1.8.31. Description du milieu Biophysique de l'aire
protégée
a) Climat
Le climat de la Réserve appartient au climat
équatorial du type camerounien et à deux saisons :
- Une saison de pluie (mi-mars à mi-novembre);
- Une saison sèche (mi-novembre à mi-mars).
La hauteur moyenne annuelle des précipitations oscille
entre 300 et 400 mm.. Les mois de juillet et août ont une
pluviométrie élevée, tandis que le mois de décembre
est le plus sec. La température moyenne annuelle avoisine 28° C
(Itamouna, 2014).
b) Relief, géomorphologie et sol
Le relief de la Réserve appartient aux basses terres de
l'estuaire du Cameroun. L'altitude oscille entre 0 et 120 m ; le point
culminant étant à Olombè. Les sols de la région ont
une texture sablonneuse, poreuse et ne retiennent pas l'eau et les
éléments nutritifs. Ils sont de couleur brune jaunâtre ou
blanchâtre, formée de sable fin, parfois recouverte de vase aux
abords des cours d'eau (Nlomo, 2000). On distingue 4 grands groupes de sols:
- Les sols ferralitiques acides;
- Les sols d'apport marin recouverts par la mangrove;
- Les sols d'apport fluvial, retrouvés le long de la
Sanaga et ses affluents et les îlots de sable en saison
sèche ;
- Les sols hydromorphes le long des marécages.
c) Hydrographie
Le réseau hydrographique de la Réserve est
très dense et appartient au bassin de l'atlantique constitué de
plusieurs cours d'eau en sa périphérie tels que : la Sanaga,
le Nyong, le Wouri, la Dibamba, la Dipombé, la Lotè, la Kwa Kwa,
la Koutè, la Mouaha, la Benda. Notons également que la
Réserve abrite aussi quelques lacs à savoir : les lacs
Tissongo, Nsah, et Koungé qui constituent des écosystèmes
particuliers du point de vue faunique et floristique. En outre il existe aussi
des marécages, des criques et des enclaves. A ce vaste réseau
hydrographique, vient s'ajouter l'océan atlantique qui borde la
Réserve à l'Ouest (Nzooh et al., 2005).
d) Végétation
La Réserve appartient au domaine de la forêt
atlantique Littorale à Lophira alata et Saccoglottis
Gabonensis. Ce type de végétation recouvre la majeure partie
de la Réserve. On y relève également une
variété d'espèces floristiques, avec des espèces
caractéristiques de mangroves (Rhizophora, Avicenia,...) des
espèces des zones humides telles que les Euphorbiacées mais aussi
beaucoup d'espèces commerciales : Padouk, Doussié, Bilinga,
Niove, Pachyloba, Iroko, Sapelli, et surtout le Bidou et l'Azobé. On y
trouve aussi le Moabi auquel on associe les éléphants. Mais alors
cette grande richesse floristique subit également des pressions diverses
allant des conflits fonciers et des controverses sur l'exercice des droits
d'usage jusqu'aux plantations industrielles, les explorations
pétrolières et les coupes abusives des bois de mangroves
destinés au fumage de poissons (Itamouna, 2014).
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