? La théorie de l'offre et de la demande :
L'un des pionniers de cette théorie est l'économiste
américain Becker en 1976. Cette théorie stipule que le choix du
nombre d'enfant est le résultat de la rationalité
économique des ménages. En effet, ce choix est la
résultante d'un arbitrage que chaque ménage fait entre les
coûts de (l'éducation, santé, etc.) induit par la naissance
des enfants et les bénéfices escomptés (aide aux travaux
domestiques, soutiens financiers et matériel notamment lors de la
retraite, affection réciproque, avantages accordés dans certains
pays proportionnellement au nombre d'enfants à charge, etc.).
? Main d'oeuvre : La plupart des pays
industrialisés vivent des changements démographiques importants
depuis plusieurs années. Le vieillissement de la main-d'oeuvre et le
ralentissement de la croissance de la population entraînent des
bouleversements dans la structure sociétale. Les entreprises doivent
effectuer des ajustements pour inclure les travailleuses et les travailleurs
vieillissants et s'assurer le maintien de la main-d'oeuvre qualifiée. La
viabilité des régimes de retraite constitue aussi une
préoccupation de nombreux futurs retraités et retraitées.
L'Institut de la statistique du Québec (ISQ) prédit que les
effets du vieillissement se produiront plus rapidement au Québec que
dans le reste du Canada et qu'aux États-Unis. Les scénarios sur
cette question sont alarmistes et prédisent des tendances lourdes pour
l'avenir de leurs provinces et pour les pays en voie de développement.
13 Des travaux menés à la Centrale des syndicats du
Québec (CSQ) et à l'Association des retraitées et
retraités de l'éducation et des autres services publics du
Québec (AREQ) ont révélé qu'il n'y avait pas
péril en la demeure, car les changements démographiques devraient
nous permettre de trouver les moyens pour faire face aux conséquences
appréhendées du vieillissement de la population et de la
main-d'oeuvre. Les études et les avis sur cet enjeu sont donc
partagés.
? Investissements : Sur le plan
macroéconomique, le contexte économique se trouve en amont et en
aval dans le cadre de l'encadrement de la population pour son
investissement.14
? En amont : les disponibilités
financières des Etats conditionnent le volume et la qualité des
investissements sociaux devant servir à l'épanouissement des
populations. Ces investissements ont à leur tour une incidence certaine
sur la fécondité. Si cela a déjà été
abordé dans les domaines de l'éducation et des infrastructures de
santé, la sécurité sociale universelle devrait garantir
à tous un accès aux soins de santé et une protection
contre la perte totale ou partielle du pouvoir d'achat tout au long de la
période de retraite.
13www.google.com.Le
vieillissement de la population et de la main-d'oeuvre : comprendre les impacts
chez nos membres ; Rapport présenté à la Centrale des
syndicats du Québec, p10
14www.google.com.
Population et environnement. P.32
14
Il est évident que l'inexistence de
sécurité sociale universelle est de nature à accroitre ou
tout au moins à entretenir un climat d'incertitude et
d'insécurité face à de nombreux risques
sociétaux.
? En aval : c'est le secteur
économique qui est chargé d'absorber l'offre de travail
après « production » du capital humain par les systèmes
éducatif et de santé. Mais ce secteur joue ce rôle avec
plus ou moins d'efficacité en fonction du régime
économique qui prévaut dans un pays.
Il peut s'agir d'une économie d'accumulation ou de
rente. Dans le premier cas, les entreprises cherchent à augmenter leurs
stocks d'actifs, ce qui accroit directement ou indirectement les
investissements, et donne plus de capacité à ce type
d'économie de lutter contre le chômage et le sous-emploi. Dans une
économie de rente, la priorité est surtout de tirer avantage des
ressources naturelles dont on peut bénéficier de par sa position
géographique. Les équipements de transformation des
matières premières ne constituent pas la priorité, ce qui
en plus de limiter la création de valeur, a une incidence
négative sur l'investissement. Il s'en suit donc une faible
capacité d'absorption des demandeurs d'emploi par le secteur productif
auquel l'Etat ne peut se substituer à cause de ses contraintes
budgétaires et de son potentiel d'offre d'emploi limité. Pour les
diplômés sans-emplois et pour les personnes ayant migré en
ville pour valoriser l'instruction reçue ou pour améliorer leurs
conditions de vie, la solution est souvent le secteur informel. Celui-ci qui
est composé d'un ensemble de micro activités
génératrices de faibles revenus, contribue aussi à
considérer les épouses et les enfants comme une main d'oeuvre
gratuite dont l'accroissement est donc bénéfique.
L'informatisation de l'économie peut ainsi encourager à maintenir
la fécondité à des niveaux relativement
élevés.
I.3. Présentation du milieu
d'étude