UNIVERSITE DE DSCHANG FACULTE D'AGRONOMIE ET
DE SCIENCES AGRICOLES (FASA)
REPLUBIQUE DU CAMEROUN Paix-Travail-Patrie
REPLUBIC OF CAMEROON Peace-Work-Fatherland
RAPPORT DE STAGE DE DECOUVERTE
DU MILIEU HUMAIN
Effectué du 01er au 31 aout
2013
Localité : Ngam-Foulassi Arrondissement :
Sangmelima Département : Dja et Lobo
Région : Sud
Par ESSAM MENGUE Joseph Vaneck Ladera Etudiant en
2 Année « Cycle d'ingénieur » 19e
Promotion Matricule : CM-UDS-11ASA0391
AOUT 2013
DEDICACE
Page | 2
A mes chers parents :
MENGUE ME NLEME Emmanuel Colins,
MINKO Fleurette Mimosette
Pour leurs soutient et leurs conseils dans tout ce que
j'entreprends
REMERCIEMENTS
J'adresse mes remerciements particuliers :
> Au Seigneur DIEU tout puissant pour la santé, la
force physique et toutes les facilités
qu'il m'offre pour atteindre mes objectifs
> Au Doyen de la FASA Pr MANDJELI Yacouba
> A tout le personnel de la FASA
> A Mr Damien OWONO, sous-préfet de
l'arrondissement de Sangmelima
> A Mr ANGO Roger,
délégué d'arrondissement de Sangmelima pour ses directives
et
suggestions utiles pendant le stage
> A Sa Majesté Ango AKAMBA Samuel,
chef du village de Ngam pour son accueil et
sa disponibilité
> Mr Nyate AKAMBA Josué, notable du
village pour toutes les informations données
> Mr ONONO NDONO Jean Mari
> Mr ZOOBO'O Ruben
> A toute la population de Ngam pour leur
accueil et les informations données qui
constituent la quintessence même de ce rapport.
> Tous mes frères et soeurs
> A tous mes camarades de la 19 ème
promotion FASA
Page | 3
TABLE DE MATIERE
Page | 4
DEDICACES 2
REMERCIEMENTS 3
Liste des cartes ..8
Liste des tableaux ...8
Liste des graphiques ...9
Liste des photos 9
Liste des abréviations utilisées dans le
rapport 10
INTRODUTION .11
CHAPITRE 1 : LOCALISATION DE NGAM ET
CARACTERISTIQUES
PHYSIQUES 12
1.1 Situation de Ngam 12
1.2 Le relief 16
1.3 Le climat 17
1.3.1 La pluviométrie 17
1.3.2 les températures 18
1.4 L'hydrographie 19
1.5 Ressources naturelles 20
1.5.1 La flore 20
1.5.2 La faune 21
CHAPITRE 2 : HISTORIQUE ETCARACTERISTIQUESDEMOGRAPHIQUE
DE
LA ZONE 22
2.1 Histoire du village 22
2.1.1 Origine de la population 22
2.1.2 Histoire coloniale 23
2.1.3 Histoire contemporaine 23
2.2 La culture 23
2.3 Caractéristiques démographiques 24
Page | 5
2.4 Etudes de quelques processus démographique 25
2.4.1 La natalité 25
2.4.2 La mortalité 25
2.4.3 Mortalité infantile 26
2.5 Migration 26
2.5.1 Emigrations 26
2.5.2 Immigration 26
2.6 Nuptialité 26
CHAP 3 : STRUCTURE ET ORGANISATION SOCIALE
27
3.1 Institution familiale 27
3.1.1 La famille 27
3.1.2 Relation au sein des membres de la famille 27
3.2 Système d'héritage et succession 27
3.2.1 Système ancien d'héritage et de succession
28
3.2.1 Système actuel d'héritage et de succession
28
3.3 Institutions politiques 28
3.3.1 La chefferie 28
3.3.2 Les parties politiques 29
3.4 Institution religieuses 29
3.5 Institutions éducatives 30
3.5.1 L'institut de théologie de Foulassi 30
3.5.2 Ecole maternelle et école publique de Foulassi
30
3.5.2.1 Enseignement maternelle 31
3.5.2.2 Enseignement primaire 31
3.6 Santé et infrastructure sanitaire 32
3.6.1 Médecine moderne 32
3.6.2 Médecine traditionnelle 33
3.7 Mode de peuplement 33
Page | 6
CHAPITRE 4 : LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE 34
4.1 Les principales activités économiques 34
4.1.1 L'Agriculture 34
4.1.2 Etapes de la production agricole 35
4.1.3 Préparation du terrain 35
4.1.4 Semis 36
4.1.5 Entretiens 36
4.1.6 Méthodes récoltes 36
4.1.7 Méthodes de stockage et de transformation 36
4.1.8 Matériels agricole 36
4.3 L'élevage 38
4.4 La foresterie 39
4.5 Le commerce 39
4.6 Division du travail par âge et par sexe
Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE 5 : LES ORGANISATIONS PAYSANNES
41
5.1 Association 41
5.1.1 Associations des jeunes 41
5.1.2 Association des femmes 41
5.2 Les GIC et fédérations 41
5.3 Présentation de l'organisation paysanne : «
union fait la force de Foulassi » 42
5.3.1 Histoire 42
5.3.2 Objectifs 42
5.3.3 Mode d'adhésion 42
5.3.4 Structure et fonctionnement 43
5.3.5 Activités 43
CHAPITRE 6 : LES POPULATIONS FACE AUX PROBLEMES DE
DEVELOPPEMENT 45
6.1 Relation ville-campagne 45
Page | 7
6.2 Les sources d'informations dans le village 45
6.3 Relations avec les services d'encadrement 45
6.4 Perception de la réussite dans la vie 46
6.5 Priorités d'investissement 46
6.6 Perception sur la taille de la famille idéale 46
Conclusion 47
BIBLIOGRAPHIE 48
ANNEXE 49
Page | 8
Listes des cartes
Cartes
|
Titres
|
Pages
|
Carte 1
|
Carte du Cameroun
|
13
|
Carte 2
|
Carte du sud
|
14
|
Carte 3
|
Carte du Dja et Lobo
|
14
|
Carte 4
|
Carte de Sangmelima
|
15
|
Carte 5
|
Carte du village
|
16
|
Liste des tableaux
Tableaux
|
Titre
|
Pages
|
Tableau 1
|
Hauteur moyenne mensuelle des pluies de 2009 à
2013
|
17
|
Tableau 2
|
Température moyenne mensuelle de 2009 à
2013
|
18
|
Tableau 3
|
Quelques essences forestières de la localité
|
20
|
Tableau 4
|
Quelques espèces fruitières et/ou agro
forestières de la localité
|
21
|
Tableau 5
|
Quelques espèces herbacées
|
21
|
Tableau 6
|
Répartition de la population / sexe / tranche
d'âge dans un échantillon de 20
|
24
|
Tableau 7
|
Effectif des classes de l'institut de théologie
de Foulassi
|
30
|
Tableau 8
|
Effectif de classe de la section maternelle de
l'année scolaire 2012-2013
|
31
|
Tableau 9
|
Effectif des classes de la section primaire
année scolaire 2012-2013
|
31
|
Page | 9
Tableau 10
|
: Statistique du CEPE 2012-
2013
|
31
|
Tableau 11
|
Principale culture vivrières
|
34
|
Tableau 12
|
Les principales cultures maraîchères
|
34
|
Tableau 13
|
Principales cultures pérennes
|
35
|
Tableau 14
|
Principale cultures de rente
|
35
|
Tableau 15
|
Répartition de la population / sexe / tranche
d'âge dans un échantillon de 20
|
36
|
Tableau 16
|
Principales cultures pérennes
|
37
|
Tableau 17
|
Espèces domestiques de la zone d'étude
|
38
|
Tableau 18
|
Division du travail par âge et par sexe
|
40
|
Listes des graphiques
Graphiques
|
Titre
|
Pages
|
Graphique 1
|
Hauteur moyenne mensuelle des pluies de 2009 à
2013
|
18
|
Graphique 2
|
Moyenne mensuelle des températures de 2009 à
2013
|
19
|
Graphique 3
|
Pyramide des âges de Ngam
|
25
|
Liste des photos :
Photos
|
Titres
|
Pages
|
Photo 1
|
Source d'eau aménagée
|
20
|
Photo 2
|
Chefferie de Ngam
|
29
|
Photo 3
|
EPC Foulassi
|
29
|
Photo 4
|
Date de construction
|
29
|
Photo 5
|
Section maternelle
|
31
|
Photo 6
|
Section primaire
|
32
|
Page | 10
Photo 7
|
Dispensaire E.P.C Foulassi
|
32
|
Photo 8
|
Brulure d'un champ
|
35
|
Photo 9
|
Porc dans un abrit
|
39
|
Photo 10
|
Porc mangeant les dechets de cuisine
|
39
|
Photo 11
|
Pépinière mis en place par
la fédération
|
44
|
Photo12
|
Plaque de la fédération
|
44
|
Photos 13
|
Champ de riz
|
49
|
photo 14
|
Maisons coloniale
|
49
|
Photo 15
|
Campus bar de Ngam
|
49
|
Photo 16
|
Route principale
|
49
|
Photo 17
|
Papayer
|
49
|
Photo 18
|
Champ de manioc
|
49
|
Liste des abréviations utilisées dans le
rapport
F.A.S.A
|
Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles
|
R.D.P.C
|
Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais
|
C.E.P
|
Certificat d'Etude Primaire
|
AJANC
|
Association des jeunes actifs de Ngam centre
|
G.I.C
|
Groupement d'initiative commune
|
E.P.C
|
Eglise presbytérienne Camerounaise
|
Page | 11
INTRODUCTION
Dans le but de promouvoir l'emploi et de fournir sur le
marché camerounais et international des ingénieurs capables
d'assurer un bon développement agricole, la Faculté d'Agronomie
et des Sciences Agricoles a mis sur pied des stages de découverte du
milieu humain. Ce stage d'une durée de 30 jours a pour but d'initier les
futurs ingénieurs à la description et à l'analyse d'un
milieu humain rural dans ses aspects statiques et évolutifs, partant
d'un certain nombre de connaissances acquises et en utilisant diverses sources
d'informations. Ainsi Ngam, un village situé dans l'arrondissement de
Sangmélima, a fait l'objet du 1er au 31 Aout 2013, d'une
étude visant un aperçu global de son environnement. Pour cela,
elle a été organisée en cinq grandes sections :
· Localisation de la zone d'étude et
caractéristiques physiques
· Ressources humaines : Aspects culturels, politiques et
sociaux
· Développement agricole
· Les organisations paysannes de la zone d'étude
· Les populations rurales face aux problèmes de
développement
Page | 12
CHAPITRE 1 : LOCALISATION DE NGAM ET
CARACTERISTIQUES
PHYSIQUES
1.1 Situation de Ngam
Ngam est un village de la région du sud
Cameroun, département du Dja et Lobo, arrondissement de Sangmelima. Il
compte environs 1000 habitants et a une superficie de 21 km2. Il est
limité
· Au Sud par le village Mepho et
· Au nord par le village Kondémeyos
C'est un village périphérique de la ville de
Sangmelima, sur la route nationale n0 9 reliant Sangmelima à
Mbalmayo. D'après le site cartographique de Google Earth il a pour
coordonnées géographique 2°58» Nord et
11°57» Est
Page | 13
Carte du Cameroun
Page | 14
Carte de la région du Sud-Cameroun
Carte du département du Dja et Lobo
Page | 15
Carte de l'arrondissement de Sangmelima
Carte du village
Source : Carte faite ESSAM MENGUE
Joseph
1.2 Le relief
Le relief est constitué de collines d`une altitude
légère au sommet plat et des vallées. Les sols sont de
quatre (04) types :
- ferralitiques rouges assez riches en azote et en phosphore
- Humifères dans les zones encore couvertes de
forêt secondaire
Page | 16
Page | 17
- argileux et sableux dans les zones proche des cours d'eau
- Hydromorphes dans les bas-fonds
Dans l'ensemble la végétation reste verdoyante
tout le long de l'année.
1.3 Le climat
Le climat de la localité de Ngam est celui de
Sangmelima, il est de type équatorial
caractérisé par quatre (4) saisons :
- Une grande saison de pluie : Mi-août à
mi-novembre
- Une grande saison sèche : Mi-novembre à
mi-mars
- Une petite saison de pluie : Mi-mars à mi-juin
- Une petite saison de pluie : Mi-juin à mi-août
1.3.1 La pluviométrie
Le tableau ci-dessous nous donne la hauteur moyenne des
précipitations mensuelles de 2009 à 2013 enregistrées
à la station météo de le Sangmelima.
Tableau 1 : Hauteur moyenne mensuelle des pluies
de 2009 à 2013
Mois
|
Hauteur de pluie (mm)
|
Janvier
|
31.86
|
Février
|
83.62
|
Mars
|
136.58
|
Avril
|
170.34
|
Mai
|
220.78
|
Juin
|
150.12
|
Juillet
|
85.14
|
Aout
|
78.82
|
Septembre
|
153.65
|
Octobre
|
241.52
|
Novembre
|
419.35
|
Décembre
|
50
|
Total
|
1821.78
|
|
Source : Données climatiques de
la station météo de Sangmelima Ce tableau nous permet de sortir
le graphique suivant :
Page | 18
Graphique 1 : Hauteur moyenne mensuelle des
pluies de 2009 à 2013
hauteur en (mm)
400
500
300
200
100
0
Mois
De ce tableau, il ressort que Ngam reçoit en moyenne
1821.78 mm par an et 151 mm par mois. Les mois les plus secs sont Janvier et
décembre avec des moyennes respectives de 31.86 mm et 50 mm, les plus
humides étant octobre et novembre avec des moyennes respectives de
241.52 mm et 419.35 mm de pluie.
1.3.2 Les températures
Les données climatiques des températures de la
station météo de Sangmelima ont été
regroupées dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Température moyenne mensuelle
de 2009 à 2013
Mois
|
T0 MIN (0c)
|
T0 MAX (0c)
|
T0 Moy (0c)
|
Janvier
|
20.08
|
30.28
|
25.20
|
Février
|
19
|
30.26
|
24.64
|
Mars
|
19
|
30.20
|
24.60)
|
Avril
|
18.72
|
31.12
|
24.92
|
Mai
|
18.58
|
30.02
|
24.30
|
Juin
|
18.82
|
29.04
|
23.93
|
Juillet
|
18.64
|
27.56
|
23.10
|
Aout
|
18.57
|
29.05
|
23.81
|
Septembre
|
18.30
|
29.60
|
23.95
|
Octobre
|
17
|
28.1
|
22.55
|
Novembre
|
18.47
|
29.47
|
23.97
|
Décembre
|
18.8
|
30.4
|
24.6
|
|
Source : données climatiques de
la Station Météo de Sangmelima
Page | 19
Ce tableau nous a permis de ressortir le graphique suivant :
Graphique 2 : Moyenne mensuelle des
températures de 2009 à 2013
35
30
25
20
15
10
0
5
Mois
Temperature Minimale en (0c)
Temperature Maximale en (0c)
Entre les mois, les températures moyennes ont une
variation peu importante. Les températures Minimales descendent
jusqu'à 18.30c en Septembre et les températures Max
peuvent atteindre 31.110c au mois d'avril.
1.4 L'hydrographie
Le village de Ngam est arrosé à l'Est par la
Lobo. Il y a aussi la présence de nombreux ruisseaux tels que Ngale qui
sépare le village de Mepho, Otong Bindjem, Mame Ngola, Oto Ekot qui se
trouvent dans les brousses de la localité. On trouve parfois des sources
d'eau dont certaines sont aménagées.
Page | 20
Photo 1 : Source d'eau
aménagée
1.5 Ressources naturelles
Au regard des ressources naturelles dont regorge la
localité, Ngam apparait comme un milieu où il fait bon vivre pour
l'homme. Nous pouvons noter la présence de plusieurs espèces
végétales et fauniques aussi bien domestiquées que
sauvages, un réseau hydrographique bien fourni, un sol et un climat
favorables à de nombreuses activités dont l'agriculture.
1.5.1 La flore
Elle est caractérisée par la présence
d'une forêt équatoriale secondaire qui présente encore
quelques essences forestières importantes. Le tableau ci-dessous nous en
donne quelques-unes.
Tableau 3 : Quelques essences forestières
de la localité
Nom commun en langue
Bulu
|
Nom en français
|
Nom scientifiques
|
Adjap
|
Moabi
|
Baillonella toxisperma
|
Oveng
|
Bubinga
|
Guibourtia demeuseii
|
Asse
|
Sapeli
|
Entandrophragma cylindricum
|
Alen
|
Palmier à huile
|
Elaeis guineensis
|
Zam
|
Raphia
|
Raphia montbuttorum
|
|
Source : patriarche Nyate Akamba
Josué
Nous notons aussi la présence des espèces
fruitières et des espèces agro forestières dont certaines
sont citées dans le tableau ci-dessous :
Page | 21
Tableau 4 : quelques
espèces fruitières et/ou agro forestières de la
localité
Nom commun en langue Bulu
|
Nom commun en français
|
Nom scientifique
|
Ando'o Ntangan
|
manguier
|
Mangifera indica
|
|
Ando'o Bulu
|
Manguier sauvage
|
Irvingia gabonensis
|
|
Fio
|
Avocatier
|
Persea americana
|
|
Afele
|
Goyavier
|
Psidium guayava
|
|
Sa
|
Safoutier
|
Dacryodes edulis
|
|
Ofumbi
|
Oranger
|
Citrus sinensis
|
|
Ekon
|
Banane plantain
|
Musa paradisiaca
|
|
Pampele
|
Pamplemoussier
|
Citrus grandis
|
|
Fôfo
|
Papayer
|
Carica papaya
|
|
|
Source : Chef du village
Cette flore comporte également plusieurs
espèces herbacées dont certaines sont importantes soit pour leur
usage alimentaire humain, soit pour la pharmacopée.
Tableau 5 : Quelques espèces
herbacées
NOM COMMUN EN LANGUE BULU
|
NOM COMMUN EN FRANÇAIS
|
NOM SCIENTIFIQUE
|
Ndondo
|
piment
|
Capsicum frutescens
|
Zom
|
Morelle noire
|
Solanum negrum
|
Folon
|
Amarante
|
Amaranthus sp.
|
Ekabé
|
Macabo
|
Xanthosoma sagittifolium
|
Mbong
|
Manioc
|
Mahinot esculenta
|
Nkok
|
Canne à sucre
|
Saccharum officinarum
|
Zong
|
Aubergine
|
Solanum melongena
|
Te'e
|
Epinard
|
Spinacia oleracea
|
|
Source : ONONO NDONO Jean Marie
1.5.2 La faune
Le village Ngam est doté d'une grande
biodiversité faunique. On trouve entre autres des porcs épic, des
hérissons, des lièvres, des rats palmistes... Ces espèces
sauvages sont importantes pour l'homme pour leur viande très
prisée source de protéines animales. Cependant elles constituent
également une menace pour l'homme à cause de leur
réputation de ravageurs de cultures.
Page | 22
CHAPITRE 2 : HISTORIQUE ET
CARACTERISTIQUESDEMOGRAPHIQUE
DE LA ZONE
La vie d'une communauté se détermine par
l'étude des populations qui la constituent. Ainsi, connaitre l'histoire
de la localité, les coutumes et pouvoir déterminer les
caractéristiques de leur population ne peuvent être fait que par
l'analyse de leur passé, leur culture, leur famille, des
caractéristiques de leur population et l'organisation de leurs
institutions sociales.
2.1 Histoire du village
2.1.1 Origine de la population
Comme la majorité des Fan-bétis, les
populations de Ngam ont subis des mouvements migratoires. Les informations
recueillies auprès du chef du village sa majesté ANGO
AKAMBA Samuel et du patriarche NYATE AKAMBA Josué
nous montrent que ces populations vivaient dans un village
appelé BILIK situé à 17 kilomètres
du lieu actuel.
Avant la première guerre mondiale, sous la gouvernance
des allemands avec comme gouverneur du sud Monsieur Ebermeyer surnommé
« Mendomo » par les villageois, terme qui désigne une
variété de piment très piquant, car, disaient-ils, il
était trop sévère, de nombreuses guerres tribales
opposaient régulièrement des gens des villages voisins, et
même parfois du même village. De plus, de nombreux actes de
rébellion envers l'autorité allemande ont été
posés sous la conduite d'EKOMAN, le principal meneur. Pour ces raisons
et bien d'autres, le gouverneur a décidé de rapprocher les
villageois de la route afin de mieux les contrôler. Ils ont d'abord
été installés à Mendong, localité
située à 20 km du lieu actuel, laissant tous leurs biens
(terrains, champs et maison) à Bilik ; mais Bilik étant
très proche de Mendong, ils ont commencé à rentrer un
à un retrouver leur biens. Alors le gouverneur, ayant appris la nouvelle
de leurs retour, envoya à nouveau une armée les rapprocher cette
fois ci à proximité de la ville (Sangmelima) de sorte que
lorsqu'ils taperont les tambours, ils se feront entendre au centre-ville.
L'armée a trouvé Nloup et Mepho comme villages proches et les
chefs de village MVONDO ASSOMO à Nloup et
NFENDA MBO à Mepho ont reçu l'ordre d'installer
les nouveaux venus au milieu d'eux. Ils ont cédé chacun une
partie de leurs terrains et la population installée a donné le
nom de Ngam qui n'a aucune signification. Avec sa forte croissance
démographique, le village s'est agrandi et il Ya eu deux Ngam : Ngam yop
(Ngam du haut) et Ngam si (Ngam du bas).
Page | 23
2.1.2 Histoire coloniale
La première puissance colonisatrice qui a
été accueillie dans la localité était
américaine. A l'arrivée des missionnaires américains vers
1914, ils ont demandé aux populations de Ngam un espace pour construire
des structures sociales (église, école, hôpital, maisons).
Plusieurs habitants ont donné chacun une partie de leurs terrains, la
mise en commun de ces lopins de terre a donné un grand espace
appelé FOULASSI qui vient du Bulu « Mfoulane messi » qui
signifie « mélange de terrains ». Ce site d'une superficie de
106 ha 70 ares dont le titre foncier est le N°3
région Ntem, est porteur d'une grande partie de l'histoire de
notre pays ; il est en effet le lieu de création de notre hymne
nationale.
Les relations entre les populations et les colons
étaient des relations dominants-dominés. Certes dans le village
il n'y avait pas des cas d'esclavage ou de vente d'esclaves, mais toute
personne âgée de plus de 20 ans devait obligatoirement payer une
taxe à l'administration coloniale.
Cette époque a également été
marquée par l'introduction des chefferies traditionnelles pour servir de
lien entre l'autorité coloniale et les peuples Bantou. On assiste alors
à la désignation du tout premier chef de Ngam, Sa Majesté
Belinga Be Nyate dont le successeur à la tête de
cette chefferie de troisième degré aujourd'hui, est Sa
Majesté Ango Akamba Samuel.
La présence coloniale laisse une grande empreinte dans
la vie et les coutumes de la population de Ngam. Celle-ci oublie ou
délaisse peu à peu ses traditions pour s'imprégner de la
vie occidentale. Nous avons l'apport par les américains du
protestantisme et l'atténuation des guerres inter ethniques. Comme
vestiges les allemands ont laissé les routes et les américains
les écoles, l'église, hôpital, les maisons.
2.1.3 Histoire contemporaine
Apres l'indépendance, les camerounais ont pris le
contrôle de certaines structures laissés par les
américains, mais certaines de ces structures ont été
abandonné à cause de la mauvaise gestion.
Les limites territoriales du village n'ont pas changé,
mais le nom du village se trouve être un peu absorbé par le nom
Foulassi ceci à cause du fait que c'est à Foulassi qu'on trouve
la grande majorité des structures sociales de la localité. Ce
site de Foulassi, compte tenu de la célébration imminente du
cinquantenaire de la réunification du Cameroun, est en restauration.
2.2 La culture
L'arrivée des colons avec le christianisme a eu un
effet inhibiteur sur les croyances et traditions des populations. En effet, les
pratiques des populations autochtones étaient
Page | 24
qualifiées de sorcellerie par les colons, et par
conséquent étaient progressivement délaissées. On
en trouve néanmoins encore quelques bribes lors des deuils.
On note l'existence à Ngam, de quelques
guérisseurs traditionnels. Ceux-ci se servent essentiellement des
plantes pour soigner certaines maladies. Ils ne sont cependant pas à
confondre avec des marabouts ou des charlatans qu'on connait ailleurs. La
pratique de la sorcellerie est un cadre réservé aux
initiés et de plus, on n'en parle que sous cape dans le village
2.3 Caractéristiques démographiques
L'estimation de la taille de la population ainsi que sa
répartition par sexe et par tranche d'âge a été
faite à partir d'une enquête effectuée dans un
échantillon de la population constituée de 20 familles. Les
résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant
:
Tableau 6: Répartition de la population /
sexe / tranche d'âge dans un échantillon de 20
Age
|
Hommes
|
Femme
|
total
|
0-9
|
35
|
56
|
91
|
10-19
|
35
|
33
|
68
|
20-29
|
19
|
33
|
52
|
30-39
|
16
|
12
|
28
|
40-49
|
14
|
19
|
33
|
50-59
|
8
|
9
|
17
|
60-69
|
2
|
9
|
11
|
70-80
|
8
|
6
|
14
|
80 et plus
|
1
|
0
|
01
|
|
Source : Résultat de
l'enquête mené par l'auteur
Il en ressort de tableau la pyramide des âges suivants
:
Page | 25
Graphique 3 : Pyramide des âges de
Ngam
2.4 Etudes de quelques processus
démographique
2.4.1 La natalité
Le village a connu 30 naissances au cours des 12 derniers mois.
La population totale
étant de 1000 habitants, le taux de natalité (TN)
est de :
T.N= nombres de naissance *1000/nombre
d'habitant
T.N= 30×1000/1000
T.N= 30 %
Ce taux de natalité s'explique fait que de nombreuses
filles sont porteuses des
grossesses précoces et non désirées.
2.4.2 La mortalité
Le nombre de décès au cours des 12 derniers mois a
été de 50 mort, soit un taux de
mortalité (T.M) de :
T.M = nombres de
décès×1000/nombre d'habitant
T.M= 50×1000/1000
T.M= 50 %
Page | 26
Le taux élevé de mortalité est dû
à la vie précaire des populations qui sont vulnérables aux
maladies telles que le SIDA et le Paludisme. Nous notons aussi le poids de
l'âge chez les vieux, les hommes mourant plus que les femmes.
Ces résultats en terme de mortalité pourront
être améliorés bientôt au regard des travaux de
restructuration du site de Foulassi par le gouvernement. Les habitants n'auront
plus à aller se faire soigner dans les hôpitaux de
Sangmélima (6km du village) et bénéficieront d'une
meilleure prise en charge sur place dans le village.
2.4.3 Mortalité infantile
La mortalité infantile est assez faible compte tenu du
suivi médical à eux accordé à travers
différentes campagnes de vaccination.
2.5 Migration
2.5.1 Emigrations
A cause de la proximité de la ville, ce
phénomène existe de moins en moins dans le village car les jeunes
qui ne fréquentent pas se plaise à la vie au village et ceux qui
fréquentent partent à l'école le matin et reviennent le
soir au village. Les habitants quittant le village sont principalement les
jeunes qui partent poursuivre les études supérieurs
(Yaoundé, douala, Dschang, Bamenda, Maroua) et les femmes qui partent en
mariages. Arrivée la période des vacances scolaires, le village
se remplit de sa population
2.5.2 Immigration
Il n y a pas une grande immigration dans le village à
part les étudiants d'origine diverse, qui viennent poursuivre les
études en Théologie et qui habitent dans le campus de
l'école.
2.6 Nuptialité
La plupart des jeunes en âge de se marier vivent en
concubinage car, selon les anciens du village ils ne savent pas
l'utilité du mariage et ne veulent pas faire des sacrifices. Pour cela
la femme peut quitter le foyer à n'importe quel moment dès
qu'elle se sent maltraiter.
Page | 27
CHAPITRE 3 : STRUCTURE ET ORGANISATION SOCIALE
3.1 Institution familiale
3.1.1 La famille
Constitué essentiellement de la tribu YEMBONG le
village de Ngam a un système de famille consanguine donc les principales
sont :
· Mvog Edima Bityé
· Mvog Nyate Edima
· Mvog Evoulou
· Nko'o Ole
· Mvog Zeh
· Ole Nyate
· Ndo Eyamo
Les types de foyer sont en majorité des foyers
monogamiques entre les Yembong de Ngam et un (e) partenaire d'une autre tribu
que Yembong. Le type de ménage est virilocal car la femme vient habiter
dans le village des parents de son marie et dans chaque ménage l'homme
est le maitre incontesté de la famille où il joue le rôle
de protecteur d'organisateur de la famille.
L'habitat est constitué en générale de
deux (2) bâtiments. Un contenant le salon et les chambres à
coucher l'autre servant de cuisine et pouvant aussi contenir des lits
3.1.2 Relation au sein des membres de la famille
Dans les ménages les conjoints ont des relations aigres
et c'est la femme qui nourrit la famille car c'est elle qui va le plus au
champ. Il existe une harmonie entre les enfants, ils prônent l'amour et
le respect des aînés. Toutefois le brassage avec les autres
cultures et la mondialisation tend à entrainer l'individualisme et la
désolidarisation dans ces foyers. Les parents estiment que leurs enfants
manquent de respect et ne les fréquentes pas assez pour demander
sagesse. Les enfants quant à eux disent que leur rébellion est
poussée par l'irresponsabilité des parents.
3.2 Système d'héritage et succession
On distingue chez les Yembong des différences entre les
systèmes anciens d'héritage et de succession et les
systèmes actuels.
Page | 28
3.2.1 Système ancien d'héritage et de
succession
Dans ce système, le testament était oral. En
principe, la succession revenait à l'aîné (de sexe masculin
surtout) ; cependant le père pouvait décider de choisir n'importe
quel autre enfant en fonction de l'obéissance de ce dernier et de ses
qualités ou de la déchéance de l'aîné. Les
biens (Terres, habitations, plantations) étaient équitablement
partagés entre les enfants. Le testament dans l'ancien système
était respecté car il représentait la coutume même
du village. Et il fallait absolument honorer les dernières
volontés du mourant ; quiconque allait à l'encontre de celle-ci
se voyait poursuivi d'étranges malédictions.
3.2.2 Système actuel d'héritage et de
succession
Le testament ici est toujours oral. Mais avec le mode de vie
des populations qui copie de plus en plus celui de l'occident, l'on rencontre
des personnes qui font recours aux testaments écrits. Le mode de
succession est toujours le même, sauf qu'en ce qui concerne
l'héritage, tous les descendants indépendamment de l'âge et
du sexe peuvent l'obtenir. Mais ces derniers deviennent de plus en plus
intéressés par les biens, ce qui entraîne des dissensions
graves au sein des familles. Les individus deviennent tellement «
véreux » que le testament est très souvent contesté
et les dernières volontés du parent bafouées.
3.3 Institutions politiques
Ce sont les administrateurs coloniaux qui ont introduit la
chefferie.
3.3.1 La chefferie
La chefferie de Ngam est une chefferie du troisième
(3ème) degré. Le chef joue le rôle
d'intermédiaire entre l'administration et la population
A présent à Ngam on devient chef par succession. La
succession revient au fils ainé ou au fils que le chef juge aguerri
d'assumer ses responsabilités. Si le chef n'a pas de fils alors la
succession revient à un membre de la famille du chef (frères,
cousins) et jamais aux femmes. Le règne du chef cesse en cas de
décès ou en cas de renonciation.
Les attributs du chef sont :
> régler les conflits entre les membres de la
population ;
> Accueillir les autorités administratives et organiser
toute activité d'administration publique auprès des populations
;
> participer à toute commission préfectorale ou
sous préfectorale de gestion des problèmes des populations
(procédure d'immatriculation d'un terrain,...) ;
Le chef est assisté de ses notables pour la bonne
direction du village, et il entretient de bonne relation avec sa population et
les autorités administrative
Page | 29
Photo 2 : Chefferie de Ngam
3.3.2 Les parties politiques
Le RDPC (Rassemblement Démocratique du
Peuple Camerounais) est le seul parti politique présent
au village, avec 100 pourcent des voix aux dernières consultations
électorale (présidentielles) de 2011.
3.4 Institution religieuses
Le protestantisme est la principale religion que l'on retrouve
dans le village car, elle a été la première
(1ère) à s'installé au village par les
missionnaire américains. La première église a
été installée en 1944 par
l'américain Cosins à Foulassi. Cette
église, construite en pierres est opérationnelle et de nos jours,
est dirigé par le REV pasteur Mendoua Effa Roger.
Les offices religieux à l'endroit des fidèles
sont effectués tous les dimanches à 10 heures par une
équipe dirigeante composée:
> du pasteur
> des anciens d'église
> des diacres
Photo 3 : EPC Foulassi Photo
4 : Date de construction
Page | 30
On rencontre dans le village des Témoins de Jehova et
des catholiques qui sont très minoritaire et n'ont pas d'église
dans le village.
La cohabitation entre les fidèles de ces
différentes religions est paisible. Ils ne se séparent que pour
adorer Dieu. Il n'existe donc pas de conflit de religions entre eux.
3.5 Institutions éducatives
Ngam possède comme institutions éducatives : >
L'école de théologie de Foulassi
> l'école publique et maternelle de Foulassi
3.5.1 L'institut de théologie de Foulassi
Créée en 1925 et fonctionnelle depuis 1926
l'institut de théologie de Foulassi est une école qui forme les
pasteurs au bout de quatre (4) ans. Les étudiants munis d'un
baccalauréat doivent être envoyé par leurs consistoires
pour une étude de dossier au sein de l'institut. Les étudiants
retenus doivent à la deuxième année, avoir une femme qui
devra suivre des cours de femmes de pasteur dans l'institut. Ceux qui n'auront
pas trouvé de femmes ne reviendront pas suivre la formation. Au bout de
quatre (4) ans, ils soutiennent une licence en théologie et rentrent
dans leurs consistoires respectifs retrouver leurs pasteurs pour une phase plus
pratique. Lorsque vous êtes déjà prêt l'église
vous consacre pasteur. Pour ceux voulant devenir docteur en théologie
ils se rendent ` l'UPAC (Université Protestant d'Afrique Centrale) les
vestiges des américains leurs servent de locaux et les effectifs sont
les suivants :
Tableau 7 : effectif des classes de l'institut de
théologie de Foulassi
Niveau
|
1ère année
|
2ème année
|
3ème année
|
4ème année
|
Total
|
Effectifs
|
30
|
40
|
35
|
39
|
144
|
Dans cette institution il n y a pas de femmes
étudiantes, cette année tous les étudiants de la
quatrième année ont soutenue.
3.5.2 Ecole maternelle et école publique de
Foulassi
Cette établissement couvre l'enseignement maternel et
primaire l'établissement est constitué de cinq (5)
bâtiments et toilettes construit en dur. L'un d'eux constitué de
deux (2) salles de classe (petite et grande section) est réservé
à l'école maternelle, trois (3) bâtiments
Page | 31
sont pour l'école primaire constituée de six (6)
salles de classe un bureau administratif, une cantine scolaire. Les effectifs
par classe sont les suivants :
3.5.2.1 Enseignement maternelle
Tableau 8 : effectif de classe de
la section maternelle de l'année scolaire 2012-2013
Classe
|
1iere année
|
2ème année
|
Effectif
|
35
|
26
|
Filles
|
15
|
11
|
Garçon
|
20
|
15
|
Source : Directrice de l'école
maternelle
Photo 5 : Section maternelle
3.5.2.2 Enseignement primaire
Tableau 9 : Effectif des classes de la section
primaire année scolaire 2012-2013
Classe
|
SIL
|
CP
|
CEI
|
CEII
|
CMI
|
CMII
|
Effectifs
|
44
|
32
|
32
|
38
|
42
|
36
|
Filles
|
19
|
14
|
14
|
17
|
12
|
12
|
Garçons
|
25
|
18
|
18
|
21
|
30
|
22
|
Tableau 10: Statistique du CEPE
2012-2013
|
Garçon
|
Filles
|
Total
|
Nombre d'inscrit
|
21
|
14
|
35
|
Nombre de présent
|
19
|
14
|
34
|
Admis
|
16
|
12
|
28
|
Pourcentages (%)
|
84
|
85
|
84.5
|
Source : Directeur de
l'école Mr Nkotto Michel Ange
Page | 32
Photo 6 : Section primaire
3.6 Santé et infrastructure sanitaire
La localité de Ngam est comptée parmi les villages
de la zone semi-rurale. Ce qui influence leur mode de vie. Nous constatons donc
que les populations font plus recours à la médecine moderne que
traditionnelle
3.6.1 Médecine moderne
La localité de Ngam jouit d'une seule structure sanitaire
qui est le dispensaire EPC Foulassi. Crée en 1944 ce dispensaire compte
parmi les première (1ère) structure publique du
village et est actuellement constituée d'une seule infirmière
Photo 7 : Dispensaire E.P.C. Foulassi Le
dispensaire comprend :
> une salle de médecine générale
> une salle de chirurgie
> des bureaux des chambres d'hospitalisations
Page | 33
Ce dispensaire n'est pas trop fréquenté par les
populations qui lui reprochent la cherté des médicaments, la
mauvaise prise en charge des patients et la mauvaise gestion de la structure. .
Fort heureusement, le village est situé à six (6)
kilomètres de la ville (Sangmélima) et les populations
préfèrent les structures médicales de cette
localité (elles laissent la proximité pour faire recours à
l'efficacité
3.6.2 Médecine traditionnelle
Avec la modernisation progressive du village, ce type de
médecine a presque disparue. Néanmoins dans le village on
retrouve quelques personnes du troisième (3ème)
âge qui pratiquent cette médecine et elle vise le plus souvent les
enfants et les femmes enceintes. Les soins se font à base des plantes
(feuilles, tiges, racines, écorces, sève), les parties d'animaux
et de minéraux.
3.7 Mode de peuplement
Le village de Ngam est un village rue qui est constitué
des maisons situé de part et d'autre du long de la route et sont
occupés majoritairement par les autochtones.
Page | 34
CHAPITRE 4 : LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE
Les systèmes économiques de ce village sont de
type traditionnel marqué par un faible investissement des capitaux, une
minimisation du travail et une maximisation du profit. L'objectif de production
étant principalement la satisfaction des besoins de subsistance de la
famille, seul le surplus étant destiné à la vente.
4.1 Les principales activités
économiques
Nous avons trois (03) principaux secteurs :
> Le secteur agricole > Le secteur pastoral > La
foresterie
4.1.1 L'Agriculture
L'agriculture pratiquée ici est une agriculture
itinérante sur brulis avec jachère, sans ou avec un
système de rotation de culture. Le village de Ngam pratique une
agriculture de subsistance qui vise les cultures vivrières,
maraîchère, pérenne et de rente
Tableau 11 : Principale culture
vivrières
Nom commun
|
Nom scientifique
|
Nom local
|
Maïs
|
Zea mays
|
fon
|
Bananier Plantains
|
Musa paradisiaca
|
Ekon
|
Arachides
|
Arachis hypogea
|
owondo
|
Macabo
|
Xanthosoma sagittifolium
|
Ekabé
|
Tableau 12 : Principales cultures
maraîchères
Nom commun
|
Nom scientifique
|
Nom local
|
Morelle noire
|
Solanum negrum
|
Zom
|
Amarante
|
Amaranthus sp.
|
Folong
|
Corète
|
Corchorus olitorus
|
Te'e
|
Piment
|
Capsicum frutescens
|
Ndondo
|
Page | 35
Tableau 13: Principales cultures
pérennes
Nom commun
|
Nom scientifique
|
Nom local
|
Palmier à huile
|
Elaeis guinensis
|
Alen
|
Papayer
|
Carica papaya
|
Fofo
|
Tableau 14: Principale cultures de
rente
Nom commun
|
Nom scientifique
|
Nom local
|
Manioc
|
Mahinot esculenta
|
Mbon
|
Cacao
|
Theobroma cacao
|
keka
|
Selon les habitudes alimentaires, le manioc ne manque dans
aucune parcelle paysanne, voilà pourquoi dans un champ associée
la priorité sera donné au manioc ensuite au Macabo et enfin
à quelques pieds de mais, légumes et autres.
Les cultures de cacao et de palmier à huile sont
beaucoup plus cultiver à « Bilik ». Les produits de rente sont
systématiquement destinés au commerce, quant aux produits
vivriers ce n'est que le surplus qui est vendu la majeure partie étant
destinée à l'autoconsommation, aux dons et troc.
4.1.2 Etapes de la production agricole
La production agricole se fait en plusieurs étapes.
4.1.3 Préparation du terrain
Le paysan commence à exploiter sa parcelle en
défrichant à l'aide d'une machette. Puis il abat les arbres,
laisse sécher les herbes pendant deux semaines environs pour les bruler
par la suite. Là commence le nettoyage du terrain qui consiste à
déraciner les mauvaises herbes et les jeter hors du champ pour laisser
le sol à nue.
Photo 8 : Brulure d'un champ
Page | 36
4.1.4 Semis
Dans le but d'avoir plusieurs plants ils n y a pas un bon
respect des densités de culture. Les semis sont effectués au fur
et à mesure que l'on nettoie le champ
4.1.5 Entretiens
L'entretien consiste au sarclage et défrichage. Pour
lutter contre différents pathogènes pouvant attaquer les
cultures, les paysans détruisent les plantes attaquées et les
mauvaises herbes. Le prix des pesticides étant
généralement au-dessus de leurs moyens ils utilisent
également la jachère comme moyen de lutte contre certains
parasites. On note néanmoins une utilisation des pesticides en culture
du cacaoyer.
4.1.6 Méthodes récoltes
Les récoltes se font selon les besoins familiaux
à cause des distances souvent grandes entre les champs et le village.
Cette méthode affecte les cultures dans le sens où après
maturation, celles qui ne sont pas récoltées à temps
pourrissent au champ. Et le rendement est par conséquent diminué.
Très peu d'habitants exposent leurs vivres devant leurs maisons pour que
d'éventuels passants les achètent.
4.1.7 Méthodes de stockage et de transformation
Apres la récolte, certaines cultures comme les
arachides et le maïs sont séchées à la cour ou dans
des clés, et ensuite stockées dans des sacs de cinquante (50)
kilogrammes.
Les cultures comme le manioc, après épluchage,
sont trempées dans de l'eau pendant une durée de trois (3) jours,
ensuite séparées de leurs racines internes, pressées et
pilées. La pâte de manioc ainsi obtenue est enroulée dans
des feuilles et bouillie pendant quarante-cinq (45) minutes pour donner le
bâton, de manioc très prisé dans la localité.
4.1.8 Matériels agricole
Tableau 15: Répartition de la
population / sexe / tranche d'âge dans un échantillon de 20
Matériels
|
Prix unitaire
|
Maison de vente
|
Machettes
|
2500
|
Quincaillerie
|
Houes
|
2000
|
Quincaillerie
|
Plantoir
|
2500
|
Quincaillerie
|
Râteau
|
1500
|
Quincaillerie
|
Limes
|
1000
|
Quincaillerie
|
Le petit matériel agricole utilisé par la
population peut s'amortir en un(01) an. Un paysan nous révèle que
si ce matériel n'est pas volé il peut être utilisé
pendant quinze(15) ans et plus.
Tableau 16: Calendrier agricole Centre
Sud
Cultures
|
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
(1)
Cultures vivrières annuelles
|
Oéis cultuales
1ère campagne :
1- Préparation du terrain
2- Semis
3- Entretiens
4- Récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1-
2-
3-
4-
|
2ème campagne : Préparation du terrain
Semis Entretiens
Récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(2)
Cultures vivrières annuelles
|
1-
2-
3-
4-
|
Préparation du terrain Semis
Entretiens
Récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Page | 37
1- Préparation du terrain
2- Semis
3- Entretiens
4- Récolte régimes
A partir du 13ème mois pour les
variétés précoces
A partir du 11ème mois après la mise
en
place
(2)
Cultures vivrières pluriannuelles
Source : Calendrier agricole de la
république du Cameroun de octobre 1984 CENTRE et SUD, octobre 1984, page
15s.
Notons que cette année a été
marquée par la culture du riz qui s'est vue être réussi par
certaine personnes malgré les attaques des oiseaux.
Avec la présence de la forêt, les agriculteurs
ont du mal à labourer le sol car les racines des arbres qui rampent
à des dizaines de mètre, agissent comme une limite au labour.
4.3 L'élevage
Le système d'élevage que l'on rencontre dans le
village est un système extensif. Le rendement est
généralement faible. Suite à la destruction des champs par
les petits ruminants, les populations ont reçu l'ordre du
sous-préfet de garder leurs bétails dans des enclos.
L'exécution a rendu les conditions d'élevage encore plus
difficiles à cause du manque de moyens pour la nutrition et le
traitement vétérinaire des animaux.
Tableau 17: espèces domestiques de
la zone d'étude
Nom commun
|
Nom scientifique
|
Nom local
|
Importance d'exploitation
|
Poulets
|
Gallus domesticus
|
Koup
|
Environ 75 têtes
|
Chèvres
|
Capra aegagrus hircus
|
Ekela
|
Moins de 35 têtes
|
Moutons
|
Ovis aries
|
Ntomba
|
Environ 20 têtes
|
Porcs
|
Sus sp.
|
Ngoé
|
Environ 20 têtes
|
Canard
|
Anas platyrhynchos
|
Elolé
|
Environ 30 tètes
|
Source : Auteur
Page | 38
Page | 39
Les animaux (chèvres, porcs...)
bénéficient des déchets de cuisine, des herbes des
prairies et parfois de la provende. Les poulets et canards quant à eux
se nourrissent dans la cour en journée, et le soir, rentrent dans leur
enclos
Les animaux sont vulnérables aux maladies telles que le
rouget et la peste porcine pour les porcs et la coccidiose pour les poulets.
Les produits d'élevage sont destinés à la
consommation lors des grandes cérémonies (réception des
invités de marque, hautes personnalités, fêtes de fin
d'année ...).Les bêtes peuvent être vendues
occasionnellement pour résoudre des problèmes imminents. La vente
se fait au marché ou sur place.
Photos 9 : Porc dans un abrit Photo 10 :
Porc mangeant les dechets de
cuisine
4.4 La foresterie
Le village de Ngam est doté d'une forêt
communautaire, situé à Bilik et gérée par le GICAN
II. Le bois exploité, est vendu et l'argent est utilisé pour
satisfaire les besoins des populations. La forêt de la localité
est dense et fournit aux populations du bois de chauffage pour
différentes activités ménagères, et du gibier pour
ceux qui font la chasse.
4.5 Le commerce
Il n'existe pas de marché locaux dans le village. Le
marché le plus proches est situé à Sangmelima et se tient
chaque jours et donc le commerce est de gros et de détails. On retrouve
à Ngam quelques boutiques et Bar (débit de boisson) donc le
principal est « Campus Bar de Ngam » dirigé
par Onono Ndono Jean Marie où l'on peut se
ravitaillé en produits de première nécessité.
Page | 40
4.6 Division du travail par âge et par sexe
Tableau 18 : Division du travail
par âge et par sexe
TACHE
|
RESPONSABLE
|
HA
|
HJ
|
FA
|
FJ
|
Pratiques culturales
1. Cultures vivrières
|
Défrichage
|
X
|
X
|
|
|
Labour
|
|
X
|
|
X
|
Entretien
|
x
|
|
X
|
X
|
Récolte
|
|
|
X
|
X
|
Commercialisation
|
|
|
X
|
X
|
2. Cultures pérennes
|
Mise en place
|
|
|
|
X
|
Entretien
|
X
|
X
|
|
X
|
Commercialisation
|
X
|
X
|
|
|
Activités extra-
Agricoles
|
Fonctionnaire
|
X
|
|
|
|
Commerce
|
X
|
X
|
x
|
x
|
Artisanat
|
|
|
|
|
Maçonnerie etc.
|
X
|
X
|
|
|
Source : Rapport 2010
Légende :
HA : Hommes âgés FA : Femmes âgés
HJ : Homme jeunes FJ : Femmes jeunes
Page | 41
CHAPITRE 5 : LES ORGANISATIONS PAYSANNES
A Ngam les activités socio-économiques et
culturelles sont sous les dépendances des associations des GIC, des
unions de GIC et fédérations.
5.1 Association
On distingue ici des associations des jeunes et des femmes
5.1.1 Associations des jeunes
Ces associations sont à caractère culturelles
l'objectif étant de regroupes les jeunes pendant les vacances. Cette
ambiance fait en sorte que les jeunes trouvent le désir de passer les
vacances au village. Les principales associations sont :
· AJANC
· CEJEDA
· Refra Jeunes II
5.1.2 Association des femmes
Ce sont des tontines simples qui sont une sorte de regroupement
mutuel dans lequel
chaque membre verse une somme d'argent viagère. Les
objectifs de ces associations sont :
- Renforcer l'amour et la solidarité entre les membres
- Lutter contre la pauvreté à travers les tontines
ou caisses secours
- Promouvoir le développement
- Amélioration du système éducatif dans les
ménages.
Nous pouvons citer entre autre :
· AMIFA
· Femme dynamiques
· Femmes capable
· Compagnon
· Avenir
5.2 Les GIC et fédérations
Ces mouvements associatifs sont surtout à
caractère familiale et beaucoup sont encore formation et non
légalisée. Parmi les GIC que nous avons pu recenser nous pouvons
cités :
· Ova'a ngou
· GIC Bisso
·
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Qui veut peut
· GIC Egalite
· GICAN II
· Union fait la force de Foulassi
Ces GIC ont les mêmes objectifs à savoir, une
entraide morale physique financière en vue de promouvoir le
développement économique et social du village.
5.3 Présentation de l'organisation paysanne :
« union fait la force de Foulassi »
Union fait la force de Foulassi est une
fédération qui exerce ses activités depuis 2009 et
formé d'une union de six(6) GIC.
5.3.1 Histoire
Elle résulte de l'initiative de personnes actives
soucieuses de faire de Ngam un exemple de développement ceci en luttant
contre le manque d'activités économiques dans le village.
Formés de GIC du village et village voisin, ces GIC ont formé
deux (2) unions ces derniers ont donc formé la fédération.
Existant depuis 4 ans elle compte aujourd'hui en son sein une centaine de
personnes mais peu Participent réellement à la réalisation
des objectifs.
5.3.2 Objectifs
Pour promouvoir le développement socio- économique
et culturelle du village, cette
fédération a pour objectifs :
- L'union de la population pour renforcer la solidarité
dans le village
- Participer à la réalisation de tout projet de
développement
- Accroissement de la production agricole
- Améliorer leur mode de vie
5.3.3 Mode d'adhésion
Les critères de sélection au sein de la
fédération sont les suivant :
- Jouir des droits physiques
- Verser une caution de cinq (5) milles franc pour les membres et
de huit (8) milles
franc pour les membres du bureau
- Faire preuve d'intérêts et participer à
toutes les activités du groupe
- S'engager à respecter le statut, le règlement
intérieur et les décisions de l'association
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5.3.4 Structure et fonctionnement
La fédération est dirigée par un bureau
exécutif comprenant huit (8) membres
régulièrement inscrits comprenant:
- Un président
- Un vice-président
- Un secrétaire général
- Un secrétaire adjoint
- Un trésorier
- Deux commissaires au compte
- Un censeur chargé de la discipline au sein de
l'association.
Le bureau exécutif se charge de :
- La définition des orientations de l'association -
L'adoption du programme d'action
- La révision du statut
5.3.5 Activités
Les activités types de la fédération «
union fait la force de Foulassi » résident dans les
actions communautaires notamment :
- La création des champs communautaires incitant au
travail collectif
- Emménagement de l'habitat et propreté
- Création des pépinières de cacaos, palmier
à huile, banane plantains
Le bilan au cours de l'année 2013 a été
la création de quatre hectares de plantation de cacao par deux(2)
membres de la fédération. Il est à souligner que la plus
part de ces associations aux objectifs si nobles finissent souvent par
s'effriter sans laisser de traces ceci à cause de :
- La non réalisation des objectifs de
- Manque d'enthousiasmes
- Problèmes internes
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Photo 11 : Pépinière mis en place
par la fédération Photo 12: Plaque de la
fédération
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CHAPITRE 6 : LES POPULATIONS FACE AUX PROBLEMES DE
DEVELOPPEMENT
La connaissance de l'opinion des populations sur les
problèmes qui les préoccupent est
à la base de toute action destiner à y trouver des
solutions. A cet effet, plusieurs domaines ont
été examinés avec un échantillon de
huit personnes d'âges compris entre quinze(15) ans et
plus dans la localité. Ce sont :
- Les relations ville campagne
- Les sources d'information dans le village
- Les relations avec les services d'encadrement
- La perception de la réussite dans la vie
- Les priorités d'investissement
- Les perceptions sur la réussite de la famille
idéale.
Une analyse atout-handicap sur la mentalité,
l'environnement socio-économique, le
cadre de vie a également été mené.
6.1 Relation ville-campagne
La ville a toujours eu à susciter beaucoup d'envies
chez les villageois. Les jeunes succombent plus facilement que les vieux
à ces envies. Selon eux, la ville reste le seul endroit où la vie
serait facile. Notamment avec des distractions multiples et des meilleurs soins
de santé. Les vieux quant à eux trouvent positifs les emplois
variés et plus rémunérateurs. Néanmoins ils
déplorent les agressions et les vols, les nuisances divers (bruits,
odeurs nauséabondes...), la dépendance à la vie de
l'argent et les relations humaines superficielles. Les jeunes sont du
même avis mais font aussi état du coût élevé
de la vie en ville.
6.2 Les sources d'informations dans le village
Les informations agricoles sont diffusés verbalement
avec une fréquence de deux (2) à trois (3) fois par ans, soit par
les agents agricoles, soit par des personnes ayant participé aux
réunions et séminaire concernant l'agriculture et
organisés en ville. Diffusé en français, les populations
sont satisfaites de la façon donc l'information leurs parvient.
6.3 Relations avec les services d'encadrement
La plupart des paysans ne connaissent pas le nom de celui qui
s'occupe de l'agriculture dans leur zone. Mais ce dernier rend visite
constamment au paysans pour leur parler des problèmes agricoles et
d'élevage, leur données quelques conseils qui leur sont souvent
utiles lorsqu'ils leur mettent en pratiques.
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6.4 Perception de la réussite dans la vie
Pour les jeunes hommes, réussir dans la vie c'est avoir
du travail, avoir une femme et beaucoup d'enfants qu'on éduquerait,
accomplir de grands projets pour se mettre à l'abri de la
pauvreté et de la famine. Les jeunes filles pensent que c'est être
riche, respectable et être mariée.
La classe âgée pense que réussir c'est
avoir beaucoup de plantations et être une personne respectable et
aisée.
Pour tous il est important de réussir pour donner un
sens à sa vie et laissé ses traces dans ce bas monde pour mettre
notre progéniture à l'abri du besoin.
6.5 Priorités d'investissement
Dans le village Ngam la principale priorité
d'investissement est l'agriculture pour toutes les tranches d'âges, car
pour eux elle assure l'alimentation et l'éducation des enfants à
travers la commercialisation des produits dérivés. Ensuite vient
par ordre de préférence pour les plus jeunes :
> L'immobilier
> Restauration
> Transport
> « Alimentation » (boutiques)
Pour les plus âgées la construction des
écoles et infrastructures sanitaires reste l'unique autre option.
6.6 Perception sur la taille de la famille
idéale
La perception sur la taille de la famille idéale est
bien cadrée. Le nombre d'enfants serait donc de quatre(04) ou plus
six(06) enfants pour pouvoir veiller sur eux et subvenir à leurs
besoins.
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Conclusion
Au vue de tout ce qui précède, il ressort que la
localité De Ngam présente de nombreuses richesses qui sont
jusque-là inexploitées ou mal gérées. La dynamique
paysanne coordonnatrice de plusieurs activités dans le village est
cependant fragile, ceci à cause d'un manque d'harmonie au sein des
groupes et d'une certaine indiscipline. L'étude du village de Ngam nous
a permis de nous imprégnés des réalités du terrain
et de donner une chance aux populations de faire part de leurs problèmes
dont la résolution (immédiate ou à long terme) est
possible. Il est donc recommandé à la population de se
dynamisé si elle veut sortir de l'étreinte de la pauvreté
qui se fait de plus en plus présente. Au niveau de la santé, en
plus de rendre efficient le centre de santé existant, une
sensibilisation doit être mené sur l'assainissement et les dangers
de l'auto-médicamentation. Le travail de sensibilisation et le suivi des
agriculteurs doit être accentué par la délégation
d'arrondissement de la zone et ses agents de vulgarisation. Il incombe aussi
à ce dernier de renforcer les mouvements paysans afin que naissent de
réels représentants du monde rural camerounais, capable de peser
au niveau du développement rural de la localité de Ngam, et
pourquoi pas au niveau national.
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BIBLIOGRAPHIE
> Nji Ajaga .2006.Guide de rédaction scientifique :
Méthodes de collectes, d'analyse et de présentation des
données scientifiques. Yaoundé-Cameroun, Cameroun University
Press, série Agronomie et sciences agricoles
> Bruce HOUAG E 1999 Rapport de stage de découverte
du milieu humain effectué dans la localité De Kondemeyos
Sangmelima, Cameroun : Université de Dschang
> MINADER (ministère de l'agriculture).1984.
calendrier agricole de la république du Cameroun. Direction de
l'agriculture, service de la vulgarisation agricole. Yaoundé, Cameroun,
37pp.
>
Www. Wikipedia.org /wiki/Puits
> Donnés cartographiques 2013, Cameroun Google Earth
.com.
> Google Map
Annexes
Photos 13 : Champ de riz Photo 14 :
Maisons coloniales
Photo 15 : Campus bar de Ngam Photo 16 :
Route principale
Photo 17 : Papayer Photo 18 : Champ de
manioc
Source : ESSAM MENGUE Joseph
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