![](Analyse-du-systeme-de-destruction-des-produits-pharmaceutiques-expires1.png)
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE « E.S.U
» INSTITUT SUPERIEUR DE LOGISTIQUE ET DE GESTION I.S.L.G/
GOMA B.P. 118 Goma
DEPARTEMENT DE LOGISTIQUE
ANALYSE DU SYSTÈME UTILISE DANS LA DESTRUCTION DES
PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES
« CAS DU 3e BUREAU DE LA DPS - NORD KIVU
de Janvier 2011 au 31 Décembre 2014«
Par : MBUSA BAKWAYE Danton
Memoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du titre de Licencié en Logistique
Option: Logistique Générale.
Directeur : CT.Dr.Sylvain BUHENDWA CIRHULWIRE
ANNEE ACADEMIQUE : 2013 - 2014
i
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE iv
DEDICACE v
REMERCIEMENTS vi
SIGLES ET BREVIATIONS vii
RESUME DU TRAVAIL viii
ABSTRACT xi
ETAT DE LA QUESTION xiv
CHAP. I. INTRODUCTION GENERALE 1
I.1. INFORMATIONS GENERALES SUR LE SUJET 1
I.2. PRESENTATION DU MILIEU D' ETUDE 4
I.2.1.APERÇU HISTORIQUE DU 3e BUREAU DE LA DPS
- GOMA 4
I.2.2. ACTIVITES 5
I.2.3. ORGANIGRAMME DE L'ORGANISATION 6
I.2.4. ORGANISATION FONCTIONNELLE DU 3e BUREAU DE LA
DPS 8 I.2.5. SYSTEME UTILISE PAR LE 3e BUREAU DE LA DPS-GOMA LORS
DE LA
DESTRUCTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES PERIMES 9
I.3. PROBLEMATIQUE 12
I.4. QUESTIONS DE RECHERCHE 14
I.4.1.QUESTION PRINCIPALE 14
I.4.2.QUESTIONS SPECIFIQUES 14
I.5.HYPOTHESES DE RECHERCHE 15
I.5.1.HYPOTHESE PRINCIPALE 15
I.5.2.HYPOTHESES SPECIFIQUES 15
I.6.OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 16
ii
I.6.1.OBJECTIF PRINCIPAL 16
I.6.2.OBJECTIFS SPECIFIQUES 16
I.7.CHOIX ET INTERET DU SUJET 16
I.7.1.CHOIX DU SUJET 16
I.7.2.INTERET DU SUJET 12
I.8.DELIMITATION TEMPORO - SPATIALE.. 17
I.8.1.DELIMITATION TEMPORELLE 17
I.8.2.DELIMITATION SPATIALLE 18
I.9.DEFINITION DES CONCEPTS CLES 18
I.10.SUBDIVISION DU TRAVAIL 25
CHAP. II.
LA REVUE DE LA LITTERATURE
26
II.0.GENERALITE SUR LA DESTRUCTION DES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES
PERIMES 26
II.1.LES THEMES 32
II.1.1. LES CAUSES D'ENVAHISSEMENT ET DE CHIFFONAGE REPETES
DES SITES
DE DESTRUCTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES
EXPIRES 32
II.1.2. LES FACTEURS INFLUENÇANT DES ENVAHISSEMENTS
ET CHIFFONAGE S
DES SITES DE DESTRUCTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES
34
II.1.3. COMMENT PROCEDER A UNE DESTRUCTION FIABLE ET
RASSURANTE DES
PRODUITS PHARMACEUTIQUES EXPIRES 34
II.2.RESUME DE LA LITTERATURE 42
II.3.CADRE DE LA RECHERCHE 43
II.3.1.CADRE CONCEPTUEL 43
II.3.2.CADRE OPERATIONNEL 44
II.3.3.DEFINITION OPERATIONNELLE DES VARIABLES 45
iii
CHAP. III. METHODOLOGIE DE L'ETUDE
50
III.1.APPROCHE METHODOLOGIQUE 50
III.2.TYPE D'ETUDE 50
III.3.POPULATION D'ETUDE 50
III. 4.POPULATION CIBLE 50
III.5.CHOIX ET TYPE DE L'ECHANTILLON 51
III.6.TAILLE DE L'ECHANTILLON 51
III.7.METHODES, TECHNIQUES ET OUTILS UTILISEES 53
III.7.1.METHODES UTILISEES 53
III.7.2.TECHNIQUES UTILISEES 53
III.7.3.OUTILS UTILISES 53
III.8.LOGICIELS UTILISES 54
III.9.DISSEMINATION DE RESULTATS 54
III.10.CONSIDERATIONS D'ORDRE ETHIQUE 54
III.11.DIFFICULTES RENCONTREES 54
CHAP. IV. LES RESULTATS 56
CHAP.V. DISCUSSION DES RESULTATS
63
CHAP.
VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
72
VI.1.CONCLUSION 72
VI.2.RECOMMANDATIONS 72
BIBLIOGRAPHIE 76
ANNEXES 78
iv
EPIGRAPHE
L'harmonie consciente conduit à la perfection et au
progrès.
« MBUSA BAKWAYE Danton»
V
DEDICACE
A vous chers parents Joseph NZAMBUYE et Théodosie
MWAMBAUSI, de qui j'ai obtenu la vie ; votre place de choix reste
éternellement unique dans mon coeur.
A mon épouse Sharif SHEHA pour votre attachement et
soutien
A mes enfants Sikaa NZAMBUYE, Loyal BAKWAYE NZUKI et Moza
NZAMBUYE; que ce travail vous serve d'exemple.
A ma petite fille Mamy MUTWAPI.
Je dédie ce travail ;
MBUSA BAKWAYE Danton
MBUSA BAKWAYE Danton
vi
REMERCIEMENTS
Qu'il nous soit permis de manifester un sentiment de
reconnaissance envers toute personne qui de près ou de loin, a
contribué à notre formation, pour arriver au terme de ce
travail.
Ainsi, nos remerciements s'adressent d'abord à
l'Eternel Dieu le guide des humbleset pourvoyeur de toute chose qui nousa donne
force et vigueur pour atteindre cet objectif.
Nos remerciements s'adressent ensuite au promoteur de l'ISLG ;
Dr. Sylvain BUHENDWA CIRHULWIRE et Directeur de ce MEMOIRE pour avoir
accepté de nous diriger malgré ces multiples occupations.
Aussi, nos remerciements s'adressentsincèrement aux
autorités académiques et à tout le corps professoral de
l'ISLG - Goma pour l'encadrement scientifique louable dont nous avons
été bénéficiaires tout au long de notre formation
supérieure.
Nous remercions également les responsables du
3e Bureau de la DPS - Nord Kivu pour leur soutien et confiance
qu'ils nous ontaccordés pour mener nos recherches au sein de leur
organisation, très particulièrement à Monsieur MUHINDO
Conrad Pour son dévouement a notre préoccupation.
,
Nous remercions également tous les camarades et amis de
l'Institut Supérieur de la Logistique et de Gestion, Année
académique 2013 - 2014; pour le cadre convivial dans lequel nous avons
vécu tout au long de notre formation. Nous citons;
Que tous ceux dont leurs noms ont été omis,
qu'ils se sentent aussi cités parnos sentiments d'attachement envers
eux.
vii
SIGLES ET ABREVIATIONS
APS : assistant pharmacien superviseur
CE : conforme aux exigences
CT : chef des travaux (académiques)
DBM : déchet bio médical
DEA : diplôme d'études approfondies
DGS : direction générale de la santé (en
France)
DPS : division provinciale de la santé
Dr. : Docteur-Médecin
GDBM : gestion des déchets bio médicaux
HBV : virus d'hépatite B
HCV : virus d'hépatite C
MNU : médicaments non utilisés,
MP : médicaments périmés
MSF OCA : médecins sans frontières - centre
opérationnel Amsterdam,
OMS : organisation mondiale de la sante,
PED : pays en voie de développement
PID : pharmacien inspecteur de district
PIP : pharmacien inspecteur provincial
PIU : pharmacien inspecteur urbain
PNA : programme national d'assainissement
PPE : produit à positionnement économique
PPP : produit à positionnement populaire
PSF : pharmaciens sans frontières,
RDC : république démocratique du Congo
viii
RESUME DU TRAVAIL
Ce travail traite du système utilisé dans la
destruction des produits pharmaceutiques expirés, utilisé par
3e Bureau de la DPS - Goma du 01 Janvier 2011 au 31 Décembre
2013. Cette structure de l'Etat collecte chaque année des DBM en
provenance de ces partenaires et surtout les ONG pour les détruire dans
des sites choisis à l'occasion. Apres leurs destructions, la population
y compris les enfants, y passe pour déterrer les produits enfouies et
encapsulés dans des fûts métalliques et fouiller dans les
vestiges brûlées à ciel ouvert, Volant ainsi tout ce qu'ils
trouvent intéressant et laissant d'autres produits pharmaceutiques
éparpillés ça et là sur le site.
Ces produits pharmaceutiques expirés volés et
ceux éparpillés ça et là génèrent des
risques pour la santé de l'homme et l'environnement. Cette situation a
soulevé la question principale de savoir :
quel est le système utilisé par le 3e Bureau de la DPS
Nord Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés ? De
Cette interrogation découle les questions spécifiques
suivantes :
1. Quelles sont les causes d'expiration des produits
pharmaceutiques provenant des partenaires de la DPS Nord Kivu?
2. Y a - t - il des conséquences des produits
pharmaceutiques expirés sur la sante de l'homme et l'environnement?
3. Quel le système qu'utilise le 3e bureau
de la DPS - Nord Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques
expirés?
4. Quel est le système standard recommandé
à cette fin?
En répondant à ces questions, nous avons
émises les hypothèses de recherche suivantes :
- La méthode d'entretien semi-directif avec appui d'un
guide élaboré pour cette fait ; cette méthode nous a
permis de fixer notre observation comme vous pouvez le
ix
1. Hypothèse principale
« Le 3e bureau de la DPS - Nord Kivu
trouverait un système plus adéquat dans la destruction des
produits pharmaceutiques expirés pour éviter tout
désagrément observe après cette opération »
2. Hypothèses spécifiques
1. l'expiration des produits pharmaceutiques serait due d'une
part à la faiblesse de suivi de stock des produits pharmaceutiques et la
non application du principe PEPS (Premier Expirés Premiers Servis)
dans la distribution des ces derniers et de l'autre part, du manque de
volonté d'appuyer les autres structures médicales volontaires
pouvant faciliter la distribution de ces produits pharmaceutiques par leurs
actions de soin gratuits aux vulnérables de la
communauté.
2. Les envahisseurs - chiffonniers des sites de destruction
des produits de santé expirés tenus par le 3e bureau
de la PDS - Goma seraient attirés par les produits médicamenteux
expirés non détruits complètement et aussi par la valeur
de les contenants, tous laissés pour compte.
3. Pour fiabiliser son système de destruction des
produits de santé expirés, le 3e bureau de la DPS - Goma devrait
d'une part, posséder du site de destruction propre à lui, pour
mieux dire ; d'une décharge publique et de l'autre part, il devrait
appliquer comme il se doit , les principes applicables à la destructions
des produits de santé expirés conseillés par l'OMS, tout
en les adaptant aux réalités de Goma.
Comme méthodologie nous avons fait recours à
l'approche compréhensive qui nous a permis d'analyser qualitativement
les données en utilisant notamment:
X
constater dans ce travail au niveau des cadre conceptuel, de
la vérification et la validation des résultats, et enfin de la
collecte systématique de données.
- La méthode documentaire : celle - ci nous a permis
à consulter des documents administratifs et des rapports du
3e Bureau de la DPS Goma couvrant les années 2011, 2012 et
2013, et aussi certains rapports de certaines organisations partenaires de la
DPS en matière de destruction des produits de santé
expirés.
A l'issus de notre analyse ; nous avions constaté
qu'évidement les causes d'envahissements et chiffonnages
répétitifs des sites de destruction des produits de santé
expirés tenus par le 3e bureau de la DPS - Goma de 2011
à 2013, seraient le manque d'une décharge officielle et
contrôlée et aussi la non application stricte des méthodes
corolaires aux différents tris des produits de santé
expirés.
Au vu de résultat de l'analyse que voici ; nous avions
constaté que selon les rapports du 3e Bureau de la DPS Goma, 20,9 tonnes
de produits de santé expirés étaient
déclarés et détruits au cours de la période 2011 -
2013; ceci était fait à 100% dans des sites sous
louées.
Selon tous les interviewés ; presque 65% de produits de
santé expirés détruits pendant cette période
était récupéré par la population après
chiffonnage des sites.
Bref, 100% d'actions de destruction des produits de
santé expirés qu'entreprend le 3e Bureau de la DPS Goma se passe
dans de lieux sporadique choisis occasionnellement, ce qui démontre
clairement qu'ils ne sont nullement structurés ni
contrôlés. Ainsi donc, nous avions confirmé
l'hypothèse selon laquelle Pour fiabiliser son système de
destruction des produits de santé expirés, le 3e
bureau de la DPS - Goma devrait d'une part, posséder du site de
destruction propre à lui, pour mieux dire ; d'une décharge
publique et de l'autre part, il devrait appliquer comme il se doit , les
principes applicables à la destructions des produits de santé
expirés conseillés par l'OMS, tout en les adaptant aux
réalités de Goma..
xi
ABSTRACT
This topic discuss about the analysis of the elimination of
expired health products system used by the DPS - Nord Kivu 3rd Bureau from
January 2011 to December 2013, the matter was to know why informal Waste
Pickers loot sites of expired health products destruction held by this
office. This pushed us to ask this main question:
"Why are they invaded, demolished and looted every Year the
expired health products destruction sites managed by the DPS - Nord Kivu 3rd
office?»
This question raised three specific questions, namely:
1. What are causes of invading and demolition of expired
health products destruction sites managed by the DPS Goma 3rd office,
accompanied by repeated looting?
2. invaders - rag pickers would be attract either by metallic
drums used in under capsulation, either by expired health products, facilitated
by the poor less system using by the Goma DPS's 3rd office in
managing expired Health Products in non-appropriate destruction sites?
3. What can the DPS - Nord Kivu third office do make their
expired health product destruction system more reliable and avoid repetitive
rag pickers invading for their sites?
In answering these questions, we have issued the following
research hypotheses:
1. Main Hypothesis
"The expired health products destruction site maintained by
the DPS - Nord Kivu 3rd office from 2011 to 2013, would be invaded and looted
because it's not well structured, secured and nor protected"
xii
2. Specific Hypothesis
1. Repetitive invasions and looting for expired health
products destruction sites maintained by the DPS Goma's 3erd office, could be
due to other wise on inconsistent system applies by this office, and on the
other hand by the lack of his own and proper garbage dump.
2. Rag pickers of expired Health Products destruction sites
lead by the PDS - Goma third office would be attracted by some expired health
products not completely destroyed and also by metric drums used as containers,
all left behind.
3. to make the DPS Goma 3rd office system more
reliable in expired health product destruction, it should get its own and
public garbage dump and also practice all regulations proposed by the WHO
regarding or applicable to Bio Medical garbage, without forgetting to adapt it
to the Goma reality.
As methodology we have used the comprehensive approach which
allowed us to analyze qualitatively data as following:
- The semi-structured interview approach supported by an
interview guide developed for this fact; this method allowed us to fix our
observation as you can notice in this work at the conceptual framework, it
allowed us also to make verification and validation of our
result, and finally the systematic data collection. . - The
documentary method, which allowed us to consult administrative documents and
reports from the DPS Goma 3rd Office of covering years 2011, 2012
and 2013, also some witnesses from DPS partner organizations concerning Expired
health products destruction.
at the end of our analysis; we noticed that repetitive causes
of invasions and rag picking at expired health products destruction sites
leaded by the DPS - Nord Kivu 3rd office from 2011 to 2013, would be caused by
the lack of formal and controlled garbage dump, also by a non application of
methods relating to different sorts of expired health products.
xiii
The result analysis in accordance with some DPS Goma
3rd office reports showed that 20.9 tons of expired health products
were declared and destroyed during the period between 2011 and 2013; this was
done 100% in sub leased sites. According to all interviewees; almost 65% of
expired health products destroyed during this period was recuperate by the
population after swabbing sites.
In short, 100% of destruction actions of expired health
products undertaken by the DPS Goma 3rd Office happen in sporadic places chose
occasionally, this shows clearly that these sites ware not structured nor
controlled. By this reality, confirmed the hypothesis stipulated that: to make
more reliable their expired health products destruction system; the DPS Goma
3rd office should at one hand, get its own site or garbage dump, and
on the other hand, it should obey by the regulation recommended by the WHO for
this matter, while adapting it to the Goma realities.
xiv
ETAT DE LA QUESTION
Joëlle BAAKLINI, Docteur en pharmacie, dans sa
thèse sur les problèmes engendrés par les
médicaments non utilisés(MNU) en France et à l'Etranger, a
voulu en plus d'autres facteurs, procéder à une analyse des
dysfonctionnements liés à la collecte et au traitement des MNU,
dont les produits de santé périmés et examiner les
réactions des différents acteurs(OMS, PED, Humanitaires et
autres) suite aux dérives constatés dans cette opération,
et finalement avait décrit des perspectives et solutions pouvant
être envisagés dont mettre en place une filière
dédiée à la récupération des MNU et de MP et
aussi encourager le système de collecte spécifique des MNU pour
une incinération systématique enfin d'éviter leur mise en
décharge1
DE SOLERE Marie, dans sa thèse sur la
Problématique de la prise en charge des médicaments
périmés dans le secteur pharmaceutique public, avait voulu
répondre à l'objectif principal posé par PSF37 qui
était de décrire et d'analyser le circuit des médicaments
périmés dans le secteur public du Borgou - Alibori au Benin. Son
but était d'aboutir à la proposition d'un plan action visant
l'amélioration de la prise en charge des médicaments
périmés de ce milieu du Benin2
L'OMS dans son manuel principes directeurs pour
l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises
pendant et après les situations d'urgence ; voulait donner des conseils
sur les méthodes sûres d'élimination des produits
pharmaceutiques périmés ou inutilisés dans les situations
d'urgence et dans les pays où il est impossible d'obtenir l'assistance
ou les conseils des autorités. Ces principes s'adressent aux
ministères, aux autorités sanitaires, aux autorités
responsables de l'environnement et de la gestion des déchets, ainsi
qu'aux experts aux niveaux ministériel, régional et local ; ils
décrivent un certain nombre de méthodes permettant de minimiser
les risques pour la santé publique et l'environnement. Les
méthodes décrites
1 Joëlle BAAKLINI,
les problèmes engendrés par les médicaments non
utilisés(MNU) en France et a l'Etranger, thèse inédite.
Paris - Sud XI. P. 61 - 63
2 DE SOLERE Marie,
Problématique de la prise en charge des médicaments
périmés dans le secteur pharmaceutique public du Borgou - Aliba,
Etude de cas PSF37. Benin 2013, P.22 - 55
xv
sont la mise en décharge, le conditionnement, la
neutralisation, le rejet à l'égout et l'incinération.
Elles sont applicables par des pays disposant de ressources et
d'équipements limités, et en fait par tous les pays où
l'élimination des médicaments est un problème à
résoudre3.
L'environnementaliste KIYOMBO MBELA, dans son rapport
préliminaire sur plan de gestion des déchets biomédicaux,
avait voulu identifiant les modalités actuelles de gestion des
déchets biomédicaux (GDBM) à travers le pays, la RDC. Plus
spécifiquement, l'étude a cherché à
déterminer le mode de gestion (collecte/stockage, transport, traitement
et évacuation finale des déchets infectieux
générés dans les hôpitaux ; décrire le niveau
de connaissance, attitude et pratiques du personnel s'occupant des
déchets dans les hôpitaux; décrire les aspects
législatifs et réglementaires concernant l'assainissement du
milieu et particulièrement ceux en rapport avec la gestion des
déchets biomédicaux; observer les sites actuels et potentiels de
décharge des déchets infectieux et identifier les besoins en
formation du personnel impliqué à différents niveaux de la
filière de gestion des DBM4.
En ce qui nous concerne, notre mémoire s'intitule
« Analyse du Système utilisé dans la destruction des
produits de santé expirés », CAS DU 3e BUREAU DE
LA DPS - NORD KIVU de Janvier 2011 à Décembre 2013. Dans le but
de desceller les causes qui font qu'après chaque destruction par le
3e bureau de la DPS, des produits pharmaceutiques expirés,
ses sites soient envahis, les détritus déterrées et
avalisées, et réfléchir sur les voies et moyens pouvant
résulter a la mise en place d'un système fiable.
3 WHO/EDM/PAR/99.2, principes
directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques
non utilises pendant et après les situations d'urgence, P39,
inédit, 1999
4 KIYOMBO MBELA, rapport
préliminaire sur plan de gestion des déchets biomédicaux,
Kinshasa, Déc. 2003, P 13
1
CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE
I.1. INFORMATIONS GENERALES SUR LE SUJET
Bien que les médicaments soient nécessaires aux
établissements sanitaires pour la prise en charge des malades, les
produits pharmaceutiques qui ne sont plus utilisables, principalement
Lorsqu'ils sont expirés, endommagées ou avariés, doivent
être détruits.
Il a toujours était recommandé par l'OMS et les
Lois des Pays, de détruire tout produit de santé qui est
déjà expiré ou qui est inutilisable ou alors non
identifiable, et cela sous la responsabilité de l'Etat lui-même
à travers ses services de tutelles. En RDC par exemple, les
Ministères de la Sante et celui de l'Environnement en sont responsables
via leurs Divisions respectives au niveau des provinces.
Selon l'Ordre des Pharmaciens du Québec au Canada, dans
son manuel « Rôle 6 : Gérer les Médicaments » ;
la destruction des produits de santé expirés doit respecter les
lois en vigueur en matière de protection de
l'environnement5
Pour MSF - OCA dans son ouvrage « Guide
d'Approvisionnement », les produits de santé expirés sont
considérés comme des déchets dangereux et leur
élimination ou destruction requiert un traitement
spécial6
Le Projet Sphère dans « Charte Humanitaire et
Normes Minimales », renseigne que la gestion médiocre des
déchets d'origine médicale expose la communauté, les
agents sanitaires et les éboueurs au risques d'infection, d'effets
toxiques et autres7
Il est à noter que les produits de santé
expirés présentent les dangers sur le plan Humains et
environnemental, ce qui requiert alors une attention très
particulière pour mettre hors d'état de nuire vis - à -
vis de la vie de l'homme et de son environnement. Cela étant, sa
destruction nécessite des actions systématiques et
systémiques.
Dans la mesure du possible ; il est impérieux de se poser
en amont ces questions :
5 Ordre des Pharmaciens du Canada, Rôle 6 :
Gérer les Médicaments, Guide pratique, ottawa, P.15
6 MSF-OCA, Guide d'Approvisionnement, Amsterdam, 2008,
P.17
7 Projet Sphère, Charte Humanitaire et Normes
Minimales, 2004, P.100
2
Pourquoi détruire les produits
pharmaceutiques expirés ? Comment y procéder ? Et où le
faire ?
La réponse à cette question triple pourrait
donner de la lumière et relever les défis aux quels font
fréquemment face les mandateurs du 3e bureau de la DPS Goma lors des
opérations de destruction des produits de santé
expirés.
Etant donner que les produits de santé expirés
constituerait un danger éminent à la vie de l'homme et à
l'environnement, sa destruction reste une préoccupation
impérieuse et devra répondre impérativement à des
critères rigoureux et être soumise à un suivi minutieux
jusque à sa complète exécution car la vie des hommes en
dépend. Examinons alors ces questions.
a. Pourquoi détruire les produits pharmaceutiques
expirés
Avant de parler de la cause de destruction des produits de
santé expirés, laisser - nous au moins dire un mot sur les
produits de santé.
D'une manière générale ; on appelle
produits de santé, tout médicament et tout supplétif
médical.
Pour la Direction générale de la santé de
France, le produit de santé est une composition des médicaments
et des dispositifs médicaux. La DGS désigne le médicament
comme toute substance ou composition présentée comme
possédant des propriétés curatives ou préventives
à l'égard des maladies humaines, poursuit disant qu'en clair,
tout produit présenté avec des allégations
thérapeutiques, par exemple, traitement de l'insomnie ou de la
constipation, est considéré comme un médicament et doit
respecter la réglementation en vigueur, ainsi que toute substance ou
composition pouvant être utilisée en vue d'établir un
diagnostic médical ou de restaurer, modifier ou de corriger leurs
fonctions physiologiques. Elle définit le dispositif médical
comme étant un instrument, un appareil, un équipement ou un
produit destiné par le fabricant à être utilisé chez
l'homme à des fins médicales et qui n'agit pas comme un
médicament. A titre d'exemple, les thermomètres, les pansements,
les prothèses dentaires, les aiguilles et certains
3
pistolets utilisés en mésothérapie sont
des dispositifs médicaux. En pratique, pour être
commercialisés, poursuit - elle, les dispositifs médicaux sont
revêtus du marquage « CE » indiquant qu'ils sont conformes aux
exigences essentielles concernant la sécurité et la santé
des patients, des utilisateurs et des tiers, ce qui offre une garantie aux
usagers. Le marquage « CE » est apposé sur l'emballage et la
notice d'instruction du dispositif.8
Alcyon lui désigne le médicament comme
étant toute substance ou composition présentée comme
possédant les propriétés curatives ou préventives
à l'égard des maladies humaines ou animales et aussi les produits
diététiques qui renferment dans leurs compositions des substances
chimiques ou biologiques qui les confèrent des propriétés
spéciales recherchées en thérapeutique
diététique.9
Pour tous ce qui précédent, on peut
déduire que le produit de santé étant destiné
à la santé de l'être humain; devrait être
certifié à jour pour son usage, le contraire de cela, il est
expiré, c'est-à-dire qu'il a perdu toute ses
propriétés thérapeutiques ou sa garantie de
stérilité suite à diverses circonstances ou après
avoir dépassé sa date prévue pour utilisation. Par
conséquent, ces produits devraient être mis loin de la
porté de l'homme ou des animaux, sous prétexte d'éviter
les « contamination et ou les intoxications ».
b. Comment détruire les produits pharmaceutiques
expirés et où le faire
Les produits de santé expirés devraient
être identifiés au préalable par les acteurs sanitaires ou
leurs pharmaciens, puis les séparés d'autres produits encore
valables et ensuite les triés puis les regroupés selon les
recommandations de l'autorité sanitaire et ensuite les
présentés auprès de celle - ci. L'autorité
sanitaire compétente devra aller les détruire en un lieu
approprié à cette activité tout en respectant les
règles s'appliquant à chaque groupe résultant de tri.
8 DGS France, Qu'est-ce qu'un produit de santé
?, Paris, mise en ligne en 2010 et publié le 7 janvier 2011,
9 ALCYON, Gestion de stock des médicaments,
Paris, 2004
4
I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE : 3e BUREAU DE LA
DPS NORD KIVU
La Direction Provinciale de la Santé, DPS en sigle, est
l'un des services de la première direction du ministère de la
santé publique de la RDC, chargée dans le domaine de la
santé ; des services généraux et des ressources humaines,
on l'appelé communément « D1 »10
Cette direction a pour mission d'Assurer l'administration et
la gestion du personnel (la planification des effectifs, la gestion de la
carrière et la rémunération ), Organiser les actions
sociales en faveur du personnel, Elaborer les prévisions
budgétaires de la Santé, Elaborer la carte sur les
infrastructures, les personnels et les équipements non médicaux
et Assurer la liaison avec la Fonction Publique et les autres Ministères
et a comme mandat: de Coordonner le développement des ressources
humaines, la gestion du patrimoine et les finances du Ministère de la
santé. Elle est composée de 4 Divisions et 15 Bureaux dont la DPS
Nord Kivu et son 3e Bureau.
Selon le propos recueillis au près du 3e
Bureau de la DPS Goma, ce bureau est appelé autrement, « Inspection
Provinciale de la Pharmacie »
I.2.1. Historique du 3e Bureau de la DPS Nord Kivu
L'Inspection Provinciale de la Pharmacie de la DPS Nord Kivu,
ou alors le 3e Bureau est vieux en province comme sa division, il y
a de cela 26 Ans, c'est depuis 1988 que ce bureau fonctionne ici à Goma,
il a comme mission principale : l'inspection provinciale de Pharmacie, de
Médicaments et de Plantes médicinales, et cette mission se
réalise au travers ses différentes activités au sein de
ses différentes cellules qui sont :
- La 1ere cellule, qui s'occupe de la
législation et de l'administration des services pharmaceutique - la
2e cellule, qui s'occupe des médicaments
- la 3eme cellule, qui s'occupe des plantes
médicinales
- la 4eme cellule, qui s'intéresse de la
coordination, du programme, de l'approvisionnement en médicaments et de
consommables médicaux inessentiels.
10
, Direction des Services Généraux, D1,
visité sur le portail officiel du Minisanté, en Aout 2014
5
I.2.2. les activités du 3e Bureau de la DPS Goma
Ce bureau a quatre grandes activités qui sont :
* la législation et de l'administration des services
pharmaceutique
* le suivi des médicaments
* le suivi des plantes médicinales
* la coordination, la programmation, et l'approvisionnement en
médicaments et consommables médicaux inessentiels
6
I.2. 3. Organigramme structural du 3e Bureau de la DPS
Goma
![](Analyse-du-systeme-de-destruction-des-produits-pharmaceutiques-expires2.png)
INSPECTION PROVINCIALE DE PHARMACIE ou 3e
BUREAU
![](Analyse-du-systeme-de-destruction-des-produits-pharmaceutiques-expires3.png)
INSPECTION URBAINE DE
PHARMACIE
INSPECTION DE DISTRICT
DE PHARMACIE
![](Analyse-du-systeme-de-destruction-des-produits-pharmaceutiques-expires4.png)
SERVICE CHARGE DE LA LEGISLATION ET
L'ADMINISTRATION DES SERVICES PHARMACEUTIQUES
SERVICE CHARGE DE MEDICAMENTS
SERVICE CHARGE DE
MEDICAMENTS
![](Analyse-du-systeme-de-destruction-des-produits-pharmaceutiques-expires5.png)
SERVICE CHARGE DE LA LEGISLATION
ET L'ADMINISTRATION DES SERVICES PHARMACEUTIQUES
SERVICE CHARGE DE LA PHARMACIE TRADITIONNELLE ET
DE PLANTES MEDECINALES
![](Analyse-du-systeme-de-destruction-des-produits-pharmaceutiques-expires6.png)
SERVICE CHARGE DE LA PHARMACIE TRADITIONNELLE ET
DE PLANTES MEDECINALES
![](Analyse-du-systeme-de-destruction-des-produits-pharmaceutiques-expires7.png)
SERVICE CHARGE DE CONTROLE ET
DE L'INSPECTION
![](Analyse-du-systeme-de-destruction-des-produits-pharmaceutiques-expires8.png)
SERVICE CHARGE DE CONTROLE ET
DE L'INSPECTION
*source : entretien avec l'APS au bureau de
l'inspection provinciale de la pharmacie
7
I.2.4. Organigramme fonctionnel du 3e Bureau de la DPS
Goma
PHARMACIEN INSPECTEUR
PROVINCIAL «PIP»
![](Analyse-du-systeme-de-destruction-des-produits-pharmaceutiques-expires9.png)
PHARMACIEN INSPECTEUR
URBAIN «PIU»
LES ASSISTANTS PHARMACIENS SUPERVISEURS
URBAINS «APS» Urbains
PHARMACIEN INSPECTEUR DE
DISTRICT «PID»
LES ASSISTANTS PHARMACIENS SUPERVISEURS DE
DISTRICT «APS» District
*source : entretien avec l'APS au bureau de
l'inspection provinciale de la pharmacie
Il est à noter que, le nombre des APSU par inspection
de la pharmacie dépend du besoin et des activités dans le
milieu.
8
I.2.5. Responsabilités des agents de cette
inspection provinciale de la pharmacie
Les responsabilités sont hiérarchiques, et se
répartissent comme suit11 :
? Le pharmacien inspecteur provincial
«PIP»
C'est lui le chef de bureau, il se charge notamment de :
- La coordination et la supervision de toutes les
activités du bureau ;
- Assure la collecte et le stockage des informations
- Assure l'étude et la préparation des projets de
décision
- Assure toutes les opérations administratives et se
corolaires
Il est le garant du bon fonctionnement de son ressort
? Le pharmacien inspecteur urbain et le pharmacien
inspecteur de district «PIU-PID»
Ils sont les chefs des cellules, ils ont les mêmes
responsabilités mais la seule différence est leur degré de
responsabilité se diffèrent par rapport à la
localisation.
Chacun dans son entité s'occupe de :
- La législation et administration des services
pharmaceutiques
- Des médicaments
- Des plantes médicinales, et
- De la coordination, programmation, approvisionnement et des
consommables
Médicaux essentiels
Leur nombre est corolaire au nombre des cellules, soit 4 pour le
3e bureau.
? Les assistants pharmaciens superviseurs urbains et les
assistants pharmaciens
superviseurs de districts «APS»
Ils s'occupent de l'étude et exécutent les
planifications des cellules.
11 MINISANTE, Cadre organique du Mini Santé de
la RDC, Mini fonction Publique, Kinshasa, 2003
12 IPS Nord Kivu, Procédure de la
destruction des médicaments et aliments périmés,
altérés et avariés, circulaire de Juillet 2005, Goma -
RDC
9
I.2.6. Système utilisé par le 3e bureau de la
DPS-Goma lors de la destruction des produits de santé
périmés
? De la responsabilité
Selon la circulaire du 3e bureau intitulé:
« Procédure de la destruction des médicaments et
aliments périmés, altérés et avariés »
émis en 2005 le 15 Juillet, conforme à l'ordonnance loi n?
27 Bis / Hygiène du 15/03/1933 réglementant le secteur
pharmaceutique en RDC et du Cadre organique du Ministère de la
Santé de la RDC, la destruction des médicaments relève
uniquement du Pharmacien Inspecteur, il est indiqué ce qui
suit12 :
1. Devant un stock des médicaments expirés,
altérés et avariés, la procédure ci - dessous sera
suivie :
- Le propriétaire des produits adressera une demande
écrite de destruction au pharmacien inspecteur de son ressort ;
- Il transmettra en même temps la liste de
médicaments à détruire en quantité, dates et
valeurs ;
- L'inspecteur notifiera le demandeur, inspectera ces produits
pour étudier la méthode de destruction et les modalités
pratiques ;
- L'inspecteur procédera donc à la destruction
sur un site et la méthode à utiliser sera arrêtée en
concertation avec les services environnementaux ;
- Les services environnementaux, de justice etc.. seront
invités également à l'opération de destruction en
présence du propriétaire ou son délégué ;
- L'opération de destruction sera cautionnée par
un PV de destruction établit par le Pharmacien Inspecteur, et
contresigné par le responsables des périmés et les autres
services étatiques appliqués ;
- Le PV de destruction avec annexes sera transmis à
l'officier du Ministère Public endéans 48heures
10
2. Le Pharmacien Inspecteur procédera lors des
inspections routinières, au constat et retrait de tous les
médicaments périmés, altérer, avariés dans
les structures étatiques et privés (lucratifs et non lucratifs)
de son ressort en vu de leur destruction.
3. Pour les autres produits avariés autres que les
médicaments et cosmétiques, la procédure est la
même, mais la destruction est faite par les OPJ assermentés du
service de l'Hygiène Publique.
4. La destruction des médicaments et ou des aliments
donne droit a une taxe de destruction au trésor public et aux frais
administratifs y afférent au service sanitaire.
5. La destruction des médicaments et aliments par soi
même ou en dehors de cette procédure est illégale et
punissable par la loi.
? Système de destruction des produits de
santé utilisé par le 3e Bureau de la DPS Nord
Kivu
Pour le 3e Bureau de la DPS Goma, le système
qu'il utilise est triple; c'est à dire, dépend de la
classification des produits à détruire à
savoir13 : la dilution, l'enfouissement et
l'incinération
- La dilution : consiste à
faire subir un excès d'eau à une quantité donnée
de
médicaments préalablement
pulvérisés ou broyés. La dilution est exploitée ici
comme moyen de détruire l'activité du produit.
- L'enfouissement après encapsulation
: il consiste à mettre sous terre les produits
de santé expirés, compactés sous leurs
emballages primaire dans un mélange constitué des calcaires et de
l'eau. Le résultat est une masse solide et qui est condamné dans
un récipient métallique utilisé. Il sied de signaler que
dans la plus part de cas, l'encapsulation se fait dans des fûts
métalliques et cela chez le client, avant que l'inspection ne passe
récupérer les produits pour le site de destruction loué
pour une durée déterminée.
- L'incinération : elle
consiste à bruler certains produits au feu et d'en résulter
la cendre.
Tout ceci s'applique dans des milieux choisies
occasionnellement et loués pour une durée
déterminée.
13 3e Bureau DPS Goma, résultat de l'entretien direct,
Goma, Septembre 2014
11
I.3. PROBLEMATIQUE
Les produits pharmaceutiques expirés constituent des
dangers majeurs à la vie des êtres humains, mais aussi à
l'environnement. Ils sont aussi manipulés par les gens de mauvaise foi
et en quête d'argent facile, ce qui élève son degré
de nuisance une fois laissé à la portée de tout le monde.
Leur destruction a toujours été un défi majeur pour les
acteurs ayant cette tâche sous leur
responsabilité14.
L'enquête menée en 2002 par l'OMS dans 22 pays en
développement, a révélé que la proportion
d'établissements de soins n'appliquant pas les méthodes
appropriées d'élimination des déchets de soins, variait
entre 18 et 64 %15.
Devant cette situation préoccupante, l'OMS avait
lancé en 2005 un défi mondial pour la sécurité des
soins avec comme thème « un soin propre est un soin plus sûr
» et proposé comme principale stratégie, la gestion des
Déchets Bio Médicaux pour prévenir les différents
risques sanitaires engendrés16.
En Afrique, cela est presque généralisé.
Au Sénégal par exemple, dans la pratique, on assiste à des
méthodes inappropriées de gestion des produits pharmaceutiques
expirés. La plupart des structures ignorent les étapes les plus
élémentaires de la gestion de ces produits, que c'est soit dans
les phases du pré collecte, de la collecte, du trie, du stockage ou de
la destruction17
En RDC, il n'existe pas assez de rigueur en ce qui concerne la
gestion des produits pharmaceutiques expirés. En 2003, comme indique le
rapport préliminaire de KIYOMBO M. Kinshasa ne possédait pas de
décharge contrôlée pour recevoir les déchets
collectés partiellement par le Programme National d'Assainissement.
Pour les DBM, le PNA mettait à la disposition des
hôpitaux de Kinshasa (ceux qui payaient l'abonnement) des bacs
métalliques pour collecter les déchets toute catégorie
confondue. Ces bacs sont évacués vaille que vaille dans la
périphérie de la Ville de Kinshasa. Ces décharges
constituent des points d'attraction pour les récupérateurs
informels et pour les maraîchers.
14 KIYOMBO M, plan
de gestion des déchets biomédicaux, Kinshasa 2003, P57
15 Les déchets liés aux
soins de santé. Aide mémoire n° 253; Genève :
OMS;2011.P5.
16 Défi mondial pour la
sécurité des patients 2005-2006. Genève : OMS;2005. 36
p.
17 Gestion des déchets biomédicaux
au sein de cinq structures hospitalières de Dakar, Sénégal
CAMIP, 2012
12
Cette situation déplorable conférait des risques
de blessure et de contamination à la population exposée à
ces déchets dans lesquels on retrouve les DBM fraîchement
enlevés des hôpitaux18.
A Goma, seules certaines organisations non gouvernementales
oeuvrant dans le domaine de la santé procèdent à une
déclaration annuelle de leurs produits pharmaceutiques
expirés.
Les rapports du 3e bureau de la DPS Goma
renseignent que 8 000 kg de ceux - ci étaient déclarés en
2011, 6 900 kg en 2012 et 6 000 kg en 2013, toutes ces quantités
étaient détruites dans des décharges temporaires tenus
sous location ne dépassant pas 4 jours, en différents endroits
des périphéries de Goma et qui à 90% avaient connues des
ravages des populations volant à peu près 70% des produits
pharmaceutiques supposés détruits19.
Cette situation reste un défi majeur aux acteurs du
3e bureau de la DPS Goma et à ceux de la Division Provinciale
de l'environnement au Nord Kivu. Le manque d'une réglementation dans la
destruction des produits pharmaceutiques expirés et le défaut
d'application d'un système standard et/ou national en matière de
cette destruction reste un défi majeur à relever.
Ces produits pharmaceutiques expirés, une fois enfouis
dans le sol, ils sont souvent déterrés par la population et
surtout les enfants et on les retrouve ensuite éparpillés dans la
nature, avec tous les risques sur la santé de l'homme et de
l'environnement.
Pour cerner cette situation, nous nous sommes posé les
questions suivantes :
I.4. QUESTIONS DE RECHERCHE
I.4.1.Question principale
Au regard de ce qui précède, cette étude
voudrait répondre à la question principale suivante : Quel est le
système utilisé par le 3e Bureau de la DPS Nord Kivu
dans la destruction des produits pharmaceutiques expirés en dépit
duquel la population déterre ces produits chaque fois quelques jours
seulement après chaque opération?
Cette interrogation a suscité trois questions
spécifiques à savoir :
18 KIYOMBO MBELA, Op Cit
p.x
19 DPS, Rapport d'activités 2011,
2012 et 2013, Bibliothèque provinciale, Goma Octobre
2014
13
I.4.2.Questions spécifiques
1. Pourquoi les produits pharmaceutiques expirés
détruits et enfuis dans le sol par le 3e Bureau de la DPS Nord Kivu ne
sont pas retrouvables sur le site de destruction quelques jours après
cette opération?
2. Y a - t - il des conséquences sur la santé
de l'Homme et l'environnement lorsque on consomme des produits pharmaceutiques
expirés?
3. Que peut faire le 3e bureau de la DPS - Nord
Kivu pour fiabiliser son système de destruction des produits
pharmaceutiques expirés?
A toutes ces questions nous avons émis certaines
hypothèses que voici ;
I.5. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Une Hypothèse est définie selon le CT Dr Sylvain
BUHENDWA dans le cours des Méthodes de recherche Scientifique,
année 2013, comme étant une réponse provisoire aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche et que le
chercheur voudrait vérifier pour infirmer ou confirmer sa
recherche20.
I.5.1. Hypothèse principale
Les produits pharmaceutiques expirés détruits par
le 3e Bureau de la DPS Nord Kivu
seraient déterrés et chiffonnés chaque
fois après opération, car ce dernier ne possède pas d'une
décharge publique.
I.5.2. Hypothèses spécifiques
1. le déterrement et chiffonnage des produits
pharmaceutiques expirés détruits par le 3e Bureau de la DPS Nord
Kivu, seraient dus au manque d'une décharge publique et de l'application
d'un système cohérent.
20Buhendwa C.S,
cours de Méthode de Recherche scientifique,
inédit, 3e Graduat, ISLG, Goma 2013
14
2. Les produits pharmaceutiques expirés auraient des
conséquences sur l'environnement et la santé de l'homme, comme
l'intoxication et le cancer, la pollution des écosystèmes
terrestres, aquatiques et atmosphériques de l'environnement.
3. Le 3e Bureau de la DPS Nord Kivu trouverait un
système plus adéquat dans la destruction des produits
pharmaceutiques expirés, pour éviter tout
désagrément observé après cette
opération.
I.6 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Un Objectif est défini selon Larousse comme étant
un but à attendre21. Les objectifs de cette étude se
présentent comme suit :
I.6.1 Objectif principal
Analyser l'efficacité et l'efficience du système de
destruction des produits pharmaceutiques expirés utilisé par le
3e bureau de la DPS - Nord Kivu.
I.6.2 Objectif spécifiques
1. Identifier les différentes causes de
déterrement et chiffonnage des produits pharmaceutiques expirés
dans les sites de destruction du 3e Bureau de la DPS Nord Kivu.
2. Attirer l'attention des acteurs dans la destruction des
produits pharmaceutiques et de la population sur les conséquences qu'ont
ces produits sur la santé de l'homme et l'environnement.
21 Larousse, Dictionnaire de
Français, ISBN 978-2-03-583291-7, France, Avril 2007
15
3. Proposer des pistes de solutions pouvant aider le
3e Bureau de la DPS Nord Kivu à éviter tout
désagrément après ses opérations de destruction des
produits pharmaceutiques expirés.
C'est au regard de ces objectifs que nous avions choisie
travailler sur ce sujet. I.7 CHOIX ET INTERET DU
SUJET
I.7.1. Choix du sujet
Le choix de ce sujet est motivé par une étude
scientifique qualitative et rétrospective sur l'application d'un
système incomplet de destruction des produits pharmaceutiques
expirés, observé auprès du 3e bureau de la DPS
- Nord Kivu.
I.7.2. Intérêt du sujet
L'intérêt de ce travail se présente sous
quatre plans :
I.7.2.1 sur le plan scientifique
Ce travail peut constituer un outil de recherche pouvant
aidé les autres chercheurs qui aborderont le sujet sur le système
de destruction des produits pharmaceutiques expirés appliqué par
le 3e bureau de la DPS - Nord Kivu.
I.7.2.2 sur le plan institutionnel
Cette étude peut susciter le 3e bureau de la
DPS - Nord Kivu à interroger son système de destruction des
produits pharmaceutiques expirés pour barrer définitivement la
route aux éboueurs - chiffonniers de ses sites.
I.7.2.3 sur le plan individuel
Pour avoir une vue concise sur ce mot, nous avons pris en
considération toute ses facette.
16
Cette recherche nous a permis de desceller les équivoques
existantes dans la qualité du système de destruction des produits
pharmaceutiques expirés utilisé par le 3e bureau de la
DPS - Nord Kivu.
I.7.2.4 sur le plan communautaire
Cette étude peut interpeller la conscience et des
autorités politico-administrative et celle de la population, à
aider dans la protection des sites de destruction des produits pharmaceutiques
expirés car constituant un danger inhérent une fois
exposés à la communauté.
I.8 DELIMITATION TEMPORO-SPATIALE
Afin de nous situer dans un cadre précis, nous avons
délimité ce travail dans le temps et dans l'espace.
I.8.1 Délimitations temporelle
C'est une recherche qui a porté sur une durée de
trois ans, soit du 1 Janvier 2011 au 31 Décembre 2013.
I.8.2 Délimitations spatiale
Il s'agit d'une étude qui se passe au sein du
3e bureau de la DPS à Goma au Nord Kivu.
I.9. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
Pour une bonne intériorisation du sujet de cette
recherche, nous avons définis les concepts suivants : - Analyse, -
Destruction, - Produit, - Produit pharmaceutiques, - Système.
I.9.1. Analyse
17
Selon le dictionnaire Larousse consulté sur internet,
l'Analyse c'est un mot d'origine grec « analusis »,
qui signifie décomposition.
Il poursuit disant que c'est une action d'identifier dans une
substance les éléments constituants et d'en déterminer la
teneur : Analyse de sang. Analyse chimique.
C'est aussi une opération par laquelle l'esprit
décompose un ensemble constitué, pour en déceler
l'autonomie des parties, pour en apprécier mieux la congruence ou la
finalité, ou simplement pour rendre accessible chacun de ses
éléments : Analyse des faits économiques et
politiques.
C'est une étude minutieuse, précise faite pour
dégager les éléments qui constituent un ensemble, pour
l'expliquer, l'éclairer : Faire l'analyse de la situation.
C'est enfin une action de résumer un texte en le
décomposant en ses éléments essentiels ; résultat
de cette action22.
Pour le centre national des ressources textuelles et lexicale
de la France, l'Analyse c'est décomposer une chose en
ses éléments, d'un tout en ses parties. Pour ce centre il faut
voir le sens de ce mot par domaine23 ;
Pour la CHIMI et la MÉDECINE ; elle est l'ensemble des
procédés physiques, chimiques, biologiques, destinés
à trouver les noms des corps simples ou composés formant un
mélange ou une combinaison, puis à trouver suivant quel poids,
quel volume, quels pourcentages ils sont unis. (Duval 1959).
En ÉCONOMIE, Analyse économique, c'est l'examen,
qui consiste à suivre dans tous ses détails, dans l'espace comme
dans le temps (...) le processus suivant lequel se déclenche l'action,
s'engrènent et s'enchaînent les réactions, afin de montrer
pourquoi et comment se trouve être constitué un
phénomène économique.
En GRAMMAIRE, Analyse grammaticale, c'est la
décomposition d'une proposition en ses éléments
grammaticaux et caractérisation grammaticale de ces
éléments : Ainsi, l'on fait faire à un enfant l'analyse
grammaticale d'une phrase : c'est une véritable décomposition, ou
une résolution du discours dans les éléments grammaticaux
qui le constituent.
22 Larousse,
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/analyse/3235
23 CTRL,
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/analyse
18
En LINGUISTIQUE, c'est l'étude des
éléments d'un énoncé, considérés dans
leurs combinaisons régulières avec certains
éléments contextuels qui en déterminent l'emploi,
l'ensemble de ces combinaisons permises constituant la distribution d'un
élément.
En LOGIQUE, c'est un des procédés
généraux de la pensée, qui consiste à
décomposer un tout en ses éléments, à l'inverse de
la synthèse qui (re)compose un tout à partir de ses
éléments.
En MATHEMATIQUE et STATISTIQUE, Analyse
mathématique ; ensemble des secteurs des mathématiques
relevant du calcul infinitésimal, du calcul des variations et de leurs
divers prolongements et applications. (Uv.-Chapman 1956). Anciennement,
méthode de raisonnement consistant à poser au départ le
problème comme résolu et à chercher ensuite quelles
propositions devant être admises pour que la solution posée soit
juste
Analyse séquentielle ; c'est la
méthode de jugement sur échantillon, qui consiste à
consulter une table à mesure qu'on recueille les données,
jusqu'à ce que, compte tenu de ces données, la table indique que
l'échantillon est désormais assez grand pour qu'on puisse prendre
une décision.
En AUDIO-VISUEL, c'est l'examen d'une image, point par point,
suivant un ordre et dans un temps déterminé. On peut commencer
par le centre et finir par la périphérie (analyse spirale), ou
commencer en haut et à gauche suivant une série de lignes (...).
Le nombre de lignes de lecture donnera « la définition » de
l'analyse.
En PHILOSOPHIE, Analyse réflexive. Elle porte sur les
conditions et la structure de la pensée; son objet est d'arriver
à la connaissance de la nature originelle de l'esprit et
fondamentalement de résoudre le problème de la liberté
absolue ou de la prédestination.
En PSYCHOLOGIE. Synonyme de psychanalyse : La
caractérologie contenue en puissance dans le freudisme est donc une
caractérologie dynamique et inductive. Des comportements significatifs :
rêves, actes manqués, etc., l'analyse remonte, en suivant les
schémas des mécanismes freudiens, jusqu'à cette anatomie
psychologique qu'est la topographie des complexes individuels.
19
Bref, nous pouvons dire que l'Analyse est un ensemble des
questionnements auxquels on apporte des réponses temporaires ou
hypothèses avec l'ultime souci d'en considérer seulement l'une
d'elle, la plus réaliste.
I.9.2. Destruction
Selon le dictionnaire Wikipedia, la destruction c'est l'action
de détruire, au propre comme au sens figuré. Elle est synonyme a
; l'annihilation, la démolition, la dévastation,
l'éradication, l'extinction....24
Dans le sens médical ; la destruction des déchets
est synonyme à l'élimination des déchets.
I.9.3. Produit
Selon le dictionnaire Français Larousse, est produit,
Ce qui naît d'une activité de la nature ou de l'homme : Produits
de la terre. Produit du travail, Ce qui résulte d'une activité,
d'un état, d'une situation quelconque : Un pur produit de l'imagination,
une Bénéfices, fonds, sommes obtenues : Le produit de
l'impôt, Production de l'industrie, de l'agriculture, des services,
Produits pétroliers.
Personne considérée comme fabriquée par un
milieu, un groupe, une situation (ex : Ces délinquants sont les produits
de notre société).
Chacun des articles, objets, biens, services proposés
sur le marché par une entreprise (ex : consultez la liste de nos
produits).
Substance que l'on utilise pour l'entretien, les soins ou un
usage particulier (ex : Produit pour la vaisselle).
En Chimie, le produit est un corps résultant d'une
opération, d'une réaction.
En Mathématiques, pour deux éléments a
et b de N, 71, D, Q, R ou C, élément de ce
même ensemble égal à l'image de (a, b) par
l'opération de multiplication25.
Jean-Marc Lehu défini un produit sur le plan marketing
comme étant un objet matériel, un service, un homme, une
idée ou une organisation, conçu, créé et offert
à la consommation dans le but de satisfaire un besoin identifié
des consommateurs. Carl Éric Linn utilise le terme de
24 Wikkipedia,
http://fr.wikipedia.org/wiki/destruction
25 Larousse, OP. Cite, P10
20
métaproduit (metaproduct) pour désigner le
produit global ou produit au sens large (promesse de satisfaction,
caractéristiques techniques, packaging, marque, qualité et
services annexes). En 1993, le groupe agro-alimentaire Nestlé
introduisit l'appellation de P.P.E. (produits à positionnement
économique). Au départ nommés P.P.P. (produits à
positionnement populaire), les P.P.E. sont issus d'une minutieuse analyse de la
valeur. Ils visent un double objectif : offrir au consommateur la caution d'une
marque à un moindre prix et lutter contre le développement des
marques de distributeur et des produits premier prix. Leur introduction reste
cependant délicate en termes d'image et tout simplement de
positionnement26.
En comptabilité, les produits sont les
opérations créant une augmentation du résultat d'une
entreprise et donc une augmentation de son patrimoine. Ils sont portés
dans le compte de résultat au même titre que les charges
(représentant pour leur part les diminutions de résultat). La
comptabilité distingue trois types de produits : les produits
d'exploitation correspondent à l'ensemble des revenus
générés par les ventes d'une entreprise sur un exercice ;
les produits financiers regroupent toutes les rentrées d'argent
générées par le placement de la trésorerie ; enfin,
les produits exceptionnels relèvent d'opérations de nature
inhabituelle telles que l'encaissement de dommages et intérêts ou
les plus-values sur cessions d'immobilisations. Les produits permettent de
définir le résultat d'une entreprise. Lorsqu'ils sont
supérieurs aux charges, cette dernière réalise un
bénéfice. Inversement, lorsqu'ils sont inférieurs aux
charges, elle réalise un déficit27.
I.9.4. Produit pharmaceutique
D'après eurekasanté, un produit de santé
est synonyme au produit pharmaceutiques qui signifie que ce soit en pharmacie,
dans un espace de parapharmacie ou sur internet ; tous les produits
médicamenteux et non médicamenteux destinés à se
maintenir en bonne santé : produits d'hygiène, de soins ou
cosmétiques, compléments alimentaires, dispositifs
médicaux (accessoires pour diabétiques, bas et collants de
contention, chevillières ou genouillères par exemple),
pansements, aliments diététiques (laits maternisés pour
nourrissons, boissons de nutrition clinique) et tout
médicament28.
26 Jean-Marc Lehu,
L'encyclopédie du marketing, consulté sur internet en
Juillet 2014
27 Journal pratique,
http://www.journaldunet.com/business/pratique/dictionnaire-comptable-et-fiscal/15113/produits-definition-traduction.html,
consulté en Juillet 2014
28
http://www.eurekasante.fr/parapharmacie.html,
visite le 8 Aout 2014
21
Pour le Pr Jamal TAOUFIK, on entend par dispositif médical
(DM), à l'exception des produits d'origine humaine, tout
matériel, article ou produit, utilisés à des fins
médicales et dont l'action ne serait pas obtenue par un mécanisme
pharmacologique, immunologique ou métabolique29.
Pour le comité international des Pharmaciens Sans
Frontière, les produits de santé comprennent, outre les
médicaments, une diversité de produits destinés à
l'amélioration de la santé, que ce soit en permettant
l'administration d'un traitement, ou l'établissement d'un diagnostic, ou
la préparation de médicaments eux-mêmes, il s'agit pour
cette institution ; des médicaments, des matériels consommables,
d'équipements médicaux, des matériels de laboratoire et
matériels divers30.
Il apparait net que ce groupe des mots est peu ou prou
utilisé par beaucoup des gens, ils utilisent le mot «Produit
Pharmaceutique » mais dans l'idée de parler des médicaments
et d'autres intrants en intervention médicale.
Bref, au sens de notre recherche, nous comprenons par produit de
santé, tout médicament et tout supplétif médical
pris ensemble.
I.9.5. Système
Pour Wikipedia, un système est un ensemble
d'éléments interagissant entre eux selon certains principes ou
règles. Un système est déterminé par : la nature de
ses éléments constitutifs ; les interactions entre ces derniers;
sa frontière, c'est-à-dire le critère d'appartenance au
système.31
Le dictionnaire Littré visite sur internet, dit «
qu'un système est un ensemble de choses qui se tiennent », il
réitère les définitions des différents
éminences comme32 :
29 Pr Jamal TAOUFIK, les produits
pharmaceutiques non médicamenteux : nouvelle opportunité Pour le
pharmacien ?, Nov. 2007, Agadir
30 Pharmaciens Sans Frontières Comité
International, guide pharmaceutique psf-ci : L'approvisionnement en
produits pharmaceutiques, Juillet 2004, Paris
31
http://fr.wikipedia.org/wiki/Système,
visité le 14 Juillet 2014
32 Dictionnaire Littré,
www.litree.org/systeme,
visité le 02 Août 2014
22
Ludwig Von Bertalanffy dans La
Théorie générale des systèmes (1968), qui dit
que « un système est un ensemble d'éléments
identifiables, interdépendants, c'est-à-dire liés entre
eux par des relations telles que, si l'une d'elles est modifiée, les
autres le sont aussi et par conséquent tout l'ensemble du système
est modifié, transformé. C'est également un ensemble
borné dont on définit les limites en fonction des objectifs
(propriétés, buts, projets, finalités) que l'on souhaite
privilégier. »
Jean William Lapierre, dans l'Analyse des
systèmes (1973), précise que « le système est un
ensemble organisé de processus liés entre eux par un ensemble
d'interactions à la fois assez cohérent et assez souple pour le
rendre capable d'un certain degré d'autonomie. »
Joël de Rosnay, dans Le Macroscope
(1975), affirme que « un système est un ensemble
d'éléments en interaction dynamique, organisé en fonction
d'un but. »
Bernard Waliser, dans Systèmes et
Modèles (1977), dit que « un système est : - un
ensemble en rapports réciproques avec un environnement, ces
échanges lui assurant une certaine autonomie, - un ensemble formé
de sous systèmes en interactions, cette indépendance lui assurant
une certaine cohérence, - un ensemble subissant des modifications plus
ou moins profondes dans le temps, tout en conservant une certaine permanence.
»
Georges Lervet dans Approche
systémique et production de savoir (1984), avance qu'un
système est « quelque chose de plus ou moins organisé qui
est distinct, de quelque façon que ce soit, de son environnement
».
Edgard Morin dans La Méthode
(2004), dit qu'en à lui que « un système est une
Unité globale organisée d'interrelations entre des
éléments, actions ou individus. »
En fin, François Balta et Jen
Louis Muller dans La systémique avec les mots de tous les
jours (2009) renseignent qu'un système se définit comme
« un ensemble vivant d'éléments en relation, arbitrairement
limité, hiérarchisé, organisé et finalisé
».
23
I.10. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Ce travail est subdivisé en Six chapitres à
savoir :
1er Chapitre : Introduction générale
2e Chapitre : Revue de la littérature
3e Chapitre : Méthodologie de l'étude
4e Chapitre : Présentation des résultats
5e Chapitre : Discussion des résultats
6e Chapitre : Conclusion et Recommandations
24
CHAPITRE
II. LA REVUE DE LITTERATURE
Pour ce qui concerne cette étude, Trois thèmes
ont été retenus hormis les généralités
à savoir :
- Les causes d'envahissement et de chiffonnages
répétés des sites de destruction des produits
pharmaceutiques expirés
- Les conséquences des chiffonnages des
sites de destruction des produits pharmaceutiques
expirés
- Comment procéder à une destruction
des produits pharmaceutiques expirés fiable et
rassurante
II.0 GENERALITES SUR LES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES EXPIRES a. Aperçu sur les Produits
pharmaceutiques
? Définition
Selon la DGS en France, les produits pharmaceutiques sont
constitués des médicaments et des dispositifs
médicaux.33
Poursuivons par une segmentation d'idée en
définissant différemment ces deux composantes :
? Médicament
Selon Pharmaciens Sans Frontières, le médicament
comme étant toute substance ou composition présentée comme
possédant des propriétés curatives ou préventives
à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout
produit pouvant être administré à l'homme
33 DGS, Qu'est-ce qu'un produit de
santé ?, publication du 7 janvier 2010 sur internet,
paris
25
ou à l'animal, en vue d'établir un diagnostic
médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions
organiques34
Pour la DGS en France, On entend par médicament toute
substance ou composition présentée comme possédant des
propriétés curatives ou préventives à
l'égard des maladies humaines » (en clair, tout produit
présenté avec des allégations thérapeutiques, par
exemple, traitement de l'insomnie ou de la constipation, est
considéré comme un médicament et doit respecter la
réglementation en vigueur), « ainsi que toute substance ou
composition... pouvant être utilisée en vue d'établir un
diagnostic médical ou de restaurer, modifier ou de corriger leurs
fonctions physiologiques »35
? Dispositif médical
Un dispositif médical est un instrument, un appareil,
un équipement ou un produit destiné par le fabricant à
être utilisé chez l'homme à des fins médicales et
qui n'agit pas comme un médicament. A titre d'exemple, les
thermomètres, les pansements, les prothèses dentaires, les
aiguilles et certains pistolets utilisés en mésothérapie
sont des dispositifs médicaux.36
Les deux pris ensemble ; sont dits « Produits
pharmaceutiques ou produits de Santé »
Tout comme les médicaments, les dispositifs
médicaux ont une durée de vie, l'un comme l'autre, quand ils
atteignent cette durée de vie, on dit alors qu'ils sont expirés
ou périmés.
? Classification des produits
pharmaceutiques37
Les médicaments sont Classés par Famille selon
les voies d'administrations et la forme galénique :
34 Pharmaciens Sans Frontières,
médicaments essentiels génériques,
Avril 2004
35 DGS, Op Cit, P17
36 DGS, Op Cit, P17
37 Pharmaciens Sans Frontières, Module III - Gestion des
Médicaments, Avril 2004
26
1. Médicaments Oraux
2. Médicaments Injectables
3. Solutés de Perfusion
4. Médicaments à Usage Externe
5. Médicaments OPH à usage externe
6. Désinfectants
Les dispositifs par contre sont classés par
catégories ou groupe de produits :
1. Sondes et Drains
2. Objets de Pansement
3. Matériel d'Injection
4. Ligatures ou Sutures
5. Films et Accessoires Radiologiques
6. Petit Matériel Médical
b. Les produits pharmaceutiques expirés
Comme nous l'avions dit ci - haut, le produit de santé
étant destiné à la santé de l'être humain;
devrait être certifié à jour pour son usage, le contraire
de cela, il est expiré, c'est-à-dire qu'il a perdu toute ses
propriétés thérapeutiques ou sa garantie de
stérilité suite à diverses circonstances ou après
avoir dépassé sa date prévue pour utilisation.
C'est-à-dire qu'ils soit une date de péremption qui ne doit pas
être dépassé avant la consommation et/ou une durée
de vie qui ne devra pas être dépassé aussi avant
l'usage.
Selon l'OMS, Les déchets médicaux sont des
produits dérivés des soins médicaux. Même si la
plupart de ces déchets sont aussi inoffensifs que des déchets
domestiques certains types de déchets médicaux
représentent un gros risque en matière de santé. C'est le
cas des déchets contaminés (15% à 25% de l'ensemble des
déchets médicaux), dont les déchets tranchants
représentent 1%, les déchets organiques 1%, les déchets
chimiques ou pharmaceutiques 3% et les déchets radioactifs, cytotoxiques
ou les thermomètres brisés moins de 1%38
38 OMS, Gestion du traitement des déchets
médicaux-Directives, Février 2005, Washington. P.vii
27
Selon le ministère de la sante publique de Madagascar,
un produit de santé est dit périmé lors que sa date de
péremption ou sa date limite d'utilisation est dépassée.
La date de péremption est la date à laquelle le médicament
perd tout ou une partie de son activité pharmacologique. Le principe
actif se dégrade et n'a plus l'efficacité thérapeutique
voulue. Le produit de dégradation est le plus souvent toxique, le
médicament ne doit plus être utilisé; il doit être
détruit.39
Les produits pharmaceutiques périmé constituent
déjà un risque imminent et sur le professionnels de et sur la
santé publique.
Nous nous intéresserons ici des risques qu'ils
constituent sur le grand public car ce de lui que le viseur de cette
étude se tourne.
Le grand public peut être infecté par des
déchets de soins médicaux soit directement ou indirectement par
plusieurs voies de contaminations. Déposer des déchets de soins
médicaux dans des espaces ouverts peut avoir de graves effets
négatifs sur les populations40
c. Comment détruire les produits pharmaceutiques
périmés
Selon les directives techniques pour la gestion
écologiquement rationnelle des déchets biomédicaux et de
soins médicaux données par la Conférence des Partis
signataires de la Convention de Bâle sur le contrôle des Mouvements
Transfrontaliers des déchets dangereux et leur élimination
(décembre 2002), les déchets de soins médicaux sont
classés comme suit2 (voir graphique 1) 41:
Déchets de soins médicaux
A : Déchets de Soins Médicaux sans risque
A1 : Déchets recyclables
A2 : Déchets Biodégradables
A3 : Autres déchets sans risque
B : Déchets de Soins Médicaux nécessitant
une attention spéciale B1 : Déchets anatomiques humains
39 Ministère de la Santee Publique-Madagascar,
Guide de destruction des médicaments périmes ou avaries,
Sept.2011. P.1-2
40 OMS, Plan National de Gestion de Déchets
de Soins Médicaux · Manuel Guide, Genève 2004,
P.8
41 PNUE, idem
28
B2 : Déchets tranchants / piquants
B3 : Déchets pharmaceutiques
B31 : Déchets pharmaceutiques non dangereux
B32 : Déchets pharmaceutiques potentiellement dangereux
B33 : Déchets pharmaceutiques dangereux
B4 : Déchets pharmaceutiques cytotoxiques
B5 : Sang et fluides corporels
C : Déchets infectieux et hautement infectieux
C1 : Déchets infectieux
: Déchets hautement infectieux
D : Autres déchets dangereux
E : Déchets radioactifs
Pour l'OMS, il existe différentes méthodes de
destruction des produits pharmaceutiques expirés, nous reprenons ici-bas
le tableau qu'elle propose :
Tableau n ?1 : Tableau récapitulatif
des méthodes d'élimination applicables pendant et après
les situations d'urgence42
CATHEGORIE
|
METHODES
|
OBSERVATION
|
Produits solides
|
Mise en décharge
|
Une proportion ne dépassant pas 1 % de la quantité
journalière de déchets urbains peut être
éliminée chaque jour sous forme non traitée (non
conditionnée) dans une décharge.
|
Produits semi- solides
|
Solidification
|
Poudres
|
Neutralisation ou Incinération à moyenne et
à haute température (four à ciment,
incinérateur)
|
Liquides
|
Egout ou Incinération à haute
température (four à ciment, incinérateur)
|
Les antinéoplasiques ne doivent pas être
jetés à l'égout
|
Ampoules
|
Ecraser les ampoules et rejeter le liquide dans l'égout
après dilution
|
Les antinéoplasiques ne doivent pas être
jetés à l'égout
|
Anti-infectieux
|
-Solidification -Neutralisation -Incinération à
moyenne et à haute température (four à ciment,
incinérateur)
|
Les antibiotiques liquides peuvent être dilués dans
de l'eau et jetés à l'égout après un stockage de
plusieurs semaines
|
Antinéoplasiques
|
-Retour au donateur ou au fabricant -Solidification
-Neutralisation
|
-Ne doivent pas être mis en décharge s'ils n'ont pas
été traités par solidification.
|
42 WHO/EDM/PAR/99.2,, Op.
Cit. P. ix
29
|
-Incinération à moyenne et à haute
température (four à ciment, incinérateur)
(décomposition chimique)
|
-Ne doivent pas être jetés à
l'égout.
-Ne doivent pas être incinérés à
moyenne température
|
Médicaments réglementés
|
-Solidification -Neutralisation -Incinération à
moyenne et à haute température (four à ciment,
incinérateur)
|
Ne doivent pas être mis en décharge sauf
après traitement par solidification
|
Bombes aérosol
|
Mise en décharge ou Solidification
|
Ne doivent pas être brûlées : risque
d'explosion
|
Désinfectants
|
Utilisation ou Rejet à l'égout ou dans un cours
d'eau à écoulement rapide : petites quantités de
désinfectant dilué (max. 50 l/j, sous supervision)
|
Les désinfectants non dilués ne doivent pas
être rejetés à l'égout ou dans un cours d'eau.
Maximum 50 l/j de déchets dilués rejetés à
l'égout ou dans un cours d'eau à écoulement rapide.
Il ne doit pas être rejeté de désinfectants
sous quelque forme que ce soit dans les cours d'eau à écoulement
lent ou dans les eaux stagnantes.
|
Déchets de PVC, verre
|
Mise en décharge
|
Ne doivent pas être brûlés en enceinte
ouverte.
|
Papiers et cartons
|
Recyclage ou brûlage ou mise en décharge
|
|
Bref, les produits pharmaceutiques expirés et à
détruire sont classés à douze catégories reprisent
dans le tableau ci - dessus. Il est à noter qu'à chaque
catégorie correspond une méthode à appliquer pour la
destruction et aussi des exigences techniques et environnementales à
observer. Si ceux - ci ne sont pas observés comme il se doit, alors peut
surgir une attaque du lieu de destruction soit par les chiffonniers en
quête de la vie, et des conséquences affreuses pourraient en
résulter. Il serrait alors utile d'envisager l'applicabilité des
préalables pour que le processus de destruction des produits
pharmaceutiques expirés se fasse sans toute préjudice.
30
II.1 LES THEMES
II.1.1. Les causes d'envahissement et de chiffonnages
répétés des sites de destruction des produits
pharmaceutiques expirés
Selon les informations recueillies sur le site
wikimedia.org, le métier de
chiffonnier était connu en Europe, et particulièrement en France
et en Italie, jusque dans les années 1960. Il existe des communes, par
exemple Gambettola en Italie du nord, où les habitants ont fait fortune
par la récupération des vieilles choses et perpétuent cet
ancien métier en récupérant les métaux pour les
sidérurgies.
Le mot de chiffonnier (rag picker), s'il reste couramment
employé, est trop restrictif car il ne désigne que la
récupération de tissu. Le mot anglais waste pickers est
actuellement le plus employé dans les études, ce qui est
couramment traduit par récupérateur de déchets ou
ramasseur de déchets (parfois en ajoutant l'adjectif « informel
» pour les distinguer des éboueurs professionnels), voire
collecteur de déchets. On utilise également « ordures »
à la place de « déchets ».
Ces chiffonniers ont pour finalité, la valorisation de
ces déchets, qui consiste à ajouter de la valeur aux
déchets ; il peut s'agir d'un simple nettoyage ou de la
réparation d'un objet, lui permettant d'être directement revendu.
Au-delà de la valorisation, la transformation s'apparente au recyclage
en réutilisant les matériaux de l'objet pour autre chose : par
exemple, la récupération de tissu afin de confectionner des
vêtements ou des rideaux ; la refonte de métal pour faire des
objets n'ayant pas besoin de bonne qualité ; bibelots faits de papier et
plastique recyclé.
Enfin, la revente permet de réintroduire les objets
dans le circuit économique classique. Cette revente peut se faire dans
la rue par le récupérateur lui-même, de façon
organisée par une boutique, ou bien auprès d'industries dans le
cas des matériaux bruts43.
Cette pratique est motivée selon wikkimedia, par
diverses raisons entre les adultes et les enfants. Pour les adultes, les
principales raisons sont le manque d'un travail alternatif (souvent à
cause d'un faible niveau d'éducation et/ou de discrimination), le besoin
d'un revenu plus élevé et la
43 Wikimedia, Récupération
informelle des déchets, visité en Août 2014
31
flexibilité qu'il offre dans les heures et lieux de
travail. Les raisons sont plus diverses pour les enfants, et peuvent
inclure:
· l'incapacité des parents à travailler
(handicap, maladie, alcoolisme...) ; les enfants peuvent aussi se sentir
responsables de la famille ;
· l'absence d'écoles accessible, le peu
d'attractivité des écoles ou le coût des frais scolaires,
le peu d'importance attaché à l'éducation ;
· le ramassage d'ordures est vu comme un standard de
vie, ou une décharge est située à côté du
lieu de vie ;
· les enfants sont considérés comme
étant plus alertes pour trier et ramasser les ordures ; ils sont
payés moins, et pendant ce temps, ils n'ont pas besoin d'un endroit pour
les laisser pendant que les parents travaillent ;
· le travail des enfants est vu comme « normal
» (comme d'autres activités : vendeur d'eau, aides aux chauffeurs
de bus...), ou les enfants sont supposés participer aux activités
de la famille ;
· le peu d'éducation n'offre aucune
alternative.
La faim reste une grande motivation pour
récupérer des ordures, cette activité étant moins
dangereuse que le vol.
Pour les produits de santé expirés, c'est
presque la même chose, sauf qu'ici c'est beaucoup plus l'affaire des
adultes que des enfants et que dans la plus part de cas, ils sont
motivés par une utilisation de méthode inappropriée. Les
chiffonniers en quête des médicaments à revendre et des
futs vides.
II.1.2. Les conséquences des chiffonnages des sites
de destruction des produits pharmaceutiques expirés.
Selon OMS, en général, les médicaments
périmés ne posent pas de menace sérieuse pour la
santé publique ou pour l'environnement. Une méthode
d'élimination incorrecte peut présenter un risque si elle cause
la contamination des ressources en eau ou d'une source locale à laquelle
viennent s'alimenter la population ou les animaux sauvages.
Les produits de santé périmés peuvent
aboutir dans les mains de chiffonniers ou d'enfants si une décharge est
mal protégée. Dans ce cas, ces produits de santés
périmés risquent d'être remis en
32
vente et d'être utilisés de manière
impropre. On ne doit pas perdre de vue non plus que la plupart des
médicaments, au-delà de leur date de péremption, perdent
leur efficacité et peuvent même acquérir des effets
défavorables nouveaux. Certaines catégories de médicaments
périmés ou certaines pratiques d'élimination incorrectes
présentent un risque pour la santé publique44
II.1.3. Comment procéder à une destruction
des produits pharmaceutiques expirés fiable et rassurante45
Pour l'OMS il faut mettre en place un système de
Gestion des Déchets Médicaux ou DGM à partir des bases,
c'est-à-dire des milieux de service des intervenants médicaux.
L'OMS renseigne qu' un système de gestion des
déchets médicaux est un dispositif comprenant :
i) matériel, incluant des équipements tels que
des récipients à déchets normés, des fosses
à cendres et aiguilles, des incinérateurs, des moyens de
transport, des coupe-aiguilles, etc. ii) des gestionnaires, qui organisent,
dirigent, supervisent et contrôlent; iii) et une procédure qui
systématise le tri et suit les déchets de leur lieu de
génération à leur lieu de traitement, soit par
destruction, transformation ou recyclage.
Une gestion des déchets médicaux est
nécessaire dans les centres de soins primaires, afin de minimiser le
risque de contamination des patients, du personnel soignant et de la
communauté en général, par des déchets
infectés. Des études récentes montrent que pas moins de
33% des infections au virus de l'hépatite B (HBV) et 42% au virus de
l'hépatite C (HCV) proviennent d'une exposition directe ou indirecte
à des déchets contaminés.
Une bonne gestion des déchets médicaux
améliore aussi l'hygiène et l'efficacité
opérationnelle des centres de soins primaires tout en réduisant
la pollution due à des mauvaises pratiques de tri et de destruction des
déchets.
Une gestion des déchets médicaux garantit :
? Un confinement sûr des déchets infectieux et non
infectieux sur leur lieu de production ; ? Un tri des déchets en
catégories pour pouvoir les traiter correctement ;
44 OMS, « principes d'élimination sans
risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les
situations d'urgence », Genève 1999
45 OMS, idem
33
? Un transport sûr et rapide des déchets
confinés vers un lieu de stockage provisoire avant le traitement, et
? Un traitement approprié des déchets conforme aux
recommandations de l'OMS.
Pour la CICR, une gestion appropriée des déchets
médicaux repose sur une bonne
organisation, un financement adéquat et la
participation active d'un personnel informé et formé. Ce sont
là, en effet, les conditions pour que les mesures soient
appliquées d'une manière constante tout au long de la
filière du déchet (du point de production jusqu'à
l'élimination finale)46.
Pour être concret ; reprenons ici les
procédées conseillées par OMS dans son manuel «
Principes directeurs pour l'élimination sans risques des produits
pharmaceutiques non utilisés pendant et après les situations
d'urgence »47
? Renvoi au donateur ou fabricant
Toutes les fois qu'il est possible, il conviendrait
d'envisager la solution consistant à renvoyer les médicaments
inutilisables au fabricant pour leur élimination sans risque, surtout
pour les médicaments qui posent des problèmes
d'élimination tels que les antinéoplasiques. Dans le cas des dons
de médicaments non demandés et inutilisés, en particulier
ceux arrivant après ou juste avant la date de péremption, il peut
être éventuellement possible de les renvoyer au donateur pour
élimination.
Transport transfrontière de déchets
pharmaceutiques
Il n'existe pas actuellement de convention internationale
réglementant le transport de produits pharmaceutiques au-delà des
frontières. Toutefois, les médicaments périmés ou
avariés sont considérés comme déchets dangereux et,
en tant que tels, sont soumis à la Convention de Bâle sur le
transport transfrontière de déchets dangereux s'ils font l'objet
d'un tel transport. Cette Convention prescrit certaines formalités pour
obtenir l'autorisation de traverser les frontières avant de pouvoir
effectuer le transport. L'exécution de ces formalités peut
prendre plusieurs mois.
? Décharges
Par mise en décharge, on entend le dépôt
direct des déchets sur un site de décharge sans
46 CICR, Manuel de gestion des déchets
médicaux, Genève, mai 2011
47 OMS, op cite p32
34
traitement ni préparation préalables. La mise en
décharge est la méthode la plus ancienne et la plus couramment
utilisée d'élimination des déchets solides. Les
décharges sont classées en trois types.
Décharge ouverte non contrôlée et
non aménagée
Ce type de décharge est sans doute le mode
d'élimination terrestre le plus couramment appliqué dans les pays
en développement. Lorsque des déchets non traités sont
déposés dans une décharge non contrôlée et
non aménagée, l'environnement local n'est pas
protégé et cette solution est donc à proscrire. Le
dépôt de médicaments non traités dans une telle
décharge est par conséquent déconseillé sauf s'il
n'existe absolument aucune autre solution. Dans ce cas, les médicaments
devraient de préférence subir un traitement de conditionnement
par solidification ou de neutralisation avant d'être
déposés. En dernier recours, si ce conditionnement n'est pas
possible, les déchets non traités doivent être rapidement
recouverts d'une couche épaisse de déchets urbains pour
éviter leur récupération. On ne doit pas perdre de vue que
le dépôt dans des décharges ouvertes non
contrôlées, en l'absence de mesures suffisantes pour
protéger les couches aquifères ou les cours d'eau, peut
être une cause de pollution et, dans le pire cas, de contamination des
eaux potables.
Décharge aménagée
Dans le cas d'une telle décharge, des aménagements
sont faits pour prévenir dans une certaine mesure la pollution des
nappes aquifères par les substances chimiques. Le dépôt de
médicaments non traités dans une telle décharge ne devrait
être pratiqué que si le conditionnement préalable des
déchets est impossible.
Décharge contrôlée
aménagée
Le dépôt dans des décharges correctement
construites et exploitées est une méthode d'élimination
relativement sûre pour les déchets solides urbains ainsi que pour
les médicaments inutilisés. La première condition à
laquelle doit satisfaire une telle décharge est la protection des nappes
aquifères. La décharge doit être constituée par une
fosse creusée dans le sol, située à l'écart des
cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe. Les déchets solides
déposés chaque jour sont compactés et recouverts d'une
couche de terre assurant la protection sanitaire. La désignation
«décharge contrôlée aménagée »
s'applique à une installation répondant aux
35
conditions en ce qui concerne la situation, la construction et
l'exploitation. La solution consistant à transformer une décharge
non contrôlée en décharge contrôlée
répondant à des normes plus satisfaisantes devrait être
envisagée ; des conseils à ce sujet sont donnés dans une
publication de l'OMS.
? Solidification
La solidification consiste à fixer les déchets
pharmaceutiques dans un matériau dur à l'intérieur d'un
fût en plastique ou en acier. Les fûts devraient être
nettoyés avant d'être utilisés et ils ne devraient pas
avoir contenu préalablement une matière explosive ou dangereuse.
Ils sont remplis à 75 % de leur contenance avec des médicaments
sous forme solide et semi-solide, et pour le reste avec un liant tel que ciment
ou mélange ciment/chaux, mousse synthétique ou sable bitumineux.
Pour permettre un remplissage facile et rapide, les couvercles des fûts
devraient être enlevés par découpage et rabattus en
arrière. Des précautions doivent être prises pour
éviter les coupures aux mains lorsque le personnel place les
médicaments dans les fûts. On verse ensuite le mélange de
chaux, de ciment et d'eau, de proportions 15/15/5 (en poids), de manière
à remplir complètement le fût. Dans certains cas, il peut
être nécessaire d'accroître la proportion d'eau pour obtenir
un mélange suffisamment fluide. Le couvercle du fût doit alors
être rabattu et fermé, de préférence au moyen d'un
joint soudé continu ou par des points de soudure. Les fûts
fermés devraient être alors placés au fond d'une
décharge et recouverts avec des déchets solides urbains. Pour
faciliter la manutention, les fûts peuvent être placés sur
une palette que l'on peut alors déplacer avec un chariot
spécial.
Dans le cas de la solidification des antinéoplasiques,
la technique à adopter est légèrement
différente.
? Neutralisation
La neutralisation est une variante de la solidification. On
commence par sortir les produits pharmaceutiques de leur emballage : papier,
carton et plastique. Les pilules sont extraites de leur emballage
thermoformé. Les médicaments sont alors broyés et
mélangés de manière homogène avec un mortier
constitué d'eau, de ciment et de chaux. Comme on l'a déjà
dit, les travailleurs doivent porter des vêtements protecteurs
appropriés, ainsi que des masques, compte tenu du
36
risque d'inhalation de poussières. Le mélange
à l'état liquide est alors transporté sur un
camion-bétonnière jusqu'à une décharge et
déversé sur des déchets urbains normaux. Après
solidification, il reste dispersé dans les déchets solides. Ce
procédé est relativement peu coûteux et il peut être
appliqué avec un matériel simple. Il suffit de disposer d'un
broyeur ou d'un rouleau à damer pour broyer les médicaments,
d'une bétonnière et de quantités suffisantes de ciment, de
chaux et d'eau. Les proportions (en poids) à appliquer sont
approximativement les suivantes :
· Déchets pharmaceutiques : 65 %
· Chaux : 15 %
· Ciment : 15 %
· Eau : 5 % (ou plus si nécessaire pour obtenir une
consistance fluide).
? Rejet à l'égout
Certains produits pharmaceutiques liquides tels que sirops et
liquides intraveineux peuvent être dilués avec de l'eau puis
rejetés à l'égout par petites quantités à la
fois sans qu'il en résulte de risques sérieux pour la
santé publique ou pour l'environnement. Dans les cours d'eau à
écoulement rapide, on peut également déverser de petites
quantités de produits pharmaceutiques ou d'antiseptiques liquides
à condition qu'ils soient fortement dilués. Il pourrait
être nécessaire de recourir aux conseils d'un hydrogéologue
ou d'un ingénieur sanitaire dans les régions où le
réseau d'égouts est en mauvais état ou a été
endommagé par la guerre.
? Brûlage en enceinte ouverte
Les produits pharmaceutiques ne devraient pas être
détruits par brûlage à basse température en enceinte
ouverte, car cette solution entraîne un risque de libération de
polluants toxiques dans l'atmosphère. Par contre, les emballages en
papier et en carton, si l'on ne prévoit pas leur recyclage, peuvent
être brûlés. Pour ce qui est du chlorure de polyvinyle, par
contre, il ne doit pas être brûlé. Le brûlage des
déchets pharmaceutiques par cette méthode est
déconseillé, mais force est de constater qu'il est assez souvent
pratiqué. Si l'on doit y recourir, il est vivement
Certaines branches industrielles qui utilisent des
procédés à haute température tels que cimenteries,
centrales thermiques chauffées au charbon ou fonderies en
général, ont des
37
recommandé de ne traiter de cette manière que de
très petites quantités de produits pharmaceutiques.
? Incinération à moyenne
température
Dans de nombreux pays, il n'existe pas d'incinérateur
à deux chambres à haute température conçu pour
traiter les charges contenant plus de 1 % de composés
halogénés.
Les incinérateurs de ce dernier type satisfont à
des normes d'émission rigoureuses telles que celles publiées par
l'Union européenne. Il est plus probable toutefois que seuls des fours
et incinérateurs à moyenne température seront disponibles.
Dans les situations d'urgence, les autorités responsables pourront juger
acceptable le traitement de médicaments périmés sous forme
solide dans un incinérateur à deux chambres fonctionnant à
une température minimale de 850 °C, avec un temps de séjour
d'au moins deux secondes dans la deuxième chambre. De nombreux
incinérateurs de déchets solides urbains de type ancien sont des
appareils à moyenne température ; leur utilisation est
recommandée, à titre provisoire, de préférence
à celle d'autres solutions moins sûres telles que le
dépôt dans une décharge mal protégée et
contrôlée. Dans ce cas, il est recommandé de diluer des
déchets pharmaceutiques dans une grande quantité de
déchets urbains (sous un rapport de 1 à 1000 environ). Ce type
d'incinérateur n'est pas conçu pour brûler dans de bonnes
conditions les composés halogénés. Cependant, compte tenu
de la très faible teneur en produits halogénés de la
plupart des médicaments, il est peu probable que la teneur en
composés halogénés des gaz de combustion dépasse un
niveau négligeable.
Teneur en composés halogénés des
déchets pharmaceutiques
Pharmaciens sans Frontières, dans le cadre de ses
activités en Bosnie (à Mostar), a pu déterminer que la
teneur en composés halogénés des produits pharmaceutiques
à éliminer était très basse et se situait bien
en-dessous des valeurs maximales admissibles pour les incinérateurs ou
installations agréés pour les déchets de produits non
halogénés dans l'Union européenne.
? Incinération à haute température
dans des installations industrielles existantes
38
appareils de combustion remplissant plusieurs conditions
favorables : températures de combustion nettement supérieures
à 850 °C, longue durée de séjour dans la chambre de
combustion et dispersion des gaz de combustion à des altitudes
élevées grâce à des cheminées de grande
hauteur. Etant donné que la plupart des pays ne sont pas en mesure
d'exploiter de façon rentable des installations spéciales
coûteuses et complexes d'élimination des déchets chimiques,
il est intéressant de recourir aux installations industrielles
existantes pour résoudre le problème de l'élimination de
manière viable et économique.
Les fours à ciment conviennent particulièrement
bien pour l'élimination de produits tels que médicaments
inutilisés, déchets chimiques, huiles usées, pneus, etc.
Ces fours ont plusieurs caractéristiques qui les rendent bien
adaptés à cette utilisation. Au cours de la combustion, les
matières premières servant à produire le ciment sont
portées à des températures de l'ordre de 1450 °C, les
gaz de combustion atteignant même jusqu'à 2000 °C. La
durée de séjour du gaz à ces températures
élevées est de plusieurs secondes.
Dans ces conditions, tous les composants organiques contenus
dans les déchets sont complètement
désintégrés. Certains produits de combustion
potentiellement dangereux ou toxiques sont absorbés dans le laitier de
ciment ou retenus par le système d'échangeur de chaleur.
En outre, les producteurs de ciment, dans de nombreux pays,
sont tout disposés à brûler des combustibles de
remplacement, car ils peuvent ainsi réduire leur facture de combustible
à qualité égale du ciment. Quant aux effets
environnementaux dans la zone voisine, ils seront même moindres si l'on
adopte les dispositions appropriées. C'est pourquoi il est
recommandé que des discussions soient organisées avec les
cimenteries et les institutions environnementales concernées pour
organiser l'élimination des déchets dans les fours à
ciment.
La proportion de médicaments à brûler en
même temps que le combustible normal ne devrait pas dépasser un
chiffre raisonnable. A titre de valeur empirique, on peut recommander de ne
dépasser à aucun moment une proportion de 5 % du combustible
total. Les fours à ciment produisant entre 1500 et 8000 t de ciment par
jour, il est possible d'éliminer en peu de temps des quantités
importantes de produits pharmaceutiques. Il pourrait cependant être
nécessaire d'enlever l'emballage des produits ou de les broyer pour
éviter un bourrage et le blocage des mécanismes d'alimentation du
foyer en combustible.
L'annexe I donne des informations plus
détaillées sur les règlements de la Communauté
européenne concernant l'incinération à haute
température des déchets dangereux. Les
39
incinérateurs conformes à ces règlements
peuvent être utilisés pour l'élimination de produits
contenant des composés halogénés tels que les produits de
contraste utilisés en radiographie et la polyvidone iodée, qui ne
devraient pas être brûlés dans des incinérateurs
fonctionnant à température plus basse.
? Décomposition chimique
Si l'on ne dispose pas d'un incinérateur
approprié, on peut appliquer la solution de la décomposition
chimique conformément aux recommandations du fabricant, avec
dépôt ultérieur en décharge. Cette méthode
n'est pas recommandée à moins que l'on ait accès
facilement à une expertise des techniques chimiques. La neutralisation
par voie chimique est une opération fastidieuse et qui prend beaucoup de
temps et qui nécessite de disposer à tout moment des stocks de
produits à utiliser pour le traitement. Pour l'élimination de
petites quantités de médicaments antinéoplasiques
cependant, cette méthode peut être applicable. Par contre, elle ne
l'est pas pour de plus grandes quantités, c'est-à-dire des
quantités supérieures à 50 kg, cette méthode
nécessitant déjà des applications
répétées pour de faibles volumes.
II.2. RESUME DE LA LITTERATURE
Cette revue de littératures s'est étayée
par la thématique portant sur les trois thèmes dont :
- Les causes d'envahissement et de chiffonnages
répétés des sites de destruction des produits de
santé expirés
- Les retombés des chiffonnages des sites de destruction
des produits de santé expirés
- Comment procéder à une destruction des produits
de santé expirés fiable et rassurante
Après un parcours des littératures ; il est
à noter que la l'élimination ou la destruction des produits de
santé expirés est exposée à un risque majeur qui
est le chiffonnage, on voit ici l'envahissement de la décharge
inappropriée qui résulte au vole des produits détruits et
a leur revente dans la communauté a ceci nous pouvons ajouter les
influences néfastes environnementales, résultants soit a
l'application d'une méthode inappropriée a une
catégorie
40
donnée ou soit a l'abandon des certains déchets
médicaux dans la nature après chiffonnage de la
décharge.
De toute évidence, tout cela est la conséquence
de l'élimination sauvage, donc en dehors d'une décharge
contrôlée.
Concernant la bonne pratique de destruction des produits de
santés expirés en évitant les vols ; il faudra mettre en
place des procédures et d'outils fiables, respecter les principes
directeurs en rapport avec la destruction des ces produits et beaucoup plus ;
avoir une décharge appropriée, donc qui répond aux normes
recommandées.
II.3. CADRE DE RECHERCHE
II.3.1.Cadre conceptuel
Tableau n02 : Cadre conceptuel
VARIABLES INDEPENDANTES
|
VARIABLE DEPENDANTE
|
1) cause de chiffonnages des sites
|
|
de destruction des produits de
|
|
santés périmés
|
|
2) Conséquences des chiffonnages
|
Vole des produits de santés
expirés
|
des sites de destruction de
|
détruits.
|
produits de santés périmés
|
|
3) Piste de solution pour éviter ces
|
|
|
chiffonnages
|
|
41
II.3.2.Cadre opérationnel
Tableau n03 : Cadre opérationnel
VARIABLES INDEPENDANTES
|
VARIABLE DEPENDANTE
|
1) les causes de ces chiffonnages
|
Vole des produits de santés expirés
détruits.
|
- manque du site approprié à la destruction
des
produits de santé expirés
- application d'un système incohérent dans
la destruction des produits de santés expirés.
- pauvreté qui pousse à la quête d'argent
facile
2) Les conséquences ces
chiffonnages
|
1)
|
|
1)
|
- Avoir une décharge appropriée, structurée
et
sécurisée
- Respecter les normes et principes de destruction des
produits de santé expirés
- Incinérer si possible à haute température
tous les
produits non liquides ou alors encapsuler les produits sans
emballage primaire et sous béton nu ou solidification.
|
42
II.3.3. Définition opérationnelle des
Variables
II.3.3.1 variables indépendantes
les causes de ces
chiffonnages
- manque du site approprié à la destruction des
produits de santé expirés : pour l'OMS ; une décharge non
appropriée est ccaractérisée par le dépôt non
contrôlé et non organisé, et donc sauvage des
déchets, alors qu'une décharge aménagée, celle
qu'elle appelle « Sanitaire » est Caractérisé par le
dépôt contrôlé et organisé des déchets
qui sont, ensuite, régulièrement (journalièrement)
recouverts par le personnel présent sur le site. Un aménagement
approprié du site et un cadre géologique favorable (offrant une
isolation des déchets de l'environnement) sont nécessaires ; pour
éviter tout impondérable.48
Le CICR estime que l'élimination des déchets de
soins médicaux non traités par dépôt dans une
décharge non contrôlée n'est pas recommandée et ne
doit être utilisée que comme option de dernier recoursil est
à noter que, l'enfouissement et la mise en décharge «
sauvage » dans des sites non contrôlés peuvent avoir, en plus
des risques cités précédemment, des effets
environnementaux directs en termes de pollution du sol et des
eaux49
Dans son rapport préliminaire, l'environnementaliste
KIYOMBO précise que des décharges sauvages sont installées
soit dans des anciennes carrières et qu'à ces endroits, les
déchets y sont déversés sans aucune précaution,
toute catégorie confondue. Certes on y retrouve aussi des DBM, sources
d'exposition aux chiffonniers, que lui appel ici récupérateurs et
aux enfants de rue. C'est pour cette raison que les collectivités
devraient bénéficier d'un appui (logistique et financier) pour
s'impliquer avec plus d'efficacité dans la gestion des déchets en
général et celle des DBM en particulier.50
- application d'un système incohérent dans la
destruction des produits de santés expirés: L'OMS indique dans
son manuel de principes directeurs pour l'élimination
48OMS, Op Cit, P.28
49 CICR, Op Cite, P34
50 KIYOMBO M., Op Cite, p.x
43
sans risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant
et après les situations d'urgence que du point de vue environnemental,
la meilleure solution pour la destruction des produits pharmaceutiques est
l'incinération dans un four à haute température
spécialement construit, doté d'un système satisfaisant
d'épuration des gaz de combustion. Il faut noter cependant que cette
méthode n'est pas la seule qui puisse être utilisée pour
effectuer l'élimination dans des conditions satisfaisantes. D'ailleurs,
dans de nombreux pays, il n'existe pas d'installation de ce
genre51
- La quête d'argent facile par les chiffonniers : le
rapport de Mr KIYOMBO indique que la crise économique qui avait
frappé le pays depuis plusieurs décennies avait engendré
la fermeture de nombreuses entreprises et accentué la pauvreté
des congolais. En 2003 lors qu'il travailla sur son rapport ; le congolais
vivait avec moins d'un dollar par jour et la PIB oscillait autour de 116
$/hab/an. Cette situation avait favorisé l'émergence du secteur
informel surtout dans le milieu urbain ou les conditions de subsistance et de
survie sont extrêmement difficiles. beaucoup de jeunes, dont les enfants
de la rue s'adonnaient ainsi à la récupération des
déchets d'une façon informelle, ainsi les enfants sillonnaient
les dépôts d'ordures pour tenter de récupérer les
déchets valorisables52.
Les conséquences des
chiffonnages
- Envahissement sans contrainte des sites de destruction des
produits de santé expirés : le manque des décharges
contrôlées fait que les produits de santé soit
détruits n'importe dans quel site choisi à l'opportun, cette
situation favorise l'attraction des chiffonniers car le site n'étant pas
contrôlée ni surveillée.
La décharge des déchets dans une décharge
sauvage est une pratique polluante pour l'environnement et favorise la
contamination de la population (surtout les maraîchères et enfants
de rue) qui s'adonnent à la récupération de certains
déchets. Cette situation mérite d'être corrigée en
dotant les grandes Villes du pays des décharges
contrôlées.53
51 OMS, Op Cit, P.33
52 KIYOMBO MBELA, Op Cite p.x
53 KIYOMBO MBELA, Op Cite p.x
44
L'OMS confirme que les médicaments
périmés peuvent aboutir dans les mains de chiffonniers ou
d'enfants si une décharge est mal protégée, et qu'en cas
de vol de médicaments dans des décharges, ces médicaments
périmés risquent d'être remis en vente et utilisés
de manière impropre.54
- démolition des fouilles et abandon des produis des
santés périmés dans l'environnement : L'application de
procédures de tri et d'élimination inefficaces ou mal
protégées pose un risque de remise en vente dans le public de
médicaments ayant dépassé la date de péremption.
Dans certains pays, la récupération de médicaments
déposés dans des décharges mal protégées est
également un risque à prendre en compte.55
- Revente de produits de santé expirés qui
intoxique la population par la suite : Une méthode d'élimination
incorrecte peut présenter un risque si elle cause la contamination des
ressources en eau ou d'une source locale à laquelle viennent s'alimenter
la population ou les animaux sauvages. Les médicaments
périmés peuvent aboutir dans les mains de chiffonniers ou
d'enfants si une décharge est mal protégée. En cas de vol
de médicaments dans les stocks ou lors du tri, des médicaments
périmés risquent d'être remis en vente et utilisés
de manière impropre. On ne doit pas perdre de vue non plus que la
plupart des médicaments, au-delà de leur date de
péremption, perdent leur efficacité et peuvent même
acquérir des effets défavorables nouveaux. Certaines
catégories de médicaments périmés ou certaines
pratiques d'élimination incorrectes présentent un risque pour la
santé publique.56
Piste de solutions
- Avoir une décharge appropriée, structurée
et sécurisée : pour l'environnementaliste Kayombo dans sa
proposition du plan de gestion des déchets biomédicaux ; le
choix
54 OMS, Op Cit, P.33
55 OMS, Idem
56 OMS, Idem
45
d'un site de décharge devrait répondre aux
critères suivants pour la protection de
l'environnement:
- distance entre la décharge et un cours d'eau navigable
d'au moins 100m;
- distance par rapport au lac: 300 mètres;
- distance par rapport à l'aéroport: 3000
mètres;
- la nature du sol (base de la décharge): argileux;
- En dehors d'un habitat critique pour certaines espèces
d'animaux à protéger;
- Distance entre la décharge et les premières
habitations: 100 mètres.57
Pour l'OMS, une décharge appropriée est
Décharge contrôlée aménagée Le
dépôt dans des décharges correctement construites et
exploitées est une méthode d'élimination relativement
sûre pour les déchets solides urbains ainsi que pour les
médicaments inutilisés. La première condition à
laquelle doit satisfaire une telle décharge est la protection des nappes
aquifères. La décharge doit être constituée par une
fosse creusée dans le sol, située à l'écart des
cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe. Les déchets solides
déposés chaque jour sont compactés et recouverts d'une
couche de terre assurant la protection sanitaire. La désignation
«décharge contrôlée aménagée »
s'applique à une installation répondant aux conditions en ce qui
concerne la situation, la construction et l'exploitation. La solution
consistant à transformer une décharge non contrôlée
en décharge contrôlée répondant à des normes
plus satisfaisantes devrait être envisagée ; des conseils à
ce sujet sont donnés dans une publication de l'OMS intitulée :
« Solid waste landfills in middle and low income countries, a
technical guide to planning, design and operation ».58
- Respecter les normes et principes de destruction des produits
de santé expirés : Compte
tenu des ressources financières limitées dont on
dispose pour l'élimination des médicaments inutilisés, il
est nécessaire de veiller à appliquer des méthodes de
gestion et d'exécution à la fois efficaces et économiques.
La première mesure à prendre à cet égard consiste
à trier les médicaments pour réduire le volume soumis au
traitement, étant donné que celui-ci est coûteux et
complexe, après celle - ci s'ensuit selon les catégories
triées ; soit la solidification, la
57 KIYOMBO MBELA, Op Cite p.x
58 OMS, Op Cit, P.33
46
neutralisation, le rejet a l'égout, le brulage a enceinte
ouverte ou l'incinération a moyenne
température.59
- Incinérer si possible à haute température
tous les produits non liquides ou alors
encapsuler les produits sous béton nu, les produits de
santé après les avoir neutralisés : comme solution plus
efficace.
II.3.3.2 variables dépendantes
Vole ou chiffonnage des produits de santés
périmés détruits.
Le chiffonnage est utilisé dans beaucoup des manuels comme
récupération, vole....
Pour l'environnementaliste Kiyombo, la
récupération des déchets est un des secteurs qui attirent
de nombreux jeunes désoeuvrés et même des enfants de rue.
En ce qui concerne les DBM, les objets récupérés sont les
flacons, les bouteilles, les seringues, les tubulures de perfusion et de
transfusion etc. Durant la fouille pour récupérer quoique se
soit, les risques de blessures sont élevés.60
A en croire ; la finalité de tout cela est la revente
au risque et péril de l'environnement et de la santé
communautaire.
CHAPITRE III. METHODOLOGIE DE L'ETUDE
III.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE
59 OMS, Op. Cit. p.33
60 KIYOMBO MBELA, Op Cite p.x
Le choix de l'échantillon était objectif et
l'avons porté sur différents rapports résultants des
destructions entre 2011 et 2013, en les analysants a la suite d'entretiens
tenues avec les
47
Pour bien mener cette étude nous avons recouru à
l'approche analytique qui nous a permis d'étudier le système
qu'utilise le 3e Bureau de la DPS Goma pour la destruction des
produits de santé expirés par rapport à ses composantes,
c'est-à-dire, de la préparation des produits expirés, en
passant par le triage - groupage, l'encapsulation, la préparation du
site, la dilution, l'enfouissement, l'incinération, la
sécurisation du site et la gestion des contentieux et cela pour chaque
année qui concerne notre étude, c.-à-d de 2011 à
2013.
III.2. TYPE D'ETUDE
Cette étude est rétrospective, elle nous
permettra d'analyser la qualité et l'efficacité du système
utilisé par le 3e Bureau de la DPS Goma dans la destruction
des produits de santé expirés de 2011 à 2013.
III.3. POPULATION D'ETUDE
La population concernée directement par notre
étude est constituée par différents rapports du
3e Bureau de la DPS Goma concernant le système de destruction
de produits de santé expirés qu'il utile et les différents
témoignages des partenaires de ce Bureau en cette matière
à analyser après entretien avec les responsables.
III.4. POPULATION CIBLE
La population cible est confondue à la population
d'étude et avons considéré le système qu'avait
appliqué le 3e Bureau de la DPS Goma dans ses 15
différents rapports de destruction dont 5 pour chaque année que
couvre notre étude, cela grâce aux séances d'entretien
guidé avec différents partenaires dans la destruction des
produits de santés expirés en ville de Goma. Cela corollairement
aux exigences d'une étude analytique.
III.5. CHOIX ET TYPE DE L'ECHANTILLON
48
intervenants dans se domaine au sein du 3e Bureau de
la DPS Goma et des partenaires directes
et aussi des organisations bénéficiaires de ce
services dont les témoins des événements.
III.6. TAILLE DE L'ECHANTILLON
Pour constituer la taille de l'échantillon nous avons
fait recours à la formule de LYNCH,
cité par Dr BUHENDWA CIRHULWIRE Sylvaindans le cours de
Méthodes des recherches
scientifique dispensé en troisième de graduat,
année académique 2012 - 2013 et avons procédé
de la manière suivante61 :
Avec :
n= la taille de l'échantillon
1 5.(1,96)2x 0,5 .0,5
15.(0,05)2? (1,96)2 . 0,5 .0,5
N= Nombre des médicaments à enquêter
d = la marge d'erreur de 5%(valeur type 0,05) lorsque
l'intervalle de confiance est à 95%
P : prévalence ou proportion estimée à 0,5
ou 50%
z : niveau de confiance estimé à 95% (valeur type
1,96) pour FISHER
q = 1 - p = 0,5
n
?
15x0,0025 ? 3,84x0,25
Partant de cette réalité, étant donné
que N = 15 ; l'échantillon devient:
1 4
,
n
?
1,23 5
15x3,84x0,25
n = 0,9975
61Dr BUHENDWA C. S., cours de Méthodes des
recherches scientifique dispensé en troisième de graduat,
année académique 2012 - 2013, ISLG - Goma
49
Comme notre population d'étude est inférieure
à 10 000 enquêtés, la formule recommande d'appliquer
le« n révisé » qui se fait de
la manière suivante :
Arrondi à 2
N = 2 rapports à analyser et a discuter en
entretien avec d'une part un représentant du 3e Bureau de la DPS Goma et
de l' autre part ; un partenaire de ce Bureau dans le cadre de la destruction
des produits de santé expirés, on entend ici, un interlocuteur
d'une organisation ayant bénéficié des service de ce
bureau dans le cadre de la destruction des produits de santé
expirés au cours de la période que couvre notre
étude.
La taille de notre échantillon est de 2 rapports de
destructions effectués par le 3e bureau de la DPS Goma au
cours de 3 années que couvre cette étude, à analyser et
discuter avec les personnalités entretenues à propos.
III.7.METHODES, TECHNIQUES ET OUTILS UTILISEES
III.7.1.METHODES UTILISEES
Pour concrétiser notre recherche, nous avons
utilisé les méthodes suivantes :
- La méthode d'entretien semi-directif avec appui d'un
guide élaboré pour cette fait ; cette méthode nous a
permis de fixer notre observation comme vous pouvez le constater dans ce
travail au niveau des cadre conceptuel, de la vérification et la
validation des résultats, et enfin de la collecte systématique de
données.
Pour la dissémination des résultats,
après toilettage de ce mémoire, nous le placerons dans le site
Web de notre institution, le publierons sur Facebook et dans le site Web
50
- La méthode documentaire : celle - ci nous a permis
à consulter des documents administratifs et des rapports du
3e Bureau de la DPS Goma couvrant les années 2011, 2012 et
2013, et aussi certains rapports de certaines organisations partenaires de la
DPS en matière de destruction des produits de santé
expirés.
III.7.2. TECHNIQUES UTILISEES
Pour collecter les données, nous avons utilisé les
techniques suivantes :
- La technique documentaire, nous avons fait recours à
cette technique par l'exploitation de document réalisé dans le
domaine de notre recherche dans la bibliothèque de la DPS Nord Kivu
à Goma et par la consultation des différents rapports du
3e Bureau de la DPS Goma et notamment la visite de différents
sites internet.
- La technique d'interview structuré ; nous avons
procéder à l'interview semi-directif avec un des responsables au
sein du 3e Bureau de la DPS Goma, un responsable de la destruction
des produits de santé expirés d'une organisation partenaire de ce
bureau en la matière, et cela grâce à un GUIDE D'ENTRETIEN
renfermant des question ouvertes et fermées qui nous avait prise au
moins 35 minutes d'entretien avec chaque concernée.
III.7.3. OUTILS UTILISES
Notre outil principal a était constitué par un
guide d'entretien qui nous a permis de requérir les données
authentiques et de les analysées par la suite dans un tableau de
comparaison. Enfin de tirer nos conclusions rapport aux normes et principes en
la matière de destruction des produits de santé
expirés.
III.8. LOGICIEL UTILISES
Pour le traitement de données, nous avons fait recours
à deux logiciels à savoir Excel, (Feuille de calcul) pour la
vérification des données des tableaux, nous avons aussi recouru
à Word pour la saisie et traitement du texte.
III.9. DISSEMINATION DES RESULTATS
51
« mémoire on line ». Mais aussi nous
l'exposerons à la bibliothèque de l'ISLG et donnerons un
exemplaire au 3e Bureau de la DPS Goma qui nous a accordé
l'enquête chez eux.
III.10.CONSIDERATION D'ORDRE ETHIQUE
Dans le strict respect de l'éthique ; du début
à la fin du présent mémoire, nous avons pris soin de
garder l'honnêteté scientifique en citant exactement les noms des
auteurs, en évitant le plagia, la prétention, en respectant
l'anonymat des nos enquêtés et leur volonté de
répliquer à notre guide d'entretien semi - directif.
III.11. DIFFICULTES RENCONTREES
Malgré le solde positif de notre descente sur terrain,
la collecte des données a rencontré quelques difficultés
d'ordre technique et financier, à savoir :
- Manque ou l'insuffisance des moyens matériel et
financier lors de la descente sur terrain, pour palier à cette situation
; nous avions négocié le service de bienfaiteur pour
différentes impressions des copies à corriger.
- Les obligations socio professionnelles et familiales,
parfois nous étions obligés d'abandonner les heures de services
pour aller récolter les données.
- La rareté d'une documentation appropriée, afin
d'avoir les données corollaires, nous nous sommes alors basés sur
le manuel de l'OMS, du CICR, le rapport préliminaire sur le plan
national sur la gestion des DBM et sur des documents
téléchargés à l'internet.
- Le contre temps des agents du 3e Bureau de la DPS
Goma et les occupations de la Bibliothèque de la DPS Nord Kivu pour
d'autres fins. Nous avions contourné cette difficulté grâce
aux visites matinales et attentives pour enfin avoir le temps de nous
entretenir et de consulter les différents documents et rapports du
3e Bureau de la DPS Goma.
52
CHAPITRE IV. LES RESULTATS
Ce chapitre présente les résultats de
l'enquête menée sur le système de destruction des produits
de santé expirés utilisé par le 3e Bureau de la
DPS Goma.
Il présente les résultats sous forme d'une
grille d'analyse, suivie des commentaires et de la source d'information et
enfin donne les résultats généraux sur les points
globaux.
IV. 1. INFORMATION SUR LES ENQUETÉS
Il est à noter que notre population concernée
directement par l' étude est constituée par différents
rapports du 3e Bureau de la DPS Goma en rapport avec la destruction
de produits de santé expirés détruits au courant de la
période allant de 2011 a 2013, dont l'analyse avait orienté nos
entretiens avec les agents du 3e Bureau de la DPS Goma et les
différents témoins issus des partenaires de ce Bureau en cette
matière. Parmi ces rapports nous avions tirés un
échantillon de 2 dont les contenues avaient constitué la
matière du guide d'entretien avec 2 renseignants.
Tous les enquêtés entretenues étaient du
sexe masculins et mariés, celui qui avait l'âge variant entre 51
et 65 ans était du niveau d'étude universitaire et
possédait un diplôme de graduat et l'autre qui l'âge nageait
entre 41 et 50 ans avait un diplôme de licence; tous responsables d'une
famille.
Ils étaient tous soumis lors de l'entretien à un
questionnaire de 22 questions dont les répliques avaient enrichies les
résultats qui suivent.
IV. 2. ANALYSE DU SYSTEME DE DESTRUCTION DES PRODUITS
DE SANTE EXPIRES
UTILISE PAR LE 3e BUREAU DE LA DPS GOMA
Avant de présenter les fait relevées ; voici les
codages qui sont utilisés dans notre grille d'analyse :
CODAGES DES DONNEES D'ANALYSE :
T1 : thème 1 : « les
systèmes requis pour la destruction des produits de santé
expirés » avec Comme question principale : « quel est le
système le plus efficace dans la destruction des produits de
santés expirés » ?
64 OMS, Idem
53
T2 : thème 2 : « les
conséquences d'un système inapproprié ou incomplet dans la
destruction
des produits de santés expirés » avec
comme question principale : « y a-t-ils des conséquences dans
l'application d'un système de destruction inapproprié ou
incomplet, des produits de santé expirés ? Si oui les quelles ?
»
T3 : thème 3 : « comment assurer
une bonne destruction des produits de santé expirés pour Eviter
les contaminations inattendues », avec comme question principale :
« d'une façon globale, que faut - il faire pour avoir une
destruction des produits de santé réussie ? »
P1 : Principe afférant au T1 : « la
meilleur solution serrait l'incinération à haute
température »62
P2 : principe afférant au T2 : «
Oui, diverses contaminations des sources d'eau, chiffonnages aboutissant
à la revente et utilisation impropre des produits expires effets
nouveaux défavorables a la santé publique »63
P3 : principe afférant au T3 : « il
faut respecter le TRI et appliquer à chaque catégorie
triée une méthode appropriée, bref ; bien respecter la
réglementation et principes »64
R1.1 : avis du répondant 1 au T1 : «
l'enfouissement si encapsulé »
R1.2 : avis du répondant 1 au T2 :
« Oui, la démolition des fouilles, vole et revente des produits de
santé expirés aux populations »
R1.3 : avis du répondant 1 au T3 : «
il faut respecter et suivre rigoureusement les principes de destruction des
produits de santé expirés »
R2.1 : avis du répondant 2 au T1 : «
l'incinération »
62 OMS, Op Cite p33 - P16 62 OMS, Idem
54
R2.2 : avis du répondant 2 au T2 : «
Oui, la démolition des fouilles, vole et revente des produits de
santé expirés aux populations »
R2.3 : avis du répondant 2 au T3 : «
il faut respecter et suivre rigoureusement les principes de destruction des
produits de santé expirés »
H1 : Hypothèse au T1 : « Les
envahissements et chiffonnages répétés des sites de
destruction des produits de santé expirés tenus par le
3e bureau de la PDS - Goma seraient dus à l'application par
ce bureau d'un système incohérent d'une part et de l'autre part,
par l'absence de sa propre décharge appropriée et
sécurisée »
H2 : Hypothèse au T2 : « Les
envahisseurs - chiffonniers des sites de destruction des produits de
santé expirés tenus par le 3e bureau de la PDS - Goma
seraient attirés par les produits médicamenteux expirés
non détruits complètement et aussi par les contenants de valeur,
tous laissés pour compte dans le souci d'aller les revendre »
H3 : Hypothèse au T3 : « Pour
fiabiliser son système de destruction des produits de santé
expirés, le 3e bureau de la DPS - Goma devrait d'une part,
posséder du site de destruction propre à lui, pour mieux dire ;
d'une décharge publique et de l'autre part, il devrait appliquer comme
il se doit , les principes applicables à la destructions des produits de
santé expirés conseillés par l'OMS, tout en les adaptant
aux réalités de Goma »
55
Apres entretien semi-directif avec les enquêtés,
nous avons relevé les faits suivantes :
? Des préoccupations aux trois thèmes principaux
que constitue notre enquête Tableau n°4 : Grille sommaire d'analyse
compréhensive des résultats
QUESTIONS THEMATIQUES
|
PRINCIPE DIRECTEUR - OMS
|
AVIS DES REPONDANTS
|
HYPOTHESES
|
N°
|
DESCRIPTIF
|
R1
|
R2
|
01
|
T1
|
P1
|
R1.1
|
R2.1
|
H1
|
02
|
T2
|
P2
|
R1.2
|
R2.2
|
H2
|
03
|
T3
|
P3
|
R1.3
|
R2.3
|
H3
|
SOURCE : notre enquête Commentaires :
Cette grille d'analyse présente des résultats
codés que nous allons pouvoir, par suite d'une interprétation
théorique des résultats de l'analyse ; décoder dans la
discussion des résultats, enfin de le présenter plus clairement
et compréhensifs.
Ceci est le résultat de l'entretien que nous avions eus
avec les différents intervenants dans le domaine de destruction des
produits de santé expirés et de l'exploitation des principes
directeurs de l'OMS, applicables à la destruction de ces produits.
Une question nous revient toujours en esprit, pourquoi garder
d'années en années un
système qui présente des résultats
défavorables? Pourtant les acteurs présentent des
56
? De 2011 à nos jours, aucune précaution n'a
était prise ni envisagée par ces acteurs pour éradiquer
et/ou éviter cette situation
Tableau n?5: observation de quantités détruites
annuellement et des risques accourus
ANNEES
|
QUANTITES DETRUITE EN KG
|
ETAT DU SITE APRES
DESTRUCTION
|
OBSERVATION
|
2011
|
8000
|
Chiffonné
|
10% perdu
|
2012
|
6900
|
Chiffonné
|
15% perdu
|
2013
|
6000
|
Chiffonné
|
35% perdu
|
TOTAL
|
20 900
|
3
|
65%
|
SOURCES : Nos entretien semi - directifs avec le
3e Bureau de la DPS Goma et certains de ses partenaires.
Commentaires :
Il sied de signaler que sur 20 900 kilogrammes des produits de
santé expirés détruits pendant cette période ;
à peu prêt 13 585 kilogrammes soit 65% étaient soit
volés, soit déversés improprement dans l'environnement.
Bref, 100% d'action de destruction des produits de
santé expirés menée par le 3e Bureau de la DPS
Goma est victime de chiffonnage.
? Le 3e Bureau de la DPS Goma est informé
des préalables pour que les produits de santé expirés
soient détruits et est conscient des risques que court une destruction
inappropriée.
? Ce Bureau ne possède, depuis la nuit de temps ; d'aucune
décharge publique, il ne fait que loue les différents endroits
à l'occasion.
? Par rapport à notre période d'enquête ;
aucune année n'a était épargnée de chiffonnage ; en
moyenne 65% des produits de santé expirés détruits serait
tombé dans les mains de chiffonniers
57
connaissances avérées en matière de
destruction des produits de santé expirés. Que pourrait
être la motivation derrière tout ça? Avant d'entamer la
discussion pour essayer d'éclairer les lanternes sur cette question
double ; disons que même en fixant notre regard sur la grille d'analyse
sommaire qui porte sur l'analyse de la performance de la qualité du
système de destruction des produits de santé expirés
qu'utilise le 3e Bureau de la DPS Goma, et cela de 2011 à
2013, vous comprendrez que les actions entreprises par ce bureau ne permettent
pas d'atteindre les objectifs de la destruction des produits de santé
expirés conformément aux prescrits de la réglementation,
donc des principes directeurs applicables a la destructions des produits de
santé expirés.
Comparons ici les code « T » aux « R1
» et aux « P » :
A la question de T1 : « quel est le
système le plus efficace dans la destruction des produits de
santés expirés » ?
Le R1.1 renseigne à ce propos que ; une fois les produits
encapsulés, l'enfouissement est le système le plus efficace.
Tandis que le P1 prévoit que c'est l'incinération
à haute température qui serrait la meilleure solution
Il y a ici une adéquation que nous allons
présenter dans le chapitre suivant qui concerne la discussion.
A la question de T2 : « y a-t-ils des
conséquences dans l'application d'un système de destruction
inapproprié ou incomplet, des produits de santé expirés ?
Si oui ; les quelles ? »
Le R1.2 renseigne à ce propos que ; Oui, et indexe la
démolition des fouilles, le vole et la revente des produits de
santé expirés aux populations.
Le P2 abonde presque dans le même sens en confirmant que
Oui, et va au delà en disant qu'en plus du chiffonnage aboutissant
à la revente et utilisation impropre des produits expirés,
diverses contaminations des sources d'eau et des effets nouveaux
défavorables à la santé publique en résultent.
58
De toutes évidences, il s'avère qu'un mauvais
système de destruction des produits de santé expirés a des
conséquences qui sont à la fois communautaires et
environnementales.
A la question de T3 : « d'une façon
globale, que faut - il faire pour avoir une destruction des produits de
santé réussie ? »
Le R1.3 renseigne à ce propos qu'il faut respecter et
suivre rigoureusement les principes de destruction des produits de santé
expirés.
Le P3 prévoit que pour assurer une bonne destruction des
produits de santé expirés ; il faut respecter le TRI et appliquer
à chaque catégorie triée une méthode
appropriée, bref ; bien respecter la réglementation et les
principes applicables.
Au regard des toutes les préoccupations ; il s'observe
que le respect de principes serait la clé de réussite d'une bonne
destruction des produits de santé expirés.
En observant les résultats ci - haut, on conviendra
tous qu'à 66,6% le 3e Bureau de la DPS Goma connait ce qu'il
faut faire pour que la destruction de produits de santé expirés
soit réellement un succès. Et c'est à ce niveau que notre
question persiste :
« Pourquoi sont-ils envahis, démolis
et chiffonnés tous les Ans, les sites de destruction des produits de
santé expirés gérés par le 3e bureau de
la DPS Goma? »
Est-ce par la sous information en la matière ? Ou par
incompétence ?
Dans la discussion on tentera de faire un peu de lumière
sur cette préoccupation majeure.
65 OMS, Op Cit P16
59
CHAPITRE V. DISCUSSION DES RESULTATS
Ce chapitre présente les résultats de l'analyse
faite ci - haut concernant les envahissement et chiffonnages
répétitifs des sites de destruction des produits de santés
expirés tenus par le 3e Bureau de la DPS Goma. Nous allons de ce fait
comparer les différents résultats présentés dans le
chapitre précédent avec les hypothèses émises avant
d'entamer la conclusion de ce travail. Ainsi donc, la discussion des nos
résultats se présente de la manière suivante ;
V. 1. IDENTIFICATION DES ENQUETES
Première préoccupation : Information en rapport
avec les rapports qui ont fait sujet de notre échantillon.
Il faut signaler ici que le choix de ces rapports était
bien que convenu ; objectif, et avait visé les extrêmes de la
période de notre enquête, c'est-à-dire qu'un rapport
était pris du lot de 2011 et un autre du lot de 2013.
Notre deuxième préoccupation : ciblage des
entretenus, ceci était également objectif, car on ne devrait
s'entretenir qu'avec celui qui participe directement dans les processus de
destruction des produits de santé expirés et au niveau du
3e Bureau de la DPS Goma, qu'au Prêt de ses partenaires
ONG.
V.2. PREOCUPATIONS GENERALES
A l'issus de notre entretien, nous avons compris que les
produits de santé expirés ne doivent plus être
utilisé et nécessite un traitement particulier pour éviter
tous les risques qui peuvent résulter de leur utilisation ou de leur
abandon dans la nature. Ce pour cela que même l' OMS avait mis en place
un manuel des principes directeurs intitulé : principes
directeurs pour l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques
non utilisés pendant et après les situations d'urgence
, qui est un gage de réussite pour une bonne et rigoureuse
organisation de destruction de produits de santé
expirés.65
68 OMS, Op Cite P16
60
En ce qui concerne le Programme des Nation Unies pour
l'Environnement dans son manuel conjoint avec l'OMS ; La gestion des
déchets de soins médicaux est une question qui est entrain
d'être examinée à la fois d'un point de vue médical
et environnemental 66.
Pour l'environnementaliste KIYOMBO MBELA dans son rapport
préliminaire sur le plan
national de gestion des déchets biomédicaux ; il
fustige la situation actuelle de la GDBM en RDC
précisant qu'il est caractérisé par :
- l'absence de cadre institutionnel et réglementaire
fonctionnel et efficace;
- l'absence quasi généralisée des
comités d'hygiène hospitalière;
- l'inefficacité des services d'hygiène et
d'assainissement;
- le manque de formation des agents s'occupant des déchets
et l'existence des comportements à
risque chez eux et chez la population
(récupérateurs);
- l'insuffisance criante de matériels et
d'équipements pour la collecte, le transport et l'élimination
des DBM;
- l'insuffisance de budget alloué aux activités de
gestion des DBM;
- le mélange des déchets biomédicaux aux
autres déchets ménagers
- l'absence de décharge contrôlée pour
l'élimination finale correcte tant des DBM que d'autres
types de déchets;
- L'absence d'incinérateur opérationnel dans les
formations médicales capables de brûler et les
fondre les objets tranchants;
- La non-implication des autorités
politico-administratives dans la gestion des DBM. 67
L'OMS soutien que ; une bonne élimination des produits
de santé expirés nécessite de veiller à appliquer
des méthodes de gestion et d'exécution à la fois efficaces
et économiques. La première mesure à prendre à cet
égard consiste à trier les médicaments pour réduire
le volume soumis au traitement, étant donné que celui-ci est
coûteux et complexe. Elle indique à cela les méthodes
à suivre comme 68:
66SCB, Préparation des Plans Nationaux de
Gestion des Déchets de soins médicaux en Afrique Subsaharienne,
Geneve 2004 67Kiyombo Mbela, Op Cite, p.x
69 OMS, Op Cit P16
61
Le Renvoi au donateur ou fabricant
Toutes les fois qu'il est possible, il conviendrait
d'envisager la solution consistant à renvoyer les médicaments
inutilisables au fabricant pour leur élimination sans risque, surtout
pour les médicaments qui posent des problèmes
d'élimination tels que les antinéoplasiques. Dans le cas des dons
de médicaments non demandés et inutilisés, en particulier
ceux arrivant après ou juste avant la date de péremption, il peut
être éventuellement possible de les renvoyer au donateur pour
élimination.
La mise en Décharges
Par mise en décharge, on entend le dépôt
direct des déchets sur un site de décharge sans traitement ni
préparation préalables. La mise en décharge est la
méthode la plus ancienne et la plus couramment utilisée
d'élimination des déchets solides. Les décharges sont
classées en trois types.
Décharge ouverte non contrôlée et non
aménagée
Ce type de décharge est sans doute le mode
d'élimination terrestre le plus couramment appliqué dans les pays
en développement. Lorsque des déchets non traités sont
déposés dans une décharge non contrôlée et
non aménagée, l'environnement local n'est pas
protégé et cette solution est donc à proscrire. Le
dépôt de médicaments non traités dans une telle
décharge est par conséquent déconseillé sauf s'il
n'existe absolument aucune autre solution. Dans ce cas, les médicaments
devraient de préférence subir un traitement de conditionnement
par solidification ou de neutralisation avant d'être
déposés. En dernier recours, si ce conditionnement n'est pas
possible, les déchets non traités doivent être rapidement
recouverts d'une couche épaisse de déchets urbains pour
éviter leur récupération. On ne doit pas perdre de vue que
le dépôt dans des décharges ouvertes non
contrôlées, en l'absence de mesures suffisantes pour
protéger les couches aquifères ou les cours d'eau, peut
être une cause de pollution et, dans le pire cas, de contamination des
eaux potables.69
70 OMS, Op Cit P16
62
Décharge aménagée
Dans le cas d'une telle décharge, des
aménagements sont faits pour prévenir dans une certaine mesure la
pollution des nappes aquifères par les substances chimiques. Le
dépôt de médicaments non traités dans une telle
décharge ne devrait être pratiqué que si le conditionnement
préalable des déchets est impossible.
Décharge contrôlée
aménagée
Le dépôt dans des décharges correctement
construites et exploitées est une méthode d'élimination
relativement sûre pour les déchets solides urbains ainsi que pour
les médicaments inutilisés. La première condition à
laquelle doit satisfaire une telle décharge est la protection des nappes
aquifères. La décharge doit être constituée par une
fosse creusée dans le sol, située à l'écart des
cours d'eau et au-dessus du niveau de la nappe. Les déchets solides
déposés chaque jour sont compactés et recouverts d'une
couche de terre assurant la protection sanitaire. La désignation
«décharge contrôlée aménagée »
s'applique à une installation répondant aux conditions en ce qui
concerne la situation, la construction et l'exploitation. La solution
consistant à transformer une décharge non contrôlée
en décharge contrôlée répondant à des normes
plus satisfaisantes devrait être envisagée.
De ce qui précède, l'OMS renseigne comme
conditionnement de produits de santé expiré ce qui suit 70:
- Solidification
La solidification consiste à fixer les déchets
pharmaceutiques dans un matériau dur à l'intérieur d'un
fût en plastique ou en acier. Les fûts devraient être
nettoyés avant d'être utilisés et ils ne devraient pas
avoir contenu préalablement une matière explosive ou dangereuse.
Ils sont remplis à 75 % de leur contenance avec des médicaments
sous forme solide et semi-solide, et pour le reste avec un liant tel que ciment
ou mélange ciment/chaux, mousse synthétique ou sable bitumineux.
Pour permettre un remplissage facile et rapide, les couvercles des fûts
devraient être enlevés par découpage et rabattus en
arrière. Des précautions doivent être prises pour
éviter les
63
coupures aux mains lorsque le personnel place les
médicaments dans les fûts. On verse ensuite le mélange de
chaux, de ciment et d'eau, de proportions 15/15/5 (en poids), de manière
à remplir complètement le fût. Dans certains cas, il peut
être nécessaire d'accroître la proportion d'eau pour obtenir
un mélange suffisamment fluide. Le couvercle du fût doit alors
être rabattu et fermé, de préférence au moyen d'un
joint soudé continu ou par des points de soudure. Les fûts
fermés devraient être alors placés au fond d'une
décharge et recouverts avec des déchets solides urbains. Pour
faciliter la manutention, les fûts peuvent être placés sur
une palette que l'on peut alors déplacer avec un chariot
spécial.
- Neutralisation
La neutralisation est une variante de la solidification. On
commence par sortir les produits pharmaceutiques de leur emballage : papier,
carton et plastique. Les pilules sont extraites de leur emballage
thermoformé. Les médicaments sont alors broyés et
mélangés de manière homogène avec un mortier
constitué d'eau, de ciment et de chaux. Comme on l'a déjà
dit, les travailleurs doivent porter des vêtements protecteurs
appropriés, ainsi que des masques, compte tenu du risque d'inhalation de
poussières. Le mélange à l'état liquide est alors
transporté sur un camion-bétonnière jusqu'à une
décharge et déversé sur des déchets urbains
normaux. Après solidification, il reste dispersé dans les
déchets solides. Ce procédé est relativement peu
coûteux et il peut être appliqué avec un matériel
simple. Il suffit de disposer d'un broyeur ou d'un rouleau à damer pour
broyer les médicaments, d'une bétonnière et de
quantités suffisantes de ciment, de chaux et d'eau.
- Rejet à l'égout
Certains produits pharmaceutiques liquides tels que sirops et
liquides intraveineux peuvent être dilués avec de l'eau puis
rejetés à l'égout par petites quantités à la
fois sans qu'il en résulte de risques sérieux pour la
santé publique ou pour l'environnement. Dans les cours d'eau à
écoulement rapide, on peut également déverser de petites
quantités de produits pharmaceutiques ou d'antiseptiques liquides
à condition qu'ils soient fortement dilués. Il pourrait
être nécessaire de recourir aux conseils d'un hydrogéologue
ou d'un ingénieur sanitaire dans les régions où le
réseau d'égouts est en mauvais état ou a été
endommagé par la guerre.
64
- Brûlage en enceinte ouverte
Les produits pharmaceutiques ne devraient pas être
détruits par brûlage à basse température en enceinte
ouverte, car cette solution entraîne un risque de libération de
polluants toxiques dans l'atmosphère. Par contre, les emballages en
papier et en carton, si l'on ne prévoit pas leur recyclage, peuvent
être brûlés. Pour ce qui est du chlorure de polyvinyle, par
contre, il ne doit pas être brûlé. Le brûlage des
déchets pharmaceutiques par cette méthode est
déconseillé, mais force est de constater qu'il est assez souvent
pratiqué. Si l'on doit y recourir, il est vivement recommandé de
ne traiter de cette manière que de très petites quantités
de produits pharmaceutiques.
- Incinération à moyenne
température
Dans de nombreux pays, il n'existe pas d'incinérateur
à deux chambres à haute température conçu pour
traiter les charges contenant plus de 1 % de composés
halogénés.
Les incinérateurs de ce dernier type satisfont à
des normes d'émission rigoureuses telles que celles publiées par
l'Union européenne. Il est plus probable toutefois que seuls des fours
et incinérateurs à moyenne température seront disponibles.
Dans les situations d'urgence, les autorités responsables pourront juger
acceptable le traitement de médicaments périmés sous forme
solide dans un incinérateur à deux chambres fonctionnant à
une température minimale de 850 °C, avec un temps de séjour
d'au moins deux secondes dans la deuxième chambre. De nombreux
incinérateurs de déchets solides urbains de type ancien sont des
appareils à moyenne température ; leur utilisation est
recommandée, à titre provisoire, de préférence
à celle d'autres solutions moins sûres telles que le
dépôt dans une décharge mal protégée et
contrôlée. Dans ce cas, il est recommandé de diluer des
déchets pharmaceutiques dans une grande quantité de
déchets urbains (sous un rapport de 1 à 1000 environ). Ce type
d'incinérateur n'est pas conçu pour brûler dans de bonnes
conditions les composés halogénés. Cependant, compte tenu
de la très faible teneur en produits halogénés de la
plupart des médicaments, il est peu probable que la teneur en
composés halogénés des gaz de combustion dépasse un
niveau négligeable.
Certaines branches industrielles qui utilisent des
procédés à haute température tels que cimenteries,
centrales thermiques chauffées au charbon ou fonderies en
général, ont des
-Incinération à haute température
dans des installations industrielles existantes
65
appareils de combustion remplissant plusieurs conditions
favorables : températures de combustion nettement supérieures
à 850 °C, longue durée de séjour dans la chambre de
combustion et dispersion des gaz de combustion à des altitudes
élevées grâce à des cheminées de grande
hauteur. Etant donné que la plupart des pays ne sont pas en mesure
d'exploiter de façon rentable des installations spéciales
coûteuses et complexes d'élimination des déchets chimiques,
il est intéressant de recourir aux installations industrielles
existantes pour résoudre le problème de l'élimination de
manière viable et économique.
Les fours à ciment conviennent particulièrement
bien pour l'élimination de produits tels que médicaments
inutilisés, déchets chimiques, huiles usées, pneus, etc.
Ces fours ont plusieurs caractéristiques qui les rendent bien
adaptés à cette utilisation. Au cours de la combustion, les
matières premières servant à produire le ciment sont
portées à des températures de l'ordre de 1450 °C, les
gaz de combustion atteignant même jusqu'à 2000 °C. La
durée de séjour du gaz à ces températures
élevées est de plusieurs secondes.
Dans ces conditions, tous les composants organiques contenus
dans les déchets sont complètement
désintégrés. Certains produits de combustion
potentiellement dangereux ou toxiques sont absorbés dans le laitier de
ciment ou retenus par le système d'échangeur de chaleur.
V. 3. OBSERVATION SYSTEME DE DESTRUCTION DES PRODUITS
DE SANTE EXPIRES UTILISE PAR LE 3e BUREAU DE LA DPS GOMA
Il est certains qu'il existe plusieurs méthodes
applicables bien sûr à différentes catégories des
produits de santé expiré résultants de Tri, mais le
système devra reste le même par tout.
A l'issue de notre entretien avec le 3e Bureau de
la DPS Goma et certains partenaires de celui - ci et aussi suite à
l'observation par rapport aux différents rapports de destruction et au
principe de destruction des produits de santé expiré ; nous
avions relevé deux grandes irrégularités à savoir ;
la location occasionnelle par le 3e Bureau de la DPS Goma des sites
non conformes et incontrôlés pour la destruction des produits de
santé expirés et la négligence de certaines
méthodes applicables à la destruction des produits de
santé expirés qui pourrait par contre décourager les
chiffonniers a envahir leurs sites.
66
Dans la proposition du plan national de gestion des
déchets biomédicaux, initiative de l'environnementaliste KIYOMBO,
il soutient que La décharge des déchets dans une décharge
sauvage est une pratique polluante pour l'environnement et favorise la
contamination de la population (surtout les maraîchères et enfants
de rue) qui s'adonnent à la récupération de certains
déchets. Cette situation mérite d'être corrigée en
dotant les grandes Villes du pays des décharges
contrôlées.71
L'OMS confirme que dans certains pays, où les
décharges sont souvent visitées par des chiffonniers, il existe
un risque que les médicaments déposés soient
récupérés et vendus par ceux-ci. Il faut donc prendre des
mesures pour éviter tout détournement au cours du tri et toute
récupération de médicaments dans les décharges. La
meilleure mesure de prévention à cet égard consiste
à appliquer un traitement de conditionnement. Si l'on est obligé,
en dernier recours, de déposer les médicaments non traités
dans une décharge, on doit veiller à ce qu'ils soient
immédiatement recouverts par une couche épaisse de déchets
urbains. 72
Bref, sur les 22 questions utilisées dans Deux grands
interviews ; 22 réponses étaient obtenues partout, soit un taux
de réponse de 100 %. Un entretien avec 2 travailleurs directement
impliqués dans la destruction des produits de santé
expirés et des observations sur les différents rapports de
destruction des produits de santé expirés au niveau du
3e bureau de la DPS Goma étaient réalisés et
aussi l'exploration du manuel de l'OMS parlant de principes de destruction de
médicaments.
Les connaissances sur la gestion des DBM étaient
jugées suffisantes par 62,6 % des interviewés et les risques
sanitaires liés aux DBM connus à 80 %, soit 17,6 réponses
positives.
Selon les rapports du 3e Bureau de la DPS Goma, 20,9 tonnes de
produits de santé expirés étaient déclarés
et détruits au cours de la période 2011 - 2013; ceci était
fait à 100% dans des sites sous louées.
Selon tous les interviewés ; presque 65% de produits de
santé expirés détruits pendant cette période
était récupéré par la population après
chiffonnage des sites.
71 Kiyombo Mbela, Op Cite, p.x 72OMS, Op Cit P16
67
Et bien, il sied de signaler que tous les produits de
santé expirés ne sont pas détruits de la même
façon; ainsi, un rigoureux tri et application de méthodes y
afférentes sont requis, la mise en décharge
contrôlée est de rigueur.
Ceci devrait être un vade-mecum des intervenants dans ce
secteur. Si par conséquent les chiffonnages de leurs sites se
répètent d'année en année ; il faudra alors bien
suivre la prestation et des agents chargés de cette opération et
des observateurs y affecté et enfin appliquer un système de
renforcement de respect de principes et au final, avoir une décharge
officielle et appropriée.
68
CHAP. VI. CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
VI.1. CONCLUSION
Notre étude a porté sur l'analyse du
système utilisé dans la destruction des produits de santé
expirés, cas du 3e Bureau de la DPS - Goma du 01 Janvier 2011
au 31 Décembre 2013, la problématique consistait à savoir
: Pourquoi les récupérateurs informels chiffonnent les sites de
destruction des produits de santé expirés tenues par ce bureau.
Ce qui nous a conduit à poser la question principale de savoir :
« Pourquoi sont-ils envahis, démolis et
chiffonnés tous les Ans, les sites de destruction des produits de
santé expirés gérés par le 3e bureau de
la DPS Goma? »
Cette interrogation a suscité trois autres questions
spécifiques à savoir :
5. Quelles sont les causes d'envahissements et de la
démolition suivie de chiffonnage répétés des sites
de destruction des produits de santé expirés gérés
par le 3e bureau de la DPS Goma?
6. Que ce qui attirerait et les faciliterait dans leurs sales
besogne, les envahisseurs - chiffonniers des sites de destruction des produits
de santé expirés gérés par le 3e bureau
de la DPS Goma?
7. Que peut faire le 3e bureau de la DPS - Goma
pour fiabiliser son système de destruction des produits de santé
expirés et éviter les chiffonnages répétitifs de
ses sites?
En répondant à ces questions, nous avons
émises les hypothèses de recherche suivantes :
3. Hypothèse principale
« Les sites de destruction des produits de santé
expirés tenus par le 3e bureau de la DPS - Goma de 2011
à 2013, seraient envahis et chiffonnés car n'étant pas
bien structurés et même sécurisés »
69
4. Hypothèse spécifiques
1. Les envahissements et chiffonnages
répétés des sites de destruction des produits de
santé expirés tenus par le 3e bureau de la PDS - Goma
seraient dus à l'application par ce bureau d'un système
incohérent d'une part et de l'autre part, par l'absence de sa propre
décharge appropriée et sécurisée.
2. Les envahisseurs - chiffonniers des sites de destruction
des produits de santé expirés tenus par le 3e bureau
de la PDS - Goma seraient attirés par les produits médicamenteux
expirés non détruits complètement et aussi par la valeur
de les contenants, tous laissés pour compte.
3. Pour fiabiliser son système de destruction des
produits de santé expirés, le 3e bureau de la DPS -
Goma devrait d'une part, posséder du site de destruction propre à
lui, pour mieux dire ; d'une décharge publique et de l'autre part, il
devrait appliquer comme il se doit , les principes applicables à la
destructions des produits de santé expirés conseillés par
l'OMS, tout en les adaptant aux réalités de Goma.
Comme méthodologie nous avons fait recours à
l'approche compréhensive qui nous a permis d'analyser qualitativement
les données en utilisant notamment:
- La méthode d'entretien semi-directif avec appui d'un
guide élaboré pour cette fait ; cette méthode nous a
permis de fixer notre observation comme vous pouvez le constater dans ce
travail au niveau des cadre conceptuel, de la vérification et la
validation des résultats, et enfin de la collecte systématique de
données.
- La méthode documentaire : celle - ci nous a permis
à consulter des documents administratifs et des rapports du
3e Bureau de la DPS Goma couvrant les années 2011, 2012 et
2013, et aussi certains rapports de certaines organisations partenaires de la
DPS en matière de destruction des produits de santé
expirés.
A l'issus de notre analyse ; nous avions constaté
qu'évidement les causes d'envahissements et chiffonnages
répétitifs des sites de destruction des produits de santé
expirés tenus par le 3e bureau de la DPS - Goma de 2011 à 2013,
seraient le manque d'une décharge officielle et
70
contrôlée et aussi la non application stricte des
méthodes corolaires aux différents tris des produits de
santé expirés.
Au vu de résultat de l'analyse que voici ; nous avions
constaté que selon les rapports du 3e Bureau de la DPS Goma, 20,9 tonnes
de produits de santé expirés étaient
déclarés et détruits au cours de la période 2011 -
2013; ceci était fait à 100% dans des sites sous
louées.
Selon tous les interviewés ; presque 65% de produits de
santé expirés détruits pendant cette période
était récupéré par la population après
chiffonnage des sites.
Bref, 100% d'actions de destruction des produits de
santé expirés qu'entreprend le 3e Bureau de la DPS Goma se passe
dans de lieux sporadique choisis occasionnellement, ce qui démontre
clairement qu'ils ne sont nullement structurés ni
contrôlés. Ainsi donc, nous avions confirmé
l'hypothèse selon laquelle Pour fiabiliser son système de
destruction des produits de santé expirés, le 3e
bureau de la DPS - Goma devrait d'une part, posséder du site de
destruction propre à lui, pour mieux dire ; d'une décharge
publique et de l'autre part, il devrait appliquer comme il se doit , les
principes applicables à la destructions des produits de santé
expirés conseillés par l'OMS, tout en les adaptant aux
réalités de Goma..
VI.2. RECOMMANDATIONS
AU GOUVERNEMENT DE LA RDC
De mettre en place un programme national de destruction des
déchets et plus spécifiquement celui de produits de santé
expirés et de le promouvoir dans toutes les provinces.
AU 3e BUREAU DE LA DPS - NORD KIVU
D'avoir une décharge propre a eux qui sera bien
contrôlée.
De suivre à la lettre la procédure de destruction
des produits de sante expirés et l'exigence requise par catégorie
de produit triés.
De neutraliser les produits de santé expirés avant
la solidification et de pratiquer la solidification dans une moule à
béton et d'enfouir le reste au nu.
71
De sensibiliser les populations sur les dangers des produits de
santé expirés et de punir les récidivistes le cas
échéant.
A LA POPULATION RECUPERATEUR
Le chiffonnage n'est pas bon car il les expose aux risque de
santé majeurs et expose toute la communauté sur le plan sanitaire
si une fois les gens consomment les produits de santé expirés
revendus par eux et aussi ils exposent l'environnement aux risques de
pollution.
72
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
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médicaments, Paris, 2004
2. CICR,Manuel de gestion des déchets
médicaux, Genève, mai 2011
3. DE SOLERE Marie, Problématique de la prise en
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4. FSU, MSF-OCA, Guide d'approvisionnement, version 1.0.
Manuel inédit. Plantage 2008
5. Joëlle BAAKLINI, les problèmes
engendrés par les médicaments non utilisés(MNU) en France
et a l'Etranger, thèse inédite. Paris - Sud
XI.
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8. Ministère de la Santee Publique-Madagascar,
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11. OMS, Gestion du traitement des déchets
médicaux-Directives, Février 2005, Washington.
12. OMS, Les déchets liés aux soins de
santé. Aide mémoire n° 253; Genève
2011.
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ottawa,
14. Pharmaciens Sans Frontières Comité
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produits pharmaceutiques, Juillet 2004, Paris
15. Pharmaciens Sans Frontières, Module III -
Gestion des Médicaments, Avril 2004
16. Pharmaciens Sans Frontières,
médicaments essentiels génériques,
Avril 2004
17. Pr Jamal TAOUFIK, les produits pharmaceutiques non
médicamenteux : nouvelle opportunité Pour le
pharmacien, Agadir , Nov. 2007
18. Projet Sphère, Charte Humanitaire et Normes
Minimales, 2004
19. SCB, Préparation des Plans Nationaux de
Gestion des Déchets de soins médicaux en Afrique
Subsaharienne, Genève 2004
20. WHO/EDM/PAR/99.2, principes d'élimination sans
risques des produits pharmaceutiques non utilises pendant et après les
situations d'urgence, inédit, 1999
73
2. COURS
1. BUHENDWA, S., Cours de Méthodologies de
Recherches Scientifiques, G3, ISLG, Goma 2013 - 2014
3. SITE WEB ET RAPPORTS
1. CTRL,
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/analyse
2. Dictionnaire Littré,
www.litree.org/systeme,
visité le 02 Août 2014
3. Larousse,
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/analyse/3235
4. Jean-Marc Lehu, L'encyclopédie
du marketing, consulté sur internet en Juillet 2014
5. Journal pratique,
http://www.journaldunet.com/business/pratique/dictionnaire-comptable-et-fiscal/15113/produits-definition-traduction.html,
consulté en Juillet 2014
6. MINISANTE, Direction des Services
Généraux, D1, visité sur le portail
officiel du Minisanté, en Aout 2014
7.
http://www.eurekasante.fr/parapharmacie.html,
visite le 8 Aout 2014
8.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Système,
visité le 14 Juillet 2014
9. Wikimedia, Récupération informelle de
déchets, visité en Août 2014
10. Wikkipedia,
http://fr.wikipedia.org/wiki/destruction
11. DPS, Rapport d'activités 2011, 2012 et
2013, Bibliothèque provinciale, Goma Octobre 2014
12. IPS Nord Kivu, Procédure de la destruction des
médicaments et aliments périmés, altérés et
avariés, circulaire de Juillet 2005, Goma - RDC
13. KIYOMBO MBELA, rapport préliminaire sur plan
de gestion des déchets biomédicaux, Kinshasa,
Déc. 2003, P 13
74
ANNEXES
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Tableau récapitulatif des méthodes
d'élimination applicables pendant et
après les situations d'urgence P30
Tableau 2. Cadre conceptuel P42
Tableau 3. Cadre opérationnel P43
Tableau 4. Grille sommaire d'analyse compréhensive des
résultats P59
Tableau 5. Observation de quantités détruites
annuellement et des risques accourus P60
A. GUIDE D'ENTRETIEN
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