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INTRODUCTION GENERALE
I.1. DEFINITION ET DELIMITATION DU SUJET
§1. Définition du sujet
C
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e sujet traduit manifestement les préoccupations qui
sont les notre en ce moment où le développement de plusieurs pays
est fonction des résultats de leurs universités et, ces
résultats sont obtenus conformément à la manière
dont ces universités sont
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gérées et à l'importance qu'on leur
accorde. Depuis la fin du 20ème siècle, les
universités sont identifiées comme un élément
clé de la croissance des Etats et, la plupart des pays du monde
investissent plus dans le développement et la valorisation de ses
universités. (1)
Les universités congolaises ont connu, pendant
plusieurs décennies, une crise presque semblable issue des
manifestations estudiantines. Certes de multiples facteurs expliquent cette
crise mais fondamentalement, il se dégage le problème
d'intégration sociale des étudiants. Ceux-ci souhaitaient marquer
cette intégration en participant activement d'une part à la vie
et à la gestion de l'université, d'autre part à la vie
politique du pays. (2) Cette attitude amena les autorités
politico-administratives à changer leur face à l'égard des
étudiants et de leurs institutions d'enseignement et, elle
débouchera ensuite sur un certain nombre des problèmes dans la
gestion des étudiants en général et des étudiants
internes sur les campus particulièrement.
En effet, dans la plupart des universités de la
République Démocratique du Congo en général et plus
particulièrement à l'université de Lubumbashi
réputée grande université du pays, les étudiants en
générale et en particulier les internes, font preuve des enfants
orphelins abandonnés et marginalisés à leur triste sort
dont leur vie ne fait plus l'affaire d'aucune gestion sur tous les plans, en
l'occurrence sur le plan sanitaire, d'hébergement, sécuritaire,
hygiénique, alimentaire, etc.
Bien qu'il y ait une direction des oeuvres estudiantines qui
s'occupe de la gestion quotidienne de ces derniers, on se rend compte que les
étudiants internes font face à une gestion qui ne les profite
à rien. Une gestion qui n'attend qu'à résoudre et à
intervenir quand il y a des différends entre deux ou plusieurs
pensionnaires sur le campus mais ne s'intéressant pas aux points
sensibles touchant le mode de vie de ces derniers.
1https://.fr.m.wikipedia.org/wiki/Université
consulté le 15 février 2016.
2 MUTUNGULA DAA, intégration sociale des
étudiants et participation à la vie de l'université,
thèse de doctorat, SSPA/sociologie, inédit, UNILU, 1983-1984,
P.1
2
Les logis où ces étudiants sont pensionnaires ne
remplissent même pas les conditions d'hébergement, de
sécurité ni d'hygiène adéquates, mais ces derniers
payent le loyer chaque année. Le campus de Lubumbashi semble être
comme un foutoir où chacun vit selon ses désirs sans toutefois
observer même les règlements d'ordre intérieur
définis par l'université. Certains étudiants
accèdent sur les cités universitaires sans autorisation du
comité de gestion des oeuvres estudiantines et se font loger
eux-mêmes, en plus d'autres, après avoir terminé leurs
études, demeurent toujours à rester sur le campus.
Tout cela nous amène à croire qu'il y a une part
de responsabilité du comité de gestion de l'université
d'une part et du comité de gestion des oeuvres estudiantines de l'autre
part qui n'est pas bien assurée, avec leur politique mise en place pour
affaiblir les étudiants et les rendre incapables de revendiquer leurs
droits ni auprès de l'Etat ni des autorités
académiques.
Cette situation ne peut pas nous laisser calme ni passer
inaperçue à l'égard des penseurs et chercheurs que nous
sommes, pour la simple raison que ces étudiants, qui sont les futurs
cadres du pays, sont appelés à diriger un jour.
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