CONCLUSION PARTIELLE
Tout au long de ce chapitre, nous avons présenté
les résultats de l'enquête que nous avons menée
auprès des petites et moyennes entreprises installées dans la
ville de Bukavu. Ces différents tableaux et graphiques que nous avons
présentés sont les opinions des PME à travers leurs
responsables à qui nous avons adressé nos questionnaires
d'enquête. Les résultats de nos analyses et leurs
interprétations nous ont permis d'affirmer ou d'infirmer
l'hypothèse fixée dès le début de la
réalisation de ce présent travail et nous ont permis ensuite de
reformuler des recommandations et suggestions à qui de droit.
CONCLUSION GENERALE
Pour clore notre étude portant sur « la
détérioration du climat des affaires en RDC et son impact sur le
niveau d'activités des opérateurs économiques. Cas des PME
de la ville de Bukavu », il nous est d'importance capitale de
passer en revue les différents points que nous avons abordés tout
au long de notre recherche.
Dans l'introduction, nous avons présenté la
problématique dans laquelle se conçoit notre recherche, la
question et l'hypothèse de départ, les objectifs
général et spécifiques de notre travail ainsi que le choix
et l'intérêt du sujet, la délimitation spatiale et
temporelle, les méthodes et techniques utilisées, les
difficultés auxquelles nous avons dû faire face et enfin, la
manière dont est subdivisé notre travail.
Le premier chapitre, consacré aux considérations
théoriques, a abordé les concepts fondamentaux de notre travail
tels que la détérioration, l'impact, les activités
économiques, les opérations et opérateurs
économiques, les affaires, l'environnement des affaires, le climat des
affaires, l'entreprise, les PME, etc. De même, nous avons
présenté les différents critères notamment ceux du
groupe de la banque mondiale « Doing business » retenus
pour apprécier le climat des affaires au niveau international. En plus,
nous nous sommes intéressé aux réformes entreprises par
les pouvoirs publics congolais pour l'amélioration du climat des
affaires, lesquelles passent essentiellement par l'ANAPI et le CPCAI et dont
malheureusement n'ont guère eu de succès. Nous avons
également présenté les facteurs à la base de la
détérioration du climat des affaires en RDC et comprendre les
formalités à remplir et les coûts y afférents pour
créer des affaires en RDC. Enfin, nous avons présenté la
revue de la littérature empirique.
Au second chapitre, nous nous sommes intéressé
en premier lieu à notre milieu d'étude qui est la ville de Bukavu
et de cela, nous avons présenté sa situation géographique,
son organisation politico-administrative, sa démographie, et son
économie qui est beaucoup plus développée dans le secteur
tertiaire dominé par le commerce et dont une partie considérable
se passe dans l'informel. En second lieu, nous avons présenté la
démarche méthodologique dans laquelle nous avons
énuméré les méthodes et techniques de collecte des
données dont la présentation du questionnaire d'enquête et
la taille de l'échantillon fixée à 90 PME, les
méthodes et techniques de traitement des données, la
spécification et la présentation du modèle
théorique ainsi que la méthode d'estimation de celui-ci.
Dans le chapitre troisième, nous avons
présenté, analysé, interprété et
discuté les résultats des informations obtenues sur le terrain,
et ces résultats nous ont permis de porter un jugement sur l'affirmation
ou l'infirmation de notre hypothèse. De même, nous avons
formulé des recommandations aux différents protagonistes du
secteur de l'économie nationale en vue d'un assainissement et
d'amélioration du climat des affaires, cadre propice du
développement d'activités économiques et des
investissements.
Au vu de ce qui précède, la préoccupation
majeure de cette étude, était de trouver réponse à
la question de départ que nous nous sommes posé dans la
problématique de ce travail à savoir :
- Quel est l'impact de la détérioration du
climat des affaires en RDC sur le niveau d'activités des entrepreneurs,
des investisseurs et donc des opérateurs économiques ?
A cette question de départ, nous avions émis
préalablement l'hypothèse selon laquelle :
- La détérioration du climat des affaires en RDC
a un impact négatif sur le niveau d'activités des
opérateurs économiques nationaux et étrangers comme la
réduction du niveau d'activités, la cessation d'activités,
le non investissement et même le départ de certains investisseurs
du pays pour s'installer dans d'autres pays.
Après l'analyse et l'interprétation des
informations obtenues sur le terrain, les résultats montrent que le
niveau d'études des managers, la technologie utilisée par la PME
et la stratégie ( constituée par la maîtrise de
l'activité de l'entreprise et sa capacité de gérer les
tracasseries administratives et institutionnelles) de celle-ci influencent
positivement le niveau d'activités des opérateurs
économiques alors que les impôts et taxes et l'environnement
économique influent négativement le niveau d'activités des
opérateurs économiques.
Etant donné que les impôts et taxes
(constitués par l'impunité, l'abus du pouvoir et les
impôts, taxes et autres redevances payées à l'Etat) et
l'environnement économique (constitué par l'âge de
l'entreprise et la concurrence) constituent un ensemble
d'éléments clés de la détérioration du
climat des affaires en RDC, et voyant qu'ils influencent négativement le
niveau d'activités des opérateurs économiques, nous
pouvons dès lors affirmer que la détérioration du climat
des affaires en RDC a un impact négatif sur le niveau d'activités
des opérateurs économiques. Donc, nous confirmons notre
hypothèse.
Le champ de notre sujet étant trop large, nous ne
sommes pas sûrs d'avoir traité tous les paramètres
liés à la problématique du climat des affaires en RDC. De
ce fait, nous invitons et encourageons les futurs chercheurs à nous
compléter en abordant des études diversifiées de ce
domaine sous les angles ci-après :
- Le climat des affaires et son impact sur la performance
technique et économique des entreprises congolaises ;
- La perception du climat des affaires en RDC et son influence
sur la prise des décisions des opérateurs économiques.
Enfin, nous osons croire que cette étude, étant
une oeuvre humaine, elle n'est pas parfaite ; c'est pourquoi nous restons
ouverts à toutes formes de suggestions, critiques et recommandations
constructives.
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