REPUBLIQUE DU BENIN
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UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI
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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
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Mémoire présenté en vue de
l'obtention des crédits associés au diplôme de
LICENCE PROFESSIONNELLE EN SCIENCES
ECONOMIQUES
Option : Economie Spécialité : Statistique
et Econométrie
THEME
DETERMINANTS DE LA PERCEPTION DES JEUNES
ETUDIANTS A L'AGRICULTURE AU BENIN
Présenté par :
AKPA A. Fréjuis & d'OLIVEIRA Gaël Sous
la direction de :
Maître de stage Directeur de
Mémoire
Abraham BIAOU Dr Yves Yao SOGLO
DSEE à l'INSAE Enseignant à la
FASEG/UAC
Année académique : 2013 - 2014
LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION (FASEG) N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX
OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE. CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME
PROPRES A LEURS AUTEURS
Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
AVERTISSEMENT
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
DEDICACES
Je dédie ce travail :
A
V' Mon père d'OLIVEIRA Gabriel V' Ma mère HOUNYOVI
Pierrette V' Mes frères et soeurs
d'OLIVEIRA Gaël
Je dédie ce travail
A
V' Mon père AKPA Michel
V' Ma mère ZOUNON Christine V' Mes frères et
soeurs
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AKPA A. Fréjuis
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
REMERCIEMENTS
Ce travail n'aurait pas été possible sans le
concours de certaines personnes à qui nous exprimons notre profonde
gratitude. Nos remerciements vont à l'endroit :
V' Du Docteur Yves SOGLO, notre
maître de mémoire qui malgré ses multiples occupations a
accepté superviser ce travail avec rigueur et dévouement. Nous
vous témoignons toute notre admiration pour vos grandes qualités
scientifiques et humaines.
V' Du Doyen de la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion (FASEG), Pr. Charlemagne IGUE.
V' De Mr AMEGNAGLO Jaurès, qui a mis à
notre disposition les documents nécessaires pour la réalisation
de ce travail.
V' De tout le corps enseignant de la FASEG et son
personnel pour leur contribution à notre formation.
V' Du Directeur de l'INSAE, BIAOU Alexandre, pour
nous avoir accepté dans son programme pour un stage de trois (3)
mois.
V' De Monsieur BIAOU Abraham, Directeur des
Statistiques et Etudes Economiques qui a été notre maître
de stage.
V' A Mr GUEDEGBE Darius, pour ces efforts fournis
pour nous trouver un stage à l'INSAE.
V' De tous ceux de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de cette oeuvre.
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
AGVSAN : Analyse Globale de la
Vulnérabilité de la Sécurité Alimentaire et de
la
Nutrition
CARDER : Centres d'Action Régionale pour
le Développement Rural CEDEAO : Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ECOWAP : Economic
Community of West African Agriculture Policy
ENAM : Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature
ENEAM : Ecole Nationale de l'Economie
Appliquée et de Management
EPAC : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi
FAC : Future Agriculture Consortium
FADESP : Faculté de Droit et de Sciences
Politiques
FAO : Food and Agricultural Organisation
FASEG : Faculté des Sciences Economiques
et de Gestion
FAST : Faculté des Sciences et
Techniques
FLASH : Faculté des Lettres, Arts et
Sciences Humaines
FSA : Faculté des Sciences
Agronomiques
IFAD : International Fund for Agricultural
Development
INSAE : Institut Nationale de la Statistique et
de l'Analyse Economique
MEHU : Ministère de l'Environnement de
l'Habitat et de l'Urbanisme
OIT : Organisation Internationale du Travail
OSD : Orientations Stratégiques de
Développement
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l'agriculture au Bénin
PAN : Programme Agricole Nationale
PDDAA : Programme Détaillé pour
le Développement de l'Agriculture Africaine
PIB : Produit Intérieur Brut
PSRSA : Plan Stratégique de Relance du
Secteur Agricole
RGPH : Recensement Général de
la Population et de l'Habitat
SCRP : Stratégie de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté
UAC : Université d'Abomey-Calavi
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l'agriculture au Bénin
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Nombre d'étudiants inscrit à l'UAC
17
Tableau 2 : Echelle de Likert avec cinq catégories
18
Tableau 3 : Présentation des variables explicatives
avec le signe attendu ainsi que la
source 19
Tableau 4 : Age des enquêtés 21
Tableau 5 : Cursus secondaire 21
Tableau 6 : Moyen de déplacement 22
Tableau 7 : Perception de l'agriculture 24
Tableau 8 : Motivation des jeunes à développer
une activité agricole 27
Tableau 9 : Résultat de la régression .. 28
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l'agriculture au Bénin
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Niveau d'éducation et moyens de
déplacement des parents .. 23
Figure 2 : Possession de terres et fréquentation des
milieux ruraux 23 Figure 3 : Participation à l'agriculture 25
Figure 4 : Effet des risques agricoles et de la qualité de
l'administration publique sur la participation des jeunes à
l'agriculture 26
Figure 5 : Choix des sous-secteurs agricoles par les jeunes
26
Figure 6 : L'agriculture est une solution au chômage des
jeunes 28
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
SOMMAIRE
AVERTISSEMENT i
DEDICACES .. ii
REMERCIEMENTS iii LISTE DE SIGLES ET ACRONYMES iv
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES FIGURES vii
SOMMAIRE viii
RESUME ix
INTRODUCTION .. 1
CHAPITRE I CADRE THEORIQUE ET INSTITIONNEL DE
L'ETUDE 3
Section 1 Cadre théorique de l'étude .. 3
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION
ET ANALYSE DES RESULTATS 16
Section 1 : Cadre méthodologique .. 16
Recommandation 31
CONCLUSION 32
Références Bibliographiques .. 33
TABLE DES MATIERES .. 37
ANNEXE 40
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
RESUME
Cette étude analyse les déterminants de la
perception des jeunes de l'agriculture sur l'UAC. Son objectif est
d'appréhender les facteurs explicatifs qui sont à la base de la
perception des jeunes de l'agriculture. Dans ce cadre, des recherches ont
été faites à l'INSAE, au MAEP et sur les sites de la
banque mondiale et de l'OIT. Une collecte de données a été
également faite sur un échantillon de 182 étudiants de
l'UAC par le biais d'un questionnaire que nous leur avons administré. A
l'aide des informations recueillies, nous avons élaboré notre
base de données avec le logiciel SPSS 18. Puis à l'aide des
statistiques descriptives, nous avons calculé des moyennes sur notre
échantillon ce qui nous a permis de montrer que la plupart des jeunes
s'intéressent à l'élevage comme secteur s'ils
décident de créer une activité agricole. Cependant,
l'accès à la terre, l'accès au crédit et la faible
mécanisation agricole sont les principales difficultés que les
jeunes énoncent et qui peuvent entraver leur désir de faire
carrière dans le secteur agricole. L'échelle de likert nous a
permis de rejeter l'hypothèse première et de prouver ainsi que
les jeunes ont une bonne perception de l'agriculture. Enfin, nous avons
à l'aide du modèle probit régressé.
L'interprétation des résultats de la régression nous a
permis d'observer une relation significative entre les variables (formation,
difficulté à l'accès du crédit, expérience
agricole, difficulté à l'accès de la terre, un parent
vivant en milieu rural et possession de terre agricole en milieu rural) et la
perception des jeunes de l'agriculture
Mots clés : agriculture -
échantillon - échelle de Likert - probit - banque mondiale -
OIT
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
INTRODUCTION
L'agriculture, au cours des dernières décennies,
a été au coeur des débats économiques. Elle occupe
une place importante surtout dans les pays en développement. Plus
particulièrement dans les pays de l'Afrique subsaharienne. Dans les pays
en voie de développement, 70% de la main d'oeuvre active est
employée dans l'agriculture et 50% des recettes totales d'exportations
proviennent de l'agriculture (Banque Mondiale, 1997). Au Bénin, le
secteur agricole constitue le premier réservoir d'emplois et constitue
également la principale source de créations de la richesse
économique nationale. Plus de 60% des actifs masculins et 35,9% des
actifs féminins réellement occupés exercent une profession
agricole (RGPH-INSAE, 2002). Par ailleurs, la contribution du secteur agricole
au PIB a évolué de 34% en 1995 à 32,6% en 2005 puis
à 29,89% en 2008.
Le secteur agricole béninois est dominé par de
petites exploitations agricoles. En 1992, 408.020 exploitations agricoles ont
été recensées dont 370.338 sont dirigées par un
homme et 37.682 par une femme. Le nombre d'exploitations existant aujourd'hui
est estimé à environ 550.000, réparties sur huit zones
agro écologiques. Elles sont constituées en majorité de
petites et moyennes exploitations de type familial orientées vers la
polyculture associée souvent au petit élevage (volailles, petits
ruminants ou porcins). La superficie moyenne des petites exploitations
agricoles est estimée à 1,7 ha sur laquelle vivent en moyenne 7
personnes. Environ 34% des exploitations couvrent moins d'un hectare. Seulement
5% des exploitations dans le Sud et 20% dans le Nord du Bénin couvrent
plus de 5 ha. Sur les 11 millions d'ha de surface brute disponible, un peu
moins de 60% sont aptes à l'agriculture. Le secteur agricole au
Bénin dispose de nombreux atouts naturels pour accroître la
production agricole. Au plan physique, seulement 17% (soit environ 1.375.000
ha) de la superficie agricole utile sont annuellement cultivés avec 60%
consacrés aux principales cultures vivrières. De même sur
60.000 hectares de bas-fonds disponibles, 7.000 hectares seulement (soit 11%)
sont exploités. Il existe 1.500 hectares de périmètres
aménagés en exploitation partielle, tandis que 117.000 ha de
plaines inondables et vallées peuvent être mis en valeur. Au plan
hydrologique, le Bénin est doté d'un vaste réseau
hydrographique avec une réserve de 13 milliards de m3 en eau
de surface et de 1,8 milliards
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l'agriculture au Bénin
de m3 d'eau souterraine mobilisables pour les
cultures irriguées et retenues d'eau à usage
multiple1.
A ces atouts naturels dont le Bénin dispose pour le
développement de son agriculture vient s'ajouter la jeunesse. Et la
jeunesse d'aujourd'hui est plus éduquée que la cohorte de leurs
ainés et cela constitue un atout face aux défis actuels de
l'agriculture (Gyimah-Brempong & Kimenyi, 2013). Insérer les jeunes
dans l'agriculture permettrait d'éviter le problème de
chômage auquel ils sont confrontés. Un état des lieux du
marché de l'emploi au Bénin montre un chômage plus
important chez les jeunes. Ceci s'explique notamment par la faiblesse de
l'offre d'emploi, de la réticence des employeurs à recruter de
nouveaux diplômés sur le marché du travail et de
l'inadéquation entre la formation et l'emploi.
L'objectif de cette étude est d'analyser les
déterminants de la perception des jeunes diplômés à
l'agriculture. Pour bien aborder le travail nous l'avons divisé en deux
parties :
? Dans le premier chapitre, nous traiterons du cadre
théorique et institutionnel de l'étude ;
? Dans le deuxième et dernier chapitre, nous traiterons
du cadre méthodologique, de la présentation et de l'analyse des
résultats.
1 Les statistiques citées sont issues
de : (a) Synthèse réalisée sous l'égide du MAEP
dans le cadre de la formulation du Programme National d'Investissement Agricole
(PNIA/ECOWAP/PDDAA) - Août 2008 (b) Service statistiques agricoles MAEP,
(c) Budget programme 2009-2011.
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET INSTITIONNEL DE
L'ETUDE
Dans ce chapitre, nous présenterons dans une
première section le cadre théorique de l'étude et dans une
seconde section le cadre institutionnel de stage
Section 1 : Cadre théorique de l'étude
Dans cette section, nous aborderons dans une première
partie la problématique, les objectifs et les hypothèses. La
seconde partie traitera de la revue de littérature.
Paragraphe 1 : Problématique, Objectifs et
Hypothèses
A. Problématique
L'agriculture constitue un secteur clé pour
l'économie béninoise. Elle emploie 70% de la population active et
contribue à 32,6% au PIB (AGVSAN, 2009), une productivité alors
faible. De plus, la croissance agricole reste faible et est limitée par
le manque d'innovations, de capital (humain et physique), des facteurs
institutionnels et sociaux. Entre 2000 et 2005 l'agriculture béninoise a
enregistré une croissance instable, variant entre 2 et 6%. Les taux de
croissance agricole les plus élevés ont été
enregistrés en 2001 et 2004 atteignant respectivement 6,4 et 6,3%. Les
plus faibles taux ont été enregistrés en 2002 et 2003 et
sont respectivement de 2,5 et 2,2%. Le taux de croissance démographique
moyen au cours de la période 2000-2010 est de 3% (Banque Mondiale,
2010). Beaucoup de raisons expliquent la faible productivité et
croissance de l'agriculture Béninoise.
L'une d'elles est la faible adoption d'innovations
technologiques dans l'agriculture béninoise. En effet, elle est
caractérisée par des exploitations agricoles de petite taille qui
sont exploitées de manière artisanale. L'agriculture est
faiblement mécanisée (seulement 1% des terres cultivées
sont motorisées contre 75% qui sont exploitées à la main
et les autres 24% utilisent la culture attelée) et est largement
tributaire des conditions climatiques naturelles (agriculture pluviale).
La variabilité du climat ces dernières
années dans le monde et au Bénin en particulier expose grandement
l'agriculture. Au Bénin, les changements climatiques ont fait chuter de
10 à 20%
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
les récoltes agricoles par rapport à ceux
compilés dans le compendium des statistiques agricoles du
Ministère du Développement Rural sur la période 1990-1999
(MEHU, 2001). Face à cette contrainte supplémentaire l'adoption
de technologies est une solution proposée. Mais plusieurs études
ont prouvé que l'adoption des technologies est déterminée
par l'âge. L'âge apparait dans certaines études comme un
critère clé déterminant l'adoption de
variété améliorée, de nouvelles pratiques de
culture, d'innovations agricoles.
De plus face aux défis du développement, des
études (Bage, 2008; IFAD, 2011) ont prouvé que l'agriculture
réduit plus la pauvreté que tout autre secteur, et un
vieillissement de la population des agriculteurs est constaté
d'années en années (World Bank, 2008; White, 2011; FAC, 2010,
Gale, 2002). L'âge moyen des agriculteurs est de 47 ans au Nigeria
(Akpan, 2010), de 55 ans au Ghana (Naamwintome & Bagson, 2013). Au
Bénin, la population totale était en 2008 de 8 662 086 habitants
soit un taux de croissance de 3,2% et celle agricole de 4 005 000. Entre 1998
et 2008, la population agricole béninoise a connu un taux de croissance
de 1,4%, un taux alors trop faible qui traduit un vieillissement de l'effectif
de la population agricole.
En somme aujourd'hui l'environnement agricole au Bénin
devient de plus en plus contraignant, risqué et difficile et pour faire
face à ce nouvel environnement il faut des agriculteurs de plus en plus
éduqués, qui absorbent ou intègrent plus vite les
technologies et qui prennent plus de risque (Gyimah-Brempong & Kimenyi,
2013). Jibowo (1996) pense que ces caractéristiques sont l'apanage de la
jeunesse. La jeunesse se caractérise par une plus grande
prédisposition aux innovations, une moindre aversion au risque, une
moindre peur de l'échec, moins conservatrice et une rapidité dans
l'acquisition des nouvelles connaissances (Jibowo, 1996). Et la jeunesse
d'aujourd'hui est plus éduquée que la cohorte de leurs
ainés et cela constitue un atout face aux défis actuels de
l'agriculture (Gyimah-Brempong & Kimenyi, 2013).
Il n'existe pas une définition universelle à la
jeunesse. La jeunesse est généralement considérée
comme la période de transition comprise entre l'enfance et l'âge
adulte, à des fins pratiques, est définie par
référence à des tranches d'âge. Les Nations Unies
définissent la jeunesse comme la tranche d'âge comprise entre 15
et 24 ans alors que l'Union Africaine la définit entre 15 et 35 ans. Le
Bénin a adopté la norme de l'Union africaine. Les jeunes (15
à 35 ans) représentent environ 30 % de la population
béninoise (RGPH-INSAE, 2002) qui croît à un
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l'agriculture au Bénin
taux élevé (3,5 entre 2002 et 2013 alors que de
3,25 entre 1992 et 2002). À travers le monde, le sous-emploi et le
chômage affecte plus les jeunes que les adultes (Banque mondiale, 2009).
Dans le monde, comme en Afrique, le ratio du taux de chômage des
jeunes/adultes (OIT 2006) est de un à trois. Le bénin ne fait pas
exception à ce constat et se caractérise par un fort taux de
chômage et de sous-emploi parmi les jeunes diplômés des
universités. En effet, la plupart des jeunes après leur formation
se retrouvent sans emploi ou exerce des emplois précaires. L'un des plus
grand challenge aujourd'hui de la politique économique au Bénin
est l'insertion et la participation de cette jeunesse diplômée
à l'économie nationale. La jeunesse diplômée
constitue un capital humain susceptible d'améliorer la
productivité totale des facteurs et si elle est employée de
façon efficiente de stimuler la demande intérieure. Cette
jeunesse, si elle n'est intégrée dans la vie économique du
pays pourrait à terme constituer une source d'insécurité
pour le pays. Le printemps arabe en est une illustration.
Brooks et al., (2012) et Kararach et al.,
(2011) révèlent que seule l'agriculture peut être une
source stable d'emploi dans les économies fortement dépendantes
de l'agriculture à court et moyen terme. L'agriculture possède un
énorme potentiel d'affaires avec la hausse des prix des produits
agricoles enregistré ces dernières années et
l'augmentation continue de la population mondiale. La chaine de valeur du
secteur agricole est très diversifiée et offre une série
d'opportunités qui saisies peuvent générer des rendements
assez élevés (Abdullah & Sulaiman, 2013). Le sous-secteur de
l'agrobusiness (transformation et commercialisation des produits agricoles) qui
constitue aujourd'hui la branche la plus lucrative et la plus
génératrice de valeur ajoutée nécessite des jeunes
capables de comprendre la demande et la dynamique des marchés, des
jeunes ayant des connaissances sur les innovations technologiques et du
système financier et institutionnel en général, des
qualités que les jeunes ruraux n'ont pas et que seul les jeunes
diplômés des universités sont susceptibles d'avoir
(Ampedu-Ameyau, 2012). Les jeunes diplômés peuvent y trouver une
source d'insertion professionnelle. De plus cette jeunesse pourrait constituer
une nouvelle classe d'entrepreneur nécessaire au développement du
secteur agricole.
Depuis des années la solution proposée par les
différents gouvernements au chômage des jeunes
diplômés est l'agriculture. Des politiques et des mesures ont
été pris au Bénin pour
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
insérer les jeunes diplômés dans
l'agriculture mais elles n'ont pas atteint leurs objectifs. L'échec de
ces politiques nécessite une analyse minutieuse de la perception des
jeunes de l'agriculture et cela de leur point de vue. Alors est-ce que les
jeunes diplômés ont une mauvaise perception de l'agriculture? Si
oui pourquoi? Quels sont alors les facteurs socio-économiques,
institutionnels, culturels et politiques qui peuvent affecter la perception des
jeunes diplômés à l'agriculture? De quelle agriculture
rêvent les jeunes? À quel niveau de la chaine de valeur
veulent-ils intervenir ? Voici quelques interrogations qui feront l'objet de
notre travail.
B. Objectifs de l'étude et hypothèses de
recherche
A ce niveau, nous présenterons les objectifs de
l'étude et les hypothèses de recherche
1- Objectifs de l'étude
L'objectif de cette étude est d'analyser les
déterminants de la perception des jeunes
diplômés à l'agriculture.
De façon spécifique, il s'agira de :
? déterminer la perception des jeunes
diplômés de l'agriculture au Bénin.
? analyser les facteurs influençant la perception des
jeunes diplômés de l'agriculture au
Bénin.
2- Hypothèses de travail
Hypothèse 1 : les jeunes diplômés ont une
mauvaise perception de l'agriculture.
Hypothèse 2 : l'accès à la terre
influence négativement la perception des jeunes diplômés
dans l'agriculture au Bénin.
Hypothèse 3 : la présence de parents en milieu
rural influence positivement la perception des jeunes diplômés de
l'agriculture au Bénin.
Paragraphe 2 : La revue de littérature
L'agriculture constitue pour bien de pays en Afrique au sud du
Sahara le principal pilier de l'économie et la principale source
d'emploi pour les populations. Mais sa croissance est bloquée par
différents facteurs qui font que le continent est un importateur net de
produits agricoles. Cette dépendance alimentaire vis-à-vis des
marchés extérieurs expose grandement
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
le continent aux crises alimentaires, accentue la
pauvreté sur le continent et ne permet pas un développement du
secteur agricole.
1- Les efforts sur le développement agricole
L'agriculture est une ressource très importante pour
les pays africains en particulier une source d'emploi pour les populations, le
maintien et la relance de leur économie. Mais force est de constater que
cette activité reste encore à une étape peu
développée. Le poids économique de l'agriculture fait
d'elle, un secteur d'intervention prioritaire pour l'Etat et les Partenaires
Techniques et Financiers (PTF) (World Bank, 2008). C'est dans le souci de
développement de l'agriculture que les Chefs d'Etats et de Gouvernement
de l'Union Africaine se sont réunis à Maputo en 2003. Ils ont mis
au point dans ce cadre le PDDAA. Au cours de cette assise, les Chefs d'Etats
africains se sont engagés à consacrer au moins 10% des budgets de
fonctionnement de leur pays respectif au financement du secteur agricole. Pour
une mise en oeuvre effective du PDDAA dans la sous-région, les Etats de
la CEDEAO ont mis en place une politique agricole dénommée ECOWAP
dont l'objectif central est de contribuer de manière durable à la
satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement
économique et social et à la réduction de la
pauvreté dans les États membres. Cette politique a
été établie en janvier 2005.
Au Bénin, plusieurs politiques agricoles ont
été développées afin de relancer le secteur
agricole. Suite à la définition des OSD pour la période
2006 - 2011, le Bénin s'est doté en 2008 d'un PSRSA. Son objectif
global qui s'étale sur la période allant de 2008 à 2015,
est d'améliorer les performances de l'agriculture béninoise pour
la rendre capable d'assurer de façon durable la souveraineté
alimentaire de la population. Son objectif est aussi de contribuer au
développement économique et social du Bénin et à la
réduction de la pauvreté. Des analyses de simulations
réalisées sur la base des réalisations envisagées
dans le PSRSA ont montré qu'une mise en oeuvre effective du PSRSA
devrait aboutir à un taux de croissance moyen de 8,9% pour le PIB global
et de 14,3% pour le PIB agricole.
Sur le long terme, le Bénin a adopté sa
stratégie de développement dénommée Bénin
2025-ALAFIA qui fixe les orientations de développement du pays à
l'horizon 2025. Cette stratégie consacre une place importante au secteur
agricole considéré comme un des piliers de
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
l'économie nationale. Les stratégies de
développement agricole figurent au premier plan des options
envisagées pour construire une économie forte et durable. Elles
préconisent une meilleure spécialisation régionale dans la
diversification de la production agricole. Cette stratégie devrait
transformer le Bénin en gros exportateur de produits agricoles à
l'horizon 2025. Et pour relever les défis majeurs auxquels l'agriculture
béninoise sera confrontée au cours des dix années à
venir, il a été mis au point la SCRP qui identifie deux axes
essentiels d'intervention présentés comme des enjeux
incontournables : l'amélioration de la productivité et de la
compétitivité du secteur agricole et la diversification des
exportations.
Le PAN pour contribuer au développement du secteur
agricole au Bénin a défini trois grands programmes qui
constituent l'essence majeure des actions qui ont concouru à la mise en
oeuvre de la PAN. Il s'agit du programme de restructuration des services
agricoles, du programme de réforme de la filière
cotonnière et du programme de restructuration des CARDER.
2- Jeunesse (capital humain) et
développement
Les économistes se sont aperçus que les facteurs
travail et capital étaient insuffisants pour rendre compte de la
croissance du PIB. Ils décidèrent donc de s'interroger sur la
notion de la théorie de la croissance. Ils sont parvenus à
élaborer une nouvelle théorie (la théorie du capital
humain) qui est susceptible de mieux expliquer la croissance économique
enregistrée par différents pays. Mais depuis la découverte
de la théorie, les avis des économistes ont été
divers.
En effet, Becker fut l'un des premiers économistes
à s'intéresser au capital humain. Son ouvrage « Human
capital » paru en 1964, est généralement
considéré comme l'un des ouvrages fondateurs de la théorie
du capital humain. Becker adopte une démarche macroéconomique
pour élaborer ensuite une théorie essentiellement
microéconomique. Après lui suivra les économistes comme
Eicher (1990), qui décompose la théorie du capital humain en deux
composantes : c'est une théorie de la répartition des revenus, et
une théorie de la demande d'éducation. Stiglitz appréhende
le capital humain comme «l'ensemble des compétences et
expériences accumulées qui ont pour effet de rendre les
salariés plus productifs» (Bialès, 2008). Selon la Banque
Mondiale, le capital humain est «l'ensemble des connaissances,
compétences et données d'expérience que possèdent
les individus et les rendent économiquement
Réalisé et soutenu par AKPA A. Fréjuis &
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
productifs»2. Le capital humain se
définit donc «comme l'ensemble des capacités productives
qu'un individu acquiert par l'accumulation de connaissances
générales ou spécifiques, de savoir-faire» (Cacot et
Rebouissoux, 2008).
Dans cette optique, le capital humain est l'ensemble des
capacités physiques ou intellectuelles d'un individu ou d'un groupe
d'individus favorisant la production d'un revenu. Ces capacités
s'acquièrent notamment grâce à l'éducation.
L'investissement en éducation améliorerait les capacités
intellectuelles des individus qui seraient susceptible d'accroitre le capital
humain rendant ainsi les individus plus productifs. Cette notion
développée par Becker repose sur l'idée selon laquelle :
«le travail qualifié serait assimilé à un capital
dont les caractéristiques sont le niveau d'éducation, de
formation et de qualification ». La théorie du capital humain part
d'une série de faits ; dans les pays développés, le
capital humain est le facteur de différenciation le plus important dans
la concurrence internationale; il se réunit donc autour de
l'éducation, de la formation professionnelle, des compétences,
des qualifications et expériences déterminant une aptitude
individuelle d'exercer une activité économique. Le concept met
l'accent sur l'importance du facteur humain dans les économies
basées sur les connaissances et les compétences. Cela laisse
supposer que les connaissances et les aptitudes acquises par un individu en se
formant accroissent ses chances sur le marché du travail d'où la
nécessité d'appréhender la portée du capital humain
et les atouts d'ordre économique.
A la suite d'Azariadis et Drazen (1990), « les
économies dont le niveau d'éducation est insuffisant peuvent se
trouver prises dans la trappe à pauvreté » (Gurgand, 2005) ;
le savoir des sociétés étend donc les possibilités
d'accumuler du revenu. L'idée sous-jacente à la théorie du
capital humain serait de considérer l'éducation comme un
investissement. L'investissement en capital humain procure des avantages, aux
individus et aux entreprises et façon générale à la
société. Le concept montre l'importance du facteur humain dans
les économies où les connaissances et les compétences
occupent une place centrale. On montre en effet, les pays dont le taux de
croissance est élevé disposent d'un capital humain important. Les
travaux de Denison (1961), ont montré que 23% de la croissance
économique des Etats-Unis entre 1930-
2Glossaire World Bank
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d'OLIVEIRA Gaël Page 10
Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
1960 était imputable à l'accroissement du
capital humain, donc à l'éducation (Kassé, 2008). En outre
de son effet positif sur le tissu économique, l'investissement en
capital humain se traduit par des effets de diffusion au niveau de la
société. Le capital humain représente en effet tout ce qui
peut accroitre la productivité en plus du capital physique et du
progrès technologique. Le stock de capital humain contribue à
accroitre les compétences de l'individu et ainsi augmenter son rendement
marginal. Tout effort économique envisagé en investissant dans le
capital humain stimulera à priori la croissance par des gains de
productivité induits. L'approche du capital humain met en exergue le
rôle déterminant du facteur humain et du travail qualifié
sur l'activité économique d'où l'importance du capital
humain et les ambitions des pays sont de plus en plus orientées vers des
investissements accrus en capital humain, donc en éducation et
formation.
3- Jeunesse et chômage
Dans les pays en développement, la création
d'emploi est un instrument de lutte contre la pauvreté et de partage de
richesse. Le besoin de création d'emploi devient une urgence quand des
jeunes diplômés quittent les universités et centres de
formation à la recherche d'emploi. Le chômage et le sous-emploi
affectent plus les jeunes. Les Nations Unies (2011) estiment que le taux de
chômage au sein des jeunes dans le monde est de 12,6% contre 4,8% pour
les adultes en 2010. Ce taux assez élevée de chômage des
jeunes justifient les mouvements migratoires des jeunes vers les centres
urbains et vers les pays plus favorables. La plupart des jeunes (90%) vivent
dans des pays en développement.
En Afrique, les jeunes sont 200 millions représentant
plus de 20 % de leur cohorte d'âge (Rapport mondial sur la jeunesse
2007). En 2005, 62 % de la population du continent avaient moins de 25 ans.
Dans le monde, comme en Afrique, le ratio du taux de chômage des
jeunes/adultes (OIT 2006) est de un à trois. Ceci montre clairement les
difficultés particulières qui freinent la participation des
jeunes au marché du travail. L'élasticité de l'emploi des
jeunes par rapport à la croissance du PIB est cependant faible.
Représentant le cinquième seulement de celle observée pour
l'ensemble des travailleurs (Kapsos 2005). De ce fait, les jeunes comptent
à l'échelle de la planète pour 43,7 % dans le total des
chômeurs alors qu'ils ne représentent que 25 % de la population
active. En 2005, le taux d'activité des jeunes gens de
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
sexe masculin était de 73,7 % (OIT 2006), l'un des plus
élevés du monde (OIT 2006, Nations Unies 2007). Les jeunes
représentent 36,9 % de la population en âge de travailler, mais
59,5 % des chômeurs, un taux bien supérieur à la moyenne
mondiale 2005 (43,7 %) qui traduit les graves déficiences de la demande
de main-d'oeuvre dans la région (OIT 2006)
Au Bénin, presque les 2/3 de la population est active.
Un état des lieux du marché de l'emploi au Bénin montre un
chômage plus important chez les jeunes. Ceci s'explique notamment par la
faiblesse de l'offre d'emploi, de la réticence des employeurs à
recruter de nouveaux diplômés sur le marché du travail et
de l'inadéquation entre la formation et l'emploi. L'offre d'emploi sur
le marché du travail est limitée. La situation est d'autant plus
difficile pour les jeunes que les employeurs rechignent à recruter faute
d'expérience. Les statistiques les plus récentes, tirées
du recensement général de la population de 2002,
révèlent que seuls 33 % des jeunes ont un emploi
rémunéré contre 72,5 % pour les adultes. Environ de 17%
des jeunes travaillent gratuitement dans l'entreprise ou le cadre familial,
contre 5,9 % pour les adultes. Par ailleurs, 62,0 % des jeunes ruraux
travaillent (rémunérés ou non) contre 35,7 % des jeunes
urbains. Ces chiffres ne traduisent qu'un taux de chômage ou de
sous-emploi des jeunes plus élevé dans les milieux urbains que
dans les milieux ruraux.
Parmi les obstacles à l'emploi des jeunes, il faut
mentionner la déficience des flux d'information entre chercheurs
d'emploi et recruteurs. En outre, les formations professionnelles
délivrées par des entités privées, relativement
chères, ne répondent pas aux besoins du marché du travail.
Elles sont davantage orientées vers la délivrance de
diplômes et insuffisamment vers des formations qualifiantes permettant
d'accroître les chances réelles d'insertion. Le taux
d'employabilité des jeunes diplômés est estimé
à 10 %, reflétant l'inadéquation entre la formation et
l'emploi.
Brooks et al., (2012) et Kararach et al.,
(2011) révèlent que seule l'agriculture peut être une
source stable d'emploi dans les économies fortement dépendantes
de l'agriculture à court et moyen terme. L'agriculture possède un
énorme potentiel d'affaires avec la hausse des prix des produits
agricoles enregistrée ces dernières années et
l'augmentation continue de la population mondiale. La chaine de valeur du
secteur agricole est très diversifiée et offre une série
d'opportunités qui saisies peuvent générer des rendements
assez élevés (Abdullah & Sulaiman, 2013). Le sous-secteur de
l'agrobusiness (transformation et commercialisation des produits
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
agricoles) qui constitue aujourd'hui la branche la plus
lucrative et la plus génératrice de valeur ajoutée
nécessite des jeunes capables de comprendre la demande et la dynamique
des marchés, des jeunes ayant des connaissances sur les innovations
technologiques et du système financier et institutionnel en
général, des qualités que les jeunes ruraux n'ont pas et
que seul les jeunes diplômés des universités sont
susceptibles d'avoir (Ampedu-Ameyau, 2012). Les jeunes diplômés
peuvent y trouver une source d'insertion professionnelle. De plus cette
jeunesse pourrait constituer une nouvelle classe d'entrepreneur
nécessaire au développement du secteur agricole.
4- Jeunesse et Agriculture
La jeunesse est une ressource très importante pour tous
les pays en particulier pour le maintien et la relance de la
productivité agricole car elle possède des
caractéristiques uniques que sont force, ingéniosité et
persévérance. Mais cette jeunesse est très souvent
oubliée au cours des processus de prise de décisions et dans les
politiques agricoles (FAO et al., 2009), même si elle constitue
le future. Mangal (2009) juge la participation des jeunes dans l'agriculture
insuffisante. En Afrique les jeunes, qui constituent plus de 20% de la
population générale et 37% de la population active, vivent
majoritairement dans les milieux ruraux et s'adonnent majoritairement à
l'agriculture. FAC (2011) signale une baisse de la participation des jeunes
dans l'agriculture en Afrique. En effet, un certain nombre de responsables
politiques et des universitaires ont exprimé de sérieuses
préoccupations sur le vieillissement de la population agricole en raison
de l'augmentation des taux de sortie et du faible taux d'entrée en
agriculture par la jeunesse (Gale 2002).
D'une part des études ont prouvé que les jeunes
ont une mauvaise perception de l'agriculture, estiment que le métier
d'agriculteur n'est pas valorisant et que le rendement économique du
secteur agricole est faible. Brooks et al. (2013) estiment par exemple
que l'agriculture qui va tirer les jeunes se doit être dynamique,
compétitive et profitable. Une augmentation des profits
générés par les activités agricoles aura un effet
positif sur la perception qu'ont les jeunes de l'agriculture (Mann & Kogl,
2003). La perception des jeunes de l'agriculture dépend du niveau de
connaissance qu'ils ont de l'agriculture et cette perception à son tour
influence ou détermine leur attitude. De plus, Suriname (2011) souligne
que la
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
mauvaise image projetée des personnes impliquées
dans l'agriculture doit être changée afin d'attirer les jeunes et
que dans le même temps les jeunes représentent les catalyseurs
idéals pour un tel changement en raison de leur plus grande propension
et volonté d'adopter de nouvelles idées, des concepts et des
technologies qui sont tous essentiels pour changer la façon dont
l'agriculture est pratiquée et perçue.
Njenga et al. (2012) grâce à des
discussions de groupes effectuées dans 9 différentes zones
agro-climatiques au Kenya concluent que l'éducation reçue par les
jeunes, l'accès à la terre, le faible rendement agricole, la
saisonnalité des revenus agricoles, le manque d'investissements publics
dans le secteur agricole et la faible utilisation d'innovations et de
technologies sont les principaux facteurs qui inhibent la participation des
jeunes dans l'agriculture. FAO (2012) reporte que le secteur agricole n'est pas
considéré comme un secteur viable et attrayant par les jeunes en
raison du caractère risqué du secteur, de sa forte
dépendance des conditions climatiques naturelles et de sa faible
rentabilité. Ayanda et al. (2012) dans une étude conduite
l'état de Kwara au Nigéria, utilisant l'échelle de Likert
(cinq items) sur un échantillon d'étudiants en agronomie,
trouvent que 73% des étudiants interrogés pensent que
l'agriculture ne peut être une carrière prestigieuse pour eux dans
le futur. Comme future carrière envisagée, 62% et 57%
respectivement rêvent de faire carrière dans les banques et dans
les organisations internationales.
Adekunle et al. (2009) soulignent que la faible offre
de crédit bancaire à destination du secteur agricole, l'absence
d'assurance agricole, le faible rendement des investissements agricoles, le
manque de connaissances de base de l'agriculture et du manque d'accès
à des tracteurs et d'autres intrants agricoles constituent les
principales contraintes qui entravent la participation des jeunes dans
l'agriculture. Les jeunes qui ont des attaches avec les milieux ruraux
(c'est-à-dire qui y ont des parents et s'y rendent) s'accommodent plus
facilement avec un travail professionnel et technique dans l'agriculture
(Aphunu et Atoma, 2010). Pour attirer davantage les jeunes vers l'agriculture,
des efforts doivent être entrepris par les gouvernements et les centres
de promotion agricole afin de faciliter l'accès (physique et
financière) aux intrants tels que les semences améliorées,
engrais, la mécanisation de base et à l'information sur les
marchés agricoles (Mbeine 2012).
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
Aussi des facteurs socio-économiques affectent la
participation des jeunes dans l'agriculture. Des auteurs soutiennent que les
individus ayant effectués dans études universitaires ont moins de
chance de s'engager dans le secteur agricole (Sharma, 2007). Zhao (1999) et
(Nnadi et al., 2008) quant à eux soutiennent l'inverse. Des
études révèlent que le sexe, l'âge, la taille de la
famille, des informations de succession et l'attitude face au risque expliquent
la perception de la jeunesse dans l'agriculture.
Section 2 : Cadre institutionnel de l'étude
Dans cette section nous allons présenter la structure
de stage (I.N.S.A.E) et le déroulement du stage. Nous allons aborder
l'historique, la mission de l'I.N.S.A.E et présenter la DSEE.
A. Historique de l'I.N.S.A.E
Du bureau de l'administration coloniale à l'office,
initialement Bureau Territorial de Statistique relevant du Service
fédéral de Dakar en 1954 il devint un service en 1956 puis la
direction de la Statistique, de la Mécanographie, des Etudes Economique
et Démographiques en 1961. En 1962, il fut transformé en une
Division au sein de la Direction des Etudes et du Plan pour devenir deux (2)
ans plus tard un Service. Par Décret N°358 /PR-HCPT du 14 septembre
1966, la Direction des Statistique fut créée. Cette direction fut
érigée en Direction Général par l'ordonnance
N° 73/72 du 16 octobre 1973 portant création du Conseil National de
la Statistique (CNS) dont l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique assure le secrétariat et cette ordonnance fut modifiée
par décret n°97-168 du 07 avril 1997.
Dans le but de s'inscrit dans la mouvance de
libéralisation de l'économie national et de la globalisation afin
de faire diligemment face à sa mission d'aider au développement
de l'activité statistique, l'INSAE a acquis en avril
1997 le statut d'Office, d'établissement public à
caractère scientifique sous la tutelle du Ministère de la
Prospection du Développement, de l'Evaluation des Politiques Publiques
et Coordination des Actions Gouvernementales (MPDEPP-CAG). Il est doté
de la personnalité morale et de l'autonomie
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
financière et administrative. Depuis janvier 1999,
l'ordonnance 73/72 est remplacée par la loi N°99-014 du 12 avril
2000.
B. Mission de l'I.N.S.A.E
En application de l'ordonnance N°73-72 DU 16 octobre
1973, l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique
(I.N.S.A.E) est un établissement public à caractère
scientifique, placé sous la tutelle du ministère chargé de
la statistique. L `I.N.S.A.E est doté de la personnalité morale
et de l'autonomie financière et est chargé de :
· Rassembler, dépouiller, analyser et
présenter au gouvernement dans les délais convenus des
statistiques sûres scientifiquement élaborées.
· Produire et aider à produire les renseignements
chiffrés utiles à la prise de décision et à la
gestion.
· Assurer le secrétariat du Conseil National de
la Statistique.
C. Présentation de la DSEE
La DSEE est l'une des directions de l'I.N.S.A.E dans laquelle
nous avons effectué notre stage. Elle est chargée de :
· collecter les informations pour l'élaboration
des statistiques de production des différents secteurs de
l'économie ;
· collecter et traiter les informations pour la
connaissance des échanges, leur structure, leur évolution et leur
circuit ;
· élaborer les comptes nationaux ;
· évaluer la situation économique et
financière du pays ;
· simuler les mesures de politiques économiques
à travers des modèles macroéconomiques.
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE, PRESENTATTION ET
ANALYSE DES RESULTATS
Dans ce second chapitre, nous aborderons dans la section 1 du
cadre méthodologique et dans la section 2 de la présentation et
de l'analyse des résultats.
Section 1 : Cadre méthodologique
La méthodologie s'articule essentiellement en deux points
à savoir :
- La collecte des données
- Le traitement et l'analyse des données
Paragraphe 1 : Collecte des données
Il y a eu celle des données primaires par revue
documentaire et celle des données secondaires par fiche
d'enquête.
A. La recherche documentaire
Elle a été menée au niveau de plusieurs
structures notamment à la documentation de l'Institut National de la
Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) ; à la documentation du
Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche (MAEP)
La recherche documentaire s'est surtout appuyée sur les
études et les réflexions déjà menées sur le
sujet tant sur le plan régional qu'international.
La recherche via internet a été aussi
utilisée notamment sur les sites du Programme des Nations Unies pour le
Développement, la Banque Mondiale et la documentation sur le site de
l'OIT.
B. La fiche de collecte de données
La fiche de collecte a été constituée en
vue de recueillir des informations devant servir à la
modélisation économétrique des déterminants de la
perception des jeunes étudiants à l'agriculture de l'UAC
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
C. Population cible et technique
d'échantillonnage
1- Population cible :
L'UAC a été fondée en 1970 sous le nom
« Université du Dahomey ». En 1975, l'Université du
Dahomey prit la dénomination « Université Nationale du
Bénin », avant de prendre son nom actuel en 2001. L'UAC compte
quatre grandes facultés classiques dans les domaines du droit, des
sciences économiques, des lettres et des sciences sociales (FLASH, FAST,
FADESP et FASEG) et de dix-huit établissements à vocation
professionnelle. Ces dernières années, elle connait une
évolution exponentielle de l'effectif des étudiants. En 2002,
l'effectif des étudiants était de 26 801. Cet effectif est
passé à 69 688 étudiants en 2012. Etablissement public,
scientifique, technique et culturel doté de la personnalité
juridique et de l'autonomie financière, l'UAC est chargée
d'assurer la formation des cadres, de contribuer à la recherche
scientifique et au développement de l'économie nationale.
Tableau 1 : Nombres d'étudiants
inscrits à l'UAC
Années
|
Nombre Nombre Nombre Nombre
étudiants à étudiants à 2
étudiants à 3 total
inscription inscriptions inscriptions
étudiants
unique
|
Nombre total inscriptions
|
2002-2003
|
23255
|
3479
|
67
|
26801
|
30414
|
2003-2004
|
23328
|
3777
|
72
|
27177
|
31098
|
2004-2005
|
26175
|
2412
|
14
|
28601
|
31041
|
2005-2006
|
31549
|
2929
|
40
|
34518
|
37527
|
2006-2007
|
36862
|
3178
|
8
|
40048
|
43242
|
2007-2008
|
35353
|
2948
|
49
|
38350
|
41396
|
2008-2009
|
41709
|
6341
|
115
|
48165
|
54736
|
2009-2010
|
45427
|
13868
|
1
|
59296
|
73166
|
2010-2011
|
51729
|
13366
|
1
|
65096
|
78464
|
2011-2012
|
54 623
|
15063
|
2
|
69688
|
84755
|
Source: Service des Statistiques de l'UAC, 2013.
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
2- Technique d'échantillonnage :
Notre échantillon sera constitué des
facultés et écoles de l'Université d'Abomey Calavi. Pour
constituer la base d'échantillonnage, nous allons sélectionner
les étudiants de façon aléatoire.
Paragraphe 2 : Méthodes d'analyse
Afin de valider nos hypothèses de recherche nous
utiliserons les statistiques descriptives (en pourcentage, la
répartition des fréquences, moyenne, écart-type, etc),
l'échelle de Likert et modèle probit.
Objectif 1: Déterminer la perception des
jeunes diplômés de l'agriculture
L'échelle de Likert (1932) permet d'exprimer
l'intensité de son approbation en présentant à des
individus des affirmations préalablement incorporées à
l'échelle. Les individus doivent se prononcer, pour chaque affirmation,
selon un système de modalités, généralement de 3
à 7, ordonnées. Ces modalités de réponse aux items
sont créditées d'un score fixé à priori par
l'auteur de l'échelle. Celui-ci n'est pas nécessairement connu
par les sujets qui peuvent s'exprimer sur une échelle verbale, voire
même une échelle graphique continue, bien que cela soit beaucoup
plus rare. On calcule le score de chaque sujet sur l'échelle en
additionnant les points de chaque modalité choisie pour chacune des
affirmations.
Tableau 2: Echelle de Likert avec cinq
catégories
Opinions des jeunes Pondérations attribuées
pour
Déclaration Positive Déclaration Négative
Totalement d'accord 5 1
Accord 4 2
Neutre 3 2
Désaccord 2 4
Pas du tout d'accord 1 5
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
Objectif 2: Déterminer les facteurs
socio-économiques déterminants de la perception des jeunes
diplômés à l'agriculture au Bénin.
La variable dépendante est la particiption des jeunes
dans la chaine de valeur agricole. Il s'agit d'une variable binaire avec la
valeur 1 si un jeune décide de participer et 0 sinon. L'ensemble des
variables explicatives supposées influer sur la participation des jeunes
dans la chaine de valeur agricole sont : l'âge(age), le sexe (sex), la
Taille de la famille d'origine (hhsize), Entité de Formation (forma),
Background (parur), Education des parents (educ), possession de terres en
milieu rural par la famille (familand), expérience agricole (expe),
effets des risques agricoles (risk), de la faible mécanisation
(mecanic), de l'accès au crédit (credit) et à la terre
(land) sur la décision de participer à l'agriculture. Le
modèle empirique pour identifier les facteurs qui influencent la
participation des jeunes dans la production agricole est spécifié
comme suit :
y = f130 + f131forma +
f132Sex + f133risk +
f134Educ + f135vuparent +
f136mecani + f137credit + f138land
+ f139expe + f1310familand +
f1311hhsize + f1311wage + f1311parur +
ui
Où f130 est le constant terme,
f131 , f132, ,
f1311 sont les paramètres et ul est le
terme
d'erreurs.
Tableau 3 : Présentation des
variables explicatives avec le signe attendu ainsi que la source.
Variables explicatives
|
Définition
|
Sens
|
Signe attendus
|
Forma
|
Formation sur le campus
|
FSA=0 et 1 sinon
|
|
Risk
|
Effet des Risques agricoles sur la
participation
|
1= oui et non =0
|
-
|
Wage
|
Effet de faibles revenus agricoles sur la participation
|
1= oui et non =0
|
-
|
Vuparent
|
Point de vue des parents sur l'exercice d'un métier
agricole
|
1= oui et non =0
|
-
|
Réalisé et soutenu par AKPA A. Fréjuis &
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
Mechanic
|
Effet de la faible mécanisation du secteur agricole sur
la participation
|
1= oui et non =0
|
-
|
Credit
|
Difficultés liée à l'accès au
crédit
|
1= oui et non =0
|
-
|
Land
|
Difficultés liée à l'accès de la
terre
|
1= oui et non =0
|
|
Expe
|
Expérience dans le secteur agricole
|
1= oui et non =0
|
+
|
Parur
|
Un parent en milieu rural
|
1= oui et non =0
|
+
|
familand
|
Disponibilité de terres agricole par les parents en
milieu rural
|
1= oui et non =0
|
+
|
educmam
|
Niveau d'éducation de la mère
|
1= oui et Aucun =0
|
-/+
|
Educpap
|
Niveau d'éducation du père
|
1= oui et Aucun =0
|
-/+
|
Hhsize
|
Taille de la famille
|
Nombre
|
+
|
Sexe
|
Sexe
|
1=féminin et
0=masculin
|
-/+
|
Section 2 : Présentation et analyse des
résultats
Après avoir présenté les
différentes méthodes d'analyse, nous passons à
présent aux applications statistiques et économétriques en
vue de la vérification de nos différentes hypothèses.
Paragraphe 1 : Présentation et interprétation
des résultats
A. Caractéristiques démographiques et
socio-économiques
L'échantillon, constitué de 182 étudiants
en formation actuellement à l'université d'Abomey-Calavi (UAC), a
été tiré de façon aléatoire.
L'échantillon est constitué de 6,7% d'étudiants de l'ENAM,
de 7,1% d'étudiants de l'ENEAM, de 7,1% d'étudiants de l'EPAC, de
5,5% d'étudiants de la FADESP, de 28,6% d'étudiants de la FASEG,
de 9,9% d'étudiants de la FAST, de 25,8% d'étudiants de la FLASH
et de 9,3% d'étudiants de la FSA. L'âge moyen de
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
l'échantillon est de 21, 45 ans soit à peu
près 21 ans et demi. De plus, la majorité des personnes
interrogées (74,1%) ont un âge compris entre 20 et 25 ans.
Tableau 4 : Age des
enquêtés
Effectif Pourcentage Pourcentage
cumulé
[15 ; 20[
|
32
|
17,5
|
17,5
|
[20 ; 25[
|
135
|
74,1
|
91,8
|
[25 ; 30]
|
15
|
8,2
|
100
|
Source : Résultats de notre enquête 2014
Notre échantillon est constitué de 70% d'hommes
contre 30% de femmes. Aussi la quasi-totalité (98%) des
enquêtés sont célibataires a majorité (93%) sans
enfants.
L'analyse des données révèle que les
étudiants proviennent de milieux ruraux, et considère comme
milieu rural un milieu où l'agriculture est la principale source de
revenu, de famille dont la taille moyenne est de huit (8) et ont
fréquenté en majorité des établissements
privés. En effet l'analyse des données révèle que
47,3% des étudiants pour leur cursus secondaire ont
fréquenté un établissement public contre 52,7% qui ont
fréquenté un établissement privé.
Tableau 5 : Cursus secondaire
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Milieu urbain
|
140
|
76,9
|
Milieu rural
|
42
|
23,1
|
Total
|
182
|
100,0
|
Source : Résultats de notre enquête 2014
L'analyse de la situation économique des
interrogés révèle qu'en majorité les
étudiants n'ont aucun moyen de déplacement. Le reste des
interrogés (43%) disposent majoritairement de Motos pour leur
déplacement (Tableau n°6).
Réalisé et soutenu par AKPA A. Fréjuis &
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
Tableau 6 : Moyen de
déplacement
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Aucun
|
104
|
57,1
|
Vélo
|
5
|
2,7
|
Moto
|
72
|
39,6
|
Voiture
|
1
|
0,5
|
Total
|
182
|
100,0
|
Source : Résultats de notre enquête 2014
La non-possession de moyens de déplacement par les
étudiants peut être expliquée par le fait que la plupart
des étudiants vivent proche du campus et ont des parents qui vivent en
milieu rural. En effet, un tiers des enquêtés vivent seuls en
location aux abords du campus alors que seulement une infirme partie des
étudiants (1,6%) vivent en résidence universitaire. Globalement
56% des étudiants vivent avec leurs parents contre 40% qui vivent loin
des parents. On observe que 32,4% des parents des étudiants vivent en
milieu rural contre 67,6% qui ne vivent pas en milieu rural.
L'analyse de la situation financière des familles
révèle que la grande majorité des parents des
étudiants interrogés possède une maison (93%), un
abonnement électrique (88%), une télévision (90%). De
plus, la majorité des ménages dispose d'un frigidaire (52.7%) et
d'accès à l'eau potable (52.2%). Il existe une grande
disparité entre les parents en termes d'éducation et de moyens de
déplacement (Figure n°1). La plupart des mères de famille
sont sans éducation (46.7%) et ne dispose pas de moyen de
déplacement (69.2%) alors que les pères de familles ont en
moyenne une éducation secondaire et ont soit une moto (45,6%) soit un
véhicule (40,7%) (Figure n°1).
Réalisé et soutenu par AKPA A. Fréjuis &
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
50
40
30
20
10
0
Aucun Primaire Secondaire Universitaire
60
40
20
0
Niveau d'éducation des Parents
Pére Mére
Moyen de deplacement des Parents
80
Aucun Velo Moto Voiture
Père Mére
Figure 1: Niveau d'éducation et
moyens de déplacement des parents
L'analyse des données révèle aussi que
80% des parents des étudiants disposent de terres au village
Possession de terres par les parents en milieu Rural
20%
oui non
80%
40
60
50
30
20
10
Frequentation de milieux ruraux
0
Figure 2: Possession de terres par les
parents et fréquentation de milieux ruraux
Concernant la fréquentation des milieux ruraux,
à peu près 10% des enquêtés ne sont jamais
allé dans un milieu rural contre 90% qui y sont rendus au moins une fois
((Figure n°2). Mais la plupart des enquêtés vont en milieu
rural rarement. Un tiers des enquêtés s'y rendent pour les
vacances, un autre tiers pour des événements spécifiques
et le dernier tiers pour d'autres raisons à savoir visite et
tourisme.
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
B. Perception du secteur agricole
L'agriculture est la première source de revenus
extérieurs et le plus grand employeur au Bénin et les jeunes sont
bien conscients du poids de ce secteur dans l'économie béninoise.
Près d'un quart de l'échantillon déclare que l'agriculture
est un secteur essentiel pour l'économie nationale, pendant que
près de 60% pensent que c'est un secteur important pour
l'économie béninoise. La moitié de ceux qui pensent que ce
secteur est important pour l'économie béninoise projette que le
poids de ce secteur va se renforcer dans le futur. Ils pensent globalement que
le secteur est un secteur d'avenir et sera une source stable d'emploi pour les
jeunes (Tableau 7).
Tableau 7: Perception de l'agriculture
Secteur d'Avenir Bonne Perception de
l'Agriculture
Proportion (%) Proportion (%)
Pas du tout d'accord 3,3 4,9
Plutôt pas d'accord 1,1 4,9
Ni d'accord Ni pas d'accord
|
11 14,3
|
Plutôt d'accord 23,1 29,7
Tout à fait d'accord 61,5 46,2
Total 100 100
Source : Résultats de notre enquête 2014
Pour 3% des étudiants l'agriculture n'est pas du tout
un secteur d'avenir par contre pour 62% d'entre eux l'agriculture est tout
à fait un secteur d'avenir. Aussi La lecture du graphique montre que 5%
des étudiants n'ont pas du tout une bonne perception de l'agriculture
par contre pour 46% d'entre eux qui ont tout à fait une bonne perception
de l'agriculture. Cette perspective a certainement une influence sur la
décision de près de 70% des jeunes interrogés d'envisager
de travailler dans le secteur agricole à la fin de leur études
(Figure n°3). De plus, la majorité des enquêtés (69%)
déclarent avoir déjà participé à des
activités agricoles et ont au moins un parent engagé dans le
secteur agricole (Figure n°3).
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
Participation des parents
23%
non
oui, autres membres dela famille 33%
oui, mes parents
20%
oui, mes grands- parents 24%
Participation à l'agriculture des jeunes
31%
oui non
69%
Figure 3: Participation à
l'agriculture.
Les principales difficultés que les jeunes
énoncent et qui peuvent entraver leur désir de faire
carrière dans le secteur agricole sont : l'accès à la
terre (76%), l'accès au crédit (79%) et la faible
mécanisation agricole. Ils ne pensent pas que l'activité soit
dégradant (85%) et ne pensent pas qu'ils seront rejeter socialement par
leur parents et amis parce qu'ils exercent un métier agricole. Les
risques agricoles et les problèmes administratifs ne représentent
pas pour la grande majorité des jeunes interrogés un obstacle
à leur entrée dans l'agriculture (Figure n°4). Ceci peut
être expliqué par les caractéristiques de la jeunesse
(goût du risque, sous-estimation du risque) et par le fait que la plupart
des jeunes sont intéressés par l'élevage et non la
production céréalière et autres (Figure n°5).
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
84%
16%
Oui
non
Figure 4: Effet des risques agricoles et
de la qualité de l'administration publique sur la participation des
jeunes à l'agriculture.
En effet, (53%) des enquêtés choisiraient
l'élevage s'ils décidaient de créer une activité
agricole et les jeunes ne semblent pas intéresser par la vente (84%) ni
la transformation (82%) de produits agricoles.
12%
21%
8%
4%1%1%
53%
élevage
production céréalière production
fruitière production de produits de rente horticulture
production forestière hydropolie
Figure 5 : Choix des sous-secteurs
agricoles par les jeunes
Les jeunes ambitionnent majoritairement (60%) d'exercer une
profession libérale et en ce sens l'agriculture est conforme à
leurs rêves. Pour 71,4% des étudiants, avoir sa propre
activité constitue une motivation pour développer une
activité agricole. De plus, 75.3% des jeunes pensent en tirer
suffisamment de ressources pour couvrir leurs besoins. Le manque
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
d'expérience est un autre facteur qui ne semble pas
affecter la motivation de jeunes à développer une activité
agricole. Pour 70% des étudiants, le manque de connaissance dans le
domaine agricole n'est pas une difficulté à surmonter pour
développer une activité agricole.
Les jeunes ne semblent pas être motivés à
développer une activité agricole à cause d'une passion
pour le travail dans un environnement naturel (67.7%) ou pour l'agriculture
(97.3%). Ils ne semblent pas non plus motivé par la perceptive de mener
une vie moins stressante (75.4%) ou par soucis de concilier vie professionnelle
ou vie familiale (78%) en développant une activité agricole. Un
peu plus de la moitié des interrogés (53%) veulent
développer une activité agricole en vue de produire et d'assurer
leur propre alimentation et par voie de conséquence assurer la
sécurité alimentaire du pays (Tableau n°8). Pour 45,1% des
étudiants, la rentabilité du secteur agricole constitue une
motivation pour développer une activité agricole (Tableau n°
8). Pour près de la moitié des étudiants, l'agriculture
répond à leur attente d'emploi par contre pour 28% d'entre eux
l'agriculture ne répond pas leur attente d'emploi.
Tableau 8: Motivation des jeunes à
développer une activité agricole
Sécurité Alimentaire du Bénin
Rentabilité de Secteur
agricole
Effectifs Proportion (%) Effectifs Proportion (%)
Oui
|
103
|
56,6
|
82
|
45,1
|
Non
|
79
|
43,4
|
100
|
54,9
|
Total
|
182
|
100
|
182
|
100
|
Source : Résultats de notre enquête, 2014.
Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
57%
4% 3%
11%
pas du tout d'accord plutôt pas d'accord
ni d'accord ni pas d'accord
plutôt d'accord
25% tout à fait d'accord
Figure 6 : L'agriculture est une solution
aux chômages des jeunes
Pour 4% des étudiants, l'agriculture n'est pas du tout
une solution aux chômages des jeunes par contre pour 57% d'entre eux
l'agriculture est tout à fait une solution aux chômages des
jeunes.
C. Analyse des Résultats et Discussion
1- Hypothèse n°1 : déterminer la
perception de l'agriculture par les jeunes
A l'aide de l'échelle de likert à cinq points et
grâce au tableur Excel, la note moyenne obtenue est de 4 ce qui
correspond à une bonne perception. L'Hypothèse n°1 est
rejetée.
Tableau 9 : Résultat de la
régression
Variables
|
Effets marginaux
|
Erreur type
|
Prob
|
Forma
|
0,1707265*
|
0,06585
|
0,097
|
Risk
|
-0,0259072
|
0,08424
|
0,765
|
Wage
|
0, 0669709
|
0, 07725
|
0,367
|
Vuparent
|
-0, 0028868
|
0, 09467
|
0,976
|
Mechanic
|
-0, 0266819
|
0, 06521
|
0,680
|
Credit
|
0, 113951*
|
0, 06025
|
0,099
|
Land
|
-0, 1957616**
|
0, 08686
|
0,015
|
Expe
|
-0, 1372054*
|
0, 07665
|
0,058
|
parur
|
-0, 1122201*
|
0, 06078
|
0,091
|
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Réalisé et soutenu par AKPA A. Fréjuis &
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|
Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
|
|
|
|
|
familand
|
0, 1931909***
|
0, 04997
|
0,002
|
educmam
|
0, 0334447
|
0, 14427
|
0,826
|
educpap
|
0, 0472181
|
0, 071036
|
0,522
|
hhsize
|
0, 0081041
|
0.0056287
|
0,150
|
Sexe
|
0, 0137193
|
0. 0730694
|
0,850
|
Nombre d'observations = 182;
|
Wald chi2(14) =
|
33,50;
|
Prob > chi2 = 0.0025 R-squared = 0.1352
Notes: *** significatif à 1%, ** significatif à 5%;
* significatif à 10%
2- Discussion des résultats
La régression a permis d'identifier les relations qui
existent entre la participation et les variables explicatives choisies. Elle a
permis d'identifier la force de ces relations en permettant de connaître
les proportions dans lesquelles ces facteurs expliquent la participation et
lesquels parmi eux sont significatifs. L'analyse des résultats de
l'estimation du modèle se fera par variable.
? Formation
La variable formation est significative et positive. Elle
implique que la perception est améliorée de 17% lorsque l'on
n'est pas inscrit à la FSA. Ce résultat implique aussi que la
perception baisse lorsque les jeunes s'inscrivent en sciences agronomiques.
Cela peut s'expliquer par une meilleure connaissance qu'on les étudiants
en sciences agronomiques des risques agricoles, des revenus cycliques et
faibles, et des autres problèmes liés au secteur agricole.
? Expérience agricole
La possession d'expérience professionnelle
(participation au moins une fois à des activités agricoles)
décroit de 13% et de manière significative (à 5%) la
perception. Cela confirme le résultat précèdent.
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
> Un parent vivant en milieu rural
De même que les résultats
précédents le fait d'avoir au moins un parent exerçant une
profession agricole diminue de 11% et ceci de façon significative la
perception des jeunes de l'agriculture.
En somme le fait d'avoir de l'expérience (formation ou
vécus des parents) affecte négativement la perception de
l'agriculture.
> Possession de terre agricole en milieu
rural
La variable possession de terre agricole en milieu rural est
significative à 1% et augmente de 19% la perception des jeunes de
l'agriculture.
> Difficulté liée à
l'accès à la terre
La variable difficulté lié à
l'accès de la terre est significative à 5% et réduit de
19% la perception des jeunes de l'agriculture.
> Difficulté liée à
l'accès au crédit
La variable difficulté liée à
l'accès au crédit est significative à 10% et
améliore de 11% la perception des jeunes de l'agriculture.
Test de validité
> Homoscédasticité
La probabilité du test est égale à 0.4758
> 5%. La conclusion de ce test est que les résidus du modèle
sont homoscédastiques.
> Test de normalité
La probabilité du test est égale à 0.732
> 5%. La conclusion de ce test est que les résidus du modèle
suivent une loi normale.
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
RECOMMANDATIONS
A la lueur des différents résultats et
interprétations, les recommandations suivantes sont faites pour à
améliorer la perception des jeunes de l'agriculture afin de leur une
meilleure insertion dans le secteur :
y' Faciliter l'accès à la terre dans le domaine
de l'agriculture. Cela permettrait aux jeunes qui désirent exercer une
activité agricole dans le futur d'acquérir la terre sans
difficulté. y' Mettre en place une banque agricole et faciliter
l'accès aux crédits agricoles.
y' Mettre en place une assurance agricole pour permettre aux
agriculteurs d'être assistés en cas de catastrophes naturelles
comme les inondations
y' Réaliser une mécanisation effective de
l'agriculture
y' Renforcer les programmes de formations des jeunes à
l'entreprenariat agricole
y' Réaliser des investissements sur la durée
dans le domaine de l'agriculture. Cela permettrait d'obtenir des
résultats plus probants vu que l'agriculture nationale est tributaire
des variables climatiques et qu'il paraît peu réaliste de
contrôler ces dernières à court terme.
y' Créer un organe de gestion agricole. Son rôle
sera d'enregistrer les jeunes qui désirent fait carrière dans
l'agriculture et leur fournir le matériel nécessaire.
Réalisé et soutenu par AKPA A. Fréjuis &
d'OLIVEIRA Gaël Page 32
Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
CONCLUSION
L'agriculture est la principale source d'activité des
populations rurales du Bénin. La présente étude à
travers la problématique a montré l'importance de l'agriculture
dans l'économie béninoise, a mis l'accent sur les
problèmes que l'agriculture rencontre au Bénin et comment relever
les défis auxquels l'agriculture au Bénin est confrontée.
Pour relever un tel défi, notre choix a été porté
sur la jeunesse. Plus précisément, il est question de
répondre à la question « Quelle perception les jeunes
ont-ils de l'agriculture ? ».
Afin de valider nos hypothèses de recherche nous avons
utilisé les statistiques descriptives, l'échelle de Likert et le
modèle probit sur des données primaires que nous avons
recueillies sur un échantillon de 182 étudiants de l'UAC à
travers un questionnaire que leur avons administré.
A la lumière des analyses qui ont été
effectuées, nous avons ressorti que notre première
hypothèse est rejetée ce qui confirme que les jeunes ont une
bonne perception de l'agriculture. La plupart d'entre d'eux
s'intéressent à l'élevage comme secteur s'ils
décident de créer une activité agricole. Cependant,
l'accès à la terre, l'accès au crédit et la faible
mécanisation agricole sont les principales difficultés que les
jeunes énoncent et qui peuvent entraver leur désir de faire
carrière dans le secteur agricole. L'étude analytique des
résultats de la régression nous avons d'observer une relation
significative entre les variables (formation, difficulté à
l'accès du crédit, expérience agricole, difficulté
à l'accès de la terre, un parent vivant en milieu rural et
possession de terre agricole en milieu rural) et la perception des jeunes de
l'agriculture
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
TABLE DES MATIÈRES
AVERTISSEMENT i
DEDICACES .. ii
REMERCIEMENTS iii LISTE DE SIGLES ET ACRONYMES iv
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES FIGURES vii
SOMMAIRE viii
RESUME ix
INTRODUCTION .. 1
CHAPITRE I CADRE THEORIQUE ET INSTITIONNEL DE
L'ETUDE 3
Section 1 Cadre théorique de l'étude .. 3
Paragraphe 1 : Problématique, Objectifs et
Hypothèses 3
Problématique .... 3
A- Objectifs de l'étude et hypothèses de recherche
. 6
1- Objectif de l'étude 6
2- Hypothèse de travail 6
Paragraphe 2 : La revus de littérature . 6
1- Les efforts sur le développement agricole 7
2- Jeunesse (capital humain) et développement 8
3- Jeunesse et chômage 10
4- Jeunesse et Agriculture 12
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
Section 2 : Cadre intentionnel de l'étude 14
A- Historique de l'I.N.S.A.E . 14
B- Mission de l'I.N.S.A.E 15
C- Présentation de la DSEE 15
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION ET
ANALYSE
DES RESULTATS 16
Section 1 : Cadre méthodologique .. 16
Paragraphe 1 : Collecte des données 16
A- La recherche documentaire 16
B- La fiche de collecte de données . 16
C- Population cible et technique d'échantillonnage 17
1- Population cible .. 17
2- Technique d'échantillonnage ..... 18 Paragraphe 2 :
Méthodes d'analyse 18
Objectif 1 : Déterminer la perception des jeunes
diplômés de l'agriculture 18 Objectif 2 : Déterminer
les facteurs socio-économiques déterminants de la perception
des jeunes diplômés à l'agriculture au
Bénin . 19
Section 2 : Présentation et analyse des résultats
.... 20
Paragraphe 1 : Présentation et interprétation des
résultats .. 20
A- Caractéristiques démographiques et
socio-économiques . 20
B- Perception du secteur agricole 24
C- Analyse des résultats et Discussion ... 28
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
1- Hypothèse n°1 : déterminer la
perception de l'agriculture par les jeunes .. 28
2- Discussion des résultats .. 29
Recommandation 31
CONCLUSION 32
Références Bibliographiques .. 33
TABLE DES MATIERES .. 37
ANNEXE 40
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
ANNEXE
Probit regression, reporting marginal effects Number of obs =
182
Wald chi2(14) = 33.50
Prob > chi2 = 0.0024
Log pseudolikelihood = -87.058791 Pseudo R2 = 0.1352
| Robust
bon_pe~i |
+
|
dF/dx
|
Std. Err.
|
z
|
P>|z|
|
x-bar
|
[ 95%
|
C.I. ]
|
format~r*|
|
.1707265
|
.0658525
|
1.66
|
0.097
|
.901099
|
.041658
|
.299795
|
risk*|
|
-.0259072
|
.0842448
|
-0.30
|
0.765
|
.159341
|
-.191024
|
.13921
|
wage*|
|
.0669709
|
.0772545
|
0.90
|
0.367
|
.247253
|
-.084445
|
.218387
|
vupoin~i*|
|
-.0028868
|
.0946763
|
-0.03
|
0.976
|
.126374
|
-.188449
|
.182675
|
mechaniz*|
|
-.0266819
|
.0652139
|
-0.41
|
0.680
|
.615385
|
-.154499
|
.101135
|
access~c*|
|
.113951
|
.0602543
|
1.65
|
0.099
|
.791209
|
-.004145
|
.232047
|
land_a~s*|
|
-.1957616
|
.0868644
|
-2.44
|
0.015
|
.758242
|
-.366013
|
-.02551
|
exper_~i*|
|
-.1372054
|
.0766504
|
-1.89
|
0.058
|
.653846
|
-.287437
|
.013027
|
parent~r*|
|
-.1122201
|
.0607881
|
-1.69
|
0.091
|
.324176
|
-.231363
|
.006922
|
familand*|
|
.1931909
|
.0499724
|
3.05
|
0.002
|
.802198
|
.095247
|
.291135
|
educ_m~r*|
|
.0334447
|
.1442762
|
0.22
|
0.826
|
.961538
|
-.249331
|
.316221
|
educ_f~r*|
|
.0472181
|
.071036
|
0.64
|
0.522
|
.714286
|
-.09201
|
.186446
|
hhsize |
|
.0081041
|
.0056287
|
1.44
|
0.150
|
7.86813
|
-.002928
|
.019136
|
sex*|
|
.0137193
|
.0730694
|
0.19
|
0.850
|
.302198
|
-.129494
|
.156933
|
+
obs. P |
|
.2417582
|
|
|
|
|
|
|
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Déterminants de la perception des jeunes à
l'agriculture au Bénin
pred. P | .2016531 (at x-bar)
(*) dF/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1 z
and P>|z| correspond to the test of the underlying coefficient being 0
|