Politique budgétaire et croissance économique en RDC de 2000 à 2015.( Télécharger le fichier original )par Yannick NLUNGU KWETA Université de Kinshasa - DESS 2016 |
e) DES RELATIONS INTERSECTORIELLESIl est très important de considérer une économie dans son ensemble, car il est incontestable qu'il existe une relation entre les quatre secteurs macroéconomiques et donc apprécier l'économie par secteur de manière isolée serait commettre une grosse erreur. Parce que cela reviendrait à ignorer les interactions, les influences mutuelles, la conjugaison des politiques à mener dans certains cas. Un premier exemple nous est présenté par l'interaction entre trois secteurs : Administration publique, Monétaire et réel. On peut constater que les soldes budgétaires négatifs poussent l'Etat à s'endetter au près du système monétaire en vue de financer ses dépenses et donc de relancer la demande et donc l'inflation. Et en même temps, l'endettement augmente le niveau des dépenses Publiques du fait des remboursements (principal et intérêt) détériorant de ce fait le solde budgétaire. Graphique 7 : solde budgétaire, crédit net à l'Etat et inflation Source : Fonds monétaire International39(*) Commentaire : il faut des mesures strictes de politiques économiques afin de mieux contrôler les relations de comportement entre secteurs. 2. DE LA PARTICULARITE DE L'ECONOMIE CONGOLAISE a) DES INCOHERENCES ENTRE LA THEORIE ECONOMIQUE ET LA REALITE ECONOMIQUE Les taux directeurs servent, comme d'ailleurs son nom le dit, à conduire les taux commerciaux appliqués par les banques commerciales. En fait, les BCM fixes leurs taux ou du moins sont sensées fixer leur taux en se référent aux taux directeurs de la Banque Centrale cependant, en RD Congo, les BCM appliquent des taux qui n'ont rien à voir avec les taux Directeurs de la BCC. Cette dernière tournant autour se 2% l'an pendant qu'il est autour de 1,7% le mois au taux interbancaire, soit près de 24% l'an. La croissance économique a comme objectif principal, la réduction du chômage, mais l'on observe une cohabitation entre taux de croissance élevé et taux de chômage constamment à la hausse. La maîtrise de l'inflation est une vertu en économie car elle assure l'amélioration du bien être du fait de la stabilité des prix et de la croissance. La RD Congo connait une longue période de stabilité des prix mais la pauvreté ne cesse de progresser. b) DES INCOHERENCES ENTRE LES OBJECTIFS FIXES ET LES MESURES PRISES Le Gouvernement a annoncé vouloir dédollariser l'économie congolaise, mais l'on constate que au niveau des BCM, les taux d'intérêts en monnaie locale est moins avantageux pour les emprunteurs ou les épargnants que pour la même opération libellée en Devise. En outre, les opérations avec l'Etat se passent toujours en devises étrangères. Le Gouvernement veut relancer la classe moyenne qui se constitue des petits entrepreneurs et en même temps, ce même Gouvernement ne solde pas la dette intérieure. La RD Congo doit devenir un pays émergent d'ici 15 ans. Ce qui suppose une volonté dans la qualité de la dépense où les Investissements devraient avoir une grande importance pour relancer l'offre est booster la croissance réelle du pays. Cependant, la structure des dépenses publiques dénote une autre volonté, celle des dépenses de consommation. La croissance, en RD Congo, est portée par le secteur minier dont les ressources sont épuisables cependant, aucune politique cohérente et globale de diversification de l'économie ne se fait observer afin de créer une résilience face à une pénurie des matières premières ou à une chute catastrophique des court. * 39 Etude cité dans la «résilience d'un géant » par Johannes HERDERSHEE, MUKOKO SAMBA ET TSHIMENGA T.M |
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