B. Les objectifs et hypothèses de l'enquête
Prenant en compte la nécessité de mettre les
habitants au coeur de la Politique de ville et les considérant comme des
acteurs détenteurs de savoir d'usage et de ressources capables de penser
leur transformations, le SPV a manifesté le désir d'associer les
habitants des quartiers au diagnostic sous la forme d'un diagnostic
partagé associant élus et partenaires et sollicitant les
habitants quant à leur rapport habitant/quartier. C'est dans ce cadre
que le service a souhaité recruter un stagiaire pour interroger les
habitants des QPV afin recueillir leurs avis sur l'impact que le quartier a sur
leur vie. Il s'agit pour ce stagiaire de se rapprocher des habitants des
quartiers prioritaires afin de recueillir leurs observations et des
éléments de connaissance quant à la façon dont ils
vivent leur quartier et dont celui-ci influence leur vie. De façon
spécifique, il s'agit donc de :
? Comprendre la manière dont l'habitat, le quartier, le
voisinage, les espaces publics, les aménagements, les équipements
font sens pour les habitants.
? Comprendre les rapports que les habitants entretiennent avec
leur quartier.
? Identifier les différents usages que les habitants font
de leur quartier.
Ce travail s'inscrit dans une seule logique, celle de voir les
liens ou les relations que les habitants entretiennent avec leur quartier dans
la mesure où pour P. Sansot (1980) cité par Humain-Lamoure
(2007), un quartier se constitue de la valeur et de l'attachement nés de
la ritualisation des pratiques répétitives de ses habitants. Le
renouvellement quotidien des gestes et de situations très simples est le
support concret à l'appropriation de l'espace.
Nous formulons donc l'hypothèse que :
La qualité de vie du quartier aurait une influence sur
la perception que les gens ont de leur quartier, leurs sentiments, leurs
comportements et leur rapport au quartier.
La proximité des équipements, les
aménités du quartier, les relations de voisinage favorisent la
satisfaction à l'égard de la vie dans le quartier.
L'endroit où l'on habite peut exercer une influence
déterminante sur ses sentiments, le quartier influence
négativement des habitants ou qu'il existe un rapport positif au
quartier.
L'environnement, le voisinage, la propreté, les
sentiments de sécurité, de bien - être et d'attachement
peuvent influencer positivement ou négativement les façons dont
les
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habitants s'approprient et se représentent leur quartier.
De toutes ces hypothèses, découle
un certain nombre de questionnement :
Quels rapports les habitants entretiennent- ils avec leur
quartier ?
Quels usages font - ils par exemple des commerces, des parcs, des
espaces publics ou bien
encore des équipements proches de leur lieu de vie ?
Quelles valeurs accordent - ils à cet espace ?
Quelles relations entretiennent - ils avec leurs voisins ?
Quels impacts cet espace proche de leur logement a-t-il sur leur
vie ?
Pour répondre au questionnement, il est important de
définir une méthodologie de recherche
et de présenter notre terrain d'étude.
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