EPIGRAPHE
« L'éducation est le logiciel de
l'ordinateur central qui programme l'avenir des
sociétés ».
Joseph Ki-Zerbo
II
DEDICACE
Ce travail est dédié à
Lucette Diasuka Risasi, Heaven Risasi, Yohann Risasi,
Berdi Risasi, Richard Risasi Etutu Lipaso et Bernadette Basila Risasi
dont les soutiens et l'affection me donnent des raisons
d'espérer.
RISASI ONGONDJO Deltard
III
RISASI ONGONDJO Deltard
REMERCIEMENTS
Au seuil de ce travail qui sanctionne la fin de notre cycle de
Diplôme Spécial en Economie de Développement à
l'Université Catholique du Congo (UCC), nous avons le devoir de
remercier tous ceux qui nous ont apporté un soutien pour son
l'élaboration.
Nous remercions, de prime abord, le pouvoir organisateur, le
comité de Direction, toutes les autorités académiques,
scientifiques et, le personnel administratif et ouvrier de l'Université,
pour leurs dévouements tout au long de la formation dont nous avons
été bénéficiaire.
Aussi, voudrions-nous témoigner notre reconnaissance au
Professeur RAMAZANI BIN SABITI Jean-Paul qui bien vouloir nous diriger,
malgré ses multiples occupations professionnelles. Sa rigueur et ses
conseils ont été d'un concours appréciable, pour
l'aboutissement heureux de cette oeuvre scientifique.
Qu'il nous soit permis d'exprimer notre gratitude aux
autorités académiques, scientifiques et administratives de
l'Université Pédagogique Nationale (UPN), pour nous avoir
facilité l'accès à l'information et à la
formation.
De même, que les condisciples, compagnons de tous les
jours avec qui nous avons partagé des moments de joie et
d'épreuve, trouvent à travers cette phrase l'expression profonde
de notre gratitude.
En outre, nous pensons à Nerha Risasi, Richard Risasi,
Emmanuel Risasi, Lili Risasi, Léonie BUBU, Arlon Diasuka, et les
Familles Risasi, Basila, Labulu pour le soutien manifesté à notre
humble personne.
Enfin, que tous ceux dont les noms ne sont pas cités
ici, mais qui ont contribué à la réalisation de cet
ouvrage, trouvent à travers cette phrase l'expression de notre
reconnaissance et de notre amitié.
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 1 : Structure du système
éducatif congolais 19
Tableau n° 2 : Bâtiment du rectorat 49
Tableau n° 3 : Bâtiment administratif 49
Tableau n° 4 : Bâtiment académique 50
Tableau n° 5 : Bâtiment imprimerie 50
Tableau n° 6 : Nombres de pavillons 51
Tableau n° 7 : Nombres de bureaux et salle des cours
54
Tableau n° 8 : Personnel académique et
scientifique 56
Tableau n° 9 : Agents administratifs 57
Tableau n° 10 : Effectif des étudiants inscrit
à l'UPN 69
V
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
BAP : Brevet d'aptitude professionnelle
CADECO : Caisse générale d'épargne du
Congo
CAP : Certificat d'aptitude professionnelle
CEPSI : Centre d'étude sur la paix et la
sécurité
internationale
CSP : Cycle de spécialisation professionnelle
CP : Chef de promotion
DEA : Diplôme d'étude approfondi
DES : Diplôme d'étude supérieure
EPSP : Enseignement Primaire Secondaire et
Professionnel
ESU : Enseignement Supérieur et Universitaire
FMI : Fond monétaire internationale
IPN : Institut Pédagogique Nationale
Km : Kilomètre
MESU : Ministère de l'Enseignement Supérieur et
Universitaire
MECRECO : Mutuelles d'épargne et de crédit du
Congo
MONUSCO : Mission de l'organisation des nations unies
pour la stabilité en République Démocratique
du Congo
NTIC : Nouvelle technologie de l'information et de
la communication
ONG : Organisation non gouvernementale
vi
ONU : Organisation des nations unis
PIB : Produit intérieure brut
PNUD : Programme des nations unies pour le
développement
PRESU : Programme d'enseignement supérieur
et universitaire
RDC : République Démocratique du Congo
REGIDESO : Régie de distribution d'eau
SIC : Science d'information et de la communication
SNEL : Société nationale d'Electricité
TENAFEP : Teste de fin d'études primaires
UNAZA : Université Nationale du Zaïre
UNESCO : Organisation des nations unies pour
l'éducation, la science et la culture
UPN : Université Pédagogique Nationale
1
INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
Vers la fin des années 1970, une dizaine
d'années après sa première réforme amorcée
en 1969, le président Mobutu faisait remarquer que « notre
système éducatif est un immense appareil en très mauvais
état, auquel nul ne sait remédier... Le manque d'évolution
entre l'enseignement et la croissance économique crée des
tensions sociales de plus en plus graves. Car sur le marché de l'emploi,
il y a des diplômes en surnombre, et dans d'autres domaines le
déficit en cerveau sera difficile à combler... Nous devons
procéder non à une réforme de l'enseignement mais à
une révolution du système1 ».
Cette déclaration du président Mobutu peut
être considérée comme un constat d'échec d'un
système éducatif inadapté aux besoins réels du pays
et aux objectifs du développement. Bien avant cette déclaration,
les responsables de l'éducation nationale avaient déjà
ressenti la menace. Ils ont initié la première réforme du
système d'enseignement en 1968, puis en 1971. Cette dernière sera
fondée sur quatre principes de l'enseignement supérieur, la
concentration des pouvoirs, la spécialisation des établissements,
et la professionnalisation de l'enseignement.
Cependant, « l'université dans notre pays n'a pas
été engendrée par notre société, nous
l'avons reçue en héritage, toute pétrie d'une
idéologie qui charrie déjà dans son sillage un projet de
société ; celle-là même qui l'a engendrée. Il
s'agirait peut-être d'apprivoiser cette université et de l'adapter
à nos besoins propres, à défaut d'une transformation
radicale problématique et dont les commandes du processus
décisionnel nous échappent2 ».
Le système éducatif ne semble pas avoir
l'influence sur le rayonnement souhaité du développement du pays,
avec un si grand nombre d'universités, le pays devait quand même
pouvoir progresser rapidement. Apparemment, le produit fini ne répond
pas assez à l'attente justifiée du pays.
1MOBUTU SESE SEKO, Cité par ISANGO W,
Réflexions sur la nouvelle réforme de l'enseignement
supérieur et universitaire dans Zaïre-Afrique n°158, 1981,
p 491
2 GAMBEMBO GAWIYA-A-GANZAZI, L'université et
développement, leçon d'un colloque tenu à lubumbashi,
dans Zaïre-Afrique n° 172, 1983, p 95
2
« L'utilisation de plus des sociologues et psychologues
s'accompagne d'une dégradation de notre enseignement et de la
délinquance, plus de médecins et pharmaciens nationaux signifient
aussi plus de problèmes de santé et coûts
élevés des médicaments ; plus d'agronomes égale
augmentation des importations alimentaires, un plus grand nombre
d'économistes et spécialistes en ce qu'on a nommé sciences
du développement se remarque par un sous-développement accru ;
plus d'ingénieurs en sciences appliquées entraîne moins de
productions nationales, plus de juristes et criminologues est synonyme de plus
d'injustices et de crimes...Plus, il y a des spécialistes universitaires
utilisés moins les résultats sont probants, plus les
problèmes sont aggravés, y compris dans la production de
connaissances c'est-à-dire dans l'entreprise universitaire
elle-même3 ». "C'est ici que vient en force la question
de savoir quels sont les obstacles au développement liés au
système éducatifs nationale ?".
Eu égard à ce qui précède, il
apparaît clairement que le système éducatif congolais
constitue un réel obstacle au développement. Ces
différentes réformes initiées ont plus abordé la
question des structures de nos établissements d'Enseignement
Supérieur et Universitaire et non celui de la nature de cet
enseignement, de ses qualités et de ses implications. Notre
système éducatif doit alors être au service de l'homme et
de la société. Un système éducatif qui lutte contre
la médiocrité. « Seule une élite scientifique,
intellectuellement et moralement bien formée est garante d'une
indépendance réelle et entière4 ».
2. REVUE DE LA LITTERATURE
En vue de nous imprégner, plus particulièrement,
des travaux réalisés sur les obstacles au développement
liés au système éducatif national, cas de
l'Université Pédagogique Nationale, notre investigation nous a
conduit dans certaines bibliothèques de la ville de Kinshasa, où
nous y avons deux mois durant, compulsé des registres et
répertoires et passé en revue des travaux (livres et
3BONGELI. E. L'université et
sous-développement au Zaïre, ou la spécialisation de
l'incompétence, dans Analyses sociales. Kinshasa, volume1, n°
1, 1985, p 26
4BAKOLE WA ILUNGA. Université et
développement rural, dans Zaïre-Afrique, 1984, p 4
3
mémoires de licence). A ce stade, certains travaux ont
retenu notre attention.
a) En ce qui concerne les ouvrages publiés, nous en
avons retenu quatre principaux ci-dessous présentés :
? « Education en République Démocratique
du Congo5 ». BONGELI YEIKELO YA ATO E. L'auteur fait un tour
d'horizon des grands défis qui se posent dans notre pays : des
filières de formations appropriées pour que les cerveaux produits
par le système éducatif congolais soient réellement utiles
et pratiquement utilisables en République Démocratique Congo.
? « L'école trahie6 ». EKWA bis
ISAL M. Il analyse, en survol rapide, la situation actuelle du système
éducatif congolais et établit la responsabilité de
l'école dans la dégradation du pays.
? « L'enseignement universitaire et supérieur au
Congo-Kinshasa, défis et éthique 7». MATANGILA
MUSADILA, L. Il met l'accent sur la reconstruction nationale en
général et celle du système éducatif congolais en
particulier qui exige la mise en oeuvre d'une politique de bonne
gouvernance.
? « Le défi de l'éducation pour tous en
République Démocratique du Congo8 ». KONDANI
KOWIANDE F. Il a parlé sur L'ensemble de processus d'apprentissage,
formel ou autres, grâce auquel les individus considérés
comme adultes dans la société dans laquelle ils appartiennent
développent leurs aptitudes, enrichissent leurs connaissances et
améliorent leurs qualifications techniques ou professionnelles ou les
réorientent en fonction de leurs propres besoins et de ceux de la
société.
b) Parmi les mémoires de licence, nous en avons retenu
six, ci-dessous résumés :
? « Impact de la qualité de l'éducation sur
le revenu individuel à Goma9 ». CIRUZA MUDERWA E.
L'auteur pense que la baisse de
5BONGELI. E. Education en République
Démocratique du Congo. Paris. Edition Harmattan, 2015
6EKWA BIN ISAL M. L'école trahie.
Edition Cadicecd, 2004
7MATANGILA MUSADILA L. L'enseignement
universitaire et supérieur au Congo-Kinshasa, défies et
éthique. Paris. Edition l' Harmattan, 2003
8KONDANI KOWIANDE F. Le défi de
l'éducation pour tous en République
Démocratique du Congo. Edition,
Université Africaines, 2010
9CIRUZA MUDERWA E. Impact de la qualité de
l'éducation sur le revenu individuel à Goma. Mémoire
de licence, UG-Goma, 2008
4
qualité de l'éducation pourrait influencer
négativement la variation du niveau de vie de la population
congolaise.
? « La dégradation de l'enseignement
supérieur et universitaire en RDC de 1971 à nos jours10
». KAWISSA HAPANGO L. Il a parlé de la dégradation du
système éducatif qui a commencé avec la colonisation.
Toutes les réformes envisagées est un facteur qui est à la
base du sous-développement.
? « Analyse des conditions de travail du personnel
scientifique de l'université pédagogique nationale11
». LUVIKI L. Elle a constaté que les conditions de travail du
personnel scientifique qui paraissent inappropriées ; son
amélioration aboutira à la promotion de l'enseignement.
? « Les obstacles visibles, invisibles, insolites et
subtils en RDC de 1885 à ces jours12 ». MALOBA MUKENDI
M. Les véritables obstacles au développement de la
République Démocratique du Congo seraient visibles, invisibles,
insolites et subtils, qui sont la colonisation, l'administration et le
système éducatif, l'humiliation, le pouvoir politique, la
masculinisation du pouvoir, la religion et la raison.
? « Analyse de l'accès à l'éducation
à Kinshasa13 ». MATHODI LUMBU H. L'auteur note que la
pauvreté, le revenu du ménage et les autres facteurs
sociodémographiques du ménage ont une influence sur
l'éducation des enfants.
? « Enseignement supérieur et privé et
marché de l'emploi de 1989 à nos jours14 ». NKOY
MBOYO A. L'auteur décrit la contradiction entretenue par l'Etat
congolais, d'une volonté de libérer, de forme des gens qu'on
saura utiliser. Nous aimerons faire la préoccupation du ministère
de l'éducation nationale qui en appelé à la
régulation
10KAWISSA HAPANGO L. La dégradation de
l'enseignement supérieur et universitaire en RDC de 1971 à nos
jours. Mémoire de licence, UPN-Kinshasa, 2009
11LUVIKI L. Analyse des conditions de travail du
personnel scientifique de l'université pédagogique nationale.
Mémoire de licence, UPN-Kinshasa, 2007
12MALOBA MUKENDI M. Les obstacles visibles,
invisibles, insolites et subtils en RDC de 1885 à ces jours.
Mémoire de licence, UPN-Kinshasa, 2002
13 MATHODI LUMBU H. Analyse de l'accès à
l'éducation à Kinshasa. Mémoire de licence,
UK-Kinshasa, 2007
14NKOY MBOYO A. Enseignement supérieur et
privé et marché de l'emploi de 1989 à nos jours.
Mémoire de licence, UPN-Kinshasa, 2000
5
de cette situation. C'est-à-dire, reconnaître et
utiliser les diplômes du secteur privé de l'enseignement
supérieur et universitaire.
3. PROBLEMATIQUE
Les personnes, aussi bien que les pays, tirent avantage de
l'instruction. Pour les premières, les avantages potentiels
résident dans la qualité de la vie en général et
dans la rentabilité économique d'un emploi durable et
satisfaisant. Pour les seconds, l'avantage potentiel est lié à la
croissance économique et à l'instauration de valeurs communes qui
cimentent la cohésion sociale. L'éducation est donc perçue
comme un élément moteur de la vie macroéconomique d'un
pays. En d'autres termes, l'éducation, en favorisant l'éclosion
et l'évolution des capacités du capital humain constituent un
investissement productif de taille et un moteur de la croissance, de l'emploi
et de l'augmentation des revenus. Elle joue aussi, par le biais de la formation
de la main d'oeuvre et des compétences nécessaires, pour
l'attractivité, la compétitive et la réussite
économique d'un pays.
« Au cours des deux dernières décennies, le
niveau de scolarisation a augmenté partout dans le monde. Cette
augmentation a concerné aussi bien les pays développés que
ceux en développement. Dans les premiers, la question n'est plus de
généraliser et démocratiser l'accès au
système éducatif, mais d'en tirer le plein avantage pour assurer
à l'économie nationale le savoir, l'innovation et les
connaissances dont elle a besoin pour sa croissance ; alors que dans les
seconds en développement, on lutte encore pour la
généralisation de la scolarisation, puisqu'une frange importante
de la population n'a toujours pas accès au système. Pire encore,
un pourcentage important de ceux qui ont la chance d'aller à
l'école primaire ne la terminent pas, ou encore, ne réussissent
pas la transition vers l'enseignement secondaire. Ces enfants n'auront donc pas
acquis les bases nécessaires d'une scolarisation suffisante et efficace
pour ne pas sombrer dans les ténèbres de l'illettrisme et de la
pauvreté15 ».
15WALT WHITMAN ROSTOW. The stages of economic
growth: a non-communist manifesto, Cambridge university press, 3e edition,
Cambridge 3, 1990
6
C'est ainsi que chaque Etat devrait s'investir à fond
dans la construction de son système éducatif. Les théories
du développement considèrent que les pays ont une meilleure
chance de rattraper les économies les plus avancées, lorsqu'ils
sont dotés d'une main d'oeuvre qualifiée et préconisent
que l'accès au système éducatif soit
généralisé et qu'il soit également de
qualité.
En effet, l'éducation joue le rôle du ciment
social, dans ce sens qu'elle donne à l'ensemble de la population des
valeurs culturelles communes qui favorisent le développement individuel.
Parmi les valeurs qui, généralement, se développent avec
la diffusion de l'enseignement, on retrouve la liberté, la
démocratie et parfois la stabilité politique. Pour toutes ces
raisons, l'éducation peut être considérée comme un
véritable trésor et un facteur de développement.
Les principales entraves au développement du
système éducatif, en République Démocratique du
Congo (RDC), sont liées aux facteurs endogènes et
exogènes. Les premiers sont attribués à la faible
qualité du système et à la faible diffusion de
l'éducation sur toute la population, alors que les seconds concernent le
contexte économique et social dans lequel ces politiques
éducatives ont été mises en place. La participation
très modeste du secteur privé dans le financement et
l'investissement en éducation, et la faible adéquation entre
l'offre éducative et les besoins du marché du travail comptent
parmi les facteurs explicatifs
C'est pourquoi, les différents secteurs de la vie
nationale enregistrent, depuis plus d'une décennie, un important
dysfonctionnement de sorte qu'il n'est pas facile aujourd'hui de faire
ressortir clairement, et de manière détaillée, le bilan de
système éducatif en RDC. Le secteur éducatif illustre bien
la profondeur de la crise que traverse le pays. Plusieurs facteurs sont
à la base de dégradation de notre système éducatif
; car on ne peut pas envisager le développement dans un pays qui tourne
le dos au système éducation nationale.
« Pourtant, c'est à travers ce type
d'investissement que le pays peut se doter des compétences susceptibles
d'augmenter l'efficacité et la productivité au travail et
d'exercer à terme une incidence relativement forte sur la croissance. Il
est évident que les dépenses d'éducation et de
santé sont deux éléments de la politique budgétaire
qui peuvent accélérer la croissance à long terme, car
des
7
travailleurs instruits et en bonne santé sont non
seulement productifs que les autres, mais aussi plus à même de
recevoir une formation et s'adapter rapidement aux changements
technologiques16 ».
Ce non financement de l'éducation a pour
conséquence la corruption. L'intelligence et l'application aux cours ne
sont plus les seuls moyens de réussir. Un peu d'argent suffit pour y
parvenir. C'est pourquoi la tricherie et la corruption sont
tolérées couramment comme moyen de réussite et d'admission
dans la promotion supérieure. Le comble en est que certains parents
estiment que la réussite est devenue un droit pour leurs enfants de peur
de devoir payer plusieurs fois les mêmes frais académiques
(scolaires). Ils succombent à la corruption.
« Ce type de pays ne peut prétendre ni au
développement, ni à la démocratie, ni à l'esprit
inventif, ni à la mondialisation ; il encourt plutôt le risque
d'être compté parmi les Etats esclaves soumis17 ».
C'est pourquoi la qualité de l'éducation doit être
d'actualité en RDC.
En parlant de la qualité de l'éducation, nous ne
nous baserons que sur celle de l'Enseignement Supérieur et Universitaire
(ESU), bien que la qualité de l'Enseignement Primaire Secondaire et
Professionnel (EPSP), soit en déclin si on peut le dire. L'ESU en RDC
n'est pas épargné de cette situation. Face à une
très forte demande éducationnelle, les institutions
supérieures et universitaires du pays ne sont pas à même de
subvenir au besoin de ces candidats dont le nombre toujours croissant. Car la
totalité de ces institutions n'ont pas des bâtiments, du personnel
enseignant qualifié, des fonds correspondant à leur vision.
Comme nous le savons tous, les difficultés
économiques et les guerres n'ont pas permis des nouvelles constructions
à travers le pays. C'est pourquoi les infrastructures d'accueil sont
insuffisantes. Quant aux anciennes, elles ne sont pas entretenues et elles sont
souvent mal équipées en bancs, écritoires, en
matériels didactiques, en laboratoire, en bibliothèque, etc....
Il n'est pas rare de trouver des
16Banque Centrale du Congo, Bulletin Mensuel
d'Information et Statistiques, Mai 2005, dans www.google,
consulté le 5 septembre 2016
17 KAMBA EVANGUNUNGA A. La réforme de l'enseignement
supérieur et universitaire au Congo, L'école
Démocratique (APED), Kinshasa, 2007, p 7
8
étudiants suivre des leçons débout dans
l'auditoire voire même à travers la fenêtre.
Nous constatons aujourd'hui que la qualité de
l'éducation en général, malgré le courage et la
volonté incroyable de son personnel enseignant est de très bas
niveau. Elle accuse un véritable coup descendant.
Ce qui nous amène à nous poser la question
suivant : Quel est l'obstacle majeur au développement lié au
système éducatif national à l'UPN ?
4. HYPOTHESE
Nous considérons a priori que les obstacles au
développement lié au système éducatif national
faisant baisser la qualité de l'enseignement dans les institutions
universitaire et aura par ricochet un impact négatif sur le rendement
des finalistes, cela d'autant plus que le développement
socio-économique est tributaire du savoir et doit s'appuyer sur des
personnes et des cadres hautement qualifiés plus l'ESU, doit jouer un
rôle de premier plan dans tout le programme de développement et
d'organisation des sociétés.
5. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE
L'éducation nationale est un secteur qui
intéresse aussi bien les pays développés que les pays en
développement. Elle transforme le niveau de vie matérielle et
économique de la personne humaine.
En abordant ce sujet, nous voulons connaître les
obstacles au développement liés au système éducatif
national. Pour ce faire, nous somme intéressé à
l'Université Pédagogique Nationale. Les résultats de notre
recherche pourront permettre aux décideurs et autres intervenants
à redynamiser les activités du système éducatif
national.
6. DELIMITATION DE L'ETUDE
6.1 Cadre spatial
Notre étude se veut une contribution à
l'histoire socioculturelle de la RDC. Elle s'inscrit dans le cadre du
système éducatif national sur tout l'enseignement
supérieur, devenu aujourd'hui un élément moteur de
l'organisation de la société moderne.
9
18 GRAWITS, M. Méthodes des sciences sociales.
Paris, Edition Dalloz, 2009, p351.
Cette réalité est universellement admise aussi
bien par les pays développés que les pays en développement
qui reconnaissent par-dessous tout que l'ESU a acquis une importance
extrême.
La présente étude a été conduite
à l'UPN de Kinshasa en RDC comme un cadre pour cerner les obstacles au
développement lié au système éducatif et entend
donc apporter sa contribution pour l'amélioration des universités
et institut supérieur, compte tenu de la noble mission confiée
à cette institution.
6.2 Cadre temporel
Notre recherche couvre la période allant de 2010
à 2015, soit cinq ans, au cours de laquelle nous avons
étudié les différents obstacles au développement
liés au système éducatif national en mettant un accent
particulier sur celui qui voit le jour à l'UPN.
En début de cette année, qui constitue notre a
quo, est celle qui marque le point culminant de la refondation de
l'Université Congolaise et donc de celle de l'UPN, qui venait de changer
de statut cinq année plus tôt, devenant, ainsi la première
Université Pédagogique officielle de la RDC
7. METHODES ET TECHNIQUES UTILISES 7.1
Méthodes
La méthode peut être définie comme
étant « l'art de soulever les choses pour les rendre intelligibles,
ou encore l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle
poursuit, les démontrer et les vérifier18 ». Nous
avons recouru à la méthode structuro-fonctionnaliste qui nous a
paru adaptée à ce travail. L'opportunité de cette
dernière est due au fait qu'elle nous permet de comprendre l'analyse des
obstacles au développement lié au système éducatifs
national
7.2 Techniques
La technique est l'ensemble des moyens utilisés pour
collecter des données. Pour la réalisation de ce travail, nous
avons utilisé les techniques ci- après :
10
? La technique documentaire : elle est consistée
à récolter les informations à partir de la lecture des
ouvrages ou documents qui ont trait à l'objet de notre étude.
Elle nous a aidé à rassembler des données puisées
dans des documents de natures diverses.
? L'enquête par interview : Cette technique nous a
permis d'entrer en contact avec des personnes impliquées dans le secteur
éducatif surtout à l'UPN.
? La technique d'observation : Elle nous a permis de
recueillir des données les plus utiles du comportement des acteurs au
moment où il se produit.
8. DIFFICULTES RENCONTREES
Pour la réalisation de ce travail, les
difficultés rencontrées ont été à l'absence
de la documentation ressente sur le domaine de l'ESU en RDC, à
l'insuffisance des moyens financiers pour répondre à tous les
coûts inhérents à l'étude. La difficulté de
nous faire accepter ou nous faire admettre et de collaborer avec nous dans un
certain nombre de services que nous avons cible, nous a
énormément handicapés. Néanmoins, vouer à
l'esprit d'abnégation, nous avons mené à bien la
présente étude.
9. SUBDIVIDION DU TRAVAIL
Notre travail comprend deux parties à outre
l'introduction et la conclusion, chaque partie est secondée des
chapitres ci-dessous le résumes :
? La première porte sur les considérations
théoriques ; cette partie est divisée en deux chapitres : le
premier chapitre traite des notions fondamentales et le second chapitre
présente l'UPN
? La seconde partie détaille les principales entraves
au
fonctionnement de l'UPN. Ce dernier est repartie en trois
chapitres : la troisième chapitre concerne les infrastructures
d'accueil, le quatrième chapitre est consacré aux corps
enseignants et administratifs et enfin le cinquième chapitre traite de
la communauté estudiantine.
11
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES
12
Introduction partielle
Le développement, est un terme auquel pratiquement
toute l'humanité est intéressée. Ce mot avait une magie
particulière dans les années qui ont suivi les
indépendances des pays africains notamment, dans ce sens que ces
derniers, au lendemain de cet événement majeur de leurs
indépendances, étaient rapidement confrontés à une
notion présentée comme existentielle, à savoir celle de
« développement » et celle, pratiquement de son contraire
« le sous-développement ». Cette notion appliquée, aux
différents pays, a permis le catégoriser ceux-ci en pays
développés, généralement les pays de
l'Amérique du Nord et ceux de l'occident, et en pays
sous-développés, généralement les pays africains et
asiatiques, et en autre catégorie des pays intermédiaires,
à conditions de vie tolérables et qualifiés de « pays
en voie de développement.
Depuis lors, cette notion va s'étendre, pratiquement
dans tous les domaines, incluant l'environnement, l'agronomie, les sciences
sociales etc...
Aujourd'hui, on parle également et de plus en plus de
développement humain, faisant allusion au développement des
individués. Dans ce contexte du développement humain, il y a une
part essentielle liée au système éducatif. On peut
aisément comprendre que le système éducatif varie d'un
pays à l'autre suivant plusieurs facteurs incluant la politique, la
sociologie etc. Le système éducatif performant est
considérée comme un élément important du
développement des personnes et de sa communauté.
Le présent travail va s'intéresser aux obstacles
que peut présenter le système éducatif congolais au
développement global de notre pays. Pour ce faire, nous nous sommes
attelés à parle dans cette première partie est de
présenter l'analyse, la thèse et les arguments de cette approche
théorique. Il s'agit d'analyser et de discuter les fondements et bases
théoriques sur lesquelles nous entendons construire notre argumentaire
dans la deuxième partie de notre travail.
Cette partie sera divisée en deux chapitres, dans le
premier nous allons nous concentrer sur la notion fondamentale du
système éducatif congolais, alors que dans le deuxième
chapitre nous allons présenter l'Université Pédagogique
Nationale dans tous ses services.
13
CHAPITRE 1 : NOTIONS FONDAMENTALES DU SYSTEME
EDUCATIF
1.1 Généralités
La situation de l'enseignement en République
Démocratique du Congo n'est plus un secret pour personne. Pour ne
prendre que le développement du capital humain de la République
Démocratique du Congo, il est nettement en retard sur l'accroissement de
la population et les besoins de plus en plus grand d'une économie
moderne. Depuis un bon bout de temps, le système éducatif s'est
dégradé. Si un grand nombre de diplômés
d'université, généralement bien formés, a fait son
apparition depuis l'indépendance, aujourd'hui l'enseignement fondamental
et les services de la santé de base se sont appauvris quantitativement
et qualitativement.
Cependant, il ne suffit pas de combiner des ressources
naturelles, du capital physique et de la main d'oeuvre pour garantir le
développement d'une économie très productive. « Une
large gamme de compétence humaine et indispensable à
l'alimentation de la dynamique du développement. Sans elle, les
perspectives économiques restent bouchées19 ». La
véritable richesse d'une nation ce sont les hommes..., il ne suffit pas
d'investir pour développer, mais qu'il faut changer la culture des
hommes. On ne dit plus comme le disait la banque internationales et les experts
de l'ONU qu'en investissant tant de milliers de milliards par an, le
tiers-monde en vingt ans rattrapera la cadence du développement
industriel. Mais on dit : il faut d'abord former des hommes nouveaux.
« La scolarité constitue un facteur
déterminant de progrès du fait qu'elle éveille et ouvre
l'esprit des enfants, élargit leurs horizons, favorise le
développement d'une mentalité plus logique et rationnelle qui
permettra une maitrise croissante du milieu et de la nature20
».
Sachant que l'enseignement est la base de la
société et malgré les potentialités humaines et la
motivation, la République Démocratique du Congo n'arrive pas
à arrêter l'hémorragie. Plusieurs raisons sont à
l'origine de cette situation catastrophique (faible budget
19SCHULTZ. W.TH. Il n'est de richesse que d'hommes.
Investissement humain et qualité de la population. Paris. Edition
Bonnel, 1983, p 25 20GOFFAUX. J. Problème de
développement. Paris. Edition C.R.P, 1986, p 64
14
15
alloué à ce secteur, pauvreté des parents,
faible salaire des
enseignants, etc....).
Compte tenu des difficultés que connaît le pays
depuis des années, les parents interviennent financièrement et de
façon significative dans le fonctionnement des établissements
d'enseignement.
Nous pouvons souligne que actuellement l'expansion continue du
système éducatif est d'autant plus impressionnante que les autres
secteurs sociaux, ont stagné ou régressé et que le clin
économique a été profond et durable.
1.2 Définition des concepts
1.2.1 Obstacles
Ce terme désigne tout ce qui s'oppose à la
marche, ce qui empêche de passer. Ou encore tout ce qui retarde une
action. Le dictionnaire universel, don de la coopération
française, précise qu'est « obstacle tout ce qui s'oppose
à la progression21 »
Nous pouvons dire que un obstacle est ce qui arrête ou
ralentit le mouvement, la progression, le passage de quelqu'un ou de quelque
chose.
Donc, par obstacle, il faut entendre toute entrave qui
empêche l'accomplissement ou la réalisation du progrès,
mieux, qui bloque tout avancement.
1.2.2 Développement
Le dictionnaire "Petit Larousse" définit le
développement comme étant « une amélioration
qualitative et durable d'une économie et de son fonctionnement.
François Perroux enchaine et aborde le développement dans son
aspect quantitatif, le définit comme une augmentation soutenue pendant
une période relativement longue, de la production nationale des biens et
des services ; production des matières premières, des
denrées agricoles et des produits manufacturés ; multiplication
des moyens de transports, nombre de médecins, d'hôpitaux et
d'enseignants, administration publique plus décentralisée,
etc...22 »
21Dictionnaire universel don de la
coopération française. Paris. Edition Zied Hachette,
édicef, 1988, p 1503
22PEROUX.F, Cité par GOFFAUX. J.
Problème de développement. Paris. Edition, C.R.P, 1986, p
44
Le Larousse et François Perroux réduisent le
développement à une réalité
économique tout simplement. Et pourtant, la croissance n'est pas un
critère suffisant pour apprécier le degré de
développement d'un pays. Certaines croissances économiques, tel
est le cas du Brésil et d'autre pays d'Amérique latines, ne
profitent qu'à une oligarchie du pouvoir, voir aux
sociétés multinationales. Le développement concerne
l'homme et toutes ses activités : le social, la culture, sa politique,
ses croyances religieuses, sa façon d'être, ses mentalités,
ses techniques. C'est un processus si complexe exigeant tout à la fois :
le développement d'un aspect ou d'un secteur de la vie oblige
également le développement de tous les autres. Car ses dimensions
constituent un ensemble et s'interpénètrent mutuellement. Le
développement est multisectoriel et vise un idéal. Il doit
opérer un changement, une évolution de ces dimension ou domaines
cités ci-haut. Cette amélioration ne doit pas se limiter à
la simple croissance économique, ni à un processus exclusivement
économique. Néanmoins l'essor économique influe sur
l'ensemble du système social par modification de coutumes, quoi
qu'à des degrés divers.
Le développement peut être aussi définit
comme étant « l'ensemble des changements dans les
mentalités, les habitudes sociales et les institutions d'une population
qui mettent celle-ci en état d'opérer sa croissance23
». Il est une expression d'une série d'avances qualitatives qui
améliorent l'équilibre dynamique de la société en
termes de qualification des rapports sociaux et humains d'autre part
(reproduction sociale). « Développement et croissance
économique évoquent l'idée de progrès qui en est
fait la finalité. Le progrès c'est la diffusion du
mieux-être, c'est le passage qualitatif observable de l'être
collectif au plus être collectif24 ». Le
développement suppose également être affranchi de la
misère, trouver plus sûrement leur subsistance, la santé,
un emploi stable, participer d'avantage aux responsabilités, hors de
toute oppression, à l'abri des situations qui offensent leur
dignité d'homme ; être plus instruit, en un mot faire
connaître et avoir plus, pour être plus : telle est l'aspiration
des hommes d'aujourd'hui.
23Idem, p 44
24BANYAKU LUAPE. Aperçus sur les
études sociales de développement. Kinshasa. Ediction P.U.Z,
1980, p 24
16
1.2.3 Système éducatif
Emile Durkheim dans le Nouveau dictionnaire de
pédagogie et d'instruction primaire, publié sous la direction de
Fernand Buisson (1911), définit le système éducatif comme
les « sommes de pratiques éducatives. Dans son sens historique, le
système éducatif (ou scolaire) renvoie à une mise en
système, à la construction d'un système cohérent
à partir de noyaux éloignés, juxtaposés, voire
disjoints. Dans son acception contemporaine, il s'agit de l'ensemble des
institutions qui participent à la fonction éducative, et aussi de
l'organisation d'ensemble de l'architecture scolaire, c'est-à-dire du
déroulement général des études : cycles,
filières, orientations, etc.25 »
Nous pouvons définir le système éducatif
comme ensemble de procédés, de pratiques organisées,
destinés à assurer une fonction définie.
Le système éducatif est l'ensemble des
structures, des modes de fonctionnement et des services assurant la formation
et le développement intellectuel d'un être humain.
En fin, tout système éducatif a pour objectif de
transmettre aux enfants des connaissances, des savoirs et une culture commune.
Appréhendé ainsi, le système éducatif congolais a
pour finalité de former des hommes et des femmes compétents,
imprégnés de valeur humaines, morales, spirituelles, civiques,
créatifs et désireux de bâtir une nouvelle
société congolaise démocratique, solidaire prospère
et pacifique.
1.3 Système éducatif Congolais
1.3.1 Evolution du système éducatif
congolais
En 1905 Léopold II signa une concorde avec le saint
siège. Aux termes de ce concordat, les missions s'engageaient à
créer, sous le contrôle de l'Etat des écoles pour
indigènes et à évangéliser les populations. En
échange, l'Etat subventionnerait les missions et leur concéderait
à titre gratuit et en propriété perpétuelle 100
à 200 hectares par station.
Les objectifs de l'école coloniale (système
d'enseignement destiné aux natifs du pays) visaient la conversion des
moeurs et la formation des auxiliaires à l'action colonisatrice. «
L'accent était mis
25
https://
educationdidactique.revue.org, consulté le 23 octobre
2016
17
sur la formation morale et non sur la formation d'une
élite intellectuelle26 ». La divise coloniale
était « pas d'élite pas d'ennuis ».
Jusqu'en 1945, la politique scolaire se modelait sur
l'administration indirecte, imposant une attitude de distance et de
ségrégation sous prétexte du respect de la coutume. La
formation intellectuelle était réduite au strict minimum.
« Telle fut également l'impression qu'ont eu la
plupart d'auteurs des années 40 et 50, entre autre des écrits de
A. VERBEKE sous le titre de la crise de l'évolution indigène,
dans le bulletin du CEPSI n° 5, de 1947-1948 qui affirment que cet
enseignement n'a abouti qu'à un placage de blanc sur le
noir27 ».
Au début des années 50, se développer une
critique des principes qui avaient guidé l'école coloniale
jusqu'en 1940. Il fallait désormais une école assimilatrice,
propice à l'intériorisation des rapports devant exister entre
colonisateur et colonisé. Cette thèse rencontra des échos
favorables dans les requêtes émises par les colonisés qui
demandaient une école semblable à celle des enfants blancs, et
dans l'opinion métropolitaine devenue perméable aux idées
d'égalité, de liberté et de justice pour et dans les
colonies. Par ailleurs, la haute conjoncture de l'économie
réclamait des cadres plus nombreux et plus instruits.
Les réformes de l'école coloniale de 1948,
amendée et rectifiée en 1952, puis en 1956 et 1958,
concrétisèrent les nouvelles orientations de la politique
scolaire. L'assimilation acculturation fut adoptée à la place
d'enseignement semblable à celui du colonisateur s'identifie à
lui et ne le voit plus comme un ennemi à abattre, mais comme un ami avec
qui coopérer. En 1954, la première université fut
créé l'Université Catholique de Léopoldville,
actuelle Université de Kinshasa en sigle UNIKIN. Deux ans plus tard en
1956, l'université officielle du Congo fut créée,
l'Université de Lubumbashi sous l'impulsion du Ministre BUISSERET qui
remit en cause le monopole de l'église sur l'enseignement.
26 ELIKIA MBOKOLO. Le Congo colonie modèle, dans
I.B. KAKE, 1990, p 22
27LUKUNDA.K Cité par GASIBEREGE RUGEMA.
L'école zaïroise est-elle à refaire, dans Analyses
sociales, Kinshasa, volume 1, n° 1, 1984, p 7
18
28MABIKA KALAMBA. La remise en question base de la
décolonisation mentale. Mbuyi-Mayi. Edition LASK, 1990, p 35
D'une manière générale, les diverses
formes d'enseignement proposées pendant la colonisation étaient
dans l'ensemble assez bien adaptées aux objectifs poursuivis. Aussi, les
écoles remplissaient assez correctement la mission qui leur était
confiée. Les élèves qui faisaient preuve de
capacités et de qualités indispensables, devenaient des
élèves ou des techniciens et leur formation leur donnait
accès au secteur urbain, moderne, monétaire.
Après l'indépendance, le pays hérite
d'une coloniale dont les objectifs n'étaient pas ceux du
développement ; mais plutôt de l'exploitation coloniale.
« En terme quantifiable, le bilan de l'école
coloniale fut aussi médiocre pour le Congo ; 25 diplômés
seulement de l'enseignement supérieur et universitaire pour une
population totale du pays estimée à 20 millions
d'habitant28 ».
Le départ des cadres belges créa un grand nombre
des postes vacants dans l'administration et les entreprises, laissant croire
qu'il y aurait de la place pour toutes les candidatures. L'école apparue
comme une voie royale de la promotion culturelle et sociale. La jeune
République se livra à un travail gigantesque de création
des écoles secondaires et d'instituts supérieurs (reforme de 1961
et 1962).
La réforme de l'enseignement secondaire de 1961 avait
adopté le cycle d'orientation "mode in France", et celle de
l'enseignement primaire de 1962 fut une mise en application du plan
d'étude belge de 1958.
Le pays va ainsi connaître une évolution
controversée en matière d'éducation. Pour certains, la
République Démocratique du Congo a connu de progrès
remarquables dans le domaine de l'enseignement. Car le nombre des
diplômés formés depuis l'indépendance,
dépassent de loin celui de la colonisation. En plus, la
République Démocratique du Congo est unique pays de l'Afrique
noire qui utilise à 99% un personnel scientifique et académique
local, la même situation est observée au niveau primaire,
secondaire et professionnel où la quasi-totalité des instructeurs
sont des nationaux.
En autre, nous pouvons dire que « le système
éducatif congolais est faillite, car les théories
développementalistes citent,
19
l'analphabétisme comme l'un de critère du
sous-développement. Ceci suppose que l'alphabétisation, sinon la
scolarisation participe largement au développement29 ».
Pourquoi chez-nous malgré le nombre important des diplômés
universitaire le pays s'en gouffre de plus en plus dans le
sous-développement.
29MULAMBA TSHAMALA. Le système scolaire
et développement expérience vécu en pays Tchokwe de la
vallée de Tshikapa, dans Amuka, Bukavu n° 3, 1985, p 44
20
21
1.3.2 Structure et organisation du système
éducatif congolais Tableau n° 1 : Structure du système
éducatif congolais
Niveau d'études
|
Type d'établissement
|
Age théorique (année)
|
Niveau minimum d'entrée requis
|
Durée (année)
|
Certificat/Diplôme
délivré
|
Maternel
|
Maternel
|
3-5
|
Aucun
|
3
|
Certificat de fin d'étude maternel
|
Primaire
|
Primaire
|
6-11
|
Aucun
|
6
|
Certificat d'études primaires
|
Secondaire
|
Général
|
12-17
|
Certificat d'études primaires
|
6
|
Diplôme d'Etat d'études secondaires du cycle long
|
Normal
|
Technique
|
Professionnel
|
12-16
|
5
|
Brevet/Certificat d'aptitude
professionnelle
|
Université
|
Université
|
18-20/23
|
Diplôme d'Etat cycle long
|
1é cycle 3ans
|
Graduant
|
2e cycle 2ans
|
Licence
|
Sans objet
|
Diplôme d'Etude supérieures
|
3e cycle 2ans
|
Diplôme d'Etudes supérieurs
|
4-7 ans
|
Doctorat
|
Enseignement supérieur
|
Institut Supérieur
Pédagogique (ISP)
|
18-20/22
|
Diplôme d'Etat cycle long
|
1é cycle 3 ans
|
Graduat en
pédagogie appliquée
|
2e cycle
2 ans
|
Licence en
pédagogie appliquée
|
Institut Supérieur
Technique(IST)
|
18-20/22
|
Diplôme d'Etat cycle long
|
1écycle
3 ans
|
Ingénier Technicien
|
2e cycle 2 ans
|
Ingénieurs
|
Source : La présente étude
1)
22
Enseignement maternel
L'enseignement maternel est organisé en un cycle de
trois ans (niveau 1, 2 et 3). Il est facultatif. Il est gère en grande
partie par le secteur privé et accueille les enfants âgés
de 3 à 5ans.
2) Enseignement primaire
L'enseignement primaire est organisé en un cycle de
six années d'études réparties en trois degré de
deux ans chacun (degré élémentaire, moyen et terminal).
L'âge admission est de 6 ans révolus. Par ailleurs, sauf dispense
motivée, aucun enfant n'ayant atteint l'âge de 9 ans
révolus au moment de la rentrée scolaire ne peut être admis
en première année primaire. Le cycle primaire est
sanctionné par un examen appelé test de fin d'études
primaires(TENAFEP).
3) Enseignement secondaire
On distingue au sein de l'enseignement secondaire plusieurs
type d'école et quatre cycles : cycle long (appelé
humanités) d'une durée de six ans qui donne accès aux
études Supérieurs et Universitaire ; le cycle de
spécialisation professionnelle (CSP) d'une durée de un ou deux
ans ; le cycle arts et métiers d'une durée un à trois ans
; et le cycle professionnel d'une durée de quatre à cinq ans
conduisant à l'obtention du certificat d'aptitude professionnelle (CAP)
et le brevet d'aptitude professionnelle (BAP). Le cycle spécialisation
professionnelle et de cycle d'arts et métiers offrent plusieurs options,
à orientation essentiellement professionnelle. Le cycle long ou
humanités, offre trois types d'enseignement, à savoir :
l'enseignement général qui comprend les deux premières
années du premier cycle du secondaire, ainsi que les sections
scientifique et littéraires, l'enseignement normal et l'éducation
physique (six ans d'études) ; et l'enseignement technique qui comprend
les sections industrielles, commerciales et sociales. L'enseignement
général, technique et pédagogique est sanctionné
par l'examen d'Etat (diplôme d'Etat). Sauf dispense, les étudiants
ayant atteint 16 ans au moment de la rentre scolaire ne peut être admis
en première année.
4) Enseignement Supérieur
L'enseignement Supérieur comprend des instituts
techniques et pédagogiques et des universités. La durée
des formations est de trois ans au niveau du premier cycle (diplôme de
graduat), et de deux ans (trois ans dans le cas de médecine), au niveau
du second
23
cycle (diplôme de licence). Le formations du
troisième cycle conduisant au diplôme d'études
supérieures (DES) après deux ans d'études. La durée
des formations du troisième cycle couronnées par le doctorat
varie normalement entre cinq et sept ans.
Il convient de distinguer la durée de l'année
scolaire et celle de l'année académique qui concerne les
établissements d'enseignement supérieur et universitaire.
L'année scolaire dure au moins 210 jours pour l'enseignement maternel et
primaire et 220 jours pour l'enseignement secondaire. Elle est
subdivisée en trois trimestres de neuf périodes pour
l'enseignement primaire et en deux semestres de quatre périodes pour
l'enseignement secondaire. Quant à l'année académique, la
durée est de trente semaines de cours réparties en deux semestres
de durée égale auxquelles il faudra ajouter celles
réservées aux vacances (Noël et Pâques) et aux
examens.
1.3.3 Administration et gestion du système
éducatif
Depuis 1997, le Ministère de l'éducation
nationale regroupe les anciens ministres chargés respectivement de
l'enseignement primaire, secondaire et professionnel, et de l'enseignement
supérieur, universitaire et la rechercher scientifique en un seul
ministère comprenant deux vice-ministres, l'un charge de l'enseignement
primaire, secondaire et professionnel et l'autre charge de l'enseignement
supérieur et universitaire, ainsi que trois secrétariats
généraux : le secrétariat général à
l'enseignement primaire, secondaire et professionnel ; le secrétariat
général à l'enseignement supérieur et universitaire
et le secrétariat général à la recherche
scientifique. A partir du 30 juin 2003 la gestion du système
éducatif est sous la responsabilité de trois ministères :
le ministère de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel ;
le ministère de l'enseignement supérieure et universitaire ; et
le ministère des affaires sociales, action humanitaire et
solidarité nationale responsable pour l'éducation non-formelle
qui couvre le rattrapage scolaire, l'alphabétisation des jeunes et des
adultes, l'apprentissage professionnel et l'éducation permanente des
adultes. Les attributions traditionnelles de chacun de ces ministères
ont été définies par le décret n° 03/027 du 16
septembre 2003 fixant les attributions des ministères. Aux termes de
l'ordonnance n° 07/018 du 16 mai 2007 fixant les attributions des
ministères, l'éducation non-formelle est une matière
dont
24
l'organisation incombe au ministère des affaires
sociales en collaboration avec les différents ministères.
En outre, l'enseignement supérieur, assuré par
les universités publiques, les instituts supérieurs
pédagogiques et les instituts supérieurs techniques, est
placé sous l'autorité du ministère de l'enseignement
supérieur et universitaire (MESU). Il y a trois conseils
d'administration, pour chaque catégorie d'établissement. Les
conseils décident, entre autre la politiques et des objectifs
généraux, de la création des nouvelles filières et
des grilles horaires. Leurs membres comprennent des représentants des
établissements, du gouvernement et des employeurs nommés par le
gouvernement central. Chaque établissement a un conseil (de
l'université ou de l'institut), un comité d'administration, des
facultés et des départements. Le conseil d'université ou
d'institut, le comité administration, de même le recteur et les
directeurs de l'institut, sont nommé par le gouvernement central. Le
conseil de l'université ou de l'institut, qui est la plus haute
autorité, coordonne la politique académique de
l'établissement, en accord avec les décisions prises par le
conseil d'administration. Il composé du recteur (pour les
universités) ou de directeur général (pour les instituts),
des doyens, des chefs de département des représentant des
enseignants, du personnel administratif et des étudiants.
D'autres ministères organisant des structures formant
le système éducatif national. Ils sont les suivants : le
ministère de la jeunesse et des sports pour les centres de formation ou
l'apprentissage professionnel des jeunes ; le ministère de la
santé publique pour les écoles d'infirmiers et autres agents
paramédicaux ; le ministère du travail et de l'emploi ; et le
ministère de la recherche scientifique.
Il existe également des structures de formation
particulièrement dans le secteur non formel qui ne dépendant pas
des ministères. C'est notamment le cas de centres de formation
organisées par les entreprises publique et privées, les
organisations non gouvernementales (ONG), confessionnelles et non
confessionnelles, ainsi que des particuliers.
25
26
1.3.4 Réseaux du système éducatif
En coopération étroite avec l'Église
Catholique, à qui l'État colonial avait confié le
quasi-monopole de la formation scolaire, le Congo indépendant avait
rapidement construit un réseau scolaire qui avait permis à la
plupart des enfants de recevoir une éducation gratuite. Cependant, en
1974, le pouvoir mobutisme, qui visait à contrôler l'ensemble de
la société, étatisa toutes les écoles
confessionnelles.
Sans le personnel ecclésiastique et l'apport financier
des Églises, tout le système risquait de s'écrouler,
d'autant plus que la chute du prix du cuivre annonçait une crise
économique sans précédent. Le chef de l'État entama
alors des négociations avec l'Église pour essayer de la persuader
de poursuivre la collaboration dans le cadre de l'enseignement
étatisé. Celles-ci aboutirent en 1977 à la signature de la
Convention de gestion des écoles nationales entre l'État et les
Églises, qui fondèrent une fragile paix scolaire.
Le secteur éducatif public se divisa alors en quatre
réseaux : le non conventionné, les conventionnés
catholiques, kimbanguistes, et protestants. Ce découpage a abouti
à une sorte de quadruple administration et à une organisation
très complexe. Ces quatre réseaux étaient soumis aux
exigences : de l'application d'un programme national unique à toutes les
écoles, du contrôle administratif et pédagogique de tous
les établissements scolaires par une inspection d'Etat et de l'examen
d'Etat sanctionnant la fin des études secondaires. Entre temps,
l'État ne construisant déjà plus de nouveaux
établissements et n'entretenant pas non plus ceux en fonctionnement, les
parents ont commencé à payer des frais d'intervention ponctuels
afin de financer certains travaux. En 1975, les comités de parents
furent institués au sein des écoles pour encadrer la
participation financière des usagers. Suite aux politiques d'ajustements
structurels imposées par les institutions financières
internationales, la part des dépenses publiques consacrée
à l'éducation a chuté et le statut du corps enseignant est
frappe de plein fouet.
Conscients de l'essoufflement des parents, les
évêques congolais ont décidé, en 2004, de mettre fin
à ce système dans leur réseau. Le ministère de
l'Éducation a emboîté le pas et a étendu
l'interdiction de la prime de motivation des enseignants à l'ensemble du
secteur éducatif public. Néanmoins, le gouvernement n'ayant
rien
prévu pour compenser le manque à gagner, cette
mesure populiste n'a jamais été respectée. Elle a eu pour
effet de déclencher une crise scolaire chronique et une grande
polémique autour des frais scolaires, à laquelle ont
également pris part les partenaires du développement, de retour
depuis l'instauration du gouvernement de transition, en 2003. En 2006 fut
élu démocratiquement un nouveau gouvernement, qui a formellement
placé l'éducation parmi ses cinq priorités. Cependant, les
enfants et les parents attendent toujours qu'il réalise ses
promesses...
1.3.4 Loi - cadre de l'enseignement
Promulguée le 23 septembre 1986, la loi-cadre
n°86-005 exige ait une gestion rationnelle du système
éducatif national congolais. On arriva alors à la
consécration de la souveraineté de l'Etat sur l'ensemble du
système éducatif, à la détermination des droits et
des devoirs des parents, des élèves et du personnel enseignant.
Ainsi, seul l'Etat a le monopole de la création des
établissements de l'enseignement supérieur et universitaire. Dans
son article 3, on vise la formation harmonieuse du Congolais, responsable et
capable de se prendre et de prendre les autres en charge afin de garantir le
développement national. L'article 5 proscrit la discrimination ethnique
et raciale pour promouvoir un enseignement ouvert à toutes les couches
sociales. Ni la différence de sexe, ni celle basée sur les
conditions sociales ou les opinions religieuses ne peut constituer un obstacle
pour le libre accès à l'université et à
l'enseignement supérieur. Sont exigés le respect de la valeur
éthique des programmes et des pratiques scolaire ainsi que la valeur
morale et professionnelle du cadre scientifique et académique. L'article
31 soutient les statuts des universités et des instituts
supérieurs : personnes morales de droit public à caractère
scientifique qui jouissent d'une autonomie de gestion et dispose chacun d'un
patrimoine spécifique (article 78).
En 1987, cette loi-cadre fut accompagnée par les
études de la Banque mondiale sur la rationalisation de l'enseignement
supérieur et universitaire (PRESU). On vise une formation capable de
répondre aux exigences de l'économie nationale, une utilisation
maximale et efficace des ressources limitées allouées à
l'enseignement par un assainissement rationnel, la promotion d'un enseignement
de qualité par les normes et les méthodes appropriées.
Malheureusement, les
27
pillages et l'arrêt des cours (1992-1993)
constituèrent une perturbation pour la mise en oeuvre du PRESU.
1.3.5 L'économie du système
éducatif
Les fonctions économiques de système
éducatif n'ont jamais été évaluées à
leur juste valeur. « Dans un système productiviste où les
raisonnements de dirigeants sont coincés dans les calculs de
rentabilité immédiate, on insiste plus sur les coûts de
l'éducation, dédaigneusement classés dans les rangs des
dépenses sociales improductives sur lesquelles on s'acharne à
opérer des coupes chaque fois que les ajusteurs adviennent pour imposer
des mesures atones d'austérité mortelle30 ».
En RDC, pendant le triste moment du rigorisme, on a
observé un fort désengagement de l'Etat dans le financement du
système éducatif. Le Père Ekwa noté ainsi que
« de 1980 à 1988, la part des dépenses de l'éducation
est tombée de 24,2 à 9,6% dans les dépenses courantes de
l'Etat. La proportion des dépenses effectivement liquidée s'est
sans doute, encore pour leur apprendre31»
On ne le souligne jamais assez, l'émergence des Nations
non occidentale est essentiellement liée à leurs systèmes
éducatifs respectifs. Ce ne sont ni les financements extérieurs,
ni les ressources naturelles, ni les aides sous toutes les formes, encore moins
les croyances religieuses qui font la grandeur des Nations. Quand bien
même ces éléments peuvent constituer des atouts, ceux-ci ne
pourront booster la prospérité que dans la mesure où des
intelligences avisées, parce que formées, les auront
transformées en opportunités concrètes.
Il est établi que des pays naturellement
dépourvus de ressources, comme le japon ou la Corée du sud, sont
devenus riches et prospères grâce aux cerveaux de leurs citoyens,
tandis que des pays scandaleusement pourvus par la nature, comme la
République démocratique du Congo, vivent tout aussi
scandaleusement dans la pauvreté et la misère, faute de
matières grises utiles.
Comme on le voit, même si on le relève que
rarement, les performances économiques des nations sont fonction des
politiques
30BONGELI. E. Education en République
Démocratique du Congo. Paris. Edition, l' Harmattan, 2015, p 29
31Père EKWA M. L'école trahie.
Edition CADICEC, 2004, p 55
28
éducatives, tant il est établi que c'est l'homme
qui crée des richesses grâce aux savoir-faire acquis par
l'éducation sous plusieurs formes
Par l'éducation, l'homme acquiert des
compétences utiles pour la production des biens et services utiles et
vendables, sources de prospérité individuelle et collective.
L'éducation constitue donc l'investissement le plus
sûr en l'homme dont le cerveau recèle des capacités
diversifiées et insondables. Le Nobel d'économie, Théodore
Schultz insiste, parmi les facteurs d'investissements productifs « sur
l'acquisition des compétences et de connaissances en les qualifiant
d'investissements dans le capital humain. Les économistes
considèrent que les moyens affectés au capital matériel
constituent, non une consommation, mais un investissement
rémunéré par un rendement futur. Pour Schutz, il fallait
avoir une vision similaire des dépenses consacrées aux humains.
Il jugeait que la croissance impressionnante des gains des travailleurs des
pays industrialisés tenait, pour une large part, à l'essor du
capital humain et que l'insuffisance des investissements dans les personnes
constituait une entrave au progrès des pays
démunis32».
Il est donc irresponsable de considérer les
dépenses en éducation comme des pertes, comme le font les IFI
(Institut Financières Internationales), qui n'hésitent pas
à les tailler, chaque fois qu'elles livrent mortellement à
d'épuisantes, irrationnelles et mortelles politiques et autres mesures
d'austérité budgétaires.
Les dépenses d'éducation sont à ranger
dans le registre des pertes productives, car les bénéfices
engrangés en termes d'organisation, de production et de
productivité des biens et services, d'innovation créatrice
d'opportunités, d'emploi, de bien-être, de
prospérités individuelle et collective et, donc le paix sociale
sont réels. L'ignorance, quand on l'entretien, emmène toujours
à la fragilité, si pas à la disparition des Nation
32DWIGHT H, Perkins, RADELET Steven et LINDAUER
David L. Economie du développement. Paris-Bruxelles. Edition.
Nouveaux Horizons-De Boek, 2011, p 322
29
30
1.4 Obstacles politiques au développement
1.4.1 Politique publiques
Bien que l'Etat congolais fournisse des efforts pour pacifier
le pays, l'instabilité politique créée par les conflits
armés ne favorise pas l'inclusion de l'éducation. On assiste
plutôt :
· A la destruction du tissus économique et des
infrastructures scolaires particulièrement celles de l'éducation
;
· Au déplacement massif des populations sur tout
dans les zones des conflits ;
· Aux phénomènes des enfants soldats,
filles mères, enfants dit sorciers et enfants de la rue ;
· A la recrudescence du VIH /SIDA et autres maladies
;
· A la désintégration des familles
Le pouvoir publique, ayant adopté son plan national de
l'éducation pour tous, mais n'accordent pas encore au secteur de
l'éducation un budget conséquent en vue de l'exécution
dudit, plan. Il est à peine de 8,22% depuis la loi n° 07/009 du 31
décembre 2007 portant budget de l'Etat pour l'exercice 2008. Ce maigre
budget ne permet pas :
· De payer un salaire décent aux enseignants ;
· De construire des nouvelles infrastructures scolaire
et de réhabiliter systématiquement les infrastructures existantes
;
· De supprimer la prise en charge de l'éducation
par les ménage surtout au niveau primaire ;
· D'élaborer la politique pour l'éducation
non formelle ;
· De recycler les ressources humaines ;
La pauvreté multiforme autant que la
précarité des soins de santé en pêche aussi les
enfants de suivre une scolarité normale. Enfin, l'environnement
éducatif congolais est ponctué par :
· La pollution sonore sur tout dans les milieux urbains,
tout autour des écoles et universités ;
· Le travail des enfants dans les zones
minières.
Les questions phares relatives à l'éducation
pour
l'inclusion pourraient tourner autour de :
· Du Financement conséquent de l'éducation
;
· De la corruption sous toutes ses formes dans le secteur
;
? De la bonne gouvernance ;
? De la pauvreté des parents ;
? De la volonté politique ;
? Du renforcement des capacités des enseignements et
des
formateurs.
1.4.2 L'instabilité politique
1) Impact sur le plan politique
Quand le système politique s'organise mal dans un
pays, cela fait maitre un ensemble de bouleversement et de crise qui paralysent
le développement et créent des occasions troublantes au niveau de
la société. Dans le cadre de la République
Démocratique du Congo, la misère et la pauvreté sont
conditionnées par l'instabilité socio-politique du pays où
l'investissement ne peut se réaliser à cause d'une peur
généralisée qui handicape toutes les activités de
la vie courante, le système éducatif congolais n'a pas
été épargne malgré les différentes reformes
et session de formation organisée dans ses divers cycles.
L'instabilité politique au Congo Kinshasa ne date pas
d'aujourd'hui, elle est vielle que l'existence de ce pays et entraine la notion
de sous-développement dans le milieu congolais. En effet, les
problèmes institutionnels et les conflits sociaux dans le pays où
la masse populaire se voue à elle-même, sont les véritables
facteurs de l'instabilité politique congolais. Ce qu'est un obstacle
pour le développement de notre pays.
En outre, les conséquences de l'instabilité
politiques sont toujours visibles, dans tous les pays où règne
l'instabilité politique, la vie sociale et économique sont
toujours boiteuse, les institutions se dévalorisent, la corruption dans
les administrations publiques, les secteurs d'enseignement n'est pas
épargné, elle provoque l'insécurité dans toute se
formes.
2) Impact sur le plan économique
La destruction accélère de tissu
économique condamnant la très grande majorité de la
population à vivre dans des conditions de pauvreté et de
misère infra humaines dégradation de infrastructure scolaire et
universitaire, fermetures des unités de production,
désinvestissement, réduction du niveau des activistes
économique , licenciements massifs pour raison économique. Cette
guerre
31
32
multiforme a embrassé toutes système
économique du pays à Kinshasa par exemple la guerre se vit sous
d'autre formes : la guerre du transport, la guerre de santé, la guerre
de l'éducation et des instructions des enfants et des jeunes, la guerre
de l'insécurité.
L'économie Congolais subit aujourd'hui les
conséquences de la guerre, réduisant les dirigeants à
gérer la pénurie dans la mesure où les ressources annules
disponibles sont pratiquement égale aux ressources mensuelles qu'il y a
une dizaine d'année, du fait de la partition du pays des entreprises
ferment le chômage augmente, et nous assistons au du taux de
décroissance du PIB, à la pauvreté nationale.
L'insécurité juridique des investissements
caractérises par l'opacité, l'imprévisibilité,
l'incohérente qui caractérisent a certaines décisions
importantes et dirigisme a condamné qui stérilise les talents. Il
y a de certaines mesures économiques prises par le gouvernement
engendrent une forte baisse du pouvoir d'achat alors que les besoins en tous
genres ne cessent d'augmenter.
3) Impact sur le plan social et humanitaire
Il est observé une détérioration
spectaculaire du niveau de vie, une élévation du taux de
mortalité et grave déperdition scolaire. Ce constant traduit les
estimation données par le gouverneur de la Banque Centrale du Congo, le
PIB enregistre une chute de 11,3%, le prix à la consommation se sont
accrus de plus de 52% provoquant une perte du pouvoir d'achat des consommateurs
de 83,3% la monnaies nationale s'est dépréciée de 96,8% au
marché libre et 91% au marché interbancaire sans l'effet conjugue
de la contraction de l'offre de devise et de la pression des émission
monétaires.
Cependant, l'insécurité dans les campagnes
favorisé un mouvement migratoire de population vers les villes, ce qui
entraîne une croissance démographique exceptionnelle dans les
grands centres villes urbains : Kinshasa, Kisangani, Lubumbashi, Goma,
Bukavu,
etc
On y observe ainsi l'arrivée massive et
régulière des déplacés de guerre regroupés
dans des centres de fortunes, dans la périphérie des villes ou
dans des familles aggravant ainsi la promiscuité et
l'insécurité.
L'insuffisance des salaires entraîne de nombreuses
parents de n'est pas envoyer leurs enfants à l'école, cela a
détruit le système éducatifs congolais et l'ensemble de la
société congolaise est touché par le coût social
élevé.
1.4.3 La dépendance politique
La République Démocratique du Congo, dispose
d'une économie essentiellement extravertie c'est-à-dire
économie congolaise tournée vers l'extérieure. Une
économie congolaise portée à la merci des
interférences extérieures. Ses efforts conjugués par
l'actuel gouvernement dans ce domaine sont butés à des nombreuses
difficultés, cela pour des raisons diverses notamment :
? L'importation des biens de consommation ;
? L'absence d'industrie lourde ;
? La détention par les étrangères des
secteurs clés de l'économie.
Par ailleurs, il sied de remarquer que la dépendance
financière à laquelle la République Démocratique du
Congo se trouve confrontés face aux institutions financières
internationales (FMI et Banque Mondiale) laisse en suspens le
développement du pays. Les institutions financières ne peuvent
aider que des pays ou des Etats qui remplissent certaines conditions au
préalable.
Ce pourquoi, la République Démocratique du
Congo, bien que bloqué économiquement par le bon vouloir du fond
monétaire international et les pays occidentaux, restes un des
états clefs de l'Afrique. Son avenir est incertain et dépend
essentiellement des interférences extérieures, en dépit
des élections organisées. Pour l'occident, toutes les
décisions importantes, surtout celles touchant l'économie
nationale, l'exploitation et la commercialisation des matières
premières ne peuvent être prises souverainement. Ce qui remet en
cause le principe de l'indépendance politique des Etats et les
stabilités de relations Internationales.
Cependant, les foyers de tension et les guerres
désolent la République Démocratique du Congo,
témoigne l'incapacité des autorités d'assumer leur
rôle en tant qu'un Etat souverain de ramener une paix durable dans des
Provinces en poste conflit. La présence remarquable de l'occident est
toujours de mise. La présence de la MONUSCO témoigne
fidèlement de cette incapacité des dirigeants de la
République Démocratique du Congo à résoudre les
conflits par eux-
33
34
mêmes. Ils associent les occidentaux au règlement
pacifique du conflit alors que ce sont les mêmes occidentaux qui sont
promoteurs.
Comme on le sait, la dépendance politique qui se
pratique sur le devenir de la République Démocratique du Congo
depuis bien de temps demeure un obstacle majeur, sinon fondamental à son
indépendance réelle et effective, et affaiblit sa
souveraineté.
1.5 Education et développement humains
Le développement humain englobe trois
éléments également importants, éducation et la
formation, la santé et la nutrition et la réduction de la
fécondité. Ces trois éléments forment entre eux une
trame ininterrompue dont les relations démultiplient la
productivité d'investissement dans le domaine de l'éducation. En
autres termes les progrès de l'éducation peuvent contribuer
à la lutte contre la pauvreté, à la fois directement et
indirectement, en augmentant le revenu, en améliorent la santé et
la nutrition et en réduisant la taille des familles. «
L'éducation des parents accroît les chances d'avoir des enfants en
bonne santé et bien nourris, les liens qui existent entre
l'éducation, la santé et la fécondité nous
fournissent un moyen de mesure les effets hors marché de
l'éducation, qui selon estimations récentes faites aux
Etats-Unis, représenté environs 40% de la valeur
économique total de l'éducation. On pourrait établir que
le rapport entre les effets non marchands et marchands est encore plus
élevé dans le pays en voie de développement comme la
République Démocratique du Congo33 ».
« Le développement humain est un processus de
l'élargissement de choix de l'individu34 ». Il s'agit,
d'une libération et d'une valorisation des capacités humaines.
L'individu doit être libre et capable d'influer sur les processus qui
orienté sa vie. Il doit participer aux divers processus de prise de
décision, d'exécution, de suivi et d'ajustement de celle-ci. La
croissance économique n'est qu'un moyen et instrument
d'amélioration de vie des gens, certes important, mais non pas un
objectif ultime et fondamental en elle-même. Le développement va
au-delà du simple objectif de la croissance
33PSACHAROPOULOS. G et WOODHALL. M.
L'éducation pour le développement : une analyse des choix
d'investissement, Economie. Paris. Edition, Dolloz, 1988, p 306
34SEM. A. Un nouveau modèle
économique : Développement, justice. Paris. Edition
Odile Jacob, 2000 p 13
économique et augmentation de revenu national. Le
développement doit être centre et base sur l'homme. C'est l'homme
qui est la source de la richesse et ce l'homme qui crée la richesse.
1.6 Education, démocratie et liberté
« En matière de la démocratie, la mission
de l'éducation ne doit pas se limiter à rassembler les individus
pour les faire adhérer à des valeurs sociétales communes
forgée dans le passé. Tout en reconnaissant l'importance de cette
mission, mais elle doit également, réponde à la question :
vivre ensemble, à quelle fin et pourquoi faire35 ?35
».
L'objectif étant donné à chaque individu
et tout au long de sa vie, l'envie de la capacité de participer
activement à un projet de société, lui en préparent
à exercer et assumer convenablement ses droit et devoirs de citoyen.
La théorie de la modernisation, affirme que «
l'éducation en général, et l'enseignement supérieur
en particulier, constituent un pré-requis fondamental pour la
constitution et le renforcement d'un régime
démocratique36 ». D'une part, elle promeut la culture de
dialogue. Et d'autre part, parce qu'elle est supposée entrainer de la
croissance économique et l'augmentation des capacités productives
et des revenus des individus, d'autres paramètre également
essentiels pour l'émergence et la stabilité d'un pays. C'est une
répartition plus égale de l'éducation au sein d'une
société qui favorise l'émergence et stabilité
démocratique d'un pays. On n'est pas sûr, par exemple si une
élite minoritaire et bien éduquée dans le contexte de
répartition inégale de l'éducation pourrait exercer un
impact positif pour la démocratie.
Une telle élite serait probablement tentée de
renforcer et maintenir son contrôle sur les affaires politiques et
économiques du pays, en exploitant le manque d'informations dont souffre
la majorité d'analphabète. Tandis que dans un contexte de
répartition plus égale de l'éducation, on peut
espérer à une participation plus large de
35DELORS. J. Education : un trésor est
caché dedans. Rapport à l'UNESCO de la commission
internationale sur l'éducation pour le vingt et unième
siècle. Paris. UNESCO, 1999, p 57
36ACEMOGLUA. D, JOHNSO. S, ROBINSON. A et YARED.
P. From Education to Democracy, American economic Review, NBER Working
Paper n° 11204, Volume 95,2005, p 45
35
composantes de la société favorisant l'adoption
d'un régime démocratique.
Considérons que l'importance du lien entre
éducation et démocratie réside dans l'influence
manifestée de l'éducation sur la rationalité des actes
individuels, celle-ci étant opposée à l'obéissance
aveugle qui peut caractériser des personnes sans instructions.
De notre point de vue, l'éducation ne peut être
favorable à la naissance et au maintien d'un régime
démocratique, que sous certaines conditions. Premièrement, elle
doit être répartie d'une façon plus égalitaire entre
les différentes composantes de la société. Et
deuxièmement, elle doit être une éducation de
qualité qui stimule les vertus du dialogue et de la participation.
36
37MPURU. M. Notes de cours de
Climatologie générale. 1er graduat, UPN- Kinshasa, 2009
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE L'UNIVERSITE
PEDAGOGIQUE
NATIONALE
2.1 Localisation et aperçus historique
2.1.1 Localisation du site universitaire
Le campus de l'Université Pédagogique Nationale
est situé dans la commune de Ngaliema, l'une de vingt-quatre communes
administratives que compte la ville de Kinshasa. Il est borné au Nord
par la localité Binza-Pigeon, au Sud par l'avenue de la
libération (ex-24 novembre), à l'Ouest par la route de Matadi et
à l'Est par le quartier Camping.
2.1.2 Nature du site
Le site de cette Université est bâti au sommet
de la colline dénommée colline de Binza, d'une altitude d'environ
520 mètres. Il jouit ainsi d'un climat doux par rapport au reste de la
ville de Kinshasa. Selon les observations faites en 2009 par MPURU, « la
température moyenne journalière oscille autour de
24°C37 ». Le sol au niveau du site sur lequel est
bâtie l'Université Pédagogique Nationale est sablonneux. En
d'autres termes ce sol est pauvre en argile, et même en limon. La
structure de ce sol est particulaire, c'est ce qui explique la présence
des érosions. La végétation est composée d'herbes
et arbustes.
2.1.3 Historique
L'Université Pédagogique Nationale est la
première Université Pédagogique créée par
l'Etat Congolais et est instituée par le décret n° 05/007 du
23 février 2005 portant création d'un établissement public
dénommé Université Pédagogique Nationale, en sigle
U.P.N. L'Université Pédagogique Nationale hérité
des engagements pris et stipulés pour le compte de l'Institut
Pédagogique National de Kinshasa en sigle I.P.N ainsi des
éléments du patrimoine de celui-ci.
L'ordonnance n° 73 du 22 septembre 1961, qui a
créé l'Institut Pédagogique National de Kinshasa a
été successivement modifiée par les ordonnances n°
432 du 17/09/1965 et n° 70/222 du 24/07/1970. Sa création est
consécutive au départ massif des professeurs belges de
l'enseignement secondaire, suite aux évènements qui ont
éclaté au Congo au lendemain de l'indépendance en 1960.
37
38
Pour combler ce vide, le gouvernement congolais avait
sollicité l'assistance technique de l'UNESCO.
Une équipe de professeurs expatriés fut
recrutée pour la réalisation de ce projet afin de former sur
place des cadres enseignements qualifiés pour le secondaire dans tous
les domaines. Ainsi, les premiers enseignements ont débuté le 05
décembre 1961, avec l'ouverture de l'école normale moyenne pilote
pour la formation des gradués en science destinée à
l'enseignement secondaire du degré inférieur. Le 06
Décembre 1969, l'Université Pédagogique National a ouvert
son école normal supérieure pour la formation des
agrégés en science, destinés à l'enseignement
secondaire du degré supérieur. Cette école se transformera
en section licence pour la formation des licenciés en pédagogie
appliquée.
Par l'ordonnance-loi n°71-0075 du 06 Août 1971,
l'Institut Pédagogique Nationale fait partie de l'Université
Nationale du Zaïre en sigle UNAZA qui comprend les campus Universitaires,
les Instituts Supérieurs Pédagogiques et les Instituts
Supérieurs Techniques. A partir de la réforme qui mit fin
à la période de l'Université Nationale du Zaïre
jusqu'à la veille de la rentrée académique 2003-2004,
l'Institut Supérieur Pédagogique était régit par
l'ordonnance loi n° 81-145 du 03 Octobre 1981. Par décret n°
05/007 du 23 février 2005, l'Institut Pédagogique Nationale est
transformé en établissement public dénommé
Université Pédagogique Nationale. Elle constitue ainsi la seconde
formation universitaire publique dans la ville de Kinshasa.
2.2 Missions
L'Université Pédagogique Nationale poursuit les
missions
suivantes :
? La formation des cadres de conception dans les domaines les
plus divers de la vie nationale. A ce titre, elle dispense des enseignements
inscrits à ses programmes de manière à favoriser
l'éclosion des idées neuves et le développement des
aptitudes professionnelles ;
? L'organisation de la recherche scientifique fondamentale et
appliquée orientée vers la solution des problèmes
spécifiques du pays, compte tenu de l'évolution de la science,
des techniques et de la technologie dans le monde ;
· Assurer la formation des formateurs de
l'Université Pédagogique National ainsi que ceux des Instituts
Supérieurs Pédagogiques et Techniques du pays (DES, DEA,
DOCTORAT) ;
· Stimuler chez le futur enseignant une prise de
conscience de son rôle d'éducateur, de la noblesse de sa mission
et de la dignité de sa personne ;
· Vulgariser les résultats des recherches par la
rédaction et la diffusion des manuels scolaires adaptés à
l'enseignement secondaire et professionnel.
A l'issue de sa mission de formation, l'Université
Pédagogique Nationale fut chargé de conférer des grades
académiques légaux conformément aux dispositions
légales et réglementaires en la matière.
2.3 Structure administrative et fonctionnel
2.3.1 Le comité de gestion
Le comité de gestion comprend quatre membres dont :
· Le Recteur ;
· Le Secrétaire Général
Académique ;
· Le Secrétaire Général Administratif
;
· L'Administrateur du Budget.
2.3.2 Organisation des études
L'Université Pédagogique National organise le
cycle de graduat et le cycle de licence ainsi que le cycle de doctorat. Elle
comprend huit Facultés et trente-cinq départements poursuivant
chacune un objectif. Ses facultés comprennent les départements
suivants :
1) Facultés de Sciences
a) Objectif
L'objectif poursuivi par cette faculté est de former
des cadres dans l'enseignement des sciences et dans les domaines les plus
divers de la vie, ainsi que dans les sciences de la santé.
b) La faculté des sciences de l'Université
Pédagogique National organise les départements des :
· La Biologie ;
· La Chimie ;
·
39
40
Science du sport et motricité ;
· La Géographie et gestion de l'environnement ;
· La Mathématique informatique ;
· La Physique et techniques appliquées ;
· Les sciences de la santé ;
· Hôtellerie, Accueil et Tourisme
2) Facultés des lettres et sciences humaines
a) Objectif
L'objectif que poursuit la faculté des lettres et
sciences humaines est de former des cadres dans l'enseignement et sur le plan
pratique dans les divers domaines : communicationnel, de l'administration
publique, du journalisme, de l'interprétariat et de la traduction des
langues.
b) Départements organisés
· Lettre et civilisation latines ;
· Lettres et civilisation françaises ;
· Lettres et civilisation africaines ;
· Lettres et civilisation anglaises ;
· Sciences historiques ;
· Sciences de l'information et de la communication ;
· Ecole de tradition et d'interprétariat ;
· Philosophie.
3) Faculté des sciences Economiques et de
gestion
a) Objectif
L'objectif vise par la faculté est de former des
cadres techniciens en gestion des entreprises ou établissements
d'enseignement public et prive
b) Départements organisés
· Economiques ;
· Sciences Commerciale et Administrative (jour et soir)
;
· Gestion.
4) Faculté des sciences sociales,
administratives et politique
a) Objectif
L'objectif vise par cette faculté est de former des
cadres dans le domaine politique, social et administratif.
b) Départements organisés
La faculté des sciences sociales, administratives et
politiques organise les départements ci-après :
· Sciences politiques et administratives ;
· Relations internationales ;
· Sociologie et anthropologie.
5) Facultés de psychologie et sciences de
l'éducation
a) Objectif
Le but visé ici est de former des cadres dans le
domaine d'orientation scolaire et professionnelle, de gestion et administration
des institutions scolaires et de formation
b) Départements organisés
La faculté de psychologie et sciences de
l'éducation organise les départements suivants :
· Orientation scolaire et professionnelle (jour et soir)
;
· Gestion et administration des institutions scolaires
et de formation (jour et soir) ;
· Sciences de l'éducation ;
· Gestion des entreprises et organisation ;
· Psychologie.
6) Faculté des sciences Agronomiques a)
Objectif
C'est celui de former des cadres ingénieurs agronomes
dans le domaine pratique de la vie et de l'enseignement technique
agronomique.
41
b) Départements organisés
· Economie agricole ;
· Phytotechnie ;
· Zootechnie.
7) Faculté des médecines
vétérinaires
a) Objectif
C'est celui de former des cadres dans le domaine
Médecines Vétérinaires et de la vie pratique de
l'enseignement en sciences vétérinaires.
b) Départements organisés
· Sciences de base ;
· Précliniques ;
· Clinique.
N.B : Ces départements ne fonctionnent pas par manque
des étudiants qui ne sont pas intéressés par ce
domaine.
8) Faculté de Pédagogie et de Didactique
des Disciplines a) Objectif :
C'est celui de former des cadres dans le domaine de
Pédagogie
b) Départements organisés :
· Pédagogie ;
· Agrégation et didactiques des disciplines.
9) Le cycle de doctorat
Ce cycle comprend :
a) la chaire UNESCO en Sciences de l'Education pour l'Afrique
Central Antenne de Kinshasa
b) le Bureau Doctoral
10) Centres des Recherches
Des recherches individuelles et collectives sont menées
à l'Université Pédagogique Nationale dans les domaines les
plus divers, mais surtout dans celui de la pédagogie et des
publications. Il s'agit des Centres de Recherche suivants :
42
? Centre de Recherche Interdisciplinaire de l'Université
Pédagogique Nationale (C.R.I.D.U.P.N) ;
? Centre d'Etude et de Promotion en Interventions
Socio- économiques père Hardy Développement de
l'Université Pédagogique Nationale (C.E.P.R.I.S.E.-P.H.D-U.P.N)
;
? Centre de Recherches et d'Etude pour le Développement
de l'Education (C.R.E.D.E)
11) Ecole d'Application de l'Université
Pédagogique Nationale
L'école d'application dès l'Université
Pédagogique Nationale comprend dans son sein des sections maternelle,
primaires, secondaire et les options suivante sont organisé :
Math-physique, littéraire, commercial de gestion, pédagogie,
scientifique, électricité général et
hôtellerie nutrition
Elle sert de terrain de pratique professionnelle aux
étudiants. Cette école, en d'autres termes, reste pour les
professeurs et étudiants de l'Université Pédagogique
Nationale, le champ d'observation et d'expérimentation en matière
pédagogique.
12) Cellule pratique professionnelle
L'université Pédagogique Nationale, organise
d'abord la pratique professionnelle pour tous les étudiants de
deuxième graduat et première licence et réalise ensuite un
stage au niveau de troisième graduat et deuxième licence.
De cette façons s'ouvre un dialogue entre
l'Université Pédagogique Nationale et le système
d'enseignement à travers les enseignants : d'abord parce que les
enseignants expérimentés contribuent à la mise au point
d'un enseignement fonctionnel, ensuite parce que ces enseignants restant dans
la perspective d'une promotion éventuelle, restent
éveillés et deviennent de véritables animateurs et
innovateurs.
13) Service d'Accueil et Guidance
L'orientation scolaire se définit comme étant un
processus par lequel on aide les élèves à se
développer et s'adapter harmonieusement à son milieu scolaire.
Cette aide se présente sous plusieurs formes : avis d'orientation,
conseils, consultations psychologiques...
43
44
Elle peut poursuivre différents objectifs : choix d'une
option d'étude, information sur les filières d'études,
inadaptation scolaire, apprentissage et adaptation à
l'Université.
Conçue dans cette optique, elle ne se limite à
aucun niveau des études ; elle s'étend à tous les niveaux
de l'appareil scolaire, de la maternelle à l'université tant
qu'elle est un besoin universel à tous les âges et un processus
continu durant toute la vie de l'individu.
14) Bibliothèque centrale
L'Université Pédagogique Nationale
possédé une bibliothèque centrale ouverte à tout le
monde. Les documents et les services présents dans le
Bibliothèque serve à la mission de l'Université
c'est-à-dire l'enseignement et recherche. Elle permet aux
différents personnels académiques, scientifiques, techniques et
étudiants de consulter les livres, les revues, les dictionnaires, les
travaux de fin d'études,...qui répondent à leurs
besoins.
Cependant, comment dans toute les universités du monde,
les bibliothèques universitaire sont, en liaison avec l'univers et
l'activité traditionnelle de ces bibliothèques se poursuit
acquisition d'ouvrages, imprimes, abonnements, traitement intellectuel et
matériel des collections, conservations, prêt et communication des
documents. Toute fois la documentation électronique prend un poids
croissant dans les activités du personnel. Mais la bibliothèque
de l'Université Pédagogique Nationale est restée
pratiquement au temps de la création par l'UNESCO.
15) Association des cadres scientifiques
Créée suite à la
détérioration du tissus économique de notre pays,
l'association des cadres scientifiques de l'Université
Pédagogique National existe depuis l'année mille neuf cent
quatre-vingt-dix jusqu'à nos jours. Elle fonctionne sous forme de
syndicat
Hormis l'assistant social (maladie, décès des
membres ou de famille, publication), l'association des cadres scientifiques
poursuit comme but la protection et la défense des intérêts
de ses membres dont les professeurs, les assistants et les chefs de travaux.
L'association des cadres scientifiques de l'Université
Pédagogique National vit des cotisations de ses membres. Ces cotisations
sont retenues sur le salaire et le montant, fixé par
l'assemblée générale. Elle est
dirigée par un président, d'un secrétaire et un
secrétaire adjoint, d'un trésorier suivi d'un trésorier
adjoint.
A part le comité directeur, il existe un collège
de conseillers et de commissaires aux comptes. Ainsi, il sied de noter que tous
les membres du comité sont élus par l'assemblée
générale pour un mandat d'une année renouvelable une
fois.
45
Conclusion partielle
L'enseignement supérieur et universitaire congolais en
générale et université pédagogique nationale en
particulier s'est émancipe et a requis d'incessantes réformes
pour plus d'efficacité et d'adaptabilité aux exigences des
moments. Telle est la finalité des diverses révision
pédagogique.
Nous pouvons se pose la question suivante quel type de
système éducatif pour quel type d'homme à former dans quel
société ? De lors, le profil du cadre congolais à former
et le type de société envisagé ont été
à la base des orientations du mode éducationnel.
Ce pourquoi, ce premier partie m'a permis de relever que, avec
l'intelligent, la volonté, nous sommes capable de relevé le
défi pose par notre système éducatif, enfin d'insertion
sociale pour une meilleure réponse aux questions singulières et
aux exigences de la vie quotidienne des congolais. Comme nous avons
souligné que l'enseignement supérieur et universitaire reste le
vecteur principal du progrès humain.
Son importance dans la vie du pays justifie les diverses
réflexions et la recherche des solutions aux nombreux problèmes
soulevés par la problématique de l'éducation tout au long
de l'évolution de notre pays.
46
DEUXIEME PARTIE :
PRINCIPALES ENTRAVES AU FONCTIONNEMENT
DE L'UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
47
48
Introduction partielle
L'organisation des enseignements universitaires
adéquats exige la prise en compte des conditions de vie, de travail et
du contexte de déroulement de la formation des jeunes universitaire. Mes
observations portent sur l'université pédagogique nationale que
nous considérons comme les miroirs des autres établissements
universitaire.
Cependant, toute initiation exige des préparatifs et
un
environnement devant permettre à la personne
d'affronter l'expérience de la vie et de surmonter la peur.
L'université est une cadre propice pour l'amélioration et le
développement de la vie de l'être humaines
La politique du gouvernement quant au problème de
l'éducation et de l'encadrement universitaire est soucieuse du bon
fonctionnement de l'environnement pour de l'amélioration de condition de
travail, sur le plan matériel et de l'enseignement des enseignants et
des jeunes universitaires. Il s'agit de doter les universités des cadres
de vie et de travail en fin de favorise l'enseignement et la recherche
scientifique. Mais ce contexte doit être restaure au préalable
pour faciliter l'émergence du système éducatif de notre
pays la RDC.
En effet, il convient de prendre en compte pour un
enseignement de qualité et une formation à l'excellence des
cadres dont le pays à besoin, nul ne peut rester indiffèrent face
à la détérioration de manière significative de la
situation des indicateurs de développement humain. L'éducation,
la santé, la nutrition et l'emploi se retrouvent de plus en plus
marginalisés. Les secteurs de l'enseignement en générale
en souffrent énormément.
En outre, la réhabilitation et l'amélioration de
condition de vie des personnelles enseignants et administratif de nos
universités et institut supérieur va redonner confiance dans
l'enseignement public, le plus accessible à tous et à toutes. La
volonté ne manque pas, ni les ressources humaines, ce sont les moyens de
réaliser qui font défaut.
Dans cette deuxième partie de notre travail inutile les
principales entraves au fonctionnement de l'université
pédagogique nationale, nous allons montrer quelque problème que
nous avons
observé qui constitue un obstacle favorable au
développement de notre université et système
éducatif. Nous avons divise cette deuxième partie en trois
chapitres : la premier chapitre présenté l'infrastructure
d'accueil de l'UPN, tandis que le second chapitre traite des corps enseignant
et administratif et enfin le dernier chapitre est consacré à la
communauté estudiantine.
49
CHAPITRE 3 : LES INFRASTRUCTURE D'ACCUEIL
3.1 Généralités
« Le pays est entièrement à reconstruire.
Les 150 000 km des routes, le nombre de ponts, des universités, des
écoles, des hôpitaux, que nous son légués par
l'administration coloniale doivent être en grande partie
ressuscités, vu leur état actuel38 ». Les
universités et institut supérieur nécessitant d'être
réhabilités, redimensionnés et créés selon
les présents besoins de ce moment d'urbanisation massive.
En effet, un déroulement harmonieux de la formation des
étudiants a aussi pour préalable l'assainissement des conditions
de vie, de travail et de l'environnement. « Jusqu'en 1970, la RDC, fait
preuve d'une bonne politique gouvernemental quant au contexte de
l'éducation et de l'encadrement universitaire. Ainsi, le gouvernement
est soucieux du bon environnement pour le déroulement des enseignements
de la jeunesse universitaire à la responsabilité, à
l'humanité, et à la vie. Il s'agit d'offrir aux
universités un cadre de vie et de travail adéquat qui favorise la
recherche scientifique. C'est ce contexte qui n'existe plus et qu'il faut
préalablement restaurer afin d'éviter la perte des
énergies et le désespoir39 ». Mais malgré
la réhabilitation des quelques Universités par le gouvernement
actuel, il y a toujours beaucoup affaire pour doter la jeunesse de la RDC, d'un
environnement éducationnel adéquat pour son
développement.
En autre, créée en 2005 l'Université
Pédagogique Nationale (UPN), a hérité de l'infrastructure
de l'Institut Pédagogique Nationale (IPN), celui-ci créée
en 1961, comprenant cinq bâtiments administratifs (Rectorat,
bâtiment administratif, bâtiment académique, bâtiment
d'imprimerie et bâtiment entretien), sept pavillons pour les salles de
cours, trois homes pour le logement des étudiants (home 1, home 2 et
home 3), et cinq villas pour les résidences des professeurs. On peut
ajouter un terrain de footbool et de baskebool , un restaurant universitaire et
le site était équipe en eau et électricité.
A l'heure actuelle, les infrastructures de
l'Université
Pédagogique Nationale connaissent dans leur ensemble un
38BONGELI. E. Education en République
Démocratique du Congo. Parie. Edition l' Harmattan, 2015
39MATANGILA. L. L'enseignement universitaire et
supérieur au Congo-Kinshasa : Défis et éthique.
Parie. Edition l' Harmattan, 2003
50
51
52
délabrement généralisé.
L'inconfort des conditions de travail constitue un réel
empêchement pour une bonne formation des étudiants future cadre
dont le pays à besoin.
Les bâtiments administratifs ont souvent des
problèmes d'éclairage, de détérioration du
matériel, d'immobiliers, de vitres brisées, de portes sans
poignet. Les salles de cours sont surpeuplées et devient de bureau
administratif. Un grand nombre d'étudiants suivent les cours non
seulement débout, mais encore à l'extérieur, lorgnant
à travers les fenêtres, faute de place. La destruction des
conduites d'eau, l'absence de canalisations, le manque d'entretien des fosses
septiques, des tuyaux et des caniveaux bouchés ne permettent pas
l'évacuation de l'eau. Le manque de restaurants universitaires engendre
les kiosques tout autour de campus universitaire permettant
l'insalubrité de l'environnement universitaire. Ainsi, le
délabrement des logements des étudiants et des résidences
des cadres devient des bureaux administratifs.
L'état actuel de l'infrastructure d'accueil de l'UPN,
doit constituer une réelle interpellation de conscience nationale, des
autorités politiques et académiques, du monde estudiantin. Cette
détérioration, ne favorisant pas un encadrement et une formation
des étudiants, est souvent un vrai obstacle pour le développement
de système éducatif national.
3.2 Les auditoires et divers bureaux
Les auditoires de l'UPN, conçus pour accueillir plus au
moins 50 étudiants en reçoivent actuellement plus de 300 sur tout
dans les facultés des sciences économique et gestion et seul des
sciences sociales, administratives et politiques. Le développement de
l'UPN, sur les plans de l'infrastructure n'a pas suivi l'expansion
démographique des étudiants malgré la construction de
trois pavillons par les comités de gestions de l'université.
Plusieurs salles de cours sont devenir des bureaux et salle des
laboratoires.
Les différents auditoires et bureaux de l'UPN, sont
représentés des manières suivantes :
1) Camp des professeurs
Dans le camp des professeurs de l'UPN, nous avons cinq villas
transformées en bureaux de faculté et département, centre
de recherche et centre hospitalier.
2) Bâtiment du rectorat
Le tableau suivent indique les nombres de bureaux et salle dans
le bâtiment du rectorat
Tableau n° 2 : Bâtiment du rectorat
N°
|
Types
|
Nombres
|
01
|
Bureau
|
6
|
02
|
Salle
|
3
|
03
|
Total
|
9
|
Source : Nos recherches
Dans le bâtiment de rectorat, on dénombre six
bureaux qui abritent l'administration du Recteur de l'Université et
trois salles dont une pour la réception, une pour Bibliothèque
centrale et une salle de promotion appelle k2 qui est aussi une salle de
cours.
3) Bâtiment administratif
Tableau n° 3 Bâtiment administratif
N°
|
Types
|
Nombres
|
Bureau
|
Salle
|
01
|
Rez-de-chaussé
|
16
|
3
|
02
|
1éme Etage
|
5
|
1
|
03
|
2éme Etage
|
4
|
2
|
04
|
3éme Etage
|
5
|
-
|
05
|
Total
|
30
|
6
|
Source : Nos recherches
Le bâtiment administratif de l'UPN dispose de trois
niveaux (R + 3), le premier étage abrité des bureaux
administratifs dont celui d'administrateur du budget. Dans ces bureaux sur
cinq, une est réserve comme salle de laboratoire de chimie, le second
est pour le secrétaire général administratif, on a quatre
bureaux, une salle de réception, une salle pour le laboratoire de
biologie et la dernier étage, il y a cinq bureaux qui est occupé
par des bureaux du secrétaire général académique.
Sur le rez- de- chaussée, il y a seize bureaux, suivis de trois salles
de cours (S8, T1, T2).
4) Bâtiment académique
Ce bâtiment abriter plusieurs bureaux des
facultés et département, des laboratoires et Afriland First
Bank.
Tableau n° 4 : Bâtiment académique
N°
|
Types
|
Nombres
|
01
|
Bureau
|
13
|
02
|
Salle
|
4
|
03
|
Laboratoire
|
7
|
04
|
Total
|
24
|
Source : Nos recherches
Le bâtiment académique est constitué de
treize bureaux des facultés et départements, de sept salles des
laboratoires dont deux laboratoires de biologie, deux laboratoires de chimie,
deux laboratoires physiques, et un laboratoire d'électronique. On y
rencontre aussi quatre salles dont trois de cours (P1, P2 et P3), et un local
qui est occupé par Afriand First Bank.
5) Bâtiment de l'imprimerie
Tableau n° 5 : Bâtiment de l'imprimerie
N°
|
Types
|
Nombres
|
01
|
Bureau
|
6
|
02
|
Salle
|
3
|
03
|
Librairie
|
1
|
04
|
Atelier
|
1
|
05
|
Total
|
11
|
Source : Nos recherches
Le bâtiment de l'imprimerie est constitué des six
bureaux dont la direction de l'imprimerie, bureau d'exploitation et commande,
une librairie, un atelier et les bureaux des départements suivis des
locales de : CADECO et MECRECO.
53
6) Les pavillons
Les pavillons de l'UPN, étaient construits pour abriter
les salles de cours, au fur et à mesure que l'université grandir,
elle est transformé en bureau, laboratoire etc... Le tableau n° 6
nous fait la synthèse sur sept pavillons de l'université,
vingt-cinq salles sont restées des auditoires et seize ont
été transformées en bureau et laboratoire.
Tableau n° 6 : Nombres de pavillons
N°
|
Pavillon
|
Salles de cours
|
Bureau
|
Laboratoire
|
01
|
A
|
4
|
-
|
2
|
02
|
B
|
6
|
-
|
-
|
03
|
C
|
1
|
1
|
3
|
04
|
D
|
1
|
4
|
1
|
05
|
E
|
6
|
-
|
-
|
06
|
F
|
5
|
1
|
-
|
07
|
G7
|
2
|
4
|
-
|
08
|
Total
|
25
|
10
|
6
|
Source : Nos recherches
Dans le pavillon A, sur les six salles de cours, quatre sont
des auditoires et les deux autres ont été transformées en
laboratoire de l'informatique et en centre d'ingénierie de
l'enseignement à
distance. Toutes les six salles du pavillon B sont
réservées uniquement pour les auditoires. Au sein du pavillon
C, sur le cinq salles de cours, il n'y a qu'une seule salle qui est
consacré pour l'auditoire, deux salles transformé en laboratoires
de l'informatique et de langue, une salle pour le bureau du département
et une autre pour le centre universitic.
Sur les six salles du pavillon D, on en dénombre cinq
dont quatre en bureaux de département et la direction d'audit, une salle
en laboratoire de langue et il ne reste qu'une pour l'auditoire. Ensuite, tous
les six locaux du pavillon E, sont affectés aux auditoires. Au pavillon
F, sur le six salles, il n'y a qu'une seule salle qui s'est transformée
en bureau de département et les cinq autres sont des auditoires. Enfin,
les six salles qui composent le pavillon G7, quatre ont été
converties en bureaux des départements et les autres demeures des
auditoires.
54
7) Bâtiment entretien
Ce bâtiment construit pour les services d'entretien et
technique de l'université, d'où nous avons trois bureaux dont un
pour la division technique, un pour la division entretien et un bureau pour la
commission des indemnités de transport, ensuite deux cabines (REGIDESO
et SNEL).
8) Pavillon H1 et Pavillon H2
Les deux pavillons H, construit par le comité de
gestion de l'UPN, disposent de neuf salles de cours dont cinq au pavillon H1 et
quatre au pavillon H2
9) Pavillon I
Ce pavillon a été construit par le comité
de gestion de l'UPN, pour pallier à la difficulté de salle de
cours que connait l'université. Ce pavillon, compose deux niveaux (R+2),
disposent de six salles chacun, en ajoutant le rez-de-chaussée qui est
doté des six salles et d'un bureau de département, soit au total
dix-huit auditoires.
10) Home 1
Le Home 1 a trois niveaux (R+3), chaque étage dispose
de dix-neuf chambres, soit au total cinquante-sept chambres. Mais au
rez-de-chaussée, on retrouve quatorze bureaux et trois salles de cours
(RT1, RT2, RT3)
11) Home 2
Le Home 2 a six niveaux (R+6), chaque étage dispose de
dix-huit chambres, soit au total cent et huit chambres. Mais au
rez-de-chaussée, on retrouve un bureau de la coordination estudiantine
et un restaurant didactique.
12) Home 3
Le Home 3 a cinq pavillons, chaque pavillon, on retrouve dix
chambres, soit au total cinquante chambres. Le Home 3 est réservé
uniquement pour les étudiantes.
13) Ecole d'application de l'université
pédagogique nationale
L'école d'application de l'UPN, comprend huit
bâtiments en son sein, ce bâtiment est dispose de six bureaux
d'administration de l'école, vingt salles de classe pour les
élèves, une salle de machine
55
pour la pratique en informatique et une salle de professeur,
soit au total huit bâtiments et vingt-huit salles.
14) Autres bâtiments
Les autres bâtiments de l'université
pédagogique nationale construire par les comités de gestion ou
par le fruit de coopération entre l'université et se partenaire
national ou international. Nous pouvons citer :
a) Le bâtiment de SIC qui a un bureau du
département des sciences d'information et de communication, un
studio-Ecole pour la pratique des étudiants qui suit l'option de la
communication et de l'information et une bibliothèque du
département.
b) Le bâtiment des sciences de la sante qui constitue
le bureau du département de celui-ci
c) Le bâtiment des sciences agronomiques qu'il y a la
poulaille pour la pratique des étudiants
d) L'église protestant
e) La Banque RAWBANK
f) Une station
3.3 Les obstacles au développement
Comment nous avons signalé ci-haut que l'UPN, a
évolué de nombre de faculté, en passant par le nombre de
département et des options, sans compte les nombres de travailleur et
des étudiants, mais l'infrastructure de l'université n'a pas
suivie rapidement le rythme de cette croissance.
Aujourd'hui le nombre estimé des étudiants de
l'UPN, est de plus au moins 16050 pour l'année académique
2014-2015, selon le service académique. L'effectif du personnel (corps
scientifique, académique et administratif), est estime à plus au
moins 2 624 selon le service administratif. Mais malgré l'augmentation
des effectifs des étudiants et des travailleurs de l'université,
celui des infrastructures n'ont pas suivis. Le tableau n° 6 visualise
mieux cette triste réalité.
56
57
Tableau n° 7 : Nombres de bureaux et salles de
cours
N°
|
Types
|
Nombres
|
Pourcentage
|
01
|
Salle de cours
|
72
|
39,8
|
02
|
Bureau
|
95
|
52,5
|
03
|
Laboratoire
|
14
|
7,7
|
04
|
Total
|
181
|
100
|
Source : Nos recherches
L'examen du Tableau ci-dessus relevé que 52,5%
d'infrastructures de l'UPN, sont des bureaux, contre 39,8% des auditoires et
7,7% des laboratoires.
3.4 Causes du délabrement
Le nombre très élevé des étudiants
ne correspond pas à la capacité d'accueil de l'UPN. Ainsi, le
surpeuplement des salles de cours, la transformation de salle de cours en
bureau et laboratoire, des chambres de home de fille posent des
problèmes réels, tant d'encadrement des étudiantes que
d'hébergement. Les chambres prévues pour deux filles doit,
à présent, en recevoir dix. Les homes des garçons sont
tombés en désuétudes et cela depuis quelques années
déjà. Le service d'entretien ne dispose presque pas de moyens
nécessaires pour l'entretien des matérielles et des
bâtiments.
L'institutionnalisation des antivaleurs, la perte de sens du
bien commun n'offrent pas les conditions favorables à une infrastructure
adéquate pour l'enseignement et la recherche scientifique. Comme si cela
ne suffisait pas, le manque de politique planifiée en matière de
gestion de l'infrastructure de l'UPN, la démission de l'Etat, la crise
économique et politique, l'irresponsabilité des étudiants,
ne permettent pas de promouvoir un environnement universitaire
appréciable.
En autre, l'UPN est mal équipée en pupitres, en
écritoires, en matériels didactiques, en laboratoires, en
bibliothèques, et fonctionne dans les conditions de salubrité qui
laissent à désirer. Cela constituée un obstacle majeur
pour le niveau de l'enseignement et de développement de notre pays.
Cette situation matérielle prouve la faiblesse de la
production nationale brute de notre pays, l'absence d'une
politique de l'habitat, de l'instabilité politique qui ne permet pas une
politique
budgétaire suivis, notamment des infrastructures
universitaires en général et celles de l'UPN en particulier dont
les conséquences sont néfastes pour le pays tout entier qui se
prive ainsi des futurs cadres responsables, bien formés et
consciencieux.
La détérioration des murs occasionne des
inondations dans des salles de cours et bureau, lors de fortes pluies.
L'absence de restaurants universitaire ne permet pas de fournir des repas
adéquats et la présence des kiosques tout au long de
l'université ne permet pas un environnement viable. Tous ces facteurs
sont défavorables à une gestion et une organisation saine de
l'UPN nationale.
Par conséquent, l'UPN, fait face, dans le cadre de la
mondialisation, aux défis de la compétitivité, la
détermination de cette compétitivité est le
développement de l'infrastructure. Il existe un manque d'infrastructures
adéquates à l'UPN, ce qui entrave le développement du
système éducatif.
Ainsi, le développement d'infrastructure s'avère
essentiel pour assurer les meilleures performances intellectuelles, via
notamment l'amélioration de la qualité des enseignements, des
recherches, de la qualité des systèmes éducatifs et en
renforçant la collaboration en matière de recherche entre le
monde universitaire.
C'est pourquoi, les efforts que fournissent les comités
de gestions sur cette matière d'infrastructure permettant à
l'UPN, de devenir plus compétitifs dans le monde universitaire et
d'améliore la qualité de travail, de l'enseignement, de la
recherche scientifique, et de la qualité des systèmes
éducatifs. Cela renforce la collaboration en matière de recherche
entre le monde universitaire.
58
CHAPITRE 4 : LES CORPS ENSEIGNANT ET ADMINISTRATIF
4.1 Le corps enseignant
Par suite de l'histoire et des réformes successives, le
personnel enseignant relève de la fonction publique de l'Etat dans notre
pays la République Démocratique du Congo. L'Enseignement
Supérieur et Universitaire (ESU), n'a pas toute la même origine,
mais ils se répartissent en deux catégories du personnel. Nous
avons les corps académiques qui comprennent les professeurs et le corps
scientifique comprenant les chefs de travaux et assistants. Toutes formes les
corps enseignants des universités.
L'UPN, comprenant 346 professeurs à thèse et
1240 chefs de travaux et assistants. Le tableau suivant, nous donne les
effectifs du personnel enseignant de l'Université.
Tableau n° 8 : Personnel académique et
scientifique
N°
|
GRADE
|
NOMBRE
|
MASCULIN
|
FEMININ
|
TOTAL
|
01
|
Professeurs Emérites
|
19
|
-
|
19
|
02
|
Professeurs Ordinaires
|
50
|
-
|
50
|
03
|
Professeurs
|
50
|
1
|
51
|
04
|
Professeurs Associés
|
219
|
7
|
226
|
05
|
Chefs de Travaux
|
441
|
26
|
467
|
06
|
Assistants de Deuxième
Mandat
|
509
|
96
|
605
|
07
|
Assistants de Première
Mandant
|
138
|
30
|
168
|
08
|
Bibliothécaire en Chef
|
-
|
-
|
-
|
09
|
Bibliothécaire en Chef
Adjoint
|
1
|
-
|
1
|
10
|
Bibliothécaire Principal
|
2
|
1
|
3
|
11
|
Bibliothécaire Première
Classe
|
3
|
1
|
4
|
12
|
Bibliothécaire Deuxième
Classe
|
5
|
5
|
10
|
13
|
Chef de Travaux en
Formation
|
1
|
1
|
2
|
14
|
Assistants en Formation
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL GENERAL
|
1438
|
168
|
1606
|
Source : Secrétaire Général
Académique, Juillet 2016
59
A la lumière des données de ce tableau, nous
observons une augmentation des corps scientifiques sur les nombres des corps
académiques. Cette augmentation sont due au manque de moyens financiers
pour continuer leurs études et de défendre la thèse, et le
carence d'encadrement scientifique qui les démotivent. Les nombres de
professeurs associés à augmenter suite à l'ouverture du
troisième cycle ou école doctorale en 2005 au sein de
l'université, qui est aujourd'hui fermée. Cette école
avait donné l'espoir, que les effectifs du corps scientifiques vos
être décroissantes au fur et à mesure que se dernier
défende leur thèse et avancer en grade. Nous remarquons dans ce
tableau que le prédominance du sexe masculin soit 1438 sur le sexe
féminin soit 168, cela serait due au fait que la majorité des
femmes préfèrent à un certain niveau d'études
s'arrêter pour s'occuper de leur ménage, tandis que les hommes,
poursuivent jusqu'au bout.
4.2 Les Agents administratifs
Les agents administratifs font partie du personnel
d'université. Ils aidées les corps enseignants
aux travaux administratifs et autres. Les données concernant les
effectifs des agents administratifs de l'UPN, sont consignées dans le
Tableau n° 9.
Tableau n° 9 : Agents administratifs
N°
|
GRADE
|
NOMBRES
|
MASCULIN
|
FEMININ
|
TOTAL
|
01
|
Directeur chef de service
|
33
|
4
|
37
|
02
|
Directeur
|
34
|
8
|
42
|
03
|
Chef de Division
|
43
|
8
|
51
|
04
|
Chef de Bureau
|
58
|
43
|
101
|
05
|
Attache de Bureau de Premier Classe
|
282
|
119
|
401
|
06
|
Attache de Bureau de
Deuxième classe
|
124
|
57
|
181
|
07
|
Agent de Bureau de Premier Classe
|
104
|
35
|
139
|
08
|
Agent de Bureau de Deuxième Classe
|
53
|
11
|
64
|
09
|
Agent Auxiliaire de Deuxième Classe
|
1
|
1
|
2
|
TOTAL GENERAL
|
732
|
286
|
1018
|
Source : Secrétariat Général
Académique, juillet 2016
60
La lecture de ce tableau signale que sur un total de 1018
agents administratifs que compte l'UPN, 732 sont des hommes et 286 sont des
femmes. Cela signifie que les femmes seraient moins engagées par rapport
à leur collègues hommes, une raison de plus pour qu'elles
réclament encore la parité, qui risque d'être confondue
avec l'égalité.
4.3 Recrutement
Nous savons que le choix des cadres scientifique et
administratifs à l'UPN, tenait compte de la méritocratie, de la
moralité irréprochable, des facultés intellectuelles, de
la capacité relationnelle et des qualités humaines. Les
enseignants d'université étaient un modelé pour la
société. Tels étaient les critères de
sélection.
Aujourd'hui, il arrive que les critères de
sélection des cadres administratifs et scientifiques ne soient pas
toujours ceux cités plus haut, mais le clientélisme, le
favoritisme, le conflit générationnel, le tribalisme..., il faut
parfois corrompre pour se faire pistonner.
En effet, le dossier de candidature déposé
à l'université et transmis au département n'est sont pas
toujours analysé aussitôt, il faut parfois attendre deux à
trois ans années avant d'avoir une suite, même aucune suite
favorable. Les soutiens et les recommandations sont souvent indispensables.
L'absentéisme des professeurs aux réunions ne favorise pas
toujours un traitement rapide du dossier ; il faut beaucoup de patience et de
courage. Une fois engagé ; il s'agit à présent de faire
face aux nombreux défis.
4.4 Les obstacles au développement
Le problème réelle de notre pays la RDC est la
pauvreté, affectent la grande majorité de la population
congolaise, les personnels des universités et des instituts
supérieures en générale et ceux de l'UPN en particulier
n'est sont pas épargne, ce ne sont pas les seules obstacle du retard de
notre pays au développement qui, selon le dernier classement du
Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), sur l'indice
du développement humain se classe 176e sur 188 pays en 2014
Un autre obstacle très préoccupante et dont on
parle peu, est la faiblesse du système éducatif congolais qui est
une conséquence directe de la mauvaise gouvernance. L'EPSP étant
moins accessible et pas obligatoire, l'ESU plain des réalités,
les faibles revenus des
61
ménages, le taux élevé de chômage
des diplômés et les maigres perspectives d'avenir conduisent les
jeunes à s'orientent très tôt vers d'autres secteurs
d'activités pour espérer s'assurer un avenir meilleur.
Cependant, nous allons épingler certains obstacles au
développement qui sont lié au système éducatif que
nous avons observés à l'UPN et qui sont à
considérer comme des vices. Nous pensons que ce que nous avons
remarqué à l'UPN, se passer aussi dans autres universités
du pays. Nous pouvons énumérer :
4.4.1 La pauvreté
Le personnel de l'Université Pédagogique
Nationale n'est pas sécurisé comme dans la plupart des
universités de la République Démocratique du Congo. Le
fléau qui rongerait ce secteur est le sous paiement du personnel
évoluant dans le dit secteur caractérisé par manqué
de mécanisation. Il serait d'une importance capitale que l'homme
congolais du sommet jusqu'au bas des escaliers soit repensé afin
d'arriver à connaitre un changement intégral de notre secteur
éducatif et qui boosterait même le reste de secteurs. Mais ce
qu'il faut bien voir, c'est que ceux qui assurent la formation universitaire se
trouvent dans des situations financières et matérielles
d'extrême pauvreté. Ainsi, la précarité de vie
matérielle des scientifique et des administratifs ne leur permet pas
d'assurer les responsabilités relatives à l'éducation,
à la santé, à l'habillement, à la restauration de
leurs propres familles.
Par ailleurs, par le souci de voir certaines personnes
changées de mentalité dans nos universités et instituts
supérieurs, le ministre de tutelle a mis sur pied une structure
dénommée " assurance qualité " pour essayer de veiller au
comportement du personnel des institutions universitaires. Cette initiative est
à louer, mais, il ne suffit pas seulement de créer la fameuse
structure sans
qu'elle ne puisse être dotée d'infrastructures
adéquates pouvant permettre les agents de bien se prendre en
charge.
Il sied à signaler que l'élément poignant
évoqué ci-dessus le non-paiement engendre la pauvreté
accrue et qui pousse la majorité du personnel de ce secteur se plonger
dans de pratiques antisociales accentuée pour tenter à pallier
aux certains problèmes sociaux qui devraient se résoudre rien que
par les retombées de prestations.
62
« De toute manière, l'aliénation
économique a le risque de conduire à l'aliénation morale
et à la crise identitaire. De lors, il devient difficile d'assurer un
travail de qualité et consciencieux40 ». Il me semble
que la rémunération et les avantages sociaux sont les vraies
solutions aux problèmes du personnel de l'université
pédagogique nationale en particulier et ceux des universités et
instituts supérieurs en générale.
4.4.2 Le tribalisme
D'un point de vue historique, une tribu consiste en une
formation sociale existant avant la formation de l'Etat. Certaines personnes
utilisent ce terme pour faire référence à des peuples
ayant de modes de vie non occidentaux ou des sociétés
indigènes. Certains éthologues utilisent ce mot pour
désigner les sociétés organisées sur base de liens
de parentés, spécialement des familles ayant une même
descendance.
Dans certains pays comme les Etats-Unis, ou l'inde, les tribus
sont des peuples indigènes qui ont une reconnaissance légale dans
le pays concerné. Les gouvernements légale dans le pays peuvent
être un chef de tribu ou une sorte de conseil de tribu, qui
représente la tribu et généralement composé de
personnes âgée et sages. Au canada, le terme premier nations est
préféré à tribu.
Le tribalisme dans notre pays la République
Démocratique du Congo est une doctrine qui consiste à favoriser
même sans raison les individus venus d'une même tribu. C'est une
sens négatif du tribalisme c'est-à-dire survalorisation de son
identité propre, négation et rejet de l'autre est comme pour
être un obstacle au développement du pays et surtout au
développement du système éducatif nation.
Le tribalisme nourrit le patronage dans la
société, ainsi de la méritocratie, que ce soit pour un
emploi ou un appel d'offres dans le secteur public et prive, ce qui compte
n'est pas ce que l'on sait faire, mais celui que l'on connait. Par
conséquent, ce ne sont pas les plus compétents qui sont
engagés et ce ne sont pas les entreprises les efficientes qui
accèdent aux opportunités des affaires. Des lors, plus que la
compétence et l'efficacité, c'est l'origine ethnique, la
filiation, la religion, qui deviennent le critère de l'allocation des
ressources.
40MATANGILA. L. L'enseignement universitaire et
supérieur au Congo-Kinshasa : Défis et éthique.
Paris. Edition l' Harmattan, 2003, p 68
63
64
Autant dire un non-sens économique, au trempent dit,
les ressources ne reçoivent pas leurs meilleure valorisation, ouvrant la
porte aux gaspillages et à la gabegie. Cet accès aux ressources
fondé sur l'identité sociale nourrit les ressentiments car ce
patronage à base tribale ou ethnique conduit à l'exclusion
économique et sociale.
Cependant, Université Pédagogique National
connait un taux prépondérant du tribalisme par le fait que notre
personnel se ligue en terme de contrée pour pouvoir défendre les
intérêts de leur et cherche à se positionner suivant la
même logique à chaque fois qu'elle connait un changement du
comité de gestion.
En outre, les intelligences d'un coin à l'autre
favorisent leur jeunesse en les accordants les mentions honorables pour la
préparation de la relève de chaque coin. Chaque comite de gestion
mettre quelque de sa tribu dans de poste clé de la gestion. Nous avons
fait une estimation la vraie d'ailleurs, la première de forces sur tout
le plan à l'université pédagogique nationale est le
BANDUNDU, la seconde le grand KASAI, la troisième le Congo Central, la
quatrième l'Equateur en générales qui détienne de
postes propres à ses natifs et dernier ressort vient tout l'Est du pays
devisé depuis un certain moment à cause des agendas sournois.
Ceci n'est permet pas les développements de la science et du
système éducatif en générale. « Comme l'a bien
explique le penseur économique que l'origine du développement
vient l'accroissement de l'étendue du marché qui permet
d'élever le degré de division du travail et de
spécialisation des revenus41 ». Ce pour quoi,
l'université pédagogique nationale doit chercher le
développement l'étendu de la science quel que soit la tribu de la
personne qui est en face de toi, cela aura pour conséquence la
qualité d'enseignement et l'évolution de la recherche
scientifique surtout dans les domaines de l'éducation qui est la mission
premier de l'université pédagogique nationale.
41Rothbard Murray Economic Thought Before Adm
Smith, disponible sur http:// fr. m
Wikipedia. Org / Adm Smith,
consulté, le 08 septembre 2016
4.4.3 La corruption
La corruption est un des traits marquants de l'accroissement
de la pauvreté dans nos universités et instituts
supérieure en générale et à l'université
pédagogique nationale en particulier. Elle en constitue à la fois
la cause et la conséquence. Il est certes difficile de présenter
des indicateurs mesurables de la corruption ; mais, il n'y a nul doute que
c'est aujourd'hui l'un des plus grands obstacles au développement du
système éducatif congolais.
« Il existe une forte corrélation entre le niveau
de développement et le niveau de corruption tel que mesure par
Transparrency International. On peut classer la corruption en trois grands
groupes42 »:
? La corruption anecdotique : c'est le cas de pays
développés ou la corruption en vue d'obtenir un passe-droit reste
anecdotique dans la vie économique, la récente crise des
surprimes, le rôle croissant des paradis fiscaux, la forte
dépendance des media à l'égard de la publicité (en
moyenne deux tiers de leurs recettes) et donc des groupes industriels et
financiers qui les contrôlent souvent directement amènent à
nuancer pour beaucoup d'observation cette idée reçue.
? La corruption pour obtenir un passe-droit : dans beaucoup de
pays en développement, un système de corruption,
renchérissant, les coûts de l'investissement est mise en place en
vue d'obtenir de passe-droit auprès d'administrations bureaucratique ou
politicien.
? La corruption pour obtenir droit : dans certains pays en
sous développé comme la République Démocratique du
Congo, on observe un système poussé de corruption en vue
d'obtenir n'importe quel droit (papier de l'administration, sortie de
marchandise du port, avoir un point à l'école ou à
l'université, etc..). ce système pénalise les
systèmes éducatifs et les entreprises de l'Etat. La corruption
devient une sorte d'impôt privatisé par les fonctionnaires pour
leur compte, les élites dirigeantes bénéficiant en
général de ce système, elles ne le combattent pas vire
parfois l'encouragent pour obtenir la paix sociale
42 Voir le site web de Transparrency International http :
www.transparency.org,
consulté, le 02 septembre 2016
65
Les troisièmes forment de la corruption qui ronge
l'université pédagogique nationale, elle constitue un obstacle au
développement du système éducatif national. Nous pouvons
énumérer quelque sorte des corruptions que nous avons constante
à l'université pédagogique nationale :
a) Les points sexuellement transmissibles
(PST)
Certes, nous connaissons certains individus qui s'abusent des
autres suite à leur statut, mais aussi, les apprenantes qui se sont
distinguées par leurs insuffisances de comprendre la matière
prennent cet aspect de chose (les points sexuellement transmissible) comme une
raison justifiants les dernières elles arrivent à faire de
fausses allégations contre certaines personnes oeuvrant à
l'université pédagogique nationale.
b) Achat obligatoire du syllabus
Nous avons constante que l'achat du syllabus est l'un de
moyens d'assurer la réussite à ce cours par le biais de
numérotation, c'est-à-dire l'enseignant protégeait son
oeuvre contre la piraterie en donnant un code chiffré ou un autre
initial. Par moment, le prise avait également sa place dans la mesure
où l'on pouvait acheter ou encore payer le droit de l'auteur sans
être en possession ni du syllabus en question, ni avoir les points dans
le dit cours.
c) Les hommes de confiance
C'est un vocabulaire un peu ambiant pour les personnes qui
vivent cette réalité. Ils sont avec tout le monde dans notre
alma-mater et viennent ou sont par moment de l'extérieur, c'est
-à-dire qui ne travaillent pas à l'université et qui n'ont
jamais peut être fréquenté l'université en raison
d'y étudier mais en terme englobant « apporteurs d'affaires »
de tenanciers d'un pouvoir quelconque.
Par contre, les personnes travaillant et étudiant
à l'université pédagogique nationale, la première
catégorie peut jouir de certains privilèges sans que
l'homme-orchestre ne soit au courant ou encore ils peuvent jouer le rôle
d'intermédiaire entre les étudiants et son faiseur de nom pour
besoin de lucre.
En dehors de classification des personnes de confiance
donnée ci-haut, le phénomène chez de promotion (C.P) vient
avec une rage folle, un étudiant élu comme chez de sa promotion,
se converti automatiquement à l'homme de feedback des enseignants et
ses
66
collègues étudiants et si il est avar, il met en
moule le vente de syllabus ou une autre opération pouvant donner un
souffle nouveau aux enseignants.
d) Phénotype branchement
Il est le fait de donner de l'argent à un personnel de
l'université ou à une autre relation proche d'un examinateur pour
sa réussite. Le percepteur final dans l'un de cas se mettra à
faire des ordonnances c'est-à-dire écrire de recommandations et
de les envoyées aux différents examinateurs pour sauver le
corrupteur. Elle est une forme de corruption qui change de formule avec un
accent particulier dans notre site universitaire.
e) Le plagiat
Il consiste de copier ou prendre les ouvrages des autres sans
n'y apporter aucune modification possible faisant foi d'une recherche
personnelle. La surabondance de certains enseignants par un nombre
élevé des travaux à diriger occasionnerait cette pratique
qui rende l'élite congolaise actuelle de moins en moins
sélective.
f) Prise en charge
C'est une faveur accordée en amont tout comme en aval
au personnel de l'université pédagogique nationale ayant un
enfant ou quelqu'un sous sa tulle à scolariser, de lui prendre en charge
sur la totalité de frais académique et le montant lui sera
déduit aux différentes tranches de prime de transport. Mais, il
est malheureux d'observe que certaines personnes en perdition d'éthique
prennent en charge plus d'étudiants que le seuil voulu par rapport
à son statut.
g) Les caprices académiques
Hormis, la décentralisation, de services
académiques, il est impérieux de fiabiliser d'avantage le service
rendu pour une diminution ou réduction des aléas et qui
pénalisent certains étudiants dûment en ordre et certaines
personne en profité pour soutire quelque chose aux étudiants.
67
4.4.4 Manque des recherches
La plus par des enseignants de l'université
pédagogique, ramènent souvent à la
répétition des matières dispensée plusieurs
années avant. Les mêmes notes de cours sont reprises à
l'identique. Le thème d'actualité fait rarement l'objet de
réflexion et d'analyse critique. Les programmes sont souvent
inadaptés à la réalité. Ainsi, on favorise non
seulement la vente des syllabus des cours, mais encore une formation
basée sur la mémorisation et la répétition. La
qualité de l'enseignement et de la recherche scientifique se trouve
affectée par l'absence de lecteur, de publication, le manque de bourse
et de
motivation. Ceci n'est constitué pas un obstacle pour
les développements de notre système éducatif national
?
Ainsi, nous pouvons signale le non encadrement des assistants
par les professeurs, ne favorise pas la politique de relève et ne
conduisant pas à la qualité et une formation à
l'excellence des cadres dont le pays a besoin.
68
CHAPITRE 5 : LA COMMUNAUTE ESTUDIANTINE
5.1 Définition du nom étudiant
Étudiant (au féminin étudiante) est un
mot dérivé du latin studere qui signifie "s'appliquer à
apprendre quelque chose". Cependant, le terme ne s'applique pas à toute
personne qui apprend. On le réserve généralement aux
personnes intégrées dans un parcours scolaire ou
universitaire.
Dans la plupart des pays francophones, l'usage du mot
étudiant est encore plus restreint. Le plus couramment, il
désigne les personnes engagées dans un cursus d'enseignement
supérieur. Afin d'être exhaustif, il serait plus juste de
l'associer à toute personne suivant un cursus de formation initiale
post-secondaire (relevant ou non de l'enseignement supérieur). On le
distingue ainsi de l'écolier, du collégien, du lycéen ou
encore de l'apprenti.
On peut donc faire cette distinction fondamentale dans le
monde de l'enseignement entre l'écolier qui fréquente
l'enseignement primaire ou secondaire, et l'étudiant qui
fréquente un établissement d'enseignement supérieur ou
post-secondaire.
Nous pouvons encore définir un étudiant comme la
personne qui fait des études supérieures et suit les cours d'une
université ou d'une grande école
5.2 Statut de l'étudiant
Il n'existe pas de statut international de l'étudiant.
Chaque pays fixe la façon dont il gère cette population. Mais en
République Démocratique du Congo pour être
étudiants, il faut avoir un diplôme d'Etat et être inscrite
à une université ou institut supérieure et avoir ta carte
d'étudiant.
5.3 Les obstacles au développement
5.3.1 Inscription
S'inscrire à l'Université Pédagogique
Nationale est non seulement onéreux, mais encore et surtout
relève d'un grande exercice physique très difficile, sa demande
beaucoup de sacrifice et d'abnégation car les systèmes
d'inscription est manuelle, il n'est pas informatise comme dans autre
université et institut supérieur de la ville de Kinshasa. D'autre
personnel profité de la situation pour
69
70
amasse quelque bille de Bank, parce que certaines candidats
n'est connaisse pas ou passer pour s'inscrire.
Cependant, les candidats doit passer plusieurs bureaux pour
avoir seulement les formulaires d'inscription, il commence premièrement
dans le service d'inscription, en passant dans le Banque pour paiement de frais
d'inscription, secondons, on passe dans le service de guidance, en suite le
service académique pour vérification de frais et en fin la prise
de photo pour le restreint de formulaire. Toutes ce parcours notre que l'UPN,
est encore dans le siècle passé concernant sa formule
d'inscription. Ce pour quoi, il y a de problème d'omission sur la liste
des retenus ou la liste définitive.
5.3.2 Sélection
Pour que les candidats soit sectionne à l'UPN. Il
existe deux principaux systèmes de sélection :
Le premier système de sélection consisté
à sélection sur base de dossier, elle est faite au vu des
pièces d'un dossier (généralement rempli par le candidat)
par une commission. Ce système met en avant une sélection en
fonction des résultats scolaires du candidat. Les candidates qui a
obtenir moins de 60% va passer le concours d'admission.
Le deuxième système de sélection est une
sélection sur base des concours, elle se fait au moyen d'une ou
plusieurs épreuves (souvent plusieurs) principalement écrites,
qui feront l'objet d'une notation. Ce système met en avant les
connaissances du candidat, sa capacité à analyser un sujet dans
un laps de temps défini, et ses qualités réactionnelles.
La sélection sur concours est organisée en série
d'épreuves écrites que l'on dit alors d'admissibilité.
5.3.3 Vie estudiantine
Comme nous avons signalé précédemment,
l'Université Pédagogique Nationale est situé dans la
commune de Ngaliéme, donc il est éloigné de centre-ville
pour y accède il faut être motive et avoir de moyen de transport
facilement. Pour cette raison que l'Etat Congolais avait doté
l'Université avec les conditions des logements.
Cependant, les difficultés relatives ou transport et au
logement ne favorise pas toujours un déroulement harmonieux des
activités universitaires et académiques. La situation
financière de plusieurs parents des étudiants est la
misère, le chômage et le maigre
salaire de parent, l'absence de bourses et de tout autre
subside empirent la situation de vie d'un étudiant.
En outre, obligé à faire face aux
difficultés de la vie universitaire, les étudiants finissent
souvent par tomber dans la débrouillardise et dans la vente de divers
article et produit notamment boissons, gâteaux...Ainsi ,
l'université semble se transformer en un supermarché, les
chambres des homes en magasins et les étudiants en vendeurs.
Nous remarquons, surtout la mendicité, le parasitisme,
parfois la prostitution et le phénomène mariage académique
c'est-à-dire une étudiante va tout simplement cohabiter avec un
étudiant et partagent à deux les charges financière, mais
le plus souvent la fille est prise en charge par le garçon, soit le
étudiante cherche un marie personnel scientifique ou administratif de
université, le vol, la vente de la drogue, deviennent souvent de modes
classiques des étudiants pour s'en sortir.
La fragilité de la situation matérielle et
financière des étudiants à l'Université
Pédagogique Nationale le rend vulnérables et les expose à
beaucoup des maladies. Les éventuelles prostitutions estudiantines pour
la quête d'argent et des raisons de survie, l'insalubrité, les
difficiles conditions de vie peuvent poser de sérieux problèmes
de santé. L'Université Pédagogique Nationale est devenir
un milieu à haut risque car la moralité estudiantine est
élevée.
Les difficultés liée à la situation
matérielle et de la vie ont des conséquences négatives
réelles sur les conditions des études et cela constitue un
obstacle majeure pour le développement de notre système
éducatif.
71
5.3.4 Conditions d'études
1) Nombres des étudiants à
l'Université Pédagogique Nationale
Le tableau n° 9, nous montre les effectif des
étudiants inscrits à une année académique a l'UPN,
cela nous donnée une idée des nombres des effectif des
étudiants à l'université. Ce tableau indique les nombres
des effectifs des étudiants par facultés
Tableau n° 10 : Effectif des étudiants inscrits
à l'UPN
N°
|
Facultés
|
Effectifs
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
01
|
Facultés de sciences
|
1406
|
1254
|
2660
|
02
|
Facultés des lettres et sciences
humaines
|
876
|
1372
|
2248
|
03
|
Facultés des sciences Economique et gestion
|
3923
|
2659
|
6582
|
04
|
Facultés des sciences sociales,
administratives et politiques
|
1902
|
828
|
2730
|
05
|
Facultés de Psychologie et sciences de
l'éducation
|
729
|
416
|
1145
|
06
|
Facultés des sciences Agronomiques
|
267
|
42
|
309
|
07
|
Facultés des médecines
vétérinaires
|
83
|
10
|
93
|
08
|
Facultés de Pédagogie et de Didactique des
Disciplines
|
146
|
137
|
283
|
09
|
Total Général
|
9332
|
6718
|
16050
|
Source : Rapport annuel du Secrétariat
Général Académique, 20142015
Au regard de ce tableau, l'Université
Pédagogique
Nationale compte 16050 étudiants dont 9332
Garçons et 6718 filles, pour l'exercice de l'année
académique 2014-2015.
5.3.5 Etudes
Nous savons bien que dans les années 70, étudier
dans une université ou institut supérieur faisait prestige de la
jeunesse et avait un attrait particulier. Un universitaire avait un statut
social considérable. Les universités privées n'existaient
pratiquement pas. Plusieurs jeunes finalistes des examens d'Etat avaient plus
de joie à poursuivre des études universitaires, ce qui leur
assurait presque automatiquement un avenir et un certain niveau de vie. Les
conditions des études étaient meilleures. Cela se montre aussi
à l'Université Pédagogique Nationale à
l'époque de l'Institut Supérieur Pédagogique
72
Aujourd'hui, le nombre élevé d'étudiants
ne permet pas toujours un déroulement harmonieux des cours et
l'encadrement aisé. Les quelques écritoire ou bancs des salles de
cours ne répondent pas à la forte demande des étudiants.
Il faut arriver tôt pour avoir une place assise, sinon vous aller suivrai
les cours debout ou à travers les fenêtres et difficile de prendre
des notes. Ce pour quoi, les comités de gestion de l'UPN à
instaure le système des partages un auditoire ou une promotion en deux
ou trois partie selon l'ordre alphabétique pour bien suivre le cours
mais cette système ne marché toujours pas, il y a toujours le
surpeuplement des salles de cours. L'encadrement des étudiants et les
travaux pratiques deviennent difficiles à organiser suite à leur
nombre élevé.
Les recherches personnelles ou en groupe des étudiants,
les lectures en bibliothèque se compliquent davantage par manque des
livres des certaines domaines scientifique. Cet état de fait ne favorise
pas les travaux en laboratoire, la formation pratique et
l'expérimentation. Nous croyons que la non amélioration des
conditions de vie et d'études conduit à une perte
d'énergies et au désespoir tant dès l'enseignant que des
étudiants.
5.3.6 Examens
La jeunes de l'UPN, ne sont plus formé à
l'effort, mais à la facilité et à l'oisiveté. Il en
résulte que la période allant de la préparation des
examens à celle du passage de classes en passent par la
délibération est celle de la concentration des antivaleurs comme
la tricherie, le vol, la débauche, la prostitution. C'est la
période par excellence de ce qu'ont appelé à l'UPN, des
« coopes », c'est-à-dire des coopérations, ou mieux,
celui de la corruption sous toutes ses formes
Nous allons parler de la période de préparation
des examens ou blocus, leur déroulement, la période de suivi, de
la deuxième session et du passage de classe.
? La période de préparation des examens ou
blocus
Cette période s'étant généralement
sur deux semaines avant les examens, pendant ce période, tous les cours
sont suspendus, les étudiants occupent leur temps à la
mémorisation des notés de cours ou des syllabus. Le premier
effort consiste à rassembler toute le notes de cours afin de les avoir
intégralement, il faut alors courir derrière les voisin de classe
pour compléter les noter manquants,
73
74
faire la photocopies. C'est le moment favorable pour les
professeurs de vendre leur syllabus, souvent un assistant ou un
étudiant, ou encore une personne proche du professeur, ou encore le
professeur lui-même, qui assure la vente et qui a la
responsabilité de constituer la liste des étudiants.
Cependant, il faut chercher un coin au règne le calme
et le silence pour étudier : les salles de cours, les logements, la
bibliothèque, la pelouse, la nature, ... il s'agit plutôt de
mémoriser que de comprendre les enseignements à partir des notes
de cours. La préparation se fait soit individuellement, soit en groupe.
On essaie de se procurer à l'avance le questionnaire des examens par les
anciens de la promotion ou par corruption sous toutes ses formes.
? Déroulement des examens
Les examens se passent à l'écrit ou à
l'orale, il s'agit souvent de répondre aux questions relatives au cours.
L'excellence se mesure par l'aptitude à reproduire à l'identique
les enseignements du professeur, il est question de restituer point par point,
virgule par virgule, ce qui a été enseigné, rares sont les
questions relaves à la réflexion personnelle, au jugement et
à la critique. Non seulement cette pratique encourage la vente des
syllabus et la procuration de l'argent par les enseignants, mais encore elle
favorise la « coope » il faut « coopérer ». Ainsi,
la réussite aux examens dépend non seulement de la
capacité de restituer à l'identique ce qu'on apprit par coeur,
mais aussi de la manière dont on à coopérer et de son
aptitude à la tricherie.
? La période de suivi
Apres les examens, vient la période qu'on appelé
la période de suivi. Elle consiste à courir derrière les
professeurs, notamment par la médiation de leurs proches ou leurs
assistants ou encore un personnel de l'université pour tenter de les
corrompre sous toutes les formes. Souvent on dresse la liste de tous ceux qui
ont participé à la cotisation. On en tient compte lors des
corrections et la réussite en dépend ou donné l'argent
à un personnel de l'université pour la recommandation chez des
titulaires de cours. Il faut saisir le plus de professeur possibles. Ainsi,
dans ce contexte, la délibération devient une simple
formalité souvent au détriment des étudiants pauvres et
ceux qui n'ont pu corrompre.
? La deuxième session
La deuxième session se passe dans des conditions pires
que la première. C'est la session de la dernière chance, presque
une formalité, c'est une dernière occasion donné à
tous ceux qui n'avaient pas bougé lors de la première session.
Les grandes nombres des étudiants qui on échouer à la
première session se mobilise pour une meilleure participation pour ne
pas dire la corruption car ils ont peur de reprendre la classe. Les
étudiants savent que les études et la vie universitaire
coûtent très chères, que les années sont difficile,
peur de l'avenir. Personne n'a besoin de vieillir davantage sur les bancs des
études pour ainsi entrer dans la vie très tard. Ce mode
d'évaluation n'est-il pas partiel et défavorable pour les
étudiants pauvres et ceux qui ne sont pas porte par la corruption ? En
quoi juger objectivement les étudiants si le critère
d'appréciation n'est plus le mérité personnel ? Qu'est-ce
qui garantit que les résultats ainsi obtenus correspondent exactement
à la capacité de l'étudiant ? Les étudiants qui
réussissent par ce biais peut-il vraiment s'en sortir dans la vie
pratique, affronter et résoudre les problèmes quotidiens ? Toute
cette question que nous nous posons montre que ce type de pratique ne favorise
pas le développement de notre cher pays la République
Démocratique du Congo.
? Passage de classe
De toute manière, on voit réussir aux examens
certains étudiants qui fréquentent à peine les salles de
cours. L'oisiveté, la corruption, la tricherie, symbolisée par la
« coope », sont devenir une mode de vie à l'Université
Pédagogique Nationale en particulier et les universités et les
instituts supérieurs en générale. Les passages de classe
et les diplômes de fin d'études ne sont pas toujours en lien avec
l'effort, le travail et les mérités personnels. Nous encourageons
les comités de gestion qui faire l'effort de dresser l'université
sur cette matière. Car une éducation fondée sur le
principe de la méritocratie aura tendance à améliore les
conditions d'enseignement et de la réussite.
75
76
Recommandations
Eu égard aux situations ci haut
présentées, nous ne saurions terminer notre travail sans
suggérer quelques recommandations.
La première serait de demander à l'Etat
congolais de revoir sa politique budgétaire quant à la part de
l'éducation sur le total des dépenses publiques. Ainsi le niveau
de l'éducation pourrait s'améliorer et partant, nous aurions des
établissements d'enseignement supérieur remplissant toutes les
conditions souhaitées, les matériels didactiques,
des équipements de travail et autres indispensables
à un enseignement de qualité cesseraient d'être un
problème.
La fonction du personnel enseignante et administratif serait
revalorisée et par conséquent, la corruption et toutes sortes des
antivaleurs n'auront plus leur place au sein de nos universités.
D'où, l'augmentation de leur productivité et ipso facto la
capacité des apprenants à assimiler les matières
dispensées serait un acquis.
Ainsi le secteur éducatif retrouverait l'élan
qu'il a perdu depuis de longues années. Ayant fournie une
éducation efficiente, les entreprises qui recourraient à la main
d'oeuvre étrangère pour chercher des qualifications n'auront plus
ni prétexte, ni raison de le faire.
Ce qui aurait comme objectif l'augmentation de condition de
vie des parents et des enseignants, le revenu de la population congolaise et
par ricochet la réduction de la pauvreté accrue tant
décriée.
En outre, l'Etat congolais devrait mettre en place des
mécanismes susceptibles de la réhabilitation des infrastructures
universitaire et l'équipement des universités en
générale et de l'Université Pédagogique Nationale
en particulier, cela aura pour conséquence la qualité
d'enseignement, l'environnement des études, des vies des
étudiants sera habitable.
Les pouvoirs publics ainsi que les gestionnaires des
différents établissements d'enseignement devraient se battre en
vue de l'élimination des différents obstacles existants pour
l'amélioration des systèmes éducatifs congolais
Bien que nous parlions de l'Etat congolais la qualité
de système éducatif dépendant aussi de gestion des
établissements
universitaires et scolaires. Le comité de gestion de
l'Université Pédagogique Nationale doit appliquer la politique de
la restauration des infrastructures existant par l'entretient, le
renouvellement des équipements des laboratoires et des bureaux,
l'équipe la bibliothèque central des nouveaux livres, la
réhabilitation des homes des filles et des garçons.
Il faut donc une politique gouvernementale pour la promotion
de la formation de la jeunesse universitaire et de l'Université
Pédagogique Nationale avec un budget adéquat. Les parents, les
partenaires nationaux et internationaux, les différentes aides, les
différents organismes nationaux et étrangers, tous les hommes de
bonne volonté peuvent être mis à contribution pour apporter
leur aide matérielle et financière. Nous proposons un
partenariat, un jumelage et une coopération entre l'Université
Pédagogique Nationale et d'autres universités, institutions et
organismes tant nationaux qu'internationaux. Il faut des experts pour
évaluer les coûts.
En effet, les comités des gestions de
l'Université
Pédagogique Nationale doit lutter contre l'esprit de
coope, de
tribalisme par l'effort et le travail. Il convient que le
service
académique organise le suivi tant du déroulement
des examens que des corrections. Nous suggérons que des mesures soient
prises par les commissions disciplinaires pour sanctionner tant que les
personnels enseignants, et administratifs que les étudiants qui se
livreraient à la corruption sous toutes ses formes. Il convient de
rappeler aux étudiants qu'ils sont les premiers agents de leur devenir
adulte et de leur formation, ils doivent s'engager personnellement dans ce sens
et prendre leur responsabilité.
En outre, dans un monde révolutionné à
outrance par des changements inattendus dans les nouvelles technologies de
l'information et de la communication (NTIC), l'Université
Pédagogique Nationale doit améliorer sa gestion en
intégrant l' informatique, Pour permettre aux étudiants d'avoir
accès à des sources d'information plus complété.
L'Université Pédagogique Nationale doit améliorer aussi la
lourdeur de son administration dans la procédure de recrutement des
corps académiques, scientifique, administratifs, ainsi dans
l'inscription des étudiants.
77
L'infrastructure de l'Université Pédagogique
Nationale est dans un état de détérioration avance qui ne
favorise pas un contexte de travail, d'étude et de la recherche. La
réhabilitation de celle-ci, sont des préalable indispensables non
seulement pour la vitalité mais encore pour la rentabilité de la
formation. Les difficultés de vie estudiantine sont aussi liées
au délabrement de l'infrastructure. L'instabilité politique et
économique de notre pays, l'insalubrité et la pauvreté
rendre pénible l'existence des étudiants. Il y a de note que
l'honneur à tous et du respect de la dignité humaine, ce qu'il
s'agit de la formation de futur cadre de notre pays, de l'avenir même de
la nation qui est en jeu d'autant plus que l'éducation de la jeunesse
est cruciale pour toute la société.
78
Conclusion partielle
L'éducation occupe une place centrale au sein des
sociétés humaines. Elle est présente sous diverse formes,
dont la plus dominante est celle dispensée par l'institution scolaire.
L'UPN de par son objectif, et sa mission, elle assure la formation des
éducateurs ou des enseignements du cycle secondaire.
En ce qui concerne l'UPN, nous avons établi que les
problèmes de tous ordres s'aggravent alors que s'accroît le nombre
du personnel et d'étudiant où se posent ces problèmes. Il
est important de lutté contre toutes ces problèmes qui freine le
développement de notre université.
En effet, les antivaleurs infestent l'environnement social et
influencent dangereusement l'éducation de la jeunesse estudiantine. Nous
devons penser les moyens d'une éducation civique et pratique
renforcée, incitant à la responsabilité, à
l'effort, au travail, à l'excellence, à l'initiative et à
la moralité. Nous encourageons la Comite de Gestion de
l'université de charger de stratégies managériales.
79
80
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude qui a porté sur les
obstacles au développement liés au système éducatif
national, il convient d'en présenter les grandes lignes qui l'ont
constituée. Il a été question de relever les entraves au
développement du système éducatif,
précisément à l'UPN, qui est l'une des institutions d'ESU
en RDC.
Ainsi, pour y parvenir nous avons subdivisé notre
travail en deux parties, précédées d'une introduction
générale et clôturée par la conclusion
générale. La première partie dispose des deux chapitres.
Le
premier présenté les considérations
théoriques. Cette partie est divise en deux chapitres, la
première traite de notion fondamentale du système éducatif
congolais et le second chapitre présente l'UPN. Dans la seconde partie
consacrée sur les principales entraves au fonctionnement de l'UPN. Comme
la précédente, celle-ci est divise en trois chapitres : le
troisième chapitre parlé de l'infrastructure d'accueil, tandis
que la quatrième chapitre discuté sur les corps enseignants et
administratifs, enfin le cinquième chapitre traite de la
communauté estudiantine.
En effet, il convient de rappeler que notre seule grande
préoccupation consistait à savoir si les principaux obstacles au
développement liés au système éducatif national
pourrait baisser les niveaux d'enseignement dans notre pays. Face à ce
problème, nous avons pensé, a priori, que la dégradation
du système éducatif sur le plan de l'infrastructure, de personnel
enseignant et administratif et
des étudiants pourrait influer négativement sur
les valeurs fondamentales du Congolais.
La science étant de rigueur, nous ne nous sommes pas
limité uniquement à notre jugement individuel. La
vérification de notre réflexion par des interviews et les
observations sur terrain, nous a été d'une grande
utilité.
Nous avons remarqué, après analyse et traitement
des données disponibles, que le niveau de la pauvreté des parents
et les conditions déplorables de travail et des études sont
à la base de certaines entraves au développement du
système éducatif congolais. Ces obstacles influencent
négativement le niveau de la formation de la jeunesse estudiantine.
Cette baisse continuelle du niveau d'études a atteint son paroxysme
suite au désintéressement des pouvoirs
publics et à la prise en charge du fonctionnement de
l'UPN par les parents.
Somme toute, nous pensons avoir fourni des informations
nécessaires à la compréhension et à la
vérification de notre étude. Le domaine étant trop vaste,
nous n'avons pas la prétention de l'avoir entièrement
exploré. C'est pourquoi, nous invitons d'autres chercheurs
désireux d'aborder des thèmes similaires de nous compléter
si nécessaire
81
82
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85
86
87
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
LISTE DES TABLEAUX IV
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS V
INTRODUCTION GENERALE 1
1. ETAT DE LA QUESTION 1
2. REVUE DE LA LITTERATURE 2
3. PROBLEMATIQUE 5
4. HYPOTHESE 8
5. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE 8
6. DELIMITATION DE L'ETUDE 8
6.1 Cadre spatial 8
6.2 Cadre temporel 9
7. METHODES ET TECHNIQUES UTILISES 9
7.1 Méthodes 9
7.2 Techniques 9
8. DIFFICULTES RENCONTREES 10
9. SUBDIVIDION DU TRAVAIL 10
INTRODUCTION PARTIELLE 12
CHAPITRE 1 : NOTIONS FONDAMENTALES DU SYSTEME
EDUCATIF 13
1.1 GENERALITES 13
1.2 DEFINITION DES CONCEPTS 14
1.2.1 Obstacles 14
1.2.2 Développement 14
1.2.3 Système éducatif 16
1.3 SYSTEME EDUCATIF CONGOLAIS 16
1.3.1 Evolution du système éducatif congolais
16
1.3.2 Structure et organisation du système
éducatif congolais 20
1.3.3 Administration et gestion du système
éducatif 23
1.3.4 Réseaux du système éducatif
25
1.3.4 Loi - cadre de l'enseignement 26
1.3.5 L'économie du système éducatif
27
1.4 OBSTACLES POLITIQUES AU DEVELOPPEMENT 29
1.4.1 Politique publiques 29
1.4.2 L'instabilité politique 30
1.4.3 La dépendance politique 32
1.5 EDUCATION ET DEVELOPPEMENT HUMAINS 33
1.6 EDUCATION, DEMOCRATIE ET LIBERTE 34
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE L'UNIVERSITE
PEDAGOGIQUE
NATIONALE 36
2.1 LOCALISATION ET APERÇUS HISTORIQUE 36
2.1.1 Localisation du site universitaire 36
2.1.2 Nature du site 36
2.1.3 Historique 36
2.2 MISSIONS 37
2.3 STRUCTURE ADMINISTRATIVE ET FONCTIONNEL 38
2.3.1 Le comité de gestion 38
2.3.2 Organisation des études 38
CONCLUSION PARTIELLE 45
CHAPITRE 3 : LES INFRASTRUCTURE
D'ACCEUIL 49
3.1 GENERALITES 49
3.2 LES AUDITOIRES ET DIVERS BUREAUX 50
3.3 LES OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT 55
3.4 CAUSES DU DELABREMENT 56
CHAPITRE 4 : LES CORPS ENSEIGNANT ET
ADMINISTRATIF 58
4.1 LE CORPS ENSEIGNANT 58
4.2 LES AGENTS ADMINISTRATIFS 59
4.3 RECRUTEMENT 60
4.4 LES OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT 60
4.4.1 La pauvreté 61
4.4.2 Le tribalisme 62
4.4.3 La corruption 64
4.4.4 Manque des recherches 67
CHAPITRE 5 : LA COMMUNAUTE ESTUDIANTINE
68
5.1 DEFINITION DU NOM ETUDIANT 68
5.2 STATUT DE L'ETUDIANT 68
5.3 LES OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT 68
5.3.1 Inscription 68
5.3.2 Sélection 69
5.3.3 Vie estudiantine 69
5.3.4 Conditions d'études 71
5.3.5 Etudes 71
5.3.6 Examens 72
RECOMMANDATIONS 75
CONCLUSION PARTIELLE 78
CONCLUSION GENERALE 79
BIBLIOGRAPHIES 81
TABLE DES MATIERES 85
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