II.2. Le pH :
Il exprime le degré d'acidité des eaux. En
effet, le pH marin est voisin de 8.2 et tout apport continental se traduit par
la modification de sa valeur normale. La mesure est effectuée à
l'aide d'un multiparamètre (multi340i/set WTW) ainsi qu'un pH-
mètre du type ORION qui possède une compensation automatique de
la température et il est étalonné par des solutions tampon
de pH 4 et 7.
Le pH dépend de la température et de la teneur
en CO2 dissous. Or cette dernière varie rapidement dans
l'échantillon, c'est pourquoi on a privilégié la mesure in
situ.
II .3. La conductivité électrique :
C'est la conductance d'une colonne d'eau comprise entre deux
électrodes métalliques. Sa mesure permet d'évaluer
rapidement mais approximativement la minéralisation globale de l'eau
(Rodier, 1984).
La conductivité est la propriété d'une
substance à transmettre le courant électrique ; ainsi plus elle
contiendrait d'éléments chargés, plus la
conductivité sera élevée. Celle-ci nous permettra de
suivre l'évolution des éléments majoritaires :
HCO- 3 et Ca2+ (Klein, 2004).
Elle est exprimée en micro-simens par
centimètres (us/cm) ou (ms/cm).
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Dans notre étude ont a utilisé un
multiparamètre conductimètre-salinomètre du type
(multi340i/set WTW). La conductivité varie avec la température
mais cet appareil comporte une compensation automatique de la
température.
II.4. L'oxygène dissous :
Dans notre étude on a utilisé un
multiparamètre oxymètre portatif du type WTW. L'appareil nous
donne la teneur de l'oxygène dissous en %.
II.5. La salinité :
On a mesuré la salinité in situ à l'aide
d'un conductimètre-salinomètre (multi340i/set WTW) qui donne une
valeur en %o ou en g/l. Cet appareil est préalablement
étalonné par l'eau de mer standard de salinité
égale à 35%o et la valeur est donnée en %o. Cette mesure
reflète la portion des sels dissous dans un kg d'eau de mer.
II.6. Les sels nutritifs :
Dans l'eau de mer, le cycle de l'azote est tributaire des
mécanismes suivants :
L'azote de sels nutritifs (NH4 +, NO2 -, NO3-) est
assimilé par les plantes, les algues benthiques et le phytoplancton,
puis transformé en matière organique servant en grande partie de
nourriture au zooplancton et aux poissons.
Mais l'azote organique repasse à l'état
minéral (minéralisation des déchets organiques) sous
l'effet d'enzymes secrétées par l'appareil digestif des animaux
et surtout par la biodégradation bactérienne.
La minéralisation de l'azote regroupe l'ammonification
et la nitrification.
L'ammonification correspond à la dégradation des
substances azotées jusqu'au stade de l'azote ammoniacal. Elle est due
à un nombre considérable de micro-organismes, en particulier les
bactéries et les champignons.
La nitrification correspond à l'oxydation de l'azote
ammoniacal qui aboutit à la formation des NO2- puis des NO3 -
. Elle est assurée par des bactéries nitrificatrices,
principalement du genre Nitrobacter (Zeggaf-Tahri, 1993).
II.6.1. Stratégie de prélèvement
:
Le prélèvement de l'eau a été
effectué à une profondeur de 30 cm (Fig) à l'aide de
bouteilles opaques et conservées au froid. En effet, il faut veiller
à empêcher toute contamination ou perte par absorption. Il faut
également tenir compte de la force ionique de
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l'eau de mer qui est nettement plus élevées que
celle de la plupart des eaux naturelles. Il faut aussi éviter le risque
d'interaction entre l'échantillon et le récipient.
Une fois l'échantillonnage réalisé et les
mesures in situ effectuées, les échantillons sont analysés
au laboratoire. En premier lieu, nous réalisons la filtration des eaux
par l'intermédiaire d'un système de filtre (pompe), ensuite nous
effectuons les différentes manipulations pour le dosage.
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