2.1.3. Topographie
La topographie de la forêt de Maâmora est
très faiblement accidentée. Les pentes sont très faibles
en moyenne. La pente, doucement inclinée vers la plaine du Gharb, varie
de 0,6 à 0,8 % en moyenne, sauf dans la Maâmora orientale
où elle est suffisamment forte pour provoquer une érosion
importante (Abourouh et al., 2005).
2.1.4. Pédologie
En Maâmora, les sols sont en général de
type sable sur argiles (Lepoutre, 1965 in Bagaram, 2014). La nature
des sables et leur profondeur ont permis à Lepoutre de distinguer les
types de sols suivants :
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V' Les sables profonds sur argile,
présents sur tous les comblements des creux de la surface des argiles et
dans la zone d'épandage au Nord des cantons C, D et E ;
V' Les sables rouges sur argile qui
caractérisent les reliefs dunaires ;
V' Les sols hydromorphes,
présents soit dans des terrains subhorizontaux (nord du canton D)
où le drainage latéral est faible, soit dans des bas-fonds.
De manière générale en Maâmora, le
type de sol est déterminant en matière de rétention en
eau. En effet, selon l'épaisseur des sables, l'eau peut devenir
indisponible à l'utilisation des plantes. Avec les changements
climatiques, ce facteur (type de sol) peut devenir de plus en plus limitant
étant donné que déjà, la réserve d'eau
utilisable par les plantes est faible et elle diminuera si les
précipitations diminuent.
2.1.5. Hydrographie
Comme dit précédemment, la forêt est
naturellement subdivisée en cantons par des cours d'eau. Ces cours d'eau
sont au nombre de cinq et sont orientés Nord-Est Sud-Ouest. Il s'agit de
l'Oued Fouarat, Oued Foui, Oued Smento, Oued Tiflet et Oued Touirza. Le
réseau hydrographique est assez simple en raison du substrat et des
pentes qui sont assez faibles (Bagaram, 2014).
Mis à part les cours d'eau, la forêt
présente des points d'eau appelés les Dayas et les Merjas. Les
Dayas ne sont pas toujours pérennes contrairement aux Merjas. Les Dayas
sont des retenues d'eau de pluies sur couches imperméables. Ils
indiquent une hydromorphie (Mounir, 2002). Les Merjas quant à elles sont
des mares plus grandes et apparaissent en fonds de vallées,
alimentées par la nappe phréatique.
2.1.6. Végétation forestière
La forêt de Maâmora qui était à
l'origine une subéraie a fait place pour une bonne part à des
reboisements divers. Actuellement, la végétation
forestière arborée de cette forêt est
représentée par les espèces comme :
V' Quercus suber et Pyrus mamorensis (Seules
espèces arborées naturelles);
V' Les eucalyptus (Eucalyptus rostrata pour
la production de la cellulose, Eucalyptus gomphocephala pour la
production de bois de scie, Eucalyptus gigantea, Eucalyptus
cladocalyx, Eucalyptus camaldulensis et Eucalyptus
clonal);
V' Les pins (Pinus pinaster, Pinus
Canariensis, Pinus halepensis, Pinus pinea) ;
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? Les acacias (Acacia mollissima principalement pour
la production du tanin, mais aussi Acacia cyanophylla pour
l'alimentation du cheptel et Acacia horrida pour la construction de
haies) (Mounir, 2002).
La végétation arbustive quant à elle est
représentée par les espèces comme Citisus
linifolia, Chamerops humilis, Thymelaea lythroides,
Daphne gnidium et Solanum sodomeum (Mounir, 2002).
Toute forêt naturelle quand elle est
dégradée ou remplacée par d'autres espèces devient
plus vulnérable. En effet, la capacité d'adaptation de
l'espèce naturelle est souvent plus importante que celle des
espèces reboisées. Aussi, les changements climatiques
accentueront la vulnérabilité des écosystèmes
forestiers non naturels.
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