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Les interactions habitants et quartiers politique de la ville de l'agglomération mancelle: quels impacts ?


par Habib ADEBO
Université de Tours  - Master 2 Géographie, Aménagement, Développement et Environnement mention Management des territoires et Urbanisme  2019
  

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Département de Géographie

Direction Proximité -Tranquillité Service Politique de la Ville

Les interactions habitants - quartiers Politique de la ville de l'agglomération mancelle : Quels impacts ?

Par

Habib ADEBO

Mémoire de Master 2 de Géographie
Management des Territoires et Urbanisme
Préparé sous la direction de Monsieur Hovig Ter Minassian, Maître de Conférences
Madame Judith BOITARD, Directrice Service Politique de la ville - Le Mans Métropole

13 Septembre 2019

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Sommaire

Remerciements

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Liste des sigles et acronymes 5

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Introduction

Chapitre I : La participation des habitants au coeur de la Politique de la ville

I- La Politique de la ville et les enjeux de la participation des habitants

II- La méthodologie de recherche

III-

31

34

35

35

Présentation du terrain d'étude 24

IV- Les chiffres clés de l'enquête

V- L'accueil et les limites

Chapitre II : Les interactions habitants et quartier prioritaires

I- Les facteurs d'appréciation du quartier

II- Les forces du quartier : Représentation, sociabilité et attachement 52

III-

68

Les points à améliorer

Conclusion 70

Bibliographie 72

Table des illustrations 75

77

85

Annexes

Tables des matières

3

Remerciements

Et nous voici au bout du tunnel ! Un chemin parsemé d'élans enthousiastes et de longues réflexions. Un chemin qui nous a amené de Porto-Novo notre ville (Bénin) où nous avions laissé notre jeune carrière de professeur d'histoire-Géographie, poussé par une envie de nous spécialiser en France dans ce vaste domaine qu'est la géographie. Nous voici donc au terme de deux années d'études à l'université de Tours dont la 2ème année de Master Management des Territoires et Urbanisme (MTU) dans le cadre de notre stage nous a fait découvrir la ville du Mans.

Notre parcours très atypique, nous a fait rencontrer des hommes et des femmes qui, par leur soutien, leur apport, leur conseil nous ont encouragés et à qui nous voudrions rendre hommage dans les lignes qui suivent.

À Monsieur Hovig Ter Minassian, responsable du master 2 MTU, notre directeur de mémoire, nous exprimons notre profonde gratitude pour nous avoir donné la chance de nous spécialiser dans ce vaste domaine qu'est la géographie et pour nous avoir accompagné tout au long de l'année. Nous exprimons notre gratitude à tous les enseignants que nous avions croisés au cours de notre étude à l'université de Tours.

À Madame Judith Boitard, Directrice du Service Politique de la ville - Le Mans Métropole, notre tutrice professionnelle, nous tenons à rendre vibrant hommage pour sa disponibilité, son accompagnement, ses conseils dans le cadre de notre stage.

Nous tenons à remercier sincèrement tout le personnel du service Politique de la ville et plus particulièrement les membres du groupe diagnostic Temps Fort : Audrey De Coster, Rosane Breux, Marie Bizeray, Marylène Renaudin et Timon Baileul avec lesquels nous avions beaucoup travaillé dans le cadre de notre mission.

Dans le cadre plus précis des enquêtes, nous tenons à remercier très sincèrement toutes les personnes que nous avions pu rencontrer au cours de nos différentes sorties de terrain ainsi que les différentes structures qui nous ont ouvert leur porte et accompagnées. Nous n'oublions pas nos amis de culture du coeur : Willy Bruyère, Christophe Couvrand, Mathieu Raab et Anne Camut, ces médiateurs qui nous ont facilité le contact avec les habitants. Nous remercions tous les principaux des collèges, les directeurs des centres sociaux, les responsables de la mission locale, des services jeunesses et autres associations pour leur collaboration.

Nous désirons évidemment remercier chaleureusement tous les hommes et toutes les femmes qui se sont montrés disponibles pour répondre à notre questionnaire et ceux avec lesquels nous avions réalisé des entretiens.

Une pensée toute spéciale à Halim Adébo et son épouse Sonia de Souza Adébo, à Oumouani Lanian, à Fabrice Capo-Chichi, à Mohamed Dambaba, à Hervé Davo, à Yolène Grondin, à Jean - Luc et Alice de Souza. Merci infiniment d'être toujours là pour moi et de m'avoir si bien accompagné jusqu'à la fin du parcours.

Nous remercions tous nos collègues du Master 2 MTU, qui affectueusement nous appellent «Président» (doyen d'âge de la promotion), sachez que vous resterez à jamais gravés dans notre mémoire. À vous tous nous disons un grand Merci !

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Ce travail à toute ma famille et à la mémoire de mes soeurs jumelles

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Liste des sigles

ACSE : Agence de Cohésion Sociale et de l'Egalité des Chances

ANRU : Agence Nationale de Rénovation Urbaine

CGET : Commissariat Général de l'Egalité des Territoires

CUCS : Contrat Urbain de Cohésion Sociale

EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale

HLM : Habitation à Loyer Modéré

INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques

LMM : Le Mans Métropole

MTU : Management des Territoires et urbanisme

QPV : Quartiers Politique de la ville

SPV : Service Politique de la ville

ZUS : Zone Urbaine Sensible

ZRU : Zone de Redynamisation Urbaine

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Introduction

« Notre quartier est mal coté de l'extérieur. Il est vu comme un lieu où règnent la misère, la pauvreté, l'insécurité, la délinquance de toutes les formes. Un lieu qui regroupe les cas sociaux. Le quartier a tout simplement une image négative à l'extérieur alors que nous à l'intérieur on se sent très bien, on vit bien même si ces clichés venant de l'extérieur nous touchent ».

Homme, 58 ans, père de 6 enfants, relevé d'entretien du 29 décembre 2018

Lorsque nous candidations pour le master 2 Management des Territoires et Urbanisme (MTU) et passions notre entretien d'entrée dans ce master, le vendredi 1er juin 2018, nous étions loin d'imaginer cette issue heureuse. En effet, poussé par la volonté de faire une spécialisation après quatre longues années d'études en géographie et aménagement du territoire en République du Benin et après une année d'études en master de géographie mention sociétés villes et territoires, il fallait nous inscrire dans une formation professionnalisée. Il n'était pas question de nous inscrire dans un master recherche. Les objectifs étaient clairs dès le départ. L'entrée au master visé, était conditionnée par l'obtention d'une bonne note lors de la soutenance du mémoire de master 1. A ceci, s'ajoutent aussi d'autres critères de sélection notamment celui de l'âge du candidat étant donné que cette formation se fait en apprentissage et l'accès est limité aux étudiants âgés de 30 ans au plus.

Dans notre cas, l'équation était si difficile à résoudre parce que nous avons plus de 30 ans au moment de l'inscription. Il fallait trouver impérativement soit un contrat d'apprentissage, soit un stage pour espérer intégrer ce master professionnel. Pendant tout l'été 2018, nous nous sommes mis à recherche d'un contrat de professionnalisation ou d'un stage en multipliant les candidatures spontanées et répondant aux différentes offres de stages. Des nombreuses candidatures ont été envoyées mais, ne nous ont pas permis de décrocher un contrat de professionnalisation ni un stage.

Par l'intermédiaire de Monsieur Hovig Ter Minassian, Co-responsable du master MTU, nous avions reçu l'offre de stage du Service Politique de la ville (SPV) de Le Mans Métropole (LMM) à laquelle nous avions postulée. Après avoir passé l'entretien, nous voilà stagiaire dont la mission est de réaliser une enquête auprès des habitants des quartiers prioritaires sur leur

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rapport au quartier et les différents liens qu'ils entretiennent avec ce dernier. De cette mission nous avions retenu un thème pour le mémoire de fin d'études :

Les interactions entre habitants et quartiers Politique de la ville de l'agglomération mancelle : quels impacts ?

Le thème ainsi défini, est relatif au rapport (interactions) habitants - quartier. Nous allons nous atteler à définir ces mots qui constituent les éléments clés pour lesquels, il semble utile d'apporter quelques éclaircissements en vue d'une familiarisation.

Nous entendons par interaction, les relations, les liens de réciprocité qui existent entre habitant et quartier ainsi que les différentes influences que l'un exerce sur l'autre. Une interaction, c'est aussi un échange entre deux entités sociales. Notre travail s'intéresse au lieu où s'effectuent ces différentes interactions : Le quartier. Selon Brunet, Ferras et Théry, (1992) cité par Humain-Lamoure (2007) le quartier est : « Étymologiquement, une portion d'un tout divisé en quatre parties (quartier de pomme). Portion assez quelconque de l'espace E...] ; le mot est étendu à toutes sortes de divisions : quartier de brie, quartier d'orange, et même bloc détaché d'un tout mal défini (quartier de roche) ». Cette définition du dictionnaire Les Mots de la géographie, est une sorte de non-définition du quartier qui n'a aucune utilité en géographie urbaine. Pour Humain-Lamoure (2007), « le quartier n'est donc pas une réalité géographique mais un morceau d'espace ubiquiste, sans échelle, ni lieu propre ». Ainsi dans le contexte d'un renouvellement des problématiques et des méthodes de la géographie, le quartier devient à la fois échelle et objet dans la géographie urbaine et prend sens qu'à la fin des années 1970.

Par ailleurs, cette même auteure, voit le quartier comme un espace longtemps mal défini. En effet, pour elle, le quartier oscille grossièrement, selon les études entre deux définitions. La première reprend la vision fonctionnaliste des aménageurs. Pour ces derniers, une division technique et sociale sur la base de simples typologies « quartiers des affaires », « quartiers industriels », « quartiers résidentiels » et « quartier ethniques (...) ». Cette vision du quartier par les aménageurs, est perpétuée dans les grands manuels de géographie urbaine où le quartier est défini comme : « une fraction d'espace urbain présentant des caractères commun ». Dans la deuxième interprétation proposée par Humain-Lamoure (2007) citant Badet (1948), le quartier « doit être un microcosme qui permet à la vie de la femme et de l'enfant de s'épanouir aisément dans les fonctions de protection, de reproduction et

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d'éducation ». Ainsi le quartier à cette échelle, constitue une sociabilité sur le modèle d'un village rural.

Malgré ces interprétations, elle définit le quartier comme une « fraction du territoire d'une ville, dotée d'une physionomie propre et caractérisée par des traits distinctifs lui conférant une certaine unité et une certaine individualité ». Cela suppose que chaque quartier doit avoir son identité propre dans sa composition sociale et spatiale.

Depuis le milieu des années 1980, selon Tissot, (2007) cité par Authier (2008), le quartier constitue en France un territoire d'intervention privilégié des politiques de la ville. Pour les concepteurs et animateurs de ces politiques, selon Perec, (1974) cité par Authier (2008), cette « espèce d'espace » est considérée comme « l'instance sociétale de proximité » qu'il convient de privilégier pour, tout à la fois, résoudre les problèmes sociaux, reconstruire de l'appartenance sociale et traiter l'exclusion économique selon Genestier, (1999) cité par Authier (2008). Le dictionnaire Larousse quant à lui, définit le quartier comme étant une division administrative d'une ville ou la partie d'une ville ayant certaines caractéristiques ou une certaine unité ou encore les environs immédiats, dans une ville, du lieu où on se trouve et, en particulier, du lieu d'habitation ou encore un ensemble des habitants du voisinage.

En se réfèrent à toutes définitions citées, nous constatons que la définition du quartier n'est pas univoque. Cela fait dire à Humain-Lamoure (2007) que le quartier apparait comme un objet polymorphe et ubiquiste qui est tantôt mis en avant à l'exclusion de tout autre, tantôt articulé à d'autres échelles de la ville.

Notre étude ne prend pas en compte le quartier dans son ensemble, mais elle s'intéresse spécifiquement à une autre division du quartier : Les quartiers prioritaires. Ils sont selon l'Insee, des territoires d'intervention du ministère de la Ville. Ces territoires sont définis par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014. Leur liste et leurs contours ont été élaborés par le Commissariat général à l'égalité des territoires. En métropole, en Martinique et à la Réunion, ils ont été identifiés selon un critère unique, celui du revenu par habitants. L'identification des quartiers prioritaires a été réalisée à partir des données carroyées de l'Insee (source : RFL 2011). Ces nouveaux dispositifs ont redéfini les périmètres d'intervention de la géographie prioritaire. Ils ont permis de mettre fin à la superposition des zonages : Zone Urbaine Sensible (ZUS) Zone de Redynamisation Urbaine (ZRU) Contrat Urbain de Cohésion Sociale (Cucs). Aujourd'hui, un périmètre regroupe toutes ces zones : Le quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).

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Notre travail s'inscrit dans une optique. Il vise principalement à étudier les interactions qui existent entre les habitants - quartiers prioritaires de l'agglomération mancelle. Cette réflexion s'inscrit dans une démarche de renouvellement de la Politique de la ville en 2020 et donc d'actualisation du diagnostic posé dans le contrat de ville. Ce diagnostic nécessite l'implication de tous les partenaires de la Politique de la ville, les différents services de l'Etat, les professionnels sans oublier les habitants qui sont des acteurs à part entière de la construction des contrats de ville. Il contribuera alors à la définition avec l'ensemble de ces acteurs, des enjeux et des priorités d'intervention. Ce travail, présente les résultats issus d'une enquête réalisée auprès des habitants des quartiers Politique de la ville (QPV) de l'agglomération mancelle dans le cadre de l'actualisation du diagnostic posé dans le contrat de ville initiée par le Service Politique de la Ville (SPV) - Le Mans Métropole (LMM).

Ainsi dans ce document, nous présenterons dans un premier temps les éléments méthodologiques qui retracent le contexte et la problématique de recherche ainsi que les questions qui ont guidé la démarche de recherche et les hypothèses de l'étude. Dans ce chapitre premier, nous présenterons aussi le cadre géographique, les chiffres clés de l'enquête sans oublier les difficultés rencontrées au cours des sorties de terrain ainsi que les limites de l'enquête. Nous aborderons ensuite dans le chapitre 2, la question du rapport qui existe entre habitants - quartier et de ses impacts, en analysant les facteurs de l'appréciation du quartier et les forces du quartier.

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Chapitre I : La participation des habitants au coeur de la Politique de la ville

Ce chapitre, présente le contexte, la problématique, met en relief les hypothèses et les objectifs ainsi que la méthodologie de recherche utilisée. Il permet également de faire l'état des lieux de notre terrain d'étude.

I. La Politique de la ville et la participation des habitants

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand