Université Abdou Moumouni Faculté des Sciences et
Techniques
Département de Biologie.
Mémoire de Fin de Cycle pour l'Obtention de lz Licence
en
Biodiversité et gestion de l'Environnement
EXPLOITATION DU PATURAGE AERIEN POUR L'ALIMENTATION DU
BETAIL ET SON IMPACT SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE DANS LE DEPARTEMENT DE
BALLEYARA.
Présenté par : Directeur de mémoire :
Moussa Soumaila Mamane Bachir Dr Issa Moumouni Maitre de
conférences
Président: Dr Alzouma Mayaki Zoubeirou Maitre de
conférences Membres : Dr Maman Hima Karmadini, Examinateur
Dr Issa Moumouni, Directeur de mémoire
Promotion : 2012-2013
i
Dédicace
Je dédie ce document à mon père Moussa
Soumaila et à
ma mère Zeinabou Gouno pour leur soutien moral et
financier dans le cadre de mes études.
Ce travail est dédié également à
mon ongle Ibrahim
Soumaila dit Gaoutchi pour son soutien moral et
financier.
Je dédie cette étude également à
ma femme Nafissatou
Soumaila Boukari pour sa bonne compréhension.
ii
Remerciements
Au terme de ce travail, il me revient de remercier, toutes les
personnes ayant contribué à sa réalisation. Mes
remerciements vont à l' endroit de tous les Enseignants de la
Faculté de Sciences et Techniques, particulièrement à ceux
du département de Biologie Egalement aussi
a :
-Dr Issa Moumouni, Maitre de conférences à la
Faculté des Sciences et Techniques, Département de Biologie,
Directeur de ce travail, pour tout son apport dans l'élaboration de ce
document. Qu'il trouve ici l'expression de notre profonde gratitude,
-Dr Alzouma Mayaki Zoubeirou, Maitre de Conférences qui a
accepté d'être président de mon jury,
-Dr Maman Hima Karmadini, pour avoir participé à
mon jury de soutenance de mémoire,
-Dr Hassane Djibrilla Cisse, au Bureau d'Evaluations
Environnementales et d'Etudes d'Impacts, pour sa grande contribution dans la
réalisation de ce travail,
-Yaou Adamou Idrissa, Ingénieur des Eaux et Forêts
au Bureau d'Evaluations Environnementales et d'Etudes d'Impacts, pour son
chaleureux accueil et ses sages conseils,
-Agali Zennou Moussa, Ingénieur des Eaux et Forêt,
DDE de Balléyara pour tous les efforts,
-Mamadou Ari Issa, Ingénieur des techniques
forestières, pour le soutien et les conseils inlassables,
-Arifou Saley, Technicien Forestier, pour ses sages conseils et
la documentation mise à ma disposition,
-Bouba Adamou, Ingénieur en formation des formateurs dans
le domaine de l'éducation, Pour son conseil prodigué et le
suivi,
-A toute la grande famille Moussa Soumaila
particulièrement a mes soeurs Nafissa dite Napo et Salamatou Moussa
Soumaila pour encouragements,
-A toutes celles et tous ceux qui m'ont aidé d'une
manière ou d'une autre à la réalisation de ce travail ;
-A toute la promotion L3 Biodiversité et gestion de
l'environnement 2012-2013 qui a fait preuve d'esprit d'équipe
iii
Sigles et abréviations
Lucop-Ti : Lutte contre la
Pauvreté/Tillabéry.
RN25 : Route Nationale 25.
BEEEI : Bureau d'Evaluations Environnementales
et d'Etudes d'Impacts.
CES/DRS : Conservation des Eaux du Sol/
Défense et Restauration des Sols.
CCFN : Centre Culturel
Franco-Nigérien.
DDE : Direction Départementale de
l'Environnement. ILRI :
iv
Table de matières
Dédicace i
Remerciements iii
sigles et abreviations iii
Liste des tableaux, figures et graphiques ivi
Liste des photos viii
Résumé ix
INTRODUCTION 1
OBJECTIF ET HYPOTHESES DE RECHERCHES 1
1- Objectifs. 1
2-Hypothèses de recherche 2
CHAPITRE I : GENERALITÉS
Présentation de la zone d'étude 5
1.1 Caractéristiques Biophysique 5
1.1.1 Situation Géographique 5
1.1.2 Relief 5
1.1.3 Climat 7
1.1.4 Sols 7
1. 1.5 Végétation 7
1.1.6 Faune 7
1.2.1 Ressources naturelles 7
1.3.1 Agriculture 9
1.3.2 Élevage 10
CHAPITRE II: MATERIELS ET METHODE
2. 1 MATERIELS 13
2- 2 METHODES 13
2- 2 -1 RECHERCHE DOCUMENTAIRE. 13
2. 2.2 CARACTERISATION DE LA VEGETATION 13
2.2.4 ANALYSE DES DONNEES 14
v
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.1 RESULTATS 16
3.1.1 Caractérisation de l'échantillon 16
3.1.2 L'exploitation du pâturage aérien 16
3.1.3 L'alimentation du bétail 19
CONCLUSION ET RECOMANDATIONS REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Annexes
vi
Liste des tableaux
Tableau 1: Situation des eaux de surface dans la Commune de
Tagazar 8
Tableau 2: Situation des pâturages dans la Commune Rurale
de Tagazar 9
Tableau 4: Modes d'exploitation du pâturage aérien
18
Tableau 5: Outils fréquemment utilisés pour le
prélèvement du Pâturage aérien. 18
Tableau 6: les espèces ligneuses fourragères
exploitées et leur fréquence de citation. 21
Tableau 8: Appréciation subjective (selon les
éleveurs) de l'appétibilité des ligneux. 24
Tableau 9: Espèces ligneuses en voie de disparition et
leur citation de fréquence: 25
Tableau 10: Proportion des exploitants selon la fréquence
annuelle des coupes. 26
Tableau 11: Les espèces ligneuses fourragères ayant
une bonne capacité de repousse après les
coupes selon les exploitants et leurs fréquences de
citation. 26 Tableau 12: les ligneux résistants aux coupes,
identifiées par les exploitants et leurs
fréquences de citation 27
vii
Liste des cartes, figures et graphiques
Carte 1: Unités Physiographiques de la commune de
Tagazar. 6
Figure 1: calendrier fourrager. 16
Graphique 1: Effectif et Composition du Cheptel de la Commune
Rurale de Tagazar en 2011
10
Graphique 2 : Répartition des chefs de ménages
par classe d'âge 16
Graphique 3 : Préférence de quelques ligneux par
les espèces animales selon les enquêtés. 23
viii
Liste des photos
Photo 1: illustration des enfants qui grimpent, pour faire tomber
les feuilles. (Source
Agroforesterie 2011). 19 Photo 2: Illustration du
prélèvement directe du pâturage aérien par les
caprin. (Source
Agroforesterie 2011) 22
Photo 3: Prélèvement des racines sur Faidherbia
albida. (Source :Librairie.immateriel.fr) 27
ix
Résumé
La présente étude effectuée dans le
département de Balléyara (Tillabéry) porte sur
l'exploitation du pâturage aérien pour l'alimentation du
bétail et son impact sur la diversité biologique. Cette
étude a pour objectif de faire ressortir l'importance des pratiques
d'exploitation des espèces ligneuses fourragères et d'analyser
l'impact de ces pratiques sur la diversité biologique. La méthode
utilisée pour la collecte des données est l'enquête
auprès des exploitants. L'enquête a concerné trente (30)
chefs de ménages répartis dans trois (3) villages soit dix (10)
chefs de ménages par village. L'analyse des résultats montre que
l'exploitation du pâturage aérien est l'émondage. Les
outils fréquemment utilisés pour le prélèvement de
ce pâturage aérien sont surtout la hache et la machette. Au total
18 espèces ligneuses fourragères ont été
identifiées par les exploitants, Piliostigma reticulatum, Faidherbia
albida, Ziziphus mauritiana, Sclerocarya bierra, et Guiera
senegalensis sont les plus citées. Dix(10) de ces
espèces sont appétées par le bétail. Six (6) sont
très appétées et deux (2) sont peu
appétées.
Les résultats ont montré également que
six(6) espèces ligneuses fourragères (Celtis integrifolia,
Entada africana, Sterculia setigera, Terminalia avicennioides, Combretum
aculeatum) sont en voie de disparition et cinq (5) espèces
identifiées par les exploitants : Ziziphus spina-christi, Ziziphus
mauritiana, Sclerocarya birrea, Faidherbia albida, Prosopis africana ont
une bonne capacité de repousse après la coupe. Les ligneux
fourragers jouent un rôle très important dans l'alimentation du
bétail et sur la biodiversité, car ils contribuent non seulement
à la production du dioxygène mais aussi ils sont utilisés
comme alimentation du bétail surtout en saison sèche, donc les
paysans doivent veiller à leur protection afin d'assurer leur
pérennité.
Mots clés : pâturage aérien,
diversité biologique, émondage, Balléyara,
pérennité.
1
INTRODUCTION
Situé dans la marge sud du Sahara et au coeur du sahel
Ouest en Afrique, le Niger s'étend sur une superficie de 1 267 000
Km2. Il est limité à l'Ouest par le Mali et le Burkina
Faso, au Sud par le Nigeria et le Benin, à l'Est par le Tchad, et au
Nord par l'Algérie et la Libye.
Le climat du Niger est sahélien. Il est
caractérisé par deux grandes saisons : une saison de pluies de
quatre mois débutant en Mai ou Juin dans la zone sud et une longue
sèche qui dure environ huit mois. En effet, au tout début de la
saison de pluies la végétation est abondante et riche en
graminées, mais au fur et à mesure qu'elle avance et que les
herbacées grandissent, elle devient dure et moins appétée
par le bétail. Lorsque la saison sèche arrive, les
herbacées se dessèchent et il ne reste plus qu'une faible
quantité de fourrage, cette longue saison sèche qui
caractérise le pays se traduit par des pénuries en fourrages. En
saison sèche le fourrage herbacé se dessèche et perd par
conséquent sa valeur azotée. En raison de cette perte, les
herbacées n'arrivent donc pas à satisfaire les besoin d'entretien
et de croissance des animaux. Ces derniers ont alors besoin d'un
complément protéique et de fourrage vert. Les ligneux, souvent
à cette période ont déjà leurs nouvelles feuilles
et constituent le complément fourrager le plus abordable. Pour pallier
au problème de l'insuffisance quantitative et qualitative des
herbacées en saison sèche et pour fournir au bétail du
fourrage vert, les éleveurs se rabattent sur les ligneux. Du fait de la
longueur de la saison sèche les ligneux subissent une forte pression par
les éleveurs qui en coupent les branches pour nourrir leurs
bétails. La pression continue sur le pâturage aérien peut
par ailleurs entraîner la perte de certaines espèces. Certains
types de prélèvements sont destructeurs de l'arbre, et peuvent
par conséquent être des véritables freins à la
régénération du couvert. Le présent travail
s'inscrit dans le même cadre pour faire ressortir l'importance de
l'exploitation du pâturage aérien pour l'alimentation du
bétail et son impact sur la diversité biologique de Balleyara.
Objectif général.
L'objectif visé à travers ce travail, est de
faire ressortir l'importance des pratiques
d'exploitation des espèces ligneuses fourragères
et d'analyser les impacts de ces pratiques
sur la diversité biologique de la zone.
Objectifs spécifiques
Recueillir à l'aide d'un questionnaire et d'entretiens
auprès des paysans :
-Les périodes du prélèvement du
pâturage aérien et les conséquences de ce
prélèvement sur la biodiversité ;
-Les modes d'exploitation du pâturage aérien et
les matériels fréquemment utilisés pour son
2
prélèvement et les espèces ayant une
bonne capacité de repousse après la coupe;
-Les différentes espèces ligneuses
fourragères exploitées ainsi que les parties
généralement
prélevées et le degré
d'appétibilité des espèces ligneuses par les animaux;
Hypothèses de recherche
-Le prélèvement du pâturage aérien
empêche la fructification des ligneux et compromet la
possibilité de régénération faute
de espèces.
-Le prélèvement excessif du pâturage
aérien entraine la destruction des sujets exploités.
3
Synthèses Bibliographique
Le Niger, a fait l'objet de plusieurs recherches dans le
domaine de l'environnement, de l'intégration agriculture-élevage
et de la socioéconomie etc. L'expérience Hapex-Sahel a permis de
mener de nombreuses études pour caractériser les régimes
hydriques et thermiques, le sol et la végétation.
Le paysage de Banizoumbou, qui fait partie de la zone de
Fakara, a également été décrite tant sur le plan
géologique, géomorphologique et pédologique que sur la
composition végétale (Ambouta, 1995). La végétation
naturelle de fakara est définie par Ambouta (1995) comme une savane
arbustive à dominance de Combrétacées.
Le paysage en mosaïque (Loireau et d'Herbes, 1994) qui
est caractérisé par une végétation
hétérogène du fait des conditions édaphiques,
climatiques et de l'occupation des sols.
A partir de 1998, Achard et al., 1998 ont montré que
dans la zone de Banizoumbou les jachères jouent un rôle important
dans le système fourrager et la restauration de la fertilité des
sols.
De 1994 à 2003 une importante base de données a
été constituée par ILRI et porte sur : les relevés
pluviométriques et la végétation ( analyse floristique,
production de la biomasse ...) ;
Les données sur le système d'élevage, les
systèmes de culture et des relations agriculture-élevage ;
Les pratiques de construction et d'exploitation de haie vives
à Guiera senegalensis sur image haute résolution ;
L'analyse de pratiques Agro-pastorales notamment les pratiques
de fumure, de parcage, de transhumance et de gestion du foncier.
En 2010, Amadou, (2010) qui est un étudiant en
Faculté d'Agronomie en année de Master 2 a conduit une
étude sur l'exploitation du fourrage aérien dans la commune de
Tibiri Gobir (Maradi).
CHAPITRE I : GENERALITÉS
5
Présentation de la zone d'étude
1.1 Caractéristiques Biophysique
1.1.1 Situation Géographique
La Commune rurale de Tagazar couvre une superficie de 1
314km2 (Source : Cellule Suivi-évaluation de Lucop-Ti, 2004).
Le chef-lieu de la commune, Balléyara, est
située à 98km au Nord-est de Niamey (Capitale du Niger) sur la
Route Nationale (RN25) entre 13°31'8,89» et 13°52'40,79» de
Latitude Nord, et entre 2°33'51,27» et 3°08'2,98» de
Longitude Est. Balléyara est également le chef-lieu du
Département (Loi N°2011-22 du 8 aout 2011 érigeant les
anciens Postes Administratifs en Départements.
La Commune Rurale de Tagazar est limitée :
-Au Nord par les Communes rurales de Dingazi, Simiri
(Département de Ouallam) et Tondikandia (Département de
Filingué) ;
-Au Sud par les Communes rurales de Koygolo
(Département de Boboye) et Dantchandou (Département de Kollo)
;
-A l'Est par la Commune Urbaine de Loga et la Commune rurale
de Tondikandia (Département de Filingué) ;
-A l'Ouest par les Communes Rurales de Dantchandou et
Hamdallaye (Département de Kollo).
1.1.2 Relief
Il est constitué en grande partie par :
-le système alluvionnaire caractérisé par
des vallées, des dallols et bas fond. Ce système constitue 36.519
hectares et représente 38, 54% de la superficie
totale,
-les plateaux à l'Est et à l'Ouest de la
commune,
-Et enfin les glacis et le système éolien (dune,
complexe dunaire) au Nord.
Le paysage est aussi parcouru par des ravinements causés
par l'eau de pluies et des koris localisés un peu partout dans la
Commune. (Carte 1).
6
ygpq g
A part la sous zone de Balléyara, toutes les sous-zones
sont traversées par le plateau. Le dallol se rencontre dans toutes les
sous zones et les dunes dans la partie Nord-Ouest de la sous-zone
de Balléyara.
7
1.1.3 Climat
Le climat est de type sahélien avec des
précipitations moyennes annuelles qui diminuent du Sud au Nord de 250
à 400mm. Les températures moyennes varient de 18°c en
janvier à 45°c en avril. Les vents dominants sont : l'harmattan et
la mousson.
1.1.4 Sols
Les types de sols rencontrés dans la Commune Rurale de
Tagazar sont :
-Les sols sableux relativement enrichis par des apports alluviaux
et colluviaux ;
-Les sols latéritiques à placage sablo -
argileux, ils sont généralement peu fertiles, et
présentent les glacis ;
-Les formations lourdes riches en argile et en humus. Ces sols
sont favorables à l'agriculture. Ces trois types de sols (sols sablo
argileux, sableux et argileux) se rencontrent au niveau de toutes les sous
zones. Des gisements de natron sont aussi rencontrés dans les dallols au
niveau de toutes les sous zones mais leur extraction demeure traditionnelle.
1. 1.5 Végétation
Dans toutes les sous zones de la Commune Rurale de Tagazar, la
végétation est constituée de steppe arbustive à
trois (3) strates dont la strate arborée, la strate arbustive et la
strate herbacée composée des graminées annuelles et/ou
pérennes. Les espèces dominantes sont :
- Pour la strate arborée et arbustive : Gao
(Faidherbia albida), Garbey (Balanites egyptiaca), Bilsa
(Acacia nilotica), Sabara (Guiera senegalensis), Kangaou
(Hyphaene thebaica), Anza (Bostia senegalensis), Kokorbey
(Combretum glutunosum) ...
- Pour la strate herbacée : Dani (Cenchus
biflorus), Subu Nya (Andropogon gayanus), Subu Kuwaré
(Aristida mutabilis), Kulmu (Eragrostic tremula)...
1.1.6 Faune
La faune a disparu du fait de la destruction de son biotope
par les actions anthropiques. Cependant, on y rencontre quelques espèces
telles que les écureuils, la gazelle, la girafe, le lièvre, le
boa, les pigeons, le varan de terre, les pintades et autres reptiles. Ces
espèces se rencontrent au niveau de toutes les sous zones à
l'exception des girafes qu'on rencontre seulement à l'Ouest de la sous
zone de Winditan. (Source : diagnostic zonale 2011).
1.1.7 Ressources naturelles
1.1.7.1 Ressources en eau
1.1.7.1.1 Eaux de surface
La Commune Rurale de Tagazar compte 13 Mares réparties
comme suit :
-8 Mares permanentes empoissonnées. En plus, les
populations utilisent l'eau de ces mares pour le maraichage et l'abreuvement
des animaux ; 5 Mares semi-permanentes qui durent 6 à
8
9 mois après la saison des pluies et sont utilisées
pour le maraichage et l'abreuvement des animaux.
Tableau 1: Situation des eaux de surface dans la Commune
de Tagazar
Type
|
Localisation
|
Nbre
|
Etat
|
Utilisation
|
|
Permanent
|
Non permanent
|
|
Mare
|
Sandiré
|
1
|
1
|
·
|
Pêche, maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Lélé
|
1
|
1
|
·
|
Pêche, maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Guillaré
|
1
|
1
|
·
|
Pêche, maraichage, abreuve-ment
|
Mare
|
Gatamba (Lagaré)
|
1
|
1
|
·
|
Pêche, Maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Bourgou Banda
|
1
|
1
|
·
|
Pêche, maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Adel (N'Zori)
|
1
|
1
|
·
|
Pêche, maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Tayya
|
1
|
1
|
·
|
Pêche, maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Bagouré (Windé)
|
1
|
1
|
·
|
Pêche, maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Borgo
|
1
|
·
|
1
|
Maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Tabla
|
1
|
·
|
1
|
Maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Kogori
|
1
|
·
|
1
|
Maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Datché Bangou
|
1
|
·
|
1
|
Maraichage, abreuvement
|
Mare
|
Kabé
|
1
|
·
|
1
|
Maraichage, abreuvement
|
Total
|
13
|
8
|
5
|
|
Source : Diagnostics zonaux, 2011
Légende : . : Absence 1 :
présence
1.1.8 Pâturages
Dans la Commune Rurale de Tagazar, toutes les trois (3) aires de
pâturages sont aériennes. Elles se situent sur les plateaux et
exploitées par les éleveurs, les transhumants, les vendeurs de
paille et les bûcherons : d'où une forte pression sur ces
ressources naturelles, ce qui accélère leur dégradation de
manière continuelle.
9
Tableau 2: Situation des pâturages dans la
Commune Rurale de Tagazar
Types
|
Villages
|
Localisation
|
Exploitation
|
|
|
Plaine
|
Vallée
|
Colline
|
Plateau
|
Dunes
|
Eleveurs
|
Transhu- mants
|
Vendeurs
de paille
|
Boucherons
|
Aérien
|
Dagna(Ti mboran)
|
s
|
s
|
s
|
1
|
s
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Aérien
|
Gonga
|
s
|
s
|
s
|
1
|
s
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Aérien
|
Tizahit
|
s
|
s
|
s
|
1
|
s
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Total
|
s
|
s
|
s
|
3
|
s
|
3
|
3
|
3
|
3
|
Source : Diagnostics zonaux, 2011
Légende : . : Absence 1 :
présence
1.3 Caractéristiques socioéconomiques
1.3.1 Agriculture
Pratiquée par toute la population (femmes et hommes), elle
est caractérisée par une diversité des cultures : les
cultures pluviales et celles de contre saison (irrigation).
1.3. 1. 1 Les cultures pluviales
Cette activité est pratiquée par toute la
population (femme et homme). Les principales cultures sont le mil, le sorgho,
le niébé, l'arachide, le sésame, etc.
Cette activité est confrontée à des
éventuelles difficultés comme la non maitrise des eaux de pluies,
la pauvreté des sols, la sècheresse, les pressions parasitaires
et le manque de financement.
1.3.1.2 Les cultures irriguées
Ces cultures irriguées, concernent les cultures
pratiquées en période sèches et froides. Les
spéculations rencontrées sont entre autre : la patate douce, la
tomate, la laitue, le manioc, le choux, l'oignon, la pomme de terre, la
carotte, l'aubergine, les poivrons, la courgette, les melons, les piments,
etc.
10
1.3.2 Élevage
1.3.2.1 Systèmes d'élevages
Dans la Commune Rurale de Tagazar, les systèmes
d'élevages pratiqués par la population sont l'élevage
transhumant et l'élevage sédentaire (élevage de
proximité et embouche). L'effectif du cheptel est résumé
dans le graphique 1.
Graphique 1: Effectif et Composition du Cheptel de la
Commune Rurale de Tagazar en 2011
(Source : Diagnostic Sous-zonaux, 2011).
Il constitue la seconde activité de la population de la
commune et est surtout pratiqué par des peulh éleveurs. On
distingue deux types d'élevage :
-L'élevage transhumant qui concerne
généralement les gros ruminants ;
-L'élevage de proximité pratiqué surtout par
les femmes et qui concerne les petits ruminants et la volaille (poule, canard,
pintade, pigeon).
On note également la pratique de l'embouche des
béliers et des veaux par une grande partie de la population. Les aires
de pâturages sont sur les plateaux ou entre les limites des champs sur
quelques terres de jachère.
La commune dispose de cinq (5) parcs de vaccination et d'un seul
couloir international de transhumance. (Source : pdc 2013)
1.3.2.2 Population
La commune rurale de Tagazar a une population estimée
à 120.674 habitants (PDC 2011), dont 618.53 femmes, et
588.21 hommes repartis en cinq (5) sous zones à savoir : Kabé,
Sandiré, Winditan, Tabla et Balleyara. Elle est essentiellement
composée des Touaregs, qui
11
représentent 70% de la population, on note la
présence des autres ethnies notamment les zarmas, les peulhs et une
faible présence de haussas. C'est une zone à forte pression
démographique avec une densité de 91.8hts /km2 et un taux de
croissance de 3,1 %. (PDC 2011).
CHAPITRE II: MATERIELS ET METHODE
13
2. 1 MATERIELS
Deux méthodes ont été utilisées
lors de cette étude. C'est le questionnaire d'enquête et le
focus groupe qui ont été élaborés
avant le départ sur le terrain. Ils sont composés
essentiellement de cinq parties qui sont :
-Identification de l'exploitant ;
-Inventaire des espèces utilisées et en
état de disparition ;
-Information sur l'exploitation du pâturage
aérien ;
-Alimentation du bétail ;
-Impacts de l'exploitation du pâturage aérien sur
la Biodiversité.
2- 2 Approche méthodologique.
2- 2 -1 Recherche documentaire.
La première étape a consisté en une
rencontre avec le Directeur de Stage pour la formulation
définitive du sujet. Afin de se renseigner et de mieux
cerner le sujet, une recherche
documentaire a été effectuée aux
bibliothèques et enfin sur des sites internet. Une fois sur le
terrain des informations complémentaires ont
été recueillies au niveau des services
techniques et de la Mairie de Balleyara. L'utilisation du
lexique des plantes du Niger a permis
de trouver les noms scientifiques de ces espèces
faisant l'objet du prélèvement du pâturage
aérien.
2.3 ECHANTILLONNAGE
2.3.1 Choix des Villages
La première étape de cet échantillonnage
a consisté à la détermination de la taille de
l'échantillon. Pour des raisons comme la durée
de stage qui ne doit dépasser deux mois et les
moyens, le nombre de village à échantillonner a
été fixé à trois (3) villages. La sélection
de
ces trois villages a été réalisée
par les critères de choix :
-Accessibilité; Fréquence des coupes ;
Présence des différents acteurs.
Les villages retenus sont : Winditan, Ndikitan et de
Balleyara.
2.3.2 Choix des personnes enquêtées
Au total 30 personnes ont été choisies soit 10
chefs de ménages par village. Pour chaque
village, les neufs chefs de ménages ont
été choisis à condition qu'ils pratiquent le
prélèvement du pâturage aérien pour
l'élevage des animaux et le dixième est le chef de
village.
2.4 Caractérisation de la
végétation
L'examen botanique, flore, végétation, et
écologique constitue le premier volet de l'étude
d'un pâturage. Pour ce faire certaines méthodes
ont été utilisées pour caractériser
14
l'exploitation du pâturage aérien pour
l'alimentation du bétail et son impact sur la biodiversité.
2.5 Traitement et analyse des données
Cette étape a été consacrée au
dépouillement manuel des données recueillies lors de
l'enquête. Ces données ont été traitées au
moyen des logiciels Excel et Word.
CHAPITRE III : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
16
3.1 RESULTATS
3.1.1 Caractérisation de l'échantillon
La classe d'âge est repartie par tranche :
inférieur à 45 ans, compris entre 45 et 55 ans et
supérieur à 55 ans. Cinq exploitants ont un âge
inférieur à 45 ans, dix-sept ont un âge compris entre 45 et
55, En fin huit ont un âge supérieur à 55 ans. La
majorité des exploitants ont un âge compris entre 45 et 55 ans. Ce
qui veut dire que la population qui pratique cette activité est
majoritairement adulte.
Graphique 2 : Répartition des chefs de
ménages par classe d'âge
3.1.2 L'exploitation du pâturage aérien
3.1.2.1 Périodes du prélèvement du
pâturage aérien
L'enquête au niveau des exploitants a permis
d'élaborer le calendrier fourrager. Pour l'élaboration de ce
calendrier des questions ont été posées pour
connaître : les périodes du prélèvement du
pâturage aérien et les autres aliments disponibles pour nourrir le
bétail au cours de l'année.
Figure 1: calendrier fourrager.
17
Légende
: Résidus dans les champs : Herbacées
: Ligneux
: Résidus stockés
L'analyse du calendrier fourrager montre que le
prélèvement du pâturage aérien se fait presque
durant toutes les périodes de l'année car :
-Pendant la saison sèche (décembre à fin
juillet) ; période pendant laquelle le fourrage herbacé est
insuffisant en quantité et en qualité et se dessèche.
-En début de la saison des pluies (juillet-Aout) ;
période pendant laquelle les stocks alimentaires des bétails sont
terminés et que les herbacées n'ont pas encore poussés.
L'exploitation du fourrage aérien s'accélère car les
animaux n'ont pas de quoi se nourrir.
Le calendrier fourrager montre également que la
fréquence du prélèvement du pâturage aérien
dépend de la disponibilité de l'aliment au cours de
l'année. En effet, en période de pluies (juillet -septembre)
l'exploitation du pâturage aérien est très faible et ne
s'observe même pas de mi- Aout à la fin du mois de septembre en
raison de la disponibilité des herbacés en quantité et en
qualité.
A partir du mois d'octobre jusqu'au mois de février le
prélèvement du pâturage aérien est également
faible ou ne s'observe pratiquement pas, d'octobre à décembre du
fait de la disponibilité des herbacées ou/et des résidus
dans les champs.
De janvier-mars du fait de l'insuffisance des herbacées
et de l'épuisement des résidus dans les champs, les
éleveurs commencent à utiliser les stocks alimentaires. A partir
de cette période le prélèvement du pâturage
aérien commence. En fin, de la période de Mai- fin juin,
l'insuffisance des herbacées, l'épuisement des stocks
alimentaires et des résidus dans les champs font que seul le
pâturage aérien des ligneux sont exploités. Pendant la
période Mai-juin les animaux n'ont aucune préférence pour
les feuilles des ligneux, ils consomment même les espèces les
moins appétées, c'est à dire en période de
soudure.
3.1.2.2 Modes d'exploitation du pâturage
aérien et outils fréquemment utilisés.
En général les paysans mettent le pâturage
aérien à la disposition de leur bétail par la technique
d'émondage (80%) qui consiste à prélever les branches des
petits ou gros
18
diamètres et parfois les jeunes rameaux pour nourrir
leurs bétails (machettes, haches etc.). En dehors de ce mode de
prélèvement il existe un autre mode qui est le
prélèvement direct par les animaux eux-mêmes du
pâturage aérien.
Tableau 3: Modes d'exploitation du pâturage
aérien
Modes
|
Pourcentage des exploitants (%)
|
Emondage
|
80
|
Prélèvement manuel
|
20
|
Total
|
100
|
Le tableau 5 montre que les outils fréquemment
utilisés pour le prélèvement sont surtout la hache (85%)
et la machette (15%). La hache sert à prélever les grosses
branches tandis que la machette est utilisée pour couper les petites
branches latérales. En ce qui concerne les fruits et les gousses, les
exploitants utilisent des pierres ou parfois, pour certaines espèces,
ils grimpent pour faire tomber les fruits.
Il a été signalé par les exploitants que
personne n'a le droit de couper les branches ou feuilles des arbres se trouvant
dans le champ d'autrui à son insu. L'arbre n'est exploité que par
celui qui met en valeur le champ. Selon les enquêtes, les coupes abusives
sont menées par les éleveurs transhumants. Ces derniers viennent
la nuit pour couper les ligneux qui se trouvent dans les champs et
jachères à l'insu de leurs propriétaires.
Tableau 4: Outils fréquemment utilisés pour
le prélèvement du Pâturage aérien.
Outils
|
Pourcentage des exploits (%)
|
Hache
|
85
|
Machette
|
15
|
Total
|
100
|
19
Photo 1: illustration des enfants qui grimpent, pour faire
tomber les feuilles. (Source cours d'agroforesterie 2011).
Ces pratiques constituent un handicap majeur quant à la
conservation des écosystèmes et engendrent la dégradation
des ressources naturelles. De par sa diversité écologique, le
ligneux assure notre condition d'existence au regard de ses effets du
changement climatique qui pèsent sur l'environnement et ses corollaires.
Par ailleurs, l'exploitation sans cesse croissante du prélèvement
du pâturage aérien se justifie par la pauvreté qui
gangrène les populations en perpétuelle croissance. A cet effet,
le recours aux ressources naturelles s'avère nécessaire pour
assurer leurs conditions d'existence. s
3.1.3 L'alimentation du bétail
3.1.3.1 Les espèces ligneuses fourragères
exploitées et leurs parties prélevées
Les espèces ligneuses fourragères
identifiées par les exploitants appartiennent aux des familles des
Combretaceae, Mimosaceae, Cesalpinaceae, Anacardiaceae et Rhamnaceae. On y
trouve aussi des Fabaceae, des Ulmaceae et des Sterculiaceae. Il ressort de ces
enquêtes que 18 espèces ligneuses sont utilisées comme
aliments du bétail.
Les noms scientifiques et vernaculaires et les parties
prélevées sont consignés dans le tableau 6 Les parties
prélevées sont essentiellement, les fruits et les jeunes rameaux.
Ces parties prélevées permettent au bétail de profiter du
pâturage aérien en période d'insuffisance alimentaire.
Particulièrement en saison sèche. Les espèces ligneuses
exploitées les plus citées sont : guiera senegalensis
(3k), piliostigma reticulatum (3k),
faidherbia albida (3k) , zizuphus mauritiana
(2k) , prosopis africana (2k) , lannea
microcarpa (2k) , sclerocarya birrea (2k)
, ziziphus spina-christi (2k) , combretum glutinosum
(2k) .
Ces espèces ligneuses sont plus prélevées
du fait non seulement que certaines d'entre elles sont sempervirentes ou
gardent leurs feuilles en période de soudure, mais aussi en raison de
leur appréciation par le bétail. La disponibilité de ces
espèces est une autre raison qui explique
20
quelles sont les plus prélevées. C'est le cas de
: Guiera senegalensis, Balanites aegyptiaca. Les espèces
ligneuses à faible fréquence de citation notamment Albizza
chevalieri est moins exploitée par les paysans du fait qu'elles
sont rares.
Les ligneux fourragers constituent un apport très
important dans l'alimentation du bétail pendant la saison sèche
ou en période de soudure. Les paysans accordent un intérêt
très important au pâturage aérien comme source
d'alimentation pendant les périodes critiques. Toutes les enquêtes
soulignent que le fourrage ligneux est à la portée de tous les
bétails. Mais les caprins bénéficient d'une part plus
importante de ce fourrage car leur consommation est étalée durant
toute l'année, ils préfèrent les ligneux, en plus des
prélèvements par l'homme, ils prélèvent
eux-mêmes sur les arbustes. 90% des enquêtés
répondent que les ovins et les bovins consomment le fourrage
aérien pendant la saison sèche du fait de l'absence des
herbacées.
21
Tableau 5: les espèces ligneuses
fourragères exploitées et leur fréquence de
citation.
Familles
|
Espèces
|
Noms
vernaculaires (haoussa/Zarma)
|
Degré d'appétibi lité
|
Parties prélevées
|
Mimosaceae
|
Faidherbia albida
|
Gao, Gao
|
3+
|
Feuilles, gousses
|
Prosopis africana
|
Kirya, Zam-turi
|
2+
|
Feuilles, fruits,
rameaux
|
Abizzia chevalieri
|
Katsari, nkolo
|
1+
|
Feuilles
|
Entada africana
|
Tawasa, kalha
|
1+
|
Feuilles
|
Cesalpinaceae
|
Bauhinia refescens
|
Dirga, namari
|
1+
|
Feuilles, fruits
|
Detarium microcarpum
|
Tawra, fantu
|
1+
|
Feuilles
|
Piliostigma reticulatum
|
Kalgo, kossey
|
3+
|
Feuilles, gousses
|
Combretaceae
|
Combretum aculeatum
|
Bubukia, buburé
|
1+
|
Feuilles
|
Combretum glutinosum
|
Tarmnia, kokorbey
|
2+
|
Feuilles, fruits
|
Guiera senegalensis
|
Sabara, Sabara
|
3+
|
Feuilles, fruits, et
jeunes rameaux
|
Terminalia avicennoides
|
Bawchi, farka-hanga
|
1+
|
Feuilles
|
Ulmaceae
|
Celtis integrifolia
|
Dukki, sée-foye
|
1+
|
Feuilles
|
Anacardiaceae
|
Lannea microcarpa
|
Faru, falunfa
|
2+
|
Feuilles
|
Sclerocarya birrea
|
Denya, diney
|
2+
|
Feuilles, fruits
|
Sterculiaceae
|
Sterculia setigera
|
Kukuki, tarkanda-koo
|
1+
|
Feuilles
|
Fabaceae
|
Balanites aegyptica
|
Adua, garbey
|
1+
|
Feuilles et jeunes rameaux
|
Rhamnaceae
|
Ziziphus mauritiana
|
Magarya, darey
|
2+
|
Feuille, fruits et jeunes rameaux
|
Ziziphus spina-christi
|
Kurna, koro-darey
|
2+
|
Feuilles
|
Légende : 1+ : peu appétée
2+ : appétée 3+ : très
appétée.
22
Ce pâturage intensif des ressources ligneuses a un
impact négatif sur la production ligneuse des différentes
formations. L'accroissement du cheptel entraine une intensification des
pratiques d'affourragement avec ébranchage des ligneux
appétés et souvent une surcharge pondérale avec
piétinement des régénérations ligneuse.
Photo 2: Illustration du prélèvement
directe du pâturage aérien par les caprin. (Source cours
d'agroforesterie 2011)
3.1.3.2 L'appétibilité des espèces
ligneuses fourragères
L'appétibilité des espèces ligneuses est
une notion relative qui dépend d'un certain nombre de facteurs
liés à l'espèce végétale et l'espèce
animale considérées.
3.1.3.2.1 La préférence
alimentaire
Les besoins en fourrage ligneux dépendent de
l'espèce animale. Ainsi, les caprins et les camelins
préfèrent consommer les espèces épineuses comme
Faidherbia albida, zizuphus mauritiana, et Bauhinina rufescens.
Les bovins et ovins préfèrent consommer les especes non
épineuses.
Le Graphique 3 donne la préférence de chaque
plante par les espèces animales selon les exploitants. Ainsi, les bovins
et les caprins consomment piliostigma reticulatum plus que les ovins
et les camelins. Les feuilles et les fruits de piliostigma ne sont
consommés qu'en saison sèche par le bétail. Guira
senegalensis attire mieux les petits ruminants (ovins et caprins) et cette
espèce ligneuse a l'avantage de conserver ces feuilles pendant presque
toute l'année et fournit le fourrage en saison sèche. Les paysans
en coupent les jeunes rameaux pour nourrir le bétail. Zizuphus
mauritiana, Bauhinia refescens et Faidherbia albida sont des
espèces très préférées par les caprins et
camelins. Les feuilles et les gousses de Faidherbia albida et de Bauhinia
refescens constituent un excellent fourrage pour les caprins et les
camelins.
23
Graphique 3 : Préférence de quelques
ligneux par les espèces animales selon les
enquêtés.
3.1.3.2.2 Stade végétatif des
ligneux
Souvent les éleveurs sélectionnent les
espèces qu'ils coupent, et suivant le stade de phénologie,
certains animaux consomment les jeunes feuilles de piliostigma recticulatum
mais les refusent à l'état mature lorsque les feuilles
deviennent dures.
3.1.3.2.3 Le degré d'appétibilité
des ligneux
Les enquêtes menées auprès des exploitants
ont permis d'établir le degré d'appétibilité des
espèces ligneuses énumérées par les exploitants. Ce
degré d'appétibilité est consigné dans le (tableau
8). Le tableau 8 démontre que Les espèces ligneuses très
appétées sont aux nombres de six (6), dix (10) espèces
ligneuses appétées. Quant aux espèces ligneuses peu
appétées elles sont au nombre de deux (2). Le nombre des
espèces très appétées (6) est inférieur par
rapport à celui des espèces appétées (10) du fait
de la pression des éleveurs sur les ligneux dont les animaux
préfèrent bien consommer. Lorsque la pression sur ces ligneux
persiste et lorsque les ressources ligneuses ne sont pas bien
gérées ; à long terme les espèces
appétées diminueront également et celles des
espèces peu appétées prendra le dessus.
L'observation des troupeaux au pâturage
aérien fournit des indications incontestables sur
l'appétibilité du moment pour les espèces présentes
dans ce pâturage. A défaut des plantes les plus
appréciées, les animaux consomment des espèces de moindre
appétence et, dans un pâturage pauvre, des plantes pourront y
être recherchées alors qu'elles seront délaissées
dans un pâturage riche. Dans un même pâturage aérien,
une plante donnée pourra également être recherchée
à une certaine période et délaissée à
d'autres moments.
24
En l'absence de troupeaux directement observables, les
éleveurs peuvent fournir des renseignements judicieux à condition
de leur faire préciser la période de consommation et le type du
prélèvement du pâturage aérien. Certains
critères peuvent fournir des indications sur
l'appétibilité probable d'une plante :
-Une plante sucrée est généralement plus
appréciée qu'une plante amère ;
-Des plantes très odoriférantes en vert sont
refusées par le bétail, alors qu'elles sont consommées
à l'état sec lorsque l'odeur aura disparu.
-Des plantes pauvres en matières azotées sont moins
recherchées que les plantes riches. Les jeunes pousses riches en azote
sont très appréciées.
Tableau 6: Appréciation subjective (selon les
éleveurs) de l'appétibilité des ligneux.
espèces
|
Degré d'appétibilité
|
Faidherbia albida
|
3+
|
Prosopis africana
|
2+
|
Guierra senegalensis
|
3+
|
Zizuphus mauritiana
|
3+
|
Zizuphus spina-christi
|
2+
|
Piliostigma reticulatum
|
3+
|
Sclerocarya birrea
|
2+
|
Celtis integrifolia
|
1+
|
Balanites aegyptiaca
|
2+
|
Bauhinia rufescens
|
3+
|
Combretum glutinosum
|
3+
|
Combretum aculeatum
|
2+
|
Terminalia avicennioides
|
2+
|
Albizzia chevalieri
|
1+
|
Lannea microcarpa
|
2+
|
Sterculia setigera
|
2+
|
Detarium microcarpum
|
2+
|
Entada africana
|
2 +
|
Légende : 3+: très appétée
, 2+: appétée , 1+: peu
appétée
25
3.1.4 Effets de l'exploitation du
prélèvement du pâturage aérien
3.1.4.1 Les espèces ligneuses fourragères
en voie de disparition
Le tableau 9 montre que six (6) espèces ligneuses
fourragères sont en voie de disparition, les plus effectuées sont
Celtis integrifolia, Entada africana. 70% des personnes
enquêtées répondent que la rareté de ces
espèces est due non seulement à l'insuffisance de pluies, mais
aussi à la forte utilisation à laquelle ces ligneux font face :
ce sont les seuls facteurs à leurs avis. Les ligneux ne sont pas
utilisés uniquement pour fournir du fourrage au bétail, ils sont
aussi utilisés pour d'autres fins par exemple l'alimentation humaine, la
pharmacopée traditionnelle et la production du bois d'énergie.
Quant aux personnes enquêtées (30%), affirment que ce
phénomène est dû aux prélèvements abusifs.
Tableau 7: Espèces ligneuses en voie de
disparition et leur citation de fréquence:
Especes ligneuses en voie de
disparition
|
Fréquence de
citation (%)
|
Celtis integrifolia
|
30
|
Entada africana
|
23,33
|
Sterculia setigera
|
20
|
Terminalia avicennioides
|
13,33
|
Combretum aculeatum
|
6,33
|
Albizzia chevalieri
|
6,33
|
3.1.4.2 Parties coupées et fréquence
annuelle de coupes sur les ligneux
75% des chefs de ménages disent que les branches
latérales sont coupées, tandis que 15% d'entre eux
répondent que ce sont les branches à gros diamètre qui
sont coupées. Seule 10% des enquêtés disent que les
branches d'un arbre sont coupées. Pour les deux premières
catégories d'exploitants (ceux qui disent que les branches
latérales à dimension petites sont coupés et ceux qui
disent que ce sont les branches à gros diamètre qui sont
coupés), la raison de leur façon de couper est qu'ils ne veulent
pas détruire l'arbre, mais qu'ils veulent au contraire l'entretenir dans
le but de l'aider à bien régénérer. Ces exploitants
pensent que dépouiller totalement l'arbre ou l'arbuste de ses branches
c'est non seulement réduire son développement mais aussi il aura
des répercussions négatives sur l'environnement. Quant aux
26
exploitants qui coupent entièrement les branches d'un
arbre, ils estiment que c'est la meilleure façon de faire
régénérer certaines espèces ligneuses.
Tableau 8: Proportion des exploitants selon la
fréquence annuelle des coupes.
Fréquence annuelle de coupes /
espèces
|
(Proportion des exploitants(%)
|
1fois/an
|
75
|
2fois/an
|
25
|
L'analyse du tableau 10 montre que 75% des exploitants
répondent qu'un arbre ou un arbuste est coupé une seule fois par
an tandis que 25% des exploitants disent que les coupent se font deux fois par
an. De l'avis des exploitants, les espèces qui subissent les coupes deux
fois par an sont les espèces sempervirentes notamment : Zizuphus
mauritiana, Balanites aegyptiaca. Parmi les espèces qui
subissent les coupes une fois par an il y'a Faidherbia albida.
Les coupes peuvent effectivement avoir un effet inhibiteur de
la régénération des ligneux. En général les
paysans coupent quelques petites branches de l'arbre ou arbustes et ces ligneux
sont généralement exploités une seule fois par an. Les
ligneux qui subissent des coupes deux fois par an peuvent avoir des
difficultés à se régénérer parce qu'ils non
pas eu le temps nécessaire pour bien se remettre.
3.1.4 .3 Perception paysanne de la
régénération des ligneux.
Le tableau 11 montre que Zizuphus spina-christi
(47%), Ziziphus mauritiana (20%), et Sclerocarya birrea
(15%) sont les espèces les plus citées pour leur
capacité de repousse après les coupes. Ces espèces ont une
bonne capacité de repousse parce qu'en moins de quatre mois les parties
coupées sont entièrement régénérée
par des repousses.
Tableau 9: Les espèces ligneuses
fourragères ayant une bonne capacité de repousse après les
coupes selon les exploitants et leurs fréquences de
citation.
Nom Scientifiques des espèces
|
Fréquence de citation (%)
|
Ziziphus spina-christi
|
47
|
Ziziphus mauritiana
|
20
|
Sclerocarya birrea
|
15
|
Faidherbia albida
|
10
|
Prosopis africana
|
8
|
27
Le Tableau 12 montre les ligneux qui résistent aux coupes
selon les exploitants. Les plus citées sont Ziziphus spina-christi
et Ziziphus mauritiana. Ils sont résistants du fait qu'ils
ont une bonne aptitude à donner des bonnes repousses après les
coupes.
On remarque que les espèces citées par les paysans
pour leur capacité de repousse après les coupes sont les plus
prélevées.
Tableau 10: les ligneux résistants aux coupes,
identifiées par les exploitants et leurs fréquences de
citation
Nom Scientifiques des espèces
|
Fréquence de citation(%)
|
Ziziphus spina-christi
|
37
|
Ziziphus mauritiana
|
28
|
Faidherbia albida
|
19
|
Piliostigma recticulatum
|
11
|
Prosopis African
|
5
|
Photo 3: Prélèvement des racines sur
Faidherbia albida. (Source :Librairie.immateriel.fr) Les
racines de certains ligneux sont prélevées, pour l'utilisation
des bâtons chez certains éleveurs, a priori les transhumants. Ils
utilisent les très fins parfois pour faire des cordes et la
pharmacopée traditionnelle.
3.1.4.4 Conséquences du
prélèvement du pâturage aérien
L'usage abusif des plantes est l'un des facteurs qui contribue
à la dégradation des terres. Celle-ci se manifeste par la
disparition et la raréfaction de plusieurs espèces suite aux
techniques du prélèvement du pâturage aérien. Ce
dernier permet parfois à la disparition de
28
certaines espèces mais aussi à l'appauvrissement
des terres. Ces prélèvements exposent les ligneux aux attaques
parasitaires, à l'érosion éolienne et hydrique. La coupe
abusive des plantes est un phénomène contribuant au
réchauffement climatique : l'observation de la température
devient chaque année de plus en plus élevée, cela est
dû au non-respect de la nature car le cycle des gaz respiratoire à
montrer qu'il existe un équilibre stable entre les
éléments du monde vivant à savoir les
végétaux et les animaux, l'existence de cet équilibre fait
que toute atteinte à l'un de ces éléments a des
répercussions sur l'autre et réciproquement. (Biologie de
l'Environnement 2013). Ce réchauffement observé est dû
à une rupture de cet équilibre du fait de ce
prélèvement (l'action de l'homme sur les végétaux).
Cette action se traduit par deux comportements majeurs : la coupe abusive du
bois, la déforestation et diminution de la diversité
biologique.
-L'oxygène que nous respirons est fourni par les
végétaux au moment de la photosynthèse. Mieux, le surplus
d'oxygène donne un gaz appelé ozone (O3) qui monte dans
l'atmosphère et arrête la plus grande partie des radiations
ultraviolet du soleil.
-Les animaux rejettent le dioxyde de Carbonne (CO2) qui doit
être absorbé par les plantes malheureusement il ya de moins en
moins des plantes, cette surproduction du gaz carbonique reste dans la couche
la plus voisine de la terre et produit beaucoup de chaleurs.
Sur la strate arborée et arbustive ce
prélèvement exerce une forte pression sur ces ressources
naturelles ce qui accélère leur dégradation de
manière continuelles.
DISCUSSION
30
DISCUSSION
Le mode d'exploitation du pâturage aérien en
cours dans la zone d'étude est l'émondage. Selon Yamba. (1993),
les feuilles servant à nourrir le bétail s'obtiennent par
émondage. Il ressort de ces résultats que la saison sèche
est la période la plus fréquente aux prélèvements
du pâturage aérien du fait du desséchement des
herbacés. Cela rejoint l'idée de Karimoun (1993) selon laquelle
l'importance des ligneux pour le bétail est surtout remarquable en
saison sèche où ils prennent la relève de l'herbe
sèche. Daouda (2000) souligne également qu'en milieu rural,
l'alimentation en fourrage pendant la saison sèche ou en année de
faible pluviosité s'ensemble être difficile avec les plantes
annuelles, dans ce cas le pâturage ligneux devient un
élément important. Le Houérou (1980) rappelle
également que des expériences effectuées au Niger ont mis
en évidence chez les bovins maintenus sur pâturage exclusivement
herbacés pendant toute la saison sèche des graves symptômes
de carence en vitamine A allant jusqu'à la cécité.
Dans notre zone d'étude six (6) espèces
ligneuses fourragères en voie de disparition ont été
répertoriées, la rareté de ces espèces a
été expliquée par les paysans. Le plus grand nombre des
enquêtés (70%) répondent que la rareté des ligneux
est due aux sécheresses. Le Houérou (1980) souligne
également que la sécheresse peut être un facteur qui menace
gravement les ligneux. Mais cette modification n'est pas seulement due aux
sécheresses il y'a l'effet des prélèvements abusifs (30%).
Cela est conforme à l'idée selon laquelle la coupe abusive
constitue un facteur majeur de dégradation qui menace la
régénération de certaines espèces de valeur.
D'après Yamba (1993), ce sont les effets conjugués des
sécheresses et de l'exploitation abusive des arbres qui font baisser
dangereusement le potentiel de production fruitière de nombreuses
espèces. L'enquête auprès des exploitants montre que la
coupe défavorise la biodiversité. Certains arbres disparaissent
à tout jamais mais d'autre supportent quelque temps après. Le
plus résistant est certainement Ziziphus mauritiana, tout comme
Faidherbia albida supporte bien l'émondage.
L'analyse de ces résultats montre que certains types de
coupes défavorise la repousse des autres espèces dont les plus
sensibles sont : Detarium microcarpum, Terminalia aviceniodes ; Combretum
glutinosum. D'après Mahamane, 1999, la récolte des feuilles
par la coupe des branches ne reste pas sans conséquence sur l'aspect
structurel des arbres. Les arbres et arbustes fourragers jouent un rôle
capital et essentiel dans l'équilibre et l'exploitation (par l'homme
pour ses animaux) des écosystèmes sahéliens. L'importance
de ce rôle est
31
proportionnelle à la longueur de la saison sèche
et inversement proportionnelle à la pluviométrie annuelle. Sur le
plan strictement pastorale, et en absence de supplémentation, il est
nécessaire que les fourrages ligneux représentent 30% de la
ration alimentaire des troupeaux au cours de la saison sèche en zone
sahélienne.
L'intérêt fourrager de Balanites aegyptiaca
est considérable en raison de la qualité fourragère
de ses feuilles, de la persistance de son feuillage et de sa résistance
aux ébranchages et aux coupes. En raison de ses épines,
Balanites aegyptiaca convient mieux aux petits ruminants qu'aux bovins
(Le Houérou, 1980) Certaines espèces ont toujours le feuillage
vert, d'autres ont des feuilles caduques et des fruits disponibles en saison
sèche.
Dans l'un ou l'autre des cas les arbres donnent aux
bétails un complément d'aliment indispensable surtout en
période de soudure. Ils possèdent des qualités
fourragères appréciables au cours de l'ensemble de leur cycle et
présentent une stabilité qui ne les rend pas immédiatement
dépendant de la répartition des pluies de la saison
précédente. Les arbres constituent donc un fourrage qui relaie le
pâturage herbacé transformé en paille en saison
sèche (Tchindo, 1999). Les gousses et les feuilles des nombreuses
légumineuses et des Mimosacées grâce à leur valeur
fourragère offrent un aliment stable. A ce sujet, il convient de
mentionner les qualités pastorales de Faidherbia albida.
A l'inverse des autres ligneux, son cycle
végétatif lui permet de verdir au cours de la saison
sèche, pendant que les autres légumineuses arborées sont
dénudées. L'intérêt fourrager de Faidherbia
albida réside toute- fois dans ses gousses. Quel que soit le
degré d'appétibilité ou la valeur nutritive de
l'espèce considérée, les ligneux constituent un fourrage
vert nécessaire au maintien de l'élevage au sahel. Cela est
d'autant plus vrai que les déchets des cultures censés nourrir le
bétail pendant une partie de la saison sèche sont
systématiquement ramassés, stockés et vendus (Yamba,
1999).
Les ligneux fourragers fournissent un complément de
qualité riche en matière azotée digestible pendant une
plus longue période après l'hivernage. Mais aussi avant
l'hivernage au moment où la végétation herbacée
n'est pas encore levée. Les feuilles caduques et les rameaux de
Balanites aegyptiaca sont recherchés par les herbivores
domestiques et sauvages, les fruits contiennent de l'huile alimentaire,
contenant des protéines et des glucides. En mai son feuillage
reverdit.
CONCLUSION ET RECOMANDATIONS
33
CONCLUSION ET RECOMANDATIONS
Les modes d'exploitation du pâturage aérien en
cours dans le département de Balleyara sont l'émondage (80%) et
le prélèvement manuel (20%). les résultats ont
montré que le prélèvement du pâturage aérien
se fait généralement en saison sèche. L'analyse des
données recueillies auprès des exploitants ont permis de
connaitre l'intérêt de l'exploitation du pâturage
aérien ainsi ces que impacts. Il découle de cette analyse que les
ligneux jouent un rôle très important dans l'alimentation du
bétail pendant les saisons critiques et surtout en saison sèche
grâce à diverses parties qu'ils fournissent (Feuilles fraiches,
feuilles sèche, jeunes rameaux, fruits et gousses). Ces ligneux
fourragers jouent également un rôle marquant en saison
sèche du fait qu'ils prennent la relève de l'herbe
séchée. Les ligneux tel que Guierra senegalensis, Piliostigma
rectilatum, Zizuphus mauritiana, Faidherbia albida, Prosopis africana,
Sclerocarya birrea sont les plus exploités en raison de leur
appétibilité et de leur disponibilité. Les
résultats ont également montré que six (6) espèces
ligneuses sont en voie de disparition et parmi ces espèces, certaines
sont appréciées du point de vu fourrager par les éleveurs,
notamment combretum aculeatum. Il faut retenir que les coupes peuvent
avoir des impacts négatifs ou positifs sur la biodiversité, selon
les espèces ainsi que selon le niveau des coupes. Ainsi, certains
ligneux se trouvent sensibles face aux coupes lorsqu'ils sont
complètement dépouillés de leurs branches, les plus
sensibles sont : Deutarium micorcarpum, Terminalia avicenioides, Combretum
glutinosum. D'autres espèces ligneuses résistent mêmes
si leurs branches sont totalement coupées, les plus résistantes
sont : Ferdherbia albiba, Zizuphus mauritiana, Zizuphus spina
-christi.
Ces conclusions nous inspirent un certain nombre de
recommandations à l'endroit de
l'autorité compétente en guise d'améliorer
la situation agriculteurs-éleveurs:
-création de banque aliment bétail.
-favoriser le développement des espèces
sempervirentes en les entretenant.
-envisager la culture des espèces ligneuses
résistantes aux coupes et qui ont une valeur
fourragère importante.
- éviter la coupe rase des individus très sensibles
incapables de donner de bonnes repousses
après les coupes.
- réintroduire les espèces qui sont en voie de
disparition.
- construction des réserves sous formes de foin et des
résidus de récolte.
-prévoir la mise en défense des ligneux pour
favoriser leur régénération.
-de poursuivre cette étude pour l'améliorer.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
35
Références Bibliographiques
Ambouta J.M.K., 1995. Définition de la
structure de la végétation contractée du sahel : cas de la
brousse tigrée de l'Ouest nigérien : fonctionnement et gestion
des écosystèmes contractes sahéliens. Faculté
d'Agronomie. Université de Niamey.
Daouda.N.G (2000). Place de l'arbre dans le
système de production du terroir hydrologique de la NEMA dans le
Niomboto (Saloum. Sénégal), DESS : CRESA Niamey Niger 47p ;
Gamatié.B (1989). Contribution à
l'évaluation de la productivité des arbustes fourragères
périmètre améliorés du projet pilote de
développement Agro-forestier de Dosso ; Rapport de stage Faculté
d' Agronomie Niamey 21p ;
H .Gillet (1980). Observation sur les causes
de destruction des ligneux sahéliens et sur leurs résistances aux
prédateurs. Laboratoire d'Ethnobotanique et d'Ethnozoologie, paris ; in,
LE Houérou H.N (1980) ; Les fourrages ligneux en
Afrique ; Etat actuel des connaissances, Addis Abeba, CIPEA 127p ;
Karimun B.H. (1993). Dynamique
saisonnière et la strate ligneuse le long d'un gradient successionnel
dans les jachères du sahel Nigérien. Mémoire, ITE ?
Faculté d'Agronomie Niamey 28p.
Loireau M., D'herbes J.M., 1995. Cartographie
des unités d'occupation des terres du super site Central Est
(Banizoumbou) du programme Hapex-Sahel. Xe journées
hydrologiques de l'ORSTOM, 1994, Monntpellier.307p
Mamane Boubacar Z.M. (2008). Contribution
à la caractérisation de la végétation ligneuse des
systèmes agro-forestiers de la zone d'intervention du programme
(kandaji) (cas du terroir de Gaigorou) DESS Niamey Niger 30p.
Peyer B. De Fabregues (1979). Lexique des
plantes du Niger : Noms Scientifiques- Noms vernaculaire, 2°
édition provisoire : 156p
Tchindo .D. (1999). Etudes des
potentialités fourragères de nord Boboye. Construction des
strates ligneuses et herbacées, cas des terroirs de Bellakwara, Samde
Seydou, Koygolo, et Kobeberi, Faculté d' Agronomie Mémoire ITA
Niamey 45p.
Sani. R. A (2009). Caractérisation
biophysique des ressources ligneuses dans un site reverdit un site
dégradé dans le département de Mirrhia Mémoire ITA.
Faculté d'Agronomie Mémoire Niamey 41p
Wolfgang Bayer & Ann Water -Bayer (1999).
La gestion des fourrages, éditeur, Margraf Verlag, Weikersheim 240p
36
Yamba B. (1999). Ressources ligneuses et
problématiques d'aménagement forestier dans la zone agricole de
Niger. Institut d'aménagement, thèse de doctorat ;
Université de Bordeaux 92p.
:
http://
www.tropiculura.org/text/v28n2/115. Pdf (es,
03/09/2011)
ANNEXES
Annexe 1
Questionnaires d'enquête I-Identification de
l'enquête Nom et prénom de l'exploitant
Age Sexe Masculin Féminin
Ethnie : Haoussa Zarma Peulh Autre
Niveau d'instruction : Inscrit Non inscrit.
Profession : Agriculteur Éleveur Autre
II- Action sur la pratique de l'exploitation du pâturage
aérien
;
1. Pourquoi exploitez-vous le pâturage aérien?
2. Pendant quelle saison menez-vous cette activité ?
3. Quel est le nom des espèces que vous exploiter?
4. Exploitez-vous des sujets ligneux dans votre champs ou
ailleurs
5. Si les sujets exploités sont dans les champs d'autrui
quelles sont les modalités d'exploitation?
III- Alimentation de bétail
1. Quel est alimentation de base de votre bétail?
pourquoi?
2. Quels sont les aliments de bétail que vous utilisez?
3. Quels types d'animaux vous alimentez?
4. Est-ce que le pâturage aérien est
prélevé pour tous les animaux .,
5. Comment prélever le pâturage aérien ?
6. Quelles parties coupez-vous?
7. Quelles sont les espèces prélevées
habituellement?
8. A quelle période sont-elles prélevées?
pourquoi?
9. Quel intérêt visez-vous en exploitant le
pâturage aérien ?
10. Quelles sont les espèces les plus
appétées?
IV- Effets de l'exploitation du pâturage aérien sur
biodiversité
1. Est-ce que les prélèvements sont
effectués sur les mêmes individus chaque année
?
2. Les parties coupées régénèrent
elles avant l'année suivante?
3. Plusieurs personnes peuvent-elles couper les branches d'un
même
arbre?
4. Est-ce que les espèces coupées peuvent
fructifier avant l'année
suivante?
5. Quelles sont les espèces qui sont en voie de
disparition? et pourquoi
?
6. Combien de fois coupez-vous l'arbre par an?
7. A quelle hauteur sont effectuées les coupes?
8. Quelles sont selon vous les espèces sensible et
celles résistantes aux
coupes?
9. Quelles sont les conséquences de ce
prélèvement sur le pâturage
aérien,
10. Depuis que vous pratiquez cette activité avez-vous
noté
Une diminution du nombre d'arbre dans votre champs ou milieu?
Une diminution de la qualité de ces produits?
Donner quelques exemples
Annexe 2
Guide d'entretien
Identification de l'enquêté
Date .
Enquêteur .
Village de .
1. Quelle est votre première réaction lorsque
vous trouvez quelqu'un entrant de faire le
prélèvement du pâturage aérien?
Dans votre champ ?
Dans le champ d'autrui?
2. Quelles différences faites-vous entre deux champs dont
l'un à plus d'arbre que l'autre?
3. quelles conséquences constatez-vous suite au
prélèvement du pâturage aérien dans les champs de
culture et de jachère?
4. Y a-t-il une modification de la densité de la
végétation ligneuse dans vos champs? Si oui,
dans quel sens et depuis combien d'année?
5. Ya-t-il une modification du nombre d'espèces ligneuses
dans la formation végétales de vos champs ? Si oui dans quel sens
et depuis combien
d'année?
6. Est-ce que les jeunes plants sont coupés ou
épargnés pendant les travaux préparatoires des
champs ?
|