6. Analyse des résultats Page 22
6.1. L'analyse sémantique . Page
22
6.2. L'analyse thématique . Page
25
7. Discussion . Page 30
Conclusion Page
32
Bibliographie Page
33
Liste des annexes .. Page
36
Dans le cadre de notre dernière année de
formation en soins infirmiers, nous devons rédiger un mémoire de
fin d'études. Ce travail s'inscrit dans deux unités
d'enseignement (UE) qui sont : l'UE 3.4 « initiation à la
démarche de recherche » ainsi que l'UE 5.6 « Analyse de la
qualité et traitement des données scientifiques et
professionnelles ».
En tant que futurs professionnels de santé, nous
souhaitons au maximum respecter les règles de bonnes pratiques que nous
avons vu tout long de notre cursus au sein de l'Institut de Formation en Soins
Infirmiers (I.F.S.I.). Néanmoins nous ne respectons pas toujours ces
règles, notamment en ce qui concerne l'utilisation et le port de
gants.
Ces derniers temps, nous entendons beaucoup parler des
précautions standards et complémentaires en lien avec le virus
Ebola. Ce qui nous encourage en tant que futurs soignants à nous
questionner sur les règles de bonnes pratiques en ce qui concerne
l'observance du port de gants.
Dans un premier temps nous aborderons le thème de notre
travail de recherche à travers deux situations de départ qui
porte sur le port de gant. Dans un deuxième temps nous aborderons le
cadre conceptuel de notre mémoire de fin d'études. C'est dans
cette partie que nous verrons ce que la littérature dit sur l'observance
du port de gant, l'hygiène hospitalière etc. Notre
troisième partie sera consacrée à l'enquête de
terrain et à l'analyse des résultats. Dans une quatrième
partie nous comparerons au cours de la discussion, les résultats obtenus
lors de notre analyse avec ce que nous avons vu dans notre cadre conceptuel.
Enfin nous conclurons.
1. Situation de départ :
Au cours de ma formation, j'ai eu l'occasion d'effectuer un
stage en service de pneumologie et oncologie thoracique.
Durant mon stage, je fus face à deux situations m'ayant
interpellé sur ma pratique professionnelle. La première se
déroule auprès d'un patient que j'avais en soins depuis plusieurs
semaines. Il était hospitalisé suite à une
décompensation respiratoire sur une Bronchopneumopathie Chronique
Obstructive (BPCO) ainsi qu'une récidive d'un lymphome
nécessitant une prise en charge par l'unité de soins palliatifs.
En raison de l'altération de son état général, nous
devions l'assister dans la réalisation de ses soins d'hygiène et
de confort. De confession musulmane, ce patient préférait que ce
soit un homme qui réalise ces soins. C'est pourquoi chaque fois que
possible, et dans le but de respecter ses volontés, c'est moi qui les ai
réalisés. Au fil des jours et des soins prodigués, une
relation s'est instaurée entre nous, ayant un impact sur ma pratique
professionnelle puisque je ne respectais plus les recommandations de bonne
pratique quant à l'observance du ports de gants dans les soins à
risque d'Accident d'Exposition au Sang1 (AES). En effet, je portais
des gants à usage unique, seulement pour effectuer la toilette intime de
ce patient. Autrement dit, pour les soins à risque de contact avec des
liquides biologiques : bilan sanguin, gazométrie artérielle, pose
de voie veineuse périphérique2 (VVP), je ne jugeais
pas utile de porter systématiquement des gants.
1 Accident d'exposition au sang (AES)
2 Cathéter introduit dans une veine afin de permettre
l'administration de solutés quand la voie orale n'est pas possible. Il
s'agit donc d'un geste invasif qui engendre des risques infectieux. Cet acte
relève du décret du 11 février 2002.
http://www.infirmiers.com/etudiants-en-ifsi/cours/pose-de-voie-veineuse-peripherique.html
Au cours d'une seconde prise en soins, chez un patient admis
pour une pneumopathie, je fus amené à lui poser une voie veineuse
périphérique. Au cours du soin, j'ai dû réaliser
plusieurs désinfections de la peau, au vue de la coloration
«noirâtre» des compresses.
A la suite de cela, j'ai évalué qu'il y avait
potentiellement un risque pour moi-même et j'ai donc enfilé une
paire de gants pour continuer et mener à terme ce soin. Bien qu'il m'ait
été moins aisé de réaliser cette pose de
cathéter périphérique avec des gants, j'ai tout de
même réussi à effectuer cet acte. Avec ce patient, la
relation de soins était assez compliquée en raison d'un
problème de communication lié à la barrière de la
langue ainsi que du caractère de celui-ci. Je ne me suis donc
posé aucune question quant au fait de mettre des gants pour effectuer
les soins qui lui étaient nécessaires.
En ce qui me concerne, les gants représentent un
obstacle. Outre la barrière microbienne, ils peuvent également
être une barrière émotionnel et ou relationnelle. De plus,
il m'est beaucoup plus compliqué de réaliser les soins avec des
gants. Ils altèrent ma dextérité lors de la
réalisation de soins techniques. Toutefois, lorsqu'il est
véritablement nécessaire d'en porter, j'arrive tout de même
à réaliser les soins. C'est ce qui m'a amené à me
questionner sur l'observance du port de gants dans les soins dit «
techniques ».
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