Conclusion partielle
Les activités de l'homme dans le but de satisfaire ses
besoins vitaux et parfois même exagérés sont à
l'origine d'un processus de dégradation du couvert végétal
dans la forêt communautaire de Kandia. Un ensemble de facteurs à
la fois agricoles, sociaux, politiques et économiques conditionnent et
influencent la dégradation du couvert végétal dans la
communauté rurale de Kandia. Mais si l'homme est un prédateur, il
est aussi restaurateur du milieu naturel à travers les
aménagements qu'il effectue. Dés lors nous allons nous
intéresser aux différentes stratégies de gestion mises en
oeuvre dans la forêt communautaire de Kandia.
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Chapitre 6 : Les différentes actions
menées au nom de la gestion du massif forestier
Dans ce chapitre, se pose la question de la gestion de la
dégradation constatée du couvert végétal par les
différents facteurs évoqués un peu plus haut. Il s'agit de
faire un état des lieux des différentes actions menées
dans ce cadre, de s'interroger sur leurs pertinence et limites. Enfin, on
tentera de faire une synthèse des expériences menées dans
le cadre de la gestion des ressources naturelles dans l'objectif de proposer un
modèle applicable ou adaptable à cette espace.
On peut dés lors, affirmer que processus de
dégradation du couvert végétal observé depuis
plusieurs années dans la forêt communautaire de Kandia a fait
l'objet de plusieurs initiatives ayant comme dénominateur commun la
volonté de maitriser le phénomène de fléchissement
des ressources forestières. Ainsi, plusieurs acteurs sont au centre de
ces différentes actions menées dans le cadre de la gestion de la
dégradation.
1. Les acteurs de la gestion de la dégradation
du couvert végétal
Nous retrouvons trois acteurs essentiels dans la perspective
de gestion de la dégradation des ressources naturelles dans la C.R de
Kandia.
1.1. Le conseil rural
La loi 96-07 du 22 mars1996 a transféré
d'importantes compétences aux collectivités locales parmi
lesquelles figurent l'environnement et la gestion des ressources naturelles.
La décentralisation, perçue comme un moyen de
transfert d'autorité et de responsabilité des fonctions et des
compétences du pouvoir central aux collectivités locales, vise,
outre le renforcement de la démocratie, à donner davantage de
pouvoir de décision à celles-ci pour les affaires qui touchent
directement la vie de leurs citoyens. Cependant, en matière de gestion
des ressources naturelles, il y'a une définition précise des
pouvoirs et des compétences qui sont transférées aux
collectivités locales. Ces compétences sont liées à
la gestion des ressources forestières du Domaine National comprises dans
le périmètre de la communauté rurale. Selon le code
forestier du Sénégal (1998) « L'exercice des
compétences que l'État a transférées sur les
forêts et terres à vocation forestière du domaine national
aux collectivités, ainsi que les obligations qui en découlent
pour celles-ci, sont précisés, pour chaque collectivité
locale, dans un plan d'aménagement forestier approuvé par le
Représentant de l'État (article L.7) ». Autrement dit que
les terres du domaine national se trouvant dans le
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périmètre d'une communauté rurale doivent
faire l'objet d'un aménagement préalable avant toute action de
gestion de la part de celle-ci.
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