Le concept de résilience demeure encore nouveau au
Bénin dans le cadre de la gestion et de l'adaptation aux changements
climatiques et les actions en vue de la résilience des
communautés demeurent encore insuffisantes. Dans la plupart des communes
sujettes aux risques d'inondation, il n'existe toujours pas de véritable
plan d'action exhaustif et cohérent de réduction des risques de
catastrophe et prévoyant une coordination entre les différents
secteurs et les autorités publiques centrales et locales. Quand elles
existent, les dispositions institutionnelles et politiques de réduction
des risques de catastrophe ont tendance à se limiter strictement
à une réaction à la catastrophe.
De plus en plus, on considère que les autorités
nationales, locales et les acteurs humanitaires sont seules responsables de la
planification et de la mise en oeuvre d'une politique efficace de la
réduction des risques de catastrophe. La réelle implication des
communautés locales, bien que reconnue, est malheureusement
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loin d'être une réalité. La
diversité des mécanismes de responsabilité des
communautés au niveau local n'a donc pas encore été
pleinement explorées, ni la possibilité que de tels
mécanismes puissent être appliqués au domaine de la
réduction des risques de catastrophe. Les mesures de responsabilisation
à travers des organisations communautaires peuvent favoriser une
meilleure contribution des dites communautés aux plans locaux de
réduction des risques de catastrophe en vue de leur
efficacité.
En plus du problème chronique de l'insuffisance
ressources disponibles pour gestion des risques de catastrophe, pour les
communes qui disposent de Plan de Contingence Communal, les rôles et
responsabilités des communautés à la base qui doivent
constituer les acteurs au premier plan ne sont pas élucidés ou
pas suffisamment limitant ainsi leur contribution à la gestion des
risques majeurs.
Bien que l'on mette davantage l'accent sur les
stratégies d'adaptation centralisées et à grande
échelle, certaines communautés prennent d'elles-mêmes,
quasiment sans lignes directrices ni coordination de la part des organes
centraux, des initiatives de réduction des risques, appelées
également «adaptation autonome» qui méritent
d'être soutenue. Il est donc indispensable de mener des actions plus
ciblées dans les domaines tels que l'évaluation des risques en
vue de parvenir à une définition commune des catastrophes et des
risques, l'intégration de l'adaptation au changement climatique et la
gestion des risques de catastrophe, la coordination du travail au niveau
national et local, la vulnérabilité des communautés
à l'impact des aléas.
C'est cela qui justifie la présente proposition de
cette stratégie qui vise à travers une approche communautaire
axée sur les groupements de femmes à améliorer le niveau
de résilience des communautés face aux effets des inondations.
? Les Organisations de femmes
Ces groupements de femmes dans les deux communes
vulnérables aux inondations du Bénin. Ces organisations
constituent les bénéficiaires directs à travers des
actions de renforcement de capacité, de renforcement de leadership,
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des formations dans divers domaines liés à la
préparation et à la réponse aux inondations.
? Les communautés locales
Les communautés locales de Karimama et de Malanville
quant à elles seront touchées aux travers des communications et
sensibilisations qui seront effectuées par les groupements de femmes.
Les plates-formes communales de réduction des risques
de catastrophe et d'adaptation aux changements climatiques
Les différents acquis des groupements des femmes
renforcées pourront efficacement contribuer à la planification et
à la préparation d'une réponse communautaire aux
inondations à travers la redynamisation et l'actualisation du plan de
contingence communal.