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CAMPUS NUMERIQUE
CODES
« Campus Ouvert Droit, Ethique
et Société »
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UNIVERSITE DE NANTES - UNIVERSITE PARIS II PANTHEON ASSAS -
UNIVERSITE PARIS X NANTERRE -
UNIVERSITE PARIS XII VAL DE MARNE - AGENCE UNIVERSITAIRE DE LA
FRANCOPHONIE
__________________________
ANNEE UNIVERSITAIRE 2004-2005
LES TECHNIQUES NON-JURIDICTIONNELLES DE PROTECTION
INTERNATIONALE DES DROITS DE L'HOMME: LES RAPPORTS DES ETATS AFRICAINS DEVANT
LES COMITES DE DROITS DE L'HOMME DES NATIONS UNIES: ETUDE ET
PERSPECTIVES
MEMOIRE DE RECHERCHE
POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME D'UNIVERSITÉ DE
3e CYCLE
"DROITS FONDAMENTAUX"
présenté par :
Désiré AHANHANZO
Tuteur :
Mme. Claire CALLEJON
Université de Paris II Panthéon Assas
SOMMAIRE Pages
Dédicace / Remerciements
Introduction 7
I. PRÉSENTATION DE LA PROCÉDURE DE
RAPPORTS PÉRIODIQUES
ET ÉTAT DES RAPPORTS DES PAYS AFRICAINS DEVANT
LES SEPT
ORGANES DE CONTRÔLE DES NATIONS
UNIES 10
A. Origine et Historique de la Procédure de
Rapports 10
B. Fonctions et objectifs de la Procédure de
Rapports 11
C. L'Afrique et les Instruments de Droits de l'Homme
des
Nations Unies: état des ratifications
13
1. Tableau des ratifications et/ou Accessions par les Etats
Africains 13
2. Analyse du Tableau: Encouragement des Etats africains
à la Ratification, base essentielle du
Contrôle sur rapports 14
D. Les Rapports des Etats africains devant les
Organes de l'ONU 17
1. Typologie, Contenu et Périodicité des
Rapports demandés
aux Etats Parties 17
a). Typologie et Contenu 17
b). Périodicité des Rapports 19
2. Les Rapports des Etats africains devant les Organes de
l'Onu :
Etat et analyse Comité par Comité
20
2.1 Le Rôle des Organes de Surveillance
créés en vertu de
sept instruments de base 20
2.2 L'état des Rapports des Etats africains devant les
Organes
de Contrôle de l'ONU 22
2.2.1 Comité des Droits Economiques, Sociaux et
Culturels 22
a). Présentation sur le Comité 22
b). L'état des Rapports des Pays africains devant le
CDESC 22
1. Tableau Synthétique de l'état des Rapports
22
2. Etude de Cas: le Rapport Initial du SOUDAN 22
3. Commentaire sur le Soudan 25
2.2.2 Le Comité des Droits de l'Homme 26
a) Présentation du Comité 26
b). L'état des Rapports des Pays africains devant
le Comité des Droits de l'Homme 27
1. Tableau synthétique de l'état des rapports
27
2. Etude de cas: MAROC 28
2.2.3 Le Comité pour l'Elimination de la Discrimination
Raciale 30
a). Présentation du Comité 30
b) Etat des Rapports des Etats africains devant le CERD
31
1. Tableau des Rapports dûs au Comité par les
Etats africains 31
2. Etude de Cas: La République Démocratique du
Congo 32
3. Les Dernières Sessions du Comité 32
3(i) Observations finales - MADAGASCAR 32
3(ii) Observations finales - MAURITANIE 33
2.2.4 Comité pour l'Elimination de la Discrimination
à l'égard des Femmes 34
a) Présentation du Comité 34
b). L'état de la Présentation des Rapports des
Etats Africains au CEDAW 35
1. Tableau Synthétique de la situation des rapports des
Etats africains 35
2. Présentation du Deuxième Rapport
Périodique de l'Algérie 42
2.2.5 Le Comité contre la Torture 48
a) Présentation du Comité 48
b). L'état de la situation des rapports des Etats
africains devant le CAT 49
1. Tableau synthétique de la situation des Rapports
49
2. Etude de cas: Troisième Rapport Périodique
du Cameroun 51
2.2.6. Le Comité des Droits de l'Enfant 51
a). Présentation du Comié 51
b). L'état de la situation des Rapports des Etats
africains devant le
Comité des Droits de l'Enfant 52
1. Tableau synthétique de la situation des Rapports
52
2. Etude de cas: Rapport Initial de la Guinée BISSAU
57
2.2.7 Le Comité pour les Droits de tous les
Travailleurs Migrants
et des Membres de leur Famille 62
a). Présentation du Comité 62
b). Présentation de rapports par les Etats parties
conformément
à l'article 73 de la convention 62
II. LES ETATS AFRICAINS DEVANT LES
COMITÉS DE L'ONU:
LES GRANDS PROBLÈMES DE LA
PROCÉDURE DES RAPPORTS
ET LES SOLUTIONS ET RÉFORMES À
COURT, MOYEN ET LONG TERMES 63
A. Analyse de la situation des Etats africains par
rapport à
l'Obligation de Rapports devant les Organes
Conventionnels de l'ONU 63
1. Retard et Non-Présentation de Rapports 63
2. Causes et Origine du Retard et de la
Non-Présentation de Rapports 65
3. Retards dans l'Examen des Rapports: Incapacité des
Organes à faire face à la situation si tous
les Rapports étaient soumis 67
4 Le Contenu des Rapports: les Rapports insatisfaisants et
Incomplets 69
5. Origine Sociologique et Politique du Comportement des
Etats 70
6. Conséquences de l'Inobservation par les Etats
parties de
leurs Obligations de Rapports 71
B. Les Efforts entrepris et les Réformes
nécessaires pour
améliorer la Procédure des
Rapports 73
1. Les Efforts entrepris et Mesures prises par les Organes
Conventionnels 73
1.1 Mesures contre les Retards et la Non-Présentation
des Rapports 73
1.1.1 Publicité, Lettres de Rappel et Rapports
Consolidés 73
1.1.2 Examen in absentia 74
1.1.3 Les Résolutions, les Recommandations, une autre
forme d'appel 77
2. Les Réformes nécessaires pour réduire
la Lourde Charge de
Présenttion de Rapports aux Etats Parties
78
2.1 La Nécessité de Réétudier la
Périodicité pour la Présentation des Rapports 78
2.2 Consultations, Réunions informelles avec les Etats
parties et
Assistance Technique 79
2.2.1 Consultations, Réunions informelles avec les
Etats Parties 79
2.2.2 Services consultatifs - Assistance Technique 81
2.3 Allègement de la Charge Conventionnelle de
Rapports:
Quel type de Rapport choisir ? 82
2.3.1 Un Rapport Unique Global: solution pour tous ou pour les
Etats démunis? 82
2.3.2 Directives harmonisées pour un Document de Base
Commun 84
3. Plaidoyer pour la Création d'une Cour Internationale
des Droits de l'Homme (CIDH) 85
3.1 Juridictionnalisation de la Charte Internationale des
Droits
de l'Homme et Fusion des Organes actuels 85
3.2 Quelle Cour, quel Organe unique central ? 86
4. Le Rôle des Acteurs nationaux dans la
Procédure des Rapports:
l'Expérience de l'Afrique du Sud 87
C. Co-habitation de deux systèmes
conventionnels universel et
régional: Avantages et inconvenients pour
les Etats africains 89
Conclusion 94
Bibliographie 97
Annexes
Dédicace
A
Ø Mon épouse Joyce Aboky Sodohoue;
Ø Mes enfants Axelle Gloria, Dominique Pedro et Larissa
Kellie
pour les nombreux sacrifices consentis.
Veuillez trouver en ce mémoire, l''expression de mon
amour et de ma
profonde gratitude.
Remerciements
Je voudrais adresser mes sincères remerciements:
Ø au Collège Pédagogique Francophone, en
particulier au Professeur Patrick CHAUMETTE pour ses nombreux conseils afin de
nous guider et nous assister pour la réussite du DUDF;
Ø à Madame Claire CALLEJON pour son
encadrement, ses conseils pour ce Mémoire DUDF;
Ø à Madame Brigitte GASSIE pour son assistance
et son entière disponibilité depuis le début de cette
Formation
Ø au Personnel de la Bibliothèque du Palais de
la Paix (PPL) et de la Bibliothèque de la Cour Internationale de Justice
à la Haye, particulièrement à Mademoiselle Corinne FUME
pour son aide à la recherche et
Ø à tous mes amis et collègues qui n'ont
cessé de m'encourager tout au long de la rédaction de ce
mémoire et de cette Formation DUDF.
Veuillez tous trouver en ce produit, l'expression de ma
profonde reconnaissance.
Introduction
La Charte de San Francisco signée le 26 Juin 1945 et
entrée en vigueur le 24 Octobre 1945 confia aux Nations Unies une
importante mission: le respect universel et effectif des droits de l'homme et
des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe,
de langue ou de religion. Le Conseil Economique et Social créé
par l'Article 7 de cette Charte comme l'un des principaux organes des Nations
Unies, peut, en vertu de l'Article 68, instituer des commissions pour les
questions économiques et sociales et le progrès des droits de de
l'homme ainsi que toutes autres commissions nécessaires à
l'exercice de ses fonctions. Faisant usage de cette faculté, celui-ci
mettra en place, le 21 Juin 1946, une commission chargée de promouvoir
le respect des droits de l'homme: la Commission des Droits de l'Homme des
Nations Unies dont l'une des premières et importantes tâches fut
l'élaboration de la Charte Internationale des Droits de l'Homme. La
pièce principale constituant le premier maillon de cette Charte et l'un
des moments forts de toute l'histoire de l'humanité empreints d'une
certainte grandeur, fut la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
adoptée par l'Assemblée Générale le 10
Décembre 1948. La Conférence Internationale des Droits de l'Homme
tenue à Téhéran en 1968 a proclamé que «la
Déclaration Universelle exprime la conception commune qu'ont les peuples
du monde entier des droits inaliéanables et inviolables inhérents
à tous les membres de la famille humaine et constitue une obligation
pour les membres de la communauté internationale»1(*).
Cette Déclaration qui est un modèle commun
à suivre par tous les peuples et toutes les nations est un étalon
de mesure à l'aide duquel les Etats peuvent estimer et évaluer la
manière dont ils traitent leurs citoyens et les étrangers sur
leurs territoires. René CASSIN l'a qualifiée "d'un document
historique dont le dynamisme et l'influence, déjà immenses, sont
destinées à s'affirmer avec une autorité croissante dans
le temps et l'espace. Ce monument, inspiré par un idéalisme
pratique, repose sur l'unité de la famille humaine et fournit,
malgré ces inévitables imperfections, la base d'une
éthique sans laquelle, la société universelle ne pourra
s'organiser sur les plan moral, politique, juridique et même
économique"2(*).
Elle a justement constitué et constitue encore la source d'inspiration
de l'Organisation des Nations Unies et l'assise à partir de laquelle
elle a progressivement élaboré les normes énoncées
dans les instruments internationaux de base en vigueur, en particulier le Pacte
International relatif aux Droits Civils et Politiques et le Pacte International
relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels et constituant les deux
autres maillons de la Charte Internationale des Droits de l'Homme, la
Convention Internationale sur l'Elimination de toutes les formes de
Discrimination Raciale, la Convention sur l'Elimination de toutes les formes de
Discrimination à l'égard des Femmes, la Convention contre la
Torture et autres Peines ou Traitements Cruels, Inhumains ou Dégradants,
la Convention relative aux Droits de l'Enfant et la Convention pour la
Protection des Droits de tous les Travailleurs Migrants et des Membres de leur
Famille. Ces instruments internationaux, contrairement à la
Déclaration qui est un code moral et éthique, un catalogue
d'intentions et qui, selon Keba MBAYE, "n'est plus aujourd'hui un simple
idéal à atteindre, mais une partie du droit coutumier
général international des droits de l'homme"3(*), sont juridiquement
contraignants et ont une force exécutoire pour tous les Etats qui y sont
parties.
La garantie effective des droits de l'homme et des
libertés fondamentales énoncés dans autant de conventions
internationales relève en premier lieu de la responsabilité des
Etats. Cependant, l'expérience historique nous enseigne et même
encore aujourd'hui que l'Etat peut être non seulement le promoteur, mais
aussi le fossoyeur des droits de l'homme. En Afrique, le spectacle saisissant
des guerres, des massacres, des conflits ethniques et religieux, de privations
des libertés fondamentales, de tortures, les déportations et
disparitions forcées, les exécutions extrajudiciaires, sommaires
ou arbitaires, la famine, la pauvreté extrême, le flot massif de
refugiés, entraînant de sérieuses violations des droits de
l'homme en sont une illustration évidente. D'où la
nécessité de garde-fous, de rempart sous la forme de
mécanismes de contrôle et de structures adaptés pour suivre
l'application des divers traités et garantir leur effectivité.
Cet effort normatif considérable des Nations Unies auquel il convient de
rendre un grand hommage resterait alors vide de sens et de l'ordre de
l'incatation s'il ne bénéficie pas, dans le même temps, de
tels mécanismes et de telles structures. La société
internationale a donc réussi à mettre en oeuvre au fil des
années, des mécanismes juridiques et politiques très
élaborés, complexes et denses de protection et de promotion des
droits de l'homme. Au nombre de ceux-ci figurent notamment les organes de
surveillance (mécanismes conventionnels) ou comités de
vigilance d'après Louis JOINET4(*), instaurés par les sept traités
précités. Ils sont fondés sur l'idée selon laquelle
les Etats Parties aux traités doivent rendre des comptes à la
communauté internationale quant à leur comportement en
matière de droits de l'homme.
Cinquante-trois (53) Etats africains sont à ce jour
membres de l'ONU5(*) et ont
signé, ratifié ou adhéré à l'un ou l'autre
des instruments internationaux de droits de l'homme, acceptant ainsi de se
soumettre au contrôle desdits organes. Les obligations conventionnelles
que créent, à la charge des Etats africains, les normes
internationales définies dans ces traités ainsi que les organes
de contrôle chargés de veiller à leur stricte application
sont schématiquement de trois ordres: 1). Ils doivent donner effet, dans
leur ordre interne, aux normes protectrices des droits de l'homme qu'ils ont
acceptées; 2). Ils doivent se prêter au contrôle des organes
créés en vertu des traités, ce qui peut avoir des effets
dérivés importants comme, entre autres, l'obligation
d'établir et de soumettre des rapports sur les mesures
législatives, administratives, judiciaires ou autres qu'ils ont prises
pour remplir la première obligation citée au point 1 ainsi que
les difficultés, obstacles et autres facteurs entravant la mise en
oeuvre des traités dans leur ordonnancement juridique national. A
défaut de tels rapports, ils ont l'obligation de laisser les organes de
contrôle prendre directement contact avec leurs ressortissants et, 3).
Donner suite au contrôle, c'est-à-dire modifier l'état des
choses existant, et, le cas échéant, réparer si lesdits
organes ont constaté qu'ils ne s'acquittent pas covenablement de leurs
obligations6(*).
Cet arsenal protectif que sont à la fois les
mécanismes de contrôle et la procédure de rapports
constitue la clé de voûte de tout le système des droits de
l'homme des Nations Unies. Il démontre en outre, comme l'a
expliqué René Cassin, que «la responsabilité
fondamentale de la mise en oeuvre des droits de l'homme (...) repose
avant tout sur l'action des Etats»7(*). L'ordre juridique international est incomplet: il a
besoin du droit interne pour fonctionner, disait Michel Virally. L'Etat
constitue le bras séculier, seul capable de mettre en oeuvre la
norme8(*). Le principe de la
prééminence de la mise en oeuvre interne ne fait alors aucun
doute. Il faudrait alors sortir des fauts débats pour réaffirmer
qu'il s'agit ici, contrairement à l'Article 2 §7 de la Charte des
Nations Unies, de ne considérer les droits de l'homme ni sous l'angle de
la souveraineté absolue, ni sous l'angle de l'ingérence
politique. Quel est à ce jour, l'état des rapports par lesquels
les Etats africains rendent compte aux organes de l'ONU quant à leurs
comportements, attitudes et pratiques en matière des droits de l'homme
et des libertés fondamentables?
Cette étude, dans un premier temps, fera une
présentation de la procédure des rapports étatiques, son
historique, les buts, fonctions et portée de la procédure. Elle
dressera ensuite, l'état d'acceptation par les Etats africains des sept
instruments de base de L'ONU et l'état de leurs rapports devant les sept
organes de surveillance, assorti d'une étude de cas comité par
comité avec les observations et recommandations des experts desdits
comités. Dans un deuxième temps, l'étude fera une analyse
de l'état général de la situation des rapports des Etats
africains devant les organes de contrôle de l'ONU et abordera les actions
et réformes nécessaires imposées par la procédure
des rapports. Elle démontrera qu'à moyen ou long terme, la
création d'une Cour Internationale des Droits de l'Homme, avec une
double compétence contentieuse et non-contentieuse et comme seul et
unique organe de contrôle, conférant entre autres obligations
conventionnelles à la charge des Etats, un rapport unique global
à soumettre, quels que puissent être les arguments qui seraient
contre, constituerait l'une des meilleures voies afin que les Etats africains
puissent tirer le meilleur parti de cette procédure de rapports. Telle
serait, à notre humble avis, la condition sine qua nun à
l'effectivité de la garantie et de la mise en oeuvre de ces importantes
normes relatives aux droits de l'homme non seulement pour un réel
état de droit en Afrique, mais pour que les citoyens africains, les
opprimés, les exploités et autres nombreuses victimes de graves
violations de droits de l'homme sur le continent voient dans les Nations Unies,
avec ses organes chargés de la promotion et de la protection des droits
de l'homme, un véritable centre où s'harmonisent les efforts des
nations pour le respect des droits de l'homme et des libertés
fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de
religion comme préconisé à l'Article 1, §4 de la
Charte de San Francisco, et non pas une Pénélope, simple
tisseuse de traités9(*). Enfin, deux mécanismes universel et
régional de promotion et de protection des droits de l'homme
co-habitant, l'étude explorera les avantages et inconvénients
d'une telle co-habitation pour les Etats africains quant à
l'exécution de leur obligation conventionnelle de rapports pour la
promotion et la protection des droits de l'homme en Afrique.
I. Présentation de la Procédure de
Rapports périodiques et état des Rapports des Pays africains
devant les sept Organes de contrôle des Nations Unies
A. Origine et Historique de la Procédure de
Rapports
La procédure de rapports trouve son origine à un
double niveau dans la pratique de l'Organisation Internationale du Travail
(OIT). Les conventions relatives au travail établies auparavant par la
Conférence de Berne de 1906 prévoyaient que les Etats parties se
communiqueraient certaines de leurs lois internes et établiraient,
à l'usage des autres Etats parties co-contractants, des rapports sur la
façon dont ces lois étaient appliquées. Ensuite, la
Constitution de l'OIT, dans son Article 22, enjoint aux Etats membres de
l'institution d'informer le Directeur Général des mesures qu'ils
ont prises pour se conformer aux traités et aux recommandations
adoptées par l'Organisation. Dès 1929, le Conseil
d'Administration de l'OIT approuvait des questionnaires-types servant à
l'établissement des rapports. D'autres systèmes ont existé
et existent encore sur le plan international. En effet, l'Article 22 du Pacte
de la Société des Nations prévoyait un mécanisme de
rapports annuels en ce qui concerne les mandats. La Charte des Nations Unies
prévoit, elle aussi, un système de rapports en ses Articles 73
pour les territoires non autonomes et 88 en ce qui concerne le régime de
tutelle. L'Article 7 de la Convention contre la Discrimination dans l'Education
prévoit la soumission des rapports périodiques à la
Conférence Générale de l'UNESCO.
C'est par la suite, dans le cadre des actions menées
par l'ONU pour promouvoir et protéger les droits de l'homme que la
procédure des rapports a pris une envergure beaucoup plus grande avec
toutefois des hauts et des bas. Au cours de sa 3è session en 1948, la
Commission des Droits de l'Homme avait, dans le Projet de Pacte des Droits de
l'Homme en discussion en ce moment, adopté un Article 3 qui disposait
que : «Sur demande à cet effet du Secrétaire
Général de l'Organisation des Nations Unies agissant en vertu des
pouvoirs que lui conférerait une résolution de l'Assemblée
Générale, le Gouvernement de toute Partie au présent Pacte
fournira les explications requises sur la manière dont le droit national
assure l'application effective du Pacte». Au cours de sa 5è
session en 1949, la Commission décida d'attendre pour examiner à
nouveau ce texte. Ce n'est qu'à sa 7è session en 1951 qu'elle
s'est décidée à consacrer une partie distincte du Pacte
(la partie V notamment) à ce qui ce concerne la mise en oeuvre
préventive ou constructive. C'est en ce moment même où elle
voulait inclure les droits économiques, sociaux et culturels dans le
Pacte qu'elle a élaboré, dans les Articles 60 à 68, le
système le plus complet qu'elle ait jamais conçu.
L'un des principaux traits de ce système était
le caractère obligatoire des rapports des Etats : «Les
Etats Parties au Pacte s'engagent à présenter des rapports sur
les progrès accomplis en vue d'assurer le respect de ces droits
conformément aux dispositions du Pacte et aux recommandations que, dans
l'exercice de leur responsabilité générale,
l'Assemblée Générale ou le Conseil Economique et Social
pourront adresser à l'ensemble des Etats-membres des Nations
Unies». Ces rapports sont établis suivant les étapes
prévues par un programme établi par le Conseil après avoir
consulté les Etats Parties au Pacte et les institutions
spécialisées compétentes. Selon ce système, et
c'est encore un deuxième trait caractéristique, il appartient aux
organes des Nations Unies institués par la Charte, de veiller d'une
manière continue à la mise en vigueur et au respect pratique des
droits contenus dans le Pacte, au besoin de stimuler les défaillants,
soit par des recommandations précises d'ordre général,
soit par des conseils et mesures d'ordre international tendant moins à
censurer qu'à aider et assister ceux qui ne disposent pas de ressources
en hommes expérimentés, en argent, ou d'une organisation
suffisante pour atteindre les buts poursuivis (Article 66)1(*)0. Le principe de
l'indissociabilité et de l'indivisibilité des droits de l'homme
et des libertés fondamentales était déjà clairement
exprimé dans cette partie V organisant la procédure de rapport et
sera la trame de tout le système qui suivra quelques années plus
tard.
Le 1er Août 1956, le Conseil Economique et
Social1(*)1, donnant suite
à une recommandation de la Commission des Droits de l'Homme [notamment
sa résolution I (XII)], demande à chaque Etat,
l'établissement de rapports périodiques tous les trois ans et des
études sur certains droits ou groupes de droits spécifiques.
décrivant les développements et les progrès faits sous sa
juridiction dans le domaine de la sauvegarde des droits de l'homme et des
libertés fondamentales tels que ceux-ci avaient été
définis dans la Déclaration Universelle, ainsi que les
difficultés rencontrées. Cette résolution, la
première à demander les rapports aux Etats membres,
annonçait les demandes de rapports qui allaient figurer dans les
nombreux instruments ultérieurs sur les droits de l'homme. Entre autres
ambitieux objectifs, ce nouveau système de rapports devait stimuler les
efforts des gouvernements, constituer une source de renseignements utiles pour
les activités de l'ONU en matière de droits de l'homme, aider les
Etats à identifier les domaines dans lesquels il pourrait être
avantageux pour eux que le Secrétaire Général leur
fournisse des services consultatifs et faciliter l'échange de
renseignements et d'idées en matière de droits de l'homme.
Ensuite en 1965, la résolution ECOSOC 1074 C (XXXIX)
demandait à la Commission des Droits de l'Homme d'établir un
comité ad hoc pour étudier et évaluer les
rapports périodiques. Ce système de rapports ad hoc qui
a bénéficié d'un large appui et qui a beaucoup
contribué à affirmer le principe de responsabilité, s'est
atrophié par la suite après quelques tâtonnements dus pour
une large part au peu d'empressement que manifestaient certains Etats à
s'acquitter de cette obligation. Le nombre de rapports qui étaient
soumis avait alors décru. La Commission ainsi que le Comité
ad hoc créé pour examiner les rapports ayant acquis une
expérience suffisante, cette procédure a progressivement
été remplacée par la suite par diverses procédures
de présentation de rapports établis dans le contexte des
instruments entrés en vigueur à partir des années 60
notamment à partir de l'adoption en 1965 de la Convention Internationale
sur l'Elimination de toutes les Formes de Discrimination Raciale.
B. Fonctions et objectifs de la Procédure de
Rapports
Le but principal de l'examen des rapports périodiques
demandés aux Etats Parties consiste à évaluer si et dans
quelle mesure ceux-ci ont pris des mesures pour réaliser les droits
consacrés dans une convention en cause. L'importance capitale de la
procédure a maintes fois été soulignée par
plusieurs instances de l'ONU notamment par l'Assemblée
Générale dans le préambule de la Résolution 43/115
où elle estimait que «l'application effective des instruments
relatifs aux droits de l'homme, qui exige la communication de la part des Etats
parties de rapports périodiques aux organes créés en vertu
d'instruments internationaux ainsi que le bon fonctionnement de ces organes
eux-mêmes, n'a pas seulement pour effet de contraindre davantage les
Etats parties à rendre des comptes à l'échelon
international en ce qui concerne la protection et la promotion des droits de
l'homme, mais leur offre aussi une occasion précieuse de faire le bilan
des politiques et programmes relatifs à la protection et à la
promotion des droits de l'homme ainsi que d'y apporter les ajustements
voulus». L'ECOSOC, dans le but de mettre en exergue les différentes
fonctions du système des rapports, a résumé celles-ci en
huit (8) objectifs principaux dans son Observation Générale No
1 :
"Le premier objectif - d'une importance
particulière dans le cas du rapport initial, qui doit être
présenté dans un délai de deux ans à partir de
l'entrée en vigueur du Pacte pour l'Etat partie intéressé
- est de faire en sorte que chaque Etat partie procède à une
étude d'ensemble de ses lois, règlements, procédures et
pratiques en vue de les rendre aussi conformes que possible avec le Pacte;
Le deuxième objectif est de veiller à ce
que chaque Etat partie apprécie de façon régulière
la réalité de la situation en ce qui concerne chacun des droits
en question, et puisse ainsi déterminer dans quelle mesure ces divers
droits peuvent - ou ne peuvent pas - être exercés par tous les
individus vivant sur son territoire ou relevant de son autorité;
Ce qui précède doit permettre de dresser un
tableau détaillé de la situation réelle, qui servira
à son tour de base à l'élaboration de politiques
formulées et ciblées avec précision, avec
définition des priorités correspondant aux dispositions du Pacte.
Le troisième objectif des rapports des Etats parties est donc de
permettre aux gouvernements de ces pays de démontrer que cette
redéfinition des politiques a été effectivement
entreprise;
Le quatrième objectif auquel répondent les
rapports des Etats parties est de faciliter l'évaluation, par l'opinion
publique, des politiques nationales en matière de droits
économiques, sociaux et culturels, et d'encourager la participation des
divers secteurs économiques, sociaux et culturels de la
société à la formulation de ces politiques, à leur
mise en oeuvre et à leur réexamen;
Le cinquième objectif est de dégager
une base à partir de laquelle chaque Etat partie, ainsi que le
Comité, peuvent effectivement évaluer l'importance des
progrès réalisés vers l'exécution des obligations
prévues dans le Pacte;
Le sixième objectif est de mettre les Etats
parties en mesure de mieux comprendre les problèmes et les échecs
rencontrés dans leurs efforts pour mettre progressivement en oeuvre tous
les droits économiques, sociaux et culturel;
Le septième objectif est d'aider le
Comité, ainsi que les Etats parties dans leur ensemble, à
faciliter les échanges d'informations entre Etats, à mieux
comprendre les problèmes communs à ces Etats et à se faire
une meilleure idée des mesures que l'on pourrait prendre en vue de la
réalisation effective de chacun des droits proclamés dans le
Pacte..."1(*)2.
Le contrôle sur la base de rapports étatiques
vise alors à renforcer le respect et la reconnaissance des droits de
l'homme. Il ne s'agit ni d'une procédure accusatoire, ni d'un
contrôle-répression, mais plutôt d'un
contrôle-orientation qui, par un dialogue constructif, vise beaucoup plus
à infléchir, guider, aider et persuader. C'est une incitation des
Etats à l'effort et aucune solution n'est imposée, mais
suggérée. «L'idée fondamentale, souligne le
Professeur CHARPENTIER, est que le contrôle doit permettre d'obtenir de
l'Etat informé de ses errements, une rectification de son comportement
et qu'il vaut mieux se contenter d'une amélioration partielle
plutôt que de le heurter de front et de rien obtenir du tout (...).
Position de sagesse»1(*)3., Ce souci de non-imposition des solutions commande
aussi les activités du Comité des Droits de l'Enfant qui a
insisté sur le fait que toute décision devra être prise en
dehors de toute considération politique, dans un esprit de dialogue qui
doit inspirer les relations entre le comité et les Etats parties
à la Convention et qu'il ne doit pas s'agir d'une mise en accusation. Il
estime en outre que le processus d'établissement d'un rapport à
son intention constitue une bonne occasion de procéder à un
examen global des diverses mesures prises pour harmoniser la
législation et les politiques nationales avec la Convention et pour
suivre les progrès réalisés dans la jouissance des droits
reconnus par cet instrument. En outre, ce processus devrait être de
nature à encourager et à faciliter la participation populaire et
l'examen public des politiques suivis à cet égard par les
Gouvernements. De plus, le processus d'établissement et de
présentation des rapports devrait lui permettre d'engager un dialogue
ouvert et constructif avec les Etats parties en vue d'améliorer la
situation des enfants, et qu'il donnerait aux Etats parties la
possibilité de revoir régulièrement leur politique et de
faire porter leurs efforts sur les domaines dans lesquels il fallait prendre de
nouvelles mesures1(*)4.
Il apparaît donc indiscutable que l'examen des rapports
par les organes de surveillance a des effets indéniables sur la
protection des droits de l'homme par les gouvernements et des
répercussions non négligeables sur la vie des individus. La
soumission des rapports constitue en elle-même un test de la bonne
volonté des Etats. Ensuite, c'est essentiellement à travers
l'examen de ces rapports et à l'analyse de ce que les Etats parties
disent et de ce qu'ils ne disent pas que transparaissent le degré de
cette bonne volonté dans l'application des traités, la situation
générale des droits de l'homme et les tendances qui se
dégagent dans un pays donné et par rapport à un instrument
donné. L'examen des rapports par le Comité pour l'Elimination de
la Discrimination à l'Egard des Femmes et du Comité des Droits de
l'Enfant a permis de déceler que la situation des femmes dans beaucoup
de pays africains, reste sous l'emprise des pratiques et coutumes
traditionnelles discriminatoires. Ainsi, les pratiques néfastes
affectant la santé des femmes et des jeunes filles telle que la
mutilation génitale féminine, la polygamie, les mariages
forcés constituent des phénomènes persistants qui choquent
la conscience humaine1(*)5.
La procédure de rapports, en tant que méthode de
contrôle du degré de traduction de l'esprit et de la lettre des
instruments dans les lois et les pratiques des Etats parties, joue aussi un
role préventif. Elle permet en effet de prévenir les violations
et de limiter les empiètements de l'Etat. Elle est plus profonde qu'une
simple verification ex post facto du respect de l'obligation de mise
en oeuvre d'un traité. L'examen par l'exercice du rapport
révélant des conditions susceptibles de conduire à des
situations explosives et à des violations massives et graves des droits
de l'homme notamment par une étude profonde et un dépistage des
«difficultés» corrobore bien cette fonction préventive
du contrôle qui repose sur le principe que, "d'une part, tout Etat
viole ou risque de violer les droits de l'homme, aussi bonnes que soient ses
intentions, et, d'autre part, qu'il est de l'intérêt
supérieur de l'Etat lui-même, de ses citoyens et de la
communauté internationale que celui-ci rende compte à cette
dernière avec une certaine régularité de la façon
dont il remplit ses obligations1(*)6. Avant d'examiner l'état des rapports
des Etats africains devant les sept organes de l'ONU créés en
vertu d'instruments internationaux de droits de l'homme, il conviendrait sans
doute d'examiner l'état d'acceptation, c'est-à-dire l'état
de ratification des sept instruments de base de droits de l'homme des Nations
Unies par ceux-ci.
C. L'Afrique et les Instruments de Droits de l'Homme des
Nations Unies: état des ratifications
1. Tableau des ratifications et/ou Accessions par les Etats
Africains1(*)7
Etats Parties
|
CESCR
|
CCPR
|
CERD
|
CEDAW
|
CAT
|
CRC
|
CMW
|
Afrique du Sud
|
03-10-94
|
10-03-99
|
09-01-99
|
14-01-96
|
09-01-99
|
16-07-99
|
NON
|
Algérie
|
12-12-89
|
12-12-89
|
15-03-72
|
21-06-96
|
11-10-89
|
16-05-93
|
NON
|
Angola
|
10-04-92
|
10-04-92
|
NON
|
17-10-86
|
NON
|
04-01-91
|
NON
|
Bénin
|
12-06-92
|
12-06-92
|
30-12-01
|
11-04-92
|
11-04-92
|
02-09-90
|
NON
|
Botswana
|
NON
|
08-12-00
|
22-03-74
|
12-09-96
|
07-10-00
|
13-04-95
|
NON
|
Burkina Faso
|
04-04-99
|
04-04-99
|
17-08-74
|
13-11-87
|
03-02-99
|
30-09-90
|
01-03-04
|
Burundi
|
09-08-90
|
09-08-90
|
26-11-77
|
07-02-92
|
20-03-93
|
18-11-90
|
NON
|
Cameroun
|
27-09-84
|
27-09-84
|
24-07-71
|
22-09-94
|
26-06-87
|
10-02-93
|
NON
|
Cape Vert
|
06-11-93
|
06-11-93
|
02-11-79
|
03-09-81
|
04-07-92
|
04-07-92
|
01-07-03
|
Centrafrique
|
08-08-81
|
08-08-81
|
15-04-71
|
21-07-91
|
NON
|
23-05-92
|
NON
|
Comores
|
NON
|
NON
|
NON
|
30-11-94
|
NON
|
21-07-93
|
NON
|
Congo
|
05-01-84
|
05-01-84
|
10-08-88
|
25-08-82
|
29-08-03
|
13-11-93
|
NON
|
Côte d'Ivoire
|
26-06-92
|
26-06-92
|
03-02-73
|
17-01-96
|
17-01-96
|
06-03-91
|
NON
|
Djibouti
|
05-02-03
|
05-02-03
|
NON
|
01-01-99
|
05-12-02
|
05-01-91
|
NON
|
Egypte
|
14-04-82
|
14-04-82
|
04-01-69
|
18-10-81
|
26-06-87
|
02-09-90
|
01-07-03
|
Erythrée
|
17-07-01
|
22-04-02
|
30-08-01
|
05-10-95
|
NON
|
02-09-94
|
NON
|
Ethiopie
|
11-09-93
|
11-09-93
|
23-07-76
|
10-10-81
|
13-04-94
|
13-06-91
|
NON
|
Gabon
|
21-04-83
|
21-04-83
|
30.03-80
|
20-02-83
|
08-10-00
|
11-03-94
|
NON
|
Gambie
|
29-03-79
|
22-06-79
|
28-01-79
|
16-05-93
|
NON
|
07-09-90
|
NON
|
Ghana
|
07-12-00
|
07-12-00
|
04-01-69
|
01-02-86
|
07-10-00*
|
02-09-90
|
01-07-03
|
Guinée
|
24-04-78
|
24-04-78
|
13-04-77
|
08-09-82
|
09-11-89
|
02-09-90
|
01-07-03
|
Guinée Bissau
|
02-10-92
|
NON
|
NON
|
22-09-85
|
NON
|
19-09-90
|
NON
|
Guinée Equat.
|
25-12-87
|
25-12-87
|
08-11-02
|
22-11-84
|
07-11-02
|
15-07-92
|
NON
|
Kenya
|
23-01-76
|
23-01-76
|
13-10-01
|
08-04-84
|
23-03-97
|
02-09-90
|
NON
|
Lesotho
|
09-12-92
|
09-12-92
|
04-12-71
|
21-09-95
|
12-12-01
|
09-04-92
|
NON
|
Liberia
|
22-12-04
|
22-12-04
|
05-12-76
|
16-08-84
|
22-10-04
|
04-07-93
|
NON
|
Libye
|
03-01-76
|
23-03-76
|
04-01-69
|
15-06-89
|
15-06-89
|
15-05-93
|
01-10-04
|
Madagascar
|
03-01-76
|
23-03-76
|
09-03-69
|
16-04-89
|
NON
|
18-04-91
|
NON
|
Malawi
|
22-03-94
|
22-03-94
|
11-07-96
|
11-04-87
|
11-07-97
|
01-02-91
|
NON
|
Mali
|
03-01-76
|
23-03-76
|
15-08-74
|
10-10-85
|
28-03-99
|
20-10-90
|
01-07-03
|
Maroc
|
03-08-79
|
03-08-79
|
17-01-71
|
21-07-93
|
21-07-93
|
21-07-93
|
01-07-03
|
Maurice
|
03-01-76
|
23-03-76
|
29-06-72
|
08-08-84
|
08-01-93
|
02-09-90
|
NON
|
Mauritanie
|
NON
|
NON
|
12-01-89
|
09-06-01
|
NON
|
15-06-91
|
NON
|
Mozambique
|
NON
|
21-10-93
|
18-05-83
|
21-05-97
|
14-10-99
|
26-05-94
|
NON
|
Namibie
|
28-02-95
|
28-02-95
|
11-12-82
|
23-12-92
|
28-12-94
|
30-10-90
|
NON
|
Niger
|
07-06-86
|
07-06-86
|
04-01-69
|
07-11-99
|
04-11-98
|
30-10-90
|
NON
|
Nigeria
|
29-10-93
|
29-10-93
|
04-01-69
|
13-07-85
|
28-07-01
|
19-04-91
|
NON
|
Ouganda
|
21-04-87
|
21-09-95
|
21-12-80
|
21-08-85
|
26-06-87
|
16-09-90
|
01-07-03
|
Rép.Dém. Congo
|
01-02-77
|
01-02-77
|
21-05-76
|
16-11-86
|
17-04-96
|
27-10-90
|
NON
|
Rép.- Unie Tanzanie
|
11-09-76
|
11-09-76
|
26-11-72
|
19-09-85
|
NON
|
10-07-91
|
NON
|
Rwanda
|
03-01-76
|
23-03-76
|
16-05-75
|
03-09-81
|
NON
|
23-02-91
|
NON
|
Sao Tome et Pr.
|
31-10-95
|
NON
|
NON
|
03-07-03
|
NON
|
13-06-91
|
NON
|
Sénégal
|
13-05-78
|
13-05-78
|
19-05-72
|
07-03-85
|
26-06-87*
|
02-09-90
|
01-07-03
|
Seychelles
|
05-08-92
|
05-08-92
|
06-04-78
|
04-06-92
|
04-06-92
|
07-10-90
|
01-07-03
|
Sierra Leone
|
23-11-96
|
23-11-96
|
04-01-69
|
11-12-88
|
23-05-01
|
02-09-90
|
NON
|
Somalie
|
24-04-90
|
24-04-90
|
25-09-75
|
NON
|
23-02-90
|
NON
|
NON
|
Soudan
|
18-06-86
|
18-06-86
|
20-04-77
|
NON
|
NON
|
02-09-90
|
NON
|
Swaziland
|
26-06-04
|
26-06-04
|
07-05-69
|
25-04-04
|
25-04-04
|
06-10-95
|
NON
|
Tchad
|
09-09-95
|
09-09-95
|
16-09-77
|
09-07-95
|
09-07-95
|
01-11-90
|
NON
|
Togo
|
24-08-84
|
24-08-84
|
01-10-72
|
26-10-83
|
18-12-87*
|
02-09-90
|
NON
|
Tunisie
|
03-01-76
|
23-03-76
|
04-01-69
|
20-10-85
|
23-10-88*
|
29-02-92
|
NON
|
Zambie
|
10-07-84
|
10-07-84
|
05-03-72
|
21-07-85
|
06-11-98
|
05-01-92
|
NON
|
Zimbabwe
|
13-08-91
|
13-08-91
|
12-06-91
|
12-06-91
|
NON
|
11-10-90
|
NON
|
2. Analyse du Tableau: Encouragement des Etats africains
à la Ratification, base essentielle du
Contrôle sur rapports
Le Tableau ci-dessus révèle les faits et
tendances suivantes:
Sur les Cinquante-trois (53) Etats africains membres des
Nations Unies, seulement onze (11) ont ratifié tous les sept instruments
internationaux de base de droits de l'homme conférant des obligations
conventionnelles de rapports, y compris la dernière en date (La
Convention sur la Protection des Droits de tous les Travailleurs Migrants et
des Membres de leur Famille). Il s'agit des Etats suivants: Burkina Faso, Cape
Vert, Egypte, Ghana, Guinée, Libye, Mali, Maroc, Ouganda,
Sénégal et Seychelles. En d'autres termes, la grande
majorité des Etats africains ont encore au moins un (1) instrument
à ratifier et dix-sept (17) Etats ont encore au moins deux (2)
traités à ratifier. Près de la moitié des Etats
africains (24) n'ont encore qu'un (1) seul traité à ratifier. Des
feux de projecteurs doivent être grandement braqués sur sept (7)
pays dont la situation de ratification de ces instruments de base reste
très critique. Ils ont en effet, au moins trois (3) traités
à ratifier: Il s'agit notamment de l'Anglola (3 instruments encore
à ratifier), des Comores (5), de la Guinée Bissau (4), de la
Mauritanie (4), de Sao Tome et Principe (4), de la Somalie (3) et du Soudan
(3).
Si dans leur ensemble, les cinquante-trois Etats africains
membres de l'ONU ont ratifié chacun au moins une convention de base de
droits de l'homme, il apparaît néanmoins, d'après le
tableau et l'analyse qui précèdent que près de 50 % de ces
Etats ont encore deux (2) à cinq (5) instruments à ratifier, ce
qui porte un sérieux coup frontal attentatoire à
l'universalité des droits de l'homme. Les Africains doivent-ils rester
en dehors du train universel pour continuer à conspuer les droits de
l'homme derrière les rideaux de la souveraineté ou du relativisme
culturel bien qu'ils aient, en 1945, renouvelé leur foi dans les droits
fondamentaux de l'homme et résolus à agir tant conjointement que
séparément en coopération avec les Nations Unies pour le
respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés
fondamentales pour tous sans distinction de race, de sexe, de langue ou de
religion ? Ces Etats qui ont encore un nombre non négligeable de
traités à ratifier échappent ainsi au contrôle du
respect des engagements par les organes conventionnels de l'ONU et la
non-acceptation, par l'acte de ratification ou d'adhésion, de certains
traités par certains Etats constitue une limite à
l'efficacité de cette dynamique du contrôle sur rapports.
L'Assemblé Générale et d'autres instances des Nations
Unies ont plusieurs fois et continuent de lancer des appels solennels à
tous les Etats Membres pour qu'ils ratifient les conventions et notamment
à leur réalisation et mise en oeuvre universelles.
L'Assemblée Générale des Nations Unies,
considérant que l'acceptation par les Etats membres des obligations
contenues dans les instruments de droits de l'homme est un
élément important pour la réalisation universelle et le
respect de ces droits, a estimé 1. g) «qu'il est d'une
importance pour la promotion et la protection des droits de l'homme et des
libertés fondamentales que les Etats members s'engagent à des
obligations spécifiques de par la ratification des instruments
internationaux en ce domaine ou l'adhésion à ces instruments; en
conséquence, l'action de définition de normes dans le domaine des
droits de l'homme dans le cadre des organismes des Nations Unies et
l'acceptation et l'application universelles d'instruments internationaux
pertinents devraient être encouragées»1(*)8. Cet appel de 1977, a, entre
autres enceintes et/ou occasions, été relayé et
réitéré en juin 1993 par la Conférence Mondiale sur
les Droits de l'Homme tenue à Vienne en Autriche qui a vivement
recommandé de «mener une action concertée en vue
d'encourager et de faciliter la ratification des traités internationaux
relatifs aux droits de l'homme et des protocoles s'y rapportant adoptés
dans le cadre du système des Nations Unies, l'adhésion à
ces instruments ou la succession en la matière, l'objectif consistant
à les faire reconnaître universellement. Le Secrétaire
Général, agissant en consultation avec les organes
créés en vertu de traités, devrait envisager d'ouvrir un
dialogue avec les Etats qui ne sont pas parties à ces instruments afin
de déterminer quels sont les obstacles qui s'y opposent et de voir
comment les surmonter»1(*)9.
Outre cette détermination des obstacles
à travers le dialogue, la concertation, l'assistance n'étant
fournie qu'à la demande des gouvernements, les Etats africains devraient
recourir à la politique de la main tendue et largement profiter des
programmes d'assistance technique du Haut Commissariat des Nations Unies aux
Droits de l'Homme. Celui-ci peut en effet jouer un rôle de premier plan
en stimulant les efforts déployés pour parvenir à la
ratification universelle. Il pourrait entre autres, lancer une campagne
mondiale en faveur de la ratification, conçue pour encourager les
efforts de mobilisation des États, de la société civile,
des organisations intergouvernementales et des ressources. Pour y parvenir, il
devrait tenir par exemple des consultations avec les organismes internationaux
les plus influents en vue de déterminer dans quelle mesure ceux-ci
pourrait participer à une telle campagne. Il peut, au sein du
système des Nations unies, promouvoir l'inclusion d'objectifs
précis pour la ratification des instruments internationaux relatifs aux
droits humains par les Etats africains dans la mise au point du bilan commun de
pays et des plans-cadres des Nations unies pour l'aide au développement.
Le programme d'assistance technique du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme
pourrait aider les pays africains à développer leurs
capacités en matière de promotion et de protection des droits
humains, y compris dans le domaine de la ratification des traités et de
l'incorporation de leurs dispositions dans leur ordonnancement juridique
national.
Une telle assistance devrait être offerte en amont au
moment de la ratification, dans le cadre d'un programme d'appui au
développement de structures durables au plan national destinées
à garantir une mise en oeuvre efficace des instruments internationaux
relatifs aux droits humains. Elle devrait être conçue aux fins
d'entretenir une capacité organisationnelle au sein du gouvernement
capable de supporter les changements de personnel et toute perte de
mémoire institutionnelle, par exemple en prodiguant des avis techniques
et un appui aux services gouvernementaux pertinents. Des équipes en
place comprenant des experts et des conseillers spéciaux en
matière de ratification et de présentation des rapports, pourront
ainsi utiliser des bases de données qui faciliteront la collecte, le
dépouillement et la mise à jour d'informations utiles au regard
des obligations découlant des traités et leur assistance-conseil
pourra servir de levain et de stimulant pour la ratification et la mise en
oeuvre des traités. Les programmes d'assistance technique pour la
ratification devraient aussi et surtout comprendre une formation aux cadres des
services nationaux compétents, aux Juges et avocats, aux membres des
Parlements, aux Institutions Nationales des Droits de l'Homme là
où il y en a, aux organisations non-gouvernementales ainsi qu'aux
médias qui ont également un rôle-clé à jouer
dans ce processus de ratification et de mise en oeuvre des traités.
La Neuvienne réunion des Présidents des organes
créés en vertu d'instruments internationaux relatifs aux droits
de l'homme, réunie à Genève du 25 au 27 Février
1998 a, à juste titre, estimé que la ratification universelle des
six principaux traités internationaux relatifs aux droits de l'homme
était un élément essentiel d'un ordre mondial
engagé en faveur du respect intégral des droits de l'homme. La
ratification de ces traités présente des avantages qui vont bien
au-delà du renforcement du système de traités proprement
dit. (...). Pour que les engagements pris par les gouvernements prennent effet,
aussi bien dans la déclaration et le programme d'action de Vienne que
dans la Déclaration et la plate-forme d'action de Beijing, les
présidents ont invité le système des Nations Unies dans
son ensemble, à accorder une priorité encore plus
élevée aux efforts entrepris pour encourager et faciliter la
ratification de chacun des six traités par les États. (..) Ils
ont estimé toutefois que des mesures complémentaires
étaient indispensables et que celles-ci devaient être
soigneusement conçues pour répondre aux préoccupations de
chaque État au sujet de certains traités qu'ils n'avaient pas
ratifiés. Dans certains cas, la réticence à ratifier
semble fondée sur des erreurs d'interprétation susceptibles
d'être facilement dissipées à condition de disposer du type
d'assistance appropriée. De manière analogue, il conviendrait
d'offrir une assistance aux États qui le demandent, pour les aider
à passer en revue ou à modifier les lois ou les autres normes en
vigueur et assurer leur conformité aux normes du traité, comme
pour faciliter les procédures de présentation de rapports, en
particulier lorsqu'elles semblent faire obstacle à la ratification. Les
présidents ont donc recommandé qu'une priorité essentielle
du programme de coopération technique du Bureau du Haut Commissariat aux
droits de l'homme consiste à offrir une assistance aux États,
à leur demande, pour le processus de ratification des instruments
internationaux relatifs aux droits de l'homme, et si nécessaire, de
proposer une aide pour la préparation des rapports. Les
présidents (...) ont demandé qu'une lettre soit envoyée
par le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme, après consultation des
présidents, invitant le PNUD à élaborer un programme
détaillé dans le cadre de ses activités visant à
promouvoir la ratification et la présentation de rapports par les
États.2(*)0.
Pour sortir des lumières des projecteurs et se
prèter à l'exercice du contrôle pour une mise en oeuvre
correcte et effective des traités en vue de l'instauration d'un Etat de
Droit en Afrique, les Etats africains doivent comprendre que l'action de
ratifier ou d'adhèrer à un instrument ne signifie guère
une fissure à la souveraineté nationale ou un étiolement
des moeurs ou traditions. Lors de la Campagne mondiale pour la ratification de
la Convention Internationale sur la Protection des Droits de tous les
Travailleurs Migrants et des Membres de leur Famille, le Rapporteur
Spécial sur les Droits des travailleurs migrants, Mme. Gabriela
Rodriguez Pizarro a clairement fait savoir que «la ratification de la
Convention n'implique pas d'ingérence dans la souveraineté
nationale des Etats, elle ne comporte pas non plus beaucoup d'obligations
supplémentaires pour les Etats (...) et j'invite les Etats,
qu'ils soient des lieux d'origine, de transit ou de destination, à faire
de cet instrument, une réalité»2(*)1 L'Afrique n'est pas
restée sourde à cet appel. La ratification, par dix (10) pays
africains (Burkina Faso, Cape Vert, Egypte, Ghana, Guinée, Mali, Maroc,
Sénégal, Seychelles et Ouganda) sur seulement 26 Etats dans le
monde entier est à saluer. et constitue un bel exemple à suivre
par les autres Etats.
Mais lorsqu'un État ratifie un traité, il
s'engage à appliquer réellement ses dispositions afin que les
droits qui y sont reconnus soient incorporés dans son système
juridique national. Le non-respect de cet engagement ferait de la ratification
ou de l'accession à un traité donné, un simple acte de
complaisance. Comme le reconnaissent les Africains eux-mêmes, notamment
le Sénégal lors de la présentation de son rapport devant
le Comité des Droits de l'Homme, «il ne sert à rien de
ratifier le Pacte et d'en faire une sorte d'ornement dans la panoplie de la
législation nationale si ces dispositions ne reçoivent pas
d'application parce que ceux qui doivent en bénéficier ignorent
leur existence»2(*)2. Les sept instruments internationaux de base
relatifs aux droits de l'homme contiennent chacun une disposition qui
énonce les obligations faites à l'État partie de garantir
les droits qui y sont définis et dont certains ont été
davantage détaillés dans des observations
générales. Cette disposition découle du principe
général du droit international selon lequel les États
parties doivent s'acquitter de leurs obligations de bonne foi (pacta sunt
servanda). Ainsi, les obligations juridiques générales qui
découlent de la ratification des instruments internationaux relatifs aux
droits de l'homme sont à la fois négatives et positives par
nature et comprennent des obligations destinées à garantir la
promotion, la protection et la réalisation des droits consacrés
dans ces traités. L'établissement de rapports sur la mise en
oeuvre de ces traités et leur présentation devant les sept
organes de contrôle créés en vertu de ces traités
constituent l'une de ces principales obligations à laquelle les Etats
africains ayant ratifié un ou l'autre de ces instruments de base doivent
se soumettre.
D. Les Rapports des Etats africains devant les Organes
de l'ONU
1. Typologie, Contenu et Périodicité des
Rapports demandés aux Etats Parties
a). Typologie et Contenu
L'un des éléments-clef du système de
supervision des instruments internationaux ou régionaux en
matière de droits de l'homme réside dans l'examen des rapports
soumis par les Etats. Comme critère fondamental, ces rapports doivent
contenir des informations exhaustives sur la situation des droits de l'homme
dans les Etats parties dans le contexte de chaque instrument ratifié.
Par ces rapports, les parties contractantes s'engagent à indiquer aux
organes de supervision des traités, les mesures qu'ils ont
arrêtées ou prises et qui donnent plein effet aux droits et
libertés fondamentales reconnus dans ces traités. Elles doivent
aussi indiquer dans ces rapports les progrès réalisés dans
la jouissance de ces droits et libertés fondamentales et, le cas
échéant, les facteurs et les difficultés qui affectent la
mise en oeuvre des dispositions des traités.
Les rapports étatiques sont désignés sous
le nom «rapport périodique», un terme
générique ayant deux notions sous-jacentes qu'il convient de
distinguer: le rapport initial et les rapports périodiques. L'examen du
rapport initial soumis par l'Etat se révèle être dans bien
des cas une prise de contact entre l'organe de contrôle et l'Etat partie
permettant d'élaborer un tableau global, général et
souvent uniquement légal de la situation des droits de l'homme dans un
pays donné2(*)3. Il
est, en quelque sorte, le rapport de base sur lequel se fonderont les rapports
qu'il soumettra ultérieurement, en d'autres termes, un rapport
d'information. Lors de l'examen du rapport initial dans le cadre d'un
traité, les organes de contrôle passent d'abord en revue, les
mesures prises par l'Etat au titre de l'application des obligations
internationales qu'entraîne la ratification de ce traité. Ils
repèrent les secteurs qui appellent des améliorations et auxquels
l'Etat partie doit accorder une attention particulière. Le rapport
initial doit contenir suffisamment de renseignements sur le cadre juridique
dans lequel s'inscrit la mise en oeuvre du traité, sur la place
accordée audit traité dans l'ordre juridique national, sur les
mesures prises en droit et en pratique pour assurer la jouissance de chaque
droit protégé et sur les facteurs et les difficultés qui
font éventuellement obstacle à la mise en oeuvre du
traité.
Dans le cadre typique du Pacte International relatf aux Droits
Civils et Politiques à titre d'exemple et conformément aux
directives unifiées concernant les rapports présentés par
les Etats parties2(*)4,
l'établissement du rapport initial est la première occasion qu'a
l'État partie d'indiquer au Comité dans quelle mesure ses lois et
pratiques sont conformes au Pacte qu'il a ratifié. Le rapport - doit
présenter le cadre constitutionnel et juridique de l'application des
droits reconnus dans le Pacte; - expliquer les mesures d'ordre juridique et
pratique adoptées pour donner effet aux droits reconnus dans le Pacte; -
mettre en évidence les progrès réalisés dans la
jouissance de ces droits par la population de l'État partie et par les
personnes relevant de sa juridiction. Quant au contenu du rapport initial et
toujours selon ces directives unifiées, l'Etat partie devra aborder
chacun des articles contenus dans les première, deuxième et
troisième parties du Pacte. Les normes juridiques devront être
décrites, mais cela n'est pas suffisant : il faudra également
fournir des détails sur la situation concrète concernant les
recours, ainsi que sur les possibilités d'y accéder dans la
réalité, sur leur application et leurs effets en cas de violation
des droits garantis dans le Pacte, et donner des exemples à ce propos.
D'autre part, le rapport devra expliquer comment est
appliqué l'article 2 du Pacte, en indiquant les principales mesures
juridiques prises par l'État partie pour donner effet aux droits
reconnus dans le Pacte et l'éventail des recours dont peuvent se
prévaloir les personnes dont les droits ont pu être violés;
si le Pacte est incorporé au droit interne de manière à
être directement applicable. Si tel n'est pas le cas, si ses dispositions
peuvent être invoquées devant les tribunaux et les
autorités administratives et être appliquées par eux; si
les droits reconnus dans le Pacte sont protégés par la
constitution ou d'autres lois, et dans quelle mesure; ou si les droits reconnus
dans le Pacte doivent être incorporés dans le droit interne par
voie législative de manière à être directement
applicables. On donnera des indications sur les autorités judiciaires,
administratives ou autres ayant compétence pour garantir les droits
reconnus dans le Pacte. Le rapport devra en outre contenir des informations sur
tout organisme ou dispositif national ou officiel chargé de veiller au
respect des droits reconnus dans le Pacte ou de répondre aux plaintes
relatives à la violation de ces droits, et donner des exemples
concernant ces activités. Pour faciliter son examen par le
Comité, le rapport devra être accompagné d'un exemplaire
des principaux textes constitutionnels, législatifs et autres
garantissant des recours pour ce qui est des droits reconnus dans le Pacte. Ces
textes ne seront ni reproduits ni traduits mais mis à la disposition des
membres du Comité. Il est important que le rapport lui-même
contienne suffisamment de citations ou de résumés des textes
auxquels il est fait référence, de façon à
être clair et compréhensible même sans consultation des
annexes.
C'est avec l'examen des rapports périodiques que la
situation réelle des droits de l'homme est mise en lumière, que
l'exercice de contrôle prend tout son sens. Ces rapports
périodiques encore appelés rapports subséquents, rapports
ultérieurs ou rapports suivants permettent de suivre plus en
détail les mesures adoptées par les Etats parties pour
s'acquitter de leurs obligations internationales. Ils permettent la
comparaison, la mesure de l'évolution de la situation et induisent les
organes de contrôle à se référer à leurs
précédents observations, questions ou commentaires et à
envisager de quelle manière ils ont été
appréhendés par les autorités nationales. En d'autres
termes, les rapports périodiques devront s'appesantir sur les secteurs
qui ont été source d'inquiétude pour les organes de
contrôle lors de l'examen du rapport initial. Leur examen devrait donner
à ceux-ci, l'occasion d'évaluer les progrès
réalisés depuis l'examen du rapport précédent. Les
rapports périodiques devraient donc non seulement mettre à jour
les renseignements fournis dans les rapports antérieurs mais aussi
traiter tout particulièrement des questions soulevées par les
membres des organes de contrôle et auxquelles les représentants
des Etats parties n'ont pas pleinement répondu. Les observations et
recommandations faites par les organes quant aux dispositions des
traités internationaux considérés doivent être
prises en compte dans ces rapports périodiques. Ces rapports peuvent
aussi contenir des informations sur des situations exceptionnelles ayant
entraîné ou susceptibles d'entraîner des violations graves,
massives et systématiques des droits de l'homme dont un organe
donné aura été saisi. D'autre part, et comme on le verra
dans la partie II de cette étude, les réformes
générales imposées par l'évolution progressive de
la procédure de rapports et le souci d'efficacité et d'efficience
dans cette procédure ont généré de nouveaux types
de rapports. Ainsi parle-t-on ou parlerons-nous de rapports uniques ou de
rapports consolidés, de rapports circonscrits, de rapports modulaires et
bientôt, nous l'espérons, de document de base commun
préféré au document de base élargi, de
rapports ciblés spécifiques et aussi, pourquoi pas, de
rapport unique global2(*)5 !
b). Périodicité des Rapports
En ce qui concerne la périodicité des rapports
exigés des Etats parties, le délai pour présenter un
rapport initial est d'un an à deux ans et celui des rapports
périodiques, généralement de deux à cinq ans selon
les traités. La périodicité des rapports est fixée
soit par les règlements intérieurs des organes de contrôle
ou directement par les traités. Pour le Pacte International relatif aux
Droits Civils et Politiques (PDCP) et le Pacte International sur les Droits
Economiques, Sociaux et Culturels (CDESC), la périodicité des
rapports subséquents est fixée par le règlement
intérieur. Pour les cinq autres Conventions (Convention sur
l'Elimination de toutes les formes de Discrimination Raciale - CERD, Convention
sur l'Elimination de toutes les formes de Discrimination à
l'égard des Femmes - CEDAW, Convention sur la Torture - CAT; Convention
relative aux Droits de l'Enfant - CRC; et Convention Internationale sur la
Protection des Droits de tous les Travailleurs Migrants et des Membres de leur
Famille - CMW), elle est fixée par le Traité2(*)6. Globalement pour les sept
instruments de base, la périodicité est fixée comme
suit : Convention Internationale sur l'Elimination de toutes les formes de
Discrimination Raciale: dans un délai d'un an à compter de
l'entrée en vigueur de la Convention pour chaque État partie et,
par la suite, tous les deux ans; Convention sur l'Elimination de toutes les
formes de Discrimination à l'égard des Femmes: dans
l'année suivant l'entrée en vigueur de la Convention, puis tous
les quatre ans; Convention contre la Torture: dans un délai d'un an
à compter de l'entrée en vigueur de la Convention, puis tous les
quatre ans;
Convention relative aux Droits de l'Enfant: dans les deux ans
à compter de la date de l'entrée en vigueur de la Convention et,
par la suite, tous les cinq ans; Convention Internationale sur la Protection
des Droits de tous les Travailleurs Migrants et des Membres de leur Famille:
dans l'année qui suit l'entrée en vigueur et, par la suite, tous
les cinq ans et chaque fois que le Comité en fait la demande.
Dans le cas du Pacte international relatif aux Droits
Economiques, Sociaux et Culturels, la périodicité de la
présentation des rapports est réglementée par un
système fixé dans la résolution 1988/4 du Conseil
économique et social. De façon générale, les
rapports initiaux des États parties doivent être
présentés dans un délai d'environ deux ans à
compter de l'entrée en vigueur du Pacte et les rapports
périodiques doivent être présentés tous les cinq ans
par la suite.
Le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques
prévoit que les États parties doivent soumettre un rapport
initial dans un délai d'un an à compter de l'entrée en
vigueur de cet instrument, mais laisse au Comité la liberté de
fixer le délai de soumission des rapports suivants. Conformément
à son règlement intérieur récemment
révisé2(*)7,
le Comité, après avoir examiné un rapport d'un État
partie, fixe la date à laquelle le rapport suivant est attendu. Lorsque
le Comité a énoncé, dans ses observations finales,
certaines priorités concernant un État partie, ce dernier peut
soumettre des réponses. Le Comité examine ces réponses et,
selon ses conclusions, il peut fixer une nouvelle date pour la soumission du
prochain rapport. Le Comité des Droits de l'Homme est donc le seul
organe conventionnel qui a entière latitude pour fixer la
périodicité des rapports demandés aux États
parties. Cependant, à sa 303è séance le 22 juillet 1981,
le Comité a affiné ses exigences: "Conformément à
l'aliné b) du paragraphe I de l'Article 40, le Comité (...)
demande a) que les Etats parties qui ont
présenté leurs rapports initiaux ou les renseignements
supplémentaires relatifs à leurs rapports initiaux avant la fin
de la treizième session présentent des rapports ultérieurs
tous les cinq ans à compter de leur rapport initial ou des
renseignements supplémentaires fournis; b) que
les autres Etats parties présentent des rapports ultérieurs au
Comité tous les cinq ans à compter de la date prévue pour
la présentation de leur rapport initial. Cette décision
s'entend sans préjudice du droit qu'a le Comité, en vertu de
l'aliné b) du paragraphe I de l'Article 40 du Pacte, de demander un
rapport ultérieur chaque fois qu'il le juge bon"2(*)8. L'obligation
récurrente de présenter les rapports conformément à
ces dispositions relatives à la périodicité crée,
pour les Etats un cycle de présentation de rapports. Les Etats africains
sont donc engagés dans sept cycles de présentation de rapports
distincts à savoir sous le Pacte International sur les Droits
Economiques, Sociaux et Culturels; le Pacte International relatif aux Droits
Civils et Politiques; la Convention sur l'Elimination de toutes les formes de
Discrimination Raciale; la Convention sur l'Elimination de toutes les formes
de Discrimination à l'égard des Femmes; la Convention sur la
Torture; la Convention relative aux Droits de l'Enfant; et la Convention
Internationale sur la Protection des Droits de tous les Travailleurs Migrants
et des Membres de leur Famille.
2. Les Rapports des Etats africains devant les Organes de
l'Onu : Etat et analyse Comité par Comité
2.1 Le Rôle des Organes de Surveillance
créés en vertu de ces sept instruments de base
Le système de contrôle que constitue l'ensemble
des sept organes créés en vertu des sept instruments principaux
de base de droits de l'homme reste la pierre angulaire du programme des Nations
Unies dans le domaine des droits de l'homme, c'est-à-dire,
l'élément de base indispensable sur lequel reposent toutes les
activités de l'organisation en la matière. Ces organes sont
compétents pour recevoir et étudier les rapports que leur
soumettent les Etats Parties aux différentes conventions. Leur fonction
principale est donc de surveiller les dispositifs nationaux de mise en oeuvre
des instruments relatifs aux droits de l'homme et de veiller au bon
déroulement du processus d'application et de suivi auquel les
gouvernements ainsi que les organisations de droits de l'homme et autres
partenaires sociaux, y compris les institutions nationales des droits de
l'homme, devraient étroitement coopérer.
Ces organes chargés de contrôler la mise en
oeuvre des droits de l'homme sont composés, selon le cas, de trois,
dix, quatorze, dix-huit ou vingt-trois experts élus par les Etats
parties aux conventions respectives compte tenu du critère de
distribution géographique équitable et de la
nécessité d'assurer que différents systèmes sociaux
et juridiques soient représentés. Ces experts doivent être
des personnalités de haute moralité possédant une
compétence reconnue dans le domaine couvert par la convention en cause
et en général dans le domaine des droits de l'homme.
L'indépendance par rapport à leurs Gouvernements semble
être leur caractéristique fondamentale, ceux-ci étant
élus au scrutin secret et siégeant à titre individuel.
Tous les comités statuent en principe à la majorité, mais
la règle générale est le consensus. Pour l'examen des
rapports, ces comités disposent d'un certain nombre d'outils notamment
les calendriers de présentation des rapports privilégiant, selon
les cas, l'ordre chronologique de soumission des rapports, des directives sur
la forme et le contenu des rapports, des listes de questions établies
selon le cas par des comités de présession et dont copies sont
envoyées aux Etats parties devant présenter des rapports.
La procédure d'examen des rapports procède alors
d'un dialogue entre cet ensemble d'experts provenant de régions et de
systèmes juridiques différents et une délégation
composée de représentants de l'Etat partie devant
présenter un rapport. Une telle procédure permet à la
communauté internationale d'influer directement sur la rédaction
de textes de lois, de règlements, ou la mise en pratique des normes
nationales. De par cet échange de vues courtois, systématique et
constructif, des résultats concrets peuvent être atteints. Les
délégations nationales entrant dans un processus de dialogue
public et franc avec un comité sont à même de recueillir
l'opinion de collèges d'experts détachés des contingences
de la vie publique nationale. Les préoccupations que ces derniers
expriment, notamment sur la base de leurs contacts avec les organisations
non-gouvernementales, les avis et conseils qu'ils soumettent en phase directe
avec la réalité du pays sont ainsi même susceptibles d'une
concrétisation rapide2(*)9. Les observations finales des organes à la
fin de l'examen des rapports joue donc un rôle-clé dans la mise en
oeuvre dans l'ordonnancement juridique national d'une convention donnée,
aidant de façon concrète les Etats Parties dans l'application
effective des traités.
Outre les observations finales, ces organes
créés en vertu d'instruments internationaux de droits de l'homme
ont développé une pratique consistant à adopter des
observations générales dans le but de faire
bénéficier tous les Etats parties de leur experience, d'attirer
leur attention sur des insuffisances que font apparître un grand nombre
de rapports, de suggérer certaines améliorations dans la
procédure de présentation de rapports et de stimuler les
activités de ces Etats et des organisations internationales qui ont pour
objet de promouvoir et de protéger les droits de l'homme. Ces
observations générales sont considérées comme des
documents d'experts internationaux venant de systèmes politiques et
juridiques différents et ayant une conception commune des domaines et
des sujets couverts par les différentes conventions dont ils supervisent
la mise en oeuvre. La plupart des organes de surveillance ont
systematisé l'émission de telles observations
générales qui constituent en quelque sorte une
interprétation, un approfondissement des dispositions des
différents instruments. Dans l'introduction à l'Annexe III
(observations générales) de son rapport de 1989 au Conseil
Economique et Social (E/189/22), le Comité des Droits Economiques,
Sociaux et Culturels indique que "par ses observations générales,
le Comité s'efforce de faire bénéficier tous les Etats
parties de l'expérience acquise dans le cadre de l'examen des rapports
présentés, pour les aider et les encourager à continuer
d'appliquer le Pacte, pour appeler leur attention sur les insuffisances que
font apparaître un grand nombre de rapports, pour proposer des
améliorations dans la méthode de présentation des rapports
et pour stimuler les activités des Etats parties, des organisations
internationales et des institutions spécialisées
intéressées qui ont pour objet de favoriser la réalisation
progressive et effective des droits reconnus dans le Pacte. Chaque fois que
nécessaire, le Comité pourra, à la lumière de
l'expérience des Etats parties et des conclusions qu'il en tire,
réexaminer les observations générales et les mettre
à jour".
Dans le cas d'espèce, nous pouvons citer, à
titre d'exemple, certaines observations générales d'une certaine
importance quant à l'obligation de faire rapport par les Etats parties:
1). Observation Générale No 1 (Rapport des Etats
Parties) - Comité des Droits Economique, Sociaux et
Culturels (Troisième Session 1989)
2). Observation Générale No 1 (Obligation de
faire Rapport) et
3). Observation Générale No 2 (Directives pour
la présentation des rapports) - Comité des Droits de
l'Homme (Treizième Session 1981).
Les Comités adoptent aussi des recommandations
générales visant les mêmes buts précédemment
énoncés. Entre autres recommandations Générales
adoptées pour aider les Etats à s'acquitter de leurs obligations
conventionnelles, il y a:
a). Comité pour l'Elimination de la Discrimination
Raciale
1). Recommandation Générale No III (Rapport des
Etats parties) - Sixième Session 1972
2). Recommandation Générale No IV (Rapport des
Etats parties art. Premier de la Convention) -
Huitième Session 1973
3). Recommandation Générale No V (Obligations
des Etats parties de faire rapport, art. 7 de la
Convention - Quinzième Session 1977 et
4). Recommandation Générale No 6
(Non-présentation des rapports) - Vingt-cinquième Session 1982
b). Comité pour l'Elimination de la Discrimination
à l'égard des Femmes
1). Recommandation Générale No 1 (Rapport des
Etats parties) - Cinquième Session 1986
2). Recommandation Générale No 2 (Rapport des
Etats parties) - Sixième Session 1986
3). Recommandation Générale No 11 (Services
consultatifs techniques pour permettre aux pays de
s'acquitter de leurs obligations en matière de
rapports).
2.2 L'état des Rapports des Etats africains
devant les Organes de Contrôle de l'ONU
2.2.1 Comité des Droits Economiques, Sociaux
et Culturels
a). Présentation sur le
Comité
Le Comité des Droits Economiques, Sociaux et Culturels
a été créé par le Conseil Economique et Social des
Nations unies, en 1985 pour surveiller l'application, par les Etats parties,
des dispositions du Pacte international relatif aux Droits économiques,
Sociaux et Culturels. Il se réunit, deux fois par an, à
Genève. Cet instrument international reconnaît notamment le droit
au travail dans des conditions justes et favorables; le droit à la
protection sociale et à un niveau de vie suffisant; le droit de jouir du
meilleur état de santé physique et mentale; le droit à
l'éducation; et le droit de participer aux activités culturelles
et de bénéficier du progrès scientifique.
L'Assemblée Générale des Nations unies a adopté le
Pacte international relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels en
1966. Il est entré en vigueur le 3 janvier 1976.
Le Comité est notamment chargé d'examiner les
rapports que présentent les Etats parties au Pacte afin de rendre compte
des mesures qu'ils ont prises et des progrès qu'ils ont accomplis en vue
de la réalisation des droits reconnus dans le Pacte. Les
délégations des gouvernements dont le rapport est examiné
au cours d'une session répondent aux demandes de renseignements
complémentaires des experts du Comité. Des observations finales
sur l'examen des rapports des Etats parties et sur l'application du Pacte par
ces Etats sont adoptées au cours de séances privées par le
Comité avant d'être rendues publiques au terme de la session. Le
Comité des Droits Economiques, Sociaux et Culturels est composé
de dix-huit experts siégeant à titre individuel, élus par
le Conseil Economique et Social sur une liste de candidats proposés par
les Etats parties. Au nombre de ceux-ci, on compte actuellement quatre (4)
Africains, notamment: M. Clément Atangana (Cameroun), M. Abdessatar
Grissa (Tunisie), M. Azzouz Kerdoun (Algérie), l'un des deux
vice-présidents du Comité et M. Ariranga Govindasamy Pillay
(Maurice). A ce jour (novembre 2004), cent-cinquante (150) Etats ont
ratifié le Pacte ou y ont adhéré et on y compte
quarante-neuf (49) pays africains. Comme l'indique le Tableau au point
C(1), seuls le Botswana, les Comores, la Mauritanie et le Mozambique n'y sont
pas encore parties.
b). L'état des Rapports des Pays africains
devant le CDESC
1. Tableau Synthétique de l'état des
Rapports 3(*)0
2. Etude de Cas: le Rapport Initial du SOUDAN
A sa session d'août-septembre 2000, le Comité a
examiné le rapport initial du Soudan3(*)1. Ce rapport préparé par le
gouvernement contient des renseignements sur: la préparation d'une
Constitution nationale; l'égalité des droits entre les citoyens
et les étrangers; la coopération internationale; le principe du
salaire égal pour un travail égal; la Loi sur la fonction
publique (1994); le Conseil sur les augmentations de salaire; les heures de
travail; les syndicats; les mesures de grève; les prestations de
sécurité sociale; les projets de mariages sociaux; les mesures
destinées à renforcer et à protéger la famille; la
Loi sur le bien-être de la mère et de l'enfant; les programmes
pour les enfants à risque et pour les orphelins; le Conseil national
pour le bien-être de l'enfant; les efforts pour réaliser la
sécurité alimentaire; les initiatives destinées à
assurer les soins de santé universels; le droit à
l'éducation de base; la Loi sur l'éducation publique; les
programmes d'alphabétisation des adultes; le droit de prendre part
à la vie culturelle; les efforts de préservation de
l'héritage culturel des divers groupes ethniques.
En décembre 1999, le Comité a
préparé une liste des points à traiter à l'occasion
de l'examen du rapport initial du Soudan3(*)2 comportant les questions ci-après :
l'application du Pacte; les efforts pour faciliter le retour et la
réinstallation possibles des réfugiés soudanais; l'effet
de la torture sur les droits énoncés dans le Pacte; le Conseil
consultatif des droits de l'homme; la situation du Pacte dans le système
juridique national; l'enseignement des droits de l'homme parmi les
fonctionnaires et les membres des forces de sécurité; la
Constitution de 1998; la situation des minorités nuba; les droits des
minorités linguistiques; la discrimination contre les non-musulmans; la
discrimination fondée sur le sexe; le chômage; des
allégations d'esclavage; les droits du travail; le système de
sécurité sociale, les pensions et les cotisations; la violence
familiale contre les femmes; les personnes déplacées; les droits
des enfants; la pauvreté et le logement; la lutte contre la famine; les
mutilations génitales féminines; l'éducation pour les
communautés ethniques et linguistiques; l'utilisation de l'enseignement
secondaire et supérieur comme outil de recrutement pour l'aile militaire
du parti au pouvoir; les dépenses consacrées aux activités
culturelles; les restrictions à la liberté de la presse et
à la liberté d'expression.
Le gouvernement a contesté les buts et
l'objectivité du Comité dans l'établissement de la liste
de points; toutefois, il a présenté un document
(HR/CESCR/NONE/2000/10), comme demandé, qui contient des renseignements
supplémentaires sur les questions suivantes: les projets
d'infrastructure; un régime complet d'assurance-santé pour tous
les citoyens; le paiement par l'État des frais de scolarité de
nombreux étudiants au niveau post-secondaire; l'aide aux familles
pauvres, aux personnes déplacées et à ceux qui ont
été touchés par des désastres naturels; les efforts
destinés à assurer le retour des réfugiés et
l'offre d'une aide matérielle; une amnistie générale pour
quiconque a porté les armes; la négation de la prévalence
de la torture et de l'existence de prisonniers politiques; l'application du
Code pénal islamique; le Conseil consultatif des droits de l'homme;
l'inclusion des droits de l'homme dans les programmes scolaires et
universitaires; la négation des allégations de destruction de
centres de culte catholiques; les garanties constitutionnelles pour les
minorités de faire instruire leurs enfants dans la langue de leur choix;
les garanties constitutionnelles relatives à la liberté de culte
et à la liberté de changer de religion; les garanties des droits
des réfugiés et du droit d'asile territorial; l'absence de
distinction entre les hommes et les femmes pour ce qui est des tâches
publiques; la représentation accrue des femmes dans la fonction
publique; la révision annuelle des salaires; les limites au droit de
grève; les peines pour les auteurs d'agressions sexuelles à
l'encontre des femmes; les mesures de protection des femmes et des enfants; les
programmes nationaux de subventions aux familles nécessiteuses; la
banque de logements du Soudan; la canalisation de l'aide des Nations Unies par
l'Opération survie Soudan; les efforts d'éradication des
mutilations génitales féminines; l'enseignement universitaire en
langues autres que l'arabe; le service militaire obligatoire; la promotion des
activités et institutions culturelles; les efforts pour rendre conformes
à la loi les pratiques et l'éthique des journalistes.
Dans ses observations finales3(*)3, le Comité accueille avec satisfaction:
l'engagement formel de respecter et de promouvoir les droits de l'homme et
l'état de droit et d'entreprendre un processus de démocratisation
visant à instaurer un gouvernement représentatif et responsable;
le fait que, depuis la mission d'enquête effectuée en 1999,
à l'invitation du gouvernement, par le Rapporteur spécial de la
Commission des droits de l'homme sur la promotion et la protection du droit
à la liberté d'opinion et d'expression, il existe une plus grande
liberté d'expression, de presse et de réunion; la volonté
de coopérer avec le HCDH et de rechercher les moyens de rendre plus
concrète la coopération du gouvernement avec le
Haut-Commissariat; l'entrée en vigueur, le 1er juillet 1998,
de la Constitution qui consacre les droits de l'homme et les libertés
fondamentales, ainsi que la création de la Cour constitutionnelle en
avril 1999 et la création du Comité pour l'élimination des
rapts de femmes et d'enfants en mai 1999.
Le Comité se félicite de la conclusion, en 1997,
de l'Accord de paix pour le Soudan; la création du Comité
national soudanais pour l'éradication des pratiques nocives; les
diverses mesures prises par l'État pour améliorer la condition
des femmes; l'accroissement du nombre de femmes employées dans la
fonction publique; les informations données par la
délégation selon lesquelles les recettes tirées de la
prospection du pétrole dans le sud du Soudan et de son exportation
serviront à financer des programmes de développement social; les
efforts déployés dans le domaine de l'éducation, en
particulier la création de 16 nouvelles universités
situées dans chacun des départements du pays ainsi que le nombre
accru de femmes inscrites dans les établissements d'éducation
à tous les niveaux; l'amnistie générale et
inconditionnelle accordée par le Président en juin 2000 à
tous les opposants du gouvernement, au Soudan et à l'étranger.
Parmi les facteurs qui entravent l'application du Pacte, le
Comité a relevé : la poursuite de la guerre dans le sud du
Soudan; la dette étrangère et l'insuffisance des ressources du
pays pour s'acquitter de ses obligations au titre du service de la dette; la
grande superficie du pays, l'insuffisance de l'infrastructure (réseaux
routiers, hôpitaux et écoles). Selon le Comité, ces
facteurs et d'autres ont empêché le gouvernement de faire face
efficacement au problème de la pauvreté
généralisée.
Les principales préoccupations du Comité sont:
le fait que la place du Pacte dans la législation interne soudanaise
n'est pas claire; le manque apparent de clarté concernant le statut de
la charia islamique et les domaines dans lesquels elle s'applique, ainsi que la
confusion que cette situation peut entraîner dans les cas où il
risque d'y avoir contradiction ou opposition totale entre
l'interprétation étroite des principes de la charia islamique et
les dispositions de la loi interne; le manque d'indépendance de la
magistrature; l'écart considérable qui existe entre les
dispositions de la Constitution qui garantissent les droits et les
libertés, et certaines dispositions de la loi ainsi que les coutumes et
pratiques traditionnelles.
Le Comité mentionne également d'autres
préoccupations comme : la poursuite des enlèvements de femmes et
d'enfants à grande échelle perpétrés par
différentes tribus; les restrictions auxquelles les libertés de
religion, d'expression, d'association et de réunion pacifique continuent
d'être soumises; les flagellations ou les coups de fouet que les femmes
continuent de subir en raison de leur façon de s'habiller jugée
indécente ou du fait qu'elles sortent dans la rue après la
tombée de la nuit; les bombardements de villages et de camps de civils
dans les zones du conflit dans le sud du pays; le fait que la privation de
nourriture serait utilisée comme une arme et la famine artificielle
comme un instrument de guerre, et que l'aide alimentaire serait
détournée au détriment des populations dans le besoin; le
nombre considérable de personnes déplacées à
l'intérieur du pays et dont bon nombre sont des femmes et des enfants
abandonnés; la persistance du problème du paludisme qui est une
cause fréquente de décès ainsi que l'augmentation des cas
de VIH/SIDA; le manque de médicaments à prix abordable; le taux
élevé d'analphabétisme, en particulier parmi les femmes
des zones rurales.
Le Comité recommande notamment au gouvernement :
· de fournir des renseignements plus
détaillés sur la place du Pacte dans l'ordre juridique interne
soudanais ainsi que sur son applicabilité directe devant les tribunaux;
· de veiller à appliquer dans la pratique les
dispositions de la Constitution qui garantissent l'indépendance du
pouvoir judiciaire et de créer les conditions nécessaires pour
assurer aux magistrats une réelle indépendance;
· compte tenu de la création récente de
comités chargés d'examiner des questions spécifiques
relatives aux droits de l'homme, de créer une institution nationale
indépendante chargée des droits de l'homme, conformément
aux Principes de Paris de 1991;
· de prendre les mesures nécessaires pour
accroître la sensibilisation aux droits de l'homme à tous les
niveaux de la société, y compris parmi les fonctionnaires, les
magistrats, les militaires et les membres des forces de sécurité
et de police;
· de fournir des informations factuelles sur les
enlèvements dans les zones de conflit du pays, notamment de femmes et
d'enfants; de faire en sorte que le Comité pour l'élimination des
rapts de femmes et d'enfants poursuive ses travaux et recherche des solutions
au problème en vue de les mettre en oeuvre;
· de revoir la législation existante, en
particulier la Loi de 1996 sur l'ordre public, afin d'éliminer la
discrimination à l'égard des femmes;
· de fournir des données statistiques et des
informations précises sur la situation de la pauvreté et le
niveau de chômage;
· de présenter des renseignements plus
détaillés sur le statut des syndicats et sur leurs
activités;
· de s'attaquer aux causes profondes du problème
des personnes déplacées à l'intérieur du pays et,
à court et moyen termes, de coopérer pleinement avec les
organisations internationales et les ONG dans ce domaine, afin de prendre des
mesures appropriées permettant de répondre aux besoins
fondamentaux de ces personnes;
· de prendre des mesures spécifiques pour
éliminer les traditions, coutumes et préjugés
néfastes et profondément enracinées dont les femmes sont
victimes et tous les obstacles empêchant les femmes de participer
pleinement à la vie de la société;
· de suivre et d'évaluer la mise en oeuvre des
dispositions de la législation concernant les droits de l'homme;
d'inclure dans ses rapports ultérieurs des informations sur les
mécanismes de réception de plaintes concernant les
allégations de violations des droits économiques, sociaux et
culturels et sur les mesures prises pour mener des enquêtes et engager
des poursuites, et de fournir des statistiques sur les décisions prises
en conséquence et leur application;
· d'accorder toute l'attention voulue à la
détermination des problèmes les plus urgents concernant les
droits économiques, sociaux et culturels énoncés dans le
Pacte et d'intégrer les priorités ainsi dégagées
dans un plan d'action global relatif aux droits de l'homme.
3. Commentaire sur le Soudan
La présentation qui précède dénote
les faits saillants suivants: 1.) Le Rapport Initial du Soudan qui aurait
dû être soumis le 30 Juin 1990 ne l'a été qu'à
la date du 8 Mai 1998, soumis donc au CDESC avec huit (8) ans de retard3(*)4; 2) Suite à la
soumission et à l'examen de ce rapport comme nous venons de le voir
depuis 2000, le second rapport du Soudan (son premier rapport
périodique) dû au 30 Juin 2003 n'a pas encore été
soumis au CDESC jusqu'à ce jour, le cycle de retard continuant ainsi;
3). Les constatations et recommandations du Comité font apparaître
et ressurgir les problèmes de chevauchement, de redondance et de redites
au niveau à la fois des Conventions et des Comités qu'elles ont
institués. En effet, celles-ci font référence plus d'une
fois aux femmes et aux enfants comme l'illustre ce passage pour ne donner que
cet exemple: "enlèvements dans les zones de conflit du pays,
notamment de femmes et d'enfants; de faire en sorte que le Comité pour
l'élimination des rapts de femmes et d'enfants poursuive ses travaux et
recherche des solutions au problème en vue de les mettre en
oeuvre". Il ne fait aucun doute que cette question relèverait
à la fois du CEDAW et du CRC et allègerait le travail du CDESC et
lui ferait gagner du temps. En ce qui concerne les références
à la discrimination, elles sont encore acceptables puisque la
non-discrimination est un principe à la base de la plupart des
dispositions relatives aux droits de l'homme en particulier dans l'optique de
leur application et fait ainsi partie des points de recoupement entre les
dispositions de fond des sept principaux instruments internationaux relatifs
aux droits de l'homme3(*)5;
4). Rien n'indique que le Comité, eu égard
à la situation très préoccupante des droits de l'homme et
des libertés fondamentales au Soudan, ait pris des mesures pour demander
des rapports d'urgences ou des rapports spéciaux sur les violations
graves, massives et systématiques des droits économiques, sociaux
et culturels et pourtant, il est un secret de polychinelle que celles-ci sont
signalées tous les jours ! Il n'y a pas que les Droits civils et
politiques qui sont violés au Soudan.
En effet, cette partie du continent est le
théâtre d'un conflit fratricide entre le Gouvernement et des
rebelles qui ravage le pays depuis vingt-et-un (21) ans. Ce conflit a fait
depuis deux (2) millions de morts et quatre millions de personnes
déplacées. Ceci a légitimé une décision
récente du Conseil de Sécurité de l'ONU3(*)6 d'envoyer dix (10) mille
casques bleus pour assurer le respect de l'Accord de Paix signé en
Janvier dernier. D'autre part, la Cour Pénale Internationale a
été saisie pour mener des enquêtes sur les violations
massives commisses afin de traîner en justice leurs auteurs3(*)7.
Tous les organes de surveillance ayant annoncé qu'ils
étaient prêts à mettre en oeuvre des procédures
spéciales pour les cas où il paraît indispensable de
réagir face à des situations d'urgence en rapport avec les droits
reconnus par l'instrument en vertu duquel ils ont été
créés3(*)8,
le CDESC devrait prendre des mesures dans le cadre de telles procédures
spéciales afin de demander au Gouvernement soudanais un rapport
spécial sur les violations des droits économiques, sociaux
et culturels dans le cadre du conflit qui ensanglante le pays et qui
crée des flots massifs de refugiés et de déplacés
et ce, qu'elles aient été déclarées,
alléguées ou non ! Ceci ne signifierait nullement une
interférence dans le champ d'autres procédures spéciales
déjà existantes, encore moins une substitution à la
Procédure 1503 sur les violations graves et massives
alléguées bien connue. En l'absence d'un tel rapport ou à
défaut de telles procédures spéciales, le Comité
devrait tout au moins demander, à titre spécial, que le
Gouvernement Soudanais fournisse dans son prochain rapport périodique
dû depuis le 30 Juin 2003, rapport qu'il devrait être mis en
demeure de soumettre le plutôt possible, des informations sur les droits
sociaux, économiques et culturels fondamentaux violés depuis que
le Soudan a présenté son rapport initial en 2000.
C'est justement mû par ce même souci que M. Eric
TISTOUNET, affirmait que "lorsque une situation d'urgence
déclarée ou non, prévaut dans un pays, ou lorsque des
bouleversements institutionnels sont en cours, (....) c'est
précisément dans de telles périodes que l'assistance des
comités peut être utile à l'identification des garanties
minima et au contrôle de la mise en oeuvre des droits de l'homme dans des
périodes de crise ou, dans le deuxième cas, de fournir un avis
sur les modifications constitutionnelles, législatives ou
réglementaires envisagées"3(*)9. La révision des règlements
intérieurs des différents organes et plus spécifiquement
du CDESC ainsi que l'harmonisation des directives de présentation de
rapports envisagée devrait largement offrir de telles facultés
et, en outre, respectant le caractère préventif que devrait aussi
revêtir la procédure de rapports, les comités devraient
être à même de couvrir par ces rapports, les situations
explosives et graves comme celle du Soudan.
2.2.2 Le Comité des Droits de l'Homme
a) Présentation du Comité
. Il est composé de 18 experts de haute moralité
et possédant une compétence avérée dans le domaine
des droits de l'homme. Ils siègent à titre personnel au
Comité et sont élus au scrutin secret pour un mandat de quatre
ans par les Etats parties et sont rééligibles. Au nombre de
ceux-ci, on compte quatre africains: M. Maurice Glèlè-Ahanhanzo
(Bénin), élu comme Vice-Président le 14 mars 2005, M.
Abdelfattah Amor (Tunisie), M. Ahmed Tawfik Khalil (Egypte), et M. Rajsoomer
Lallah (Maurice). Le Comité a été
institué par le Pacte international des droits civils et politiques,
adopté par l'Assemblée générale des Nations unies
en 1966 et entré en vigueur en 1976, pour surveiller
l'application de cet instrument ainsi que celle de ses deux protocoles
facultatifs. Jusqu'en Mars 2005, 154 Etats ont adhéré au Pacte ou
l'ont ratifié dont cinquante (50) pays africains. Seuls
trois (3) Etats, les Comores, la Guinée Bissau
et Sao Tome et Principe ne sont pas Parties au PDCP et
échappent au contrôle de la mise en oeuvre de cet instrument dans
leur droit national. 104 Etats sont parties au Protocole facultatif qui
habilite le Comité à examiner les plaintes émanant de
particuliers qui relèvent de la juridiction d'un Etat partie au Pacte,
dont 32 pays africains : Afrique du Sud, Algérie,
Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap Vert, Congo, Côte
d'Ivoire, Djibouti, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée
équatoriale, Lesotho, Libye , Madagascar, Malawi, Mali, Maurice,
Namibie, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République
démocratique du Congo, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone,
Somalie, Tchad, Togo, et Zambie. Quant au deuxième Protocole Facultatif
relatif à l'abolition de la peine de mort, il compte 54 Etats parties
dont seulement cinq (5) pays africains (Afrique du Sud, Cap
Vert, Mozambique, Namibie et Seychelles).
En vertu de l'Article 40 du Pacte, le Comité examine
les rapports qui lui sont soumis par les Etats parties sur les mesures qu'ils
ont prises afin de promouvoir et de protéger les droits civils et
politiques. Les représentants des gouvernements présentent le
rapport de leur pays devant le Comité et répondent aux questions
orales et écrites qui leur sont adressées par les membres du
Comité. Celui-ci tient trois sessions, d'une durée de trois
semaines chacune, par an, deux à Genève et une à New
York.
b). L'état des Rapports des Pays africains
devant le Comité des Droits de l'Homme
1. Tableau synthétique de l'état des
rapports4(*)0
Etat Partie
|
Type Rapport
|
Dû le
|
Soumis le
|
Afrique du Sud
|
Initial
|
9 Mars 2000
|
Non encore soumis
|
Algérie
|
3è Rapport
|
1 Juin2000
|
Non encore soumis
|
Angola
|
Initial
|
31 Décembre 1997
|
Non encore soumis
|
Bénin
|
Initial
|
11 Juin 1993
|
1 Février 2004
|
Botswana
|
Initial
|
8 Décembre 2001
|
Non encore soumis
|
Burkina Faso
|
Initial
|
3 Avril 2000
|
Non encore soumis
|
Burundi
|
2è Rapp. périod.
|
8 Août 1996
|
Non encore soumis
|
Cameroun
|
4è Rapp. périod.
|
31 Oct. 2003
|
Non encore soumis
|
Cape Vert
|
Initial
|
5 Nov. 1994
|
Non encore soumis
|
Congo
|
3è Rapp. périod.
|
31 mars 2003
|
Non encore soumis
|
Côte d'Ivoire
|
Initial
|
25 Juin 1993
|
Non encore soumis
|
Dem. Rep. of Congo
|
3è Rapp. périod.
|
31 Juil. 1991
|
Non encore soumis
|
Djibouti
|
Initial
|
5 Feb. 2004
|
Non encore soumis
|
Egypte
|
4è Rapp. périod.
|
1 Nov. 2004
|
Non encore dû
|
Equatorial Guinea
|
Initial
|
24 Déc. 1988
|
Non encore soumis b
|
Erythrée
|
Initial
|
22 Avril 2003
|
Non encore soumis
|
Ethiopie
|
Initial
|
10 Sept.1994
|
Non encore soumis
|
Gabon
|
3è Rapp. périod.
|
31 Oct. 2003
|
Non encore soumis
|
Gambie
|
2è Rapp. périod.
|
21 Juin 1985
|
Non encore soumis b
|
Ghana
|
Initial
|
8 Févr. 2001
|
Non encore soumis
|
Guinée
|
3è Rapp. périod.
|
30 Sept. 1994
|
Non encore soumis
|
Jam. Arabe Libyenne
|
4è Rapp. périod.
|
1 Oct. 2002
|
Non encore soumis
|
Kenya
|
2è Rapp. périod.
|
11 Avril 1986
|
Non encore soumis
|
Lesotho
|
2è Rapp. périod
|
30 Avril 2002
|
Non encore soumis
|
Madagascar
|
3è Rapp. périod.
|
30 Juil. 1992
|
Non encore soumis
|
Malawi
|
Initial
|
21 Mars 1995
|
Non encore soumis
|
Mali
|
3è Rapp. périod.
|
1 Avril 2005
|
Non encore dû
|
Maroc
|
5è Rapp. périod.
|
31 Oct. 2003
|
10 Mars 2004
|
Maurice
|
4è Rapp. périod.
|
30 Juin 1998
|
27 Mai 2004
|
Mozambique
|
Initial
|
20 Oct. 1994
|
Non encore soumis
|
Namibie
|
2è Rapp. périod.
|
1 Août 2008
|
Non encore dû
|
Niger
|
2è Rapp. périod.
|
31 Mars 1994
|
Non encore soumis
|
Nigeria
|
2è Rapp. périod.
|
28 Oct. 1999
|
Non encore soumis
|
Ouganda
|
2è Rapp. périod.
|
1 Avril 2008
|
Non encore dû
|
Rép. Centrafricaine
|
2è Rapp. périod.
|
9 Avril 1989
|
Non encore soumis b
|
Rép.-Unie de Tanzanie
|
4è Rapp. périod.
|
1 Juin 2002
|
Non encore soumis
|
Rwanda
|
3è Rapp. périod.
|
10 Avril 1992
|
Non encore soumis
|
|
Spécial
|
31 Janv. 1995
|
Non encore soumis
|
Sénégal
|
5è Rapp. périod.
|
4 Avril 2000
|
Non encore soumis
|
Seychelles
|
Initial
|
4 Août 1993
|
Non encore soumis
|
Sierra Leone
|
Initial
|
22 Nov. 1997
|
Non encore soumis
|
Somalie
|
Initial
|
23 Avril 1991
|
Non encore soumis
|
Soudan
|
3è Rapp. périod.
|
7 Nov. 2001
|
Non encore soumis
|
Swaziland
|
Initial
|
27 Juin 2005
|
Non encore dû
|
Tchad
|
Initial
|
8 Sept. 1996
|
Non encore soumis
|
Togo
|
4è Rapp. périod.
|
1 Nov. 2004
|
Non encore dû
|
Tunisie
|
5è Rapp. périod.
|
4 Févr. 1998
|
Non encore soumis
|
Zambie
|
3è Rapp. périod.
|
30 Juin 1998
|
Non encore soumis
|
Zimbabwe
|
2è Rapp. périod.
|
1 Juin2002
|
Non encore soumis
|
|
2. Etude de cas: MAROC
Le Comité a examiné le quatrième rapport
périodique du Maroc4(*)1 à sa session d'octobre 1999. Le rapport
renferme, entre autres, des renseignements sur l'adoption de la Constitution de
1996, qui souscrit aux principes, droits et obligations découlant du
Pacte; le projet de code du travail qui édicte des règles
interdisant toute discrimination entre les travailleurs, notamment sur la base
du sexe; l'adhésion à la Convention sur l'élimination de
toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes; la
stratégie d'action du Ministère chargé des droits de
l'homme visant à promouvoir les droits de la femme dans tous les
domaines; le fait que la peine de mort, quoique toujours en vigueur, est
généralement commuée en emprisonnement à vie par
les tribunaux qui invoquent des circonstances atténuantes; la
primauté du Code de procédure pénale qui prévoit
les formes dans lesquelles se déroule le procès depuis
l'enquête de police jusqu'au jugement définitif. Le rapport fait
également état de ce qui suit : le projet de réforme qui
vise à aligner la législation sur «l'Ensemble de
règles minima pour le traitement des détenus»; la
dégradation des conditions de détention, due notamment au
surpeuplement des prisons; l'emprisonnement pour manquement à une
obligation contractuelle; la reconnaissance du libre exercice public du culte
pour les religions monothéistes; le consentement requis pour le mariage,
les amendements au Code de statut personnel et l'abolition du mariage
forcé; l'adoption du système parlementaire à deux
assemblées, constitué d'une chambre des représentants et
d'une chambre des conseillers.
Dans ses observations finales4(*)2, le Comité se félicite de: l'adoption
de la Constitution de 1996; la commutation des condamnations à la peine
de mort qui s'applique depuis 1994; les nouvelles procédures qui
permettent de pratiquer des autopsies dans le cas des personnes mortes en
détention; la remise en liberté de nombreux prisonniers, la
délivrance de passeports à des opposants politiques et le retour
d'exil d'un certain nombre d'entre eux; le droit des détenus à
des examens médicaux; la création d'un Ministère des
droits de l'homme, d'un Conseil consultatif des droits de l'homme, d'une
Commission d'arbitrage, d'un Observatoire national des droits de l'enfant et
d'un plan d'action national pour l'intégration des femmes; l'accord
conclu avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme concernant la
création d'un centre de documentation et de formation en matière
de droits de l'homme, chargé de dispenser une formation aux droits de
l'homme.
Parmi les principaux sujets de préoccupation du
Comité, on relève, entre autres: le fait que le Pacte soit
incorporé dans le droit interne mais que les effets de cette mesure sur
la législation nationale ne soient pas clairs; le rythme
extrêmement lent des préparatifs en vue d'un
référendum au Sahara occidental sur la question de
l'autodétermination, ainsi que l'absence d'informations sur la promotion
des droits de l'homme dans cette région; le fait que le Conseil
consultatif des droits de l'homme n'a pas encore résolu de nombreux cas
de disparition au Maroc ni n'en a été encore saisi; le fait que
la législation marocaine ne précise ni ne limite les
dérogations qui peuvent être apportées aux droits en cas de
danger exceptionnel; le manque d'informations précises sur la situation
de fait des femmes; le taux élevé d'analphabétisme chez
les femmes, qui montre bien qu'elles ne jouissent pas de
l'égalité des chances dans tous les aspects de la vie sociale; la
stricte interdiction de l'avortement et la stigmatisation des femmes qui
donnent naissance à un enfant hors de liens du mariage; le fait qu'il
n'existe aucun programme spécial, aucune sanction prévue par la
loi ni aucune mesure de protection pour venir à bout de la violence et
des agressions sexuelles contre les femmes; le fait que certains aspects de la
législation pénale ne garantissent pas la protection, dans des
conditions d'égalité, des droits des femmes; le nombre
d'infractions qui demeurent passibles de la peine de mort.
Le Comité déplore en outre le nombre
élevé d'allégations de torture et de mauvais traitements
de détenus mettant en cause des membres de la police, et la façon
dont on a donné suite à ces allégations; la durée
de la garde à vue d'un suspect avant qu'il soit traduit devant un juge,
le fait que le procureur général est habilité à
prolonger cette garde à vue et que les personnes placées en garde
à vue n'ont pas nécessairement accès aux services d'un
avocat; la durée de la détention provisoire; le manque
d'informations précises sur la loi et la pratique en ce qui concerne la
liberté de circulation sur le territoire de l'État et le droit
d'y entrer et de le quitter; le fait que l'indépendance de la
magistrature n'est pas pleinement garantie; le fait que la liberté de
religion et de conviction n'est pas pleinement garantie; le fait que le Code de
la presse renferme des dispositions qui restreignent gravement la
liberté d'expression en autorisant la saisie de publications et en
prévoyant des sanctions dans le cas d'infractions définies au
sens large; la portée de l'obligation de déclaration
préalable des réunions et l'obligation de délivrance du
récépissé correspondant qui revient de fait à
limiter le droit de réunion.
Le Comité recommande au gouvernement :
· de ratifier le Protocole facultatif;
· d'agir promptement et de coopérer pleinement
à l'achèvement des préparatifs en vue du
référendum au Sahara occidental;
· d'intensifier les recherches pour localiser toutes les
personnes portées disparues, de remettre en liberté les personnes
qui se trouveraient encore en détention, et de fournir la liste des
prisonniers de guerre à des observateurs indépendants, de dire
aux familles où se trouvent les restes des personnes disparues dont on
sait qu'elles sont décédées, d'engager des poursuites
contre les responsables des disparitions ou des décès, et
d'indemniser les victimes ou leurs familles dans le cas où des droits
ont été violés;
· de veiller à ce que sa législation et sa
pratique soient pleinement conformes aux obligations qui lui incombent en vertu
de l'article 4 du Pacte;
· de redoubler d'efforts pour combattre
l'analphabétisme, l'absence d'éducation et toutes les formes de
discrimination contre les femmes, d'appliquer intégralement le principe
d'égalité garanti dans le Pacte et de faire en sorte que les
femmes jouissent dans des conditions d'égalité de tous les droits
et de toutes les libertés;
· de faire en sorte que les femmes aient pleinement
accès, dans des conditions d'égalité, aux services de
planification familiale et aux moyens contraceptifs et que les sanctions
pénales ne soient pas appliquées de manière à
accroître le risque pour leur vie et leur santé; d'adopter des
mesures juridiques et des mesures de protection pour garantir le droit des
femmes à la sécurité de leur personne;
· d'aligner sa législation sur sa politique
actuelle en abolissant totalement la peine de mort, et à tout le moins
limiter l'application de la peine de mort aux crimes les plus graves, comme
l'exige l'article 6 du Pacte; de remplir l'engagement qu'il a pris de fournir
une liste de toutes les personnes condamnées à mort;
· d'adopter des mesures résolues pour
éliminer la pratique de la torture, et de promulguer des lois faisant de
la torture une infraction pénale et excluant la recevabilité en
tant qu'élément de preuve de tout aveu ou de toute
déclaration obtenus sous la torture ou la contrainte; de mettre en place
des mécanismes appropriés pour contrôler en toute
indépendance les centres de garde à vue et les prisons; d'ouvrir
des enquêtes sur tous les cas de torture et de mauvais traitements
signalés; de poursuivre les responsables et d'indemniser les victimes
d'actes de torture;
· de veiller à ce que sa législation et
ses procédures soient conformes aux garanties énoncées
à l'article 9;
· d'adopter une législation appropriée de
manière à garantir la présomption d'innocence, et
d'assurer l'exercice d'un droit de recours dans toutes les affaires
pénales;
· de veiller à ce que ses lois soient tout
à fait conformes à l'article 12 du Pacte, à ce que les
lois soient transparentes et à ce que des recours utiles soient
disponibles pour faire valoir les droits protégés par l'article
12;
· de prendre des mesures pour assurer
l'indépendance et l'impartialité de la magistrature et en
particulier pour faire en sorte qu'il y ait des mécanismes
disciplinaires efficaces et indépendants;
· de prendre des mesures pour assurer le respect de la
liberté de religion et de conviction, et de faire en sorte que sa
législation et ses politiques soient pleinement conformes à
l'article 18 du Pacte;
· de modifier ou d'abroger le dahir de 1973 et
d'aligner pleinement toute sa législation pénale et civile sur
l'article 19 du Pacte; de remettre en liberté les personnes dont la
condamnation et l'incarcération sont incompatibles avec ces
dispositions;
· de limiter l'obligation de déclaration
préalable aux réunions sur la voie publique, et d'adopter des
procédures pour faire en sorte qu'un récépissé soit
délivré dans tous les cas.
Il convient de noter enfin qu'à sa 81è Session
tenue du 5 au 30 juillet 2004 à Genève, le Comité a, outre
la Belgique, le Liechtenstein et la Serbie-et-Monténégro,
présenté des observations finales sur le rapports de la Namibie
et adopté des observations provisoires, à titre confidentiel,
à l'intention du gouvernement de la République centrafricaine,
à la suite de l'examen de la situation dans cet Etat partie, en
présence d'une délégation mais en l'absence de tout
rapport, le pays n'ayant pas produit de rapport depuis son adhésion au
Pacte en 1986. Lors de sa toute prochaine session, le Comité
a prévu d'examiner, entre autres, les rapports du Bénin
et du Maroc. Il examinera en outre la situation au Kenya, Etat partie au Pacte
très en retard dans la présentation de ses rapports.
2.2.3 Le Comité pour l'Elimination de la
Discrimination Raciale
a). Présentation du Comité
Le Comité pour l'Elimination de la Discrimination
Raciale est le premier organe créé par les Nations Unies afin de
surveiller l'application d'un instrument international dans le domaine des
droits de l'homme. Il est composé de 18 experts qui siègent
à titre personnel pour un mandat de quatre ans renouvelable. On y compte
quatre (4) Africains: M. Mahmoud Aboul-Nasr (Egypte), M.
Nourredine Amir (Algérie); Mme Fatimata-Binta Victoire Dah (Burkina
Faso); Mme Patricia Nozipho January-Bardill (Afrique du Sud). Jusqu'en
février 2005, 170 Etats sont parties à la
Convention dont 48 pays africains. Les cinq
(5) Etats africains non encore parties à la Convention
pour l'Elimination de toutes les formes de Discrimination Raciale sont
l'Angola, le Djibouti, le Gabon, la Guinée Bissau et Sao
Tomé et Principé.
Le Comité tient deux sessions par an - l'une en mars,
l'autre en août - pour examiner les rapports périodiques que les
Etats parties à la Convention doivent, en vertu de l'Article 9, lui
soumettre pour indiquer les mesures d'ordre législatif, judiciaire,
administratif ou autre qu'ils ont arrêtées et qui donnent effet
aux dispositions de la Convention à l'intérieur de leur
juridiction. Les Etats parties à la Convention s'accordent à
condamner la discrimination raciale et s'engagent à l'éliminer de
leur territoire; à revoir leurs politiques afin d'abroger ou annuler
toute disposition réglementaire, fondée sur la
supériorité ou la haine raciale, ayant pour effet de créer
la discrimination raciale et de la perpétuer là où elle
existe; à interdire les organisations et les activités qui
encouragent la discrimination raciale ou y incitent. Ils s'accordent aussi
à prévoir des remèdes pour les victimes de la
discrimination raciale et à prendre des mesures pour lutter contre le
préjudice et promouvoir l'entente entre tous les groupes nationaux,
raciaux ou ethniques. Les Etats parties s'engagent à garantir le droit
de chacun à l'égalité devant la loi sans distinction de
race, de couleur ou d'origine nationale ou ethnique. Les observations finales
formulées par le CERD à la fin de l'examen des rapports les y
aident. Fait notable à l'actif du Comité, il a, à
plusieurs reprises fustigé avec une certaine véhémence le
retard inquiétant qu'accusent les rapports des Etats parties et qui nuit
à ces activités pour un contrôle efficient de l'application
de la Convention dans la juridiction des Etats.
b) Etat des Rapports des Etats africains devant le
CERD
1. Tableau des Rapports dûs au Comité
par les Etats africains4(*)3
Rapports dûs par les Etats africains au CERD
depuis Dix (10) ans
|
Etats
|
Type de Raports dûs
|
Congo
|
Rapport initial et deuxième a huitième rapports
périodiques (attendus, le premier, en 1989, et le dernier, en 2003
|
Ethiopie
|
Septième à quatorzième rapports
périodiques (attendus, le premier, en 1989, et le dernier, en 2003
|
Gambie
|
Deuxième à treizième rapports
périodiques (attendus, le premier, en 1982, et le dernier, en 2004
|
Liberia
|
Rapport initial et deuxième à quatorziéme
rapports périodiques (attendus, le premier, en 1977, et le dernier, en
2003
|
Mozambique
|
Deuxième à onzième rapports
périodiques
(attendus, le premier, en 1986, et le dernier, en 2004)
|
République Centrafricaine
|
Huitième à dix-septième rapports
périodiques (attendus, le premier, en 1986, et le dernier, en 2004)
|
République-Unie de Tanzanie
|
Huitieme à seizieme rapports periodiques
(attendus, le premier, en 1987, et le dernier, en 2003
|
Seychelles
|
Sixième à treizième rapports
périodiques
attendus, le premier, en 1989, et le dernier, en 2003
|
Sierra Leone
|
Quatrième à dix-huitième rapports
périodiques (attendus, le premier, en 1976, et le dernier, en 2004)
|
Somalie
|
Cinquième à quatorzième rapports
périodiques (attendus, le premier, en 1984, et le dernier, en 2002)
|
Togo
|
Sixième à seizième rapports
périodiques
(attendus, le premier, en 1983, et le dernier, en 2003)
|
B. Rapports attendus depuis cinq (5)ans
|
Burkina Faso
|
Douzième à quinzième rapports
périodiques (attendus, le premier, en 1997, et le dernier, en 2003)
|
Burundi
|
Onzième à treizième rapports
périodiques
(attendus, le premier, en 1998, et le dernier, en 2002)
|
Cameroun
|
Quatorzième à seizième rapports
périodiques (attendus, le premier, en 1998, et le dernier, en 2002)
|
Malawi
|
Rapport initial et deuxième à quatrième
rapports périodiques (attendus, le premier, en 1997, et le dernier, en
2003)
|
Namibie
|
Huitième à dixième rapports
périodiques
(attendus, le premier, en 1998, et le dernier, en 2002)
|
Niger
|
Quinzième à dix-septième rapports
périodiques
(attendus, le premier, en 1998, et le dernier, en 2002)
|
Républ. Démocr. du Congo
|
Onzième à quatorzième rapports
périodiques (attendus, le premier, en 1997, et le dernier, en 2003)
|
Swaziland
|
Quinzieme a dix-septieme rapports periodiques (attendus, le
premier, en 1998, et le dernier, en 2002
|
Tchad
|
Dixième a treizième rapports périodiques
Attendus, le premier, en 1996, et le dernier, en 2002
|
2. Etude de Cas: La République Démocratique
du Congo
Lors de la session d'août 1997, le Comité a
décidé d'examiner la situation dans la République
démocratique du Congo à sa session de mars 1998, en vertu de ses
procédures d'alerte rapide et d'urgence. Dans ses observations finales
suite à la session de 19984(*)4, le Comité a souligné l'importance de
poursuivre les enquêtes menées par les Nations Unies au sujet des
allégations de massacres et de violations graves des droits de l'homme
en République démocratique du Congo, en vue d'identifier les
auteurs des violations, surtout celles liées aux différences
raciales, et les en tenir responsables. Le Comité a recommandé
que la compétence ratione loci du Tribunal Pénal
International pour le Rwanda à Arusha soit élargi pour inclure le
pouvoir de juger des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité
perpétrés pendant la guerre en République
démocratique du Congo, et qu'une aide soit octroyée en
priorité au gouvernement en vue de créer un corps judiciaire
congolais indépendant. Le Comité a demandé que des copies
de ses commentaires soient transmises aux organes et agences des Nations Unies,
ainsi qu'à l'Organisation de l'Unité africaine. Aujourd'hui, avec
la création de la Cour Pénale Internationale, les auteurs de ces
crimes, quels qu'ils soient et où qu'ils soient, ne resteraient pas
impunis.
A la 66è Session en mars 2005, aucun Etat africain n'a
présenté de rapport. En Août 2004 à sa 65è
Session, des observations finales ont été formulées sur
les rapports présentés par huit Etats parties dont deux Etats
africains à savoir Madagascar et Mauritanie, Il faut toutefois
mentionner qu'à sa 62è session en mars 2003, une floppée
d'Etats africains avaient présenté des rapports: l'Ouganda, le
Maroc, le Ghana, la Côte d'Ivoire.
3. Les Dernières Sessions du Comité
3(i) Observations finales - MADAGASCAR
Dans ses observations finales sur le rapport de Madagascar
(dixième à dix-huitième rapports soumis en un seul
document)4(*)5, le
Comité salue la création d'un comité chargé de la
rédaction des rapports devant être soumis en vertu des instruments
relatifs aux droits de l'homme. Il prend note de l'assurance de la
délégation selon laquelle, en vertu d'une jurisprudence
récente de la Cour suprême, les conventions
http://www.aidh.org/ONU_GE/Racisme/65Sess.htm
- top#top internationales font partie intégrante de l'ordre
juridique interne. Il note en outre avec intérêt la
création d'institutions nationales des droits de l'homme telles que la
Médiature, la Commission nationale des droits de l'homme et le Conseil
supérieur de lutte contre la corruption. Il salue la suppression du
délai de dix ans imposé aux étrangers naturalisés
pour acquérir un bien immobilier. Il note également que des
mesures positives sont prévues en matière de recrutement et de
formation des fonctionnaires en vue de promouvoir la population issue des
provinces par une politique participative. Il observe par ailleurs que le mode
coutumier de règlement des conflits appelé Fihavanana joue un
rôle en matière de prévention des conflits. Il demande
toutefois à Madagascar de fournir des informations plus
détaillées sur les mécanismes du Fihavanana.
Le Comité recommande à Madagascar de mener des
enquêtes ciblées permettant de mieux déterminer la
situation dans laquelle se trouvent les divers groupes ethniques composant la
population malgache. Relevant qu'il n'existe pas de définition de la
discrimination raciale dans l'ordre juridique interne et que plusieurs lois
contiennent des clauses de non-discrimination n'incluant pas
expressément la race, la couleur, et l'ascendance comme motifs pour
lesquels une distinction est interdite, il recommande à Madagascar de
compléter sa législation pour interdire la discrimination raciale
au même titre que toutes les autres formes de discrimination. Notant par
ailleurs que des incitations à la haine tribale et raciale sont
sporadiquement relevées et que des actes de violence raciale ont
été commis à l'encontre de membres de la communauté
indo-pakistanaise, le Comité recommande que des mesures
supplémentaires soient prises pour prévenir ces actes et en
poursuivre les auteurs. Des informations sur le nombre de poursuites
engagées devant les juridictions pénales et les condamnations
effectivement prononcées en de tels cas devraient être fournies
dans le prochain rapport périodique. Il recommande également de
réviser la loi sur la nationalité afin de garantir la
nationalité malgache aux enfants nés d'une mère de
nationalité malgache et d'un père de nationalité
étrangère.
Le Comité constate avec préoccupation que
certaines régions de Madagascar souffrent plus durement du manque de
développement économique. Il rappelle que le principe de
non-discrimination n'est pas soumis à la condition de
disponibilité des ressources et invite l'Etat à assurer une
distribution équitable des ressources existantes entre les diverses
régions du pays. Il attire l'attention sur la dimension ethnique que
pourraient avoir ces inégalités, et l'invite à adopter les
mesures spéciales qui s'imposent. Regrettant en outre les
discriminations qui persistent à l'encontre des descendants d'esclaves,
il recommande à Madagascar de prendre les mesures nécessaires
pour mettre fin aux discriminations fondées sur l'ascendance et de
fournir, dans son prochain rapport, des informations détaillées
sur la situation des descendants d'esclaves ainsi que sur la persistance du
système des castes. Madagascar devrait en outre prendre des mesures
destinées à informer la population de ses droits en
matière de lutte contre les discriminations raciales, et faciliter
l'accès des victimes à la justice, notamment par la mise en
oeuvre effective d'un système d'aide juridictionnelle. Il devrait aussi
renforcer la formation des responsables de l'application des lois, des avocats
et des chefs coutumiers en la matière.
3(ii) Observations finales - MAURITANIE
En ce qui concerne la Mauritanie, le Comité se
félicite dans ses observations finales sur les sixième et
septième rapports présentés en un document4(*)6, de l'adoption d'un Plan
national d'action de promotion et de protection des droits de l'homme,
élaboré en coopération avec le Haut-Commissaire aux droits
de l'homme. Il prend note de la déclaration de la
délégation relative au dépôt des instruments de
ratification des deux Pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme et
de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels,
inhumains ou dégradants. Il salue en outre l'élaboration, en
2001, d'un cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et prend
note avec satisfaction de l'adoption de la loi portant répression de la
traite des personnes ainsi que de l'article 5 du Code du travail relatif
à l'interdiction du travail forcé et obligatoire. Le
Comité constate que le rapport de la Mauritanie contient des
informations relatives à la composition linguistique de la population,
mais que ces données ne permettent pas de percevoir toute la
complexité de la société mauritanienne, en particulier en
ce qui concerne la composition du groupe arabophone. Il regrette notamment que
les indicateurs en matière économique et sociale n'aient pas
été ventilés selon l'ascendance ou l'origine ethnique. Le
Comité recommande à la Mauritanie d'insérer dans le droit
interne une définition de la discrimination raciale qui soit applicable
dans tous les domaines de la vie sociale et reprenne l'ensemble des
éléments de la Convention, y compris la discrimination
fondée sur l'ascendance.
Le Comité s'inquiète de ce que certaines
organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme
n'ont pas été officiellement reconnues et recommande de lever
toute entrave à l'exercice de la liberté d'association. Le
Comité relève avec inquiétude que les dispositions du Code
pénal ne visent pas expressément la discrimination raciale ou
ethnique et recommande à la Mauritanie de compléter sa
législation, notamment en prévoyant une circonstance aggravante
générale tenant à la motivation raciste des infractions.
Le Comité demeure par ailleurs préoccupé par des
allégations faisant état du très faible taux de
participation des Maures noirs et des Négro-africains dans
l'armée, la police, l'administration, le gouvernement et autres
institutions de l'Etat. Le Comité note avec inquiétude que les
vestiges du système des castes perdurent en Mauritanie et il demeure
préoccupé par des informations relatives à la persistance
de pratiques esclavagistes, constitutives de discriminations graves
fondées sur l'ascendance. En particulier, il est préoccupé
par le fait qu'aucune disposition pénale ne réprime
expressément l'esclavage. Il suggère qu'une étude
détaillée sur cette question soit incluse dans le prochain
rapport et recommande instamment de mettre sur pied une vaste campagne
d'information et de sensibilisation pour mettre un terme aux pratiques
esclavagistes. L'Etat devrait s'assurer que les auteurs de telles pratiques
seront systématiquement poursuivis. Prenant note de la
déclaration de la délégation selon laquelle le programme
de lutte contre la pauvreté contribue à éradiquer les
séquelles de l'esclavage, le Comité estime que d'autres
http://www.aidh.org/ONU_GE/Racisme/65Sess.htm
- top#top actions doivent être adoptées et qu'une
étude devrait être menée afin de déterminer la
situation économique et sociale des descendants d'esclaves. Le
Comité recommande par ailleurs à la Mauritanie d'adopter des
mesures concrètes pour favoriser le retour et la
réintégration des réfugiés mauritaniens noirs
vivant toujours au Sénégal et au Mali et de lui fournir dans le
prochain rapport une étude détaillée sur leur
situation.
Le Comité s'inquiète par ailleurs de la forte
prévalence des mutilations génitales féminines dans
certains groupes ethniques et recommande à la Mauritanie de prendre
toutes les mesures nécessaires pour faire cesser ces pratiques. Il
recommande d'envisager d'inclure les langues nationales pular, soninké
et wolof dans le système éducatif et, en particulier, d'adopter
des mesures de préservation de la langue berbère. Notant qu'aucun
cas de discrimination raciale n'a été traité par les
tribunaux nationaux, le Comité s'inquiète de l'insuffisance des
possibilités offertes aux victimes pour obtenir réparation. Il
recommande notamment à l'Etat de procéder à une
enquête indépendante et impartiale lorsque des allégations
de discrimination et de pratiques esclavagistes sont portées à sa
connaissance, d'informer les victimes de l'ensemble des voies de recours qui
s'offrent à elles, de faciliter leur accès à la justice,
de garantir leur droit à une réparation juste et adéquate,
et de donner une large publicité aux lois pertinentes. Le Comité
regrette de n'avoir pas reçu suffisamment d'informations relatives
à la formation des juges, avocats et forces de l'ordre en ce qui
concerne spécifiquement la lutte contre les discriminations, y compris celles fondées sur l'ascendance, et la lutte
contre les vestiges de l'esclavage. Il recommande d'adopter une
stratégie spécifique dans ce domaine. Le Comité a, enfin,
adopté des observations finales sur le rapport périodique
présenté par la Libye en mars 2004 au cours de sa 64è
session.
2.2.4 Comité pour l'Elimination de la
Discrimination à l'égard des Femmes
a). Présentation du Comité
Composé de 23 experts élus pour un mandat de
quatre ans, ce Comité veille à la mise en oeuvre de la Convention
Internationale sur l'Elimination de toutes formes de Discrimination Raciale
à l'égard des Femmes adoptée par l'Assemblée
Générale en 1979 et entrée en vigueur en 1981. Les experts
du Comité sont élus par les Etats parties parmi leurs
ressortissants et agissent à titre indépendant. Meriem
Belmihoub-Zerdani, Algérie; Dorcas Coker-Appiah, Ghana; Naela Gabr,
Egypte; Huguette Bokpe Gnancadja, Bénin; Pramila Patten, Maurice sont
les cinq africaines parmi ces 23 experts du Comité siégeant
à titre personnel. Le 10 janvier 2005, Mme Meriem Belmihoub-Zerdani
d'Algérie a été élue par le Comité comme
l'une des deux Vice-Présidentes. La Convention compte au 20
décembre 2004, 179 Etats parties et est ainsi, après la
Convention relative aux Droits des Enfants, l'instrument des droits de l'homme
le plus ratifié. Tous les Etats africains membres de l'ONU l'ont
ratifiée ou y ont adhéré sauf la
Somalie et le Soudan
qui n'y sont pas encore parties. Quant au Protocole Facultatif
à cette Convention, seulement sept (7) pays africains sur 70 y sont
parties au 1er janvier 2005. Il s'agit du Gabon, Lesotho, Libye, Mali, Namibie,
Niger, Sénégal. Depuis 1997, le Comité se réunit
deux fois par an pour des sessions de trois semaines qui commencent en
général en Janvier et en Juillet, alternativement à Vienne
et à New York. Toutefois, pour une meilleure coopération avec les
autres organes, le Secrétariat du Bureau du Haut Commissaire aux Droits
de l'Homme et les autres instances de l'ONU et pour améliorer ses
activités, le Comité a recommandé que ses futures sessions
se déroulent deux fois par an à Genève4(*)7
En vertu de l'Article 18, le Comité est chargé
d'examiner les progrès réalisés dans l'application de la
Convention par les Etats parties, initialement dans l'année qui suit
l'entrée en vigueur de la Convention dans leur juridiction, puis ensuite
tous les quatre ans en séances publiques. La procédure de
l'examen reste analogue: les représentants des Etats parties sont
invités à présenter oralement leur rapport avant
d'entendre les observations des Experts du CEDAW et d'y répondre.
L'étude de cas de la présentation du Rapport de l'Algérie
au Comité que nous présentons ci-dessous après le Tableau
sur la situation des rapports des Etats africains au CEDAW l'illustre bien.
b). L'état de la Présentation des
Rapports des Etats Africains au CEDAW
1. Tableau Synthétique de la situation des
rapports des Etats africains (état au 1er Août
2004)4(*)8
Etats parties
|
Rapport dû le
|
Rapport présenté le
|
Sess. d'Exam.
)
|
Afrique du Sud
Rapport initial
|
14 janvier 1997
|
5 février 1998
|
Dix-neuvième
|
|
|
(CEDAW/C/ZAF/1)
|
(1998)
|
Deuxieme rapport périodique
|
14 janvier 2001
|
|
|
Algérie
Rapport initial
|
21 juin 1997
|
lef septembre 1998
|
Vingtieme (1999)
|
Deuxieme rapport periodique
|
21 juin 2001
|
(CEDAW/C/DZA/1)
l of decembre 1998
(CEDAW/C/DZA/Add.1)
29 janvier 2003
(CEDAW/C/DZA/2)
|
|
Angola
Rapport initial
|
17 octobre 1987
|
2 mai 2002
|
Trente et unieme
|
|
|
(CEDAW/C/AGO/1-3)
|
(2004)
|
Deuxieme rapport periodique
|
17 octobre 1991
|
2 mai 2002
|
Trente et unieme
|
|
|
(CEDAW/C/AGO/1-3)
|
(2004)
|
Troisieme rapport periodique
|
17 octobre 1995
|
2 mai 2002
|
Trente et unieme
|
|
|
(CEDAW/C/AGO/1-3)
|
(2004)
|
Quatrieme rapport periodique
|
17 octobre 1999
|
20 mai 2004
|
Trente et unieme
|
|
|
(CEDAW/C/AGO/4-5)
|
(2004)
|
Cinquieme rapport periodique
|
17 octobre 2003
|
20 mai 2004
|
Trente et unieme
|
|
|
(CEDAW/C/AGO/4-5)
|
(2004)
|
Bénin
Rapport initial
|
11 avril 1993
|
27 juin 2002
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
11 avril 1997
|
(CEDAW/C/BEN/1-3)
27 juin 2002
|
|
Troisieme rapport periodique
|
11 avril 2001
|
(CEDAW/C/BEN/1-3)
27 juin 2002
|
|
Botswana
|
|
|
|
Rapport initial
|
12 septembre 1997
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
12 septembre 2001
|
|
|
Burkina Faso
|
|
|
|
Rapport initial
|
13 novembre 1988
|
24 mai 1990
|
Dixieme (1991)
|
|
|
(CEDAW/C/5/Add.67)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
13 novembre 1992
|
11 decembre 1997
|
Vingt-deuxieme
|
|
|
(CEDAW/C/BFA/2-3)
|
(2000)
|
Troisieme rapport periodique
|
13 novembre 1996
|
11 decembre 1997
|
Vingt-deuxieme
|
|
|
(CEDAW/C/BFA/2-3)
|
(2000)
|
Quatrieme rapport periodique
|
13 novembre 2000
|
4 aout 2003
|
|
|
|
(CEDAW/C/BFA/4-5)
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
13 novembre 2000
|
4 aout 2003
|
|
|
|
(CEDAW/C/BFA/4-5)
|
|
Burundi
|
|
|
|
Rapport initial
|
7 fevrier 1993
|
1e` juin 2000
|
Vingt-quatrieme
|
|
|
(CEDAW/C/BDI/1)
|
(2001)
|
Deuxieme rapport periodique
|
7 fevrier 1997
|
|
|
Troisieme rapport periodique
|
7 fevrier 2001
|
|
|
Cameroun
|
|
|
|
Rapport initial
|
22 septembre 1995
|
9 mai 1999
|
Vingt-troisieme
|
|
|
(CEDAW/C/CMR/1)
|
(2000)
|
Deuxieme rapport periodique
|
22 septembre 1999
|
|
|
Troisieme rapport periodique
|
22 septembre 2003
|
|
|
Cap-Vert
|
|
|
|
Rapport initial
|
3 septembre 1982
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
3 septembre 1986
|
|
|
Troisieme rapport periodique
|
3 septembre 1990
|
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
3 septembre 1994
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
3 septembre 1998
|
|
|
Sixieme rapport periodique
|
3 septembre 2002
|
|
|
Comores
Rapport initial
Deuxieme rapport periodique
Troisieme rapport periodique
------------------------------------------
Congo
Rapport initial
|
30 novembre 1995
30 novembre 1999
30 novembre 2003
-------------------------
25 aout 1983
|
8 avril 2002
|
Vingt-huitieme
|
|
|
(CEDAW/C/COG/1-5)
|
(2003)
|
Deuxieme rapport periodique
|
25 aout 1987
|
8 avril 2002
|
Vingt-huitieme
|
|
|
(CEDAW/C/COG/1-5)
|
(2003)
|
Troisieme rapport periodique
|
25 aout 1991
|
8 avril 2002
|
Vingt-huitieme
|
|
|
(CEDAW/C/COG/1-5)
|
(2003)
|
Quatrieme rapport periodique
|
25 aout 1995
|
8 avril 2002
|
Vingt-huitieme
|
|
|
(CEDAW/C/COG/1-5)
|
(2003)
|
Cinquieme rapport periodique
|
25 aout 1999
|
8 avril 2002
|
Vingt-huitieme
|
|
|
(CEDAW/C/COG/1-5)
|
(2003)
|
Sixieme rapport periodique
|
25 aotiit 2003
|
|
|
Cote d'Ivoire
|
|
|
|
Rapport initial
|
17 janvier 1997
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
17 janvier 2001
|
|
|
|
|
|
Examen par le Comile
|
|
|
(CEDAW/C/DEN/6)
|
|
Djibouti
|
|
|
|
Rapport initial
|
2 janvier 2000
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
2 janvier 2004
|
|
|
Egypte
|
|
|
|
Rapport initial
|
18 octobre 1982
|
2 fevrier 1983
|
Troisieme (1984)
|
|
|
(CEDAW/C/5/Add.10)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
18 octobre 1986
|
19 decembre 1986
|
Neuvieme (1990)
|
|
|
(CEDAW/C/13/Add.2)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
18 octobre 1990
|
30 janvier 1996
|
Vingt-quatrieme
|
|
|
(CEDAW/C/EGY/3)
|
(2001)
|
Quatrieme rapport periodique
|
18 octobre 1994
|
30 mars 2000
|
Vingt-quatrieme
|
|
|
(CEDAW/C/EGY/4-5)
|
(2001)
|
Cinquieme rapport periodique
|
18 octobre 1998
|
30 mars 2000
|
Vingt-quatrieme
|
|
|
(CEDAW/C/EGY/4-5)
|
(2001)
|
Sixieme rapport periodique
|
18 octobre 2002
|
|
|
|
|
|
|
Erythrée
|
|
|
|
Rapport initial
|
5 octobre 1996
|
8 janvier 2004
|
|
|
|
(CEDAW/C/ERI/ 1-2)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
5 octobre 2000
|
8 janvier 2004
|
|
|
|
(CEDAW/C/ERI/1-2)
|
|
Ethiopie
|
|
|
|
Rapport initial
|
10 octobre 1982
|
22 avril 1993
|
Quinzieme (1996)
|
|
|
(CEDAW/C/ETH/1-3)
|
|
|
|
16 octobre 1995
|
|
|
|
(CEDAW/C/ETH/ 1-3/Add. l )
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
10 octobre 1986
|
22 avril 1993
|
Quinzieme (1996)
|
|
|
(CEDAW/C/ETH/1-3)
|
|
|
|
16 octobre 1995
|
|
|
|
(CEDAW/C/ETH/1-3/Add.1)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
10 octobre 1990
|
22 avril 1993
|
Quinzieme (1996)
|
|
|
(CEDAW/C/ETH/1-3)
|
|
|
|
16 octobre 1995
|
|
|
|
(CEDAW/C/ETH/ 1-3/Add.1)
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
10 octobre 1994
|
25 septembre 2002
|
Trentieme (2004)
|
|
|
(CEDAW/C/ETH/4-5)
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
10 octobre 1998
|
25 septembre 2002
|
Trentieme (2004)
|
|
|
(CEDAW/C/ETH/4-5)
|
|
Sixieme rapport periodique
|
10 octobre 2002
|
|
|
Gabon
|
|
|
|
Rapport initial
|
20 fevrier 1984
|
19 juin 1987
|
Huitieme (989)
|
|
|
(CEDAW/C/5/Add.54)
|
|
|
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
20 fevrier 1988
|
4 juin 2003
|
|
|
|
(CEDAW/C/GAB/2-5)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
20 fevrier 1992
|
4 juin 2003
|
|
|
|
(CEDAW/C/GAB/2-5)
|
|
Quatrieme et cinquieme rapports
|
20 fevrier 1996
|
4 juin 2003
|
|
periodiques
|
|
(CEDAW/C/GAB/2-5)
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
20 fevrier 2000
|
4 juin 2003
|
|
|
|
(CEDAW/C/GAB/2-5)
|
|
Sixieme rapport periodique
|
20 fevrier 2004
|
|
|
Gambie
|
|
|
|
Rapport initial
|
16 mai 1994
|
4 avril 2003
|
|
|
|
(CEDAW/C/GMB/1-3)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
16 mai 1998
|
4 avril 2003
|
|
|
|
(CEDAW/C/GMB/1-3)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
16 mai 2002
|
4 avril 2003
|
|
|
|
(CEDAW/C/GMB/1-3)
|
|
Ghana
|
|
|
|
Rapport initial
|
le` fevrier 1987
|
29 janvier 1991
|
Onzieme (1992)
|
|
|
(CEDAW/C/GHA/ 1-2)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
le` fevrier 1991
|
29 janvier 1991
|
Onzieme (1992)
|
|
|
(CEDAW/C/GHA/ 1-2)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
let fevrier 1995
|
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
1C1 fevrier 1999
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
1C1 fevrier 2003
|
|
|
Guinée
|
|
|
|
Rapport initial
|
8 septembre 1983
|
4 aout 2000
|
Vingt-cinquieme
|
|
|
(CEDAW/C/GIN/1-3)
|
(2001)
|
Deuxieme rapport periodique
|
8 septembre 1987
|
4 aout 2000
|
Vingt-cinquieme
|
|
|
(CEDAW/C/GIN/1-3)
|
(2001)
|
Troisieme rapport periodique
|
8 septembre 1991
|
4 aout 2000
|
Vingt-cinquieme
|
|
|
(CEDAW/C/GIN/1-3)
|
(2001)
|
Quatrieme rapport periodique
|
8 septembre 1995
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
8 septembre 1999
|
|
|
Sixieme rapport periodique
|
8 septembre 2003
|
|
|
Guinee-Bissau
|
|
|
|
Rapport initial
|
22 septembre 1986
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
22 septembre 1990
|
|
|
Troisieme rapport periodique
|
22 septembre 1994
|
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
22 septembre 1998
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
22 septembre 2002
|
|
|
Guinée Equatoriale
|
|
|
|
Rapport initial
|
22 novembre 1985
|
16 mars 1987
|
Huitieme (1989)
|
|
|
(CEDAW/C/5/Add.50)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
22 novembre 1989
|
6 janvier 1994
|
Trente et unieme
|
|
|
(CEDAW/C/GNQ/2-3)
|
(2004)
|
Troisieme rapport periodique
|
22 novembre 1993
|
6 janvier 1994
|
Trente et unieme
|
|
|
(CEDAW/C/GNQ/2-3)
|
(2004)
|
Quatrieme rapport periodique
|
22 novembre 1997
|
22 janvier 2004
|
Trente et unieme
|
|
|
(CEDAW/C/GNQ/4-5)
|
(2004)
|
Cinquieme rapport periodique
|
22 novembre 2001
|
22 janvier 2004
|
Trente et unieme
|
|
|
(CEDAW/C/GNQ/4-5)
|
(2004)
|
Jamahiriya arabe libyenne
|
|
|
|
Rapport initial
|
15 juin 1990
|
18 fevrier 1991
|
Treizieme (1994)
|
|
|
(CEDAW/C/LIB/ 1)
|
|
|
|
4 octobre 1993
|
|
|
|
(CEDAW/C/LIB/ 1 /Add. l )
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
15 juin 1994
|
14 decembre 1998
|
|
|
|
(CEDAW/C/LBY/2)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
15 juin 1998
|
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
15 juin 2002
|
|
|
Kenya
|
|
|
|
Rapport initial
|
8 avril 1985
|
4 decembre 1990
|
Douzieme (1993)
|
|
|
(CEDAW/C/KEN/ 1 -2)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
8 avril 1989
|
4 decembre 1990
|
Douzieme (1993)
|
|
|
(CEDAW/C/KEN/1-2)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
8 avril 1993
|
5 janvier 2000
|
Vingt-huitieme
|
|
|
(CEDAW/KEN/3-4)
|
(2003)
|
Quatrieme rapport periodique
|
8 avril 1997
|
5 janvier 2000
|
Vingt-huitieme
|
|
|
(CEDAW/KEN/3-4)
|
(2003)
|
Cinquieme rapport periodique
|
8 avril 2001
|
|
|
Lesotho
|
|
|
|
Rapport initial
|
21 septembre 1996
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
21 septembre 2000
|
|
|
Liberia
Rapport initial
|
16 aout 1985
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
16 aout 1989
|
|
|
Troisieme rapport periodique
|
16 aout 1993
|
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
16 aout 1997
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
16 aout 2001
|
|
|
Madagascar
Rapport initial
|
16 avril 1990
|
21 mai 1990
|
Treizieme (1994)
|
Deuxieme rapport periodique
|
16 avril 1994
|
(CEDAW/C/5/Add.65)
8 novembre 1993
(CEDAW/C/5/Add.65/Rev.2)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
16 avril 1998
|
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
16 avril 2002
|
|
|
Malawi
Rapport initial
|
l l avril 1988
|
15 juillet 1988
|
Neuvieme (1990)
|
Deuxieme rapport periodique
|
11 avril 1992
|
(CEDAW/C/5/Add.5 8)
11 juin 2004
|
|
Troisieme rapport periodique
|
11 avril 1996
|
(CEDAW/C/MWI/2-5)
11 juin 2004
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
11 avril 2000
|
(CEDAW/C/MWI/2-5)
11 juin 2004
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
11 avril 2004
|
(CEDAW/C/MWI/2-5)
11 juin 2004
|
|
Mali
Rapport initial
|
10 octobre 1986
|
13 novembre 1986
|
Septieme (1988)
|
Deuxieme rapport periodique
|
10 octobre 1990
|
(CEDAW/C/5/Add.43)
17 mars 2004
|
|
Troisieme rapport periodique
|
10 octobre 1994
|
(CEDAW/C/MLI/2-5)
17 mars 2004
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
10 octobre 1998
|
(CEDAW/C/MLI/2-5)
17 mars 2004
|
|
|
|
(CEDAW/C/MLI/2-5)
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
10 octobre 2002
|
17 mars 2004
|
|
|
|
(CEDAW/C/MLI/2-5)
|
|
Maroc
|
|
|
|
Rapport initial
|
21 juillet 1994
|
14 septembre 1994
|
Seizieme (1997)
|
|
|
(CEDAW/C/MOR/1)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
21 juillet 1998
|
29 fevrier 2000
|
Vingt-neuvieme
|
|
|
(CEDAW/C/MORJ2)
|
(2003)
|
Troisieme rapport periodique
|
21 juillet 2002
|
|
|
Maurice
|
|
|
|
Rapport initial
|
8 aout 1985
|
23 fevrier 1992
|
Quatorzieme (1995)
|
|
|
(CEDAW/C/MAR/ 1 -2)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
8 aout 1989
|
23 janvier 1992
|
Quatorzieme (1995)
|
|
|
(CEDAW/C/MAR/ 1 -2)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
8 aout 1993
|
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
8 aout 1997
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
8 aout 2001
|
|
|
Mauritanie
|
|
|
|
Rapport initial
|
9 juin 2002
|
|
|
Mozambique
|
|
|
|
Rapport initial
|
16 mai 1998
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
16 mai 2002
|
|
|
Namibie
|
|
|
|
Rapport initial
|
23 decembre 1993
|
4 novembre 1996
|
Dix-septieme
|
|
|
(CEDAW/C/NAM/l)
|
(1997)
|
Deuxieme rapport periodique
|
23 decembre 1997
|
|
|
Troisieme rapport periodique
|
23 decembre 2001
|
|
|
Niger
|
|
|
|
Rapport initial
|
8 novembre 2000
|
|
|
Nigeria
|
|
|
|
Rapport initial
|
13 juillet 1986
|
le` avril 1987
|
Septieme (1988)
|
|
|
(CEDAW/C/5/Add.49)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
13 juillet 1990
|
13 fevrier 1997
|
Dix-neuvieme
|
|
|
(CEDAW/C/NGA/2-3)
|
(1998)
|
Troisieme rapport periodique
|
13 juillet 1994
|
13 fevrier 1997
|
Dix-neuvieme
|
|
|
(CEDAW/C/NGA/2-3)
|
(1998)
|
Quatrieme rapport periodique
|
13 juillet 1998
|
23 janvier 2003
|
Trentieme (2004)
|
|
|
(CEDAW/C/NGA/4-5)
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
13 juillet 2002
|
23 janvier 2003
|
Trentieme (2004)
|
|
|
(CEDAW/C/NGA/4-5)
|
|
Ouganda
Rapport initial
|
21 aout 1986
|
le` juin 1992
|
Quatorzieme (1995)
|
Deuxieme rapport periodique
|
21 aout 1990
|
(CEDAW/C/UGA/1-2)
13 septembre 1994
(CEDAW/C/UGA/ 1-2/Add.1)
ler juin 1992
|
Quatorzieme (1995)
|
Troisieme rapport periodique
|
21 aout 1994
|
(CEDAW/C/UGA/1-2)
13 septembre 1994
(CEDAW/C/UGA/ 1-2/Add.1)
22 mai 2000
|
Extraordinaire
|
|
|
(CEDAW/C/UGA/3)
|
(2002)
|
Quatrieme rapport periodique
|
21 aout 1998
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
21 aout 2002
|
|
|
République centrafricaine
|
|
|
|
Rapport initial
|
21 juillet 1992
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
21 juillet 1996
|
|
|
Troisieme rapport periodique
|
21 juillet 2000
|
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
21 juillet 2004
|
|
|
|
|
|
République démocratique du
Congo
|
|
|
Rapport initial
|
16 novembre 1987
|
1 of mars 1994
|
Vingt-deuxieme
|
|
|
(CEDAW/C/ZAR/ 1)
|
(2000)
|
Deuxieme rapport periodique
|
16 novembre 1991
|
24 octobre 1996
|
Vingt-deuxieme
|
|
|
(CEDAW/C/ZAR/2)
|
(2000)
|
|
|
27 aout 1998
|
|
|
|
(CEDAW/C/ZAR/2/Add.1)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
16 novembre 1995
|
18 juin 1999
|
Vingt-deuxieme
|
|
|
(CEDAW/C/COD/3)
|
(2000)
|
Quatrieme rapport periodique
|
16 novembre 1999
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
16 novembre 2003
|
|
|
République-Unie de Tanzanie
|
|
|
|
Rapport initial
|
19 septembre 1986
|
9 mars 1988
|
Neuvieme (1990)
|
|
|
(CEDAW/C/5/Add.57)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
19 septembre 1990
|
25 septembre 1996
|
Dix-neuvieme
|
|
|
(CEDAW/C/TZA/2-3)
|
(1998)
|
Troisieme rapport periodique
|
19 septembre 1994
|
25 septembre 1996
|
Dix-neuvieme
|
|
|
(CEDAW/C/TZA/2-3)
|
(1998)
|
Quatrieme rapport periodique
|
19 septembre 1998
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
19 septembre 2002
|
|
|
|
|
Add.2)
|
|
Rwanda
|
|
|
|
Rapport initial
|
3 septembre 1982
|
24 mai 1983
|
Troisieme (1984)
|
|
|
(CEDAW/C/5/Add.13)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
3 septembre 1986
|
7 mars 1988
|
Dixieme (1991)
|
|
|
(CEDAW/C/ 13/Add.13)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
3 septembre 1990
|
18 janvier 1991
|
Douzieme (1993)
|
|
|
(CEDAW/C/RWA/3)
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
3 septembre 1994
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
3 septembre 1998
|
|
|
Sixieme rapport periodique
|
3 septembre 2002
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
25 mai 2002
|
|
|
Sao Tome-et-Principe
|
|
|
|
Rapport initial
|
3 juillet 2004
|
|
|
Sénégal
|
|
|
|
Rapport initial
|
7 mars 1986
|
5 novembre 1986
|
Septieme (1988)
|
|
|
(CEDAW/C/5/Add.42)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
7 mars 1990
|
23 septembre 1991
|
Treizieme (1994)
|
|
|
(CEDAW/C/SEN/2)
|
|
|
|
(CEDAW/C/SEN/2/Amend.1)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
7 mars 1994
|
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
7 mars 1998
|
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
7 mars 2002
|
|
|
Seychelles
|
|
|
|
Rapport initial
|
4 juin 1993
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
4 juin 1997
|
|
|
Troisieme rapport periodique
|
4 juin 2001
|
|
|
Sierra Leone
|
|
|
|
Rapport initial
|
11 decembre 1989
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
11 decembre 1993
|
|
|
Troisieme rapport periodique
|
11 decembre 1997
|
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
11 decembre 2001
|
|
|
Tchad
|
|
|
|
Rapport initial
|
9 juillet 1996
|
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
9 juillet 2000
|
|
|
Troisieme rapport periodique
|
9 juillet 2004
|
|
|
Togo
|
|
|
|
Rapport initial
|
26 octobre 1984
|
11 mars 2004
|
|
|
|
(CEDAW/C/TGO/1-5)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
26 octobre 1988
|
11 mars 2004
|
|
|
|
(CEDAW/C/TGO/1-5)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
26 octobre 1992
|
11 mars 2004
|
|
|
|
(CEDAW/C/TGO/1-5)
|
|
Quatrieme rapport periodique
|
26 octobre 1996
|
11 mars 2004
|
|
|
|
(CEDAW/C/TGO/1-5)
|
|
Cinquieme rapport periodique
|
26 octobre 2000
|
11 mars 2004
|
|
|
|
(CEDAW/C/TGO/ 1-5 )
|
|
Tunisie
|
|
|
|
Rapport initial
|
20 octobre 1986
|
17 septembre 1993
|
Quatorzieme (1995)
|
|
|
(CEDAW/C/TUN/1-2)
|
|
Deuxieme rapport periodique
|
20 octobre 1990
|
17 septembre 1993
|
Quatorzieme (1995)
|
|
|
(CEDAW/C/TUN/1-2)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
20 octobre 1994
|
27 juillet 2000
|
Vingt-septieme
|
|
|
(CEDAW/C/TUN/3-4)
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(2002)
|
Quatrieme rapport periodique
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20 octobre 1998
|
27 juillet 2000
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Vingt-septieme
|
|
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(CEDAW/C/TUN/3-4)
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(2002)
|
Cinquieme rapport periodique
|
20 octobre 2002
|
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Zambie
Rapport initial
|
211 juillet 1986
|
6 mars 1991
|
Treizieme (1994)
|
Deuxieme rapport periodique
|
211 juillet 1990
|
(CEDAW/C/ZAM/ 1-2)
6 mars 1991
|
Treizieme (1994)
|
Troisieme rapport periodique
|
21 juillet 1994
|
(CEDAW/C/ZAM/ 1-2)
12 aout 1999
|
Vingt-septieme
|
|
|
(CEDAW/C/ZAM/3-4)
|
(2002)
|
Quatrieme rapport periodique
|
21 juillet 1998
|
12 aout 1999
|
Vingt-septieme
|
|
|
(CEDAW/C/ZAM/3-4)
|
(2002)
|
Cinquieme rapport periodique
------------------------------------------
Zimbabwe
Rapport initial
|
21 juillet 2002
12 juin 1992
|
28 avril 1996
|
Dix-huitieme (1998)
|
Deuxieme rapport periodique
|
12 juin 1996
|
(CEDAW/C/ZW E/ 1)
|
|
Troisieme rapport periodique
|
12 juin 2000
|
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|
Quatrième rapport périodique
|
12 juin 2004
|
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2. Présentation du Deuxième Rapport
Périodique de l'Algérie4(*)9
Présentant le rapport, le représentant permanent
de l'Algérie auprès des Nations unies, ABDALLAH BAALI, a
déclaré que les droits de l'homme se sont renforcés depuis
la publication du rapport en 1999, notamment la tenue d'élections
présidentielles pluralistes au cours de laquelle une femme
s'était portée candidate. Après les années de
violence de 1990, l'Algérie est aujourd'hui en paix avec elle-même
et a entamé son redressement. L'Algérie a ratifié en 1996
la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination
à l'égard des femmes en émettant des réserves. Elle
est également partie à la Convention sur les droits civiques et
politiques et aux Conventions internationales de l'OIT, notamment celle de juin
1951 sur l'égalité de rémunération, et celle sur la
discrimination dans l'emploi. La mise en place d'une Commission nationale de
réforme de la justice témoigne de la détermination des
autorités algériennes de relever les enjeux de ce
Millénaire. Nous avons également révisé le Code
pénal, le Code civil, et le statut de la magistrature.
L'égalité est garantie par les dispositions de
la Constitution à l'article 29. Les divers Codes énoncent
également le principe de l'égalité entre les citoyens. Des
dispositions ont été insérées dans des textes
législatifs pour faciliter l'égalité de traitement. Ces
mesures se sont traduites par des avancées considérables de la
femme dans certains domaines qui peuvent paraître modestes au regard de
l'homme. Quatre femmes ont été nommées au gouvernement
actuel, deux à des postes d'ambassadeur, quatre comme chefs de cabinet
de ministères. Une femme est préfet, trois sont
présidentes de Cour, 115 sont juges d'instruction sur un total de 404
magistrats tandis qu'une femme est vice-gouverneur de la Banque nationale
d'Algérie. Les facultés de lettres et de sciences sont
présidées par des femmes. Des actions sont engagées depuis
1992 pour briser les barrières psychologiques lors de l'embauche de
femmes dans des domaines non traditionnels.
La Constitution reconnaît aux femmes le droit de voter
et d'être élues. Aux élections de 2002, nous avons
assisté à une progression de plus de 6% de candidates femmes
à l'Assemblée nationale tandis que trois femmes seulement
siègent au Sénat. La participation des femmes au processus
électoral et leur visibilité croissante sur la scène
politique s'expliquent en partie par l'abrogation de la formule de procuration,
le déclin de la violence terroriste et enfin une
http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm
- top#top volonté plus forte d'exprimer par l'acte
électoral leur citoyenneté. Le nombre de femmes travailleuses
s'est accru. La main d'oeuvre est en légère hausse. La moyenne
d'âge des femmes travailleuses est de 40 ans. Une révision du Code
de la nationalité est en cours. Plus de 50% des femmes sont inscrites
dans les universités. L'Algérie s'est également
attachée à modifier les schémas culturels qui
réduisaient la femme à un rôle passif et réducteur.
La proportion de filles dans l'enseignement primaire en 1995 était de
46,22% tandis que cette même proportion est passée à 55,5%
en 2003.
Sur le marché de l'emploi, l'égalité des
chances est garantie par la législation nationale, le taux
d'activités de femmes étant passé en 1999 de 8% à
15% à l'heure actuelle. Elles représentent 33% dans la fonction
publique, 47% dans le domaine de la santé. La cicatrisation sociale
s'articule autour de plusieurs mécanismes qui couvrent aussi bien l'aide
financière que l'aide morale. Des centres d'accueil pour victimes de
violence et des orphelinats ont été ouverts. La violence, qui
était autrefois un sujet tabou, est aujourd'hui l'objet de débat
au sein de la société. Le Code pénal révisé
incrimine également le harcèlement sexuel. M. Baali a
indiqué que son gouvernement avait invité le Rapporteur
spécial sur la violence à l'égard des
Algériennes.
En matière de santé, le représentant
algérien a indiqué que dans ce domaine, l'égalité
avait été réalisée. Le suivi et la prise en charge
de la petite et de la jeune fille sont assurés à travers une
médecine préventive et un dispositif de santé scolaire qui
comprend des milliers de dépistage. Le pays connaît une transition
démographique accélérée. Le taux d'accroissement
démographique a été divisé par deux, le taux de
fécondité est passé de 4,4 à 2,4 enfants par femme.
Au sujet du Code de la famille, il a annoncé que le Président de
la République a chargé en 2003 le ministre de la justice
d'initier la révision du Code de la famille. La Commission
chargée de cette réforme et créée à cette
fin le 26 octobre 2003 a proposé des modifications conformément
aux dispositions de la Constitution qui consacre l'égalité entre
les citoyens et au droit musulman. L'Algérie est résolument
engagée dans la modernité et le progrès, et de
manière non ambiguë, afin de réhabiliter la femme dans la
plénitude de ses droits.
Questions des Experts
Article 1 à 6
Ouvrant le dialogue, l'experte du Bangladesh,
SALMA KHAN, a salué la contribution des femmes algériennes dans
la lutte pour l'indépendance et a noté qu'elles avaient
été en première ligne et avaient souvent été
les premières victimes. Elle a reconnu des progrès en
matière d'égalité de jure, notamment, en
matière civile, pénale et constitutionnelle. Mme Khan s'est
néanmoins dite perplexe quant à l'absence, dans le rapport,
d'indications claires sur les améliorations de la situation des femmes
dans les faits. Elle a aussi demandé à l'Etat partie d'expliquer
le fondement des réserves émises par l'Algérie à
certains articles de la Convention, notamment pour ce qui est de la
liberté des femmes de choisir leur domicile.
http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm
- top#top
L'experte de l'Egypte, NELA MOHAMED GABR, a
indiqué que les experts attendaient l'accomplissement de progrès
essentiels notamment dans le domaine du Code de la famille et de
l'égalité dans les faits. Elle a aussi souligné le
rôle important que les femmes ont joué dans la libération
de leur pays et a demandé des précisions sur la manière
dont celle-ci est reflétée et intégrée dans la
législation et la société algériennes. Elle a
regretté qu'aucune loi contre la violence à l'égard des
femmes ne soit prise, y compris dans le cadre domestique. Le Gouvernement et la
société, a-t-elle dit, doivent prendre des décisions
rationnelles et juridiques à l'égard de ce qui a
été et est encore, a priori, un tabou. La charia, a-t-elle
insisté, exige que les femmes soient respectées en tant
qu'êtres humains dans l'ensemble de la société, y compris
dans le cadre domestique où les relations doivent se fonder sur un
respect mutuel.
L'experte de la République de Corée, HEISOO
SHIN, a demandé quel était le calendrier pour la révision
du Code de la famille et a insisté sur l'importance de ce calendrier
comme gage de la volonté politique véritable du Gouvernement
algérien. Elle a salué la création d'une commission
chargée de réviser le Code de la famille. Elle a aussi
souhaité savoir si les autorités politiques avaient l'intention
de réviser d'autres lois discriminatoires et quelle stratégie
avaient-t-elles adoptées pour promulguer des textes visant à
protéger les droits de femmes, notamment pour lutter contre la violence
domestique. A cet égard, elle a insisté sur l'importance pour le
Gouvernement d'examiner la recommandation 25 sur les mesures spéciales
temporaires et la nécessité d'améliorer la situation des
femmes en vue d'arriver à une égalité effective entre les
hommes et les femmes.
Intervenant à son tour, l'experte de l'Allemagne, HANNA
BEATE SCHÔPP-SCHILLING, a rappelé que les articles 2 (cadre
juridique) et 16 (mariage et famille) constituent l'essence même de la
Convention et de ce fait elle ne peut pas accepter les réserves
émises au sujet de ces articles. Elle a regretté que les
promesses faites en 1999 et les tentatives lancées pour amender la
législation discriminatoire n'a pas encore porté ses fruits.
Quels sont les obstacles qui empêchent l'adoption d'un nouveau Code de la
famille non discriminatoire ? a-t-elle demandé.
Même si on comprend le concept d'égalité,
il semble que l'égalité n'est pas en pratique appliquée
à l'ensemble de la société, a fait observer l'experte. Il
risque d'y avoir une mauvaise interprétation des mesures temporaires
spéciales puisqu'il semble que le gouvernement les envisage comme des
mesures permanentes de protection et non pas comme des mesures temporaires
permettant de changer les mentalités et d'émanciper les femmes.
Elle a aussi demandé des explications sur les raisons expliquant la
baisse du nombre de femmes recrutées en 2004 au sein de l'armée
et de la police. A cet égard, elle a insisté sur la
nécessité d'établir et de fournir des statistiques
comparatives ventilées entre les sexes.
http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm
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L'experte de la Chine, ZOU XIAOQIAO, s'est penchée sur
la problématique des stéréotypes culturels et religieux et
de leur impact sur l'égalité entre les sexes. Elle a
demandé où en étaient les efforts de campagnes dans les
médias et dans la société civile pour sensibiliser
l'opinion publique que les autorités s'étaient engagées
à développer en 1999. Elle a demandé si le gouvernement
travaillait avec les organisations non gouvernementales dans le souci de
sensibiliser l'ensemble de la société dans les zones rurales et
urbaines afin d'éliminer les stéréotypes et les
discriminations qui empêchent la pleine égalité des femmes
et des hommes. Il a invité les expertes à faire preuve
d'indulgence et à reconnaître la nécessité de penser
l'évolution de la société dans une perspective à
long terme.
Répondant aux observations formulées par les
experts, la délégation algérienne a précisé
que les effectifs féminins au sein de la sûreté nationale
sont passés à plus de 30%. Elle a expliqué qu'il n'existe
pas de loi contre la violence domestique; cependant, des centres d'accueil
avaient été créés pour offrir une aide judiciaire
et un toit.
L'experte de Maurice, PRAAMILA PATTEN, a exprimé sa
préoccupation quant aux réserves à la Convention. Depuis
1999, le gouvernement avait fait part de son intention de revoir les
réserves émises. Quelles sont les difficultés auxquelles
s'est heurté le Gouvernement algérien ? Elle a demandé
à quelle date a été créé le Conseil
constitutionnel ? Elle a demandé des détails sur le programme
d'action national en faveur des femmes. Existe-il un système
d'assistance juridique à l'intention des femmes ?
Pour sa part, l'experte de la Croatie, DRUBRAVKA SIMONOVIC, a
demandé quel avait été le rôle des ONG dans
l'élaboration de ce rapport ? L'experte de la Hongrie, KRIZTINA MORVAI,
a relevé que dans les années 60, à la suite de l'accession
à l'indépendance, il existait un taux d'analphabétisme de
près de 70% des femmes. A cet égard, elle a insisté sur
l'importance de l'histoire algérienne pour comprendre l'évolution
de la place des femmes. Elle s'est dite par ailleurs préoccupée
par l'impact du terrorisme et des violences sexistes sur les femmes.
Poursuivant, l'experte de Cuba, MAGALYS AROCHA DOMINGUEZ, a demandé
quelles étaient les relations entre le Ministère de la famille et
les autres mécanismes au sein d'autres ministères ? Existe-t-il
une coordination concernant les politiques relatives aux femmes ?
L'experte de la Malaisie, MARY SHANTI DAIRIAM, a
insisté sur le fait que les efforts déployés doivent
s'appuyer sur les dispositions de la Convention. Quelles sont les mesures
concrètes prises par le Gouvernement pour mettre en oeuvre les
recommandations du Comité ? Existe-il un organisme multidisciplinaire
chargé d'en assurer le suivi ? Avez-vous décidé
d'élaborer une définition de l'égalité ?
http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm
- top#top
L'experte de la France, FRANÇOISE
GASPARD, s'est également inquiétée des réserves
émises dans la mesure où il a été dit que dans la
pratique elles étaient caduques. Pourquoi le Gouvernement
algérien ne les retire-t-il pas ? Elle a par ailleurs demandé des
précisions sur l'élaboration du rapport. Après des
années difficiles, a-t-elle relevé, nous assistons à une
transformation incroyable de la société alors que la
législation est en retard par rapport à la réalité.
Les lois pourtant ont une importance considérable à jouer.
L'experte s'est réjouie du niveau de représentation technique
remarquable, mais s'est demandé comment ce débat aura un
retentissement fort auprès de la société civile.
Revenant elle aussi sur la question des
réserves, l'experte du Bénin,
HUGUETTE BOKPE GNACADJA, a rappelé que la délégation
algérienne avait assuré en 1999 qu'un processus progressif de
retrait de ces réserves avait été engagé. Ce matin,
la délégation indiquait que la Commission de réforme avait
proposé des modifications conformément aux dispositions de la
Constitution qui consacre l'égalité entre les citoyens et au
droit musulman. Les réserves émises par l'Algérie portent
sur les articles 2 et 16 relatifs respectivement aux obligations de l'Etat
partie de lutter contre les discriminations et à l'égalité
des droits dans la famille qui constituent l'essence même de la
Convention, a-t-elle fait remarquer. Le rapport ne mentionne pas non plus la
question de la polygamie.
Reprenant la parole, l'experte du Portugal a exprimée
sa surprise devant le fait que le gouvernement algérien ne
considère pas les articles 2 et 16 sur lesquels il a émis des
réserves comme étant le socle de la Convention. Faisant part de
son désaccord, elle a estimé qu'il y avait là un
problème de compréhension de la Convention. Sur la violence, elle
a précisé que 74% des cas de violence sont des cas de violence
domestique. Il y a là un vrai problème. à régler.
L'experte du Brésil, SILVIA PIMENTEL, a demandé si le
gouvernement algérien avait mené des études sur les
violences sexuelles. La violence domestique doit faire l'objet d'une loi pour
que l'on puisse protéger et prévenir de telles violences. Est-ce
que le gouvernement a prévu de mettre en place des programmes de
formation à l'intention des policiers ?
Les Réponses de la
Délégation
Répondant aux commentaires formulés par les
experts, le chef de la délégation algérienne a
déclaré qu'il n'y avait pas de lois discriminatoires à
l'égard de la femme en Algérie. Il a reconnu que le Code de la
famille posait problème, mais a rappelé que le gouvernement
s'était engagé à le réviser pour qu'il soit
conforme avec l'évolution de la société algérienne
internationale et les obligations internationales de l'Algérie. Il a
précisé que le Code pénal ne prévoyait pas de
clause spéciale pour les cas de violence domestique et a insisté
sur le fait qu'en dépit de cette absence, toute personne qui se rend
coupable de coups et
http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm
- top#top blessures est punie par la loi. Si la violence domestique
demeure un sujet tabou peu abordé dans les débats publics, rien
dans la législation, a-t-il souligné, n'encourage ou ne manque de
décourager un mari de battre sa femme. Aujourd'hui, a-t-il
ajouté, les femmes sont de plus en plus encouragées à
parler et à aller devant les tribunaux pour demander justice.
S'agissant des réserves, M. Baali a indiqué que
si les réserves à l'article 2 de la Convention pouvaient
légitimement susciter des interrogations, il y avait une volonté
réelle du législateur et des magistrats de mettre en oeuvre cet
article. S'agissant des obstacles à la révision du Code de la
famille, il a indiqué que plusieurs initiatives avaient
été prises pour contrecarrer la résistance de la
société face à un tel changement. L'avant-projet de code
de la famille révisé, a-t-il précisé, a
été récemment approuvé par le Conseil de
gouvernement. La prochaine étape est l'adoption par le Conseil des
ministres, ce qui, a priori, a-t-il souligné, devrait prendre quelques
mois. A la suite de quoi, le texte sera renvoyé au Parlement pour
adoption. S'il est adopté, le nouveau code de la famille transformera de
manière significative les relations entre l'homme et la femme dans le
cadre de la famille et des relations conjugales, a-t-il dit.
Un membre de la délégation a
précisé que si en 1999, on a parlé de projet de
réforme de l'enseignement, on a entamé en 2005 la deuxième
année de mise en oeuvre de celle-ci. L'objectif étant, a-t-elle
dit, de créer une école moderne, républicaine citoyenne et
moderne. Elle a précisé que les programmes scolaires avaient
été expurgés de tout stéréotype sexiste et
des images et contenus qui faisaient de loin ou de près allusion
à la violence et à l'intolérance, dans le cadre d'une
réflexion générale sur l'interprétation de l'image
de la femme dans la religion. Le résultat sera une refonte globale de
l'éducation, au niveau des curricula, du fonctionnement
général et des programmes, en vue de disposer d'un enseignement
promouvant les valeurs de tolérance prônées par notre
religion.
Sur la question des réserves, et en particulier sur
celle du choix du domicile, un autre membre de la délégation a
précisé que dans les faits, les femmes exerçaient leur
droit à choisir leur domicile. Puisqu'elles investissent, et toujours
plus nombreuses, de plus en plus de domaines professionnels, comme la police,
la médecine, l'armée, la magistrature, les femmes se voient
obligées d'exercer leur profession dans une autre ville. Aujourd'hui, a
insisté la déléguée, il n'est plus, dans les faits,
imposé à la femme de subir le choix de son mari pour ce qui est
du logement.
http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm
- top#top
Concernant le programme de réforme législative,
elle a rappelé que la Commission pluridisciplinaire en charge de la
révision du code de la famille avait été mise en place en
2003. Elle a ajouté qu'une dizaine de projets de réforme
étaient ouverts dans le cadre de la réforme de la justice, et que
de multiples commissions travaillaient sur des domaines aussi variés que
la révision des différents codes et codes de procédure
dans les domaines pénal et civil notamment. A cet égard, elle a
indiqué qu'une de ces commissions menait une réflexion pour
intégrer la problématique des violences domestiques dans la
législation pénale. Revenant sur ce point, déjà
débattu, elle a insisté sur le fait que le droit pour
l'époux de frapper son épouse n'existait pas et a indiqué
que dans les cas de violence conjugale, les coups et blessures volontaires
étaient traitées au pénal comme n'importe quel autre cas.
Elle a aussi précisé que son gouvernement s'attelait
néanmoins à intégrer les dispositions du Comité sur
ce point dans sa législation.
S'agissant des obstacles à la révision du code
de la famille, la délégation a indiqué que les partis
politiques, les médias et le gouvernement redoublaient d'efforts pour
palier aux résistances multiples et progresser de manière plus
rapide. Elle a aussi insisté sur l'importance de la réussite de
ce projet de révision pour l'ensemble de la société
algérienne et pas seulement les femmes. Pour ce qui est des mesures
spéciales temporaires, elle a indiqué que son gouvernement avait
la volonté de mettre en place graduellement mais sûrement de
telles mesures. A ce titre, elle a cité l'exemple de
l'établissement de cellules de proximité revenant à placer
des femmes au niveau des services d'accueil de la police pour encourager les
femmes à reporter les cas de violences conjugales et à porter
plainte. Tout est fait pour décourager l'impunité, a-t-elle
assuré.
Répondant à la question des allégations
de promesses non tenues, le chef de la délégation a invité
les experts à garder à l'esprit la période très
difficile que vient de traverser l'Algérie et à tenir compte du
fait que les femmes en ont été les premières victimes. Un
autre membre de la délégation a conclu en déclarant que la
situation des femmes n'était pas facile mais que le gouvernement
algérien tenait le cap et espérait qu'à l'occasion du
prochain rapport, la question des réserves, du Code de la famille et du
Code de la nationalité seraient réglées et que la
législation sur ces points seraient en conformité avec la
Convention. Il existe, au plus haut niveau, en Algérie, une
volonté politique de réfléchir aux moyens de mettre un
terme à toutes les discriminations à l'encontre des femmes.
Le chef de la délégation a déclaré
que depuis la présentation du rapport initial en 1999, l'Algérie
s'était attelée à mettre en oeuvre les recommandations des
experts du Comité mais a insisté sur le fait que ce processus
s'inscrivait dans la durée. S'agissant du débat sur la question
de savoir si les réserves dénaturent ou pas l'essence même
de la Convention, il a souligné l'importance et la volonté des
autorités algériennes de se concentrer sur les solutions aux
problèmes qui ont été à l'origine de la formulation
des réserves. Par exemple, la révision du Code de la
nationalité, a-t-il dit, aboutira à la levée de la
réserve pertinente. Il a engagé les experts à prendre
simultanément en compte les articles 29 et 32 de la Constitution
http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm
- top#top algérienne qui garantissent à tous les citoyens
l'égalité des droits devant la loi sans discrimination.
Concluant sur cette première série de questions,
il a estimé que le Comité devait garder à l'esprit les
spécificités propres à chaque pays. En l'occurrence,
a-t-il dit, l'Algérie sort d'une période de 10 années
pendant laquelle elle a été victime de la forme la plus brutale
de terrorisme et dont les femmes étaient les premières victimes.
Il a aussi rappelé que l'Algérie était un pays en
développement qui avait rééchelonné sa dette et qui
fait des coupes considérables dans ses budgets sociaux pour respecter
ses obligations envers le FMI. L'Algérie, a-t-il ajouté, comptait
600 étudiants, quasiment exclusivement des hommes, sur 11 millions
d'individus en 1962 alors qu'aujourd'hui, elle compte 600'000 étudiants,
dont plus de 53% des femmes, sur une population de 31 millions.
La délégation a signalé qu'une
enquête sur la violence domestique avait été menée
au niveau de toutes les juridictions. Cette dernière a contribué
grandement à briser un tabou et a permis de disposer de statistiques
détaillées, agrégées sur la base de données
médicales et juridiques. Pour la première fois, a-t-elle dit, les
chefs des juridictions ont été instruits de tous les cas de
violence domestique portés à la connaissance des autorités
en vue de dresser un bilan de la violence domestique et sur l'impunité,
dans les jugements rendus, et identifier les meilleurs moyens de contrecarrer
le phénomène. Elle a signalé en outre une décision
du Conseil constitutionnel dans laquelle il a fait mention de
l'égalité des citoyens devant la loi et énoncé la
primauté des accords internationaux ratifiés par l'Algérie
sur la législation nationale. S'agissant de la question de
l'accès à la justice, elle a indiqué qu'il n'y avait pas
de distinction de jure entre les sexes dans ce domaine, quelle que
soit la juridiction. Elle a toutefois reconnu que les femmes connaissaient
moins bien leurs droits ainsi que les recours qui sont à leur
disposition que les hommes.
La Commission nationale de promotion et de protection des
droits de l'homme, nouvellement établie, remplace l'Observatoire des
droits de l'homme, a-t-elle précisé. Elle constitue un
mécanisme de sauvegarde et de protection et de promotion des droits de
l'homme. Chaque citoyen est en mesure de rapporter des faits de violations des
droits de l'homme. Chaque année, la Commission établit à
l'attention du Président de la République un rapport sur la
situation des droits de l'homme en Algérie et sur les plaintes
reçues. Elle a aussi indiqué que le Conseil national de la femme,
bien qu'il soit déjà mis en place, n'était pas encore
opérationnel. Abordant la question de la polygamie, elle a
précisé que cette question figurait parmi les
http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm
- top#top révisions apportées au Code de la famille.
L'avant-projet énonce, a-t-elle précisé, les conditions
que le mari doit remplir avant de conclure un second mariage, à savoir
l'autorisation de la femme et le constat par un juge du consentement de la
première épouse et de la capacité du mari à traiter
de manière équitable les deux épouses. Il dispose
également d'autres modalités. Le taux de polygamie en
Algérie demeure cependant très faible. Poursuivant, M. Baali a
précisé que le Conseil constitutionnel est présidé
par un éminent juriste, ancien Président de la Cour
internationale de justice, M. Mohammed Bedjaoui. Le Conseil constitutionnel a
jugé que les dispositions de la Constitution n'étaient pas
incompatibles avec celle de la Convention.
La délégation a indiqué que le Conseil
national de la femme envisagé en 1997 n'avait jamais vu la
réalité en raison des difficultés auxquelles était
confronté le pays. Elle a indiqué que le problème des
violences n'était plus un tabou. La défense des droits des
femmes, a-t-elle précisé, a associé un grand nombre de
représentants de la société civile. Une journée
nationale de sensibilisation avait associé un grand nombre de
ministères.
Les Constatations du Comité
Les 23 experts indépendants du Comité, saluant
tout d'abord le niveau élevé de la délégation, ont
rendu hommage à la contribution des femmes algériennes à
la lutte pour l'indépendance. Ils ont également salué un
certain nombre de progrès accomplis dans la mise en oeuvre de la
Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination
à l'égard des femmes. Dans le domaine de l'éducation, la
proportion de filles dans l'enseignement primaire est de 55,5% tandis qu'elles
représentant 50% des étudiants d'université. En 1999, les
femmes dans la vie active représentaient 8%; aujourd'hui, ce taux est
passé à 15%. Elles représentent 33% des employés de
la fonction publique et 47% des employés du secteur de la santé.
L'experte de l'Egypte a indiqué que les experts attendaient
l'accomplissement de progrès substantiels notamment la réforme du
Code de la famille et l'égalité dans les faits.
Les préoccupations des experts ont plus
particulièrement porté sur les réserves émises par
l'Etat partie aux articles 2 et 16 de la Convention qui portent respectivement
sur les obligations de l'Etat partie de lutter contre les discriminations et
sur l'égalité des droits dans la famille. Ainsi, les femmes
mariées à un étranger ne peuvent pas transmettre leur
nationalité, ce qui n'est pas le cas de l'homme. L'âge du mariage
est fixé à 18 ans pour la femme et à 21 ans pour
l'homme.
Comme l'a relevé l'experte du Bénin, Hugette
Bokpe, l'avant-projet du code de la famille, qui a été
adopté en Conseil des ministres, permet de maintenir le pouvoir de
tutelle de l'homme sur la femme comme une option alors que plus de 70% des
mariages sont désormais contractés en marge des circuits
traditionnels. Les experts se sont également attardés longuement
sur la polygamie dont le taux est passé de 9,6% en 1986 à 1,2%
maintenant. Relevant par ailleurs que le droit au divorce est accessible aux
femmes et à l'époux, l'experte du Bénin a voulu savoir si
les causes de divorce invoquées sont les mêmes pour les hommes que
pour les femmes.
Une majorité d'experts s'est également
inquiétée du fait que la violence domestique ne fait toujours pas
l'objet d'une loi. La charia, a insisté à nouveau l'experte de
l'Egypte, exige que les femmes soient respectées en tant qu'êtres
humains dans l'ensemble de la société, y compris dans le cadre
domestique où les relations doivent se fonder sur un respect mutuel. En
Algérie, a ajouté l'experte du Portugal, 74% des cas de violence
sont des cas de violence domestique, ce qui constitue un problème de
fond. A son tour, l'experte du Brésil a demandé que cette forme
de violence domestique fasse l'objet d'une loi.
http://www.aidh.org/Femme/05-algerie.htm
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Le Chef de la délégation. M. Abdallah Baali, a
reconnu que le Code de la famille posait problème, mais a rappelé
que le gouvernement s'était engagé à le réviser
pour qu'il tienne compte de l'évolution de la société
algérienne et des obligations internationales de l'Algérie. S'il
est adopté, dira-t-il, le nouveau code de la famille transformera de
manière significative les relations entre l'homme et la femme, dans le
cadre de la famille et des relations conjugales.
2.2.5 Le Comité
contre la Torture
a) Présentation du Comité
Créé en 1987 et entré en fonction le 1er
janvier 1988, le Comité contre la torture, est chargé de
surveiller l'application de la Convention contre la Torture et autres Peines ou
Traitements Cruels, Inhumains ou Dégradants adoptée par
l'Assemblée générale le 10 décembre 1984 et
entrée en vigueur le 26 juin 1987. Il siège à
Genève et se compose de dix experts agissant à titre personnel.
Parmi ceux-ci, on compte deux (2) africains : M. Guibril Camara
(Sénégal), M. Sayed Kassem el Masry (Egypte) assurant les
fonctions de rapporteur du Comité. Au 21 mai 2004, date
de la clôture de la 32è session du CAT, les Etats parties à
la Convention contre la Torture et autres Peines ou Traitements Cruels,
Inhumains ou Dégradants étaient au nombre de
1365(*)0.
Seuls les quarante (40) Etats africains suivants l'ont
ratifiée ou y ont accédé: Afrique du Sud, Algérie,
Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Congo,
Côte d'Ivoire, Djibouti, Egypte, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée,
Guinée équatoriale, Jamahiriya arabe libyenne, Kenya, Lesotho,
Libéria, Malawi, Mali, Maroc, Maurice, Mozambique, Namibie, Niger,
Nigeria, Ouganda, République démocratique du Congo,
Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Swaziland, Tchad,
Togo, Tunisie, Zambie.
Ils se sont ainsi engagés à déclarer la
torture hors la loi et à interdire explicitement d'invoquer des ordres
supérieurs ou des circonstances exceptionnelles pour justifier des actes
de torture. Aux termes de la Convention , ces quarante Etats africains sont
tenus de présenter périodiquement au Comité un rapport sur
les mesures qu'ils ont prises pour donner effet à leurs engagements en
vertu de l'Article 19 de la Convention. Le Comité présente,
à la fin de l'examen des rapports qui seront examinés au cours de
chaque session, ses observations et recommandations finales sur l'application
de la Convention dans les Etats parties. Aucun Etat africain n'a
présenté de rapports aux dernières sessions du
Comité, notamment aux 33è Session, Novembre 2004 et 32è
Session, Mai 2004 quoique la présentation du Rapport du Togo fût
prévue à la 33è session. Néanmoins, du 10 au 21
novembre 2003, lors de sa 31e session, tenue à Genève, le
Comité contre la Torture a entre autres examiné les rapports du
Maroc, du Cameroun, adoptant des conclusions et recommandations sur chacun de
ces rapports5(*)1.
b). L'état de la Situation des Rapports des
Etats africains devant le CAT
1. Tableau synthétique de la Situation des
Rapports5(*)2 (au 21
Mai 2004)
Etat Partie
|
Date à laquelle le Rapport était
attendu
|
Rapport Initial
|
Deuxième Rapport
|
Troisième Rapport
|
Quatrième Rapport
|
Afrique du Sud
|
8 janvier 2000
|
8 Janvier 2004
|
|
|
Algérie
|
|
|
11 Octobre 1998
|
11 Octobre 2002
|
Bénin
|
|
10 Avril 1997
|
10 Avril 2001
|
|
Botswana
|
7 Octobre 2001
|
|
|
|
Burkina Faso
|
2 Février 2000
|
2 Février 2004
|
|
|
Burundi
|
19 Mars 1994
|
19 Mars 1998
|
19 Mars 2002
|
|
Cameroun
|
|
|
|
25 Juin 2000
|
Cape Vert
|
3 Juillet 1993
|
3 Juillet 1997
|
3 Juillet 2001
|
|
Côte d'Ivoire
|
16 Janvier 1997
|
16 Janvier 2001
|
|
|
Ethiopie
|
12 Avril 1995
|
12 Avril 1999
|
12 Avril 2003
|
|
Gabon
|
7 Octobre 2001
|
|
|
|
Ghana
|
6 Octobre 2001
|
|
|
|
Guinée
|
8 Novembre 1990
|
8 Novembre 1994
|
8 Novembre 1998
|
8 Novembre 2002
|
Guinée Equatoriale
|
6 Novembre 2003
|
|
|
|
Jamahiriya Arabe Libyenne
|
|
|
14 Juin 1998
|
14 Juin 2002
|
Kenya
|
22 Mars 1998
|
22 Mars 2002
|
|
|
Lesotho
|
11 Décembre 2002
|
|
|
|
Malawi
|
10 Juillet 1997
|
10 Juillet 2001
|
|
|
Mali
|
27 Mars 2000
|
27 Mars 2004
|
|
|
Maurice
|
|
|
7 Janvier 2002
|
|
Mozambique
|
14 Octobre 2000
|
|
|
|
Namibie
|
|
27 Décembre 1999
|
27 Décembre 2003
|
|
Niger
|
3 Novembre 1999
|
3 Novembre 2003
|
|
|
Nigeria
|
27 Juillet 2002
|
|
|
|
Ouganda
|
|
25 Juin 1992
|
25 Juin 1996
|
25 Juin 2000
|
Rép. Dém. du Congo
|
16 Avril 1997
|
16 Avril 2001
|
|
|
Sénégal
|
|
|
25 Juin 1996
|
25 Juin 2000
|
Seychelles
|
3 Juin 1993
|
3 Juin 1997
|
3 Juin 2001
|
|
Sierra Leone
|
24 Mai 2002
|
|
|
|
Somalie
|
22 Février 1991
|
22 Février 1995
|
22 Février 1999
|
22 Février 2003
|
Tchad
|
7 Juillet 1996
|
[8] Juillet 2000
|
|
|
Togo
|
17 Décembre 1988
|
17 Décembre 1992
|
17 Décembre 1996
|
17 Décembre 2000
|
Tunisie
|
|
|
22 Octobre 1997 (demandé par le comité pour le
30-11-99
|
22 Octobre 2001
|
Zambie
|
|
5 Novembre 2003
|
|
|
2. Etude de cas: Troisième Rapport
Périodique du Cameroun5(*)3
Dans ses conclusions et recommandations sur le Cameroun, le
Comité note avec satisfaction l'effort accompli par le
pays pour adopter des mesures législatives de mise en application de la
Convention, le projet de construire des prisons supplémentaires pour
remédier à la surpopulation carcérale, et la mesure de
grâce collective accordée en novembre 2002 permettant la
libération immédiate de 1757 détenus ainsi que l'assurance
donnée par la délégation selon laquelle la
vérification de la situation individuelle des prévenus et des
appelants devra à terme aboutir à l'élargissement des
personnes en détention préventive, notamment les mineurs, les
femmes, et les malades.
Le Comité se déclare très
préoccupé par des informations relatives à l'usage
systématique de la torture dans les commissariats de police et de
gendarmerie après arrestation, et par la persistance d'une surpopulation
extrême dans les prisons camerounaises, ainsi que par des informations
faisant état de tortures, mauvais traitements et détentions
arbitraires commis sous la responsabilité de certains chefs
traditionnels. Le Comité exhorte le Cameroun à prendre toutes les
mesures nécessaires pour mettre fin à la pratique de la torture
sur son territoire et de multiplier ses efforts pour mettre fin à
l'impunité des auteurs d'actes de torture. A cette fin, le Comité
recommande que soit créé un organe indépendant
habilité à recevoir et instruire toutes les plaintes faisant
état de tortures ou autres mauvais traitements infligés par des
agents de l'Etat. De nombreuses autres recommandations ont été
faites comme la gratuité des soins dans les prisons, la garantie de la
nourriture aux prisonniers comme un droit fondamental, la conformité des
gardes à vue effectuées en vertu de la loi sur l'état
d'urgence aux normes internationales en matière de droits de l'homme, la
systématisation de toute urgence du recours aux registres dans tous les
lieux de détention, pour ne citer que quelques-unes.
2.2.6. Le Comité des Droits de l'Enfant
a). Présentation du Comité
Trente ans après l'adoption de la Déclaration
des Droits de l'Enfant en 1959, Déclaration ayant servi de cadre de
référence moral et balisé la voie pour les droits de
l'enfant, la Convention relative aux Droits de l'Enfant adoptée et
ouverte à la signature, ratification et/ou adhésion par
l'Assemblée Générale des Nations Unies le 26 Janvier 1990
dans sa Résolution 44/25 du 20 Novembre 1989, est entrée en
vigueur le 2 Septembre 1990 conformément à son Article 49. Au 30
Janvier 2004, date de la clôture de la trente-cinquième Session du
Comité des Droits de l'Enfant, 192 Etats étaient parties à
la Convention relative aux Droits de l'Enfant5(*)4. Tous les Etats africains membres de l'ONU l'ont
ratifiée ou y ont accédé sauf la
Somalie, aux côtés des Etats
Unis d'Amérique qui, eux aussi, sur le plan mondial, sont
restés en dehors du peloton de l'universalisme que symbolise cette
Convention qui, devant la Convention sur l'Elimination de toutes les Formes de
Discrimination Raciale à l'égard des Femmes comme nous l'avions
dit, reste la Convention la plus ratifiée au monde.
Le Comité des Droits de l'Enfant est composé,
depuis le 10 février 2003, conformément à une
décision entérinée par l'Assemblée
générale des Nations unies en 1996 et entrée en vigueur le
18 novembre 2002, de dix-huit experts de haute moralité et
possédant une compétence reconnue dans le domaine des droits de
l'enfant. Ils sont élus pour un mandat de quatre ans par les Etats
parties et siègent à titre personnel, compte tenu de la
nécessité d'assurer une répartition géographique
équitable et eu égard aux principaux systèmes juridiques
existant dans le monde. Parmi ces dix-ept experts, on dénombre cinq
membres africains: Mme Joyce Aluoch (Kenya); M. Kamel Filali (Algérie);
Mme Moushira Khattab (Egypte); M. Hatem Kotrane (Tunisie); Mme Awa N'deye
Ouedraogo (Burkina Faso), Mme Joyce Aluoch étant l'une des deux
Vice-Présidentes et Mme Moushira Khattab, Rapporteuse du
Comité.
En mai 2000, l'Assemblée Générale a
adopté par consensus deux Protocoles facultatifs à la Convention
relative aux Droits de l'Enfant concernant, respectivement, l'implication
d'enfants dans les conflits armés, et la vente d'enfants, la
prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des
enfants.
En vertu de l'Article 44 de la Convention relative aux Droits
de l'Enfant, les 52 Etats africains qui y sont parties doivent présenter
au CRC, par l'intermédiaire du Secrétaire Général
des Nations Unies des rapports indiquant comment ils mettent en oeuvre dans
leur ordonnancement juridique national, la Convention, les progrès
réalisés ainsi que les écueils éventuels dans
l'exécution de leurs obligations conventionnelles. Le Comité se
réunit trois fois par an à Genève aux mois de Janvier,
Mai/Juin, et Octobre afin d'examiner, entre autres, lesdits rapports. Le
Tableau qui suit dresse l'état de la situation des rapports des Etats
africains au 29 Mars 2004.
b). L'état de la situation des Rapports des
Etats africains devant le Comité des Droits de l'Enfant
1. Tableau synthétique de la situation des
Rapports5(*)5
(au 29 Mars 2004)
Etats Parties
|
Type Rapport
|
A présenter le
|
Présenté le
|
Cote
|
Mesures exceptionnelles
|
Afrique du Sud
|
Rapport Initial
|
15 juillet 1997
|
4 décembre 1997
|
CRC/C/51/Add.2
|
|
2è Rapp. Périod.
|
15 juillet 2002
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
15 juillet 2007
|
|
|
|
Algérie
|
Rapport Initial
|
15 mai 1995
|
16 nov. 1995
|
CRC/C/28/Add.4
|
|
2è Rapp. Périod.
|
15 mai 2000
|
16 décembre 2003
|
CRC/C/93/Add.7
|
|
3è Rapp. Périod.
|
15 mai 2005
|
|
|
|
Angola
|
Rapport Initial
|
3 janvier 1993
|
|
|
|
2è Rapp. Périod
|
3 janvier 1998
|
|
|
|
|
3è Rapp. Périod
|
3 janvier 2003
|
|
|
|
Bénin
|
Rapport Initial
|
1er sept. 1992
|
22 janv. 1997
|
CRC/C/3/Add.52
|
|
2è Rapp. Périod
|
1er sept. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod
|
1er sept. 2002
|
|
|
|
Botswana
|
Rapport Initial
|
12 avril 1997
|
10 janv. 2003
|
CRC/C/51/Add.9
|
|
2è Rapp. Périod
|
12 avril 2002
|
|
|
|
3è Rapp. Périod
|
12 avril 2007
|
|
|
|
Burkina Faso
|
Rapport Initial
|
29 sept. 1992
|
7 juil. 1993
|
CRC/C/3/Add.19
|
3è et 4è rapports à présenter en
un
seul document avant le 28 juillet 2007
|
2è Rapp. Périod
|
29 sept. 1997
|
11 oct. 1999
|
CRC/C/65/Add.18
|
|
3è Rapp. Périod
|
29 sept. 2002
|
|
|
|
Burundi
|
Rapport Intial
|
17 nov. 1992
|
19 mars 1998
|
CRC/C/3/Add.58
|
|
2è Rapp. Périod
|
17 nov. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod
|
17 nov. 2002
|
|
|
|
Cameroun
|
Rapport Intial
|
9 fév. 1995
|
3 avril 2000
|
CRC/C/28/Add.16
|
|
2è Rapp. Périod.
|
9 février 2000
|
|
|
|
3è Rapp. period.
|
9 février 2005
|
|
|
|
Cap Vert
|
Rapport Initial
|
3 juillet 1994
|
30 nov. 1999
|
CRC/C/11/Add.23
|
|
2è Rapp. Périod.
|
3 juil. 1999
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
3 juil. 2004
|
|
|
|
Comores
|
Rapport Initial
|
21 juillet 1995
|
24 mars 1998
|
CRC/C/28/Add.13
|
|
2è Rapp. Périod.
|
21 juillet 2000
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
21 juil. 2005
|
|
|
|
Congo
|
Rapport Initial
|
12 nov. 1995
|
|
|
|
2è Rapp. Périod.
|
12 nov. 2000
|
|
|
|
3è Rapp. period.
|
12 nov. 2005
|
|
|
|
Côte d'Ivoire
|
Rapport Initial
|
5 mars 1993
|
22 janv. 1999
|
CRC/C/8/Add.41
|
|
2è Rapp. Périod.
|
5 mars 1998
|
|
|
|
3è Rapp. period.
|
5 mars 2003
|
|
|
|
Djibouti
|
Rapport Initial
|
4 janvier 1993
|
17 févr. 1998
|
CRC/C/8/Add.39
|
|
2è Rapp. Périod.
|
4 janvier 1998
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
4 janv. 2003
|
|
|
|
Egypte
|
Rapport Initial
|
1er septembre 1992
|
23 oct. 1992
|
CRC/C/3/Add.6
|
|
2è Rapp. Périod.
|
2 septembre 1997
|
18 sept. 1998
|
CRC/C/65/Add.9
|
|
3è Rapp. Périod.
|
2 sept. 2002
|
|
|
|
Erythrée
|
Rapport Initial
|
1er sept. 1996
|
27 juil. 2001
|
CRC/C/41/Add.12
|
|
Ethiopie
|
Rapport Initial
|
|
|
|
|
2è Rapp. Périod.
|
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
12 juin 2003
|
|
|
|
2è Rapp. Périod.
|
1er Sept. 2001
|
|
|
2è et 3è rapports à présenter en
un
seul document avant le 1er septembre 2006
|
Gabon
|
Rapport Initial
|
10 mars 1996
|
21 juin 2000
|
CRC/C/47/Add.10
|
|
2è Rapp. Périod.
|
10 mars 2001
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
10 mars 2006
|
|
|
|
Gambie
|
Rapport Initial
|
6 sept. 1992
|
20 nov. 1999
|
CRC/C/3/Add.61
|
|
2è Rapp. Périod.
|
6 sept. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
6 sept. 2002
|
|
|
|
Ghana
|
Rapport Initial
|
1er sept. 1992
|
20 nov. 1995
|
CRC/C/3/Add.39
|
|
2è Rapp. Périod.
|
1er Sept. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
1er Sept. 2002
|
|
|
|
Guinée
|
Rapport Initial
|
1er sept. 1992
|
20 nov. 1996
|
CRC/C/3/Add.48
|
|
2è Rapp. Périod.
|
1er sept. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
1er Sept. 2002
|
|
|
|
Guinée-Bissau
|
Rapport Initial
|
18 sept. 1992
|
6 sept. 2000
|
CRC/C/3/Add.63
|
|
2è Rapp. Périod.
|
18 sept. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
18 sept. 2002
|
|
|
|
Guinée Equatoriale
|
Rapport Initial
|
14 juillet 1994
|
12 sept. 2003
|
CRC/C/11/Add.26
|
|
2è Rapp. Périod.
|
14 juil. 1999
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
14 juillet 2004
|
|
|
|
Jamahiriya Arabe Libyenne
|
Rapport Intial
|
14 mai 1995
|
23 mai 1996
|
CRC/C/28/Add.6
|
|
2è Rapp. Périod.
|
14 mai 2000
|
8 août 2000
|
CRC/C/93/Add.1
|
|
3è Rapp. Périod.
|
14 mai 2005
|
|
|
3è et 4è rapports à présenter en
un
seul document avant le 14 novembre 2008
|
Kenya
|
Rapport Initial
|
1er sept. 1992
|
13 janvier 2000
|
CRC/C/3/Add.62
|
|
2è Rapp. Périod.
|
1er sept. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod
|
1er sept. 2002
|
|
|
|
Lesotho
|
Rapport Initial
|
8 avril 1994
|
27 avril 1998
|
CRC/C/11/Add.20
|
|
2è Rapp. Périod
|
8 avril 1999
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
8 avril 2004
|
|
|
|
Liberia
|
Rapport Initial
|
3 juil. 1995
|
|
|
|
2è Rapp. Périod.
|
3 juil. 2000
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
3 juil. 2005
|
|
|
|
Madagascar
|
|
|
|
|
|
Rapport initial
|
17 avril 1993
|
20 juillet 1993
|
CRC/C/8/Add.5
|
|
2è Rapp. Périod.
|
17 avril 1998
|
12 février 2001
|
CRC/C/70/Add.18
|
|
3è Rapp. Périod.
|
17 avril 2003
|
|
|
3è et 4è rapports à présenter en
un
seul document avant le 17 avril 2008
|
Malawi
|
Rapport Initial
|
31 janvier 1993
|
1er août 2000
|
CRC/C/8/Add.43
|
|
2è Rapp. Périod.
|
31 janv. 1998
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
31 janv. 2003
|
|
|
|
Mali
|
Rapport Initial
|
19 octobre 1992
|
2 avril 1997
|
CRC/C/3/Add.53
|
|
2è Rapp. Périod.
|
19 oct. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
19 oct. 2002
|
|
|
|
Maroc
|
Rapport Initial
|
20 juillet 1995
|
27 juillet 1995
|
CRC/C/28/Add.1
|
|
2è Rapp. Périod.
|
20 juillet 2000
|
13 octobre 2000
|
CRC/C/93/Add.3
|
|
3è Rapp. Périod.
|
20 juillet 2005
|
|
|
3è et 4è rapports à présenter en
un
seul document avant le 20 janvier 2009
|
Maurice
|
Rapport Initial
|
1er sept. 1992
|
25 juillet 1995
|
CRC/C/3/Add.36
|
|
2è Rapp. Périod.
|
1er sept. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
1er sept. 2002
|
|
|
|
Mauritanie
|
Rapport Initial
|
14 juin 1993
|
18 janvier 2000
|
CRC/C/8/Add.42
|
|
2è Rapp. Périod.
|
14 juin 1998
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
14 juin 2003
|
|
|
|
Mozambique
|
Rapport Initial
|
25 mai 1996
|
21 juin 2000
|
CRC/C/41/Add.11
|
|
2è Rapp. Périod.
|
25 mai 2001
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
25 mai 2006
|
|
|
|
Namibie
|
Rapport Initial
|
29 octobre 1992
|
21 déc.1992
|
CRC/C/3/Add.12
|
|
2è Rapp. Périod.
|
29 oct. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
29 oct. 2002
|
|
|
|
Niger
|
Rapport Initial
|
29 oct. 1992
|
28 déc.2000
|
CRC/C/3/Add.29/Rev.1
|
|
2è Rapp. Périod
|
29 oct. 1997
|
|
|
|
3é Rapp. Périod
|
29 oct. 2002
|
|
|
|
Nigeria
|
Rapport Initial
|
18 mai 1993
|
19 juillet 1995
|
CRC/C/8/Add.26
|
|
2è Rapp. Périod.
|
18 mai 1998
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
18 mai 2003
|
|
|
|
Ouganda
|
Rapport Intial
|
15 sept 1992
|
1er février 1996
|
CRC/C/3/Add.40
|
|
2è Rapp. Périod.
|
15 sept. 1997
|
2 août 2003
|
CRC/C/65/Add.33
|
|
3è Rapp. Périod.
|
15 sept 2002
|
|
|
|
Rép. Centrafricaine
|
Rapport Initial
|
23 mai 1994
|
15 avril 1998
|
CRC/C/11/Add.18
|
|
2è Rapp. Périod.
|
23 mai 1999
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
23 mai 2004
|
|
|
|
Rép. Dém. du Congo
|
Rapport Initial
|
26 octobre 1992
|
16 février 1998
|
CRC/C/3/Add.57
|
|
2è Rapp. Périod.
|
26 oct. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
26 oct. 2002
|
|
|
|
Rép.-Unie de Tanzanie
|
Rapport Initial
|
9 juil. 1993
|
20 octobre 1999
|
CRC/C/8/Add.14/Rev.1
|
|
2è Rapp. Périod.
|
9 juil. 1998
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
9 juil. 2003
|
|
|
|
Rwanda
|
Rapport Initial
|
22 février 1993
|
30 sept.1992
|
CRC/C/8/Add.1
|
|
2è Rapp. Périod.
|
22 février 1998
|
27 juin 2002
|
CRC/C/70/Add.22
|
|
3è Rapp. Périod.
|
22 février 2003
|
|
|
|
Sao Tomé-et-Principe
|
Rapport Initial
|
12 juin 1993
|
|
|
|
2è Rapp. Périod.
|
24 juin 1998
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
24 juin 2003
|
|
|
|
Sénégal
|
Rapport Initial
|
1er sept. 1992
|
12 sept. 1994
|
CRC/C/3/Add.31
|
|
2è Rapp. Périod.
|
1er Sept. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
1er sept. 2002
|
|
|
|
Seychelles
|
Rapport Initial
|
6 oct.1992
|
7 février 2001
|
CRC/C/3/Add.64
|
|
2è Rapp. Périod.
|
6 octobre 1997
|
|
|
2è, 3è et 4è rapports
à présenter en un seul document avant le
6 octobre 2007
|
3è Rapp. Périod.
|
6 Oct. 2002
|
|
|
|
Sierra Leone
|
Rapport Initial
|
1er sept.1992
|
10 avril 1996
|
CRC/C/3/Add.43
|
|
2è Rapp. Périod.
|
1er sept. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
1er Sept. 2002
|
|
|
|
Soudan
|
Rapport Initial
|
1er sept. 1992
|
29 sept. 1992
|
CRC/C/3/Add.3 et Add.20
|
|
2è Rapp. Périod.
|
1er sept.1997
|
7 juil. 1999
|
CRC/C/65/Add.17
|
|
3è Rapp. Périod.
|
1er sept. 2002
|
|
|
3è et 4è rapports à présenter en un
seul document avant le 1er septembre 2007
|
Swanziland
|
Rapport Initial
|
5 octobre 1997
|
|
|
|
2è Rapp. Périod.
|
5 octobre 2002
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
5 Oct. 2007
|
|
|
|
Tchad
|
Rapport Initial
|
31 oct. 1992
|
14 janvier 1997
|
CRC/C/3/Add.50
|
|
2è Rapp. Périod.
|
31 oct. 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
31 octobre 2002
|
|
|
|
Togo
|
Rapport Initial
|
1er sept 1992
|
27 février 1996
|
CRC/C/3/Add.42
|
|
2è Rapp. Périod.
|
1er sept 1997
|
6 janvier 2003
|
CRC/C/65/Add.27
|
|
3è Rapp. Périod.
|
1er sept. 2002
|
|
|
|
Tunisie
|
Rapport Initial
|
28 fév. 1994
|
16 mai 1994
|
CRC/C/11/Add.2
|
|
2è Rapp. Périod.
|
28 fév. 1999
|
16 mars 1999
|
CRC/C/83/Add.1
|
|
3è Rapp. Périod.
|
28 fév. 2004?????
|
|
|
|
Zambie
|
Rapport Initial
|
4 janv. 1994
|
29 nov. 2001
|
CRC/C/11/Add.25
|
|
2è Rapp. Périod.
|
4 janv. 1999
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
4 janvier 2004
|
|
|
2è, 3è et 4è rapports à
présenter en un seul document avant le
4 janvier 2009
|
Zimbabwe
|
Rapport. Initial
|
10 oct. 1992
|
23 mai 1995
|
CRC/C/3/Add.35
|
|
2è Rapp. Périod.
|
10 octobre 1997
|
|
|
|
3è Rapp. Périod.
|
10 oct. 2002
|
|
|
|
2. Etude de cas: Rapport Initial de la Guinée
BISSAU5(*)6
À sa session de mai/juin 2002, le Comité a
examiné le rapport initial de la Guinée-Bissau. Ce rapport
préparé par le Gouvernement contient, entre autres, des
données démographiques et des statistiques, ainsi que des
renseignements sur ce qui suit : la tenue du Sommet national pour l'enfance, en
septembre 1990; la commission nationale pour l'enfance, notamment la Commission
interministérielle pour la protection de l'enfance; l'institution de la
Quinzaine de l'enfant; les progrès réalisés dans
l'application de la Convention; la loi sur la protection de la femme et de
l'enfant; le Conseil national de l'enfance (CNI), composé d'un
secrétariat permanent et du Comité technique
interministériel; le Parlement des enfants; le cadre juridique pour la
protection des droits de l'homme; l'effort de publicité relatif à
la Convention; le plan d'action en faveur de l'enfance; le Comité de
lutte contre les pratiques néfastes.
Le Comité y fournit également des renseignements
sur la : la définition de l'enfant; les principes de la
non-discrimination; l'intérêt supérieur de l'enfant; le
droit à la vie et au développement; le respect des opinions de
l'enfant; les droits à un nom et à une nationalité; la
préservation de l'identité; la liberté d'expression; la
liberté de pensée, de conscience et de religion; la
liberté d'association et de réunion; la protection de la vie
privée; l'accès à une information appropriée, ainsi
que le droit de ne pas être soumis à la torture ni à des
peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants; les mesures
prises pour préserver et protéger le milieu familial - par
exemple les responsabilités parentales; le droit à
l'éducation; la séparation d'avec les parents; la
réunification familiale; l'adoption; l'examen périodique du
placement; l'abandon ou la négligence; les normes de santé,
notamment pour les enfants handicapés; le droit à la santé
et aux services médicaux; le droit à la sécurité
sociale ainsi que les services et établissements de garde d'enfants; le
droit à un niveau de vie adéquat; les mesures relatives à
l'éducation, y compris la formation et l'orientation professionnelles;
le droit de l'enfant au repos, aux loisirs et aux activités culturelles;
les mesures spéciales de protection pour les enfants
réfugiés; les enfants et les conflits armés; les enfants
en situation de conflit avec la loi (par exemple les enfants privés de
liberté); l'interdiction de la peine de mort et de la prison à
vie; la réadaptation et la réinsertion sociale; les enfants en
situation d'exploitation économique; la toxicomanie; l'exploitation
sexuelle et les violences sexuelles; la vente et la traite; les enfants
appartenant à des groupes minoritaires ou autochtones.
En février 2002, le Comité a dressé la
liste des points à traiter à l'occasion de l'examen du rapport
initial de la Guinée-Bissau5(*)7. Ces points portaient notamment sur les questions
comme les données désagrégées sur la situation des
enfants âgés de moins de 18 ans; les crédits
budgétaires affectés aux questions relatives à l'enfance;
la mortalité périnatale et infantile; les enfants
handicapés; les enfants infectés ou touchés par le
VIH/SIDA; les crimes commis contre des enfants; les taux d'inscription et
d'abandon scolaires; la santé des adolescents; les mineurs en situation
de conflit avec la loi; les enfants de la rue; la loi sur la protection de la
femme et de l'enfant; le droit coutumier; les politiques et mesures
destinées à réduire la pauvreté; les
mécanismes de surveillance de la mise en oeuvre de la Convention; les
mécanismes et procédures de collecte de données; la
sensibilisation et la formation relatives à la Convention; l'âge
du mariage des filles, et l'âge du recrutement dans les forces
armées; la discrimination fondée sur le sexe; la discrimination
contre les enfants handicapés; l'enregistrement des naissances; les
châtiments corporels; la violence familiale; les mécanismes de
protection de remplacement; l'accès à des services de
santé de qualité; le droit à l'éducation; la
réunification familiale; les enfants touchés par les conflits
armés; l'exploitation des enfants à des fins commerciales; la
toxicomanie; le système de justice pour mineurs.
Dans ses observations finales5(*)8, le Comité note avec satisfaction, entre
autres, l'enclenchement du processus de ratification par le Parlement, en
décembre 2001, du Protocole facultatif à la Convention; la
ratification en 2000 de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du
stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur
destruction, ainsi que la création du Conseil national de l'action
antimine; la création en 2000 de l'Institut de la femme et de l'enfant;
le fait que le Comité de lutte contre les pratiques néfastes soit
devenu une institution reconnue par la loi; l'interdiction légale des
châtiments corporels dans la famille et à l'école ainsi que
dans d'autres contextes; les initiatives pour consulter les enfants dans le
cadre du mécanisme la Quinzaine de l'enfant, qui fait une place
de choix aux points de vue des enfants pendant deux semaines, et d'un parlement
des enfants; la mise sur pied du projet FIRKIDJA en faveur de
l'éducation de base, qui est centré sur l'accès à
l'éducation, la qualité de l'éducation et le renforcement
de la gestion en matière d'éducation; les efforts destinés
à améliorer la compréhension et la connaissance des droits
de l'enfant au sein de la population et chez les enfants eux-mêmes
grâce à des campagnes d'information, notamment l'émission
de radio La voix de l'enfant.
Le Comité note également et entre autres la
réactivation, par le Parlement, de la Commission spéciale pour la
mère et l'enfant; la création du Conseil national de l'enfance;
la collaboration dynamique avec les organisations non gouvernementales
nationales et internationales, et l'importante contribution des organisations
non gouvernementales à l'application de la Convention; la promotion de
la Convention, notamment dans les établissements scolaires; les efforts
importants qui sont déployés pour améliorer
l'enregistrement des naissances; les activités entreprises pour mettre
fin aux mutilations génitales féminines et à d'autres
pratiques préjudiciables, notamment dans le cadre de la
coopération internationale.
Quant aux facteurs et difficultés entravant la mise en
oeuvre de la Convention, le Comité note en particulier que le conflit
armé de 1998/99 a eu des effets très destructeurs sur les
infrastructures du pays, notamment en matière d'éducation et de
santé. Le Comité est conscient des conditions économiques
déplorables et du poids de la dette extérieure; il constate
qu'une grande partie de la population vit dans une extrême
pauvreté, et que l'indicateur de développement humain pour le
pays est très bas. Enfin, le Comité note le faible taux
d'alphabétisation de la population en général, et le
fardeau de traditions séculaires dont certaines entravent l'application
de la Convention. Le Comité note avec préoccupation l'absence de
législation spécifique sur la mise en oeuvre de la Convention; la
loi sur la protection de la femme et de l'enfant, approuvée par le
Parlement en 1997, n'est pas appliquée et son champ d'application serait
mal défini; l'examen du droit pénal, du droit de la famille et du
droit du travail, notamment, n'a pas donné de résultats concrets
jusqu'ici; un droit coutumier qui n'est pas pleinement compatible avec la
Convention est appliqué beaucoup plus souvent que la législation
nationale, en particulier sur les questions concernant les enfants, les filles
et les femmes ainsi que la famille; l'absence d'une politique bien
définie et globale en matière de droits de l'enfant, et d'un plan
d'action national actualisé pour mettre en oeuvre la Convention; les
nombreuses difficultés auxquelles se heurtent la coordination et
l'évaluation de la mise en oeuvre de la Convention; l'absence de suivi
de la mise en oeuvre de la Convention; le niveau extrêmement faible des
crédits budgétaires alloués à des services comme la
santé et l'éducation; souvent, les enseignants et de nombreux
autres agents de l'État ne touchent pas leurs traitements.
Le Comité est aussi et entre autres
préoccupé par l'absence de mécanisme adéquat de
collecte de données fiables; les enfants, les professionnels travaillant
avec les enfants, les parents et le grand public ne sont pas suffisamment au
fait de la Convention; l'écart entre l'âge minimum du mariage pour
les filles (14 ans) et celui pour les garçons (16 ans) est
discriminatoire - dans la pratique, les mariages de fillettes de 13 ou 14 ans
sont courants; les garçons de moins de 16 ans sont autorisés par
la loi à s'engager dans les forces armées si leurs parents y
consentent - des enfants bien plus jeunes ont été
enrôlés dans les forces armées en 1998 et 1999; l'opinion
politique ne fait pas partie de la liste des motifs auxquels la discrimination
est interdite conformément à la Constitution; la discrimination
à l'égard des enfants handicapés est courante; le principe
de l'intérêt supérieur de l'enfant n'est pas pleinement mis
en oeuvre dans la législation ni dans le droit coutumier. Le
Comité s'inquiète également de ce que les enfants ne sont
pas tous enregistrés à la naissance; de plus, les parents qui
enregistrent la naissance de leurs enfants après l'expiration du
délai officiel encourent une amende, ce qui constitue un obstacle
à l'enregistrement des naissances; les sévices sexuels
infligés aux enfants au sein de la famille, notamment la famille
élargie, sont pratique courante; les châtiments corporels sont une
pratique répandue dans les familles; les violences familiales, en
particulier à l'égard des femmes, sont très largement
répandues et souvent utilisées comme mode de règlement des
conflits familiaux; ces violences, même quand elles ne sont pas
infligées directement aux enfants, ont des effets très
négatifs sur leur développement; il n'existe pas suffisamment de
mécanismes administratifs et judiciaires permettant de protéger
les droits des enfants en cas de séparation d'avec les parents; la
protection de remplacement prévue pour ces enfants est insuffisante;
l'utilisation courante de procédures d'adoption officieuses;
l'accès limité aux services de santé, la capacité
et la qualité de ces services, le coût et le nombre insuffisant
des lits d'hospitalisation et les possibilités limitées de
disposer de médicaments abordables et appropriés; les taux
élevés de mortalité infantile et maternelle, la
malnutrition, le taux de vaccination insuffisant et la forte mortalité
due au paludisme; une petite partie de la population a accès à
l'eau potable et à des installations sanitaires adéquates, y
compris dans les écoles, et les épidémies de
choléra et de méningite dues à cette situation; les
faibles taux d'éducation sanitaire au sein des communautés.
Par ailleurs, les droits des enfants handicapés ne sont
guère respectés; la discrimination à l'égard des
enfants handicapés est très répandue dans la
société; il existe des cas de meurtre de nouveau-nés ayant
un handicap physique; la législation n'interdit pas
spécifiquement la discrimination à l'égard des
handicapés, et la législation existante concernant les enfants
handicapés n'est pas appliquée; il n'est pas accordé une
attention suffisante à la prévention des problèmes en
matière de santé des adolescents; les effets négatifs de
l'augmentation du taux d'infection par le VIH/sida sur les libertés et
droits culturels, économiques, politiques, sociaux et civils des enfants
qui sont infectés; le mariage précoce des filles est une pratique
courante, susceptible d'entraîner une détérioration de la
santé des intéressées; les mutilations génitales
féminines sont couramment pratiquées au sein de certains groupes
ethniques, surtout chez les Fulas et les Mandingues; les tabous alimentaires
liés à la tradition sont fréquents et
considérés comme l'une des causes de malnutrition des enfants et
des mères; le taux d'alphabétisation des enfants et le taux de
scolarisation aux niveaux primaire et secondaire sont extrêmement
faibles; l'accès des enfants à l'éducation n'est de loin
pas le même pour tous dans le pays; les taux d'alphabétisation et
de scolarisation des filles sont largement inférieurs aux taux
correspondants pour les garçons; l'enseignement primaire, lorsqu'il est
dispensé, est de mauvaise qualité; un grand nombre d'enseignants
n'ont reçu aucune formation; le nombre et la qualité des
établissements d'enseignement spécialisés sont très
insuffisants; les enfants vivant dans les centres urbains disposent de
très peu d'endroits, tels que des parcs, où ils peuvent jouer en
toute sécurité; des enfants ont pris part au récent
conflit armé interne, notamment en qualité de combattants, et un
grand nombre d'entre eux peuvent ainsi avoir subi un traumatisme psychologique;
il y a encore un nombre considérable de mines terrestres qui mettent les
enfants en danger.
L'exploitation économique des enfants est
extrêmement grave et ne cesse de croître; en particulier, le nombre
d'enfants qui travaillent dans le secteur non structuré augmente; les
enfants sont souvent contraints de faire le même travail que les adultes,
dans des conditions très difficiles et très dangereuses; le
nombre et la situation des enfants des rues dans les zones urbaines du pays;
des éléments laissent à penser que, dans les zones
urbaines, une partie de ces enfants se prostituent sans doute ou passent
beaucoup de temps dans la rue, où ils peuvent être victimes de
nombreuses formes d'exploitation (par exemple, le trafic de stupéfiants,
l'exploitation sexuelle et la toxicomanie); l'abus des drogues par les enfants;
le système judiciaire manque de tribunaux et de personnel
qualifié pour traiter les affaires de mineurs; il n'existe pas
d'institution chargée de la prévention de la délinquance
des mineurs et de la réinsertion des mineurs délinquants; les
mineurs sont parfois détenus avec d'autres personnes (par exemple, des
adultes ou des condamnés) dont ils devraient en principe être
séparés; les droits des enfants ne sont pas pleinement
respectés dans les procédures où le droit coutumier est
appliqué.
Le Comité recommande, pour ce faire, au Gouvernement et
entre autres :
· de renforcer et d'accélérer le processus
de révision et d'harmonisation des lois nationales à la
lumière et dans le respect des principes et des dispositions de la
Convention; de prendre les dispositions nécessaires pour mettre les
pratiques relevant du droit coutumier en conformité avec les
dispositions et les principes de la Convention;
· d'élaborer et d'appliquer une politique globale
en matière de droits de l'enfant, et un Plan d'action national qui
remplacerait celui de 1992;
· de doter le Conseil national de l'enfance, ou
l'Institut de la femme et de l'enfant, des ressources financières et
humaines nécessaires pour permettre à l'un de ces organismes de
promouvoir et de coordonner les activités relatives à l'exercice
des droits des femmes et des enfants;
· de créer, en se conformant aux Principes
concernant le statut des institutions nationales (Principes de Paris), un
mécanisme indépendant et efficace doté de ressources
humaines et financières suffisantes, auquel les enfants auraient
facilement accès;
· d'assurer le versement des traitements des agents de
l'État dont le travail est essentiel pour le respect des droits de
l'enfant;
· de poursuivre et de renforcer encore sa collaboration
systématique avec les organisations non gouvernementales;
d'améliorer la coordination de ses activités avec celles des
organisations non gouvernementales en ce qui concerne l'application de la
Convention, en établissant notamment à cette fin un
mécanisme de coordination;
· de former et de sensibiliser systématiquement
aux dispositions de la Convention tous les groupes professionnels qui
travaillent pour et avec les enfants;
· d'envisager d'inscrire l'enseignement des droits de
l'homme, y compris les droits de l'enfant, dans les activités scolaires
et parascolaires de toutes les écoles;
· de relever l'âge minimum du mariage pour les
filles afin qu'il soit le même que pour les garçons, et d'assurer
le respect de cet âge minimum; de définir clairement l'âge
minimum légal auquel les enfants peuvent être enrôlés
dans les forces armées, en relevant la limite d'âge afin qu'elle
soit au moins conforme aux normes, prévues dans le Protocole facultatif
à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant
l'implication d'enfants dans les conflits armés;
· de modifier la législation pour assurer sa
pleine compatibilité avec les dispositions de la Convention; de
concevoir des politiques et programmes visant à mettre fin à la
discrimination frappant des groupes particuliers d'enfants, notamment les
filles et les enfants handicapés;
· de fournir dans son prochain rapport périodique
des informations spécifiques sur les mesures et les programmes
pertinents pour la Convention lancés comme suite à la
Déclaration et au Programme d'Action de Durban;
· de veiller à ce que les opinions des enfants
soient dûment prises en considération dans la famille, à
l'école et dans toutes les procédures administratives et autres
les intéressant;
· de réviser ses procédures
d'enregistrement des naissances, d'envisager l'abolition des sanctions en cas
d'enregistrement tardif, et de continuer à appliquer des méthodes
novatrices pour améliorer l'enregistrement des naissances;
· d'entreprendre une étude sur l'ampleur du
phénomène des sévices et des mauvais traitements
infligés aux enfants dans la famille; de prendre des mesures pour mettre
fin aux sévices sexuels dont sont victimes les enfants, notamment en
améliorant l'accès des enfants et des adultes aux
mécanismes permettant de signaler les cas de violence sexuelle, en
veillant à ce que les cas de sévices sexuels fassent plus souvent
l'objet d'une enquête et à ce que leurs auteurs soient plus
systématiquement poursuivis; de lutter contre la pratique des
châtiments corporels infligés aux enfants dans la famille,
notamment en ayant recours à des campagnes d'information sur les
dommages qui peuvent en découler, et sur l'importance de promouvoir
d'autres mesures de discipline;
· de prendre toutes les mesures appropriées pour
mettre fin aux violences familiales, physiques ou psychologiques, et pour les
prévenir, ainsi que pour protéger pleinement les enfants contre
ce type de violences; de sensibiliser davantage le grand public au
problème des violences familiales, de façon à faire
évoluer les traditions qui empêchent les victimes, en particulier
les femmes et les petites filles, de signaler les sévices dont elles ont
été victimes;
· d'ouvrir des enquêtes sur les cas de violences
familiales et de sévices sexuels, dans le cadre d'une procédure
judiciaire adaptée aux besoins des enfants, et d'infliger des sanctions
à leurs auteurs en tenant dûment compte de la
nécessité de garantir le droit à la vie privée de
l'enfant;
· de renforcer les structures de protection de l'enfance
existantes, ou de mettre en place de nouvelles structures; de veiller à
ce que les procédures d'adoption officieuse respectent les principes et
dispositions de la Convention; d'offrir aux personnels chargés de la
protection de l'enfance une formation et des ressources financières
suffisantes pour mener à bien leurs activités;
· d'augmenter sensiblement les dépenses en
santé; d'améliorer fortement l'accès des enfants aux
services de santé et aux médicaments;
· de prendre des mesures pour résoudre des
problèmes spécifiques, notamment la mortalité infantile et
maternelle, la malnutrition, l'insuffisance du taux de vaccination, le taux de
paludisme et les épidémies de choléra et de
méningite; d'agir pour que tous les enfants aient accès à
l'eau potable et à des installations sanitaires adéquates, y
compris dans les écoles, et pour qu'il existe des réseaux
d'assainissement adéquats;
· de renforcer ou de modifier la législation pour
assurer l'interdiction de la discrimination au motif du handicap;
· d'intégrer la question du respect des droits de
l'enfant dans l'élaboration et la mise en oeuvre de ses politiques et
stratégies de lutte contre le VIH/sida en faveur des enfants
infectés par le VIH et atteints du sida ainsi que de leur famille;
· de ne rien négliger pour lutter contre les
pratiques liées au mariage précoce des filles, notamment en
associant à ces efforts les responsables communautaires et en ayant
recours à des campagnes d'éducation; de poursuivre et
d'intensifier ses efforts pour mettre fin à la pratique des mutilations
génitales féminines; de prendre des mesures pour mettre fin aux
tabous alimentaires liés à la tradition, qui sont
préjudiciables aux enfants et aux mères; de dynamiser et
d'appuyer davantage les travaux du Comité contre les pratiques
préjudiciables;
· de prendre des mesures urgentes pour augmenter la
proportion d'enfants inscrits à l'école primaire et celle des
enfants achevant le cycle de l'enseignement obligatoire;
· de veiller spécialement, et de façon
urgente, à augmenter la proportion de filles achevant leurs
études primaires et secondaires, notamment par une action palliative et
des mesures spéciales du même type;
· de ne rien négliger pour assurer à tous
les enfants la gratuité de l'éducation obligatoire, y compris la
gratuité des manuels et des uniformes pour les enfants et les familles
défavorisées; d'accroître le nombre, les capacités
et la qualité des établissements d'enseignement
spécialisés;
· de faire en sorte qu'il existe dans les centres
urbains des espaces, tels que des parcs, qui puissent être
utilisés par les enfants pour des activités
récréatives; d'envisager l'adoption des lois ou des
règlements administratifs, et de prévoir des crédits
budgétaires appropriés pour que la création de zones
récréatives pour les enfants occupe une place prioritaire dans
les décisions en matière d'urbanisation;
· de faire en sorte que tous les soldats n'ayant pas
l'âge légal soient démobilisés; de prendre des
mesures pour évaluer et satisfaire les besoins des enfants soldats sur
le plan psychologique; de poursuivre son programme de détection des
mines terrestres;
· de lutter contre l'exploitation économique des
enfants par le travail, plus particulièrement dans le secteur non
structuré; d'assurer le respect de l'âge minimum pour l'emploi,
conformément aux normes internationales; d'assurer aux enfants de plus
de 14 ans qui travaillent une protection adéquate et complète,
notamment en ce qui concerne les conditions de travail et de
rémunération; d'assurer que les enfants qui travaillent
continuent d'avoir accès à l'éducation; de ratifier et
appliquer les Conventions de l'OIT no 138 concernant l'âge minimum
d'admission à l'emploi et no 182 concernant l'interdiction des pires
formes de travail des enfants et l'action immédiate en vue de leur
élimination;
· de s'efforcer de venir en aide aux enfants des rues,
et de corriger les causes de ce phénomène;
· d'entreprendre une étude pour évaluer la
situation des enfants qui ne sont pas scolarisés, et pour mettre en
oeuvre, en se fondant sur les résultats de l'étude, toutes les
mesures appropriées visant à protéger efficacement les
enfants contre toutes les formes d'exploitation, notamment des mesures de
prévention et des initiatives en matière de réadaptation
et de rétablissement des victimes;
· d'élaborer un plan d'action pour lutter contre
l'exploitation sexuelle des enfants;
· de prendre des mesures pour lutter contre l'abus des
drogues par les enfants, y compris grâce à des campagnes
d'éducation du grand public;
· de modifier la législation ou d'adopter et
d'appliquer des lois afin que les infrastructures et le système de
justice pour mineurs soient pleinement utilisés; de veiller à ce
que la détention ou l'emprisonnement d'un enfant ne soit utilisé
qu'en dernier ressort, et à ce que les enfants concernés soient
séparés des adultes.
Notons que lors de l'une de ses toutes dernières
Sessions, en particulier sa 38è Session tenue du 10 au 28 janvier 2005
à Genève, le Comité des Droits de l'Enfant a
examiné les rapports d'un faisceau d'Etats dont les deuxièmes
rapports périodiques du Togo et du Nigeria sur lesquels il a
également adopté des observations finales5(*)9.
2.2.7 Le Comité pour les Droits de tous les
Travailleurs Migrants et des Membres de leur Famille
a). Présentation du Comité
la Convention sur les Droits de tous les travailleurs Migrants
et des Membres de leur Famille a été adoptée par
l'Assemblée Générale dans sa résolution 45/158 du
18 Décembre 1990 et est entrée en vigueur le 1er juillet 2003,
conformément aux dispositions du paragraphe 1 de son article 87. Le 5
mars 2004, date de clôture de la première session du
Comité, 25 Etats y étaient parties dont dix de l'Afrique
déjà cités plus haut au chapitre I. C.2 et figurant encore
dans le tableau 2.2.7 b) ci-dessous. Conformément aux dispositions de
l'Article 72 de la Convention, la première réunion des
États parties à la Convention s'est tenue au Siège de
l'Organisation des Nations Unies, le 11 Décembre 2003. Dix
(10) membres ont été élus au
Comité; le nom de cinq d'entre eux, dont le mandat dure deux ans, a
été tiré au sort par le Président. Parmi les dix
experts que compte actuellement le Comité, figurent les trois
(3) ressortissants africains suivants: Ahmed Hassan El-Borai
(Égypte); Abdelhamid El Jamri (Maroc) et Arthur Shatto Gakwandi
(Ouganda). M. Ahmed Hassan EL-BORAI est l'un des trois Vice-Présidents
élus au Bureau du Comité pour deux ans. Le Comité a tenu
sa première session à l'Office des Nations Unies à
Genève, du 1er au
5 mars 2004 et neuf séances plénières.
Comme le révèle le tableau ci-dessous, dix Etats
africains sur Vingt-deux parties à la Convention sur les Droits de tous
les Travailleurs Migrants et des Membres de leur Famille devraient soumettre
leur rapport au Comité au 1er Juillet 2004, exception faite du Burkina
Faso (26 Novembre 2004). "À cet égard, il a rappelé
aux États parties leur obligation de présenter des rapports. Il
les a encouragés à s'acquitter de cette obligation au titre de
l'article 73 de la Convention, tout en s'engageant lui-même à
élaborer des directives en la matière qui tiennent compte de la
réforme en cours du processus de présentation de
rapports"6(*)0.
b). Présentation de Rapports par les Etats
parties conformément à l'Article 73 de la
Convention, (au 5 mars 2004)6(*)1
État partie Type de rapport Rapport à soumettre
le:
|
Burkina Faso Initial 26 novembre 2004
|
Cap-Vert Initial 1er juillet 2004
|
Égypte Initial 1er juillet 2004
|
Ghana Initial 1er juillet 2004
|
Guinée Initial 1er juillet 2004
|
Mali Initial 1er juillet 2004
|
Maroc Initial 1er juillet 2004
|
Ouganda Initial 1er juillet 2004
|
Sénégal Initial 1er juillet 2004
|
Seychelles Initial 1er juillet 2004
|
II. Les Etats africains devant les Comités de
l'ONU: les Grands Problèmes de la Procédure des
Rapports et les Solutions et réformes à Court, Moyen et Long
Termes
A. Analyse de la situation des Etats africains par
rapport à l'Obligation de Rapports devant
les Organes Conventionnels de l'ONU
1. Retard et Non-Présentation de Rapports
La présentation Comité par Comité sur
l'état des rapports par les Etats africains devant les Organes des
Nations Unies créés en vertu des sept instruments de base de
droits de l'homme révèle non seulement, toute proportion
gardée pour la Convention sur les Droits des Travailleurs Migrants, une
irrégularité et un retard chroniques dans la présentation
des rapports au sept organes étudiés, mais encore, dans bien des
cas, une absence totale de présentation des rapports par certains Etats
africains. Si ces trois phénomènes concernent l'ensemble des
Etats membres de l'ONU y compris du bloc occidental, ils se posent de
façon endémique quant à ce qui concerne l'Afrique. Pour
l'ensemble des Etats membres de l'ONU parties au sept instruments de base des
droits de l'homme, au 31 Janvier 2004, 185 rapports initiaux qui auraient du
être présentés en vertu des différents instruments
conventionnels étaient en retard dont 114 depuis plus de cinq ans. En
outre, 660 rapports périodiques étaient en retard6(*)2. Sur ce total et dans le
cadre spécifique qui nous concerne, les Etats africains parties aux
différents traités cumulent un retard de 114
Rapports Initiaux et de 373 Rapports Périodiques ! Ces
nombres faramineux de rapports en retard, se décomposent, au niveau de
chaque organe conventionnel, comme suit:
Comité
|
Nombre de rapports en retard
|
Rapports Initiaux
|
Rapports Périodiques
|
CESCR
|
27
|
19
|
CCPR
|
17
|
23
|
CERD
|
03
|
137
|
CEDAW
|
17
|
70
|
CAT
|
24
|
44
|
CRC
|
16
|
80
|
CMW
|
10
|
00
|
Ainsi, pour chaque organe conventionnel, les Etats africains
suivants n'ont encore présenté aucun rapport:
CESCR
Angola, Burkina Faso, Burundi, Cape-Vert, Côte d'Ivoire,
Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée,
Guinée-Bissau, Guinée Equatoriale, Kenya, Lesotho, Malawi, Mali,
Namibie, Niger, Ouganda, République Centrafricaine, République du
Congo, Seychelles, Sierra Léone, Somalie, Zambie
CCPR
Afrique du Sud, Angola, Botswana, Burkina Faso,
Cape Vert, Côte d'Ivoire, Djibouti, Guinée
Equatoriale, Erythrée, Ethiopie, Ghana, Malawi, Mozambique, Seychelles,
Sierra Leone, Somalie, Tchad
CERD
Liberia, Congo, Malawi
CEDAW
Botswana, Cape Vert, Comores, Côte d'Ivoire, Djibouti,
Guinée-Bissau, Lesotho, Liberia, Mauritanie, Mozambique, Niger,
République Centrafricaine, Sao Tome et Principe, Seychelles, Sierra
Leone, Tchad
CAT
Afrique du Sud, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cape Vert,
Côte d'Ivoire, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guiné, Guinée
Equatoriale, Kenya, Lesotho, Malawi, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria,
République Démocratique du Congo, Seychelles, Sierra Leone,
Somalie, Tchad, Togo
CRC
Angola, Congo, Liberia, Sao Tome et Principe, Swaziland
CMW
Burkina Faso, Cape Vert, Egypte, Ghana, Guinée, Mali,
Maroc, Ouganda, Sénégal, Seychelles.
Ce qui précède met clairement en évidence
que l'Afrique du Sud, l'Egypte, le Maroc, la Namibie, le Nigeria, le
Sénégal, le Togo, la Zambie, doivent encore leur rapport initial
à l'un des sept Comités; le Burundi, l'Erythrée, le Gabon,
Kenya, l'Ouganda, la République Centrafricaine, Sao Tome et Principe
à au moins à deux Comités; l'Angola, le Burkina Faso,
Congo, Djibouti, l'Ethiopie, la Guinée, la Guinée Equatoriale,
Lesotho, Liberia, le Mali, le Niger, la Somalie, le Tchad à au moins
trois Comités. Mais, fait plus saississant et plus grave, la
Côte d'Ivoire, le Ghana, le Malawi, la Sierra Leone
doivent leur rapport initial à quatre
Comités et le Cape Vert, et les Seychelles
à cinq Comités !
D'autre part, le tableau de la situation des rapports des
Etats africains établi au niveau du Comité pour les Droits de
l'Enfant révèle que l'enthousiasme et la bonne volonté des
Etats africains au moment de la ratification de la Convention relative aux
Droits de l'Enfant ainsi que l'universalisme des valeurs humaines surtout au
niveau de ce groupe vulnérable que constituent les enfants qu'a
symbolisé cette ratification se sont quelque peu effrités. En
effet, hormis la Somalie, tous les Etats africains ont ratifié la
Convention relative aux Droits des Enfants et comme le révèle le
sous-tableau de la décomposition du nombre de rapports dûs par
Comité, 47 pays ont déjà soumis leurs rapports initiaux.
Or, sur ces 47 Etats, 38 doivent encore leur deuxième rapport
périodique, ce qui nuit au travail des comités et ne leur permet
pas de suivre les progrès réalisés et de faire leurs
recommendations pour pallier les difficultés qui entraveraient une
application effective de la Convention dans leurs pays respectifs.
De même, la situation présentée au niveau
du Comité pour l'Elimination de la Discrimination Raciale
démontre que onze (11) Etats africains parties à la Convention
sur l'Elimination de toutes les formes de Discrimination Raciale doivent des
rapports depuis au moins dix (10) ans. L'exemple de la Gambie, pour ne citer
que celui-là dont le deuxième rapport périodique est
attendu depuis 22 ans et qui, entre 1982 et 2004, doit treize (13) rapports
périodiques au CERD, reste interpellant et constitue une pierre
d'achoppement à la continuité du dialogue franc, ouvert et
constructif auquel la soumission de leur rapport initial a servi de balise et
qui devrait permettre une bonne application de la Convention dans l'Etat
gambien. Inutile de préciser que le même Etat gambien doit aussi
son deuxième rapport périodique au Comité des Droits de
l'Homme depuis presque 20 ans et que le Mali connaît une situation
similaire! (A/58/40 Vol. I, §71). Pourtant, par la voix de Mme. Joyce
KAFANABO de la République-Unie de Tanzanie, les africains reconnaissent,
ainsi que le stipule la Recommandation Générale No VI du CERD
concernant la non-présentation de rapports (deuxième
considérant), que la ratification et la mise en oeuvre dans la
législation nationale des textes des traités internationaux
relatifs aux droits de l'homme n'était pas suffisante. Il fallait en
outre assurer que les Etats parties créent un cadre institutionnel
à même de favoriser l'application des dispositions. Son pays,
at-elle, déclaré, met tout en oeuvre, notamment par des
programmes de formation, pour développer les ressources humaines
nécessaires afin de répondre à ses obligations de
présenter des rapports au titre des traités auquels il est
partie6(*)3.
Les Etats africains qui n'ont pas encore
présenté leurs rapports ou dont la situation est très
critique violent expressément les dispostions conventionnelles. Or, rien
sur le plan des textes ne permet d'envisager des mesures contraignantes pour
remédier à la situation. Le seul pouvoir de sanction dont
disposent les comités, comme nous le verrons, est celui de la
publicité, une sanction diffuse. Ces efforts évoqués par
la Déléguée tanzanienne qui devraient inspirer les autres
Etats pour aller dans la même direction, n'ont malheureusement pas suffi
pour permettre à la République-Unie de tanzanie d'honorer ses
engagements vis-à-vis du Pacte International relatif aux Droits
Economiques, Sociaux et Culturels. Depuis l'acceptation par celle-ci le 11
Septembre 1976 de cet instrument, elle n'a toujours pas encore soumis son
rapport initial dû depuis le 11 Septembre 1978 au Comité
chargé de superviser ce Pacte (presque 27 ans de retard). Les bonnes
intentions et les promesses pour faire des droits de l'homme une
réalité en Afrique sont nombreuses, mais les faits les
démentent.
Le peuple algérien a déclaré son appui
à la consolidation de la démocratie, des droits de l'homme et du
pluralisme et a, après l'indépendance, déterminé
que la création d'un état de droit et la protection des droits de
l'homme et des libertés fondamentales étaient des objectifs
prioritaires. La volonté inébranlable des autorités
algériennes d'instaurer une culture des droits de l'homme dans la vie
quotidienne de la nation est attestée par leur adhésion aux
conventions internationales des droits de l'homme, par leur acceptation des
mécanismes de contrôle envisagés dans ces conventions, par
la création d'agences de protection des droits de l'homme, la mise en
place d'élections démocratiques pour toutes les institutions
(...). L'Algérie a présenté régulièrement et
dans les délais, ses rapports aux divers comités et entend
poursuivre sa coopération et son dialogue avec ces comités ainsi
qu'avec d'autres mécanismes onusiens. Telle était, en partie, la
déclaration liminaire faite par M. BAALI, délégué
algérien à la 41è séance de la Troisième
Commission de l'Assemblée Générale à New York, le
lundi 30 Octobre 20006(*)4. Pourtant, si l'Algérie est parfaitement
à jour avec le Comité des Droits de l'Enfant, ses
troisièmes (3è) rapports périodiques au Comité
contre la Torture et au Comité des Droits de l'Homme étaient
attendus respectivement depuis le 11 Octobre 1998 (sept ans de retard !) et
depuis le 1er Juin 2000.
Ces nombreuses observations et/ou conclusions finales
auxquelles aboutit l'examen des rapports par les divers comités et qui
identifient et mettent en exergue les aspects positifs et négatifs
présentent, pour les Etats africains, l'intérêt de les
aider à identifier eux-mêmes les problèmes qui se posent au
niveau national dans la mise en oeuvre des instruments et celui de les faire
bénéficier du soutien et de l'expérience d'un
collège d'experts pour remédier aux difficultés afin
d'assuer une bonne application des instruments pour le plus grand
bénéfice de tous les citoyens africains. "En plus du fait de
rater l'occasion de procéder à cet exercice d'introspection, et
donc de ne pas bénéficier d'une assistance, la
non-présentation d'un rapport a l'inconvénient suprême pour
un Gouvernement de faire planer à son sujet une certaine
présomption de culpabilité"6(*)5. Pour sortir des feux de projecteurs, les Etats
africains doivent s'acquitter de leur obligation conventionnelle de rapport
induite par leur acceptation et leur adhésion libres aux
différents instruments. Pour que les comités de surveillance
puissent relever le défi que constitue cette gangrène, il est
impératif de connaître les raisons et les causes fondamentales
à son origine.
2. Causes et Origine du Retard et de la
Non-Présentation de Rapports
Les grands retards accusés par la majorité des
Etats parties dans la soumission des rapports heurtent le dialogue permanent et
constructif qui reste l'objectif central de l'exercice de rapports et
empêchent les Gardiens des traités d'assurer
convenablement leur mission de contrôle et de supervision dans les
juridictions nationales africaines. Au nombre des raisons invoquées pour
expliquer ces retards énormes,
il y a :
3. Le fait que les Etats africains parties
à plusieurs traités aient une multiplicité d'obligations
de préparation de rapports ; non seulement multiplicité
d'obligations au niveau universel onusien, mais encore multiplicité
doublée d'autres obligations conventionnelles notamment de rapports au
niveau régional africain6(*)6. En effet, un examen minutieux de l'état de
soumission des rapports périodiques des Etats à la Commission
Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples6(*)7 révèle que jusqu'à Novembre
2004, 43 Etats membres sur les 53 parties à la Charte Africaine des
Droits de l'Homme et des Peuples doivent à la Commission Africaine, un
total de 198 Rapports dont 14 rapports initiaux. Tous ces 53 Etats parties
à la Charte africaine, exceptée la République Arabe
Saharaouie Démocratique (Sahara Occidental), concomitamment à
cette exigence conventionnelle au niveau régional africain , doivent
s'acquitter de leurs obligations de soumission de rapports devant les organes
de contrôle de l'ONU. Cette charge que représente
l'établissement des rapports risque à terme de dissuader certains
Etats de ratifier les instruments et par conséquent de se soumettre au
contrôle
(b) La méconnaissance du devoir qu'ont les Etats
parties de présenter des rapports, un manque de vulgarisation des
activités des Comités, Eric TISTOUNET, préfère
l'expression "aspect insuffisamment connu de l'activité des Nations
Unies"6(*)8;
(c)Un manque «d'agressivité »
des responsables gouvernementaux au plus haut niveau et de pressions politiques
y compris celles de l'opinion publique internationale par les Nations Unies en
général et par les organes de surveillance des traités en
particulier ;
(d) Le manque de personnel compétent au sein des Etats
parties pour la préparation des rapports ;
et l'absence de structures administratives efficaces et de
coordination entre les divers organes administratifs chargés des
questions touchant aux droits de l'homme et la rédaction des rapports.
Un pays en développement notamment la Nouvelle-Zélande a
fait observer que "la difficulté qu'éprouvaient les Etats
pour s'acquitter de leurs obligations de présenter des rapports tenait
surtout au manque de moyens administratifs et qu'il faudrait d'urgence (...)
prévoir des ressources et un soutien administratif adéquats
financés sur le budget ordinaire de l'ONU";
(e) Le manque de données et de statistiques et
l'absence d'une volonté politique suffisante pour remplir ses
obligations de présentation de rapports (voir A/58/350, p. 17,
§25); Le cas de la Côte d'Ivoire qui doit encore son rapport initial
à quatre comité notamment le CDESC, le CCPR, le CEDAW et le CAT,
traduit aisément cette absence de volonté politique. Le
gouvernement ivoirien ne peut en aucun cas lier la non-exécution de son
obligation de rapport au manque de ressources administratives,
financières et humaines, ce pays étant, avant le début des
conflits en 1999, économiquement plus prospère que beaucoup de
pays dans la région ouest-africaine;
(f) Son expérience de Secrétaire du
Comité des Droits de l'Homme a fait dire à Eric TISTOUNET que
"la mauvaise présentation ou la non-présentation
du rapport découle surtout d'un malentendu fondamental puisque l'on
confond les moyens et les buts. En effet, la présentation de rapport est
perçue comme un but en soit, alors qu'elle est un moyen d'engager un
dialogue entre un Gouvernement et le Comité"7(*)0.
(g)L'hétérogénéité des
structures, la diversité des règles (périodicités,
directives), les similitudes à la fois dans la nature des droits et des
méthodes de travail, voire les différences d'approches des
comités face aux énygmes de la procédure de rapports et la
complexité des mécanismes sont à même de
créer un imbroglio conventionnel dans l'esprit des Etats africains et
les dissuader de la présentation des rapports ou les encourager dans
leur incurie.
A tout prendre, les raisons à l'origine de
l'irrégularité, du retard et de la non-présentation des
rapports, globalement se résument en ces termes :
"Nombre d'Etats parties éprouvent des
difficultés croissantes à présenter leurs rapports faute
d'une infrastructure appropriée et en raison du coût
budgétaire induit. De surcroît, de par la juxtaposition de leurs
obligations, il n'est pas rare que le même Etat soit tenu de
présenter plusieurs rapports sur des situations semblables à
différents organes dans un laps de temps fort bref. Un Etat partie
à plusieurs instruments (...) est, par exemple, appelé à
faire rapport sur les problèmes de discrimination au titre des deux
pactes et des deux Conventions contre la discrimination. La situation de
l'enfant et de la famille peut être examinée au titre des articles
23 et 24 du Pacte sur les Droits Civils et Politiques, de l'article 10 du Pacte
sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels, de l'article 5(d)(iv) de la
Convention contre la Discrimination Raciale et des Conventions sur les Droits
de l'Enfant et contre la Discrimination à l'égard des Femmes
(...) Enfin, il n'est pas inutile de mentionner que la procédure
d'examen des rapports par les organes indépendants s'étant
largement enrichie et développée, certains Etats éprouvant
des difficultés dans la mise en oeuvre des traités relatifs aux
droits de l'homme préfèrent ne pas présenter leur rapport
pour éviter toute pression extérieure"7(*)1. Mais si ce problème
de manque d'empressement et de non-présentation des rapports se pose en
amont, les organes créés en vertu des traités de droits de
l'homme risquent de rencontrer en aval, un autre problème opposé,
celui des retards dans l'examen des rapports présentés.
3. Retards dans l'Examen des Rapports: Incapacité
des Organes à faire face à la situation si tous les Rapports
étaient soumis
L'augmentation du volume de travail qu'engendre le nombre
croissant d'Etats parties représente une charge considérable pour
les organes conventionnels. Un plus grand nombre de ratifications a pour
conséquences directes, un plus grand nombre de rapports d'Etats à
examiner. Les statistiques sur les ratifications et/ou adhésions aux
traités de droits de l'homme indiquent qu'en l'espace d'une
décennie, l'augmentation du nombre d'Etats parties à ces
traités est de l'ordre de 53 %. En effet, "si l'actuel
système de surveillance peut fonctionner, c'est parce qu' un grand
nombre d'Etats ne présentent pas du tout de rapports ou ne le font
qu'avec beaucoup de retard. Cette situation ne constitue pas le meilleur
fondement pour un système de surveillance efficace et
rationnel"7(*)2.
Ainsi que l'a revelé notre analyse au point C. 2 de la Partie I. plus
haut, si les sept pays africains (l'Anglola, les Comores, la Guinée
Bissau, la Mauritanie, Sao Tome et Principe, la Somalie, le Soudan) dont la
situation par rapport à la ratification et à l'adhésion
aux instruments de base de droits de l'homme des Nations Unies reste
très critique parvenaient, par leur bonne volonté, à
accepter et ratifier tous ces traités, si, d'autre part, les 43 Etats
africains et l'ensemble des autres Etats Membres des Nations Unies qui n'ont
pas encore ratifié la Convention Internationale sur les Droits de tous
les Travailleurs Migrants et des Membres de leur Famille parvenaient à
le faire, si les nouvelles conventions en gestation (Droits Fondamentaux des
Handicapés par exemple) venaient à être adoptées,
ouvertes à la signature, aux ratifications et entraient en
vigueur7(*)3 et si, enfin,
les 114 rapports initiaux et les 373 rapports périodiques dûs par
les Etats africains aux différents organes de contrôle de l'ONU
étaient soumis pour examen (inutile de rappeler que l'ensemble des
Etats membres de l'ONU doivent 185 rapports initiaux et 660 rapports
périodiques au 31 Janvier 2004), ceci accroîtrerait
indubitablement la charge de travail de ces derniers et le système
fonctionnerait encore plus imparfaitement si de profondes réformes
n'étaient pas engagées !
Dans son rapport annuel de 19947(*)4, Le Comité pour l'Elimination de la
Discrimination à l'éagrd des Femmes a fait observer qu'il
s'écoulait en moyenne trois années entre la présentation
d'un rapport par un Etat partie et son examen par le Comité et que de ce
fait, les Etats étaient moins enclins à soumettre leurs rapports
et ceux qui le faisaient devaient présenter des renseignements
supplémentaires pour mettre à jour leurs rapports, ce qui ne
faisait qu'accroître le volume de documentation que devait examiner le
Comité. Cette analyse s'applique aux autres comités.
En effet, en vertu des engagements consentis aux termes du
Pacte International relatif aux Droits Civils et Politques, tous les Etats qui
y sont parties doivent présenter des rapports tous les cinq ans au
Comité des Droits de l'Homme. Si tous ces rapports étaient soumis
aux dates prévues, sans occulter les rapports spéciaux ou urgents
qui peuvent être demandés ledit Comité devrait examiner 29
rapports par an contre 15 actuellement. Les Etats parties à la
Convention contre la Torture doivent aussi faire rapport au CAT tous les quatre
ans. Si cette exigence était respectée, cela
représenterait environ 30 rapports par an contre 16 qui sont examines
en moyenne par an. Quant au Comité pour l'Elimination de la
Discrimination Raciale, il examinerait environ 76 rapports par an si tous les
Etats parties à la Covention dont il assure la supervison soumettaient
dans les délais prescripts leurs rapports alors qu'il en examine
actuellement en moyenne qu'une trentaine. La situation serait encore pire si
chaque Etat partie à la Convention relative aux Droits de l'Enfant
présentait, tous les cinq ans un rapport périodique. Le
Comité des Droits de l'Enfant aurait alors théoriquement à
examiner un nombre écrasant de rapports, 192 Etats étant comme
nous l'avions dit, parties à la Convention au 30 Janvier 2004. Il y
aurait alors une impérieuse nécessité pour le
Comité de doubler le temps de réunion de de façon à
tenir 18 semaines de réunion plénière et 6 semaines de
réunion de groupe de travail contre respectivement 9 et 3
initialement7(*)5 Le
nombre de rapports soumis aux Comités et attendant d'être
examinés ne cessera donc de croître et induirait un risque de
saturation des organes de contrôle face à cet accroissement et
l'énorme volume d'informations recueillies. Le retard dans leur examen
les rendrait incomplets ou dépassés. Un surcroît de
présentation de rapports est en outre susceptible d'entraîner un
phénomène d'arriérés dans l'examen des rapports et
de nature à bloquer partiellement les activités des organes,
handicapant ainsi la procédure d'examen des rapports, puisque de trop
lourds arriérés impliqueraient des retards dans la
considération desdits rapports et donc porteraient atteinte à
l'efficacité du système. Ceci a fait encore dire et à
juste titre au Gouvernement néo-zélandais que "le fait que
les rapports étaient examinés avec retard par les organes
conventionnels non seulement nuisait à l'efficacité du
système de présentation des rapports, qui reposait sur l'examen
régulier et dans les meilleurs délais des rapports et l'envoi
d'observations aux Gouvernements, mais contribuait aussi à
décourager les Etats parties de respecter les dates limites
fixées pour la présentation des rapports"7(*)6, ce qui rejoint parfaitement
l'observation du CEDAW dans son rapport annuel de 1994 évoquée
plus haut.
Comme une solution palliative à ce problème,
certains comités notamment le Comité des Droits de l'Enfant et le
Comité pour l'Elimination de la Discrimination à l'égard
des Femmes ont décidé la mise en place de chambres et de groupes
de travail parallèles pour accélérer le processus d'examen
des rapports. En effet, à sa trente-quatrième session qui s'est
achevée le 3 octobre 2003, le Comité des Droits de l'Enfant a
adopté une recommandation dans laquelle il a décidé que
pendant une période initiale de deux ans, il se réunirait en deux
chambres dont chacune composée de neuf membres du Comité pour
examiner les rapports présenter par les Etats parties et cette
recommandation a été portée à l'attention de
l'Assemblée Générale à sa 58è Session
(A/C.3/58/10). Au cours de sa trentième session qui a eu lieu du 12 au
30 Janvier 2004, le Comité pour l'Elimination de la Dicrimination
à l'égard des Femmes a aussi examiné la possibilité
de tenir des réunions en groupes de travail parallèles pour
examiner les rapports périodiques, conformément à une note
du Secrétariat (CEDAW/C/2004/4/I/Add.2); [cf. E/CN.4/2004/98].
4. Le Contenu des Rapports: les Rapports insatisfaisants
et Incomplets
Un autre problème non moins négligeable est
celui du contenu des rapports ou des rapports jugés insatisfaisants. Les
directives pour l'établissement des rapports établies par les
divers organes visent à aider les Etats dans la préparation de
leurs rapports, leur alléger cette tâche et faciliter aux organes
la surveillances des instruments dont ils ont la charge. Elles visent aussi
à assurer l'uniformité des rapports reçus afin
d'éviter aux comités de demander des informations
supplémentaires et leur permettre de percevoir la situation de
l'application des organes telle qu'elle se présente dans les
différents pays. Malheureusement, force est de constater que très
peu d'Etats se conforment à ces directives et les rapports qu'ils
soumettent posent d'énormes problèmes quant à leur forme
et leur contenu. Beaucoup d'indices montrent qu'ils ne sont souvent pas le
résultat d'une préparation et d'un travail profonds au niveau
national avant leur soumission aux organes de l'ONU. Les responsables de leur
élaboration et préparation n'ont toujours pas la formation
requise pour les préparer et ne font pas toujours recours au service
consultatif de l'ONU pourtant à leur disposition. De nombreux rapports
sont alors trop brefs, incomplets ou plus volumineux que requis et manquent
d'auto-critique.
Les rapports soumis par la Tunisie et Maurice en 1977-1978 au
Comité des Droits de l'Homme faisaient respectivement trois et deux
pages ! Il y a eu certes une prise de conscience depuis ces origines, mais le
volume des rapports trahit l'importance accordée aux obligations
contractées par les ces Etats, même s'il n'est qu'une indication
insuffisante. Certains se limitent à décrire les
législations et les mesures prises et occultent les facteurs et
difficultés ainsi que les progrès ou les efforts accomplis pour
contourner ces diffificultés pour mettre en oeuvre les dispostions des
divers instruments dans l'arsenal juridique national et démontrant par
cette "sage habileté" que les traités sont parfaitement
mis en oeuvre. Parfois les rapports subséquents sont de simples copies
à peine modifiées des rapports initiaux. Concernant les normes
proprements dites, de nombreux Etats évitent d'aborder certaines
dispositions des traités, s'abritant ainsi derrière les
généralités pour donner l'impression que son ordre
juridique interne est en totale harmonie avec les exigences conventionnelles
internationales, passant sous silence l'application conrète des
instruments.
Lors de la deuxième réunion avec les
représentants des Etats parties au cours de la 76è Session du
Comité des Droits de l'Homme le 24 Octobre 2002 à laquelle
prenaient part des Etats africains comme l'Egypte, Madagascar et le Maroc, le
Président dudit Comité, Monsieur BHAGWATI avait attiré
l'attention des représentants sur ce phénomène dans les
termes qui suivent: " The Committee was aware that many challenges
persisted. One was the difficulty that many States parties continued to
experience in meeting their reporting obligations under article 40. The reports
of many State parties were overdue, sometimes by many years. The Committee also
had noted that not all reports that had recently been received were produced in
accordance with the reporting guidelines - Some were exceedingly voluminous,
and did not focus on concerns expressed by the Committee after examination of
the previous report"7(*)7. Sur le troisième rapport périodique
du Togo examiné par le Comité es Droits de l'Homme les 21 et 22
Octobre 2002, celui-ci faisait observer "qu'il regrette néanmoins le
manque d'informations concernant la mise en oeuvre du Pacte dans la pratique,
de même que sur les facteurs et les difficultés rencontrés
par l'Etat partie à cet égard. (...) Le Comité tient
notamment à exprimer ses inquiétudes face aux contradictions
importantes existant entre, d'une part, les allégations nombreuses et
concordantes faisant état de violations graves de plusieurs dispositions
du Pacte, en particulier les articles 6, 7 et 19, et, d'autre part, les
dénégations, parfois catégoriques, formulées par
l'Etat partie. De l'avis du Comité, l'Etat partie n'a pas
démontré la volonté de faire la lumière sur ces
allégations. Rappelant que la présentation et l'examen des
rapports visent un dialogue constructif et sincère, le Comité
invite l'Etat partie à déployer tous les efforts dans ce
sens"7(*)8. Presque les
mêmes observations ont été faites sur le deuxième
rapport périodique du Mali cette même année et au cours de
la même Session. "Le Comité se félicitait en effet des
informations fournies sur l'évoultion politique et constitutionnelle de
l'Etat partie ainsi que sur le cadre constitutionnel et la législation
engendrés par le renouveau démocratique depuis 1990. Il
déplore toutefois le caractère formel du deuxième rapport
périodique qui n'est pas conforme aux directives du Comité: il ne
contient en effet que très peu de renseignements relatifs à la
mise en oeuvre du Pacte dans la pratique quotidienne, et aux facteurs et
difficultés rencontrés. Le Comité note avec regret que le
rapport ne répond pas aux questions écrites qui ont
été transmises à l'Etat partie à l'avance
(...)"7(*)9.
Pour pallier à la mauvaise qualité des rapports,
l'attention des Comités de supervision créés en vertu des
instruments de droits de l'homme a été en particulier
appelée sur la recommandation de Mme. BAYEFSKY concernant les rapports
insatisfaisants. Après avoir relevé qu'au cours de ces
dernières années, les rapports des Etats ont revêtu la
forme d'un simple égrenage des dispositions des constitutions ou autres
législations, de documents de trois ou quatre pages et un simple
catalogue de dénégations dont elle en fournit un bon nombre, elle
recommamnde en effet que les organes conventionnels encouragent le
Secrétariat du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme à
identifier les rapports qui peuvent être largement insatisfaisants du
fait que les directives pour leur établissement n'ont pas
été respectées (en ce qui concerne la longueur, la forme
ou l'absence de statistiques) afin de leur permettre de suggérer de
façon informelle aux Etats parties les moyens par lesquels ils
pourraient leur soumettre un autre rapport amélioré pour
examen8(*)0. Mais cette
double défaillance des Etats, d'une part, irrégularité,
retard, non-présentation de rapports et d'autre part, la mauvaise
qualité des rapports présentés dans bien des cas, au
delà des raisons précédemment invoquées, a d'autres
origines plus profondes qu'il convient d'explorer.
5. Origine Sociologique et Politique du Comportement des
Etats
Comme l'a écrit M. Nicolas Valticos, sur le plan du
comportement individul des Etats, des facteurs très divers ont pu amener
ceux-ci à accepter l'autorité des normes internationales et les
servitudes du contrôle: utilité des normes pour le pays,
égard pour l'organisation internationale, souci de la réputation
du pays, pression à l'intérieur ou de l'extérieur,
désir de démentir des accusations inexactes ou même
d'obtenir une opinion objective, etc8(*)1.
Leur vision des phénomènes de
société et de l'évolution de la société
internationale, voire de leur conception des droits de l'homme et des
libertés fondamentales, peut leur faire adopter une attitude frileuse
à l'égard de ces mêmes normes internationales qu'ils ont
librement acceptées et du contrôle induit par la
nécessité impérieuse de la surveillance de leur
application. En effet, l'indien CHKRABORTY, à la 32è session de
la Troisième Commission de l'Assemblée Générale le
23 Octobre 2000, disait "(...) qu'il est donc regrettable de constater que
la tendance actuelle est d'utiliser les instruments relatifs aux droits de
l'homme à des fins politiques. La confusion faite
délibérément entre les symptômes du
sous-développement dans les pays en développement et les
violations des droits de l'homme ne contribue guerre à accepter les
organes créés en vertu des traités et les protocoles
complétant les traités. (...) La confiance que les pays en
développement avaient mise dans l'aptitude de l'Organisation à
assurer à tous la liberté, l'égalité et la
dignité s'est érodée au fil des années. A moins que
cette tendance ne s'inverse et q'un équilibre soit rétabli dans
la promotion des droits de l'homme, l'application universelle des
traités restera un rêve"8(*)2.
Cette position indienne au nom des pays en
développement comme ceux d'Afrique peut bien expliquer cette
frilosité des Etats parties comme un facteur limitant, attentatoire
à la procédure des rapports et à la mission dévolue
aux organes de contrôle. Le regretté Michel VIRALLY écrira
d'ailleurs que "l'action de l'Etat en faveur des droits de l'homme est
totalement aléatoire et déséquilibrée (...) Dans la
réalité des faits, loin que la politique étrangère
soit au service de la cause des droits de l'homme, les droits de l'homme sont,
plus souvent, un instrument de la politique étrangère où
les intérêts politiques l'emportent sur l'intérêt
pour les droits de l'homme ou pour les victimes de leur violations"8(*)3. D'autre part,
l'imprévisibilité du comportement de l'être humain est un
facteur que les experts des comités ne maîtrisent guère et
qui peut entraîner des situations contraires à leur foi
proclamée et leurs promesses pour les droits de l'homme.
Il ne serait pas superflu de préciser aussi que les
réticences des Etats à se soumettre à un contrôle
incisif du respect de leurs obligations volontairement encourues sont l'une des
conséquences des lacunes de la Charte des Nations Unies dont la
première est la compétence exclusive de ceux-ci dans leurs
affaires domestiques et qui découle de leur souveraineté
traditionnelle (art. 2, §7 de la Charte). Ce faisant, même si
l'article 56 de la Charte établit l'obligation juridique positive
à la charge des Etats d'agir conjointement ou séparément,
en coopération avec les Nations Unies pour le respect effectif des
droits de l'homme, certains Etats se retranchent derrière ce principe de
la souveraineté intérieure. Le corollaire direct d'une telle
attitude est clair et dramatique: c'est le refus absolu de se souscrire
à toute procédure internationale ou à toute organisation
de mise en oeuvre allant au delà de ce qui est inscrit dans la
Charte.
6. Conséquences de l'Inobservation par les Etats
parties de leurs Obligations de Rapports
Les conséquences de la non-présentation des
rapports ou de retards importants dans leur présentation sont immenses.
La non-présentation d'un rapport initial est particulièrement
préoccupante puisqu'elle constitue une preuve manifeste que l'Etat
concerné n'a pas entrepris d'étude globale initiale de ses lois,
politiques et pratiques qui lui permettrait de déterminer les mesures
à prendre pour appliquer les dispositions de l'instrument
considéré. Comme nous l'avions vu plus haut, le cas de certains
pays dépasse le simple stade du retard. La non-présentation des
rapports périodiques est aussi très inquiétante car, elle
peut donner à penser que du fait de l'existence de problèmes
majeurs les gouvernements cherchent à éviter tout dialogue avec
l'organe conventionnel concerné, considérant parfois que
l'exercice de rapport est polémique et correspond à une
procédure judiciaire. Les conséquences de la
non-présentation de rapports sont dommageables à tous les acteurs
du dialogue induit par la procédure de rapports. Pour ce qui est des
comités de contrôle, le dommage est relativement mineur, bien
qu'à long terme, sa crédibilité s'en trouve
immanquablement diminuée et qu'à court terme, il risque de se
faire une image passablement déformée de la situation dans le
monde.
Le Comité des Droits de l'Homme, concernant la
situation du Mali, faisait justement observer "qu'il accueille avec
satisfaction la présentation du deuxième rapport
périodique du Mali, et l'occasion qui lui est ainsi offerte de
reprendre, après plus de 20 ans d'interruption, le dialogue avec l'Etat
partie. La non-présentation de rapport pendant une si longue
période a cependant constitué, de l'avis du Comité, tant
un manquement du Mali à ses obligations en vertu de l'article 40 du
Pacte, qu'un obstacle à une réflexion approfondie sur les mesures
à prendre pour assurer une application satisfaisante du Pacte
(...)"8(*)4. Quant
aux Etats parties, le dommage est bien plus grave. En effet, les
autorités pourront dans certains cas en déduire que la
ratification d'un instrument relatif aux droits de l'homme, ou
l'adhésion à un tel instrument, est un acte qui leur donne un
prestige très recherché mais qui ne prête pas autrement
à conséquence. Le risque est donc que les normes contenues dans
l'instrument considéré ne seront pas prises au sérieux, ni
en droit interne ni au niveau des politiques, si l'obligation de
présenter des rapports, à maints égards l'une des
responsabilités les moins lourdes à assumer pour toute partie
contractante, reste ignorée. Enfin, les doutes que peuvent avoir les
organisations non gouvernementales, les milieux politiques ou autres groupes
d'intérêt quant à l'efficacité, voire
l'utilité, du système des traités,
s'en trouveraient
confortés. Nous avons déjà précédemmant dit
qu'en plus du fait de rater l'occasion de procéder à cet exercice
d'introspection que constituent la soumission et l'examen des rapports, et donc
de ne pas bénéficier d'une assistance et des conseils des experts
des comités, la non-présentation d'un rapport a
l'inconvénient suprême pour un Gouvernement de faire planer
à son sujet une certaine présomption de culpabilité.
Celui-ci peut alors subir non seulement la réprobation des autres
Gouvernements même si, à ses yeux, elle apparaît comme un
acte inamical, sources de tension diplomatique, et même si certains Etats
répugnent à s'ériger en accusateurs publics, mais
aussi la pression de l'opinion publique.
Nous pouvons aussi affirmer, sans risque de nous tromper, que
si les Etats africains s'acquittaient convenablement de leurs obligations,
s'ils soumettaient régulièrement dans les délais prescrits
et dans le strict respect des directives sur la forme et le contenu des
rapports élaborées à leur intention par les divers
comités, s'ils faisaient plus preuve de bonne foi et de
sincérité dans leur présentation et ne se contentaient pas
seulement "du tout va bien chez moi", s'ils donnaient une bonne suite
et faisaient une bonne application des observations finales et recommandations
subséquentes desdits comités dont nous avons fourni plus haut un
bon catalogue, comité par comité, l'Afrique serait un vrai
continent de droit et bon nombre des crises et conflits qui mettent
à mal le développement du continent et le rendent davantage
tributaire des pays du Nord, seraient atténués ou n'existeraient
pas !
Mais c'est peut-être le système lui-même
qui paierait le tribu le plus lourd. Le régime conventionnel ne peut que
perdre une part de sa précieuse crédibilité si un Etat
peut ostensiblement prendre toute une série d'engagements pour ensuite
narguer le Comité. L'acceptation d'une telle situation peut aussi
déboucher sur un système à deux vitesses: certains Etats
parties se soumettant régulièrement à la surveillance et
au contrôle des organes conventionnels, tandis que d'autres, dont le
bilan est bien moins satisfaisant, ne s'y soumettent pas. Cette situation a
amené les participants à la quatrième réunion des
présidents des organes créés en vertu d'instruments
internationaux à faire observer "que le fait de ne pas s'acquitter
pendant une longue période de ses obligations en matière de
rapport ne devrait pas dispenser l'Etat partie concerné de toute
supervision alors que d'autres, qui ont au contraire soumis leurs rapports,
font l'objet d'un examen attentif"8(*)5. Le fait est que l'impuissance des organes
conventionnels à assumer leurs responsabilités de surveillance ne
peut qu'encourager d'autres Etats parties à retarder la
présentation des rapports, voire à ignorer complètement
l'obligation qui leur est faite à cet égard.
Mais, devons-nous jeter le bébé avec l'eau de
bain ? Malgré la mauvaise volonté et la mauvaise foi de certains
Etats qu'on qualifierait "d'Etats voyous", malgré le
tâtonnement et le balbutiement de certains pays, le système
d'établissement de rapports, quelles que soient ses lacunes ou ses
faiblesses, s'est développé très rapidement en un peu plus
d'une vingtaine d'années seulement. Dans l'ensemble, le système
a, à maints égards, réussi au-delà de ce qu'on
pouvait raisonnablement en attendre à l'origine comme en atteste cette
déclaration belge: "Despite the difficulties it had had to contend
with, the Belgian Government stressed that the system of submitting reports had
the merit of encouraging the states parties to carry out a kind of examination
of conscience demanded by the international community"8(*)6 Certaines réformes
radicales peuvent paraître s'imposer, mais cela ne veut pas
nécessairement dire que les principes fondamentaux du système ne
sont plus valables. Si au 15 Mars 1993, le nombre total de rapports en retard
était de 1009((*)87), aujourd'hui, et précisément au 31
Janvier 2004, ce nombre est tombé à 845, soit une
réduction sensible de 164 rapports, sans occulter que le nombre total
des Etats parties à tous les traités de base en 2004 ou
aujourd'hui n'est plus le même qu'en 1993 (775). Même si cette
réduction ne paraît pas trop significative, elle est tout de
même à mettre à l'actif des Comités sans les efforts
desquels ce résultat n'aurait jamais été atteint. Ceux-ci
sont toujours à la recherche de moyens toujours plus inventifs et
d'autres avenues susceptibles de persuader les Etats parties à respecter
leurs engagements souscrits aux termes des septs instruments de base relatifs
aux droits de l'Homme. Si certains de leurs appels et exhortations ont
été bien entendus et ont eu du succès, l'ampleur des
problèmes à résoudre d'une part, et d'autre part,
l'impérieuse nécessité de la promotion et de la protection
des droits de l'homme en vue de préserver la dignité humaine et
promouvoir la paix et le développement exigent, outre les efforts
déjà entrepris ou en cours, des mesures plus énergiques et
des réformes novatrices majeures pour faciliter le contrôle de la
mise en oeuvre des traités dans les juridictions nationales et pour que
ledit contrôle ne soit plus assimilé à une charge trop
lourde à supporter par les Etats africains à économie
faible, lourdement endettés et toujours en quête du
développement.
B. Les Efforts entrepris et les Réformes
nécessaires pour améliorer la Procédure des Rapports
1. Les Efforts entrepris et Mesures prises par les Organes
Conventionnels
1.1 Mesures contre les Retards et la
Non-Présentation des Rapports
1.1.1 Publicité, Lettres de Rappel et Rapports
Consolidés
Tous les Etats africains et les autres membres des Nations
Unies qui ont ratifié ou adhéré aux sept instruments de
base de droits de l'homme des Nations Unies sont indubitablement liés
par les normes qu'ils ont acceptées et sont, par conséquent,
tenus d'appliquer les règles conventionnelles auxquelles ils ont
consenti. Cependant, comme nous l'avons démontré et pour les
diverses raisons aussi évoquées, certains Etats et
particulièrement les Africains se soustraient de l'opération de
contrôle de la mise en application des normes énoncées dans
les différents instruments ou participent très peu ou mal au
dialogue constructif, franc, sincère et ouvert induit par ce
contrôle et voulu par les comités. Or, loin d'être un
contrôle-répression, ce contrôle international de la bonne
volonté des Etats de faire des droits de l'homme une
réalité pour leurs citoyens est un simple
contrôle-orientation reposant essentiellement sur le principe consensuel.
C'est dire en d'autres termes que rien malheureusement, sur le plan des textes,
ne permet d'envisager des mesures contraignantes pour sanctionner le mauvais
comportement des Etats. Mais à défaut d'une répression
juridiquemnt organisée, le seul pouvoir dont disposent les organes
conventionnels est celui de la mobilistation de la honte par la
publicité. En effet, selon l'usage établi, la liste des Etats
dont les rapports sont en retard est publiée dans les rapports des
différents comités adressés à l'Assemblée
Générale. Un bel exemple de cette liste par le CERD mettant en
exergue les noms des Etats dont les rapports sont attendus depuis au moins dix
ans et cinq ans est fourni au Chapitre 2.2.3 point b.1 (voir aussi note
infrapaginale 43), liste où apparaissent d'ailleurs vingt Etats
africains qui ne sont pas à jour vis-à-vis du CERD. Dans son
rapport à l'Assemblée Générale, le Comité
des Droits de l'Homme, pour ne donner que deux exemples seulement, a aussi
publié un telle liste communiquant les noms des Etats ayant au moins
cinq ans de retard au 31 Juillet 2003 pour la présentation d'un rapport
ou qui n'ont pas soumis le rapport demandé par une décision
spéciale du Comité8(*)8. Le Comité contre la Torture, en plus de
publier une telle liste à travers ses rapports adressés à
l'Assemblée Générale en vertu de l'Article 24 de la
Convention, a pris la décision de faire une large publicité de
cette liste lors des conférences de presse qu'il tient habituellement
à la fin de chaque session8(*)9. Malheureusement, cette stratégie de
publicité est d'une efficacité purement symbolique et est
complétée par des rappels sous forme de notes verbales au
Secrétaire Général, ou exceptionnellement de lettres du
Président concerné ont été envoyées aux
Etats concernés sans grande efficacité là encore !
En effet, si quelques Etats réagissent, cette
méthode qui consiste à publier la liste des Etats parties qui ne
respectent pas leurs engagements en terme de rapport à soumettre, ne
produit pas la prise de conscience nécessaire et le changement
d'attitude chez les Etats concernés comme en témoigne cet appel
du Comité pour l'Elimination de la Discrimination Raciale à
l'Assemblée Générale dans sa Recommandation
Générale No VI concernant la non-présentation des rapports
en 1982: " Le Comité pour l'Elimination de la Discrimination
Raciale, (...), Notant avec regret que ni les rappels envoyés aux Etats
parties par l'intermédiaire du Secrétaire Général,
ni l'insertion des renseignements pertinents dans les rapports annuels à
l'Assemblée Générale n'ont eu l'effet
désiré, dans tous les cas, invite l'Assemblée
Générale: a). à prendre note de la
situation; b). à user de son autorité pour faire
en sorte que le Comité puisse s'acquitter plus efficacement des
obligations qui lui incombent en vertu de la Convention"9(*)0. Une autre mesure
adoptée par les Comités plus spécifiquement par le
Comité des Droits de l'Homme consiste à rencontrer, par
l'intermédiaire de leurs présidents ou d'autres membres
désignés, les représentants des pays défaillants.
Elle a conduit, pour ce qui concerne le Comité des Droits de l'Homme,
à un surcroît de présentation de rapports9(*)1.
Une autre possibilité a été offerte aux
Etats parties par l'ensemble des organes conventionnels de regrouper tous les
rapports en retard en seul document qui sera présenté à
l'une des sessions. Cette pratique a incontestablement pour avantages de
permettre de rattraper les retards accumulés par les comités dans
l'examen des rapports et d'alléger la charge que fait peser sur les
Etats l'établissement de rapports. Toutefois, des doutes ont
été exprimés quant aux effets de cette pratique s'agissant
d'inciter les Etats parties à respecter les échéances.
Elle pourrait être discriminatoire envers les Etats qui respectent les
cycles de présentation des rapports. Les Etats ont, néanmoins,
largement fait usage de cette faculté afin de regler un tant soit peu
leurs arriérés de rapports. Ainsi, comme nous l'avions
présenté au Chapitre 2.2.3, point b) - 3(i), le Comité
pour l'Elimination de la Discrimination Raciale a examiné au cours de
soixante-cinquième session (1644è et 1645è
séances), les dixième à dix-huitième rapports
périodiques de Madagascar qui auraient dû être
présentés de 1988 à 2004 en un seul document9(*)2 les 2 et 3 Août 2004
(neuf [9] rapports combinés!). On imagine aisément la lourde
charge qu'une soumission des neuf rapports en une fois ou
séparément représenterait à la fois pour l'Etat
malgache et le CERD; et si le Gouvernement malgache n'avait pas fait usage de
cette faculté, le retard irait se creusant ou s'agrandissant davantage
et nuirait aussi davantage au CERD puisqu'il ne serait point en mesure de
contrôler la situation des droits de l'homme à Madgascar quant
à ce qui concerne la Convention qu'il supervise. La même
année et au cours de cette même session, il examiné au
même titre les sixième et septième rapports
périodiques de la Mauritanie qui auraient dû être
présentés en 2000 et 2002, respectivement soumis en un seul
document9(*)3 à ces
1652è et 1653è séances.
1.1.2 Examen in absentia
La huitième réunion9(*)4 des présidents des
organes créés en vertu d'instruments internationaux relatifs aux
droits de l'homme a pris note de la pratique du Comité des Droits
Economiques, Sociaux et Culturels et du Comité sur l'Elimination de la
Discrimination Raciale, consistant à examiner la situation des droits de
l'homme dans les États parties dont les rapports sont attendus depuis
très longtemps, en l'absence d'un rapport établi par
l'État partie concerné, toutes les autres solutions de rechange
ayant été épuisées. Cette pratique, qui incite
souvent un État à soumettre le rapport demandé, avait
été accueillie avec satisfaction par la Commission des droits de
l'homme et par l'Assemblée Générale; elle a
été utilisée avec succès depuis un certain nombre
d'années. Dans le cadre spécifique du Comité pour
l'Elimination de la Discrimination Raciale, les exemples de succès sont
légion. En effet, à sa quarante-deuxième session, le
Comité ayant souligné que les retards intervenant dans la
présentation des rapports par les Etats parties le gênaient pour
suivre l'application de la Convention, a décidé de continuer de
procéder à l'examen de la mise en oeuvre des dispositions de la
Convention par les Etats parties dont les rapports étaient attendus
depuis cinq ans ou plus. Conformément à une décision prise
à sa trente-neuvième session, le Comité a
décidé, pour ce faire, qu'il se fonderait sur le dernier en date
des rapports présentés par l'Etat partie concerné et sur
son examen par le Comité. A l'issue de sa soixante-troisième
session, le Comité a alors prévu d'examiner, à sa
soixante-quatrième session et entre autres pays, l'application de la
Convention à Madagascar, au Nigeria et en République-Unie de
Tanzanie dont les rapports périodiques étaient très en
retard. Suite à cette décision, Madagascar a été
retiré de la liste avant la soixante-quatrième session
après avoir soumis un rapport. L'examen de l'application de la
Convention au Nigeria a été reporté à la demande de
celui-ci qui a exprimé son intention de présenter sous peu le
rapport concerné. A l'issue de la soixante-quatrième session, le
Comité a prévu d'examiner, à sa soixante-cinquième
session, entre autres Etats parties, la mise en oeuvre de la Convention au
Nigeria, au Mozambique et en Zambie dont les rapports initiaux et
périodiques étaient très en retard. Le Nigeria et la
Zambie ont été retirés de la liste avant la
soixante-cinquième session après avoir soumis un rapport. Le
Mozambique s'est engagé à présenter son rapport dans un
délai d'un an et le Comité a décidé de reporter
l'examen de l'application dans ce pays à une date
ultérieure9(*)5.
Les exemples qui précèdent prouvent que cette
startégie d'examen en l'absence de rapports a une force persuasive
insoupçonnable, les Gouvernements ayant cette crainte de voir la
situation des droits de l'homme critiquée, et tous les Comités
devraient amender leur règlement intérieur pour l'y
intégrer et l'adopter comme paratique. Toutefois, en ce qui concerne les
travaux de certains des comités, des questions ont été
soulevées quant au fondement juridique d'une telle approche; à
cet effet, il a même été suggéré qu'elle
risquait de sortir du cadre des compétences juridiques d'un
comité. Avec l'examen en l'absence de rapport, un aspect fondamental de
la procédure de rapport, le dialogue public, se trouverait réduit
à une séance privée entre les membres du comité
concerné. Une approche qui ne serait pas fondée sur le rapport
d'un Etat partie ou sur un dialogue avec les représentants du
Gouvernement présenterait de sérieux inconvénients et
susciterait une vive controverse. En effet, à la seconde rencontre entre
le Comité des Droits de l'Homme et les représentants des Etats
parties le 24 Octobre 2002 dont nous avons déjà fait mention,
certains représentants, (le Maroc, l'Egypte et Madagascar y prenaient
part), avaient fait observer que "the Committee's new measures to consider
the human rights situation in the absence of a report amounted to a
"trial in absentia", and emphasized the need of national
capacity as well as the provision of technical assistance and advisory
services, particularly by the Office of the High Commissioner for Human
Rights"9(*)6.
Les présidents des organes conventionnels estiment
qu'il était particulièrement fondé, tant sur le plan
juridique que stratégique, de soutenir l'examen d'une situation en
l'absence d'un expert, lorsque des demandes répétées
n'avaient pas réussi à convaincre un État partie de
respecter son obligation de présenter des rapports, en vertu des
engagements pris aux termes du traité. C'est ce que confirme M. ECKART
KLEIN, Rapporteur du Comité lorsqu'il déclare "The purpose of
the new procedure was to encourage the States parties to comply with their
obligations. Since last July, the Committee had decided to examine the human
rights situation of a non-reporting State party in private. However, if a
delegation, from the State Party was present, even in the absence of a report,
the Committee would conduct the dialogue in a public meeting. (...) The
Committee proceeded in both cases on the basis of a list of issues which was
made known to the State party. As there was no State report, which was the
fault of the State party, the Committee had to gather the relevant information
from material that was made available to it from other source. (...) The
purpose of Article 40 was to allow the Committee to receive and consider
country reports. Through the new procedures, the Committee sought to put
certain pressure on non-reporting States so that they fulfilled their
obligations. There was no "trial in absentia" by the
Committee. It was rather an encouragement of dialogue and an attempt to get in
touch with the non-reporting States. (...)"9(*)7Simultanément, les présidents
étaient conscients des inconvénients de cette pratique, compte
tenu du principe d'égalité des armes et des considérations
pratiques d'efficacité.
Si sur le plan stratégique, il ne pose aucun
probème, le fondement juridique de l'examen in absentia reste
très controversée et cette pratique devrait être
limitée aux cas extrêmes. Il a été noté en
effet qu'aucune disposition exigeant expressément l'adoption d'une
approche de ce type ne figurait dans les traités appropriés, bien
que les dispositions des traités appropriés fussent, sans
exception, extrêmement succinctes et à caractère
général. Il faut rappeler en outre que nombre des
procédures acceptées en tant qu'éléments essentiels
du mécanisme de présentation de rapports n'étaient pas
mentionnées dans les traités. On pouvait citer à titre
d'exemple de cette situation, l'hypothèse universellement admise que
chaque État partie devait envoyer une délégation afin de
présenter ses rapports. Bien que tous les comités eussent fini
par insister sur l'adoption de cette façon de procéder, celle-ci
n'était pas prévue dans le texte des traités, et n'avait
pas non plus été envisagée lors de l'élaboration
des traités précédents.
Le principe qu'il conviendrait donc d'appliquer pour faire
face à une situation menaçant de compromettre tout le
système de surveillance des obligations librement contractées par
les États parties en vertu de la ratification et de l'adhésion au
traité pertinent, consistait à garantir l'efficacité du
régime établi en vertu du traité. En l'absence d'une
disposition contraire inscrite dans un traité, la question était
de savoir si une mesure particulière contribuait ou non à
l'efficacité de ce régime. Cette approche s'apparente au principe
des pouvoirs impliqués, suivant lequel l'acceptabilité des
activités non explicitement prévues devait être
établie à la lumière de l'objet et des buts du
traité en question9(*)8. La Cour internationale de Justice avait noté
en outre que "même en l'absence de pouvoirs habilitants
spécifiques, une instance internationale était susceptible d'agir
suivant des modalités qui n'étaient pas spécifiquement
interdites afin d'atteindre son but et de réaliser ses
objectifs"9(*)9.
Compte tenu du fait que toutes les parties aux instruments
internationaux relatifs aux droits de l'homme ont souscrit à
l'obligation de présenter des rapports sur les mesures qu'elles ont
adoptées pour donner effet aux droits reconnus dans les conventions et
accepté la compétence des comités respectifs pour examiner
les dits rapports, il serait anormal que les États en infraction aient
la possibilité d'échapper à l'examen de leur situation en
refusant simplement de présenter les rapports qu'ils sont tenus
d'établir en vertu d'un traité. Lorsqu'un État partie a
soumis un rapport initial, mais a omis de présenter un ou plusieurs
rapports ultérieurs, le comité concerné a de toute
évidence la compétence requise pour examiner à nouveau le
ou les rapports précédents. Dans les cas où aucun rapport
n'a été présenté, le fait de conclure à
l'impossibilité pour le comité de réagir non seulement
cautionnerait l'attitude de l'Etat partie, mais aurait pour effet de donner un
pouvoir unilatéral à chacun des États parties, propre
à compromettre la réalisation des buts et des objectifs du
traité. Il ne s'agit évidemment pas d'un résultat que des
États parties à un traité multilatéral dans le
domaine des droits de l'homme auraient pu escompter
délibérément. Les comités confrontés
à une situation de non-présentation persistante de rapport,
devraient alors étudier toutes les solutions de rechange envisageables,
notamment l'offre de services consultatifs et d'assistance technique au profit
de l'État concerné pour la préparation du rapport attendu.
En dernier recours toutefois, les comités devraient être
disposés à envisager d'entreprendre l'examen de la situation sur
la base des informations fournies par l'État partie à d'autres
instances internationales et en tenant compte de toutes les autres informations
pertinentes.
Au total, comme l'a recommandé la deuxième
réunion intercomités des organes créés en vertu
d'instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, il est important
que les organes conventionnels adoptent une politique et une démarche
cohérentes envers les Etats parties qui ne s'acquittent pas de leurs
obligations en matière de présentation de rapports. Les organes
conventionnels devaient notamment adopter cette démarche d'examen en
l'absence de rapports en dernier recours et en respectant des critères
et des procédures transparents1(*)00. Pour ce faire, la réunion
intercomités avait exhorté tous les comités à
adopter les mesures progressives suivantes:
a) A chaque session, le secrétariat notifiera le
comité de tous les cas de non-présentation de rapports. Pour
chaque cas, le comité transmettra à l'État partie
concerné un rappel;
b) A chaque session, le Secrétariat fournira au
comité la liste de tous les rapports très en retard. Le
comité pourra notifier aux États parties concernés que
l'application du traité sera examinée lors d'une session
précise et demander à l'État partie d'indiquer avant la
session suivante s'il présentera le rapport attendu;
c) Le comité informera également l'État
partie de la disponibilité d'une assistance technique pour
l'élaboration des rapports à présenter au Haut
Commissariat aux droits de l'homme et à la Division de la promotion de
la femme;
d) Si à la session suivante, l'État partie n'a
pas répondu, le comité peut programmer l'examen de la situation
des droits de l'homme dans l'État partie en l'absence d'un
rapport1(*)01.
1.1.3 Les Résolutions, les Recommandations, une
autre forme d'appel
Un faisceau de résolutions ont été
adoptées par diverses instances des Nations Unies (Assemblée
Générale, Commission des Droits de l'Homme, Conseil Economique et
Social pour ne citer que ces trois) pour, entre autres, exhorter les Etats
parties à prendre conscience de l'enjeu que représente la
dynamique des rapports et du dialogue qu'elle induit entre eux et les organes
de contrôle, à s'acquiter de leurs engagements souscrits aux
termes des divers traités et surtout à recourir au service
consultatif et à l'assistance technique à cet effet. Ces
résolutions ayant une valeur morale et politique, et loin d'être
considérées comme une simple fable ou un papyrus
desséché, exercent bien sur les Etats parties, un effet persuasif
et sont susceptibles de rallier les Etats fautifs ou défaillants au
peleton de ceux qui s'acquittent convenablement de leurs obligations
conventionnelles. Au nombre de celles-ci, on peut citer: les Résolutions
A/RES/50/170 (26 Février 1996), 52/118 (12 Décembre 1997) et
57/202 (18 Décembre 2002) de l'Assemblée Générale,
les Résolutions E/CN.4/RES/1996/22 (19 Avril 1996), E/CN.4/RES/2000/75
(26 Avril 2000) et 2002/85 (26 Avril 2002) de la Commission des Droits de
l'Homme. Le contenu de la Résolution A/RES/50/170, tel que
libellé ci-après, et pour ne s'appuyer que sur celle-là,
témoigne bien de la panoplie des mesures prises et des efforts
engagés aussi bien par les organes conventionnels eux-mêmes que
par les grandes instances de l'ONU qui les ont créés:
L'Assemblée Générale,
(..)
Réaffirmant que l'application intégrale
et effective des instruments des Nations Unies relatifs aux droits de l'homme
est d'une importance majeure pour les efforts que l'Organisation
déploie, conformément aux dispositions de la Charte des Nations
Unies et de la Déclaration universelle des droits de l'homme /
Résolution 217 A (III)./, pour promouvoir le respect universel et
effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales
Réaffirmant qu'il lui incombe d'assurer le bon
fonctionnement des organes créés en vertu d'instruments relatifs
aux droits de l'homme qu'elle a adoptés, et réaffirmant
également à cet égard qu'il importe
a) De veiller à ce que la présentation
régulière de rapports par les États parties à ces
instruments se fasse de manière efficace;
(...)
11. Se déclare préoccupée par le
fait que l'arriéré de rapports sur l'application des instruments
des Nations Unies relatifs aux droits de l'homme par les États parties
est de plus en plus important et par le retard avec lequel les organes
créés en vertu desdits instruments examinent ces rapports, et
demande de nouveau instamment aux États parties de faire tout leur
possible pour s'acquitter de leur obligation de présenter des
rapports;
12. Invite les États parties qui n'ont pas
été en mesure de présenter de rapport initial comme ils y
étaient tenus à recourir à l'assistance technique;
13. Encourage les efforts que déploient les
organes créés en vertu d'instruments internationaux relatifs aux
droits de l'homme pour déterminer dans quelle mesure les États
parties s'acquittent tous, sans exception, des engagements pris en vertu de ces
instruments;
14. Demande instamment aux États parties de
s'attacher en priorité, à leurs prochaines réunions
prévues, à examiner la question des États parties qui
manquent régulièrement à leurs obligations en
matière de présentation de rapports;
15. Demande instamment à tous les États
parties dont les rapports ont été examinés par les organes
créés en vertu d'instruments internationaux de donner la suite
voulue aux observations et conclusions de ces organes sur leurs rapports;
(...).
Outre ces efforts et appels par les textes, certaines
réformes paraissent nécessaires pour améliorer la
procédure de rapports.
2. Les Réformes nécessaires pour
réduire la Lourde Charge de Présention de Rapports aux Etats
Parties
2.1 La Nécessité de
Réétudier la Périodicité pour la
Présentation des Rapports
Les cycles actuels de présentation des rapports requis
au titre des différents instruments posent de sérieux
problèmes quant à leur suivi par les Etats parties et leur
harmonisation surtout en raison des différences entre les dispositions
de chacun d'eux. Outre la vaste gamme de questions qui doivent être
traitées dans les rapports, les Etats parties particulièrement
ceux aux ressources faibles comme les Etats africains sont dans l'obligation
d'élaborer des rapports au titre de plusieurs instruments dans un court
laps de temps, plusieurs années s'écoulant ensuite avant que les
prochains rapports ne doivent être soumis. Pour un grand nombre d'Etats
parties, la première mesure prise pour élaborer leurs rapports
consiste à mettre en place un réseau interministériel
parmi les services gouvernementaux concernés. Lorsque les travaux de ce
réseau sont concentrés sur une brève période et ne
se poursuivent pas en permanence, le processus doit être
réactivé pour l'établissement des prochains rapports, ce
qui entraîne des lourdeurs1(*)02. Cette question requiert un examen approfondi et
des mesures telle que l'instauration d'une nouvelle procédure
d'harmonisation de la périodicité de présentation des
rapports pour tous les Etats parties aux sept instruments relatifs aux droits
de l'homme. Les Comités devraient notamment envisager
l'élaboration d'amendements aux dispositions relatives à la
périodicité qui, dans un premier temps, devront être
examinés par les organes conventionnels eux-mêmes, puis ensuite
portés à l'attention des Etats parties. La première
réunion intercomités des organes créés en vertu
d'instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme organisée
à Genève du 26 au 28 Juin 2002 a émis l'idée que
"l'on pourrait résoudre en partie les problèmes liés
à la périodicité des rapports en s'efforçant
d'éviter qu'un Etat soit tenu de présenter un rapport à
plusieurs organes conventionnels sur une courte période (...) et qu'il
fallait insister auprès des Etats parties pour qu'ils respectent les
règles concernant la périodicité et éviter les
exceptions. (...) La solution consistait souvent à mieux faire
connaître le système des organes conventionnels au niveau national
et à intensifier les activités de promotion de la part du Haut
Commissariat. (...) L'établissement des rapports nécessitait un
certain apprentissage pour lequel les Etats avaient besoin d'être
aidés "1(*)03.
En ce qui concerne le cas particulier des Etats africains, il
serait impératif, en attendant d'autres réformes novatrices plus
adaptées que nous verrons dans un développement ultérieur,
de concentrer l'établissement des rapports sur une brève
période. Cela leur permettrait, de même qu'aux organes
conventionnels de se référer en grande partie aux mêmes
informations qui devraient être relativement récentes au moment
où elles parviennent aux organes conventionnels. La charge de travail
que représente le processus d'établissement des rapports pourrait
ainsi être considérablement réduite non seulement pour ces
Etats à économie chancelante et aux ressources modiques mais
aussi pour l'ensemble des acteurs participant à la procédure de
rapports. Sans cela, il apparaîtrait "improductif de demander aux
Etats, en particulier ceux parties à plusieurs traités imposant
une obligation de rapporter, de produire de nouveaux rapports dans des
délais relativement rapprochés. Non seulement, cela risquerait-il
de trop taxer les ressources des Etats plus démunis, mais
également les Etats en général pourraient ne pas y
investir à tout coup le temps, les montants et l'énergie que
requière un bon rapport. Il pourrait aussi s'avérer difficile aux
organes aux ressources limitées d'adéquatement examiner ces
rapports"1(*)04.
Comme nous l'avions déjà signalé
auparavant, le Comité des Droits de l'Homme est le seul organe
conventionnel qui a entière latitude pour fixer la
périodicité des rapports demandés aux Etats parties.
Conformément aux directives en vigueur, adoptées par ledit
Comité à sa soixante-sixième session et modifiées
à la soixante-dixième session1(*)05, le Comité a maintenant renoncé
à la périodicité de cinq ans pour la présentation
des rapports qu'il avait établie à sa treizième session en
juillet 1981((*)106) et
adopté une formule plus souple en vertu de laquelle il fixe au cas par
cas, à la fin de ses observations finales sur un rapport, la date
à laquelle un Etat partie doit présenter son rapport
périodique suivant, conformément à l'article 40 du Pacte
et compte tenu des directives concernant la présentation des rapports et
des méthodes du travail de travail du Comité1(*)07. Cette décision du
Comité des Droits de l'Homme est d'une importance cruciale et devrait
inspirer les six autres organes conventionnels. Davantage préoccupant
serait le délai qui s'écoulerait entre les rapports initiaux et
les rapports subséquents si ces six comités persistaient à
le maintenir à cinq ans ou même à quatre ans. Comme le
soulignent si bien Yves le BOUTHILLIER et Didier ROUGET, "ce délai
paraît en effet déraisonnable pour contrôler la situation
des droits de la personne dans un Etat"1(*)08. Une harmonisation des dates et de la
périodicité fixées pour la présentation des
rapports permettrait, dans tous les cas, de réduire le double emploi et
de présenter le tableau global de la situation comme le faisait observer
le Gouvernement néo-zélandais lors d'une consultation au sujet de
l'efficacité à long terme du régime conventionnel mis en
place par les Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme1(*)09. Mais au delà de
ces questions sur lesquelles les avis divergent, les comités doivent
prendre une décision claire, les consultations, les réunions
informelles avec les Etats parties et les services consultatifs au
bénéfice de ceux-ci revêtent une importance
particulière.
2.2 Consultations, Réunions informelles avec
les Etats parties et Assistance Technique
2.2.1 Consultations, Réunions informelles avec
les Etats Parties
Les consultations, rencontres et/ou réunions
informelles avec les Etats parties aux différents traités sont
devenues une stratégie essentielle non seulement pour connaître
les raisons fondamentales, les difficultés à l'origine de la
non-participation ou de la mauvaise participation à la procédure
des rapports avec les différents organes conventionnels. Elles
contribuent à définirr les besoins de d'assistance et de
services consultatifs en vue d'aider les Etats parties à s'acquitter de
leurs obligations de rapports. Elles permettent aussi de recueillir les avis
des parties contractantes sur la procédure de rapport, les
réformes nécessaires en cours ou à entreprendre pour
améliorer la procedure de rapport et assurer l'efficacité des
mécanismes conventionnels. Tous les organes conventionnels ont
déjà convoqué de telles reunions avec les Etats parties
aux traités dont ils assurent l'application et la mise en oeuvre dans
les différentes juridictions nationales pour examiner leurs
méthodes de travail et autres questions.
La présidente du Comité pour l'Elimination de la
Discrimination à l'égard des Femmes a indiqué qu'à
sa vingt-neuvième session, le comité organiserait une
réunion avec les Etats parties dont les rapports auraient dû
être présentés depuis plus de cinq ans. en vue de discuter
de mesures propres à encourager l'établissement des rapports.
Dans cette perspective, la Division de la Promotion de la Femme a établi
le profil des Etats parties qui n'établissaient pas de rapports et le
Comité, à titre exceptionnel et provisoire, a encouragé
ceux ayant du retard dans la présentation de leurs rapports à
saitisfaire leurs obligations redditionnelles en présentant un rapport
unique1(*)10
Le Comité des Droits Economiques, Sociaux et Culturels
a estimé qu'une consultation avec les Etats parties au Pacte dont il
assure la supervision l'aiderait à procéder à une
évaluation équilibrée et juducieuse de ses méthodes
de travail révisées. Dans une lettre en date du 22 Avril 2002, la
Présidente du Comité a fait savoir aux Etats parties que le
Comité avait décidé d'avoir à sa
vingt-huitième session, une réunion avec les Etats parties. Elle
a indiqué que cette réunion, première du genre dans
l'histoire du Comité serait l'occasion d'un échange de vues avec
les Etats parties sur la manière de rendre ses travaux plus efficaces de
façon mutuellement bénéfique qui permettrait non seulement
au Comité d'améliorer ses méthodes de travail, donc de
s'acquitter de manière plus efficace des responsabilités lui
incombant en vertu du mandat que lui avait conféré le Conseil
Economique et Social, mais contribuerait aussi à la promotion et
à la protection des droits économiques, sociaux et culturels dans
le monde entier1(*)11.
Au cours de cette réunion organisée le 14 Mai 2002, les questions
concernant la périodicité des rapports, la liste des questions,
mesures de suivi prises par les Etats parties suite à l'adoption
d'observations finales par le Comité, rapports en retard et
non-présentation de rapports par les Etats parties, observations
générales et révision des directives pour
l'établissement des rapports ont été débattues.
Le 24 Octobre 2002, le Comité des Droits de l'Homme a
aussi organisé, au cours de sa soixante-seizième session, une
deuxième réunion avec les Etats parties au Pacte International
relatif aux Droits Civils et Politiques. Les principaux thèmes
abordés au cours de cette deuxième consultation avec les parties
contractantes étaient, entre autres, la procédure adoptée
par le Comité à l'égard des Etats qui ne présentent
pas de rapports et ce qu'il faut retenir de l'examen de la situation dans des
pays donnés auquel il a procédé en l'absence d'un rapport,
les difficultés auxquelles se heurtent plusieurs pays dans
l'exécution de leurs obligations, la nécessité de recours
à l'assistance technique, les nouvelles procédures de suivi des
observations finales. En réponse aux inquiétudes formulées
par les Etats parties sur ces dernières, le Rapporteur Spécial
chargé du suivi des observations finales a indiqué qu'à
l'inverse, celles-ci étaient destinées à alléger la
charge que l'établissement de rapport représente pour les Etats
en permettant à ceux-ci de se concentrer sur les questions prioritaires
et sur les sujets de préoccupation relevées par le
Comité1(*)12.
Par ailleurs la quinzième réunion des
Présidents des organes créés en vertu d'instruments
internationaux relatifs aux droits de l'homme organisée à
Genève du 23 au 27 Juin 2003 a tenu des consultations informelles avec
les Etats Parties. Huit (8) Etats africains ont pris part aux dites
consultations, à savoir, le Bénin, l'Egypte, le Ghana, la
Jamahiriya Arabe Libyenne, Madagascar, le Mali, le Maroc, et le Zimbabwe. L'un
des points essentiels à l'ordre du jour de cette rencontre entre les
Présidents et les Etats Parties était le renforcement du
système de présentation des rapports en matière de droits
de l'homme qui comportait des sous-points comme: la rationalisation de la
présentation des rapports, amélioration de la présentation
des rapports au niveau national, les nouvelles formes de rapports à
présenter. mesures visant à encourager les Etats parties et le
dialogue avce ces derniers. Les États parties ont salué l'action
menée par les organes conventionnels pour développer les
consultations avec ceux-ci et mener activement le processus de renforcement du
système des organes conventionnels relatifs aux droits de l'homme
lancé par le rapport du Secrétaire général. De
l'avis général, le non-respect des obligations redditionnelles
constituait une préoccupation majeure, mais la réforme devait
viser à améliorer l'efficacité du système dans sa
totalité et à renforcer la mise en oeuvre à
l'échelle nationale des obligations découlant des conventions,
notamment l'obligation de présenter régulièrement des
rapports aux organes conventionnels1(*)13.
Au delà de ces réunions et consultations
informelles avec les Etats parties aux traités, les experts des organes
conventionnels devraient envisager des actions d'expertise in loco
consistant par exemple en l'examen sur place dans un Etat partie africain
devant présenter son rapport. Ceci permettrait un contact direct avec
les autorités nationales et les services compétents
chargés d'élaoborer les rapports. Une telle expertise in loco
contribuerait aussi à mieux faire connaître dans les Etats
concernés, les activités des différents organes. Mais si
toutes ces actions concourent à persuader les Etats de la
nécessité de participer au dialogue par l'exercice de rapports,
c'est encore sur le renforcement des capacités nationales par le
truchement des services consultatifs et de l'assistance technique que l'accent
devra être mis.
2.2.2 Services consultatifs - Assistance
Technique
Les services consultatifs ou une assistance technique
ciblée sont cruciaux pour régler le problème de la
non-présentation de rapports. Ils revêtent, surtout pour les Etats
africains qui n'ont pas encore la capacité administrative, les
connaissances techniques ou les ressources financières
nécessaires pour établir leurs rapports qu'ils doivent
présenter en vertu des traités relatifs aux droits de l'homme,
une importance capitale. Ils visent non seulement à réduire le
taux de non-présentation de rapports, mais aussi et surtout à en
améliorer la qualité. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux
droits de l'homme, de concert avec les organes conventionnels, devrait
coordonner l'examen d'objectifs et de stratégies potentiels qui
pourraient contribuer à l'efficacité de la coopération
technique. Les efforts de renforcement des capacités
déployés par celui-ci avec les institutions
spécialisées, les programmes des Nations Unies et les ONG
devraient en particulier être conjointement menées non seulement
avec le Conseil d'Administration du Fonds de Contributions Volontaires pour la
Coopération Technique, mais aussi avec le Bureau du Secrétaire
Général Adjoint et Conseiller Spécial pour l'Afrique
nouvellement créé (A/58/351, §48) quant aux programmes
concernant les Etats africains parties aux divers traités. Mais ceux-ci
devront surtout tendre la main aux Nations Unies pour bénéficier
des programmes de cooperation technique et de services consultatifs qui visent
à soutenir les efforts faits par les Etats pour s'acquitter de leurs
obligations conventionnelles et qui ne sont offerts que sur leur
demande1(*)14. C'est aux
Gouvernements de faire les premiers pas. Mme. Joyce Kafanabo,
Représentante de la République Unie de Tanzanie a souligné
en Troisième Commission le besoin de ne pas oublier l'importance que
revêt l'assistance technique pour renforcer les capacitiés des
pays en développement à honorer leurs obligations concernant la
présentation des rapports1(*)15. Les organes conventionnels n'ont jamais
manqué de les exhorter à y recourir.
Les représentants des soixante (60) Etats parties qui
ont pris part à la deuxième réunion organisée par
le Comité des Droits de l'Homme avec les Etats parties au cours de sa
soixante-seizième session le 24 Octobre 2002, ont souligné qu'il
importait d'étudier le lien entre le non-respect par de nombreux Etats
de leurs obligations en matière de présentation de rapports et
l'assistance technique et qu'il conviendrait d'offrir une telle assistance aux
Etats qui ont des difficultés à faire rapports comme ils y sont
tenus. Le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme, ont-ils dit, devrait
considérer la formation à l'établissement des rapports
comme un objectif prioritaire. Les rappels adressés aux Etats dont les
rapports sont attendus devraient mentionner systématiquement la
possibilité qu'ont ces Etats de demander une assistance
techinique1(*)16.
Le Plan d'Action 2000-2004 visant à renforcer
l'application de trois conventions (le PIDCP, la CERD et la CAT) vise à
établir un système de collecte d'informations sur la pratique des
Etats en matière d'établissement des rapports. Il a aussi, entre
autres, pour objectifs, d'aider les organes conventionnels à identifier
les domaines dans lesquels une coopération tecnhique pourrait leur
être utile, d'établir un inventaire des recommandations desdits
organes en matière d'assistance technique et une liste
récapitulative des projets de coopération technique relatifs aux
droits de l'homme qui sont en cours dans les Etats Parties. Il devra être
reconduit et étendu aux sept comités de droits de l'homme afin
qu'eux tous en bénéficient pour l'application des
différentes conventions, l'un des objectifs principaux étant de
parvenir à un dialogue plus productif avec les Etats parties1(*)17. Quel type de rapport
pourrait alors permettre aux Etats africains de participer plus efficacement
audit dialogue sans une lourde charge trop pesante et trop coûteuse afin
de remplir leurs obligations conventionnelles?
2.3 Allègement de la Charge Conventionnelle de
Rapport: Quel type de Rapport choisir ?
2.3.1 Un Rapport Unique Global: solution pour tous ou
pour les Etats démunis ?
La charge que l'obligation de rapports au titre de plusieurs
conventions représente pour les Etats parties d'une part et d'autre part
le souci et la nécessité d'avoir, pour les organes conventionnels
une conception mieux coordonnée de leurs activités et une
harmonisation des règles conventionnelles diverses en matière de
présentation de rapports, ont imposé l'exploration de nouveaux
types de rapports à présenter par les Etats parties. Dans ce
cadre, le Secrétaire Général des Nations Unies, dans son
deuxième rapport relatif à la réforme intitulé
"Renforcer l'ONU: un programme pour aller plus loin dans le
changement", a indiqué entre autres, que «chaque État
devrait produire un rapport unique résumant la façon dont il
observe l'ensemble des instruments internationaux relatifs aux droits de
l'homme auxquels il est partie»1(*)18. Pour ce faire, il a décidé que le
Haut-Commissariat aux droits de l'homme consulte les organes conventionnels au
sujet de nouvelles procédures plus rationnelles d'établissement
de rapports et lui présenter des recommandations
Suite à cette proposition du Secrétaire
Général, des consultations ont été entreprises,
notamment dans le cadre d'une reunion de réflexion sur la réforme
des organes conventionnels tenue à Malbun Liechtenstein du 4 au 7 Mai
2003. Les experts participant à cette réunion ont rejeté
l'idée de rapport unique récapitulant la façon dont un
État partie observe les dispositions de l'ensemble des instruments
internationaux relatifs aux droits de l'homme auxquels il est partie. Ils ont
estimé qu'il serait difficile pour les États de présenter
un rapport unique remplissant les obligations qui leur incombent en
matière de présentation de rapports au titre de tous les
instruments auxquels ils sont parties; et que des rapports distincts relatifs
à l'application de chaque instrument seraient beaucoup mieux à
même de permettre aux États de satisfaire à l'obligation
qu'ils ont de présenter des rapports au titre de tous les instruments
auxquels ils sont parties. Un tel rapport, estiment-ils, ne peut se concevoir
que dans le cadre d'un organe conventionnel unique. L'idée d'un rapport
unique satisfaisant à toutes les obligations en matière de
présentation de rapports que peut avoir un État à
l'égard de chaque instrument relatif aux droits de l'homme auquel il est
partie pourrait être pour le système des instruments relatifs aux
droits de l'homme un objectif à long terme à explorer, sans
préjudice de l'autonomie et de l'efficacité des différents
organes conventionnels, surtout si l'on y voit une mesure de réduction
des coûts et d'économie de ressources. L'adoption d'un
rapport unique nécessite des amendements aux instruments en vigueur.
Plusieurs arguments ont été invoqués
contre la proposition d'un rapport unique, à savoir: Marginalisation de
certaines questions; Longueur impossible à gérer; Utilité
globale du rapport amoindrie, notamment pour la société civile;
Les cycles de présentation des rapports sont différents;
L'établissement du rapport unique entraînerait une lourde charge
de travail pour les États parties; L'examen du rapport unique serait une
tâche lourde et complexe pour les organes conventionnels; Pour le
secrétariat, un rapport unique entraînerait des difficultés
et des coûts supplémentaires; Des rapports distincts
présentent une certaine utilité pour constituer des pôles
d'intérêt autour de questions particulières et mettre au
jour les lacunes de la législation, des politiques et programmes
internes; Les instruments devront être modifiés; Un rapport unique
serait inévitablement sommaire; L'adoption d'un rapport unique ne
résoudrait pas le problème de la non-présentation.
Les organes conventionnels eux-mêmes manquent de
volonté et rechignent à accepter un tel rapport unique global
comme le témoignent ces propos du Comité contre la Torture:
"le Comité a estimé que la présentation d'un rapport
unique à tous les organes conventionnels serait un principe
extrêmement difficile à appliquer d'une manière qui
satisfasse tous ces organes. Il était cependant favorable à ce
que le contenu du document de base soit étoffé de manière
à couvrir les questions communes à tous les organes
conventionnels, étant entendu que le document de base devait être
soumis par tous les États parties relativement à deux instruments
au moins et mis à jour plus régulièrement que ce
n'était le cas jusqu'à présent"
(HRI/ICM/2003/3/Add.1).
Ce rejet de la proposition de rapport unique est impensable,
alarmant, contre-productif et anachronique. A un moment où l'obligation
de faire rapport constitue une lourde charge pour les Etats dans leur ensemble
et en particulier pour les Etats africains, et pose aussi bien pour ceux-ci que
pour les organes conventionnels eux-mêmes d'énormes
difficultés, le rapport unique est l'option la plus idoine. Comme la
réunion même l'admet, «dans certaines circonstances, la
présentation d'un rapport unique pourrait être la seule solution
permettant à de petits États aux capacités administratives
et aux ressources limitées de s'acquitter des obligations qui leur
incombent en la matière»1(*)19. Les Etats africains devraient alors, dans le
cadre des réunions informelles avec les différents comités
et autres occasions propices, défendre cette option de rapport unique
global tel qu'il était d'ailleurs proposé depuis 1993 par M.
Philip ALSTON qui avait égrené comme suit, quelques-uns des
avantages d'un tel rapport:
"Dans un premier temps, on pourrait arguer qu'une telle
approche est contraire aux dispositions de chacun des instruments. Il n'y a
aucune raison qu'il en soit ainsi. Si l'on commence par les avantages, un
rapport global donnerait effet à la doctrine de l'égalité
des différents droits d'une façon vraiment convaincante. Chaque
comité aurait une image réellement globale de la situation dans
l'Etat partie et serait en mesure d'apprécier pleinement le contexte
dans lequel se situent certaines questions. Un rapport global permettrait aussi
de résoudre, définitivement, l'autre question complexe
inévitable, à savoir, comment éviter les chevauchements
entre les problèmes traités par différents comités
(...). Du point de vue de l'Etat partie, le principal avantage serait de
n'avoir à établir qu'un seul rapport sur une période de
cinq ans. De toute évidence, ce rapport unique prendrait plus de temps
à établir, mais l'économie d'échelle serait
importante du fait qu'il n'y aurait plus à établir, à
différents moments, une série de rapports qui souvent se
chevauchent. Pour l'Etat, il serait beaucoup plus stimulant d'établir un
rapport détaillé et complet sur la situation des droits de
l'homme au lieu des six rapports qui peuvent lui être demandés sur
une période de cinq ans et qui tous ont un caractère provisoire
et fragmentaire. Dans la perspective du principal mandant, à savoir la
population de l'Etat concerné, il est bien plus facile d'examiner un
rapport unique sur la situation des droits de l'homme dans le pays
considéré que de tenter de se faire une idée juste
à partir d'une multitude déroutante de rapports, ayant chacun un
thème différent, présentés à
différentes dates à un organe international différent,
soumis à des procédures d'examen variables, etc. Un rapport
unique semble offrir une meilleure possibilité d'établir un
dialogue véritable au niveau national qu'une série de
rapports"1(*)20.
Cette option, même si elle ne fait pas encore
l'unanimité, devrait être à moyen ou long terme, la
meilleure alternative à choisir et il serait impératif que les
organes conventionnels soient fusionnés pour donner corps à un
organe unique central qui recevrait alors et examinerait ce rapport unique
global. Si la première réunion intercomités des organes
créés en vertu des traités internationaux relatifs aux
droits de l'homme tenue du 26 au 28 Juin 2002 à Genève a soutenu
que "compte tenu de l'universalité, de l'indivisibilité et de
l'interdépendance des droits de l'homme, les organes conventionnels
devraient oeuvrer de manière complémentaire afin de bien
souligner que le cadre mis en place par les instruments relatifs aux droits de
l'homme constitue un ensemble", alors pourquoi ne pas donner corps
à cet ensemble ou réaliser cette unification pour réduire
le nombre de rapports exigés et, partant, permettre aux Etats de faire
rapport sur l'ensemble des normes couvertes, avec des directives et
règles uniques? En attendant que les consultations se poursuivent d'une
part au sein des Nations Unies et d'autres part entre les Etats parties pour
l'adoption d'une telle option incontournable en ce XXIè siècle,
les Etats devraient accepter de remplir leur obligation sous l'option de
document de base commun pour tous les organes et de document spécifique
ciblé pour chaque Comité qui font presque l'unanimité
2.3.2 Directives harmonisées pour un Document
de Base Commun
Si pour l'instant aussi bien la majorité des Etats
parties que les organes conventionnels eux-mêmes écartent
l'idée d'un rapport unique, ils sont tout de même d'avis que pour
alléger le fardeau conventionnel de rapport, l'option pour un Document
de Base Commun (initialement désigné Document de base
Elargi) constituerait un palliatif et contribuerait à
réduire le nombre de rapports exigés des Etats parties aux termes
des engagements consentis en vertu des traités. L'objectif d'un tel
document de base que les États parties ne sont pas juridiquement tenus
de présenter séparément, outre qu'il contribuerait
à réduire la charge de travail que représente
l'établissement de rapports pour les États parties en
évitant les répétitions et les chevauchements, il
faciliterait le dialogue entre eux et les organes conventionnels en leur
permettant de présenter des informations pertinentes pour tous les
organes conventionnels.
Ce document de base commun qui contiendrait des renseignements
sur les dispositions fondamentales communes à l'ensemble des instruments
ou à plusieurs d'entre eux ainsi que d'autres renseignements
intéressant tous les organes, serait présenté à
l'organe conventionnel concerné en même temps qu'un rapport
ciblé spécifique à l'instrument dont ledit organe est
chargé de surveiller l'application. En juin 2003, les participants
à la deuxième réunion intercomités et à la
quinzième réunion des présidents ont demandé au
Secrétariat d'élaborer un projet de directives harmonisées
sur l'établissement des rapports destinés à tous les
organes conventionnels. Ce projet de directives déjà
élaboré et en cours de discussion au sein des différents
comités, fournit des conseils aux États parties quant à la
forme et au contenu des rapports destinés aux organes conventionnels.
Les directives ont été élaborées sur la base d'un
examen et d'une synthèse celles que suivent actuellement les
différents organes conventionnels. Il reste à souhaiter que les
discussions en cours aboutissent et que ledit projet soit adopté afin de
rendre effectif le choix d'une telle option qui, en réalité avait
déjà commencé depuis 19911(*)21.
En effet, depuis cette date, les États qui sont parties
à un ou plusieurs instruments internationaux relatifs aux droits de
l'homme peuvent soumettre au Secrétaire général un
document de base contenant des renseignements fondamentaux sur l'État
partie concerné consistant en grande partie en des données
constantes. L'objectif du document de base était d'aider les
États parties à s'acquitter de leur obligation de faire rapport
en réduisant les redondances et les chevauchements dans les
renseignements fournis à plusieurs organes conventionnels. Le document
de base tel qu'il se présente actuellement, est explicitement
conçu pour constituer la première partie du rapport de
l'État partie. En Décembre 2003, Madagascar a produit un tel
rapport1(*)22. Le
document de base maintenant appelé «document de base
commun» et le «document spécifique»
établi pour chaque instrument constitueraient, ensemble, le rapport des
Etats parties. Il reste à regretter le caractère facultatif de ce
type de rapport que les Etats ne sont pas obliges de choisir. Mais, ceux-ci
devraient être encouragés à présenter ce document de
base commun et à le mettre régulièrement à jour
pour faire en sorte que le lien existant entre le document de base, en tant que
première partie de chaque rapport, et le reste des renseignements
présentés à chaque organe conventionnel dans le document
spécifique soit maintenu. Mais ces options actuelles, si les directives
en arrivent à être adoptées, ne doivent pas faire occulter
la solution d'avenir: la mise en place d'un organe central unique, une Cour
Internationale des Droits de l'Homme par la "juridictionnalisation" de la
Charte Internationale des Droits de l'Homme.
3. Plaidoyer pour la Création d'une Cour
Internationale des Droits de l'Homme (CIDH)
3.1. Juridictionnalisation de la Charte Internationale
des Droits de l'Homme et Fusion des
Organes actuels
Dans les années 50, lors des discussions sur le projet
de Pacte des Droits de l'Homme, deux propositions majeures avaient
été avancées: la première axée sur
l'unité de Pacte, c'est-à-dire la possibilté d'avoir un
seul Pacte pour tous les droits de l'homme, fût-il civils, politiques,
économiques, sociaux, culturels, spécifiques ou
catégoriels, a eu la faveur d'une réelle majorité de
l'Assemblée Générale des Nations Unies. Le premier
argument en faveur de cette thèse de l'unité de Pacte reposant
sur l'unité de l'homme et qui avait été accueilli par la
Résolution 421, Partie E de l'Assemblée Générale
en date du 4 Décembre 1950 était étayé comme suit:
"Considérant que la Déclaration Universelle envisage l'homme
comme une personne à laquelle appartiennent indubitablement des
libertés civiques et politiques ainsi que des droits économiques,
sociaux et culturels, considérant que la jouissance des libertés
civiques et politiques et celle des droits économiques, sociaux et
culturels sont liés entr'elles et se conditionnent mutuellement, (...)
Ainsi, de l'avis de l'Assemblée, il n'y a pas de liberté
fondamentale de première classe et des droits fondamentaux de
deuxième classe. Aucune hiérarchie n'a été
établie par la Déclaration Universelle ou ne peut s'induire
d'elle. La personnalité de l'homme forme un tout et, pareillement, les
droits qui doivent permettre l'épanouissement de cette
personnalité forme aussi un tout indivisible que le Pacte n'a pas le
droit de scinder. Il doit être "un" à l'image de la
Déclaration"1(*)23. Cette unicité du Pacte des Droits de
l'Homme ainsi prônée et qui était, selon nous, la meilleure
avenue qu'il fallait prendre, a été battue en brèche et
rejetée au profit d'une pluralité de Pactes, sous prétexte
que sa rigidité contre nature est susceptible de retarder un très
long temps, l'adoption d'un Pacte des Droits de l'Homme qui devra être
monumental pour être sérieux et qui, dès lors, risque de ne
compter jamais des ratifications en nombre suffisant pour entrer en
vigueur1(*)24.
Cette pluralité de Pactes, maintenue pour soit disant
favoriser les ratifications nombreuses des Etats fut une erreur monumentale de
choix que plus d'un ont reconnue et fustigent: " (...) Pour exprimer
l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et les nations,
la Déclaration Universelle a formulé en un seul texte,
l'essentiel de ces droits. Que la Convention Européenne se soit
limitée aux seuls droits civils et politiques pour être suivie
onze ans plus tard par la Charte Sociale, et que les Pactes internationaux
aient été adoptés en deux traités distincts,
voilà qui est regrettable. Une telle dualité est contraire
à l'évolution historique et à la conception philosophique
de ces droits qui apparaissent, aujourd'hui, engendrés par une seule et
même cause. Tout ordre social est bâti sur un ensemble de normes,
de règles et de principes qui ne peuvent être partagés, car
ils forment un tout"1(*)25. Cette bévue a, aujourd'hui,
subséquemment conduit à cette diversité et ce
fractionnement conventionnels, source de tous les maux qui minent aujourd'hui
la procédure de rapports périodiques (pluralité d'organes
de contrôle, diversité des méthodes et des règles
établies, similitude, recoupement des droits, cycles périodiques
contraigants, chevauchements,...), au point où Peter LEUPRECHT s'en
était inquiété en ces termes: "Les mécanismes
internationaux de contrôle se sont multipliés au fil du temps. Le
justiciable risque de plus en plus de se perdre dans un maquis d'instruments,
de procédures et d'organes. Moins pourrait signifier plus en
l'occurrence. Un effort de rationalisation s'impose"1(*)26. Tous les instruments
internationaux de base relatifs aux droits de l'homme, depuis les deux pactes
jumaux de 1966 jusqu'à la Convention Internationale des Droits de tous
les Travails Migrants et des Membres de leur Famille, passant par les autres
conventions sur les droits spécifiques et catégoriels
(discrimination, femmes, torture et enfants) sans occulter les
différents protocoles facultatifs qu'ils ont secrétés,
devraient être "un" et constituer un et un seul
instrument: le Pacte des Droits de l'Homme ou encore la Charte
Internationale des Droits de l'Homme, c'est-à-dire la
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme révisée,
augmentée, "juridictionnalisée", avec une garantie de recours
efficace, à caractère juridiquement contraignant et aux
décisions exécutoires offrant, pour toutes les catégories
de droits de l'homme, un droit de pétition à la fois pour les
individus et les Etats ! les efforts futurs des Nations Unies doivent tendre
vers ses buts.
Il faudra ensuite, outre ce qui précède, en
venir à la fusion des organes, car comme l'explique Eric TISTOUNET, le
but ultime de toutes les adaptations des mécanismes de supervision des
traités relatifs aux droits de l'homme est, à mon sens, de
rationaliser la procédure de telle sorte que ne demeure qu'un
Comité unique, semi-permanent se réunissant en chambres
particulières pour examiner les rapports au titre des divers
traités ou des rapports globaux sur l'ensemble desdits textes. Le
système de protection conventionnelle des droits de l'homme se
trouverait ainsi unifié face au contrôle politique
représenté par la Commission des Droits de l'Homme et permettrait
un traitement uniforme et cohérent de l'ensemble des traités en
vigueur ou à venir"1(*)27. Ceci permettrait indubitablement aux Etats
parties, surtout aux Etats africains de ne présenter qu'un seul rapport
global à un seul organe central et, s'ils étaient
éventuellement demandés, des rapports spécifiques ou
thématiques1(*)28. Mais que serait-ce cet organe unique? Est-ce le
Comité des Droits de l'Homme actuel ou serait-il le Conseil des Droits
de l'Homme tel que proposé par le Groupe de Personnalités de Haut
niveau?
3.2 Quelle Cour, quel Organe Unique Central ?
Les négociateurs du projet de Pacte des Droits de
l'Homme, toujours dans les années 50 s'étaient
déjà, au cours de leurs travaux, demandé à quelle
institution, à quels organes internationaux doit être
confiée, dès la mise en vigueur du Pacte de Droits de l'Homme, la
mission spéciale de veiller au respect effectif et au progrès
universel des droits de l'homme. A maintes reprises a été
soutenue l'idée qu'un organe international unique pourrait à la
fois assurer la surveillance régulière de l'action de tous les
Etats en faveur des droits de l'homme et exercer, en cas de violation du Pacte,
les actions de redressement amiables n'ayant pas de caractère
d'intervention judiciaire1(*)29. On a successivement pensé à
l'actuelle Cour Internationale de Justice dont les statuts seraient
modifés, à une Cour spéciale des Droits de l'Homme,
à la Commission des Droits de l'Homme et au Conseil Economique et
Social. A cette époque-là, M. LAUTERPACHT a proposé, dans
l'un de ses ouvrages sur les droits de l'homme, un Conseil des Droits de
l'Homme1(*)30.
Aujourd'hui, cette idée de Conseil des droits de l'homme est encore
proposée par le Groupe de Personnalités de Haut Niveau dans leur
rapport intitulé "Un monde plus sûr: notre affaire à tous"
sur les menaces, les défis et le changement à la demande du
Secrétaire Général des Nations Unies, qui recommande que
la Commission des Droits de l'Homme soit secondée dans ses travaux par
un conseil ou gropue consultatif. Celui-ci se composerait d'une quinzaine
d'experts indépendants (trois par région par exemple,
nommés en considération de leurs compétences, pour une
période de trois ans renouvelable une fois"1(*)31. N'est-ce pas
déjà là, la trame de l'organe unique auquel les Etats
soumettraient leurs rapports uniques globaux?
Au cours de la 36è Séance, tenue le 17 Novembre
1993, de la Troisième Commission (Commission des Questions Sociales,
Humanitaires et Culturelles) de l'Assemblée Générale, lors
de sa quarante-huitième Session, le Délégué
italien, M. TORELLA DI ROMAGNANO a estimé "que l'ONU devrait
envisager la création d'une cour internationale des droits de l'homme
qui, à l'instar de la Cour européenne des droits de l'homme,
aurait pour vocation de regler les différends entre des particuliers et
des Etats ou entre eux, à condition que l'Etat mis en cause ait
accepté sa juridiction. Il conviendrait alors de négocier in
instrument ad hoc qui délimiterait les compétences de la Cour et
définirait les conditions de recours. (...). La création d'une
cour internationale des droits de l'homme recueille de nombreux suffrages mais
cette acceptation de principes devra s'accompagner de beaucoup de patience et
d'efforts si l'on veut, comme dans le cas de la Cour Européenne, passer
d'un projet utopique à la réalité d'une voie de recours
universelle et impartiale"1(*)32. Quel que soit le temps que prendrait la
création d'une telle cour et quelles que soient les oppositions qui
proviendraient des irréductibles de la pluralité d'instruments,
elle pourra, outre son rôle contentieux, assurer la surveillance du
respect des engagements des Etats en recevant, et elle seule, les rapports qui
seraient dûs par les Etats en vertu de la Charte Internationale des
Droits de l'Homme qu'on aurait, peu importe la désignation de
l'instrument qui serait issu de la fusion de tous les droits,
c'est-à-dire de la Déclaration Universelle révisée,
de la Charte internationale "juridictionnalisée".
Mais, à en coire au Président du Comité
des Droits de l'Homme, M. Abdelfattah AMOR, celui-ci pourrait parfaitement
remplir ce double rôle contentieux et non-contentieux,
c'est-à-dire d'organe unique de surveillance et de mise en oeuvre
recevant et examinant les rapports des Etats et les plaintes des particuliers
et des Etats:
"Parmi les attributions et les activités du
Comité, il y a lieu de souligner, notamment l'examen des rapports
d'Etats, l'élaboration et l'adoption d'observations
générales et l'examen des communications des particuliers. Il est
indiscutable que le Comité des Droits de l'Homme occupe, en raison de la
mission qui est la sienne et de l'importance particulière des droits
concernés par son activité et de la formulation des normes qui le
concernent, une place de premier plan parmi l'ensemble des mécanismes de
protection des droits de l'homme. Cette importance semble se renforcer de
manière progressive, tant et si bien que le Comité - qui n'est
pas une juridiction - donne l'impression - notamment en raison de la logique
juridictionnelle dans laquelle il semble inscrire de plus en plus l'exercice de
ses compétences - d'être, en quelque sorte, une Cour
Internationale des Droits de l'Homme à l'état embryonnaire ou en
état de formation"1(*)33. Cette impression du Président AMOR qui
n'est pas à l'arbri d'une certaine réversibilité n'est pas
dénuée de fondement, du moins d'une certaine
réalité. Quelle que soit l'option qui serait choisie, l'organe
unique qui serait mis en place serait la seule voix radieuse de la
rationalisation, de l'efficience. Elle permettrait aux Etats africains de faire
des économies d'échelle, de s'adonner plus à cet exercice
conventionnel que constitue le rapport et de mieux et efficacement prendre part
à ce dialogue constructif, ouvert et franc dont ils tireraient
dorénavant le meilleur parti. Par-delà ces questions de choix, de
réformes et de rationalisation, la préparation des rapports au
niveau national et la participation des acteurs non étatiques tels que
les Organisations non-gouvernementales et les institutions nationales des
droits de l'homme tant à la préparation des rapports au niveau
national que leur présentation devant les Comités de surveillance
ou l'organe unique qui serait mis en place ainsi que le bon suivi des
observations et recommendations restent un gage majeur de succès de la
procédure des rapports.
4. Le Rôle des Acteurs Nationaux dans la
Procédure des Rapports: l'Expérience de
l'Afrique du Sud
La préparation d'un rapport périodique est
l'occasion d'engager un vaste débat national sur la situation des droits
de l'homme. Outre les services ou comités inter-ministériels mis
en place pour préparer les rapports et la participation des
parlementaires et du corps académique, la présence des ONG et des
institutions nationales de droits de l'homme sur le terrain est importante et
irremplaçable en ce sens qu'elle permet aux différents organes,
à travers les rapports alternatifs ou contre-rapports et autres
informations crédibles provenant de ceux-ci, de jauger la
réalité et la véracité des informations fournies
par les Etats parties dans leurs différents rapports qui tendent
très souvent et parfois uniquement à juxtaposer les dispositions
légales déjà prises ou à prendre et non des mesures
concrètes mises en oeuvre, les progrès accomplis et les
difficultés rencontrées. M. ODA, représentant de l'Egypte
à la 31è Séance de la Troisème Commission lors de
la cinquante-ciquième Session de l'Assemblée
Générale, corroborait, par cette déclaration liminaire
l'importance vitale des ONG: "Les organisations non-gouvernementales
nationales jouent un rôle important dans la promotion des principes
relatifs aux droits de l'homme. Ces organisations comptent parmi les
éléments les plus efficaces du système mis en place par
l'Egypte en vue de défendre les droits de l'homme. Leur contribution en
matière de protection et de promotion des droits de l'homme à
l'échelon national, régional et international est reconnue
à sa juste valeur"1(*)34.
L'expérience de l'Afrique du Sud quant à la
préparation des rapports au niveau natioanal et leur présentation
est édifiante et pourrait servir de source d'inspiration aux autres
Etats africains. En effet, en Afrique du Sud, tous les rapports nationaux
destinés aux organes de contrôle internationaux doivent être
présentés au parlement pour y être débattus et
celui-ci veille à ce que ces rapports réflètent les points
de vue très divers, notamment ceux de la société civile. A
cette fin, il organise des débats et des auditions publiques, convoque
des ministres et demande des documents et des rapports émanant des
divers ministères et des citoyens. Des parlementaires accompagnent la
délégation nationale aux sessions des instances de contrôle
internationales enfin d'en mieux comprendre les recommandations et le parlement
joue un rôle actif en veillant au suivi et à l'application de ces
recommandations au niveau national1(*)35.
Ce rôle des ONG et leur participation avant, pendant et
après l'examen des rapports devraient être effectifs au niveau de
tous les Etats africains afin qu'ils contribuent à l'améloration
de la procédure des rapports. Représentants et interprètes
de l'opinion publique, pour paraphraser René CASSIN, ils peuvent aider
les organes à formuler et élaborer leurs listes de questions
à adresser aux représentaux gouvernementaux et attirer leur
attention sur certains faits en groupe de présession ou au cours de
l'examen. Le Comité des Droits Ecomomiques, Sociaux et Culturels, le
Comité des Droits de l'Enfant acceptent, par exemple que les ONG fassent
des interventions écrites et orales. Le Comité contre la Torture,
quant à lui, invite, en général deux mois avant une
session les ONG à lui présenter des informations concernant les
Etats parties dont les rapports devaient être examinés au cours de
la session1(*)36.
Quant aux institutions nationales des droits de l'homme, elles
sont invitées par l'ensemble des comités à
présenter des informations. Le Comité des Droits de l'Enfant,
après avoir adopté une observation Générale sur ces
dernières (Observation Générale No 2), invite leurs
représentants à participer à ces groupes de travail de
présession. La deuxième réunion intercomités a
insisté sur le rôle constructif que les institutions nationales
des droits de l'homme pouvaient jouer dans le processus de présentation
des rapports relatifs aux droits de l'homme au niveau international et
national. Elle les a encouragées à participer de façon
indépendante, selon les besoins, au processus de présentation des
rapports et à contrôler les rapports présenter par les
Gouvernements aux organes conventionnels internationaux1(*)36. Si les Etats africains,
en vertu des engagements souscrits aux termes des instruments internationaux,
doivent remplir des obligations conventionnelles de rapports au niveau
universel onusien, leur acceptation et leur adhésion à la Charte
Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples leur imposent également,
au niveau de l'Union Africaine, précisément de la Commission
Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples comme nous l'avions
déjà annoncé les mêmes obligations.
C. Co-habitation de deux systèmes
conventionnels universel et régional: Avantages et inconvenients pour
les Etats africains
La double participation des Etats africains à la
procédure de rapports devant les organes de contrôle des Nations
Unies et à la Commission Africaine des Droits de l'Homme et Peuples au
niveau de l'Union Africaine, en vertu de la Charte Africaine des Droits de
l'Homme et des Peuples comme nous l'avions indiqué (voir note
infrapaginale 66) peut avoir des avantages comme des inconvénients. En
2004, les Etats africains devaient, au titre des sept instruments de base de
droits de l'homme de l'ONU, 114 rapports initiaux et 373 Rapports
périodiques aux sept organes de contrôle des desdits
traités. Au niveau regional africain, Ils devaivent, la même
année, un total de 198 rapports à la Commission Africaine des
Droits de l'Homme et des Peuples; ce qui fait, pour les deux niveaux Universel
et Régional, un total de 685 rapports dûs aux
tremes de huit (8) instruments de droits de l'homme. Ceci représente une
très lourde charge d'obligations conventionnelles à laquelle ils
ne pourront jamais totalement faire face ou supporter. Si, de surcroît,
les cycles de présentation des rapports coïncidaient au niveau
onusien et africain, les gouvernements auront encore de sérieuses
difficultés pour répondre simultanément aux deux niveaux,
eu égard à la modicité de leurs moyens financiers et au
manque chronique de ressources humaines qualifiées, adéquatement
formées à la procédure de rapports ainsi que de structures
administratives comme précédemment évoqué. M. Mutoy
MUBIALA relève à ce propos "qu'il convient toutefois de
reconnaître que d'autres problèmes sont dus à des
conditions objectives liées à la pluralité des engagements
des Etats et à l'absence des compétences techniques nationales.
La plupart des Etats, souvent dépourvus de ressources humaines et
financières, sont astreints à présenter plus d'une
demi-douzaine de rapports au plan universel, auxquels s'ajoutent ceux requis au
plan régional, en particulier en vertu des trois principales conventions
étudiées ici (...)"1(*)37
Un autre inconvenient majeur serait que par pur caprice de
choix, certains Etats peuvent décider de ne présenter des
rapports qu'au système régional africain et d'autres, au
système universel onusien. Deux exemples peuvent être
illustratifs: le premier concerne Seychelles. En effet, l'état
de soumission des rapports à la Commission Africaine
présenté à l'Annexe IV indique que jusqu'en 1994, depuis
l'entrée en vigueur de la Charte Africaine aux Seychelles le 13 Avril
1994, ce pays doit six (6) rapports à cet organe de contrôle
institué par la Charte Africaine. Sur les six, il en a
présenté un seul en septembre 1994 et son Gouvernement n'a jamais
fait preuve de bonne foi et volonté politique pour le présenter
devant les onze (11) membres de la Commission. Ce rapport a été
plusieurs fois «programmé pour examen et reporté de
session en session pour non-représentation du Gouvernement des
Seychelles pour la présentation du rapport1(*)38. Or, si cette
situation reste analogue au niveau de la plupart des Organes de l'ONU, il en a
quand même soumis et présenté un au Comité des
Droits de l'Enfant le 7 Février 2001[CRC/C/3/Add.64] (voir tableau plus
haut). Le deuxième exemple concerne la République-Unie de
Tanzanie qui, depuis son adhésion à la Charte Africaine le 18
Février 1984, n'a présenté qu'un seul rapport en 1991
à la Commission Africaine et doit à celle-ci, jusqu'en 2004, six
(6). Or, il a déjà présenté, rien qu'au
Comité des Droits de l'Homme, trois (3) rapports, respectivement en 1988
(1 rapport) et 1996 (2 rapports). On pourrait mulltiplier les exemples.
Le tableau1(*)39 qui suit montre qu'au mois d'Octobre 2002, parmi
vingt Etats africains qui n'ont jamais présenté de rapports
à la Commission Africaine, dix-sept, en d'autres termes la
majorité, en ont présentés à divers organes de
l'ONU au niveau universel :
Etats
|
Nbre total de rapports soumis depuis l'adhésion
aux Traités des Nations Unies
|
Nombre de rapports soumis aux différents Organes
des Nations Unies après l'entrée en vigeur de la Charte
Africaine
|
CAT
|
CCPR
|
CEDAW
|
CERD
|
CESCR
|
CRC
|
MWC
|
Botswana
|
4
|
-
|
-
|
-
|
1 rapport consolidé (combinant 9 rapports) le
09/03/02
|
-
|
-
|
-
|
Comores
|
1
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1 rapport
24/03/98
|
-
|
Côte d'Ivoire
|
5
|
-
|
-
|
-
|
1 rapport consolidé (combinant 3 rapports)
le 05/08/96
|
-
|
1 rapport
22/01/99
|
-
|
Djibouti
|
1
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1 rapport
17/02/97
|
-
|
Erithrée
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Ethiopie
|
9
|
-
|
-
|
1 rapport consolidé combinant 3 rapports
22/04/93
|
1 rapport (6è rapp. au CERD)
22/04/88
|
-
|
2 rapports
1er rapp.
(16/11/95)
2è rapp.
(28/09/98)
|
-
|
Gabon
|
7
|
-
|
2 rapports:
1er rapp.
16/11/95
2è rapp.
06/02/98
|
1 rapport
19/06/87
|
1 rapport
consolidé combinant
les 2è au 9è
04/02/97
|
-
|
1 rapport
21/06/00
|
-
|
Guinée Bissau
|
1
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1 rapport
06/09/00
|
-
|
Guinée Equatoriale
|
3
|
-
|
-
|
3 rapports:
1er rapp.
16/03/87
2è et 3è rapports 06/01/94
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Kenya
|
7
|
-
|
-
|
4 rapports:
1er et 2è
04/12/90
3è et 4è
05/01/00
|
-
|
1 rapport
02/08/93
|
1 rapport
13/01/00
|
-
|
Liberia
|
3
|
-
|
-
|
-
|
3 rapports:
11 rapports ensemble
22/08/96
2 rapports
14/08/01
|
-
|
-
|
-
|
Madagascar
|
19
|
|
1 rapport
(2è)
13/07/90
|
1 rapport
08/11/93
|
1 rapport
10/08/95
|
|
2 rapports:
1er rapp.
20/07/93
2è rapp.
02/02/01
|
-
|
Malawi
|
2
|
-
|
-
|
1 rapport
15/07/88
|
-
|
-
|
1 rapport
01/08/00
|
-
|
Niger
|
10
|
-
|
1 rapport
03/05/91
|
-
|
2 rapports
(8è-9è-10è)
13/10/87
(11è à 14è)
05/08/97
|
-
|
1 rapport
28/12/00
|
-
|
République
Centrafricaine
|
6
|
-
|
1 rapport
28/10/87
|
-
|
1 rapport
24/08/99
|
-
|
1 rapport
15/04/98
|
-
|
Rép. Sahrawie
Arabe Dém.
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Sao Tome et
Principe
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Sierra Leone
|
7
|
-
|
-
|
-
|
3 rapports:
12è rapp.
08/08/91
14è rapp.
10/08/95
16è rapp.
22/03/01
|
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1 rapport
10/04/96
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Somalie
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3
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1 rapport (11è rapp.)
10/08/95
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-
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Zambie
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11
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1 rapport
01/12/00
|
2 rapports:
1er rapp.
24/06/87
2è rapp.
27/01/95
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4 rapports:
1er et 2è
06/03/91
3è et 4è
12/08/99
|
1 rapport
(7è au 11è)
22/02/93
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Cette présentation dénote que la grande
majorité des Etats parties à la Charte Africaine ne prennent pas
au sérieux leur obligation de soumettre des rapports à la
Commission Africaine et qu'il y a une absence de volonté politique de
leur part même si certains excluent que le manquement à leur
devoir soit une expression de mauvaise foi. Lorsque l'on prend la situation
dans le sens inverse, et pour ne citer que ce cas, le Ghana qui a
adhéré à la Charte Africaine le 20 Janvier 1989 doit
des rapports initiaux à quatre organes
de contrôle au niveau universel onusien alors qu'il a
déjà soumis deux (2) rapports à la Commission Africaine
notamment son 1er Rapport en Décembre 1993
(14ème Session Ordinaire de la Commission) et
2ème Rapport, en Avril 2001 (28ème Session
Ordinaire)1(*)40.
La co-existence de deux systèmes universel et
régional de procédure de rapports présente
néanmoins quelques avantages qu'il convient de mettre en lumière.
Les rapports présentés aux organes de contrôle des Nations
Unies peuvent par exemple servir de base aux rapports à présenter
à la Commission Africaine, les activités de celle-ci étant
de même nature que celles des organes conventionnels de l'ONU et
comprenant l'examen des rapports des Etats parties1(*)41. Plus
spécifiquement, les Etats parties qui n'ont encore
présenté aucun rapport à la Commission Africaine et qui
ont déjà soumis leurs rapports initiaux aux organes
conventionnels de l'ONU peuvent se servir de ceux-ci comme documents de base,
les mettre à jour pour la présentation de leur premier rapport
à la Commission Africaine en vertu de l'Article 62 de la Charte
Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples. La même chose peut se
faire dans le sens inverse. De même en l'absence de rapport, la
Commission Africaine peut décider d'examiner la situation des droits de
l'homme dans l'un des Etats parties à la Charte Africaine en se basant,
entre autres sources d'informations, sur les rapports périodiques que
ledit Etat aurait déjà présentés aux
différents organes de l'ONU et ceux-ci peuvent faire de même et
avoir des renseignements dans les rapports soumis à la Commission
Africaine par les Etats africains parties aux sept traités de base de
l'ONU, quant aux parties desdits rapports qui concernent leur domaine de
compétence.
D'autre part, si l'Article 85(3) du Règlement
Intérieur de la Commission Africaine offre à celle-ci la
possibilité de faire des observations finales ou des recommandations
suite à l'examen des rapports, elle n'en faisait pas usage, à
part quelques commentaires sous forme d'encouragement et de
félicitations et quelques remarques. C'est véritablement à
sa 29è Session Ordinaire à Tripoli (Jamahiriya Arabe Libyenne)
que cette pratique s'est concrétisée et devenue automatique avec
des observations finales sur le rapport initial du Congo et les rapports
périodiques de l'Algérie, du Ghana et de la Namibie1(*)42. M. Frans VILJOEN a fait
état de cette lacune en disant que "l'examen des rapports des Etats
ne débouche pas sur une évaluation officielle ou
définitive des rapports de la Commission, et aucune observation finale
n'est publiée contrairement à ce qui se produit
généralement pour les organes des Nations Unies. Les opinions
exprimées par les membres de la Commission au cours de l'examen des
rapports des Etats ne sont rien de plus que des apartés qui sont
néanmoins révélateurs".1(*)43 Les observations finales
des experts des organes de contrôle de l'ONU sur les rapports des Etats
africains peuvent alors constituer une source inestimable d'inspiration pour
leurs homologues de la Commission Africaine pour poursuivre et améliorer
cet aspect fondamental de la procédure de rapports.
Un dialogue permanent entre les Membres de la Commission
Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples peut contribuer aussi bien du
côté universel onusien que du côté régional
africain à améliorer la procédure de rapports, l'ensemble
des mécanismes conventionnels et même l'interprétation de
certains droits, fût-il civils, politiques, économiques, sociaux,
culturels, spécifiques ou catégoriels pour une meilleure mise en
oeuvre. Les Membres de la Commission Africaine ont assisté, à
titre d'observateurs, à la seizième réunion des
présidents des organes créés en vertu d'instruments
internationaux des droits de l'homme tenue au Haut Commissariat des Droits de
l'Homme à Genève du 23 au 25 Juin 2004 et qui a été
suivi de la troisième réunion intercomités les 21 et 22
Juin 2004. A cette réunion, le Commissaire
Rezag- Barra (Algérie) a brièvement
exposé les activités de la Commison Africaine des Droits de
l'Homme et des Peuples. Il n'est nul doute que les échanges ou
débats qui suivront cette présentation et mêmes les
"entretiens informels de couloir" et autres brassages entre ces experts des
organes de l'ONU et les Membres de la Commission Africaine produiront des
effets bénéfiques pour les deux systèmes universel et
régional qui, indubitablement, auront un impact positif pour la
promotion et la protection des droits de l'homme en Afrique avec la bonne
volonté et la bonne foi des Etats Parties. Les 300 ONG et les 30
institutions nationales de droits de l'homme ayant respectueusement le statut
d'observateurs et le statut d'affiliés auprès de la Commission
Africaine et qui auraient ces mêmes statuts auprès du Conseil
Economique et Social au niveau des Nations Unies, apporteront une grande
contribution à la procédure des rapports tant au niveau universel
que régional et contribueraient, par leur participation à cette
procédure, à travers les rapports parallèles et autres
informations qu'elles fournissent, leur participation à la
préparation des rapports au niveau national et au suivi des observations
finales et recommandations des experts, à la promition et à la
protection des droits de l'homme et des peuples en Afrique. A la fin de la
réunion, les présidents ont décidé d'envoyer une
lettre exprimant leur soutien aux activités de la Commission
Africaine1(*)44.
Comme l'a admirablement fait remarquer M. Nicolas VALTICOS,
"c'est par ces formules analogues de consultation et de coopération
entre les diverses organisations intéressées que la mise en
oeuvre des instruments élaborés par les unes et par les autres
pourra éviter la dispersion et les contradictions et aura plus de
chances d'aboutir à des résultats fructueux"1(*)45. Au titre de sa
coopération avec les Nations Unies, la Commission Africaine pourrait
largement profiter et s'inspirer du système de suivi des observations
finales récemment mis en place par le Comité des Droits de
l'Homme qui, à sa soixante-quinzième session, a nommé un
Rapporteur Spécial à ce sujet1(*)46. L'expérience de celui-ci peut être
bénéfique aux Membres de la Commission Africaine pour les
différents Etats dont ils ont la charge dans le cadre de ses
activités de promotion et sur lesquels la Commisson émettrait des
observatiions finales qui doivent être suivies. La co-habitation des deux
systèmes universel et régional, malgré quelques
inconvénients, peut être bénéfique aux Etats
Africains parties aux instruments universels de base de droits de l'homme et
à la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, quant au
respect et à l'exécution de l'obligation de rapports. La Commison
africaine peut bénéfier de la longue expérience des
organes de l'ONU et, avec les Etats parties, de ses programmes de
coopération technique et de service consultatif pour une meilleure
protection des droits de l'homme en Afrique. On peut donc conclure comme TORKEL
OPSAHL que "So far, the coexistence of two systems of protection, despite
the problem of coordination, has been not only peaceful, but
fruitful"1(*)47 et
avec Mutoy MUBIALA que "quoi qu'il en soit, la participation d'un Etat
africain aux instruments universels peut être bénéfique
à la mise oeuvre de son obligation de présenter des rapports en
vertu de la Charte et des autres instruments africains, en particulier au
niveau de l'expérience acquise aux Nations Unies et de la
possibilité de pouvoir demander une assistance tecnique à
celles-ci"1(*)48.
Conclusion
Il ne servirait à rien d'étendre sans cesse le
champs de la protection accordée aux individus et, subséquemment,
en parallèle, d'accroître les obligations imposées aux
Etats: de nouvelles normes, de nouvelles conventions, même si elles sont
à l'avantage des citoyens, entraîneront de nouvelles obligations.
"Nous avons déjà tant de normes qu'il me semble qu'il faudrait
être prudent avant d'en écrire davantage. Je peux voir une
tendance trop confiante à croire qu'il faut toujours écrire de
nouvelles normes. Je crois qu'il existe une tendance à adopter de
nouvelles normes au contenu confus et à s'y référer
ensuite contre les anciennes normes au contenu beaucoup plus clair", remarquait
déjà Hans CAMBELL1(*)49. La Convention sur les Droits de tous les
Travailleurs Migrants et des Membres de leur Famille avec le Comité dont
elle accouché n'était-elle pas un instrument de trop avec comme
corollaire de nouvelles obligations conventionnelles pour les Etats
déjà submergés ? La question des travailleurs migrants
fait déjà largement partie du mandat de l'Organisation
Internationale du Travail et les normes définies par celle-ci la
couvrent largement. Les Conventions No 97 sur les Travailleurs Migrants et No
143 (Ttravailleurs Migrants - Dispositions complémentaires) en sont de
belles illustrations. De plus, ses dispostions sont déjà plus ou
moins prises en compte par les six autres instruments des Nations Unies1(*)50.
Il serait, à ce niveau, plus indiqué de
concentrer les efforts plutôt sur une acceptation et une mise en oeuvre
universelles des normes y compris par tous les Etats africains, quels que
soient leur tradition, leurs particularismes culturels et religieux, leur
système politique et économique afin que ceux-ci
n'échappent pas au processus de contrôle pour contrevenir,
conspuer les droits de leurs citoyens et bafouer la dignité de la
famille africaine. Nous faisons nôtres, les propos de Boutros
Boutros-Ghali sur son appel à une telle exigence: "Mais il faut que
nous soyons bien conscients, aussi, que si les clivages idéologiques et
les inégalités économiques restent la
réalité de notre société internationale, on ne
saurait admettre pour autant qu'ils constituent une entrave au caractère
universel des droits de l'homme. C'est pourquoi, dans le contexte actuel,
l'urgence me semble moins de définir de nouveaux droits que d'amener
tous les Etats à adopter les textes existants et à les appliquer
effectivement. Ouvrons le dialogue avec ls Etats membres pour identifier les
obstacles à la ratification et les surmonter. Soutenons,
parallèlement, le rôle bénéfique que peuvent et
doivent aussi jouer les organisations régionales dans la sensibilistion
des Etats à ce problème"1(*)51.
Les Etats africains encore blottis derrière ou
emmitouflés du manteau de la Souveraineté absolue et de
la Raison d'Etat doivent se dépécher pour rallier le
peloton universel: ils doivent ratifier les instruments des droits de l'homme
secrétés non seulement sur leur propre continent mais aussi dans
le cadre de l'ONU, donner effet à leurs dispositions dans leurs
législations internes et rapporter aux organes créés en
vertu de ces instruments, dans le cadre d'un dialogue ouvert, franc et
constructif, les mesures prises et les progrès réalisés
ainsi que les écueils et autres facteurs qui constituent une pierre
d'achoppement pour la mise en oeuvre des normes qu'ils ont librement
acceptées. Les constatations, les recommandantations des experts desdits
organes les aideront dans la correction des lacunes et, par
là-même, contribueront à la garantie et à
l'effectivité de l'Etat de droits en Afrique ainsi qu'à
l'atténuation des crises et conflits qui compromettent le
développement et le progrès sur le continent. Au sommet des chefs
d'Etats et de Gouvernement de l'Organisation de l'Unité Africaine tenue
à Hararé au Zimabwe en juin 1997, le Secrétaire
Général des Nations Unies Kofi Annan avait, en ces termes, dit
puis réitéré un an plus tard à l'ouverture de la
54è Session de la Commission des Droits de l'Homme à
Genève en mars 1998, que les droits de l'homme sont les droits des
Africains: "(...) L'Afrique a subi une série de transformations. Il y a
d'abord eu la décolonisation et la lutte contre l'apartheid. Puis il y a
eu une période marquée et ternie par la guerre civile et des
régimes militaires; je crois que le moment est venu pour l'Afrique
d'entrer dans une troisième ère, celle d'une vague de paix
ancrée dans la démocratie et les droits de l'homme. (...)
Certains Africains continuent pourtant à considérer le souci des
droits de l'homme comme un luxe de riches pour lequel l'Afrique n'est pas
prête, voire comme un complot fomenté par les pays occidentaux
industrialisés. Il s'agit là pour moi d'une conception
dégradante qui fait injure à l'aspiration à la
dignité humaine qui existe dans le coeur de chaque Africain. Est-ce que
les mères africaines ne pleurent pas lorsque leurs fils et leurs filles
sont tués ou torturés par les agents de l'oppression ? Est-ce que
les pères africains ne souffrent pas lorsque leurs enfants sont
injustement emprisonnés ? Est-ce que l'Afrique, dans son ensemble, ne
souffre pas lorsque l'une de ses voix est étouffée ? Je l'ai dit
à Hararé, les droits de l'homme sont les droits des Africains. Ce
sont les droits des Asiatiques; ce sont les droits des Européens; ce
sont les droits des Américains"1(*)52.
Les Etats Africains doivent s'approprier ces droits, ils
doivent les faire leurs dans leur ordre interne respectif et participer
à ce bel exercice conventionnel, cette dialectique de confrontation de
deux logiques pour utiliser la formule chère au Français
Régis de GOUTTES: une logique d'investigation par les organes
conventionnels et une logique d'explication par les Etats avec comme
dénominateur commun: le respect des droits de l'homme et des
libertés fondamentales pour tous les Aficains par le respect des
engagements contractés. Mais Comment y parviendront-ils ?
Une éducation aux droits de l'homme et à la
citoyenneté, à la démocratie, la tolérance et
à la paix pour tous les Africains est nécessaire, du plus grand
dirgeant au plus petit fonctionnaire africains, en passant par les
écoles, les collèges et les universités. En ce sens, les
réflections en cours sur la seconde Décennie des Nations Unies
sur l'Education aux Droits de l'Homme sont à saluer et les deux
expériences du Bureau Régional de l'UNESCO à Dakar (BREDA)
respectivement en Décembre 1998 et en Décembre 1999 doivent
être encouragées, répétées et étendues
à toute l'Afrique1(*)53. En second lieu, une connaissance parfaite des
procédures et des mécanismes conventionnels est
impérative. Dans ce cadre, les pays africains les plus
expérimentés et qui s'acquittent au mieux de leurs obigations
conventionnelles de rapports doivent voler à la rescousse de ceux qui
balbutient ou qui sont complètement restés en marges,
échappant au contrôle. Les initiatives telles que les
consultations et rencontres entre agents gouvernementaux et les Experts des
organes conventionnels, les séminaires de fomation à
l'établissement et à la présentation des rapports doivent
bien cibler les pays africains. D'autre part, la meilleure coordination entre
les organes créés en vertu des instruments relatifs aux droits de
l'homme et l'harmonisation de leurs méthodes de travail et autres
initiatives comme les rencontres des Présidents des organes, les
réunions intercomités devront se poursuivre et être
renforcées. Enfin, et c'est très important, les propositions en
cours pour la fusion des organes de contrôle et surtout l'objectif
clé de rapport unique global allègeraient
considérablement le fardeau d'obligation conventionnelle aux Etats
Africains déjà mal en point! A moyen ou long terme, la
juridictionnalisation de la Charte Internationale des Droits de l'Homme avec
l'intégration de tous les droits spécifiques et
catégoriels pour la création d'une Cour Internationale des Droits
de l'Homme (CIDH) avec un unique organe de contrôle serait la meilleure
voie qui légitimerait un tel objectif et donnerait de sens au
contrôle contentieux international.
Dans cette oeuvre gigantesque de garantie et de mise en oeuvre
des droits de l'homme et des libertés fondamentales, les organes de
l'ONU et les Etats africains ne devront pas être seuls ! Il faudra la
participation de tous les acteurs concernés par les droits de l'homme:
les Gouvernements, les ONG, les organes de l'ONU, les Institutions
financières internationales, la communauté économique dans
son ensemble et tous ceux qui sont prêts à se battre pour un
idéal. Les nations industrialisées doivent comprendre qu'elles
ont une responsabilité morale et historique vis-à-vis des nations
pauvres, en particulier des pays africains et savoir que leur
intérêt est de partager les richesses et de garantir un ordre
international stable et pacifique. Les pays scandinaves ne seront pas seuls
à tenir la promesse faite par les nations nanties en 1974 qui
s'étaient engagés à contribuer à hauteur de 0,7 %
de leur produit national brut (PNB) à l'aide publique au
développement. Les Etats membres de l'Organisation de Coopération
et de Développement Economique (OCDE) doivent faire preuve de plus de
générosité à l'égard de l'Afrique, mais
surtout, la superpuissance mondiale doit quitter la barre de 0,09 % de son PNB
et passer plus haut, voire dépasser le seuil de 0,7% promis ! Ainsi, sur
le continent africain, le chèque des droits de l'homme
cesserait, un tant soit peu , d'être sans provision, et trop souvent
détourné, falsifié, confisqué ou
impayé"1(*)54 avec la volonté politique des Etats.
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[s.l.]:[s.n], 2004.-271p.-
OFFICE OF THE UNITED NATIONS HIGH COMMISSIONER FOR
HUMAN RIGHTS
Rapport de la neuvième réunion des
présidents des organes créés en vertu d'instruments
internationaux relatifs aux droits de l'homme: Genève, 25 au 27
Février 1998.-
Geneva : OHCHR, [1998].- 10p.
(Télédéchargé de :
www.unhchr.ch/tbs/doc.nsf
SABA, Hanna.-
La Charte Internationale des Droits de l'Homme, son
élaboration et son application dans un monde multiculturel.-
IN "L'Avenir du droit international dans un monde multiculturel,
Colloque - La Haye, 17-19 Novembre 1993 = The Future of international law in a
multicultural world, Workshop - The Hague, 17-19 November 1999", pp. 331-340.-
The Hague : Martinus Nijhoff Publishers, 1984.-
ISBN 90-247-3070-8
SINDJOUN, Luc.-
Les Etats africains et la protection
internationale des droits de l'homme: éléments d'analyse
politiste.- IN «Afrique 2000 - Revue Africaine de Politique
Internationale» No 24, juil.-sept. 1996.- pp. 33-53.- Genève:
Institut Panafricain de Relations Internationales.-
TAVERNIER, Paul.-
Destin du Pacte International relatif aux Droits
Civils et Politiques vingt ans après son entrée en vigueur.-
IN "Pouvoir et Liberté: études offertes à Jacques
Mourgeon",
pp. 479-493.- Bruxelles: Bruylant, 1998.- ISBN
2-8027-1119-9
TAVERNIER, Paul; CAPETTE, Isabelle.-
Les Etats africains et les instruments des Nations
Unies relatifs aux droits de l'homme.-
IN "Recueil juridique des droits de l'homme en Afrique
1996-2000" / Paul Tavernier, pp. 177-215.- Bruxelles: Bruylant, 2002
(Collection du CREDHO).- ISBN 2-8027-1602-6
TISTOUNET, Eric.-
Amélioration des procédures
conventionnelles des Nations Unies en matière de droits de
l'homme.- IN "Revue Universelle des Droits de l'Homme", Vol. 5,
No 5-6,
1993.- pp. 145-155.- Strasbourg : Editions N. P. Engels
TISTOUNET, Eric
Difficultés rencontrées dans la mise
en oeuvre des traités internationaux en matière de droits de
l'homme.- IN "Human Rights = Droits de l'Homme" - Revue
Trimestrielle du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme, No
1 - Hiver 1997/1998.- pp. 18-22
ISSN 1020-6507
TISTOUNET, Eric
Rapport sur la nature, les fonctions et les
activités du Comité des droits de l'homme des
Nations Unies.- IN <Revue Universelle des Droits
de l'Homme - RUDH>, 1989.- pp. 50-60
TRINDADE, Cançado A. A.-
Co-existence and efforts of co-ordination of
reporting obligations under Human Rights instruments.- IN
"Collected Courses of the Hague Academy of International Law", 1987 - II, tome
2002 de la collection.-, Chap. XII, pp. 300-327.-
Dordrecht : Kluwer Academic Publishers, 1988.- ISBN 90
247 3725 7
VALTICOS, Nicolas.-
Nations, Etats, régions et
communauté universelle : niveaux et étapes de la protection
des droits de l'homme.- IN "Humanité et droit
international : mélanges René-Jean DUPUY".-
pp. 339-348.- Paris : Editions A. Pédone, 1991
VILJOEN, Frans.-
Vue d'ensemble du système régional
africain des droits de l'homme.-
IN "Recueil juridique des droits de l'homme en Afrique
1996-2000" / Paul Tavernier,
pp. 323-444.- Bruxelles: Bruylant, 2002 (Collection du
CREDHO).- ISBN 2-8027-1602-6
WEMBOU, Michel-Cyr Djiena.-
Les Normes internationales relatives aux droits de
l'homme et leur application dans la législation interne des Etats
africains : problèmes et perspectives.-
IN "Revue Africaine de Droit International et Comparé =
African Journal of International and Comparative Law", Vol. 11, No 1, mars
1999.- pp. 51-66
London : ASICL, 1999
RAPPORTS ET AUTRES DOCUMENTS DES NATIONS UNIES
NATIONS UNIES / ASSEMBLEE GENERALE.-
Troisième Commission - 36è
séance tenue le 17 Novembre 1993 à 10h à New York,
(48è Session de l'Assemblée Générale); compte rendu
analytique de la 36è séance. Point 114 de l'ordre du jour:
Questions relatives aux droits de l'homme: a). Application des instruments
relatifs aux droits de l'homme (A/C.3/48/SR.36).- New York:
Nations Unies, 1993.- 22p.
NATIONS UNIES / ASSEMBLEE GENERALE.-
Renforcer l'ONU: un programme pour aller plus dans
le changement. Rapport du Secrétaire Général
(Assembée Générale - cinquante-septième session,
point 53 de l'ordre du jour provisoire : renforcement du système
des Nations Unies).- Doc. No A/57/387.-
New York : Nations Unies, 9 sept. 2002.- 37p.
NATIONS UNIES / ASSEMBLEE GENERALE.-
Application effective des instruments
internationaux relatifs aux droits de l'homme, y compris l'obligation de
présenter des rapports à ce titre : note du
Secrétaire Général
(Cinquante-septième session - Point 111 a) de l'ordre du jour
provisoire : Questions relatives aux droits de l'homme : application
des instruments relatifs aux droits de l'homme), [A/57/399].- New
York :Nations Unies, 2002.-20p.
NATIONS UNIES / ASSEMBLEE GENERALE.-
Renforcement du système des Nations
Unies : questions relatives aux droits de l'homme : application des
instruments relatifs aux droits de l'homme. Lettre datée du 13 Juin 2003
adressée au Secrétaire Général par le
Représentant Permanent du Liechtenstein auprès de l'Organisation
des Nations Unies (Cinquante-huitième session - Point 60
et 119 a) de la liste préliminaire) - [A/58/123].- New York :
Nations Unies, 2003.- 14p.
NATIONS UNIES / ASSEMBLEE GENERALE.-
Questions relatives aux droits de l'homme :
application des instruments relatifs aux droits de l'homme. Application
effective des instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, y
compris l'obligation de présenter des rapports à ce titre :
note du Secrétaiat (Point 119 a) de l'ordre du jour
provisoire) - [A/58/350].- New York : Nations Unies, 2003.-
27p.
NATIONS UNIES / ASSEMBLEE GENERALE.-
Rapport du Comité des Droits de l'Homme
Volume I : soixante-seizième session (14 octobre - 1er
Novembre 2002) - soixante-dix-septième session (17 mars - 4 avril 2003)
-
Soixante-dix-huitième session (14 juillet -
8 août 2003) - [A/58/40 (Vol.I)].-
New York : Nations Unies, 2003.- 153p.
NATIONS UNIES / ASSEMBLEE GENERALE.-
Rapport du Comité des Droits de l'Homme
Volume II [A/58/40 (Vol. II)]
New York : Nations Unies, 2003.- 645p.
NATIONS UNIES / ASSEMBLEE GENERALE.-
Rapport du Haut Commissaire des Nations Unies aux
Droits de l'Homme (Assemblée Générale,
documents officiels cinquante-huitième session. Supplément No 36
(A/58/36).-
New York : Nations Unies, 2003.- 23p.
NATIONS UNIES / CONSEIL ECONOMIQUE ET
SOCIAL.-
Bon fonctionnement des organes créés
en application des instruments des Nations Unies relatifs au Droits de
l'homme : note du Secrétaire Général) -
[E/CN.4/1997/74] (Annexe : Rapport final sur les moyens d'améliorer
l''efficacité à long terme du régime conventionnel mis en
place par les Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme)
New York : Nations Unies, [1996].- 33p. (Annexe non comprise)
NATIONS UNIES / CONSEIL ECONOMIQUE ET
SOCIAL.-
Fonctionnement efficace des mécanismes de
protection des droits de l'homme : Organes conventionnels. Note du Haut
Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme -
(Commission des Droits de l'Homme, soixante-septième session, Point 18
a) de l'ordre du jour provisoire) - [E/CN.4/2004/98].- Nations Unies :
Genève, 2004.-5p.
NATIONS UNIES / HRI .-
Rapport de la première réunion
intercomités des organes créés en vertu d'instruments
internationaux relatifs aux droits de l'homme, Genève, 26-28 juin
2002.- (HRI/ICM/2002/3).- Genève : Nations Unies,
2002.- 13p.
NATIONS UNIES / HRI .-
Rapport sur la suite donnée aux
recommendations issues de la quinzième reunion des Présidents et
de la deuxième reunion intercomités: note du
Secrétariat (Troisième Réunion
intercomités des organes créés en vertu d'instruments
internationaux relatifs aux droits de l'homme, Genève, 21-22 Juin 2004 -
Seizième Réunion des Présidents des organes
créés en vertu d'instruments internationaux relatifs aux droits
de l'homme, Genève, 23-25 Juin 2004) [HRI/MC/2004/2].- Genève:
Nations Unies, 2004
Annexe I: Liste des 53 États
africains Membres de l'Organisation des Nations Unies et date à laquelle
ils ont été admis comme membre de l'Organisation.
Membre
|
(Date d'admission)
|
Afrique du Sud
|
(7 novembre 1945)
|
Algérie
|
(8 octobre 1962)
|
Angola
|
(1er décembre 1976)
|
Bénin
|
(20 septembre 1960)
|
Botswana
|
(17 octobre 1966)
|
Burkina Faso
|
(20 septembre 1960)
|
Burundi
|
(18 septembre 1962)
|
Cameroun
|
(20 septembre 1960)
|
Cap-Vert
|
(16 septembre 1975)
|
Comores
|
(12 novembre 1975)
|
Congo
|
(20 septembre 1960)
|
Côte d'Ivoire
|
(20 septembre 1960)
|
Djibouti
|
(20 septembre 1977)
|
Egypte
|
(24 octobre 1945)
|
Érythrée
|
(28 mai 1993)
|
Éthiopie
|
(13 novembre 1945)
|
Gabon
|
(20 septembre 1960)
|
Gambie
|
(21 septembre 1965)
|
Ghana
|
(8 mars 1957)
|
Guinée
|
(12 décembre 1958)
|
Guinée-Bissau
|
(17 septembre 1974)
|
Guinée équatoriale
|
(12 novembre 1968)
|
Jamahiriya arabe libyenne
|
(14 décembre 1955)
|
Kenya
|
(16 décembre 1963)
|
Lesotho
|
(17 octobre 1966)
|
Libéria
|
(2 novembre 1945)
|
Madagascar
|
(20 septembre 1960)
|
Malawi
|
(1er décembre 1964)
|
Mali
|
(28 septembre 1960)
|
Maroc
|
(12 novembre 1956)
|
Maurice
|
(24 avril 1968)
|
Mauritanie
|
(27 octobre 1961)
|
Mozambique
|
(16 septembre 1975)
|
Namibie
|
(23 avril 1990)
|
Niger
|
(20 septembre 1960)
|
Nigéria
|
(7 octobre 1960)
|
Ouganda
|
(25 octobre 1962)
|
République centrafricaine
|
(20 septembre 1960)
|
République démocratique du Congo
|
(20 septembre 1960)
|
République-Unie de Tanzanie
|
(14 décembre 1961)
|
Rwanda
|
(18 septembre 1962)
|
Sao Tomé-et-Principe
|
(16 septembre 1975)
|
Sénégal
|
(28 septembre 1960)
|
Seychelles
|
(21 septembre 1976)
|
Sierra Leone
|
(27 septembre 1961)
|
Somalie
|
(20 septembre 1960)
|
Soudan
|
(12 novembre 1956)
|
Swaziland
|
(24 septembre 1968)
|
Tchad
|
(20 septembre 1960)
|
Togo
|
(20 septembre 1960)
|
Tunisie
|
(12 novembre 1956)
|
Zambie
|
(1er décembre 1964)
|
Zimbabwe
|
(25 août 1980)
|
Annexe II: Points de recoupement des sept principaux
instruments internationauxr relatifs aux droits de l'homme
|
Pacte international relatif aux droits économiques,
sociaux et culturels
|
Pacte international relatif aux droits civils et politiques
|
Convention internationale sur l'élimination de toutes
les formes de discrimination raciale
|
Convention sur l'élimination de toutes les formes de
discrimination à l'égard des femmes
|
Convention contre la torture
|
Convention relative aux droits de l'enfant
|
Convention sur la protection des droits de tous les
travailleurs migrants
|
|
Art.
|
Art.
|
Art.
|
Art.
|
Art.
|
Art.
|
Art.
|
Droit à l'auto- détermination
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
État d'exception; restrictions et dérogations
aux droits
|
4; 5
|
4; 5
|
1 (2); 1 (3)
|
|
2 (2); 2 (3)
|
13 (2); 14 (3); 15 (2)
|
|
Application de l'instrument; mesures préventives
|
|
|
7
|
5; 3
|
10; 11
|
19 (2); 33; 35
|
|
Application de l'instrument; adoption de textes
législatifs
|
2 (1); 2 (3)
|
2 (2)
|
2 (2); 4; 5
|
3; 2 (a)
|
2 (1)
|
4
|
|
Application de l'instrument; possibilité de
réprimer les infractions
|
|
|
4 (a); 4 (b)
|
(2 b); 11 (2a)
|
4; 5; 6; 7; 8; 9
|
|
|
Non-discrimination; égalité devant la loi;
politique générale
|
2 (2); 3
|
2 (1); 3; 26
|
2 (1); 5 (a)
|
2; 15 (1); 9-16
|
|
2
|
7; 18; 25; 27
|
Droit des groupes exposés à la discrimination
(mesures spéciales)
|
2 (3)
|
27
|
1 (4); 2 (2)
|
4; 14
|
|
22; 23; 30
|
|
Droit à un recours effectif
|
|
2 (3)
|
6
|
2 (c)
|
14
|
37 (d); 39
|
16 (9)
|
Droit à des garanties de procédure
|
|
14; 15; 16
|
5 (a)
|
15
|
12; 13; 14; 15
|
12 (2); 37 (d); 40
|
16 (5) (6) (7) (8); 18
|
Droit à une nationalité
|
|
24 (3)
|
5 (d-iii)
|
9
|
|
7; 8
|
29
|
Droits politiques et accès à la fonction
publique
|
|
25
|
5 (c)
|
7; 8
|
|
18 (2) (3); 26; 23 (3) (4)
|
41; 42 (3)
|
Droit à la vie; droit à
l'intégrité physique et morale; esclavage, travail forcé
et traite des personnes
|
|
6; 7; 8
|
|
6
|
1; 16
|
6; 11; 19; 34; 32; 35; 33; 36; 37 (a)
|
9; 10; 11
|
Droit à la liberté et à la
sécurité de la personne
|
|
9; 10; 11
|
5 (b)
|
|
|
37
|
16
|
Droit à la liberté de circulation; droit
d'accès à tous les lieux publics; expulsion et extradition
|
|
12; 13
|
5 (d-i); 5 (d-ii); 5 (f)
|
15 (4)
|
3
|
10
|
8; 22; 39; 56
|
Droit à la vie privée; droit à la
liberté de pensée, de conscience et de religion
|
|
17; 18
|
5 (d-vii)
|
|
|
14; 16
|
12; 14
|
Liberté d'opinion et d'expression
|
|
19; 20
|
5 (d-viii); 4 (a); 4 (c)
|
|
|
12; 13
|
13
|
Droit de réunion pacifique et d'association
|
8
|
21; 22
|
5 (d-ix); 4 (b)
|
|
|
15
|
40
|
Droit de se marier et de fonder une famille; protection de la
famille, de la mère et de l'enfant
|
10
|
23; 24
|
5 (d-iv)
|
16; 12; 4 (2); 5 (b); 11 (2)
|
|
16; 18; 19; 20; 22; 23; 33; 34; 36; 38
|
44
|
Droit de posséder des biens, d'hériter et
d'obtenir des prêts financiers
|
|
|
5 (d-v); 5 (d-vi)
|
13 (b); 15 (2)
|
|
|
32
|
Droit au travail
|
6 (1)
|
|
5 (e-i)
|
11 (1-a,b,c)
|
|
|
25
|
Droit à des conditions de travail justes et
favorables
|
7
|
|
5 (e-i)
|
11 (1-d,f); 11 (2); 11 (3)
|
|
|
25; 35
|
Droits syndicaux
|
8
|
22
|
5 (e-ii)
|
|
|
|
26; 40
|
Droit à la sécurité sociale
|
9
|
|
5 (e-iv)
|
11 (1-e); 13 (a); 14 (2-c)
|
|
26
|
43 (e)
|
Droit à une nourriture et un vêtement
suffisants
|
11
|
6 (1)
|
5 (e-iii)
|
14 (2-h)
|
|
27 (3)
|
|
Droit de jouir du meilleur état de santé
physique et mentale susceptible d'être atteint
|
12
|
6 (1)
|
5 (e-iv)
|
12; 14 (2-b)
|
|
24
|
28; 43 (e)
|
Droit à l'éducation; autres droits culturels
|
13; 14; 15
|
27
|
5 (e-v); 5 (e-vi)
|
10; 13 (c); 14 (2-d)
|
|
23; 24 (2) (c); 28; 29; 30; 31
|
30; 31; 43 (a) (b) (c)
|
Source: HRI/MC/2004/3
Annexe III
Etats parties au Pacte et situation en ce qui concerne
la presentation des rapports
(au 28 novembre 2003)
A. - Rapports initiaux et deuxiemes rapports
periodiques
|
Eta/ partie
|
Date d'entree
en vigueur
|
Rapports initiaux
|
Deuxiemes rapports periodiques
|
Articles 6 a 9
|
Articles 10 a 12
|
Articles 13 a 15
|
Articles 6 a 9
|
Articles 10 a 12
|
Articles 13 a 15
|
(Comptes rendus de I'examen des rapports)
|
3.
|
Algerie
|
12 decembre 1989
|
E/1990/5/Add.22 (E/C.12/1995/SR.46 et 47)
|
E/1990/6/Add.26 (E/C.12/2001/SR.65 et 66)
|
5.
|
Angola
|
10 avril 1992
|
En retard
|
|
15. Benin
|
12 juin 1992
|
E/1990/5/Add.48 (E/C.12/2002/SR.8 a 10)
|
A presenter le 30 juin 2007
|
20. Burkina Faso
|
4 avril 1999
|
En retard
|
|
21. Burundi
|
9 aout 1990
|
En retard
|
|
23. Cameroun
|
27 septembre 1984
|
E/1990/5/Add.35
(E/C.12119991
SR.41 a 43)
|
E/1986/3/Add.8
(E/C.12/1989/
SR.6 et 7)
|
E/1990/5/Add.35
(E/C.12/1999l
SR.41 a 43)
|
En retard
|
25. Cap-Vert
|
6 novembre 1993
|
En retard
|
|
31. Cote d'Ivoire
|
26 juin 1992
|
En retard
|
|
34. Djibouti
|
5 fevrier 2003
|
A presenter le 30 juin 2005
|
|
36. Egypte
|
14 avril 1982
|
E/1990/5/Add.38 (E/C.12/2000/SR.12 et 13)
|
En retard (devait titre presente le 30 juin 2003)
|
39. Erythree
|
17 juillet 2001
|
En retard (Devait titre presente le 30 juin 2003)
|
|
42. Ethiopie
|
11 septembre 1993
|
En retard
|
|
47. Gabon
|
21 avril 1983
|
En retard
|
|
48. Gambie
|
29 mars 1979
|
En retard
|
|
50. Ghana
|
7 decembre 2000
|
En retard
|
|
54. Guinee
|
24 avril 1978
|
En retard
|
|
55. Guinee-Bissau
|
2 octobre 1992
|
En retard
|
|
56. Guinee
equatoriale
|
25 decembre 1987
|
En retard
|
|
|
|
Rapports initiaux
|
Deuxiemes rapports periodiques
|
Eta' partie
|
Date d'entree
en vigueur
|
Articles 6 a 9
|
Articles 10 a 12
|
Articles 13 a 15
|
Articles 6 a 9
|
Articles 10 a 12
|
Articles 13 a 15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(Comptes rendus de I'examen des rapports)
|
68. Jamahiriya
|
3 janvier 1976
|
E/1990/5/Add.26
|
E/1982/3/Add.6
|
En retard
|
arabe libyenne
|
|
(E/C.12/1997/SR.20 et 21)
|
et 25
|
|
|
|
|
(E/1983/WG.1/
|
|
|
|
|
SR.16 et 17)
|
|
72. Kenya*
|
3 janvier 1976
|
En retard
|
En retard
|
75. Lesotho
|
9 decembre 1992
|
En retard
|
|
81. Madagascar
|
3 janvier 1976
|
E/1978/8/Add.29
(Ell 981/WG.1/
SR.2)
|
E/1980/6/Add.39
(Ell 986/W G.1/
SR.2, 3 et 5)
|
En retard
|
El1984/7/Add.19
(El1985/WG.1/
SR.14 et 18)
|
En retard
|
82. Malawi
|
22 mars 1994
|
En retard
|
|
83. Mali
|
3 janvier 1976
|
En retard
|
|
85. Maroc
|
3 aout 1979
|
E/1990/5/Add.l3 (E/C.12/19941SR.8 a 10)
|
E/1990/6/Add.20 (E/C.12/2000/SR.70 a 72)
|
86. Maurice
|
3 janvier 1976
|
E/1990/5/Add.21 (E/C.12/1995/SR.40, 41 et 43)
|
En retard
|
90. Namibie
|
28 fevrier 1995
|
En retard
|
|
93. Niger
|
7 juin 1986
|
En retard
|
|
|
94. Nigeria
|
29 octobre 1993
|
E/1990/5/Add.31 (E/C.12/1998/SR.6 a 8)
|
En retard
|
|
97. Ouganda
|
21 avril 1987
|
En retard
|
|
|
107. Republique
centrafricaine
|
8 aout 1981
|
En retard
|
|
109. Republique
democratique
du Congo
|
1" fevrier 1977
|
E/1984/6/Add.18 I E/1986/3/Add.7 E/1982/3/Add.41
(E/C.12/1988/SR.16 a 19)
|
En retard
|
112. Republique du
Congo
|
5 janvier 1984
|
En retard (sans rapport: E/C.12/2000/SR.16 et 17)
|
|
115. Republique-
Unie de
Tanzanie
|
11 septembre 1976
|
En retard
|
E/1980/6/Add.2
(E/1981/WG.1/
SR.5)
|
En retard
|
|
bat parlie
|
Date d'entree
en vigueur
|
|
Rapports initiaux
|
|
|
Deuxiemes
rapports periodiques
|
|
Articles 6 a 9
|
Articles 10 a 12
|
Articles 13 a 15
|
Articles 6 a 9
|
[ Articles 10 a 12
|
Articles 13 a 15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(Comptes rendus de !'examen des rapports)
|
118. Rwanda
|
3 janvier 1976
|
E/1984/6/Add.4
(El1984/WG.1/
SR.10 et 12)
|
E/1986/3/Add.1
(Ell 986/W G.1/
SR.16 et 19)
|
E/1982/3/Add.42
(E/C. 12/1989/
SR.10 a 12)
|
E/1984/7/Add.29
(E/C.12/1989/
SR.10 a 12)
|
En retard
|
121. Senegal
|
13 mai 1978
|
E/1984/6/Add.22
(E/C.12/1993/
SR.37 et 38)
|
E/] 980/6/Add. 13/
Rev.l
(E/1981/WG.1/
SR.11)
|
E/1982/3/Add.17
(El1983/WG.I/
SR.14 a 16)
|
E/1990/6/Add.25
(E/C.12/2001/SR.32 et 33)
|
123. Seychelles
|
5 aout 1982
|
En retard
|
|
124. Sierra Leone
|
23 novembre 1996
|
En retard
|
|
127. Somalie
|
24 avril 1990
|
En retard
|
|
128. Soudan
|
18 juin 1986
|
E/1990/5/Add.41 (E/C.12/2000/SR.36 et 38 a 41)
|
En retard (devait etre presente le 30 juin 2003)
|
134. Tchad
|
9 septembre 1995
|
En retard
|
|
137. Togo
|
24 aout 1984
|
En retard (sans rapport: E/C.12/2001/SR.19 et 25)
|
|
139. Tunisie
|
3 janvier 1976
|
E/1978/8/Add.3
(E/1980/WG.1/
SR.5 et 6)
|
E/1986/3/Add.9
(E/C.12/1989/
SR.9)
|
|
E/1990/6/Add.14 (E/C.12/1999/SR.17 a 19)
|
|
|
|
|
|
|
|
147. Zambie
|
10 juillet 1984
|
E/1990/5/Add.60 (rep le 29 juillet 2003 - en attente d'examen)
|
|
148. Zimbabwe
|
13 aout 1991
|
E/1990/5/Add.28 (E/C.12/1997/SR.8 a 10 et 14)
|
En retard
|
B. -- Troisièmes et quatrièmes rapports
périodiques
|
Etat partie
|
Date d'entree
en vigueur
|
Troisiemes rapports periodiques
|
Quatriemes rapports periodiques
|
(Comptes rendus de 1'examen des rapports)
|
3.
|
Algerie
|
12 decembre 1989
|
A presenter le 30 juin 2006
|
|
5.
|
Angola
|
10 avril 1992
|
|
|
15.
|
Benin
|
12 juin 1992
|
|
|
20.
|
Burkina Faso
|
4 avril 1999
|
|
|
21.
|
Burundi
|
9 aout 1990
|
|
|
23.
|
Cameroun
|
27 septembre 1984
|
|
|
25.
|
Cap-Vert
|
6 novembre 1993
|
|
|
31.
|
Cote d'Ivoire
|
26 juin 1992
|
|
|
34.
|
Djibouti
|
5 fevrier 2003
|
|
|
36.
|
Egypte
|
14 avril 1982
|
|
|
39.
|
Erythree
|
17 juillet 2001
|
|
|
42.
|
Ethiopie
|
11 septembre 1993
|
|
|
47.
|
Gabon
|
21 avril 1983
|
|
|
48.
|
Gambie
|
29 mars 1979
|
|
|
50.
|
Ghana
|
7 decembre 2000
|
|
|
54.
|
Guinee
|
24 avril 1978
|
|
|
55.
|
Guinee-Bissau
|
2 octobre 1992
|
|
|
56.
|
Guinee equatoriale
|
25 decembre 1987
|
|
|
68.
|
Jamahiriya arabe
libyenne
|
3 janvier 1976
|
|
|
72.
|
Kenya
|
3 janvier 1976
|
|
|
75.
|
Lesotho
|
9 decembre 1992
|
|
|
81.
|
Madagascar
|
3 janvier 1976
|
|
|
82.
|
Malawi
|
22 mars 1994
|
|
|
83.
|
Mali
|
3 janvier 1976
|
|
|
85.
|
Maroc
|
3 aout 1979
|
A presenter le 30 juin 2004
|
|
86.
|
Maurice
|
3 janvier 1976
|
|
|
90.
|
Namibie
|
28 fevrier 1995
|
|
|
93.
|
Niger
|
7 juin 1986
|
|
|
|
Etat partie
|
Date d'entree
en vigueur
|
Troisiemes rapports periodiques
|
Quatriemes rapports periodiques
|
(Comptes rendus de !'examen des rapports)
|
94.
|
Nigeria
|
29 octobre 1993
|
|
|
97.
|
Ouganda
|
21 avril 1987
|
|
|
107.
|
Republique
centrafricaine
|
8 aout 1981
|
|
|
109.
|
Republique
democratique
du Congo
|
1" fevrier 1977
|
|
|
112.
|
Republique du Congo
|
5 janvier 1984
|
|
|
115. Republique-Unie
de Tanzanie
|
11 septembre 1976
|
|
|
118. Rwanda
|
3 janvier 1976
|
|
|
121. Senegal
|
13 mai 1978
|
En retard (devait titre presente le 30 juin 2003
|
|
123. Seychelles
|
5 aout 1982
|
|
|
124. Sierra Leone
|
23 novembre 1996
|
|
|
|
|
24 avril 1990
|
|
|
127.
|
Somalie
|
128.
|
Soudan
|
18 juin 1986
|
|
|
134.
|
Tchad
|
9 septembre 1995
|
|
|
|
137.
|
Togo
|
24 aout 1984
|
|
|
|
139.
|
Tunisie
|
3 janvier 1976
|
A présenter le 30 juin 2004
|
|
|
|
|
|
|
|
|
147.
|
Zambie
|
10 juillet 1984
|
|
|
|
148.
|
Zimbabwe
|
13 aout 1991
|
|
|
|
* Le Comite a examiné la situation au Kenya, en 1'absence
de rapport, a sa huitième session (3e seance). I1 a
examiné le rapport initial du Kenya (E/1990/5/Add.17) à sa
dixième session (12` séance) en demandant a I'Etat
partie de présenter un nouveau rapport complet avant la fin de 1994.
Annexe IV
AFRICAN UNION
|
|
UNION AFRICAINE
|
African Commission on Human & Peoples' Rights
|
UNIO AFRICANA
Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples
|
90 Kairaba Avenue, P. O. Box 673, Banjul, The Gambia Tel: (220) 4392 962
Fax: (220) 4390 764 E-mail:
achpr@achpr.org Web
www.achpr.org
|
ETAT DE LA SOUMISSION DES RAPPORTS PERIODIQUES DES
ETATS A LA
COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ET DES
PEUPLES1(*)
(Mise à jour novembre
2004)
NOMS DES ETATS
|
DATE DE RATIFICATION DE LA CHARTE
|
DATE A LAQUELLE
LES RAPPORTS ETAIENT/SONT DUS
|
DATE DE LA SOUMISSION
DES RAPPORTS
|
DATE D'EXAMEN (PRESENTATION) DES
RAPPORTS
|
1. AFRIQUE DU SUD
|
09/07/1996
|
1er Rapport 09/07/1998
2ème Rapport 09/07/2001
3ème Rapport 09/07/2003
4ème Rapport 09/07/2005
|
1er Rapport 14 Octobre 1998
|
1er Rapport, Mai 1999
25ème Session Ordinaire
|
2. ALGERIE
|
01/03/1987
|
1er Rapport 01/03/1989
2ème Rapport 01/03/1991
3ème Rapport 01/03/1993
4ème Rapport 01/03/1998
5ème Rapport 01/03/2000
6ème Rapport 01/03/2003
7ème Rapport 01/03/2005
|
1er Rapport Octobre 1995
(combinant les Rapports dus
depuis Octobre 1988)
2ème Rapport Décembre 2000
(combinant les rapports de 1998/200)
|
1er Rapport, Avril 1996
19ème Session Ordinaire
2ème Rapport, Avril 2001
29ème Session Ordinaire
|
3. ANGOLA
|
02/03/1990
|
1er Rapport 02/03/1992
2ème Rapport 02/03/1994
3ème Rapport 02/03/1996
4ème Rapport 02/03/2000
5ème Rapport 02/03/2002
6ème Rapport 02/03/2004
7ème Rapport 02/03/2006
|
1er Rapport Octobre 1998
(combinant les Rapports dus
depuis Octobre 1992)
|
1er Rapport, Octobre 1998
24ème Session Ordinaire
|
4. BENIN
|
20/ 01/ 1986
|
1er Rapport 20/01/1988
2ème Rapport 20/01/1990
3ème Rapport 20/01/1992
4ème Rapport 20/01/1996
5ème Rapport 20/01/1998
6ème Rapport 20/01/2000
7ème Rapport
20/01/2002
8ème Rapport 20/01/2004
9ème Rapport 20/01/2006
|
1er Rapport, Février 1993
2ème Rapport, Mai 2000
(combinant tous les rapports en retard)
|
1er Rapport, Octobre 1994
16ème Session Ordinaire
2ème Rapport, Mai 2000
28ème Session Ordinaire
|
5. BOTSWANA
|
17/ 07/ 1986
|
1er Rapport
17/07/1988
2ème Rapport
17/07/1990
3ème Rapport
17/07/1992
4ème Rapport
17/07/1994
5ème Rapport
17/07/1996
6ème Rapport
17/07/1998
7ème Rapport
17/07/2000
8ème Rapport
17/07/2002
9ème Rapport 17/07/2004
7ème rapport 17/07/2006
|
|
|
|
6. BURKINA FASO
|
06/07/1984
|
1er Rapport 06/07/1988
2ème Rapport 06/07/1990
3ème Rapport 06/07/1992
4ème Rapport 06/07/1994
5ème Rapport 06/07/1996
6ème Rapport 06/07/1998
7ème Rapport 06/07/2001
8ème Rapport 06/07/2003
9ème Rapport 06/07/2006
|
1er Rapport octobre 1998
(combinant les Rapports dus depuis 1988)
2ème Rapport août 2003 (combinant
les Rapports dus depuis 2001)
|
1er Rapport, mai 1999
25ème Session Ordinaire
2ème Rapport, mai 2004
35ème Session Ordinaire
|
7. BURUNDI
|
28/ 07/1989
|
1er Rapport 28/07/1991
2ème Rapport 28/07/1993
3ème Rapport 28/07/1995
4ème Rapport 28/07/1997
5ème Rapport 28/07/1999
6ème Rapport
28/07/2002
7ème Rapport 28/07/2004
8ème rapport 28/07/2006
|
1er Rapport Avril 2000
(combinant les rapports dus
depuis 1991)
|
1er Rapport, Mai 2000
27ème Session Ordinaire
|
8. CAMEROUN
|
20/ 06/ 1989
|
1er Rapport 20/06/1991
2ème Rapport 20/06/1993
3ème Rapport 20/06/1995
4ème Rapport 20/06/1997
5ème Rapport 20/06/1999
6ème Rapport 20/06/2001
7ème Rapport 20/06/2004
|
1er Rapport Octobre 2001
(Combinant tous les rapports dus depuis 1991)
|
1er Rapport, Mai 2002
31ème Session Ordinaire
|
9. CAP VERT
|
02/06/1987
|
1er Rapport 02/06/1989
2ème Rapport 02/06/1991
3ème Rapport 02/06/1993
4ème Rapport 02/03/1995
5ème Rapport
02/06/1998
6ème Rapport
02/06/2000
7ème Rapport
02/06/2002
8ème Rapport 02/06/2004
9ème rapport 02/06/2006
|
1er Rapport Février 1992
|
1er Rapport, Octobre 1996
20ème Session Ordinaire
|
10. CENTRAFRIQUE
|
26/04/1986
|
1er Rapport
26/04/1988
2ème Rapport
26/04/1990
3ème Rapport
26/04/1992
4ème Rapport
26/04/1994
5ème Rapport
26/04/1996
6ème Rapport
26/04/1998
7ème Rapport
26/04/2000
8ème Rapport 26/04/2002
9ème Rapport 26/04/2004
10ème rapport
26/04/2006
|
|
|
11. COMORES
|
01/06/1986
|
1er Rapport
01/06/1988
2ème Rapport
01/06/1990
3ème Rapport
01/06/1992
4ème Rapport
01/06/1994
5ème Rapport
01/06/1996
6ème Rapport
01/06/1998
7ème Rapport
01/06/2000
8ème Rapport
01/06/2002
9ème Rapport 01/06/2004
10ème rapport 01/06/2006
|
|
|
12. CONGO (Brazzaville)
|
09/12/1982
|
1er Rapport 09/12/1988
2ème Rapport 09/12/1990
3ème Rapport 09/12/1992
4ème Rapport 09/12/1994
5ème Rapport 09/12/1996
6ème Rapport 09/12/1998
7ème Rapport 09/12/2000
8ème Rapport
09/12/2003
9ème Rapport 09/12/2005
|
1er Rapport, Février 2001
(combinant tous les rapports en retard depuis 1988)
|
1er Rapport, Avril 2001
29ème Session Ordinaire
|
13. CONGO (R. D. C.)
|
20/07/1987
|
1er Rapport 20/07/1989
2ème Rapport 20/07/1991
3ème Rapport 20/07/1993
4ème Rapport 20/07/1995
5ème Rapport 20/07/1997
6ème Rapport 20/07/1999
7ème Rapport 20/07/2001
8ème Rapport 20/07/2003
9ème Rapport 20/07/2005
|
1er Rapport, Mai 2002
(combinant tous les rapports en retard depuis 1989)
|
1er Rapport, nov. 2003
34ème Session Ordinaire
|
14. COTE D'IVOIRE
|
06/01/1992
|
1er Rapport
06/01/1994
2ème Rapport
06/01/1996
3ème Rapport
06/01/1998
4ème Rapport
06/01/2000
5ème Rapport
06/01/2002
6ème Rapport
06/01/2004
7ème Rapport 06/01/2006
|
|
|
15. DJIBOUTI
|
11/ 11/ 1991
|
1er Rapport
11/11/1993
2ème Rapport
11/11/1995
3ème Rapport
11/11/1997
4ème Rapport
11/11/1999
5ème Rapport
11/11/2001
6ème Rapport
11/11/2003
7ème Rapport 11/11/2005
|
|
|
16. EGYPTE
|
20/ 03/ 1984
|
1er Rapport 20/03/1988
2ème Rapport 20/03/1990
3ème Rapport 20/03/1992
4ème Rapport 20/03/1994
5ème Rapport 20/03/1996
6ème Rapport 20/03/1998
7ème Rapport 20/03/2000
8ème Rapport
20/03/2002
9ème Rapport
20/03/2004
10ème Rapport 20/03/2006
|
1er Rapport Mars 1991
2ème Rapport, Mai 2000
(combinant tous les rapports dus depuis 1994)
|
1er Rapport, Mars 1992
11ème Session Ordinaire
2ème Rapport, Octobre 2000
28ème Session Ordinaire
|
17. ETHIOPIE
|
16/06/1998
|
1er Rapport
16/06/2000
2ème Rapport
16/06/2002
3ème Rapport 16/06/2004
|
|
|
18. ERITHREE
|
14/01/1999
|
1er Rapport
14/01/2001
2ème Rapport
14/01/2003
3ème Rapport 14/01/2005
|
|
|
19. GABON
|
20/02/ 1986
|
1er Rapport
20/02/1988
2ème Rapport
20/02/1990
3ème Rapport
20/02/1992
4ème Rapport
20/02/1994
5ème Rapport
20/02/1996
6ème Rapport
20/02/1998
7ème Rapport
20/02/2000
8ème Rapport
20/02/2002
9ème Rapport
20/02/2004
10ème Rapport 20/02/2006
|
|
|
20. GAMBIE
|
08/06/1983
|
1er Rapport 08/06/1988
2ème Rapport 80/06/1990
3ème Rapport 08/06/1992
4ème Rapport 80/06/1994
5ème Rapport
08/06/1996
6ème Rapport
08/06/1998
7ème Rapport
08/06/2000
8ème Rapport
08/06/2002
9ème Rapport 08/06/2004
10ème rapport 08/08/2006
|
1er Rapport Mars 1992
2ème Rapport Octobre 1994
|
1er Rapport, Octobre 1992
12ème Session Ordinaire
2ème Rapport, Octobre 1994
16ème Session Ordinaire
|
21. GHANA
|
24/01/ 1989
|
1er Rapport 24/01/1991
2ème Rapport 24/01/1993
3ème Rapport 24/01/1995
4ème Rapport 24/01/1997
5ème Rapport 24/01/1999
6ème Rapport 24/01/2001
7ème Rapport
24/01/2003
8ème Rapport 24/01/2005
|
1er Rapport Septembre 1992
2ème Rapport Avril 2000
|
1er Rapport Décembre 1993
14ème Session Ordinaire
2ème Rapport, Avril 2001
28ème Session Ordinaire
|
22. GUINEE
|
16/ 02/ 1982
|
1er Rapport 16/02/1988
2ème Rapport 16/02/1990
3ème Rapport 16/02/1992
4ème Rapport 16/02/1994
5ème Rapport 16/02/1996
6ème Rapport 16/02/1998
7ème Rapport
16/02/2000
8ème Rapport
16/02/2002
8ème Rapport
16/02/2004
9ème Rapport 16/02/2006
|
1er Rapport Octobre 1997
(combinant les rapports dus depuis 1988)
|
1er Rapport Avril 1998
23ème Session Ordinaire
|
23. GUINEE-BISSAU
|
04/ 12/ 1985
|
1er Rapport
04/12/1988
2ème Rapport
04/12/1990
3ème Rapport
04/12/1992
4ème Rapport
04/12/1994
5ème Rapport
04/12/1996
6ème Rapport
04/12/1998
7ème Rapport
04/12/2000
8ème Rapport
04/12/2002
9ème Rapport 04/12/2004
10ème rapport 04/12/2006
|
|
|
24. GUINEE EQUATORIALE
|
07/04/1986
|
1er Rapport
07/04/1988
2ème Rapport
07/04/1990
3ème Rapport
07/04/1992
4ème Rapport
07/04/1994
5ème Rapport
07/04/1996
6ème Rapport
07/04/1998
7ème Rapport
07/04/2000
8ème Rapport
07/04/2002
9ème Rapport
07/04/2004
10ème Rapport 07/04/2006
|
|
|
25. KENYA
|
23/01/1992
|
1er Rapport
23/01/1994
2ème Rapport
23/01/1996
3ème Rapport
23/01/1998
4ème Rapport
23/01/2000
5ème Rapport
23/01/2002
6ème Rapport
23/01/2004
6ème Rapport 23/01/2006
|
|
|
26. LESOTHO
|
10/02/1992
|
1er Rapport 10/02/1994
2ème Rapport 10/02/1996
3ème Rapport 10/02/1998
4ème Rapport 10/02/2000
5ème Rapport 10/02/2002
6ème Rapport
10/02/2004
7ème Rapport
10/02/2006
|
1er Rapport Juillet 2001
(combinant les rapports dus de 1994 à 2000)
|
1er Rapport, Mai 2002
31ème Session Ordinaire
|
27. LIBERIA
|
04/08/1982
|
1er Rapport
04/08/1988
2ème Rapport
04/08/1990
3ème Rapport
04/08/1992
4ème Rapport
04/08/1994
5ème Rapport
04/08/1996
6ème Rapport
04/08/1998
7ème Rapport
04/08/2000
8ème Rapport
04/08/2002
9ème Rapport 04/08/2004
10ème rapport 04/08/2006
|
|
|
28. LIBYE
|
19/ 07/ 1986
|
1er Rapport 19/07/1988
2ème Rapport 19/07/1990
3ème Rapport 19/07/1993
4ème Rapport 19/07/1995
5ème Rapport 19/07/1997
6ème Rapport 19/07/1999
7ème Rapport
19/07/2002
8ème Rapport 19/07/2004
9ème rapport 19/07/2006
|
1er Rapport Janvier 1990
2ème Rapport Mars 2000
(combinant les rapports de
1993 à 1999)
|
1er Rapport, Mars 1991
27ème Session Ordinaire
2ème Rapport, Mai 2000
27ème Session Ordinaire
|
29. MADAGASCAR
|
09/ 03/ 1992
|
1er Rapport
09/03/1994
2ème Rapport
09/03/1996
3ème Rapport
09/03/1998
4ème Rapport
09/03/2000
5ème Rapport
09/03/2002
6ème Rapport
09/03/2004
7ème Rapport 09/03/2006
|
|
|
30. MALAWI
|
17/ 11/ 1989
|
1er Rapport
17/11/1991
2ème Rapport
17/11/1993
3ème Rapport
17/11/1995
4ème Rapport
17/11/1997
5ème Rapport
17/11/1999
6ème Rapport
17/11/2001
7ème Rapport
17/11/2003
8ème Rapport 17/11/2005
|
|
|
31. MALI
|
21/ 12/ 1981
|
1er Rapport 21/12/1988
2ème Rapport 21/12/1990
3ème Rapport 21/12/1992
4ème Rapport 21/12/1994
5ème Rapport 21/12/1996
6ème Rapport 21/12/1998
7ème Rapport
21/11/2001
8ème Rapport
21/11/2003
9ème Rapport 21/11/2005
|
1er Rapport, Mai 1999
(combinant les Rapports dus depuis 1988)
|
1er Rapport, Novembre 1999
26ème Session Ordinaire
|
32. MAURITANIE
|
14/ 06/ 1986
|
1er Rapport 14/06/1988
2ème Rapport 14/06/1990
3ème Rapport 14/06/1992
4ème Rapport 14/06/1994
5ème Rapport 14/06/1996
6ème Rapport 14/06/1998
7ème Rapport 14/06/2000
8ème Rapport 14/06/2002
9ème Rapport 14/06/2004
10ème rapport 14/06/2006
|
1er Rapport Octobre 2001
(Combinant les Rapports en retard depuis 1988)
|
1er Rapport, Mai 2002
31ème Session Ordinaire
|
33. MAURICE
|
19/ 06/ 1992
|
1er Rapport 19/06/1994
2ème Rapport 19/06/1996
3ème Rapport
19/06/1998
4ème Rapport
19/06/2000
5ème Rapport 19/06/2002
6ème Rapport 19/06/2004
7ème rapport 19/06/2006
|
1er Rapport Novembre 1994
(combinant les rapports dus depuis 1994)
|
1er Rapport, Octobre 1996
20th Session Ordinaire
|
34. MOZAMBIQUE
|
22/02/1989
|
1er Rapport 22/02/1991
2ème Rapport 22/02/1993
3ème Rapport 22/02/1995
4ème Rapport
22/02/1998
5ème Rapport
22/02/2000
6ème Rapport
22/02/2002
7ème Rapport
22/02/2004
8ème Rapport 22/02/2006
|
1er Rapport Septembre 1992
(combinant les Rapports dus depuis 1991)
|
1er Rapport, Avril 1996
19ème Session Ordinaire
|
35. NAMIBIE
|
30/ 07/ 1992
|
1er Rapport 30/07/1994
2ème Rapport 30/07/1996
3ème Rapport 30/07/1998
4ème Rapport 30/07/2000
5ème Rapport
30/07/2003
6ème Rapport 30/07/2005
|
1er Rapport Novembre 1997
(combinant les Rapports dus depuis 1994)
2ème Rapport Mai 2000
|
1er Rapport, Avril 1998
23ème Session Ordinaire
2nd Rapport, Avril 2001
29ème Session Ordinaire
|
36. NIGER
|
15/ 07/ 1986
|
1er Rapport 15/07/1988
2ème Rapport 15/07/1990
3ème Rapport 15/07/1992
4ème Rapport 15/07/1994
5ème Rapport 15/07/1996
6ème Rapport 15/07/1998
7ème Rapport 15/07/2000
8ème Rapport 15/07/2002
9ème Rapport 15/07/2004
10ème rapport 15/07/2006
|
1er Rapport Mai 2003
(combinant les Rapports dus depuis 1988)
|
1er Rapport, mai 2004
35ème Session Ordinaire
|
37. NIGERIA
|
22/ 06/ 1983
|
1er Rapport 22/06/1988
2ème Rapport 22/06/1990
3ème Rapport 22/06/1992
4ème Rapport
22/06/1995
5ème Rapport
22/06/1997
6ème Rapport
22/06/1999
7ème Rapport
22/06/2001
8ème Rapport
22/06/2003
9ème Rapport 22/06/2005
|
1er Rapport Août 1990
|
1er Rapport, avril 1993
13ème Session Ordinaire
|
38. OUGANDA
|
10/05/1986
|
1er Rapport 10/05/1988
2ème Rapport 10/05/1990
3ème Rapport 10/05/1992
4ème Rapport 10/05/1994
5ème Rapport 10/05/1996
6ème Rapport 10/05/1998
7ème Rapport 10/05/2000
8ème Rapport
10/05/2002
9ème Rapport 10/05/2004
10ème rapport 10/05/2006
|
1er Rapport, Mai 2000
(Combinant tous les rapports en retard)
|
1er Rapport, Mai 2000
27ème Session Ordinaire
|
39. REPUBLIQUE ARABE SAHARAOUIE DEMOCRATIQUE
|
02/05/1986
|
1er Rapport 02/05/1988
2ème Rapport 02/05/1990
3ème Rapport 02/05/1992
4ème Rapport 02/05/1994
5ème Rapport 02/05/1996
6ème Rapport 02/05/1998
7ème Rapport 02/05/2000
8ème Rapport 02/05/2002
9ème Rapport 02/05/2005
|
1er Rapport janvier 2003
(combinant tous les rapports en retard depuis 1988)
|
1er Rapport, mai 2003
33ème Session Ordinaire
|
40. RWANDA
|
15/07/1983
|
1er Rapport 15/07/1988
2ème Rapport 15/07/1990
3ème Rapport 15/07/1993
4ème Rapport 15/07/1995
5ème Rapport 15/07/1997
6ème Rapport 15/07/1999
7ème Rapport
15/07/2002
8ème Rapport 15/07/2004
9ème rapport 15/07/2006
|
1er Rapport Août 1990
2ème Rapport Mars 2000
(combinant les Rapports dus depuis 1993)
3ème rapport mai 2004(combinant les
rapports dus depuis 2000)
|
1er Rapport, Mars 1996
19ème Session Ordinaire
2ème Rapport Mars 2000
27ème Session Ordinaire
3ème rapport , décembre 2004,
36ème Session Ordinaire
|
41. SAO TOME ET
PRINCIPE
|
23/05/1986
|
1er Rapport
23/05/1988
2ème Rapport
23/05/1990
3ème Rapport
23/05/1992
4ème Rapport
23/05/1994
5ème Rapport
23/05/1996
6ème Rapport
23/05/1998
7ème Rapport
23/05/2000
8ème Rapport
23/05/2002
9ème Rapport 23/05/2004
10ème rapport 23/05/2006
|
|
|
42. SENEGAL
|
13/ 08/ 1982
|
1er Rapport 13/08/1988
2ème Rapport 13/08/1990
3ème Rapport 13/08/1992
4ème Rapport 13/08/1994
5ème Rapport 13/08/1996
6ème Rapport 13/08/1998
7ème Rapport 13/08/2000
8ème Rapport 13/08/2002
9ème Rapport 13/08/2005
|
1er Rapport octobre 1989
2ème Rapport avril 1992
3ème Rapport mai 2003
(combinant les Rapports dus depuis 1994)
|
1er & 2ème Rapts octobre 1992
12ème Session Ordinaire
3ème Rapport, novembre 2003
34ème Session Ordinaire
|
43. SEYCHELLES
|
13/ 04/ 1992
|
1er Rapport 13/04/1994
2ème Rapport
13/04/1996
3ème Rapport
13/04/1998
4ème Rapport
13/04/2000
5ème Rapport
13/04/2002
6ème Rapport
13/04/2004
7ème Rapport 13/04/2006
|
1er Rapport Septembre 1994
2ème rapport : Juin 2004
|
Programmé pour examen et reporté de session en
session pour non-représentation du Gouvernement des Seychelles pour la
présentation du rapport
2ème rapport, juin 2004, programmé
pour sa présentation à la 36ème Session
Ordinaire et reporté à la 37ème Session par
suite d'une déclaration d'absence du Gouvernement.
|
44. SIERRA LEONE
|
21/ 09/ 1983
|
1er Rapport
21/09/1988
2ème Rapport
21/09/1990
3ème Rapport
21/09/1992
4ème Rapport
21/09/1994
5ème Rapport
21/09/1996
6ème Rapport
21/09/1998
7ème Rapport
21/09/2000
8ème Rapport
21/09/2002
9ème Rapport 21/09/2004
10ème rapport 21/09/2006
|
|
|
45. SOMALIA
|
31/ 07/ 1985
|
1er Rapport
31/07/1988
2ème Rapport
31/07/1990
3ème Rapport
31/07/1992
4ème Rapport
31/07/1994
5ème Rapport
31/07/1996
6ème Rapport
31/07/1998
7ème Rapport
31/07/2000
8ème Rapport
31/07/2002
9ème Rapport 31/07/2004
10ème rapport 31/07/2006
|
|
|
46. SOUDAN
|
18/ 02/ 1986
|
1er Rapport 18/02/1988
2ème Rapport 18/02/1990
3ème Rapport 18/02/1992
4ème Rapport 18/02/1994
5ème Rapport 18/02/1996
6ème Rapport 18/02/1999
7ème Rapport 18/02/2001
8ème Rapport 18/02/2003
9ème Rapport 18/02/2005
|
1er Rapport 24 Octobre 1996
(combinant les Rapports dus depuis 1986)
2ème Rapport Avril 2003
(combinant les Rapports dus depuis 1999)
|
1er Rapport, Avril 1997
21ème Session Ordinaire
2ème Rapport, Mai 2004
35ème Session Ordinaire
|
47. SWAZILAND
|
15/09/1995
|
1er Rapport 15/09/1997
2ème Rapport 15/09/1999
3ème Rapport
15/09/2002
4ème Rapport 15/09/2004
6ème rapport 15/09/2006
|
1er Rapport Février 2000
(combinant les rapports de 1997 et 1999)
|
1er Rapport, Mai 2000
27ème Session Ordinaire (2000)
|
48. TANZANIE
|
18/ 02/1984
|
1er Rapport 18/02/1988
2ème Rapport 18/02/1990
3ème Rapport 18/02/1992
4ème Rapport
18/02/1994
5ème Rapport
18/02/1996
6ème Rapport
18/02/1998
7ème Rapport
18/02/2000
8ème Rapport
18/02/2002
9ème Rapport
18/02/2004
10ème Rapport 18/02/2006
|
1er Rapport Juillet 1991
|
1er Rapport, Mars 1992
11ème Session Ordinaire
|
49. TCHAD
|
09/10/1986
|
1er Rapport 09/10/1988
2ème Rapport 09/10/1990
3ème Rapport 09/10/1992
4ème Rapport 09/10/1994
5ème Rapport 09/10/1996
6ème Rapport 09/10/1998
7ème Rapport 09/10/2001
8ème Rapport 09/10/2003
9ème Rapport 09/10/2005
|
1er Rapport Août 1997
(combinant les Rapports dus depuis 1988)
|
1er Rapport, Mai 1999
25ème Session Ordinaire
|
50. TOGO
|
05/ 11/ 1982
|
1er Rapport 05/11/1988
2ème Rapport 05/11/1990
3ème Rapport 05/11/1992
4ème Rapport 05/11/1995
5ème Rapport 05/11/1997
6ème Rapport 05/11/1999
7ème Rapport 05/11/2001
8ème Rapport 05/11/2004
9ème rapport 05/11/2006
|
1er Rapport Octobre 1990
2ème Rapport, Avril 2001
(combinant les rapports en retard depuis 1995)
|
1er Rapport, Mars 1993
13ème Session Ordinaire
2ème Rapport, Mai 2002
31ème Session Ordinaire
|
51. TUNISIE
|
16/ 03/ 1983
|
1er Rapport 16/03/1988
2ème Rapport 16/03/1990
3ème Rapport 16/03/1993
4ème Rapport 16/03/1995
5ème Rapport
16/03/1997
6ème Rapport
16/03/1999
7ème Rapport
16/03/2001
8ème Rapport
16/03/2003
9ème Rapport 16/03/2005
|
1er Rapport Mai 1990
2ème Rapport Octobre 1995
(en combinaison avec le rapport périodique de
1993)
|
1er Rapport Mars 1991
9ème Session Ordinaire
2ème Rapport Octobre 1995
18ème Session Ordinaire
|
52. ZAMBIE
|
10/ 01/ 1984
|
1er Rapport
10/01/1988
2ème Rapport
10/01/1990
3ème Rapport
10/01/1992
4ème Rapport
10/01/1994
5ème Rapport
10/01/1996
6ème Rapport
10/01/1998
7ème Rapport
10/01/2000
8ème Rapport
10/01/2002
9ème Rapport
10/01/2004
10ème Rapport 10/01/2006
|
|
|
53. ZIMBABWE
|
30/ 05/ 1986
|
1er Rapport 30/05/1988
2ème Rapport 30/05/1990
3ème Rapport 30/05/1992
4ème Rapport 30/05/1994
5ème Rapport 30/05/1996
6ème Rapport
30/05/1999
7ème Rapport
30/05/2001
8ème Rapport
30/05/2003
9ème Rapport 30/05/2005
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1er Rapport Octobre 1992
2ème Rapport Mars 1996
(combinant les Rapports dus depuis 1994)
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1er Rapport Octobre 1992
12ème Session Ordinaire
2ème Rapport Avril 1997
21ème Session Ordinaire
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* 1 Proclamation de
Téhéran, adoptée à la Conférence
Internationale des Droits de l'Homme le 13 Mai 1968, §2
* 2 R. CASSIN.- La
Déclaration Universelle et la mise en oeuvre des droits de l'homme IN
"Académie de Droit International. Recueil des cours 1951 (II), Tome 79
de la collection".- Paris: Librairie du Recueil Sirey, p. 360, §82
* 3 Keba, MBAYE.- Menaces sur
l'universalité des droits de l'homme IN " Boutros Boutros-Ghali -
Amicorum Discipulorumque Liber: paix, développement, démocratie =
Peace, development, democracy, Volume II".- Bruxelles: Bruylant, 1998.- p.
1258
* 4 Louis JOINET.- L'Action
des Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme - (Colloque
franco-suédois sur les nouveaux enjeux des droits de l'homme, Stockholm,
20-21 avril 1989) IN "Revue du Droit Public et de la Science politique en
France et à l'étranger", Tome cent six, Sept.-Oct. 1990.- p.
1247
* 5 Le Sahara Occidental qui
est officiellement membre de l'Union Africaine ne figure malheureusement pas
sur la liste des Etats africains membres de l'ONU (voir ladite liste avec la
date d'Admission à l'ONU à l'Annexe 1)
* 6 Voir Alain PELLET.-
Rapport introductif: La mise en oeuvre des normes relatives aux droits de
l'homme. Souveraineté du droit contre souveraineté de l'Etat ? IN
"Droit international et droits de l'homme: la pratique juridique
française dans le domaine de la protection internationale des droits de
l'homme" sous la dir. de Hubert THIERRY et Emmanuel DECAUX (Droit International
et Droits de l'Homme - Cinquièmes Journées d'Actualité
Internationale), [Cahiers du CEDIN], p. 109
* 7 R. CASSIN, op cit, note
2, p. 327, §59
* 8 Op cit, note 6, p. 108
* 9 R. CASSIN, op cit, pp.
361-362, §82 in fine
* 10 op cit, note 2,
pp.354-357, §77-79
* 11 Voir ECOSOC Rés.
624 B (XXII)
* 12 Voir aussi ECOSOC,
Rapport sur la 3è session, Doc. E/1989/22 - Annexe III
* 13 Op cit, Note 6, p.
119
* 14 Jean DHOMMEAUX.- Le
Rôle du Comité des Droits de l'Enfant dans le contrôle,
l'interprétation et l'évolution de la Convention relative aux
Droits de l'Enfant IN "Karel Vasak Amicorum Liber: Les Droits de l'Homme
à l'aube du XXIè siècle = Los Derechos humanos ante el
sieglo XXI = Human Rights at the dawn of the twenty-first century".- Bruxelles.
Bruylant, 1999, p. 561
* 15 Voir par exemple:
Observations du Comité pour l'Elimination de la Discrimination à
l'égard des Femmes sur le Rapport initial de l'Algérie (A/54/38,
27 Janvier 1999), sur le Rapport initial de l'Afrique du Sud (A/53/38/Rev.1 -
30 Janvier 1998) et celles du Comité des Droits de l'Enfant sur le
Rapport initial du Bénin (CRC/C/15/Add.106, 24 Août 1999 et le
Rapport initial du Mali (CRC/C/15/Add.113, 2 Novembre 1999)
* 16 Philip ALSTON.-
Finalité de la présentation des rapports IN " Manuel relatif
à l'établissement des rapports sur les droits de l'homme
présentés en application de six instruments internationaux de
base ralatifs aux droits de l'homme» par Centre des Nations Unies pour les
Droits de l'Homme, Genève et Institut des Nations Unies pour la
Formation et la Recherche (UNITAR).- New-York: Nations Unies, 1992 p. 13
* 17 Tableau établi
par nos propres soins sur la base des données officielles du Haut
Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (Voir site
www.ohchr.org/english/bodies/docs/RatificationStatus.pdf).
Etat des ratifications par les pays africains au 1er Octobre
2004. (Nous nous basons sur les instruments principaux. A
dessein, nous n'y intégrons pas les protocoles facultatifs pour
éviter que le Tableau, voire ceux à suivre ultérieurement,
ne soient pas indigestes)
* 18 Résolution
32/130 Troisième Commission Décembre 1977 - (
Résolutions adoptées par l'Assemblée
Générale, 32è Session, sur les Rapports de la
Troisième Commission)
* 19 Déclaration et
Programme d'Action de Vienne - Juin 1993, §II(4) , p. 48 (Version bleue
brochée)
* 20 Voir Doc. A/53/125,
§13 à 16, pp. 2 et 3
* 21 Le texte de
l'intervention lors de la Campagne de Ratification se trouve sur le site:
www.migrantsrights.org/Statement (voir p. 4 in fine)
* 22 Voir Annuaire du
Comité des Droits de l'Homme 1979-1980, Vol. I, p. 350. Cité
aussi dans: Jean DHOMMEAUX.- Les Méthodes du Comité des Droits de
l'Homme dans l'examen des rapports soumis par les Etats Parties au Pacte sur
les Droits Civils et Politiques IN "Annuaire Français de Droit
International" Vol. XXXIV, 1988, p 331
* 23 TISTOUNET, Eric.-
«Difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des
traités internationaux en matière de droits de l'homme».- IN
«Human Rights = Droits de l'Homme», Revue trimestrielle du Haut
Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme, No 1 - Hiver 1997/1998,
p.18.
* 24 CCPR/C/66/GUI/Rev.2
(2001)
* 25 Voir A/59/254, §19
in fine et HRI/MC/2004/3, §8 à 10, p. 5; Voir aussi
A/58/123, §18 à 50, pp. 4-7
* 26 Sources de la fixation
du délai pour la présentation des rapports subséquents au
rapport initial d'un Etat: PDCP (décision du Comité à cet
effet dans CCPR/C/19/Rev.1); PDESC (Résolution 1988-4 et Article 58.2 du
Règlement Intérieur); CERD (Article 9(1)(b) de la Convention);
CEDAW (Article 18(1)(b) de la Convention); CAT (Article 19(1) de la
Convention); CRC (Article 44.1(b) de la Convention) et CMW (Article 73(1)(b)
* 27 Voir les articles 70 et
70A, CCPR/C/3/Rev.6)
* 28 Voir Doc. offic.
A/37/40 Annexe IV, p. 103
* 29 Eric TISTOUNET.-
Amélioration des procédures conventionnelles des Nations Unies en
matière de droits de l'homme IN "Revue Universelle des Droits de
l'Homme" Vol.5, No 5-6, 28 sept. 1993, par. 12. p. 147
* 30 Voir Annexe III
* 31 E/1990/5/Add.41, Oct.
1998
* 32 voir E/C.12/Q/SUD/1
* 33 E/C12/1/Add.48
* 34 Nous étudierons
dans un chapitre ultérieur et entre autres problèmes se posant de
façon endémique, le problème de retard minant
l'efficacité de la procédure de rapports ainsi les
problèmes à l'origine ou les causes de ce
phénomène
* 35 Voir Annexe II
à la fin de l'Etude
* 36 Voir site
www.un.org/News (mars 2005)
* 37 Le Rapport d'Amnesty
International 2004 (pp. 136-139) fournit d''amples informations sur la
situation des droits de l'homme au Soudan
* 38
A/CONF.157/PC/62/Add.11/Rev.1 Annexe, §38, p.24
* 39 Eric TISTOUNET.- op
cit, note 29, p. 148 (Note infra-paginale No 18)
* 40 Tableau établi
sur la base du Rapport Annuel du Comité à l'Assemblée
Générale - A/59/40 (Vol. I) - Annexe IV
* 41 Voir CCPR/C/115/Add.1,
janvier 1998
* 42 CCPR/C/79/Add.113
* 43 Assemblée
Générale - Documents officiels - Cinquante-neuvième
Session, Supplément No 18 (A/59/18), Annexe V, p.79
* 44 CERD/C/52/Misc.32
* 45 Op cit, Note 43, p. 58,
§304 et suivants
* 46 Ibid, p. 61, §328
et suivants
* 47 Voir Klaus
HÜFNER.- Comment porter plainte pour violation des droits de l'homme? Un
manuel pratique pour les individus et les ONG.- Bonn: Commission Allemande pour
l'UNESCO, 2000.- p. 54
* 48 Rapport du
Comité pour l'Elimination de la Discrimination à l'égard
des Femmes - Trentième Session, 12-30 Janvier 2004. Documents officiels
Assemblée Générale, cinquante-neuvième Session,
A/59/38 (Part. I), Annexe VI, p. 202 et suivantes
* 49CEDAW/C/DZA/2 (29 janvier
2003) - Voir aussi www.aidh.org
* 50 Assemblée
Générale - Documents officiels - Cinquante-neuvième
Session, Supplément No 44 (A/59/44), p. 7, §1
* 51 Ayant
déjà présenté des données sur le Maroc dans
le cadre du CCPR (point 2.2.2 [b). 2]), nous l'exluons
à dessein ici pour éviter de présenter le même Etat
deux fois
* 52 Source: A/59/44 (Chap.
II, §19, pp. 12-17). Etabli par nos soins sur la base des données
officielles fournies.
* 53 CAT/C/34/Add.17 (Voir
aussi CAT/C/CR/31/6)
* 54 Voir A/59/41 (Documents
officiels Assemblée Générale, cinquante-neuvième
Session), Point II, p. 4, §1 in fine
* 55 Ibid, Annexe V, pp.
44-64. En plus de cet état, le Comité a dressé au
§13, pp. 7-9, les rapports des Etats parties examinés au cours de
sa trentième Session (21 Mai - 7 Juin 2002) à sa
trente-cinquième Session (12-30 Janvier 2004) avec, en exergue, d'une
part, la cote du rapport sur chacune des Sessions et d'autre part, les cotes
des rapports étatiques examinés durant chaque Session et celles
des observations finales y afférentes. Au nombre des rapports
examinés à ces six différentes Sessions, figurent ceux des
Etats africains suivants: Trentième Session: Guinée Bissau
(Rapp. CRC/C/3/Add.63; Obs. CRC/C/15/Add.177; Niger (Rapp. CRC/C/3/Add.29/Rev.
1; Obs. CRC/C/15/Add.179); Tunisie (Rapp. CRC/C/83/Add.1; Obs.
CRC/C/15/Add.181. Trente et unième Session: Seychelles (Rapp.
CRC/C/3/Add.64; Obs. CRC/C/15/Add. 189); Soudan (Rapp CRC/C/65/Add.17; Obs.
CRC/C/15/Add.190); CRC/C/65/Add.18; Obs. CRC/C/15/Add.193).
Trente-deuxième Sesion: aucun rapport africain.
Trente-troisième Session: Erythrée (Rapp. CRC/C/41/Add.12;
Obs. CRC/C/15/Add. 12); Zambie (Rapp. CRC/C/11/Add.25; Obs. CRC/C/15/Add. 206);
Jamahiriya Arabe Libyenne (Rapp. CRC/C/93/Add.1; Obs. CRC/C/15/Add.209); Maroc
(Rapp. CRC/C/93/Add.3; Obs. CRC/C/15/Add.211). Trente-quatrième
Session: Madagascar (Rapp. CRC/C/70/Add.18; Obs. CRC/C/15/Add.218).
Trente-cinquième Session: Aucun rapport africain. Soit onze (11)
rapports africains - initiaux, périodiques confondus en six Sessions et
en 2 ans et demi !
* 56 Ibid, CRC/C/3/63
* 57 CRC/C/Q/GUIB/1
* 58 Op cit., Note 55
(CRC/C/15/Add.177)
* 59 Voir, entre autres
sources, le Site de l'Association Internet pour les Droits de l'Homme (
www.aidh.org)
* 60 A/59/48, Point III,
§20, p. 8
* 61 Ibid, Annexe III, p.
1162
* 62 Voir E/CN.4/2004/98,
§10, p. 4. Voir aussi "Moniteur des Droits de l'Homme", No 62/2004, p.
253)
* 63 Voir Communiqué
de Presse AG/SHC/3791, Troisième Commission, 23è Séance
matin. Pour la Recommandation Générale No VI du CERD, voir
HRI/GEN/1/Rev.5, p. 184
* 64 Assemblée
Générale, Cinquante-cinquième Session - Documents
officiels (A/C.3/55/SR.41), p. 3, §4-5
* 65 Commission Africaine
des Droits de l'Homme et des Peuples.- Séminaire sur le rapport
périodique prévu par l'Article 62 de la Charte Africaine des
Droits de l'Homme et des Peuples (Tunis, 24-27 Mai 1994): rapport final.-
Banjul: CADHP, [1994], p. 5 in fine
* 66 En vertu de l'Article
30 de la Charte Africaine adoptée par la Conférence des Chefs
d'Etats et de Gouvernement à Nairobi en 1981 et entrée en vigueur
le 21 Octobre 1986, «il est créé auprès de
l'Organisation de l'Unité Africaine, une Commission Africaine des Droits
de l'Homme et des Peuples chargée de promouvoir les droits de l'homme et
des peuples et d'assurer leur protection en Afrique». La Commission se
compose de onze (11) Membres siégeant à titre personnel et
indépendant et non en tant que représentants de leurs pays. Son
Secrétariat est sis à Banjul en Gambie. L'un des axes importants
de la mission de promotion et de protection des droits de l'homme et des
peuples confiée à la Commission Africaine consiste en l'examen
des rapports que les Etats doivent périodiquement lui adresser en vertu
de l'Article 62 de la Charte Africaine qui stipule que «chaque
Etat partie s'engage à présenter tous les deux ans, à
partir de la date d'entrée en vigueur de la présente Charte, un
rapport sur les mesures d'ordre législatif ou autres, prises en vue de
donner effet aux droits et libertés reconnus et garantis dans la
présente Charte». Outre la Charte Africaine
des Droits de l'Homme et des Peuples, la Charte Africaine des Droits et du Bien
Etre de l'Enfant, impose aussi, dans son Article 43, une
obligation de rapports périodiques aux trente-cinq (35) Etats africains
qui y sont à ce jour parties. Cet instrument spécique sur les
Enfants est entré en vigueur depuis Novembre 1999 et le Comité
des Experts chargé de recevoir et d'examiner les rapports des Etats
siègent, pour l'instant, à Addis Abéba en Ethiopie.au
Secrétariat Général de l'Union Africaine. (Voir site
www.africa-union.org)
* 67 Voir Annexe IV
68 Eric Tistounet, op cit, Note 29, p. 145, §2
* 69 E/CN.4/2000/98, p. 6,
§15
* 70 Op cit, Note 64, avant
dernier paragrapghe
* 71 Voir:
1) Eric TISTOUNET.- op cit, Note 29, p. 148, §19;
2). Eric TISTOUNET.-Note 23, p.19. Pour ce qui est du
recoupement des droits au niveau de plusieurs Traités, cf. encore
l'Annexe II
* 72 Voir E/CN.4/1997/74, p.
14, §48
* 73 Voir derniers rapport
Hauts Commissaire aux Droits de l'Homme
* 74 A/49/38, §12. Voir
aussi E/CN.4/1997/74, op cit, Note 72, p. 15, §51
* 75 Op cit, Note 72, p. 15,
§50
* 76 Op cit, Note 69
* 77 Voir Press Release
(Communiqué de Presse) HR/CT/02/26/Rev.1, p. 2
* 78 Rapport du
Comité des Droits de l'Homme Volume I - Assemblée
Générale , Documents officiels [A/58/40 (Vol. I)], p. 28,
§78 (2) et (3). Le 3è rapport périodique du Togo porte la
cote CCPR/C/TGO/2001/3. Pour les observations finales y afférentes, voir
2064è séance du 24 Octobre 2002 sous la cote CCPR/C/SR.2064)
* 79 Ibid, pp. 39-40,
§81(3). Le 2è rapport périodique du Mali porte la cote
CCPR/C/MLI/2003/2. Pour les observations finales, voir 2095è et
2096è séances des 2 et 3 Avril 2003 sous la cote CCPR/C/SR.2095
et 2096)
* 80 Le texte original de la
recommandation de Mme. BAYEFSKY en anglais est libellé comme suit:
"Treaty bodies should encourage the OHCHR Secretariat to identify incoming
reports which may be be wholly unsatisfactory in their failure to follow
reporting guidelines (in length, form, or absence of statistics), and to permit
them to suggest informally to the States parties ways and means to resubmit an
improved report prior to consideration" (Voir Anne F. BAYEFSKY.- Report:
the U.N. human rights treaty system: universality at the crossroads, Avril
2001.- p. 23. Voir HRI/MC/2001/2, p. 16, §54 pour la restitution en
français et la prise en compte de la recommandation.
* 81 Nicolas Valticos.-
Droit international du Travail et souverainetés étatiques
(Mélanges Fernand Dehousse, Vol. I: Le progrès du droit des
gens.- Paris/Bruxelles: Fernand Nathan/Labor, 1979.- p. 128. (Cité par
Alain PELLET, op cit, Note 6, p. 121)
* 82 Assemblée
Générale - Documents officiels, Cinquante-cinquième
Session (A/C.3/55/SR/32), §24 et 28.
* 83 Michel VIRALLY.-
Panorama du Droit international contemporain, Cours général de
droit international public, RCADI, 1983-IV, Vol. 183, pp. 130-131 (cité
par Alain PELLET, op cit, Note 6, p. 123)
* 84Op cit, Note 79,
§81(2)
* 85 A/47/628, par. 71
* 86 General Assembly,
official records, forty-third session (A/43/40), p. 113, §486
* (87) Op cit, Note 38, p.
43, §104 (Tableau 1)
* 88 Voir A/58/40 (Vol. I),
op cit, Note 78, p. 20, §71
* 89 Voir Rapport du
Comité contre la Torture, A/55/44, p. 10, §32. Voir aussi: 1).
Mamadou Moustapha DIENG.- Qu'est-ce qu'un mécanisme conventionnel de
protection des droits de l'homme? Analyse succinte sur les activités du
Comité contre la Torture IN "Revue de Droit International des Sciences
Diplomatiques et Politiques", Vol. 79, No 3, sept.-déc. 2001.- p. 346;
2). E/CN.4/1997/74, op cit, Note 72, p. 12, §38
* 90 HRI/GEN/1/Rev.5, op
cit, Note 63, p. 184
* 91 Eric TISTOUNET, op cit,
Note 23, p.
* 92 CERD/C/476/Add.I
* 93 CERD/C/421/Add.1. Pour
les deux cas de Rapport consolidé examinés par le CERD, voir
A/59/18, op cit Note 43, p. 58, §304 (Madagascar) et p. 61, §328
(Mauritanie)
* 94 A/52/507, §37
* 95 Ibid, A/59/18, p. 82,
§429 à 431
* 96 HR/CT/02/26/Rev.1, op
cit, Note 77, p. 1 (3è §)
* 97 Ibid, pp. 2-4 (attn.
derniers § pages 2 et 3)
* 98 Voir Réparations
des dommages subis au service des Nations Unies, Avis consultatif : CIJ Recueil
1949, p. 174 à 188
* 99 Certaines
dépenses des Nations Unies, Avis consultatif : CIJ Recueil 1962, p.
151
* 100 A/58/350, Annexe I:
Rapport de la deuxième réunion intercomités des organes
créés en vertu d'instruments internationaux relatifs aux droits
de l'homme, p. 12, § 19
* 101 Ibid, p. 20,
§43
* 102 Voir HRI/MC/2001/2,
op cit, Note 80, p. 9, §28
* 103 HRI/ICM/2002/3, pp.
3-4, §9 et 11
* 104 K. T. SAMSON.- Reporting systems IN "Recueil
des cours de l'Institut International des Droits de l'Homme".-Strasbourg: IIDH,
1988.- p. 4. Cité dans: Yves Le BOUTHILLIER; Didier ROUGET.- La
Procédure des rapports périodiques en application des
traités relatifs aux droits de la personne:
l'après-conférence de Vienne IN <The Canadian Yearbook of
International Law = Annuaire Canadien de Droit International>.- Vol. XXXII,
1994.- p. 197
* 105
CCPR/C/GUI/66/Rev.2
* (106) CCPR/C/19/Rev.1
* 107 A/58/40 (Vol. I), op
cit, Note 78, p. 19, §67
* 108 Op cit, Note 104, p.
215
* 109 E/CN.4/2000/98, op
cit, Note 69, p.7, §16
* 110 A/58/350, pp. 4-5,
§12
* 111 Conseil Economique et
Social, Documents officiels (E/2003/22). Porte aussi la cote E/C.12/2002/13,
pp. 80-81, §638
* 112 A/58/40 (Vol. I), op
cit, Note 78, p. 8, §28-31
* 113 A/58/350, op cit,
Note 110, p. 9, §38
* 114 E/CN.4/2004/98, p.3,
§11
* 115 Communiqué de
Presse AG/SHC/3791, op cit, Note 63, pp. 1-2 et 10
* 116 Op cit, Note 78, p.
8, §29. Le Document E/CN.4/2004/99 intitulé "Services
consultatifs et coopération technique dans le domaine des droits de
l'homme: rapport du Secrétariat" (12 Janvier 2004) fournit d'amples
informations sur la formulation et le suivi de projets de coopération et
d'assistance techniques, les projets en cours d'exécution et ceux de
2003. Le paragraphe 46 à la page 14 est en particulier consacré
aux Rapports aux Organes conventionnels et mentionne notamment que les
activités de formation sont organisées périodiquement
à l'intention des agents de l'Etat chargés d'établir les
rapports à présenter aux organes créés en vertu
d'instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme auquels leur pays
est partie. Cette assistance est fournie aux niveaux national et
régional. Le programme de bourse facilite la participation à ces
activités de formation qui incluent les ateliers avec les experts
représentant divers organes ainsi que les fonctionnaires du Haut
Commissariat aux Droits de l'Homme spécialisés dans le domaine.
Il faut noter ici qu'une formation à l'établissement des rapports
avait déjà été organisée dans le cadre
régional africain en 1996 à Lomé au Togo au titre des
services consultatifs et de l'assistance technique. Cette initiative devrait se
répéter et les africains devraient tendre la main aux Nations
Unies pour bénéficier de pareilles activités consultatives
afin de bien remplir leurs obligations conventionnelles.
* 117 HRI/MC/2000/4,
§29 et 36. Voir auusi tableau 1 à la page 10 sous le §51
* 118 A/57/387, p. 14,
§52.
* 119 Voir A/58/123,
pp.26
* 120
A/CONF.157/PC/62/Add.11/Rev.1, p. 61, §168 et 169
* 121 Voir HRI/MC/2004/3,
§7
* 122 Voir
HRI/CORE/1/Add.31/Rev.1
* 123 R. CASSIN, op cit,
Note 2, p. 302
* 124 Ibid, p. 303 in
fine
* 125 Polys MODINOS.-
Droits de l'homme: notes et observations.- IN "RENE CASSIN - Amicorum
Discipulorumque Liber I: Problèmes de protection internationale des
droits de l'homme".- Paris: Editions A. PEDONE, 1969.- p. 164.- Voir aussi
"Revue des Droits de l'Homme = Human Rights Journal" Vol. VIII, 2-3 Paris: A.
PEDONE, 1975.- pp. 659-660.
* 126 Peter LEUPRECHT.-
Institutions internationales: des droits bien garantis.- IN
"France-Diplômatie, Label France", [1998], p. 3
* 127 Op cit, Note 29, p.
150, §32
* 128 L'expert Philip
ALSTON a largment développé les avantages majeurs et les
inconvénients d'une telle fusion dans son rapport. Vor Doc. A/44/668,
§182 et 183
* 129 R. CASSIN, op cit,
Note 2, p.335, §65
* 130 LAUTERPACHT.-
International law and human rights, p. 373 et s. Voir R. Cassin, ibid, p.
336
* 131 Voir A/59/565*, Chap.
XVIII: La Commission des Droits de l'Homme, p. 81, §287
* 132 Voir
A/C.3/48/SR/36
* 133 Abdelfattah AMOR.- Le
Comité des Droits de l'Homme des Nations Unies: aux confins d'une
juridiction internationale des droits de l'homme? IN "Towards implementing
human rights: festschrift for the twenty-fifth anniversary of the Human Rights
Committee by Nisuke ANDO, ed..- (The Raoul Wallenberg Institute Human Rights
Library; volume 18).- Leiden: Martinus Nijhoff Publishers, 2004.- pp. 43-44
* 134 A/C.3/55/SR/31, p. 5,
§21
* 135 Voir le Monde des
Parlements, No 14, Juil. 2004.- p. 2 (site: www.ipu.org )
* 136 HRI/MC/1996/2, p.14,
§67
* 136 HRI/MC/2004/2, p.
10
* 137 Mutoy MUBIALA.- Le
Système régional africain de protection des droits de l'homme.-
[Genève], 2002, p.68
* 138 Voir Colonne
Seychelles à l'Annexe IV
* 139 Voir:
Désiré AHANHANZO.- Contrôle de la mise en application de la
Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples par le système de
rapports périodiques: état, analyse et suggestions pour des
réformes (Mémoire de Certificat - Programme de Formation Continue
en Droits de l'Homme, Université de Genève), Février
-Novembre 2002, p.19
* 140 Voir Annexe IV, op
cit, Note 138 (Colonne Ghana)
* 141 Voir A/59/254, Chap.
IV "Dialogue avec les Membres de la Commission Africaine des Droits de l'Homme
et des Peuples", p. 7, §13
* 142 Op cit, Note 139, p.
36
* 143 Frans VILJOEN.- Vue
d'ensemble du système régional africain des droits de l'homme IN
"Recueil juridique des droits de l'homme en Afrique 1996-2000 / sous la dir. De
Paul TAVERNIER.- Bruxelles: Bruylant, 2002, pp. 347-348. M. MUGWANYA G. W. dira
la même chose comme suit: "The African Commission does not issue
concluding comments or concluding evaluation of State reports. Individual
Commissioners express views in the course of examining State reports but no
uniform position is taken by the Commission on the various issues raised. The
examination of State reports usually ends with profuse thanks of encouragement
to the State representative. The Commission does not adequately advise State
parties on how to improve their human rights situation [...]. The Commission
needs to remedy these anomalies in order to enhance the impact of State
reporting procedure in protecting and promoting human rights in Africa"
(Voir son article "Examination of State reports by the African Commission: a
critical appraisal" dans African Human Rights Law Journal (AHRJ), Vol. 1(2),
2001, p. 78). Cité par M. Mutoy MUBIALA, op cit, Note 137
* 144 Voir A/59/254, op
cit, Note 141, Décisions et Recommandations "J", p.
16
* 145 Nicolas VALTICOS.-
Universalité des droits de l'homme et diversité des conditions
nationales IN "RENE CASSIN - Amicorum Discipulorumque Liber I: Problèmes
de protection internationale des droits de l'homme", op cit, Note 125, p.
401
* 146 A/58/40 (Vol. I), op
cit, Note 78, §258 et suivants
* 147 TORKEL OPSAHL.- Ten
years of coexistence Strasbourg - Geneva IN "Protecting human rights: the
european dimension = Protection des droits de l'homme: la dimension
européenne. Studies in honour of / Mélanges en l'honneur de
GERARD J. WIARDA, p. 439
* 148 Op cit, Note 137, p.
69
* 149 Conclusions au
Colloque franco-suédois sur les nouveaux enjeux des droits de l'homme,
Stockholm, 20-21 Avril 1989 op cit, note 4, p. 1396
* 150 Voir E/CN.4/2000/17,
§8 et autres détails utiles sur les normes concernant les Droits
des Travailleurs migrants et des Membres de leurs Famille sur le site:
www.december18.net/f-instruments.htm
* 151 Boutros
Boutros-Ghali.- Droit de l'homme et démocratisation IN "Agir pour les
droits de l'homme aux XXIè: textes inédits réunis par
Frederico MAYOR en collab. Avec Roger-Pol DROIT.- Paris: UNESCO, 1998.- p.
63.
* 152 Voir: "La
Déclaration des droits de l'homme doit rester une norme commune
d'humanité pour l'ensemble de l'humanité" - Discours
prononcé par Kofi Annan le Lundi 16 Mars 1998 à Genève en
Suisse lors de l'ouverture de la 54è Session de la Commission des Droits
de l'Homme. Voir aussi, pour ce qui est de son intervention au Sommet de l'OUA
à Hararé au Zimbabwe en 1997, le Communiqué de Presse
SG/SM/6245 (AFR 9)
* 153 1). Education aux
droits de l'homme en Afrique: principes, méthodes et stratégies.-
Dakar, Bureau Régional UNESCO-Dakar, Déc. 1998; 2). L'Education
à la paix, aux droits de l'homme et à la démocratie dans
les systèmes éducatifs formels et nn formel en Afrique:
théories, pratiques, méthodes, stratégies et plan
d'action.- Dakar: Bureau Régional UNESCO-Dakar, Déc. 1999
* 154 Voir: Quel avenir
pour les droits de l'homme - Frederico MAYOR.- IN "Les Clés du
XXIè siècle" / Jérome BINDE.- Paris: UNESCO/ SEUIL, 2000.-
p. 343)
* 1 Les rapports en retard
sont mis en italique et en gras.
Depuis la Note Verbale ACHPR/PR/A046 du 30 Mars 1995,
plusieurs Rapports Périodiques en retard peuvent être
combinés en un rapport unique.