CONCLUSION GENERALE
Afin de dégager les déterminants de la
croissance économique, il a été utilisé certaines
variables (l'inflation, la formation brute de capital fixe, la
productivité globale des facteurs et le taux de couverture). Le travail
a consisté à collecter des informations utiles auprès des
services les plus indiqués et de passer à une régression
économique à l'aide du logiciel Stata 13. L'examen du
degré d'intégration des variables notamment par le test de racine
unitaire de « Dickey - Fuller Augmented et Philips-Perron » a permis
de mettre en évidence d'une part la non stationnarité des
principales variables macro-économique utilisées.
D'autre part ces tests ont montré que les variables ont
des ordres d'intégration différents, soit en I (0), en I (1) ou
le mélange des deux. Ce qui nous a permis de continuer le test pour
aboutir aux résultats ci - dessus présentés.
Les résultats auxquels l'analyse économique a
abouti sont sans conteste l'existence des taux d'inflation très
élevés qui ont pour conséquence la cherté des
produits alimentaires.
Ainsi, l'estimation du modèle montre que le niveau de
développement est positivement (à long terme) expliqué par
la productivité globale des facteurs, et la Formation Brute de Capital
Fixe, tandis que le taux de couverture du Sénégal ne favorise
guère la croissance.
? Les effets du taux d'inflation nécessitent une
attention particulière pour le Sénégal. Son effet de long
terme peut être dû à l'émanation d'une pénurie
momentanée, d'une augmentation de la demande, d'une hausse
localisée sur quelques marchés (par exemple le marché du
pétrole en ce moment).
? La Formation Brute de Capital Fixe en pourcentage du PIB
agit également de façon oscillante sur le niveau de croissance
comme le témoigne son coefficient dans les deux modèles
(élasticité égale à -0,2841 à court terme et
à 0,3233 à long terme). Cette faible significativité peut
s'expliquer par le regain des investissements dans les infrastructures, la
santé et l'éducation au milieu des années 90. Il apparait
donc clairement que la dévaluation intervenue en 1994 a eu des impacts
positifs sur la dynamique de l'investissement privé, de l'investissement
public de même que sur la stabilité des prix. Il est maintenant
primordial d'améliorer le climat des affaires et sur la synergie entre
les différentes politiques monétaires et budgétaires.
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? La productivité globale des facteurs influe
positivement sur la croissance économique. Une
accélération de la productivité aboutit à une
élévation du PIB. Ceci est jugé normal d'autant plus qu'un
accroissement peu significatif provoque une contraction sensible de
l'activité économique dans les secteurs qui étaient
initialement les plus protégés.
? Le taux de couverture influe négativement la
croissance. Les prix des produits de base suivent une évolution instable
dans le marché mondial. Par conséquent, cela entraîne un
flottement des termes de l'échange qui peut influencer la croissance
économique de ces pays à travers l'investissement mais surtout la
productivité.
A travers tout ce qui vient d'être
élucidé, des recommandations et suggestions ont été
formulées à l'endroit des autorités en charge de ce pays
et dont la prise en compte permettra d'amorcer le sentier de croissance tant
voulu par la Nation.
Cette étude loin d'être parfaite en son genre
s'achève tout en soulignant ses limites et faiblesses en quelques tirets
:
- L'étude n'a pas pu aborder tous les aspects de la
croissance ;
- L'étude n'a pas pris en compte certaines variables
qualitatives et quantitatives qui paraissent avoir une certaine influence sur
la croissance économique. Ce sont entre autres les aléas
naturels, le risque politique, l'instabilité macro - économique,
le taux de croissance de la population, la qualité des institutions, le
degré d'ouverture, etc.
- S'inspirant des travaux de Pesaran et al,, (2001), le
modèle utilisé est celui de correction d'erreur ARDL.
En ouvrant la voie aux critiques et suggestions utiles pour
son perfectionnement, cette étude s'achève en faisant appel
à tout chercheur voulant travailler dans le même sens de pousser
ses réflexions d'une part dans le secteur informel qui gangrène
l'économie sénégalaise du fait de sa non participation
à la fiscalité et en cherchant des voies et moyens pour
améliorer sa productivité et augmenter davantage ses
investissements.
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