2.2.2.1 Modèle d'atomisation secondaire
L'atomisation secondaire concerne la fragmentation des
gouttelettes issues de l'atomisation primaire du jet sous l'effet de
l'accélération imposée par un écoulement externe.
Le passage à la désintégration secondaire est
favorisée lorsque les nombres de Weber We et de Reynolds Re sont grands
et que la différence de vitesse entre les phases gazeuses et liquides
est grande.
De nombreux modèles d'atomisation secondaire existent
et le but de cette partie n'est pas de dresser une liste exhaustive. Beaucoup
de modèles sont disponibles dans la littérature, citons Hsiang
[1992], Shraiber [1996], Patterson [1998]. Seront décrits, ici,
simplement des modèles représentatifs. Un modèle
d'atomisation secondaire sera présenté au point 2.2.2.2.
2.2.2.2 Modèle de Reitz Diwakar [Reitz, 1986]
Ce modèle de fractionnement secondaire a
été développé à partir des
corrélations obtenues par Nicholls [Nicholls, 1972]. À partir de
ces travaux, Reitz et Diwakar [Reitz, 1986] ont proposé de retenir trois
types de fractionnement secondaire qui dépendent directement du nombre
de Weber gazeux de la goutte.
? Le bag breakup - « Cassure en parachute »
(We>12)
Ce premier régime d'atomisation a lieu pour des nombres
de Weber gazeux supérieurs à 12. La gouttelette est
déformée par l'écoulement d'air. Elle forme alors un sac
dont la membrane se rompt en petites gouttelettes, ne laissant intact qu'un
anneau qui, lui-même, se fractionne en plus petites gouttelettes.
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Figure 2.3 - Schéma Description du bag
breakup
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? Le stripping breakup - « atomisation par
arrachement » (We>100)
Dans cette configuration, l'écoulement gazeux est plus
rapide et le nombre de Weber est supérieur à 100. Il y a alors
arrachage de ligaments liquides sur les bords des gouttelettes sous la
contrainte de cisaillement aérodynamique imposé par
l'écoulement. Ces ligaments sont ensuite rapidement
fractionnés.
Figure 2.4 - Schéma Description du
stripping breakup
Pour les nombres de Weber compris entre 12 et 100, d'autres modes
de désintégration existent, il est possible de trouver dans la
littérature une explication pour chacun de ces modes
présentés en détail par Shraiber et al. [1996].
2.2.3 Caractéristiques des gouttelettes et leur
mesure
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