LISTE DES ABBREVIATIONS
AHP : Processus d'Analyse Hiérarchique
ASMC : L'analyse spatiale multicritère CC
: Changement(s) Climatique(s)
CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur
les Changements Climatiques
CDER : Centre de Développement des
Energies Renouvelables
CIAT : Comité interministériel
pour l'aménagement du territoire
CIEDE : Centre d'Information sur l'Energie
Durable et l'Environnement
CNCC : Comité National des Changements
Climatiques
CNST-CC : Comité National Scientifique et
Technique sur les Changements Climatiques
CNUED : Conférence des Nations Unies sur
l'Environnement et le Développement
CRTS : Centre Royal de
Télédétection Spatiale
CSEC : Conseil supérieur de l'Eau et du
Climat
DH : Déficit Hydrique
DMN : Direction de la météorologie
Nationale
DREFLCD : Direction Régionale aux Eaux et
Forêts et à la Lutte Contre la Désertification
FAO : Food and Agriculture Organisation
GES : Gaz à effet de serre
GIEC : Groupe d'experts
Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat
HCC : Humidité à la
Capacité au Champ
HCEFLCD : Haut-Commissariat aux Eaux et
Forêts et à la Lutte Contre la Désertification
HPF : Humidité au Point de
Flétrissement
INRA : Institut National de Recherche
Agronomique
IPCC : Intergovernmental Panel on Climate
Change
MMU : Minimum Mapping Unit MNT
: Modèle Numérique de Terrain ONF :
Office National des Forêts
PANE : Plan d'Action National pour
l'Environnement
RCP : Representative Concentration Pathway
ROI : Region Of Interest
RU : Réserve Utile
SIG : Système d'Information
Géographique SVM : Support Vector Machine
ETP : EvapoTranspiration Potentielle
1
INTRODUCTION
A partir des années 1950, beaucoup de changements
observés sans précédent depuis des décennies
à savoir le réchauffement de l'atmosphère et de
l'océan, la diminution de la couverture de neige et de glace,
l'élévation du niveau des mers, la concentration des gaz à
effet de serre, font penser sans équivoque à un
réchauffement du système climatique (GIEC, 2013). Toutefois, ce
n'est qu'au début des années 1990 que le thème des
changements climatiques est devenu une préoccupation scientifique
entrée dans le domaine de la conscience publique (Beniston, 2009).
Le Maroc n'est pas épargné par ces changements.
Sa situation dans le bassin méditerranéen qui implique
déjà des irrégularités dans le climat le rend
d'autant plus vulnérable aux impacts des changements climatiques qui
sont visibles et quantifiables par la diminution des ressources en eaux, la
baisse des rendements agricoles et le déséquilibre des
écosystèmes, particulièrement les
écosystèmes forestiers (Anonyme, 2001).
La forêt de Maâmora s'inscrit dans cette
délicatesse du climat méditerranéen associée aux
conditions écologiques notamment le type de sol et du substrat (sables
sur argiles) (Aafi, 2007), qui peut selon la profondeur du sable et la pente du
plancher argileux diminuer la rétention en eau. Depuis 1951, des
programmes d'aménagements inadaptés (selon la vision actuelle) de
cette forêt se sont succédés, conduisant à une
régression du chêne liège (Benabid, 1989 in Aafi,
2007).
L'activité anthropique dans la forêt notamment le
ramassage des glands et le parcours a rendu difficile la
régénération naturelle du chêne liège. Les
gestionnaires forestiers ont répondu à ce manque de
régénération naturelle par la
régénération artificielle par voie de plantation et de
semis. Jusqu'à récemment, les efforts de
régénération du chêne liège par les
gestionnaires forestiers étaient confrontés à des
échecs. Les objectifs économiques poursuivis par les
différents aménagements ont conduit au remplacement du
chêne liège par des espèces à croissance rapide et
faciles à reboiser (principalement les Pins, Acacias et Eucalyptus).
Cette dynamique régressive de la forêt naturelle (subéraie)
certes attribuée à l'inadéquation des aménagements
serait entre autres raisons due à la non-considération de la
vulnérabilité de ces écosystèmes aux
différents facteurs qui les influencent y compris les changements
climatiques.
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Il n'est pas à douter que certaines parcelles
reboisées à base d'autres espèces auraient pu être
favorables au développement du chêne liège et que
l'échec des reboisements sur d'autres parcelles pourrait simplement
être évité en tenant compte de la
vulnérabilité. Une prise en compte du facteur climatique dans son
contexte de changement ainsi que des autres facteurs pouvant influencer les
écosystèmes forestiers au sein de la Maâmora permettrait
d'évaluer la vulnérabilité de ces
écosystèmes face aux changements globaux pour servir d'aide
à la décision dans les aménagements futurs.
C'est dans ce but que s'inscrit ce sujet de mémoire de
fin d'étude de 3è cycle de l'ENFI sur « l'Application de la
modélisation spatiale multifactorielle pour l'évaluation de la
dynamique et la vulnérabilité des écosystèmes
forestiers face aux changements globaux: cas de la forêt de Maâmora
».
Ce travail vise à produire une base de données
cartographique servant d'outil d'aide à la décision dans le cadre
de l'orientation des aménagements futurs de la forêt de
Maâmora tenant compte de la vulnérabilité des
écosystèmes forestiers face aux changements globaux.
Pour cela, nous nous sommes assigné les objectifs
spécifiques suivants :
V' Cartographier la répartition des principales
espèces de la forêt de Maâmora à différentes
dates sur la période considérée (1987-2014),
V' Etudier le changement de la végétation sur la
période considérée,
V' Identifier les facteurs agissant avec le facteur climatique
en termes de vulnérabilité des écosystèmes
forestiers,
V' Evaluer la vulnérabilité des
écosystèmes forestiers face aux changements globaux à
l'année de référence 2010 et la
vulnérabilité aux horizons 2045 et 2070.
Le présent document s'articule ainsi en 4 parties.
Après une succincte revue de la bibliographie sur les changements
climatiques et la vulnérabilité des écosystèmes
forestiers, nous présenterons brièvement la forêt de la
Maâmora dans son contexte avant d'exposer la méthodologie
adoptée pour enfin aboutir aux résultats.
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