Conclusion
La Turquie reste un pays au développement
inégal. Concernant son impact sur l'économie européenne,
le cas d'une éventuelle adhésion peut s'avérer
intéressante pour les deux parties : La Turquie a toujours
manifesté son intention d'adhérer à l'Union
Européenne. Son poids économique peut être dans le cas de
l'Union avantageuse. Sa position géographique fait débat. On ne
sait pas si l'Europe doit étendre son territoire ou pas puisque les
voisins turcs (Irak, Iran ou Syrie) représentent une menace au niveau de
la sécurité pour l'Union Européenne. Les pays voisins
turcs du Moyen-Orient abritent des terroristes. Mais l'avantage pour l'Union
serait d'avoir une puissance régionale importante au niveau du
Moyen-Orient concernant les ressources énergétiques. Elle est au
centre de nombreux projets dans le domaine gazier et pétrolier et au
carrefour des routes énergétiques. Elle joue un rôle de
pont tournant dans l'acheminement de grandes quantités d'hydrocarbures
entre l'Europe, la Russie, l'Asie centrale et le-Moyen-Orient. C'est un pays
transit incontournable.
Les échanges de la Turquie (plus de 50 %) avec l'Union
Européenne (Baptiste, 2012)63
sont déjà nombreux. Le premier partenaire économique de la
Turquie est l'union Européenne avec laquelle elle a
réalisé une union douanière (en 1996) supprimant ainsi les
tarifs douaniers pour les biens de consommation importés. La Turquie est
déjà très intégrée au marché
européen. L'adhésion turque offrirait un marché de plus de
70 millions de consommateurs. L'adhésion de la Turquie n'est pas vitale
pour l'économie européenne, mais elle augmentera la concurrence
sur le marché européen.
C'est surtout pour la Turquie que l'adhésion sera
bénéfique. En effet, la Turquie bénéficiera de
l'euro comme monnaie nationale mais aussi la libre circulation des travailleurs
dans l'espace Schengen. De plus le vieillissement des populations
européennes entrainera une pénurie de main-d'oeuvre qui rendra
l'immigration vitale pour le maintien des systèmes de
sécurité sociale et retraite.
Il est bien évident que la Turquie ne respecte pas les
conditions d'adhésion et souhaite adhérer l'Union
Européenne à ses conditions.
Une chose est sûre, un pays n'a pas
nécessairement besoin de rejoindre un grand groupe économique
(comme l'Union Européenne par exemple) pour accroitre sa croissance.
63 (Baptiste, 2012),
Les partenariats de l'Union Européenne et la Turquie,
CORTEMBERT Sandrine.
30 Calisir Gokhan 2016
31
Calisir Gokhan 2016
Le statut de partenaire économique avec l'Union
Européenne pour la Turquie a déjà porté ses fruits
vis-à-vis des échanges. Une adhésion ne se fait pas
uniquement dans une perspective économique ou
géostratégique. La situation économique de la Turquie dans
les années à venir est inimaginable car les économistes
craignent une instabilité politique. Il est pour l'instant
préférable pour l'Union Européenne de garder ce
système de libre-échange avec la Turquie. Seul le temps nous
donnera une réponse concrète sur une possible adhésion de
la Turquie l'Union Européenne.
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