Liste des photos
Photo 1: illustration des enfants qui grimpent, pour faire tomber
les feuilles. (Source
Agroforesterie 2011). 19 Photo 2: Illustration du
prélèvement directe du pâturage aérien par les
caprin. (Source
Agroforesterie 2011) 22
Photo 3: Prélèvement des racines sur Faidherbia
albida. (Source :Librairie.immateriel.fr) 27
ix
Résumé
La présente étude effectuée dans le
département de Balléyara (Tillabéry) porte sur
l'exploitation du pâturage aérien pour l'alimentation du
bétail et son impact sur la diversité biologique. Cette
étude a pour objectif de faire ressortir l'importance des pratiques
d'exploitation des espèces ligneuses fourragères et d'analyser
l'impact de ces pratiques sur la diversité biologique. La méthode
utilisée pour la collecte des données est l'enquête
auprès des exploitants. L'enquête a concerné trente (30)
chefs de ménages répartis dans trois (3) villages soit dix (10)
chefs de ménages par village. L'analyse des résultats montre que
l'exploitation du pâturage aérien est l'émondage. Les
outils fréquemment utilisés pour le prélèvement de
ce pâturage aérien sont surtout la hache et la machette. Au total
18 espèces ligneuses fourragères ont été
identifiées par les exploitants, Piliostigma reticulatum, Faidherbia
albida, Ziziphus mauritiana, Sclerocarya bierra, et Guiera
senegalensis sont les plus citées. Dix(10) de ces
espèces sont appétées par le bétail. Six (6) sont
très appétées et deux (2) sont peu
appétées.
Les résultats ont montré également que
six(6) espèces ligneuses fourragères (Celtis integrifolia,
Entada africana, Sterculia setigera, Terminalia avicennioides, Combretum
aculeatum) sont en voie de disparition et cinq (5) espèces
identifiées par les exploitants : Ziziphus spina-christi, Ziziphus
mauritiana, Sclerocarya birrea, Faidherbia albida, Prosopis africana ont
une bonne capacité de repousse après la coupe. Les ligneux
fourragers jouent un rôle très important dans l'alimentation du
bétail et sur la biodiversité, car ils contribuent non seulement
à la production du dioxygène mais aussi ils sont utilisés
comme alimentation du bétail surtout en saison sèche, donc les
paysans doivent veiller à leur protection afin d'assurer leur
pérennité.
Mots clés : pâturage aérien,
diversité biologique, émondage, Balléyara,
pérennité.
1
INTRODUCTION
Situé dans la marge sud du Sahara et au coeur du sahel
Ouest en Afrique, le Niger s'étend sur une superficie de 1 267 000
Km2. Il est limité à l'Ouest par le Mali et le Burkina
Faso, au Sud par le Nigeria et le Benin, à l'Est par le Tchad, et au
Nord par l'Algérie et la Libye.
Le climat du Niger est sahélien. Il est
caractérisé par deux grandes saisons : une saison de pluies de
quatre mois débutant en Mai ou Juin dans la zone sud et une longue
sèche qui dure environ huit mois. En effet, au tout début de la
saison de pluies la végétation est abondante et riche en
graminées, mais au fur et à mesure qu'elle avance et que les
herbacées grandissent, elle devient dure et moins appétée
par le bétail. Lorsque la saison sèche arrive, les
herbacées se dessèchent et il ne reste plus qu'une faible
quantité de fourrage, cette longue saison sèche qui
caractérise le pays se traduit par des pénuries en fourrages. En
saison sèche le fourrage herbacé se dessèche et perd par
conséquent sa valeur azotée. En raison de cette perte, les
herbacées n'arrivent donc pas à satisfaire les besoin d'entretien
et de croissance des animaux. Ces derniers ont alors besoin d'un
complément protéique et de fourrage vert. Les ligneux, souvent
à cette période ont déjà leurs nouvelles feuilles
et constituent le complément fourrager le plus abordable. Pour pallier
au problème de l'insuffisance quantitative et qualitative des
herbacées en saison sèche et pour fournir au bétail du
fourrage vert, les éleveurs se rabattent sur les ligneux. Du fait de la
longueur de la saison sèche les ligneux subissent une forte pression par
les éleveurs qui en coupent les branches pour nourrir leurs
bétails. La pression continue sur le pâturage aérien peut
par ailleurs entraîner la perte de certaines espèces. Certains
types de prélèvements sont destructeurs de l'arbre, et peuvent
par conséquent être des véritables freins à la
régénération du couvert. Le présent travail
s'inscrit dans le même cadre pour faire ressortir l'importance de
l'exploitation du pâturage aérien pour l'alimentation du
bétail et son impact sur la diversité biologique de Balleyara.
Objectif général.
L'objectif visé à travers ce travail, est de
faire ressortir l'importance des pratiques
d'exploitation des espèces ligneuses fourragères
et d'analyser les impacts de ces pratiques
sur la diversité biologique de la zone.
Objectifs spécifiques
Recueillir à l'aide d'un questionnaire et d'entretiens
auprès des paysans :
-Les périodes du prélèvement du
pâturage aérien et les conséquences de ce
prélèvement sur la biodiversité ;
-Les modes d'exploitation du pâturage aérien et
les matériels fréquemment utilisés pour son
2
prélèvement et les espèces ayant une
bonne capacité de repousse après la coupe;
-Les différentes espèces ligneuses
fourragères exploitées ainsi que les parties
généralement
prélevées et le degré
d'appétibilité des espèces ligneuses par les animaux;
Hypothèses de recherche
-Le prélèvement du pâturage aérien
empêche la fructification des ligneux et compromet la
possibilité de régénération faute
de espèces.
-Le prélèvement excessif du pâturage
aérien entraine la destruction des sujets exploités.
3
Synthèses Bibliographique
Le Niger, a fait l'objet de plusieurs recherches dans le
domaine de l'environnement, de l'intégration agriculture-élevage
et de la socioéconomie etc. L'expérience Hapex-Sahel a permis de
mener de nombreuses études pour caractériser les régimes
hydriques et thermiques, le sol et la végétation.
Le paysage de Banizoumbou, qui fait partie de la zone de
Fakara, a également été décrite tant sur le plan
géologique, géomorphologique et pédologique que sur la
composition végétale (Ambouta, 1995). La végétation
naturelle de fakara est définie par Ambouta (1995) comme une savane
arbustive à dominance de Combrétacées.
Le paysage en mosaïque (Loireau et d'Herbes, 1994) qui
est caractérisé par une végétation
hétérogène du fait des conditions édaphiques,
climatiques et de l'occupation des sols.
A partir de 1998, Achard et al., 1998 ont montré que
dans la zone de Banizoumbou les jachères jouent un rôle important
dans le système fourrager et la restauration de la fertilité des
sols.
De 1994 à 2003 une importante base de données a
été constituée par ILRI et porte sur : les relevés
pluviométriques et la végétation ( analyse floristique,
production de la biomasse ...) ;
Les données sur le système d'élevage, les
systèmes de culture et des relations agriculture-élevage ;
Les pratiques de construction et d'exploitation de haie vives
à Guiera senegalensis sur image haute résolution ;
L'analyse de pratiques Agro-pastorales notamment les pratiques
de fumure, de parcage, de transhumance et de gestion du foncier.
En 2010, Amadou, (2010) qui est un étudiant en
Faculté d'Agronomie en année de Master 2 a conduit une
étude sur l'exploitation du fourrage aérien dans la commune de
Tibiri Gobir (Maradi).
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