3.3 Vers une communication interentreprises plus
transparente.
Nous avons vu que des entreprises B2B commençaient
à s'intéresser à l'économie collaborative au vu des
opportunités qu'elle laisse entendre. Mais les marchés B2C et
B2C, ne fonctionnent pas de la même manière que le celui du B2B
pour de multiples raisons. Certaines pratiques sont facilement
réalisables pour les entreprises : co-voiturage, partage de biens ou
services, ... soit des pratiques qui ne touchent pas directement à la
confidentialité et à la sécurité de l'entreprise.
Mais dans un contexte où la compétitivité est importante,
aucune entreprise souhaite dévoiler des informations sur des projets en
préparation, des secrets de fabrication ou autres données dites
confidentielles. Selon Clément Alteresco, fondateur de Bureaux à
Partager, la question qui revient régulièrement est «
Comment fait-on en terme de sécurité et de confidentialité
? L'autre entreprise peut entendre nos conversations. C'est dangereux !
»73
Si les entreprises B2B souhaitent intégrer des aspects
de l'économie collaborative dans leur modèle, elles devront
forcément devenir plus transparente sur leurs pratiques et leurs
fonctionnements. Les entreprises qui acceptent de devenir plus transparente,
devront offrir plus de confiance aux entreprises tierces. Tout comme dans
l'économie collaborative B2C, la notion de confiance est la clé
de voute du modèle. S'il n'y a pas de confiance, il n'y a pas de
partage. Alors que l'Etat commence à réfléchir à la
régulation de ce système économique, une proposition a
été mis en exergue par Clément Alteresco pour apporter la
sécurité et la confiance que les entreprises demandent. Elle
consisterait à mettre en place un label de confiance que les
sociétés obtiendraient à partir d'une note favorable. Un
peu à l'image du site Tripadvisor. Les sociétés voteraient
entre elles suivant plusieurs critères et sous la surveillance de
modérateurs afin d'éviter tout abus. Ce type de label pourrait
offrir une sécurité supplémentaire pour les entreprises
qui hésitent à devenir collaborative.
Il est difficile à l'heure actuelle de donner des
réponses concrètes à cette problématique de
transparence qui est peut-être dans le fond qu'un blocage culturel et
qu'elle deviendra moins gênante avec le temps.
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