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Analyse comparative de l'application du droit des peuples à  disposer d'eux-mêmes. Cas de la Palestine et du sud-Soudan.

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par Gédéon KASEREKA VISIYIRWA
Université du Kivu - Licence 2012
  

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III.4.3. Proposition d'un Sud Soudan Laïque

La mise en place du Sud Soudan considéré comme greffage d'un Etat chrétien au milieu d'un monde islamique, cela ne devait pas constitué un obstacle au processus de paix en Afrique et au moyen orient. Sur ce, nous proposons le renforcement des principes laïques dans cette entité pour promouvoir la liberté de religion ou les musulmans et chrétiens vivent ensemble et éviter des suspicions mutuelles.

C'est donc à ce prix du risque politique internationale calculé que nous estimons avoir ouvert le débat sur l'urgence et la nécessité de la mise en oeuvre d'une politique publique internationale réaliste susceptible d'apporter la paix et sécurité durable des peuples Palestiniens.

III.4.4. Proposition d'établissement de Jérusalem comme patrimoine mondial

À la suite des guerres Israélo-Arabe, la Ville de Jérusalem avait été divisée en deux secteurs. La partie ouest est administrée par les Israéliens et celle située à l'est par les Transjordaniens. Cette situation est entérinée par les Nations unies à travers l'accord d'armistice signé entre les deux États le 3 avril 1949. L'ONU n'accepte pas pour autant ce partage. D'ailleurs, elle ne reconnaît officiellement ni la souveraineté d'Israël ni celle de la Transjordanie sur Jérusalem. L'Organisation souhaite en effet voir appliquer les résolutions de l'Assemblée générale qui prônent l'internationalisation de la ville. 23La réunification de Jérusalem par Israël en 1967 ne change en rien la position des Nations unies qui continuent de demander l'application d'un statut spécial.

En plus de ces mutations, la ville de Jérusalem est chargée des mutes religieux, ce qui contribue à la complexité des conflits Israélo-Arabe.24

- Le mont Moriah ou mont du Temple qui existe Il y a 3 000 ans, c'est là qu'il y avait le temple de Salomon qui abritait, selon la bible, l'arche d'alliance et les tables de la loi.

- Le Saint-Sépulcre par les Chrétiens car c'est là que se serait fait crucifier le Christ et c'est là que se trouverait son tombeau.

23 Joëlle Le Morzellec, La question de Jérusalem devant l'Organisation des Nations unies, Bruxelles

24 Ilan Pappé, La guerre de 1948 en Palestine. Aux origines du conflit israélo-arabe, Paris, La Fab

25 Amine Ait-Chaalal, Conflits et processus de paix au Proche-Orient: analyses et documents, Louva

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- Mais ce mont, qui se situe dans la vieille ville, est aussi appelé Esplanade des

mosquées car ce sont les musulmans qui ont édifié au VIIe siècle les mosquées Al-Aqsâ et le Dôme du Rocher. C'est de cet endroit précis que le prophète Mahomet se serait envolé vers dieu sur un cheval ailé ce qui fait de Jérusalem le troisième lieu saint de l'Islam.

Se greffe sur cette question purement juridique un élément plus particulier qui tient à la nature même de la ville. Symbolique pour les trois religions monothéistes, Jérusalem est également un lieu de pèlerinage où les Lieux saints sont particulièrement nombreux et proches les uns des autres. La vieille ville, qui comprend le Mur des Lamentations, le Saint Sépulcre et le Dôme du Rocher, n'est effectivement pas plus grande que la place de la Concorde à Paris. S'ajoute à cette proximité géographique une querelle plus ancienne entre les communautés religieuses chrétiennes au sujet des droits d'accès et d'offices dans les principaux sanctuaires de Palestine. 25Ces problèmes relationnels ont permis au XIXe siècle l'ingérence de puissances étrangères dans les affaires de l'Empire ottoman conduisant les Lieux saints à devenir un enjeu de politique internationale. En voulant internationaliser Jérusalem, l'ONU se retrouve donc face à la nécessité d'apporter une réponse au statut juridique de la ville mais aussi à celui des Lieux saints. Toute la question est de savoir ce que les Nations unies entendent exactement par internationalisation et ce qu'elles souhaitent concrètement inclure dans ce statut.

Revenant à l'esprit de la résolution 181 (II) adoptée par l'Assemblée générale, le 29 novembre 1947, par notre étude nous jugeons noble la résolution allant dans le sens de l'internationalisation et la démilitarisation de Jérusalem. L'idée est de faire de la Ville sainte un « corpus separatum sous un régime international spécial » dont le Conseil de tutelle doit « assurer au nom de l'Organisation des Nations unies les fonctions d'autorité chargée de l'administration ». L'idée d'un statut spécial doit permettre à la ville d'échapper au contrôle des deux États devant voir le jour. Ce statut devra permettre à trouver une solution à la question des Lieux saints qui change en même temps de nature en comprenant désormais ceuxde l'islam et du judaïsme.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand