1.4 Hypothèses et justification du choix du
thème
Il est reconnu dans la théorie économique que
l'existence d'une zone de libre-échange entre pays peut entraîner
une création de commerce dans la zone mais aussi un détournement
de commerce (Viner, 1950). Les travaux empiriques portant sur l'ouverture
commerciale et ses effets ont généralement évalué
l'importance de ces effets dont le résultat net (effet de
bien-être) peut être positif ou négatif (Adam Smith).
Dès lors, deux hypothèses sont émises :
- H1 : la ZLECAf a des gains potentiels pour le commerce du
Burkina Faso;
- H2 : la ZLECAf engendre des coûts pour le commerce du
Burkina Faso.
Le thème de notre recherche tire son importance du
contexte actuel de l'évolution des échanges commerciaux entre
nations. En effet, les pays membres de l'OMC contournent de plus en plus le
cadre multilatéral de négociation pour engager des
négociations par groupe. L'intégration régionale est
perçue pour les parties prenantes comme un moyen de promouvoir leur
commerce et atteindre les économies d'échelle. Les pays
espèrent que les ACR peuvent servir d'étape dans le processus
d'apprentissage et de test préalable à la prise d'engagements
multilatéraux et peuvent leur offrir un pouvoir important de
négociation vis-à-vis des autres groupements régionaux. En
effet, les ACR constituent un cadre pour les pays membres d'uniformiser leurs
positions afin d'avoir un poids significatif dans les négociations avec
les tiers et dans le cadre multilatéral.
Notre étude a pour objectif majeur d'orienter les
techniciens ainsi que les décideurs burkinabè et africains sur
les décisions politiques et commerciales relatives à la mise en
place de la ZLECAf. Une telle étude est particulièrement
importante pour le Burkina Faso car elle pourrait lui permettre de prendre des
mesures de politique commerciale susceptibles d'améliorer les gains et
de réduire les pertes ou les effets négatifs. Ses
résultats pourront donc être utiles pour les différents
acteurs impliqués dans la mise en oeuvre de la ZLECAf, notamment
l'Administration publique, le secteur privé et la société
civile.
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À cette fin, notre travail se présente en sept
(08) chapitres. A la suite du chapitre introductif (chapitre 1), les chapitres
suivants abordent successivement la revue de la littérature (chapitre
2), l'analyse théorique des effets d'un accord commercial (chapitre 3),
aperçu de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine ( chapitre 4),
la méthodologie et les données (chapitre 5), la
présentation et la discussion des résultats (chapitre 6), les
recommandations (chapitre 7) et la conclusion ( chapitre 8).
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