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Le lapin de population locale algérienne (oryctolagus cuniculus). Performances de reproduction, de croissance et état sanitaire (synthèse bibliographique).

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par Feth eddine Mazari
Université Saad DAHLAB, Institut des sciences vétérinaire de Blida 1 - Docteur vétérinaire  2016
  

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I.5.2. Facteurs lies aux mâles :

Les performances de reproduction de la femelle sont également influencées par la qualité de la semence (Garcia et al., 2000). La motilité massale ainsi que le nombre des spermatozoïdes motiles par éjaculation sont les plus importants et varient en fonction des mâles (Brun et al., 2002).

Selon une expérience de Thau-Clémet et al. (2003), l'insémination avec seulement 6 millions de spermatozoïdes diminue significativement la fertilité des lapines (- 2.4%) par rapport à l'insémination avec 12 à 24 millions de spermatozoïdes totaux par dose mais sans aucune alternation de la prolificité.

I.5.3.Facteur lié à l'alimentation

L'alimentation a un effet direct et primordial sur le niveau de production et sur l'état de santé des animaux (mâles et femelles) (Lebas et al., 1996). Les besoins de lapines augmentent pendant la gestation, et la femelle simultanément allaitante et gestante à des besoins en double que celle qui est gestante (Martinez-Gomez et al., 2004).

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Chapitre I Partie bibliographique

 
 

Figure 2 : Evolution de la consommation alimentaire de la femelle au cours de cycle
reproductif (Gidenne et Lebas 2005)

L'engraissement de la future reproductrice a un effet négatif sur les caractères de reproduction (augmentation de la mortinatalité). Par contre une restriction énergétique anté-partum a un effet négatif sur la réceptivité des femelles (Quinton et Egron, 2001).

Hafez et al. (1967) (Tableau 5) ont mis en évidence l'effet significatif du niveau alimentaire sur les performances des femelles. En effet, en passant d'une ration alimentaire de 60g/J à 280g/J, le taux de gestation augmente de 39%. Aussi, de nombreux auteurs (Lamming et al., 1954) ont montré l'influence d'oligo-éléments tels que le zinc ou la vitamine A sur la fertilité.

Tableau 5 : Effet du niveau alimentaire sur le taux de gestation (Hafez et al., 1967)

Niveau alimentaire (g/J)

Taux de gestation (%)

280

74

140

67

60

45

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Chapitre I Partie bibliographique

 
 

I.5.4. Facteurs liés à l'environnement :

? L'effet de la température :

Selon Arveux (1988), les fortes températures réduisent les performances de reproduction, la réceptivité des femelles et diminue la mortalité embryonnaire. Les températures basses ou très élevées peuvent occasionner des périodes de stérilité (Casting, 1979). La chaleur affecte de façon négative la spermatogenèse, l'hormogènes et les caractéristiques du sperme. Par ailleurs, une dégénérescence séminale est observée chez le lapin suite à une exposition courte à une température élevé (Kasa et Twaites, 2001). D'après Fromont (2001), un manque d'ardeur sexuelle des mâles lié à une chaleur excessive provoque un refus d'accouplement.

? L'effet de la lumière :

Theau-Clement et al. (2004) montrent qu'un passage du programme lumineux de 8 à 16 h/J n'a pas d'influence sur les performances des reproductrices. Cependant, une durée d'éclairement réduite par rapport à cette dernière amène à une diminution de la réussite de la saillie.

Un programme lumineux de 16 h/J entraine une meilleure prolificité et un poids de portée plus élevé mais un poids moyen en sevrage plus faible par rapport à un programme lumineux de 8h/J (Theau-Clement et Mercier, 2004).

? L'effet de la saison :

Selon Yamani et al. (1991), le taux de réceptivité est plus élevé au printemps et en hiver. La saison d'accouplement influence sur le nombre moyen d'ovules pondus (1,7 corps jaunes d'écart entre l'hiver et le printemps).

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Chapitre I Partie bibliographique

 
 

De même, la prolificité est maximale en début d'été et son minimum est observé en début d'automne, la différence entre le maximum et le minimum est de 1,2 lapereaux pour les nés totaux et 0,7 lapereaux pour les nés sevrés.

L'effet de la saison sur la prolificité est significatif. Arveux (1988) rapporte que les meilleures tailles des portées sont observées en hiver et en automne. En été, la prolificité diminue et les faibles températures d'automne et d'hiver traduisent un accroissement de la prolificité.

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