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à‰tude de populations des tortues marines sur le littoral du parc national de Conkouati Douli.

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par Igore MBODO BAHOUHOULA
Université Marien Ngouabi - Inénieur Forestier 2014
  

Disponible en mode multipage

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DEDICACES

Ce travail est dédié à :

A mon père BAHOUHOULA MOYO Maurice qui nous a quittés très tôt et qui ne cessait de nous parler de l'école, sa mémoire est restée à jamais gravée dans nos coeurs.

A ma mère NGOMBO MBODO Monique, pour toutes les souffrances qu'elle a endurée depuis ma naissance, tu m'as encouragé à persévérer dans les études, trouve ici toute ma profonde reconnaissance.

Mes oncles KADI Hervé et BAHOUHOULA MOYO Thomas pour vos multiples sacrifices, je vous serai reconnaissant.

Mon fils MBODO Hesbon Guéyazi, que ce travail demeure une source d'inspiration, de motivation permanente au cours de ta vie et suscite en toi le goût de l'effort.

Mes frères et soeurs, je resterai reconnaissant durant toute ma vie pour votre soutien multiforme pendant toute ma carrière scolaire et universitaire. Ce travail est le fruit de votre sacrifice.

Mon grand père KADI Norbert et ma grand-mère TOULOUKOULOU Cécile. Ce travail réalisé dans des conditions sociales difficiles ne pouvait pas aboutir sans votre soutien moral et spirituel.

Mes regrettés membres frères et soeurs et membres de la famille qu'ils trouvent ici à titre posthume, le témoignage de ma reconnaissance.

Monsieur MAHOUNGOU Yves Bernard pour son soutien multiforme, je ne vous oublierai jamais.

Mes frères LOUBOTA Misère, KONDI Théonas et les autres qui m'ont toujours encouragés dans des bonnes initiatives.

Tous ceux dont j'ai oublié et qui m'ont apporté aide et assistance, qu'ils reconnaissent à partir de ce travail ma profonde gratitude. Je ne saurai oublier MAHOUNGOU Alain Jiresse qui a assuré la saisie informatique de ce document.

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

 
 

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail qui marque la fin de notre cycle d'Ingénieur à l'Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie et de Foresterie (ENSAF), nous remercions tous ceux qui ont permis de mener à bien ce travail de recherche. Notamment à :

Monsieur MBETE Pierre, Directeur du bureau de stages à (ENSAF) pour m'avoir établi la demande de mise en stage au Parc National de Conkouati Douli (PNCD). Qu'il trouve là l'expression de ma profonde reconnaissance

Mes vifs remerciements à Messieurs DENGUI Jean Claude et NIAMATELE Basile respectivement conservateur en chef et adjoint du Parc National de Conkouati Douli (PNCD), pour m'avoir reçu et autorisé à effectuer mon stage de fin de formation en vue de l'obtention du Diplôme Ingénieur des Travaux de Développement Rural (DITDR), option : Technique Forestières au sain de leur structure(Parc).

Ma reconnaissance va également à toute l'équipe administrative de l'ENSAF, notamment au Professeur Parisse, Directeur et au Professeur BOUKOULOU Henri, secrétaire académique de l'ENSAF.

Aux différents départements, notamment au Professeur MOUTSAMBOTE Jean-Marie, chef de département des Techniques Forestières pour ses sages conseils durant notre parcourt à l'ENSAF.

A Monsieur le Président et aux membres du jury, recevez mes remerciements anticipés.

Au chef de volet recherche, ses assistants et les travailleurs du volet notamment aux chefs des sites sur la plage, ainsi qu'aux permanents et journaliers du Parc.

A tous mes collègues de promotion en particulier MOUKINI Christian, MOUKANI Renna, ZADOUAKA Natalie, MATOUMONA Destin, MALONDA Sabin, BOUANGUI Albert, BOUEYA Brunel et BALOUMBOU Grace. Qu'ils trouvent ici l'expression de ma grande reconnaissance pour tous les moments de dur labeur que nous avions passés ensemble à l'ENSAF.

A tous mes amis KOUNGA Wesinsley, NZAOU Clavert, KONDI Wilmard, MOUANDA Blosco, Médih Brice, KIABELO Blaise, BAKALA Boris, BAMBA Kelly Waf, PEPE Elyon Nikaise. Qu'ils trouvent ici la considération et le respect que j'ai pour eux.

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

II

SIGLES ET ACRONYMES

C.c : Caretta caretta

C.m : Chelonia mydas

D.c : Dermochelys Coriacea

CITES : Convention sur le Commerce International des Espèces Sauvages de

Faunes et de Flore Menacées d'extinction/Convention On International Trade in

Endengered Species.

ECOFAC : Ecosystème Forestier d'Afrique Centrale

ENSAF : Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie et de Foresterie

E.i : Eretmochelys Imbricata

L.o : Lepidochelys olivacea

LAB : Lutte Anti-Braconnage

MDDEFE : Ministère du Développement Durable de l'Economie Forestière et de

l'Environnement.

ONG : Organisation Non Gouvernementale.

PNCD : Parc National de Conkouati Douli.

PNNN: Parc National de Nouabale Ndoki.

PROGECAP : Projet de Gestion et de Conservation des Aires Protégées.

PROTOMAC : Protection des Tortues Marines d'Afrique Centrale.

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

WCS : Wildlife Conservation Society.

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

III

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1 : Présentation du milieu d'étude 4

Figure 2 : Tortue luth sur la plage de Kondi 12

Figure 3 : Tortue verte sur la plage de Vandji 13

Figure 4 : Tortue imbriquée Niandji 14

Figure 5 : Tortue olivâtre sur la plage de Niandji 15

Figure 6 : Prédation du petit par les machoirons 18

Figure 7 : Abattage d'une femelle 19

Figure 8 : Localisation des sites de ponte des tortues marines 22

Figure 9 : Nombre de tortues par site durant la période d'étude 26

Figure 10 : Répartition des pêcheurs selon les classes d'âges 26

Figure 11 : Répartition des pêcheurs selon le niveau d'instruction 27

Figure 12 : Répartition des pêcheurs selon la situation matrimoniale 27

Figure 13 : Répartition des captures selon les espèces 28

Figure 14 : Répartition des captures accidentelles des tortues par site 29

Figure 15 : Nombre de tortues olivâtres par moi et par site 30

Figure 16 : Nombre de Tortues luths par mois et par site 30

Tableau 1 : Période d'incubation des espèces 17

Tableau 2 : Nombre d'individus matures et immatures par espèces 29

Tableau 3 : Longueur de la courbe carapace 31

Tableau 4 : Largeur courbe carapace 31

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

IV

DEDICACES i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ACRONYMES iii

LISTES DE FIGURES ET TABLEAUX iv

ITRODUCTION 1

1. Contexte général 1

2. Objectifs de l'étude 1

3. Importance de l'étude 2

CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 3

1.1. Historique 3

1.2. Milieu physique 3

1.2.1. Situation géographique 3

1.2.2. Climat 4

1.2.3. Relief 5

1.2.4. Géologie 5

1.2.5. Sols 5

1.2.6. Hydrographie 5

1.3. Milieu biologique 6

1.3.1. Flore 6

1.3.1.1. Végétation littorale 6

1.3.1.2. Forêts denses 6

1.3.1.3. Mangroves 7

1.3.1.4. Savanes 7

1.3.2. Faune 7

1.3.2.1. Mammifères 7

1.3.2.2. Reptiles 7

1.3.2.3. Poissons 8

1.4. Milieu humain 8

1.4.1. Démographie et ethnie 8

1.4.2. Activités génératrices de revenus 8

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

V

CHAPITRE II : BIOLOGIE ET ECOLOGIE DES TORTUES, LE PROTOCOLE DE NIDIFICATION, LES MENACES

ET MESURES DE PROTECTION 9

2.1. Biologie et écologie des tortues 9

2.1.1. Systématique 9

2.1.2. Caractères généraux des tortues marines 10

2.1.2.1. Caractères morphologiques 10

2.1.2.2. Les organes 10

2.1.2.3. Les sens 10

2.1.2.4. Le dimorphisme sexuel 10

2.1.3. Particularités des tortues marines 11

2.1.4. Caractéristiques des tortues marines 11

2.1.4.1. Tortue luth 11

2.1.4.2. Tortue verte 12

2.1.4.3. Tortue imbriquée 13

2.1.4.4. Tortue olivâtre 14

2.2. Protocole de nidification 15

2.2.1. Acensions sur la plage 15

2.2.2. Balayage de l'aire de ponte 16

2.2.3. Creusement du nid 16

2.2.4. Ponte des oeufs 16

2.2.5. Comblement du nid 16

2.2.6. Brouillage de l'aire de ponte 16

2.2.7. Retour à la mer 16

2.3. Menaces 17

2.3.1. Menaces naturelles 17

2.3.2. Menaces liées aux activités humaines 19

2.3.2.1. Menaces directes 19

2.3.2.3. Menaces indirectes 20

2.4. Mesure de protection 20

2.5. Peines relatives au braconnage 21

CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODE DE COLLECTE DE DONNEES 22

3.1. Localisation des sites de pontes 22

3.2. Matériels 22

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

VI

3.2.1. Matériel de terrain 22

3.2.2. Matériel biologique 23

3.2.3. Matériel technique 23

3.3. Méthode de collecte des données 23

3.3.1. Entretien avec les acteurs impliqués dans la gestion du Parc 23

3.3.2. Entretien avec les pêcheurs 24

3.3.3. Observation et identification des tortues 24

3.4. Patrouilles 24

3.5. Identification 24

3.6. Marquage 25

3.7. Traitement des données 25

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS 26

4.1. Nombre de tortues au cours de la saison de ponte 26

4.2. Population des acteurs de pêche 26

4.2.1. Répartition des pêcheurs selon les classes d'âge 26

4.2.2. Répartition des pêcheurs selon le niveau d'instruction 27

4.2.3. Répartition des pêcheurs selon la situation matrimoniale 27

4.3. Capture accidentelle des tortues par espèce 28

4.4. Capture accidentelle des tortues par site 28

4.5. Captures des individus matures et immatures par espèce 29

4.6. Détermination de la saison et le pic de ponte par espèce 29

4.6.1. Période de ponte de la tortue olivâtre 30

4.6.2. Période de ponte de la Tortue luth 30

4.7. Mensuration des tortues 31

CHAPITRE V : DISCUSSION 32

5.1. Nombre des tortues par site 32

5.1.1. Site de Niandji 32

5.1.2. Site de Vandji 32

5.1.3. Site de Paris 32

5.1.4. Site de Kondi 32

5.1.5. Site de Bondi 33

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

VII

5.1.6. Site de Longo-Bondi

33

5.2. Saison et le pic de ponte

33

5.3. Population des acteurs de pêche

33

5.4. Capture des tortues marines

34

CONCLUSION

35

ANNEXES

37

Annexe 1 : Calendrier du déroulement du stage

37

Annexe 2 : Quelques espèces de faune rencontrées dans le Parc

38

Annexe 3 : Photos des menaces

....39

BIBLIOGRAPHIE

40

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

VIII

INTRODUCTION

1. Contexte général

L'environnement de toute l'humanité est victime de menaces de toute sorte y compris l'Afrique Centrale. Sa protection est l'affaire de tous et il est nécessaire de commencer à l'éducation des plus jeunes et à sensibiliser la population riveraine. Puisqu'il s'agit de l'environnement marin, le choix de notre travail porte sur : «l'Etude des Populations des Tortues Marines sur le littoral du Parc National de Conkouati Douli», animaux marins particulièrement faciles à approcher et à observer, en grand danger de disparition. Il existe sept espèces des tortues marines au monde, rassemblées en deux grandes familles. Le Parc National de Conkouati Douli (PNCD) est géré en partenariat entre le Ministère de l'Economie Forestière qui exerce la tutelle légale et Wildlife Conservation Society (WCS) qui finance les activités dans le Parc par un protocole d'accord signé le 30/01/2008. L'analyse de la problématique liée à la conservation des tortues du littoral de Conkouati, retient plusieurs menaces qui peuvent être énumérées ainsi qu'elles suivent ; le braconnage des oeufs sur les plages et des femelles en mer, la destruction des habitats marins et de ponte, la prédation, la pollution des eaux par les déchets ménagers et chimiques, la mortalité induite par les captures accidentelles liées à l'activité de la pêche.

Avant, les tortues marines étaient considérées comme des «sirènes», des génies de la mer porteurs d'esprit maléfiques, qu'il ne fallait pas déranger. Bien que certaines personnes consomment ponctuellement de la chaire de la tortue marine, celle-ci était formellement interdite chez les femmes enceintes (Dembe, 2011).

2. Objectifs de l'étude

Cette étude avait deux objectifs les objectifs globaux et les spécifiques. Pour les objectifs globaux, ils consistent à :

· Contribuer à la pérennité de ces espèces sur le littoral de Conkouati tout en vulgarisant les notions de Conservation et/ou de Développement auprès de la population de la zone de Conkouati ;

· Développer un programme de sensibilisation en impliquant les populations locales à la gestion concertée et durable des tortues marines ;

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

1

 

· Marquer les tortues marines afin d'estimer le rythme de ponte pendant une même saison ou d'une saison à l'autre, en fonction des espèces rencontrées.

Les objectifs spécifiques, visent l'acquisition des données de base sur la ponte de ces espèces marines (espèces présentes, nombre de nids, lieu de ponte, taux de prédation des oeufs, chronologie de la ponte) et de proposer des mesures de conservation en intégrant la participation des populations riveraines.

3. Importance de l'étude

Sur l'importance de cette étude, elle ressortira les réalités des menaces des tortues dans les différents sites de ponte du littoral. Elle vise à contribuer à la mise en place d'un programme de suivi de ces espèces. Le suivi à court, moyen et long terme des activités de l'étude des tortues marines et l'analyse de son incidence sur les populations locales pourront permettre de trouver les mesures qui garantiraient une exploitation durable de la ressource faunique marine dans le Parc. Ce travail fournira les connaissances nécessaires qui pourront enrichir la littérature sur les caractéristiques spécifiques de chaque espèce, les menaces et mesures de protection. Cette étude est aussi utile pour l'administration en charge de la faune et des aires protégées, car elle permettra à cette dernière d'avoir des informations sur le mode d'accès des populations du Parc à la ressource faunique, le degré de l'application de la loi et de redéfinir le cas échéant une politique permettant de concilier l'exploitation de la faune et sa conservation dans le Parc à travers le renforcement et l'organisation des brigades de la lutte anti-braconnage (LAB).

Au delà de l'introduction, ce présent travail est reparti en cinq chapitres : La présentation du milieu d'étude ; la biologie et écologie des tortues, protocole de nidification, les menaces et mesures de protection ; les matériels et les méthodes de collecte des données ; la présentation des résultats et la discussion puis une conclusion.

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2

CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

Le Parc de Conkouati est localisé dans le département du Kouilou, à cheval sur les districts de Nzambi et de Madingo-Kayes à 180 km de la ville de Pointe- Noire. Le Parc comprend une partie continentale et une partie marine.

1.1. Historique

En mai 1980, il est créée une réserve de faune dénommée Réserve de Faune de Conkouati par arrêté 4432/MEF/DEFRN/BC 17-01 du 25 Mai 1980, sur une superficie de 300000ha. De 1994 à 1999, sa gestion est assurée par l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) en partenariat avec le PROGECAP-Congo (Projet de Gestion et de Conservation des Aires Protégées), financée jusqu'à juin 1999 par la Banque Mondiale. Le 14 du mois d'août 1999 par décret présidentiel n°99-136 bis, cette réserve passe du statut de Réserve à celui du Parc. Il est dénommé Parc National de Conkouati Douli et couvre une superficie de 504.950ha.

1.2. Milieu physique

Le Parc est sous la double influence de deux parties la partie continentale (composée d'une végétation de forêts et de savanes) et la partie marine (constituée des lacs et lagunes, des cours d'eau et un littoral bordé de mangrove). Le littoral dont la monotonie est brisée par quelques échancrures des estuaires et des lagunes, part de la rive gauche de l'embouchure du fleuve Noumbi jusqu'à la lagune de Mikoundji sur la rive gauche.

1.2.1. Situation géographique

Plus de 25% de la superficie du Parc est située dans la partie marine soit une superficie de 126237,5ha. Il est limité:

Au nord-ouest du village Cotovindou, suivant la frontière entre le Congo et le Gabon jusqu'au point d'intersection avec la route nationale n°5 Ndindi-Gabon-Nzambi.

A l'ouest par le point d'intersection avec la route nationale n°5 Ndindi-Gabon-Nzambi.

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3

Au sud de la limite de douze mille marins suivant une ligne droite orientée vers l'est traversant les permis pétroliers marins IV, marin XII et marin IIA.

A l'est du carrefour de Tchizalamou par la route Tchizalamou-Youbi plus à l'ouest entre les deux villages (figure 1).

Figure 1 : Présentation du milieu d'étude (Source : CINIAF, Février 2015) 1.2.2. Climat

Conkouati a un climat équatorial de transition présentant une pluviométrie variant entre 1200 et 1700mm d'eau par an. La saison des pluies s'étend du mois d'octobre au mois de mai avec un maximum de pluies en novembre et mars. Elle est entrecoupée par une petite saison sèche entre décembre et février. La saison sèche par contre s'installe de juin à août, les températures moyennes annuelles varient entre 24 et 26°C. L'amplitude thermique étant de 4 à 5°C, les températures sont plus basses entre juillet et août c'est-à-dire pendant la saison sèche (Poundza et Samba-Kimbata, 1990).

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1.2.3. Relief

Le relief de Conkouati n'est pas homogène sur son ensemble, il présente deux grands ensembles. Le bassin sédimentaire côtier est caractérisé par un mince cordon littoral suivi d'une zone des plateaux et des collines. La transition entre le littoral et les plateaux est formée d'un important talus dépassant en moyenne 50m d'altitude, au centre de cette transition se trouve une vaste dépression qui s'étend jusqu'à la lagune Mbanio au Gabon. La chaîne montagneuse du Mayombe s'étend de l'Angola au Gabon et présente un relief de type appalachien. La zone de Conkouati présente un relief assez modéré avec des altitudes de 300 à 600m, les points culminants de cette zone sont les Monts Koubala, Mavende et Moguindou, (Hecketsweiler et Ikonga 1991).

1.2.4. Géologie

D'après les sources de (Vicat et Gioan 1989), la géologie présente deux grands ensembles distincts. Le bassin sédimentaire côtier formé de terrains crétacés (secondaires) masqués par des formations superficielles d'âge allant de la fin du tertiaire au début quaternaire. Tandis que la chaîne du Mayombe est constituée de terrains métamorphiques mêlés d'intrusions de roches éruptives.

1.2.5. Sols

Du point de vue pédologique, le territoire du Kouilou est varié. La plaine côtière et les massifs forestiers littoraux sont caractérisés par : des sols podzoliques qui sont pauvres en minerais avec une forte acidité, le PH varie entre 3,9 et 4,5 et ne présentent aucun intérêt sur le plan agronomique ; et des sols hydromorphes à texture sableuse, qui sont les lacs et lagunes (Nzila, 1999).

1.2.6. Hydrographie

Le réseau hydrographique de Conkouati est très développé et la plupart des cours d'eau naissent dans la partie est du Parc, avec plusieurs systèmes lacustres (le lac Tchibinda, lac Tchivoka). Deux grandes rivières sont rencontrées la Ngongo et la Noumbi. La Ngongo et ses affluents (la Mouissa, la Niambi et la Louvandzi) alimentent la lagune de Conkouati. Cette la plus grande du Congo couvre 2400ha de

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5

superficie et se jette dans l'océan. La Noumbi avec ses affluents comme (Loubanguila et la Loukongui) se jette également dans l'océan (Doumenge 1992).

1.3. Milieu biotique

La végétation aquatique des lacs et lagunes est composé de Vossia cuspidata et de Crinum natans. On note également plusieurs lagunes dont celle de Conkouati où vit une population des Lamantin d'Afrique (Trichechus senegalensis) et enfin un important réseau de lacs, rivières et marécages.

1.3.1. Flore

On estime que dans le sud du Congo, la flore compte 2500 à 3000 phanérogames, avec 1800 espèces fréquentes. L'herbier national du Congo comptait en 1948, 4397 espèces taxons, le nombre potentiel étant estimé à au moins 600. Les inventaires floristiques ont inventoriés 1207 espèces reparties en 12 familles, 40 Ptéridophytes reparties en 16 familles. Le couvert végétal de la zone d'étude est constitué de la végétation littorale, les forêts denses, les mangroves et les savanes (Moutsamboté, 1997).

1.3.1.1. Végétation littorale

Le front de plages est constitué des groupements herbacés plus ou moins rampants essentiellement composés des Aternanthera maritima, Canevalia rosea, ceux-ci sont suivis des fourrés littoraux bas constitués de groupements à Dalbergia escataphyllum et Manilkara lacera.

1.3.1.2. Forêts denses

L'existence d'une forêt dense exige trois facteurs la lumière, l'humidité et la température. La forêt sub tropicale existe sous forme de galeries et d'îlots de forêts et ensuite en vastes étendues vers le nord. Sur les plateaux, ces forêts montrent des affinités nettement littorales alors que les collines sont en transition vers les forêts du Mayombe. La forêt du Mayombe, a des dominances différentes selon la constitution géologique, sa position sur les versants de la montagne. Ces versants sont peuplés par les légumineuses notamment les Maranthaceae, Zingiberaceae à dominance des Cesalpiniaceae. Dans les vallées par contre on trouve des forêts à Mitragyna stipulosa et Symphonia globulifera (Moutsamboté, 1997).

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1.3.1.3. Mangroves

La mangrove est une formation végétale littorale peuplée essentiellement des palétuviers qui envahissent les dépôts vaseux des estuaires. Elles se développent autour des lagunes de Conkouati et des autres petites lagunes et sur le cours inférieur de la rivière Noumbi. Cette mangrove est à dominance de Rhisophora racemosa (Palétuvier). Dans ce rideau de palétuvier prospèrent des animaux qui se reproduisent sans être inquiétés par l'homme sinon il y aura d'autres prédateurs.

1.3.1.4. Savanes

Les savanes de la partie sud-ouest sont dominées par Ctenium newtonii, Elyonurus brazzae et Pobeguinea arrecta. Les bas fonds sont composés des espèces dominantes comme Pteridium aquilinum. Tandis que celles de Cotovindou dans le nord-est sont constituées des mêmes espèces par contre on note ici la présence du Panicum phragmitoide et Hypparrhenia diplandra.

1.3.2. Faune

Plus que la flore, la faune du Congo est actuellement fort méconnue. Cependant, les études réalisées au sud de la réserve (Parc) par (Mambou, 1991; Diakana, 1991; Mamonékéné, 1991) et (Villier, 1980 ; Descarpentries, 1980) ont contribué à l'amélioration des connaissances sur la faune du Congo.

1.3.2.1. Mammifères

Le Parc regroupe en son sein les mammifères terrestres et arboricoles et les mammifères marins. Parmi les mammifères terrestres et arboricole rencontrées, neuf espèces menacées dans le monde, six espèces dans l'annexe I de la CITES, dix huit dans l'annexe II, ont été recensées. La présence des espèces rares et ou protégées a été signalée. Pour les mammifères marins, on note la présence du grand dauphin et de la baleine à bosse, en plus de celle probable d'autres baleinoptères qui font d'ailleurs l'objet d'une étude dans le Parc.

1.3.2.2. Reptiles

Il y a 41 espèces de reptiles inventoriés dans la réserve (Parc). Parmi ces reptiles, on compte cinq espèces de Tortues marines. Il faut cependant souligner que toutes les

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espèces de Tortues rencontrées sur le littoral de Conkouati sont menacées d'extinction, même à l'échelle mondiale. Toutes ces espèces sont inscrites en annexe I et II de la CTES.

1.3.2.3. Poissons

Les différentes espèces de poissons rencontrée à Conkouati, sont recensées dans deux écosystèmes à savoir l'écosystème laguno-lacustre et l'écosystème marin. Dans l'écosystème laguno-lacustre, plus de 50 espèces de poissons sont connues de la population riveraine. En mer on n'a pas un nombre exact des espèces de poissons présentes, selon Fontana (1981).

1.4. Milieu humain

1.4.1. Démographie et ethnie

Le département du Kouilou, situé au sud-est du pays avec une superficie de 13690 km2 et 783 332 habitants (recensement 2001) soit une densité de 57 habitants/km2, couvre la façade maritime du Congo. Le département est dominé par deux principales ethnies ; les Vili à l'ouest et les Yombé à l'Est et une minorité des Loumbous. D'après les traductions orales de Nguinguiri (1995), les Vili et les Yombé comme les autres groupes Kongo, seraient originaires de «Kongo Dia Totila» ancien Royaume Kongo, situé dans l'actuel Angola.

1.4.2. Activités génératrices de revenus

La pêche reste la principale activité dans la zone et plus de 95% de la population vivent de cette activité. Les hommes pratiquent la pêche et les femmes commercialisent les produits de pêche, le plus souvent fumés ou encore transformés en poissons salés. Ces produits sont vendus à Pointe-Noire. En mer comme dans la lagune de Conkouati et de Mikoundji, la pêche est pratiquée par pirogue à l'aide des filets maillants. La pêche est saisonnière, en mer et dans les eaux douces la pêche est plus rentable en saison de pluies tandis que dans la lagune et les lacs, elle est rentable en saison sèche. Les dégâts causés par la chasse sur la faune ne sont pas significatifs. On estime que par année, une famille peut gagner en moyenne environ 800000 FCFA avec la pêche (UICN, 1995).

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8

CHAPITRE II : BIOLOGIE ET ECOLOGIE DES TORTUES, LE PROTOCOLE DE NIDIFICATION, LES MENACES ET MESURES DE PROTECTION.

3.1. Biologie et écologie des tortues

2.1.1. Systématique

Les chéloniens sont regroupés en grandes deux familles, la famille de Cheloniidae et celle de Dermochelyidae. La famille des Cheloniidae regroupe toutes les tortues à écailles. Tandis que celle des Dermochelyidae est composée d'une seule espèce, la Tortue luth. C'est à partir du sous ordre des cryptodires que sont apparues les tortues marines actuelles. Sept espèces de tortues peuplent les eaux marines du monde, la Tortue verte (Chelonia mydas), la Tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), la Tortue caouanne (Caretta caretta), la Tortue à dos plat (Natator depressue), la Tortue de kemp (Lepidochelys kempii) et la Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) et la Tortue luth (Dermochelys coriacea).

D'après (Leschi et al. 2007), le groupe des Chéloniens appartient au :

Règne : Animal

Embranchement : Chorodatas

Sous-embranchement : Vertébrés

Classe : Reptiles

Sous-classe : Anapsides

Ordre : Testudines (Chéloniens)

Sous-ordre : Pleurodires et cryptodires.

A l'exception de la Tortue à dos plat dont l'aire de répartition se limite dans l'océan (Atlantique, Indien, Pacifique) et la Tortue de kemp dont l'aire de répartition serait limitée au Nord de l'Afrique, toutes les autres espèces sont susceptibles d'être rencontrées sur le littoral congolais.

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2.1.2. Caractères généraux des tortues marines

2.1.2.1. Caractères morphologiques

Les tortues ont de différentes caractéristiques morphologiques particulières, comme par exemple une peau sèche et écailleuse. La profonde modification de leur système osseux a abouti à la réalisation d'une boîte osseuse appelée carapace (Billes, 2004). Chez les tortues marines, à l'exception de la Tortue luth, la boîte osseuse de la carapace est recouverte de plaques écailleuses. La carapace est constituée d'une partie supérieure la dossière, reliée par une partie inférieure le plastron, par l'intermédiaire d'un pont osseux joignant les deux parties de chaque côté du corps de l'animal. La carapace protège l'animal contre les agressions extérieures.

2.1.2.2. Les organes

A l'exception du Trionyx, les tortues sont dépourvues de dents. Elles n'ont pas d'oreilles externes mais des oreilles moyennes et internes qui ne leurs permettent pas de discerner les sons à des fréquences basses. Le coeur aplati, est composé de deux oreillettes et d'un ventricule. Les poumons sont de grande taille et solidement attachés à la dossière et elles ont une paire de rein. Le cloaque est le seul orifice excréteur chez les tortues servant à la fois à l'élimination des déchets et à la reproduction. Chez la femelle, il sert à la réception des oeufs au moment de la ponte et chez le mâle, il est le pénis, extériorisé lors de l'accouplement pour transférer les spermes directement dans les voies génitales femelles.

2.1.2.3. Les sens

Les tortues marines discernent bien les couleurs (orange à rouge) dans l'eau, plutôt hors de l'eau elles voient mal les objets éloignés. Leur odorat est faible. L'oreille de la Tortues verte, ne perçoit entre 60 et 1000 Hz. Chez la Tortue luth la gamme d'audition est plus courte et ne va que de 300 à 500 Hz (Bonin, 2006).

2.1.2.4. Le dimorphisme sexuel

Le dimorphisme est l'un des moyens qui permettent de distinguer les mâles des femelles. Les espèces mâles sont plus grandes que les espèces femelles chez les espèces de grande taille, par contre chez les espèces de petite taille les mâles sont plus petits que les femelles. Chez les Tortues à écailles, mâle est plus petit que la

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femelle tandis que chez la Tortue luth le mâle et la femelle ont presque la même taille. La queue est plus longue chez le mâle que chez la femelle, ce qui permet de les différencier. Le mâle a un plastron légèrement creux et la femelle a un plastron plat. Chez les Cheloniidae, les mâles ont des griffes qui les permettent de se tenir sur la dossière de a femelle.

2.1.3. Particularités des tortues marines

La boîte osseuse formant la carapace et le pont osseux se résume à des simples espaces de tissu fibreux entre le plastron et la dossière. Les doigts des membres antérieurs sont solidaires les uns des autres donnant ainsi aux membres l'aspect d'une lame flexible appelée rame. Les membres postérieurs ont une transformation moins marquée, mais rigidifiés en une seule palette servant à la fois à la propulsion, à la stabilité et au guidage (Billes, 2004). La tête est peu mobile, le cou est absent et la tête est semblable au nez d'avion.

2.1.4. Caractéristiques des tortues marines

Le monde marin est peuplé par sept espèces de tortues. Cependant, seules cinq d'entre elles fréquentent les côtes congolaises. Les Tortues luths et Tortues olivâtres sont les espèces les plus représentatives au Congo. Elles viennent dans ces eaux pour se reproduire et s'alimenter. Les tortues vertes fréquentent essentiellement les côtes congolaises que pour s'alimenter. Quelques spécimens ont été observés pendant leur ponte. Les Tortues imbriquées viennent également se nourrir le long du littoral mais les pontes sont extrêmement rares. Quant à la tortue caouanne, elle est rarement rencontrée pendant les patrouilles sur la plage.

2. 1.4.1. Tortue luth (Dermochelys coriacea)

Elle occupe tous les Océans du monde (océan Atlantique, Indien, Pacifique) et les mers (la mer Rouge, Méditerranée) (Bonin, 2006). La Tortue luth se reconnue facilement par sa grande taille, ces griffes et l'absence d'écailles sur sa dossière. La dossière est recouverte d'une peau noir bleutée teintée de taches blanchâtres, lisse lui donnant l'aspect du cuir et par la présence de cinq carènes longitudinales sur la dossière terminée par un long éperon pointu. La tête est particulière par la présence d'une tache frontale rose. C'est une espèce à croissance rapide. C'est la seule espèce de la famille des Dermochelyidae. Son régime alimentaire est composé

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d'invertébrés pélagiques, de préférence les méduses et accidentellement les crustacés, les jeunes poissons, les mollusques et les algues. L'adulte pèse 950kg pour une longueur carapace de 180cm, la maturité sexuelle est estimée entre 13 et 14ans, elle peut pondre en moyenne 120 oeufs ayant un diamètre de 7mm, (figure 2).

Figure 2 : Tortue luth sur la plage de Kondi (Source : MBODO BAHOUHOULA Igore, 2014)

2.1.4.2. Tortue verte (Chelonia mydas)

Elle est largement répandue dans les mers et Océans du monde et dans les eaux dont la température dépasse 20°C. Elle a une dossière presque ronde souvent bombée en avant et plate vers l'arrière. Sa dossière est de couleur de brunâtre à grisâtre et son plastron est de couleur brun jaunâtre. Chaque patte a une griffe. Elle a une petite tête et un museau arrondi (Billes, 2004). La Tortue verte est la plus grande de toutes les tortues à écailles, avec 80 à 130cm de longueur carapace pour un poids de 140 à 160 kg, les plus grands individus peuvent atteindre jusqu'à 230kg. C'est la seule herbivore de toutes les tortues marines. Sa croissance est très retardée, elle croît en moyenne 0,4 à 9cm/an et la maturité reproductive est atteinte entre 30 et 50ans. La capacité de ponte est de 120 à 150 oeufs ayant 5cm de diamètre, (figure 3).

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Figure 3 : Tortue verte sur la plage de Vandji (Source : MBODO BAHOUHOULA Igore, 2014)

2.1.4.3. Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata)

Son aire de répartition est vaste, elle se rencontre dans la plupart des régions tropicales, subtropicales et même tempérées et dans tous les océans. Sa carapace est assez allongée et présente une dossière brune orange et le plastron est blanc jaunâtre. On la reconnaît par les plaques imbriquées des écailles de la dossière, chacune de ces écailles se superposent comme les tuiles d'un toit (Bonin et al, 2006). La petite tête longue est munie d'un museau dont la partie supérieure est terminée par un bec en forme de crochet. On note la présence de deux paires de griffes portées sur ses pattes, recouvertes de grosses écailles de couleur brun rougeâtre. Elle est omnivore et sa croissance est de 20cm/an pour les individus immatures et la maturité sexuelle est atteinte autour de 3 à 4 ans. Elle mesure 90 cm de la longueur de carapace pour un poids de 80kg (figure 4).

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Figure 4 : Tortue imbriquée sur la plage de Niandji (Source : MBODO BAHHOUHOULA Igore, 2014)

2.1.4.4. Tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea)

La Tortue olivâtre se rencontre dans tous les Océans. La dossière est olivâtre à brunâtre. Le plastron et le dessus des membres sont jaunes clair. La tête est petite, gris jaunâtre, munie d'un bec non denticulé. Elle a deux griffes à chaque patte. Elle pèse 35 à 50kg, pour une longueur carapace de 65 à 70cm. Son régime alimentaire est opportuniste (Fretey, 2001), à tendance carnivore (crustacés, mollusques, poissons) et même des végétaux. Elle pond en moyenne 110 oeufs par couvée qui mesure environ 4cm de diamètre. Pas de preuve de l'âge de maturité sexuelle, sauf chez la Tortue de kemp où l'âge de maturité sexuelle est estimé entre 7 et 9 ans (figure 5).

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Figure 5 : Tortue olivâtre sur la plage de Niandji (Source: MBOUMBA Richard, 2014) 2.2. Protocole de nidification

Après l'accouplement, la femelle choisit le lieu où elle creusera son nid de ponte. La forme du nid dépend de l'espèce. Chez les Cheloniidae, il est de forme cylindrique avec une profondeur moyenne de 30 à 40cm et un diamètre de 10 à 20cm. Par contre chez les Dermochelyidae, le nid a la forme d'empreinte (pied) d'éléphant. Il est composé de trois principales parties ; la cuvette, le puits de ponte et la chambre d'incubation. La nidification ne peut être rendue possible que grâce à un protocole, il est réalisé en suivant la chronologie des étapes suivantes : l'ascension sur la plage, le balayage de l'aire de ponte, le creusement du nid, la ponte des oeufs, le comblement du nid, le brouillage de l'aire de ponte et le retour à la mer.

2.2.1. Ascension sur la plage

La femelle arrive sur la plage et cherche l'endroit pour implanter son nid. Cet endroit doit être sur une zone sableuse où il n'y aura pas de nuisance. Au moment où elle commence son ascension, elle est très sensible aux dérangements et aux objets gênant sa progression.

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2.2.2. Balayage de l'aire de ponte

Celui-ci intervient après que la femelle ait trouvée la place d'implanter son nid. Elle enlève tout ce qui peut l'entraver au balayage de son aire de ponte, à cette phase elle se sert surtout de ses rames.

2.2.3. Creusement du nid

A ce sujet, elle se sert de ses pattes postérieures. Chaque membre assure un mouvement du sable et un membre écarté sert d'appui, tandis que l'autre est crispé sur le sable afin d'éviter son accumulation pour tomber à nouveau dans le trou.

2.2.4. Ponte des oeufs

Observer la ponte des tortues marines ou assister à l'éclosion de leurs oeufs est un spectacle aussi rare qu'inoubliable. Entre septembre et avril, les différentes espèces de tortues marines se succèdent sur les plages de Conkouati. Elles viennent de nuit creuser un nid et mettre leurs oeufs à l'abri. Au cours d'une ronde nocturne avec des équipes de suivi, on peut observer la ponte, marquer et mesurer les tortues venant pondre. Par la suite on peut aussi faire le transfert des oeufs vers un nid creusé par l'homme bien à l'abri des prédateurs et autres dangers (crabes, chiens).

2.2.5. Comblement du nid

Le comblement du nid de ponte se fait à l'aide de palettes, en réalisant un mouvement alterné. La femelle racle le sable accumulé autour d'elle pour couvrir ses oeufs et ensuite tasser le sable en se servant de ses palettes et de son plastron. Elle peut se servir aussi de son poids.

2.2.6. Brouillage de l'aire de ponte

Il est caractéristique de plusieurs tours sur le nid afin de le dissimuler celui-ci du regard des prédateurs et des braconniers. Seules les équipes de patrouilles habilitées aux suivis peuvent déceler l'endroit où se trouve le nid.

2.2.7. Retour à la mer

Après avoir brouillé l'aire de ponte elle doit retourner dans la mer pour attendre la prochaine saison de ponte.

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Après le retour à la mer, les oeufs vont suivre leur évolution et il va s'ensuivre l'incubation, l'éclosion et l'émergence.

· L'incubation ; c'est le processus du développement de l'embryon dans l'oeuf. Chez les chéloniens, la période d'incubation varie en fonction de l'espèce et de la température ambiante du nid ; plus elle est élevée plus le développement sera rapide. La durée d'incubation et la température en fonction de l'espèce sont résumées dans le tableau ci-après.

Espèces

Durée d'incubation (jours)

Température (°C)

Tortue Luth (D.c)

58-72 jours

29,50°C

Tortue olivâtre (L.o)

49-62 jours

29,13°C

Tortue verte (C.m)

47-80 jours

28,26°C

Tortue imbriquée (E.i)

52-74 jours

29,32°C

Tortue caouanne (C.c)

49-67 jours

28,76°C

 

Tableau 1 : Période d'incubation des espèces (Source : Miller et Limpsus, 1980)

· L'éclosion ; le nouveau né coupe la membrane de l'oeuf avec la dent de l'éclosion puis écarte la coque de l'oeuf avec les rames.

· L'émergence ; après une période d'incubation, les premiers oeufs éclosent et les minuscules tortues se ruent instinctivement vers la mer pour y trouver une relative sécurité dans leur élément naturel. L'émergence peut être observée la nuit ou pendant les jours nuageux, frais ou pluvieux.

2.3. Menaces

Les tortues marines sont des animaux en voie de disparition, c'est-à-dire qu'il ne reste que très peu dans le monde, des nombreuses menaces pèsent sur elles tout au long de leur vie et elles mettent très longtemps à devenir adultes. Ces menaces sont les menaces naturelles et les menaces liées aux activités humaines.

2.3.1. Menaces naturelles

Elles sont telles que les eaux d'infiltration, l'érosion, la prédation et la végétation.

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· Les eaux d'infiltration. Par leur action, elles affectent le bon déroulement de l'incubation. Sur certaines plages, notamment lorsqu'elles sont bordées par les marécages, des espaces lagunaires, ou soumises à des pluies torrentielles journalière, les eaux d'infiltration peuvent entraîner le pourrissement de la majorité des oeufs d'une ponte (Billes, 2004).

· L'érosion. Les plages bordant les océans sont victimes d'érosion. Régulièrement, il arrive qu'on rencontre à la surface du sable des oeufs dont les nids ont été détruits par l'océan en particulier lors des fortes marées lorsque les vagues découvrent les nids (Dembe, 2011).

· La prédation. Les tortues marines sont victimes des prédateurs naturels à tous les stades de leur développement. Lors de l'émergence, les petits peuvent être la proie de certains mammifères, oiseaux et les crabes si la sortie est diurne. En mer ils sont la proie de plusieurs poissons : bars, petits requins, machoirons, ainsi que quelques oiseaux marins (figure 6).

Figure 6 : Prédation des petits par le machoiron (Source : MBODO BAHOUHOULA Igore, 2014)

· La végétation. La végétation rampante garnissant souvent le haut de la plage représente une menace pour les oeufs. Les racines des plantes rampantes envahissent les nids et percent les oeufs. Par la suite, ces plantes peuvent constituer une menace mortelle pour les juvéniles lors de l'émergence (Billes, 2004).

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2.3.2. Menaces liées aux activités humaines

La plus grande menace qui pèse sur les tortues marines est liée aux menaces directes et indirectes.

2.3.2.1. Menaces directes

Au cours de leur vie, les femelles sont victimes de plusieurs menaces, notamment celles liées à l'action directe de l'homme, la présence des animaux domestiques sur les plages par exemple les porcs et les chiens et la collecte des oeufs. On note aussi les hameçons de pêche et les filets.

Les hameçons de pêche. Ils sont une menace très grave pour les tortues. Elles peuvent mordre et mourir épuisées, elles peuvent être pêchées intentionnellement ou mourir lentement, en mer, à cause des lignes qui les scient l'intestin.

Les filets. Les adultes ou les petits qui restent attrapés meurent souvent noyés, contrairement aux hameçons avec lesquels elles peuvent continuer à vivre. Les pertes dues aux filets et à la pêche peuvent avoir, à l'immédiat, un impact très grave sur la population des tortues. Les femelles nidifiant sur plages sont abattues, cet abattage est lié à l'activité de l'homme sur ces dernières (Figure 7).

Figure 7 : Abattage d'une femelle (Source : MBODO BAHOUHOULA Igore, 2014)

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2.3.2.2. Menaces indirectes

Les activités de l'homme peuvent avoir des conséquences multiples sur la survie de ces espèces, qui peuvent être résumées autour de la lumière, les billes de bois et la pollution des eaux.

La lumière et les billes de bois. Ils sont par contre un grand danger pour les femelles qui viennent pondre. La lumière peut désorienter les femelles et les empêche de revenir sur la plage. Les billes de bois agissent comme des barrières qui bloquent leurs mouvements sur la plage.

La pollution des eaux. Elle est le pire mal de la mer et elle est pour les tortues comme pour tous les organismes marins un assassin silencieux. Le pétrole tout comme les ordures altèrent le milieu, changent les conditions de vie dans la mer et ils empêchent à beaucoup d'animaux de dérouler leurs cycles vitaux régulièrement comme manger et se reproduire.

2.4. Mesures de protection

Les zones d'alimentation et de ponte des tortues marines doivent être classées comme aires protégées (Protat, 2010). Afin d'amener un changement de mentalité des habitants des plages sur les mortalités des tortues marines, il est nécessaire d'accroitre l'apprentissage du public et la participation communautaire dans la conservation.

Dans l'état actuel des connaissances, il est urgent de mettre en place soit par les instances de pouvoir local, soit par l'Etat (Ministère de l'Economie Forestière), un plan d'aménagement visant à la mise en place d'une véritable politique de la conservation des tortues marines menacées de disparition. Cette politique ne doit pas s'appliquer seulement sur une portion limitée du littoral mais sur tout son ensemble. Dans le PNCD trois actions jugées prioritaires sont à envisager à savoir :

· La sensibilisation et l'éducation des populations locales ;

· La mise en place d'un système de suivi et de collecte des données statistiques de la pêche maritime artisanale et industrielle sur les tortues marines ;

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· La formulation et la prise des arrêtés ministériels sur la loi n°015/88 du 17/09/1988 réglementant la pêche maritime en République du Congo, se rapportant à la protection des tortues adultes, nouveau-nés et de leurs oeufs.

2.5. Peines relatives au braconnage

En application de la loi n°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la gestion durable de la faune et des aires protégées, les peines prévues pour les individus ayant posé un acte non autorisé ou acte de braconnage ainsi que les personnes acquérant le produit frauduleux sont consignées dans les articles 112 et 113 de ladite loi.

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CHAPITRE III: MATERIELS ET METHOD E DE COLLECTE DES DONNEES

3.1. Localisation des sites de ponte

Dans le PNCD plus précisément sur son littoral, le suivi de ponte des tortues se fait naturellement dans six (6) sites du nord au sud du Parc. Ces sites sont tels que le site de Niandji, Vandji, Paris, Kondi, Bondi et le site de Longo-Bondi (figure 8).

Figure 8 : Localisation des sites de ponte des tortues marines (Source : WCS)

3.2. Matériels

Pour la réalisation de cette étude nous avons utilisés trois types de matériel

: le

 

e

matériel de terrain, le matériel biologique et le matériel technique.

3.2.1. Matériel de terrain

Le matériel cité ci-dessous a été utilisé pour la réalisation de cette étude sur l

terrain : un mètre ruban de 2,5 m pour

la biométrie ; une torche à pile

; les bagues de

 

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marque RENATURA ou KUDU ; une pince; un appareil photo de marque Canon A3000 ; un GPS de marque Canon ; un bloc note ; des fiches d'identification.

3.2.2. Matériel biologique

Il était constitué essentiellement des cinq espèces de tortues rencontrées dans les différents sites. Il s'agit de la : Tortue luth (Dermochelys coriacea) ; Tortue verte (Chelonia mydas) ; Tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea) ; Tortue caouanne (Caretta caretta) et la Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata).

3.2.3. Matériel technique

Ce matériel était constitué des clés d'identification des tortues; les mémoires et publications sur les tortues matines d'autres chercheurs pour se servir comme repère ; l'internet et un ordinateur de marque DELL.

3.3. Méthode de collecte des données

Pour mener à bien cette étude, nous avons consultés sur le sujet les documents rencontrés sur les lieux qui ont donnés lieu à la collecte des informations secondaires. Il s'agit particulièrement des :

· Documents prélevés au MDDEFE notamment la loi 16-2000 du 16 novembre 2000 portant code forestier de la République du Congo, l'arrêté n°6075 du 9 avril 2009 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées et le décret n°99-136 bis du 14 août 1999, portant création du Parc National de Conkouati Douli ;

· Documents disponibles sur les tortues marines, en particulier les manuels pratiques sur les tortues marines, les clés d'identification et les publications sur la protection de ces espèces.

3.3.1. Entretien avec les acteurs impliqués dans la gestion du Parc

Des enquêtes ont été organisées avec les principaux acteurs travaillant pour le compte du Parc. Il s'agit en particulier des responsables du Parc (Coordonnateur chef de site et le chef de volet recherche) et les journaliers.

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3.3.2. Entretien avec les pêcheurs

Ils sont la source principale d'informations concrètes sur le terrain concernant les tortues prises accidentellement dans les filets et les hameçons de pêche. Les entretiens pour la plupart, se sont déroulés grâce à des rencontres très tôt le matin sur la plage.

3.3.3. Observations et indentification des tortues

Les tortues marines présentent des caractéristiques propres pour chaque espèce, ces différences caractéristiques, citées dans le chapitre précédent nous ont permis de les nuancer. Les pêcheurs identifient chaque espèce de tortues en donnant le nom vernaculaire, puis on utilise les clés d'identification pour donner le nom scientifique. Au cours de notre étude nous avons rencontrés quatre espèces de tortues sur les cinq que compte le littoral congolais, avec une absence totale de la Tortue Caouanne.

3.4. Patrouilles

Elles s'effectuent de préférence la nuit avec un maximum de trois personnes par équipe. On ne doit pas s'approcher de la tortue lors du creusement de son nid. Il ne faut pas également être bruyant lors des patouilles, cela risque d'empêcher la montée des espèces nidifiant et même constituer un danger pour l'équipe dans la mesure où les braconniers vous surprennent.

3.5. Identification

Elle commence par les traces laissées sur le sable par les tortues et la nature da la carapace. Les traces sont parmi les critères d'identification les plus importants. Les tortues laissent sur le sable des profondes empreintes qui permettent d'identifier l'espèce. La Tortue luth et la tortue olivâtre avancent les quatre pattes en même temps, la trace est dite symétrique ou de type simultané. Les tortues vertes, imbriquée et caouanne avancent seulement deux pattes en même temps. La trace est dite asymétrique ou de type alterné.

La nature de la carapace est différente pour chaque espèce des deux familles des Chéloniens. A partir de ces familles, on distingue deux types de carapace, la

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carapace lisse (sans écailles) chez la tortue luth et la carapace à écailles présente chez les Chelonidae.

3.6. Marquage

Il a pour objectif d'obtenir les informations concernant la reproduction, le déplacement (l'habitat) et la croissance. Chez la Tortue olivâtre, deux marques externes sont placées lors de la ponte sur les nageoires antérieures qui produisent un minimum de mouvements. Tandis que chez la Tortue luth, les marques sont posées sur les nageoires postérieures lors de la ponte.

3.7. Traitement des données

Les données sont traitées en utilisant le logiciel Excel après collecte des données sur le terrain, afin d'identifier les espèces, de connaître le nombre de tortues rencontrées au cours de cette saison de ponte et par site, la capture accidentelle des tortues par espèce et par site, la saison et le pic de ponte et de faire les mensurations des espèces.

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CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS

4.1. Nombre de tortues au cours de la saison de ponte

Au cours de cette saison de ponte allant de novembre à mars,

effectif total de 1198 tortues sur

Niandji, 175 à Vandji, 190 tortues

tortues à Longo-Bondi (Figure

9).

on a pu rencontrer un

le littoral de Conkouati dont 404 tortues au

à Paris, 146 tortues à Kondi, 166

à Bondi et 117

site de

Nombre de tortes

450

 

404

400

 
 
 
 

350

 
 
 

300

 
 
 

250

 
 
 

200

 
 

190

175 166

 
 
 
 
 

146

150

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

117

 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

50

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Niandji Vandji Paris Kondi Bondi L-Bondi

Sites

Figure 9 : Nombre de tortues par site durant la période d'étude

4.2. Population des acteurs de pêche

4.2.1. Répartition des pêcheurs selon les classes d'âge

ans ans ans ans ans ans ans ans ans ans

Nombre des pêcheurs intérrogés

20

18

16

14

12

10

4

8

0

6

2

15-20

6

20-25

12

25-30

7

30-35

14

35-40

5

40-45

20

45-50

10

50-55

3

55-60

2

60-65

1

Classe d'âge des pêcheurs

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Figure 10 : Répartition des pêcheurs selon les classes d'âge

Cette figure 10 ci-dessus montre que la tranche d'âge des pêcheurs les plus actifs est celle de la classe 40-45 (25%), puis viennent celles de 30- 35 (17,5%), 20-25 (15%) et celle de 45- 50 (12,5%).

4.2.2. Répartition des pêcheurs selon le niveau d'instruction

Classe des pêcheurs

4

3,5

3

2,5

2

1,5

Nombre des pêcheurs par niveau

1

0,5

0

15-20 ans

60-65

60-65

55-60

45-50

35-40 ans

ans

ans

ans

ans

30-35 ans

25-30 ans

20-25 ans

Primaire Secondaire

40-45 ans

Figure 11 : Répartition des pêcheurs selon le niveau d'instruction

Le niveau d'instruction le plus important est celui des pêcheurs du secondaire (collège) avec 60% et 40% au primaire. Dans la zone d'étude, il n'y a pas que des pêcheurs du primaire et du secondaire mais il y a aussi des pêcheurs qui n'ont pas été à l'école qui ont aussi l'objet de notre interrogation.

4.2.3. Répartition des pêcheurs selon la situation matrimoniale

Classe d'âge des pêcheurs

ans

ans

ans

ans

ans

ans

ans

ans

ans

ans

Célibataires Mariés

Pêcheurs célibataires et mariés

0,5

3,5

2,5

1,5

4

0

3

2

1

15-20

20-25

25-30

30-35

35-40

40-45

45-50

55-60

60-65

60-65

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

 

27

Figure 12 : Répartition des pêcheurs selon la situation matrimoniale

Les jeunes âgés de 18 à 35 ans de la zone d'étude sont majoritairement célibataires et vivent sous le toit de leurs parents et cette figure 12 montre que parmi les pêcheurs interrogés, les mariés représentent 60% contre 40% des célibataires.

4.3. Captures accidentelles des tortues par espèces

Tortue imbriquée;

19,50%

Tortue olivâtre;

15,50%

Tortue luth;

10,00%

Tortue Verte;

55,00%

Figure 13 : Répartition des captures selon les espèces

La figure 13 ci-dessus montre que 55,00% des tortues capturées et relâchées sont des Tortues vertes ( Chelonia mydas) . Les pourcentages des autres espèces sont tels que 19,50% des Tortues imbriquées ( Eretmochelys imbricata), 15,50% des Tortues olivâtres ( Lepidochelys olivacea) puis viennent les Tortues luths (Dermochelys coriacea ) avec 10,00%.

4.4. Captures accidentelles des tortues par site

La répartition des captures selon les sites ou plages est représentée dans la figure 14 ci-après.

Les résultats de cette figure montrent que Niandji est le site (plage) où les tortues sont plus pêchées avec 65,40% de capture suivi de Paris avec un pourcentage de capture de 10,50%.

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Bondi; 7,90%

Paris; 10,50%

Vandji; 8%

Kondi; 4,40% Longo-Bondi;

3,80%

Niandji; 65,40%

Figure 14: Répartition des captures acc identelles des tortues par site

4.5. Capture des individus matures et i mmatures par espèce

Les effectifs des individus des espèces de tortues marines capturés sont représ

entés

dans le tableau ci-après. Il

montre que les Tortues olivâtres soit (100%) et une moitié

espèces sont

(50%) des Tortues luths capturées sont des individus matures, ces rarement observées au stade immature ou juvénile su . Tandis que les Tortues vertes soit 61,60% ca et les Tortues imbriquées 61,60% capturées accidentellement sont des individus immatures.

Espèces

Individus

Matures

Immatures

Indéterminés

Tortues olivâtres

160

0

0

Tortues Imbriquées

1

47

77

Tortues luths

35

35

0

Tortues vertes

2

46

77

Tableau 2 : Nombre d'individus

matures et immatures par espèce

4.6-Détermination de la sa

ison et le pic de ponte par espèces

La saison de ponte des tortues marines en Afrique Centrale est déterminée entre les mois d'octobre et d'avril d'après (UICN) et du programme Kudu. Au Congo, cet

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29

intervalle de temps correspond à la période des pluies au Congo. Nous avions considérés la tortue olivâtre et la Tortue luth la saison et le pic de ponte.

4.6.1-Période de ponte de la Tortue olivâtre

Cette figure ci après montre que la ponte de la tortue olivâtre ne commence pas en novembre, car la ponte pouvait pas commencer par un pic en novembre avec un maximum de 226 et décroitre jusqu'à s'effacer en mars. On se rend compte que la tortue olivâtre commence sa avant novembre.

250

200

 

226

 
 
 
 
 
 
 

160

 
 

150

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

55

 
 

50

 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 
 
 
 

0

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nov. Déc. Janv.

Fév.

Mars

Mois

 
 

Nombre de tortues

Figure 15 : Nombre de tortues olivâtres par mois et par site 4.6.2-Période de ponte de la Tortue luth

350

300

250

200

150

100

50

0

Nov. Déc. Janv. Fév. Mars

Figure 16: Nombre de Tortues luths par mois et par site

Après lecture de la figure 16 ci-dessus, on admet que la Tortue luth commence sa ponte en novembre. En ce mois un effectif de 90 tortues avant d'atteindre un

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30

maximum (pic) en janvier avec 291 tortues pour enfin arrêter sa ponte en mars avec 22 tortues. Donc la saison de ponte de la tortue luth commence en novembre.

4.7. Mensuration des tortues

Elle a pour objectif de mesurer la taille corporelle potentielle de la reproduction, la taille minimale à la maturité sexuelle, le suivi de la taille des femelles reproductrices pour un site de ponte et la croissance. Pour les mensurations, nous nous sommes référés aux tortues baguées consignées dans le tableau 2.

Espèces

Moyenne

Maximale

Minimale

Nombre

D.c

148 cm

200 cm

103 cm

212

L.o

72,3 cm

91 cm

66 cm

170

C.m

90,3 cm

99 cm

82 cm

3

Tableau n° 3: Longueur de la courbe carapace

Espèces

Moyenne

Maximale

Minimale

Nombre

D.c

107,2 cm

151 cm

72 cm

212

L.o

71 cm

89 cm

64 cm

170

C.m

79,3 cm

89 cm

74 cm

3

Tableau n° 4: Largeur de la courbe carapace

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CHAPITRE V : DISCUTION

5.1. Nombre des tortues par site

La saison et pic de ponte ont été déterminés par les études menées par la PROTOMAC (Protection des Tortues Marines l'Afrique Centrale) sur une décennie.

5.1.1. Site de Niandji

Le site de Niandji a reçu 404 tortues, avec 277 Tortues luths, 126 Tortues olivâtres et 1 Tortue verte, ceci suite à la distance qui le sépare des villages environnants. La pêche est moins pratiquée et le milieu est encore vierge. Le nombre croissant des Tortues luths (277) dans ce site est justifié comme le souligne (Fretey 2001) que le niveau élevé de ponte des Tortues luths dans les littoraux congolais et gabonais est fonction de la virginité de la zone. Ce résultat coïncide bien avec ceux obtenus par Kissambou (2011).

5.1.2. Site de Vandji

La plage de ce site est visitée par 177 tortues, dans cet effectif il y on a 123 Tortues luths et 52 Tortues olivâtres. On a constaté que le site n'est pas fréquenté par les espèces de tortues comme avant, on dira que la cause est le fait que le site soit entouré de plusieurs campements de pêche. Le village Vandji est le lieu d'achat des poissons et poissons salés sur tout le littoral du Parc.

5.1.3. Site de Paris

On compte 104 Tortues olivâtres, 78 Tortues luths et 8 Tortues vertes soit un total de 190 tortues. Selon la géologie, sa plage est rocheuse. Le fait qu'il présente une plage plutôt rocheuse, cette roche place ce site en deuxième plan en ce qui concerne les effectifs après Niandji.

5.1.4. Site de Kondi

L'effectif le plus faible de tous les sites est observé à Paris. Le nombre total de tortues dans ce site est de 148 avec, 82 Tortues olivâtres, 63 Tortues luths et 1 Tortue verte. La cause de ce fait est présence de la route nationale n°5 (RN°5). Cette route a un caractère persuasif aux personnes prises par le désir du braconnage.

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5.1.5. Site de Bondi

Le site de Bondi a accueilli 89 Tortues luths, 69 Tortues olivâtres, 5 Tortues vertes et 3 Tortues imbriquées soit un total de 166 tortues. La présence de quatre espèces de tortues est le résultat de la présence d'une bande de tortues imbriquées qui peuvent se déplacer saisonnièrement d'un site à un autre. Ces résultats coïncident avec ceux obtenus par Kissambou (2011).

5.1.6. Site de Longo-Bondi

Longo-Bondi, bien que, présentant une bande sableuse d'une longueur de 10km comme c'est le cas pour Paris et Bondi, il a l'effectif le plus faible avec 117 tortues, pour 86 Tortues luths, 28 Tortues olivâtres et 3 Tortues vertes. La cause de ce faible effectif résulte de la présence de nombreux campements de pêche autour de ce site.

5.2. Saison et le pic de ponte

La saison de ponte de Lepidochelys olivacea est plus précoce que celle des autres avec une durée brève. Elle débute normalement en juillet et la son pic est probable observé en novembre, car le figure 14 montre bien ce pic en mois de novembre par rapport au nombre d'espèces par mois.

Celle de Dermochelys coriacea couvre environ huit mois, soit une de juillet à mars. Le début de la ponte est en juillet et son pic de ponte est atteint en janvier. Sa saison de ponte s'arrêt en mars. Le suivi de ponte de cette espèce, accuse un retard de quatre mois car à Conkouati les suivis de ponte commencent en novembre, c'est pourquoi on compte directement 90 tortues en novembre qui traduit son pic de ponte. La Tortue Caouanne, la Tortue imbriquée et la Tortue verte leurs résultats ne sont représentatifs, cela ne nous a pas permis de les comparer.

5.3. Population des acteurs de pêche

Pour l'âge, la fréquence la plus importante est celle des pêcheurs dont l'âge est compris entre 40 et 45 ans (figure 10). La faible présence des jeunes de 35 à 45 ans est le fait que, de nos jours, les personnes de cette tranche d'âge ne peuvent satisfaire leurs besoins en trouvant facilement un emploi, l'essor économique pouvait permettre à ces jeunes de trouver des emplois. Ceux de moins de 30 ans espèrent encore trouver des emplois dans des chantiers d'exploitation pétrolière et autres.

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Concernant le niveau d'instruction, les résultats ont révélés que 60% des pêcheurs ont le niveau secondaire (figure 11). A partir de ces résultats, on peut en effet, dire que les problèmes de conservation et de la protection de la biodiversité ont des exigences qui nécessitent un niveau intellectuel acceptable, il est donc évident d'intéresser des tels pêcheurs pour la vulgarisation des programmes de protection de la biodiversité en général et des tortues marines en particulier.

L'analyse des données sur la situation matrimoniale des pêcheurs, montre que 60% sont des chefs de ménages (graphique 12). La pêche est l'unique source de revenus des familles. Il serait impérieux si l'Etat crée des aires marines protégées à la Baie de Loango comme sur le littoral de Conkouati pour la pérennité des cinq espèces de tortues et des certaines espèces de poissons présentes.

5.4. Captures des tortues marines

Il y a 100% de tortues olivâtres et une moitié soit 50% des Tortues luths prises dans les filets sont des individus matures, si on parle en termes d'âge (tableau 2). Ces individus de tortues olivâtres sont capturées à l'âge mature parce qu'à l'âge immature elles ne se déplacent pas. Elles se font prendre au moment de l'ascension sur la plage lors de la ponte.

Les proportions des Tortues vertes et des Tortues imbriquées matures capturées sont faibles. Ceux-ci sont en conformité avec les résultats obtenus par Protat (2010). En majorité les Tortues imbriquées capturées sont des individus immatures.

Pour les sites ou plages, Niandji reste le site le plus fréquenté par les tortues marines (figure 9). La présence élevée de ces espèces explique l'importance biologique de la zone. Comme le soutient Fretey (2001) que le niveau élevé de ponte des tortues dans littoraux congolais et gabonais est fonction de la virginité de la zone.

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CONCLUSION

Au terme de cette étude qui avait pour objectif global de contribuer à la pérennité des espèces de tortues marines sur le littoral de Conkouati en particulier et de toutes les espèces animales dans le Parc en général à travers un meilleur développement du programme de sensibilisation en impliquant les populations locales, il ressort que les menaces qui pèsent sur la population des tortues marines sur le littoral congolais sont d'origine directe (liées aux activités de l'homme) et indirecte (menaces naturelles). Il ressort que cinq espèces de tortues sont présentes dans les eaux du littoral congolais avec une forte dominance des Tortues olivâtres et Tortues luths. La ponte de la Tortue verte a été également vérifiée sur les plages de Conkouati. La période de ponte est presque la même pour toutes les espèces, elle s'étend d'octobre à avril. La distribution spatiale de ces deux espèces est relativement homogène sur les plages de Conkouati, avec une légère dominance des Tortues luths dans le site de Niandji. La cause mortalité des tortues dans l'océan peut être attribuée soit aux pêcheurs (chalutiers chinois) qui pratiquent illégalement la pêche dans les mangroves et dans les zones de reproduction de la partie marine, soit aux exploitants pétroliers qui polluent les eaux marines. La pollution des milieux aquatiques liée aux activités d'extraction pétrolière en mer constitue également une menace pour ces espèces.

Dans l'optique de l'élaboration et de la mise en place d'un plan de pérennisation visant à mettre sur pied des mesures de gestion durable des ressources forestières en général, de la faune sauvage et de la faune marine en particulier, le gouvernement doit en collaboration avec les gestionnaires des aires protégées, veiller à l'application de la loi congolaise n°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la gestion de la faune sauvage et des aires protégées et il serait importance de protéger les populations de tortues marines dans le Parc de Conkouati car les menaces qui pèsent sur ne sont plus à démontrer et des poissons d'une part et d'autre part la faune en général. Les organisations non gouvernementales (ONG) oeuvrant dans le secteur de la conservation au Congo doivent, assurer la création des unités de production pouvant de ce fait détourner l'attention des populations sur les ressources fauniques et recruter les jeunes de la zone de conservation et leur apprendre les métiers forestiers en leur intégrant dans la gestion des ressources forestières. Elles doivent également créer des unités de lutte anti braconnage dans la

Rapport de fin de formation (2013-2014) présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.

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zone de conservation et intéresser les populations locales exerçant dans le secteur de pêche et de la chasse dans la gestion de la biodiversité. Le Ministère en charge de la faune et de la biodiversité, doit revoir le processus de recrutement des écogardes dans les aires protégées pour assurer une gestion efficace de la faune sauvage, afin d'éviter un rendement faible et une érosion continue des ressources fauniques et renforcer les brigades de LAB dans les zones de conservation. Il doit aussi procéder à l'éducation environnementale dans tous les villages situés à l'intérieur et/ou en périphérie du Parc et promouvoir la recherche dans toutes les aires protégées du Congo en général et en particulier dans le Parc de Conkouati afin d'avoir un fichier national de toutes les espèces de faune et de la flore.

La protection des espèces animales est l'affaire de la communauté internationale. Au Congo en ce qui concerne les tortues marines, leur préservation est l'oeuvre du Parc de Conkouati et l'association RENATURA Congo, une Association de la Biodiversité basée à la baie de Loango. Ces espèces bien que protégées par diverses conventions internationales et nationales, subissent plusieurs menaces. Parmi laquelle figure la pêche artisanale qui est l'une des principales causes du déclin de bon nombre des tortues marines.

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36

ANNEXES

Annexe 1 : Calendrier du déroulement du stage

Dates

Activités menées

Bute

Localité

Responsables impliqués

18/11/2013

Obtention de la

note mise en
stage

Pour être

accueilli au site de stage

Ministère de

l'Economie Forestière

Directeur du

cabinet du

Ministre de

l'Economie Forestière

6/12/2013

Voyage

 

Brazzaville -

Pointe Noire

 

16/12/2013

Rencontre avec les

responsables du Parc

Prise de contact

Direction

Départementale

de l'Economie

Forestière du

Kouilou à Pointe Noire

DENGUI Jean

Claude conservateur et NIAMATELE Basile conservateur adjoint

21/12/2013

Voyage

 

Pointe Noire -

Conkouati

 

6/01/2014

Rencontre avec les

responsables de la recherche

Proposition du

thème de travail

Base vie du Parc

BITSINDOU

Abdon et ses
assistants

7/01/2014

Entretien avec

les conservateurs et le chef de a recherche

Connaître

manipuler le

GPS pour

naviguer dans la forêt

Base vie du Parc

Le

conservateur, conservateur

adjoint le chef

de volet
recherche.

8/01/2014

Rencontre avec le chef de volet recherche

Savoir collecter

les données sur le terrain

Base vie du Parc

BITSINDOU Abdon chef de volet recherche

11/01/2014

Mission de

terrain au bord
de la plage

Identification des espèces en utilisant les clés d'identification

Base vie pour

Niandji et Vandji

BOUMBA Richard

assistant de
recherche

10/02/2014

Mission de

terrain au bord
de la plage

Marquage des

tortues te suivi

des nids

Base vie pour

Paris et Kondi

BOUMBA Richard

assistant de
recherche

2/03/2014

Mission de

terrain au bord
de la plage

Nombre de nids

Base vie pour

Bondi et Longo-Bondi

 

22/03/2014

Mission de

terrain au bord
de la plage

Quantification des nids

Dans tous les

sites

 

20/04/2014

Fin du stage et voyage

 

Conkouati Pointe Noire

 

10/05/2014

Voyage

 

Pointe Noire -

Brazzaville

 

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Annexe 2 : Quelques espèces de faune rencontrées dans le Parc

Dans les Parc on trouve les espèces rencontrées dans les autres Parcs du pays, mais on y trouve aussi cinq espèces de tortues qui sont une particularité pour ce Parc semi marin.

Noms scientifiques

Noms communs

Ordres

Familles

Loxodonta africana cyclotis

Eléphant de forêt

Proboscidiens

Elephantidae

Gorilla gorilla

Gorille de pleine

Primates

Pongidae

Pan panicus

Chimpanzé à face noire

Primates

Pongidae

Tragelaphus spekei

Sitatunga

Artiodactyles

Bovidae

Cyncerus caffer

caffer

Buffle de forêt

Artiodactyles

Bovidae

Papio sphinx

Mandrill

Primates

Cercopitecidae

Tragelaphus scriptus

Guib harnaché

Artiodactyles

Bovidae

Crocodilus cataphractus

Crocodile à long

museau

Crocodiliens

Crocoliidae

Trichechus senegalensis

Lamantin

Siréniens

Trichechidae

Dermochelys coriacea

Tortue luth

Chéloniens

Dermochelydae

Chelonia mydas

Tortue verte

Chéloniens

Chelonidae

Eretmochelys imbricata

Tortue imbriquée

Chéloniens

Chelonidae

Lepidochelys olivacea

Tortue olivâtre

Chéloniens

Chelonidae

Careta careta

Tortue caouanne

Chéloniens

Chelonidae

Sousa teuzii

Dauphin à bosse

Cétacés

Delphinidae

Megaptera novaeangliae

Baleine à bosse

Cétacés

Balaenopteridae

Cephalophus dorsalis

Céphalophe à

bande dorsale

noire

Artiodactyles

Bovidae

Manis gigantea

Pangolin géant

Pholidotes

Manidae

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Annexe 3 : Photos des menaces

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Capture par pêche artisanale Menaces directes de l'homme

Menace par les grumes Prédation par le machoiron

Pollution des eaux Menace par la végétation

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