = 2 nous avons p=0,691 ; p est supérieur
à 0,05.
b) Les scores en fonction de l'emploi ou de la
fonction
Scores
Emploi ou fonction
|
<45
|
45 - 54
|
>54
|
Total
|
Secrétaires Généraux
|
7
|
4
|
4
|
15
|
Comptables
|
0
|
4
|
2
|
6
|
Régisseurs ou agents de recouvrement
|
1
|
4
|
0
|
5
|
Agents de bureau ou agents d'état civil
|
1
|
2
|
3
|
6
|
Total
|
9
|
14
|
9
|
32
|
Tableau 13 : Les scores de
l'implication en fonction de l'emploi ou de la fonction
Même si ceux qui sont assez impliqués sont les
agents de bureau ou agents d'état civil (60%), en ce qui concerne les
fonctions ou emplois, les comptables sont les plus impliqués (100%). Ils
sont suivis par les agents d'état civil ou agents de bureau (83,33%),
les régisseurs ou agents de recouvrements (80%) et les
secrétaires généraux (53,33%). Cet ordre est sensiblement
le même que celui des déclarations de motivation. Les comptables,
les agents de bureau et certains régisseurs n'ont pas la
possibilité d'aller travailler dans d'autres mairies que la leur sans
courir le risque de perdre leur emploi, alors que les secrétaires
généraux peuvent quitter leur mairie sans perdre le leur. La
différence se situerait donc au niveau de l'implication
calculée.
Pour savoir si les différences d'implication sont
significatives nous avons appliqué le test du ÷2 avec
SPSS. L'analyse des données sur l'implication des agents indique que les
différences entre ces groupes ne sont pas statistiquement significatives
(khi-carré= 10,16, ddl= 6, p= 0,118) car la valeur de p est
supérieure à 0,05.
c) Les scores en fonction de l'ancienneté
Scores
Ancienneté
|
<45
|
45 - 54
|
>54
|
Total
|
Agents ayant une ancienneté de moins de 5 ans
|
7
|
12
|
10
|
29
|
Agents ayant une ancienneté de 5 ans et plus
|
3
|
2
|
4
|
9
|
Total
|
10
|
14
|
14
|
38
|
Tableau 14 : Les
scores de l'implication en fonction de l'ancienneté
75,86% des agents qui ont moins de 5 ans d'ancienneté
sont impliqués. Par contre, seulement 66,66% de ceux qui ont duré
davantage le sont. L'implication semble diminuer avec l'ancienneté.
Cependant, 34,48% des moins anciens sont assez impliqués, contre 44,44%
des plus anciens.
En outre, le test de khi-deux de Pearson donne le
résultat suivant : ÷2 = 1,090 ; ddl= 2 ;
p= 0,580. La valeur de p étant supérieure à 0,05, on peut
conclure que l'ancienneté n'aurait pas influencé l'implication
organisationnelle des agents.
d) Les scores en fonction du niveau d'instruction
Scores
Niveau d'instruction
|
<45
|
45 - 54
|
>54
|
Total
|
Agents ayant fait des études supérieures
|
7
|
10
|
4
|
21
|
Agents n'ayant pas fait d'études supérieures
|
3
|
4
|
9
|
16
|
Total
|
10
|
14
|
13
|
37
|
Tableau 15 : Les scores de
l'implication en fonction du niveau d'instruction
On constate également que les agents qui n'ont pas fait
d'études supérieures semblent plus impliqués que ceux qui
en ont fait (83,33% contre 65%). Cela peut s'expliquer par le fait que les
agents qui ont fait des études supérieures ont des
opportunités d'emploi plus élevées. Leur implication
calculée devrait être plus faible. La différence
d'implication entre les agents qui ont fait des études
supérieures et ceux qui n'en ont pas fait n'est pas significative car la
valeur de p est supérieure à 0,05 (÷2 =
5,520 ; p= 0,063 et ddl =2).
e) Les scores en fonction du lien préalable avec
la commune
Scores
Lien préalable
|
<45
|
45 - 54
|
>54
|
Total
|
Agents originaires de la commune ou ayant eu un lien
préalable
|
0
|
3
|
3
|
6
|
Agents non originaires ou n'ayant pas eu de lien
préalable
|
11
|
11
|
10
|
32
|
Total
|
11
|
14
|
13
|
38
|
Tableau 16 : Les scores de
l'implication en fonction du lien préalable avec la commune
Il existe une différence d'implication entre les agents
originaires de la commune où ils travaillent ou ceux ayant eu un lien
préalable avec elle et les agents non originaires de la commune
où n'ayant pas eu de lien préalable. En effet, 87,5% des premiers
sont impliqués. Quant aux seconds, 67,74% sont impliqués.
La même analyse faite par le test du t de Student donne
le résultat suivant : moyenne des agents originaires de la commune
où ils travaillent ou ceux ayant eu un lien préalable avec elle=
55,62/90, moyenne des autres= 47,90/90, différence entre les moyennes=
7,72, probabilité du test d'homogénéité= 0,908,
valeur du t de Student= 1,439, degré de liberté= 37,
probabilité= 0,158). Notre hypothèse étant
orientée, nous devons diviser la probabilité par 2, ce qui donne
0,079. La valeur de p est supérieure à 0,05. On ne peut donc pas
affirmer que les agents originaires de la commune ou ceux ayant eu un lien
préalable seront toujours plus impliqués que les autres. En
outre, l'application du test de ÷2 montre que la
différence d'implication n'est pas statistiquement significative car
p>0,05 (p= 0,233, ddl= 2, ÷2 = 2,17). Ces
différents résultats infirment notre hypothèse :
« L'origine ou les attaches préalables n'influencent pas
l'implication organisationnelle des agents des communes rurales».
5.3.2. Explications des résultats de
l'échelle de l'implication
La majorité des agents des communes rurales sont
satisfaits. Or, Quarles (1994) a trouvé une corrélation positive
entre la satisfaction au travail et l'implication organisationnelle. Donc, les
agents des communes rurales seront impliqués. En effet, 28 agents sur 39
soit 71,79% sont impliqués. La moyenne générale de
l'implication est 49,48/90, soit un degré d'implication de 54,95%. Ce
degré moyen d'implication s'explique de plusieurs façons. Les
agents sont diversement impliqués. En fait, 71,79% des agents disent que
la mairie représente beaucoup pour eux (question 2) et ils ressentent
les problèmes de la mairie comme les leurs (question 6) ; 58,97%
sont fiers d'appartenir à leurs mairies (question 3) ; 53,84% ont
le sentiment de « faire partie de la famille » dans leurs
mairies (question 5) ; 51,28% éprouvent un sentiment
d'appartenance à leurs mairies (question 1) et s'y sentent affectivement
attachés (question 4).
On constate que ces modalités d'implication concernent
exclusivement l'implication affective. On peut conclure que tous les
enquêtés sont affectivement impliqués. Cette forme
d'implication affective pourrait être liée au fait que les agents
actuels sont les pionniers de la communalisation intégrale au Burkina
Faso et qu'ils entendent jouer effectivement leurs rôles pour un moment
donné et quitter les mairies. Le sentiment régionaliste est peu
développé au profit du sentiment nationaliste et les agents
considèrent la mairie comme un démembrement de l'Etat qu'ils se
doivent de servir. D'ailleurs, leur taux général d'implication
est faible lorsqu'on tient compte des autres facettes du concept, à
savoir l'implication calculée et l'implication normative. En effet,
parmi les enquêtés, 76,92% continuent de travailler pour leurs
mairies bien qu'ils aient d'autres possibilités de travailler ailleurs
(question 15) ; 74,35% continuent de travailler pour leurs mairies
même s'ils reconnaissent qu'une autre organisation pourrait leur offrir
les mêmes avantages (question 18) ; 69,23% ont d'autres choix que de
rester dans leurs mairies actuelles (question 13) ; 64,10% continuent de
travailler dans leurs mairies malgré le fait qu'ils n'en retirent pas de
nombreux avantages (question 16) ; 61,53% trouveraient correct de quitter
leurs mairies si on leur offrait un poste dans une autre organisation (question
11) ; 56,41% ne se sentiraient pas coupables de quitter leurs mairies
(question 9) et parce qu'ils n'ont pas d'obligations envers certaines personnes
qui y travaillent (question 12) ; 53,84% restent dans leurs mairies mais
ils savent qu'ils pourraient aller ailleurs (question 14) ; 51,28% ne
trahiraient pas la confiance qu'on leur accorde s'ils quittaient maintenant
leurs mairies (question 10).
Les questions 7, 8 et 17 où il s'agit de savoir s'il
est moralement correct de quitter la mairie ou si l'agent quitterait même
s'il y a un inconvénient ou s'il continue de travailler pour la mairie
parce qu'il y voit plus d'avantages que d'inconvénients n'ont pas
été validées car elles n'ont pas recueilli de
majorité d'agents.
L'analyse des facteurs constitutifs de l'implication montre
que 100% des enquêtés sont affectivement impliqués
(questions 1, 2, 3, 4, 5, 6) mais 66,66% le sont normativement (questions 9,
10, 11, 12) et 71,42% de façon calculée (questions 13, 14, 15,
16, 18). Le faible taux d'implication calculée et d'implication
normative peut être dû au fait que la plupart des agents n'ont pas
encore trouvé un emploi correspondant à leur désir. Ils
sont donc provisoirement dans les mairies et ils les quitteraient
volontiers.
Au terme de notre analyse des données sur l'implication
des agents, nous sommes parvenu à plusieurs conclusions.
5.3.3 Conclusions partielles relatives à
l'implication au travail
Les conclusions suivantes ont été tirées
sur l'implication organisationnelle :
- 71,79% des enquêtés sont impliqués avec
une moyenne générale de 49,48/90, soit un degré
d'implication de 54,95% ;
- les mairies représentent beaucoup pour les agents
(71,79%) et ceux-ci ressentent les problèmes des mairies comme les leurs
(71,79%) ; c'est pourquoi ils sont fiers d'y appartenir (58,97%) ;
- même si les agents ont une implication affective
(100%) envers leurs mairies, beaucoup ne continueraient pas à y
travailler (71,42%) car ils disent ne pas percevoir une obligation à
leur égard (66,66%).
Après l'analyse des données sur la motivation,
la satisfaction et l'implication, nos hypothèses de départ
doivent être reconsidérées afin de savoir si elles doivent
être retenues, nuancées ou rejetées.
5.4
Vérification des hypothèses
Notre première hypothèse était la
suivante: « La démotivation de la majorité des agents
des mairies des communes rurales est liée aux difficultés de
management des ressources humaines par les maires plutôt qu'à
l'insuffisance des textes juridiques ». L'analyse des données
font ressortir que 70% des causes de démotivation sont liées au
management et 30% sont dues à l'insuffisance des textes juridiques. La
différence observée entre ces deux sources de démotivation
n'est pas statistiquement significative (khi-carré= 1,226, ddl= 1, p=
0,472) bien que cette différence peut paraître significative sur
le plan social.
L'hypothèse est donc infirmée. En effet, la
démotivation de la majorité des agents des mairies des communes
rurales est davantage liée aux difficultés de management des
ressources humaines par les maires plutôt qu'à l'insuffisance des
textes juridiques.
La deuxième hypothèse était la suivante:
« Les agents des mairies des communes rurales de la région du
Centre-Ouest sont insatisfaits au travail ». L'analyse des
données a montré que les agents des communes rurales sont
satisfaits au travail car 34 agents sur les 39 enquêtes, soit 87,17% des
agents ont un score situé au delà de la moyenne de
l'échelle de satisfaction. La moyenne générale de
satisfaction est 61,79/100.
La deuxième hypothèse est aussi infirmée
car les agents des mairies des communes rurales de la région du
Centre-Ouest sont assez satisfaits mais mécontents. Les causes des
absentéismes et du turnover se situeraient au niveau de leur
motivation.
La troisième hypothèse était la suivante:
« Les agents originaires des communes où ils exercent leurs
fonctions ou les agents qui avaient des attaches avec les communes avant d'y
servir sont plus impliqués que ceux qui n'y sont pas originaires ou qui
n'y avaient aucune attache avant d'y travailler ».
Le pourcentage des agents impliqués et qui sont
originaires des communes où ils exercent leurs fonctions ou des agents
qui avaient des attaches avec les communes avant d'y servir est plus
élevé (87,50%) que celui (67,74%) des agents qui ne sont pas
originaires de la commune où ils travaillent ou qui n'avaient pas
d'attaches préalables avec elle. De même, la moyenne d'implication
des premiers est de 55,62/90, soit un degré d'implication de 61,8%
tandis que les seconds ont une moyenne de 47,90/90, soit un degré de
53,2%.
Toutefois, l'analyse des données par les tests de
÷2 et du t de Student indiquent que la différence entre
les deux groupes n'est pas statistiquement significative (khi-carré=
2,917, ddl= 2, p= 0,233 et t= 1,439, ddl= 37, p/2= 0,079).
Cette hypothèse doit alors être rejetée
puisque l'origine ou les attaches préalables des agents avec la commune
n'influencent pas leur l'implication organisationnelle.
L'analyse des résultats des données du
questionnaire et des différentes échelles a permis
d'appréhender la motivation, la satisfaction et l'implication des agents
des mairies des communes rurales de la région du Centre-ouest.
De ce diagnostic, il ressort que certaines attitudes
constituent des forces et elles doivent être renforcées, au pire,
maintenues. Il s'agit de la motivation à travers les textes
législatifs et réglementaires, la satisfaction intrinsèque
et l'implication affective.
D'autres attitudes telles que la satisfaction
extrinsèque et l'implication calculée sont acceptables mais elles
doivent être améliorées.
Par contre, la motivation à travers le management par
les maires, la satisfaction globale et l'implication normative
présentent des insuffisances qu'il convient de corriger.
CHAPITRE 6 : RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS POUR UNE
MEILLEURE SATISFACTION ET IMPLICATION DES AGENTS DES MAIRIES DES COMMUNES
RURALES
L'analyse des données et les suggestions des agents
à travers le questionnaire ont permis de formuler les recommandations
à l'adresse de trois acteurs que sont les législateurs, les
maires et le ministère de l'Aménagement du territoire et de la
Décentralisation. Ces recommandations visent, d'une part, à
accroître la motivation, et, d'autre part, à améliorer la
satisfaction et l'implication des agents.
6.1
Les recommandations et suggestions à l'endroit des
législateurs
Les législateurs sont ceux qui édictent les
textes juridiques applicables aux agents des mairies des communes rurales. Ce
sont notamment les députés de l'Assemblée nationale. Les
membres du Gouvernement et les autorités municipales peuvent être
assimilés aux législateurs puisqu'ils prennent des
décrets, arrêtés et décisions qui ont force de loi
et qui s'appliquent aux agents.
Dans le but de rendre les textes plus motivants, renforcer
l'implication calculée et pallier les insuffisances de la satisfaction
globale, trois recommandations principales s'adressent aux
législateurs : l'augmentation des revenus, l'harmonisation des
textes applicables aux agents publics du Burkina Faso et la prise de mesures
d'astreinte à l'application des textes qui ont force de loi.
D'abord, l'accroissement des revenus des agents des communes
rurales s'effectuera à travers l'augmentation des salaires par la
révision de la loi n°027-2006/AN du 05 décembre 2006 portant
régime juridique applicable aux emplois et aux agents des
collectivités territoriales ainsi qu'à travers l'octroi de
certaines indemnités via la révision de tous les décrets
portant régime indemnitaire des collectivités territoriales.
Suite à ces révisions, tous les textes d'application,
arrêtés et décisions, doivent être pris par les
autorités concernées.
Ensuite, les textes législatifs et
réglementaires devraient viser à harmoniser les statuts des
agents des collectivités territoriales avec ceux de la Fonction publique
d'Etat en alignant le barème de solde et les grilles salariale et
indemnitaire sur ceux de la Fonction publique d'Etat ou même
au-delà afin d'éviter la migration de la Fonction publique
territoriale vers la Fonction publique d'Etat.
Enfin, les textes législatifs devraient aussi
prévoir des dispositions à caractère contraignant et
exécutoire afin d'obliger les maires à appliquer les textes
réglementaires de sorte que toute subvention de l'Etat soit
subordonnée à l'application effective de tous les textes en
matière de gestion des ressources humaines.
6.2
Les recommandations et suggestions à l'endroit des maires des communes
rurales
Ces recommandations sont de deux types : les
recommandations techniques et administratives, qui, viseront à
améliorer les satisfactions globale et extrinsèque ainsi que
l'implication calculée, et les recommandations managériales et de
développement personnel, qui, augmenteront l'implication normative et
consolideront la satisfaction intrinsèque et l'implication affective.
En matière de recommandations techniques et
administratives, les maires devraient travailler à améliorer
les conditions de travail des agents. Cela se fera, d'abord, par l'application
effective et efficace des textes législatifs et réglementaires
relatifs aux emplois et aux agents des mairies, notamment par l'avancement et
le reclassement des agents qui y ont droit. Ensuite, les maires devraient
créer les services essentiels des mairies des communes rurales et
recruter le personnel nécessaire au fonctionnement desdits services tout
en veillant à l'adéquation entre les profils des agents et leurs
fonctions par la clarification des rôles et des tâches des
agents grâce à la délivrance à chaque agent une
fiche de poste et des lettres de mission.
L'amélioration des conditions de travail passera
également par la fourniture des moyens financiers et matériels
nécessaires à l'accomplissement des missions confiées aux
agents.
En ce qui concerne les recommandations managériales et
de développement personnel, il s'agira pour les maires de montrer
souvent de la reconnaissance aux agents par des encouragements et
félicitations écrits ou verbaux. Certains agents pourraient
même être proposés à des décorations pour
les services rendus à la nation.
L'implication des agents pourrait se faire également
par la création de cadres permanents de dialogue avec les agents
grâce à la tenue régulière de réunions de
services et la promotion de la solidarité dans le service tout en
veillant au respect mutuel entre les agents eux-mêmes et entre les agents
et le maire.
En outre, les maires devraient renforcer les
compétences des agents par des formations et des recyclages afin de leur
permettre de faire face aux tâches qui leur sont confiées.
6.3
Recommandations et suggestions à l'adresse du ministère
chargé des collectivités
Le rôle du ministère en charge de la
décentralisation en matière de gestion des ressources humaines
dans les communes rurales consistera, d'une part, à mettre à la
disposition des maires des agents dont les profils correspondent aux postes
vacants dans les mairies ainsi que les textes législatifs et
réglementaires applicables aux emplois et aux agents des communes
rurales, et d'autre part, à former les maires et les agents sur
l'application des textes juridiques relatifs aux emplois et aux
carrières des agents. Les maires devraient être aussi
formés en management des relations de travail.
Ce ministère devrait aussi commanditer
régulièrement des études et des missions de
contrôles dans les communes rurales afin de s'assurer que les textes
relatifs à la gestion des ressources humaines dans ces communes sont
effectivement appliqués et qu'ils sont adaptés.
Si les recommandations formulées à l'endroit de
ces trois acteurs sont prises en compte dans le management des ressources
humaines dans les communes rurales, elles permettront de renforcer la
satisfaction intrinsèque, améliorer la satisfaction
extrinsèque, augmenter la satisfaction globale, maintenir l'implication
affective, promouvoir l'implication normative et cultiver l'implication
calculée. Par conséquent, les agents seront plus motivés,
plus performants et leurs intentions de quitter les mairies vont
considérablement baisser.
CONCLUSION
Nos recherches sur le thème «Analyse des
déterminants de la satisfaction et de l'implication chez les agents des
collectivités territoriales : cas des agents des mairies des
communes rurales de la région du centre-Ouest » se sont
déroulées en trois étapes. La première étape
a consisté à délimiter le cadre théorique de
l'étude en présentant d'abord globalement la région du
Centre-Ouest à travers ses caractéristiques géographiques
et démographiques ainsi que celles des agents des mairies des communes
rurales puis en définissant quelques concepts avant l'exposition d'une
revue de la littérature sur les concepts de
« satisfaction » et
d' « implication ». Dans la deuxième partie,
après avoir posé la problématique de la gestion des
ressources humaines dans les mairies des communes rurales, nous avons
décrit notre démarche méthodologique pour collecter les
données sur l'état de satisfaction et d'implication des agents
desdites mairies. Les résultats de l'analyse des données et les
recommandations pour une meilleure satisfaction et implication des agents des
mairies des communes rurales ont fait l'objet de la dernière partie.
Au cours des recherches, aucune de nos trois hypothèses
n'a été confirmée. En effet, bien que la
démotivation des agents soit en grande partie liée aux
difficultés de management des ressources humaines par les maires,
certaines dispositions des textes législatifs et réglementaires
constituent également une entrave à la motivation des agents. Par
ailleurs, la majorité des enquêtés ont obtenu un score de
satisfaction supérieur à la moyenne de l'échelle
utilisée pour la mesure.
Enfin, les tests de ÷2 de Pearson
et du t de Student n'ont pas trouvé de différences
statistiquement significatives entre la motivation, la satisfaction et
l'implication organisationnelle d'une part, et le genre, l'ancienneté,
le niveau d'instruction, la fonction ou l'emploi, et l'origine ou les attaches
préalables de l'agent avec la commune, d'autre part.
La vérification des hypothèses a permis de
savoir que pour motiver et impliquer les agents, les maires doivent intensifier
les actions portant sur la satisfaction globale, l'implication normative et
l'implication calculée et ce, en fonction des degrés de
motivation, de satisfaction et d'implication des agents. En matière de
satisfaction, l'accent doit être mis sur les déterminants
suivants: les besoins des travailleurs, les conditions de travail et les
récompenses. En ce qui concerne l'implication, les déterminants
suivants doivent être considérés par les managers
municipaux : les contraintes et opportunités et l'intention de
rester. Mais ces actions ne seront efficaces qu'avec l'appui des
législateurs et du ministère chargé des
collectivités territoriales.
Au terme de l'étude, les objectifs que nous nous
étions fixés en entreprenant ces recherches ont été
atteints car l'état de satisfaction et d'implication des agents des
communes rurales est connu, le degré de connaissance par les agents des
textes juridiques qui leur sont applicables ainsi que le niveau d'application
de ces textes sont déterminés, une liste des opinions des agents
des mairies des communes rurales sur la capacité des textes
légaux à les motiver et à susciter leur implication est
établie, les degrés de satisfaction et d'implication des agents
des mairies des communes rurales sont déterminés et les
mesures préconisées par les agents eux-mêmes pour les
satisfaire et les impliquer davantage au travail ont été
énumérées.
Toutefois, les contraintes temporelles et la modestie de nos
moyens matériels et financiers ne nous ont pas permis de recueillir les
opinions des maires, des législateurs, du ministre en charge de la
décentralisation et celles des agents démissionnaires. Par
ailleurs, cette étude pourrait être élargie à
d'autres communes rurales dans d'autres régions. Des études
comparatives avec les pratiques de gestion des ressources humaines dans les
communes urbaines et dans les conseils régionaux pourraient
également permettre d'approfondir la réflexion sur la gestion des
ressources humaines dans les collectivités territoriales.
Bibliographie
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juridique applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique
(modifiée par la loi n°019-2005/AN du 18 mai 2005),
Loi n°027-2006/AN du 05 décembre 2006 portant
régime juridique applicable aux emplois et aux agents des
collectivités territoriales,
Loi n°028-2008/AN du 13 mai 2008 portant Code du travail
au Burkina Faso,
Décret n°2006-181/PRES/PM/MFPRE/MFB du 24 avril
2006 portant conditions et modalités d'affectation des agents de la
fonction publique,
Décret n°2009-109/PRES/PM/MFPRE/MATD/MEF du 03
mars 2009 portant modalités de mise à disposition des agents de
la fonction publique auprès des collectivités territoriales et de
gestion de leur carrière,
Décret n°2008-131/PRES/PM/MEF/MATD du 19 mars 2008
portant régime indemnitaire des collectivités territoriales,
Décret n°2008-132/PRES/PM/MATD/MEF du 19 mars 2008
portant classements indiciaires, barèmes de solde des fonctionnaires des
collectivités territoriales des catégories A, B, C, D et
classements indiciaires et barèmes de solde transitoires des
fonctionnaires de la catégorie E,
Décret n°2008-133/PRES/PM/MEF/MATD du 19 mars 2008
portant augmentation de 5% des salaires des agents des collectivités
territoriales,
Décret n°2008-134/PRES/PM/MATD/MEF du 19 mars 2008
portant classements indiciaires et barèmes de solde des agents
permanents des collectivités territoriales des catégories A, B,
C, D et E,
Décret n°2008-135/PRES/PM/MATD/MEF du 19 mars 2008
portant augmentation de l'allocation familiale servie aux agents des
collectivités territoriales,
Décret n°2008-136/PRES/PM/MEF/MATD du 19 mars 2008
portant fixation des salaires de base, des taux de prime d'ancienneté et
des barèmes de solde des agents contractuels des collectivités
territoriales,
Décret n°2009-037/PRES/PM/MATD/MEF/MFPRE du 13
février 2009 portant augmentation des salaires et des pensions des
agents des collectivités territoriales et de leurs établissements
publics,
Décret n°2012-191/PRES/PM/MATDS/MEF/MFPTSS du 22
mars 2012 portant attributions, composition, organisation et fonctionnement des
organes d'administration des emplois et des agents des collectivités
territoriales,
Décret n°2012-192/PRES/PM/MATDS/MEF/MFPTSS du 22
mars 2012 portant modalités d'organisation des concours directs et
professionnels d'accès aux emplois dans les collectivités
territoriales,
Décret n°2012-193/PRES/PM/MATDS/MEF/MFPTSS du 22
mars 2012 portant conditions et modalités d'affectation des agents des
collectivités territoriales,
Décret n°2012-194/PRES/PM/MATDS/MEF du 22 mars
2012 portant modalités et critères d'évaluation des agents
des collectivités territoriales,
Décret n°2012-195/PRES/PM/MATDS/MEF/MFPTSS du 22
mars 2012 portant dérogation à l'évaluation des
fonctionnaires des collectivités territoriales,
Décret n°2012-196/PRES/PM/MATDS/MEF/MFPTSS du 22
mars 2012 portant dérogation aux obligations professionnelles des agents
des collectivités territoriales,
Décret n°2012-197/PRES/PM/MATDS/MEF du 22 mars
2012 portant modalités de mise en demeure des agents des
collectivités territoriales en cas d'abandon de poste ou de refus de
rejoindre le poste assigné,
Décret n°2012-198/PRES/PM/MATDS/MEF du 22 mars 2012
portant modalités d'indemnisation des départs volontaires des
emplois des collectivités territoriales,
Décret n°2012-199/PRES/PM/MATDS/MEF du 22 mars
2012 portant modalités de gestion de la carrière du fonctionnaire
de collectivité territoriale bénéficiaire d'un
détachement de quinze (15) ans consécutifs,
Décret n°2012-200/PRES/PM/MATDS/MEF du 22 mars
2012 fixation les modalités de participation des collectivités
territoriales au frais de transport du corps et d'inhumation des agents
décédés,
Décret n°2012-201/PRES/PM/MATDS/MEF du 22 mars
2012 portant fixation du montant, détermination des conditions de
paiement et modalités de répartition du capital
décès des agents des collectivités territoriales,
Arrêté conjoint n°2012-027/MATDS/MEF du 06
avril 2012 portant organisation-type de mairie de commune rurale.
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le 08 décembre 2011, URL :
http://pyramides.revues.org/505.
consulté le 04 septembre 2012 à 18 heures 45.
ANNEXE 1 : LOCALISATION DE LA REGION DU
CENTRE-OUEST
ANNEXE 2 : CARTE ADMINISTRATIVE DE LA REGION DU
CENTRE-OUEST
Carte insérée
ANNEXE 3 : LISTE DES COMMUNES DE LA REGION DU
CENTRE-OUEST
N° d'ordre
|
Province
|
Communes
|
1
|
Boulkiemdé
|
Bingo
|
2
|
Imasgo
|
3
|
Kindi
|
4
|
Kokologho
|
5
|
Koudougou*
|
6
|
Nandiala
|
7
|
Nanoro
|
8
|
Pella
|
9
|
Poa
|
10
|
Ramongo
|
11
|
Sabou
|
12
|
Siglé
|
13
|
Soaw
|
14
|
Sourgou
|
15
|
Thyou
|
16
|
Sanguié
|
Dassa
|
17
|
Didyr
|
18
|
Godyr
|
19
|
Kordié
|
20
|
Kyon
|
21
|
Pouni
|
22
|
Réo*
|
23
|
Ténado
|
24
|
Zamo
|
25
|
Zawara
|
26
|
Sissili
|
Biéha
|
27
|
Boura
|
28
|
Nébielianayou
|
29
|
Niabourou
|
30
|
Léo*
|
31
|
To
|
32
|
Silly
|
33
|
Ziro
|
Bakata
|
34
|
Bougnounou
|
35
|
Cassou
|
36
|
Dalo
|
37
|
Gao
|
38
|
Sapouy*
|
*Commune urbaine
ANNEXE 4 : INSTRUMENTS DE COLLECTE DE DONNEES
Le questionnaire et les deux (02) échelles suivants sont
élaborés par un étudiant inscrit en
Master II en Management des Relations de Travail à l'université
de Ouagadougou. Ils s'adressent aux agents des mairies des communes rurales de
la région du Centre-Ouest, que ces agents aient été mis
à la disposition des communes par l'Etat ou recrutés par les
communes elles-mêmes.
Chers agents, ces instruments visent à recueillir vos
opinions sur votre satisfaction au travail et votre relation avec votre
mairie.
En répondant sincèrement à toutes nos
questions, vous contribuez d'une part à faire avancer notre recherche
sur la problématique de la gestion des ressources humaines dans les
communes rurales et d'autre part à améliorer vos propres
conditions de travail.
Après avoir rempli le questionnaire, vous voudriez bien le
remettre à votre Secrétaire Général qui se chargera
de me le faire parvenir au plus tard le 1er mai 2013 au
haut-commissariat de la province du Boulkiemdé ou à la mairie de
Soaw sous l'adresse suivante : OUATTARA Moussa, Secrétaire
Général de la mairie de Soaw. Téléphone :
71-71-29-24 ou 76-42-89-76.
N.B : les informations recueillies resteront
strictement anonymes et confidentielles.
A/ QUESTIONNAIRE
Cochez la case qui correspond à votre
situation.
I) Identification de l'agent.
1) Quel est votre sexe ?
Masculin Féminin
2) Quel emploi ou fonction occupez-vous à la mairie?
Secrétaire Général Comptable
Secrétaire Gardien Autre à préciser
.....
3) Quel est votre niveau d'instruction ?
Aucun alphabétisé
primaire secondaire supérieur
4) Etes-vous originaire de la commune ? Oui
Non
5) Aviez-vous des liens avec quelqu'un dans la commune avant d'y
travailler ?
Oui Non
Si oui, quel était la nature de ce lien ?
Ami (e, s) Père Mère
Frère Soeur Autre, à
préciser.....
6) Depuis combien de jours, mois ou années
travaillez-vous dans cette mairie?
....... jour(s) ; ........mois ;
.............année(s).
II) Connaissance des textes juridiques
1) Connaissez-vous les textes juridiques applicables à
votre emploi?
Totalement partiellement aucun
Si oui, sont-ils tous effectivement appliqués ? Oui
Non
2) Les textes actuellement appliqués dans votre emploi
son-t-ils suffisants pour vous motiver et vous amener à vous impliquer
davantage dans votre travail ? Oui Non
Justifier votre réponse :......
............................................................................
.......................................................................................................................................................................................................................
3) Etes-vous motivé(e) dans votre travail ? Oui
Non
Justifiez votre
réponse :......................................................................................
.......................................................................................................................................................................................................................................
4) A partir de votre expérience, quelles suggestions
faites-vous pour une meilleure motivation et implication des agents des mairies
des communes rurales ?
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
B/ ECHELLE DE SATISFACTION
Au regard des énoncés formulés dans
la première colonne et des propositions faites à la
première ligne, encerclez les chiffres qui correspondent le plus
à votre opinion dans votre satisfaction au travail que vous
exécutez dans la mairie. Il ne peut être encerclé qu'un
seul chiffre par ligne.
1
2
3
Ni satisfait(e) ni insatisfait(e)
4
5
Très satisfait(e)
|
|
|
|
|
|
1. De vos possibilités
d'avancement ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
2. Des conditions de travail ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
3. Des possibilités de faire des choses
différentes de temps en temps ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
4. De votre importance aux yeux des
autres ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
5. De la manière dont votre supérieur
dirige ses employés (rapports humains) ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6. De la compétence de votre supérieur
dans les prises de décision (compétences techniques)
?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
7. Des possibilités de faire des choses qui ne
sont pas contraires à votre conscience ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
8. De la stabilité de votre
emploi ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
9. Des possibilités d'aider les gens dans la
mairie ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
10. Des possibilités de dire aux gens ce qu'il
faut faire ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
11. Des possibilités de faire des choses qui
utilisent vos capacités ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
12. De la manière dont les règles et les
procédures internes de la mairie sont mises en
application ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
13. De votre salaire par rapport à l'importance
du travail que vous faites ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
14. Des possibilités de prendre des
décisions de votre propre initiative ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
15. Des possibilités de rester occupé(e)
tout le temps au cours de la journée de travail ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
16. Des possibilités d'essayer vos propres
méthodes pour réaliser le travail ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
17. Des possibilités de travailler seul(e) dans
votre emploi ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
18. De la manière dont vos collègues
s'entendent entre eux ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
19. Des compliments que vous recevez pour la
réalisation d'un bon travail ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
20. Du sentiment d'accomplissement que vous retirez de
votre travail ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
C/ ECHELLE D'IMPLICATION
A partir des énoncés formulés dans
la première colonne et des propositions faites à la
première ligne, encerclez les chiffres qui correspondent le plus
à votre opinion. Il ne peut être encerclé qu'un seul
chiffre par ligne.
1
2
3
Ni en désaccord ni d'accord
4
D'accord
5
Complètement d'accord
|
|
|
|
|
|
1. J'éprouve vraiment un sentiment
d'appartenance à la mairie.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
2. la mairie représente beaucoup pour
moi.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
3. Je suis fier(ère) d'appartenir à cette
mairie.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
4. Je me sens affectivement attaché(e) à
cette mairie.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
5. J'ai vraiment le sentiment de « faire partie de
la famille » dans cette mairie.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6. Je ressens les problèmes de cette mairie
comme étant les miens.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
7. Il ne serait pas moralement correct de quitter cette
mairie maintenant.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
8. Il ne serait pas correct de quitter maintenant ma
mairie, même si j'y
trouvais un inconvénient.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
9. J'estime que je serais coupable si je quittais
maintenant ma mairie.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
10. Je trahirais la confiance que l'on m'accorde si je
quittais maintenant ma mairie.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
11. Si l'on m'offrait un poste dans une autre
organisation, je ne trouverais pas correct de quitter ma mairie
actuelle.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
12. Je ne quitterais pas cette mairie maintenant parce
que j'estime avoir des obligations envers certaines personnes qui y
travaillent.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
13. Je n'ai pas d'autre choix que de rester dans ma
mairie actuelle.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
14. Je reste dans ma mairie actuelle parce que je ne vois
pas où je pourrais aller ailleurs.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
15. Je continue de travailler pour ma mairie actuelle
parce que j'estime que mes possibilités de travailler ailleurs sont trop
limitées.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
16. Je continue de travailler pour ma mairie actuelle
parce que j'en retire de nombreux bénéfices.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
17. Je continue de travailler pour ma mairie actuelle
parce que j'y vois beaucoup plus d'avantages que
d'inconvénients.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
18. Je continue de travailler pour cette mairie parce
qu'une autre organisation ne pourrait pas m'offrir les mêmes
avantages.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
ANNEXE 5 : RESULTATS DE L'ECHELLE DE SATISFACTION :
NOMBRE ET TAUX D'AGENTS
1
2
3
Ni satisfait(e) ni insatisfait(e)
4
5
Très satisfait(e)
|
|
|
|
|
|
1. De vos possibilités
d'avancement ?
|
5 soit 12,82%
|
17 soit 43,58%
|
4 soit 10,25%
|
13 soit 33,33%
|
0 soit 0%
|
2. Des conditions de travail ?
|
5 soit 12,82%
|
19 soit 48,71%
|
7 soit 17,94%
|
8 soit 20,51%
|
0 soit 0%
|
3. Des possibilités de faire des choses
différentes de temps en temps ?
|
4 soit 10,25%
|
10 soit 25,64%
|
10 soit 25,64%
|
14 soit 35,89%
|
1 soit 2,56%
|
4. De votre importance aux yeux des
autres ?
|
1 soit 2,56%
|
8 soit 20,51%
|
8 soit 20,51%
|
19 soit 48,71%
|
3 soit 7,69%
|
5. De la manière dont votre supérieur
dirige ses employés (rapports humains) ?
|
1 soit 2,56%
|
8 soit 20,51%
|
7 soit 17,94%
|
17 soit 43,58%
|
6 soit 15,38%
|
6. De la compétence de votre supérieur
dans les prises de décision (compétences
techniques) ?
|
0 soit 0%
|
10 soit 25,64%
|
8 soit 20,51%
|
18 soit 46,15%
|
5 soit 12,82%
|
7. Des possibilités de faire des choses qui ne
sont pas contraires à votre conscience ?
|
1 soit 2,56%
|
2 soit 5,12%
|
13 soit 33,33%
|
21 soit 53,84%
|
2 soit 5,12%
|
8. De la stabilité de votre
emploi ?
|
1 soit 2,56%
|
14 soit 35,89%
|
6 soit 15,38%
|
16 soit 41,02%
|
2 soit 5,12%
|
9. Des possibilités d'aider les gens dans la
mairie ?
|
1 soit 2,56%
|
3 soit 7,69%
|
9 soit 23,07%
|
21 soit 53,84%
|
5 soit 12,82%
|
10. Des possibilités de dire aux gens ce qu'il
faut faire ?
|
1 soit 2,56%
|
8 soit 20,51%
|
10 soit 25,64%
|
17 soit 43,58%
|
3 soit 7,69%
|
11. Des possibilités de faire des choses qui
utilisent vos capacités ?
|
5 soit 12,82%
|
4 soit 10,25%
|
8 soit 20,51%
|
19 soit 48,71%
|
3 soit 7,69%
|
12. De la manière dont les règles et les
procédures internes de la mairie sont mises en
application ?
|
1 soit 2,56%
|
16 soit 41,02%
|
11 soit 28,20%
|
10 soit 25,64%
|
1 soit 2,56%
|
13. De votre salaire par rapport à l'importance
du travail que vous faites ?
|
15 soit 38,46%
|
12 soit 30,76%
|
7 soit 17,94%
|
5 soit 12,82%
|
0 soit %
|
14. Des possibilités de prendre des
décisions de votre propre initiative ?
|
5 soit 12,82%
|
11 soit 28,20%
|
10 soit 25,64%
|
13 soit 33,33%
|
0 soit 0%
|
15. Des possibilités de rester occupé(e)
tout le temps au cours de la journée de travail ?
|
1 soit 2,56%
|
6 soit 15,38%
|
10 soit 25,64%
|
18 soit 46,15%
|
4 soit 10,25%
|
16. Des possibilités d'essayer vos propres
méthodes pour réaliser le travail ?
|
3 soit 7,69%
|
7 soit 17,94%
|
7 soit 17,94%
|
19 soit 48,71%
|
3 soit 7,69%
|
17. Des possibilités de travailler seul(e) dans
votre emploi ?
|
3 soit 7,69%
|
11 soit 28,20%
|
12 soit 30,76%
|
13 soit 33,33%
|
0 soit 0%
|
18. De la manière dont vos collègues
s'entendent entre eux ?
|
1 soit 2,56%
|
7 soit 17,94%
|
9 soit 23,07%
|
16 soit 41,02%
|
6 soit 15,38%
|
19. Des compliments que vous recevez pour la
réalisation d'un bon travail ?
|
2 soit 5,12%
|
8 soit 20,51%
|
10 soit 25,64%
|
17 soit 43,58%
|
2 soit 5,12%
|
20. Du sentiment d'accomplissement que vous retirez de
votre travail ?
|
0 soit 0%
|
4 soit 10,25%
|
5 soit 12,82%
|
26 soit 66,66%
|
4 soit 10,25%
|
ANNEXE 6 : RESULTATS DE L'ECHELLE D'IMPLICATION :
NOMBRE ET TAUX D'AGENTS
1
2
3
Ni en désaccord ni d'accord
4
D'accord
5
Complètement d'accord
|
|
|
|
|
|
1. J'éprouve vraiment un sentiment
d'appartenance à la mairie.
|
2 soit 5,12%
|
2 soit 5,12%
|
9 soit 23,07%
|
20 soit 51,28%
|
6 soit 15,38%
|
2. la mairie représente beaucoup pour
moi.
|
1 soit 2,56%
|
3 soit 7,69%
|
7 soit 17,94%
|
20 soit 51,28%
|
8 soit 20,51%
|
3. Je suis fier(ère) d'appartenir à cette
mairie.
|
1 soit 2,56%
|
4 soit 10,25%
|
11 soit 28,20%
|
17 soit 43,58%
|
6 soit 15,38%
|
4. Je me sens affectivement attaché(e) à
cette mairie.
|
2 soit 5,12%
|
4 soit 10,25%
|
13 soit 33,33%
|
12 soit 30,76%
|
8 soit 20,51%
|
5. J'ai vraiment le sentiment de « faire partie de
la famille » dans cette mairie.
|
1 soit 2,56%
|
7 soit 17,94%
|
10 soit 25,64%
|
14 soit 35,89%
|
7 soit 17,94%
|
6. Je ressens les problèmes de cette mairie
comme étant les miens.
|
2 soit 5,12%
|
1 soit 2,56%
|
8 soit 20,51%
|
19 soit 48,71%
|
9 soit 23,07%
|
7. Il ne serait pas moralement correct de quitter cette
mairie maintenant.
|
7 soit 17,94%
|
9 soit 23,07%
|
11 soit 28,20%
|
8 soit 20,51%
|
4 soit 10,25%
|
8. Il ne serait pas correct de quitter maintenant ma
mairie, même si j'y
trouvais un inconvénient.
|
7 soit 17,94%
|
12 soit 30,76%
|
10 soit 25,64%
|
8 soit 20,51%
|
2 soit 5,12%
|
9. J'estime que je serais coupable si je quittais
maintenant ma mairie.
|
11 soit 28,20%
|
11 soit 28,20%
|
9 soit 23,07%
|
7 soit 17,94%
|
1 soit 2,56%
|
10. Je trahirais la confiance que l'on m'accorde si je
quittais maintenant ma mairie.
|
10 soit 25,64%
|
10 soit 25,64%
|
7 soit 17,94%
|
11 soit 28,20%
|
2 soit 5,12%
|
11. Si l'on m'offrait un poste dans une autre
organisation, je ne trouverais pas correct de quitter ma mairie
actuelle.
|
12 soit 30,76%
|
12 soit 30,76%
|
4 soit 10,25%
|
10 soit 25,64%
|
1 soit 2,56%
|
12. Je ne quitterais pas cette mairie maintenant parce
que j'estime avoir des obligations envers certaines personnes qui y
travaillent.
|
10 soit 25,64%
|
12 soit 30,76%
|
5 soit 12,82%
|
10 soit 25,64%
|
2 soit 5,12%
|
13. Je n'ai pas d'autre choix que de rester dans ma
mairie actuelle.
|
15 soit 38,46%
|
12 soit 30,76%
|
6 soit 15,38%
|
6 soit 15,38%
|
0 soit 0%
|
14. Je reste dans ma mairie actuelle parce que je ne vois
pas où je pourrais aller ailleurs.
|
12 soit 30,76%
|
9 soit 23,07%
|
8 soit 20,51%
|
9 soit 23,07%
|
1 soit 2,56%
|
15. Je continue de travailler pour ma mairie actuelle
parce que j'estime que mes possibilités de travailler ailleurs sont trop
limitées.
|
19 soit 48,71%
|
11 soit 28,20%
|
5 soit 12,82%
|
4 soit 10,25%
|
0 soit 0%
|
16. Je continue de travailler pour ma mairie actuelle
parce que j'en retire de nombreux bénéfices.
|
16 soit 41,02%
|
9 soit 23,07%
|
10 soit 25,64%
|
2 soit 5,12%
|
2 soit 5,12%
|
17. Je continue de travailler pour ma mairie actuelle
parce que j'y vois beaucoup plus d'avantages que
d'inconvénients.
|
11 soit 28,20%
|
6 soit 15,38%
|
14 soit 35,89%
|
6 soit 15,38%
|
2 soit 5,12%
|
18. Je continue de travailler pour cette mairie parce
qu'une autre organisation ne pourrait pas m'offrir les mêmes
avantages.
|
18 soit 46,15%
|
11 soit 28,20%
|
9 soit 23,07%
|
1 soit 2,56%
|
0 soit 0%
|
ANNEXE 7 : RESULTATS GLOBAUX
DE LA SATISFACTION ET DE L'IMPLICATION
|
Scores de
la satisfaction/100
|
|
Total
|
Moyenne générale et taux de
satisfaction
|
Nombre d'agents et taux en deçà de la
moyenne générale
|
Nombre et taux au-delà de la moyenne
générale
|
Nombre et taux en deçà de la moyenne de
l'échelle
|
Nombre et taux au-delà de la moyenne de
l'échelle
|
Ecart entre le moins satisfait et le plus
satisfait
|
Origine ou lien préalable
|
39
|
61,79 soit 61,79%
|
21 soit 53,84%
|
18 soit 46,15%
|
5 soit 16,12%
|
34 soit 87,17%
|
41 et 86 soit 45 points
|
Agents originaires de la commune ou ayant eu un lien avec elle
avant l'emploi
|
8
|
66,87 soit 66,87%
|
4 soit 50%
|
4 soit 50%
|
0 soit 0%
|
8 soit 100%
|
62 et 70 soit 8 points
|
Agents non originaires de la commune ou n'ayant pas eu de lien
préalable
|
31
|
60,48 soit 60,48%
|
17 soit 54,83%
|
14 soit 45,16%
|
5 soit 16,12%
|
26 soit 83,87%
|
41 et 86 soit 45 points
|
Niveau d'instruction
|
38
|
61,86 soit 61,86%
|
18 soit 47,36%
|
20 soit 52,63%
|
5 soit 13,15%
|
33 soit 86,84%
|
41 et 86 soit 45 points
|
Agents ayant fait des études supérieures
|
20
|
61 soit 61%
|
12 soit 60%
|
8 soit 40%
|
2 soit 10%
|
18 soit 90%
|
41 et 86 soit 45 points
|
Agents n'ayant pas fait d'études supérieures
|
18
|
62,72 soit 62,72%
|
6 soit 33,33%
|
12 soit 66,66%
|
3 soit 16,66%
|
15 soit 83,33%
|
47 et 77 soit 30 points
|
Fonctions ou emplois
|
32
|
60,71 soit 60,71%
|
16 soit 50%
|
16 soit 50%
|
6 soit 18,75%
|
26 soit 81,25%
|
41 et 86 soit 45 points
|
Secrétaires généraux
|
15
|
62,73 soit 62,73%
|
6 soit 40%
|
9 soit 60%
|
2 soit 13,33%
|
13 soit 86,66%
|
41 et 86 soit 45 points
|
Comptables
|
6
|
58,16 soit 58,16%
|
4 soit 66,66%
|
2 soit 33,33%
|
1 soit 16,66%
|
5 soit 83,33%
|
46 et 69 soit 23 points
|
Agents de bureau ou agents d'état civil
|
6
|
61,16 soit 61,16%
|
2 soit 33,33%
|
4 soit 66,66%
|
2 soit 33,33%
|
4 soit 66,66%
|
47 et 69 soit 22 points
|
Régisseurs ou agents de recouvrement
|
5
|
57,2 soit 57,2%
|
4 soit 80%
|
1 soit 20%
|
1 soit 20%
|
4 soit 80%
|
47 et 66 soit 21 points
|
|
Scores de l'implication/90
|
|
Total
|
Moyenne générale et taux
d'implication
|
Nombre d'agents et taux en deçà de la
moyenne générale
|
Nombre et
taux au-delà
de la
moyenne générale
|
Nombre et taux en deçà de la moyenne de
l'échelle
|
Nombre et taux au-delà de la moyenne de
l'échelle
|
Ecart entre le moins impliqué et le plus
impliqué
|
Origine ou lien préalable de l'agent avec la commune
|
39
|
49,48 soit 54,95%
|
18 soit 46,15%
|
21 soit 53,84%
|
11 soit 28,20%
|
28 soit 71,79%
|
18 et 71 soit 51 points
|
Agents originaires de la commune ou ayant eu un lien avec elle
avant l'emploi
|
8
|
55,62 soit 61,8%
|
4 soit 50%
|
4 soit 50%
|
1 soit 12,5%
|
7 soit 87,5%
|
31 et 71 soit 40 points
|
Agents non originaires de la commune ou n'ayant pas eu de lien
préalable
|
31
|
47,90 soit 53,2%
|
14 soit 45,16%
|
17 soit
54,83%
|
10 soit 32,25%
|
21 soit 67,74%
|
18 et 71 soit 53 points
|
Niveau d'instruction
|
38
|
49,94 soit 54,48%
|
16 soit 42,10%
|
22 soit 57,89%
|
10 soit 26,31%
|
28 soit 73,68%
|
18 et 71 soit 53 points
|
Agents ayant fait des études supérieures
|
20
|
46 soit 51,11%
|
7 soit 35%
|
13 soit 65%
|
7 soit 35%
|
13 soit 65%
|
18 et 70 soit 52 points
|
Agents n'ayant pas fait d'études supérieures
|
18
|
54,33 soit 60,36%
|
9 soit 50%
|
9 soit
50%
|
3 soit 16,66%
|
15 soit 83,33%
|
26 et 71 soit 45 points
|
Fonction ou emploi
|
32
|
49,62 soit 55,1%
|
18 soit 56,25%
|
14 soit 43,75%
|
9 soit 28,12%
|
23 soit 71,87%
|
18 et 71 soit 53 points
|
Secrétaires généraux
|
15
|
44,73 soit 49,7%
|
11 soit 73,33%
|
4 soit 26,66%
|
7 soit 46,66%
|
8 soit 53,33%
|
18 et 69 soit 51points
|
Comptables
|
6
|
54,5 soit 60,55%
|
4 soit 66,66%
|
2 soit 33,33%
|
0 soit 0%
|
6 soit 100%
|
46 et 71 soit 25 points
|
Agents de bureau ou agents d'état civil
|
6
|
57,16 soit 63,5%
|
1 soit 16,66%
|
5 soit 83,33%
|
1soit 16,66%
|
5 soit 83,33%
|
26 et 71 soit 45 points
|
Régisseurs ou agents de recouvrement
|
5
|
49,4 soit 54,85
|
2 soit 40%
|
3 soit 60%
|
1 soit 20%
|
4 soit 80%
|
37 et 62 soit 25 points
|
* 1 Voir la localisation de la
région à l'annexe 1.
* 2 Voir la carte administrative
de la région à l'annexe 2 et la liste des communes à
l'annexe 3.
* 3 En anglais ERG
(existence, Relatedness, & Growth.)
* 4 «La motivation»,
Encyclopédie wikipedia.
www.fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Motivation&oldid=76731515
* 5 Denjean (2006 : 18)
* 6 Roussel (2000)
* 7 Voir annexe 4
* 8 Arrêté
conjoint n°2012-027/MATDS/MEF du 06 avril 2012 portant organisation-type
de mairie de commune rurale.
* 9 Voir annexe 5
* 10Voir annexe 6 sur les taux
de satisfaction des agents
|