6.3.7 Bilan pour le mélange
kérosène/air
Les expériences dans les aérosols de
kérosène dans l'air montrent qu'il est possible d'initier la
détonation sans vaporisation préalable, bien que
l'amorçage soit difficile. En effet, pour l'initiation une
énergie importante est nécessaire, et le régime de
détonation n'a pas toujours été atteint pour les tirs
réalisés à une pression de booster de 2 bars. Une pression
de 3 bars était plus favorable. La détonation s'initie mais on ne
peut affirmer avoir atteint un régime stable et autonome, la distance
d'observation étant insuffisante pour trancher.
La structure tridimensionnelle de détonation est mise
en évidence pour ces mélanges biphasiques. Différents
régimes de propagation ont été observés et dans
certains cas pour les mêmes conditions expérimentales. Plusieurs
structures cellulaires ont été relevées pour des
conditions identiques : hélicoïdale, demi-cellule, cellule
entière. La dimension de ces structures est importante. Tout cela montre
que le comportement est proche des limites de propagation. De manière
générale, ce mélange biphasique est difficile à
faire détoner.
Remarque : La plupart des évolutions de
célérité moyenne sont qualitativement identiques. Entre le
capteur K4 et K5, une baisse de célérité est à
chaque fois constatée et ce, même pour le cas du booster seul.
Cela peut s'expliquer par la géométrie du tube, en effet, entre
K4 et K5 se trouve un léger changement de section. Au départ, le
tube carré a une forme arrondie au niveau des angles et une fois
arrivé au niveau de la chambre d'enregistrement de la cellule les coins
sont de forme aigue. Ce changement de section qui se produit à 2,75 m du
bas du tube peut expliquer la décélération locale du
front.
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