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Université
VERSAILLES ST-QUENTIN-EN-YVELINES
PARIS-SACLAY/ FRANCE
MEMOIRE DE MASTER 2 SSEnTS
Sciences de la santé, de l'environnement et des
territoires soutenables
Sous la direction de M. Yorghos REMVIKOS, Professeur à
l'Université de Versailles
Enquête sur les pratiques professionnelles de la
phytothérapie en Afrique
(Cas de quelques plantes utilisées comme
anti-cancéreuses)
Présenté par BAHATI CIRIMWAMI
Chancelier
Novembre2018
Résumé
L'enquête préliminaire sur les pratiques
professionnelles de la phytothérapie en Afrique a été
menée du 25 Janvier au 07 Novembre. L'enquête a pu identifier 50
Phytothérapeutes recensés dans les régions africaines
plus précisément en R.D.Congo, dans les pays voisins tels que la
Mauritanie, l'Ouganda, le Burundi et le Rwanda.
Au sujet de la distribution selon le sexe : 17 % des
femmes et 83% d'hommes. Au sujet de mode d'acquisition : 31 % par
inspiration ; 41% par initiation et 28 % par
Hérédité. Au sujet des signes cliniques des
connaissances : 97% et autre 3%.
Les pratiques des préparations des recettes sont
généralement : la macération, la décoction et
l'infusion.
Les pratiques professionnelles retenues restent : la
médecine des herbes, le jeune et le régime alimentaire
thérapeutique, l'hydrothérapie, la thérapeutique de la
chaleur radiante, la saignée ou phlébotome , la chirurgie et le
déboutement, la manipulation de la colonne vertébrale et le
massage et la psychothérapie .
L'étude sur la table rase, porte sur les assises
socioéconomiques et culturelles qui maintiennent l'Afrique dans ses
valeurs socioculturelles. L'enjeu est focalisé sur l'importance de la
promotion des principaux apports bénéfiques de la
phytothérapie dans les communautés africaines. Sans faire un
grand détour, mon étude saisi directement la culture comme
force. La tradition est considérée comme le tendon d'Achille de
la phytothérapie en Afrique, y compris dans les stratégies de
soins de santé primaire.
Dans les anciennes sociétés africaines, la
transmission des connaissances et des règles de vie aux plus jeunes
reste l'apanage de la collectivité (société) tout
entière. Le plus important est que par la participation communautaire,
la transmission des savoirs se fait par acquisition, héritage et
initiation. Au sujet de la perception communautaire : la
phytothérapie est une source des soins de santé pour les
populations vulnérables pour raison d'accessibilité, de
coûtéconomique ,les considérations des valeurs
socio-culturelles locales et naturelles pour les populations rurales
Summary
The preliminary survey of professional pratices of
phytotherapyinAfrica was conducted from from 25 January to 07 November.The
survey was able to identify 50 registredphytotherapists in the African regions
more specifically in DRCongo,in neighboring countries such as
Mauritania,Uganda,Burundi,Rwanda .
About the distribution by sex : 17% of Women and 83 % of
men.About mode acquisition : 31% by ispiration ; 41% by initiation and 28% by
Heredity.
About the clinical signs of knowledge : 97% and others
3%.
The recipe preparation practices are usually: maceration,
decoction and infusion.
The professional practices retained remain : herbal
medicine, the young and the therapeutic diet, hydrotherapy, radiant heat
therapy, bleendind or phlebotomy, surgery and removal, manipulation of the
spine and massage, and psychotherapy.
The clean state study focuses on the socioeconomic and
cultural foundations that keep Africa in its socio-political values.The
challenge is focused on the importance of promoting the main benefits of herbal
medicine in African communities. Without making a big detour, my study directly
grasped culture as a force. The tradition is considered the Achilles tendon of
herbal medicine in Africa,including in primary health care strategies.
In ancient African societies,the transmission of knowledge
and rules of life the youngest remains the prerogative of the entire community
(society).The most important is that through community participation, the
transmission of knowledge is through acquisition, inheritance and initiation.
About community perception: Herbal medicine is a source of health care for
vulnerable population for reasons of accessibility and economic costs and
considerations of focal and natural socio-cultural values for rural
populations
Remerciements
Je tiens à remercier et à marquer du sceau
M.Yorghos REMVIKOS,Professeur à l'Université des Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines, directeur du master 2SSEnTS et directeur de ce
mémoire, pour la rigueur scientifique, ses sages conseils, ses
égards critiques et
A tous les enseignants de la faculté des sciences des
santés, sociales et environnement ; qui ont contribués
d'une manière ou d'une autre, nous manifestons une immense gratitude
pour la formation reçue au niveau théorique et
méthodologique au sein de l'UVSQ depuis 2016.
Pour leur courage inébranlable,
leur patience sans borne, leur assistance sans faille, leurs sacrifices, leurs
appuis moral, matériel ; que mon épouse SAFI Esther et
mes trois filles Benitha, Rosalinda et Abigaël, nos parents Godefroid et
Françoise, Munguakonkwa et Euphrasie trouvent à travers ces
lignes l'expression de ma profonde gratitude.
Je manifeste ma reconnaissance et mon
indéfectible attachement envers mes soeurs et frères, toute
personne ayant apporté sa pierre dans la réalisation de ce
mémoire, parmi elles un bon nombre n'a pas été
cité. En un mot, je leur dis : merci.
Attestation de non-plagiat
Je soussigné
BAHATI CIRIMWAMI Chancelier, atteste sur l'honneur que le présent
mémoire a été écrit de ma main, et que toutes les
sources d'informations externes ont étés citées.
Fait à Bukavu, le
30 /11/2018
Table des matières
Résumé......................................................................................................3
Summary....................................................................................................4
Attestation de non
plagiat.................................................................................6
Lexique.....................................................................................................11
Note au lecteur
............................................................................................12
1. Introduction
.......................................................................................12
1.1Contexte
historique...........................................................................................16
1.2 .Contexte
socio-culturelle.......................................................................17
1.2 .1. La solidarité
Africaine.....................................................................
..17
1.2.2 .Equité-justice et égalité
sociale...............................................................17
1.2.
3.L'hospitalité.....................................................................................18
1.2.4. Les proverbes et les
devinettes...............................................................18
1.2.5. Respect du droit de l'environnement avec la
santé.........................................18
1.2.6 L'initiation à la tradition africaine
.......................................................... .19
1.2.7L'influence étrangère à la
culture africaine.................................................20
1.2.8 Les menaces socio-économiques et
culturelles.............................................21
1.2.9 Impacts socio-politiques des menaces de la
tradition sur le développement............21
2. Approches
conceptuels........................................................................... 21
2.1.Considération
socio-politique.................................................................. ..22
2.2. Anthropologie et la
sociologie...................................................................
23
2. 3 Les pratiques traditionnelles
africaine...........................................................24
II.
Justification..........................................................................................25
Limites de la phytothérapie
africaine............................................................26
Généralité sur les
cancers..........................................................................27
III.
Objectifs.............................................................................................30
IV. Choix et intérêt du sujet
...........................................................................31
V. Les méthodes et
techniques........................................................................31
VI. Délimitation
spatio-temporelle....................................................................34
VII. Déroulement et
pratiques.........................................................................34
VIII.Discussion..........................................................................................51
Lexiques
SSEnTS :Sciences de Santé,Sociales, Environnement,
des Territoires Soutenables
RDC : République Démocratique du Congo
MTR : Médecine Traditionnelle
Note au lecteur
Dans ce mémoire, j'utilise le terme
« autochtone » pour désigner les populations
originaires et qui habitentsur le continent d'Afrique.
I. Introduction
L'histoire du monde est parsemée des études
sociales, sanitaires, anthropologiques
qui trouvent leur origine, selon les époques et les
lieux, tant d'autres explications d'ordre socio-économique, politique,
culturelle, etc.
Pendant des millénaires, des malades à travers
le monde ont été soignés à l'aide des
médicaments à base des plantes et des matières animales
transmises de génération en génération.
En Afrique et en Asie, 80% de la population continue
d'utiliser des médicaments traditionnels plutôt que des
médicaments modernes pour les soins de santé primaires (
Gaston, 1983 )
Dans les pays développés, la
phytothérapie est de plus en plus populaire. Selon les estimations,
jusqu'à 80 % de la population s'est déjà essayé
à des phytothérapies. Les tradipraticiens se plaignent de ne pas
être assez considérés en dehors de l'Afrique. Ils
prétendent qu'ils auraient fait des découvertes avant les
Européens, Arabes ou Américains. Pour expliciter
leursaffirmations indiquent que beaucoup de ces découvertes seraient
restées des secrets connus dans des villages africains et nulle part
ailleurs( Husson H.P, 2010).
Selon leursrevendications, « les premiers
scientifiques » seraient apparus en Afrique Subsaharienne avant la
colonisation, dans ce postulat, ils affirment qu'il s'agirait des
« ancêtres » des
« tradipraticiens »,faisant des synthèses à
partir des plantes et d'animaux et pratiquant aussi la
« médecine spirituelle » ( Gaston ,1983).
Et une enquête menée au début de cette
année à établi que 74% des étudiants
américains en médecine pensent que la médecine
occidentale aurait intérêt à intégrer les
thérapies et pratiques traditionnelles ou alternative ( Gaston,1983
)
C'est un secteur qui pèse lourd
financièrement ; la vérité est que la
médecine moderne manque cruellement de nouveaux traitements, il faut
plusieurs années pour qu'un nouveau médicament franchisse toutes
les étapes de la recherche et de la fabrication ce qui engendre un
coût énorme.
La progression de la résistance aux médicaments
est en partie le résultat de leur mauvais usage, qui a rendu inutile
l'antibiothérapie et autres prises en charge qui sauvent des vies.
Ces deux tendances expliquent la nécessité pour
les chercheurs et les sociétés pharmaceutiques de trouver de
toute urgences de nouvelles sources de traitement, qui se tournent de plus en
plus vers la phytothérapie.
En Afrique, quelques intérêts ont
révélé être une source du traitement efficaces et
lucratifs,typiquement :
- l'aloevera, Sclerocariabirrea,Moringaoleifera, Pervenche
de madagascar, Citrus limona, Zingibereofficinalisetc,comme plantes
à usage antiabetiques sucrés principalement du type 2, dans la
ville de Bukavu(RDC ) et ses environs.(BahatiC.,2018).
- Entadaabyssinica, Cassia
occidentalis,Mangiferaindica,CaricaPapaya,etc..Comme anti entérite.
(Bahati C.2012).
La reconnexion avec les savoirs traditionnels est importante
pour l'estime de soi,
Au Rwanda, en Ouganda, au Burundi,en Mauritanie, les
tradipraticiens utilisent les plantes à l'état brut, les
écorces de plantes, les synthèses à partir des plantes,
animaux, terres et roches pour remédier à la
problématique physique. De ce fait, ils sont assimilés aux
marabouts, ce qui provoque de la part de certains sympathisants ou praticiens,
des contestations parfois violentes( Ould M.,2009).
Dans la présente étude, je parts du constat
socioculturel et empirique selon lequel les mécanismes de
détérioration systématique, du statut de la
phytothérapie ; qui pourrait conduire au développement
socio-politique et économique de la population africaine en
général et de la RDC en particulier seraientliés
à la colonisation.
La colonisation faisant suite à l'esclavage et la
traite des noirs s'est installée avec un profond mépris pour les
langues, les moeurs, les coutumes et les cultures africaines. Tabula rasa
culturelle, L'Afrique est perçue par le colonisateur, comme un
néant culturelle. C'est ainsi que, pour les colonisateurs, il faut
apprendre à l'africain le maniement des cultures
indo-européennes car c'est par elles seules qu'on peut mettre en place
un raisonnement logique.
Tout l'effort du colonisateur est d'apprendre aux
africains sa culture ; Cela aboutit à une survalorisation des
cultures, traditions européennes. L'accès au capital, tout court,
passe par l'accession au capital linguistique et, par conséquent, au
capital culturel. Parler et penser comme le blanc en maniant tous les codes
traditionnels ouvre les allées du savoir, du pouvoir et de l'avoir.En
RDC par exemple, la colonisation y avait comme mission officielle
« la civilisation »du congolais, l'école et
l'église étaient des voies royales du colonisateur pour
atteindre ce but. L'école, l'éducation et l'instruction
étaient assurées par les Belges(ou leurs assimilés)qui se
contentaient de voir les congolais raisonner, s'habiller, manger, prier,
rire...comme eux, toute attitude contraire à cette
« philosophie »était sévèrement punie.
A l'église, où l'on rencontrait les
missionnaires qui étaient également au service de la
colonisation, la prédication insistait sur l'abandon des valeurs
culturelles tradithérapeutiques congolaises
de « sataniques ».Ainsi, le système
éducatif congolais connut une forte influence européenne qui
donna beaucoup d'importance à la connaissance de la sociologie
occidentale au détriment des valeurs culturelles Congolaises.
Pour confirmer davantage nos allégations, voici que
le roi Léopold II recommande les prêtres et pasteurs Belges
à leur arrivée au Congo. « Prêtes et
pasteurs, vous venez certes pour évangeliser mais cette
évangélisation s'inspire de notre grand principe, avant tout, les
intérêts de la métropole.Le but de notre mission n'est
point d'apprendre aux noirs à connaitre Dieu,ils le connaissent
déjà depuis leurs ancêtres. Ils parlent et se soumettent
à Nzambi , à Mpungu , à Mvidi, à Mukulu, à
Mungu et que sais-je encore. Ils savent que tuer, voler, coucher avec la femme
d'autrui, calomnier, insulter sont des mauvais actes,... faciliter les taches
aux administratifs et industriels. C'est donc dire que vous interprétez
l'évangile de la façon qui sert mieux nos intérêts
dans cette partie du monde.Pour ce faire, veuillez désintéresser
nos sauvages des richesses dont regorge sol et sous-sol pour éviter
qu'ils s'y intéressent. Votre connaissance d'évangile vous
permettra de trouver des textes recommandant et font aimer la
pauvreté, tels que, heureux les pauvres en esprit car le royaume des
pauvres est à eux ; il est difficile à un riche d'entrer au
ciel qu'à un chameau d'entrer dans un trou d'une aiguille..., vous les
détacherez et les découragerez de ce qui pourrait leur donner du
courage de nous affronter. Je songe spécialement à leur nombreux
fétiches de guerre qu'ils prétendent n'est pas
abandonné.Votre action doit essentiellement porter sur les jeunesqu'ils
n'héritent point les idées de leurs parents(Kita K.,1982
).
Ainsi constatons-nous des réformes des programmes
conçus au modèle occidentale suppriment l'enseignement des
leçons telles que : la médecine traditionnelle et cultures
africaines
Presque dans la quasi-totalité des écoles dites
sérieuses, l'on punit sévèrement les élèves
qui conservent les valeurs africaines( Lydie G.2018).
Un élève connait par coeur les capitales des
pays européens, un étudiant maitrise le schéma
thérapeutique moderne de prise en charge d'une tumeur maligne tandis
qu'il connait à peu près les plantes médicinales et
les pratiques phytothérapeutiques appropriées à ces
derniers, utilisées autrefois par ses grands-parents et les dosages y
affèrent.Outre, la mauvaise perception de la phytothérapie
africaine par le monde scientifique reste une approche contributive de la
destruction des valeurs socio-économiques africaines et un facteur
majeur au freinage du développement durable de la phytothérapie
africaine ( Lydie G.2018).
- Le mépris de la phytothérapie persisterait
à certains coins de l'Afrique suite aux soucis de colons, de
l'anéantir, de l'inférioriser, de la sous-estimer, de la freiner
sur les processus socio-politiques et économiques.
- La répression que subissent
régulièrement les cultures africaines se produit en famille,
à l'église, à l'école, au service, sur la voie
publique, dans les structures socio-sanitaires...
L'identification des plantes médicinales
employées, et l'exploration des pratiques professionnelles des
phytothérapeutes relative à la cancérologie (La
macération, l'infusion, la décoction , application locale)et le
recul nécessaire à l'historique de la médecine
traditionnelle africaine constitueraient des stratégies à monter
pour restaurer la considération intégrale des pratiques
traditionnelles africaines du point de vue anthropologique, sociale et
médicale.
Considérant ces hypothèses qui visent à
renouer certaines valeurs africaines qui remontent des pratiques
traditionnelles dans le monde médical anticancéreux, permettront
de connaitre les plantes médicinales utilisées et leurs
posologies ; Ceux-ci mettent à l'écart tout
préjugé, toute opinion préconçue et toute
allégation non fondée vis-à-vis de la
phytothérapie africaine en générale et celle du cancer en
particulier .
Quant à ce, plusieurs écrits vont guidés
cette démarche :
Cavaco,Dufour,Galves,Crespo,Gentilini,Kahumba,Kituza,Morreau,Pousset,Yaro... ;En
lisant ces auteurs, je constate qu'ils ont abordé la question des
plantes médicinales sous différents angles. Certains soulignent
l'importance de la vie des plantes dans le cadre culturel des Bantus.
D'autres recourentà une voie pratique de la naturopathie africaine
(Kahumba, B.2009)
Cette approche ; ne peut se faire sans
méthode. L'idée des chercheurs africains des années
précédentes constitue un soubassement ; mais elle n'est pas
totalement d'actualité si bien qu'elle m'exige une certaine retouche
approfondie, critique et scientifique.
Chacun d'eux a parlé du terme «
phytothérapie ». Le recours aux éléments
provenant de ces divers auteurs m'oblige d'utiliser la synthèse qui
risque de paraitre comme une petite anthologie.
1.1.Contexte historique
Chaque peuple suivant son passé et sa culture s'est
forgé une série d'exercice médical pour répondre
à son aspiration au bien-être physique, mental et social. C'est
dans ce cadre que je me permets de parler de la phytothérapie
africaine, qui est l'une des plus anciennes médecines. Elle tire son
origine dans l'Egypte Pharaonique, Khémetique datant de 3000 ans avant
Jésus-Christ. IMHOTEP, prêtre ,sage, médecin et architecte
( bâtisseurs de la pyramide des degrés, de saqqarah ) qui
vécut au temps du règne du pharaon DJOSER de 2737 à 2717
AVJC, est considéré comme le père de la médecine
dont se sont inspirés les grecs et les romains. Le papyrus d'EBERS
contient 875 recettes, charmes et incantations datant de cette période
khémetique. Durant cette période, les sciences en
général (mathématiques, astromie) et les pratiques
médecinales ( contraception,la trépanation et l'embaumement)
,prirent une ampleur de grande envergure. Malgré le déclin de la
civilisation khémetique et la destruction massive des ouvrages qui
débuta en 392 Ap JC avec l'édit d'intolérance de
l'Empereur Théodose qui ordonna la destruction de tout ce qui
n'était pas chrétien (Destruction des universités
égyptiennes et des bibliothèques dont certaines contenaient plus
de 400.000 documents ) et qui s' aggrava avec la « tabula
rasa » de la colonisation (Kahumba, B.2009)
En surcroit, l'utilisation des plantes a conduit à
isoler des substances pures, utilisées en thérapeutique. C'est la
source la plus importante surtout qu'elle sert aussi de modèle aux
molécules de synthèse. Exemples : Quinquina quinine ;
Artemisiaannua
Artemisinine ; Belladone (Atrope belladona)
Atropine ; Fruits Vitamines (A,E,C)
(Ayodélé T.,1976 ).
Face à la faible performance de système de
santé en Afrique, la phytothérapie est une alternative aux
besoins de santé de la population. Dispensée par plusieurs des
professionnels (guérisseurs traditionnels, psychothérapeutes,
spiritualistes, etc...).
Il existe encore de nos jours une connaissance
médicinale africaine précieuse qui demande à être
réutilisée au grand jour.
I.2. Contexte socio- culturel des pratiques
traditionnelles
I.2.1. La solidarité Africaine :
Dans les sociétés africaines, on y observe une
solidarité dynamique se traduisant par les actes de
générosité et d'entraide sociale. La
générosité est l'une des qualités requises
à un homme pour accéder à des responsabilités
élevées (chef de localité, Mwami c'est-à-dire
chef coutumier, initiateur des néophytes,praticien...). La vraie
générosité est celle qui aide autrui à se
générer au meilleur de lui-même à devenir autonome.
L'initiation aux activités médicales, les activités
champêtres, la pêche, la chasse traditionnelle, la construction des
huttes et des cabanes se font en équipe (Kabalam, M.,2012)
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